CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES
DES ROUTES
1- Introduction
La surface de roulement d’une route est une conception de l’espace, définie
géométriquement par trois groupes d’éléments qui sont :
Ces trois conditions sont valables pour le cas d’un faible trafic, où les
véhicules ne se gênent guère entre eux. En revanche, lorsque la circulation
est intense, les mouvements des véhicules sont interdépendants, ce qui
conduit à des exigences nouvelles se résumant en ceci :
Les problèmes imposés par les trois premières conditions s’adressent plus
particulièrement au véhicule circulant isolément ;; ils concernent surtout le
tracé en plan et en profil en long. La condition 4) du débit conditionne
essentiellement la largeur de la chaussée, donc le profil en travers.
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Les principes généraux dont s’inspirera le projeteur sont les suivants :
a) Influences naturelles :
ØLe tracé général d’une route se rapprochera des grands axes naturels ou
coupures naturelles (vallées, cours d’eau) et des axes construits (voies
ferrées, canaux).
ØLa géologie et l’hydrographie joueront un grand rôle dans le coût de
construction (qualité des terrains à excaver, présence et position de nappes
phréatiques, approvisionnement en matériaux de construction).
ØLes conditions climatiques seront prises en considération en vue d’une
exploitation sûre et économique (ensoleillement, humidité, enneigement).
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2 - Tracé en Plan
Le tracé en plan est la projection sur un plan horizontal de l’axe de la
chaussée. C’est une succession de droites, d’arcs de cercle et de courbes
de raccordement La combinaison de ces éléments, en coordination avec le
profil en long, doit en premier lieu permettre de réserver une proportion
convenable de zones où la visibilité est suffisante pour permettre le
dépassement. Simultanément, on doit éviter l’effet de monotonie et réduire
en conduite nocturne le temps d’éblouissement par les phares lié aux grands
alignements droits.
Pour faire un bon tracé en plan dans les normes on doit respecter certaines
recommandations :
ØChercher le plus court chemin du point de vue technique et du point de vue
économique
ØL’adaptation de tracé en plan au terrain naturel afin d’éviter les
terrassements importants;;
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Ø Le raccordement de nouveau tracé au réseau routier existant;;
Ø Eviter de passer sur des terrains agricoles et des zones forestières;;
Ø Eviter au maximum les propriétés privées;;
Ø Eviter le franchissement des oueds afin d’éviter le maximum
d’ouvrages d’arts et cela pour des raisons économiques, si le
franchissement est obligatoire essayer d’éviter les ouvrages biais;; et
que l’axe de la route soit perpendiculaire autant que possible avec
celui du oued.
Ø Eviter les sites qui sont sujets a des problèmes géologiques.
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2.1 Alignements Droit
Bien qu’en principe la droite soit l’élément géométrique le plus simple, son
emploi dans le tracé des routes est restreint. La longueur des alignements
dépend de :
1- La vitesse de base, plus précisément de la durée du parcours rectiligne;;
2- Des sinuosités précédentes et suivant l’alignement;;
3- Du rayon de courbure de ces sinuosités.
Il existe une longueur minimale d’alignement Lmin qui doit séparer deux
courbes circulaires de même sens. Cette longueur est égale à la distance
parcourue pendant 5 Sec à la vitesse maximale permise par le plus grand
rayon des deux arcs de cercles. Lmin= 5 V avec: V en (m/s)
RMQ: Pour limiter les grands alignements droits, il faut introduire des
courbes de grandes valeurs.
b)Réunion de 2 longs alignements par une courbe courte, c’est à dire de faible
Rayon : augmenter le rayon ;;
longueur de la courbe = 0,5 – 2 longueur alignement
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2.2 - Arcs de cercle
Trois éléments interviennent pour limiter les courbures :
- Stabilité des véhicules en courbe.
- Visibilité en courbe.
- Inscription des véhicules longs dans les courbes de rayon faible.
1 - Stabilité en courbe :
Dans un virage de rayon R, le véhicule subit l’effet de la force
centrifuge qui tend à provoquer une instabilité du système.
Afin de réduire l’effet de la force centrifuge, on incline la chaussée
transversalement vers l’intérieur de la courbe (éviter le phénomène de
dérapage) d’une pente dite dévers exprimée par sa tangente.
VB2
R min = avec g = 10 m /s2
127(ft + d )
NB : d ne doit pas être trop grand (risque de glissement à faible vitesse par
temps pluvieux ou par verglas). d ne doit pas être trop faible pour assurer un bon
écoulement des eaux.
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Tableau : Valeurs des Coefficients de Frottements (Norme B40)
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Tableau 1 : valeurs du dévers.
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Le tableau suivant donne les valeurs des différents rayons définis
selon les normes ( B40 ).
Tableau 2 : Rayons en plan et dévers associés.
- mini absolu RHm (7%) 650 450 250 450 250 125 250 125 50
-mini normal RHN (5%) 1000 650 450 650 450 250 450 250 125
- au d.min RHd (2,5%) 2200 1600 1000 1600 1000 550 1000 550 250
- non déversé RHnd (-2,5%) 3200 2200 1400 2200 1400 800 1400 800 350
40
Catégorie 4 Vr 100 80 60 80 60 40 60
40
- mini absolu RHm 375 220 115 220 115 40 115 (7%)
-mini normal RHN (8%) (8%) (8%) (8%) (8%) (7%) (8%) 115
(5%)
- au d.min RHd 600 375 220 375 220 115 230 200
- non déversé RHnd (6%) (6%) (6%) (6%) (6%) (5%) (6%) (3%)
280
1300 800 450 800 450 200 450 (-3%)
(3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%)
1250 1100 650 1100 650 280 650
(-3%) (-3%) (-3%) (-3%) (-3%) (-3%) (-3%)
Catégorie 5 Vr 80 60 40 60 40 - 40
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REGLES POUR L’UTILISATION DES RAYONS EN PLAN
Pour une route de catégorie donnée :
- Il n’y a aucun rayon inférieur à RHm. On utilise autant que possible des
valeurs de rayons ³ à RHN.
