Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
--------------------
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
--------------------
UNIVERSITÉ D’ABOMEY-CALAVI
--------------------
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
THEME
Cotonou
Présenté par :
Evrard Karol EKOUEDJEN
Sous la direction de :
Tuteur de stage :
Maître de mémoire :
Ing. Patrick MEDETON
Dr. Latif FAGBEMI
Chef Service, Services
Enseignant Chercheur à Généraux à la SO.BE.BRA
l’EPAC Cotonou
DEDICACES
A ma tendre mère Adeline Sarah A. AHLINVI, celle-là qui m’a toujours soutenu dans
les moments difficiles et qui n’a jamais cessé de me témoigner son amour maternel
malgré tous mes caprices.
Maman chérie, Amazone des temps modernes, femme battante, que
Dieu t’accorde santé et longévité afin que tu jouisses des fruits de ton
labeur, je t’aime maman ;
A mon Père Patrick Sosthène EKOUEDJEN, celui-là qui m’a donné la vie.
Merci papa, merci pour tout, je sais que tu nous portes dans ton cœur
et que tu pries pour nous. Je t’aime papa ;
A mes frères et sœurs Géraude, Enock, Elvira Merci pour tous vos soutiens que vous
m’avez toujours témoignés ;
Que l’amour fraternel rayonne toujours entre nous et que nous soyons
toujours unis ;
Je dédie ce travail.
i
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
La réalisation de ce travail a été possible grâce aux multiples soutiens de certaines personnes
envers lesquelles nous témoignons nos sincères gratitudes, En particulier nous aimerions
remercier très sincèrement :
ii
REMERCIEMENTS
iii
SOMMAIRE
SOMMAIRE
DEDICACES....................................................................................................................i
REMERCIEMENTS .......................................................................................................ii
LISTE DES FIGURES ..................................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... viii
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................. x
RESUME ........................................................................................................................ xi
ABSTRACT ..................................................................................................................xii
INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................... 1
CAHIER DE CHARGES ................................................................................................ 3
Première (1ère) Partie : Présentation de la SO.BE.BRA
GENERALITES .............................................................................................................. 5
Chapitre 1 : Présentation de la Direction Technique de la SO.BE.BRA ............ 7
1.1. Division production ................................................................................................. 9
1.2. Division Maintenance ............................................................................................. 9
1.3. Division Automatisme et Electricité ..................................................................... 11
1.4. L’atelier de fabrication des casiers ........................................................................ 12
Chapitre 2 : Fabrication des boissons à la SO.BE.BRA ............................... ….13
2. Fabrication des boissons à la SO.BE.BRA Cotonou ............................................ 13
2.1. Fabrication de la Bière .......................................................................................... 13
2.2. Fabrication des boissons gazeuses…………………………………………………18
2.3. Le conditionnement ............................................................................................... 21
Deuxième (2ième) Partie : Etat des Lieux des Installations Frigorifiques de la
SO.BE.BRA
Chapitre 3 : Description des Installations Frigorifiques de la SO.BE.BRA Cotonou
.......................................................................................................................... 27
3. Les étapes de production du froid en général ....................................................... 29
3.1. Les étapes de production de l’eau glycolée........................................................... 29
3.2. Caractéristiques des groupes frigorifiques ............................................................ 38
iv
SOMMAIRE
7.2. Evaluation des pertes thermiques sur les différents circuits frigorifiques .......... 125
v
SOMMAIRE
ANNEXES …………………………………………………………………………..146
Annexe V : Images des différents groupes frigorifiques et des portions de circuit non isolées
..................................................................................................................................... 152
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 5.2 : Boucle de calcul de la Puissance de sortie des Moteurs Electriques ......... 97
vii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 4.6 : Consommation énergétique des moteurs des pompes évaporateurs ................67
Tableau 4.9 : Consommation énergétique des moteurs ventilateurs des tours ......................70
Tableau 4.15 : Tableau de synthèse des énergies frigorifiques produites et transmises par
installation ..............................................................................................................................89
Tableau 5.1 : Tableau des facteurs de correction en fonction des puissances nominales et des
viii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 6.1 : Tableau récapitulatif des différentes puissances de sortie réelles par équipement
..............................................................................................................................................118
Tableau 6.2 : Tableau récapitulatif des différentes consommations réelles par équipement
..............................................................................................................................................120
Tableau 7.1: Portions de circuit frigorifique eau glacée non isolées ...................................129
Tableau 8.4 : Caractéristiques des portions de circuit eau glacée à isoler ...........................138
Tableau 8.5 : Evaluation des quantités de matériaux nécessaires à l’isolation des portions de
ix
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
MT : Moyenne Tension
BT : Basse Tension
EE : Efficacité Energétique
x
RESUME
RESUME
Le froid est une énergie abondamment utilisée à la Société Béninoise de Brasseries
(SO.BE.BRA) à différentes étapes du processus de production des boissons. Les installations
frigorifiques permettant de produire ce froid sont de grandes consommatrices d’énergie
électrique. En effet, leur consommation globale représente une bonne part de la
consommation énergétique globale de toute l’industrie (environ 47 %). La présente étude a
permis d’analyser le fonctionnement de ces installations et de constater qu’elles ont de
mauvais rendements énergétiques. Ceci est dû à plusieurs facteurs que sont entre autres les
défauts d’isolation des circuits frigorifiques, l’absence d’entretien régulier des différents
échangeurs thermiques (évaporateurs et condenseurs), le surdimensionnement de certains
équipements, les mauvaises utilisations des équipements etc. Ces pertes énergétiques
représentent environ 20 % de la consommation énergétique des installations frigorifiques
soit 3 213,09 kWh / jour. Au terme de cet audit, il a été proposé des mesures d’efficacité
énergétique en vue de réduire la consommation énergétique de ces installations. La mise en
œuvre de celles-ci nécessite un investissement initial global d’un montant de 10 061 460 F
CFA avec un délai de récupération évalué à deux (02) mois, au bout duquel l’entreprise
réalisera des profits de l’ordre de 127 238 364 FCFA par an. Ce travail présente aussi un
intérêt environnemental car moins on consomme d’énergie mieux on préserve la nature.
xi
ABSTRACT
ABSTRACT
Cold is an energy extremely used at Benin Breweries Company (SO.BE.BRA), with
different process stages of drinks' production. Refrigeration Installations Which Enable to
Produce cold are great electrical energy- consuming. Indeed, their global consumption
represents a great part of the global energy consumption of the entire industry (about 47 per
cent). The current study enables to make the analysis of these installations working and to
notice their poor energy efficiencies. This is due to several factors which are nothing but the
isolation defects of refrigeration circuits, lack of regular care of different heat exchangers
(condensers and evaporators), oversizing of certain equipment, the misuse of equipment etc.
These total energy losses are about 20 per cent of the energy consumption of refrigeration
installations that is 3 213, 09 kWh/day. At the end of this audit, it was put forward measures
of energy efficiency in order to reduce the energy consumption of these installations. The
implementation of those requires a total initial investment of 10 061 460 F CFA an amount
of with a time of recovery evaluated at two (02) months, with the end of which the company
will carry out profits of about 127 238 364 FCFA per year. This work has also environmental
interest because less one consumes energy better one preserves nature.
Key words: refrigeration system, energy, energy efficiencies, energy losses, investment,
environment.
xii
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Depuis quelques années déjà, la préservation de l’environnement à travers la réduction
des émissions de gaz polluants et les économies d’énergies sont au cœur des préoccupations
mondiales. Dans ce sens, des efforts sont consentis par les nations unies à travers
l’organisation de plusieurs conférences sur l’environnement (COP) de par le monde sur le
réchauffement de la planète et les changements climatiques. La plus récente d’entre elles est
celle de Marrakech (COP 22) au Maroc qui a débouché sur la mise en application des accords
de Paris sur l’environnement, où les grands pollueurs de la planète (les USA, la Chine et
l’Inde) se sont engagés à réduire leurs émissions. Les bénéfices multiples des politiques
d’efficacité énergétique (EE) font consensus dans la plupart des pays, que ce soit pour limiter
les émissions de gaz à effet de serre ou freiner la hausse de la facture énergétique. Le Bénin
comme tout autre pays se trouve concerné et doit veiller à ce que les industries opérant sur le
territoire national consomment le moins d’énergie possible et polluent le moins possible. Dans
ce sens, la SO.BE.BRA l’une des plus grandes industries du Bénin doit aussi pouvoir réduire
au maximum sa consommation énergétique en vue de préserver l’environnement et à cela
s’ajoute le souci de compétitivité de l’entreprise dans un environnement économique et social
caractérisé par une concurrence sévère des boissons importées. Cette situation a déjà conduit
à l’arrêt provisoire du site de production de Parakou. Dans de pareilles circonstances, la
recherche des moyens pour réduire le coût de production des produits est au cœur de toutes
les préoccupations.
Dans l'industrie, l'efficacité énergétique est le rapport entre l'énergie nécessaire pour
assurer la production et l'énergie totale consommée par l'usine. En moyenne, l'efficacité
énergétique d'une usine est de 41 % c’est-à-dire que sur 100 kWh achetés et consommés par
l'usine, seulement 41 kWh sont réellement utiles aux processus de production. Par conséquent,
l'augmentation de l'efficacité énergétique est une piste d'économie financière très importante
dans l'industrie et donc pour la SO.BE.BRA. Mieux encore, dans un système économique
caractérisé par une concurrence sévère entre les entreprises opérant dans un même secteur,
l’efficacité énergétique peut être un atout, un outil de compétitivité pour l’entreprise. La
consommation énergétique des installations frigorifiques de la SO.BE.BRA représente une
1
INTRODUCTION GENERALE
C’est ainsi qu’il nous a été demandé dans le cadre de notre stage de fin de formation
de réaliser une étude sur « l’audit énergétique des installations frigorifiques à la
SO.BE.BRA Cotonou » comme sujet de mémoire d’ingénieur de conception en énergétique.
Pour mener à bien ce travail, nous l’avons subdivisé en trois grandes parties comportant en
tout huit (08) chapitres.
La première partie présente la société dans laquelle nous avons effectué le stage et le
processus de fabrication de boissons
La deuxième partie fait l’état des lieux des installations frigorifiques et évalue leurs
consommations énergétiques. Il est question dans cette partie de présenter les différents
équipements frigorifiques, donner leurs caractéristiques et évaluer leurs consommations
énergétiques.
La troisième partie fait un diagnostic de performance énergétique des installations
frigorifiques et présente des approches de solution.
2
CAHIER DE CHARGES
CAHIER DE CHARGES
Le Froid est l’une des principales formes d’énergies utilisées à la Société Béninoise de
Brasseries. Cette énergie joue un rôle très important dans la production des boissons. Le froid
représente une part importante de la consommation énergétique globale de toute l’usine. La
réalisation de la présente étude basée sur le thème : « Audit énergétique des installations
frigorifiques de la SO.BE.BRA Cotonou » a donc pour objectif d’analyser et d’optimiser le
fonctionnement des différentes installations frigorifiques en vue de réaliser de potentielles
économies d’énergie et financières.
Il s’agira de mettre en relief les écarts entre les besoins en énergie frigorifique et les
productions d’énergie frigorifique d’une part et l’écart entre la consommation énergétique
réelle liée aux installations frigorifiques et les factures payées d’autre part.
Aussi permettra-t-elle d’expliquer ces différents écarts, d’évaluer les pertes qu’ils
engendrent et finir par proposer des approches de solutions pour remédier un tant soit peu aux
problèmes décelés. Nous aurons aussi à évaluer économiquement les investissements que
nécessiteront ces approches de solutions et l’impact environnemental de notre travail.
