GME3 / I2E
n° 6673C
Mémoire de TFE
Actemium Tarbes
109, Avenue François Mitterrand
65900 Séméac
05 81 75 20 00
Je tiens avant toute chose à remercier les personnes qui ont contribué au bon déroulement
de ce TFE.
En premier lieu, je remercie mon tuteur de stage Guilhem Duplan, responsable d’affaires, et
le chef de centre Franck Lacoudanne, notamment pour leur confiance, leur bienveillance et leur
volonté de me former.
J’ai été particulièrement bien reçu par l’équipe d’Actemium Tarbes, et mon stage n’aurait pas
été aussi enrichissant sur les plans personnel et professionnel sans l’implication de chacun. Ainsi, je
souhaite remercier les équipiers, chefs de chantiers et bureaux d’étude avec qui j’ai travaillé. Ils ont
su, par leur accueil et leur volonté de partager l’expertise, rendre cette expérience non seulement
constructive, mais aussi plaisante.
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Résumé
J’ai effectué mon TFE chez Actemium Tarbes, filiale du groupe Vinci Energies dédiée à
l’industrie. C’est un centre à échelle humaine, rattaché à Cegelec Pau, dont j’ai intégré l’équipe pour
travailler sur les deux thèmes que sont le suivi d’affaires et les économies d’énergies à travers
l’éclairage.
Le rôle d’assistant responsable d’affaires m’a conduit à m’impliquer sur chaque étape d’un
projet électrique pour l’industrie. Dans le cadre de quatre chantiers principaux sur les sites industriels
de la région, notamment ceux d’Alstom Transport (ferroviaire) et Daher (aéronautique), j’ai participé
au chiffrage, à la réalisation et à la finalisation d’affaires. Rédaction de devis, suivi d’heures,
approvisionnements, réunions de chantiers et contrôles qualité font alors partie de mon quotidien.
Je participe au pilotage des affaires et me confronte aux différents enjeux du suivi et de la gestion,
savoir garantir aussi bien la satisfaction du client que le résultat de l’entreprise, tout en étant vigilant
quant à la qualité et de la sécurité au travail.
Le second sujet de mon stage, se rapprochant plus de l’ingénierie d’étude, me donnait pour
objectif de concevoir les outils et les procédures en vue de proposer des rénovations d’éclairage
économes en énergie aux clients. Je me suis donc familiarisé avec les notions de base de l’éclairage
(grandeurs physiques, normes) et le logiciel de simulation Relux. J’ai également mis au point un outil
Excel dédié, entre autre, au calcul de retour sur investissement pour les travaux d’éclairage. Deux
audits chez des clients, les études et les offres correspondantes ont permis de mettre en application
la démarche et de la perfectionner afin que mon entreprise puisse proposer à nouveau ce type de
prestation après mon départ.
Ce TFE m’a donc permis de découvrir deux aspects du travail d’ingénieur. J’ai pu mettre en
application ma formation et la compléter grâce à une expérience en entreprise enrichissante.
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Summary
My graduation work took place in Actemium Tarbes, a subsidiary company of Cegelec Pau
and Vinci-Energies, dedicated to industry. I joined the team of this human-scaled business in order to
work on two subjects: project management and energy-saving through lighting.
The role of assistant manager led me to get involved in every step of an electricity project for
industry. I took part in the costing, the execution and the finalization of works for industrial actors of
the region such as Alstom Transport (railway industry) and Daher (aircraft industry). Offers writing,
hours monitoring, supplying, site meetings and quality controls made my everyday work. I
participated to the overseeing of projects and dealt with the numerous challenges of supervision and
management: ensure the client satisfaction and the profits of the company as well as the quality and
the safety on the workplace.
The second subject of my internship is closer to technical engineering. It gave me the goal of
conceiving tools and methods in order to offer customers energy saving lighting restorations. So, I
learned about lighting science (physical quantities, standards) and simulation software (Relux). I also
built an Excel tool dedicated to, among other functions, the calculation of returns on investment for
lighting works. Two audits on customer’s site, with the associated studies and offers, allowed to
apply the method and to improve it. In this way, Actemium Tarbes will be able to offer this kind of
service after I leave.
As you can see, this graduation work made me discover two aspects of engineering. I could
apply my academic knowledge and complement my school education thanks to an enriching
professional experience.
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Sommaire
I. Introduction.......................................................................................................................... 5
V. Conclusion .......................................................................................................................... 49
Bibliographie .............................................................................................................................. 50
Annexes ..................................................................................................................................... 51
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I. Introduction
Ce TFE est lié à mon stage précédent dans le sens où la connaissance du quotidien d’un grand
site industriel m’a permis cette année de me mettre à la place des clients. Cependant, il diffère de
mon expérience en usine sur de nombreux points, aspect auquel je tenais lors de ma recherche de
stage. J’ai effectivement été séduit par l’idée de travailler dans un domaine différent, mais aussi dans
une structure à échelle humaine. Nous verrons dans la suite du mémoire que cette échelle à une
importance, notamment car elle implique que chacun endosse des rôles variés.
Le second sujet, les offres d’économies d’énergie à travers l’éclairage, me met à la place d’un
ingénieur d’étude. Au cœur du thème du développement durable, il faudra déterminer comment un
client peut réduire sa facture d’électricité en rénovant son éclairage. Je dois réunir ou concevoir les
outils nécessaires pour effectuer des audits d’éclairage et proposer des solutions de rénovation
économes en énergie. Le but est non seulement de remettre des offres à des clients, mais aussi de
mettre au point une procédure et des outils qui serviront après mon départ.
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II. Présentation de l’entreprise
Vinci est une entreprise française, fondée en 1899 sous le nom de SGE (Société générale
d’entreprises). La SGE devient Vinci en 2000, et est aujourd’hui leader mondial dans les domaines du
BTP et de la concession de services publics. Elle emploie 185000 personnes dans le monde et affiche
un chiffre d’affaires de près de 39 milliards d’euros en 2014.
La branche Vinci Energies assure les travaux, la maintenance et l’optimisation dans des
domaines tels que l’énergie électrique ou le génie climatique et thermique. Elle a pour vocation de
proposer des solutions à forte valeur ajoutée et a ainsi un rôle majeur dans la démarche de
développement durable du groupe, notamment en matière d’efficacité énergétique et d’énergies
renouvelables.
Ses clients sont aussi bien des collectivités publiques que des entreprises. Vinci Energie
intervient dans les quatre domaines d’activité que sont l’industrie, le tertiaire, les infrastructures et
les technologies de l’information. 63000 collaborateurs sont ainsi rassemblés au sein de 1500
entreprises. La branche Energies de Vinci est présente dans 51 pays, et, avec un chiffre d’affaires de
9,3 milliards d’euros dont 44% réalisé à l’étranger, elle est leader en France et occupe une place
importante en Europe.
Cette large implantation est favorisée par une organisation décentralisée. Les 1500
entreprises sont autonomes, proposant aux clients des solutions aussi bien locales que globales. Vinci
Energies comprend cinq marques, qui réunissent les entreprises au sein de réseaux de mutualisation
des compétences. Ces marques sont :
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II.2. La marque Actemium
La marque réunit aujourd’hui 300 entreprises dans 35 pays et totalise un chiffre d’affaires de
2 milliards d’euros, avec un total de 19000 ingénieurs et techniciens. Chacune de ces entreprises est
à taille humaine et constitue un centre de profit autonome. De ce fait, chaque centre est spécialisé et
très proches des clients locaux, offrant une expertise et une réactivité maximale. Parallèlement,
chaque établissement est intégré au réseau global Actemium, qui permet de partager les
compétences et de mutualiser les forces.
Des démarches communes sont mises en place au niveau de la marque pour dynamiser les
échanges entre les entreprises du réseau, à l’image des clubs d’experts ou de la stratégie énergétique
commune « Energy Efficiency ».
La région Sud-Ouest est couverte par 5 entreprises Actemium. Ce sont des centres de profit
indépendants, mais elles sont tout de même rattachées à Cegelec Pau. C’est en fait Cegelec Pau qui
centralise l’ensemble des fonctions supports telles que les achats ou la comptabilité, possède un
numéro SIRET (Système d'identification du répertoire des établissements) et présente un bilan et un
compte de résultat. Il faut rappeler que Cegelec est entré dans le groupe Vinci en 2010, ce qui
explique que d’anciens centres Cegelec affichent aujourd’hui la marque Actemium.
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• Expertises
Actemium Tarbes est une entreprise spécialisée dans trois domaines principaux :
Avec un effectif de 29 collaborateurs, c’est une entité à taille humaine, proche de ses clients
et avec une connaissance historique des sites industriels du département des Hautes-Pyrénées. Le
chiffre d’affaires de l’entreprise en 2014 est de 2.6 millions d’euros dont 1.8 pour les travaux et 0.8
pour la maintenance.
• Organigramme
Chef de centre
( F.Lacoudanne)
RA Travaux neuf
RA Maintenance
(G.Duplan, mon
(sur le site Alstom)
tuteur)
Chefs de chantier
Bureau d'étude
( 1 dédié Altsom,
(2 personnes)
1 dédié ext)
Comme c’est souvent le cas lorsqu’une équipe est peu nombreuse, il n’est pas rare
d’outrepasser les fonctions que les postes officiels attribuent. Par exemple, le bureau d’étude peut
lancer les travaux sur de petits chantiers comme le ferait le responsable d’affaires. De même, le
responsable d’affaire peut prendre la place du chef de chantier pour certaines réunions de chantier.
