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Abrégé du cours: 
Gestion du risque du marché des particuliers 
 
 
Introduction générale : 
 
A) Préambule sur la firme bancaire : 
 
1)  Environnement instable 
 
L'environnement  bancaire  est  devenu  très  instable  et  très  vulnérable  face  aux  différentes  fluctuations  de  la 
sphère  monétaire,  face  à  ces  différentes  perturbations  les  banques  sont  de  plus  en  plus  menacées  par  une 
diversité de risques nuisant à son activité et à sa position sur le marché financier. 
On  pourrait  définir  le  risque,  dans  sa  définition  la  plus  générale  comme  étant  une  exposition  à  un  danger 
potentiel, inhérent à une situation ou une activité. 
Mais réduire le danger et réduire le risque sont deux choses distinctes.  
La réduction des risques est une démarche archaïque par rapport à celle de la réduction des dangers. 
L'évaluation des risques est le facteur déterminant de toute prise de décision.  
Elle est bien trop souvent intuitive dans nos actions de tous les jours, mais gagne à être formalisée dans le cadre 
d'un projet industriel qui comporte une dimension financière. 
Donc le risque apparaît comme l'un des défis actuels des dirigeants pour le définir, le mesurer et le gérer pour 
améliorer la performance. 
 
2) Problématique liées à l’apparition de nouveaux risques 
 
Recentrage sur la banque de réseau 
 
L'évolution  de  nos  métiers  :  Le  Conseiller  des  années  1970  n’avait  pas  les  mêmes  obligations  que  celui  des 
années 2010. Les métiers étaient différents : 
1978  :  Les  Caisse  d'épargne  ont  le  droit  de  diffuser/  généraliser  les  comptes  chèques  avec  des  chéquiers 
(Naissance d'un risque ?) Idem pour l'octroi de crédit 
 
Modification des comportements de consommation/ achat aussi 
Le "Tout, tout de suite...Industrialisation de la phase crédits (Ex des crédits octroyé en super marché) 
Industrialisation de la filière Epargne (ouverture du capital des entreprises privées mais aussi publiques) 
Dimension Politico‐ économique 
 
L'amélioration des techniques de communication :  
 361 000 000 d’utilisateurs d’internet dans le monde en 2000 
 3 000 000 000 d’utilisateurs dans le monde en 2014 
 75% des européennes ont internet en Europe 
 1,25 abonnement mobile  
 30h par mois sur le net par personne 
NTIC : Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication 
Convergence entre l'informatique, les télécommunications et l'audiovisuel. Communication ou transmission de 
l’information en utilisant des supports électroniques pour la transmission des données et la présentation 
Dans les années 1990, apparition du minitel, révolution informationnelle. 
Démocratisation  de  l'Internet  dans  les  années  2000,  et  fluidification  du  transfert  des  données  et  accélération 
exponentielle des actes en ligne liés. 
364 000 000 000 € d’achats en ligne en 2013 source Google 
Ex du système boursier >> Passer un ordre de bourse. 
 
Les évolutions technologiques : 
Bitcoin ? Cryptomonnaie & cybercriminalité 
 
L'internationalisation/ La mondialisation financière favorisent la naissance de nouveaux risques: 
Le maillage et la distribution des informations, les échanges de biens et de services à l'étranger. 
 
Ex: Actualité du moment (Subprimes/ Malversations financières J.Kerviel/ Scandales financiers ENRON) 
 
 
 
 
B) Définition et typologie des risques bancaires 
 
1) Définition : 
 
Le risque désigne une probabilité, un danger bien identifié, associé à l'occurrence (Probabilité de survenue d'un 
aléa)  à  un  événement  ou  une  série  d'événements,  parfaitement  descriptibles,  dont  on  ne  sait  pas  s'ils  se 
produiront mais dont on sait qu'ils sont susceptibles de se produire dans une situation exposante. 
En conséquence, un risque se caractérise par deux composantes : la probabilité d´occurrence d´un événement 
donné ; la gravité des effets ou des conséquences de l´événement. 
 
Il  est  aisé  de  comprendre  pourquoi  la  notion  de  risque,  ainsi  définie,  ne  permet  pas  de  décrire  les  situations 
d'incertitude et de rendre compte des modalités de la prise de décision dans de tels contextes. 
On sait ce qu'on ne sait pas mais c'est à peu près tout ce que l'on sait : il n'y a pas de meilleure définition de 
l'incertitude.  
Savoir anticiper, traquer les débordements potentiels, mettre en place un système de surveillance et de collecte 
systématique des données pour déclencher les alertes dès que des événements inhabituels se produisent : la 
liste des mesures à prendre est longue, qui suggère que l'ignorance n'est pas une fatalité et que raisonner en 
termes d'incertitude, c'est déjà se donner les moyens d'en prendre la mesure. 
 
 
2) Typologie des risques : 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
a ‐Risque de contrepartie : 
 
Le  risque  de  crédit  (ou  risque  de  contrepartie)  est  le  risque  qui  pèse  sur  la  banque  en  sa  qualité  de  prêteur 
susceptible de ne pas être remboursé. 
Il désigne le risque de perte du au défaut d’un emprunteur sur un engagement. 
 
> Cas de la perte intégrale 
> Cas de la dépréciation (perte quantifiée, non intégrale) 
 
Ex: Cas du prêt bancaire, de la FC, des obligations 
 
b ‐Risque de marché : 
 
La notion de risque de marché : le risque de marché désigne une variation défavorable du prix de marché d'un 
actif (action, obligation, matière première), d'une devise, d'un taux d'intérêt… 
 
Par  exemple,  une  entreprise  endettée  à  taux  variable,  craignant  une  hausse  des  taux  d'intérêt  suite  à  une 
modification des taux directeurs de la Banque centrale par exemple, essaiera de se couvrir contre cette hausse 
éventuelle.  
A l'inverse, un investisseur en obligations à taux variable sera soucieux de se couvrir contre une baisse des taux 
d'intérêt qui pourrait altérer ses revenus financiers. 
Le risque de marché est le risque de perte qu’une position de taux, de change, en action… peut entraîner dans 
l’hypothèse  d’un  scénario  d’évolution  défavorable  d’un  paramètre  de  marché  (taux  d’intérêt,  devise,  cours 
d’une action, d’une obligation, niveau d’un indice boursier, cours d’une matière première…). 
 
c‐ Le risque de liquidité : 
 
Le risque de liquidité est le risque pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses exigibilités immédiates 
avec ses liquidités disponibles.  
Or l’activité de transformation, c’est à dire le financement d’emplois longs par des ressources d’échéances plus 
courtes, est inhérente à la fonction d’intermédiation bancaire (collecte de ressources courtes & emplois de plus 
longue durée). 
 
Le risque de liquidité est essentiellement lié à 3 facteurs : 
 
> Le risque intrinsèque de bilan et qui se matérialise par la notion de transformation 
> L’attitude des agents économiques à l’égard de l’établissement 
> Le contexte institutionnel 
 
Le risque intrinsèque de bilan 
 
Par définition, le rôle de transformation des banques (ressources courtes/emplois longs) entraîne un risque de 
liquidité.  Ce  risque  permanent  de  transformation  a  augmenté  à  la  fois  du  fait  de  la  volatilité  plus  grande  des 
marchés et par le souci des banques de gérer activement leur bilan. 
Lorsque les  dépôts  étaient reçus passivement dans  le réseau  et la recherche  d’actifs constituait  l’essentiel de 
l’activité bancaire, le risque de liquidité principal était lié au risque de retrait des dépôts. 
Aujourd’hui,  l’évolution  des  marchés  offre  de  nombreuses  opportunités  de  trouver  des  actifs  rentables.  La 
liquidité n’est plus une situation passivement subie résultant de l’activité même de la banque. Elle est le résultat 
d’une gestion complexe visant à optimiser le contenu du bilan. 
Par sa stratégie de gestion de bilan, une banque modifie sa situation de liquidité. Pour améliorer sa marge, la 
banque  peut  décider  d’allonger  la  durée  de  placement  de  ses  excédents  de  trésorerie,  augmentant  le 
coefficient de transformation et donc son risque de liquidité. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
d – Le risque opérationnel : 
 
   Qu'est‐ce que le Risque Opérationnel 
 
 
 
C’est  le  risque  résultant  d’une  inadaptation  ou  d’une  défaillance  imputable  à  des  procédures,  personnels  et
systèmes internes ou à des évènements extérieurs y compris d’évènements de faible probabilité d’occurrence
mais à fort risque de perte. 

Le risque opérationnel inclut les risques de fraude interne et externe, le risque juridique, mais exclut les risques 
stratégiques.  Le  risque  de  réputation  n'est  pas  inclus  dans  le  risque  opérationnel  a  priori  mais  a  posteriori,
puisque c'est un risque opérationnel qui induit un risque de réputation ‐ou d’image‐ et pas le contraire.  
 
  Mission de la filière Risques Opérationnels 
 
 
 
Par  son  action  et  organisation,  la  fonction  Risques  Opérationnels  contribue  à  la  performance  financière  et  la
réduction des pertes, en s’assurant que le dispositif de maîtrise des risques opérationnels est fiable et efficace. 
 
 

  Contexte réglementaire 
 
 
Depuis la réforme de Bâle II, les risques opérationnels sont intégrés dans la détermination  des fonds propres
réglementaires, dans le cadre du ratio McDonough (ou ratio de solvabilité bancaire). 
 

 
Le  risque  opérationnel  renvoie  à  des  dysfonctionnements  internes  à  un  établissement  bancaire.  Il  recouvre 
plusieurs  types  de  risques  :  Risque  de  fraude,  d’erreur  humaine,  risque  juridique,  risque  technique.  La 
dimension technique  est  de plus  en plus importante compte tenu de la technicité croissante de  la banque  et 
donc de sa sensibilité aux systèmes informatiques. 
Risque  opérationnel  :  risque  de  pertes  provenant  d’une  inadéquation  ou  d’une  défaillance  attribuable  à  des 
procédures, personnels, systèmes internes ou à des évènements extérieurs (définition du Comité de Bâle de la 
BRI). 
 
>Risques informatiques (Plantage du système informatique/ Risque de piratage des données etc..) 
>Risques humains (Défaut de conseil/ détournement des fonds/ Mauvaises pratiques bancaires etc..) 
>Risques juridiques 
 
Le  risque  opérationnel  doit  désormais  (depuis  le  1er  janvier  2007)  être  pris  en  compte  dans  le  ratio  Mc 
DONOUGH dans les exigences de fonds propres (voir infra). Les banques doivent être capables de « charger » en 
Fonds Propres les risques opérationnels découlant de leur activité. 
 
Le Plan de Continuation de l'Activité / PCA > devenu PUPA  
PCA : Plan de Continuité de l’Activité 
PUPA : Plan d’Urgence te de Poursuite de l’Activité 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Fréquemment,  l’entreprise  doit  faire  face  à  des  risques  endogènes  et  exogènes,  pouvant  affecter  son 
fonctionnement  normal,  qu’il  s’agisse  d’un  sinistre dans  une  unité  de  production,  d'une  panne  du  système 
d'information ou encore de l'indisponibilité des collaborateurs (pandémie). Dans ces conditions, l’entreprise n’a 
d’autre choix que de mettre en place une organisation permettant de faire face à ces situations imprévues et 
d’en limiter les impacts potentiels, tant en termes de perte d’exploitation que de risque d’image. 
 