3
Première (1ère) Partie : Présentation de la
SO.BE.BRA
4
GENERALITES
GENERALITES
La Société Béninoise de Brasserie (SO.BE.BRA) est une industrie opérant dans le
domaine agroalimentaire plus précisément dans la fabrication et la commercialisation des
bières et des boissons gazeuses en République du Bénin. Elle est située à Cotonou à PK 2,5
route de Porto-Novo et emploie plus de 1.200 agents. La société fut acquise par le groupe
français CASTEL-BGI (Brasserie et Glacières International) le 06 Janvier 1992, et devint «
SO.BE.BRA ».
Cette entité donna naissance au « GROUPE SO.BE.BRA », divisé en trois (03) sociétés
gérées par CASTEL-BGI, actionnaire majoritaire à 90%. Les 10% restants sont partagés entre
l’Etat et quelques privés nationaux. Il s’agit de :
Suite à une décision des actionnaires, il a été procédé à la fusion de ces trois entités en
une seule de taille plus grande, que représente la SO.BE.BRA SA sous sa forme actuelle. La
SO.BE.BRA dispose de trois différents sites de production situés dans trois différentes villes
du Bénin. Il s’agit des sites de COTONOU, de PARAKOU et de POSSOTOME. Les
sectoriels basés à Cotonou, avec le concours des différents responsables d’unités, gèrent
aussi bien le personnel de Parakou que de Possotomè.
Site de Cotonou : Le site de Cotonou est le plus grand des trois sites de production, il
dispose de trois (03) lignes de production dont deux pour la production des différentes bières
en bouteille et une pour la production des boissons gazeuses en bouteille.
Site de Parakou : Le site de Parakou permet de produire aussi bien les bières que les
boissons gazeuses en bouteille. Il dispose d’une unique ligne de production aussi.
Notons qu’au nombre des bières produites par la SO.BE.BRA nous pouvons citer :
Castel Bière, Beaufort, 33 Export, La Béninoise, Flag, Guiness, Malta Guiness, Ekou et les
5
GENERALITES
boissons gazeuses sont les suivantes : Youki, Moka, Fanta Citron, Fanta Pamplemousse,
Fanta Orange, Tonic, Fanta Cocktail, Coca-Cola, Sprite etc. Les eaux minérales produites par
la SO.BE.BRA sont : Possotomè, Aquabelle…
Notre stage s’est déroulé sur le site de Cotonou. L’administration de ce site est
composé de la Direction Générale, chargée de l’administration générale, qui définit les
politiques stratégiques et tactiques, et coordonne les actions de la société; la Direction
Administrative et Financière, la Direction des Ressources Humaines, la Direction des Achats,
la Direction Commerciale Direction des Relations Extérieures qui s’occupe des affaires
juridiques et externes de la société et la Direction Technique qui est le cœur de l’usine. C’est
cette dernière qui nous a accueillis en tant que stagiaire et sa présentation fera l’objet du
premier chapitre.
6
Chapitre 1
7
Chapitre 1
8
Chapitre 1
Elle est constituée de plusieurs services que sont : le Service Mécanique, le Service
Electricité, Service Optimaint et les Services Généraux. Les installations frigorifiques se
situent dans les services généraux. Il faut noter que chaque service est composé de différentes
sections.
9
Chapitre 1
CO2 liquéfié. Les groupes liquéfacteurs sont au nombre de deux et sont en effet des groupes
frigorifiques dont les compresseurs sont à piston (06 pistons chacun) et utilisant comme fluide
frigorigène l’ammoniac NH3.
1.2.1.2. Les groupes frigorifiques
La SO.BE.BRA dispose de quatre groupes frigorifiques de marque MYCOM aux
services généraux dont trois groupes frigorifiques (MYCOM1, 2 et 3) pour produire de l’eau
glycolée de 1 à -5°C et un groupe frigorifique (MYCOM4) pour produire de l’eau glacée de
32 à 2°C. Ces différents groupes assurent la production du froid nécessaire dans toute la
production.
Cette station produit de l’air sous pression, elle comporte 4 compresseurs d’air avec un
ballon de stockage d’air comprimé ; elle produit de l’air sous pression utilisée par les
machines électropneumatiques en général : les encaisseuses, les décaisseuse, la soutireuse etc.
L’un de ces compresseurs d’air s’occupe spécialement du circuit de dédrèchage c’est-à-dire
qu’il produit de l’air comprimé destiné à sortir de force le drèche.
1.2.2. La chaufferie
1.2.3. L’hydrophore
Pour le traitement de l’eau de ville (arrivée SONEB) avant l’utilisation dans divers
processus de fabrication des boissons et dans toute l’usine. Elle est constituée de plusieurs
10
Chapitre 1
filtres à charbon, filtres à sable, de plusieurs bâches notamment les bâches à eau brute (02),
les bâches à eau filtrée et les bâches à eau chlorée. Ces différentes bâches ont des capacités
de 500 m3 chacune. La circulation de l’eau à travers les différentes conduites est assurée par
des motopompes.
Elle est chargée d’entretenir et de réparer toute les machines automatisées. Elle
s’occupe aussi de la reprogrammation des équipements déprogrammés. Elle a en son sein
plusieurs services comme le service électricité.
11
Chapitre 1
La SO.BE.BRA dispose aussi d’une petite usine de fabrication de casier appelé ‘presse-
casier’. Elle est subdivisée en quatre grands compartiments tels que : le broyage, le lavage du
broyat, la presse-casier, le système de refroidissement et la sérigraphieuse. En effet c’est à
partir des casiers usagés (mal formés ou gâtés) détectés au conditionnement par des opérateurs
que de nouveaux casiers sont fabriqués. Les casiers usagés sont broyés, lavés et on rajoute au
broyat lavé du polyéthylène et du colorant dans les proportions données. Ceci grâce à un
système de moulage en utilisant 74% du broyat séché, 2% de colorant pour la couleur du
casier, 24% de polyéthylène ou matière vierge.
Les casiers nouvellement moulés passent après à la sérigraphieuse. C’est un appareil semi-
automatique qui permet d’inscrire l’écriture « SO.BE.BRA » sur les deux grandes surfaces
latérales du casier ensuite ceux-ci sont stockés et utilisés. Le refroidissement du moule et de
la presse est assuré par un groupe frigorifique.
12
Chapitre 2
le brassin Unique, qui donne naissance à quatre (04) bières filles : Béninoise, 33
Export, Beaufort et Castel
le brassin Ekou
le brassin Guiness
le brassin Malta Guiness
En fonction du brassin à produire, les matières premières peuvent varier. Pour les brassins
Malta Guiness et Ekou par exemple, seul le malt est utilisé. Par contre, pour les brassins
Unique et Guiness on utilise le malt et le maïs.
13
Chapitre 2
Le processus de production de la bière peut être réparti en sept (07) étapes à savoir : le
soufflage, la mouture, le brassage, la fermentation, la filtration, la Différenciation et le
conditionnement. Elle se présente suivant la figure2.1
14
Chapitre 2
15
Chapitre 2
2.1.1. Le soufflage
Les gritz de maïs et les graines de malt d’orge préalablement stockés dans des sacs de 25kg
dans la salle de soufflage, qui sert en même temps de magasin, sont versés respectivement
dans une trémie à maïs et une trémie à malt par des opérateurs. Le maïs et les grains de malt
sont respectivement envoyés dans un silo à maïs et un silo à malt grâce à un moteur
pneumatique.
2.1.2. La mouture
Cette étape concerne uniquement le malt. Celui-ci contenu dans le silo à malt cru est
progressivement envoyé par une vis sans fin dans un moulin à marteaux. Le moulin dispose
d’un système de calibrage qui permet de faire le tri des grains de malt selon leur taille et les
débarrasser des pierres, des mauvaises graines etc. Les grains de malt sont ensuite concassés
par les marteaux du moulin entrainés par un moteur. Notons que la chambre de mouture est
dotée d’un système d’aimants permettant de retenir les éventuelles particules métalliques
contenues dans la farine de malt qui est ensuite envoyée par une vis sans fin dans le silo
approprié.
2.1.3. Le brassage
Du silo à maïs, les gritz de maïs sont envoyés les premiers dans le pré empâteur où ils
sont mélangés à de l’eau à une température de 63°C pour ensuite être envoyé dans un cuiseur.
Dans le cuiseur on rajoute au mélange une enzyme appelée (alpha amylase) et on fait subir au
mélange différent paliers de températures (72°C, 78°C).
Par suite, la farine de malt passe à son tour dans le pré empâteur pour y être mélangé à
de l’eau à 65°C. D’où le mélange d’eau et de farine de malt est envoyé dans la cuve matière
où le malt et le maïs se mélangent pour former un mélange appelé la ‘maiche’. A ce niveau,
le Trub est renvoyé depuis le tank à Trub et vient s’ajouter au mélange afin d’augmenter le
rendement de la production vu que le trub contient une forte quantité de sucre. A la sortie de
la cuve matière, le mélange passe dans un filtre appelé ‘filtre à maiche’ où il est filtré. La
filtration donne un jus appelé ‘mout’ et un résidu appelé ‘drèche’.
16
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
La drèche est trois fois lavé pour en extraire un maximum de sucre. A la fin de la
filtration, ce mout est envoyé dans une cuve appelée ‘Bac tampon’ pour y être stocké. Ensuite,
le mou est préchauffé jusqu’à 90°C dans un échangeur de chaleur à plaque grâce à la vapeur
d’eau. Après le préchauffage, le mout passe dans le houblonneur où il est mélangé à du sucre,
du zinc et du houblon avant d’être bouillit à 100°C dans une chaudière à ébullition pendant
60 minutes. Ensuite il passe dans le décanteur pendant quinze (15) minutes. Dans le décanteur,
il se forme en bas (la partie conique) des dépôts appelés ‘Trub’ qui sont récupérés par le bas
et envoyés dans un tank appelé ‘tank à Trub’.
Le moût est envoyé dans un échangeur à plaque ‘un refroidisseur à mout (RAM)’ où
il est refroidit grâce à de l’eau froide jusqu’à 10°C d’où il est maintenant envoyé vers les tanks
de fermentation appelés ‘Tank Out Doors (TOD)’ où il subit la fermentation alcoolique.
2.1.4. La fermentation
17
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
La bière qui sort des TOD contient toujours des cellules de levure ou des levures mortes
qui inhibent la qualité de la bière. Par conséquent, cette bière passe par un système de filtration
où elle est filtrée dans les ‘Filtres à Bière’ grâce à du kieselguhr ou kieselgur avant d’être
stockée dans un bac tampon.
2.1.6. La différenciation
La bière mère ainsi obtenu est ensuite différenciée dans un local appelé (local
SUDMO). Cette différenciation consiste à diluer la bière avec de l’eau désaérée car la bière
mère produite est très concentrée, ajouter des additifs qui varient selon le type de bière, puis
elle est stockée dans des tanks appelés tank à bière filtrée (TBF) d’où elle sera utilisée pour
le conditionnement.
L’eau
Le sucre
Les extraits
Le CO2
La fabrication des boissons gazeuses se fait en trois étapes essentielles à savoir: la préparation
du sirop Blanc, la préparation du sirop fini, la préparation de la boisson (dosage). Cette
fabrication se déroule à la siroperie constituée d’une chambre chaude et d’une chambre froide.
Selon le type de boisson gazeuse à produire, une quantité définie de sucre est déversée
dans une trémie grâce à une plateforme de déversement du sucre. Cette quantité de sucre est
envoyée dans un cuiseur (fondoir) à l’aide d’une vis sans fin entrainée par un moteur
18
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
électrique. Il y a deux cuiseurs, un petit et un grand. Le cuiseur est situé dans un local appelé
‘chambre chaude’. Avant d’envoyer le sucre dans le cuiseur, on le rempli d’abord d’un
volume d’eau correspondant à la quantité de sucre et ensuite, on met l’agitateur dont il est
muni en marche. C’est à ce moment que le sucre est envoyé. Les cuiseurs sont munis d’un
système de chauffage assuré par la vapeur d’eau provenant des chaudières. Une fois le
mélangeage terminé, on attend que la température ait atteint 87°C avant de couper l’agitateur
pendant 20 à 30 minutes.
