licence Economie/Gestion?
• Car la connaissance du droit fait partie de la
culture du citoyen d’aujourd’hui
• Le professionnel que vous allez être ne peut faire
abstraction de l’univers juridique: le gérant, le
comptable, l’économiste ….
• C’est une initiation à la matière qu’est le DROIT
afin de comprendre son intérêt et sa cohérence
• Initiation à la science juridique = notions de base
• Qu’est-ce que le droit ? A quoi sert-il ? Comment
est-il élaboré ? Comment le faire respecter ?
Pourquoi ? etc
Le plan du cours
Le droit objectif
et
Permanente Coercitive
A- La règle de droit est générale et
impersonnelle
La règle de droit est rédigée en termes abstraits. Elle
ne s'applique pas à telle ou telle personne
nommément désignée, mais à toutes les personnes
sans distinction, ou à une catégorie de personnes
déterminée.
La généralité de la règle est théoriquement une
garantie contre toute discrimination personnelle. Mais
la vraie protection contre la discrimination est le
principe d'égalité.
L’article 6 de la constitution proclame le principe
d'égalité devant la loi et les emplois publics et devant
l'impôt.
B- La règle de droit est de finalité
sociale
La règle juridique assure l'organisation de la vie sociale dans le sens
de la justice.
Elle est donc un phénomène social qui a un caractère normatif.
Mais elle n'est pas la seule règle qui peut exister dans cette société.
Le droit a pour ambition de régler les relations extérieures des
hommes entre eux pour y faire régner une certaine paix sociale : on
dit qu'il a une finalité sociale.
Le droit suppose la présence de l'autre parce que comme le
confirment les juristes : il n'y a pas de Droit sans société et il n'y a
pas de société sans Droit.
En d'autres termes, la nécessité du droit ne se conçoit que lorsqu'il
y'a un groupement d'êtres humains. Or, l'homme, cet être sociable
(Aristote) s'incline à vivre en société.
C- La règle de droit est obligatoire
La règle droit est obligatoire pour tous ceux à qui elle
s'applique. le respect serait laissé à la discrétion de
chacun des membres de la société
La règle de droit peut imposer des obligations plus ou
moins nombreuses, plus ou moins strictes. Ainsi, le
contribuable a le devoir de payer ses impôts à
l'échéance; sinon il est passible d'une amende
La règle peut laisser une certaine liberté d'action. En
matière de contrats certaines règles sont impératives :
toute clause contraire est nulle. D'autres règles sont
supplétives : les clauses contraires sont autorisées
D- La règle de droit est permanente
La règles de droit ne peut prétendre à l'éternité.
Elle a un commencement et une fin.
Ce qu'on appelle permanence de la règle n'est
rien d'autre que l'applicabilité constante de la
règle pendant son existence.
La règle s'applique chaque fois que les conditions
qu'elle prévoit sont remplies. Peu importe que
son application effective soit plus ou moins
fréquente.
Ainsi les règles relatives aux élections législatives
au Maroc ne s'appliquent que tous les cinq ans.
E- La règle de droit est coercitive
Le droit est assorti de sanction. Il a un caractère coercitif, il est
sanctionné par l'Etat. Pour obtenir le respect du droit, des
contraintes et des sanctions sont prévues.
Cette sanction a des modalités diverses car elle peut être plus ou
moins énergique. Il s'agira par exemple d'une sanction immédiate :
cas du voyageur sans billet qui ne peut monter dans le train.
Il peut s'agir d'une possibilité d'une condamnation et d'une saisie
pour assurer l'exécution de cette condamnation : celui qui ne paye
pas sa dette peut être condamné à la payer, et s'il n'exécute pas,
verra ses biens saisis et vendus, pour payer le prix de vente.
Les sanctions de la règle de droit sont en principe confiées à la
puissance publique. Elle seule peut recourir à la force pour faire
respecter le droit.
Section 2 : La distinction entre la
norme juridique et les autres normes
La constitution
La loi
Le règlement
A- La constitution
- Définition de la constitution :
- C’est le statut de l’Etat, c’est son état civil.
