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PCSI - PTSI - PC - PSI - PT

FORMULAIRE DANIEL FREDON


LIONEL PORCHERON
MAGALI DÉCOMBE VASSET
DIDIER MAGLOIRE

Le Formulaire
PCSI - PTSI - PC -
PSI - PT
Conception et création de couverture : Atelier 3+

Collaboration technique : Thomas Fredon, ingénieur Télécom Bretagne

© Dunod, 2017
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-077137-0
Table des matières

Avant-propos 9

Mathématiques 10
1. Analyse 10

1.1 Les nombres réels 10


1.2 Continuité 10
1.3 Dérivation 11
1.4 Suites numériques 12
1.5 Intégration 13
1.6 Développements limités 18
1.7 Équations différentielles 19
1.8 Espaces vectoriels normés 22
1.9 Séries numériques 23
1.10 Suites et séries de fonctions 25
1.11 Calcul différentiel 29

2. Algèbre générale 31

2.1 Ensembles et applications 31


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

2.2 Relations 32
2.3 Calculs algébriques 33
2.4 Nombres complexes 34
2.5 Arithmétique 35
2.6 Polynômes 36

3. Algèbre linéaire et multilinéaire 37

3.1 Espaces vectoriels 37


3.2 Applications linéaires 41
3.3 Matrices, déterminants 42
3.4 Réduction des endomorphismes 46
3.5 Espaces vectoriels euclidiens 48
4 Table des matières

4. Calcul des probabilités 51


4.1 Événements et probabilités 51
4.2 Variables aléatoires 54

Informatique 61
1. Environnement informatique 61

2. Algorithmique 62

3. Programmation en Python 63
3.1 Généralités 63
3.2 Méthodes numériques 66
3.3 Algorithmique avancée 67

4. Bases de données 69

Physique 73
1. Étude du signal 73
1.1 Oscillateur harmonique non amorti (ressort horizontal) 73
1.2 Propagation du signal 74
1.3 Circuits électriques 78

2. Optique 86
2.1 Optique géométrique 86
2.2 Modèle scalaire des ondes lumineuses (PC) 88
2.3 Déphasage et chemin optique (PC) 90
2.4 Les sources lumineuses (PC) 92
2.5 Les détecteurs de lumière (PC) 93
2.6 Superpositions d’ondes lumineuses (PC) 95
2.7 Interférences (PC) 97

3. Mécanique 99
3.1 Cinématique d’un point 99
3.2 Cinématique d’un solide 101
3.3 Dynamique du point - étude énergétique 102
3.4 Dynamique de particules chargées 106
3.5 Dynamique du solide - étude énergétique 107
3.6 Mouvement dans un champ de force centrale conservative 110
3.7 Référentiels non galiléens - Cinématique (PC) 114
3.8 Référentiels non galiléens - Dynamique (PC) 116
3.9 Lois de Coulomb du frottement solide (PC) 118
Table des matières 5

4. Thermodynamique 120
4.1 Description d’un système à l’équilibre 120
4.2 Changement d’état d’un corps pur 121
4.3 Travail, transfert thermique et transformations 123
4.4 Premier et second principes 124
4.5 Machines thermiques 126
4.6 Systèmes ouverts en régime stationnaire 128
4.7 Diffusion de particules 130
4.8 Diffusion thermique 133

5. Statique des fluides 139

6. Mécanique des fluides 141


6.1 Description d’un fluide en mouvement 141
6.2 Bilan de masse 142
6.3 Actions de contact dans un fluide en mouvement 143
6.4 Dynamique des fluides 146
6.5 Bilans macroscopiques 147

7. Électromagnétisme 149
7.1 Action d’un champ magnétique 149
7.2 Induction, auto-induction et couplage 151
7.3 Conversion de puissance électromécanique 154
7.4 Transport de charge électrique 155
7.5 Champs électrostatiques 158
7.6 Propriétés du champ électrostatique 162
7.7 Champs électrostatiques de distributions particulières 164
7.8 Analogie pour le champ de gravitation 166
7.9 Dipôles électriques 168
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

7.10 Champ magnétostatique 171


7.11 Calcul de champs magnétostatiques 173
7.12 L’approximation des régimes quasi stationnaires 175

8. Dipôles magnétiques 177


8.1 Moment magnétique, champ, actions 177
8.2 Matière aimantée 179

9. Électronique (PSI) 180


9.1 Stabilité des systèmes linéaires 180
9.2 L’amplificateur linéaire intégré et la rétroaction 181
9.3 L’A.L.I. et la réaction positive 185
9.4 Les oscillateurs 187
6 Table des matières

9.5 L’échantillonnage 190


9.6 Filtrage numérique du signal 191
9.7 Introduction à la transmission des signaux 193

10. Milieux ferromagnétiques (PSI) 194


10.1 Description 194
10.2 Circuits magnétiques 197

11. Conversions de puissance (PSI) 199


11.1 Conversion statique 199
11.2 Conversion électro-mécanique 202

12. Ondes électromagnétiques 206


12.1 Les équations de propagation des champs 206
12.2 Énergie du champ électromagnétique 207
12.3 Le champ électromagnétique dans le vide sans charges
ni courants électriques 208
12.4 Propagation du champ électromagnétique dans un plasma 209
12.5 Champ électromagnétique dans le plasma 211
12.6 Propagation du champ électromagnétique
en présence d’un milieu conducteur ohmique 213

13. Ondes mécaniques (PSI) 216


13.1 Ondes sur les cordes 216
13.2 Ondes acoustiques 217

14. Mécanique quantique 220


14.1 Premières notions 220
14.2 Physique du laser (PC) 221
14.3 Mécanique quantique (PC) 223

Chimie 228
1. Thermodynamique 228
1.1 États de la matière 228
1.2 Description d’un système physico-chimique 230
1.3 Étude thermodynamique d’une transformation 232
1.4 Diagrammes binaires (PSI) 234
1.5 Application du premier principe à la transformation chimique 237
1.6 Application du second principe à la transformation chimique 238

2. Cinétique 243
2.1 Cinétique formelle 243
Table des matières 7

2.2 Mécanismes réactionnels 246


2.3 Cinétique en réacteur ouvert 247

3. Architecture de la matière 248


3.1 Classification périodique des éléments 248
3.2 Édifices chimiques 252
3.3 Modélisation quantique et réactivité 256

4. État solide 257


4.1 Modèle du cristal parfait 257
4.2 Types de cristaux 259

5. Solutions aqueuses 260


5.1 Réaction d’oxydo-réduction 260
5.2 Réaction acido-basique 263
5.3 Réaction de complexion 265
5.4 Réaction de précipitation 266
5.5 Diagrammes potentiel-pH 267

6. Électrochimie 267
6.1 Thermodynamique de l’oxydoréduction (PC) 267
6.2 Cinétique de l’oxydoréduction 268
6.3 Corrosion (PSI) 270
6.4 Conversion et stockage d’énergie (PSI) 271

7. Chimie organique 272


7.1 Description des molécules organiques 272
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

7.2 Polarimétrie et spectroscopie 275


7.3 Contrôle et sélectivité 277
7.4 Mécanismes en chimie organique 279
7.5 Stratégie de synthèse 285
7.6 Activation des alcools, phénols et composés carbonylés (PC) 285
7.7 Activation des acides carboxyliques (PC) 290
7.8 Protection et déprotection de fonction 293
7.9 Oxydo-réduction en chimie organique 294
7.10 Création de liaisons carbone-carbone 298
7.11 Matériaux organiques polymères (PC) 303

Annexe A : Formulaire de trigonométrie 307


1. Angles associés 307
2. Formules d’addition 307
8

3. Formules de duplication 307


4. Formules de linéarisation 308
5. Transformation de sommes en produits 308
a
6. Expressions en fonction de tan 308
2
7. Équations trigonométriques 308
Annexe B : Champs scalaires - champs vectoriels 310
1. Coordonnées cartésiennes 310
2. Propriétés 310
3. Coordonnées cylindriques 311
4. Coordonnées sphériques 312
Annexe C : Unités et constantes fondamentales 313
1. Unités du système international 313
2. Constantes fondamentales 314
3. Ordres de grandeur 315

Annexe D : Séries de Fourier des signaux classiques 316


1. Signal 1 : rampe 316
2. Signal 2 : triangle 316
3. Signal 3 : sinus redressé (double alternance) 316
4. Signal 4 : sinus redressé (monoalternance) 316
5. Signal 5 : porte 317
6. Signal 6 : impulsion 317
Annexe E : Constantes chimiques 318
1. Constantes acido-basiques 318
2. Potentiels standards redox 319
3. Zone de virage des principaux indicateurs colorés 320
Annexe F : Classification périodique 321
Index des mathématiques 324
Index de la physique 327

Index de la chimie 333


9

Avant-propos
Ce nouveau formulaire reprend la présentation des anciens formulaires conçus
par Lionel Porcheron. Mais il a été entièrement réécrit pour s’adapter aux nou-
veaux programmes, avec des auteurs nouveaux, et donc des choix nouveaux.
Cet ouvrage s’adresse aux étudiants de PCSI, puis de PC ou PSI. Mais il sera
aussi utile à la filière PTSI-PT : il ne manque que la thermodynamique indus-
trielle.
Pour chaque item, vous trouverez :
− la mention ‚ ou ƒ qui indique si c’est une notion de première année ou de
deuxième année ;
− parfois la mention PC ou PSI pour indiquer une notion réservée à une seule
section.
Le livre est scindé en quatre parties : mathématiques, informatique, physique,
chimie. Dans chaque partie, vous trouverez l’essentiel du cours, les principaux
résultats étant mis en valeur par un support tramé.
À la fin, un index très détaillé vous permettra d’accéder très vite à la notion que
vous voulez réviser.
Des annexes font le bilan d’informations essentielles et parfois dispersées dans
votre cours.
Ne vous trompez pas dans l’offre Dunod. Vous trouverez des livres de cours et
d’exercices pour renforcer votre travail de classe.
Pour des révisions structurées, les Tout-en-fiches par classes (MPSI, MP, PSI)
de la collection  J’assure  comportent l’essentiel du cours et quelques exer-
cices d’entraı̂nement.
Ce livre est un outil pédagogique adapté aux révisions rapides avant un devoir.
C’est aussi un puissant remède contre l’anxiété du trou de mémoire. C’est en
quelque sorte un anxiolytique sans risque sanitaire. Mais vous risquez l’ac-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

coutumance : quand vous aurez commencé à vous servir de ce livre, vous ne


pourrez plus vous en passer, surtout à l’approche des concours (qui portent sur
les deux années de prépa n’oubliez pas).
Un grand merci à Thomas Fredon et Roger Faure pour leur soutien technique
indispensable et à Matthieu Daniel, puis Jean-Luc Blanc et Brice Martin, pour
la réalisation finale.
Pour cette sixième édition, nous avons éliminé les quelques erreurs de  copier-
coller  qui avaient échappé à notre attention. À la demande de lecteurs, nous
avons aussi rajouté deux annexes : formulaire de trigonométrie et séries de
Fourier des signaux classiques. Ce qui montre que vos commentaires et sug-
gestions sont les bienvenus.

Daniel FREDON daniel.fredon@laposte.net


Mathématiques

1. Analyse
1.1 Les nombres réels

‚ Parties denses dans R


Une partie A est dense dans R si elle Une partie A est dense dans R
rencontre tout intervalle ouvert non si tout réel est limite d’une suite
vide. d’éléments de A.

‚ Borne supérieure
La borne supérieure de A est le plus M = sup A si :
petit élément (s’il existe) de l’ensem- ∀x ∈ A x  M,
ble des majorants de A.
∀ε > 0 ∃x ∈ A M − ε < x.
1.2 Continuité

‚ Continuité : définition
f est continue en a si elle est définie en a et si lim f (x) = f (a).
x→a

‚ Théorème des valeurs intermédiaires


En particulier, si une fonction f est
Si f est continue, pour tout y tel que continue sur [a, b], et si f (a) et f (b)
f (a) < y < f (b), il existe c tel que sont de signe contraire, l’équation
y = f (c). f (x) = 0 admet au moins une so-
lution dans [a; b].

‚ Continuité sur un segment


Toute fonction continue sur un segment est bornée et atteint ses bornes.
L’image d’un segment par une fonction continue est un segment.
1. Analyse 11

1.3 Dérivation

‚ Dérivée en un point

Soit f une fonction définie sur D et x0 un élément de D tel que f soit définie
au voisinage de x0 . On appelle dérivée de f au point x0 le nombre (lorsqu’il
existe) :
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )
lim = lim = f  (x0 ).
x→x0 x − x0 h→0 h

‚ Dérivées usuelles

f (x) f  (x) f (x) f  (x) f (x) f  (x)


1 1 √ 1
xn (n  0) nxn−1 − x √
x x2 2 x
1
cos x − sin x sin x cos x tan x
cos2 x
1 1
ln x ex ex cot x −
x sin2 x
1 1 1
arcsin x √ arccos x −√ arctan x
1− x2 1 − x2 1 + x2

‚ Dérivée d’une fonction réciproque


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

La fonction réciproque f −1 est déri-


vable en f (x0 ) et f est strictement monotone sur I,
1 dérivable en f (x0 ) et f  (x0 )  0.
( f −1 ) ( f (x0 )) =  ·
f (x0 )

‚ Théorème de Rolle
Soit f une fonction continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[, et telle que
f (a) = f (b).
Alors il existe au moins un point c ∈]a, b[ tel que f  (c) = 0.
12 [1] Mathématiques

‚ Égalité des accroissements finis


Si f est continue sur [a, b] et
dérivable sur ]a, b[. il existe au
moins un point c ∈]a, b[ tel que : Ce théorème ne se prolonge pas aux
fonctions de R dans C.
f (b) − f (a) = (b − a) f  (c).

‚ Inégalité des accroissements finis


Soit f une fonction continue sur
[a, b], dérivable sur ]a, b[. En particulier, si | f  |  K, alors,
pour tous x et x de ]a, b[,
Si m  f   M, alors :
| f (x) − f (x )|  K |x − x |.
m (b − a)  f (b) − f (a)  M (b − a).

‚ Limite de la dérivée
Si f est continue sur [a, b], dérivable Attention, il s’agit d’une condition
sur ]a, b[, et si f  a une limite finie l suffisante de dérivabilité, mais elle
en a, alors f est dérivable à droite en n’est pas nécessaire. Il peut arriver
a et fd (a) = l. que fd (a) existe sans que f  ait une
limite en a.
1.4 Suites numériques

‚ Suite convergente
La suite (un ) est convergente vers l Une suite qui n’est pas convergente
si : est dite divergente.
∀ε > 0 ∃ n0 ∈ N ∀n  n0 Lorsqu’elle existe, la limite d’une
|un − l|  ε. suite est unique.

‚ Théorème d’encadrement

Si, à partir d’un certain rang, un  xn  vn et si (un ) et (vn ) convergent vers la


même limite l, alors la suite (xn ) est convergente vers l.
1. Analyse 13

‚ Suite extraite
On dit aussi que (vn ) est une sous-
La suite (vn ) est extraite de la suite suite de (un ).
(un ) s’il existe une application ϕ de N
dans N, strictement croissante, telle Si une suite possède une limite
que vn = uϕ(n) . (finie ou infinie), toute sous-suite
possède la même limite.

‚ Théorème de la limite monotone

Toute suite de réels croissante et majorée est convergente.


Toute suite de réels décroissante et minorée est convergente.
Si une suite est croissante et non majorée, elle diverge vers +∞.
Si une suite est décroissante et non minorée, elle diverge vers −∞.

‚ Suites adjacentes
(un ) et (vn ) sont adjacentes si : Variante
(un ) est croissante ; Si (un ) croissante, (vn ) décroissante
(vn ) est décroissante ; et un  vn pour tout n, alors elles
lim (vn − un ) = 0. convergent vers l1 et l2 . Il reste à
n→+∞
Si deux suites sont adjacentes, elles montrer que l1 = l2 pour qu’elles
convergent et ont la même limite. soient adjacentes.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

1.5 Intégration

‚ Valeur absolue
 b   b
 
 f (x) dx  | f (x)| dx.
a  a

‚ Intégrales et ordre
 b  b
• Si a < b, et si f  g sur [a, b], alors : f (x) dx  g(x) dx.
a a
14 [1] Mathématiques

• Si f est continue et positive sur [a, b], on a :


 b
f (x) dx = 0 ⇐⇒ ∀x ∈ [a, b] f (x) = 0.
a

‚ Inégalité de la moyenne
  b   b
 f (x)g(x) dx  sup | f (x)| × |g(x)| dx.
a x∈[a,b] a

‚ Sommes de Riemann
Si f est continue sur [a; b], à valeurs
dans R, on a : Les sommes de Riemann, dont
 1
1  k
n−1 on considère la limite, sont des
lim f = f (x) dx. sommes d’aires de rectangles.
n→∞ n n 0
k=0

‚ Intégration par parties


 b
u (t) v(t) dt u et v sont deux fonctions de classe
a  C1 sur un intervalle I, et a et b des
  b
= u(t) v(t) ba − u(t) v (t) dt. réels de I.
a

‚ Intégration par changement de variable


 β 
  u(β)
u de classe C1 de [α, β] dans [a, b],
f u(t) u (t) dt = f (x) dx.
α u(α) et f continue sur [a, b].

‚ Formule de Taylor avec reste intégral

Soit f une fonction de classe Cn+1 sur I, x0 et x des points de I. On a :


 x
(x − t)n (n+1)
f (x) = Pn (x) + f (t) dt ,
x0 n!
1. Analyse 15

(x − x0 )  (x − x0 )n (n)
où Pn (x) = f (x0 ) + f (x0 ) + · · · + f (x0 )
1! n!
est l’approximation de Taylor à l’ordre n ;
 x
(x − t)n (n+1)
et Rn (x) = f (t) dt est le reste intégral d’ordre n.
x0 n!

ƒ Fonction intégrable
 x  +∞
lim f (t) dt existe f (t) dt converge
x→+∞ a a
 +∞
| f (t)| dt converge f intégrable sur [a, +∞[
a
 b
| f (t)| dt converge f intégrable sur [a, b]
a

ƒ Règles d’intégrabilité (fonctions positives)


• Comparaison
Supposons 0  f  g sur [a, +∞[.
− Si g est intégrable sur [a, +∞[, alors f est intégrable sur [a, +∞[.
− Si f n’est pas intégrable sur [a, +∞[, alors g n’est pas intégrable sur [a, +∞[.
• Domination
 
Si f (x) = O g(x) , l’intégrabilité de g sur [a, +∞[ implique celle de f .
+∞
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• Équivalence
Si f (x) ∼ g(x), l’intégrabilité de g sur [a, +∞[ équivaut à celle de f .
+∞

ƒ Situations de référence
1
• Pour a > 0, intégrable sur [a, +∞[⇐⇒ α > 1.

• Pour α > 0, e−αx intégrable sur [0, +∞[.
1
• intégrable sur ]0, a] ⇐⇒ α < 1.

• ln x intégrable sur ]0, 1].
16 [1] Mathématiques

ƒ Théorème de convergence dominée


( fn ) fonctions à valeurs dans R ou C, continues par morceaux sur I.
( fn ) converge simplement sur I vers f continue par morceaux sur I,
il existe une fonction g continue par morceaux sur I, positive et intégrable sur
I, telle que pour tout entier n, on ait | fn |  g (hypothèse de domination),
=⇒ les fonctions fn et f sont intégrables sur I et
 
f = lim fn .
I n→+∞ I

ƒ Théorème d’intégration terme à terme


Soit ( fn ) une suite de fonctions à valeurs réelles ou
complexes, continues par
morceaux et intégrables sur I, telle que la série fn converge simplement

vers f continue par morceaux sur I et telle que la série | fn | converge.
I
=⇒ f est intégrable sur I et
 
∞ ∞ 

fn = fn .
I n=0 n=0 I

ƒ Intégrales à paramètre (existence et continuité)


On considère I et J des intervalles de R,
f une fonction définie sur J × I à valeurs dans K.
On suppose :
• f continue par rapport à la première variable, continue par morceaux par rap-
port à la seconde.
•il existe une fonction ϕ, intégrable sur I, à valeurs dans R+ , telle que, pour
tout x de J, on ait | f (x, .)|  ϕ, c’est-à-dire :
∀x ∈ J ∀t ∈ I f (x, t)|  ϕ(t).