Le mélange Eau-Sucre ainsi obtenu est appelé ‘Sirop Blanc’. Le sirop blanc est filtré
grâce à un filtre à carton puis est refroidit grâce à un échangeur de chaleur à plaque à trois
fluides (sirop blanc, eau glycolée, eau simple) avant d’être envoyé vers les Conges dans la
Chambre froide. La variation de température dans la chambre chaude permet de tuer les
bactéries et microbes.
Dans la chambre froide, nous avons des conges de différentes capacités notamment 8000L,
4000L, et 3300L. Un tableau de pontage permet d’orienter le sirop blanc vers les conges.
Dans les conges, on ajoute au sirop blanc les extraits de la BG qu’on veut produire. Le tout
est mélangé grâce à des agitateurs dont sont munis les conges. Le mélange obtenu est appelé
‘Sirop Fini’. Certains conges sont munis de système de refroidissement pour le maintien du
sirop fini à une température d’environ 24°C. Le sirop fini ainsi obtenu est envoyé vers le
dosage.
2.2.3. Le dosage
Le dosage se fait par l’INTERMIX ou le FAMIX qui sont des dispositifs permettant de
mélanger le sirop fini à l’eau désaérée et carbonatée (dilution) dans des proportions adéquates
selon la norme. On obtient ainsi la boisson gazeuse qui est stockée dans un bac appelé
19
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
Plateforme de
déversement du Sucre Extraits
de BG
Trémie
EAU
PROCESS
Eau
Conge Carbonatée
Cuiseur
Filtre
A
Carton
Refroidisseur
Echangeur à Colonne
Plaque de
boissons
Conditionnement des BG
Magasin
20
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
2.3. Le conditionnement
2.3.1. La dépalettisation
La dépalettisation consiste à charger les casiers de bouteilles vides sur des convoyeurs
casiers. Le chargement se fait manuellement par des opérateurs. Les convoyeurs casiers
transportent les casiers vers la décaisseuse grâce à des motoréducteurs qui communiquent
entre eux par l’intermédiaire des détecteurs (photoélectriques) se trouvant de part et d’autre
des convoyeurs casiers.
2.3.2. La décaisseuse
Les casiers de bouteilles vides sont acheminés vers la ‘décaisseuse’, un robot qui a pour
rôle d’enlever les bouteilles des casiers et de les déposer sur une table d’accumulation de
bouteilles. La présence de casiers est signalée par des capteurs disposés de part et d’autre des
convoyeurs. Une fois que le nombre de casiers admis dans la zone de décaissage est atteint,
l’entrée des casiers est bloquée, et le chariot à grappin descend pour la prise des bouteilles.
Cette prise se fait par envoi d’air comprimé dans les grappins qui se gonflent et serrent la
bague des bouteilles. Les bouteilles sont ensuite déposées sur la table d’accumulation de la
décaisseuse. Cette table est constituée d’un ensemble de chaines convoyeuses et des capteurs
indiquant la présence de bouteilles sur la table.
21
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
Après la décaisseuse, les casiers sont convoyés vers la laveuse casier. A ce niveau, un
opérateur récupère les casiers usagés et les met de côté pour le recyclage qui se fait à l’atelier
de fabrication de casier. Les casiers en bon état sont vidés de leur contenu (bouteilles cassées,
déchets etc.) grâce à un système de convoyage qui les renverses puis passent dans la laveuse
pour y être lavés. Le lavage se fait avec de la vapeur d’eau. Après le lavage, les casiers sont
convoyés vers l’encaisseuse pour y recevoir des bouteilles pleines.
Le lavage des bouteilles se fait dans une machine appelée ‘laveuse’. Elle comporte trois
parties : la zone de chargement, la laveuse et la zone de déchargement. Les bouteilles sont
entrainées à l’entrée de la ‘ laveuse’ grâce aux convoyeurs. A l’entrée de la laveuse se trouvent
des guides par lesquels transitent les bouteilles qui sont ensuite récupérées par des doigts de
chargement. Ces doigts ramènent les bouteilles vers les paniers. Ces derniers sont entrainés
par un ensemble de chaines qui font passer les bouteilles dans les différentes zones : zone de
prélavage, zone de bains de soude à chaud (2 bains de soude) et zone de rinçage. Au niveau
du bain de soude 1, on plonge les bouteilles dans une solution contenant du SOPURED qui
permet d’enlever les dates des bouteilles et du MIX100 qui permet d’enlever les étiquettes.
Les bains se font par un système d’injection assuré par une pompe. Notons la présence
d’un moteur ‘vageur’ créant des vagues dans les bains de soude pour ramener les étiquettes
en surface. Un moteur tambour s’occupe de la filtration des étiquettes qui seront évacuées à
l’extérieur dans des bacs par un extracteur et des transporteurs. A la fin du lavage nous avons
une dernière zone de rinçage contenant 2 injecteurs d’eau chlorée. Il faut noter que
l’OPTICOAT est une substance qui intervient pour donner aux bouteilles un éclat, une
apparence neuve.
22
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
A cette étape la ‘mireuse vide’ contrôle l’état de la bague et le fond des bouteilles
sorties de la laveuse. Elle vérifie aussi s’il y a de l’eau ou des dépôts au fond des bouteilles.
La mireuse est constituée d’un système de camera pour l’inspection des bagues et du fond,
d’un ensemble de capteurs ‘trigger’ permettant de connaitre la position des bouteilles, et d’un
éjecteur pour éjecter les bouteilles ‘ébréchées’ ou celles contenant de liquide résiduel (eau ou
soude).
2.3.6. Le soutirage
Les bouteilles conformes sortant de la ‘mireuse vide’ sont convoyées vers la soutireuse qui se
charge du remplissage automatique et du bouchage des bouteilles. Ces dernières sont guidées
dans la soutireuse par les étoiles et guides de convoyage.
Ce contrôle est fait par ‘la mireuse pleine’ qui est un appareil muni d’un système
d’éjecteur identique à celui de la ‘mireuse vide’ et d’un ensemble de capteurs lui permettant
de contrôler le niveau de remplissage des bouteilles, la présence de bouchon. Notons que cette
mireuse contrôle également la présence d’éventuelle canule dans les bouteilles pleines.
2.3.8. La pasteurisation
23
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
les températures ci-après : 31°C ; 42°C ; 53°C ; 63°C ; 64°C ; 63°C ; 53°C ; 41°C ; 32°C.
Cette étape ne concerne pas les boissons gazeuses.
2.3.9. L’étiquetage
C’est à cette étape que les bouteilles reçoivent les étiquettes, contre étiquettes,
collerettes ou ‘staniole’ selon le type de boisson. Notons ici que pour certaines boissons qui
ne nécessitent pas d’étiquettes comme ‘Coca-Cola’ et Sprite, on contourne l’étiqueteuse.
2.3.10.La datation
A cette étape on inscrit sur chaque bouteille l’heure et le groupe sur lequel elle a été produite
ainsi que la Date Limite d’Utilisation Optimale (DLUO). Cette inscription se fait par jet
d’encre grâce à un appareil qu’on appelle ‘dateuse’.
2.3.11.Inspection finale
2.3.12.L’encaissement
2.3.13.La palettisation
24
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 2
parallélogramme de six (6) casiers sur quatre (4) pour le volume de 1L et six (6) pour le
volume de 35cl, ce parallélogramme est posé sur une planche appelée palette.
Nous avons ainsi résumé en quelques lignes le processus de production des boissons à
la SO.BE.BRA nous allons à présenter nous intéresser dans la suite aux installations
frigorifiques dont l’audit fait l’objet de ce présent mémoire.
25
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Deuxième (2ième) Partie : Etat des Lieux des
Installations Frigorifiques de la SO.BE.BRA
26
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Pour produire les boissons, les brasseries utilisent le froid à plusieurs étapes du
processus de production. Notamment pour refroidir le moût, réguler la température de la bière
en fermentation et pour conserver certains produits comme les extraits de fruits. Mais aussi,
du froid est utilisé pour liquéfier le CO2 alimentaire provenant de la fermentation de la bière,
permettant ainsi son stockage, lequel CO2 est utilisé pour la carbonatation des boissons.
La SO.BE.BRA utilise par conséquent une importante quantité de froid. Ce dernier est
produit principalement par deux sortes de groupes : les groupes frigorifiques et les groupes
liquéfacteurs. Les groupes frigorifiques dont dispose la SO.BE.BRA sont au nombre de quatre
(04) à savoir MYCOM 1, MYCOM 2, MYCOM 3 et MYCOM 4. Les trois premiers
(MYCOM 1, MYCOM 2, MYCOM 3) produisent de l’eau glycolée à -5°C. Le MYCOM 4
quant à lui produit de l’eau glacée à 2°C. Les liquéfacteurs quant à eux produisent du froid
pour liquéfier le CO2 en vue de son stockage.
L’eau glycolée est un fluide médium c’est-à-dire qu’il permet de transporter le froid
produit vers les utilisations. Il s’agit de l’eau à laquelle on a rajouté du glycol (mono
propylène glycol plus précisément) à une concentration de 30 %.
27
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
La production d’eau glycolée à -5°C est assurée par les groupes frigorifiques : Mycom
1, Mycom 2 et Mycom 3. Ils sont constitués de plusieurs éléments que sont entre autres : le
compresseur, l’évaporateur, le condenseur, le détendeur et le séparateur d’huile. Ces
différents éléments interviennent à tour de rôle dans le circuit frigorifique. La production de
froid se fait en plusieurs étapes suivant le cycle ci-après :
Qc
4 3
Condenseur
2
5
W
Détendeur
6 Compresseur
Evaporateur 1
7 8
Qf
28
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Cette compression est assurée par un compresseur à vis et est à la base de la circulation
de l’ammoniac dans le circuit. Il est l’élément principal du groupe. Il aspire le fluide
frigorigène gazeux (à bas niveau de température et de pression) issu de l’évaporateur, le
29
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Une paire de pignons hélicoïdaux ou rotors est montée dans le carter du compresseur.
Le rotor ayant une section à quatre lobes est appelé le rotor mâle (M) et l’autre à la section à
six lobes est appelé rotor femelle (F). Un moteur bipolaire monté en bout d’arbre sur le rotor
M entraîne le compresseur à un régime de 2950 ou 3550 tours/min (50 ou 60 Hz).
Un certain volume d’ammoniac est aspiré dans l’espace inter lobes et ce volume décroit
tandis que la pression augmente à mesure que les rotors tournent. Lorsque le volume est réduit
au Vi prévu, l’espace inter lobes est relié au conduit de refoulement par le volume de
l’écartement et indépendamment de la pression interne. Le Vi est le rapport entre les volumes
de l’espace inter lobes après la phase d’aspiration et son volume à l’instant où l’orifice de
refoulement s’ouvre.
Les Vi conventionnels pour les compresseurs à vis ont trois valeurs constantes : 2.63,
3.65, 5.80 appelés respectivement Porte L, Porte M, Porte H.
Notons que :
Les compresseurs à vis sont munis d’un séparateur d’huile. L’huile joue un rôle
essentiel dans une installation frigorifique puisqu’elle contribue à assurer :
30
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
31
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
32
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Cette évaporation a lieu dans l’évaporateur est c’est à ce niveau que le froid est produit.