- C’est l’ensemble des règles écrites relatives à
l’exercice du pouvoir politique de l’Etat. Elle
désigne les organes (exécutif, législatif et
judiciaire) ainsi que leur statut, leurs fonctions
et les rapports entre les différents acteurs de
la constitution.
A- La constitution
La constitution peut être adoptée selon des
modalités diverses ( parlement, peuple ou
combinaison des deux ).
Elle peut être aussi révisée et amendée dans
les mêmes conditions qu’elle a elle-même
prévu.
B- La loi et le règlement
Le domaine de la loi relève de la compétence
du parlement selon l’article 70 et s de la
constitution (pouvoir législatif).
1- Définition :
La convention internationale ou le traité international
peut être défini au sens large comme un accord de
volonté entre deux ou plusieurs sujets de Droit
international qui produit des effets de droit et régi par
le droit international.
La Convention de Vienne de 1969 définit le traité
comme étant « un accord international conclu par écrit
entre Etats et régi par le droit international ».
Si la convention est conclue entre deux Etats, elle est
appelée bilatérale. Si elle est conclue entre plusieurs
Etats, elle devient multilatérale.
A- Les conventions internationales
2- Effets :
La convention produit des effets entre les parties
contractantes (Etats) en vertu du principe de
l’effet relatif des traités et contrats.
La convention formellement et solennellement
conclue revêt une force juridique obligatoire et
les parties contractantes ( les Etats) sont tenues
de respecter ses dispositions.
A- Les conventions internationales
3- Problème :
Au regard du problème général des sources
du droit, les rapports du traité et de la loi
interne soulèvent une importante question :
en cas de conflit entre la législation
internationale et la législation nationale, faut-
il donner la préférence au traité sur la loi
interne?
A- Les conventions internationales
4- Réponse :
Pour consolider davantage la position du Maroc sur la
scène internationale, le préambule de la constitution
du 29 juillet 2011 dispose que le Maroc s’engage à
« accorder aux conventions internationales dûment
ratifiées par lui, dans le cadre des dispositions de la
constitution et des lois du Royaume, dans le respect de
son identité nationale immuable, et dès la publication
de ces conventions, la primauté sur le droit interne du
pays, et harmoniser en conséquence les dispositions
pertinentes de sa législation nationale ».
A- Les conventions internationales
5- Conditions :
Principe général :
La personnalité juridique prend fin par la mort
de l’individu. Dans ce cadre on parle de :
* La mort réelle : l’individu est réellement mort
lorsque ses organes vitaux cessent de
fonctionner et perd tout signe de vie
biologique en se transformant en cadavre.
Section 1 : Les personnes physiques
b) La disparition de la personnalité
Exception :
* La mort clinique : lorsque la personne rentre dans un état
d’inconscience prorogée avec laquelle les médecins
spécialistes déclarent sa mort clinique même si elle
conserve des signes de vie telle que la respiration.
* La mort judiciaire : elle est prononcée par une décision
judiciaire. Ce genre de décision peut parvenir en cas de
disparition ou d’absence prolongée d’une personne
lorsqu’on ne sait plus si elle est vivante ou morte. Dans ce
genre de décisions, le juge prend en considération plusieurs
critères notamment, ceux relatifs aux circonstances de
disparition.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
La personnalité juridique est l’aptitude à
acquérir des droits et à s’obliger envers autrui.
De ce fait, il est nécessaire de distinguer les
individus les uns des autres. Quatre éléments
essentiels permettent cette individualisation;
ce sont : le nom, le domicile, l’état civil et la
nationalité.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
a) Le nom
C’est une appellation qui désigne la personne et permet
son identification sociale. Le nom est un attribut de la
personnalité qui sert à identifier l’individu. Chaque
personne physique possède un nom de famille (nom
patronymique) et un ou plusieurs prénoms propres à lui.