Le Plan de Continuité d’Activité (PCA) répond à cet objectif d’anticipation. Il fait partie intégrante de la politique 
de  prévention  des  risques  de  l’entreprise,  afin  de  garantir  la continuité  de  ses  activités  lors  de  la  survenance 
d’un sinistre. 
  
e –Le risque systémique : 
 
La notion de risque systémique 
 
Le  risque  systémique  n’est  pas  un  risque  autonome.  Il  est  un  risque  macro‐économique  pouvant  affecter  la 
stabilité du système bancaire et financier par son ampleur. 
Il  peut  être  alimenté  par  un  risque  de  crédit,  de  liquidité,  de  marché  ou  encore  opérationnel,  tel  que  la 
défaillance  subie  par  une  banque  peut  porter  atteinte  à  d’autres  banques  et  au  système  bancaire  dans  son 
ensemble. 
En tant que risque macroscopique, il ne peut pas être géré en tant que tel.  
C’est la réglementation qui s’impose aux banques qui vise à renforcer chacun des établissements bancaires pris 
isolément et à assurer ainsi la stabilité et la solvabilité de l’ensemble des banques.  
Par risque systémique, on entend un risque d’instabilité globale qui résulte de la propagation des mouvements 
spéculatifs  sur  les  marchés,  lorsque  l’interaction  des  comportements  individuels,  loin  de  déboucher  sur  des 
ajustements correcteurs, amplifie les déséquilibres.  
La « crise systémique » est liée au fonctionnement du système lui‐même, et ne peut donc être résolue que par 
une régulation d’origine extérieure (hors marché) des autorités monétaires. 
Le  risque  systémique  est  l’éventualité  qu’apparaissent  des  états  économiques  dans  lesquels  les  réponses 
rationnelles des agents individuels aux risques qu’ils perçoivent, loin de conduire à une meilleure répartition des 
risques par diversification, amènent à élever l’insécurité générale.  
On  peut  donner  une  illustration  sur  le  marché  des  changes  du  risque  de  contrepartie  et  de  ses  implications 
potentielles en matière systémique 
 
> Le risque "Boule de neige » « Domino » dit aussi de contagion >> Subprimes 
Clients  fragiles/  Etablissement  prêteur  +  peu  de  réglementation  /  Augmentation  des  stocks/  Titrisation/ 
diffusion des créances douteuses (Junk bonds) 
 
Dans  ce  cadre,  la  gestion  des  risques  dans  l'entreprise  passe  par  son  identification,  la  détermination  des 
contrôles  existants,  du  risque  résiduel,  son  évaluation  et  enfin  le  choix  d'une  stratégie  de  couverture. 
Actuellement, on peut observer une attention accrue sur cette gestion des risques dans l'entreprise. Ceci s'est 
traduit à  la fois  par un cadre réglementaire  renforcé  et  par  une pression grandissante des marchés pour une 
plus grande transparence et prise de conscience par les équipes dirigeantes. 
 
 
C) Les méthodes de gestion des risques 
 
La gestion des risques repose sur une évaluation des risques (quelle perte possible et avec quelle probabilité) 
ainsi que sur les moyens de les limiter voire de les neutraliser.  
Compte tenu de la diversité des risques (risques de contrepartie, risques de liquidité, risques de marché, risques 
opérationnels), les méthodes de gestion varient selon leur nature.  
On ne gère pas a priori de la même manière un risque de crédit « traditionnel » et un risque de marché lié à une 
évolution défavorable du prix d’un actif financier par exemple.  
Depuis quelques années toutefois, on note une certaine convergence des méthodes de gestion des risques au 
moyen d’instruments de marché. 
 
Séquençage/ chainage d’une stratégie de gestion des risques : 
 
1‐Evaluation>>  Identification  des  moyens  pour  les  limiter  ou  Identification  des  moyens  pour  les  neutraliser>> 
Transfert 
 
 
 
On peut distinguer deux grands modes de gestion des risques : 
 
Une gestion internalisée : les banques peuvent chercher à contenir les risques inhérents à leur activité. C’est le 
cas dans la gestion des risques « classiques » de contrepartie, des risques de marché et du risque opérationnel. 
 
Une  gestion  externalisée  :  par  le  recours  à  des  techniques  spécifiques  de  marché  consistant  à  transférer  le 
risque  :  c’est  le  cas  avec  la  titrisation,  la  défaisance  ou  de manière  plus  classique  désormais,  par  les  marchés 
dérivés. 
 
 
1) La gestion internalisée 
 
Elle repose sur trois dimensions : 
 
‐ Segmenter la clientèle 
‐ Limiter les risques 
‐ Prendre des garanties 
 
a) Segmenter la clientèle : 
 
La qualité des emprunteurs peut être mesurée par une méthode de notation : Scoring pour les crédits de faible 
montant, notation externe (notations Banque de France) ou rating attribué par les agences de notation pour les 
crédits aux entreprises. 
 
Les états/ les entreprises/ les particuliers sont notés 
 
Ex de cotation: AAA pour l'Etat Français 
> Mc do 4 pour une Entreprise 
> Mac Do 1 pour un particulier ou P7 (cotation interne) 
 
L’une des premières applications de la cotation est le classement interne des entreprises. 
On peut également (notamment pour les titres) s’appuyer sur les notations attribuées par les agences de rating 
(Standards and Poors, Moody’s, Fitch). 
 
Les fichiers : 
 
Les fichiers liés aux moyens de paiement 
   
Trois fichiers, gérés par la Banque de France, permettent à la profession bancaire de disposer d'informations sur 
les titulaires de comptes ayant connu des incidents de paiement. Vous pouvez accéder à vos informations ou en 
demander  la  rectification  en  vous  rendant  à  la  succursale  de  la  Banque  de  France  la  plus  proche  de  votre 
domicile ou en lui écrivant par lettre simple, avec la photocopie d'une pièce d'identité officielle portant votre 
signature. 
 
 Le FCC ‐ Fichier Central des Chèques 
 Le fichier de centralisation des retraits de cartes bancaires "CB" 
 Le FNCI ‐ Fichier National des Chèques Irréguliers 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le FCC ‐ Fichier Central des Chèques 

fcc.pdf
 
Il centralise les mesures d'interdictions, bancaires et judiciaires, d'émettre des chèques pour donner suite à des 
chèques sans provision. A défaut de régularisation, les informations sont conservées pendant 5 ans. 
 
Elles concernent le numéro du compte, les nom et prénoms du titulaire, les date et lieu de naissance, le numéro 
et le montant du chèque, la date et la cause du refus de paiement, le montant de l'insuffisance de provision... 
 
Le fichier de centralisation des retraits de cartes bancaires "CB" 
 
C'est un fichier privé (non réglementé) du Groupement des cartes bancaires "CB" qui en a confié la gestion (par 
accord contractuel) à la banque de France. 
Traité comme sous fichier du Fichier central des chèques (FCC), il recense : 
‐ Les incidents liés à la carte (utilisation abusive de la carte comme l'absence de provision disponible sur le 
compte), 
‐ L’'identité du titulaire, 
‐ La décision de retrait de la carte. 
Avant de déclarer l'incident à la banque de France, la banque vous informe des caractéristiques de l'incident et 
des modalités de régularisation. 
Les informations sont conservées pendant 2 ans, sauf si vous régularisez. La banque doit alors dans les 2 jours 
ouvrés demander à la banque de France de lever votre inscription. 
 
Le FNCI ‐ Fichier National des Chèques Irréguliers 
 
Il  permet  à  toute  personne  payée  par  chèque  pour  la  vente  d'un  bien  ou  d'un  service  (essentiellement  les 
commerçants) de vérifier : 
  Si le chèque n'a pas fait l'objet d'une déclaration de vol ou de perte, 
  S'il n'a pas été émis sur un compte clos, 
  Si son titulaire n'a pas été frappé d'interdiction bancaire ou judiciaire, etc. 
 
Les informations recensées sont relatives au compte (numéro, interdiction...) et au chèque (heure de saisie des 
données, vol, perte...). Le nom du titulaire du compte n'y figure pas. 
 
Le fichier lié aux crédits et au surendettement : le FICP 
   
FICP : Le Fichier des Incidents de Crédits aux Particuliers 

ficp.pdf
 
Le  FICP  ‐  Fichier  des  Incidents  de  remboursement  des  crédits  recense  les  incidents  de  remboursement  des 
crédits  accordés  aux  particuliers  pour  des  besoins  non  professionnels  (y  compris  en  cas  de  découvert)  et  les 
mesures prises dans le cadre d'une procédure de surendettement (plan de redressement, etc.). Pour accéder à 
vos  informations,  rendez‐vous  à  la  succursale  de  la  Banque  de  France  la  plus  proche  de  votre  domicile  ou 
adressez‐lui une lettre simple avec la photocopie d'une pièce d'identité officielle portant votre signature. 
 
Un fichier d'appréciation et non d'interdiction 
Il permet à votre banque et à tous les établissements de crédit et de paiement d'apprécier : 
 
 En partie votre solvabilité  quand vous sollicitez un crédit (ce n'est pas  le seul critère). L'inscription au 
fichier n'emporte pas interdiction de délivrer un crédit. 
 La gestion des risques des crédits déjà souscrits, 
 La possibilité de vous donner certains moyens de paiement. 
 
 
 
 
Les cas d'inscription : 
 
Vous pouvez être inscrit au FICP : 
 
 Dès que vous n'avez pas payé deux mensualités consécutives de votre crédit, ou si le montant de 
l’échéance (non mensuelle) demeure impayé pendant plus de 60 jours, 
 En cas de défaut de paiement d'une somme exigible (avec mise en demeure) depuis plus de 60 jours et 
au moins égale à 500 euros (crédit sans échéance échelonnée, par exemple un découvert) 
 Si vous êtes poursuivi en justice pour défaut de paiement (tous types de crédits) 
 Dès le dépôt d'un dossier de surendettement. 
 
Dès que l'incident est constaté, l'établissement de crédit vous informe qu'il sera déclaré à la banque de France à 
l'issue d'un délai de 30 jours calendaires. Pendant ce délai, vous pouvez régulariser ou contester l'incident s'il y a 
lieu. 
 
A défaut, l'établissement : 
 
Vous  informe  que  l'incident  de  paiement  est  déclarable  et  dans  les  4  jours  ouvrés,  demande  l'inscription  de 
l'incident à la banque de France. 
 
L'inscription dure 5 ou 7 ans 
 
La durée d'inscription est de 5 ans : 
 
 En cas d'incident de remboursement, 
 A compter du jugement de clôture, en cas de procédure de rétablissement personnel avec liquidation 
judiciaire 
 A compter de l'homologation par le juge de la recommandation de la commission, en cas de procédure 
de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire. 
 
Depuis  le  1er  juillet  2016,  elle  est  de  7  ans  maximum  (8  ans  auparavant)  en  cas  de  signature  d'un  plan 
conventionnel de redressement. Cette durée peut être réduite à 5 ans si le plan est respecté sans incident. 
 
Comment en sortir ? 
 
Pour régulariser un incident de remboursement, vous pouvez rembourser à tout moment les sommes que vous 
devez (le montant du retard de paiement ou tout le crédit en cas de déchéance du terme). L'établissement qui a 
déclaré l'incident signalera alors à la banque de France la régularisation de l'incident. Si cet incident est le seul 
motif de votre inscription au FICP, vous cessez d'y être inscrit. 
 
Dans le cadre du surendettement, vous pouvez sortir du FICP par anticipation en réglant toutes les sommes que 
vous  devez  à  vos  créanciers.  Ceux‐ci  vous  fourniront  une  attestation  de  paiement  à  remettre  à  la  banque  de 
France pour qu'elle supprime votre inscription. 
 
