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Abrégé du cours:
Gestion du risque du marché des particuliers
Introduction générale :
A) Préambule sur la firme bancaire :
1) Environnement instable
L'environnement bancaire est devenu très instable et très vulnérable face aux différentes fluctuations de la
sphère monétaire, face à ces différentes perturbations les banques sont de plus en plus menacées par une
diversité de risques nuisant à son activité et à sa position sur le marché financier.
On pourrait définir le risque, dans sa définition la plus générale comme étant une exposition à un danger
potentiel, inhérent à une situation ou une activité.
Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes.
La réduction des risques est une démarche archaïque par rapport à celle de la réduction des dangers.
L'évaluation des risques est le facteur déterminant de toute prise de décision.
Elle est bien trop souvent intuitive dans nos actions de tous les jours, mais gagne à être formalisée dans le cadre
d'un projet industriel qui comporte une dimension financière.
Donc le risque apparaît comme l'un des défis actuels des dirigeants pour le définir, le mesurer et le gérer pour
améliorer la performance.
2) Problématique liées à l’apparition de nouveaux risques
Recentrage sur la banque de réseau
L'évolution de nos métiers : Le Conseiller des années 1970 n’avait pas les mêmes obligations que celui des
années 2010. Les métiers étaient différents :
1978 : Les Caisse d'épargne ont le droit de diffuser/ généraliser les comptes chèques avec des chéquiers
(Naissance d'un risque ?) Idem pour l'octroi de crédit
Modification des comportements de consommation/ achat aussi
Le "Tout, tout de suite...Industrialisation de la phase crédits (Ex des crédits octroyé en super marché)
Industrialisation de la filière Epargne (ouverture du capital des entreprises privées mais aussi publiques)
Dimension Politico‐ économique
L'amélioration des techniques de communication :
361 000 000 d’utilisateurs d’internet dans le monde en 2000
3 000 000 000 d’utilisateurs dans le monde en 2014
75% des européennes ont internet en Europe
1,25 abonnement mobile
30h par mois sur le net par personne
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
Convergence entre l'informatique, les télécommunications et l'audiovisuel. Communication ou transmission de
l’information en utilisant des supports électroniques pour la transmission des données et la présentation
Dans les années 1990, apparition du minitel, révolution informationnelle.
Démocratisation de l'Internet dans les années 2000, et fluidification du transfert des données et accélération
exponentielle des actes en ligne liés.
364 000 000 000 € d’achats en ligne en 2013 source Google
Ex du système boursier >> Passer un ordre de bourse.
Les évolutions technologiques :
Bitcoin ? Cryptomonnaie & cybercriminalité
L'internationalisation/ La mondialisation financière favorisent la naissance de nouveaux risques:
Le maillage et la distribution des informations, les échanges de biens et de services à l'étranger.
Ex: Actualité du moment (Subprimes/ Malversations financières J.Kerviel/ Scandales financiers ENRON)
B) Définition et typologie des risques bancaires
1) Définition :
Le risque désigne une probabilité, un danger bien identifié, associé à l'occurrence (Probabilité de survenue d'un
aléa) à un événement ou une série d'événements, parfaitement descriptibles, dont on ne sait pas s'ils se
produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante.
En conséquence, un risque se caractérise par deux composantes : la probabilité d´occurrence d´un événement
donné ; la gravité des effets ou des conséquences de l´événement.
Il est aisé de comprendre pourquoi la notion de risque, ainsi définie, ne permet pas de décrire les situations
d'incertitude et de rendre compte des modalités de la prise de décision dans de tels contextes.
On sait ce qu'on ne sait pas mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure définition de
l'incertitude.
Savoir anticiper, traquer les débordements potentiels, mettre en place un système de surveillance et de collecte
systématique des données pour déclencher les alertes dès que des événements inhabituels se produisent : la
liste des mesures à prendre est longue, qui suggère que l'ignorance n'est pas une fatalité et que raisonner en
termes d'incertitude, c'est déjà se donner les moyens d'en prendre la mesure.
2) Typologie des risques :
a ‐Risque de contrepartie :
Le risque de crédit (ou risque de contrepartie) est le risque qui pèse sur la banque en sa qualité de prêteur
susceptible de ne pas être remboursé.
Il désigne le risque de perte du au défaut d’un emprunteur sur un engagement.
> Cas de la perte intégrale
> Cas de la dépréciation (perte quantifiée, non intégrale)
Ex: Cas du prêt bancaire, de la FC, des obligations
b ‐Risque de marché :
La notion de risque de marché : le risque de marché désigne une variation défavorable du prix de marché d'un
actif (action, obligation, matière première), d'une devise, d'un taux d'intérêt…
Par exemple, une entreprise endettée à taux variable, craignant une hausse des taux d'intérêt suite à une
modification des taux directeurs de la Banque centrale par exemple, essaiera de se couvrir contre cette hausse
éventuelle.
A l'inverse, un investisseur en obligations à taux variable sera soucieux de se couvrir contre une baisse des taux
d'intérêt qui pourrait altérer ses revenus financiers.
Le risque de marché est le risque de perte qu’une position de taux, de change, en action… peut entraîner dans
l’hypothèse d’un scénario d’évolution défavorable d’un paramètre de marché (taux d’intérêt, devise, cours
d’une action, d’une obligation, niveau d’un indice boursier, cours d’une matière première…).
c‐ Le risque de liquidité :
Le risque de liquidité est le risque pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses exigibilités immédiates
avec ses liquidités disponibles.
Or l’activité de transformation, c’est à dire le financement d’emplois longs par des ressources d’échéances plus
courtes, est inhérente à la fonction d’intermédiation bancaire (collecte de ressources courtes & emplois de plus
longue durée).
Le risque de liquidité est essentiellement lié à 3 facteurs :
> Le risque intrinsèque de bilan et qui se matérialise par la notion de transformation
> L’attitude des agents économiques à l’égard de l’établissement
> Le contexte institutionnel
Le risque intrinsèque de bilan
Par définition, le rôle de transformation des banques (ressources courtes/emplois longs) entraîne un risque de
liquidité. Ce risque permanent de transformation a augmenté à la fois du fait de la volatilité plus grande des
marchés et par le souci des banques de gérer activement leur bilan.
Lorsque les dépôts étaient reçus passivement dans le réseau et la recherche d’actifs constituait l’essentiel de
l’activité bancaire, le risque de liquidité principal était lié au risque de retrait des dépôts.
Aujourd’hui, l’évolution des marchés offre de nombreuses opportunités de trouver des actifs rentables. La
liquidité n’est plus une situation passivement subie résultant de l’activité même de la banque. Elle est le résultat
d’une gestion complexe visant à optimiser le contenu du bilan.
Par sa stratégie de gestion de bilan, une banque modifie sa situation de liquidité. Pour améliorer sa marge, la
banque peut décider d’allonger la durée de placement de ses excédents de trésorerie, augmentant le
coefficient de transformation et donc son risque de liquidité.
d – Le risque opérationnel :
Qu'est‐ce que le Risque Opérationnel
C’est le risque résultant d’une inadaptation ou d’une défaillance imputable à des procédures, personnels et
systèmes internes ou à des évènements extérieurs y compris d’évènements de faible probabilité d’occurrence
mais à fort risque de perte.
Le risque opérationnel inclut les risques de fraude interne et externe, le risque juridique, mais exclut les risques
stratégiques. Le risque de réputation n'est pas inclus dans le risque opérationnel a priori mais a posteriori,
puisque c'est un risque opérationnel qui induit un risque de réputation ‐ou d’image‐ et pas le contraire.
Mission de la filière Risques Opérationnels
Par son action et organisation, la fonction Risques Opérationnels contribue à la performance financière et la
réduction des pertes, en s’assurant que le dispositif de maîtrise des risques opérationnels est fiable et efficace.
Contexte réglementaire
Depuis la réforme de Bâle II, les risques opérationnels sont intégrés dans la détermination des fonds propres
réglementaires, dans le cadre du ratio McDonough (ou ratio de solvabilité bancaire).
Le risque opérationnel renvoie à des dysfonctionnements internes à un établissement bancaire. Il recouvre
plusieurs types de risques : Risque de fraude, d’erreur humaine, risque juridique, risque technique. La
dimension technique est de plus en plus importante compte tenu de la technicité croissante de la banque et
donc de sa sensibilité aux systèmes informatiques.
Risque opérationnel : risque de pertes provenant d’une inadéquation ou d’une défaillance attribuable à des
procédures, personnels, systèmes internes ou à des évènements extérieurs (définition du Comité de Bâle de la
BRI).
>Risques informatiques (Plantage du système informatique/ Risque de piratage des données etc..)
>Risques humains (Défaut de conseil/ détournement des fonds/ Mauvaises pratiques bancaires etc..)
>Risques juridiques
Le risque opérationnel doit désormais (depuis le 1er janvier 2007) être pris en compte dans le ratio Mc
DONOUGH dans les exigences de fonds propres (voir infra). Les banques doivent être capables de « charger » en
Fonds Propres les risques opérationnels découlant de leur activité.
Le Plan de Continuation de l'Activité / PCA > devenu PUPA
PCA : Plan de Continuité de l’Activité
PUPA : Plan d’Urgence te de Poursuite de l’Activité
Fréquemment, l’entreprise doit faire face à des risques endogènes et exogènes, pouvant affecter son
fonctionnement normal, qu’il s’agisse d’un sinistre dans une unité de production, d'une panne du système
d'information ou encore de l'indisponibilité des collaborateurs (pandémie). Dans ces conditions, l’entreprise n’a
d’autre choix que de mettre en place une organisation permettant de faire face à ces situations imprévues et
d’en limiter les impacts potentiels, tant en termes de perte d’exploitation que de risque d’image.