Le nom patronymique, est commun à tous les membres
de la même famille alors que le prénom, sert à
individualiser les membres de la même famille. Au Maroc,
c’est le Dahir du 4 septembre 1915 qui a pour la première
fois réglementé cette question et ce sous le protectorat.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
a) Le nom
Avant et selon la coutume du droit arabo-musulman,
on adoptait le triple nom des parents et grands
parents au lieu du nom patronymique pour
individualiser une personne. Le Dahir du 8 mars 1950
relatif au régime de l’état civil a étendu cette
réglementation française relative au nom à tout le
territoire marocain. Ce Dahir a imposé à tout les
marocains l’utilisation d’un nom de famille et d’un
prénom.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
a) Le nom
D’une manière générale, le nom est protégé
grâce à l’institution de l’état civil qui permet
d’enregistrer les noms de tous les citoyens
marocains. Ce qui permet à la personne
d’exiger le droit à l’usage de son nom
personnel et de poursuivre en justice ceux
qui l’utilisent injustement.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
a) Le nom
Toutefois, tout individu a le droit de demander la
modification de son nom d’affiliation familiale dès qu’il a
un intérêt légitime : soit parce qu’il veut se débarrasser
d’un nom ridicule ou déshonorant, soit au contraire qu’il
souhaite reprendre le nom d’un membre illustre de ses
ancêtres.
Le nom personnel est incessible et imprescriptible
puisqu’il est hors du commerce et ne peut être cédé ni
entre vifs ni après la mort. De plus, le nom ne peut être
perdu même avec le non usage.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
b) Le domicile
Le domicile est fixé au lieu du principal établissement de la
personne. C’est un lieu qui sert à localiser la personne. Le
domicile peut également être
fixé par la loi : c’est le domicile légal assigné d’office par la
loi (ex : le mineur est légalement domicilié chez ses
parents)
déterminé en fonction de la résidence.
L’article 519 du code de la procédure civile définit le
domicile de toute personne physique comme étant « le lieu
où elle a son habitation habituelle et le centre de ses
affaires et de ses intérêts ».
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
b) Le domicile
L’intérêt du domicile se présente à un double niveau :
d’une part, il sert à localiser la personne à son circonscription territoriale
d’autre part, il détermine la compétence d’une autorité judiciaire et
administrative;
- Le domicile a néanmoins plusieurs caractères :
toute personne a nécessairement un domicile, car il est indispensable que
soit fixé un lieu de rattachement administratif de ses droits et obligations.
Toute personne n’a qu’un domicile, attribut de la personnalité, le domicile
est unique comme la personne elle-même.
Toute personne peut changer de domicile (à l’exception de celle qui a un
domicile légal), il suffit que ce soit déplacé le lieu du principal
établissement tout en informant les autorités compétentes.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
c) L’état civil
Il s’agit d’une institution d’origine religieuse, qui a été
progressivement sécularisée. Dans les pays de l’Europe occidentale,
il était d’usage depuis assez longtemps que les actes de l’état civil
relatent les principaux événements de la vie des particuliers :
naissances, mariages, décès. En revanche, dans les pays
musulmans, le phénomène est d’apparition récente.
Traditionnellement, la preuve de l’état d’une personne se faisait par
le biais des actes de notoriété. Ainsi, la preuve de la filiation ou du
mariage résultait du témoignage. Sur cette base, l’intéressé faisait
dresser un acte fondé sur la notoriété publique.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
c) L’état civil
Au Maroc, le Dahir du 4 septembre 1915 organisait un état civil
obligatoire pour les étrangers mais facultatif pour les marocains qui
préféraient les actes de notoriété rédigés par les Adouls.
Le dahir du 8 mars 1950 a créé, à l’intention des musulmans et
israélites marocains, un état devenu obligatoire pour pouvoir
accomplir quelques formalités administratives et profiter de
certains droits et privilèges.
Un Dahir du 4 décembre 1976 a unifié le système de l’état civil en
confiant au ministère de l’intérieur les fonctions relatives aux
inscriptions des naissances, décès, mariages, divorces et autres.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
d) La nationalité
La nationalité est un lien juridique et politique qui unit une
personne à un état dont elle est membre.