 
A savoir : 
Pour  contester  votre  inscription  dans  l'un  de  ces  fichiers,  rapprochez‐vous  de  l'organisme  qui  a  déclaré 
l'incident pour lui demander votre radiation. 
Si vous êtes victime d'un fichage abusif, vous pouvez : 
 Former un recours devant le juge de l'exécution (Tribunal de Grande Instance de votre domicile), 
 Porter  plainte  auprès  de  la  Commission  Nationale  de  l'Informatique  et  des  Libertés  (CNIL  ‐  8  rue 
Vivienne ‐ CS 30223 ‐ 75083 Paris cedex 02). 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Le fichier lié aux ouvertures et clôtures de compte : le FICOBA 
 
FICOBA : Le Fichiers des Comptes Bancaires 
   
Géré par la Direction générale des impôts, le FICOBA ‐ Fichier des Comptes Bancaires et Assimilés recense les 
déclarations  d'ouverture  et de clôture  de compte, en métropole et dans les départements  d'Outre‐Mer  (hors 
Mayotte et Saint Pierre et Miquelon), pour les valeurs mobilières, les titres et les espèces. 
 
En quoi consiste le FICOBA ? 
 
La déclaration au FICOBA est faite par la banque dans le mois qui suit l'ouverture ou la clôture d'un compte. 
Les  informations  recensées  sont  relatives  à  l'établissement  teneur  de  compte,  au  compte  (numéro,  nature, 
type, caractéristiques), à l'opération déclarée (ouverture ou clôture, date), à l'identité des personnes physiques 
(nom, prénoms, date et lieu de naissance, adresse). Le fichier ne fournit aucune information sur les opérations 
effectuées sur le compte. 
Elles sont conservées pendant toute la durée de vie du compte et pendant 3 ans après sa clôture. 
 
L'accès au FICOBA 
 
Seules sont habilités à consulter le FICOBA, les autorités judiciaires, les huissiers de justice agissant avec un titre 
exécutoire,  les  agents  de  la  Direction  générale  des  impôts,  les  personnes  chargées  de  poursuivre  le 
recouvrement de créances alimentaires, les agents de la Banque de France dans le cadre de la gestion du Fichier 
Central des Chèques (FCC) et le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (...). 
 
En cas de succession 
 
Le Conseil d'État a reconnu l'existence d'un droit d'accès des héritiers au fichier FICOBA, en leur qualité "d'ayant 
droit du solde des comptes détenus" par la personne décédée. 
Si  un  notaire  est  mandaté  pour  la  succession,  il  peut  consulter  directement  les  données  de  ce  fichier  via  un 
accès web sécurisé. 
 
 
Assurances vie : un gigantesque fichier se met en place  
 
FICOVIE : Le Fichier des Contrats d’Assurance Vie 
 
Le fichier « FICOVIE » recense les contrats de capitalisation ou les placements de même nature, notamment les 
contrats  d’assurance‐vie, dont  le  montant  est  supérieur  ou  égal  à  7 500 €.  Il  permet  aussi  aux  personnes 
habilitées d’obtenir des informations sur ces contrats ou placements. 
FICOVIE vise à : 
 Renforcer  la  capacité  de  contrôle  de  l’administration  fiscale  sur  l’encours  des  contrats 
d’assurance vie, au moyen de nouvelles obligations déclaratives à la charge de l’assureur ; 
 Améliorer les possibilités de recherche des contrats d’assurance‐vie en déshérence ; 
 Permettre  aux  personnes  et  organismes  légalement  habilités  à  obtenir,  dans  le  cadre  de 
l’exercice de leurs missions, des informations sur les contrats ou placements détenus par une 
personne (ainsi, les notaires sont soumis à une obligation de consultation du FICOVIE). 
Environ 15 millions de détenteurs 
En 2016, l’encours de l’assurance vie s’établit à plus de 1600 milliards d’euros. 
(Source :Autorité de contrôle prudentiel et de résolution ‐ ACPR ) 
 
 
 
 
FIBEN : Le Fichier Bancaire des Entreprises 
 
 

Fiben.pdf
 

Le  fichier  Banque  de  France  FIBEN  est  un  fichier  permettant  aux  établissements  bancaires  et  financiers  de 
centraliser  de multiples informations sur les entreprises  et  leurs dirigeants. Les plateformes de crowdlending, 
du fait de leur statut IFP, peuvent y accéder dans le cadre de l’analyse des dossiers. 

Le  FIBEN  est  l’abréviation  de  Fichier  bancaire  des  entreprises.  Il  s’agit  d’une  base  de  données  placée  sous  la 
responsabilité  de  la  Banque  de  France  permettant  de  centraliser  des  informations  en  rapport  avec  les 
entreprises non financières qu’elles soient domiciliées en France métropolitaine, dans la principauté de Monaco 
et  dans  les  départements  d’outre‐mer.  Il  a  également  pour  but  de  recenser  des  renseignements  importants 
concernant les dirigeants desdites entreprises et les entrepreneurs individuels. 

Grâce  au  FIBEN,  la  Banque  de  France  attribue  une  cotation  à  ces  dernières.  Celle‐ci  constitue  un  indicateur 
fiable sur la capacité des entités recensées à honorer leurs engagements financiers. A date, le fichier compterait 
7 millions d’entités recensées et 280 000 bilans analysés. 

Les établissements de crédit disposent ainsi de données « fiables » pour apprécier la solidité de leurs créances 
sur les entreprises financées par leur soin ou à celles qui font l’objet d’une étude de financement. 

Qui peut consulter ce fichier Banque de France ? 

Le  Fichier  bancaire  des  entreprises  peut  être  consulté  par  un  nombre  varié  d’organismes.  Sont  autorisés  à 
accéder aux informations que contient le FIBEN : 

 La Banque de France, 
 L’Autorité de Contrôle Prudentiel, 
 L’Institut d’Emission des Départements d’Outre‐mer, 
 Les  entreprises  d’assurance  au  titre  des  conditions  fixées  par  l’article  L.144‐1  du  code  monétaire  et 
financier, 
 Les établissements de paiement pour ce qui est de leur activité de fourniture de crédit à destination des 
entreprises, 
 Certains  organismes  et  services  publics  à  vocation  économique  comme  par  exemple  la  passation  de 
marchés publics, la distribution d’aides publiques et bien d’autres encore. 
 Les plateformes ayant opté pour le statut d’Intermédiaire en Financement Participatif (IFP) 
 

Quelles sont les informations fournies ? 

Les informations que contient le Fichier bancaire des entreprises sont de diverses natures. 

 Elles sont relatives : 

 Au domicile et à l’état civil des entrepreneurs individuels et des dirigeants en activité, 
 A la date de création et l’activité des entreprises, 
 A la dénomination, 
 A l’identité des conjoints, 
 Aux associés solidairement et indéfiniment responsables, 
 A l’effectif, 
 Au chiffre d’affaires, 
 Aux documents comptables et financiers, 
 Aux jugements en matière commerciale, 
 Aux encours de crédit, 
 Aux relations bancaires, 
 Aux incidents de paiement, 
 Aux principales participations 
 … 

Les organismes financiers doivent effectuer une surveillance dans le cadre du contrôle prudentiel. Les facteurs 
ayant  une  influence  sur  l’analyse  financière  des  dirigeants  et  des  entrepreneurs  individuels  peuvent  être  en 
outre facilement identifiés grâce à elle. 

Les renseignements fournis par le FIBEN permettent aussi l’identification des créances que les organismes de 
crédit ont sur les entreprises. 

Par  ailleurs,  les  informations  contenues  dans  ce  fichier  sont  enfin  employées  pour  la  facilitation  du  dialogue 
entre les établissements de crédit. 

La cotation banque de France 

La cotation de la banque de France est établie par l’institution bancaire centrale française en vue de l’évaluation 
de  chaque  entreprise  à  honorer  ses  engagements  financiers  sur  une  période  3  ans.  Actualisée  de  façon 
quotidienne, elle se fonde sur des informations obtenues auprès de divers acteurs. 

On  peut  citer  notamment  les  banques,  les  entreprises,  les  greffes  des  tribunaux  de  commerce,  l’INSEE,  les 
journaux d’annonces légales et bien d’autres encore. 

Cette cotation poursuit plusieurs objectifs : 

 Elle permet aux banques et établissements de crédit de disposer d’un indicateur d’une grande fiabilité 
sur lequel ils peuvent se fonder pour prendre des engagements en direction des entreprises clients. 
 Elle est également essentielle dans la relation entreprise/banque puisqu’elle fournit aux entreprises une 
indication de leur position sur l’échelle de risque de crédit. 

Attribuée  par  les  analystes  de  la  Banque  de  France  dans  le  strict  respect  d’une  déontologie  et  des  normes 
professionnelles  parfaitement  décrites  dans  un  document  spécifique  disponible  sur  le  web,  la  cotation  est 
établie à partir de deux éléments : une cote de crédit et une cote d’activité. 

 
 

Cote d’activité 

Cette  dernière  indique  le  niveau  d’activité  mesurable  soit  par  le  volume  d’affaires  réalisées  ou  le  chiffre 
d’affaires.  En  règle  générale,  une  lettre  qui  va  de  A  à  N  ou  X  est  attribuée  par  les  experts  de  la  Banque  de 
France. Ainsi par exemple : 

 Le A indique un niveau d’activité supérieur à 750 millions d’euros, 
 Le B un niveau supérieur ou égal à 150 M€ et inférieur à 750 M€, 
 Le C un niveau d’activité supérieur ou égal à 50 M€ et inférieur à 150 M€ ou encore 
 Le H un niveau d’activité de l’entreprise supérieur ou égal à 0,75 M€ et inférieur à 1,5 M€. 

Cote de crédit 

Pour ce qui est de la cote de crédit, elle se définit comme l’appréciation pouvant être portée sur une entreprise. 
Celle‐ci se base sur divers critères. On a par exemple l’appartenance de l’entreprise à un groupe. Dans ce cas, 
les  analystes  de  la  Banque  de  France  se  fondent  sur  la  position  de  l’entreprise  concernée  dans  ce  groupe  et 
également les données financières et économiques de ce dernier. 

Dans le cadre de l’attribution de la cote de crédit par l’institution bancaire centrale française, une analyse de 
l’environnement  financier  de  l’entreprise,  de  ses  fournisseurs  et  clients  les  plus  importants  ainsi  que  de  son 
secteur d’activité est réalisée. Une analyse de la situation financière est en outre effectuée. 

13 cotes de crédit qui vont de 0 à 3++ sont attribuées afin de traduire la capacité réelle des entreprises à faire 
face à leurs engagements financiers. Avant d’attribuer à une entreprise une cote de crédit de 3++, 3+, 3 ou 4+, il 
est procédé à un examen minutieux de l’ensemble de ses documents comptables par la Banque de France. Par 
ailleurs,  il  convient  de  noter  qu’une  revue  à  la  baisse  de  la  cote  de  crédit  est  toujours  possible  dans  des 
situations  bien  précises.  C’est  le  cas  notamment  par  exemple  quand  des  relations  étroites  existent  avec  des 
entreprises qui moins cotées. 