L’évaporateur est un échangeur de chaleur multitubulaire à détente sèche dans lequel le
fluide frigorigène liquide à bas niveau de température et de pression va absorber la chaleur
du fluide à refroidir (eau glycolée) à pression constante devenant ainsi gazeux. Et donc l’eau
glycolée pénètre dans l’évaporateur et cède sa chaleur à l’ammoniac et se refroidit jusqu’à -
5°C tandis que l’ammoniac liquide va se vaporiser tout en retirant de la chaleur à l’eau
glycolée. Dans ces échangeurs, le passage du fluide frigorigène se fait dans les tubes alors
que le liquide à refroidir circule dans la virole.
33
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
34
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
- les tours à circuit ouvert (eau de refroidissement en contact direct avec l’air ambiant)
- les tours à circuit fermé (l’eau de refroidissement est en contact avec l’air ambiant
par l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur). Et ce sont les tours à circuit ouvert que
nous avons à la SO.BE.BRA.
Le bac de ce type de tour contiendra des particules laissées par l’air extérieur sous
l’action de l’eau pulvérisée. Les gouttelettes d’eau entraînées par l’air sont arrêtées au
35
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Ici, le fluide frigorigène se détend et passe de la haute pression à la basse pression cela
se fait dans le détendeur. Le détendeur alimente l’évaporateur avec un fluide à basse pression.
Le fluide y subit une détente de la pression de condensation à la pression d’évaporation. Le
détendeur (régulateur à flotteur BP) alimente l’évaporation en liquide mais s’oppose au
passage de gaz.
36
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
L’eau glycolée à sa sortie de l’évaporateur (refroidie à -5°C) est stockée dans une bâche
appelée ‘bâche négative’ avant d’être envoyée vers l’utilisation. A son retour (après
utilisation), l’eau glycolée est stockée dans une bâche appelée ‘bâche positive’ avant d’être
envoyé vers les groupes frigorifiques pour y être refroidit à nouveau dans l’évaporateur. Voici
en image ci-dessous ces deux bâches de stockage de l’eau glycolée :
37
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Les groupes frigorifiques Mycom 2 et 3 qui produisent de l’eau glycolée à -5°C ont
une puissance frigorifique individuelle de l’ordre de 800 000 fg/h tandis que le Mycom 1 a
une puissance frigorifique de 650 000 fg/h et sont composés chacun en ce qui le concerne
d’un moteur électrique triphasé entraînant le compresseur. Voici ci-dessous les
caractéristiques de ces installations :
38
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
39
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
40
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
41
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
42
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
43
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
44
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
45
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
46
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
L’eau glacée à 2°C principalement utilisée pour refroidir le moût est produite par le
groupe frigorifique Mycom 4. Le mécanisme de production de cette eau glacé est identique à
celui de production de l’eau glycolée exposé un peu plus haut à la seule différence que l’eau
glycolée est remplacée par de l’eau. Lorsqu’elle est produite, l’eau glacée est stockée dans un
tank appelé ‘Tank à Eau Glacée’ avant d’être utilisée. Si la température dans ce tank baisse,
alors le groupe frigorifique fait une recirculation de l’eau du tank et la ramène à température
indiquée. En cas de disfonctionnement du groupe frigorifique, il existe un échangeur à plaque
utilisant de l’eau glycolée pour produire de l’eau glacée.
47
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Mycom 4
Puissance Frigorifique (fg/h) 800 000
Fluide frigorigène NH3
Température d’Evaporation -1 °C
(°C)
Puissance Nominale du Moteur 250
Compresseur (kW)
Facteur de Puissance Cos φ du 0,91
Moteur
Efficacité Nominale du Moteur 95
(%)
Tension (V) 400/690
Intensité (A) 415
Température de Condensation 42 °C
Température de l’Eau Sortie 37
Condenseur
48
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
49
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
50
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Le CO2 est gazeux à température et pression ambiante. Il doit être liquéfié afin de pouvoir
être stocké dans des ballons. Cette liquéfaction consiste à retirer une quantité donnée de
chaleur au CO2 à une certaine pression. En général une température de -34°C et une pression
de 16.5 bar sont nécessaires à liquéfier le CO2. La production de ce froid est assurée par deux
groupes liquéfacteurs CO2 utilisant des compresseurs à pistons entrainés chacun par un moteur
électrique triphasé. Le fluide frigorigène utilisé est l’ammoniac.
Ici, les compresseurs utilisés sont des compresseurs à Piston (06 pistons par
compresseur) qui sont entrainés par un moteur électrique triphasé. Les moteurs électriques
sont reliés à ceux-ci par des courroies. Grâce à un système constitué de vilebrequin, bielle et
piston le mouvement de rotation du moteur électrique est transformé en des mouvements de
compression en aller et retour du piston. En effet, lorsque les pistons sont en position « BAS »,
les clapets d’aspiration s’ouvrent et l’ammoniac gazeux pénètre dans le cylindre. Lorsque les
pistons remontent, les clapets d’aspiration se ferment et l’ammoniac est comprimé jusqu’à
environ 20 bar et à ce moment les pistons sont en position « HAUT », le piston est en fin de
course et les clapets de refoulement s’ouvrent pour laisser passer l’ammoniac comprimé dans
51
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
le condenseur. Ce compresseur est refroidit avec de l’eau glycolée au travers d’un circuit de
refroidissement.
C’est dans cet échangeur de chaleur que le CO2 cède sa chaleur à l’ammoniac et se
liquéfie et tombe dans le rebouilleur. A l’entrée de l’évaporateur, l’ammoniac se trouve à
l’état liquide. Lorsqu’il rentre dans l’évaporateur, il reçoit de la chaleur du CO2 et se vaporise.
Cet échange de chaleur a lieu à basse pression.
3.5.1.3. Le rebouilleur
Toute la chaleur retirée du CO2 par l’ammoniac dans l’évaporateur et celle reçue durant
la compression est cédée à un autre fluide (ici l’eau glycolée) dans le condenseur.
L’ammoniac se condense donc et redevient liquide et dirigé vers le détendeur. Cependant
l’eau glycolée ayant servi à refroidir l’ammoniac est produit par les Mycom 1, 2 et 3. A la
sortie du condenseur cette eau glycolée retourne dans la bâche positive (Bâche alimentaire
pour les Mycom 1, 2 et 3 ce nom est lié à la température de l’eau glycolée).
La pression de l’ammoniac doit être abaissée avant qu’il ne pénètre dans l’évaporateur.
Cette détente se fait dans le détendeur et l’ammoniac passe donc de la haute pression de
condensation à la basse pression d’évaporation.
Comme je le disais au début de cette section, les groupes liquéfacteurs sont au nombre
de deux (02) et voici ci-dessous un tableau récapitulant leurs caractéristiques :
52
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Liquéfacteur 1 Liquéfacteur 2
Débit Nominal (kg/h)
Fluide frigorigène NH3 NH3
Température d’évaporation - 34 °C - 34 °C
Puissance Nominale du
Moteur Compresseur (kW) 30 30
Facteur de Puissance Cos φ
du Moteur 0,87 0,87
Efficacité Nominale du
Moteur (%) 93,8 93,8
53
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Température de 10 °C 10 °C
condensation
Température de l’Eau
glycolée Entrée Condenseur -3 -3
Température de l’Eau
glycolée Sortie Condenseur 6 6
54
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
55
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
Le froid ainsi produit est utilisé pour liquéfier le CO2 d’une part et à divers niveaux dans
le processus de production des boissons d’autre part. Au nombre des différents sections où le
froid est utilisé nous pouvons citer : la cave et la siroperie.
3.6.1. La Cave
En effet le moût issu du décanteur est à une température avoisinant 100 °C il convient donc
de refroidir ce moût afin que les levures qui y seront ajoutées pour la fermentation alcoolique
puissent survivre. Ce refroidissement se fait avec de l’eau glacée dans un échangeur à plaque.
Pour le cuvier
La fermentation est une réaction exothermique et donc il faut pouvoir contrôler la température
de la bière en fermentation sans quoi la température montera fortement et les levures mourront
sans avoir transformé tous les sucres en alcool. Pour ce faire on utilise de l’eau glycolée pour
réguler la température des TOD.
Pour des besoins de process il faut refroidir la bière jusqu’à une certaine température.
La dilution de la bière concentrée se fait avec de l’eau désaérée qu’il faut aussi refroidir avec
de l’eau glycolée dans un échangeur à plaque.
56
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 3
3.6.2. La Siroperie
La Siroperie s’occupe de la production des boissons gazeuses. Et à ce niveau le froid est utilisé
pour :
En effet le magasin MPC stock aussi les extraits de BG. Pour conserver les extraits des
boissons gazeuses et autres intrants on a besoin de froid. Et donc il existe une chambre froide
où sont conservés les différents extraits de BG. Le froid du local est produit par l’eau glycolée.
Notons que : le circuit de distribution de l’eau glycolée produite vers les différentes
utilisations est en annexe dans le document.
57
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique
Réalisé par : Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 4
Dans le but de pouvoir analyser les installations frigorifiques en question, il nous faut
connaître leurs situations actuelles en terme de consommation énergétique et de production
frigorifique. C’est cet aspect de notre travail qui sera développé dans ce présent chapitre.
𝐐𝐭𝐨𝐭 = ∑𝑵
𝒊=𝟏 𝐐𝐢 (4.1)
Les différents relevés effectués sur les équipements nous donnent les temps de
fonctionnement de chaque équipement par mois et ceci de janvier 2016 à juin 2016. Ces
valeurs sont résumées dans le tableau suivant :
Voici ci-dessous un tableau récapitulant tous les moteurs électriques entraînant les
compresseurs avec leurs caractéristiques.
La quantité d’énergie consommée par chacun de ces équipements est donnée par la
formule suivante :
𝐐𝐜 = 𝐏e * t * 𝛂
Pe = U * I *√𝟑 *Cosφ
𝐐𝐜 = U * I * √𝟑 *Cosφ * t * 𝛂 (4.2)
Les différentes pompes permettant la distribution du froid produit vers les utilisations
et celles permettant la circulation du glycol et de l’eau sont recensées dans le tableau suivant :
Ici, il faut noter que les motopompes caves et siroperie fonctionnent 24h / 24h et toutes
les motopompes évaporateur, fonctionnent en même temps que les pompes condenseurs
fonctionnent c’est-à-dire au même régime que les compresseurs. Ainsi donc le calcul de la
consommation énergétique imputable aux différentes pompes Qpom se fera comme suit :
Qpom = ∑ 𝑸𝒑𝒐𝒎𝒊
Nous appliquerons toujours la formule (4.2) en prenant soin de faire intervenir le coefficient
𝛂 pour l’évaluation de la consommation énergétique des pompes condenseurs
uniquement. Les résultats des calculs sont consignés dans les tableaux suivants :
Total 2 3 454,449 1
Les pompes des tours de refroidissement fonctionnent au même régime que les
compresseurs des groupes frigorifiques mais ce n’est pas le cas des ventilateurs des tours. La
consommation énergétique des ventilateurs ne sera donc pas affectée du facteur de correction
𝛂. On obtient donc en utilisant la même relation (4.2) les consommations d’énergie suivantes
suivante :
Aux nombres des accessoires de commande, nous pouvons citer : les pompes d’huile,
les pompes évaporateurs et les résistances chauffantes de séparation d’huile. En ce qui
concerne les pompes d’huile et les pompes évaporateurs, le tableau suivant nous en dit long
sur leurs caractéristiques.
Ainsi nous obtenons les résultats suivants en application numérique par équipement :
Pour l’ensemble des quatre (04) résistances chauffantes des Mycom 1, 2,3 et 4 on
obtient :
Qtmens = Qtot * 30
Qtmens = 16 977,593* 30
509 327,79
𝑟=
1 082 825.2
r = 0,47
𝒓 ≈ 𝟒𝟕 %
La quantité totale de froid produite Qf par les installations frigorifique est égale à la
somme des quantités de froid produites par les Mycom 1, 2, 3 et 4 et des liquéfacteurs 1 et 2.