Le Plan de Continuité d’Activité (PCA) répond à cet objectif d’anticipation. Il fait partie intégrante de la politique
de prévention des risques de l’entreprise, afin de garantir la continuité de ses activités lors de la survenance
d’un sinistre.
e –Le risque systémique :
La notion de risque systémique
Le risque systémique n’est pas un risque autonome. Il est un risque macro‐économique pouvant affecter la
stabilité du système bancaire et financier par son ampleur.
Il peut être alimenté par un risque de crédit, de liquidité, de marché ou encore opérationnel, tel que la
défaillance subie par une banque peut porter atteinte à d’autres banques et au système bancaire dans son
ensemble.
En tant que risque macroscopique, il ne peut pas être géré en tant que tel.
C’est la réglementation qui s’impose aux banques qui vise à renforcer chacun des établissements bancaires pris
isolément et à assurer ainsi la stabilité et la solvabilité de l’ensemble des banques.
Par risque systémique, on entend un risque d’instabilité globale qui résulte de la propagation des mouvements
spéculatifs sur les marchés, lorsque l’interaction des comportements individuels, loin de déboucher sur des
ajustements correcteurs, amplifie les déséquilibres.
La « crise systémique » est liée au fonctionnement du système lui‐même, et ne peut donc être résolue que par
une régulation d’origine extérieure (hors marché) des autorités monétaires.
Le risque systémique est l’éventualité qu’apparaissent des états économiques dans lesquels les réponses
rationnelles des agents individuels aux risques qu’ils perçoivent, loin de conduire à une meilleure répartition des
risques par diversification, amènent à élever l’insécurité générale.
On peut donner une illustration sur le marché des changes du risque de contrepartie et de ses implications
potentielles en matière systémique
> Le risque "Boule de neige » « Domino » dit aussi de contagion >> Subprimes
Clients fragiles/ Etablissement prêteur + peu de réglementation / Augmentation des stocks/ Titrisation/
diffusion des créances douteuses (Junk bonds)
Dans ce cadre, la gestion des risques dans l'entreprise passe par son identification, la détermination des
contrôles existants, du risque résiduel, son évaluation et enfin le choix d'une stratégie de couverture.
Actuellement, on peut observer une attention accrue sur cette gestion des risques dans l'entreprise. Ceci s'est
traduit à la fois par un cadre réglementaire renforcé et par une pression grandissante des marchés pour une
plus grande transparence et prise de conscience par les équipes dirigeantes.
C) Les méthodes de gestion des risques
La gestion des risques repose sur une évaluation des risques (quelle perte possible et avec quelle probabilité)
ainsi que sur les moyens de les limiter voire de les neutraliser.
Compte tenu de la diversité des risques (risques de contrepartie, risques de liquidité, risques de marché, risques
opérationnels), les méthodes de gestion varient selon leur nature.
On ne gère pas a priori de la même manière un risque de crédit « traditionnel » et un risque de marché lié à une
évolution défavorable du prix d’un actif financier par exemple.
Depuis quelques années toutefois, on note une certaine convergence des méthodes de gestion des risques au
moyen d’instruments de marché.
Séquençage/ chainage d’une stratégie de gestion des risques :
1‐Evaluation>> Identification des moyens pour les limiter ou Identification des moyens pour les neutraliser>>
Transfert
On peut distinguer deux grands modes de gestion des risques :
Une gestion internalisée : les banques peuvent chercher à contenir les risques inhérents à leur activité. C’est le
cas dans la gestion des risques « classiques » de contrepartie, des risques de marché et du risque opérationnel.
Une gestion externalisée : par le recours à des techniques spécifiques de marché consistant à transférer le
risque : c’est le cas avec la titrisation, la défaisance ou de manière plus classique désormais, par les marchés
dérivés.
1) La gestion internalisée
Elle repose sur trois dimensions :
‐ Segmenter la clientèle
‐ Limiter les risques
‐ Prendre des garanties
a) Segmenter la clientèle :
La qualité des emprunteurs peut être mesurée par une méthode de notation : Scoring pour les crédits de faible
montant, notation externe (notations Banque de France) ou rating attribué par les agences de notation pour les
crédits aux entreprises.
Les états/ les entreprises/ les particuliers sont notés
Ex de cotation: AAA pour l'Etat Français
> Mc do 4 pour une Entreprise
> Mac Do 1 pour un particulier ou P7 (cotation interne)
L’une des premières applications de la cotation est le classement interne des entreprises.
On peut également (notamment pour les titres) s’appuyer sur les notations attribuées par les agences de rating
(Standards and Poors, Moody’s, Fitch).
Les fichiers :
Les fichiers liés aux moyens de paiement
Trois fichiers, gérés par la Banque de France, permettent à la profession bancaire de disposer d'informations sur
les titulaires de comptes ayant connu des incidents de paiement. Vous pouvez accéder à vos informations ou en
demander la rectification en vous rendant à la succursale de la Banque de France la plus proche de votre
domicile ou en lui écrivant par lettre simple, avec la photocopie d'une pièce d'identité officielle portant votre
signature.
Le FCC ‐ Fichier Central des Chèques
Le fichier de centralisation des retraits de cartes bancaires "CB"
Le FNCI ‐ Fichier National des Chèques Irréguliers
Le FCC ‐ Fichier Central des Chèques
fcc.pdf
Il centralise les mesures d'interdictions, bancaires et judiciaires, d'émettre des chèques pour donner suite à des
chèques sans provision. A défaut de régularisation, les informations sont conservées pendant 5 ans.
Elles concernent le numéro du compte, les nom et prénoms du titulaire, les date et lieu de naissance, le numéro
et le montant du chèque, la date et la cause du refus de paiement, le montant de l'insuffisance de provision...
Le fichier de centralisation des retraits de cartes bancaires "CB"
C'est un fichier privé (non réglementé) du Groupement des cartes bancaires "CB" qui en a confié la gestion (par
accord contractuel) à la banque de France.
Traité comme sous fichier du Fichier central des chèques (FCC), il recense :
‐ Les incidents liés à la carte (utilisation abusive de la carte comme l'absence de provision disponible sur le
compte),
‐ L’'identité du titulaire,
‐ La décision de retrait de la carte.
Avant de déclarer l'incident à la banque de France, la banque vous informe des caractéristiques de l'incident et
des modalités de régularisation.
Les informations sont conservées pendant 2 ans, sauf si vous régularisez. La banque doit alors dans les 2 jours
ouvrés demander à la banque de France de lever votre inscription.
Le FNCI ‐ Fichier National des Chèques Irréguliers
Il permet à toute personne payée par chèque pour la vente d'un bien ou d'un service (essentiellement les
commerçants) de vérifier :
Si le chèque n'a pas fait l'objet d'une déclaration de vol ou de perte,
S'il n'a pas été émis sur un compte clos,
Si son titulaire n'a pas été frappé d'interdiction bancaire ou judiciaire, etc.
Les informations recensées sont relatives au compte (numéro, interdiction...) et au chèque (heure de saisie des
données, vol, perte...). Le nom du titulaire du compte n'y figure pas.
Le fichier lié aux crédits et au surendettement : le FICP
FICP : Le Fichier des Incidents de Crédits aux Particuliers
ficp.pdf
Le FICP ‐ Fichier des Incidents de remboursement des crédits recense les incidents de remboursement des
crédits accordés aux particuliers pour des besoins non professionnels (y compris en cas de découvert) et les
mesures prises dans le cadre d'une procédure de surendettement (plan de redressement, etc.). Pour accéder à
vos informations, rendez‐vous à la succursale de la Banque de France la plus proche de votre domicile ou
adressez‐lui une lettre simple avec la photocopie d'une pièce d'identité officielle portant votre signature.
Un fichier d'appréciation et non d'interdiction
Il permet à votre banque et à tous les établissements de crédit et de paiement d'apprécier :
En partie votre solvabilité quand vous sollicitez un crédit (ce n'est pas le seul critère). L'inscription au
fichier n'emporte pas interdiction de délivrer un crédit.
La gestion des risques des crédits déjà souscrits,
La possibilité de vous donner certains moyens de paiement.
Les cas d'inscription :
Vous pouvez être inscrit au FICP :
Dès que vous n'avez pas payé deux mensualités consécutives de votre crédit, ou si le montant de
l’échéance (non mensuelle) demeure impayé pendant plus de 60 jours,
En cas de défaut de paiement d'une somme exigible (avec mise en demeure) depuis plus de 60 jours et
au moins égale à 500 euros (crédit sans échéance échelonnée, par exemple un découvert)
Si vous êtes poursuivi en justice pour défaut de paiement (tous types de crédits)
Dès le dépôt d'un dossier de surendettement.
Dès que l'incident est constaté, l'établissement de crédit vous informe qu'il sera déclaré à la banque de France à
l'issue d'un délai de 30 jours calendaires. Pendant ce délai, vous pouvez régulariser ou contester l'incident s'il y a
lieu.
A défaut, l'établissement :
Vous informe que l'incident de paiement est déclarable et dans les 4 jours ouvrés, demande l'inscription de
l'incident à la banque de France.
L'inscription dure 5 ou 7 ans
La durée d'inscription est de 5 ans :
En cas d'incident de remboursement,
A compter du jugement de clôture, en cas de procédure de rétablissement personnel avec liquidation
judiciaire
A compter de l'homologation par le juge de la recommandation de la commission, en cas de procédure
de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire.
Depuis le 1er juillet 2016, elle est de 7 ans maximum (8 ans auparavant) en cas de signature d'un plan
conventionnel de redressement. Cette durée peut être réduite à 5 ans si le plan est respecté sans incident.
Comment en sortir ?
Pour régulariser un incident de remboursement, vous pouvez rembourser à tout moment les sommes que vous
devez (le montant du retard de paiement ou tout le crédit en cas de déchéance du terme). L'établissement qui a
déclaré l'incident signalera alors à la banque de France la régularisation de l'incident. Si cet incident est le seul
motif de votre inscription au FICP, vous cessez d'y être inscrit.