La cote de la Banque de France est établie sur le fondement d’une multitude de sources multicritères. On peut 
citer  entre autres des  informations judiciaires (jugements rendus par  les tribunaux commerciaux  et civils),  les 
informations  financières  et  comptables,  les  informations  administratives  (  forme  juridique,  date  de  création, 
montant  du  capital,  l’adresse  du  siège  social  et  bien  plus  encore.  Figurent  également  parmi  les  données 
collectées  par  la  Banque  de  France  celles  relatives  aux  engagements  bancaires  et  incidents  de  paiements 
déclarés par les organismes de crédit ainsi que celles concernant l’environnement financier et économique. 

L’accès à l’information de cotation Banque de France n’est réservé qu’à certaines catégories d’acteurs. Ainsi ce 
sont  uniquement  les  établissements  financiers  et  les  chefs  d’entreprises  qui  sont  autorisés  à  connaître  et  à 
procéder à une consultation de cette cotation. Les dirigeants d’entreprises peuvent s’adresser aux succursales 
de  la  Banque  de  France  pour  obtenir  les  renseignements  dont  ils  ont  besoin  sur  cette  cotation.  Quant  aux 
banques, elles sont admises à consulter le Fichier bancaire des entreprises 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
b) Limiter les risques 
 
Les procédures reposent sur 3 principes : 
 
>  La  sélectivité  :  décision  d’engagement  de  crédit  à  partir  de  données  individuelles  (comptes,  liasses 
fiscales, fichiers positifs…) ; Il s'agit d'éviter ce que l'on appelle en théorie la "sélection adverse" 
 
> Les limites : plafonds aux autorisations données à chaque contrepartie. 
 
> La diversification : elle consiste à éviter la concentration des engagements sur certaines entreprises, 
activités ou zones géographiques.  
La  limitation  du  risque  de  contrepartie  suppose  une  diversification  des  engagements  des  établissements  de 
crédit.  
A  cette  fin,  ils  sont  soumis  au  contrôle  des  grands  risques ;  Le  contrôle  des  grands  risques  les  contraint  à 
diversifier leurs engagements. 
Ainsi,  aucun  engagement  individuel  ne  peut  excéder  25  %  des  fonds  propres  d’un  établissement  de  crédit  et 
l’ensemble des grands risques qu’il supporte ne doit pas dépasser 8 fois le montant de ses fonds propres (CRBF 
93‐05).  
Comme  le  souligne  Eric  Lamarque,  «  Les  systèmes  mis  en  place  doivent  à  la  fois  répondre  aux  normes 
réglementaires  et  aux  besoins  commerciaux  et  financiers  de  la  banque,  en  assurant  la  cohérence  entre 
marketing, prise de décision, processus de production et maîtrise des risques ». 
 
c) Prendre des garanties : 
 
La prise de garanties par la banque est un moyen de réduire le risque de crédit mais elle ne l’élimine pas bien 
entendu :  
Les  sûretés  personnelles  :  engagement  d’un  tiers,  personne  physique  ou  morale,  de  se  substituer  au 
débiteur en cas de défaillance de ce dernier. C’est le principe de la caution. 
Les  sûretés  réelles :  (affectation  d’un  bien  en  garantie  d’une  dette) :  La  sûreté  réelle  peut  être 
immobilière  (hypothèque)  ou  mobilière  (nantissement)  assurance  (assurances  de  crédit,  mutualisation  des 
risques via OSEO). 
 
Rappel  :  les  banques  peuvent  également  constituer  des  provisions  (fraction  du  bénéfice  mis  de  côté  en 
franchise d’impôt).  
La  tendance  au  provisionnement  a  été  largement  baissière  au  cours  des  dernières  années  parce  que  les 
banques avaient la sensation que les risques de contreparties étaient devenus plus faibles.  
Les  seules  à  avoir  continué  à  provisionner  sous  la  pression  de  leur  banque  centrale  ont  été  les  banques 
espagnoles, c'est ce qui les a sauvés des la crise des subprimes… Est ce vraiment le cas aujourd’hui ?  
 
2) La gestion externalisée 
 
a) "La défaisance " 
 
La défaisance (En anglais defeasance) est une opération financière consistant à céder simultanément des actifs 
financiers et des dettes à une société tierce, souvent une structure de défaisance.  
Cette cession est irrévocable.  
Cette  opération  permet  de  nettoyer  le  haut  du  bilan  en  diminuant  le  montant  des  emplois  et  des  ressources 
stables.  Économiquement,  il  s'agit  donc  d'une  compensation  entre  des  dettes  et  des  actifs  plus  ou  moins 
liquides.  
Lorsque la valeur comptable  des  dettes cédées  est  inférieure à celle  des  actifs cédés, l'entreprise supporte la 
totalité de la perte sur l'exercice en cours. 
Elle s’est développée au début des années 90 à la suite de crises sectorielles subies par les banques : risques 
pays, risque immobilier pour l’essentiel. 
Un  établissement  dispose  de  créances  sur  des  professionnels  de  l’immobilier  (prêtes  aux  promoteurs,  aux 
marchands de biens). La défaisance consistera à transférer à une société financière ces créances et la charge  
 
 
 
 
 
 
de  régler  les  contentieux  entre  emprunteurs  et  prêteurs  Ces  structures  ont  vocation  à  disparaître  lorsque  les 
conflits avec les débiteurs seront réglés. 
Lorsque le sinistre se prolonge, la banque peut exercer ses garanties (hypothèque, nantissement…) à l’égard du 
débiteur défaillant  et se  retrouve ainsi  en possession de véritables droits  ou titres  immobiliers :  la défaisance 
consiste alors à transférer à une société foncière les actifs récupérés, en la chargeant de réaliser les cessions, les 
rénovations, voire de terminer les opérations de promotion. 
Ex: Natixis victime des subprimes >> Cantonnement des actifs toxiques 
 
b) La Titrisation 
 
La  titrisation  est  un  montage  financier  qui  permet  à  une  société  d'améliorer  la  liquidité  de  son  bilan. 
Techniquement,  des  actifs  sélectionnés  en  fonction  de  la  qualité  de  leurs  garanties  sont  regroupés  dans  une 
société  ad  hoc  qui  en  fait  l'acquisition  en  se  finançant  par  l'émission  de  titres  souscrits  par  des  investisseurs. 
L'entité  ainsi  créée  perçoit  les  flux  d'intérêts  et  de  remboursement  sur  les  créances  qu'elle  a  achetées  aux 
banques et les reverse aux investisseurs via le paiement d'intérêts et le remboursement de leurs titres. 
Initialement cette technique a été utilisée par les établissements de crédit dans le but de refinancer une partie 
de leurs encours c'est‐à‐dire transformer en titres négociables des prêts à la clientèle.  
Actuellement,  les  spécialistes  proposent  à  certains  grands  groupes  industriels  de  titriser  des  créances 
commerciales de façon récurrente, de titriser des immeubles d'exploitation, stocks... en bref de rendre liquide 
presque tout le bilan. 
Problématique  Subprime    >  Contagion  du  système  financier  par  des  actifs  toxiques  >>  Favorise  le  risque 
systémique. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
c) Le recours au produits dérivés 
 
Les produits dérivés sont des opérations financières reposant sur des opérations qui sont des  dérivés d'autres 
opérations. Les produits dérivés font l'objet de marchés, les marchés de produits dérivés.  
Les produits dérivés sont des contrats par lesquels les agents fixent à l’avance le prix auquel ils peuvent acheter 
ou vendre une certaine quantité d’actif sous‐jacent. 
Les produits dérivés sont des actifs financiers qui consistent en des droits à terme ou des droits conditionnels 
résultant de contrats ou de promesses de contrats.  
Ils  sont  liés  à  des  actifs  ou  indices  sous‐jacents  et  leur  valeur  dépend  de  l'évolution  de  ces  actifs  ou  indices 
entre la conclusion du contrat et son dénouement. 
 La valeur du produit est ainsi dérivée de celle des actifs sous‐jacents. 
Les  actifs  sous‐jacents  peuvent  être  par  exemple  un  taux  d'intérêt,  une  devise  et  son  taux  de  change,  une 
valeur mobilière et sa valeur , une matière première et sa valeur, un indice. 
Ces  produits  ont  été  développés  comme  instruments  de  couverture,  mais  ils  ont  évolué  et  sont  utilisés  pour 
prendre des positions spéculatives. 
A la base composés de trois grandes familles (les contrats à terme de type forward et futures, les swaps et les 
contrats  d’option),  ces  instruments  de  gestion  des  risques  financiers  sont  utilisés  pour  couvrir  4  sortes  de 
risque (marché, liquidité, contrepartie, politique).  
Ils sont négociés soit sur des marchés de gré à gré, soit sur des bourses. 
L’incertitude croissante sur les prix des matières premières, les taux d’intérêt, les cours de change, les prix des 
actifs  financiers  et  l'incapacité  à  gérer  de  manière  macroéconomique  ces  risques  à  l'échelle  mondiale  (par 
exemple au sein du G7/G8 l'instabilité des changes et des taux d'intérêt) a donné lieu, dans les années 70 aux 
Etats‐Unis,  et  dans  les  années 80  en  Europe,  à  la  création  d'instruments  de  couverture  contre  ces  risques  de 
marché. 
Dans  ce  contexte  de  volatilité,  les  banques  ont  un  recours  croissant  aux  produits  dérivés  pour  se  couvrir 
notamment contre les risques de taux d’intérêt et de taux de change, ce qui contribue à expliquer la croissance 
du hors bilan.  
Les interventions sur les marchés interbancaires induisent un gonflement des bilans bancaires.  
Or les contraintes prudentielles contraignent les banques à limiter strictement la taille de leur bilan et à l’utiliser 
de  façon  optimale  pour  leurs  opérations  à  marge,  plus  que  pour  des  opérations  de  couverture  du  risque  de 
taux.  
Les banques se sont alors tournées vers d’autres solutions qui ne pèsent pas sur leurs bilans. 
En utilisant les produits dérivés, la banque se protège contre toute évolution défavorable.  
Mais  le  risque  est  alors  reporté  sur  des  acteurs.  La  répartition  des  risques  dans  le  secteur  financier  est  ainsi 
modifiée. 
A  noter  la  position  de  la  banque  sur  les  marchés  dérivés  :  elle  intervient  à  la  fois  pour  gérer  son  risque  de 
change et de taux (lorsqu’elle est en position de taux ouverte et qu’elle cherche à se couvrir autrement que par 
un adossement pas toujours facile, ni pertinent, à mettre en place).  
Mais la banque intervient également sur les produits dérivés en tant que prestataire de services de couverture 
contre  les  risques  de  marché  à  des  agents  non  financiers  (entreprises  principalement)  désireux  de  se  couvrir 
contre les risques de marché. 
Les  produits  dérivés  constituent  des  outils  de  gestion  des  risques  de  marché.  Ils  sont  aussi  des  produits 
bancaires,  commercialisés  par  les  banques  pour  offrir  une  couverture  aux  agents  économiques  (entreprises 
principalement) en position ouverte de risque. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
D) Focalisation sur le marché des particuliers 
 
 
1) Les aspects règlementaires du métier 
 
La pratique du métier de banquier nous confronte continuellement à la réglementation. 
Du  moment  même  ou  le  client  franchit  le  pas  de  l'agence  jusqu'à  son  départ,  une  multitude  de  règlements 
s'imposent au conseiller de clientèle. 
 
> Réglementation en place : >> Srivener/ Lagarde/ Chatel/ Réglementation bancaire/ TEPA/ Régles européennes 
(SEPA etc..) 
 
