induite Eo est égale et en phase avec la tension Eb du réseau (Fig . 1) . Il n'existe donc aucune différence de potentiel EX aux bornes de la réactance synchrone. Par conséquent, le courant I est nul et, bien que l'alternateur soit raccordé au réseau, il n'y débite aucune puissance : l’alternateur «flotte» sur le réseau.
Fig.1 Alternateur flottant sur le réseau
Si l'on augmente le courant d'excitation, la tension
Eo augmente et la réactance Xs est soumise à une tension :
Ex = Eo - Eb
Un courant I = (Eo - Eb)/Xs s'établit dans le circuit
et, puisque la réactance synchrone est inductive, ce courant est déphasé de 90° en arrière de EX (Fig. 36- 25b) . Il est par le fait même déphasé de 90° en arrière de Eb. L'alternateur «voit» donc le réseau comme une inductance, ou encore, ce qui revient au même, le réseau «voit» l'alternateur comme une capacitance. Fig.2 Alternateur surexcité Donc, lorsque l'on surexcite un alternateur, il fournit au réseau une puissance réactive d'autant plus grande que le courant d'excitation est plus élevé . Ainsi, il est impossible de changer la puissance active débitée par un alternateur par action sur le courant d’excitation.
Enfin, si l'on diminue le courant d'excitation de
façon que Eo devienne plus petite que Eb, le courant I reste déphasé de 90° en arrière de Ex (Fig.3). Cependant, il est maintenant de 90° en avance sur E b de sorte que l'alternateur voit le réseau comme une capacitance. Donc, lorsque l'on sous-excite un alternateur il absorbe de la puissance réactive. Cette puissance réactive produit une partie du champ magnétique nécessaire à la machine, l'autre partie étant fournie par le courant Ix.