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Module 

: Critique du texte littéraire

Niveau : Master 1 Littérature

Cours du 2 ème semestre

Chapitre3 : le cœur du roman

 Cours 1 : les personnages : le modèle sémiotique

1. L’acteur

2. L’actant

3. Relation acteur/actant

4. Le rôle thématique

 Cours 2 : les personnages : le modèle sémiologique

1. Les personnages référentiels

2. Les personnages embrayeurs

3. Les personnages anaphores

4. Le statut sémiologique

5. L’être du personnage

6. Le faire du personnage

7. L’analyse sémiologique du personnage


Cours 1 : Les personnages : le modèle sémiotique

Le personnage est le deuxième objet d’étude de la sémiotique. Dans un récit, il y a au moins deux
personnages : le sujet et son adversaire. Il s’agit dans l’analyse sémiotique du :

Parcours du personnage (ce qu’il fait) et son portrait (ce qu’est le personnage)

Actant, acteur : rôle thématique :

En sémiotique narrative, la notion du personnage n’existe pas. Elle est remplacée par trois concepts :
l’acteur, l’actant, le rôle thématique.

Rappelons les différents niveaux de descriptions du récit :

Le niveau de la manifestation : renvoie au texte donné, tel qu’il se présente à la lecture, c’est
l’histoire envisagée dans son déroulement linéaire.

Le niveau profond : renvoie au côté sémantique du texte.

Le niveau de la surface : s’intéresse à la composante narrative d’un texte (tout ce qui est action,
déroulement des actions)

1. L’acteur :

Il intervient au niveau de la manifestation (il réagit au cours des actions). Il est défini comme «
exécutant ». L’acteur est le concept qui se rapproche le plus de la notion de « personnage ». Si on
évoque le sujet et son adversaire, on parlera dans ce cas de deux acteurs dans un récit. Dans
l’Etranger : l’acteur est Meursault qui joue le rôle du sujet et le rôle de l’adversaire est tenu par les
représentations de l’ordre social et de la morale collective.

2. L’actant :

Il est utilisé pour décrire la composante narrative du niveau de la surface. Ce n’est pas une donnée
du texte, mais une notion construite par l’analyse.

Selon Greimas, les actants sont au nombre de 6 :

Sujet –objet : le SUJET, généralement le personnage principal, poursuit la quête d’un OBJET (ou il lui
est confié unemission).

Opposant – adjuvant : Des ADJUVANTS, souvent des personnages secondaires, aideront le héros à
accomplir sa mission.

Et des OPPOSANTS feront en sorte de lui mettre des bâtons dans les roues.

Destinateur – destinataire : Cette dernière lui est demandée par les DESTINATEURS et bénéficiera à
des DESTINATAIRES.

Le schéma actanciel :

Destinateur
Objet

Destinataire

Le personnage donne C’est l’objet de la quête. la quête au sujet. C’est le personnage à qui
la quête va profiter

Adjuvant

Sujet

Opposant

Le personnage aide le sujet Personnage qui reçoit la quête. C’est le personnage


sujet qui à accomplir sa quête nuit au
sujet.

Relation actant/ acteur :

On peut dans un même récit, parler de plusieurs schémas actanciels. Trois personnages peuvent
proposer trois quêtes différentes donc chaque acteur est donc sujet autour duquel s’organise un
schéma actanciel particulier.

1. Le rôle thématique :

Participe à la composante thématique du niveau de surface ; donc l’acteur est porteur de sens.

Le rôle thématique renvoie à des catégories psychologiques ( femme infidèle, hypocrite.)Ou sociale
(l’ouvrier, le banquier.) qui permettent d’identifier le personnage sur le plan du contenu.

Cours2 : les personnages : le modèle sémiologique

1. Les personnages référentiels : reflètent la réalité (personnages historiques) ou des


représentations fixes (mythologiques)

2. Les personnages embrayeurs : renvoient au plan de l’énonciation, au lecteur ou à l’auteur


entant que témoin.

3. Les personnages anaphores : assurent l’unit du récit, soit (figures de prophètes, de devins),
soit des biographes, enquêteurs).

Phillipe Hamon parle du statut sémiologique :


L’être le faire l’importance hiérarchique

(le nom, la dénomination, le portrait)

(Rôles et fonctions (statuts et valeurs)

1. L’être du personnage :

Le nom : donne l’effet du réel. S’il n y a pas de nom propre dans le récit, le brouillage « il », « elle »
prendra la forme de l’homonymie. Par contre, si le nom propre existe, on s’interrogera donc sur la
motivation du récit.

Le portrait caractérise le personnage, il y a quatre domaines privilégiés : le corps, l’habit, la


psychologie, la biographie.

Le corps : Le portrait physique passe par le corps. On peut parler du beau, du grand, du charmant, on
caractérise donc le personnage et on l’évalue.

L’habit : le portrait vestimentaire nous donne des renseignements sur le statut social et culturel du
personnage.

La psychologie :le portrait psychologique est fondé sur les modalités, c’est le bien du personnage au
pouvoir, au savoir, au vouloir et au devoir qui donne l’illusion.

Ou d’une « vie intérieure ». On peut parler de naïf, de courageux

Le portrait psychologique crée un lien d’affection entre le personnage et le lecteur. Il suscita pitié,
admiration ou mépris.

La biographie : le portrait biographique en faisant référence au passé permet de confronter la


vraisemblance psychologique du personnage (son comportement) et de préciser le regard que le
narrateur porte sur lui.

2. Le faire du personnage : Hamon revient sur deux notions fondamentales :

2.1. Les rôles thématiques : ils sont très nombreux, ils reviennent aux ( sexes, origine
géographique, argent)

2.2. Les rôles actanciels : sont à étudier à travers deux questions: quel est le programme narratif
du personnage étudié ? quel est le rôle actanciel ? Est-il adjuvant, opposant ou destinataire ?

Selon Hamon, l’héroïsme du personnage est identifiable à travers 6 paramètres , le héros se


distingue par une série de traits différentiels : la qualification, la distribution, l’autonomie, et la
fonctionnalité.
La qualification :des caractéristiques particulières des personnages, exemple de « la monstruosité de
Quasimodo »

La distribution : le nombre d’apparition du personnage et l’endroit.

L’autonomie :un indicateur d’héroïsme (il y a un seul héros ou plusieurs)

La fonctionnalité : le héros accomplit des actions décisives.

Hamon rajoute deux critères :

La pré-désignation conventionnelle : dépend du genre du récit exemple : héros solitaire et curieux


dans le roman noir.

Le commentaire explicite du narrateur : le commentaire du narrateur lui permet d’user de son


autorité sur le récit pour imposer tel personnage comme héroïque.

L’analyse sémiologique du personnage selon Philipe Hamon

L’être le faire l’importance hiérarchique

• Le nom

La qualification/ La distribution

L’autonomie

La fonctionnalité

La pré-désignation

Le commentaire explicite

• Le corps les rôles thématiques

Les rôles actanciels

• L’habit

• La psychologie

• Le biographique

• Les dénominations

• Le portrait

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