Il convient de remarquer que les trois (03) groupes frigorifiques Mycom 2, 3, 4 ont
tous la même puissance frigorifique (800 000 fg/h) et le Mycom 1 a une puissance frigorifique
de 650 000 fg/h. De ce fait on a :
Mycom 1 :
Qf1 = ∅ ∗ 𝒕 ∗ 𝜶 (4.4)
Avec:
Mycom 2 :
Qf2 = ∅ ∗ 𝒕 ∗ 𝜶
Avec:
Mycom 3 :
Qf3 = ∅ ∗ 𝒕 ∗ 𝜶
Avec:
Mycom 4 :
Qf4 = ∅ ∗ 𝒕 ∗ 𝜶
Avec:
Nous savons aussi qu’une frigorie équivaut à une kilocalorie au signe près. Donc nous
pouvons écrire : 1 fg = -1 kcal or 1 kcal = 4.18 kJ d’où nous pouvons écrire que 1 fg = - 4.18
kJ. Mais pour des raisons de simplicité, ici nous allons faire omission du signe négatif pour
poursuivre notre analyse. On peut donc convertir cette énergie en kJ on obtient :
Le cycle thermodynamique tracé plus haut nous permettra de faire un bilan énergétique
afin de déterminer la puissance frigorifique des liquéfacteurs ainsi que la quantité de froid
produite par ceux-ci.
qNH3 = 22,2 m3/h. connaissant ce débit, nous allons pouvoir évaluer la quantité de froid QfL
produite par chacun des liquéfacteurs de CO2.
Avec:
Notons que : Les valeurs de h1 et h2 sont obtenus grâce au logiciel Coolpack qui a servi à
tracer leur cycle thermodynamique.
On obtient donc :
On peut alors évaluer la quantité totale de froid Qf produite par les installations frigorifiques
de la SO.BE.BRA Cotonou :
Qf = 23 458 578 + 38 322 240 + 42 792 499,2 + 35 595 542,4 + 1 931 232,762 +
1 626 715,496
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐅𝐫𝐢𝐠𝐨𝐫𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞
𝑪𝑶𝑷 = (4.6)
𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐄𝐧𝐞𝐫𝐠é𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞
Nous avons déjà calculé précédemment la quantité de froid produite par le Mycom1
ainsi que sa consommation énergétique totale C1 on a donc :
𝑸𝒇𝟏
𝑪𝑶𝑷𝟏 =
𝑪𝟏
23 458 578
𝐶𝑂𝑃1 =
9 973 695,6
COP1 = 2,35
𝑸𝒇𝟐
𝑪𝑶𝑷𝟐 =
𝑪𝟐
38 322 240
𝐶𝑂𝑃2 =
12 881 664
COP2 = 2,97
4.3.3. Calcul du COP3 du Mycom 3
𝑸𝒇𝟑
𝑪𝑶𝑷𝟑 =
𝑪𝟑
42 792 499,2
𝐶𝑂𝑃3 =
13 018 910
COP3 = 3,28
𝑸𝒇𝟒
𝑪𝑶𝑷𝟒 =
𝑪𝟒
35 595 542,4
𝐶𝑂𝑃4 =
13 315 676
COP4 = 2,67
Il faut dire que ces deux valeurs seront calculées conformément aux formules précédentes.
Rappelons cependant la valeur de la consommation énergétique C5 du groupe liquéfacteur 1.
On a:
𝑸𝒇𝑳
𝑪𝑶𝑷𝟓 =
𝑪𝟓
1 931 232,762
𝐶𝑂𝑃5 =
1 343 145,6
𝑪𝑶𝑷𝟓 = 1,43
Pour le liquéfacteur 2 on a :
𝑸𝒇𝑳
𝑪𝑶𝑷𝟔 =
𝑪𝟔
1 626 715,469
𝐶𝑂𝑃6 =
1 116 266,4
𝑪𝑶𝑷𝟔 = 1,45
Voici ci-dessous un tableau récapitulatif de tout ce qui a été développé plus haut :
On constate que les COP pour la plupart sont dans les normes c’est-à-dire supérieures à
2,5. Cependant, les COP 1, 5 et 6 ne le sont pas bien au contraire ils sont très inférieurs à
2,5 ce qui est une preuve que les liquéfacteurs de CO2 sont des sources de déperdition
énergétique. Il faudra donc s’intéresser à eux de façon particulière dans la suite de l’analyse.
Nous rappelons que l’énergie frigorifique est produite par quatre (4) groupes de
refroidissement dont trois produisent de l’eau glycolée à -5°C (MYCOM 1, MYCOM 2 et
MYCOM 3) et un (1) produisant de l’eau glacée à 2°C (MYCOM 4) et aussi par deux
groupes liquéfacteurs de CO2. Soit Qft la quantité totale d’énergie frigorifique transmise
aux fluides (eau glycolée, eau glacée) par les installations frigorifiques. On a :
La production frigorifique transmise par le MYCOM 1 à l’eau glycolée est déterminée par la
relation suivante :
Qft1 = Ø1*t1*𝛂
Or
D’où
Qft1 = ρg * qvg * cg * (tge – tgs) * t1* 𝛂 (4.7)
On a :
Qft1 = 1055*159*3,620*(-1+5)*14,39*0,6
La production frigorifique transmise par le MYCOM 2 à l’eau glycolée est déterminée par la
relation :
Qft2 = Ø2 * t2 * 𝛂
Or
D’où
On a :
Qft2 = 1055*163*3,620*(-1+5)*19,1*0,6
Qft3 = Ø3 * t3 * 𝛂
Or
D’où
On a :
Qft3 = 1055*208*3,620*(-1+5)*21,328*0,6
Qft4 = Ø4*t4* 𝛂
Or
Qft4 = 1000*26*4.185*(32-2)*17,741*0,6
Avant tout propos il faut rappeler que pour liquéfier le CO2, il faut d’abord le refroidir jusqu’à
sa température de liquéfaction (chaleur sensible) et ensuite, continuer à lui retirer de la
chaleur pour le liquéfier (chaleur latente de liquéfaction). La production frigorifique du
groupe liquéfacteur 1 transmise au CO2 peut donc être déterminée par la relation suivante :
Or
D’où
Cco2 : Chaleur massique du CO2 à pression constante, soit cco2 = 0,8504 kJ.kg-1. °C-1
tee : Température du CO2 à l’entrée de l’évaporateur, soit tee = 30 °C
Or
D’où
Cco2 : Chaleur massique du CO2 à pression constante, soit cco2 = 0,8504 kJ.kg-1. °C-1
tee : Température du CO2 à l’entrée de l’évaporateur, soit tee = 30 °C
Qft = 20 971 533,58 + 28 536 009,67 + 40 661 719,39 + 34 747 167,78+ 1 493 434,667 +
1 257 949,514
On remarque bien des différences entre les quantités de froid produites par chaque
installation frigorifique et celles transmises. Le tableau suivant récapitule ces valeurs en
calcule les écarts.
Tableau 4.15 : Tableau de synthèse des énergies frigorifiques produites et transmises par
installation
𝑬𝒄𝒂𝒓𝒕 𝒊
𝑪𝒊 = (4.9)
𝑪𝑶𝑷𝒊
Les différentes évaluations effectuées dans ce chapitre nous ont permis de constater que
l’ensemble des installations frigorifiques fonctionnent en déperdition énergétique de l’ordre
de 1 633,64 kWh par jour laquelle est liée à l’efficacité des évaporateurs, engendrant ainsi
des manques à gagner pour l’entreprise. La partie suivante nous permettra chiffrer ces
manques à gagner, d’expliques ces pertes et de suggérer des essais de solutions.
Dans ce chapitre, nous allons définir les différentes notions et les différents outils
d’analyse énergétique que nous utiliserons pour la suite de notre travail. On estime qu’une
économie de l’ordre de 20 % en moyenne est réalisable sur les installations de froid. On sait
aussi que la consommation électrique d’un groupe frigorifique est avant tout due au
Compresseur qui absorbe le maximum d’énergie. On note cependant la consommation des
appareils annexes comme : les ventilateurs, les pompes et les accessoires de commande.
Produire du froid est un terme impropre, bien que très souvent utilisé. Un cycle
permettant de produire du froid ne "produit" rien, mais transporte de la chaleur d’une
source froide vers une source chaude. Le problème est que ce transfert du froid vers le
chaud ne peut se faire de manière spontanée. Ceci a été énoncé par Clausius et est l’un
des énoncés du second principe de la thermodynamique : "La chaleur ne peut passer
spontanément d’un corps froid vers un corps chaud" [10].
Pour mettre en œuvre un cycle frigorifique, il est donc nécessaire de disposer d’au
moins deux sources de chaleur (L’une sera appelée source froide (celle dont on va extraire
la chaleur donc refroidir) et l’autre la source chaude (celle où l’on va rejeter la chaleur).
Appliquons le premier principe à un cycle décrit entre ces deux sources :
Tc
Qc
Qf
Tf
Figure 5.1 : Schématisation d’un cycle frigorifique ditherme
Qf + Qc + W = 0 (5.1)
𝑸𝒇 𝑸𝒄
+ =𝟎 (5.2)
𝑻𝒇 𝑻𝒄
𝑻𝒄
𝐖 = 𝐐𝐟 ∗ ( − 𝟏) (5.3)
𝑻𝒇
𝐏𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐅𝐫𝐢𝐠𝐨𝐫𝐢𝐟𝐢𝐪𝐮𝐞
𝑪𝑶𝑷 =
𝐂𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐄𝐧𝐞𝐫𝐠é𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞
Les compresseurs d’une façon générale sont des équipements sujets à diverses sortes de
pertes. Ici, dans ce paragraphe, nous allons développer les différentes pertes rencontrées au
niveau des compresseurs à vis et à piston. Ce choix se trouve sa justification dans la mesure
où c’est ce type de compresseurs que l’on rencontre sur les installations frigorifiques de la
SO.BE.BRA.
5.3.4. Le moteur
Le moteur est un système qui transforme différents types d’énergies en énergie mécanique.
Un moteur sera appelé moteur thermique lorsque l’énergie qui approvisionne celui-ci est
d’origine thermique, on l’appellera moteur électrique lorsque la source d’énergie est
électrique. C’est d’ailleurs ce dernier type de moteur qui sera étudié ici car rencontré
fréquemment sur les installations frigorifiques de la SO.BE.BRA. Les pertes dans un moteur
électrique sont de plusieurs types et ceci introduit la notion d’efficacité énergétique qu’il
convient d’aborder avant tout propos.
L’efficacité d’un moteur est définie comme étant le rapport entre l’énergie qui sort du
moteur (travail) et l’énergie qui rentre dans le moteur. On la note Em et est égale à :
𝐖
𝐄𝐦 = (5.4)
𝐄
Avec W le travail fournit par le moteur et E l’énergie électrique reçue par le moteur.
Avant tout propos il convient de définir les paramètres que nous utiliserons dans la suite.
Les paramètres essentiels d’analyse d’un moteur électrique en fonctionnement sont les
suivants :
R c = P s / PN (5.6)
Em = EN * FC (5.7)
Pe = U * I * Cosφ (5.8)
Pe = U * I * √𝟑 * Cosφ (5.9)
Cette puissance à l’entrée peut être mesurée par un wattmètre. En ce qui concerne la
puissance à la sortie du moteur Ps, on effectue des itérations successives selon le schéma ci-
après :
Au départ Em = EN et on a :
Pe
PS' =Em*Pe Em = EN
Em=EN*FC PS = Pe*EN
FC
RC =
PS/PN
La puissance de sortie du moteur (la puissance réellement utilisée par la charge raccordée)
se déduit alors facilement:
Comme l’efficacité d’un moteur à induction régulier est plus faible à charge réduite qu’à
charge nominale, il faut utiliser un facteur correctif, selon le rapport de charge du moteur
(Voir tableau 12).