Dans le cadre du surendettement, vous pouvez sortir du FICP par anticipation en réglant toutes les sommes que
vous devez à vos créanciers. Ceux‐ci vous fourniront une attestation de paiement à remettre à la banque de
France pour qu'elle supprime votre inscription.
A savoir :
Pour contester votre inscription dans l'un de ces fichiers, rapprochez‐vous de l'organisme qui a déclaré
l'incident pour lui demander votre radiation.
Si vous êtes victime d'un fichage abusif, vous pouvez :
Former un recours devant le juge de l'exécution (Tribunal de Grande Instance de votre domicile),
Porter plainte auprès de la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (CNIL ‐ 8 rue
Vivienne ‐ CS 30223 ‐ 75083 Paris cedex 02).
Le fichier lié aux ouvertures et clôtures de compte : le FICOBA
FICOBA : Le Fichiers des Comptes Bancaires
Géré par la Direction générale des impôts, le FICOBA ‐ Fichier des Comptes Bancaires et Assimilés recense les
déclarations d'ouverture et de clôture de compte, en métropole et dans les départements d'Outre‐Mer (hors
Mayotte et Saint Pierre et Miquelon), pour les valeurs mobilières, les titres et les espèces.
En quoi consiste le FICOBA ?
La déclaration au FICOBA est faite par la banque dans le mois qui suit l'ouverture ou la clôture d'un compte.
Les informations recensées sont relatives à l'établissement teneur de compte, au compte (numéro, nature,
type, caractéristiques), à l'opération déclarée (ouverture ou clôture, date), à l'identité des personnes physiques
(nom, prénoms, date et lieu de naissance, adresse). Le fichier ne fournit aucune information sur les opérations
effectuées sur le compte.
Elles sont conservées pendant toute la durée de vie du compte et pendant 3 ans après sa clôture.
L'accès au FICOBA
Seules sont habilités à consulter le FICOBA, les autorités judiciaires, les huissiers de justice agissant avec un titre
exécutoire, les agents de la Direction générale des impôts, les personnes chargées de poursuivre le
recouvrement de créances alimentaires, les agents de la Banque de France dans le cadre de la gestion du Fichier
Central des Chèques (FCC) et le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (...).
En cas de succession
Le Conseil d'État a reconnu l'existence d'un droit d'accès des héritiers au fichier FICOBA, en leur qualité "d'ayant
droit du solde des comptes détenus" par la personne décédée.
Si un notaire est mandaté pour la succession, il peut consulter directement les données de ce fichier via un
accès web sécurisé.
Assurances vie : un gigantesque fichier se met en place
FICOVIE : Le Fichier des Contrats d’Assurance Vie
Le fichier « FICOVIE » recense les contrats de capitalisation ou les placements de même nature, notamment les
contrats d’assurance‐vie, dont le montant est supérieur ou égal à 7 500 €. Il permet aussi aux personnes
habilitées d’obtenir des informations sur ces contrats ou placements.
FICOVIE vise à :
Renforcer la capacité de contrôle de l’administration fiscale sur l’encours des contrats
d’assurance vie, au moyen de nouvelles obligations déclaratives à la charge de l’assureur ;
Améliorer les possibilités de recherche des contrats d’assurance‐vie en déshérence ;
Permettre aux personnes et organismes légalement habilités à obtenir, dans le cadre de
l’exercice de leurs missions, des informations sur les contrats ou placements détenus par une
personne (ainsi, les notaires sont soumis à une obligation de consultation du FICOVIE).
Environ 15 millions de détenteurs
En 2016, l’encours de l’assurance vie s’établit à plus de 1600 milliards d’euros.
(Source :Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ‐ ACPR )
FIBEN : Le Fichier Bancaire des Entreprises
Fiben.pdf
Le fichier Banque de France FIBEN est un fichier permettant aux établissements bancaires et financiers de
centraliser de multiples informations sur les entreprises et leurs dirigeants. Les plateformes de crowdlending,
du fait de leur statut IFP, peuvent y accéder dans le cadre de l’analyse des dossiers.
Le FIBEN est l’abréviation de Fichier bancaire des entreprises. Il s’agit d’une base de données placée sous la
responsabilité de la Banque de France permettant de centraliser des informations en rapport avec les
entreprises non financières qu’elles soient domiciliées en France métropolitaine, dans la principauté de Monaco
et dans les départements d’outre‐mer. Il a également pour but de recenser des renseignements importants
concernant les dirigeants desdites entreprises et les entrepreneurs individuels.
Grâce au FIBEN, la Banque de France attribue une cotation à ces dernières. Celle‐ci constitue un indicateur
fiable sur la capacité des entités recensées à honorer leurs engagements financiers. A date, le fichier compterait
7 millions d’entités recensées et 280 000 bilans analysés.
Les établissements de crédit disposent ainsi de données « fiables » pour apprécier la solidité de leurs créances
sur les entreprises financées par leur soin ou à celles qui font l’objet d’une étude de financement.
Qui peut consulter ce fichier Banque de France ?
Le Fichier bancaire des entreprises peut être consulté par un nombre varié d’organismes. Sont autorisés à
accéder aux informations que contient le FIBEN :
La Banque de France,
L’Autorité de Contrôle Prudentiel,
L’Institut d’Emission des Départements d’Outre‐mer,
Les entreprises d’assurance au titre des conditions fixées par l’article L.144‐1 du code monétaire et
financier,
Les établissements de paiement pour ce qui est de leur activité de fourniture de crédit à destination des
entreprises,
Certains organismes et services publics à vocation économique comme par exemple la passation de
marchés publics, la distribution d’aides publiques et bien d’autres encore.
Les plateformes ayant opté pour le statut d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP)
Quelles sont les informations fournies ?
Les informations que contient le Fichier bancaire des entreprises sont de diverses natures.
Elles sont relatives :
Au domicile et à l’état civil des entrepreneurs individuels et des dirigeants en activité,
A la date de création et l’activité des entreprises,
A la dénomination,
A l’identité des conjoints,
Aux associés solidairement et indéfiniment responsables,
A l’effectif,
Au chiffre d’affaires,
Aux documents comptables et financiers,
Aux jugements en matière commerciale,
Aux encours de crédit,
Aux relations bancaires,
Aux incidents de paiement,
Aux principales participations
…
Les organismes financiers doivent effectuer une surveillance dans le cadre du contrôle prudentiel. Les facteurs
ayant une influence sur l’analyse financière des dirigeants et des entrepreneurs individuels peuvent être en
outre facilement identifiés grâce à elle.
Les renseignements fournis par le FIBEN permettent aussi l’identification des créances que les organismes de
crédit ont sur les entreprises.
Par ailleurs, les informations contenues dans ce fichier sont enfin employées pour la facilitation du dialogue
entre les établissements de crédit.
La cotation banque de France
La cotation de la banque de France est établie par l’institution bancaire centrale française en vue de l’évaluation
de chaque entreprise à honorer ses engagements financiers sur une période 3 ans. Actualisée de façon
quotidienne, elle se fonde sur des informations obtenues auprès de divers acteurs.
On peut citer notamment les banques, les entreprises, les greffes des tribunaux de commerce, l’INSEE, les
journaux d’annonces légales et bien d’autres encore.
Cette cotation poursuit plusieurs objectifs :
Elle permet aux banques et établissements de crédit de disposer d’un indicateur d’une grande fiabilité
sur lequel ils peuvent se fonder pour prendre des engagements en direction des entreprises clients.
Elle est également essentielle dans la relation entreprise/banque puisqu’elle fournit aux entreprises une
indication de leur position sur l’échelle de risque de crédit.
Attribuée par les analystes de la Banque de France dans le strict respect d’une déontologie et des normes
professionnelles parfaitement décrites dans un document spécifique disponible sur le web, la cotation est
établie à partir de deux éléments : une cote de crédit et une cote d’activité.
Cote d’activité
Cette dernière indique le niveau d’activité mesurable soit par le volume d’affaires réalisées ou le chiffre
d’affaires. En règle générale, une lettre qui va de A à N ou X est attribuée par les experts de la Banque de
France. Ainsi par exemple :
Le A indique un niveau d’activité supérieur à 750 millions d’euros,
Le B un niveau supérieur ou égal à 150 M€ et inférieur à 750 M€,
Le C un niveau d’activité supérieur ou égal à 50 M€ et inférieur à 150 M€ ou encore
Le H un niveau d’activité de l’entreprise supérieur ou égal à 0,75 M€ et inférieur à 1,5 M€.
Cote de crédit
Pour ce qui est de la cote de crédit, elle se définit comme l’appréciation pouvant être portée sur une entreprise.
Celle‐ci se base sur divers critères. On a par exemple l’appartenance de l’entreprise à un groupe. Dans ce cas,
les analystes de la Banque de France se fondent sur la position de l’entreprise concernée dans ce groupe et
également les données financières et économiques de ce dernier.
Dans le cadre de l’attribution de la cote de crédit par l’institution bancaire centrale française, une analyse de
l’environnement financier de l’entreprise, de ses fournisseurs et clients les plus importants ainsi que de son
secteur d’activité est réalisée. Une analyse de la situation financière est en outre effectuée.
13 cotes de crédit qui vont de 0 à 3++ sont attribuées afin de traduire la capacité réelle des entreprises à faire
face à leurs engagements financiers. Avant d’attribuer à une entreprise une cote de crédit de 3++, 3+, 3 ou 4+, il
est procédé à un examen minutieux de l’ensemble de ses documents comptables par la Banque de France. Par
ailleurs, il convient de noter qu’une revue à la baisse de la cote de crédit est toujours possible dans des
situations bien précises. C’est le cas notamment par exemple quand des relations étroites existent avec des
entreprises qui moins cotées.