Alors la fonction x → g(x) = f (x, t) dt est définie et continue sur J.
I
1. Analyse 17

ƒ Intégrales à paramètre (dérivabilité)


Soit I et J deux intervalles de R et f une fonction définie sur J × I, avec :
• f continue par morceaux par rapport à la seconde variable,
• pour tout x de J, t → f (x, t) intégrable sur I,
∂f
• est définie sur J × I, continue par rapport à la première variable, continue
∂x
par morceaux par rapport à la seconde.
• il existe une fonction
 ϕ intégrable sur I, à valeurs dans R+ telle que, pour tout
 ∂ f
x de J,  (x, .)  ϕ.
∂x
Alors la fonction g est de classe C1 sur J et vérifie :

∂f
∀x ∈ J g (x) = (x, t) dt.
I ∂x

ƒ Transformation de Laplace

 +∞
f fonction causale, soit f (t) = 0
L[ f ](p) = e−pt f (t) dt
0 pour t < 0
pour Re (p) > a a abscisse d’intégrabilité de f

ƒ
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Propriétés de la transformation de Laplace


Changement d’échelle
Linéarité 1 p

L[λ1 f1 + λ2 f2 ](p) L[ f (kt)](p) = L[ f (t)]


k k
= λ1 L[ f1 ](p) + λ2 L[ f2 ](p). k > 0.
Retard sur la transformée
Retard sur la fonction
L[ f (t − t0 )](p) = e−t0 p L[ f ](p). L[ f ](p − p0 ) = L e p0 t f (t) (p)

Théorème de la valeur initiale Théorème de la valeur finale


lim xL[ f ](x) = f (0+ ). lim+ xL[ f ](x) = l.
x→+∞ x→0
18 [1] Mathématiques

1.6 Développements limités

‚ Formule de Taylor-Young
Soit f une fonction dérivable sur I jusqu’à l’ordre n. Alors la fonction ε définie
au voisinage de 0 par :
hn (n)
f (x0 + h) = f (x0 ) + h f  (x0 ) + · · · + f (x0 ) + hn ε(h)
n!
est telle que lim ε(h) = 0.
h→0

‚ Développements limités usuels

x xn
(1 + x)α = 1 + α + · · · + α(α − 1) . . . (α − n + 1) + o(xn )
1! n!
avec les cas particuliers :
1 √ 1 1 1 3
α= 1 + x = 1 + x − x2 + x + o(x3 )
2 2 8 16
1
α = −1 = 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + o(xn )
1+x
1 1 1 3 5 3
α=− √ = 1 − x + x2 − x + o(x3 )
2 1+x 2 8 16
x xn
ex = 1 + + ··· + + o(xn )
1! n!
x2 x2p
cos x = 1 − + · · · + (−1) p + o(x2p+1 )
2! (2p)!
x2 x2p
ch x = 1 + + ··· + + o(x2p+1 )
2! (2p)!
x3 x2p−1
sin x = x − + · · · + (−1) p−1 + o(x2p )
3! (2p − 1)!
x3 x2p−1
sh x = x + + ··· + + o(x2p )
3! (2p − 1)!
1 2 5
tan x = x + x3 + x + o(x6 )
3 15
1 2 5
th x = x − x3 + x + o(x6 )
3 15
1. Analyse 19

x2 x3 xn+1
ln (1 + x) = x − + + · · · + (−1)n + o(xn+1 )
2 3 n+1
x3 x5 (−1) p 2p+1
arctan x = x − + + ··· + x + o(x2p+2 )
3 5 2p + 1
1 3 5
arcsin x = x + x3 + x + o(x6 )
6 40
π 1 3 5
arccos x = − x − x3 − x + o(x6 )
2 6 40

1.7 Équations différentielles

‚ Équations différentielles linéaires du premier ordre


De la forme :
Solution générale de (1)
y + a(x) y = b(x) (1)
= Solution générale yS de (2)
équation homogène associée :
+ Solution particulière de (1)
y + a(x) y = 0 (2)

‚ Résolution de l’équation homogène (2)


Les solutions de l’équation (2) sont du type :
 x
−A(x)
yS (x) = K e où A(x) = a(u) du est une primitive de a(x)
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

t0

avec K constante arbitraire et x0 élément quelconque de I.

‚ Recherche d’une solution particulière de (1)


y1 étant une solution non nulle de (2), on introduit une fonction auxiliaire in-
connue K(x) telle que y(x) = K(x) y1 (x) soit solution de (1).
b(x)
Ceci conduit à K  (x) = et permet de calculer K(x) puis y(x).
y1 (x)
Cette méthode s’appelle aussi méthode de variation de la constante.
20 [1] Mathématiques

‚ Équations du second ordre à coefficients constants


De la forme :
Solution générale de (1)
y + ay + by = f (x) (1)
= Solution générale yS de (2)
équation homogène associée :
+ Solution particulière de (1)
y + ay + by = 0 (2)

‚ Résolution de l’équation homogène (2)


• Δ > 0 deux racines r1 et r2 . cas a, b, c réels.
yS (x) = K1 e r1 x
+ K2 e
r2 x
équation caractéristique :
• Δ = 0 une racine double r0 . r2 + ar + b = 0.
yS (x) = (K1 x + K2 ) er0 x Δ = a2 − 4b.
• Δ < 0 deux racines α ± iβ. K1 et K2 sont des constantes réelles
αx quelconques.
yS (x) = e (K1 cos βx + K2 sin βx)

‚ Recherche d’une solution particulière de (1)


• Cas où f (x) est un polynôme P(x) de degré n
Il existe une solution particulière de
(1) sous la forme d’un polynôme de
degré : La recherche de cette solution se
n si b  0 ; fait par identification.
n + 1 si b = 0 et a  0 ;
n + 2 si a = b = 0.

• Cas où f (x) = ekx P(x) avec P polynôme et k constante


On effectue le changement de fonc-
tion inconnue En reportant y, y et y dans (1), on
y(x) = ekx z(x) est conduit à une équation en z du
où z est une nouvelle fonction incon- type précédent.
nue.
1. Analyse 21

• Cas où f (x) = eαx cos βx P(x) ou f (x) = eαx sin βx P(x) avec α et β réels,
et P polynôme à coefficients réels
On cherche une solution particulière
Une solution particulière est la par-
(à valeurs complexes) obtenue
tie réelle, ou la partie imaginaire, de
pour l’équation de second membre
la solution ainsi obtenue.
e(α+iβ) x P(x).

ƒ Équation différentielle linéaire


y(n) + an−1 (t) y(n−1) + · · · + a1 (t)y + a0 (t)y = b(t) (1).

y(n)
+ an−1 (t) y (n−1)
+ · · · + a1 (t)y + a0 (t)y = 0 (2).

ƒ Système différentiel d’ordre n


⎧ 


⎪ x1 (t) = a11 x1 (t) + · · · + a1p x p (t) + b1 (t)


⎨ ..
(S ) ⎪
⎪ .



⎩ xp (t) = a p1 x1 (t) + · · · + a pp x p (t) + b p (t)

X (t) = A(t) X(t) + B(t) (1).
X  (t) = A(t) X(t) (2).

ƒ Solutions d’une équation différentielle linéaire


La solution générale de (1) est la somme de la solution générale de (2) et d’une
solution particulière de (1).

ƒ Résolution d’un système à coefficients constants


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cas A diagonalisable
Soit A diagonalisable ; notons λ1 , . . ., λ p ses valeurs propres et V1 , . . ., V p des
vecteurs propres associés.
• L’espace vectoriel des solutions du système homogène (S  ) admet pour base :
 
V1 eλ1 t , . . ., V p eλ p t .
• On a A = PDP−1 où D est diagonale.
Si l’on pose Y(t) = P−1 X(t) et C(t) = P−1 B(t), le système (S ) s’écrit :
Y  (t) = DY(t) + C(t) .
On résout ce système réduit et on en déduit X(t) = PY(t).
22 [1] Mathématiques

1.8 Espaces vectoriels normés

ƒ Norme
Une norme sur E est une application N de E dans R qui vérifie :
(1) ∀x ∈ E N(x)  0 et N(x) = 0 =⇒ x = 0;
(2) ∀λ ∈ K ∀x ∈ E N (λx) = |λ| N(x);
(3) ∀x ∈ E ∀y ∈ E N (x + y)  N (x) + N (y).
ƒ Voisinage
Une partie V est un voisinage de a ∈ E s’il existe une boule ouverte centrée en
a et incluse dans V.

ƒ Ouvert
• Une partie A de E est ouverte (ou est un ouvert) si elle est au voisinage de
chacun de ses points, ce qui s’écrit :
∀a ∈ A ∃ ra > 0 B(a, ra ) ⊂ A.
• Un point a est un point intérieur de A si A est un voisinage de a.
◦ ◦
L’ensemble des points intérieurs de A est l’intérieur A de A. On a A ⊂ A.
• La réunion d’une famille quelconque d’ouverts, l’intersection d’une famille
finie d’ouverts sont des ouverts.

ƒ Fermé
• Une partie A est fermée (ou est un fermé) si son complémentaire est un ou-
vert.
• a est un point adhérent à A si toute boule B(a, r) avec r > 0 contient un point
de A. L’ensemble des points adhérents à A est l’adhérence A de A. On a A ⊂ A.
Si A = E, on dit que A est dense dans E.
• Une partie A est fermée si, et seulement si, pour toute suite d’éléments de A
qui converge dans E, la limite appartient à A.
• L’intersection d’une famille quelconque de fermés, la réunion d’une famille
finie de fermés sont des fermés.

ƒ Frontière

La frontière d’une partie A est l’ensemble A \ A.
C’est l’ensemble des points a tels que toute boule B(a, r) avec r > 0 contient
au moins un vecteur de A et un vecteur qui n’appartient pas à A.
1. Analyse 23

ƒ Caractérisation séquentielle de la continuité


Pour que f soit continue en a,il faut et il suffit que, pour toute suite (un ) qui
converge vers a, la suite f (un ) converge vers f (a).

ƒ Fonction lipchitzienne
• Une fonction f de D dans F est lipschitzienne de rapport k  0 si :
∀x ∈ D ∀y ∈ D  f (y) − f (x)  k y − x.
• Si 0 < k < 1, on dit que f est contractante .

1.9 Séries numériques

‚ Série : convergence

Une série un converge si la suite
Une  suite (un ) converge ⇐⇒ la
 n
Sn = uk converge. série (un+1 − un ) converge.
k=0

‚ Convergence absolue
  Si une série est absolument conver-
Si |un | converge, on dit que un gente, alors elle est convergente ;
est absolument convergente. mais la réciproque est fausse.
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‚ Comparaison de deux séries à termes positifs


 
vn converge=⇒ un converge ; Si 0  un  vn à partir d’un certain
 
un diverge =⇒ vn diverge. rang.

‚ Cas de deux séries à termes positifs équivalentes


Si un ∼ vn , les deux séries sont alors
+∞ Ce théorème n’est pas vrai pour
de même nature, c’est-à-dire qu’elles
des séries qui ne sont pas de signe
sont convergentes ou divergentes en
constant.
même temps.
24 [1] Mathématiques

‚ Séries de Riemann
 1 1
converge ⇐⇒ α > 1. La série harmonique
n
nα diverge.

‚-ƒ Séries géométriques



+∞ a ∈ C, z ∈ C
1
az = a
n
· convergence (absolue) si, et seule-
1 − z
n=0 ment si, |z| < 1

ƒ Série exponentielle

+∞ n
z
= ez z∈C
n=0
n!

ƒ Règle de d’Alembert
un+1
Soit un une série à termes strictement positifs telle que admette une limite
un
l quand n tend vers +∞.
Si l < 1, la série converge ; si l > 1, la série diverge.

ƒ Comparaison série-intégrale
Si f est une fonction continuepar morceaux et décroissante de R+ dans R+ ,
n
alors la série de terme général f (t) dt − f (n) converge.
n−1

ƒ Série alternée
En supposant u0  0, une série alternée a pour terme général un = (−1)n an où
an = |un |.
Critère spécial des séries alternées
Si la suite de termes positifs (an ) est décroissante et converge vers 0, alors

+∞
• la série alternée (−1)n an est convergente.
n=0
1. Analyse 25


+∞
• le reste Rn = (−1)k ak est du signe de (−1)n+1 et vérifie :
k=n+1
|Rn |  an+1

ƒ Produit de Cauchy
 
• Le produit de Cauchy de deux séries un et vn est la série de terme

général : wn = u p vq .
p+q=n
 
• Si les séries un et vn sont absolument convergentes, alors la série

wn l’est aussi et l’on a :
⎛ +∞ ⎞ ⎛ +∞ ⎞
+∞ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
wn = ⎜⎜⎜⎝ u p ⎟⎟⎟⎠ ⎜⎜⎜⎝ vq ⎟⎟⎟⎠.
n=0 p=0 q=0

1.10 Suites et séries de fonctions

ƒ Convergence simple d’une suite de fonctions


La suite ( fn ) converge simplement
sur A vers une fonction f , de A dans
F, si : . est la norme dans A
∀x ∈ A lim  fn (x) − f (x) = 0.
n→+∞

ƒ Convergence uniforme d’une suite de fonctions


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

La suite ( fn ) converge uniformément  f ∞ = sup | f (x)|


vers f sur I si : lim  fn − f ∞ = 0 x∈I
n→+∞

convergence uniforme =⇒ convergence simple.

ƒ Continuité de la limite
• Si la suite ( fn )n0 converge uniformément vers f sur A, et si chaque fn est
continue sur A, alors f est continue sur A.
• Il suffit que la convergence soit uniforme sur tout segment inclus dans A, pour
que f soit continue sur A.
26 [1] Mathématiques

ƒ Intégration de la limite

Si les fn sont continues sur I et si fn converge uniformément sur I, alors,
n
pour tous a et b dans I, on a :
 b  +∞
+∞ 
 b

fn (x) dx = fn (x) dx
a n=0 n=0 a

ƒ Dérivation de la limite

Si les fn sont de classe C1 sur I et si fn converge uniformément sur I, alors
n

+∞ 
+∞
la somme fn est de classe C1 et sa dérivée est fn .
n=0 n=0

ƒ Convergence simple d’une série de fonctions


 
n

On dit que la série fn converge simplement sur I si la suite S n = fk


n k=0
converge simplement et on note :

+∞
S (x) = fk (x) = lim S n (x).
n→+∞
k=0

ƒ Convergence uniforme d’une série de fonctions



• La série fn converge uniformément sur I si la suite (S n ) converge uni-
n
formément sur I.

• Si fn converge uniformément sur I :
n

− Si les fn sont continues sur I, alors la somme S est continue sur I.



− Si les fn sont continues dans I et si fn converge uniformément sur I, alors,
n
pour tous a et b dans I, on a :
1. Analyse 27

 b 
+∞
+∞ 
 b

uk (x) dx = uk (x) dx
a k=0 k=0 a

− Si les fn sont de classe C1 dans I et si fn converge uniformément, alors
n
la somme S est de classe C1 et vérifie :

+∞
∀x ∈ I S  (x) = fk (x) .
k=0

ƒ Convergence normale d’une série de fonctions


 
• La série fn converge normalement sur I si la série des normes  fn I
n n
converge.

• La série fn converge normalement sur I si, et seulement si, il existe une
n
série numérique à termes positifs an telle que :
+∞
∀n ∈ N ∀x ∈ I | fn (x)|  an et an convergente.
 n=0 
• La convergence normale de fn entraı̂ne la convergence uniforme de fn
n  n
et, pour tout x ∈ I, la convergence absolue de fn (x).
n

ƒ
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Série entière

+∞ z variable réelle ou complexe,
S (z) = an zn an constantes réelles ou complexes,
n=0 S (z) somme de la série entière

ƒ Lemme d’Abel
   +∞
Si la suite |an | rn est bornée, alors la série an zn converge absolument pour
n=0
tout z tel que |z| < r.
28 [1] Mathématiques

ƒ Rayon de convergence
Le rayon de convergence R est la borne supérieure dans R des ensembles :
+∞
{r ∈ R+ ; an rn converge} ; {r ∈ R+ ; |an | rn borné}.
n=0
La convergence est normale, donc uniforme, sur tout segment inclus dans B(0, R).

ƒ Opérations algébriques

+∞ 
+∞
Soit an zn et bn zn deux séries entières, de rayons de convergence res-
n=0 n=0
pectifs R1 et R2 , et de sommes respectives f (z) et g(z).
• Linéarité

+∞
Pour tous α ∈ R et β ∈ R, la série entière (α an + β bn ) zn a pour somme
n=0
α f (z) + βg(z) ; son rayon de convergence R est tel que :
R = min(R1 , R2 ) si R1  R2
R  R1 si R1 = R2
• Produit de Cauchy de deux séries entières
Si l’on pose :

n
cn = a0 bn + a1 bn−1 + · · · + an b0 = ak bn−k
k=0

+∞
la série entière cn zn a pour somme f (z)g(z). Son rayon de convergence R
n=0
est tel que R  min(R1 , R2 ).

ƒ Série entière d’une variable réelle



+∞
Soit f (x) = an xn de rayon de convergence R  0.
n=0

• Dérivation

+∞
f est dérivable dans ] − R, R[ et l’on a : f  (x) = n an xn−1 (rayon R).
n=1
1. Analyse 29

• Intégration
 x 
+∞
xn+1
Pour tout x ∈ ] − R, R[ on a : f (t) dt = an (rayon R).
0 n=0
n+1

ƒ Développement d’une fonction en série entière


f est développable en série entière s’il existe une série entière de rayon de
convergence R  0 telle que :

+∞
∀x ∈ ] − R, R[ ∩ U f (x) = an x n .
n=0

ƒ Développements de base

+∞ n
x 
+∞
x2n
ex = R = +∞ cos x = (−1)n R = +∞
n=0
n! n=0
(2n)!


+∞
x2n 
+∞
x2n+1
ch x = R = +∞ sin x = (−1)n R = +∞
n=0
(2n)! n=0
(2n + 1)!


+∞
x2n+1 1  +∞
sh x = R = +∞ = xn R=1
n=0
(2n + 1)! 1 − x n=0


+∞
xn+1 
+∞
x2n+1
ln (1 + x) = (−1)n R=1 arctan x = (−1)n R=1
n=0
n+1 n=0
2n + 1
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1.11 Calcul différentiel

ƒ Dérivées partielles d’ordre 1


∂f f (a + hei ) − f (a)
(a) = lim · Autre notation : ∂i f (a).
∂xi h→0 h
f est de classe C1 si ses dérivées partielles d’ordre 1 sont continues.
30 [1] Mathématiques

ƒ Différentielle

f étant de classe C1 sur U, sa différentielle en a ∈ U est l’application linéaire


d f (a) de R p dans R définie par :

p
(h1 , . . . , h p ) → d f (a) · h = hi ∂i f (a)
i=1
On a :
∀h ∈ R p
f (a + h) = f (a) + d f (a) · h + o(h),
ce qui peut aussi s’écrire :
f (a + h) − f (a) − d f (a) · h
lim = 0.
h→0 h

 
ƒ Dérivée de t → f x1 (t), . . . , x p (t)

p
∂f 
f  (t) = xk (t) × x1 (t), . . . , x p (t).
k=1
∂xk

 
ƒ Dérivées de (u, v) → f x(u, v), y(u, v) = g(u, v)
∂g ∂ f ∂x ∂ f ∂y ∂g ∂ f ∂x ∂ f ∂y
= × + × = × + ×
∂u ∂x ∂u ∂y ∂u ∂v ∂x ∂v ∂y ∂v

ƒ Gradient
C’est l’unique vecteur A tel que :
∀h ∈ E d f (a) · h = < A | h >.
Il se calcule :
n 
 
∂f
∇ f (a) = (a) ei .
i=1
∂xi

Il est orthogonal à la ligne de niveau de f passant par a.


2. Algèbre générale 31

ƒ Théorème de Schwarz
∂2 f ∂2 f vrai si les dérivées partielles sont
(a) = (a)
∂xi ∂x j ∂x j ∂xi continues en a

ƒ Extrémum
• Existence d’extrémums globaux
Sur une partie fermé et bornée, une fonction continue admet un maximum glo-
bal et un minimum global atteints au moins une fois.
• Condition nécessaire d’un extrémum local
Si f présente un extrémum local en a, et si f est différentiable en a, alors :
→−
∇ f (a) = 0 .
Un point vérifiant cette condition est appelé point critique, ou point station-
naire, de f .
• Étude d’un point critique a
On étudie le signe de la différence :
Δ(h1 , . . . , hn ) = f (a1 + h1 , . . . , an + hn ) − f (a1 , . . . , an )
avec les hi voisins de 0.

ƒ Plan tangent à une surface


−−→ surface d’équation f (x, y, z) = 0
M ∈ P ⇐⇒ AM · ∇ f (A) = 0. →−
A point régulier, soit ∇ f (A)  0 .
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2. Algèbre générale
2.1 Ensembles et applications

‚ Recouvrement, partition
• Un recouvrement d’une partie A de E est une famille de parties de E dont la
réunion contient A.
• Une partition d’un ensemble E est une famille de parties non vides de E,
deux à deux disjointes, et dont la réunion est E.
32 [1] Mathématiques

‚ Fonction indicatrice d’une partie A


Elle est définie par : 1E\A = 1 − 1A
1A (x) = 1 si x ∈ A 1A∩B = 1A 1B
1A (x) = 0 si x  A. 1A∪B = 1A + 1B − 1A 1B .

‚ Image directe, image réciproque


Si B ⊂ F, l’image réciproque de B
Si A ⊂ E, l’image de A par f est :
est la partie de E :
f (A) = { f (x) ; x ∈ A} ⊂ F.
f −1 (B) = {x ∈ E ; f (x) ∈ B}.

‚ Application injective
f est injective si elle vérifie l’une des deux propriétés équivalentes :
∀x ∈ E ∀x ∈ E x  x =⇒ f (x)  f (x )
∀x ∈ E ∀x ∈ E f (x) = f (x ) =⇒ x = x .

‚ Application surjective
f est surjective si tout élément y de F est l’image d’au moins un élément x de
E, soit :
∀y ∈ F ∃ x ∈ E y = f (x).

‚ Composition des applications injectives, surjectives


g ◦ f injective =⇒ f injective. g ◦ f surjective =⇒ g surjective.

2.2 Relations

‚ Propriétés d’une relation binaire


R réflexive ∀x ∈ E xRx
R symétrique ∀x ∈ E ∀y ∈ E xRy =⇒ yRx
R antisymétrique ∀x ∈ E ∀y ∈ E xRy et yRx =⇒ x = y
R transitive ∀x ∈ E ∀y ∈ E ∀z ∈ E xRy et yRz =⇒ xRz
2. Algèbre générale 33

‚ Relation d’équivalence
Une relation binaire R, définie sur un ensemble E, est une relation d’équiva-
lence si elle est, à la fois, réflexive, symétrique et transitive.

‚ Classes d’équivalence
La classe d’équivalence de x, modulo L’ensemble des classes d’équiva-
R, l’ensemble des y de E tels que lence de R constitue une partition
xRy. de E.

2.3 Calculs algébriques

‚ Sommes usuelles

n
n(n + 1) n
n(n + 1)(2n + 1) n
n2 (n + 1)2
k= ; k2 = ; k3 = ·
k=1
2 k=1
6 k=1
4

n
1 − xn+1 
n
x =
k
si x  1 ; xk = n + 1 si x = 1.
k=0
1−x k=0

n−1
Pour n ∈ N∗ an − bn = (a − b) ak bn−1−k .
k=0
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‚ Coefficients binomiaux

n
n! Pour n ∈ N∗ , n! (lire : factorielle
= · n) est le produit des n premiers
p p! (n − p)!
nombres entiers. On pose 0! = 1.

‚ Formule du binôme
n  
 n
(a + b)n = ak bn−k
k=0
k
34 [1] Mathématiques

2.4 Nombres complexes

‚ Conjugué d’un nombre complexe


x et y sont réels. Les images de z et
z = x + iy ; z = x − iy de z sont symétriques par rapport à
Oy.
‚ Module d’un nombre complexe
 
Le module |z| représente la distance
|z| = zz = x 2 + y2 .
OM.