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• Principaux clients
C’est le client le plus important d’Actemium Tarbes. Le centre est très dépendant de ses
commandes, même si un élargissement de la clientèle est en cours. La partie maintenance
d’Actemium Tarbes est implantée directement sur le site et un chef de chantier est dédié
exclusivement aux travaux sur les plateformes d’essai d’Alstom (travaux au devis ou à l’attachement).
-Nexter Munitions : munitions de moyens et gros calibres. L’armement, avec GIAT Industries
(devenu Nexter en 2006), a été une activité majeure de la région tarbaise pendant de nombreuses
années. Nexter, héritier de cette période, est une industrie avec laquelle Actemium travaille
régulièrement.
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III. Suivi d’affaires
III.1. Avant-propos
Je vais tâcher dans cette partie de mettre en avant les problématiques rencontrées par un
responsable d’affaires au cours des différentes étapes d’un projet. Pour cela, plutôt que de relater le
déroulement des projets sur lesquels je me suis impliqué de manière chronologique, je vais
développer mon exposé de manière globale, en illustrant mon propos grâce aux expériences vécues
en travaillant sur les différentes affaires.
Afin que les exemples soient parlants, je vais commencer par de brèves présentations des
principales affaires concernées par mon TFE. L’ensemble des plans est disponible en annexe.
• Réhabilitation du bâtiment Abis : Rénovation complète d’un bâtiment du site Alstom Tarbes.
Celui-ci comprend une partie atelier, une partie logistique et une partie bureaux. Actemium est
en charge de la pose des chemins de câbles, des armoires électriques, des câbles et de
l’ensemble des équipements courants forts (éclairages, prises de courant, alimentations pour la
climatisation et le chauffage) et courants faibles (détection incendie, baie et réseau
informatique).
Le chantier a commencé début Mars, quelques jours avant mon arrivée dans l’entreprise, et la
réception des travaux a eu lieu le 15 juillet. Durant cette période, deux ouvriers étaient présents
sur le site.
• Transfert de l’activité de FST : Le service FST d’Alstom (bureaux et plateformes d’essais) doit
changer de bâtiment et rejoindre le bâtiment Abis réhabilité. Le marché est en 2 parties :
déménagement du matériel d’une part et distribution énergétique et cloisons d’autre part.
Actemium répond conjointement avec Vinci Facilities (également présent sur le site) avec 3 prix :
un pour chaque marché et un pour l’ensemble.
Le chiffrage a lieu début Mars pour un devis rendu à la fin du mois. Il est suivi de deux
soutenances face au client début Mai puis début Juin. Le 10 Juin un concurrent obtient
officiellement les deux chantiers.
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III.2. Concevoir une offre
La première étape de la vie d’une affaire est la mise au point d’une solution technique et la
détermination d’un prix. Cette solution peut être une réponse à une demande (appel d’offre ou
commande directe d’un client) ou bien une proposition que l’on remet, d’après un besoin que l’on a
identifié nous même chez le client.
Cette démarche est à la charge du bureau d’études. Suivre cette étude consiste à faire des
points périodiques pour prendre connaissance de choix techniques, trancher entre plusieurs
solutions envisagées ou encore orienter le questionnement de l’équipe en charge de l’étude.
J’ai participé à ce type de tâche, en particulier pour le chiffrage de l’UTV65. C’est en effet le
seul chiffrage majeur que j’ai suivi de bout en bout, compte tenu des dates de mon stage.
Ce projet de grande envergure, au-delà de ce qui est habituellement traité par Actemium
Tarbes, a nécessité des heures de réflexion. L’installation est effectivement complexe et le cahier des
charges relativement léger pour une technicité non-maîtrisé par l’entreprise.
Ayant à ce moment encore peu d’expérience, je me suis occupé de repérer sur les nombreux
plans l’ensemble des moteurs qui devront être alimentés et commandés depuis les armoires. Je me
suis alors posé la question des cheminements de câbles possible en tenant compte des différents
niveaux de hauteur de l’usine, qui comprend un réseau de convoyeurs très dense et qui couvre de
nombreux hangars. Ce repérage a demandé une compréhension et une analyse du process, en
particulier lorsqu’il a fallu positionner des consommateurs d’énergies non repérés sur les plans
fournis.
Une autre de mes tâches sur ce projet a été de réaliser les études d’éclairement des
différentes pièces. J’ai ainsi pu me familiariser avec le logiciel Relux qui me sert pour la partie
économie d’énergie de mon stage. Mon objectif est alors de donner une idée assez précise des
quantités de luminaires à prévoir. Encore une fois, les quantités dépassent ce que le centre
commande habituellement.
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On se rend alors compte de l’importance de métrer avec précision lorsque les quantités
atteignent des valeurs élevées, quelques pourcents d’erreur se traduisant en milliers d’euros au
chiffrage. En effet, une évaluation trop basse risque de faire perdre de l’argent à l’entreprise et une
évaluation trop haute la mettrait hors course vis-à-vis des concurrents.
• Le chiffrage
Chiffrer a été pour moi une démarche particulièrement formatrice. Effectivement, pour
réaliser un chiffrage précis, il faut se projeter en situation réelle et anticiper toutes les étapes des
travaux, de la consignation du chantier aux finitions, ainsi que les moyens nécessaires. Bien qu’une
base de temps de pose soit fournie, une connaissance du terrain et du matériel est indispensable
pour déterminer les temps de pose réels en fonction du nombre d’équipier et de l’environnement.
On ne pose par exemple pas du chemin de câble à la même vitesse à hauteur d’homme ou à une
hauteur nécessitant une nacelle. De même, il faut savoir si le parcourt est droit ou si il serpente. De
tels exemples sont nombreux mais ce qui résume le mieux un chiffrage à mes yeux est l’interrogation
suivante : « Je suis sur le chantier, qu’est-ce qu’il faut faire et comment faut-il le faire ? ».
L’outil de chiffrage utilisé par Actemium Tarbes est Optima, un logiciel de devis pour le BTP
développé par SYDEV. Il permet notamment d’organiser le devis en une structure par chapitres avec
des sous-totaux et de grouper les articles pour améliorer la lisibilité et la compréhension par le client.
Il intègre également une base de données dans laquelle sont réunies les références des fournisseurs
avec les prix négociés et les temps de pose correspondants. De plus, ce logiciel permet au
responsable d’affaires de maîtriser le calcul des coûts et des marges dans une section feuille de
vente. On y gère les différents coefficients qui interviennent dans l’établissement du prix ainsi que les
coûts de l’étude et de l’encadrement du chantier.
Sur la page suivante, je donne un exemple tiré du chiffrage pour l’éclairage du bâtiment
Trappes de Daher, les heures et les prix sont masqués pour des raisons de confidentialité :
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Mettre au point des devis est une tâche que j’ai particulièrement appréciée au cours de mon
stage. J’aime en effet l’aspect charnière qu’elle représente, faisant le lien entre l’idée qu’on se fait
d’un ouvrage et les moyens techniques et humains à mobiliser pour sa réalisation. De plus, elle
permet non seulement d’associer un prix à un projet, mais aussi de repérer facilement quels sont les
postes les plus coûteux et donc les pistes pour optimiser le prix. Enfin, réaliser des devis m’a permis
de constater ma progression du point de vue professionnel. En effet, mes premiers devis étaient
approximatifs et incomplets, mais ils se sont améliorés à mesure que ma connaissance du matériel,
des temps de pose et des contraintes typiques des sites industriels s’est enrichie. J’ai finalement,
dans les dernières semaines de mon stage, conçu des devis qui pouvaient quasiment être remis tels
quels aux clients (le responsable d’affaires vérifie toujours un devis pour ajuster la marge, les
coefficients de vente etc.).
Il est important de préciser que les études et le chiffrage sont généralement une seule et
même étape dans la vie d’une affaire. Pour les projets classiques, le bureau d’étude ou un chef de
chantier réalise directement le devis, sans études préliminaires.
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• Les achats
Lorsque les besoins sont définis, le choix du matériel et des fournisseurs intervient. Il faut
alors non seulement avoir la connaissance technique du marché, repérer les équivalences entre les
marques, savoir évaluer la qualité d’un produit, mais aussi pouvoir acheter au meilleur prix.
Centralisé au siège, un service achats commun à toutes les entreprises rattachées à Cegelec
Pau permet de bénéficier d’accords-cadres avec les fournisseurs. Cela donne concrètement des prix
de fournitures négociés à l’année pour une compétitivité accrue.
Dès qu’on traite une affaire d’une certaine envergure, les volumes de matériel permettent
de négocier au-delà des accords-cadres. Le service achat entre alors en jeu dans le but d’obtenir des
prix inférieurs à ceux disponibles sur les plateformes habituelles (Rexel ou CGED, par exemple).
UTV65 est encore une fois un bon exemple. Les quantités de matériel sont telles qu’une
réunion avec le service achat a été spécialement organisée dans la perspective de négocier des prix
exceptionnels avec les fournisseurs.
Au-delà du service achat lui-même, le réseau est parfois le meilleur moyen d’obtenir de bons
prix. Un responsable d’affaires ou un bureau d’étude avec un solide carnet d’adresses et des
expériences positives peut décrocher de meilleurs prix que ceux négociés par le service achats. Bien
connaître ses clients fait partie des forces d’une entreprise locale, mais les relations avec les
fournisseurs ont également une importance capitale.
• La sous-traitance et la co-traitance
Actemium Tarbes est une entreprise d’électricité, mais il n’est pas rare au cours d’un chantier
de devoir effectuer des travaux qui dépassent le savoir-faire d’un électricien. Il faut alors faire appel à
d’autres intervenants pour agir en dehors de notre domaine de compétence. On délègue ainsi
certains travaux en restant titulaire de l’ensemble du contrat (sous-traitance) ou on répond en tant
qu’entreprises groupées (co-traitance).