2) Le risque à tous les niveaux 
 
Quel que soit le métier pratiqué aujourd'hui dans la banque de réseau, les risques nous entourent. 
La réglementation intensifiée ces dernières années, nous obligent à la bienveillance et au bon déroulement des 
pratiques bancaires dans le plus strict respect de la loi. 
Qu'il  s'agisse  de  procédures  internes,  voire  de  procédures  appuyées  par  des  chartes  de  bonne  pratiques,  le 
métier de la banque de réseau fait face à une multitude d'obligations dans la pratique de son métier. 
De l'entrée en relation, à la demande de crédit, du cœur de l'épargne à la clôture du compte, nous sommes sans 
cesse confronter à des situations encadrées par "le règlement" en règle générale. 
 
> Risques métiers > Exemples 
 
 
 
 
INTRODUCTION A LA GESTION OPERATIONNELLE DU RISQUE DES PARTICULIERS 
 
Tant les particuliers pour leurs besoins en tant que consommateurs, que les entreprises et professionnels pour 
le fonctionnement de leur activité, ont besoin d'un compte bancaire. Cette nécessité est devenue d'autant plus 
importante que la société fonctionne comme si toute personne physique ou morale était titulaire d'un compte 
bancaire  et  de  moyens  de  paiements  autre  que  la  monnaie  fiduciaire  (virement  sur  compte  bancaire  des 
prestations familiales, paie, chèque de caution, dépôt de garantie, etc.). Cela pose notamment problème 
aux personnes touchées d’une interdiction bancaire. 
Le compte bancaire peut être un compte courant ou un compte de dépôt (épargne). 
Dans tous les cas, le banquier a différentes obligations et devoirs envers son client. 
 
Obligation d'ouverture de compte / Refus de vente 
 
Un  établissement  bancaire  ou  postal  à  l'obligation  d'ouvrir  un  compte  à  une  personne,  quelle  que  soit  sa 
situation. Toutefois il existe des exceptions : 
La banque peut refuser d'ouvrir un compte à un particulier notamment lorsque celui‐ci à fait l'objet d'un interdit 
bancaire, à été condamné pour escroquerie à la banque, etc., à moins qu'elle ne soit désignée par la banque de 
France pour ouvrir le compte. 
 
La banque peut soumettre à conditions, l'ouverture d'un compte pour une société ou un professionnel libéral 
(commerçant, artisan, agriculteur). Par exemple des établissements de crédit se sont spécialisés dans la gestion 
de grandes structures dites "gros comptes" ou de certaines professions. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A) L'ouverture du compte 
 
 
 

 
 
 

 
 
 
 
 
 
1) Responsabilité et devoirs généraux du banquier 
 
‐  Discrétion (Secret professionnel et non ingérence >> Powerpoint) 
‐  Prudence (Devoir d’information et de conseil) 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
DISCRETION 
 
a) Le secret bancaire 
Les  établissements  de  crédits  sont  tenus  à  une  obligation  de  secret,  ils  doivent  s'informer  sur  le  client,  et 
d'informer les autorités publiques des irrégularités de fonctionnement de compte 
Principe: article 226‐13 du nouveau code pénal 
 
 
 
 
 
 
 
"Un  professionnel  doit  garder  secret  des  informations  qui  lui  ont  été  confiées  à  l'occasion  de  l'exercice  de  sa 
profession". 
>Objet de l'obligation de secret bancaire 
Il  vise  à  protéger  le  client  contre  les  indiscrétions  de  certaines  personnes  qui  souhaitent  obtenir  des 
informations. Il est opposable aux tiers, il ne peut être levé qu'avec l'autorisation expresse du client. 
Sont considérés comme des tiers : le conjoint, les membres de la famille. 
Concernant les personnes morales, les représentants légaux peuvent demander et obtenir des informations sur 
les comptes, mais lorsque leur pouvoir au sein de la société relève de l'exercice d'une décision collective il faut 
une demande collective. 
La  responsabilité  de  l'établissement  de  crédit  est  écartée  en  cas  d'opérations  indélicates  et  préjudiciables 
effectuées par le client. 
Attention: Il n'y a pas rupture du secret bancaire, lorsqu'un banquier délivre une attestation dans laquelle sont 
indiquées  les  conditions  et  modalités  du  rejet  d'un  prêt  bancaire,  alors  qu'une  vente  était  conclue  sous  la 
condition suspensive de l'obtention d'un prêt. (La loi n'oblige pas le banquier à motiver un refus de prêt >> A 
éviter) 
 
>Inopposabilité du secret bancaire 
Le secret bancaire est inopposable aux associés personnellement et indéfiniment responsables des dettes et à 
l'intérêt général : 
En  cas  de  surendettement,  la  Banque  de  France  tient  un  fichier  sur  les  incidents  de  paiements  liés  au  crédit 
accordé aux non professionnels. 
> En cas de procédure pénale. 
> En cas de réquisition du procureur de la république dans le cadre d'une enquête préliminaire. 
> En cas de lutte contre le blanchiment d'argent : les lois du 12 juillet 1990 et loi du 29 janvier 1993 ont 
imposé  aux  établissements  de  crédits  de  déclarer  les  sommes  pouvant  provenir  d'un  trafic  de  stupéfiant  ou 
d'activité criminelle (réseau TRACFIN) 
 
Cas de rupture du secret bancaire : impératif d'intérêt général 
Selon  l'article 57 alinéa 2 de la loi bancaire du 24 janvier 1984 "le secret bancaire ne peut être opposé ni à la 
commission bancaire, ni à la banque de France, ni à l'autorité judiciaire agissant dans le cadre d'une procédure 
pénale". 
La loi du 12 juillet 1990 prévoit que les établissements de crédits sont tenus de déclarer à un service spécialisé les 
sommes inscrites dans leur livre qui leur paraissent provenir du trafic de stupéfiant ou de l'activité d'organismes 
criminels". 
 
b) La non‐ingérence 
Le  banquier  ne  doit  pas  intervenir  dans  les  affaires  de  son  client  (issue  de  la  loi  du  12  juillet  1990  article  14 
contre le blanchiment des capitaux). 
Cette  obligation  protège  à  la  fois  le  client  (non‐immixtion  dans  la  gestion  de  ses  comptes  par  un  tiers),  mais 
aussi le banquier (des tiers ne peuvent se retourner contre lui pour des faits commis par un client). 
Le  TGI  de  Nîmes  dans  une  décision  rendue  le  23  janvier  2002  (aff.  n°02‐244  ‐  Société  Bervavi  c/  Société 
générale), a estimé qu'un établissement de crédit ne pouvait se faire justice lui même en effectuant une contre 
passation  d'écriture sur  un compte bancaire, après  constatation  de la falsification dudit chèque (actualité du 
2/08/02). 
"En  obtenant  que  des  chèques  falsifiés  soient  l'objet  d'une  contre  passation  sur  le  compte  ouvert  au  nom  du 
bénéficiaire dans la banque de ce dernier en l'absence de toute opposition, la banque tirée se fait justice à elle‐
même, alors qu'il lui appartient de faire juger que les chèques sont faux, et d'engager éventuellement une action 
en répétition de l'indu à l'encontre de l'auteur des falsifications", a estimé le juge. 
Selon le tribunal, "en vertu des dispositions de l'article 44 du décret‐loi du 30 octobre 1935, toutes les personnes 
obligées en vertu d'un chèque sont tenues solidairement envers le porteur, lequel a le droit d'agir contre toutes 
ces personnes. Dès lors, un accord interbancaire n'est pas opposable au bénéficiaire des chèques litigieux, et il y 
a  lieu  de  considérer  que  celui‐ci  n'est  pas  tenu  d'agir  à  l'encontre  de  sa  propre  banque  compte  tenu  des 
dispositions qui précèdent. En conséquence, il n'existe aucune contestation sérieuse de nature à faire obstacle à 
la  demande  de  référé  provision  formée  par  le  bénéficiaire  des  chèques  litigieux  aux  fins  de  paiement  par  la 
banque tirée". 
 
 
 
PRUDENCE: 
 
a) Vigilance et discernement 
La banque doit refuser son concours lorsqu'une opération ne lui semble pas viable. C'est le cas d'une demande 
de prêt bancaire lorsqu'il apparaît que le client ou la société ne sera pas en mesure de s'acquitter de sa dette : il 
y aura engagement de la responsabilité délictuelle. 
 
b) Devoir de conseil et d'information 
L'information doit porter sur les conditions du service sollicité et leur utilisation (ex : la spéculation boursière). 
Le devoir de conseil porte sur l'opportunité du service souhaité. C'est une obligation de conseil négatif, c'est à 
dire déconseiller un choix, et non un conseil positif qui conduirait à une immixtion dans les affaires du client. Par 
contre  l'obligation  de  conseil  et  d'information  devient  positive,  lorsqu'il  s'agit  d'avertir  la  caution  des  risques 
encourus par ce type d'engagement. 
 
c) Vigilance et information 
Le  banquier  doit  s'informer  auprès  de  son  client  quant  à  la  destination  d'une  opération  importante. 
Selon  l'article  14  loi  12  juillet  1990,  lorsque  l'organisme  financier  constate  qu'une  opération,  d'une  certaine 
importance, se présente dans des conditions inhabituelles de complexité, et ne parait pas avoir une justification 
économique, il doit se renseigner auprès du client sur l'origine et la destination des fonds ainsi que sur l'objet de 
la transaction et l'identité de la personne qui en bénéficie. 
Le  banquier  n'a  pas  à  rechercher  la  destination  des  fonds,  mais  s'il  en  a  connaissance,  il  doit  veiller  à  son 
respect.  
Le banquier doit surveiller les comptes de ses clients afin de déceler toutes anomalies évidentes et apparentes. 
Devoir de rectification d'erreur, le client peut contester une opération erronée et en demander la rectification 
pendant 10 ans, conformément à l'article L110‐4 du code du commerce.  
Toutefois,  les  conditions  générales  concernant  les  relevés  de  compte  des  banques  précisent  souvent  que  les 
écritures  passées  sur  le  compte  sont  considérées  comme  approuvées  dans  un  délai  donné  (ex :  un  mois),  en 
l'absence de contestation venant du titulaire du compte.  
Cette clause s'impose pour ce qui a été négocié entre la banque et son client, comme par exemple, les frais de 
banque, les agios, etc..  
Cette  clause  est  généralement  intégrée  à  la  convention  de  compte  signée  lors  de  l'ouverture  du  compte  en 
banque. En tout état de cause, le titulaire du compte n'est jamais priver de son droit à faire rectifier une erreur 
d'écriture. 
A noter que la Commission des clauses abusives recommande que soit considérée abusive et donc nulle toute 
clause ayant pour conséquence d'exonérer un professionnel de sa responsabilité en cas d'inexécution totale ou 
partielle de ses obligations. Cependant les tribunaux ne suivent pas toujours cette position. 
 
2) Les vérifications obligatoires : 
 
L’identité 
La capacité civile 
Le domicile 
La capacité bancaire (capacité d’émettre des chèques et incidents sur prêts) 
 
a) L’identité : Les documents recevables sont des documents officiels avec photographie (CNI, passeport, permis 
de conduire de moins de 10 ans avec photo récente) 
N.B. : Noter systématiquement les références de la pièce sur le carton « signature » (nature , date de délivrance 
et numéro) et vérifier la signature déposée. 
Pour les étrangers : Passeport – carte d’identité – carte de séjour 
 
b) La capacité civile : 
Si le client a plus de 18 ans il est présumé capable. En cas de doute vous pouvez demander à la mairie du lieu de 
naissance  un  extrait  de  l’acte  de  naissance.  Si  aucune  mention  ne  figure  au  répertoire  civil,  l’intéressé  est 
capable. 
Concernant  les  étrangers  ils  sont  soumis  quant  à  la  majorité  à  la  loi  du  pays  dont  il  sont  ressortissants. 
Demander  au  service juridique en cas de doute. 
La  banque    doit  informer  le  client  des  services,  des  tarifs  et  des  conditions  de  fonctionnement  des  comptes 
(Remise des conditions générales, particulières et tarifaires). 
 