‚ Propriétés du module
Le module d’un nombre complexe a les mêmes propriétés que la valeur abso-
lue d’un nombre réel.

‚ Forme trigonométrique d’un complexe non nul


ρ = |z| est le module de z.
z = ρ (cos θ + i sin θ)
θ est un argument de z.

‚ Propriétés d’un argument


Les égalités suivantes ont lieu à 2kπ près (avec k ∈ Z) :
arg (zz ) = arg z + arg z ; arg (zn ) = n arg z avec n ∈ Z ;
1
z

arg = − arg z ; arg  = arg z − arg z .


z z
‚ Formule de Moivre
(cos θ + i sin θ) = cos nθ + i sin nθ.
n
θ∈R n∈Z
Autre écriture : (eiθ )n = einθ .

‚ Formules d’Euler
eix + e−ix eix − e−ix
Pour tout réel x, on a : cos x = ; sin x =
2 2i
2. Algèbre générale 35

‚ Transformation de a cos t + b sin t


La somme des √ deux signaux a pour
amplitude A = a2 + b2 . Son dépha-
a cos t + b sin t = A cos(t − ϕ). sage ϕ est défini par :
a b
cos ϕ = et sin ϕ =
A A

‚ Racines n-ièmes de l’unité : liste


   
2kπ 2kπ
Un = {u0 , u1 , . . . , un−1 } avec uk = cos + i sin = (u1 )k .
n n

‚ Racines n-ièmes de l’unité : propriété



n−1
uk = 0.
k=0

2.5 Arithmétique

‚ Divisibilité dans Z

Si (a, b) ∈ Z × Z, on dit que b divise a si, et seulement si, il existe q ∈ Z tel que
a = bq.
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‚ Nombres premiers

Un entier p est premier si p  2, et si ses seuls diviseurs sont 1 et p.

‚ Division euclidienne

Pour tout (a, b) ∈ Z × N , il existe un élément unique (q, r) ∈ Z × N tel que :
a = bq + r avec 0  r < b.
q est le quotient et r le reste de la division euclidienne de a par b.
36 [1] Mathématiques

2.6 Polynômes

‚ Divisibilité dans K[X]


Si A = B Q (avec Q ∈ K[X]), on dit que A est un multiple de B, ou que B est
un diviseur de A.

‚ Division euclidienne

Soit A et B deux polynômes de K[X], avec B  0. Il existe des polynômes


uniques Q et R dans K[X], tels que :
A = BQ + R avec d◦ R < d◦ B.
Q est le quotient, et R le reste, dans la division euclidienne de A par B.

‚ Racines d’un polynôme


• Un zéro α de P est dit d’ordre k, ou de multiplicité k (avec k ∈ N∗ ), s’il existe
Q ∈ K[X] tel que P = (X − α)k Q avec Q(α)  0.
• Un zéro α de P est d’ordre au moins k si, et seulement si :
P(α) = P (α) = · · · = P(k−1) (α) = 0.
• L’ordre est égal à k si, en plus, P(k) (α)  0.

‚ Théorème de d’Alembert-Gauss
Tout polynôme de C[X] a au moins une racine dans C.
On en déduit qu’un polynôme de C[X], de degré n, a exactement n racines dans
C, en comptant chaque racine autant de fois que son ordre de multiplicité.

‚ Polynômes irréductibles
• Dans C[X], les polynômes irréductibles sont les polynômes de degré 1.
• Dans R[X], les polynômes irréductibles sont les polynômes de degré 1, et les
polynômes aX 2 + bX + c avec b2 − 4ac < 0.
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 37

‚ Somme et produit des racines



n
• Si P = ai X i (avec an  0) est scindé, ses racines αi vérifient :
i=0


n
an−1 
n
a0
αi = − ; αi = (−1)n ·
i=1
an i=1
an

• Dans le cas d’un polynôme de degré 2 (ax2 + bx + c) la somme S et le


b c
produit P des racines sont donnés par : S = − et P = ·
a a

3. Algèbre linéaire et multilinéaire


3.1 Espaces vectoriels

‚ Espace vectoriel : définition


E est un K-espace vectoriel, s’il est muni d’une loi de composition interne
notée +, et d’une loi de composition externe sur K telles que :
(E, +) est un groupe commutatif,
∀λ ∈ K ∀μ ∈ K ∀x ∈ E ∀y ∈ E (λ μ) x = λ (μ x) ;
(λ μ) x = λ (μ x) ; (λ + μ) x = λ x + μ x ; λ (x + y) = λ x + λ y ; 1 x = x.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

‚ Combinaison linéaire
Soit (xi )i∈I une famille finie de vecteurs. Une combinaison linéaire de ces vec-
teurs est un vecteur du type :

λi xi avec λi ∈ K pour tout i.
i∈I

‚ Sous-espace vectoriel
Une partie non vide F d’un K-espace vectoriel E est un sous-espace vectoriel
de E si :
∀λ ∈ K ∀x ∈ F ∀y ∈ F x + λ y ∈ F.
38 [1] Mathématiques

‚ Sous-espace engendré par une partie


• L’intersection F de tous les sous-espaces vectoriels de E contenant une partie
A donnée est le sous-espace vectoriel engendré par A.
On note F = Vect (A).
• Le sous-espace vectoriel engendré par A est égal à l’ensemble des combinai-
sons linéaires de vecteurs de A.

‚ Famille génératrice
 
• Une famille (xi )i∈I est génératrice de E si F = Vect (xi )i∈I .
• Toute sur-famille d’une famille génératrice est génératrice.

‚ Famille libre

• On dit qu’une famille (xi )i∈I de vecteurs de E est une famille libre, ou que les
vecteurs sont linéairement indépendants, si, pour toute partie finie J de I, on a :

λi xi = 0 =⇒ ∀i ∈ J λi = 0.
i∈J

• Toute sous-famille non vide d’une famille libre est libre.

‚ Base

• Une base de E est une famille libre de E qui engendre E.


• (e1 , . . . , en ) est une base de E si, et seulement si, tout vecteur x de E peut
s’écrire de façon unique sous la forme :
n
x= xi ei .
i=1
Les scalaires xi sont les composantes, ou coordonnées, du vecteur x.

‚ Somme de deux sous-espaces vectoriels


Soit E1 et E2 deux sous-espaces vectoriels de E.
• E1 + E2 = {x1 + x2 ;x1 ∈ E1 x2 ∈ E2 }
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 39

• Quand la décomposition est toujours unique, la somme est directe et se note


F = E1 ⊕ E2 .
• E1 et E2 supplémentaires :
E = E1 ⊕ E2 ⇐⇒ E = E1 + E2 et E1 ∩ E2 = {0}.
• E1 et E2 sont supplémentaires si, et seulement si en juxtaposant une base de
E1 et une base de E2 on obtient une base de E.

‚ Existence de bases
• Théorème de la base extraite
De toute famille génératrice de E on peut extraire une base.
• Théorème de la base incomplète
Toute famille libre de E peut être complétée en une base de E.

‚ Dimension d’un espace vectoriel

• Un espace vectoriel est dit de dimension finie s’il possède une famille géné-
ratrice finie.
• Si E a une base comportant n vecteurs, alors toute base de E comporte aussi
n vecteurs. On dit que n est la dimension de E ; on la note dim E.

‚ Recherche de bases
• Toute famille libre de E a au plus n vecteurs. Si elle comporte n vecteurs, c’est
une base.
• Toute famille génératrice de E a au moins n vecteurs. Si elle comporte n vec-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

teurs, c’est une base.

‚ Dimension d’un sous-espace vectoriel


Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Tout sous-espace vectoriel F de
E est de dimension finie, et dim F  dim E.
Si dim F = dim E (avec F ⊂ E), alors F = E.

‚ Relation de Grassmann

dim(F + G) = dim F + dim G − dim(F ∩ G).


40 [1] Mathématiques

‚ Rang d’une famille de vecteurs

• Le rang d’une famille finie de vecteurs est la dimension du sous-espace vec-


toriel qu’ils engendrent.
• C’est aussi le nombre maximum de vecteurs linéairement indépendants que
l’on peut extraire de la famille.

‚ Produit de p sous-espaces vectoriels


 
dim F1 × · · · × F p = dim F1 + · · · + dim F p .

‚ Somme de p sous-espaces vectoriels



p
F1 + · · · + F p = Fi = {x1 + · · · + x p ; xi ∈ Fi }.
i
C’est le sous-espace de E engendré par F1 ∪ · · · ∪ F p .
En dimension finie, on a : ⎛ p ⎞
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟  p
dim ⎜⎜⎝ Fi ⎟⎟⎠  dim Fi .
i=1 i=1

‚ Somme directe de p sous-espaces vectoriels



p 
p
Quand tout vecteur x de Fi s’écrit de façon unique sous la forme xi la
i i
p
somme des Fi est dite directe et on la note Fi . En dimension finie :
⎛ p ⎞ i=1
⎜⎜ ⎟⎟⎟  p
dim ⎜⎜⎜⎝ Fi ⎟⎟⎠ = dim Fi ⇐⇒ la somme est directe.
i=1 i=1

‚ Base adaptée à une somme directe


p
La réunion d’une base de chaque Fi constitue une base de E ⇐⇒ E = Fi .
i=1
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 41

3.2 Applications linéaires

‚ Applications linéaires : définitions

Une application f de E dans F est dite linéaire si elle transporte les opérations
des espaces vectoriels, c’est-à-dire si :
∀x ∈ E ∀y ∈ E ∀λ ∈ K f (x + y) = f (x) + f (y) ; f (λ x) = λ f (x).
ou encore :
∀x ∈ E ∀y ∈ E ∀λ ∈ K f (x + λ y) = f (x) + λ f (y).

‚ Vocabulaire
• Si f est bijective, c’est un isomorphisme ;
si E = F, f est un endomorphisme ;
si f est bijective avec E = F, f est un automorphisme.
• On note :
L (E, F) l’ensemble des applications linéaires de E dans F,
L (E) l’ensemble des applications linéaires de E dans E,
GL (E) l’ensemble des automorphismes de E.

‚ Noyau et image
• Définitions
Im f = {y ∈ F ; ∃x ∈ E y = f (x)}. Ker f = {x ∈ E ; f (x) = 0}
• Propriétés
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f surjective ⇐⇒ Im f = F. f injective ⇐⇒ Ker f = {0}.

‚ Équation linéaire
Si f ∈ F (E, F), l’équation linéaire f (x) = b d’inconnue x a pour ensemble de
solutions, soit l’ensemble vide, soit :
x0 + Ker f
où x0 est une solution particulière de l’équation, soit f (x0 ) = b.

‚ Image d’une famille de vecteurs


• Si G engendre E, alors f (G) engendre f (E).
42 [1] Mathématiques

L’image de toute famille génératrice de E est une famille génératrice de F si,


et seulement si, f est surjective.
• Si f (A) est libre dans F, alors A est libre dans E.
f est injective si, et seulement si, pour toute partie libre L de E, f (L) est une
partie libre de F.
• L’image d’une base de E est une base de F si, et seulement si, f est bijective.

‚ Théorème du rang
Si E est de dimension finie, on a :
dim E = dim Ker f + dim Im f .
dim Im f est appelé rang de f et noté rg f .

‚ Cas où E et F ont même dimension finie


Si E et F sont de même dimension finie, on a :
f bijective ⇐⇒ f injective ⇐⇒ f surjective.

‚ Projecteur
E = Ker p ⊕ Im p
p ∈ L(E)
p est la projection sur Im p pa-
p2 = p
rallèlement à Ker p

‚ Symétrie
s ∈ L(E) p est la symétrie par rapport à
  
Ker s−IdE parallèlement à Ker s+
s2 = IdE 
IdE

3.3 Matrices, déterminants

‚ Espace vectoriel Mn (K)


• L’ensemble des matrices à n lignes et p colonnes, à coefficients dans K, est
notéMn,p (K).
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 43

• C’est un espace vectoriel pour les opérations définies par :


λ A = (λ ai j ) et A + B = (ai j + bi j ).
• Pour i ∈ 1, n et j ∈ 1, p fixés, on note Ei j la matrice dont le coefficient
situé sur la ligne i et la colonne j est égal à 1, et dont les autres coefficients sont
égaux à 0.
 
Ei j i j est la base canonique de Mn,p (K), qui est donc de dimension n p.

‚ Matrice d’une application linéaire


Soit E et F des espaces vectoriels de dimensions p et n, munis de bases res-
pectives B = (e1 , . . . , e p ) et C = ( f1 , . . . , fn ).
f ∈ L(E, F) est déterminée par la donnée des vecteurs :

n
f (e j ) = ai j fi pour 1  j  p,
i=1

c’est-à-dire par la matrice A = (ai j ) dont les vecteurs colonnes sont les compo-
santes de f (e j ) dans la base de F qui a été choisie.
On dit que A est la matrice de f dans les bases B et C.

‚ Produit de matrices
A de format (n, p) B de format (p, q), Pour calculer ci j on multiplie la
C = AB, de format (n, q), ligne i de A par la colonne j de B.

p Il faut donc :
∀i ∀ j ci j = aik bk j . nombre de colonnes de A
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k=1 = nombre de lignes de B.

‚ Produits de matrices particulières


• Base canonique de Mn,p (K)
Le symbole de Kronecker δi j vaut 1
Ei j Ekl = δ jk Eil .
si i = j et 0 si i  j.
• Matrices triangulaires
Le produit de deux matrices triangulaires supérieures (resp. inférieures) est une
matrice triangulaire supérieure (resp. inférieure).
44 [1] Mathématiques

ƒ Matrices par blocs


    
A1 B1 A2 B2 A1 A2 + B1C2 A1 B2 + B1 D2
=
C1 D1 C2 D2 C1 A2 + D1C2 C1 B2 + D1 D2

‚ Formule du binôme de Newton


Si A et B commutent, alors :
m  
 m
∀m ∈ N (A + B)m = Ak Bm−k .
k=0
k

‚ Matrices inversibles
• Une matrice A ∈ Mn K) est inversible s’il existe A−1 ∈ Mn (K) telle que :
AA−1 = A−1 A = In .
• Dans Mn (K), pour que A soit inversible, il suffit qu’elle soit inversible à
droite, ou inversible à gauche.
• (A B)−1 = B−1 A−1 .

‚ Transposée d’une matrice


• La transposée d’une matrice A de format (n, p), est la matrice de format (p, n),
notée t A (ou AT ), de terme général bi j = a ji .
Elle est obtenue à partir de A en échangeant les lignes et les colonnes.

• t t A = A ; t (λ A) = λ t A ; t (A + B) = t A + t B ; t (A B) = t B t A.
 
• Si A est inversible, t A l’est aussi et on a : t A −1 = t (A−1 ).

‚ Matrice de passage
Soit B = (e1 , . . . , en ) et B = (e1 , . . . , en ) deux bases de E. La matrice de
passage de la base B à la base B est la matrice P dont les colonnes sont les
composantes des vecteurs ej dans la base B.
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 45

‚ Changement de bases
Soit f ∈ L(E) et B et B deux bases de E
Notons P la matrice de passage de B à B ,
A la matrice de f dans les bases B et C,
A la matrice de f dans les bases B et C .
On a alors :
A = P−1 A P.
Les matrices A et A sont dites semblables. Elles représentent la même appli-
cation linéaire dans des bases différentes.

ƒ Trace d’une matrice, d’un endomorphisme


• La trace d’une matrice A = (ai j ), carrée d’ordre n, est la somme de ses
éléments diagonaux, soit :
n
tr A = aii ∈ K.
i=1

• Propriétés
tr (A + B) = tr A + tr B ; tr (λ A) = λ tr A
tr (AB) = tr (BA) ; tr (PMP−1 ) = tr M .
• Si f ∈ L(E), toutes les matrices qui le représentent ont la même trace. Cette
trace commune est la trace de l’endomorphisme f .
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

‚ Propriétés des déterminants


• det (A) = det (t A).
• Le déterminant d’une matrice ayant deux colonnes (ou lignes) proportion-
nelles est nul.
• On ne change pas la valeur d’un déterminant en ajoutant à une de ses lignes
(resp. colonnes) une combinaison linéaire des autres lignes (resp. colonnes).
• Multiplier une ligne (ou une colonne) d’un déterminant par un scalaire, c’est
multiplier le déterminant par ce scalaire.
• Un déterminant est égal à la somme des produits deux à deux des éléments
d’une rangée (ligne ou colonne) par leurs cofacteurs.
• det (A B) = det A × det B.
46 [1] Mathématiques
   
• A inversible ⇐⇒ det A  0. On a alors : det A−1 = det A −1 .

ƒ Déterminant d’une matrice triangulaire par blocs


 
 A B 
  = det A × det D. A et D matrices carrées
0 D

ƒ Déterminant de Vandermonde
 
 1 a1 a21 ... an−1
1 
 n−1 
 1 a2 a22 ... a2 
  
 1 a3 a23 ... an−1
3  = (a j − ai ).
 
.. ..  1i< jn
 . . 
 n−1 

 1 an a2n ... an 

3.4 Réduction des endomorphismes

ƒ Éléments propres
f ∈ L(E) λ ∈ K x ∈ E avec x 
0 λ valeur propre de f associée à x
x vecteur propre de f associé à λ
f (x) = λx
Si λ est valeur propre de f , le sous-espace propre
Eλ ( f ) = {x ∈ E ; f (x) = λx}
→−
comporte les vecteurs propres de f associés à λ et le vecteur 0 .
Le spectre de f est l’ensemble de ses valeurs propres.
Définitions analogues pour A ∈ M(K).

ƒ Polynôme caractéristique
 
χA (λ) = det λ I − A
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 47

Les zéros de χA sont les valeurs propres λk de A.


λ est valeur propre d’ordre mλ si λ est un zéro d’ordre mλ de χA .
On a toujours 1  dim(Eλ )  mλ .

n 
n
Si χA est scindé : tr A = − λk et det A = (−1)n λk .
k=1 k=1

ƒ Endomorphisme diagonalisable

f diagonalisable : il existe une base de E dans laquelle la matrice de f est dia-


gonale, il existe une base de E formée de vecteurs propres de f .

ƒ Condition suffisante
Si dim E = n et si f a n valeurs propres distinctes, alors u est diagonalisable.

ƒ Condition nécessaire et suffisante


f diagonalisable
⇐⇒ E est somme directe des sous-espaces propres ;
⇐⇒ E admet une base de vecteurs propres ;
⇐⇒ le polynôme caractéristique de f est scindé et, pour toute valeur propre
λk d’ordre mk , on a :
dim(Eλk ) = mk .
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ƒ PSI Polynôme d’un endomorphisme

à P(X) = a0 + a1 X + · · · + a p X p , on associe P( f ) = a0 IdE + a1 u + · · · + a p u p .


P est un polynôme annulateur de f si P( f ) = 0.

ƒ PSI Polynôme annulateur et diagonalisabilité


f est diagonalisable si, et seulement si, il existe un polynôme scindé, annula-
teur de f , dont toutes les racines sont simples.
48 [1] Mathématiques

ƒ PSI Théorème de Cayley-Hamilton

Si E est de dimension finie, le polynôme caractéristique de f est un polynôme


annulateur de f .

3.5 Espaces vectoriels euclidiens

‚ Produit scalaire
Un produit scalaire ϕ sur E est
une forme (application de E 2 dans R)
bilinéaire (linéaire par rapport à chaque variable)
symétrique (∀(x, y) ∈ E × E ϕ(x, y) = ϕ(y, x))
définie, positive (∀x ∈ E \ {0} ϕ(x, x) > 0)
On dit que (E, ϕ) est un espace préhilbertien réel. Si, en plus, il est de dimen-
sion finie, c’est un espace euclidien.
ϕ(x, y) se note < x | y > ou (x | y) ou x · y.

‚ Norme euclidienne
E étant un R-espace vectoriel muni d’un produit scalaire, en posant

∀x ∈ E x = < x | x >,
on définit une norme sur E, c’est-à-dire qu’on a les propriétés :
∀x ∈ E x = 0 =⇒ x = 0 (séparation)
∀λ ∈ R ∀x ∈ E λx = |λ| x (homogénéité)
∀x ∈ E ∀y ∈ E x + y  x + y (inégalité triangulaire)

‚ Inégalité de Cauchy-Schwarz
 
∀x ∈ E ∀y ∈ E  < x | y >   x y

Dans cette inégalité, l’égalité a lieu si, et seulement si, x et y sont liés.
3. Algèbre linéaire et multilinéaire 49

‚ Vecteurs orthogonaux
• Deux vecteurs x et y sont orthogonaux si < x | y > = 0 ; on note x⊥y.
• Une famille de vecteurs (xi )i∈I est orthogonale si ses vecteurs sont deux à
deux orthogonaux.
• Une famille de vecteurs (xi )i∈I est orthonormale si elle est orthogonale et si
les vecteurs sont tous unitaires.
• Une famille orthogonale de vecteurs non nuls est libre.

‚ Méthode d’orthogonalisation de Schmidt

• Soit (x1 , . . . , xn ) une base de E. On construit par récurrence une base ortho-
gonale (y1 , . . . , yn ) de E en posant :

k−1
< yi | xk >
y1 = x1 puis yk = xk − λi yi avec λi = ·
i=1
< yi | yi >
• Il reste à diviser chaque vecteur obtenu par sa norme pour obtenir une base
orthonormale.

‚ Supplémentaire orthogonal
Deux sous-espaces vectoriels F et G sont dits supplémentaires orthogonaux
s’ils sont supplémentaires et si tout vecteur de F est orthogonal à tout vecteur
de G. On note :

© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

E = F ⊕ G.

‚ Projection orthogonale
pF projecteur sur F parallèlement à G ⊥
si E = F ⊕ G
p
∀x ∈ E pF (x) = < ei | x > ei . si (e1 , . . . , e p ) est une base ortho-
i=1 normale de F.

‚ Distance d’un vecteur à un sous-espace


d(x, F) = inf x − z est un minimum atteint en un point, et un seul, z = pF (x),
z∈F
50 [1] Mathématiques

et l’on a :
x2 = pF (x)2 + d(x, F)2 .