Tableau 5.1 : Tableau des facteurs de correction en fonction des puissances nominales et des
rapports de charge [9]
La courbe de rendement du moteur est une courbe qui donne l’efficacité du moteur en
fonction du rapport de charge. Elle a pour allure générale la courbe ci-après :
100
Moteurs Haut rendement
95
90
Moteurs réguliers
85
80
75
70
1 50 80 100
On note donc des pertes inhérentes aux moteurs qui peuvent être classées en quatre
(04) différents types : les pertes dans le fer, les pertes statiques, les pertes rotoriques et les
pertes par frottement.
Elles représentent l’énergie requise pour aimanter le noyau du moteur. Ce sont en effet les
pertes nécessaires pour créer l’aimantation ; on les appelle encore pertes par hystérésis. Elles
représentent 25 % des pertes totales du moteur. Elles sont liées au matériau qui a servi à
construire le moteur.
Ce sont les pertes causées par l’échauffement produit lorsque le courant traverse
l’enroulement du stator qui a une résistance R. c’est pour cette raison que ces pertes sont
dites pertes par effet Joules. Elles représentent 35 % des pertes totales du moteur. Elles
peuvent être réduites en augmentant la section du fil d’enroulement. On a la formule :
𝛒∗𝐋
𝑹= (5.10)
𝐒
Ce sont aussi des pertes par effet joules qui se produisent dans l’enroulement du moteur.
Elles représentent 25 % des pertes totales du moteur.
5.3.5. Les efficacités des échangeurs thermiques à travers les coefficients d’échange
globaux.
Au nombre des échangeurs thermiques sur une installation frigorifique nous avons :
l’évaporateur et le condenseur principalement. En cas de défaut d’entretien régulier, ces
échangeurs vont s’encrasser (en raison des dépôts). Ces encrassements vont créer une
résistance d’encrassement qui en fonction de son épaisseur va diminuer les coefficients
d’échange globaux.
5.3.6. La Régulation
La régulation joue un rôle capital en froid industriel. Une bonne maîtrise de la régulation
est source d’une économie d’énergie considérable. Il existe trois niveaux de régulation : la
régulation de la température d’évaporation appelée pressostat basse pression, la régulation de
la température de condensation appelée pressostat haute pression et la régulation de la
température d’ambiance appelée thermostat d’ambiance.
C’est l’ensemble de la tuyauterie qui permet de transporter le froid produit vers les
utilisations. Un défaut d’isolation thermique ou lorsque l’isolation est insuffisante, le
coefficient d’échange K est très élevé et facilite ainsi les pertes.
Les causes de dérèglement de ces réseaux sont : la fracturation du réseau qui provoque des
fuites et le bouchage des filtres et la négligence.
pour conséquence une augmentation de puissance électrique absorbée. Il est donc très
important de détartrer régulièrement les condenseurs.
Il se peut aussi que les nids d'abeilles dans lesquels ruisselle l'eau dans la tour de
refroidissement se désagrègent avec le temps, et les petits morceaux de plastique qui se
détachent se déposent dans le condenseur. Il en va de même des parties rouillées des
tuyauteries, souvent encore enrobées de calcaire qui finissent aussi dans le condenseur et qui
bouchent alors directement les tubes du condenseur d'un coup. On peut combattre
l'introduction des grosses particules en posant un filtre grossier à l'entrée du condenseur.
Ces outils d’analyse ainsi définis nous aideront pour la suite de l’analyse. Plus
précisément ils nous permettront d’évaluer les consommations d’énergies (électrique,
frigorifique) réelles.
Nous allons dans ce chapitre déterminer les besoins réels en froid, la consommation
énergétique réelle des installations frigorifiques. Les résultats issus de cette évaluation
serviront à faire une étude comparative avec les valeurs évaluées plus haut.
C = 𝑪𝒆 ∗ 𝟎. 𝟖 + 𝑪𝒔𝒖 ∗ 𝟎. 𝟐 (6.1)
C = 0.8*4.185 + 0.2*1.297
L’énergie frigorifique utilisée pour refroidir le moût de 90 à 10°C peut être évaluée de
la manière suivante :
Avec :
m : Masse du moût à refroidir en kg m = 25 000 kg
On a donc :
Qfrj1 = 9*Qfr1
La fermentation est une des étapes de la fabrication de la bière. Cette étape consiste à
ensemencer le moût avec une certaine quantité de levures (on parle alors de « levain ») afin
que ces levures transforment les sucres présents en alcool et en CO2. Il existe quatre types de
fermentation à savoir basse, haute, spontanée et mixte. Mais à la SO.BE.BRA c’est la
fermentation basse qui est utilisée. La fermentation basse nécessite l'adjonction dans le moût
de levures dont l'activité est optimale à des températures basses (9-22°C, idéalement 10-
15°C).
Pour fermenter le moût, il est nécessaire de l'ensemencer avec des levures qui vont se
charger de transformer le glucose (entre autres) qu’il contient en alcool (C2H5OH) et en
dioxyde de carbone avec un dégagement de chaleur. Dans le cas de la fabrication de la bière,
la fermentation est dite éthylique (ou alcoolique) car la réaction dégage de l'éthanol :
Ou encore
𝐦𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐬𝐮𝐜𝐫𝐞
𝒏= (6.5)
𝐌𝐚𝐬𝐬𝐞 𝐦𝐨𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐦𝐨𝐥é𝐜𝐮𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐠𝐥𝐮𝐜𝐨𝐬𝐞
3 150 000
𝑛=
180
Avec :
Cf : Energie dégagée par 1 molécule de glucose en fermentation en kJ / mol d’ATP
On a :
L’énergie frigorifique Qfr3 permettant de compenser les pertes par les parois des cuves
lors de la fermentation de la bière est déterminée à partir de la relation :
Qfr3 = φ * S * t (6.7)
Avec :
φ : Densité de flux échangée avec l’extérieur de la paroi, soit φ = 18 W/m2 S : Surface
totale de la paroi des cuves de fermentation TOD.
Au total nous avons 19 TOD à la SO.BE.BRA. Ce sont des cuves ayant une partie
cylindrique de Hauteur h = 15 m et de Diamètre d = 3 m et une partie conique de hauteur
h’ = 2 m. la surface latérale d’un TOD est :
𝐝∗.𝛑∗𝐡′
𝑺 = [𝐝 ∗ 𝛑 ∗ 𝐡 + ] ∗ 𝟏𝟗 (6.8)
𝟑
S = [3* π ∗ 15 + 3* π ∗ 2 /3]*19
S = 2 806.5713 m2
Qfr3 = 4 364.7797 kJ
L’énergie frigorifique Qfr utilisée à la garde par jour pour refroidir la bière de 16° C à
-0.5°C est évaluée par la relation suivante :
Qfr4 = mb * cb * ∆tb (6.9)
Avec :
mb : Masse de bière en garde, soit mb = 225000 kg
La quantité de levure demeurant dans la bière à la fin de la fermentation est celle qui
provoque une chaleur de 10% du total en fermentation principale. Ainsi, l’énergie frigorifique
Qfr consommée par jour pour compenser la chaleur due à la fermentation secondaire est
évaluée comme suit :
Qfr5 = 0,1 x Qfr2
Elle permet de compenser les pertes par les parois des cuves lors de la garde de la bière
et est déterminée à partir de la relation :
Qfr6 = φ * Sg * t (6.10)
Avec :
φ : Densité de flux échangée avec l’extérieur de la paroi, soit φ = 18 W/m2
Sg : Surface totale de la paroi des cuves de garde TBF. Nous avons au total 7 TBF qui ont une
surface de 44 m2 chacun, soit Sg
On a :
Le besoin en énergie frigorifique total pour la garde de la bière est donc Qfc :
Avec :
mb : Masse de bière en filtrée, Soit mb = 225000 kg
On a:
Qfr7 = 225000 x 3, 85 x (4 – 2)
Qfr7 = 1 732 500 kJ
Calcul de l’énergie frigorifique Qfr8
L’énergie frigorifique Qfr permettant de compenser les pertes par les parois des cuves
lors de la garde de la bière filtrée est déterminée à partir de la relation :
Qfr8 = φ * Sb * t (6.12)
Avec :
φ : Densité de flux échangée avec l’extérieur de la paroi, soit φ = 18 W/m2
On a :
A la station de production d’eau désaérée de la cave, l’eau est chauffée avec la vapeur
d’eau jusqu’à 90°C et est ensuite refroidie dans un échangeur à Plaque. Ce refroidissement se
fait dans un premier temps de 90°C à 10°C avec de l’eau glacée ensuite, de 10°C à 6°C avec
de l’eau glycolée. L’énergie frigorifique Qfr9 utilisée en une journée pour refroidir l’eau
désaérée de 90°C à 6°C est déterminée comme suit :
Qfr9 = med (ced ∆Ted + Cg*∆Tg) (6.13)
Avec:
med : Masse de l’eau désaérée en kg
On a:
Avec :
Qfr10 = 1347*15*1.432*(87-23)*2
Le sirop fini contenu dans les conges est obtenu à partir de la dilution du sirop blanc
avec de l’eau (soit 192 hl pour les 64 unités) et des extraits de Coca Cola. Ce mélange est
refroidi dans les conges de 30 à 20°C avec de l’eau glycolée refroidie. On a donc :
Qfr11 = m*C*∆t (6.15)
Avec :
m : Masse du sirop finit m = 27200 + 13075 + 360 = 40 635 kg
msu : Masse de sucre, soit msu = 13075 kg mex : Masse de l’extrait, soit mex = 360 kg
On a:
Le renouvellement des produits en chambre n’a pas une périodicité fixe. Ainsi, nous
l’avons évalué à 30 jours en moyenne. Cette évaluation nous a permis d’obtenir la masse de
produits renouvelés (soit 55485 kg). L’énergie frigorifique Qfr permettant d’assurer le
refroidissement des extraits est déterminée par la relation :
On a :
L’énergie frigorifique Qfr14 consommée pour compenser la chaleur due à l’éclairage est
déterminée par la relation :
Qfr14 = Pe*I1*I2* f *n* te (6.17)
L’énergie frigorifique Qfr15 permettant de compenser les pertes par les parois de la
chambre froide est déterminée à partir de la relation :
Qfr15 = φ * S * t (6.18)
Avec :
φ : Densité de flux échangée avec l’extérieur de la paroi, soit φ = 18 W/m2 S : Surface totale
des parois, soit S = 618 m2
On a :
Qfr15 = 18*618*24*3,6
Avec :
tge : Température de l’eau glycolée à l’entrée, soit tge = -1 °C tgs: Température de l’eau glycolée
à la sortie, soit tgs = 6 °C
𝛂 : le facteur de simultanéité
Pour le liquéfacteur 2 on a :
QfrT = (64 933 200 + 1 264 364,8 + 14 898 127 + 2 211 501,6 + 36 208 620 + 5 014 606 +
2 121 307 + 15 271 476,42) kJ / Jour
clc
clear all
PnM = [25 50 100 150 250 500 1000 1500];
RCM = [0.1 0.15 0.2 0.25 0.30 0.35 0.40 0.45 0.5 0.55 0,6 0,65
0.7 0.75 0.80 0,85 0.9 0.95 1];
FCVal = [0.728 0.757 0,782 0.794 0.806 0.826 0,841 0,849
0,812 0,836 0,856 0,866 0,878 0,891 0,903 0,909
0,864 0,884 0,900 0,908 0,917 0.928 0.937 0.941
0,899 0,915 0.928 0.934 0.942 0.950 0.957 0.960
0.923 0.936 0.947 0.952 0.958 0.964 0.970 0.973
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique 114
Réalisé par Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 6
for j=1:8
if PnM(j)==Pn
indPn = j;
ctrlPn = 1;
break;
end
end
if ctrlPn == 0
for i=1:8
if PnM(i)<Pn
indPn = i;
end
end
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique 115
Réalisé par Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 6
end
FC = 0;
CrA = 1;
Pe = (U*I)*Fp*sqrt(3)*0.001;
Ps = Pe * En;
FCm=[0 0];
if ctrlPn==1
while CrA > 0.001
RC = Ps/Pn;
%Ps
%RC
for i=1:19
%if RCM(i)==RC || abs(RCM(i)-RC)<0.05
if RCM(i)==RC
FC = FCVal(i,indPn);
ctrlValRC = 1;
break;
end
end
if ctrlValRC==0
for i=2:19
if RCM(i)>RC
infRC=RCM(i-1);
indInfRC = i-1;
supRC=RCM(i);
indSupRC = i;
break;
end
end
if indSupRC==1
FC = FCVal(1,indPn);
else
FC = (FCVal(indSupRC,indPn)*(RC-
infRC)+FCVal(indInfRC,indPn)*(supRC-RC))/(supRC-infRC);
end
end
%FC
Em = En * FC;
Psp = Em * Pe;
CrA = abs((Psp-Ps)/Ps);
Ps = Psp;
comp = comp + 1;
end
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique 116
Réalisé par Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 6
else
display('This part is there');
while CrA > 0.001
RC = Ps/Pn;
%Ps
%RC
for k=0:1
for i=2:19
if RCM(i)>RC
infRC=RCM(i-1);
indInfRC = i-1;
supRC=RCM(i);
indSupRC = i;
break;
end
end
if indSupRC==1
FCm(k+1) = FCVal(1,((indPn+k)+k));
else
FCm(k+1) = (FCVal(indSupRC,(indPn+k))*(RC-
infRC)+FCVal(indInfRC,(indPn+k))*(supRC-RC))/(supRC-infRC);
end
end
FC = ((FCm(2)-FCm(1))*(Pn-PnM(indPn)) +
FCm(1)*(PnM(indPn+1)-PnM(indPn)))/(PnM(indPn+1)-PnM(indPn))
Em = En * FC;
Psp = Em * Pe;
CrA = abs((Psp-Ps)/Ps);
Ps = Psp;
comp = comp + 1;
end
end
Tableau 6.1 : Tableau récapitulatif des différentes puissances de sortie réelles par équipement
E = PS * t ou (6.21)
Tableau 6.2 : Tableau récapitulatif des différentes consommations réelles par équipement
Connaissant les différentes puissances de sortie, nous pouvons évaluer les différents
Rapports de Charges (RC). On sait que :
RC = Ps/PN (6.22)
Ps étant la puissance de sortie et PN la puissance nominale. Appliquons cette formule pour les
principaux équipements consommateurs d’énergie on a bien le tableau qui suit :
Les rapports de charges des autres équipements non évoqués ci-dessus sont dans les mêmes
ordres de grandeurs que ceux évaluées. Ces rapports de charge sont pour la plupart très
proches de 1 ce qui n’est pas mauvais en soit mais provoquera une usure rapide des moteurs.
