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UNIVERSITE DE KARA
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES
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EXAMEN
D e so cio -an th ro p o lo g ie
Mention : Economie
Présenté par
PSE/PDL
SUIVI EVALUATION
Année académique
2019-2020
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Table des matières
INTRODUCTION...............................................................................................................................................................4
1. Les préalables du projet de décentralisation et la gestion des nouvelles communes........................................4
1.1. Diagnostic de la décentralisation et de la gestion........................................................................................4
1.1.1 Organigramme.......................................................................................................................................4
1.1.2 Le personnel...........................................................................................................................................5
1.1.3 Le fonctionnement des services.............................................................................................................6
1.1.4 Finance des communes..........................................................................................................................6
1.2 Suivi évaluation de la décentralisation et de la gestion...............................................................................6
1.2.1 Au niveau personnel communal...............................................................................................................6
1.2.1.1 Organigramme.......................................................................................................................................6
1.2.1.2 Personnel................................................................................................................................................7
1.2.1.3 Au niveau du fonctionnement des services..........................................................................................8
1.2.1.4 Au niveau des finances..........................................................................................................................8
Conclusion....................................................................................................................................................................... 9
3
INTRODUCTION
Loin de répondre aux attentes des réalisateurs et des autorités, les projets de développement
initiés en Afrique n’ont fait que développer des situations conflictuelles entre cadres et
paysans. Les échecs trop nombreux, les réussites rares, à l’entre-deux, des résultats médiocres,
l’attention des autorités fut tirée sur la question.
En observant de près l’échec de certains projets, les remarques faites sont que les projets sont
entrepris sans que les réalisateurs ne prennent soins au préalable de sensibiliser et de recueillir
l’avis de ceux à qui s’adressent les projets de développement. Pour venir au bout de ce
problème, le Togo a adopté dans ces dernières années une dans la politique de
décentralisation, la création des collectivités locales pour que l’implantation des projets et
programmes de développement prenne en compte les réalités locales.
En effet depuis les premières élections locales de 1987, le Togo a entrepris ces dernières
décennies une vaste réforme de l’administration. Cette réforme a consisté à mettre en
place un cadre institutionnel en charge de l’administration du territoire. La
décentralisation à débuter au Togo en 2007, par l’adoption de la loi 2007-011 du 31 mars,
relatives à la décentralisation et aux libertés locales. Elle a été modifiée en 2008 puis en 2009.
Ainsi depuis 2019, le processus de la décentralisation a connu des avancées significatives
donnant ainsi lieu aux deuxièmes élections locales en juin 2019. Ces élections locales ont été
marquées par un renouvellement massif des élus (plus de 80%). Le processus nécessite une
mise en œuvre de nouvelles pratiques et une collaboration des acteurs centraux,
déconcentrés et décentralisés à tous les niveaux en vue d’administrer ensemble le
territoire.
Les communes togolaises ont largement démontré leur volonté d’organiser leur administration
puisqu’elles, les pluparts des communes ont établi leur organigramme. Cela s’est concrétisé
par la prise d’un arrêté d’organisation.
Les communes connaissent majoritairement des problèmes pour loger les services. Si près
(8%) des communes ont suffisamment de locaux pour loger tous les services communaux
existants, seules 6,1% sont en mesure d’abriter l’ensemble des services prévus dans leur
organigramme.
La mise en œuvre des organigrammes est largement ralentie par l’absence de moyens
matériels et financiers conséquents. Seules les anciennes communes peuvent disposer des
moyens suffisants pour la mise en place complète de leur organigramme ; plus de la moitié des
communes sont donc incapables de pourvoir tous les postes de leur organigramme.
Les communes doivent caler leur organigramme sur l’ensemble de leurs besoins, en prenant
en considération les moyens dont elles disposent ou pensent disposer à court terme.
4
1.1.2 Le personnel
Certaines communes (les plus anciennes) ont un taux d’encadrement optimum qui doit leur
permettre de disposer d’une administration performante et d’autres communes ont un taux
d’encadrement très élevé qui traduit un nombre élevé de cadres A et B ou un sous-effectif
criard de cadres C, D, E.
Près de la moitié des communes ont une couverture encore insuffisante, ce qui dénote un
effort mais qui doit être poursuivi. Quelques rares communes (les plus anciennes ou les
nouvelles siégeant dans les locaux des anciennes communes) ont une couverture correcte de
leurs services par des cadres A et B, qui doit leur permettre de disposer d’une administration
performante.