 
 
 
 
c)  Le  domicile :  Les  documents  recevables  sont :  Quittance  EDF,  France  Télécom  de  moins  de  3  mois,  taxe 
d’habitation 
Envoi d’une lettre d’accueil à l’adresse indiquée 
 
d) La capacité bancaire : Interrogation des fichiers BDF/Fichier Central des Chèques et fichier des incidents sur 
crédits aux particuliers 
 
A noter: La justification des revenus est une information fort appréciable...Cela permet d'éviter les mauvaises 
surprises...mais permet aussi de planifier une meilleure connaissance client (Les fiches de salaire et ou l'IR est 
une mine d'informations >> Opportunités commerciales (défiscalisation, solvabilité des nouveaux clients...) mais 
en terme de risque (saisies sur salaire, paiement d'une pension venant réduire la solvabilité du client...) 
Les derniers relevés de compte permettent parfois de comprendre la spontanéité du client, ne pas hésiter à les 
demander...Un refus cache bien souvent quelque chose... 
 
Les différents comptes collectifs : 
>Compte joint >> Mr ou Mme 
Solidarité active : chacun peut effectuer toutes les opérations sur le compte y compris le clôturer 
Solidarité passive : chacun est tenu du remboursement d’un éventuel solde débiteur pour l’intégralité 
> Compte indivis >> Mr et Mme à proscrire 
Compte collectif sans solidarité active : fonctionne avec signature conjointe 
 
Le cas de l'interdit bancaire 
Lorsque  la  personne  est  interdit  bancaire,  elle  ne  perd  pas  pour  autant  son  droit  à  bénéficier  d'un  compte 
bancaire ou postal.  
Dans  ce  cas  elle  doit  remettre  à  la  banque  de  son  choix,  une  déclaration  sur  l'honneur  attestant  qu'elle  ne 
dispose d'aucun compte. 
Pourtant les établissements de crédit sont libres de refuser cette ouverture. Dans cette situation, le particulier 
peut  dés  le  premier  refus,  s'adresser  à  la  Banque  de  France  en  lui  demandant  de  désigner  un  établissement 
bancaire ou les services financiers de la Poste.  
L'établissement bancaire ou postal désigné est alors contraint d'ouvrir un compte et d'accorder au minimum les 
services bancaires de base.  
Le droit au compte est donc maintenu en cas d'incident de paiement. 
Toute  décision  de  clôture  de  compte  prise  à  l'initiative  de  l'établissement  désigné,  doit  faire  l'objet  d'une 
notification écrite et motivée adressée au client et à la Banque de France. 
 
Le service bancaire de base 
Tout établissement bancaire a l'obligation d'assurer des services bancaires minimum, dits "services bancaires de 
base". Certains peuvent être payant ou nécessiter un abonnement. Il s'agit : 
> L’ouverture, la tenue et la clôture du compte courant 
>  La  faculté  de  procéder  à  des  paiements  à  distance  (prélèvements,  virements,  titres  interbancaires  de 
paiement) 
> Une carte de retrait ou de paiement à autorisation systématique 
> Des relevés d'identité bancaire 
> Des relevés mensuels des opérations effectuées sur le compte 
> Des moyens pour consulter le compte à distance (ex : par téléphone, internet) 
>  Des  opérations  de  dépôts  ou  retraits  d'espèces,  d'encaissement  de  chèques,  de  virements  bancaires  ou 
postaux 
> Deux formules de chèques de banque par mois 
 
B) La vie du compte 
 
1) La délivrance des MDP 
 
a) Cas du chéquier et de la CB 
 
La MAD d'un chéquier ou d'une CB constitue en contrat distinct de la convention de compte, puisque celle ci ne 
peut pas comprendre ce service. 
 
 
 
 
La décision de remettre un chéquier à un client particulier, intervient la plupart du temps lors de l'ouverture du 
compte  par  le  client  (Prospect  en  l'occurrence).  Cette  décision  doit  être  mûrement  réfléchie.  Le  banquier  n'a 
aucune  obligation de  délivrer  un chéquier, mais récemment,  il  est contraint  de fournir un service de base tel 
que nous avons pu le voir plus haut. 
 
Avant de délivrer un chéquier/ CB. 
 
> Obligation de consulter le fichier BDF (FCC >> Cheque et CB  + FICP) 
> Etude préalable de la solvabilité de votre client (Fiches de salaire/ IR) 
> Etude du comportement bancaire de ce dernier (Relevés de compte) 
> Devoir d'informer le client des risques encourus en cas de rejet de chèque. 
> Attendre la domiciliation du 1er salaire. 
> La provision est réputée exister au moment ou le chèque est fait 
 
Attention en cas de rejet de chèque: 
 
Obligation au banquier de réclamer les formules encore en possession du client sous peine de se voir obliger le 
paiement des chèques émis si manquement à ses obligations (Consultation du fichier / Réclamation des MDP 
encore en possession du client). 
>>> Ceci dans le cadre d'une protection des victimes de chèques sans provision. 
 
Cas de la CB à débit différé... 
 
b) Les autres moyens de paiement (Virements/ Prélèvements/ TIP/ etc…) 
 
Les autres moyens de paiement doivent permettre d'alerter le conseiller dans le cadre d'une enquête préalable 
de risque. 
Etude des AVP en ce qui concerne les éventuels crédits domiciliés en compte (Endettement/ surendettement) 
Etude des VP, pour ce qui est du règlement d'un loyer démesuré, ou du versement d'une pension par exemple... 
 
Cas du rejet de prélèvement portable 
 
2) Fonctionnement du compte : 
 
La procuration : 
 
Qui peut donner procuration ?  Le ou les titulaires du compte 
Le mandataire si la procuration le prévoit (ce n’est pas le cas à la BPS) 
En matière de compte joint et malgré la solidarité active, la procuration doit être signée par les 2 Co‐titulaires. 
La résiliation de la procuration peut être effectuée par l’un des Co‐titulaires seul. Il conviendra d’aviser l’autre 
Co‐titulaire ainsi que le mandataire. 
Qui peut être mandataire ? Toute personne y compris un incapable ou un mineur. 
Le mandataire agissant au nom du mandant, ce dernier endosse toute la responsabilité des actes passés par le 
mandataire. 
Une personne interdite bancaire peut être mandataire. 
Une personne interdite judiciaire ne peut être mandataire. 
 
Par mesure de prudence il est préférable de ne pas accepter de procuration en faveur d’incapables, de mineurs 
ou d’interdits bancaires. 
 
L’étendue de la procuration ? 
Elle peut être générale c’est‐à‐dire sans limitation liée : 
Aux opérations possibles sur le compte 
Au montant 
A la durée 
 
 
 
 
Elle peut être spéciale: 
Limitée à certains actes, ou certains comptes 
 
Afin  d’éviter  tous  incidents,  il  est  préférable  de  ne  pas  accepter  de  clôture  de  compte  à  la  demande  du 
mandataire. 
Note importante: Le décès du titulaire: Entraîne l'annulation du mandat 
 
 
3) Fonctionnement anormal du compte : 
 
a)  Les signes de détérioration 
Les outils d'analyse qui montrent un découvert de plus de 10‐15 jours/ mois 
>>> Prise de RDV/ Point sur compte/ Identifie le budget du client 
Le client quotidiennement dans les paiements 
>>> Un client dans les écarts suggère une prise de RDV rapide 
Les courriers qui reviennent NPAI 
>>> Appeler le client 
Le client ne répond plus au téléphone 
>>> Envoi d'un courrier postal/ Mail 
>>> Contacter un proche (Attention au secret professionnel) 
Les saisies attribution et ATD 
>>> Contacter le client pour qu'il fasse le nécessaire dans les meilleurs délais 
La multiplication des autorisations de prélèvement crédits 
>>> Prise de RDV pour enquêter: Opportunité commerciale de rachat ou dégradation de la situation financière 
du client? 
 
b)  Saisie attribution et ATD (Fonctionnement) 
 
Définition : 
 
Que faut‐il déclarer ? 
>>> Comptes de dépôt et comptes courants (même joints) 
>>> Comptes à terme/ Livrets/ CEL/ PEL/ PEP/ Bons de caisse nominatifs 
>>> La banque doit indiquer les soldes et numéros de comptes qu’ils soient créditeurs ou débiteurs. 
>>> La banque doit indiquer la présence de saisies antérieures, d’ATD, de nantissement. 
 
Les avoirs que la banque ne doit pas déclarer ? 
>>> Les titres/ Les parts sociales/ Les coffres/ Les autorisations de découvert/ Les produits d’assurance 
 
La banque doit fournir les pièces justificatives. 
Les sommes sont indisponibles en totalité peu importe que la créance du saisissant soit inférieure au solde. 
Les sommes versées après la saisie (« l’argent frais ») ne sont pas bloquées. 
L’effet  d’indisponibilité  dure  15  jours  ouvrables,  un  mois  il  y  a  un  risque  de  contre‐passation  d’effets  de 
commerce ; au‐delà, seuls les montants figurants dans la saisie ou l’ATD demeurent bloqués 
 
Opérations susceptibles de modifier l'assiette de la saisie ? 
 
Au débit : 
>>>Les chèques remis à l’encaissement par leur bénéficiaire avant la saisie 
>>>Contre‐passation des chèques impayés 
>>>Encours CB à débit différé 
>>> Dans le délai d’un mois, les effets de commerce remis à l’escompte et non payés 
Au crédit : 
>>>> Les remises de chèques effectuées antérieurement et non encore créditées 
Quand payer l’huissier ? 
>>> Sur autorisation du client 
>>> Sur présentation par l’huissier d’un certificat de non contestation 
>>> Sur décision judiciaire 
Solde bancaire insaisissable ? 
>>> Une somme correspondant au RSA doit être laissée en compte 
 
 
 
c) Le débiteur permanent 
 
Le  débiteur  permanent  est  à  gérer  avec  beaucoup  d'attention  sans  toutefois  consommer  le  peu  de  temps 
disponible que le conseiller de clientèle dispose pour réaliser l'ensemble de ses tâches. 
Il  convient  donc  de  mettre  en  place  un  dispositif  de  suivi  un  peu  différent  du  suivi  de  la  clientèle  de  "bonne 
facture". (Industrialisation de la gestion des clients dits "fragiles") 
Le rencontrer, retracer son historique et identifier son budget reste une de priorités du conseiller de clientèle, 
afin de clarifier les modalités de fonctionnement au départ. 
Il conviendra alors de faire un point plus régulier (tous les 4‐5 jours) >> point de contrôle sans le client. 
Ceci dit, il est nécessaire au chargé de compte d'industrialiser cette démarche pour ne pas le cantonner à un 
rôle purement social. 
Cette  clientèle  sensible  est  inhérente  aux  portefeuilles  des  grandes  banques.  Souvent  délaissée  par  les 
conseillers de clientèle car peu attrayante d'un point de vue commercial, elle représente pourtant une part de 
risque  rapidement  identifiable,  quantifiable  et  facilement  maîtrisable  pour  la  banque.  (Enjeu  actuel  pour 
certains établissements de crédit > Cetelem en 2012 qui propose des prêts aux CDD/ Saisonniers etc...) 
 