L’idéal serait de les faire fonctionner entre 50 et 85 pour cent de leurs rapports de charge.
En résumé nous dirons que les déperditions énergétiques au niveau des moteurs sont
multiples et il convient de trouver des approches de solutions pour parer à cela sans quoi
l’entreprise perd beaucoup d’argent.
Il sera question ici d’exploiter les résultats de toutes les évaluations précédentes pour
en faire une analyse qui débouchera sur l’évaluation de la perte énergétique totale liée au
fonctionnement des installations frigorifiques ; aussi révèlera-t-elle les sources et causes de
déperditions énergétiques pour enfin apporter des approches de solutions pour parer à ces
pertes d’énergie.
Une analyse minutieuse des précédents résultats nous permet de nous rendre comptes des
différents écarts. En effet, il y a une différence entre la quantité d’énergie payée et celle
réellement consommée. De même y-a-t-il un écart entre la quantité de froid produite et celle
transmise d’une part et entre la quantité de froid produite et celle dont on a réellement besoin.
E1 = 16 977,593- 15 638,568
Cet écart est sans doute lié aux différentes pertes dans le moteur énoncées dans le chapitre 5
de ce document.
E2 = (30-22)*19,14*0,6 + (30-22)*16,122*0,6
D’une façon générale, les pertes d’énergies au niveau des moteurs est Pm égal à :
Pm = E 1 + E 2 (7.3)
Pm = 1 339,025 + 169,257
Il faut dire que la SBEE admet un facteur de puissance de 0,90 en dessous duquel les
entreprises sont frappées d’une pénalité. Bien que nous ayons à la SO.BE.BRA plusieurs
moteurs ne remplissant pas ce critère, c’est-à-dire que ces moteurs ont pour la majorité des
facteurs de puissances inférieurs à 0,90, la SO.BE.BRA ne paye pas de pénalité lié au
mauvais facteur de puissance. Pour cause, des batteries de compensation (condensateurs) sont
installées sur le réseau et ont pour but d’absorber la puissance réactive et donc de corriger le
mauvais facteur de puissance évitant ainsi des pénalités. Le facteur de puissance corrigé est
très proche de 1 (0,98).
Cet Ecart E3 a déjà été évalué plus haut dans le chapitre 4 et vaut :
Cet écart correspond à une consommation énergétique C évaluée plus haut dans le chapitre 4
et qui vaut :
Aussi important puisse-t-il paraitre, cet écart est sans nul doute dû à l’encrassement des
différents évaporateurs. En effet, les différents fluides frigoporteurs lors de leurs passages
dans les évaporateurs, y laissent des dépôts de tartres qui, avec le temps deviennent importants
avec une épaisseur donnée (e) et créent une Résistance d’encrassement (Re) qui s’oppose
au transfert du froid. C’est donc par défaut d’entretien régulier des différents évaporateurs et
condenseurs que nous observons cette perte frigorifique.
E4 = Qf - QfrT (7.4)
L’écart E4 est juste la preuve que les installations frigorifiques de la SO.BE.BRA sont justes
un peu surdimensionnées. Les manques à gagner liés à cette différence sont à considérer.
7.2. Evaluation des pertes thermiques sur les différents circuits frigorifiques
Ces pertes sont essentiellement dues aux défauts d’isolation. Et donc par convection et
conduction essentiellement, de l’énergie frigorifique est perdue. Les pertes par défaut
d’isolation ont essentiellement lieu au niveau des conduites cylindriques. La formule générale
donnant l’expression du flux Øf échangé par conduction et convection entre l’eau glacée (ou
eau glycolée) circulant à l’intérieur d’une conduite non isolée et le milieu extérieur (l’air) est
:
𝑫∗𝝅∗𝑳∗∆𝑻
∅= 𝟏 𝟏 𝑫𝟏 𝟏 (7.5)
+ ∗𝒍𝒏 +
𝒉𝟏 𝟐𝝅𝝀𝑳 𝑫𝟐 𝒉𝟐
Avec :
L : Longueur de la conduite en m
A ce niveau on remarque aisément que les tuyauteries arrivée glycol et départ glycol
sur le condenseur sont dépourvus d’isolation sur environ deux (02) mètres de long avec un
diamètre nominale de 60 mm. Soit ∅1 cette perte thermique. On a d’après la relation (7.5) :
∅1 = K*S*∆T
𝑫 ∗ 𝝅 ∗ 𝑳 ∗ ∆𝑻
∅𝟏 =
𝟏 𝟏 𝑫𝟏 𝟏
+ ∗ 𝒍𝒏 +
𝒉𝟏 𝟐𝝅𝝀𝑳 𝑫𝟐 𝒉𝟐
Avec :
L : Longueur de la conduite en m ; L = 2 m
𝟎, 𝟎𝟔 ∗ 𝝅 ∗ 𝟐 ∗ (𝟑𝟐 + 𝟓)
∅𝟏 =
𝟏 𝟏 𝟓𝟓 𝟏
+ ∗ 𝒍𝒏 +
𝟖𝟎𝟎 𝟐𝝅 ∗ 𝟓𝟑. 𝟓 ∗ 𝟐 𝟔𝟓 𝟔
∅𝟏 = 83,22 W
Mémoire d’Ingénieur de Conception en Génie Mécanique et Energétique / Energétique 126
Réalisé par Evrard Karol EKOUEDJEN / 2015-2016
Chapitre 7
Ici, nous sommes dans un cas similaire au précédent avec ici une longueur plus grande et des
diamètres plus grands aussi. Soit ∅2 cette perte on a :
𝑫 ∗ 𝝅 ∗ 𝑳 ∗ ∆𝑻
∅𝟐 =
𝟏 𝟏 𝑫𝟏 𝟏
+ ∗ 𝒍𝒏 +
𝒉𝟏 𝟐𝝅𝝀𝑳 𝑫𝟐 𝒉𝟐
Avec :
L : Longueur de la conduite en m ; L = 5 m
0,145 ∗ 𝜋 ∗ 5 ∗ (32 + 5)
∅2 =
1 1 140 1
+ ∗ 𝑙𝑛 +
800 2𝜋 ∗ 53.5 ∗ 5 150 6
∅𝟐 = 502,20 W
La perte est ici plus prononcée qu’au niveau des précédents. Soit ∅3 cette perte :
𝑫 ∗ 𝝅 ∗ 𝑳 ∗ ∆𝑻
∅𝟑 =
𝟏 𝟏 𝑫𝟏 𝟏
+ ∗ 𝒍𝒏 +
𝒉𝟏 𝟐𝝅𝝀𝑳 𝑫𝟐 𝒉𝟐
Avec :
L : Longueur de la conduite en m ; L = 14 m
0,095 ∗ 𝜋 ∗ 14 ∗ (32 + 5)
∅3 =
1 1 90 1
+ ∗ 𝑙𝑛 +
800 2𝜋 ∗ 53.5 ∗ 14 100 6
∅𝟑 = 920,84 W
Une inspection visuelle de tout le circuit d’eau glacé nous a permis de remarquer l’absence
totale ou des insuffisances d’isolation à plusieurs niveaux. Ces portions de circuit non isolées
sont énumérées dans le tableau suivant :
A ces différentes portions non isolées correspondent des pertes énergétiques que nous allons
évaluer en utilisant la relation (7.5) en tenant compte du fait que l’eau glacée est à 2° C et le
milieu ambiant est à 32° C en moyenne. Les résultats issus des différents calculs sont
consignés dans le tableau suivant :
90 12 mètres 606,60
60 3m+1m+4m=8m 209,6
65 2*4 m = 8 m 292,06
Total (∅4) 1 459,30
Il faut noter que cette évaluation n’est pas exhaustive en raison des difficultés d’accès à
certains sites qui pourraient présenter aussi des défauts d’isolation thermique. Aussi
dénombre-t-on des vannes non isolées dont l’évaluation n’a pas été prise en compte pour des
raisons de défaut d’informations. Les pertes thermiques évaluées ici donc sont les pertes
thermiques minimales.
En effets toute les énergies perdues sous diverses formes par la SO.BE.BRA par jour sont
équivalentes à une perte globale Etp égale à :
Etp = ∅1 + ∅2 + ∅3 + ∅4 C + Pm (7.6)
Cette perte globale représente une part importante de la consommation globale de l’industrie.
