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Sciences-Tech. Modifié à 22:15

Les droits de notre cerveau,


ou la limite de la vie privée
Les progrès exponentiels des neurotechnologies posent la question des droits du cerveau. Le
Chili se saisit de la thématique dans sa nouvelle constitution / 19h30 / 2 min. / aujourd'hui à 19:30

Les neurotechnologies ont fait des progrès incroyables, permettant


d'explorer ou de manipuler notre cerveau. Des données qui
intéressent évidemment l'armée, les politiques ou des entreprises
commerciales. La question du droit de notre cerveau comme dernière
frontière à la vie privée devient brûlante.

Manipuler artificiellement le cerveau pour changer la réalité. Les


neurotechnologies ont été largement exploitées dans les films de science-
fiction. Mais les progrès incroyables réalisés dans le domaine médical ces
dernières années rendent ces performances bien réelles.

Dans un avenir proche, des implants permettront de guérir la cécité ou la


surdité. Grâce à des stimulateurs cérébraux, il sera possible d'améliorer la vie
des patients atteints des maladies d'Alzheimer, de Parkinson ou de
schizophénie. Les neurotechnologies permettent également aux patients
amputés de contrôler un membre artificiel par la pensée.

Réglementer l'utilisation du cerveau

A l'EPFL, le laboratoire d'ingénierie translationel va encore plus loin et travaille


sur l'homme "augmenté": "La même technologie qui est utilisée pour un
patient AVC pourrait être utilisée pour un sujet sain, dans le but d'améliorer
une certaine fonctionnalité. Cela peut être, par exemple, la possibilité de
contrôler trois bras en même temps, un onzième doigt ou un troisième pouce",
explique le neuroingénieur du laboratoire, Solaiman Shokur, mardi dans le
19h30.

Ces avancées majeures, qui permettent de lire et d'inscrire des informations


dans notre cerveau, s'accompagnent d'inquiétudes sur la limite de la vie privée.
Le droit du cerveau, ou "neurodroit", devient un enjeu crucial. Car le cerveau et
son exploitation attirent l'attention de l'armée, de la politique ou encore des
entreprises commerciales.

Pour Marcello Ianca, bioethnicien à l'EPFL et l'ETHZ, il faut impérativement


réglementer l'utilisation des données liées à l'exploitation du cerveau: "La
neurotechnologie dans le domaine médical est extrêmement et strictement
réglementée. Il y a des normes éthiques et des lois contraignantes. Mais quand
réglementée. Il y a des normes éthiques et des lois contraignantes. Mais quand
on arrive dans le domaine commercial, c'est un no man's land sans règles."

Enjeux financiers

Des casques récoltant les données cérébrales sont déjà vendus pour lutter
contre l'insomnie ou la dépression, à la manière des montres connectées. Les
enjeux financiers sont tels qu'ils attirent de nombreux investisseurs. Et les
applications possibles dépassent parfois le domaine médical.

Facebook, par exemple, cherche depuis des années à établir un lien direct
entre le cerveau humain et les machines, sans passer par une souris ou un
mouvement de doigt. Elle développe actuellement un bracelet capable de
piloter un ordinateur via des signaux électriques transmis aux muscles par le
cerveau.

De son côté, le milliardaire américain Elon Musk, à travers sa start-up Neuralink,


développe des implants cérébraux visant à restaurer la mobilité chez des
personnes paralysées.

Risque de hacking ou manipulation

Ces avancées, aussi bénéfiques soient-elles, s'accompagnent aussi du risque


qu'un jour, nos cerveaux soient hackés ou manipulés.

C'est le combat d'éthiciens comme Marcello Ianca: "Quand les réseaux sociaux
ont été développés, il y avait peu d'intérêt pour l'éthique ou la réglementation.
Aujourd'hui, on ne sait plus comment s'en sortir, parce qu'on a réagi trop tard.
Avec la neurotechnologie, on ne peut pas attendre pour réagir, parce que les
enjeux sont trop grands."

Le Chili a déjà relevé le défi. Il est le premier pays à avoir inscrit dans sa
Constitution le droit des citoyens à leurs pensées et à la protection de celles-ci.
Le Conseil européen et l'OCDE travaillent également sur la même
problèmatique.

>> Lire aussi: Les "droits du cerveau" bientôt inscrits dans la Constitution au
Chili

Delphine Gianora/fme

Publié à 21:22 - Modifié à 22:15


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