‚ Inégalité de Bessel

Si (e1 , . . . , e p ) est une base orthonormale de F, on a :



p
 2
∀x ∈ E  < e j | x >   x2 .
j=1

ƒ Isométrie vectorielle
Dans E euclidien, un endomorphisme f est une isométrie vectorielle (ou endo-
morphisme orthogonal) s’il vérifie les propriétés équivalentes :
• f conserve la norme : ∀x ∈ E  f (x) = x.
• f conserve le produit scalaire : ∀x, y ∈ E < f (x) | f (y) > = < x | y >.
• Il existe une base orthonormale B telle que f (B) soit une base orthonormale.
• Pour toute base orthonormale B, f (B) est une base orthonormale.

ƒ Matrice orthogonale
Une matrice carrée A est dite orthogonale si elle vérifie les propriétés équivalentes :
• C’est la matrice de passage d’une base orthonormale B à une base orthonor-
male B .
• Les vecteurs colonnes vérifient : ∀i ∀ j < Ci | C j > = δi j .
−1
• A A = In ⇐⇒ A = A .
t t

ƒ Déterminant d’une matrice orthogonale


Si A est une matrice orthogonale, on a det A = ±1.

ƒ Isométries vectorielles en dimension 2


Soit A est une matrice orthogonale d’ordre 2.
• Si det A = 1, c’est la matrice de la rotation d’angle θ tel que tr A = 2 cos θ.
4. Calcul des probabilités 51

• Si det A = −1, c’est la matrice de la réflexion dont l’axe est constitué par les
vecteurs invariants.

ƒ Endomorphisme symétrique
• f ∈ L(E) est symétrique si :
∀x ∈ E ∀y ∈ E < f (x) | y > = < x | f (y) >
• Si A est la matrice de f dans une base orthonormale B, on a
f symétrique ⇐⇒ t A = A .

ƒ Diagonalisation d’un endomorphisme symétrique


Soit f un endomorphisme symétrique de E.
• Le polynôme caractéristique de u est scindé sur R.
• u est diagonalisable dans une base orthonormale.
• E est somme directe orthogonale des sous-espaces propres de u.
• Si A est une matrice carrée symétrique, il existe une matrice diagonale D et
une matrice orthogonale P telles que :
A = PDP−1 = PD t P ;

4. Calcul des probabilités


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

4.1 Événements et probabilités

‚ Dénombrer
• Pour dénombrer des situations, on se pose les questions :
− quel est le nombre n d’objets de référence ?
− quel est le nombre p d’objets concernés par une situation ?
− les p objets sont-ils considérés sans ordre (en vrac ; tirage simultané) ou avec
ordre ?
− les répétitions sont-elles impossibles (les p objets sont tous distincts ; tirage
sans remise) ou possibles (tirage avec remise) ?
52 [1] Mathématiques

• Quand une situation comporte plusieurs choix :


− on effectue un produit quand on doit faire un choix, puis un autre . . .
− on effectue une somme quand on considère un cas ou bien un autre

• Bilan
sans répétition avec répétition

avec ordre Anp np


n

sans ordre −
p

‚ Nombre d’applications

• n p est le nombre d’applications d’un ensemble à p éléments dans un en-


semble à n éléments.
• C’est le nombre de façons d’extraire p boules parmi n boules, avec remise et
en tenant compte de l’ordre.

‚ Arrangements
n!
• Anp = est le nombre d’applications injectives.
(n − p)!
• C’est le nombre de façons d’extraire p boules parmi n boules, sans remise et
en tenant compte de l’ordre.

‚ Combinaisons
n
n!
• = est le nombre de combinaisons de n éléments pris p à p.
p p!(n − p)!
C’est le nombre de parties à p éléments dans un ensemble à n éléments.
• C’est le nombre de façons d’extraire p boules parmi n boules, sans remise et
en vrac.
4. Calcul des probabilités 53

‚ Événements
• A est réalisé si, et seulement si, A n’est pas réalisé.
• A ∩ B est réalisé si, et seulement si, tous les événements sont réalisés.
Si A ∩ B = Ø, les événements A et B sont incompatibles.
• A ∪ B est réalisé si, et seulement si, l’un au moins des événements est réalisé.

‚ Probabilité
Application P de P(Ω) dans R+ qui vérifie :
P(A) = 1 − P(A) 0  P(A)  1
P(Ω) = 1 P( Ø) = 0
Si A et B incompatibles : Dans le cas général :
P(A ∪ B) = P(A) + P(B) P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)
Dans le cas particulier d’une probabilité uniforme sur Ω fini :
cardA
P(A) = ·
cardΩ

‚ Probabilités conditionnelles

Soit A un événement tel que P(A) > 0. En posant, pour tout B :


P(A ∩ B)
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

PA (B) =
P(A)
on définit une probabilité dite probabilité conditionnelle relative à A.
PA (B) se note aussi P(B|A) et se lit probabilité de B sachant A.

‚ Probabilités composées
C’est l’égalité précédente écrite en ligne :
P(A ∩ B) = P(A) × P(B|A)
et sa généralisation qui commence par :
P(A ∩ B ∩ C) = P(A) × P(B|A) × P(C|A ∩ B).
54 [1] Mathématiques

‚ Probabilités totales
Soit (Ak )1kn un système complet d’événements de probabilités toutes non
nulles. Pour tout événement B, on a :
n n
P(B) = P(B ∩ Ak ) = P(Ak ) × P(B|Ak ).
k=1 k=1

‚ Formule de Bayes

Soit (Ak )1kn un système complet d’événements de probabilités toutes non


nulles et B un événement tel que P(B) > 0.
Pour tout j ∈ 1, n, on a :
P(A j ) × P(B|A j )
P(A j |B) = ·

n
P(Ak ) × P(B|Ak )
k=1

‚ Indépendance de deux événements


On dit que deux événements A et B sont indépendants si :
P(A ∩ B) = P(A) × P(B).

‚ Indépendance mutuelle de n événements


Des événements A1 , . . . , An sont mutuellement indépendants, ou indépendants
dans leur ensemble, si pour toute partie I de 1, n, on a :
!

P Ai = P(Ai ).
i∈I i∈I

4.2 Variables aléatoires

‚-ƒ Loi de probabilité


Dans le cas où les valeurs possibles pour X constituent un ensemble fini, ou
infini dénombrable, Ω1 , connaı̂tre la loi de probabilité (ou distribution de pro-
babilité) de X, c’est connaı̂tre les valeurs xi et les probabilités élémentaires :
∀xi ∈ Ω1 P(X = xi ) = pi .
4. Calcul des probabilités 55

‚-ƒ Espérance
• Définition

E(X) = xi pi . somme dans le cas fini,
i série dans le cas infini dénombrable
• Théorème du transfert
  
E g(X) = g(xi ) P(X = xi ). somme dans le cas fini,
i série dans le cas infini dénombrable

‚ Variance
• Définition    
V(X) = E X − E(X) 2 = E(X 2 ) − E(X) 2

• L’écart type est défini par σ(X) = V(X).

‚ Variable centrée réduite


Pour a et b réels, on a toujours :
E(aX + b) = aE(X) + b ; V(aX + b) = a2 V(X).
X − E(X)
Si V(X)  0, en posant Y = on obtient E(Y) = 0 et V(Y) = 1.
σ(X)
Y est la variable centrée réduite associée à X.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

ƒ Inégalité de Markov

Si X ne prend que des valeurs positives :



E(X)
∀ε > 0 P |X|  ε  ·
ε

‚ Inégalité de Bienaymé-Tchebychev

 
V(X)
∀ε > 0 P X − E(X)  ε  2 ·
ε
56 [1] Mathématiques

‚ Couple de variables discrètes


Soit X et Y deux variables discrètes définies sur le même espace probabilisé.
Connaı̂tre la loi du couple, c’est connaı̂tre les probabilités élémentaires :
∀xi ∀y j P(X = xi et Y = y j ) = pi j .
On peut en déduire les lois marginales
 
de X : P(X = xi ) = pi j = pi. de Y : P(Y = y j ) = pi j = p. j
j i

‚ Lois conditionnelles
• Loi de X pour Y = y j fixé :
P(X = xi et Y = y j ) pi j
P(X = xi |Y = y j ) = = ·
P(Y = y j ) p. j
• Loi de Y pour X = xi fixé :
P(X = xi et Y = y j ) pi j
P(Y = y j |X = xi ) = = ·
P(X = xi ) pi.

‚ Indépendance de variables discrètes


• X et Y indépendantes :
∀(i, j) pi j = pi. p. j .
• X1 , . . . , Xn mutuellement indépendantes :
⎡ n ⎤
⎢⎢⎢! ⎥⎥ n
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ R P ⎢⎣ (Xi = xi )⎥⎥⎥⎦ =
⎢ P(Xi = xi )
i=1 i=1

‚ Somme et produit de variables aléatoires


• X et Y quelconques
E(X + Y) = E(X) + E(Y)
V(X + Y) = V(X) + V(Y) + 2 Cov(X, Y)
4. Calcul des probabilités 57

• X et Y indépendantes
Cov(X, Y) = 0
V(X + Y) = V(X) + V(Y)
E(XY) = E(X) E(Y)
•X1 , . . . , Xn quelconques
E(X1 + · · · + Xn ) = E(X1 ) + · · · + E(Xn ).


n 
V(X1 + · · · + Xn ) = V(Xi ) + 2 Cov(Xi , X j ).
i=1 i< j

•X1 , . . . , Xn deux à deux indépendantes


V(X1 + · · · + Xn ) = V(X1 ) + · · · + V(Xn ).

ƒ Inégalité de Cauchy-Schwarz
 
E(XY) 2  E(X 2 )E(Y 2 )

ƒ Covariance
  
Cov(X, Y) = E X − E(X) Y − E(Y) = E(XY) − E(X) E(Y).

ƒ PSI Coefficient de corrélation


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Cov (X, Y)
ρXY = ·
σ(X) σ(Y)
On a toujours : −1  ρXY  1.

‚ Loi uniforme discrète


• Loi de probabilité
Soit n ∈ N∗ . Une variable aléatoire X suit une loi uniforme discrète si X prend
1
n valeurs possibles avec la probabilité pour chaque valeur.
n
• Espérance et variance
58 [1] Mathématiques

Si X suit la loi uniforme discrète sur 1, n, on a :


n+1 n2 − 1
E(X) = ; V(X) = ·
2 12

‚ Loi de Bernoulli
• Loi de probabilité
X suit la loi de Bernoulli de paramètre p ∈]o; 1[, notée B(p) ou B(1, p) si
X(Ω) = {0, 1} et si :
P(X = 1) = 1 ; P(X = 0) = 1 − p = q.
• Espérance et variance
E(X) = p ; V(X) = pq.
• Somme
Si X1 , . . . , Xn sont mutuellement indépendantes de loi B(p), alors
X1 + · · · + Xn suit la loi B(n, p).

‚ Loi binomiale
• Loi de probabilité
X suit la loi binomiale de paramètres n ∈ N∗ et p ∈]0, 1[, notée B(n, p), si
l’univers-image est 0, n et si :
n

∀k ∈ 0, n P(X = k) = pk qn−k .


k
• Espérance et variance
E(X) = np ; V(X) = npq.
• Somme
Si X suit la loi B(n1 , p) et Y la loi B(n2 , p) et si X et Y sont indépendantes, alors
X + Y suit B(n1 + n2 , p).
4. Calcul des probabilités 59

ƒ Loi géométrique
• Loi de probabilité
X suit la loi géométrique de paramètre p ∈]0, 1[, notée G(p), si l’univers-image
est N∗ et si :
∀k ∈ N∗ P(X = k) = p qk−1 .
• Espérance et variance
1 q
E(X) = ; V(X) = ·
p p2

ƒ Loi de Poisson

• Loi de probabilité
X suit la loi de Poisson de paramètre λ > 0, notée P(λ), si l’univers-image est
N et si :
λk
∀k ∈ N P(X = k) = e−λ ·
k!
• Espérance et variance
E(X) = λ ; V(X) = λ.

ƒ Fonction génératrice

+∞
G X (t) = E(t X ) = P(X = k) tk .
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k=0
 
E(X) = GX (1) ; V(X) = GX (1) + GX (1) − GX (1) 2
X et Y indépendantes =⇒ G X+Y (t) = G X (t) GY (t)

ƒ Fonctions génératrices des lois usuelles


• Loi de Bernoulli B(p)
G X (t) = 1 − p + pt R = +∞
• Loi binomiale B(n, p)
G X (t) = (1 − p + pt)n R = +∞
60 [1] Mathématiques

• Loi géométrique G(p)


pt 1
G X (t) = R= >1
1 − (1 − p)t 1− p
• Loi de Poisson P(λ)
G X (t) = eλ(t−1) R = +∞

ƒ Approximation de la loi binomiale


par la loi de Poisson

λk Xn suit B(n, pn ) lim npn = λ


∀k ∈ N lim P(Xn = k) = e−λ n→+∞
n→+∞ k!

ƒ Loi faible des grands nombres


Soit (Xn ) une suite de variables aléatoires indépendantes admettant la même
1
n
espérance μ et la même variance σ2 . En notant Mn = Xi leur moyenne :
n i=1

∀ε > 0 lim P |Mn − μ| > ε = 0.


n→∞
Informatique

1. Environnement informatique

‚ Ordinateur
Les machines (ordinateurs) telles qu’elles ont été conçues à l’origine par von
Neumann (1945) s’appuient sur l’architecture suivante :
¢ des blocs de mémoire pour le stockage de l’information ;
¢ un processeur pour le contrôle et les calculs ;
¢ des périphériques ;
¢ un canal de communication entre les entités précédentes (le bus).
Physiquement, en dehors des périphériques (clavier, écran, etc.) qui servent
les interactions avec la machine, ces éléments constituent l’unité centrale. Le
fonctionnement d’un ordinateur repose sur le modèle théorique de la machine
de Turing : recevoir (lire) une information (codée), l’interpréter et en produire
une nouvelle.
C’est l’exécution d’un très grand nombre de ces cycles pendant un temps ex-
trêmement court qui rend les processus informatiques extraordinairement effi-
caces.

‚ Codage
L’information échangée entre les différents éléments d’un ordinateur est écrite
avec les deux chiffres 0 et 1 (un bit), elle est codée en binaire. Chaque opération
complexe se traduit en des mots assez longs, dont la taille est généralement
évaluée en multiples d’octets (8 bits) : 1 ko (kilo-octets) = 210 = 1024 octets,
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1 Mo (méga-octets) = 210 ko, etc. Pour permettre la correction des erreurs en


cours d’acheminement, l’information est accompagnée d’un code qui permet
d’en contrôler l’intégrité. Par exemple, l’information peut être codée à l’aide
de mots de 7 bits accompagnés d’un huitième bit déterminé de façon à ce que
le nombre de 1 dans l’octet soit pair (bit de parité).

‚ Systèmes d’exploitation
On le comprend, penser et organiser les processus au cœur de l’ordinateur n’est
pas chose aisée ! On dispose alors d’un système d’exploitation, autrement dit
une couche logicielle à l’interface entre la machine et l’utilisateur. Ces pro-
grammes sont le résultat de développements longs dans la durée et complexes
dans la mise en œuvre, il en existe très peu.
62 [2] Informatique

‚ Langages de programmation
Pour faire réaliser des tâches précises (algorithmes) à l’ordinateur, il faut les
écrire dans un langage qu’un programme pourra traduire de façon à ce que le
système d’exploitation puisse en commander l’exécution.
Il existe des langages de bas niveau qui demandent peu de traduction, dont les
instructions qu’ils utilisent sont proches de celles des processeurs, et des lan-
gages de haut niveau, plus proches de l’utilisateur pour la syntaxe et donc plus
éloignés de la machine.
On fera aussi la distinction entre les langages compilés (les programmes sont
traduits en code exécutable directement par la machine – compilation – et
exécutés ensuite), et les langages interprétés (les programmes sont traduits et
exécutés simultanément). Avec les premiers une compilation suffit pour exécuter
ensuite autant de fois que l’on veut le programme alors que pour les seconds
toute l’interprétation est reprise à chaque fois !

‚ Logiciels
Les logiciels sont des programmes qui ont été écrits dans un langage et com-
pilés. Le terme de logiciel pourrait aussi s’appliquer à des programmes écrits
avec un langage interprété mais on lui préférera celui de script.
Généralement, les logiciels sont écrits pour proposer à l’utilisateur une inter-
face encore plus adaptée à des tâches données. Le plus souvent, l’utilisateur
interagit avec le logiciel à l’aide de la souris (clic sur des icônes, sélection de
texte, déplacement d’objets figurés, etc.) et du clavier (entrée de chaı̂nes de ca-
ractères, etc.). Le système d’exploitation est un logiciel.
Quand ils ne présentent pas d’interfaces graphiques, des logiciels peuvent être
utilisés en ligne de commande. L’utilisation se fait à travers un terminal, on
entre une commande suivie d’éventuelles options pour lancer l’exécution. Bon
nombre d’outils accompagnant le système d’exploitation s’utilisent comme
cela.

2. Algorithmique

‚ Algorithmes
Pour écrire un programme, il faut l’envisager comme une succession d’instruc-
tions précises et non ambiguës destinées à obtenir et garantir les résultats atten-
dus. Des parties de ces séquences correspondent à l’exécution de tâches bien
identifiées, elles constituent des algorithmes.
Les algorithmes sont réutilisables, une manière de bien les préciser est de les
3. Programmation en Python 63

écrire dans un langage simple (on dit aussi pseudo-code), ils sont alors fa-
cilement transposables dans un langage de programmation donné. Voici un
exemple :
1. tant que (b − a) > ε faire Algorithme de la dichotomie
2. m ← (b − a)/2 Étant donnée une fonction f , conti-
3. si f (a) × f (m) > 0 alors nue sur un segment [a, b], qui
4. a ← m s’annule sur [a, b], l’algorithme
5. sinon présenté ici décrit les opérations à
6. b ← m effectuer pour obtenir une racine de
7. fin si l’équation f (x) = 0 à une précision
8. fin tant que donnée ε.

‚ Complexité des algorithmes


Il existe des algorithmes naı̈fs et des algorithmes plus sophistiqués pour une
même tâche. Ils se distinguent par le nombre d’opérations élémentaires à ef-
fectuer (complexité temporelle) et la quantité de mémoire utilisée (complexité
spatiale). Il est donc souhaitable d’évaluer la complexité d’un algorithme pour
en estimer la pertinence.

3. Programmation en Python

3.1 Généralités
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Python est un langage de programmation interprété très facile à utiliser et


disposant d’un grand nombre d’extensions utiles dans le domaine du calcul
numérique. C’est la version 3 de Python qui est utilisée ici.
La grande particularité de Python est qu’il demande une indentation (décalage
des lignes vers la droite) stricte des blocs d’instructions. Ainsi les programmes
auront un maximum de lisibilité, lisibilité accrue par l’ajout de commentaires
toujours bienvenus !

‚ Variables
Les variables sont les espaces mémoires que l’on utilise dans un programme
pour stocker temporairement des valeurs. On leur donne un nom et elles ont un
type implicite : entier, flottant, booléen, chaı̂ne de caractères, etc.
64 [2] Informatique

a=3  Le contenu de a vaut 3, c’est un entier


b = 1.789  b vaut 1.789, c’est un flottant
c = “Bonjour”  c est une chaı̂ne de caractères
d = False  d est un booléen, il est positionné à faux
e = f = 1, ”Hop !”  e et f sont affectées respectivement...

‚ Expressions et instructions
Les variables déclarées sont utilisées dans des expressions permettant de définir
de nouvelles variables ou qui sont soumises à des instructions.
u=a∗b+2  a ∗ b + 2 est une expression
print(c+ “tout le monde !”)  print est une instruction
v = a == b  a == b est une expression (vrai si a = b, faux sinon)

‚ Instructions conditionnelles
Nous avons souvent à orienter la suite des opérations d’un algorithme selon la
valeur d’une variable ou d’une expression ; nous utilisons alors un bloc condi-
tionnel.
delta = b * b - 4 * a * c
if delta > 0 :
print(“L’équation a deux solutions réelles distinctes !”)
elif delta == 0 :
print(“l’équation a une solution réelle double !”)
else :
print(“L’équation n’a pas de solution réelle !”)
Les clauses elif et else sont facultatives.

‚ Instructions itératives
Pour répéter une opération un certain nombre de fois ou pour la répéter tant
qu’une condition est vraie, nous disposons de blocs itératifs.
3. Programmation en Python 65

n, s = 15, 0  Valeurs de n et s
for i in range(n) :  range(n) produit la liste des entiers de 0 à n-1
s=s+i
print(s)  Somme des entiers de 0 à 14

n, s, i = 15, 0, 0  Valeurs de n, s et i
while i ¡ 15 :
s=s+i
print(s)
Dans certaines situations, il est possible d’utiliser l’une ou l’autre des deux
structures, dans d’autres cas, en fonction de la perception que l’on a de l’algo-
rithme à mettre en place, nous serons amenés à choisir l’une plutôt que l’autre.

‚ Fonctions
La notion de fonction, essentielle en mathématiques a son équivalent en Py-
thon. Il suffit d’utiliser le mot clé def et de faire suivre l’algorithme qui permet
le calcul de l’image en fonction des valeurs données en argument.
def vabs(x) :  Calcul de la valeur absolue d’un nombre
if x >= 0 :
return x  x est retourné si x >= 0
else :
return -x  -x est retourné si x < 0
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vabs(-3.8 * a)  Calcul de la valeur absolue d’une expression


Lorsque la définition est courte, nous pouvons faire appel à la notion de fonc-
tion lambda, elle dispense de l’usage de l’instruction return.
Les deux points ( : ) séparent ici les arguments de la fonction (arguments) de
sa valeur de retour (expression).
carre = lambda x : x * x  le second membre est une fonction anonyme
carre(-4)  Calcul du carré de -4
En réalité, cette structure peut être utilisée dans un cadre plus général sans pro-
duire de valeur en retour ; elle peut servir en particulier à transformer des va-
riables existantes, on parle alors de procédure.
Les variables définies à l’intérieur d’une fonction ont une portée locale, elles
66 [2] Informatique

n’existent pas en dehors. Les variables définies à l’extérieur mais utilisées à


l’intérieur sont bien sûr affectées par les opérations effectuées.
Un grand intérêt des fonctions ou procédures est de permettre la segmentation
du programme source, d’éviter les répétitions et d’augmenter la lisibilité de
celui-ci.