Soit t cette part on a :
Rappelons que Qtot est la consommation énergétique totale liée au fonctionnement des
installations frigorifiques évaluée dans le chapitre 4 Qtot = 16 977,593kWh / Jour
On a donc :
3 213,09
𝑡=
16 570,199
𝑡 = 0,1939
t = 20 %
En conclusion, pour améliorer les performances du moteur, il va falloir agir sur tous les
paramètres énumérés ci-dessus. Ainsi donc il faut :
Adapter les puissances de moteurs aux besoins réels. Eviter ainsi de sur
dimensionner les installations.
Remplacer les moteurs électriques des liquéfacteurs de 30 kW par des moteurs de
22 kW comme prévu par le constructeur.
Faire fonctionner le moteur entre 50 % et 80 % de rapport de charge
Minimiser les pertes statoriques et les pertes rotoriques en augmentant la section
du fil d’enroulement pour aboutir à un moteur à haut rendement
Adopter les moteurs à haut rendement en cas d’utilisation permanente et continue
Adapter la vitesse de rotation du moteur à celle de la machine qu’il entraîne
Procéder à la lubrification permanente des paliers des arbres du moteur.
Aussi nous avons remarqué que la plus grande source de pertes énergétiques est
l’évaporateur où l’échange n’est plus optimal en raison de l’encrassement des tubes et autre.
S’assurer que les tanks sont en service et que les vannes sont ouvertes avant de
démarrer les pompes d’envoi glycol.
Entretenir de façon semestrielle les différents échangeurs de chaleur (évaporateurs et
condenseurs surtout) des groupes frigorifiques. Actuellement c’est en cas de panne que
l’entretien se fait donc la périodicité des entretiens varie beaucoup entre 1 an et 2 voire
3 ans en fonction de la survenance des pannes.
Isoler les portions du circuit glycol qui ne le sont pas.
Il faut synchroniser le fonctionnement des pompes évaporateurs à celui des
compresseurs cela permettra d’éviter que ces pompes fonctionnent pendant que
l’installation est à l’arrêt.
S’assurer que les tours de refroidissement sont en bon état de marche et que les nids
d’abeilles assurent un refroidissement uniforme de l’eau avant son retour au
condenseur.
A la longue, renouveler le circuit de l’eau glycolée car celui-ci est obsolète et on y
remarque parfois des fuites et une couleur ocre preuve de la rouille.
Si le surdimensionnement des installations frigorifiques est réalisé en prévision d’une
éventuelle expansion de l’industrie (augmentation des charges thermiques à refroidir
donc), nous pouvons l’admettre. Dans le cas contraire, il faudra revoir à la baisse, la
puissance installée des installations frigorifiques.
Nous recommandons aussi l’isolation des vannes sur les circuits frigorifiques car ces
éléments constituent des sources de déperdition énergétique importantes par ce
qu’elles offrent d’importantes surfaces d’échanges.
En résumé de ce qui précède, nous pouvons dire que la SO.BE.BRA perd beaucoup
d’énergie et par ricochet beaucoup d’argent et dans un environnement économique où règne
la concurrence comme celui du Bénin, il urge pour cette entreprise de mettre en applications
les mesures d’efficacité énergétiques suscitée.
Les déperditions énergétiques ont une grande incidence financière pour l’entreprise. Les
pertes énergétiques totales évaluées dans le chapitre précédent correspondent à une perte
financière que nous évaluons comme suit :
Le prix du kilowattheure est fixé à 110 FCFA, toute l’énergie perdue équivaut donc à une
Perte Financière Journalière (PFJ) qui vaut :
PFJ = 3 213,09*110
PFA = PFM * 12
Cette perte est considérable et il urge de remédier à cela au plus vite à travers la mise en
application des précédentes mesures même si celles-ci nécessiteront un investissement initial.
I = I0 + I1 + I2 (8.2)
Avec:
I1 l’investissement sur l’isolation des portions du circuit frigorifique par endroit en F CFA
En ce qui concerne la réalisation des isolations au niveau des portions du circuit frigorifique
qui en sont dépourvues on peut évaluer l’investissement I1. Il faut signaler ici que le prix du
calorifuge est fixé en fonction de la surface à isoler et du matériau à utiliser pour l’isolation.
D’après les informations collectées auprès du Chef Service Projet de la SO.BE.BRA, il ressort
que le produit utilisé pour réaliser les isolations est un mélange de polyol et d’isocyanate. Les
différents prix appliqués aux éléments nécessaires à la réalisation des isolations sont indiqués
dans le tableau suivant :
Les différentes portions de circuit que nous désirons isoler et leurs caractéristiques sont
consignées dans les tableaux suivants :
Les volumes évalués dans le tableau précédent sont les volumes des anneaux et on ceux des conduites
elles mêmes.
90 12 5 0,0721
60 8 5 0,00376
65 8 5 0,00408
Avec ces volumes nous pouvons trouver les masses et donc établir les correspondances pour
déterminer les quantités de matières nécessaires pour réaliser notre isolation. On obtient tout
calcul effectué le tableau suivant :
Tableau 8.5 : Evaluation des quantités de matériaux nécessaires à l’isolation des portions de
circuit frigorifique
Portion 2 28 2 30 18 12
Portion 3 52 3 56 34 23
Portion 4 3 1 3 2 2
Portion 5 41 2 44 26 18
Portion 6 3 1 3 2 2
Portion 7 3 1 3 2 2
Total 135 11 144 87 61
L’investissement I2 pour l’entretien est nulle car cette tâche fait partie des attributs des
machinistes.
I2 = 0 F CFA
On obtient finalement :
I = I0 + I1 + I2
économie financière de 179 700,4 FCFA par jour. Au bout de 56 Jours soit environ 2 mois,
le cumul des profits sera égal au montant de l’investissement I. En réalisant cet
investissement I, la SO.BE.BRA doit pouvoir rentrer en possession de son investissement au
bout d’un délai que nous allons déterminer dans la suite.
𝑰
𝑻𝑹𝑰 = (8.3)
𝐁
On a bien :
𝟏𝟎 𝟎𝟔𝟏 𝟒𝟔𝟎
𝑻𝑹𝑰 =
𝟏𝟕𝟑 𝟕𝟑𝟗, 𝟓
TRI = 57,91
TRI = 58 Jours
En résumé, au bout quatre (04) mois, la SO.BE.BRA peut mettre en application toutes les
recommandations énumérées plus haut en vue d’améliorer ses performances énergétiques. On
remarque aisément que ce délais de récupération est très court ce qui devrait convaincre et
motiver la SO.BE.BRA afin qu’elle mette en application toutes ces mesures d’efficacités
énergétique.
Comme nous l’avons dit tout au début de ce document, Consommer moins d’énergie c’est
préserver l’environnement. Les mesures d’efficacité énergétique permettront, si elles sont
appliquées par toutes les industries de par le monde de réduire de façon remarquable les
émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) et de limiter par la même occasion les dégâts dans
la couche d’ozone.
CONCLUSION GENERALE
Toute entreprise qui se veut performante et compétitive doit veiller à réduire au
maximum le prix de revient de ses produits tout en assurant une bonne qualité des produits
garantissant ainsi aux consommateurs la qualité à moindre coût. Et pour une industrie
brassicole, l’énergie est le premier facteur sur lequel il faut rechercher des économies
potentielles.
Dans ce sens, les résultats de la présente étude qui s’inscrit dans le cadre de
l’amélioration des performances énergétiques des installations frigorifiques de la
SO.BE.BRA Cotonou, en vue de la réalisation des économies d’énergie et donc de la
préservation de l’environnement, sont d’un grand intérêt pour celle-ci. Cette importance est
multiple car la mise en œuvre des mesures d’efficacité énergétique, bien que nécessitant un
investissement initial de 10 061 460 F CFA, permettra à la SO.BE.BRA d’économiser
127 238 364 FCFA par ans. Ceci lui permettra d’attirer plus de clientèle en vue d’accroitre
son chiffre d’affaire à travers la réduction des prix de vente de ses produits pour un même
profit si non plus, de motiver davantage les travailleurs pour un meilleur rendement du
personnel et d’être compétitive sur le marché envahit par les boissons importées à moindre
coût et de qualités incertaines.
BIBLIOGRAPHIE
[1] CELESTIN AGUIDI. Economie et utilisation rationnelle de l’énergie à la Société
Béninoise de Brasseries (SOBEBRA) : bilan énergétique de l’usine de Cotonou. Mémoire
d’ingénieur de conception, UAC/EPAC 2011, 145p.
[3] Samuel DOTOU. Etude d’un système de production de CO2 alimentaire à partir des gaz
de combustion à la SO.BE.BRA Cotonou. Mémoire d’ingénieur de conception, UAC/EPAC
2014-2015, 137p.
[4] Ulrich Fred ASSOGBA. Etude et conception d’un système automatisé de contrôle et de
régulation des températures et pressions des tanks de la cave de la SO.BE.BRA Cotonou,
Mémoire d’ingénieur de conception, UAC/EPAC 2014-2015, 147p.
[12] Yves JANNOT. Les échangeurs de chaleur. Ecole des Mines de Nancy, Département
EPT, 2016, 29p.
ANNEXES
MOTEUR COMPRESSEUR
COMPRESSEUR
Marque SCHORCH
Marque MYCOM
Type KN7 317-
Type 200 VLD - M
AX01B
Vitesse 2950 tr/mn
Vitesse 3000 tr/mn
Régime Evaporation - 11°C
Condensation +
Puissance 250 kW
40°C
frigorifique
Puissance 755 kW
Protection IP 23
frigorifique
Alimentation 400 V
Puissance 225 kW
50 Hz
absorbée
Type démarrage Electronique
Tiroirs 100%
CONDENSEUR
Marque LCB SEPARATEUR HUILE
Type Multitubulaire Marque LCB
Diamètre 600 mm Type Horizontal
Longueur 6000 mm Diamètre 600 mm
Puissance 980 kW Longueur 3000 mm
Débit eau 171 m3/h Capacité 880 l
Température Eau entrée + 32°C Chauffage 2 kW
Eau sortie + 37°C Cartouches 5
NH3 +40°C
Condensation
Type Horizontal
Type Multitubulaire
Diamètre 750 mm Diamètre 900 mm
Longueur 3000 mm Longueur 7000 mm
Puissance 755 kW
Capacité 1420 l
Chauffage 2 kW
Cartouches 5
CONDENSEUR
MOTEUR COMPRESSEUR
Marque LCB
Marque SCHORCH
Type Multitubulaire
Type KN7 - AX01B
Diamètre 609,6 mm
Vitesse 3000 tr/mn
Longueur 6000 mm
Puissance Nominale 250 kW
Puissance 950 kW
Protection IP 23
3
Débit eau 165 m /h
Alimentation 380 V
Température Eau entrée + 32°C
50 Hz
Eau sortie + 37°C
Type démarrage Electronique
NH3 +42°C
Condensation
+83,5°C
Sortie huile +50°C
COMPRESSEURS 1 & 2
Marque MYCOM
SEPARATEUR HUILE
Type 200 VSD
Marque LCB
Vitesse 3250 tr/mn
Type Horizontal
Régime Evaporation - 11°C
Diamètre 750 mm
Condensation +
Longueur 5300 mm
42°C
Capacité 2400 l
Puissance 465 kW
Chauffage 2 kW
frigorifique
Cartouches 3
Puissance 160 kW
absorbée
Tiroirs 100%
CONDENSEUR
Marque GTIM
REFRIGERANT HUILE/NH3
Type 280/2/60
Marque LCB
Diamètre 650 mm
Longueur 6000 mm Type Thermosiphon
Annexe V : Images des différents groupes frigorifiques et des portions de circuit non
isolées
Photo 1 : Mycom 1
Photo 2 : Mycom 2
Photo 4 : Mycom 4