Le choix d’un sous-traitant, à la manière du choix d’un fournisseur, fait intervenir plusieurs
facteurs tels que le prix ou le savoir-faire (cette entreprise connait-elle bien le site où l’on travaille, a-
t-on de bons retours d’expérience ?). On sera aussi attentifs à ses résultats en matière de sécurité et
ses qualités administratives (travailleurs en règles …). La volonté du client peut également intervenir.
En effet, dans un marché privé, le client peut préconiser une certaine marque ou une certaine
entreprise. Enfin, on notera que les sous-traitants sont évalués par le service achats à la fin de
chaque prestation, si bien que les retours d’expérience sont mutualisés et pérennisés.
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la pose les cloisons métalliques formant les box dans lesquels seront transférées les différentes
plateformes d’essais.
Création de 6 ouvertures d’environ 1m de large pour passage de 7 rouleaux à 0.8m du sol environ et
de 2 portes coulissantes de 2 m de passage.
Chaque box muni d’une porte (10 portes) équipée de serrure, poignée et barillet 3 clés.
Variantes :
-Quelle serait l’économie réalisée en changeant la cloison de fond de la structure des box (portion de
35m sur le schéma fourni) en cloison métallique pleine ?
-Quelle serait l’économie réalisée en supprimant complétement cette cloison ?
Les retours obtenus sont assez représentatifs des situations auxquelles on peut être
confronté. En effet, j’ai vu une entreprise répondre avec un prix significativement supérieur aux deux
autres. Cela s’est expliqué par le fait que les cloisons métalliques ne sont en fait pas sa spécialité. Les
deux autres m’ont répondu avec des prix similaires et satisfaisants, l’une proposant également de
remplacer des structures en tôles par des cloisons en Komacel (PVC expansé), plus esthétique pour
une plus-value d’environ 8%. La solution la plus économique, à savoir structure en tôle et cloison de
fond supprimée, a finalement été retenue, essentiellement car il était nécessaire de présenter un
devis le moins cher possible.
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• La négociation
La réponse d’un client face à un devis n’est pas dichotomique, il peut demander des
précisions et des efforts sur la prestation ou sur le prix avant de faire son choix. Si je n’ai pas négocié
directement avec un client, j’ai participé à la préparation, puis assisté aux présentations, des deux
soutenances qui ont suivi la remise de l’offre pour le transfert de l’activité de FST dans le bâtiment
Abis d’Alstom.
Deux réunions ont eu lieu à la demande d’Alstom début Mai puis début Juin. Côté client, le
responsable de l’activité de FST et le service achats étaient présents. De notre côté, il y avait le
responsable d’affaires de Vinci Facilities (avec qui nous avons répondu), mon tuteur, le chef de
chantier spécialiste des plateformes d’essais d’Alstom et moi-même.
L’objectif d’Actemium durant cette soutenance était de justifier un prix apparemment plus
élevé que ceux des concurrents. Plusieurs pistes d’économie ont été évoquées. La principale était de
répondre, on suppose à la manière des autres entreprises, en considérant un transfert « un pour un »
des plateformes. La connaissance des installations a en effet poussé nos équipes à anticiper les
modifications nécessaires au transfert, le prix s’élevant en conséquence. De même, certains choix
techniques chronophages ont été justifiés en s’appuyant sur les contraintes connues au sein du site.
Suite à la première rencontre, les besoins du client ont été précisés et les prestations
proposées ont pu être ajustées en conséquence, avec une optimisation des prix. Cela n’a pas été
suffisant et un concurrent a finalement remporté le marché. Ne pas obtenir ce chantier a été un
échec majeur pour Actemium Tarbes. Outre la perte d’un marché de l’ordre de la centaine de milliers
d’euros, c’est la première fois depuis une dizaine d’années qu’un autre électricien entre sur le site
Alstom. Ne pouvant plus consacrer la fin de mon stage au suivi de cette affaire comme il était
initialement prévu, je me suis impliqué sur d’autres chantiers, en particulier le bâtiment Trappes de
Daher.
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III.3. Réaliser un chantier
Pendant la réalisation des travaux, le responsable d’affaire doit assurer la gestion des
équipes, vérifier l’avancement et les heures travaillées conformément au planning et au devis, et
garantir le bon déroulement des opérations, notamment sur le plan des approvisionnements et de la
coordination avec les autres lots. Il doit également rester vigilant quant aux questions de sécurité et
de qualité. L’objectif est en fait de satisfaire le client tout en optimisant la marge de l’entreprise.
Il faut préciser que pour l’ensemble ces tâches le rôle du chef de chantier est primordial.
C’est lui qui assure l’encadrement et le suivi au quotidien sur le terrain, il est donc l’intermédiaire
principal entre le responsable d’affaires et le chantier.
• Les équipes
Pour qu’un chantier se déroule correctement, il faut être sûr d’avoir sur place le bon nombre
d’équipiers et que ces derniers œuvrent, dans la mesure du possible, dans leur domaine de
prédilection.
Le chantier Abis illustre très bien ce propos. Effectivement, ce chantier est un hybride entre
industrie (atelier) et tertiaire (bureaux). Ainsi, l’électricien qui a le plus travaillé sur le bâtiment Abis
était en fait un employé de Cegelec Pau, plus rodé au tertiaire que nos propres équipiers. La zone
bureaux, où il fallait poser câbles, goulottes, prises de courant, équipements incendie et éclairage sur
détection, a ainsi été réalisée par un spécialiste. A l’inverse, l’éclairage du bâtiment Trappes de
Daher, projet purement industriel, a été réalisé exclusivement par nos équipes.
Le rôle du responsable d’affaire est donc de trouver et mobiliser les bons collaborateurs au
bon moment. Par exemple, il doit savoir quand faire appel à l’intérim ou aux entreprises du groupe
pour renforcer son équipe. Ces deux situations ont eu lieu sur le chantier Abis : il a fallu faire appel à
un intérimaire pour terminer certains travaux dans les temps prévus au planning, et s’appuyer
encore une fois sur Cegelec Pau pour l’informatique. La recette et les réparations par soudure d’une
fibre optique nécessitaient en effet des compétences et du matériel que nous n’avions pas.
Mon poste d’assistant responsable d’affaire n’a pas inclus la constitution des équipes, mais
j’ai pu constater, lors de mes nombreux passages sur les chantiers, l’importance de cette tâche. J’ai
également était familiarisé avec la partie réglementaire et des notions importantes comme les
habilitations (habilitations électriques, CACES nacelle) ou les plan de prévention (vérifier que tous les
intervenants figurent sur le plan).
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• Planning et gestion des heures
Assurer un résultat pour l’entreprise au cours d’un chantier, c’est avant tout gérer les heures.
Effectivement, si des imprévus au niveau du matériel peuvent entrainer des surcoûts, on ne peut pas
se permettre de voir le prix de revient augmenter parce que les heures nécessaires à la réalisation
excèdent le chiffrage. Il faut donc suivre régulièrement l’avancement des travaux et savoir où on se
situe par rapport aux prévisions.
Au cours de mon stage, j’ai pu largement expérimenter cet aspect du suivi d’affaires. Me
rendant régulièrement sur les chantiers (Abis, Trappes), j’ai servi, à la manière d’un chef de chantier,
d’intermédiaire entre le responsable d’affaire et les techniciens. J’ai ainsi pu apprendre sur les
travaux électriques en observant le travail des équipes et faciliter la transmission d’information, qu’il
s’agisse d’instructions du responsables ou de retours venant des collaborateurs.
Voici un exemple de compte-rendu fourni à mon tuteur, tiré du chantier du bâtiment Trappes de
Daher :
On voit à gauche les heures imputées à l’affaire et à droite le matériel posé, ramené en heure d’après
les ratios m/h ou unité/h du devis.
Ces résultats bruts constituent un indicateur, mais ce qui importe ensuite est le regard
critique qu’on porte sur ces chiffres. A chaque étape du chantier, il faut se demander pourquoi et
comment on a gagné ou perdu des heures. Sur ce point, il faut être attentif aux retours des équipes,
de manière à gagner à nouveau du temps ou à ne plus en perdre.
Voici le bilan dressé au regard de cet exemple qui présente des chiffres exceptionnels (une telle
avance est très rare) :
-Sur le site de Daher, des contraintes techniques impliquent régulièrement de temps de travail plus
long que chez d’autres clients, on a donc tendance et prévoir les heures à la hausse.
-L’utilisation de rail canalis renforcé a réduit les temps de pose (moins de suspensions à poser).
-Les deux personnes qui ont travaillé sur ce chantier forment une équipe particulièrement efficace.
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• Commandes et approvisionnement
Pendant que les travaux progressent, il faut s’assurer que le matériel est livré en temps et en
heure pour ne pas freiner l’avancement. Dans l’ensemble des entreprises dépendant de Cegelec Pau,
les commandes sont passées sur le logiciel professionnel de gestion intégré SAP. Elles sont ensuite
redirigées vers un revendeur, un fournisseur ou un sous-traitant (c’est le cas pour les armoires).
Lorsqu’il faut acheter rapidement du petit outillage ou de l’appareillage peu coûteux, on se rend
directement dans la boutique d’un distributeur, puis on régularise l’enlèvement a posteriori avec une
commande SAP.
En tant que stagiaire, assurer les approvisionnements s’est à plusieurs occasions traduit par
faire des allers-retours entre la base ou une boutique et le chantier pour assurer des livraisons. Ces
livraisons sont le plus souvent effectuées à l’improviste en fonction des besoins sur le chantier. Elles
peuvent paraitre anodines mais permettent parfois de gagner plusieurs heures dans une semaine.
C’est un gain non-négligeable. De plus, il est dommage de laisser son chantier piétiner à cause d’un
manque de petites fournitures (vis, colliers, tube IRL…).