‚ Structures de données
En dehors des variables qui constituent les données élémentaires utilisées par
un programme, il existe des structures de données plus complexes, en particu-
lier les listes et les tuples.
a = [1, 2, 3, “Soleil !”]  a est une liste
b = (4, 5)  b est un tuple
print(a[2])  affichage de l’élément de rang 2 de a : 3
print(b[0])  affichage de l’élément de rang 0 de b : 4
a[0] = 3  modification de la valeur de l’élément 0 de a
La différence essentielle entre les listes et les tuples est qu’une fois défini un
tuple n’est plus modifiable, ainsi on dispose de données dont on sait qu’elles
sont figées.
La complexité des structures de données peut s’entrevoir ici, il suffit d’envisa-
ger une liste de listes (matrice par exemple), etc.

3.2 Méthodes numériques

‚ Bibliothèques
En programmation, il n’est pas toujours utile de réinventer la roue, il existe des
bibliothèques dans lesquelles nous pouvons puiser des fonctions ou procédures.
Pour utiliser ces bibliothèques, il faut les déclarer, ceci pouvant se faire de plu-
sieurs manières suivant que l’on veut tout utiliser ou seulement une partie, en
ayant à préfixer (en simplifiant le nom éventuellement) ou pas les éléments em-
pruntés.
import sys
from math import *
from random import randint
3. Programmation en Python 67

import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt

‚ Méthodes
Le véritable art de la programmation s’apprend dans l’écriture d’algorithmes
progressivement complexes. Les méthodes numériques constituent un domaine
d’expérimentation très riche : méthode du pivot de Gauss, approximation d’une
intégrale par la méthode des trapèzes, méthode d’Euler pour la résolution
d’équation différentielle...
def Euler(f, xi, xf, yi, n) : x, y = xi, yi  Initialisations
lx = [x]  liste des x
ly = [y]  liste des y
h = (xf - xi) / n  pas de la méthode
for in range(n) :  Approximation pas à pas
y = y + h * f(x, y)  y suivant
x=x+h  x suivant
lx.append(x)
ly.append(y)
return (lx, ly)  Retour des deux listes

3.3 Algorithmique avancée

ƒ
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Piles
Une pile n’est rien d’autre qu’une liste pensée autrement. Au lieu de se repré-
senter les éléments d’une liste côte à côte en se donnant la possibilité d’accéder
à l’un quelconque d’entre eux via son index, on la pense comme des éléments
empilés les uns au-dessus des autres, le dernier élément étant le seul accessible.
Cette notion de pile peut s’avérer utile dans la constitution d’algorithmes, en
particulier dans leur clarification.
def Creation() :  Création d’une pile, elle est vide au départ !
return []
def Empile(p, v) :  Mettre l’élément v sur la pile p
p.append(v)
68 [2] Informatique

def Depile(p) :  Retourner et supprimer l’élément au-dessus de la pile


return p.pop()
Peu d’instructions suffisent pour gérer une pile !

ƒ Récursivité
Dans certains cas, plutôt qu’utiliser un bloc itératif, il paraı̂t quelquefois plus
simple de structurer un algorithme en faisant en sorte qu’il s’utilise lui-même
de façon répétée jusqu’à l’obtention du résultat attendu. On parle alors d’algo-
rithme récursif.
def u(f, n, u0) :  Calcul de un sachant que un = f (un−1 ) et u0 = u0
if n == 0 :
return u0
else :
return f(u(f, n-1, u0))  u est appelé ici !
 La fonction utilisée dans l’appel suivant est f : x → 2x + 3
print(u(lambda x : 2 * x + 3, 10, 1))
La récursivité permet d’avoir une écriture compacte, la complexité peut être
importante malgré tout. Il est toujours possible de donner une version itérative
d’un algorithme récursif.

ƒ Tris
Une activité courante en programmation est le tri de données, en particulier le
tri d’une liste de nombres. Il existe une grande variété d’algorithmes de com-
plexités variables. Le tri par insertion est simple à appréhender, c’est un tri en
place (la liste triée est transformée), il est stable (deux éléments de même va-
leur auront des positions dont l’ordre est conservé), de complexité quadratique
(de l’ordre de n2 , n étant la taille de la liste) dans la plupart des cas.
4. Bases de données 69

def triInsertion(L) :
for i in range(1, len(L)) :  Parcours de la liste
j, t = i - 1, L[i]
while j >= 0 and L[j] > t :  Décalage vers la droite
L[j + 1] = L[j]
j−=1
L[j+1] = t  Placement
Le tri rapide (ou quicksort) est un algorithme de la famille diviser pour régner.
L’algorithme présenté ici ne trie pas en place, il n’est pas stable mais sa com-
plexité est en moyenne de l’ordre de n ln(n).
def triRapide(L) :
n = len(L)
if n <= 1 :
return L
else :
pivot = L[len(L) // 2]
inferieurs = triRapide([x for x in L if x < pivot])
superieurs = triRapide([x for x in L if x >= pivot])
return inferieurs + [pivot] + superieurs
Le codage ci-dessus n’est pas vraiment optimisé mais il montre la compacité
que l’on peut atteindre avec le mode de création des listes en compréhension.
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4. Bases de données
Les bases de données relationnelles contiennent des tables à deux dimensions,
les lignes contiennent les enregistrements et les colonnes désignent les attri-
buts.
Les informations élémentaires sont donc à l’intersection d’une ligne et d’une
colonne. Un système de gestion de base de données (SGBD) propose différentes
instructions pour isoler les informations recherchées (faire des requêtes).
Chaque attribut d’une table possède un type fixé : numérique, chaı̂ne de ca-
ractères, etc. autorisant certaines opérations ou non.
70 [2] Informatique

‚ L’instruction SELECT
L’instruction SELECT a deux fonctions, l’affichage et la construction de nou-
velles tables, déduites des tables existantes.
SELECT “Bonjour tout le monde !”, 5, 32.0/8

‚ Projection
Affichage de tous les enregistrements avec tous leurs attributs (* est un joker) ;
c’est en quelque sorte l’opération identité.
SELECT * FROM table1
Affichage de tous les enregistrements avec certains, seulement, de leurs attri-
buts ; c’est une projection ou une réduction de table en colonnes.
SELECT nom, prenom FROM table1
Cette instruction provoquera l’affichage des attributs nom et prenom de tous les
enregistrements contenus dans la table table1, elle se note :
πnom, prenom (table1).
SELECT pays, population/superficie FROM table2
La table construite ici possède un attribut (population/superficie) absent de la
table initiale mais calculé à partir des attributs de celle-ci.

‚ Sélection
Pour ne sélectionner que certains enregistrements, répondant à une condition,
on utilise la clause WHERE.
SELECT nom, prenom FROM table1 WHERE annee > 1990
La table obtenue est constituée des attributs nom et prénom pour les enregis-
trements dont l’attribut annee (de naissance, par exemple) est supérieur à 1990.
Notation :
πnom, prenom (σannee>1990 (table1)).
Comme on peut le retrouver dans la notation, deux opérations successives ont
été effectuées : sélection des enregistrements puis projection des attributs.
Les opérations de sélection ne se limitent pas à des comparaisons directes, elles
peuvent s’obtenir à partir de calculs plus complexes.
4. Bases de données 71

SELECT pays, superficie FROM table2


WHERE population/superficie > 100
ORDER BY pib ASC
Ici, on sélectionne les enregistrements dont le quotient entre population et su-
perficie est supérieur à 100, ces enregistrements sont classés dans le sens crois-
sant de l’attribut pib .

‚ Renommage
Pour rendre plus claire une requête, il est possible de renommer un attribut
(existant déjà ou calculé).
SELECT pays, population/superficie AS densite FROM table2
WHERE densite > 100
ORDER BY densite DESC
Notation :
ρpopulation/superficie→densite (πpays, population/superficie σpopulation/superficie>100 (table1))).

‚ Opérations ensemblistes
Si des requêtes proposent, en sortie, des enregistrements avec les mêmes attri-
buts dans le même ordre, il est possible d’en faire l’union (UNION) ou l’in-
tersection (INTERSECT) et d’autres opérations qui dépendent du logiciel de
traitement de base de données utilisé.
Le produit cartésien de deux tables est toujours possible. Si les deux tables ont
respectivement n1 et n2 enregistrements ayant p1 et p2 attributs alors le produit
cartésien contiendra n1 × n2 enregistrements ayant p1 + p2 attributs...
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SELECT * FROM table1, table2


Cette requête va croiser les enregistrements des tables table1 et table2 . C’est à
éviter avec des tables conséquentes !

‚ Jointures
Pour croiser des tables, sans passer par un produit cartésien qui contient beau-
coup d’informations non pertinentes, on utilise des jointures. L’association
entre les lignes d’une table et celles d’une autre se fait via la correspondance
des valeurs dans des colonnes de l’une et de l’autre.
SELECT * FROM table1 JOIN table2 On table1.id = table2.id
72 [2] Informatique

Dans la jointure ci-dessus, on suppose l’existence de deux tables distinctes


contenant des informations relatives aux mêmes objets, parfaitement identifiés
par un attribut unique (clé primaire).
La jointure joint les deux tables pour en constituer une troisième sur laquelle
nous pouvons construire des requêtes. Il y a lieu de faire attention aux attributs,
il faut les pointer à la table dans laquelle ils sont définis.
SELECT p.Nom
FROM Pays AS p JOIN Continents AS c ON p.Code = c.Code
WHERE c.Continent =  Europe
AND p.Population / p.Superficie < 10
Une activité formatrice est de déduire de la formulation d’une requête un contenu
minimal des tables concernées ainsi que l’objet réel de la requête.

‚ Agrégation
Les enregistrements d’une table dont un attribut possède la même valeur peuvent
être agrégés (GROUP BY) et des calculs peuvent être effectués sur ces regrou-
pements.
SELECT p.Nom
SELECT Continent, MAX(Population), Nom FROM Pays
GROUP BY Continent
HAVING Population = MAX(Population)
Il existe bien sûr d’autres fonctions que MAX qui portent sur les enregistre-
ments agrégés.
Le mot clé HAVING sert à effectuer une sélection à l’intérieur d’un regroupe-
ment.
Physique

1. Étude du signal
1.1 Oscillateur harmonique non amorti (ressort horizontal)

‚ Équation différentielle
d2 x m : masse (kg)
m = −kx soit m ẍ + kx = 0 x =  − 0 : allongement (m)
dx2 ( k : constante de raideur du ressort
m (N.m−1 )
ẍ + ω2 x = 0 avec ω =
k ω : pulsation (rad.s−1 )

‚ Solution de l’équation différentielle

x(t) = xm cos (ωt + ϕ) xm : amplitude de l’allongement (m)


ω : pulsation (rad.s−1 )
xm et ϕ déterminées grâce aux t : temps (s)
conditions initiales ϕ : phase à l’origine (rad)

‚ Période, fréquence et pulsation


T : période de l’oscillation (s)
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1 2π
T= = f : fréquence (aussi notée ν) (Hz)
f ω
( ω : pulsation (rad.s−1 )
m
ici T = 2π m : masse (kg)
k k : constante de raideur (N.m−1 )

‚ Énergie cinétique
1 2 Ec : énergie cinétique (J)
Ec = mv m : masse (kg)
2
1 v : vitesse (m.s−1 )
ici v = m ẋ2
2 x : allongement (m)
74 [3] Physique

‚ Énergie potentielle élastique


E pe : énergie potentielle élastique
1 (J)
E pe = kx2
2 k : constante de raideur (N.m−1 )
x : allongement (m)

‚ Énergie mécanique
Em , Ec , E p : énergies mécanique,
Em = Ec + E p cinétique et potentielle (J)
1 2
m : masse (kg)
ici Em = m ẋ + kx2 k : constante de raideur (N.m−1 )
2
x : allongement (m)

‚ Conservation de l’énergie mécanique


Em : énergie mécanique (J)
dEm
=0 ici : m ẋ ẍ + k ẋx = 0 m : masse (kg)
dt k : constante de raideur (N.m−1 )
soit mx + kx = 0 x : allongement (m)

1.2 Propagation du signal

‚ Signal électrique
• Courant électrique : déplacement d’ensemble des particules chargées (les
porteurs de charge). Par convention, son sens est celui des porteurs de charge
positive.
• Intensité (du courant électrique) : charge totale traversant un conducteur de
section S pendant une durée Δt. Se mesure avec un ampèremètre.
• Tension : différence de potentiel entre deux points d’un circuit électrique. Se
mesure avec un voltmètre.

‚ Signal acoustique
(Déplacement du signal sous forme d’une onde)
• Intensité ou puissance acoustique : puissance reçue par unité de surface.
• Intensité ou niveau sonore : mesure logarithmique du son par rapport à une
intensité acoustique de référence (s’exprime en décibel, de symbole dB).
1. Étude du signal 75

‚ Signal électromagnétique

(Déplacement du signal sous forme d’une onde)


• Onde électromagnétique : onde composée d’un champ électrique et d’un
champ magnétique variant dans le temps et se propageant dans toutes les di-
rections.
• Représentation : 



 

‚ Onde plane progressive


• Onde plane : même valeur en tout point d’un plan perpendiculaire à la direc-
tion de propagation.
• Onde progressive dans le sens des x croissants puis décroissants :
Ψ : fonction se propageant (ex :
Ψ(x, t) = f (x − ct) champ électrique)
x : position (m)
Ψ(x, t) = g(x + ct) c : célérité de l’onde (m.s−1 )
t : temps (s)
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• Retard temporel : une perturbation en M à l’instant t arrive en M’ à l’instant


t donc avec un retard temporel τ = t − t.

‚ Onde progressive sinusoı̈dale


• Caractéristiques :
λ : longueur d’onde ou période spa-
c tiale (m)
λ = cT = c : célérité de l’onde (m.s−1 )
ν
T : période (temporelle) (s)
ν : fréquence (aussi noté f ) (Hz)
76 [3] Physique

• Forme de la fonction (pour les x croissants puis décroissants) :


Ψ : fonction se propageant
)  x *
Ψm : amplitude de la fonction
Ψ(t) = Ψm cos ω t − +ϕ
c ω : pulsation (rad.s−1 )
t : temps (s)
)  x *
x : position (m)
Ψ(t) = Ψm cos ω t + +ϕ
c c : célérité de l’onde (m.s−1 )
ϕ : phase à l’origine (◦ )

‚ Interférences
• L’interférence résulte de la superposition de deux ondes de même nature et de
même fréquence. Les sources émettrices de ces ondes doivent être cohérentes.
• Différence de marche : différence entre les distances d’un point à chaque
source : δ = d2 − d1 .
• Il y a interférence constructive lorsque les ondes sont en phase (la différence
de marche est un multiple entier de longueur d’onde) et interférence destruc-
tive lorsque les ondes sont en opposition de phase (la différence de marche est
un multiple impair de demi-longueur d’onde).

‚ Interférences acoustiques – battements


Phénomène observé lorsque les fréquences de deux ondes sont très proches.

‚ Onde mécanique – onde stationnaire


Onde stationnaire : il y a deux ondes mécaniques qui se croisent mais, vu de
loin, le système paraı̂t immobile.
1. Étude du signal 77

Les ventres sont des zones d’interférence constructive tandis que les nœuds
sont des zones d’interférence destructive.
L : longueur de la corde (m)
λ
L=n n : nombre de fuseaux (sans dimen-
2 sion)
+ λ : longueur d’onde (m)
n F ν : fréquence propre (Hz)
ν= F : tension de la corde (N)
2L μ
μ : masse linéique (kg.m−1 )

‚ Onde lumineuse – diffraction à l’infini

 : largeur de la tache centrale (m)


λd λ : longueur d’onde (m)
Par une fente : ≈2
a d : distance fente-écran (m)
a : largeur de la fente (m)
λ θ : rayon angulaire de la tache cen-
Par un trou : θ ≈ 1, 22 trale (rad)
D
D : diamètre du trou (m)

‚ Onde lumineuse – polarisation rectiligne


Les champs électrique et magnétique gardent la même direction au cours du
temps.
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‚ Onde lumineuse – loi de Malus


I : intensité lumineuse sortant de
l’analyseur (cd)
I0 : intensité lumineuse polarisée
I = I0 cos2 α (en sortie du polariseur) (cd)
α : angle entre les plans de polarisa-
tion du polariseur et de l’analyseur
(◦ )
78 [3] Physique

1.3 Circuits électriques

‚ Intensité du courant
I : intensité du courant (A)
dq
I= q : charge (C)
dt t temps (s)
‚ Tension électrique
U AB : tension entre les bornes A et
U AB = VA − VB B (V)
VA et VB : potentiels en A et B (V)
‚ Première loi de Kirchhoff – loi des nœuds
ik : intensité du courant circulant

εk ik = 0 dans la branche k (A).
k
εk = 1 si le courant d’intensité ik
arrive au nœud ; εk = −1 s’il en part

‚ Deuxième loi de Kirchhoff – loi des mailles


uk : tension de la portion k (V)

εk uk = 0 εk = 1 si uk est orienté dans le sens
k
de la maille (choisi arbitrairement) ;
εk = −1 sinon

‚ Puissance
Puissance reçue par un récepteur Puissance cédée par un générateur
Pr (t) = u(t)i(t) Pc (t) = u(t)i(t)
en convention récepteur en convention générateur

‚ Loi de Pouillet (valable pour une seule maille)


 ek : tension de la source dans la por-
εk ek tion k (V)
k εk = 1 si ek et i sont orientés dans le
i= 
même sens (i : intensité du courant
R (A)) ; εk = −1 sinon

R : résistance de la portion  (Ω)
1. Étude du signal 79

‚ Loi d’Ohm – Puissance dissipée par effet Joule


u : tension (V)
u(t) = Ri(t) R : résistance (Ω)
i : intensité (A)
P J (t) = Ri(t)2 P J : puissance dissipée par effet
Joule (W)

‚ Relation intensité - tension – Condensateur idéal


i : intensité du courant (A)
C : capacité du condensateur (F)
du
i=C u : tension aux bornes du condensa-
dt teur (V)
t : temps (s)

‚ Énergie électrique stockée dans un condensateur


Ee : énergie électrique (J)
1 C : capacité du condensateur (F)
Ee = Cu2
2 u : tension aux bornes du condensa-
teur (V)

‚ Relation intensité - tension – Bobine idéale


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u : tension aux bornes de la bobine


(V)
di
u=L L : inductance de la bobine (H)
dt i : intensité du courant (A)
t : temps (s)

‚ Énergie magnétique stockée dans une bobine


Em : énergie magnétique (J)
1 2
Em = Li L : inductance de la bobine (H)
2 i : intensité du courant (A)
80 [3] Physique

‚ Modélisation d’un générateur réel

Modèle de Thévenin : u = e − ri u : tension (V)


u e : force électromotrice (fém) (V)
Modèle de Norton : i = η − r : résistance interne (Ω)
r
e i : intensité du courant (A)
avec r = (d’après la loi d’Ohm)
η η : courant électromoteur (cém) (A)

‚ Association de résistances

Série Dérivation
  
1 1
Req = Rk = ou Geq = Gk
k Req k
Rk k

1
R : résistance (Ω) G= : conductance (S)
R

‚ Association de générateurs
Modèle de Thévenin Modèle de Norton (sources
(sources de tension en série) de courant en dérivation)
 
eeq = εk ek ηeq = εk ηk
k k

εk = +1 si ek (resp. ηk ) et eeq (resp. ηk ) sont dans le même sens


εk = −1si ek (resp. ηk ) et eeq (resp. ηk ) sont en sens opposés

‚ Diviseur de tension

R2
uBC = u
R1 + R2 AC
1. Étude du signal 81

‚ Diviseur de courant

R1
i2 = i
R1 + R2
ou
G2
i2 = i
G1 + G2

1
G= : conductance (S)
R

‚ Charge du condensateur (1 maille – cas idéal)


duC uC E uC : tension aux bornes du conden-
+ = avec τ = RC
dt τ τ sateur (V)

E : tension du générateur (V)
uC (t) = E 1 − e−t/τ R : résistance (Ω)
C : capacité (F)
E −t/τ t : temps (s)
i(t) = e i : intensité du courant (A)
R

‚ Décharge du condensateur (1 maille – cas idéal)


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duC uC uC : tension aux bornes du conden-


+ =0 avec τ = RC sateur (V)
dt τ
E : tension du générateur (V)
uC (t) = E e−t/τ R : résistance (Ω)
C : capacité (F)
E −t/τ t : temps (s)
i(t) = − e
R i : intensité du courant (A)
82 [3] Physique

‚ Établissement du courant dans la bobine


(1 maille – cas idéal)

di i E E L i : intensité du courant (A)


+ = = avec τ= E : tension du générateur (V)
dt τ Rτ L R
R : résistance (Ω)
E
L : inductance (H)
i(t) = 1 − e−t/τ
R t : temps (s)
uL : tension aux bornes de la bobine
uL (t) = E e−t/τ (V)

‚ Rupture du courant dans la bobine


(1 maille – cas idéal)
i : intensité du courant (A)
di i L E : tension du générateur (V)
+ =0 avec τ=
dt τ R R : résistance (Ω)
E −t/τ L : inductance (H)
i(t) = e
R t : temps (s)
uL (t) = −E e−t/τ uL : tension aux bornes de la bobine
(V)

‚ Circuit LC idéal – régime libre


uC : tension aux bornes du conden-
2
d uC sateur (V)
1
+ ω0 2 uC = 0 ω0 = √ ω0 : pulsation propre (rad.s−1 )
dt LC L : inductance (H)

uC (t) = E cos ω0 t C : capacité (F)



E : tension du générateur (V)
i(t) = −CEω0 sin ω0 t
t temps (s)
i : intensité du courant (A)
1. Étude du signal 83