La cote de la Banque de France est établie sur le fondement d’une multitude de sources multicritères. On peut
citer entre autres des informations judiciaires (jugements rendus par les tribunaux commerciaux et civils), les
informations financières et comptables, les informations administratives ( forme juridique, date de création,
montant du capital, l’adresse du siège social et bien plus encore. Figurent également parmi les données
collectées par la Banque de France celles relatives aux engagements bancaires et incidents de paiements
déclarés par les organismes de crédit ainsi que celles concernant l’environnement financier et économique.
L’accès à l’information de cotation Banque de France n’est réservé qu’à certaines catégories d’acteurs. Ainsi ce
sont uniquement les établissements financiers et les chefs d’entreprises qui sont autorisés à connaître et à
procéder à une consultation de cette cotation. Les dirigeants d’entreprises peuvent s’adresser aux succursales
de la Banque de France pour obtenir les renseignements dont ils ont besoin sur cette cotation. Quant aux
banques, elles sont admises à consulter le Fichier bancaire des entreprises
b) Limiter les risques
Les procédures reposent sur 3 principes :
> La sélectivité : décision d’engagement de crédit à partir de données individuelles (comptes, liasses
fiscales, fichiers positifs…) ; Il s'agit d'éviter ce que l'on appelle en théorie la "sélection adverse"
> Les limites : plafonds aux autorisations données à chaque contrepartie.
> La diversification : elle consiste à éviter la concentration des engagements sur certaines entreprises,
activités ou zones géographiques.
La limitation du risque de contrepartie suppose une diversification des engagements des établissements de
crédit.
A cette fin, ils sont soumis au contrôle des grands risques ; Le contrôle des grands risques les contraint à
diversifier leurs engagements.
Ainsi, aucun engagement individuel ne peut excéder 25 % des fonds propres d’un établissement de crédit et
l’ensemble des grands risques qu’il supporte ne doit pas dépasser 8 fois le montant de ses fonds propres (CRBF
93‐05).
Comme le souligne Eric Lamarque, « Les systèmes mis en place doivent à la fois répondre aux normes
réglementaires et aux besoins commerciaux et financiers de la banque, en assurant la cohérence entre
marketing, prise de décision, processus de production et maîtrise des risques ».
c) Prendre des garanties :
La prise de garanties par la banque est un moyen de réduire le risque de crédit mais elle ne l’élimine pas bien
entendu :
Les sûretés personnelles : engagement d’un tiers, personne physique ou morale, de se substituer au
débiteur en cas de défaillance de ce dernier. C’est le principe de la caution.
Les sûretés réelles : (affectation d’un bien en garantie d’une dette) : La sûreté réelle peut être
immobilière (hypothèque) ou mobilière (nantissement) assurance (assurances de crédit, mutualisation des
risques via OSEO).
Rappel : les banques peuvent également constituer des provisions (fraction du bénéfice mis de côté en
franchise d’impôt).
La tendance au provisionnement a été largement baissière au cours des dernières années parce que les
banques avaient la sensation que les risques de contreparties étaient devenus plus faibles.
Les seules à avoir continué à provisionner sous la pression de leur banque centrale ont été les banques
espagnoles, c'est ce qui les a sauvés des la crise des subprimes… Est ce vraiment le cas aujourd’hui ?
2) La gestion externalisée
a) "La défaisance "
La défaisance (En anglais defeasance) est une opération financière consistant à céder simultanément des actifs
financiers et des dettes à une société tierce, souvent une structure de défaisance.
Cette cession est irrévocable.
Cette opération permet de nettoyer le haut du bilan en diminuant le montant des emplois et des ressources
stables. Économiquement, il s'agit donc d'une compensation entre des dettes et des actifs plus ou moins
liquides.
Lorsque la valeur comptable des dettes cédées est inférieure à celle des actifs cédés, l'entreprise supporte la
totalité de la perte sur l'exercice en cours.
Elle s’est développée au début des années 90 à la suite de crises sectorielles subies par les banques : risques
pays, risque immobilier pour l’essentiel.
Un établissement dispose de créances sur des professionnels de l’immobilier (prêtes aux promoteurs, aux
marchands de biens). La défaisance consistera à transférer à une société financière ces créances et la charge
de régler les contentieux entre emprunteurs et prêteurs Ces structures ont vocation à disparaître lorsque les
conflits avec les débiteurs seront réglés.
Lorsque le sinistre se prolonge, la banque peut exercer ses garanties (hypothèque, nantissement…) à l’égard du
débiteur défaillant et se retrouve ainsi en possession de véritables droits ou titres immobiliers : la défaisance
consiste alors à transférer à une société foncière les actifs récupérés, en la chargeant de réaliser les cessions, les
rénovations, voire de terminer les opérations de promotion.
Ex: Natixis victime des subprimes >> Cantonnement des actifs toxiques
b) La Titrisation
La titrisation est un montage financier qui permet à une société d'améliorer la liquidité de son bilan.
Techniquement, des actifs sélectionnés en fonction de la qualité de leurs garanties sont regroupés dans une
société ad hoc qui en fait l'acquisition en se finançant par l'émission de titres souscrits par des investisseurs.
L'entité ainsi créée perçoit les flux d'intérêts et de remboursement sur les créances qu'elle a achetées aux
banques et les reverse aux investisseurs via le paiement d'intérêts et le remboursement de leurs titres.
Initialement cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie
de leurs encours c'est‐à‐dire transformer en titres négociables des prêts à la clientèle.
Actuellement, les spécialistes proposent à certains grands groupes industriels de titriser des créances
commerciales de façon récurrente, de titriser des immeubles d'exploitation, stocks... en bref de rendre liquide
presque tout le bilan.
Problématique Subprime > Contagion du système financier par des actifs toxiques >> Favorise le risque
systémique.
c) Le recours au produits dérivés
Les produits dérivés sont des opérations financières reposant sur des opérations qui sont des dérivés d'autres
opérations. Les produits dérivés font l'objet de marchés, les marchés de produits dérivés.
Les produits dérivés sont des contrats par lesquels les agents fixent à l’avance le prix auquel ils peuvent acheter
ou vendre une certaine quantité d’actif sous‐jacent.
Les produits dérivés sont des actifs financiers qui consistent en des droits à terme ou des droits conditionnels
résultant de contrats ou de promesses de contrats.
Ils sont liés à des actifs ou indices sous‐jacents et leur valeur dépend de l'évolution de ces actifs ou indices
entre la conclusion du contrat et son dénouement.
La valeur du produit est ainsi dérivée de celle des actifs sous‐jacents.
Les actifs sous‐jacents peuvent être par exemple un taux d'intérêt, une devise et son taux de change, une
valeur mobilière et sa valeur , une matière première et sa valeur, un indice.
Ces produits ont été développés comme instruments de couverture, mais ils ont évolué et sont utilisés pour
prendre des positions spéculatives.
A la base composés de trois grandes familles (les contrats à terme de type forward et futures, les swaps et les
contrats d’option), ces instruments de gestion des risques financiers sont utilisés pour couvrir 4 sortes de
risque (marché, liquidité, contrepartie, politique).
Ils sont négociés soit sur des marchés de gré à gré, soit sur des bourses.
L’incertitude croissante sur les prix des matières premières, les taux d’intérêt, les cours de change, les prix des
actifs financiers et l'incapacité à gérer de manière macroéconomique ces risques à l'échelle mondiale (par
exemple au sein du G7/G8 l'instabilité des changes et des taux d'intérêt) a donné lieu, dans les années 70 aux
Etats‐Unis, et dans les années 80 en Europe, à la création d'instruments de couverture contre ces risques de
marché.
Dans ce contexte de volatilité, les banques ont un recours croissant aux produits dérivés pour se couvrir
notamment contre les risques de taux d’intérêt et de taux de change, ce qui contribue à expliquer la croissance
du hors bilan.
Les interventions sur les marchés interbancaires induisent un gonflement des bilans bancaires.
Or les contraintes prudentielles contraignent les banques à limiter strictement la taille de leur bilan et à l’utiliser
de façon optimale pour leurs opérations à marge, plus que pour des opérations de couverture du risque de
taux.
Les banques se sont alors tournées vers d’autres solutions qui ne pèsent pas sur leurs bilans.
En utilisant les produits dérivés, la banque se protège contre toute évolution défavorable.
Mais le risque est alors reporté sur des acteurs. La répartition des risques dans le secteur financier est ainsi
modifiée.
A noter la position de la banque sur les marchés dérivés : elle intervient à la fois pour gérer son risque de
change et de taux (lorsqu’elle est en position de taux ouverte et qu’elle cherche à se couvrir autrement que par
un adossement pas toujours facile, ni pertinent, à mettre en place).
Mais la banque intervient également sur les produits dérivés en tant que prestataire de services de couverture
contre les risques de marché à des agents non financiers (entreprises principalement) désireux de se couvrir
contre les risques de marché.
Les produits dérivés constituent des outils de gestion des risques de marché. Ils sont aussi des produits
bancaires, commercialisés par les banques pour offrir une couverture aux agents économiques (entreprises
principalement) en position ouverte de risque.
D) Focalisation sur le marché des particuliers
1) Les aspects règlementaires du métier
La pratique du métier de banquier nous confronte continuellement à la réglementation.
Du moment même ou le client franchit le pas de l'agence jusqu'à son départ, une multitude de règlements
s'imposent au conseiller de clientèle.
> Réglementation en place : >> Srivener/ Lagarde/ Chatel/ Réglementation bancaire/ TEPA/ Régles européennes
(SEPA etc..)
2) Le risque à tous les niveaux
Quel que soit le métier pratiqué aujourd'hui dans la banque de réseau, les risques nous entourent.
La réglementation intensifiée ces dernières années, nous obligent à la bienveillance et au bon déroulement des
pratiques bancaires dans le plus strict respect de la loi.