Je suis conscient que cela ne relève pas d’une mission d’ingénieur, mais ce type de tâches
peut aussi faire partie du quotidien d’un responsable d’affaires d’un petit centre, par exemple
lorsqu’aucun chef de chantier n’est disponible. De plus, chaque occasion d’aller sur le terrain était
pour moi bonne à saisir. N’ayant pas fait de stage de conduite de travaux, apprendre à connaître le
travail des ouvriers et techniciens et le matériel utilisé me tenait à cœur.
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• Réunions de chantier, Coordination des corps d’état
Sur les chantiers d’une certaine envergure, il est rare d’être la seule entreprise à réaliser des
travaux. Aussi, il faut adapter sa propre activité à celle des autres intervenants. Le point d’orgue de la
coordination des corps d’état est la réunion de chantier. J’ai assisté à toutes les réunions concernant
le bâtiment Abis d’Alstom qui ont suivi le début de mon stage, c’est donc sur celles-ci que je baserai
mon retour d’expérience.
La réunion de chantier se tient une fois par semaine sur les lieux des travaux. Elle est menée
par le responsable de l’entreprise générale.
L’entreprise générale est titulaire du contrat, elle réalise ici le gros-œuvre et la démolition et
sous traite les autres prestations. C’est donc elle l’intermédiaire entre les entreprises réalisant les
travaux et la partie client, c’est-à-dire le maître d’ouvrage(Alstom), le maître d’œuvre (l’architecte) et
les bureaux d’étude et de contrôle. A ce titre, il relaie les demandes du client, comme des
changements sur les plans d’exécution ou des précisions sur les fournitures, et fait remonter les
messages des entreprises, notamment quand la réalité du terrain n’est plus compatible avec les
travaux prévus.
La majorité des sujets abordés lors des réunions ne concerne pas directement le client, c’est
bien l’interaction, je parlerai même d’interdépendance, entre les lots qui occupe le centre des
discussions. Effectivement, les plannings sont beaucoup basés sur les interventions des autres
entreprises.
Par exemple, il faut avoir terminé la pose des cheminements et câbles dans les bureaux avant
l’intervention du plaquiste, puis attendre que ce dernier ait posé les faux plafonds pour pouvoir
installer les luminaires et les détecteurs. Autre illustration : il faut s’entendre avec le plombier pour
que la tuyauterie et les câbles électriques ne se gênent pas l’un l’autre. Enfin, il faut que la peinture
soit terminée pour vérifier la propreté de nos fournitures, retirer les scotchs etc.
Chaque réunion fait l’objet d’un compte rendu contenant des actions pour tous les intervenants,
dont je fournis des extraits en annexe.
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III.4. Finaliser un chantier
La phase finale d’un chantier, à savoir tout ce qui est corollaire à la réception, rompt avec la
phase de réalisation dans le sens où elle ne consiste pas simplement à achever les travaux. C’est une
période pendant laquelle on met en service, on essaie, on contrôle, et on vérifie la conformité de ce
qui est installé.
Rappelons que la réception est l’acte par lequel le maître d’ouvrage, suite à une visite du
chantier avec les entrepreneurs, accepte les travaux avec ou sans réserve. Il y a alors transfert de
propriété de l’ouvrage. Elle marque ainsi le point de départ pour les périodes de garantie (garantie
décennale et garantie de bon fonctionnement).
Les premiers contrôles qui ont lieu sont faits en interne, ce sont les autocontrôles. Il faut
parcourir l’ensemble du chantier et vérifier la pose, les repérages, le fonctionnement et la propreté
des installations. Pour que les autocontrôles soient précis, il faut adopter un regard neuf sur le
chantier. On se met alors à la place du client, avec un point de vue critique sur ce qu’on observe. Les
autocontrôles font partie de la démarche de qualité de l’entreprise, et permettent de connaître avec
précision l’état des travaux à une date donnée. Ils sont ensuite diffusés afin de justifier a posteriori
d’une éventuelle non-conformité dont on ne serait pas responsable.
En tant que stagiaire, j’étais la personne idéale pour réaliser des autocontrôles. En effet, je
me pose des questions que les chefs de chantiers ou les équipiers ne se posent plus quand ils
observent des travaux. J’avais ainsi assez d’expérience pour savoir où regarder et comprendre les
installations, tout en ayant le regard neuf attendu.
21
Certains contrôles sont simplement visuels (pose et repérage), mais d’autres nécessitent des
appareils particuliers. Par exemple, les prises sont testées avec un appareil permettant non-
seulement de vérifier la tension entre les phases et la mise à la terre, mais aussi de faire déclencher
le disjoncteur à distance. De même, la recette des prises informatiques se fait en envoyant des
données de chaque côté du câble (baie informatique et bureau) afin de vérifier la bande passante.
Les autocontrôles assurent au responsable d’affaire que les travaux sont effectués tels qu’il
l’attend, mais n’ont pas de valeur contractuelle ou légale. C’est un organisme de contrôle
indépendant qui examine les plans et inspecte le chantier avant de valider ou non la conformité de
l’installation. Les autocontrôles peuvent alors simplifier son travail. Cet organisme, qui est également
consulté en amont des travaux pour se prononcer sur l’ouvrage avant la réalisation, intervient
régulièrement et constitue un acteur à part entière du projet. Dans le cas du bâtiment Abis, il s’agit
du bureau Veritas.
Un exemple de compte rendu de recette informatique (pour une seule liaison cuivre), ainsi que le
rapport pour la fibre optique sont disponibles en annexe. Vous trouverez également un exemplaire
de compte rendu de Veritas
Il faut bien différencier les rôles du bureau de contrôle et du bureau d’étude. Lorsqu’il visite
le chantier, le bureau de contrôle vérifie si les installations sont conformes à la réglementation, ni
plus, ni moins. Le bureau d’étude, lui, s’assure également que les travaux sont conformes aux
volontés du client. Ainsi, ses remarques seront plus subjectives, il sera par exemple amené à faire des
observations sur le plan pratique ou esthétique, ce à quoi le bureau de contrôle n’est pas attentif.
22
• Après la réception : DOE et levée de réserves
La réception des travaux marque l’entrée dans la phase de finalisation de l’affaire. Elle a
parfois lieu en deux temps avec une réception partielle par l’entreprise générale puis une réception
définitive avec le maître d’ouvrage. La réception se fait avec ou sans réserves, et ce sont les levées de
ces dernières qui marquent la fin réelle des travaux.
Pour poursuivre avec l’exemple du Abis, les réserves ont représenté environ une journée de
travail, avec, entre autres, le repositionnement d’un luminaire étanche et l’ajout de 3 blocs secours
(BAES).
L’étape majeure qui suit la réception et les levées de réserve est la remise du DOE, le dossier
des ouvrages exécutés. Il réunit l’ensemble des documents nécessaires pour connaître en détail les
prestations réalisées. Il faut être particulièrement minutieux lors de sa réalisation car il constitue la
principale source d’informations pour les maintenances ou restructurations à venir.
Concrètement, pour une opération électrique comme celle du bâtiment Abis, il contient :
- Les plans des chemins de câble, des courants forts et des courants faibles conformes à
l’ouvrage tel qu’il est réceptionné (et non les plans d’exécution initiaux).
- Les notes de calculs et les plans des armoires (TGBT, tableaux divisionnaires, baies
informatiques).
- Les fiches techniques des constructeurs de l’ensemble de l’appareillage posé, et si il y a
lieu, les notices de fonctionnement.
- Les autocontrôles
- Les recettes informatiques
Cette liste n’est pas exhaustive dans la mesure où le DOE est censé contenir tout document utile à
une intervention ultérieure sur l’ouvrage. Elle contient en fait les éléments qui figurent dans le DOE
du bâtiment Abis tel que je l’ai réalisé.
On peut facilement imaginer à la vue de cette liste que le DOE est un document relativement
dense. En fait, un DOE contient difficilement trop d’informations. Par exemple, les références du
petit appareillage (interrupteurs, connecteurs RJ45…) s’avéreront indispensables si le client veut
remplacer du matériel tout en conservant l’homogénéité de son installation.
La rédaction du DOE n’est pas une tâche qui présente des difficultés techniques particulières,
mais elle a l’intérêt d’amener à faire le point sur tout ce qui a été accompli sur le chantier, sur les
modifications qui ont été décidées et sur les solutions qui ont été choisies. Il nécessite une bonne
connaissance des travaux, par exemple pour n’oublier aucun matériel posé et savoir bien différencier
les plans à jour des anciennes versions. Rédiger le DOE du bâtiment Abis m’a donc aidé à dresser un
bilan de ma première expérience de chantier.
23
III.5. Qualité, Sécurité, Environnement (QSE)
Le quotidien d’un responsable d’affaires est rythmé par le suivi et la gestion des projets en
cours, mais également par des problématiques plus globales comme celles de la qualité, de la
sécurité et de l’environnement. Ces sujets sont généralement rassemblés dans la thématique QSE.
• La Qualité
Comme je l’ai expliqué plus haut, les fonctions transverses d’Actemium Tarbes ne sont pas
intégrées à l’établissement mais centralisées à Cegelec Pau. L’entreprise n’a donc pas de responsable
qualité dans ses locaux, si bien que le responsable d’affaires a tendance à endosser ce rôle et à
devenir le garant de la démarche qualité au niveau du centre.
Cette démarche passe avant tout par la satisfaction du client. C’est donc un processus
implicite de tous les jours, qui concerne aussi bien les collaborateurs que les cadres. Cependant, au-
delà des retours positifs des clients, l’entreprise doit assurer une garantie de qualité en termes
d’indicateurs et de normes largement reconnus. La certification ISO 9001 dont Actemium Tarbes est
titulaire, en fait partie.