‚ Circuit RLC série – régime libre


d2 uC ω0 duC
+ + ω0 2 uC = 0 Q : facteur de qualité (sans dimen-
dt Q dt
sion)
1 Lω0 1 ω0 R
ω0 = √ Q= = λ= =
LC R RCω0 2Q 2L
équation caractéristique : Δ = λ2 − ω0 2
Ω = ω0 2 − λ2
r2 + 2λr + ω0 2 = 0
1 √
• si Δ > 0 soit Q < : régime apériodique r = −λ ± Δ
2
u = A er1 t + B er2 t
1
• si Δ = 0 soit Q = : régime critique r = −λ = −ω0
2
u = (At + B) ert
1 √
• si Δ < 0 soit Q > : régime pseudo-périodique r = −λ ± j Ω
2
u = A e−λt cos (Ωt + ϕ)

‚ Analogie oscillateur mécanique amorti


Ressort Pendule simple
d2 x ω0 dx d2
θ ω dθ
+ + ω0 2 x = 0 + 0 + ω0 2 θ = 0
dt Q dt dt Q dt
( (
k ω0 m g ωm
ω0 = Q= ω0 = Q= 0
m α  α
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avec fd = −α→ −v = force de frottement fluide (force dissipative)

‚ Impédance et admittance complexe


Cas général
Condensateur
u 1 i 1
Z= et Y= = ZC =
i Z u jCω
Résistance Bobine
ZR = R ZL = jLω

Z : impédance complexe Y : admittance complexe


84 [3] Physique

‚ Association d’impédances complexes


Dérivation

Série Yeq = Yk
 k
⎛ ⎞
Zeq = Zk 1  ⎜⎜⎜ 1 ⎟⎟⎟
soit = ⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟
k
Zeq ⎝Z ⎠
k k

‚ Valeur moyenne d’une grandeur périodique


g(t) : valeur moyenne de la gran-
 T
1 deur étudiée (ex : tension, intensité)
g(t) = g(t)dt
T 0
T : période du signal (s)
t : temps (s)

‚ Valeur efficace d’une grandeur périodique


+ geff : valeur efficace de la grandeur
 
, - 1 T
étudiée
. /
geff = g2 (t) = g2 (t) dt
T 0 g2 (t) : valeur moyenne du carré de
 la grandeur
 g(t)2 = g(t) T : période du signal (s)
t : temps (s)

‚ Fonction de transfert - gain - phase


us H( jω) : fonction de transfert com-
H( jω) =
ue plexe
H(ω) : fonction de transfert réelle
H(ω) = |H( jω)| ou gain (sans dimension)
GdB : gain en décibel (dB)
GdB = 20 log H(ω)
ϕ : déphasage de u s par rapport à ue
ϕ = arg H( jω) (rad)

‚ Diagramme de Bode
Le diagramme de Bode en gain (resp. en phase ) représente le gain en décibel
ω
G (resp. le déphasage ϕ) en fonction de log ou de log ω avec ω la pulsation
ω0
de l’excitateur (responsable du régime forcé).
1. Étude du signal 85

‚ Comportement asymptotique
Basses fréquences Hautes fréquences
Condensateur = interrupteur ouvert Condensateur = interrupteur fermé
(impédance infinie) = fil (impédance nulle)
Bobine = interrupteur fermé = fil Bobine = interrupteur ouvert
(impédance nulle) (impédance infinie)

‚ Filtre passe-bas d’ordre 1

R
H0
H(jω) = uE C uS
1 + j ωωc

ωc : pulsation de coupure

‚ Filtre passe-haut d’ordre 1

H0 j ωωc C
H( jω) = uE R uS
1+ j ωωc
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ωc : pulsation de coupure

‚ Filtre passe-bas d’ordre 2


R
H0
H( jω) =
2 uE C uS
1 + j Q1 ωωc − ω
ωc

ωc : pulsation de coupure
86 [3] Physique

‚ Filtre passe-bande d’ordre 2

H0 j ωωc
H( jω) = L C

2
1+ j Q1 ωωc − ω
ωc uE R uS
H0
= ωc

1+ jQ ωωc − ω

2. Optique
2.1 Optique géométrique

‚ Indice optique ou indice de réfraction


n : indice optique ou indice de
c réfraction (sans dimension)
n=
v c : célérité dans le vide (m.s−1 )
v : vitesse dans un milieu matériel
λ0 (m.s−1 )
λ= λ et λ0 : longueurs d’onde dans un
n
milieu matériel et dans le vide (m)

‚ Lois de Descartes pour la réflexion


• Première loi : le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence (défini par le
rayon incident et la normale au miroir).
• Deuxième loi : le rayon réfléchi est tel que : i = i (l’angle de réflexion est
égal à l’angle d’incidence) sans orientation d’angle, et i = −i avec orienta-
tion des angles (par rapport à la normale).

‚ Lois de Descartes pour la réfraction


• Première loi : le rayon réfracté appartient au plan d’incidence (défini par le
2. Optique 87

rayon incident et la normale au dioptre).


• Deuxième loi : l’angle de réfraction i2 est lié À l’angle d’incidence i1 par la
relation : n1 sin i1 = n2 sin i2 .

‚ Condition de réflexion totale


n2 i1 : angle d’incidence (rad ou ◦ )
i1 > θ = arcsin n1 et n2 : indices optiques ou indices
n1
de réfraction des milieux incident et
(i2 est maximal) réfractant (sans dimension)

‚ Lentilles minces – Définitions


• Lentille mince : lentille dont l’épaisseur est négligeable par rapport aux
rayons de courbure des deux dioptres et à la distance entre les centres des deux
dioptres. Les sommets sont alors confondus en un point : le centre optique O.
• Foyer principal objet F : point objet de l’axe optique dont l’image se trouve
À l’infini sur l’axe.
• Foyer principal image F’ : image du point objet situé à l’infini sur l’axe op-
tique.
• Distances focales : objet : f = OF ; image : f  = OF  (en m).
1
• Vergence : V = (en dioptries δ)
f

‚ Relation de conjugaison
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

et grandissement de Descartes
1 1 1 A B OA
− = γ= =
OA OA f AB OA

‚ Relation de conjugaison
et grandissement de Newton
f F  A
− f  2 = FA.F  A γ= =
FA −f
88 [3] Physique

‚ Pouvoir de résolution de l’œil


α : pouvoir de résolution angulaire
(rad)
AB
α ≈ tan α = AB : distance entre les deux points
D à séparer (m)
D : distance de l’objet à l’œil (m)
2.2 Modèle scalaire des ondes lumineuses

ƒ PC Le milieu de propagation
• Milieu transparent, linéaire, homogène et isotrope (milieu t.l.h.i.) : milieu
dans lequel
− les ondes électromagnétiques peuvent se propager sans être atténuées (trans-
parent) ;
− les propriétés sont indépendantes du point (caractère homogène) et de la di-
rection de propagation envisagée à partir de ce point (caractère isotrope) ;
− le théorème de superposition est valide (caractère linéaire).
• Le milieu est caractérisé pour les optiques géométrique et ondulatoire par son
indice optique n  1. La propagation de la lumière y est rectiligne.
• Le milieu de propagation transparent, linéaire, isotrope mais inhomogène est
caractérisé par un indice optique n(M), fonction des coordonnées du point M.
La propagation de la lumière cesse d’y être en général rectiligne.

ƒ PC Modèles de propagation
• Onde plane scalaire monochromatique :


k = k→ −u : vecteur d’onde
vibration caractérisée par une gran- k = = n ω ω
deur physique scalaire a, sinusoı̈dale v c
c, v : célérité de la lumière dans le
de fréquence ν (pulsation ω = 2πν),
vide et dans le milieu d’indice n
d’amplitude Am , se propageant dans
→− ϕ0 : phase de l’onde à l’origine du
une direction u , vecteur unitaire.
repère, à l’instant t = 0
→− → ϕ(→−r , t) = ωt − → − →
k · −r + ϕ0 : phase
a(t) = Am cos(ωt − k · −r + ϕ0 )
instantanée de l’onde en → −r à l’ins-

− → − →

a(t) = Am e j(ωt− k · r +ϕ0 ) = Am e jϕ( r ,t) tant t
a(t) : grandeur complexe associée à
a(t) ; a(t) = (a(t))
2. Optique 89

• Plan équiphase (en optique, plan d’onde) : plan affine perpendiculaire à →


−u ,


lieu des points en lesquels ϕ( r , t) a une même valeur à un instant t.

ƒ PC Onde sphérique scalaire


• Onde sphérique scalaire monochromatique
vibration se propageant de manière →
−r  = r : distance du point →−r au
isotrope autour de sa source ou
centre de l’onde ;
convergeant de manière isotrope de
Onde émise par O (onde sortante) :
toutes les directions de l’espace vers
signe − devant kr ;
un point donné.
onde convergeant en O (onde en-
cos(ωt − kr + ϕ0 ) trante) : signe + devant kr avec
a(t) = Am ω
r k = n , n indice optique du mi-
cos(ωt + kr + ϕ0 ) c
ou Am lieu t.l.i.h.
ϕ(→−r , t) = ωt ∓ kr + ϕ : phase ins-
r → −
e j(ωt ∓ kr+ϕ0 ) e jϕ( r ,t) 0
a(t) = Am = Am tantanée de l’onde sphérique
r r
• Surfaces équiphases ou surfaces d’onde d’une onde sphérique : lieu des
points ayant une même phase instantanée à un instant t donné, à savoir, les
sphères centrées sur O, que l’onde soit entrante ou sortante.
onde plane scalaire ondes sphériques sortantes et rentrantes

0
+ 0
+
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sphères
équiphases
plans équiphases
90 [3] Physique

ƒ PC Effet des lentilles sur les ondes


Onde incidente Onde émergente
lentille O.P. O.S. convergeant vers un
convergente point du plan focal image
lentille O.S. émergeant d’un O.P.
convergente point du plan focal objet
lentille O.P. O.S. émergeant d’un
divergente point du plan focal image
lentille O.S. convergeant vers un O.P.
divergente point du plan focal objet
O.P. : onde plane ; O.S. : onde sphérique.
Hors des cas particuliers précédents, une onde sphérique émise par un point
quelconque objet est transformée en une autre onde sphérique convergeant vers
le point image qui lui est conjugué par la lentille.

ƒ PC Théorème de Malus
Dans les milieux transparents et isotropes, les rayons lumineux sont normaux
aux surfaces équiphases ou surfaces d’onde.

2.3 Déphasage et chemin optique

ƒ PC Déphasage entre points et entre surfaces d’onde


• Cas général
ϕ M2 /M1 = ϕ(→
−r , t) − ϕ(→
2
−r , t)
1
ϕ M2 /M1 : déphasage du point M2 par rapport au point M1 à l’instant t ;
M1 , M2 : points d’un milieu transparent homogène et isotrope (t.h.i.) caractérisés
à un instant t les phases instantanées d’une onde scalaire sinusoı̈dale de fréquence
ν, ϕ(→−r , t) et ϕ(→ −r = −
−r , t) où → −→ −r = −
OM 1 et →
−→
OM 2 .
1 2 1 2

• Onde scalaire plane


ϕ M2 /M1 = − k→
−u · (→ −r ) = − n ω→
−r − → −u · (→
−r − →
−r )
2 1 2 1
c
• Onde scalaire sphérique divergeant à partir de O
ω
ϕ M2 /M1 = − k(r2 − r1 ) = − n (r2 − r1 )
c
2. Optique 91

r1 = →
−r , r = →
1 2
−r .
2

• Onde scalaire sphérique convergeant au point O


ω
ϕ M2 /M1 = k(r2 − r1 ) = n (r2 − r1 ) ; ϕS 2 /S 1 = ϕ M2 /M1 = ϕP2 /P1
c
ϕS 2 /S 1 : déphasage de la surface d’onde S 2 par rapport à la surface d’onde S 1 ;
M2 , P2 : points quelconques de S 2 ; M1 , P1 : points quelconques de S 1 .

ƒ PC Chemin optique
L M1 M2 : chemin optique du point
M1 au point M2 d’un même rayon
 M2 lumineux
L M1 M2 = n(M) ds(M) n(M) : indice optique du
M1 milieu transparent, isotrope
éventuellement inhomogène (t.i.i.)
de propagation
• L M1 M2 = − L M2 M1 .
• Les chemins optiques sont nuls entre deux points quelconques d’une même
surface d’onde.
• LAB = LAC + LCB .
• les chemins optiques entre deux points quelconques appartenant chacun à
une surface d’onde sont tous identiques.
• Le chemin optique est le même le long de tous les rayons lumineux entre
deux points conjugués l’un de l’autre par un système optique.

ϕ M2 /M1 : déphasage entre deux


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points M1 et M2 d’un milieu au


moins transparent et isotrope dans
L M1 M2 lequel se propage une onde lumi-
ϕ M2 /M1 = − 2π neuse de fréquence ν
λ0
L M1 M2 : chemin optique de M1 à M2
λ0 : longueur d’onde dans le vide à
une onde sinusoı̈dale de fréquence
ν
92 [3] Physique

2.4 Les sources lumineuses

ƒ PC Monochromatisme
a(t) : amplitude instantanée de la
vibration lumineuse sinusoı̈dale
  pure de fréquence ν0
a(t) = Am (P) cos 2πν0 t + ϕ(P)
Am (P), ϕ(P) : amplitude et phase
de l’onde au point P

ƒ PC Quasi-monochromatisme
• Les processus d’émission des sources lumineuses ont une durée finie dans le
temps. Il en résulte que le signal résultant de la superposition des ondes émises
n’est pas rigoureusement sinusoı̈dal de fréquence ν0 , mais occupe un intervalle
de fréquence
1
Δν ∼
τ
où τ est la durée de cohérence caractéristique du processus d’émission.
• Train d’ondes : vibration lumineuse d’amplitude instantanée modélisée par
a(t) = Am (P) sin(2πν0 t) pour t ∈ [0; τ].
• Une lumière réelle, même d’une seule  couleur , est la superposition d’une
infinité de sinusoı̈des autour de la fréquence moyenne ν0 . On parle alors de
lumière quasi monochromatique.
• Réciproquement, tout élargissement de raie Δν constaté par un spectroscope
autour d’une valeur moyenne ν0 peut s’interpréter comme résultant d’un pro-
cessus d’émission d’un train d’ondes de durée limitée τ ∼ 1/Δν et de fréquence
moyenne ν0 , même si d’autres phénomènes créent en réalité cet élargissement.
2. Optique 93

ƒ PSI Durée et longueur de cohérence


temporelle d’un train d’ondes
Δλ : élargissement de la raie spec-
trale autour de la longueur d’onde
λ2 dans le vide λ0 correspondant à la
λ0
Δλ = Δν ∼ 0 fréquence ν0
ν0 cτ Δν : élargissement en fréquence
correspondant
λ20
l = cτ ∼ c : célérité de la lumière dans le vide
Δλ τ : durée de cohérence temporelle
l : longueur de cohérence tempo-
relle

ƒ PC Principales sources de lumières rencontrées


• Les sources thermiques (lampes à incandescence) : sources à spectres conti-
nus, polychromatiques.
• Les lampes spectrales haute et basse pression : sources à spectres de raies.
• Les tubes fluorescents : sources à spectres mixtes superposant un spectre
continu de fluorescence et d’une partie du spectre de raies du mercure.
• Les diodes électroluminescentes (D.E.L. en français et L.E.D. en anglais) :
sources quasi monochromatiques.
• Les lasers et les diodes lasers : sources les plus  monochromatiques  qui
soient.

2.5 Les détecteurs de lumière


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ƒ PC Flux, éclairement et exitance énergétiques


• Flux énergétique Φ : puissance émise, transportée ou reçue sous forme de
rayonnement électromagnétique (en W).
d2 Φ
• Éclairement énergétique E en un point P, E = 2 : d2 Φ flux énergétique
d S
reçu par l’élément de surface d2 S autour de P (en W.m−2 ).
d2 Φ
• Exitance énergétique en un point P, E = 2 : d2 Φ flux énergétique émis
dS
par l’élément de surface d2 S autour de P (en W.m−2 ).
94 [3] Physique

ƒ PC Éclairement énergétique perçu


E(P) : éclairement énergétique
moyen au point P
a(P, t) : amplitude instantanée de la
vibration lumineuse sinusoı̈dale au
E(P) = k|a(P, t)|2
point P à l’instant t
k : facteur de proportionnalité entre
l’éclairement énergétique moyen et
le module de l’amplitude

ƒ PC Caractéristiques des détecteurs


• Sensibilité globale R : rapport du signal électrique généré par le capteur (un
courant ou une tension électriques) au flux énergétique lumineux reçu. unités :
A.W−1 ou V.W−1 .
• Temps de réponse : temps caractéristique mis par le capteur pour attester
d’une variation brusque du signal lumineux. unité : s.
• Réponse ou sensibilité spectrale R(λ) : caractéristique similaire à la sensi-
bilité globale mais pour une lumière monochromatique de longueur d’onde λ.
unité : celle de R.
• Linéarité : exprime la proportionnalité du signal électrique généré par le cap-
teur au flux énergétique reçu.
• Rendement quantique η : pour les détecteurs photoniques, nombre moyen
d’électrons excités par photon de longueur d’onde λ reçu.

ƒ PC Principes de détection
• Détection thermique : absorption du rayonnement, traduite par une élévation
de température, transformée en un signal électrique. Exemple : thermopile,
détecteurs pyroélectriques.
• Détection photonique : absorption d’un photon par un électron. Si l’électron
est éjecté du matériau, on a un effet photoélectrique externe ; s’il y reste, un
effet photoélectrique interne. Exemple : photodiode et photorésistance (à effet
photoélectrique interne), photomultiplicateur (à effet photoélectrique externe).
2. Optique 95

2.6 Superpositions d’ondes lumineuses

ƒ PC Superposition de deux ondes cohérentes


• Interférence : superposition de deux vibrations lumineuses monochroma-
tiques de fréquence ν0 , cohérentes entre elles, a1 et a2 telles que
a1 (P, t) = A1 (P) cos(2πν0 t + ϕ1 (P)) et a2 (P, t) = A2 (P) cos(2πν0 t + ϕ2 (P)).
• Champ d’interférences : domaine de superposition des deux ondes.
• Formule de Fresnel
I1 , I2 , I(P) : éclairements moyens
   en P des vibrations lumineuses
I(P) = I1 + I2 + 2 I1 I2 cos Φ(P) d’amplitudes a1 , a2 et a1 + a2
Φ(P) : déphasage ϕ2 (P) − ϕ1 (P)
Li (P)
ϕi (P) = −2π , i = 1, 2 est la phase au point P de chaque onde liée au che-
λ0
min optique Li (P) entre un point de référence pour chacune des ondes et le
point P.
L1 (P) − L2 (P) est la différence de marche entre les rayons qui atteignent P.
• Facteur de contraste ou de visibilité
√ Imax , Imin : éclairements moyens
Imax − Imin 2 I1 I2
γ= = maximal et minimal autour du point
Imax + Imin I1 + I2
P

ƒ PC Superposition de deux ondes incohérentes


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Deux ondes scalaires sinusoı̈dales sont incohérentes si la différence de leurs


phases instantanées en un point P est une fonction du temps.
I(P) = I1 + I2
I1 , I2 , I(P) : éclairements moyens en P des vibrations lumineuses d’amplitudes
a1 , a2 et a1 + a2 .

ƒ PC Superposition de N ondes cohérentes


Interférence de N vibrations lumineuses
 monochromatiques,
 d’amplitudes res-
pectives ak (P, t) = A0 (P) cos 2πν0 t + ϕ0 (P) + kΦ pour k = 0, ..., N − 1.
96 [3] Physique

 2 ⎛ NΦ
⎞2
N−1  ⎜⎜⎜ sin 2 ⎟⎟⎟
E(P) = kA20 (P)  e jkΦ 
 = I0 ⎜⎜⎝

⎟⎟⎟⎠
k = 0 sin Φ2

E(P) : éclairement moyen au point P résultant de la superposition des N


ondes.

ƒ PC Application aux réseaux de diffraction


Réseau de diffraction : dispositif constitué de N fentes fines parallèles entre
elles et espacées régulièrement dans un plan, occupant ainsi un rectangle de
longueur L = Na, a le pas du réseau.

Le réseau est éclairé par une onde scalaire plane monochromatique de fréquence
ν0 et de longueur d’onde dans le vide λ0 , arrivant selon la direction →
−u .
0

2π Φ : déphasage entre les vibra-


Φ=− (a sin θ − a sin θ0 ) tions passant par deux fentes
λ0
consécutives
Formule des réseaux
a(sin θ − sin θ0 ) = p λ0 où p∈Z

ƒ PC Qualités des réseaux de diffraction


• Dispersion angulaire du réseau :
dθ p
Da = =
dλ a cos θ
• Pouvoir de résolution du réseau :
P.R = pN
2. Optique 97

2.7 Interférences

ƒ PC Les trous d’Young

Dispositif : deux trous circulaires T 1 et T 2 distants de a, percés dans un écran


plan opaque, éclairés par une source ponctuelle S monochromatique de lon-
gueur d’onde dans le vide λ0 . Les milieux sont t.l.h.i. d’indices optiques res-
pectifs n1 et n2 , le plus souvent égaux à 1.

T2 M
S
Y X
d T1 a

   I(M) : éclairements moyens en M


2πδ2/1
I(M) = 2 I0 1 + cos δ2/1 : différence de marche entre les
λ0 deux rayons lumineux
X abscisse du point M
aX
δ2/1 = −n2 n2 : indice du milieu entre le plan
D des trous et l’écran d’observation
D : distance du plan des trous à
Dλ0
i= l’écran d’observation
n2 a
i : interfrange (en m)
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

ƒ PC Interféromètre de Michelson
M1 
e face
S S Compensatrice métallisée
+ +

amont

M2 lame semi-
aval
(a) transparente
(b) Séparatrice (c)

(a) en lame d’air ; (b) en coin d’air ; (c) détail de la lame semi-transparente
séparatrice - compensatrice
98 [3] Physique

ƒ PC Franges d’égale inclinaison


• S ponctuelle, monochromatique de longueur d’onde λ0 ; Michelson en lame
d’air d’épaisseur e : franges d’interférences annulaires à n’importe quelle dis-
tance.
     
r2 4πe r2
δ2/1 ≈ 2e 1 − ; I(r) = 2I0 1 + cos 1−
2D2 λ0 2D2
I(r) : éclairement moyen à la distance r du centre des anneaux d’interférence ;
D : distance de la source équivalente la plus proche à l’écran de projection.
• S étendue monochromatique de longueur d’onde λ0 ; Michelson en lame
d’air d’épaisseur e : franges d’interférences à l’infini. Observée dans le plan
focal d’une lentille convergente de distance focale f  .
 
r2
δ2/1 = 2e cos α ≈ 2e 1 − 2
2f

ƒ PC Franges d’égale épaisseur


S étendue produisant un faisceau de rayons lumineux parallèles, monochro-
matique de longueur d’onde λ0 ; Michelson en coin d’air d’angle α à partir du
contact optique : interférences localisées au voisinage du coin d’air.
  