Une forte tendance à l’élévation du taux d’encadrement a été observée dans certaines
communes. Toutefois des difficultés demeurent dans une large majorité d’entre elles. On note
un déséquilibre dans la répartition catégorielle du personnel et une prépondérance des agents
de la catégorie D, généralement de niveau bas et sans spécialité. Les services ne sont pas tenus
par au moins un cadre A ou B dans la grande majorité des communes, ce qui traduit à la fois
une forte concentration de cadres de ces catégories dans un nombre assez réduit de communes
ainsi qu’un recours aux agents des catégories C ou D pour servir en qualité de chefs de
services; ce qui a des impacts directs sur les performances des services. L’inexistence d’un
plan de formation consolide la routine et n’assure pas l’adaptation des agents aux nouvelles
techniques s’appliquant à leurs activités. Par ailleurs, le niveau des formations dispensées
n’est pas toujours adapté aux cadres C et D qui viennent les suivre en qualité de chef de
service. L’inexistence d’un plan de recrutement dans une majorité des communes traduit une
absence de programmation technique et financière des recrutements. Elle encourage de ce fait
les recrutements hors profils et parfois politiques. Une problématique importante intervient
5
dans la nécessité d’équilibrer les catégories à recruter pour ne pas créer de graves
déséquilibres au sein entre d’une part, le dispositif humain existant largement composé de
catégories C, D, E; d’autre part, le nombre de cadres A et B à recruter censés a priori occuper
les postes initialement tenus par ces catégories inférieures.
L’évaluation des capacités institutionnelles des communes doit faire l’objet de plusieurs
études menées préalablement puis à la mise en œuvre de la décentralisation au Togo. Plus
précisément, les études menées dans le cadre de l’opérationnalité des services communaux.
Le fonctionnement des services communaux est organisé et suivi de manière rigoureuse, avec
une bonne communication au maire des activités. Cependant ceci n’est observable dans toutes
les communes. Les maires communiquent directement avec les services sans passer par le SG
dans presque la moitié des communes. Les facteurs sont multiples, politisation de
l’administration communale, manque d’initiative du SG et dans certains cas à son
inexpérience. Le cadre travail du personnel dans certaines communes n’est pas valorisé pour
stimuler les agents à donner le meilleur d’eux-mêmes; on note le peu de pertinence dans la
répartition des missions entre les services, conduisant, à des chevauchements dans la mise en
œuvre des missions, à des conflits entre les services, à des missions non exécutées.
La mobilisation des ressources financières à la hauteur des ambitions, reste l’un des défis
incontournables dans le processus de décentralisation et de gestion des communes. Elle peut
s’avérer comme un blocus aux activités de la commune. Les budgets de la plupart des
communes ne sont pas en équilibre réel conformément aux textes en vigueur. Les communes
ont une situation financière peu reluisante en raison du niveau assez faible de leurs recettes
propres et de leurs récences et aussi la pression fiscale est également très faible.
Les pouvoirs publics ont mis sur pied un Conseil national de suivi de la décentralisation
(CNSD). Il est chargé de fixer les orientations et de veiller à leur cohérence avec les autres
politiques sectorielles, de proposer des mesures adéquates pour améliorer le processus, de
définir les mécanismes de coordination des appuis des partenaires techniques et financiers,
enfin de procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation.
Le suivi évaluation doit prendre en considération les axes d’intervention qui suivent:
Il s’agit ici de proposer des pistes d’actions possibles pour alimenter la réflexion pour
l’élaboration du plan d’actions du programme.
6
Appuis globaux:
élaboration des fiches de postes
élaboration et/ou régularisation des arrêtés d’organisation
Appuis spécifiques
Cas des communes ayant élaboré leurs organigrammes en fonction de leurs
moyens et qui disposent de locaux appropriés:
o appui au recrutement de cadres A et/ou au redéploiement du personnel
de façon à placer un cadre A (ou B) à la tête des services (élaboration
des fiches de postes, élaboration des TdR, évaluation);
o accompagnement à l’adaptation aux postes.