L’ISO 9001 est une norme utilisée dans le management de la qualité. Elle constitue un outil
pour axer le pilotage de son organisation sur la prise en compte des besoins des clients et leur
satisfaction, et ce de manière pérenne. Récemment, la norme ISO 9001 a intégré de nouveaux
objectifs tels que l’anticipation des risques et la recherche de la performance. Le certificat ISO 9001
est délivré suite à un audit par des organismes dont le plus connu est l’AFNOR (Association Française
de Normalisation).
24
• La Sécurité
La sécurité est un point sur lequel les grands groupes du BTP et de l’industrie sont
particulièrement vigilants. Vinci et Actemium ne dérogent pas à la règle, et j’ai rapidement été
familiarisé avec les points réglementaires qui existent, mais surtout avec la culture sécurité de
l’entreprise et ses applications concrètes.
Se conformer aux réglementations concernant la sécurité est la première étape pour pouvoir
se rendre sur un chantier ou simplement sur le site d’un client. Ainsi, dès mon arrivée dans
l’entreprise, j’ai lu le plan de prévention Alstom afin d’obtenir une attestation spécifique sur site. Le
plan de prévention, rédigé par le client et destiné aux entreprises extérieures qui interviennent sur
son site contient, entre autres, la définition des activités dangereuses, les moyens de prévention et
l’adaptation des matériels qui s’y rapportent ainsi que les instructions à donner aux salariés.
L’autre document qui m’a semblé central dans le cadre de la santé et de la sécurité est le
PPSPS (Plan Particulier de Sécurité et de Protection de la Santé). Celui-ci est rédigé par l’entreprise
qui intervient sur un chantier. Sa vocation principale est de lister les risques possibles pour ses
ouvriers et ceux des autres entreprises et les précautions à prendre en réponse à ces risques. Il y a
ainsi autant de PPSPS que d’entreprises intervenantes. L’ensemble des PPSPS est remis au
coordonnateur SPS (Sécurité et Protection de la santé) dans le but de rédiger un PGCSPS (Plan
General de Coordination Sécurité et Protection de la Santé). Ce coordonnateur doit prévenir les
risques issus de la coactivité et prévoir les moyens de protections communs. Il vérifiera également
l’application des mesures envisagées lors d’inspections communes.
Au-delà de l’aspect documentaire, l’objectif « zéro accident » affiché par Vinci ne peut être
atteint que si la culture de la sécurité est intégrée personnellement par chacun. Echanger avec des
ouvriers et chefs de chantiers actifs depuis de nombreuses années m’a permis de réaliser à quel
point les mentalités et les méthodes de travail ont évoluées. En effet, même si un chantier reste
aujourd’hui un environnement comportant des risques, d’anciennes habitudes comme, par exemple,
le travail à l’échelle ou la négligence des EPI (Equipements de Protection Individuels) tendent à
disparaître.
Mon rôle en tant que futur encadrant et assistant responsable d’affaires a principalement été
de montrer l’exemple en étant irréprochable du point de vue de la sécurité, et occasionnellement de
mentionner des oublis quant à certaines règles (balisage, port du casque). Je précise le caractère
occasionnel de ces remarques car les collaborateurs d’Actemium Tarbes sont très attentifs aux
questions de sécurité, ce qui est fondamental car ils travaillent généralement au contact du client. Ils
sont alors responsables de leur sécurité, de celle des employés du client et de l’image d’Actemium en
matière de prévention des risques. Les situations dangereuses dont j’ai été témoin sont en fait
venues des autres corps d’état, par exemple au bâtiment Abis ou j’ai pu observer quelques situations
inquiétantes comme du travail en hauteur sans casque ou des débris jetés directement du toit vers le
sol, sans même un balisage de sécurité. Il faut se rappeler que le danger sur le terrain peut venir de
notre activité mais aussi de celle des autres, on doit alors non seulement s’assurer d’avoir les bons
comportements mais aussi anticiper les négligences qui ne sont pas de notre fait et de faire travailler
nos équipes dans de bonnes conditions.
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A l’image de la qualité, la sécurité au travail est à la fois une culture à adopter et une donnée
quantifiable. Des indicateurs et des outils sont mis en place pour s’assurer que les prises de
conscience sur l’importance de la sécurité aboutissent aux bons gestes sur le terrain. Les audits QSE
constituent l’outil privilégié. Une fiche type d’audit QSE pour chantier industriel est disponible en
annexe. On remarquera d’ailleurs dans ce document que la sécurité est de loin le sujet auquel on
s’intéresse le plus au cours de l’inspection. Les audits internes ont pour but d’atteindre et de
maintenir le niveau de sécurité exigé pour obtenir des certifications. Actemium Tarbes est certifié
MASE (Manuel d’Amélioration Sécurité des Entreprises), un système de management qui vise à
appliquer un processus d’amélioration permanente à la sécurité.
• L’Environnement
La préservation de l’environnement est aujourd’hui une question clé dans tous les secteurs
d’activité. Au-delà des mesures qui s’appliquent à toute entreprise (tri des déchets, parc automobile
peu polluant…), Actemium, en tant que spécialiste de l’industrie, est acteur de la protection de
l’environnement et du développement durable grâce aux solutions mises en place chez les clients. En
réponse à des demandes de leur part ou suite à une démarche de prospection, Actemium se veut
force de proposition dans toutes les démarches d’économies d’énergie.
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IV. Economies d’énergie à travers l’éclairage
Je vais dans cette partie retracer l’ensemble de ma démarche sur les économies d’énergie
par l’éclairage. Ce travail a été le fil rouge de mon stage, et a progressé parallèlement aux activités
liées au suivi d’affaires. Contrairement à ce qui a eu lieu pour le premier axe de ce TFE, où j’ai
réellement commencé par assister mon tuteur puis gagné en autonomie tout au long de mon séjour
dans l’entreprise, j’ai bénéficié sur ce projet d’un maximum d’autonomie dès le début du stage. C’est
en effet un sujet auquel ma formation, et en particulier la spécialité Ingénierie et Efficacité
Energétique, m’a bien préparé.
Afin de proposer des solutions adaptées pour permettre aux clients d’atteindre des objectifs
de plus en plus élevés, Actemium a mis en place une démarche commune à l’ensemble du réseau.
C’est la démarche « Energy Efficiency ». Elle s’appuie sur les expertises des centres pour donner trois
principaux leviers d’actions que sont l’optimisation technique, la régulation et la conduite des
installations et le comportement. Ce dernier occupe une place qu’il ne faut pas négliger, notamment
dans le domaine de l’éclairage sur lequel j’ai travaillé.
La démarche « Energy Efficiency » s’axe sur quatre étapes que sont l’audit, la mesure,
l’ingénierie et la réalisation. Concrètement, on commence par définir des objectifs et établir un
27
diagnostic. Ensuite, on mesure les dépenses énergétiques et on cible les économies potentielles afin
de proposer un retour sur investissement. Une solution de financement peut alors entrer en jeu pour
rendre le projet plus attractif. Enfin, on réalise le projet, on teste et on valide les solutions, puis on
assure un suivi de la performance énergétique. J’ai remarqué a posteriori que la démarche que j’ai
établie pour concevoir des offres d’économies d’énergie à travers l’éclairage est en fait très proche
de celle que je viens de décrire, comme on pourra le voir dans la suite du mémoire.
L’objectif de la partie économies d’énergie de mon stage est donc non seulement de faire des
offres à des clients, mais surtout de donner à Actemium Tarbes un nouveau moyen de proposer des
solutions d’efficacité énergétique. J’ai ainsi pour rôle d’inscrire un peu plus le centre dans la
démarche développée au sein du réseau Actemium.
L’appartenance à un réseau est une force en termes de moyens et d’image, mais c’est aussi,
comme on peut le voir ici, un vecteur d’échange de connaissances et d’idées. A mon niveau, le point
d’orgue de ces échanges a été le « Energy Day », un évènement sur les économies d’énergie organisé
par Actemium et Okavango, un cabinet européen de performance énergétique industrielle. Des
intervenants d’Okavango et de la marque Actemium, c’est-à-dire venant du siège et non d’une
entreprise affiliée, ont animé une conférence puis des cas pratiques pour un public composé de
responsables et de bureaux d’étude des centres Actemium du Sud-Ouest ainsi que de leurs clients.
Cet évènement est pour moi l’occasion d’approfondir mes connaissances sur l’efficacité
énergétique. Pour être bref, j’ai été particulièrement intéressé par trois sujets. Premièrement, la
méthode PINCH appliquée au flux de chaleur qui consiste à récupérer de l’énergie et la valoriser à
partir du process. En second lieu, le modèle IPMVP (Protocole International de Mesure et de
Vérification de la Performance), un indicateur pour l’analyse de la performance énergétique qui
intègre les variations des facteurs qui influencent la consommation. Enfin, le sujet des CEE, les
certificats d’économie d’énergie a attiré mon attention car il peut s’appliquer directement à mon
sujet de stage.
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Les CEE sont une mesure politique visant à encourager les économies d’énergies en
valorisant financièrement des travaux sur des postes énergivores ou au contraire en pénalisant les
acteurs ne rénovant pas leurs installations. Les CEE s’obtiennent en réalisant des opérations
standardisées, fichées par le ministère de l’écologie, ou suite à une demande pour une opération
spécifique. De nombreuses fiches concernent l’éclairage, par exemple l’installation de luminaires à
tubes fluorescents T5, fiche que je fournis en annexe. Avoir un CEE permet ensuite de valoriser les
kWh économisés accumulés au cours du temps en comparaison avec la situation initiale (avant
l’opération).