Qu'il s'agisse de procédures internes, voire de procédures appuyées par des chartes de bonne pratiques, le
métier de la banque de réseau fait face à une multitude d'obligations dans la pratique de son métier.
De l'entrée en relation, à la demande de crédit, du cœur de l'épargne à la clôture du compte, nous sommes sans
cesse confronter à des situations encadrées par "le règlement" en règle générale.
> Risques métiers > Exemples
INTRODUCTION A LA GESTION OPERATIONNELLE DU RISQUE DES PARTICULIERS
Tant les particuliers pour leurs besoins en tant que consommateurs, que les entreprises et professionnels pour
le fonctionnement de leur activité, ont besoin d'un compte bancaire. Cette nécessité est devenue d'autant plus
importante que la société fonctionne comme si toute personne physique ou morale était titulaire d'un compte
bancaire et de moyens de paiements autre que la monnaie fiduciaire (virement sur compte bancaire des
prestations familiales, paie, chèque de caution, dépôt de garantie, etc.). Cela pose notamment problème
aux personnes touchées d’une interdiction bancaire.
Le compte bancaire peut être un compte courant ou un compte de dépôt (épargne).
Dans tous les cas, le banquier a différentes obligations et devoirs envers son client.
Obligation d'ouverture de compte / Refus de vente
Un établissement bancaire ou postal à l'obligation d'ouvrir un compte à une personne, quelle que soit sa
situation. Toutefois il existe des exceptions :
La banque peut refuser d'ouvrir un compte à un particulier notamment lorsque celui‐ci à fait l'objet d'un interdit
bancaire, à été condamné pour escroquerie à la banque, etc., à moins qu'elle ne soit désignée par la banque de
France pour ouvrir le compte.
La banque peut soumettre à conditions, l'ouverture d'un compte pour une société ou un professionnel libéral
(commerçant, artisan, agriculteur). Par exemple des établissements de crédit se sont spécialisés dans la gestion
de grandes structures dites "gros comptes" ou de certaines professions.
A) L'ouverture du compte
1) Responsabilité et devoirs généraux du banquier
‐ Discrétion (Secret professionnel et non ingérence >> Powerpoint)
‐ Prudence (Devoir d’information et de conseil)
DISCRETION
a) Le secret bancaire
Les établissements de crédits sont tenus à une obligation de secret, ils doivent s'informer sur le client, et
d'informer les autorités publiques des irrégularités de fonctionnement de compte
Principe: article 226‐13 du nouveau code pénal
"Un professionnel doit garder secret des informations qui lui ont été confiées à l'occasion de l'exercice de sa
profession".
>Objet de l'obligation de secret bancaire
Il vise à protéger le client contre les indiscrétions de certaines personnes qui souhaitent obtenir des
informations. Il est opposable aux tiers, il ne peut être levé qu'avec l'autorisation expresse du client.
Sont considérés comme des tiers : le conjoint, les membres de la famille.
Concernant les personnes morales, les représentants légaux peuvent demander et obtenir des informations sur
les comptes, mais lorsque leur pouvoir au sein de la société relève de l'exercice d'une décision collective il faut
une demande collective.
La responsabilité de l'établissement de crédit est écartée en cas d'opérations indélicates et préjudiciables
effectuées par le client.
Attention: Il n'y a pas rupture du secret bancaire, lorsqu'un banquier délivre une attestation dans laquelle sont
indiquées les conditions et modalités du rejet d'un prêt bancaire, alors qu'une vente était conclue sous la
condition suspensive de l'obtention d'un prêt. (La loi n'oblige pas le banquier à motiver un refus de prêt >> A
éviter)
>Inopposabilité du secret bancaire
Le secret bancaire est inopposable aux associés personnellement et indéfiniment responsables des dettes et à
l'intérêt général :
En cas de surendettement, la Banque de France tient un fichier sur les incidents de paiements liés au crédit
accordé aux non professionnels.
> En cas de procédure pénale.
> En cas de réquisition du procureur de la république dans le cadre d'une enquête préliminaire.
> En cas de lutte contre le blanchiment d'argent : les lois du 12 juillet 1990 et loi du 29 janvier 1993 ont
imposé aux établissements de crédits de déclarer les sommes pouvant provenir d'un trafic de stupéfiant ou
d'activité criminelle (réseau TRACFIN)
Cas de rupture du secret bancaire : impératif d'intérêt général
Selon l'article 57 alinéa 2 de la loi bancaire du 24 janvier 1984 "le secret bancaire ne peut être opposé ni à la
commission bancaire, ni à la banque de France, ni à l'autorité judiciaire agissant dans le cadre d'une procédure
pénale".
La loi du 12 juillet 1990 prévoit que les établissements de crédits sont tenus de déclarer à un service spécialisé les
sommes inscrites dans leur livre qui leur paraissent provenir du trafic de stupéfiant ou de l'activité d'organismes
criminels".
b) La non‐ingérence
Le banquier ne doit pas intervenir dans les affaires de son client (issue de la loi du 12 juillet 1990 article 14
contre le blanchiment des capitaux).
Cette obligation protège à la fois le client (non‐immixtion dans la gestion de ses comptes par un tiers), mais
aussi le banquier (des tiers ne peuvent se retourner contre lui pour des faits commis par un client).
Le TGI de Nîmes dans une décision rendue le 23 janvier 2002 (aff. n°02‐244 ‐ Société Bervavi c/ Société
générale), a estimé qu'un établissement de crédit ne pouvait se faire justice lui même en effectuant une contre
passation d'écriture sur un compte bancaire, après constatation de la falsification dudit chèque (actualité du
2/08/02).
"En obtenant que des chèques falsifiés soient l'objet d'une contre passation sur le compte ouvert au nom du
bénéficiaire dans la banque de ce dernier en l'absence de toute opposition, la banque tirée se fait justice à elle‐
même, alors qu'il lui appartient de faire juger que les chèques sont faux, et d'engager éventuellement une action
en répétition de l'indu à l'encontre de l'auteur des falsifications", a estimé le juge.
Selon le tribunal, "en vertu des dispositions de l'article 44 du décret‐loi du 30 octobre 1935, toutes les personnes
obligées en vertu d'un chèque sont tenues solidairement envers le porteur, lequel a le droit d'agir contre toutes
ces personnes. Dès lors, un accord interbancaire n'est pas opposable au bénéficiaire des chèques litigieux, et il y
a lieu de considérer que celui‐ci n'est pas tenu d'agir à l'encontre de sa propre banque compte tenu des
dispositions qui précèdent. En conséquence, il n'existe aucune contestation sérieuse de nature à faire obstacle à
la demande de référé provision formée par le bénéficiaire des chèques litigieux aux fins de paiement par la
banque tirée".
PRUDENCE:
a) Vigilance et discernement
La banque doit refuser son concours lorsqu'une opération ne lui semble pas viable. C'est le cas d'une demande
de prêt bancaire lorsqu'il apparaît que le client ou la société ne sera pas en mesure de s'acquitter de sa dette : il
y aura engagement de la responsabilité délictuelle.
b) Devoir de conseil et d'information
L'information doit porter sur les conditions du service sollicité et leur utilisation (ex : la spéculation boursière).
Le devoir de conseil porte sur l'opportunité du service souhaité. C'est une obligation de conseil négatif, c'est à
dire déconseiller un choix, et non un conseil positif qui conduirait à une immixtion dans les affaires du client. Par
contre l'obligation de conseil et d'information devient positive, lorsqu'il s'agit d'avertir la caution des risques
encourus par ce type d'engagement.
c) Vigilance et information
Le banquier doit s'informer auprès de son client quant à la destination d'une opération importante.
Selon l'article 14 loi 12 juillet 1990, lorsque l'organisme financier constate qu'une opération, d'une certaine
importance, se présente dans des conditions inhabituelles de complexité, et ne parait pas avoir une justification
économique, il doit se renseigner auprès du client sur l'origine et la destination des fonds ainsi que sur l'objet de
la transaction et l'identité de la personne qui en bénéficie.
Le banquier n'a pas à rechercher la destination des fonds, mais s'il en a connaissance, il doit veiller à son
respect.
Le banquier doit surveiller les comptes de ses clients afin de déceler toutes anomalies évidentes et apparentes.
Devoir de rectification d'erreur, le client peut contester une opération erronée et en demander la rectification
pendant 10 ans, conformément à l'article L110‐4 du code du commerce.
Toutefois, les conditions générales concernant les relevés de compte des banques précisent souvent que les
écritures passées sur le compte sont considérées comme approuvées dans un délai donné (ex : un mois), en
l'absence de contestation venant du titulaire du compte.
Cette clause s'impose pour ce qui a été négocié entre la banque et son client, comme par exemple, les frais de
banque, les agios, etc..
Cette clause est généralement intégrée à la convention de compte signée lors de l'ouverture du compte en
banque. En tout état de cause, le titulaire du compte n'est jamais priver de son droit à faire rectifier une erreur
d'écriture.
A noter que la Commission des clauses abusives recommande que soit considérée abusive et donc nulle toute
clause ayant pour conséquence d'exonérer un professionnel de sa responsabilité en cas d'inexécution totale ou
partielle de ses obligations. Cependant les tribunaux ne suivent pas toujours cette position.
2) Les vérifications obligatoires :
L’identité
La capacité civile
Le domicile
La capacité bancaire (capacité d’émettre des chèques et incidents sur prêts)
a) L’identité : Les documents recevables sont des documents officiels avec photographie (CNI, passeport, permis
de conduire de moins de 10 ans avec photo récente)
N.B. : Noter systématiquement les références de la pièce sur le carton « signature » (nature , date de délivrance
et numéro) et vérifier la signature déposée.
Pour les étrangers : Passeport – carte d’identité – carte de séjour
b) La capacité civile :
Si le client a plus de 18 ans il est présumé capable. En cas de doute vous pouvez demander à la mairie du lieu de
naissance un extrait de l’acte de naissance. Si aucune mention ne figure au répertoire civil, l’intéressé est
capable.