Dans tous les états, on distingue les nationaux des
« étrangers », cette distinction est essentielle dans la
mesure où les nationaux et les étrangers ne sont pas
soumis au même régime juridique. Certains droits, et
spécialement les obligations, n’incombent qu’aux
nationaux.
Le lien qui unit un national à un état déterminé est toujours
un lien légal : il n’a aucune nature contractuelle.
Section 1 : Les personnes physiques
2- Individualisation de la personne physique
d) La nationalité
La nationalité permet de déterminer le droit auquel serait soumise
la personne. Deux critères essentiels permettent l’attribution de la
nationalité :
soit un critère familial, appelé attribution par filiation : un lien
familial à un national permet le transfert automatique de la
nationalité comme c’est le cas des enfants nés de parents
marocains sont marocains d’office;
soit par demande en cours d’existence comme un conjoint d’un
national qui peut demander la nationalité de son conjoint sur la
base du lien de mariage. Il s’agit là d’une nationalisation d’un
étranger qui obéit à un ensemble de conditions imposées par la loi.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la personnalité
juridique
Selon le principe de l’indivisibilité du patrimoine, les biens
appartenant à une personne ne doivent pas être considérés
isolément. Ils forment un tout indissociable de leur
titulaire, qui détient sur eux un ensemble de droits et
prérogatives. Ces droits, appelés droits patrimoniaux,
constituent et forment le patrimoine de la personne.
Le patrimoine correspond à un ensemble de droits et
d’obligations ayant une valeur économique. Il ne s’agit pas
donc, des biens corporels ou incorporels qu’il possède mais
le patrimoine renferme tous les droits de la personne dont
les droits réels, droits personnels et droits intellectuels.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la
personnalité juridique
Le patrimoine constitue ainsi une indivisibilité
juridique qui demeure encadrée par deux
courants doctrinaux. Le premier définit le
patrimoine comme une universalité de droit
et le deuxième s’intéresse au patrimoine
d’affectation.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la personnalité
juridique
a) Le patrimoine : une universalité de droit
Au 19ème siècle, des juriste ont tenté de définir le
patrimoine. Ils l’ont défini par « l’ensemble des droits et
obligations de la personne envisagés comme formant une
universalité de droit ». Cette définition assujetti
l’acquisition du patrimoine à l’existence d’une
personnalité juridique puisqu’on ne peut envisager des
droits et des obligations sans titulaires. Le patrimoine
constitue donc une conséquence de la personnalité aussi
bien physique que morale.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la personnalité juridique
a) Le patrimoine : une universalité de droit
L’attachement du patrimoine à une personnalité juridique laisse
comprendre que toute personne n’a qu’un seul patrimoine et ne
peut en avoir plus. Le patrimoine constitue ainsi une universalité
de droit dans laquelle l’actif assume le passif. La totalité de l’actif
du débiteur constitue une garantie pour le recouvrement de ses
créances.
Selon cette théorie, le patrimoine ne comprend que les droits qui
ont une valeur pécuniaire quantifiable (c’est -à-dire estimable en
argent) à l’exclusion des droits extrapatrimoniaux (droit à la vie,
droit à la liberté, droit à la filiation…) qui n’ont pas de valeur
pécuniaire.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la personnalité juridique
b) Le patrimoine d’affectation
Selon cette théorie, il est possible d’affecter une partie du
patrimoine à l’exercice d’une activité déterminée. Le patrimoine
n’est pas donc lié exclusivement à la personnalité juridique mais
peut s’y détacher pour être affecté à certains objectifs ou
activités.
Cette théorie offre la possibilité d’avoir plusieurs patrimoines
d’affectation sous forme d’universalité juridique ayant leur actif et
leur passif propre. L’unité et l’indivisibilité du patrimoine ne
constitue plus un principe puisqu’une même personne peut avoir
plusieurs patrimoines à la fois.