Echanger au sein d’un réseau ne se limite évidemment pas à assister aux mêmes
conférences, le partage des travaux réalisés et des expériences est fondamental. J’ai ainsi à l’occasion
du « Energy Day » récupéré les coordonnées d’un ingénieur efficacité énergétique de la marque qui
tâche de réunir et de faire circuler tout document concernant l’éclairage (réglementation,
innovations, projets réalisés…) et en particulier l’éclairage économe en énergie. J’ai pu échanger avec
lui, notamment sur l’outil que j’ai conçu et ma manière de présenter les résultats aux clients. Il m’a
également montré ce qui se faisait déjà au sein du réseau pour dégager des pistes d’amélioration
pour mon propre projet. De même, j’imagine que mon travail servira à d’autres personnes
d’Actemium travaillant sur ce sujet.
29
IV.2. Notions de base et réglementation de l’éclairage
Afin que la suite de l’exposé soit compréhensible, je vais commencer par faire le point sur les
grandeurs photométriques usuelles. Mener des projets d’éclairage demande de se familiariser avec
celles-ci car elles sont récurrentes dans les documentations techniques des constructeurs et dans les
textes normatifs et réglementaires.
• Mesurer la lumière
-Flux lumineux ( ) : il quantifie la lumière émise par une source lumineuse en Lumen (lm).
Les fabricants fournissent aussi l’efficacité lumineuse, quotient du flux lumineux par la puissance
consommée en Watt (lm/W).
-Intensité lumineuse (I) : elle quantifie la lumière émise dans une direction donnée en
Candela (cd). Elle dépend surtout de la forme du réflecteur (partie du luminaire qui dirige la lumière
émise par la source). C’est elle qui est représentée sur les courbes photométriques.
Une courbe photométrique représente l’intensité lumineuse selon la direction dans les 2
plans de symétrie d’un luminaire comme le montre le schéma ci-dessous :
http://leclairage.fr/courbe-photometrique/
Les courbes photométriques sont généralement données en cd/1000lm, c'est-à-dire qu’elles donnent
la quantité de lumière dans chaque direction pour une source hypothétique ponctuelle de 1000 lm.
Ci-dessous, la courbe photométrique d’un plafonnier encastré pour faux plafond (TBS 165 de
Philips) :
http://www.lighting.philips.fr
30
-Eclairement (E) : il quantifie en Lux (lx) la densité du flux lumineux en un point d’une
surface, soit :
ϕ lm
E lx
S m
C’est la grandeur qu’on mesure pour savoir si un local est suffisamment éclairé ou non. Il est alors
important de préciser la hauteur de la surface de mesure, l’éclairement diminuant avec le carré de la
distance à la source. En plus de devoir atteindre des valeurs suffisamment élevées, l’éclairement doit
être relativement uniforme (pour un bureau, point le moins éclairé à minimum 70% du niveau du
point le plus éclairé).
-Luminance (L) : Elle caractérise la sensation de luminosité perçue par l’œil humain au niveau
d’une surface. Mesurée en cd/m², elle dépend du facteur de réflexion lumineux (rapport entre
l’énergie réfléchie et celle reçue). Ce facteur compris entre 0 et 1 est essentiellement déterminé par
la couleur et le matériau de la surface.
31
• Evaluer le confort visuel
Parmi ces données, deux dépendent directement des équipements, ce sont la température
de la couleur de la source et son indice de rendu des couleurs (IRC ou Ra). Une troisième, le facteur
UGR (Unified Glare Rating), évalue l’éblouissement généré par une installation et dépend donc de la
structure lumineuse dans son ensemble (luminaires et leurs positions, géométrie de la pièce, facteurs
de réflexion des éléments de décors…).
-La température de couleur d’une source, exprimée en Kelvin (K), décrit la teinte apparente
de cette source. Les températures des sources sont habituellement comprises entre 3000K (teintes
chaudes) et 5000K (teintes froides). On remarquera que les couleurs qualifiées de « chaudes »
correspondent en fait à des couleurs aux températures « froides ».
http://www.energieplus-lesite.be/
-L’indice de rendu des couleurs est l’aptitude d’une source lumineuse à restituer les
différentes couleurs du spectre visible. L’IRC est évalué sur une échelle de 1 à 100, la valeur 100
correspondant à la lumière du jour. On considère dans la plupart des cas qu’un IRC supérieur à 80 est
satisfaisant et qu’un indice inférieur à 60 ne peut convenir qu’à des activités ou le rendu des couleurs
n’a aucune importance, par exemple l’éclairage autoroutier (lampes sodium basse pression).
La température de la source et l’IRC sont visibles directement sur la lampe ou fournis dans la fiche
technique. Voici un exemple :
32
-Le facteur UGR quantifie l’éblouissement potentiel pour un observateur positionné à un
certain point du local. Il varie entre 10 et 30, une valeur élevée correspondant à une probabilité
d’éblouissement importante. Le calcul de l’UGR est complexe, et on s’en remet généralement aux
valeurs données par les logiciels de simulation. On peut toutefois le limiter en jouant sur la position
et l’orientation des luminaires pour éviter, par exemple, que les utilisateurs aient des luminaires en
point de mire ou que la différence d’éclairement entre le poste de travail et l’environnement soit
trop élevée. A titre indicatif, je donne la formule de calcul avec quelques explications :
http://leclairage.fr/ugr/
• Réglementation et normes
Afin de donner une idée de ce que représentent les valeurs de l’éclairement, de l’IRC et de
l’UGR, voici quelques exemples de valeurs minimales sur le lieu de travail :
33
Cadre réglementaire selon le type d’activité (code du travail) :
La norme EN 12464-1 donne plus de précision, en particulier quant à l’UGR et l’IRC (Ra dans les
tableaux). Voici des valeurs utiles pour l’éclairage industriel :
Il faut préciser que pour que les valeurs soient significatives, les points de mesures doivent se situer à
une distance raisonnable des cloisons, en général 0.5m.
34
IV.3. Outils informatiques
• Relux
Relux est un logiciel de simulation de l’éclairage destiné aux spécialistes comme les
électriciens ou les architectes. Il permet de simuler des installations d’éclairage intérieures ou
extérieures en amont de la phase de réalisation, afin par exemple de choisir le matériel ou
d’optimiser le positionnement des luminaires.
1-Modélisation du local :
La première étape est de construire la pièce et de placer les éléments de décors ayant une
influence sur l’éclairage. Il faut également choisir les facteurs de réflexion des différentes surfaces
(en fonction des matériaux et des couleurs) en vue des calculs, et déterminer la zone d’évaluation de
l’éclairement (hauteur du plan de mesure et distance aux murs).
35
Vue plane Vue 3D
L’étape qui suit consiste à disposer les luminaires dans la pièce pour obtenir l’éclairement
requis. Les luminaires se trouvent sous la forme de fichiers .rolf ou .ies exploitables par le logiciel.
Ces fichiers sont généralement disponibles sur les sites des fabricants ou dans la base de données en
ligne ReluxNet alimentée par le concepteur du logiciel. On peut alors choisir les luminaires (et s’il y a
lieu la lampe et le réflecteur) puis l’insérer dans le local.
On peut observer sur la vue plane les luminaires suspendus en jaune et les luminaires étanches sous
les conduites en rose.
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3-Calcul et résultats :
Une fois le local construit et les luminaires positionnés, on peut obtenir une modélisation de
l’éclairement de la pièce. Le logiciel calcule avec plus ou moins de précision selon un certain nombre
de paramètres (par exemple le nombre de points de mesure), mais le calcul standard est satisfaisant
pour mes travaux.
Le seul facteur que je fais varier est le facteur de maintenance qui permet de prendre en
compte la perte d’éclairement au cours du temps, due au vieillissement des lampes ou à
l’encrassement des luminaires. On compte un facteur de 0.8 pour une installation neuve (le facteur 1
ne serait valable que peu après la mise en service) et jusqu’à 0.3 pour une installation vieillissante ou
dans un environnement salissant. La norme EN 12464-1 nous indique que pour un local propre avec
une maintenance tous les 3 ans, le facteur se trouve entre 0.57 et 0.67.
Les vues ci-dessus donnent une idée du rendu de l’éclairage et de son uniformité. Elles
peuvent également servir à établir des plans d’exécution. Il faut toutefois être vigilant quant à la
position des luminaires. En effet, un positionnement astucieux lors de l’étude peut être en pratique
difficile à mettre en place (accès, emplacement des poutres, positionnement des chemins de
câbles…). Les exemples montrés jusqu’ici viennent d’études cherchant à quantifier le nombre de
luminaire pour une usine en construction, les contraintes de placement ne sont donc pas encore
déterminées.
37
Le résultat essentiel de l’étude est la valeur moyenne de l’éclairement. On vérifie également
qu’il n’y a pas de zones d’ombres dues aux éléments de décors, ce qui représente en fait un contrôle
visuel de l’uniformité. En ce qui concerne le rendu des couleurs et l’éblouissement, il faut
simplement tâcher de choisir les lampes qui conviennent et de ne pas positionner de luminaire
puissant à portée de regard.
Relux permet d’aller plus loin en calculant par exemple des consommations énergétiques ou
des coûts d’exploitation d’installations d’éclairage. Cependant, dans le but d’être maître des
hypothèses et des calculs, j’ai conçu mon propre outil dédié aux calculs d’économies d’énergie à
travers l’éclairage.
Mettre au point des offres d’éclairage économiques pour différents clients nécessite d’avoir à
disposition un outil de calcul simple d’utilisation, adaptable et donnant rapidement accès à des
donnés comme les économies annuelles ou le retour sur investissement. J’ai dans ce but réalisé un
outil de calcul sous Excel que je vais présenter. Cet outil a été perfectionné tout au long de mon
stage, à mesure que mes connaissances en éclairage ont grandies et que la conception des offres a
révélé les points forts et les lacunes de l’outil. Je présente donc une version proche de la version
définitive.