δ = 2 e(x) = 2 α x ; I(x) = 2 I0 1 + cos αx
λ0
I(x) : éclairement moyen au point du miroir M1 d’abscisse x, distance à l’arête
du dièdre formé par M1 et le symétrique de M2 par la séparatrice.
3. Mécanique 99

3. Mécanique
3.1 Cinématique d’un point

‚ Référentiel d’étude
Référentiel de Copernic : origine = centre de masse du système solaire ; axes
dirigés vers trois étoiles supposés fixes.
Référentiel héliocentrique ou de Kepler : origine = centre de masse du Soleil ;
axes parallèles à ceux du référentiel de Copernic.
Référentiel géocentrique : origine = centre de masse de la Terre ; axes en trans-
lation elliptique par rapport à ceux du référentiel héliocentrique.
Référentiel terrestre : référentiel d’étude des mouvements proches du sol.

‚ Vecteurs vitesse et accélération


−−→
−v = dOM
→ −−→
dt OM : vecteur position

−v : vecteur vitesse

− →
−a : vecteur accélération
→−a = d v
dt

‚ Coordonnées cartésiennes

−−→ 
OM = x →

ux + y →

uy + z →

uz 
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−v = ẋ →

u x + ẏ →

uy + ż →

uz 


−a = ẍ →

u x + ÿ →

uy + z̈ →

uz 
  


x : abscisse y : ordonnée z : cote 

100 [3] Physique

‚ Coordonnées cylindriques
−−→ →
OM = r−
ur + z→

uz

−v = ṙ→

ur + rθ̇→−
uθ + ż→

uz



−a = r̈ − rθ̇2

− 
→ −
ur + 2ṙθ̇ + ṙθ̈ →
uθ 

→−
+z̈uz 

  
d→
− 
d→

ur uθ
= θ̇→
− = −θ̇→
−  
uθ et ur  
dt dt 

r : rayon polaire θ : angle polaire


z : cote

‚ Coordonnées sphériques

−−→ →
OM = r−


ur 


r : rayon  
θ : colatitude variant de 0 À π 
  
ϕ : longitude variant de 0 À 2π 





‚ Déplacement élémentaire
Coordonnées cartésiennes x : abscisse y : ordonnée z : cote
−−→
dOM = dx → −
u x + dy →

uy + dz→

uz

Coordonnées cylindriques r : rayon polaire θ : angle polaire


−−→ z : cote
dOM = dr → −
ur + r dθ →

uθ + dz→
u−z

Coordonnées sphériques r : rayon


−−→ θ : colatitude variant de 0 à π
dOM = dr →

ur + r dθ →

uθ + r sin θ dϕ→


ϕ : longitude variant de 0 à 2π
3. Mécanique 101

‚ Mouvement rectiligne uniformément accéléré


Accélération : a = a0 = cte
a0 : accélération initiale (m.s−2 )
Vitesse : v = a0 t + v0
v0 : vitesse initiale (m.s−1 )
1 x0 : position initiale (m)
Position : x = a0 t2 + v0 t + x0
2

‚ Mouvement circulaire uniforme


Coordonnées polaires
−−→
Position : OM = r →

ur r = cte donc ṙ = 0 (mouvement cir-
culaire)
Vitesse : →
−v = r θ̇ →

uθ = rω →

uθ ω = θ̇ = cte donc ω̇ = θ̈ = 0 (mou-
−a = −r ω2 →
Accélération : → − vement uniforme)
ur
r : rayon (m)
ω : vitesse angulaire (rad.s−1 )

‚ Mouvement circulaire non uniforme

−−→ Coordonnées polaires


Position : OM = r→

ur
r = cte donc ṙ = 0 (mouvement cir-
Vitesse : →
−v = r θ̇ →

uθ = r ω →

uθ culaire)
Accélération : → uθ − r ω2 →
−a = r ω̇ →
− −
ur r : rayon (m)
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ω : vitesse angulaire (rad.s−1 )

3.2 Cinématique d’un solide

‚ Translation

Un solide est en translation lorsque le repère associé à chacun de ces points est
tel que les vecteurs unitaires restent invariants au cours du temps (en norme,
direction et sens).
• Il y a translation rectiligne si la trajectoire est une droite.
• Il y a translation circulaire si la trajectoire décrit un cercle.
102 [3] Physique

‚ Rotation autour d’un axe fixe

Un solide est en rotation lorsque le repère associé à chacun de ces points est tel
que les vecteurs unitaires tournent autour de l’axe de rotation.
Chaque point du solide décrit un arc de cercle de rayon r, à la vitesse

v = rω = r ·
dt

3.3 Dynamique du point - étude énergétique

‚ Principe des actions réciproques


ou troisième loi de Newton
−−−−→ −−−−→
Pour deux points matériels A et B, les forces F A→B et F B→A sont opposées
−−−−→ −−−−→
(F A→B = −F B→A ) et portées par la même droite d’action.
On parle aussi de principe d’action-réaction.

‚ Quantité de mouvement

−p : quantité de mouvement (norme

−p = m→
−v en kg.s)
m : masse (kg)

−v : vitesse (norme en m.s)

‚ Principe d’inertie ou première loi de Newton


et référentiel galiléen
Il existe des référentiels ditgaliléens dans lesquels tout système isolé
−−→ → − −−→ → −
(Fext = 0 ) ou pseudo-isolé ( Fext = 0 ) est animé d’un mouvement rec-
−v = −
tiligne uniforme, soit →

cte. Si le système est initialement au repos, il le
reste.
• Référentiels strictement galiléens : référentiels de Copernic et de Kepler
(= héliocentriques).
• Référentiels galiléens approchés : référentiels géocentrique et terrestre.
3. Mécanique 103

‚ Principe fondamental de la dynamique


ou deuxième loi de Newton

 −−−→ −−→
Fext : force extérieure (norme en N)
Fext,i = m→
−a
m : masse (kg)
i →
−a : accélération (norme en m.s−2 )

‚ Loi de la quantité de mouvement


−−→
 −−−→ d→ −p Fext : force extérieure (norme en N)
Fext,i = m : masse (kg)
dt →
−p : quantité de mouvement (norme
i
en kg.s)
C’est une réécriture du principe fondamental de la dynamique.

‚ Poussée d’Archimède


Π : poussée d’Archimède (norme
en N)
ρ : masse volumique du fluide

− (kg.m−3 )
Π = ρVi→
−g
Vi : volume du corps immergé
(m−3 )

−g : accélération de la pesanteur
(norme en m.s−2 )
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‚ Pendule simple
θ : angle de torsion (rad)
d2 θ g t : temps (s)
+ sin θ = 0 g : accélération de la pesanteur
dt 
θ = θm cos (ωt + ϕ) (m.s−2 )
 : longueur du pendule (m)
(petites oscillations)
( θm : amplitude de l’angle de torsion
g (rad)
avec ω=
 ω : pulsation propre (rad.s−1 )
ϕ : phase à l’origine (rad)
104 [3] Physique

‚ Lois de Coulomb pour le glissement


• Première loi : la force de frottement est colinéaire à la vitesse de glissement
(constatée ou qui apparaı̂trait s’il n’y avait pas de frottement) mais en sens op-
posé.
• Deuxième loi :
Glissement :
−→ −→ −→
||RT || = f ||RN || RT : réaction tangentielle ou force
de frottement (norme en N)
Adhérence : −→
−→ −→ RN : réaction normale (norme en N)
||RT || < f ||RN || ou tan θ < f f : coefficient de frottement solide
−→ (sans dimension)
||RT ||
car tan θ = −→ θ : angle de frottement (rad)
||RN ||

‚ Puissance et travail d’une force


Puissance (mécanique) :

− − →
− − P : puissance (W)
P = f ·→v = f v cos( f ,→
v) →

f : force (norme en N)
Travail élémentaire : →
−v : vitesse (norme en m.s−1 )
→− − →− → −
δW = P dt = f ·→ v dt = f · d δW : travail élémentaire (J)
Travail moteur : δW > 0 d : déplacement élémentaire (m)
Travail résistant : δW < 0
‚ Loi de l’énergie cinétique
ΔEc : variation d’énergie cinétique
entre l’état initial I et l’état final F
ΔEc = EcF − EcI = W (J)
W : travail de la résultante des
forces extérieure (J)
‚ Loi de la puissance cinétique
P : puissance (W)
dEc
P= Ec : énergie cinétique (J)
dt t : temps (s)
3. Mécanique 105

‚ Énergies potentielles
k : constante de raideur (N.m−1 )
1 2 x : allongement (m)
élastique : E pe = kx m et m : masse (kg)
2
g : accélération de la pesanteur
de pesanteur : E pp = mgz
(m.s−2 )
Gmm z : altitude (m)
gravitationnelle : E p = −
r G : constante de gravitation
d’interaction électrostatique : (m3 .kg−1 .s−2 )
1 qq r : distance (m)
Ep = −
4πε0 r ε0 : constante diélectrique du vide
(F.m−1 )
électrostatique : E p = qV
q et q : charge (C)
V : potentiel (V)

‚ Loi de l’énergie mécanique


ΔEm : variation d’énergie mécani-
que entre l’état initial I et l’état final
ΔEm = EmF − EmI = Wd F (J)
Wd : travail de la résultante des
forces dissipatives (= non conserva-
tives) (J)

‚ Portrait de phase d’un oscillateur harmonique


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Oscillateur non amorti Oscillateur amorti


 
 
 


  







dA
A : grandeur physique oscillant Ȧ =
dt
106 [3] Physique

‚ Équilibre et stabilité

Condition d’équilibre f : force (N)


 :
dE p E p : énergie potentielle (J)
f (xe ) = − =0 x : position (m)
dx x=xe
xe : position d’équilibre (m)
Équilibre stable
⎛ 2 :⎞
⎜⎜⎜ d E p ⎟⎟⎟
⎜⎜⎝ 2 ⎟⎟⎠ >0
dx x=x xes : position d’équilibre stable (m)
es

Équilibre instable
⎛ 2 ⎞:
⎜⎜⎜ d E p ⎟⎟⎟
⎜⎜⎝ ⎟⎟ <0
dx2 ⎠ x=x
xei : position d’équilibre instable
ei (m)
3.4 Dynamique de particules chargées

‚ Force de Lorentz – Puissance




F : force de Lorentz (norme en N)
q : charge de la particule (C)
  →


− →
− − → −
F = q E +→
E : champ électrique (norme en
v ∧B
V.m−1 )

− − →
−v : vitesse (norme en m.s−1 )
P = qE ∧→
v →

B : champ magnétique (norme en
T)
P : puissance (W)

‚ Mouvement dans un champ électrostatique uniforme


−a = q →
Accélération : →

E Énergie totale :
m 1

− q→− → − Etot = m v2 + qV =cte
Vitesse : v = E t + v0 2
m
−−→ 1 q → − 2 → Vitesse : (
Position : OM = Et + −
v0 t 2q(VI − VF )
2m v= + v0 2
−−−→
+OM0 m


v0 : vitesse initiale (norme en m.s−1 )
−−−→
OM0 : position initiale (norme en m)
3. Mécanique 107

‚ Mouvement dans un champ magnétostatique




uniforme (cas où →
−v est perpendiculaire à B )

R : rayon de courbure de la trajec-


Mouvement circulaire toire (m)
  m : masse (kg)
R =  
mv
qB v : vitesse (m.s−1 )
B : champ magnétique (T)
3.5 Dynamique du solide - étude énergétique

‚ Moment cinétique par rapport à un point


−−−−−→
LO (M) : moment cinétique de
M par rapport à O (norme en
−−−−−→ −−→ −−−→ kg.m2 .s−1 )
LO (M) = OM ∧ v(M)
−−→
OM : vecteur position (norme en m)
−−−→
v(M) : vitesse (norme en m.s−1 )

‚ Moment cinétique par rapport à un axe


LΔ (M) : moment cinétique de M par
rapport à l’axe (Δ) (kg.m2 .s−1 )
−−−−−→
LO (M) : moment cinétique de
−−−−−→ →
LΔ (M) = LO (M) · −
uΔ M par rapport à O (norme en
kg.m2 .s−1 )
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u→Δ : vecteur unitaire sur l’axe (Δ)
(sans dimension)

‚ Moment d’inertie
JΔ : moment d’inertie par rapport à

l’axe (Δ) (kg.m2 )
JΔ = 2
r dm
solide r : distance à l’axe (Δ) (m)
m : masse du solide (kg)
108 [3] Physique

‚ Moments d’inertie classiques


Sphère pleine homogène Cylindre plein homogène


 

 

2 1
JΔ = m R2 JΔ = m R2
5 2

‚ Moment cinétique d’un solide en rotation


LΔ : moment cinétique par rapport à
l’axe (Δ) (kg.m2 .s−1 )
LΔ = JΔ ω JΔ : moment d’inertie par rapport à
l’axe (Δ) (kg.m2 )
ω : vitesse angulaire (rad.s−1 )

‚ Énergie cinétique d’un solide en rotation


Ec : énergie cinétique (J)
JΔ : moment d’inertie par rapport à
1 1 l’axe (Δ) (kg.m2 )
Ec = JΔ ω2 = LΔ ω
2 2 ω : vitesse angulaire (rad.s−1 )
LΔ : moment cinétique par rapport à
l’axe (Δ) (kg.m2 .s−1 )

‚ Loi de l’énergie cinétique pour un solide


ΔEc : variation d’énergie cinétique
entre l’état initial I et l’état final F
ΔEc = EcF − EcI = W (J)
W : travail de la résultante des
forces extérieures (J)
3. Mécanique 109

‚ Moment d’une force par rapport à un point


−−→ →− →−
MO ( F ) : moment de la force F en
−−→ →
− −−→ →− M par rapport à O (norme en N.m)
MO ( F ) = OM ∧ F −−→
OM : vecteur position (norme en m)


F : force (norme en N)

‚ Moment d’une force par rapport à un axe


→− →−
MΔ ( F ) : moment de la force F en
M par rapport à l’axe (Δ) (N.m)
−−→ →
− → −−→ → − →

MΔ = MO ( F ) · −
uΔ MO ( F ) : moment de la force F en
M par rapport à O (norme en N.m)

u→Δ : vecteur unitaire sur l’axe (Δ)
(sans dimension)

‚ Lois du moment cinétique


En un point fixe Pour un solide en rotation
−−−−−→ autour d’un axe fixe
dLO (M) −−→ → −
= MO ( F ) dLΔ (M)
dt = MΔ
dt

‚ Couple et liaison pivot


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• Couple : Système d’actions mécaniques dont la résultante des forces est nulle
tandis que la résultante des moments par rapport à un point fixe est non nulle.
• Liaison pivot : Liaison autour de laquelle un solide ne peut que réaliser une
rotation.
110 [3] Physique

‚ Pendule de torsion (sans frottement)


θ : angle de torsion (rad)
d θ C
2 t : temps (s)
+ θ=0 C : constante de torsion (N.m.rad−1 )
dt JΔ
JΔ : moment d’inertie par rapport À
θ = θm cos (ωt + ϕ) l’axe (Δ) (kg.m2 )
+ θm : amplitude de l’angle de torsion
C
avec ω= (rad)
JΔ ω : pulsation propre (rad.s−1 )
ϕ : phase à l’origine (rad)

‚ Pendule pesant
θ : angle de torsion (rad)
t : temps (s)
d2 θ mgL m : masse (kg)
+ sin θ = 0 g : accélération de la pesanteur
dt JΔ
(m.s−2 )
θ = θm cos (ωt + ϕ) L : longueur du pendule (m)
(petites oscillations) JΔ : moment d’inertie par rapport à
+
mgL l’axe (Δ) (kg.m2 )
avec ω= θm : amplitude de l’angle de torsion

(rad)
ω : pulsation propre (rad.s−1 )
ϕ : phase à l’origine (rad)

3.6 Mouvement dans un champ de force centrale conser-


vative

‚ Force centrale conservative



− →

F = F(r)→ −
ur F : force centrale conservative
→−r (norme en N)


avec → −
ur = et r = OM ur : vecteur unitaire radial (sans di-
r r mension)
E p (r) = − F(r) dr + cte r : distance (m)
0 E p : énergie potentielle (J)
3. Mécanique 111

‚ Interactions gravitationnelle et électrostatique


Interaction gravitationnelle Interaction électrostatique

→ m m − −
→ 1 qq →−
Fg = −G 2 → ur Fe = − ur
r 4πε0 r2
G : constante de gravitation ε0 : constante diélectrique du vide
(m3 .kg−1 .s−2 ) (F.m−1 )
m et m : masse (kg) q et q : charge (C)
r : distance (m) r : distance (m)

‚ Loi de conservation du moment cinétique


en un point fixe
−−−−−→
−−−−−→ LO (M) : moment cinétique de
dLO (M) −−→ → − →− M par rapport à O (norme en
= MO ( F ) = 0
dt kg.m2 .s−1 )
−−−−−→ −→ −−→ →− →−
LO (M) = cte MO ( F ) : moment de la force F en
M par rapport à O (norme en N.m)
−−→
Le moment cinétique est fixe et à chaque instant perpendiculaire à OM donc le
mouvement est plan.

‚ Loi des aires


r : distance (m)
r2 θ̇ = cte = C θ̇ = ω : vitesse angulaire (rad.s−1 )
C : constante des aires (m2 .rad.s−1 )
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dA C
= A : aire ( m2 )
dt 2
t : temps (s)
112 [3] Physique

‚ Énergie potentielle effective


E peff (r) : énergie potentielle effec-
tive (J)
m : masse (kg)
1 C2 C : constante des aires (m2 .rad.s−1 )
E pff (r) = m + E p (r)
2 r2 r : distance (m)
A : aire (m2 )
E p (r) : énergie potentielle d’inter-
action (J)
‚ État lié – état de diffusion
• État lié : état pour lequel le mouvement est borné (r est compris entre une
valeur minimum et une valeur maximum).
• État de diffusion : état pour lequel le mouvement est non borné.

‚ Conservation de l’énergie mécanique


Em : énergie mécanique (J)
1 2 1 C2
Em = mṙ + m 2 + E p (r) = cte E peff : énergie potentielle effective
2 2 r (J)
Em = Ecr + E peff (r) = cte
E p (r) : énergie potentielle d’inter-
1 action (J)
Ecr = mṙ2
2 Ecr : énergie cinétique radiale (J)

‚ Énergie mécanique
Mouvement circulaire Mouvement elliptique
Gmm E p (r) Gmm Gmm
Em = − = Em = − (1 − e2 ) = −
2r 2 2p 2a
p : paramètre de l’ellipse (m)
r : rayon de la trajectoire
e : excentricité (sans dimension)
a : demi grand axe (m)
3. Mécanique 113

‚ Mouvement circulaire – période


( T : période (s)
mr3
T = 2π − m : masse (kg)
K
r : rayon (m)

− K→
avec F = 2 −u K : coefficient de proportionnalité
r r
(N.m2 )

‚ Mouvement des planètes – Lois de Kepler


• Première loi : les planètes décrivent une ellipse dont le Soleil occupe l’un des
foyers.
• Deuxième loi : le rayon Soleil-planète balaie des aires égales pendant des
intervalles de temps égaux.
• Troisième loi : le carré de la période de révolution est proportionnel au cube
T2 4π2
du demi grand-axe de l’orbite : 3 = ·
a GmS

‚ Satellite géostationnaire
z : altitude (m)
+ G : constante de gravitation
GmT T 2 (m3 .kg−1 .s−2 )
z= − RT
3

4π2 mT : masse de la Terre (kg)


T : période (s)
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RT : rayon de la Terre (m)

‚ Vitesses cosmiques
Première vitesse cosmique Deuxième vitesse cosmique
ou vitesse en orbite basse ou vitesse de libération
ou vitesse de satellisation +
(
GmT 2GmT
vc1 = vsat = vc2 = v =
RT RT
114 [3] Physique

3.7 Référentiels non galiléens - Cinématique

ƒ PC Formule de dérivation composée


− 
→ − 

dU  dU  →
− →−
 =  + Ω R /R (t) ∧ U
dt  dt  
R R



U vecteur d’un espace de dimension 3 ;


Ω R /R (t) vecteur rotation du référentiel R par rapport au référentiel R.


− 3
Ω R /R (t) = α̇i (t)→
−u
i
i=1

{→
−u } 3
i i=1,2 ou 3 famille libre de R .
α̇i est la vitesse angulaire de rotation autour de →
−u , à l’instant t.
i

Propriétés des vecteurs rotation



− →− →
− →− →−
Ω R /R (t) = − Ω R/R (t) ; Ω R”/R (t) = Ω R”/R (t) + Ω R /R (t).