Cas des communes ayant élaboré leurs organigrammes en tenant compte de
leurs seuls besoins.
o appui à la définition des postes prioritaires et des postes susceptibles de
cumuls.
o appui au recrutement de cadres A pour occuper les postes prioritaires.
o recrutement de l’encadrement intermédiaire pour occuper les autres
postes.
o accompagnement à l’adaptation au poste.
1.2.1.2 Personnel
Cas des communes couvrant leurs charges de personnel par leurs ressources propres
Appuis à l’étude sur les modalités de stabilisation du personnel et aux
recrutements prioritaires ;
Appuis à la mise en place des outils de gestion du personnel (tenue des
dossiers et fichiers, conservation des dossiers, édition et actualisation des
fichiers, maîtrise et respect des textes formation du personnel)
Formation/action des responsables du service à l’utilisation de ces outils.
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Cas des communes couvrant leurs charges de personnel par leurs ressources
Appui à l’évaluation des postes prioritaires à pourvoir ;
Appui à l’élaboration des Thèmes de référence pour ces postes ;
Appuis à l’évaluation des candidats en liaison avec les structures nationales;
Appuis à l’adaptation au poste.
8
multipliant la sensibilisation des contribuables sur la nécessité de payer les
taxes et impôts ;
poursuivant le plaidoyer auprès de l’Etat pour l’opérationnalisation du Fonds
d’Appui aux Collectivités Territoriales (FACT) ;
organisant des rencontres avec les opérateurs privés pour explorer des pistes de
partenariat public-privé (PPP) pour certains projets structurants et onéreux.
Conclusion
Pour l’atteinte d’une décentralisation effective et bonne gestion des nouvelles communes, il
est nécessaire d’avoir une bonne mobilisation et une gestion optimale des ressources
humaines, matérielles et financières. Le renforcement des capacités institutionnelles et
organisationnelles des acteurs locaux et notamment de l’administration communale s’avère
important et urgent. Ainsi, l’opérationnalisation du dispositif inclusif de mise en œuvre et de
suivi-évaluation favorisera d’une part, la mobilisation des ressources techniques et financières
pour la réalisation des activités prévues par les communes et part ailleurs l’implication des
acteurs dans la dynamique de gestion des affaires locales.
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10
Qu’est-ce que la sociologie et quelles sont ses branches? De par son
étymologie, le mot « sociologie » vient de deux racines étrangères au
français: une latine "socius", qui signifie société ou compagnon ;
et l’autre grecque "logos", qui veut dire : étude, science, discours,
connaissance. On peut retenir que la sociologie est l’étude, le discours,
ou la science de la société. Elle étudie ainsi les groupes humains, leurs
structures (les parties politiques, les syndicats, la famille) et leurs
rapports et les domaines de la société que sont : politique,
économique, juridique, familial, éducatif, religieux, urbain, rural,
loisir, commercial, industriel, électoral, sportif, du travail, etc. Autant
de domaines qui constituent des sociologies particulières. C’est ainsi
qu’on parlera par exemple de la sociologie économique, rurale,
juridique, du travail, politique, de la santé, de la famille, etc. Au sens
strict, la sociologie est la science des phénomènes sociaux. Elle a pour
objet soit la description systématique des comportements sociaux
particuliers (la politique, la religion, l’économie), soit l’étude des
phénomènes sociaux totaux ou globaux (d’après Marcel MAUSS).
Elle vise à intégrer tout fait social au groupe dans lequel il se
manifeste, et qui a pour approche méthodologique l’observation et
l’analyse objective des faits. Dans un sens large, la sociologie a pour
objet, la connaissance des faits sociaux. Pour Durkheim, la sociologie
étudie les faits sociaux. Dès lors qu’au départ nous avons posé comme
postulat que la sociologie est la science qui étudie la réalité dans toutes
ses dimensions, nous prenons du coup acte du fait que les dimensions
de la réalité sociale sont multiples. En effet, le champ couvert par la
sociologie concerne l’environnement où s’insèrent les diverses réalités
dont fait face l’homme en tant qu’acteur social. L’homme est à la fois
homo économicus ; homo religiosus ; homo politicus, etc. en voulant
voir les divers domaines de la réalité sociale qu’explore la sociologie,
nous voulons toucher les divers champs d’actions de l’homme, tel
qu’il peut y produire des actes susceptibles d’être analyser par la
sociologie. Ses champs sont nombreux et recouvrent l’économie, la
religion, la politique, l’industrie, le rural, la connaissance, la ville, la
communication, les élections, etc. Nous n’allons peut-être pas
11
examiner en détails tous ces domaines mais nous allons exposer
certains assez brièvement.