Section 1 : Les personnes physiques
3- Le patrimoine, principal attribut de la
personnalité juridique
b) Le patrimoine d’affectation
Le domaine économique et commercial connaît
une large acceptation de cette théorie. Le Maroc
a reconnu cette théorie dans certains secteurs
d’activité économique comme le cas des
sociétés unipersonnelles à associé unique dite
SARLU (société à responsabilité limitée à associé
unique).
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
A un moment donné et pour des raisons
différentes, les individus ressentent la nécessité
de se regrouper, de mettre en communs leurs
moyens ( capitaux, savoir faire…) soit pour :
bénéficier des richesses qui résultent de cette
union, ou bien,
pour conquérir un marché du fait qu’un individu
ne peut le faire tout seul, ou encore,
pour réaliser des objectifs et de défendre des
intérêts collectifs (ex : création d’une SARL).
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
A fin de leur permettre d’accéder à une vie juridique
propre, sans laquelle ils ne pourraient fonctionner, le droit
attribue à ces groupements de personnes la personnalité
juridique.
Les personnes morales sont des groupements que le droit
assimile aux personnes physiques en leur conférant des
droits et des obligations.
Ces groupements d’individus constituent des personnes
distinctes des individus qui les composent, titulaires des
droits et obligations différents de ceux de leurs membres
(ex : le patrimoine du groupement (personne morale) est
différent de celui de ses membres (personnes physiques)) .
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
La notion de personne morale a fait l’objet de célèbres
controverses doctrinales : est-elle fiction ou réalité?
Très schématiquement, les partisans de la première
théorie considéraient que la personnalité morale était
une construction juridique artificielle et que seul l’Etat
pouvait reconnaître l’existence d’une personne morale.
A l’inverse, pour les partisans de la réalité, les
personnes morales représentent un intérêt collectif et
ont une existence véritable qui leur permet d’être
reconnues en dehors même d’une norme étatique.
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
Quelle que soit la théorie adoptée, en droit positif, l’étude
de la personnalité morale comprend celle de leurs
différentes catégories, de l’existence et des droits de la
personne morale et aussi de l’individualisation de la
personne morale.
La personnalité morale constitue une extension de l’idée
contenue dans le mot « personne » en reconnaissant cette
qualité non seulement aux individus, mais aussi à des êtres
abstraits. C’est une création de l’intelligence humaine qui
est conférée à des collectivités d’intérêts du seul fait
qu’elles étaient susceptibles elles aussi d’être des sujets de
droits et d’obligations.
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
Les personnes morales sont des personnes
fictives qui permettent à plusieurs individus
d’associer leurs volontés et leurs capitaux pour la
réalisation d’un objectif commun.
La théorie de la fiction subordonne l’existence
de la personne morale à une autorisation de
l’Etat. La personne morale n’étant qu’une fiction
légale, seule la loi peut lui accorder son existence.
Section 2 : Les personnes morales
1) Notion de personne morale
La théorie de la réalité soutient le contraire, car
elle reconnaît la personne morale à tout
groupement de volontés qui exprime et défend
des intérêts collectifs de ses membres.
L’existence effective et réelle du groupement
constitue à elle seule un droit à l’acquisition de
la personnalité juridique.
Dans la pratique, On trouve plusieurs catégories
de personnes morales.
Section 2 : Les personnes morales
2) Classification des personnes morales
Plusieurs critères peuvent permettre la
classification des personnes morales :
selon la dimension territoriale qui distingue
entre personnes morales de droit interne et
personnes morales du droit international dites
institutions internationales ou multinationales;
selon le critère économique qui distingue entre
personnes morales à but lucratif et personnes
morales à but non lucratif;
Section 2 : Les personnes morales
2) Classification des personnes morales
selon le critère juridique de répartition droit
public et droit privé qui conduit à la distinction
entre personnes morales de droit public et
personnes morales de droit privé.
C’est le critère juridique qui est souvent pris
en considération.
Section 2 : Les personnes morales
2) Classification des personnes morales
a) Les personnes morales de droit public
Cette catégorie comprend les collectivités publiques
et les établissements publics.