Concernant les étrangers ils sont soumis quant à la majorité à la loi du pays dont il sont ressortissants.
Demander au service juridique en cas de doute.
La banque doit informer le client des services, des tarifs et des conditions de fonctionnement des comptes
(Remise des conditions générales, particulières et tarifaires).
c) Le domicile : Les documents recevables sont : Quittance EDF, France Télécom de moins de 3 mois, taxe
d’habitation
Envoi d’une lettre d’accueil à l’adresse indiquée
d) La capacité bancaire : Interrogation des fichiers BDF/Fichier Central des Chèques et fichier des incidents sur
crédits aux particuliers
A noter: La justification des revenus est une information fort appréciable...Cela permet d'éviter les mauvaises
surprises...mais permet aussi de planifier une meilleure connaissance client (Les fiches de salaire et ou l'IR est
une mine d'informations >> Opportunités commerciales (défiscalisation, solvabilité des nouveaux clients...) mais
en terme de risque (saisies sur salaire, paiement d'une pension venant réduire la solvabilité du client...)
Les derniers relevés de compte permettent parfois de comprendre la spontanéité du client, ne pas hésiter à les
demander...Un refus cache bien souvent quelque chose...
Les différents comptes collectifs :
>Compte joint >> Mr ou Mme
Solidarité active : chacun peut effectuer toutes les opérations sur le compte y compris le clôturer
Solidarité passive : chacun est tenu du remboursement d’un éventuel solde débiteur pour l’intégralité
> Compte indivis >> Mr et Mme à proscrire
Compte collectif sans solidarité active : fonctionne avec signature conjointe
Le cas de l'interdit bancaire
Lorsque la personne est interdit bancaire, elle ne perd pas pour autant son droit à bénéficier d'un compte
bancaire ou postal.
Dans ce cas elle doit remettre à la banque de son choix, une déclaration sur l'honneur attestant qu'elle ne
dispose d'aucun compte.
Pourtant les établissements de crédit sont libres de refuser cette ouverture. Dans cette situation, le particulier
peut dés le premier refus, s'adresser à la Banque de France en lui demandant de désigner un établissement
bancaire ou les services financiers de la Poste.
L'établissement bancaire ou postal désigné est alors contraint d'ouvrir un compte et d'accorder au minimum les
services bancaires de base.
Le droit au compte est donc maintenu en cas d'incident de paiement.
Toute décision de clôture de compte prise à l'initiative de l'établissement désigné, doit faire l'objet d'une
notification écrite et motivée adressée au client et à la Banque de France.
Le service bancaire de base
Tout établissement bancaire a l'obligation d'assurer des services bancaires minimum, dits "services bancaires de
base". Certains peuvent être payant ou nécessiter un abonnement. Il s'agit :
> L’ouverture, la tenue et la clôture du compte courant
> La faculté de procéder à des paiements à distance (prélèvements, virements, titres interbancaires de
paiement)
> Une carte de retrait ou de paiement à autorisation systématique
> Des relevés d'identité bancaire
> Des relevés mensuels des opérations effectuées sur le compte
> Des moyens pour consulter le compte à distance (ex : par téléphone, internet)
> Des opérations de dépôts ou retraits d'espèces, d'encaissement de chèques, de virements bancaires ou
postaux
> Deux formules de chèques de banque par mois
B) La vie du compte
1) La délivrance des MDP
a) Cas du chéquier et de la CB
La MAD d'un chéquier ou d'une CB constitue en contrat distinct de la convention de compte, puisque celle ci ne
peut pas comprendre ce service.
La décision de remettre un chéquier à un client particulier, intervient la plupart du temps lors de l'ouverture du
compte par le client (Prospect en l'occurrence). Cette décision doit être mûrement réfléchie. Le banquier n'a
aucune obligation de délivrer un chéquier, mais récemment, il est contraint de fournir un service de base tel
que nous avons pu le voir plus haut.
Avant de délivrer un chéquier/ CB.
> Obligation de consulter le fichier BDF (FCC >> Cheque et CB + FICP)
> Etude préalable de la solvabilité de votre client (Fiches de salaire/ IR)
> Etude du comportement bancaire de ce dernier (Relevés de compte)
> Devoir d'informer le client des risques encourus en cas de rejet de chèque.
> Attendre la domiciliation du 1er salaire.
> La provision est réputée exister au moment ou le chèque est fait
Attention en cas de rejet de chèque:
Obligation au banquier de réclamer les formules encore en possession du client sous peine de se voir obliger le
paiement des chèques émis si manquement à ses obligations (Consultation du fichier / Réclamation des MDP
encore en possession du client).
>>> Ceci dans le cadre d'une protection des victimes de chèques sans provision.
Cas de la CB à débit différé...
b) Les autres moyens de paiement (Virements/ Prélèvements/ TIP/ etc…)
Les autres moyens de paiement doivent permettre d'alerter le conseiller dans le cadre d'une enquête préalable
de risque.
Etude des AVP en ce qui concerne les éventuels crédits domiciliés en compte (Endettement/ surendettement)
Etude des VP, pour ce qui est du règlement d'un loyer démesuré, ou du versement d'une pension par exemple...
Cas du rejet de prélèvement portable
2) Fonctionnement du compte :
La procuration :
Qui peut donner procuration ? Le ou les titulaires du compte
Le mandataire si la procuration le prévoit (ce n’est pas le cas à la BPS)
En matière de compte joint et malgré la solidarité active, la procuration doit être signée par les 2 Co‐titulaires.
La résiliation de la procuration peut être effectuée par l’un des Co‐titulaires seul. Il conviendra d’aviser l’autre
Co‐titulaire ainsi que le mandataire.
Qui peut être mandataire ? Toute personne y compris un incapable ou un mineur.
Le mandataire agissant au nom du mandant, ce dernier endosse toute la responsabilité des actes passés par le
mandataire.
Une personne interdite bancaire peut être mandataire.
Une personne interdite judiciaire ne peut être mandataire.
Par mesure de prudence il est préférable de ne pas accepter de procuration en faveur d’incapables, de mineurs
ou d’interdits bancaires.
L’étendue de la procuration ?
Elle peut être générale c’est‐à‐dire sans limitation liée :
Aux opérations possibles sur le compte
Au montant
A la durée
Elle peut être spéciale:
Limitée à certains actes, ou certains comptes
Afin d’éviter tous incidents, il est préférable de ne pas accepter de clôture de compte à la demande du
mandataire.
Note importante: Le décès du titulaire: Entraîne l'annulation du mandat
3) Fonctionnement anormal du compte :
a) Les signes de détérioration
Les outils d'analyse qui montrent un découvert de plus de 10‐15 jours/ mois
>>> Prise de RDV/ Point sur compte/ Identifie le budget du client
Le client quotidiennement dans les paiements
>>> Un client dans les écarts suggère une prise de RDV rapide
Les courriers qui reviennent NPAI
>>> Appeler le client
Le client ne répond plus au téléphone
>>> Envoi d'un courrier postal/ Mail
>>> Contacter un proche (Attention au secret professionnel)
Les saisies attribution et ATD
>>> Contacter le client pour qu'il fasse le nécessaire dans les meilleurs délais
La multiplication des autorisations de prélèvement crédits
>>> Prise de RDV pour enquêter: Opportunité commerciale de rachat ou dégradation de la situation financière
du client?
b) Saisie attribution et ATD (Fonctionnement)
Définition :
Que faut‐il déclarer ?
>>> Comptes de dépôt et comptes courants (même joints)
>>> Comptes à terme/ Livrets/ CEL/ PEL/ PEP/ Bons de caisse nominatifs
>>> La banque doit indiquer les soldes et numéros de comptes qu’ils soient créditeurs ou débiteurs.
>>> La banque doit indiquer la présence de saisies antérieures, d’ATD, de nantissement.
Les avoirs que la banque ne doit pas déclarer ?
>>> Les titres/ Les parts sociales/ Les coffres/ Les autorisations de découvert/ Les produits d’assurance
La banque doit fournir les pièces justificatives.
Les sommes sont indisponibles en totalité peu importe que la créance du saisissant soit inférieure au solde.
Les sommes versées après la saisie (« l’argent frais ») ne sont pas bloquées.
L’effet d’indisponibilité dure 15 jours ouvrables, un mois il y a un risque de contre‐passation d’effets de
commerce ; au‐delà, seuls les montants figurants dans la saisie ou l’ATD demeurent bloqués
Opérations susceptibles de modifier l'assiette de la saisie ?
Au débit :
>>>Les chèques remis à l’encaissement par leur bénéficiaire avant la saisie
>>>Contre‐passation des chèques impayés
>>>Encours CB à débit différé
>>> Dans le délai d’un mois, les effets de commerce remis à l’escompte et non payés
Au crédit :
>>>> Les remises de chèques effectuées antérieurement et non encore créditées
Quand payer l’huissier ?
>>> Sur autorisation du client
>>> Sur présentation par l’huissier d’un certificat de non contestation
>>> Sur décision judiciaire
Solde bancaire insaisissable ?
>>> Une somme correspondant au RSA doit être laissée en compte
c) Le débiteur permanent
Le débiteur permanent est à gérer avec beaucoup d'attention sans toutefois consommer le peu de temps
disponible que le conseiller de clientèle dispose pour réaliser l'ensemble de ses tâches.
Il convient donc de mettre en place un dispositif de suivi un peu différent du suivi de la clientèle de "bonne
facture". (Industrialisation de la gestion des clients dits "fragiles")
Le rencontrer, retracer son historique et identifier son budget reste une de priorités du conseiller de clientèle,
afin de clarifier les modalités de fonctionnement au départ.
Il conviendra alors de faire un point plus régulier (tous les 4‐5 jours) >> point de contrôle sans le client.
