TÉLÉTRAVAIL : UN
CADRE JURIDIQUE
PLUS ADAPTÉ
EXTRAIT
Ouvrage pratique
Ordonnances Macron
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Formes particulières de travail
– ou, à défaut, une charte élaborée par l’employeur après avis du comité so-
cial économique, s’il existe. En raison des termes « à défaut », la mise en
place du télétravail par une charte ne peut se faire que, dans l’hypothèse où
il y a des délégués syndicaux dans l’entreprise, si une négociation sur le té-
létravail a été engagée mais qu’elle a échoué. En l’absence de délégué syn-
dical, l’employeur peut directement opter pour la rédaction d’une charte ; il
n’est pas tenu d’utiliser les techniques subsidiaires de négociation (négocia-
tion avec un salarié mandaté, avec le CSE…) ;
– ou, en l’absence d’accord collectif ou de charte, un accord écrit entre
chaque salarié concerné et l’employeur. Le télétravail peut être mis en place
sur la base d’un accord individuel y compris si l’employeur n’a pas ouvert les
négociations d’un accord collectif. L’employeur a le choix soit de passer par
un accord collectif (ou à défaut une charte) soit par un accord individuel.
REMARQUE
utilisation dans le cadre du télétravail. Il n’y a donc pas lieu pour l’em-
ployeur de prendre en charge cet abonnement.
REMARQUE
5. Entrée en vigueur
Les dernières modifications apportées au régime du télétravail sont en-
trées en vigueur depuis le 1er avril 2018, date d’entrée en vigueur de la loi
de ratification du 29 mars 2018. Ainsi, alors qu’entre le 24 septembre 2017
et le 31 mars 2018, il était exigé de négocier un accord collectif ou d’établir
une charte pour mettre en place de façon régulière le télétravail dans l’en-
treprise, depuis le 1er avril 2018, l’employeur retrouve le choix d’opter
entre un accord collectif (ou à défaut une charte) ou un accord individuel
avec chaque salarié concerné
Pour les avenants ou clauses du contrat sur le télétravail conclus avant le
24 septembre 2017, les dispositions de l’accord et de la charte sur le télé-
travail se substituent, sauf refus du salarié, aux clauses contractuelles
contraires ou incompatibles. Le salarié fait connaître son refus dans le délai
d’un mois à compter duquel l’accord ou la charte a été communiqué dans
l’entreprise (Ord. no 2017-1387, art. 40, VII).
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du droit du travail ?
Les ordonnances de 2017, leurs décrets et enfin la loi de ratification
du 29 mars 2018 ont modifié en profondeur le droit du travail :
• Réforme du dialogue social,
• Nouvelles règles d’articulation entre accords de branche et
accords d’entreprise,
• Création du comité social et économique (CSE),
• Instauration du barème de dommages-intérêts en cas
de licenciement sans cause réelle et sérieuse,
• Création de la nouvelle rupture conventionnelle collective,
• Réduction des délais de prescription…
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