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TD de remise à niveau en mathématiques

Thème de la semaine 4

Exercice 1 : Somme et produit des racines

Soit P (X) = X 2 + b X + c un trinôme unitaire ayant deux racines réelles x1 et


x2 .
1. Donner la forme factorisée de P (X).
On a P (X) = (X − x1 )(X − x2 ).
2. Développer et en déduire l'expression de b et c en fonction de x1 et x2 .
En développant on obtient P (X) = X 2 − x1 X − x2 X + x1 x2 = X 2 − (x1 +
x2 )X + x1 x2 . En identiant les coecients on trouve b = −(x1 + x2 ) et
c = x1 x2 .
3. En admettant que X 2 + 12 X + 35 et X 2 + 10 X − 56 ont pour racine des
entiers relatifs, factoriser ces trinômes sans calculer leur discriminant.
Si x1 et x2 sont des entiers relatifs vériant x1 x2 = 35 alors la paire {x1 , x2 }
est égale à {5, 7}, {−5, −7}, {1, 35} ou {−1, −35}. Si de plus −(x1 +x2 ) = 12
on a nécessairement {x1 , x2 } = {−5, −7} d'où X 2 − 12 X + 35 = (X +
5)(X + 7). De même si x1 x2 = −56 la paire {x1 , x2 } est égale à {7, −8},
{−7, 8}, {14, −4}, {−14, 4}, {28, −2}, {−28, 2}, {56, −1} ou {−56, 1}. Si
de plus −(x1 + x2 ) = 10 on a nécessairement {x1 , x2 } = {−14, 4} d'où
X 2 + 10 X − 56 = (X + 14)(X − 4).

Exercice 2 : Racines d'un polynôme composé

Soient P (X) = X 2 − 1 ∈ R[X] et Q(Y ) = Y 2 − 7 Y + 11 ∈ R[Y ].


1. Trouver les racines de P (X). En déduire celles de P (Q(Y )).
On a P (X) = (X − 1)(X
 + 1) donc les 
racines sont 1 et -1. L'équation



 Q(y) = 1 

 y 2 − 7 y + 10 = 0 

 y ∈ {2, 5}
  
P (Q(y)) = 0 équivaut à ou ⇔ ou ⇔ ou .

 
 

 Q(y) = −1
  y 2 − 7 y + 12 = 0
  y ∈ {3, 4}

L'ensemble des solutions est donc {2, 3, 4, 5}.


2. Calculer de même les racines de Q(P (X)).
√ √
7+ 5 7− 5
Les racines de Q(Y ) sont et . L'équation Q(P (x)) = 0 équi-
2 2

1
 ( r √ )
 √  √  9 + 5
7+ 5 2 7+ 5 
 x∈ ±
P (x) = x =1+ 2

 
 

2 2

 
 

  
vaut donc à ou ⇔ ou ⇔ ou .
 √  √  ( r √ )
 P (x) = 7 − 5  x2 = 1 + 7 − 5
  

 
 
 9− 5
 x∈ ±


2 2 
2
(r √ r √ r √ r √ )
9+ 5 9+ 5 9− 5 9− 5
L'ensemble des solutions est donc ,− , ,− .
2 2 2 2

Exercice 3 : Forme réduite de Gauss

On considère un polynôme de degré deux en trois variables

Q(X, Y, Z) = X 2 + 5 Y 2 + Z 2 − 2 XY + 2 XZ − 6 Y Z.

1. Soit (y, z) ∈ R2 . Calculer la forme canonique a1 (X − α1 )2 + β1 du polynôme


Q(X, y, z) ∈ R[X].
On a
Q(X, y, z) = X 2 + (−2 y + z) X + 5 y 2 + z 2 − 6 yz
= (X − y + z)2 − (y − z)2 + 5 y 2 + z 2 − 6 yz
= (X − y + z)2 + 4 y 2 − 4 yz.
2. Soit R(Y, Z) le polynôme de deux variables tel que R(y, z) = β1 . Calculer la
forme canonique a2 (Y − α2 )2 + β2 de R(Y, z) ∈ R[Y ].
On a R(Y, Z) = 4 Y 2 − 4 Y Z = 4(Y 2 − Y Z).
Donc R(Y, z) = 4[(Y − 21 z)2 − 14 z 2 ] = 4(Y − 21 z)2 − z 2
3. Déduire de ce qui précède une expression de Q(X, Y, Z) sous la forme a1 L1 (X, Y, Z)2 +
a2 L2 (Y, Z)2 + a3 L3 (Z)2 .
On a donc
Q(X, Y, Z) = (X − Y + Z)2 + R(Y, Z)
.
= (X − Y + Z)2 + 4(Y − 21 Z)2 − Z 2

4. Faire de même pour Q2 (X, Y, Z) = 2 X 2 + Y 2 + 6 Z 2 − 4 XZ + 2 Y Z .


On a Q2 (X, y, z) = 2[(X −z)2 −z 2 ]+y 2 +2 yz+6 z 2 = 2(X −z)2 +R2 (y, z) avec
R2 (Y, Z) = Y 2 + 2 Y Z + 4 Z 2 . D'où R2 (Y, z) = (Y + z)2 + 3 z 2 et nalement

Q2 (X, Y, Z) = 2(X − Z)2 + (Y + Z)2 + 3 Z 2 .

2
Exercice 4 : Taylor 1

Soit P (X) = X 3 − X − 1. Pour k ∈ N∗ on note P (k) (X) le polynôme tel que


x 7→ P (k) (x) soit la fonction dérivée k -ième de x 7→ P (x).
1. Calculer P1 (X) = P 0 (X), P2 (X) = P 00 (X) = P10 (X) et P3 (X) = P (3) (X) =
P20 (X).
On a P 0 (X) = 3 X 2 − 1, P 00 (X) = 6 X et P (3) (X) = 6.
P 00 (2)
2. Calculer Q(X) = P (X + 2). Vérier que les coecients de Q(X) sont P (2), P 0 (2),
2
P (3) (2)
et .
6
On a Q(X) = (X +2)3 −(X +2)−1 = X 3 +3 X 2 ·2+3 X ·22 +23 −X −2−1 =
X 3 + 6 X 2 + 11 X + 5.
P 00 (2) 6·2
Or P (2) = 2 − 2 − 1 = 5, P (2) = 3 · 2 − 1 = 11,
3 0 2
= = 6 et
2 2
(3)
P (2) 6
= = 1. On retrouve donc bien les coecients de Q(X).
6 6
3. En déduire une expression de P (X) comme polynôme en X − 2.
On a P (X) = Q(X − 2) = (X − 2)3 + 6 (X − 2)2 + 11 (X − 2) + 5.
Et d'après la question précédente on peut écrire
P 0 (2) P 00 (2) P (3) (2)
P (X) = P (2) + (X − 2) + (X − 2)2 + (X − 2)3 .
1! 2! 3!

C'est ce qu'on appelle le développement de Taylor de P (X) en 2.

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