Ceci dit, il est nécessaire au chargé de compte d'industrialiser cette démarche pour ne pas le cantonner à un
rôle purement social.
Cette clientèle sensible est inhérente aux portefeuilles des grandes banques. Souvent délaissée par les
conseillers de clientèle car peu attrayante d'un point de vue commercial, elle représente pourtant une part de
risque rapidement identifiable, quantifiable et facilement maîtrisable pour la banque. (Enjeu actuel pour
certains établissements de crédit > Cetelem en 2012 qui propose des prêts aux CDD/ Saisonniers etc...)
C) La phase de crédit
1) La demande de découvert
Glossaire :
La facilité de caisse : est accordée à titre ponctuel et exceptionnel et vous permet d'utiliser votre compte avec
un solde débiteur pendant une très courte période. Il n'y a pas d'écrit formulé par votre banque.
Le découvert autorisé : quant à lui, présente l'avantage de la pérennité. Comme il résulte obligatoirement d'une
convention écrite, il ne peut vous être retiré avant le terme prévu dans le contrat, s'il est accordé pour une
durée déterminée ou avant l'application d'un délai de prévenance, s'il est à durée déterminée. Si vous dépassez
votre découvert autorisé vous vous exposez à des problèmes à court terme. Il vous revient de rester vigilant
face à un découvert.
a) Conditionnement
Avant toute chose, il est important de bien identifier le besoin dans le cadre de la mise en place d'un FC à
l'origine.
Le taux d’endettement, calculé à l'occasion d'une demande de prêt doit nous aider à apprécier le montant d’un
FC à octroyer.
S'il semble parfois peu engageant de mettre en place une FC d'un mois de salaire, il faut toutefois noter la
difficulté à recouvrer ce retard pour un client. (Quid du taux d’endettement ? Du Reste à vivre ou même du
quotient familial ?)
Hormis les accords passés entre branche (références aux fonctionnaires >> CASDEN pour les Banques
populaires // BFM pour la Société Générale etc...), il convient d'adapter toute mise en place de FC en fonction
du niveau de revenu du client, mais aussi du comportement bancaire de ce dernier.
b) Traitement de la demande
La demande de FC peut être typiquement temporaire pour faire le relais à une rentrée d'argent rapide, destinée
à combler l'avance.
Dans ce cadre, le conseiller de clientèle après vérification de la véracité des propos, et éventuellement
l'obtention de justificatifs, peut être amené à mettre en place une facilité de caisse temporaire.
Dans ce cadre, la bonne pratique bancaire voudrait que nous la confirmions par écrit. Le dit écrit mentionnant
une date d'échéance prônant un fonctionnement à la normale in fine.
La demande de découvert peut être permanente, dans le cadre d'une souplesse de trésorerie demandée par le
client.
Cas du client ayant une saisonnalité des revenus (commerciaux avec fixe + primes).
Dans ce cas là, la mise en place d'une autorisation de découvert se verrait respecter le cadre règlementaire
Scrivener devenu Loi Lagarde en 2012.
c) Les garanties
La plupart des autorisations de découvert, du segment grand public (DA entre 0 et 5ke) ne sont généralement
pas assorties de garanties spécifiques.
Ceci dit, il appartient au conseiller de clientèle d'appréhender chaque cas avec le plus grand discernement
possible.
Les garanties appréciées :
‐ Cautionnement personnel et solidaire d'un tiers solvable
‐ Gage/ Nantissement d'un produit d'épargne (Ass Vie/ PEP/ CAT >> Les livrets et les PEL ne sont pas aliénables
au profit de la banque.
‐ Garanties hypothécaires (Pour couverture des lignes de crédit Court Terme professionnelles importantes
essentiellement)
‐ Assurance décès/ Invalidité >> En effet, l'expérience montre que si l'on est vigilants dans le cadre de l'octroi
d'un crédit amortissable en termes d'assurance, ce n'est souvent pas le cas concernant les crédits court terme
(Particuliers et professionnels)
d) Le désengagement
Le changement de situation financière, le non respect des règles de fonctionnement, des conditions générales
de fonctionnement etc...peuvent amener le conseiller de clientèle à se désengager financièrement de son
client.
Le désengagement Court Terme (Facilité de caisse):
‐ Le désengagement se fait toujours par écrit (LRAR) après un entretien préalable, pour signifier l'intention de
résilier les accords préalablement accordés.
‐ Un préavis, ou délai légal de 45 jours est obligatoire. Certains établissements portent ce délai à 60 jours
(Concordance du désengagement auprès des professionnels).
Cas/ exemples:
Le désengagement Moyen Terme (Prêts immobiliers/ consommation):
Automatisme de gestion des grandes banques >> Prononcent la déchéance du terme après 3échéances de prêt
demeurées impayées, si aucune solution ne peut être envisagée dans un délai raisonnable (Eviter la forclusion
des délais. (En droit, la forclusion éteint l'action en justice pour des raisons de délais)
Cas/ exemples:
2) La demande de prêt personnel/ Immobilier
Le cadre légal:
La Loi Neiertz > Cf définition
La loi Scrivener > Cf définition
La Loi Lagarde> Cf définition
La demande de documents
Avant toute chose, il est important de rassembler les éléments nécessaires et préalables à une étude qui nous
permettra de trancher sur le fond et la forme.
Dans ce cadre le conseiller de clientèle est amené à rassembler une liste de pièces essentielles nécessaires à son
analyse, mais aussi au choix des décideurs. (Nous parlons ici de la "Complétude" des documents en matières de
crédit).
Ces derniers peuvent être classés de la sorte > Ex d'une demande de crédit en Agence
Cas d'un prêt personnel:
Complétude des documents
Le juridique:
‐ CNI
‐ Justificatif de domicile
‐ Statuts/ K‐bis
‐ Livret de famille
Les revenus:
‐ IR année en cours ou déclaration des revenus de l'année en cours
‐ Déclaration des revenus 2042
‐ Déclaration des revenus 2044
‐ Déclaration 2035 pour les professions libérales (Comptabilité simplifiée en flux)
Le fonctionnement des comptes:
‐ Relevés des 3 derniers mois (Vérification de ces derniers qui sont bien les relevés de comptes principaux)
‐ Pointage de ces derniers (AVP crédits/ frais de rejet éventuels etc..)
‐Tableau d'amortissement des prêts en cours > Cas des prêts revolving (CETELEM/ SOFINCO etc..) ou il n'existe
pas de TA, mais seulement un relevé d'utilisation.
Le programme:
‐ Devis/ Factures/ Compromis/ Protocole en cas de divorce/ Plan de construction/ contrat de réservation etc...
‐ Lecture des documents pour levée des conditions suspensives.
La phase de découverte
• L’approche globale permettant de discerner attentes et besoins généraux du client dans le contexte des
prestations que la banque peut offrir.
• La maîtrise de la technique des questions, un outil nécessaire à cette découverte
• La reformulation, permettant de s’assurer que le besoin est clairement défini avant d’ébaucher la proposition
de la banque :
‐ Nature du besoin : court terme, moyen terme, long terme
‐ Capacités de remboursement du client, etc...
• La méthode du PSAI (Problème ‐ Solution ‐ Avantages ‐ Inconvénients) en tant qu’outil de synthèse de la
découverte.
La présentation de l’offre
• La valorisation de la proposition, par une attitude spécifique et un vocabulaire approprié
• La mise en valeur du professionnalisme de la Banque, de la démarche et de son propre professionnalisme
Le traitement des objections
• Détecter l’objection du client et l’interpréter dans son discours
‐ La réaction du négociateur face aux objections des clients (comportement, vocabulaire, méthode de
traitement...)
‐ Comment répondre à une comparaison avec la concurrence ?
‐ Comment éviter une négociation uniquement centrée sur le taux ?
La prise de décision
• Identifier le décideur
• Quand amener à la décision
• Valoriser l’acceptation
La vente du refus
• Savoir dire non et expliquer son refus
• Présenter le refus en évitant les attitudes de fuite et d’agressivité
• Préserver la bonne relation commerciale avec le client
C) La phase de crédit (Voir cours Déontologie/ Droit bancaire)
Le cadre règlementaire :
‐ MIF
‐ TRACFIN
‐ Etc...
Les risques encourus:
‐ Le délit d’initiés
‐ Le défaut de conseil
‐‐‐‐‐Cas de l’épargne aux enfants‐‐‐‐‐
E) La fin de la relation commerciale
1) Désolidarisation du compte joint :
Procédure:
La désolidarisation peut intervenir à l’initiative de l’un ou de l’autre des titulaires.
Réception d’une lettre de demande de désolidarisation ou demande au guichet de l’un des titulaires, il est
nécessaire de :
> Bloquer le compte : la demande supprime la solidarité active, on passe d’un compte joint à un compte INDIVI
qui doit fonctionner sous double signatures
> Rejeter toutes les opérations (chèques) dont la date de compensation est postérieure à la demande de
désolidarisation (voir Centrale Chèques)
> Notifier à l’autre titulaire la transformation en compte INDIVIS avec demande de restitution des moyens de
paiement (lettre CLI)
> Apurer les opérations en cours :
Le compte est créditeur : Mise à disposition des sommes conditionnée à la signature de tous les Co‐titulaires
(compte joint è compte INDIVIS)
Le compte est débiteur : procédure de récupération réalisable pour l’intégralité et auprès de tous les Co‐
titulaires
Clôture du compte
Si la désolidarisation du compte intervient sous signatures conjointes, procéder à l’apuration du compte de
manière classique (récupération des débits, affectation des crédits, restitution des moyens de paiement) et
clôture.