C) La phase de crédit 
 
1) La demande de découvert 
 
Glossaire : 
 
La facilité de caisse : est accordée à titre ponctuel et exceptionnel et vous permet d'utiliser votre compte avec 
un solde débiteur pendant une très courte période. Il n'y a pas d'écrit formulé par votre banque. 
Le découvert autorisé : quant à lui, présente l'avantage de la pérennité. Comme il résulte obligatoirement d'une 
convention  écrite,  il  ne  peut  vous  être  retiré  avant  le  terme  prévu  dans  le  contrat,  s'il  est  accordé  pour  une 
durée déterminée ou avant l'application d'un délai de prévenance, s'il est à durée déterminée. Si vous dépassez 
votre  découvert  autorisé  vous  vous  exposez  à  des  problèmes  à  court  terme.  Il  vous  revient  de  rester  vigilant 
face à un découvert. 
 
a) Conditionnement 
Avant  toute  chose,  il  est  important  de  bien  identifier  le  besoin  dans  le  cadre  de  la  mise  en  place  d'un  FC  à 
l'origine. 
Le taux d’endettement, calculé à l'occasion d'une demande de prêt doit nous aider à apprécier le montant d’un 
FC à octroyer. 
S'il  semble  parfois  peu  engageant  de  mettre  en  place  une  FC  d'un  mois  de  salaire,  il  faut  toutefois  noter  la 
difficulté  à  recouvrer  ce  retard  pour  un  client.  (Quid  du  taux  d’endettement  ?  Du  Reste  à  vivre  ou  même  du 
quotient familial ?) 
Hormis  les  accords  passés  entre  branche  (références  aux  fonctionnaires  >>  CASDEN  pour  les  Banques 
populaires // BFM pour la Société Générale etc...), il convient d'adapter toute mise en place de FC en fonction 
du niveau de revenu du client, mais aussi du comportement bancaire de ce dernier. 
 
b) Traitement de la demande 
La demande de FC peut être typiquement temporaire pour faire le relais à une rentrée d'argent rapide, destinée 
à combler l'avance. 
Dans  ce  cadre,  le  conseiller  de  clientèle  après  vérification  de  la  véracité  des  propos,  et  éventuellement 
l'obtention de justificatifs, peut être amené à mettre en place une facilité de caisse temporaire. 
Dans ce cadre, la bonne pratique bancaire voudrait que nous la confirmions par écrit. Le dit écrit mentionnant 
une date d'échéance prônant un fonctionnement à la normale in fine. 
 
La demande de découvert peut être permanente, dans le cadre d'une souplesse de trésorerie demandée par le 
client. 
Cas du client ayant une saisonnalité des revenus (commerciaux avec fixe + primes). 
Dans  ce  cas  là,  la  mise  en  place  d'une  autorisation  de  découvert  se  verrait  respecter  le  cadre  règlementaire 
Scrivener devenu Loi Lagarde en 2012. 
 
 
 
 
 
 
 
c) Les garanties 
La plupart des autorisations de découvert, du segment grand public (DA entre 0 et 5ke) ne sont généralement 
pas assorties de garanties spécifiques. 
Ceci  dit,  il  appartient  au  conseiller  de  clientèle  d'appréhender  chaque  cas  avec  le  plus  grand  discernement 
possible. 
 
Les garanties appréciées : 
‐ Cautionnement personnel et solidaire d'un tiers solvable 
‐ Gage/ Nantissement d'un produit d'épargne (Ass Vie/ PEP/ CAT >> Les livrets et les PEL ne sont pas aliénables 
au profit de la banque. 
‐  Garanties  hypothécaires  (Pour  couverture  des  lignes  de  crédit  Court  Terme  professionnelles  importantes 
essentiellement) 
‐ Assurance décès/ Invalidité >> En effet, l'expérience montre que si l'on est vigilants dans le cadre de l'octroi 
d'un crédit amortissable en termes d'assurance, ce n'est souvent pas le cas concernant les crédits court terme 
(Particuliers et professionnels) 
 
d) Le désengagement 
Le changement de situation financière, le non respect des règles de fonctionnement, des conditions générales 
de  fonctionnement  etc...peuvent  amener  le  conseiller  de  clientèle  à  se  désengager  financièrement  de  son 
client. 
 
Le désengagement Court Terme (Facilité de caisse): 
‐ Le désengagement se fait toujours par écrit (LRAR) après un entretien préalable, pour signifier l'intention de 
résilier les accords préalablement accordés. 
‐  Un  préavis,  ou  délai  légal  de  45  jours  est  obligatoire.  Certains  établissements  portent  ce  délai  à  60  jours 
(Concordance du désengagement auprès des professionnels). 
Cas/ exemples: 
Le désengagement Moyen Terme (Prêts immobiliers/ consommation): 
Automatisme de gestion des grandes banques >> Prononcent la déchéance du terme après 3échéances de prêt 
demeurées impayées, si aucune solution ne peut être envisagée dans un délai raisonnable (Eviter la forclusion 
des délais. (En droit, la forclusion éteint l'action en justice pour des raisons de délais) 
Cas/ exemples: 
 
2) La demande de prêt personnel/ Immobilier 
 
Le cadre légal: 
La Loi Neiertz > Cf définition 
La loi Scrivener > Cf définition 
La Loi Lagarde> Cf définition 
 
La demande de documents 
Avant toute chose, il est important de rassembler les éléments nécessaires et préalables à une étude qui nous 
permettra de trancher sur le fond et la forme. 
Dans ce cadre le conseiller de clientèle est amené à rassembler une liste de pièces essentielles nécessaires à son 
analyse, mais aussi au choix des décideurs. (Nous parlons ici de la "Complétude" des documents en matières de 
crédit). 
Ces derniers peuvent être classés de la sorte > Ex d'une demande de crédit en Agence 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cas d'un prêt personnel: 
 
                                                                          Complétude des documents 
Le juridique: 
‐ CNI 
‐ Justificatif de domicile 
‐ Statuts/ K‐bis 
‐ Livret de famille 
 
Les revenus: 
‐ IR année en cours ou déclaration des revenus de l'année en cours 
‐ Déclaration des revenus 2042 
‐ Déclaration des revenus 2044 
‐ Déclaration 2035 pour les professions libérales (Comptabilité simplifiée en flux) 
 
Le fonctionnement des comptes: 
‐ Relevés des 3 derniers mois (Vérification de ces derniers qui sont bien les relevés de comptes principaux) 
‐ Pointage de ces derniers (AVP crédits/ frais de rejet éventuels etc..) 
‐Tableau d'amortissement des prêts en cours > Cas des prêts revolving (CETELEM/ SOFINCO etc..) ou il n'existe 
pas de TA, mais seulement un relevé d'utilisation. 
 
Le programme: 
‐ Devis/ Factures/ Compromis/ Protocole en cas de divorce/ Plan de construction/ contrat de réservation etc... 
‐ Lecture des documents pour levée des conditions suspensives. 
 
 
La phase de découverte 
•  L’approche  globale  permettant  de  discerner  attentes  et  besoins  généraux  du  client  dans  le  contexte  des 
prestations que la banque peut offrir. 
• La maîtrise de la technique des questions, un outil nécessaire à cette découverte 
• La reformulation, permettant de s’assurer que le besoin est clairement défini avant d’ébaucher la proposition 
de la banque : 
‐ Nature du besoin : court terme, moyen terme, long terme 
‐ Capacités de remboursement du client, etc... 
•  La  méthode  du  PSAI  (Problème  ‐  Solution  ‐  Avantages  ‐  Inconvénients)  en  tant  qu’outil  de  synthèse  de  la 
découverte. 
 
La présentation de l’offre 
• La valorisation de la proposition, par une attitude spécifique et un vocabulaire approprié 
• La mise en valeur du professionnalisme de la Banque, de la démarche et de son propre professionnalisme 
 
Le traitement des objections 
• Détecter l’objection du client et l’interpréter dans son discours 
‐  La  réaction  du  négociateur  face  aux  objections  des  clients  (comportement,  vocabulaire,  méthode  de 
traitement...) 
‐ Comment répondre à une comparaison avec la concurrence ? 
‐ Comment éviter une négociation uniquement centrée sur le taux ? 
 
La prise de décision 
• Identifier le décideur 
• Quand amener à la décision 
• Valoriser l’acceptation 
 
La vente du refus 
• Savoir dire non et expliquer son refus 
• Présenter le refus en évitant les attitudes de fuite et d’agressivité 
• Préserver la bonne relation commerciale avec le client 
 
 
 
 
 
C) La phase de crédit (Voir cours Déontologie/ Droit bancaire) 
 
Le cadre règlementaire : 
 
‐ MIF 
‐ TRACFIN 
‐ Etc... 
 
Les risques encourus: 
 
‐ Le délit d’initiés 
‐ Le défaut de conseil 
 
‐‐‐‐‐Cas de l’épargne aux enfants‐‐‐‐‐ 
 
E) La fin de la relation commerciale 
 
1) Désolidarisation du compte joint : 
 
Procédure: 
 
La désolidarisation peut intervenir à l’initiative de l’un ou de l’autre des titulaires. 
Réception  d’une  lettre  de  demande  de  désolidarisation  ou  demande  au  guichet  de  l’un  des  titulaires,  il  est 
nécessaire de : 
> Bloquer le compte : la demande supprime la solidarité active, on passe d’un compte joint à un compte INDIVI 
qui doit fonctionner sous double signatures 
>  Rejeter  toutes  les  opérations  (chèques)  dont  la  date  de  compensation  est  postérieure  à  la  demande  de 
désolidarisation (voir Centrale Chèques) 
> Notifier à l’autre titulaire la transformation en compte INDIVIS avec demande de restitution des moyens de 
paiement (lettre CLI) 
> Apurer les opérations en cours : 
Le compte est créditeur :  Mise à disposition des sommes conditionnée à  la signature de tous  les Co‐titulaires 
(compte joint è compte INDIVIS) 
Le  compte  est  débiteur :  procédure  de  récupération  réalisable  pour  l’intégralité  et  auprès  de  tous  les  Co‐
titulaires 
Clôture du compte 
Si  la  désolidarisation  du  compte  intervient  sous  signatures  conjointes,  procéder  à  l’apuration  du  compte  de 
manière  classique  (récupération  des  débits,  affectation  des  crédits,  restitution  des  moyens  de  paiement)  et 
clôture. 
 
2) Cas de la clôture du compte : 
 
a)  Clôture à la demande de la banque : 
 
La banque peut si elle le désire procéder à la clôture d’un compte, elle doit : 
 
‐  Signifier  sa  décision  au  titulaire  en  envoyant  une  Lettre  en R/AR  avec  injonction  de  restituer  les  moyens  de 
paiement 
‐ Laisser un délai de préavis de 45 jours mois à compter de l’envoi (60 jours sont d'usage à ce jour) 
‐ Quand le compte est joint il est nécessaire d’envoyer une lettre à chacun des Co‐titulaires 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
b) Clôture à l’initiative du client : 
 
Compte individuel : 
‐ Faire signer au client une demande de clôture 
‐ Demander la restitution des moyens de paiement 
‐ Demander le motif >> Amélioration du service clientèle 
 
Compte joint : 
‐ Un compte joint peut être clôturé à l’initiative de l’un des Co‐titulaires 
‐ La banque doit aviser par Lettre en R/AR l’autre Co‐titulaire 
‐ Demander le motif >> Si Mr, seule source de revenus du ménage quitte Mme...faire le point 
 
Compte joint et décès de l’un des Co‐titulaires 
‐ Le décès n’entraîne pas la clôture ni le blocage du compte joint : 
‐ Le Co‐titulaire survivant peut continuer à faire fonctionner le compte sauf opposition des héritiers 
‐ Une fois que la succession est réglée, clôturer le compte 
 
N.B. 1 : La banque n’a pas à justifier sa décision de clôture 
N.B. 2 : Dans le cadre de la lutte contre l’exclusion et de comptes ouverts à la demande de la BDF, le motif de 
clôture devra être indiqué au client et à la BDF/préavis de 45 jours (60 jours en pratique) 
N.B. 3 : Pour info, la présentation d’un chèque moins d’un an après la date de clôture, provoquera un rejet et 
une interdiction bancaire. 
 