Afin de rendre mon exposé le plus clair possible, je vais présenter les feuilles du fichier en détaillant
pour chacune les différentes sections.
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C’est dans cette feuille qu’on trouve l’ensemble de données et des résultats pour une
solution d’éclairage. On y confronte deux installations (actuelle et rénovée), cotes à cotes dans la
partie centrale, ici encadrée en orange. Elles sont comparées sur les points listés en en-tête des
lignes (partie encadrée en violet) et les résultats sont disponibles à droite (partie encadrée en noire).
Ces résultats peuvent être sauvegardés dans une autre feuille (« résumé des scénarios ») grâce au
bouton en haut à droite. La partie encadrée en rouge à gauche réunit les paramètres globaux du
calcul (coût du kWh, jours d’ouvrés…) et celle encadrée en vert donne un aperçu des gains potentiels
sur plusieurs années.
Dans la partie haute du tableau, on détermine l’installation. Les luminaires et les systèmes de
commandes se sélectionnent dans un menu déroulant listant les matériels répertoriés dans la feuille
base de données. Cette feuille est celle dans laquelle on réunit les luminaires et les systèmes de
commande et leurs caractéristiques :
On remarque des cases « coût unitaire », « temps de pose » ou « frais outillage ». Ces
données ont pour but de calculer le prix de vente d’une installation. Le prix obtenu avec le tableau
Excel est indicatif. Ces données servent à donner une ébauche de prix et donc de savoir si la solution
est viable ou non avant la réalisation d’un devis avec Optima. Une fois le véritable devis obtenu, on
rentre directement le prix dans le tableau et ces données ne sont plus utilisées.
39
Sous les caractéristiques de l’installation, on trouve les calculs des coûts de consommation et de
maintenance et un bilan des économies potentielles :
Le calcul du coût de la consommation est assez simple, mais celui de la maintenance est plus
complexe. Il dépend de l’accessibilité de l’installation et de la fréquence de changement des lampes,
qui varie selon les besoins du local. L’idéal est alors d’obtenir une estimation de ce coût de la part du
client. Dans le cas contraire, on peut l’évaluer avec ce tableau présent dans la feuille base de
données.
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Les frais de maintenance, contrairement aux factures EDF, ne sont pas réguliers. Je choisis
toutefois de les ramener à l’année pour lisser les dépenses dans les calculs. Je considère également
que les frais de maintenance sont nuls pour une nouvelle installation. En effet, le but de la démarche
est de proposer des solutions à longue durée de vie, si bien que le client peut à moyen terme
négliger les coûts d’entretien.
Mon outil a pour but d’évaluer la rentabilité d’une solution de rénovation, mais aussi de
confronter plusieurs solutions entre elles. Lorsque le bouton « enregistrer le scénario » est utilisé,
une macro compile les résultats du scénario établi dans la feuille principale et les présente sous
forme de tableau dans la feuille «résumé des scénarios ». On peut ainsi comparer dans cette feuille
toutes les possibilités de rénovation.
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IV.4. Audit d’éclairage
La cadre et les outils du projet étant définis, je vais présenter la démarche d’un audit
d’éclairage en vue d’économies d’énergie. J’ai au total réalisé trois audits au cours de mon TFE. Le
premier était un audit de la partie magasin/atelier du centre Actemium Tarbes qui m’a servi à
peaufiner ma démarche avant de me rendre chez de véritables clients. Les deux autres concernent
Vegeplast, spécialiste de l’emballage biodégradable, et Adour-Mécanique, un site Actemium basé à
Os-Marsillon (64). J’ai ainsi audité et réalisé les études et les chiffrages pour quatre locaux : un atelier
chez Vegeplast (zone Extrudeurs) et trois chez Adour-mécanique (Mécanique, Chaudronnerie,
Cisaille). Ces projets me serviront donc d’exemples dans la suite de mon exposé.
La première étape de l’audit est de déterminer avec précision l’installation actuelle, son
utilisation et les coûts que celle-ci engendre.
Dans ce but, je me rends sur le site du client pour relever les données nécessaires. Il faut
connaître les dimensions de la pièce, les éventuelles ouvertures et identifier l’utilisation du local
(zones de circulation, zones de travail…). Il est également important de prêter attention aux éléments
qui influenceront la mise en place de la future installation, qu’ils appartiennent à la structure ou au
process. L’atelier Mécanique d’Actemium Os-Marsillon illustre bien ce point. En effet, il abrite un
pont roulant générant des zones d’ombre et est éclairé naturellement grâce à une dizaine de
fenêtres, deux facteurs qu’il faut prendre en compte.
Pour finir, on relève l’éclairement moyen dans la pièce à l’aide d’un luxmètre. Pour que les
valeurs mesurées soient révélatrices, il faut limiter l’apport de la lumière naturelle. Cela n’est pas
toujours possible, en particulier si les relevés ont lieu en plein jour. Dans ce cas, on s’appuie sur Relux
pour évaluer le niveau d’éclairement.
Les relevés sont complétés par une enquête auprès du client. On cherche alors à obtenir un
maximum d’informations pour limiter les incertitudes lors des simulations. Les données
fondamentales sont les heures d’allumage quotidien, le nombre de jours d’allumage par an et le
besoin en matière de niveau d’éclairement, données qu’on ne peut pas évaluer sans son aide.
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D’autres variables comme la régularité de la maintenance et son coût ainsi que le prix du kWh payé
ont leur importance, mais elles peuvent être estimées assez précisément même si le client ne peut
pas nous répondre.
J’ai conçu une fiche d’interview pour aider les prochains auditeurs. Elle se trouve dans les annexes.
Lorsque les données nécessaires à l’étude sont réunies, la phase de modélisation débute. On
utilise les informations collectées pour établir une simulation des coûts d’exploitation dans l’outil
Excel et reproduire l’installation existante dans Relux. On se fait alors une idée plus précise des
qualités et des défauts de l’installation et les pistes d’amélioration se dégagent.
On voit que l’éclairage est sous-dimensionné (éclairement moyen de 140 lux) et mal réparti.
Le client nous explique que l’apport de lumière se fait en fait principalement grâce aux fenêtres et
aux ouvertures sur le toit. L’atelier fonctionnant en 3x8h, il est très sombre pendant les heures de
nuit. De plus, l’installation est vétuste. Elle est constituée de 9 luminaires étanches 2x36W anciens et
encrassés. Le spot iodures métalliques à l’entrée du local ne suffit pas à compléter l’installation.
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Une fois que les points faibles de l’installation sont ciblés et que les vecteurs d’économies
potentielles sont identifiés, on cherche les solutions techniques qui concrétiseront les économies
d’énergies. Il s’agit alors de choisir les équipements et de prévoir leur implantation selon les
contraintes du local.
Dans le but de limiter la consommation électrique, le choix des luminaires s’oriente dans tous
les cas que j’étudie vers des équipements à tubes fluorescent T5 sur ballasts électroniques ou à LED.
Ce sont en effet les sources lumineuses qui présentent les meilleures caractéristiques en termes de
rendement lumineux, de durée de vie et de rendu des couleurs. Je ne vais pas faire d’exposé sur
l’ensemble des lampes disponibles sur le marché, mais je fournis en annexe un tableau récapitulatif
des propriétés des différents types de lampes existants.
La durée de vie est une notion avec laquelle il faut être vigilant. On distingue la durée de vie
moyenne, temps au bout duquel 50% d’un lot de lampe ne fonctionne plus, et la durée de vie utile,
nombre d’heures après lequel les sources n’éclairent plus qu’à 80% du flux d’origine. Les fabricants
affichent généralement la durée de vie utile de la lampe, mais il faut être conscient que le chiffre
donné correspond à des conditions d’utilisation spécifique (température, cycle d’allumage/
extinction) et ne représente qu’une valeur indicative.
Les solutions en tubes T5 ont donné de meilleurs résultats que les solutions à LED dans trois
cas sur quatre étudiés. Cela s’explique par le fait que les luminaires à LED de forte puissance, pouvant
se substituer par exemple à un réflecteur industriel 2x80W, sont aujourd’hui encore très coûteux, si
bien qu’il est difficile de proposer un retour sur investissement correct (5 ans maximum) avec ces
matériels. Une autre solution est alors de poser en grand nombre des luminaires à plus faible
puissance. Le prix d’achat des fournitures est alors plus modéré mais les heures passées à la pose
conduisent à un prix peu attractif, que l’économie sur la consommation ne saurait justifier. J’ai
proposé des luminaires à LED au client pour un seul atelier : la zone cisaille d’Adour-Mécanique. On
peut voir qu’un luminaire étanche à LED de 62W (gauche) se substitue quasiment à un étanche tubé
T5 2x49W (droite) :
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• Choix du système de commande
Maîtriser la consommation électrique passe donc par un choix judicieux des sources
lumineuses, mais un autre aspect de l’éclairage, le système de commande, offre également un
potentiel important d’économies. Le système d’allumage/extinction manuelle, le plus répandu à ce
jour, ne permet pas d’adapter le niveau d’éclairement aux besoins réels au cours de la journée. On
observe en effet que même avec un personnel impliqué sur ce sujet, sensibilisé aux questions
d’économies d’énergies, il est difficile de réduire significativement l’allumage superflu.