2) Cas de la clôture du compte :
a) Clôture à la demande de la banque :
La banque peut si elle le désire procéder à la clôture d’un compte, elle doit :
‐ Signifier sa décision au titulaire en envoyant une Lettre en R/AR avec injonction de restituer les moyens de
paiement
‐ Laisser un délai de préavis de 45 jours mois à compter de l’envoi (60 jours sont d'usage à ce jour)
‐ Quand le compte est joint il est nécessaire d’envoyer une lettre à chacun des Co‐titulaires
b) Clôture à l’initiative du client :
Compte individuel :
‐ Faire signer au client une demande de clôture
‐ Demander la restitution des moyens de paiement
‐ Demander le motif >> Amélioration du service clientèle
Compte joint :
‐ Un compte joint peut être clôturé à l’initiative de l’un des Co‐titulaires
‐ La banque doit aviser par Lettre en R/AR l’autre Co‐titulaire
‐ Demander le motif >> Si Mr, seule source de revenus du ménage quitte Mme...faire le point
Compte joint et décès de l’un des Co‐titulaires
‐ Le décès n’entraîne pas la clôture ni le blocage du compte joint :
‐ Le Co‐titulaire survivant peut continuer à faire fonctionner le compte sauf opposition des héritiers
‐ Une fois que la succession est réglée, clôturer le compte
N.B. 1 : La banque n’a pas à justifier sa décision de clôture
N.B. 2 : Dans le cadre de la lutte contre l’exclusion et de comptes ouverts à la demande de la BDF, le motif de
clôture devra être indiqué au client et à la BDF/préavis de 45 jours (60 jours en pratique)
N.B. 3 : Pour info, la présentation d’un chèque moins d’un an après la date de clôture, provoquera un rejet et
une interdiction bancaire.
Sources :
Comparaison patrimoine/ Comparaison salaires :
http://www.se‐comparer.com/
GLOSSAIRE :
Abus de faiblesse :
Le code pénal définit l’abus de faiblesse comme l'abus frauduleux de l'état d'ignorance ou de la situation de
faiblesse :
soit d'un mineur,
soit d'une personne dont la particulière vulnérabilité, due à son âge, à une maladie, à une infirmité, à une
déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente et connue de son auteur,
soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves
ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement,
pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables.
L’abus de faiblesse est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende.
Abus et manipulations de marché :
La lutte contre les manipulations et les abus de marché a été renforcée en France en novembre 2004 (Livre VI
du Règlement de l’AMF). Ainsi, certaines pratiques sont proscrites. Par exemple :
donner une fausse impression d'activité (volume fictif) ;
créer une fausse tendance, influencer les cours de manière artificielle ;
agir de manière artificielle sur des cours servant de référence au marché.
Il existe cependant des exceptions à ces pratiques proscrites. Par exemple :
légitimité des raisons des opérations ou des ordres (procédures de stabilisation d’instruments financiers,
notamment) ;
conformité des opérations ou des ordres aux pratiques de marché admises sur le marché réglementé concerné.
ACAM
L’ACAM (Autorité de Contrôle des Assurances et des Mutuelles) est une autorité publique indépendante
compétente pour assurer le contrôle des entreprises d’assurance régies par le code des assurances, des
mutuelles, unions et fédérations régies par le code de la mutualité, des institutions de prévoyance, unions,
groupements et institutions de retraite supplémentaire régis par le code de la Sécurité sociale et organismes
régis par l’article L 727‐2 du code rural.
AMF ‐ Autorité des Marchés Financiers :
Créée par la loi de sécurité financière du 1/08/2003, l'AMF est issue de la fusion de la Commission des
opérations de Bourse (COB), du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion
financière (CDGF).
Organisme public indépendant, l'AMF veille à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers
et tout autre placement donnant lieu à appel public à l'épargne, à l'information des investisseurs, au bon
fonctionnement des marchés d'instruments financiers.
Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés aux échelons européen et international. Elle a pouvoir
pour réglementer, autoriser, surveiller et sanctionner. Vous trouverez des informations financières, des
explications sur la Bourse et ses produits, les textes et publications, et aussi comment saisir le médiateur de
l'AMF...
Site internet : www.amf‐france.org
Blanchiment :
Le blanchiment est, depuis une loi du 31 décembre 1987 (modifiée par la loi du 13 mai 1996) un délit pénal.
Il peut être défini comme le fait :
« de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un
crime ou d’un délit »,
« d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou
indirect d’un crime ou d’un délit ».
Le blanchiment simple est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende (art 324.1 du
code pénal). Par ailleurs, lorsqu'il est commis de façon habituelle ou en utilisant les facilités que procure
l'exercice d'une activité professionnelle, le blanchiment est puni de dix ans d'emprisonnement et de 750 000
euros d'amende (art 324.2 du code pénal).
Code monétaire et financier
Le Code monétaire et financier rassemble les textes législatifs et réglementaires relatifs à l’activité bancaire et
financière.
Il est composé de six livres traitant des acteurs, de l’organisation et du fonctionnement du système bancaire et
financier français (Livres I, V et VI) et notamment de la législation LAB, des services et produits proposés (Livres
II et III) et des marchés (Livre IV).
Comité de Bâle :
Le Comité de Bâle est un forum de coopération internationale sur les problématiques de supervision du
système bancaire. Il s’affirme de plus en plus comme l’organisme fixant des standards en termes de contrôle et
de supervision des systèmes bancaires.
Le Comité de Bâle est abrité par la Banque des Règlements Internationaux située à Bâle en Suisse.
Commission bancaire :
La Commission bancaire est chargée de contrôler le respect par les établissements de crédit et par les
entreprises d’investissement (hors sociétés de gestion de portefeuille) des dispositions législatives et
réglementaires qui leur sont applicables et de sanctionner les manquements constatés (article L613‐1 du Code
monétaire et financier).
Elle veille également à la qualité de leur situation financière et au respect des règles de bonne conduite de la
profession.
La Commission bancaire participe en outre activement, en France et au niveau international, à la préparation
des règles prudentielles ainsi qu’aux réflexions et travaux relatifs à la stabilité financière.
Une coordination étroite existe avec les autres autorités bancaires, notamment avec le Comité des
Etablissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement, chargé de délivrer les autorisations aux
établissements (autres que les sociétés de gestion de portefeuille), avec l’Autorité de contrôle des assurances et
des mutuelles dont le Président de la Commission bancaire est membre de droit et avec l’Autorité des marchés
financiers (AMF).
Conflit d’intérêts :
Un conflit d’intérêts est une situation dans laquelle plusieurs intervenants ont un intérêt opposé sur une même
opération ou transaction. Des conflits peuvent apparaître entre les intérêts :
de la banque et d’un client ;
d’un collaborateur et d’un client ;
de deux entités d’un Groupe ;
de deux clients
Conformité :
La Conformité est le respect des dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de
nature législatives ou réglementaires, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou
d’instructions de l’organe exécutif prises notamment en application des orientations de l’organe délibérant.
La Conformité oblige chaque collaborateur à adopter un comportement responsable.
Respect des normes + comportement responsable
Connaissance du client ou KYC :
La connaissance du client (ou KYC : Know your customer) est indispensable à la conformité. Elle permet de
s’assurer de la bonne identification du client (identité, capacité, pouvoirs, situation professionnelle et familiale,
etc.) et de la bonne actualisation des informations le concernant.
L’ensemble des informations est centralisé dans un dossier client.
Délit d'initié (ou manquement d'initié) :
C'est le fait, pour une personne d'utiliser pour compte propre ou pour compte d'autrui une information précise
non connue du public, obtenue dans le cadre de sa profession ou de ses fonctions (on parle ainsi d'information
privilégiée), pour acheter ou vendre, directement ou par personne interposée, les titres d'une société cotée
avant que le marché en ait connaissance.
En France, le délit d'initié est puni de deux ans d'emprisonnement et d'une amende de 1 500 000 euros
(lorsqu'il y a eu profit, l'amende peut aller jusqu'à 10 fois le montant du profit réalisé).
Déontologie :
La déontologie est un ensemble de règles et de comportements résultant de textes légaux et réglementaires
applicables à une profession, ainsi que les bonnes pratiques résultant des normes internes aux entreprises.
Les règles de déontologie professionnelles s’appliquent autant aux dirigeants qu’aux collaborateurs (voir
notamment art. 331‐7 du règlement général de l’AMF).
Devoir de conseil et d’information :
Obligation de bien conseiller les clients au mieux de leurs intérêts et de leur livrer une information complète
leur permettant de comprendre la proposition faite ou le produit proposé.
Gafi (Groupe d’action financière) :
Le Groupe d’Action Financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental dont le but est de développer et
promouvoir des politiques nationales et internationales visant à lutter contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme. Fondé en 1989 il s'efforce de susciter la volonté politique nécessaire pour réformer
les lois et réglementations dans les domaines de sa compétence.
Le GAFI a publié les 40 + 9 recommandations afin de satisfaire ce but.
Prestataire de service d'investissement :
Les prestataires de services d'investissement (PSI) sont définis par l'article L531‐1 du code monétaire et
financier.
Il s'agit des entreprises d'investissement et des établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir
des services d'investissement au sens de l'article L321‐1 (réception transmission d'ordres pour le compte de
tiers, exécution d'ordres pour le compte de tiers, négociation pour compte propre, gestion de portefeuille pour
le compte de tiers, prise ferme et placement).
En France, les prestataires de services d’investissement sont agrées par :
l’AMF, lorsqu’ils exercent à titre principal l’activité de gestion pour compte de tiers (service 4 de art. L 321‐1 du
CMF). Il s’agit alors de sociétés de gestion de portefeuille. L'AMF détermine les règles de bonne conduite et les
obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement.
La CECEI (Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement) (art. L 532‐1 du CMF)
lorsqu’ils exercent à titre accessoire, l’activité de gestion pour compte de tiers. Ils doivent, dans ce cas, en plus
de leur agrément par la CECEI, faire agréer leur programme d’activité par l’AMF.
DONNEES ECONOMIQUES :