 
Sources : 
 
Comparaison patrimoine/ Comparaison salaires : 
http://www.se‐comparer.com/ 
 
 

GLOSSAIRE : 
 
Abus de faiblesse : 
 
 Le  code  pénal  définit  l’abus  de  faiblesse  comme  l'abus  frauduleux  de  l'état  d'ignorance  ou  de  la  situation  de 
faiblesse : 
soit d'un mineur, 
soit  d'une  personne  dont  la  particulière  vulnérabilité,  due  à  son  âge,  à  une  maladie,  à  une  infirmité,  à  une 
déficience physique ou psychique ou à un état de grossesse, est apparente et connue de son auteur, 
soit d'une personne en état de sujétion psychologique ou physique résultant de l'exercice de pressions graves 
ou réitérées ou de techniques propres à altérer son jugement, 
pour conduire ce mineur ou cette personne à un acte ou à une abstention qui lui sont gravement préjudiciables. 
 
L’abus de faiblesse est puni de trois ans d'emprisonnement et de 375 000 euros d'amende. 
 
Abus et manipulations de marché : 
 
 La lutte contre les manipulations et les abus de marché a été renforcée en France en novembre 2004 (Livre VI 
du Règlement de l’AMF). Ainsi, certaines pratiques sont proscrites. Par exemple :  
donner une fausse impression d'activité (volume fictif) ; 
créer une fausse tendance, influencer les cours de manière artificielle ; 
agir de manière artificielle sur des cours servant de référence au marché. 
 
Il existe cependant des exceptions à ces pratiques proscrites. Par exemple : 
légitimité  des  raisons  des  opérations  ou  des  ordres  (procédures  de  stabilisation  d’instruments  financiers, 
notamment) ; 
conformité des opérations ou des ordres aux pratiques de marché admises sur le marché réglementé concerné. 
 
ACAM 
 
 
 L’ACAM  (Autorité  de  Contrôle  des  Assurances  et  des  Mutuelles)  est  une  autorité  publique  indépendante 
compétente  pour  assurer  le  contrôle  des  entreprises  d’assurance  régies  par  le  code  des  assurances,  des 
mutuelles,  unions  et  fédérations  régies  par  le  code  de  la  mutualité,  des  institutions  de  prévoyance,  unions, 
groupements  et  institutions  de  retraite  supplémentaire  régis  par  le  code  de  la  Sécurité  sociale  et  organismes 
régis par l’article L 727‐2 du code rural. 
 
AMF ‐ Autorité des Marchés Financiers : 
 
 Créée  par  la  loi  de  sécurité  financière  du  1/08/2003,  l'AMF  est  issue  de  la  fusion  de  la  Commission  des 
opérations de Bourse (COB), du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion 
financière (CDGF). 
Organisme public indépendant, l'AMF veille à la protection de l'épargne investie dans les instruments financiers 
et  tout  autre  placement  donnant  lieu  à  appel  public  à  l'épargne,  à  l'information  des  investisseurs,  au  bon 
fonctionnement des marchés d'instruments financiers. 
Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés aux échelons européen et international. Elle a pouvoir 
pour  réglementer,  autoriser,  surveiller  et  sanctionner.  Vous  trouverez  des  informations  financières,  des 
explications  sur  la  Bourse  et  ses  produits,  les  textes  et  publications,  et  aussi  comment  saisir  le  médiateur  de 
l'AMF... 
 
Site internet : www.amf‐france.org 
 
Blanchiment : 
 
 Le blanchiment est, depuis une loi du 31 décembre 1987 (modifiée par la loi du 13 mai 1996) un délit pénal. 
Il peut être défini comme le fait :  
« de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un 
crime ou d’un délit », 
« d’apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou 
indirect d’un crime ou d’un délit ». 
 
Le  blanchiment  simple  est  puni  de  cinq  ans  d'emprisonnement  et  de  375  000  euros  d'amende  (art  324.1  du 
code  pénal).  Par  ailleurs,  lorsqu'il  est  commis  de  façon  habituelle  ou  en  utilisant  les  facilités  que  procure 
l'exercice  d'une  activité  professionnelle,  le  blanchiment  est  puni  de  dix  ans  d'emprisonnement  et  de  750  000 
euros d'amende (art 324.2 du code pénal). 
 
Code monétaire et financier 
 
 Le Code monétaire et financier rassemble les textes législatifs et réglementaires relatifs à l’activité bancaire et 
financière. 
Il est composé de six livres traitant des acteurs, de l’organisation et du fonctionnement du système bancaire et 
financier français (Livres I, V et VI) et notamment de la législation LAB, des services et produits proposés (Livres 
II et III) et des marchés (Livre IV). 
 
Comité de Bâle : 
 
 Le  Comité  de  Bâle  est  un  forum  de  coopération  internationale  sur  les  problématiques  de  supervision  du 
système bancaire. Il s’affirme de plus en plus comme l’organisme fixant des standards en termes de contrôle et 
de supervision des systèmes bancaires. 
Le Comité de Bâle est abrité par la Banque des Règlements Internationaux située à Bâle en Suisse. 
 
Commission bancaire : 
 
 La  Commission  bancaire  est  chargée  de  contrôler  le  respect  par  les  établissements  de  crédit  et  par  les 
entreprises  d’investissement  (hors  sociétés  de  gestion  de  portefeuille)  des  dispositions  législatives  et 
réglementaires qui leur sont applicables et de sanctionner les manquements constatés (article L613‐1 du Code 
monétaire et financier). 
Elle veille également à la qualité de leur situation financière et au respect des règles de bonne conduite de la 
profession. 
La Commission bancaire participe en outre activement, en France et au niveau international, à la préparation 
des règles prudentielles ainsi qu’aux réflexions et travaux relatifs à la stabilité financière. 
Une  coordination  étroite  existe  avec  les  autres  autorités  bancaires,  notamment  avec  le  Comité  des 
Etablissements  de  Crédit  et  des  Entreprises  d’Investissement,  chargé  de  délivrer  les  autorisations  aux 
établissements (autres que les sociétés de gestion de portefeuille), avec l’Autorité de contrôle des assurances et 
des mutuelles dont le Président de la Commission bancaire est membre de droit et avec l’Autorité des marchés 
financiers (AMF). 
 
Conflit d’intérêts : 
 
 Un conflit d’intérêts est une situation dans laquelle plusieurs intervenants ont un intérêt opposé sur une même 
opération ou transaction. Des conflits peuvent apparaître entre les intérêts :  
de la banque et d’un client ; 
d’un collaborateur et d’un client ; 
de deux entités d’un Groupe ; 
de deux clients 
 
Conformité : 
 
 La Conformité est le respect des dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de 
nature  législatives  ou  réglementaires,  ou  qu’il  s’agisse  de  normes  professionnelles  et  déontologiques,  ou 
d’instructions de l’organe exécutif prises notamment en application des orientations de l’organe délibérant. 
La Conformité oblige chaque collaborateur à adopter un comportement responsable. 
Respect des normes + comportement responsable 
 
Connaissance du client ou KYC : 
 
 La  connaissance  du  client  (ou  KYC  :  Know  your  customer)  est  indispensable  à  la  conformité.  Elle  permet  de 
s’assurer de la bonne identification du client (identité, capacité, pouvoirs, situation professionnelle et familiale, 
etc.) et de la bonne actualisation des informations le concernant. 
L’ensemble des informations est centralisé dans un dossier client. 
 
Délit d'initié (ou manquement d'initié) : 
 
 C'est le fait, pour une personne d'utiliser pour compte propre ou pour compte d'autrui une information précise 
non connue du public, obtenue dans le cadre de sa profession ou de ses fonctions (on parle ainsi d'information 
privilégiée),  pour  acheter  ou  vendre,  directement  ou  par  personne  interposée,  les  titres  d'une  société  cotée 
avant que le marché en ait connaissance. 
En  France,  le  délit  d'initié  est  puni  de  deux  ans  d'emprisonnement  et  d'une  amende  de  1  500  000  euros 
(lorsqu'il y a eu profit, l'amende peut aller jusqu'à 10 fois le montant du profit réalisé). 
 
Déontologie : 
 
 La déontologie est un ensemble de règles et de comportements résultant de textes légaux et réglementaires 
applicables à une profession, ainsi que les bonnes pratiques résultant des normes internes aux entreprises. 
Les  règles  de  déontologie  professionnelles  s’appliquent  autant  aux  dirigeants  qu’aux  collaborateurs  (voir 
notamment art. 331‐7 du règlement général de l’AMF). 
 
Devoir de conseil et d’information : 
 
 Obligation de bien conseiller les clients au mieux de leurs intérêts et de leur livrer une information complète 
leur permettant de comprendre la proposition faite ou le produit proposé. 
 
Gafi (Groupe d’action financière) : 
 
 Le Groupe d’Action Financière (GAFI) est un organisme intergouvernemental dont le but est de développer et 
promouvoir des politiques nationales et internationales visant à lutter contre le blanchiment de capitaux et le 
financement du terrorisme. Fondé en 1989 il s'efforce de susciter la volonté politique nécessaire pour réformer 
les lois et réglementations dans les domaines de sa compétence. 
Le GAFI a publié les 40 + 9 recommandations afin de satisfaire ce but. 
 
 
 
Prestataire de service d'investissement : 
 
 Les  prestataires  de  services  d'investissement  (PSI)  sont  définis  par  l'article  L531‐1  du  code  monétaire  et 
financier. 
Il s'agit des entreprises d'investissement et des établissements de crédit ayant reçu un agrément pour fournir 
des  services  d'investissement  au  sens  de  l'article  L321‐1  (réception  transmission  d'ordres  pour  le  compte  de 
tiers, exécution d'ordres pour le compte de tiers, négociation pour compte propre, gestion de portefeuille pour 
le compte de tiers, prise ferme et placement). 
En France, les prestataires de services d’investissement sont agrées par : 
l’AMF, lorsqu’ils exercent à titre principal l’activité de gestion pour compte de tiers (service 4 de art. L 321‐1 du 
CMF). Il s’agit alors de sociétés de gestion de portefeuille. L'AMF détermine les règles de bonne conduite et les 
obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement. 
La  CECEI  (Comité  des  établissements  de  crédit  et  des  entreprises  d’investissement)  (art.  L  532‐1  du  CMF) 
lorsqu’ils exercent à titre accessoire, l’activité de gestion pour compte de tiers. Ils doivent, dans ce cas, en plus 
de leur agrément par la CECEI, faire agréer leur programme d’activité par l’AMF. 
 
 

DONNEES ECONOMIQUES : 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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