Deux solutions techniques sont alors envisageables pour réduire les temps d’allumage. La
première est la détection de présence et de luminosité. Des détecteurs câblés entre l’alimentation
générale et les sources permettent de ne faire fonctionner les luminaires que si une présence est
détectée et que le niveau d’éclairement est sous le seuil demandé. On pourra prévoir une simple
détection de présence si le local ne bénéficie pas d’apport naturel (la luminosité avec les luminaires
éteints sera toujours sous le seuil d’allumage). La détection de mouvement, moins coûteuse en
matériel, n’est applicable que pour des locaux tels que la circulation ou les parkings, je l’ai donc
rapidement écartée de mes études. Je n’ai proposé de la détection que pour un seul local sur les
quatre étudiés, la zone Extrudeurs chez Vegeplast. Les ateliers d’Adour-Mécanique ne se prêtent pas
à la détection de présence du fait de l’activité qu’ils abritent : les pièces et les outillages volumineux
risquent de dissimuler les techniciens.
Ce choix illustre un point important : il faut toujours garder à l’esprit que l’installation
simulée dans un logiciel devra être réalisable dans la pratique. On sera par exemple attentif à placer
les luminaires d’une manière logique du point de vue de l’éclairement aussi bien que de celui de la
pose. La vue ci-dessous montre qu’on prévoit d’installer les luminaires sous les poutrelles métalliques
dans l’atelier Mécanique d’Adour-Mécanique, gagnant ainsi plusieurs heures sur la pose en
comparaison à des suspensions.
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• Proposition au client
L’étape finale de l’audit est la remise d’un rapport au client. Celui-ci présente dans un
premier temps un état des lieux de l’installation avec les luminaires en place, la puissance
consommée et les coûts d’exploitation (consommation électrique et maintenance) évalués en
fonction des temps d’allumage. On donne également l’éclairement moyen dans la pièce et un avis
sur celui-ci, en s’appuyant sur les normes et sur les retours d’expérience du client. Ensuite, les
scénarios conçus sont exposés, avec les économies prévues correspondantes et les nouvelles valeurs
d’éclairement au sein du local.
Ce rapport constitue une synthèse qui doit justifier un investissement aux yeux des donneurs
d’ordres. C’est donc exposé technique qui doit être à la fois précis et synthétique dans la
présentation des points d’optimisation (que ce soit en matière de confort visuel ou de dépenses
énergétiques). Il peut être accompagné des devis correspondant aux différentes solutions pour
constituer une offre de travaux complète.
La procédure et les outils mis en place permettent d’établir des estimations réalistes des
consommations au jour de l’étude et après rénovation, et donc des économies réalisées et du retour
sur investissement. On peut cependant citer quelques pistes d’amélioration pour gagner encore en
précision.
Le second point qui pourrait être optimisé est la mesure de l’éclairement. En effet, les
relevés, pour être parfaitement réalistes, devraient être effectués exclusivement de nuit. On pourrait
également être plus attentifs aux matériaux et aux couleurs des surfaces des locaux pour utiliser des
facteurs de réflexion plus représentatifs. Ces dispositions ne sont pas nécessaires lorsqu’on cherche à
rehausser globalement l’éclairement et que des valeurs à plus ou moins 50 lux sont satisfaisantes. On
pourra toutefois les garder en tête et les mettre en application si on est confronté à un cas
nécessitant une étude de grande précision.
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IV.5. Autres études d’éclairage
Maîtriser Relux m’a permis de m’impliquer sur des projets d’éclairage autres que ceux en
rapport avec les audits en vue d’économie d’énergie décrits précédemment. J’ai ainsi pu élargir mon
expérience et être confronté à plusieurs enjeux liés à l’éclairage.
• UTV65
Travailler sur l’usine de traitement des déchets de Bordères-sur-L’échez m’a avant tout
permis de me familiariser avec Relux, dans la mesure où le chiffrage de ce projet a commencé
quelques jours après mon arrivée. J’ai été confronté à une étude classique, à savoir évaluer le
nombre de luminaires à prévoir pour que les niveaux d’éclairement minimaux soient garantis sur
l’ensemble du site. Les difficultés techniques de cette étude reposaient sur le fait que les locaux
abritent de nombreuses machines, canalisations et convoyeurs, demandant ainsi une attention
particulière dans le placement des luminaires (comme on peut le voir sur les images pages 34 et 35).
J’ai réalisé pour Daher un audit d’éclairage, non-pas en vue d’économies d’énergie, mais dans
le but de contrôler et éventuellement de rehausser l’éclairement dans sept cabines de peinture. Les
cabines de peinture présentent des spécificités notables en matière d’éclairage. En effet, il faut à la
fois assurer un niveau d’éclairement très élevé pour l’ensemble de l’espace de travail (800 lux dans
ce cas), et composer avec les contraintes d’une atmosphère explosive.
Les cabines étudiées sont en effet des zones ATEX 21 (nuage de poussières combustibles
susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal). Un dispositif particulier
est prévu pour l’éclairage : des emplacements derrières des vitres étanches sont prévus dans les
cabines, permettant ainsi d’installer des luminaires classiques (réglettes avec tubes fluorescents)
malgré l’environnement explosif. Cependant, tout luminaire supplémentaire installé directement
dans la cabine doit être conforme à la règlementation ATEX. De plus, le système de luminaires sous
vitre entraine une baisse de l’éclairement à mesure que cette vitre s’encrasse.
Exemple ci-dessous : 20 luminaires classiques sous vitre et 10 luminaires ATEX en partie haute et sur
la cloison de fond.
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Les relevés et les simulations ont donné trois configurations différentes. Dans les cas les plus
simples, les relevés donnent un éclairement moyen supérieur ou égal à 800 lux, on propose alors
simplement de remplacer les tubes et les starters pour homogénéiser l’installation (tubes de même
couleur) et la remettre à neuf. La seconde configuration est celle des cabines dont l’éclairement est
trop faible mais où les 800 lux peuvent être atteints en changeant les luminaires sous vitre avec des
modèles de technologie plus récente (luminaires tubés T8 de 18W, 36W et 58W remplacés
respectivement par des luminaires tubés T5 de 14W, 49W et 80W). Enfin, il a fallu pour certaines
cabines remplacer les luminaires sous vitre et ajouter des luminaires ATEX supplémentaires, cas où la
rénovation est la plus technique et la plus coûteuse.
Dans le cadre de mises en conformité dans deux lycées de la région de Pau, j’ai réalisé des
études d’éclairement visant à justifier des variantes de luminaires. L’objectif était de s’assurer que les
luminaires qu’on suggérait étaient équivalents à ceux cités dans le CCTP. Ces études se démarquent
des autres projets auxquels j’ai participé dans la mesure où elles concernent un sujet éloigné des
expertises de mon entreprise d’accueil. En effet, elles serviront pour des chantiers dépendants d’un
responsable d’affaires de la branche tertiaire de Cegelec Pau et non d’Actemium Tarbes. Ces travaux
ont été l’occasion de m’intéresser à l’éclairage extérieur (voir image ci-dessous), sujet que je n’avais
pas traité lors des autres études, et d’avoir un aperçu d’affaires électriques du secteur tertiaire.
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V. Conclusion
Ce stage de six mois chez Actemium Tarbes constitue une expérience très riche. J’ai été
confronté à des sujets de travail variés et que je n’avais jamais connu dans un cadre professionnel.
J’ai alors appliqué certains acquis de ma formation tout en complétant cette dernière grâce à mon
séjour dans l’entreprise.
Le premier axe de mon stage, le suivi d’affaires, m’a permis de découvrir toutes les étapes
d’un projet d’électricité ainsi que leurs enjeux. M’impliquer sur chacune d’elles m’a ainsi appris
l’ensemble des bases du métier de responsable d’affaires. Du chiffrage à la réception des travaux, j’ai
participé à la recherche des solutions optimales au cours de chaque phase d’un projet, si bien que j’ai
aujourd’hui une première idée de ce que représente ce poste aux multiples facettes. Au croisement
de la technique et du management, il implique aussi bien d’aller sur les chantiers qu’auprès des
clients, car un projet se pilote souvent sur le terrain.
Le sujet des économies d’énergie à travers l’éclairage m’a mis à la place d’un ingénieur
d’étude, avec pour objectif de concevoir des outils et des procédures. Cette partie de mon stage, au-
delà de m’apporter de solides connaissance dans le domaine de l’éclairage, est celle par laquelle je
laisserai une trace dans l’entreprise. En effet, j’ai réalisé des audits en vue d’économies d’énergie et
surtout mis au point la démarche et l’outil qui, je l’espère, serviront après mon départ. Cet aspect est
important à mes yeux car je pense qu’un rôle majeur de l’ingénieur d’étude est de concrétiser des
recherches sous la forme de solutions techniques.
Pour finir, je vais évoquer l’expérience humaine que représente ce stage. J’ai découvert le
travail dans une structure de petite échelle, et apprécié connaître chaque personne et les tâches
qu’elle effectue. Ce type de structure me semble plus propice à l’échange et à la mutualisation des
compétences dans la mesure où l’ensemble de l’effectif du centre ne constitue qu’une seule équipe.
Il existe de ce fait une interdépendance visible entre les activités de chacun. On est alors conscient de
travailler pour faire progresser l’ensemble du groupe, ce qui représente pour moi une motivation
notable.
Ce TFE a donc été une grande source d’enrichissement sur les plans professionnel et humain.
Il sera, à mon avis, une transition réussie entre ma formation et ma future carrière.
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Bibliographie
www.vinci.com
http://www.planete-tp.com/
http://www.utv65.com/
http://www.zumtobel.com/
http://www.energieplus-lesite.be/
http://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/
http://www.luminem.fr/
http://www.lighting.philips.fr/
http://www.thornlighting.fr/
http://www.inrs.fr/
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Annexes
Les documents apparaissent dans l’ordre où ils sont cités dans l’exposé.
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