- Les rayons compris entre RHm et RHd sont déversés avec un dévers
interpolé linéairement en 1/R et arrondi à 0,5 % près,
entre dmax et d (RHN) si RHm < R < RHN.
entre d (RHN) et d min si RHN < R < RHd.
- Les rayons compris entre RHd et RHnd sont au dévers minimal dmin, mais
des rayons supérieurs à RHnd peuvent être déversés s’il n’en résulte aucune
dépense notable et notamment aucune perturbation sur le plan de drainage.
- Tous les rayons déversés < RHnd sont munis de courbes de raccordement
progressif. Les rayons > RH nd peuvent être munis de courbe de
raccordement progressif.
- Un rayon RHm doit être encadré par RHN.
- Tout arc de tracé de longueur supérieure à 400 m présentant
simultanément RH > 1.400 m et RV > 10.000 m (angle saillant) est assimilé à
un grand alignement. Aux extrémités d’un tel arc les véhicules rapides peuvent
atteindre VR + 40 (limitée à 120 Km/h).
- Aux extrémités d’un grand alignement droit, on prévoira des arcs de rayons
en plan au moins égaux à RHm(VR + 40) sans dépasser RHm (120).
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Le niveau du dérasement tiendra compte du niveau admis de l’œil du
conducteur et du niveau des obstacles à percevoir (objet ou voiture).
Prendre une marge pour la végétation.
La largeur E du dérasement est comptée à partir de l’axe de la route, mais
le calcul se fait au droit de la trajectoire des véhicules côté intérieur du
virage.
d2
= Rt 2
2
( Rt - Et ) +
4
d2
d/2 Et = Rt - Rt 2 !
4
d2
Et = !
8 Rt
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Figure:Inscription des véhicules
dans les virages .
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Le calcul et la construction des surlargeurs sont effectués séparément pour
chaque voie de circulation, dans le cas des véhicules différents, le véhicule
le plus encombrant circulant à l’intérieur de la courbe.
Légende :
•R = rayon de l’axe calculé ( déterminant pour le
calcul de la surlargeur lorsque R ³ 50 m ).
•Re = Rayon extérieur (déterminant pour le calcul
de se lorsque R < 50 m ).
•se = Surlargeur de la voie extérieur.
•Rm = rayon de la ligne ( déterminant pour le
calcul de si lorsque R< 50 m )
•si = surlargeur de la voie intérieure .
•Ri = rayon intérieur de la courbe.
•B = largeur de la chaussée en alignement.
• = début de la courbe de raccordement.
• = fin de la courbe de raccordement.
• = longueur de la courbe de raccordement.
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2.3- Courbes de Raccordements Progressive
Les tracés routiers se composent en
première approximation d’alignements
droits et de courbes circulaires. Le
raccordement d’un alignement droit à
une courbe circulaire doit être fait par
des courbures progressives permettant
l’introduction du devers et la condition du
confort et de sécurité.
L’emploi et les rôles des courbes de raccordement se justifie par les quatre
conditions suivantes:
üLa stabilité transversale de véhicule;;
üLe confort des passagers ;;
üLa transition de la chaussée;;
üLe tracé élégant, souple, fluide, optiquement et esthétiquement
satisfaisant.
2.3.1- Clothoïde
Cette courbe est une spirale dont le produit, en chaque point du rayon de
courbure par la longueur de l'axe (la développée), a une valeur constante
égale A2.
A2= R x L = Constante
τ = L / 2R
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Chaque valeur du paramètre A défini une certaine clothoïde, autrement dit à
chaque paramètre correspond une seule clothoïde. En faisant varier A, on
obtient une famille de clothoïde homothétiques, soit géométriquement
semblables entre elles.
• TK = longueur de la tangente commune au cercle et à la clothoïde limité par le
point tangence et son intersection avec la tangente de base
• TL = longueur de la tangente commune alignement / clothoïde prise sur la
tangente de base entre l'origine et l'intersection de Tk;;
• τ = angle de la tangente, formé entre la tangente de base et Tk .
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2.3.3- Notion de ripage
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R/3 ≤ A ≤ R
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2.3.5 - Types de Raccordement a Courbure Variable
La combinaison des éléments du tracé en plan donne plusieurs types de
raccordement des courbes, on cite :
a) Courbe à sommet :
Une courbe constituée de deux arcs de Clothoïde, de même concavité,
tangents en un point de même courbure et raccordant deux alignements.
b) Courbe en C :
Une courbe constituée de
deux arcs de Clothoïde, de
même concavité, tangents en
un point de même courbure et
raccordant deux arcs de
cercles sécants ou extérieurs
l’un à l’autre.
c) Courbe en Ovale:
Un arc de Clothoïde
raccordant deux arcs de
cercles dont l’un est intérieur
à l’autre, sans lui être
concentrique.
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d) Courbe en ¨S¨:
Une courbe constituée de deux arcs de Clothoïde, de concavité opposée
tangente en leur point de courbure nulle et raccordant deux arcs de cercle
c- Variation de la forme d- Variation de l’accélération transversale
superficielle de la chaussée. pour la voie extérieure ( tourner à gauche ).
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v Raccordement progressif de la clothoide: R passe de ∞ à R
progressivement
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La longueur pour une variation de dévers de 1% sera donc de 119m/8.5=14.0m. Le
raccordement se fait ainsi:
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