Sociologie du développement
12
l’action toutes les garanties de succès il faut agir en connaissance de
cause. Il conviendrait alors de savoir quels sont les déterminismes qui
régissent le changement, dans quelle mesure et suivant quels
processus, et se servir d’eux pour orienter utilement l’action. Pour être
plus explicite, disons que la sociologie du développement tente
d'analyser, de critiquer et de faire la promotion du développement des
communautés à partir des repères géographiques : village, ville, pays,
région et temporels : passé, présent voire futur. En cela, elle
appréhende les rapports entre les pays du Nord dits industrialisés voire
postindustriels (économie du savoir) et les pays du Sud dits en voie de
développement, évalue les conséquences résultant des processus de
modernisation (mondialisation, rationalisation et innovation par
exemple), critique la colonisation/délocalisation et l’impérialisme
occidental. Partant de sa jeunesse et de la nature de son objet, il est à
remarquer qu’elle est la somme ou la résultante de plusieurs courants
de pensées. Voyons dans la suite, les différentes sources d’eau
auxquelles elle s’est abreuvée.
13
qui peuvent être envisagés comme des cultures…Par le fait qu’elle a
pour terrain de prédilection les sociétés sans écriture, l’anthropologie
se voit contrainte de développer cesméthodes susceptibles d’accéder à
son objet, la culture, par voie directe ou orale. L’observation
participante dont elle se réclame à juste titre depuis Bronislaw
Malinowski en est l’exemple patent.»
Le terme "développement", dans le sens qui lui est prêté ici, est
d'utilisation relativement récente. Cependant, les analyses de ce
phénomène sont antérieures à l'émergence du vocable. Les sociologues
classiques que sont Talcott Parsons Durkheim, Marx et Weber - ont
produit des interprétations riches de la constitution et de l'évolution
des formes sociales. Celles-ci restent parfaitement actuelles quand
elles permettent une mise en lumière de certains aspects du
"développement".
14
- Émile Durkheim
15
Weber, c'est aussi et surtout, pour l'auteur, un moyen explicatif en
terme épistémologique. Autrement dit, ce ne sont pas les valeurs
protestantes, telle que l'ascétisme, qui expliquent l'avènement du
capitalisme ; il y a simplement une proximité entre ces valeurs
religieuses et celles propres au capitalisme. Ce qu'explique Weber,
c'est qu'à une certaine forme d'ordre social correspondent certaines
valeurs, une certaine culture qui, en conférant un sens aux actions
humaines, les oriente. Pour résumer, l'évolution de l'ordre social (le
développement) est accompagnée par une transformation des manières
de faire, de sentir, d'agir, de penser des membres de la société. À
l'inverse, l'absence d'évolution des valeurs peut bloquer le processus
de développement, ou du moins le compromettre.
- Karl Marx
16
capitalisme est voué à disparaître, emporté par la révolution
prolétaire ; il contient en lui-même les germes de sa propre
destruction, de son dépassement par une forme sociale supérieure
(socialisme, communisme).
17
économiques, guerres et colonialisme. La résilience dont a fait preuve
ces dernières, témoigne de leur situation plus ou moins stable
aujourd’hui. Les pays d’Afrique subsaharien quant à eux semblent être
installés pour longtemps dans la stagnation sociale, politique,
économique et rien ne présage d’un sursaut d’orgueil, que les effets
pervers qui concourent à annihiler tout effort de développement sont
inhérents. L’abandon face à la vague oppressive de la pauvreté de leur
propre destin aux autres pays dits développés, aux organismes peu
crédibles, a fait de cette partie du monde plein de ressources humaines,
minières et agricoles, la région la plus assistée en matière de
développement. La domination, l’ingérence des puissances étrangères
d’une part, et les faiblesses institutionnelles des pays du Sud d’autre
part, contribuent à la faillite des Etats de l’Afrique subsaharienne.
Cette situation perpétue et entretient la spirale de la dépendance et de
l’instabilité. Quel serait donc les conditions qui mènent vers un
développement soutenu ?
18
superficie totale, mais seuls 25 % de cette superficie totale serait
réellement cultivée (source FAO).
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