ƒ PC Composition des vitesses


−v (M) = →
→ −v  (M) + →
−v (O ) + → − −−−→
R R R Ω R /R (t) ∧ O M
−v (M), →
→ −v  (M) : vitesses de M dans les référentiels R et R ;
R R
O : origine du référentiel R ; →
 −v (O ) : vitesse de O dans le référentiel R ;
R


Ω R /R (t) vecteur rotation du référentiel R par rapport au référentiel R ;
−−− →
O M : vecteur position de M dans R .
−v (M) = →
→ −v (O ) + →
−v (M ∗ ) = → − −−−→
e R R Ω R /R (t) ∧ O M

−v (M) : Vitesse d’entraı̂nement de R par rapport à R ;
e
M ∗ : point coı̈ncident du point M.
−v (M) = →
→ −v (M) + →
−v  (M)
R e R


−v (M) : vitesse  absolue  du point M ;
R
3. Mécanique 115


−v (M) : Vitesse d’entraı̂nement de R par rapport à R ;
e

−v  (M) : vitesse  relative  du point M.
R

ƒ PC Exemples de vitesses
→− →−
• R en translation par rapport R : Ω R /R (t) = 0 ; →
−v (M) = →
e
−v (O ) ;
R

−v (M) = →
→ −v (O ) + →
−v  (M)
R R R



• R en rotation autour d’un axe fixe dans R : O = O ; Ω R /R (t) = Ω(t)→
−e ;
z

−v (M) = Ω(t)→ −
− −

−e ∧ O M ;
e z

−v  (M) + →
−v (M) = →
→ − −−−→
R R Ω R /R (t) ∧ O M

ƒ PC Composition des accélérations


→ −−−→
−a (M) = →
→ −a  (M) + →
−a (O ) + → − −
Ω R /R (t) ∧ Ω R /R (t) ∧ O M
R R R


−̇ −−−→ →−
+ Ω R /R (t) ∧ O M + 2 Ω R /R (t) ∧ →
−v  (M)
R

−a (M), →
→ −a  (M) : accélérations de M dans les référentiels R et R ;
R R

−v  (M) : vitesse de M dans le référentiel R .
R
→ −−−→ → −−−→
−a (O ) + →
−a (M) = →
→ − − −̇
Ω R /R ∧ Ω R /R ∧ O M + Ω R /R ∧ O M
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

e R


−a (M) : accélération d’entraı̂nement de M (différente de la dérivée dans R de
e
sa vitesse d’entraı̂nement).
−a (M) = 2→
→ −
Ω R /R ∧ →
−v  (M)
c R


−a (M) : accélération de Coriolis (ou complémentaire) de M.
c

−a (M) = →
→ −a  (M) + →
−a (M) + →
−a (M)
R R e c


−a (M) : accélération  absolue  du point M ;
R

−a  (M) : accélération  relative  du point M ;
R
116 [3] Physique

−a (M) : accélération d’entraı̂nement de M ;
e

−a (M) : accélération de Coriolis de M.
c

ƒ PC Exemples d’accélérations
• R en translation par rapport à R :

− →− −a (M) = →−
Ω R /R = 0 ; → c 0 ; → −a (M) = →
e
−a (O )
R

• R en rotation uniforme par rapport à un axe fixe de R :




Ω R /R (t) = Ω→−e avec Ω = cste
z
→ −−−→
→−a (M) = → − − −−−→
Ω R /R ∧ Ω R /R ∧ O M = − Ω2 HM , où H est le projeté orthogo-
e

nal de M sur l’axe de rotation.

3.8 Référentiels non galiléens - Dynamique

ƒ PC Loi de la dynamique en référentiel non galiléen


→

m→
−a  (M) =
R f − m→
−a (M) − m→
e
−a (M)
c


R
→ : référentiel non galiléen ; R : référentiel galiléen

f : résultante des forces (extérieures) appliquées sur le point M de masse m
−v  = →
Équilibre en référentiel non galiléen : →
− → →−
0 et −a R = 0 :
R
− →
→ −
0 = f − m→ −a (M)
e

ƒ PC Les forces d’inertie


• Force d’inertie d’entraı̂nement


f ie = − m→
−a (M)
e



f ie : force d’inertie d’entraı̂nement de R dans R ;
m : masse du point matériel ;

−a (M) : accélération d’entraı̂nement du point matériel.
e
3. Mécanique 117

−v (O ) n’est pas constante ou/et →


− Elle existe toujours car →
− →−
Ω 0 :
R

− Si R en translation non uniforme par rapport à R :



− →− − −a (O ) alors →

Ω R /R = 0 et →
a e (M) = → R f ie = − m→
−a (O ).
R
→−
− Si R en rotation uniforme par rapport à un axe fixe de R : Ω R /R = Ω→
−e ;
z
→ −−−→ →
− −
−−→
−a (M) = − Ω2 HM ; f = m Ω2 HM, H étant le projeté orthogonal de M sur
e ie
l’axe de rotation.
• Force d’inertie de Coriolis


f ic = − m→
−a (M)
c



f ic : force d’inertie de Coriolis de R dans R ;
m : masse du point matériel ;

−a (M) : accélération de Coriolis du point matériel.
c

Elle s’annule à l’équilibre dans le référentiel R .

ƒ PC Classe des référentiels galiléens


• Tous les référentiels galiléens sont en translations rectilignes uniformes les
uns par rapport aux autres.
• Caractère galiléen des principaux référentiels rencontrés, du plus galiléen au
moins galiléen : référentiel de Copernic, référentiel géocentrique, référentiel
terrestre.

ƒ PC Définition de l’accélération de la pesanteur


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−g (M) = →
→ − −−−→
G(M) + Ω2RT /RC HM

M : point au voisinage de la surface de la Terre, H son projeté orthogonal sur


l’axe polaire ;


G(M) : champ de gravitation de la Terre en M ;

−g (M) : accélération de la pesanteur en M ;
ΩRT /RC ≈ 7, 29 × 10−5 rad.s−1 : vitesse angulaire de rotation de la Terre autour
de son axe des pôles.
118 [3] Physique

3.9 Lois de Coulomb du frottement solide

ƒ PC Frottements et roulement sans glissement


−v (S /S ) = →
→ −v (I ∈ S ) − →
−v (I ∈ S )
g 2 1 R 2 R 1


−v (S /S ) du solide S : vitesse de glissement du solide S par rapport au
g 2 1 2 2
solide S1 (en m.s−1 ) ;

−v (I ∈ S ) : vitesse d’un point appartenant à S infiniment voisin du point de
R 2 2
contact I ;

−v (I ∈ S ) : vitesse d’un point appartenant à S infiniment voisin du point de
R 1 1
contact I ;

−v (S /S ) = →
• Condition de roulement sans glissement : →

0
g 2 1

T I  s2 Contact ponctuel entre solides


+

I  s1
• Le roulement sans glissement n’a effectivement lieu que si la force de liaison
que S1 exerce sur S2 , constituée d’une composante normale au plan tangent
→−
commun à S1 et S2 au point de contact I, N et d’une composante tangentielle
comprise dans ledit plan tangent satisfait aux lois de Coulomb du frottement
solide soit :

− →

 T < fd  N

ƒ PC Lois du frottement de glissement


pour un corps au repos
→−
 R t
tan α  f s où tan α = →−
 R n
C : corps au repos dans RS lié au support S ;

− → −
R t , R n : composantes tangentielle et normale de la force que S exerce sur C ;
f s : coefficient de frottement statique entre le support et le corps.
3. Mécanique 119

Doit s’accompagner pour le corps C de l’une des deux conditions :


→ − → − → − → − →

f = 0 , si RS est galiléen ; f − f ie = 0 , s’il ne l’est pas.
→ −
f : somme des forces extérieures s’exerçant sur le corps C.

ƒ PC Lois du frottement de glissement


pour un corps en mouvement

− → →
− →

R t · −v RS (M ou G) < 0 et  R t  = fd  R n 

− → −
R t , R n : composantes tangentielle et normale de la force que S exerce sur C ;

−v (M ou G) : vitesse instantanée de translation du corps dans R ;
RS S
fd : coefficient de frottement dynamique entre le support et le corps,
0 < fd < f s .

ƒ PC Bilan énergétique
d

− →− −
Ec + E p = P( R t ) = R t ·→
v R (Mou G)
dt
Ec , E p , →
−v (Mou G) : énergies cinétique et potentielle et vitesse dans R galiléen
R
du point M ou du corps C ;


R t : composante tangentielle de la réaction du support sur C.
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120 [3] Physique

4. Thermodynamique
4.1 Description d’un système à l’équilibre

‚ Pression cinétique
p : pression (Pa)
n∗ : densité particulaire (m−3 )
1 ∗ ∗2
p= n mv m : masse (kg)
3
N v∗ : vitesse quadratique moyenne
avec n∗ = m.s−1 )
V
N : nombre de particules
V : volume (m3 )

‚ Énergie cinétique d’une particule de gaz parfait


monoatomique
Ec : énergie cinétique (J)
m : masse (kg)
1 ∗2 3 v∗ : vitesse quadratique moyenne
Ec = mv = kB T
2 2 (m.s−1 )
kB : constante de Boltzmann (J.K−1 )
T : température (K)

‚ Système thermodynamique
• Système isolé : aucun transfert (ni de matière, ni d’énergie) avec le milieu
extérieur.
• Système fermé : pas de transfert de matière (seulement d’énergie) avec le
milieu extérieur.
• Système ouvert : transferts de matière et d’énergie avec le milieu extérieur.

‚ Pression et force
p : pression (Pa)
F
p= F : intensité de la force (N)
S S : surface (m2 )
4. Thermodynamique 121

‚ Lois du gaz parfait


• Loi de Boyle-Mariotte : pV = cte à T et m fixées.
• Loi de Gay-Lussac et Charles : pV dépend de T à m fixée.
• Loi d’Avogadro–Ampère : pV est proportionnel à n à T fixée.

‚ Équation d’état du gaz parfait


p : pression (Pa)
à l’échelle macroscopique V : volume ( m3 )
n : quantité de matière (mol)
pV = nRT
R : constante des gaz parfaits
(J.mol−1 .K−1 )
à l’échelle mésoscopique T : température (K)
p = n∗ kB T n∗ : densité particulaire (m−3 )
kB : constante de Boltzmann (J.K−1 )

‚ Différents types de diagramme (y, x) ou y = f(x)


• Diagramme d’Amagat = diagramme (pV, p)
• Diagramme de Clapeyron = diagramme (p, V)
• Diagramme de Watt = diagramme (p, V) pour les cycles
• Diagramme d’Andrews = diagramme (p, V) pour l’équilibre liquide-vapeur
• Diagramme d’état = diagramme (p, T ).

4.2 Changement d’état d’un corps pur


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‚ Vocabulaire du changement d’état liquide-vapeur


• Vaporisation = changement d’état dans un volume fermé.
• Évaporation = changement d’état dans un volume ouvert. L’équilibre n’est
jamais atteint (les molécules gazeuses se déplacent par diffusion dans tout l’es-
pace).
• Ébullition = changement d’état provoqué par un chauffage poussé. Il se forme
des bulles de vapeur à l’intérieur du liquide).
122 [3] Physique

‚ Diagramme d’état

Cas général Cas particulier (ex : eau)


C : point critique (point au-delà duquel on ne fait plus la différence entre état
liquide et état gazeux (état fluide)
T : point triple (point où coexistent les trois états de la matière)
p : pression (Pa)
T : température (K)

‚ Équilibre liquide - vapeur – diagramme d’Andrews

p : pression (Pa)
v : volume massique (m3 .kg−1 )

‚ Théorème des moments


wL et xL : fractions massique et mo-
v − vV MV laire en liquide (sans dimension)
wL = M = = xL
vL − vV LV v M , vV et vL : volumes massiques
aux points M, V et L (m3 .kg−1 )
4. Thermodynamique 123

4.3 Travail, transfert thermique, transformations

‚ Types de transformations
• Quasi statique = infiniment lent : p = pext et T = T ext à chaque instant
• Réversible = quasi statique et renversable
• Monotherme : T ext = cte et une seule source extérieure
• Isotherme = monotherme et quasi statique : T = T ext = cte à chaque instant
• Monobare : pext = cte
• Isobare = monobare et quasi statique : p = pext = cte à chaque instant
• Isochore = monobare et quasi statique : V = cte
• Adiabatique = athermane = calorifugé = isolé thermiquement

‚ Transformation polytropique
p : pression (Pa)
pV m = cste
V : volume (m3 )
• m = 1 : transformation isotherme
• m = 0 : transformation isobare
• m → ∞ : transformation isochore
• m = γ : transformation adiabatique

‚ Travail des forces de pression


W p et xL : travail des forces de pres-
 VF sion (J)
Wp = − pext dV pext : pression du milieu extérieur
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VI (Pa)
V : volume du système (m3 )
• Isobare : W = −p(VF − VI )
• Isochore : W = 0
V
• Isotherme : W = −nRT ln F pour un gaz parfait
VI
‚ Types de transfert thermique
• Convection (naturelle ou forcée) : transfert thermique dû à un mouvement
macroscopique des particules.
• Conduction : transfert thermique sans déplacement de matière dû à une inho-
mogénéité de température.
124 [3] Physique

• Rayonnement : transfert thermique dû au fait que tout corps chaud émet un
rayonnement pouvant se propager.

‚ Énergie et puissance
Pméca et Pth : puissances
Wp mécanique et thermique (W)
Pméca =
Δt W p : travail des forces de pression
Q (J)
Pth = Q : transfert thermique (J)
Δt
Δt : durée (s)
4.4 Premier et second principes

‚ Énergie interne d’un gaz parfait


U : énergie interne (J)
CV , CV,m et mcV : capacités
thermiques à volume constant
nR ( tout court  en J.K−1 , molaire
U = CV T = T
γ−1 en J.mol−1 K−1 et massique en
avec CV = nCV,m = mcV J.kg−1 K−1 )
3 T : température (K)
Gaz monoatomique : U = NKB T γ : rapport des capacités thermiques
2
à pression et volume constant
N : nombre de particules
kB : constante de Boltzmann (J.K−1 )

‚ Énergie interne d’une phase condensée


supposée indilatable et incompressible
U : énergie interne (J)
U = CT C : capacité thermique (J.K−1 )
T : température (K)
4. Thermodynamique 125

‚ Premier principe de la thermodynamique


Etot : énergie totale (J)
U énergie interne (J)
ΔEtot = ΔU + ΔEm = W + Q Em : énergie mécanique (J)
W, W p et W  : travail, travail des
avec W = Wp + W  forces de pressions et travail utile
(J)
Q : transfert thermique (J)
‚ Transformation adiabatique – Loi de Laplace
H : enthalpie (J)
pI VI γ = pF VF γ = cte 1
I et F : états initial et final
T I VI γ−1 = T F VF γ−1 = cte 2 p : pression du système (Pa)
V : volume (m3 )
T I pI 1−γ = T F pF 1−γ = cte 3
T : température (K)

‚ Enthalpie
H : enthalpie (J)
H = U + pV U : énergie interne (J)
p : pression du système (Pa)
H = C pT (gaz parfait)
V : volume (m3 )
H = CT ≈ U (état condensé C p : capacité thermique à pression
incompressible et indilatable) constante (J.K−1 )
C p : capacité thermique (J.K−1 )
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‚ Cas d’une transformation monobare


H : enthalpie (J)
Q p : transfert thermique à pression
ΔH = Q p + W 
constante (J)
W  : travail utile (J)
126 [3] Physique

‚ Enthalpie de changement d’état


Δ1→2 H : enthalpie de changement
d’état (J)
Δ1→2 H = H2 − H1 = m1→2 m : masse (kg)
1→2 : enthalpie massique de chan-
gement d’état (J.kg−1 )

‚ Second principe de la thermodynamique


ΔQ : variation d’entropie (J.K−1 )
ΔS = S e + S c S e : entropie échangée (J.K−1 )

Qi S c : entropie créée (J.K−1 )
i Qi : transfert thermique de la source
avec Se =
Ti i (J)
T i : température de la source i (K)

‚ Entropie de changement d’état


Δ1→2 S : entropie de changement
d’état (J.K−1 )
Δ1→2 H Δ1→2 H : enthalpie de changement
Δ1→2 S = S 2 − S 1 =
T 1→2 d’état (J)
T 1→2 : température de changement
d’état (K)
4.5 Machines thermiques

‚ Machine ditherme

TC et T F : températures de la source
chaude et de la source froide (K)
QC et QF : transferts thermiques
reçus de la part de la source chaude
et de la source froide (J)
W : travail reçu (J)
4. Thermodynamique 127

‚ Inégalité de Clausius
TC et T F : températures de la source
chaude et de la source froide (K)
QC QF
+ 0 QC et QF : transferts thermiques
TC TF
reçus de la part de la source chaude
et de la source froide (J)

‚ Rendement d’un moteur


η : rendement du moteur (sans di-
  mension)
énergie utile TC et T F : températures de la source
η =   1
énergie fournie au moteur chaude et de la source froide (K)
W QC et QF : transferts thermiques
η=− reçus de la part de la source chaude
QC
et de la source froide (J)
W : travail reçu (J)

‚ Théorème de Carnot
η : rendement du moteur (sans di-
mension)
TF ηC : rendement de Carnot (cas
η  ηC = 1 −
TC réversible)
TC et T F : températures de la source
chaude et de la source froide (K)
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

‚ Efficacité d’un récepteur


 
énergie utile e : efficacité du récepteur (sans di-
e =  
énergie fournie au récepteur mension)
128 [3] Physique

‚ Efficacités frigorifique et thermique


efr , eth et eC : efficacités frigori-
fique, thermique et de Carnot (cas
QF TF réversible)
efr =  eC = QC et QF : transferts thermiques
W TC − T F
reçus de la part de la source chaude
Q TC
eth = − C  eC = et de la source froide (J)
W TC − T F W : travail reçu (J)
TC et T F : températures de la source
chaude et de la source froide (K)

4.6 Systèmes ouverts en régime stationnaire

ƒ Le premier principe appliqué


aux systèmes ouverts
• Soit la machine thermique schématisée ci-dessous, fonctionnant en régime
stationnaire avec un débit masse Dm .
.
wu ou Wu
t t + dt
sortie
t t + dt
entrée u 2 , p2 , v 2 , V2
t z 2 , s2 ,  2
u 1 , p1 , v1 , V1 .
z 1 , s1 ,  1 q ou Q
Système fermé à l'instant t
Système à l'instant t + dt

• Caractéristiques énergétiques et mécaniques de la machine


Dm : débit-masse (en kg.s−1 ) ;
wu et q : travail utile (autre que celui des forces de pression) et énergie ther-
mique massiques (en J.kg−1 ).
Ẇu et Q̇ : puissance utile (autre que celle des forces de pression) et puissance
thermique (en watt W).
σ1 et σ2 : sections des conduites d’entrée et de sortie de la machine (en m2 ).
z1 et z2 : altitudes moyennes des sections d’entrée et de sortie du fluide dans la
machine (en m).
4. Thermodynamique 129

• Paramètres d’état du fluide


u : énergie interne massique (en J.kg−1 ).
p : pression du fluide (en pascal Pa).
v : volume massique (en m3 .kg−1 ).
h = u + pv : enthalpie massique (en J.kg−1 ).
V : vitesse du fluide dans le référentiel du laboratoire supposé galiléen (en
m.s−1 ).
s : entropie massique du fluide (en J.kg−1 .K−1 ).
1 et 2 : indices respectifs des grandeurs d’entrée et de sortie.

Dm . Δhg = Dm . (hg2 − hg1 ) = Ẇu + Q̇


hg1 , hg2 : enthalpies massiques généralisées du fluide en amont et en aval de la
machine thermique ;
Dm : débit-masse (en kg.−1 ) ;
1 1
hg = h + gz + V 2 = u + pv + gz + V 2 : enthalpie massique généralisée (en
2 2
J.kg−1 ).
V1 V2
Dm = σ1 = σ2 ; Δhg = hg2 − hg1 = wu + q
v1 v2
Le travail utile massique et la puissance mécanique utile étant liés par la rela-
tion :
Dm wu = Ẇu Dm q = Q̇
Attention : L’enthalpie généralisée est parfois définie sans le terme gz. Lorsque
tel est le cas, wu (Ẇ) doit comptabiliser aussi le travail massique (la puissance)
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des forces de pesanteur.

ƒ Le second principe appliqué


aux systèmes ouverts
s2 − s1 = se + sc
se : entropie massique échangée ;
sc : entropie massique créée ;

Dm · (s2 − s1 ) = Ṡ e + Ṡ c

Ṡ e : taux horaire d’échange d’entropie (en J.K−1 .s−1 ) ;


130 [3] Physique

Ṡ c : taux horaire de création d’entropie (en J.K−1 .s−1 ).

Ṡ e =, Dm se Ṡ c = Dm sc

4.7 Diffusion de particules

ƒ Vecteur densité de flux de particule


flux de particules

− → −r , t)→
−v (→
j i (−r , t) = ni (→ −
i r , t)


− →
j i (−r , t) : vecteur densite@densité !de flux de particules d’une espèce i au point

−r d’un milieu dans un référentiel donné, à l’instant t (en s−1 .m−2 ) ;
n (→
i
−r , t) : densité volumique des particules d’espèce i au point →−r du milieu, à
l’instant t (en m−3 ) ;

−v (→− →−
i r , t) : vitesse moyenne des particules d’espèce i au point r du milieu, dans
−1
le même référentiel, à l’instant t (en m.s ).
−r , t) = →
d2 Φi (→
− → →

j i (−r , t) · d S .dt

d2 Φi (→−r , t) : flux élémentaire des particules de l’espèce i traversant l’élément


→−
de surface d S positionné au point → −r , entre les instants t et t + dt. Représente
→−
le nombre de particules ayant traversé d S dans le sens de sa normale (sans
dimension) ;
→−
d S : élément de surface d’aire dS , positionné au point → −r avec une normale

−n (→
−r ) (en m2 ) ;
dt : intervalle de temps de comptage des particules i (en s).
→ − → →
− → − → →

dΦi (t) = j i (−r , t) · d S .dt ou j i (−r , t) · d S .dt
S Σ

dΦi (t) : flux des particules de l’espèce i traversant la surface S (ouverte) ou Σ


(fermée) entre les instants t et t + dt. Représente le nombre de particules ayant
traversé la surface dans le sens de la normale (sans dimension) ;
S : surface ouverte s’appuyant sur un contour, avec une orientation arbitraire
de la normale ;
Σ : surface fermée, avec une normale orientée vers l’extérieur en chacun de ses
points ;
dt : intervalle de temps de comptage des particules i.
4. Thermodynamique 131

ƒ Bilans de particules
• Équation de continuité à une dimension
∂ni ∂ j xi
(x, t) + (x, t) = σi (x, t)
∂t ∂x
ni (x, t) : densité volumique de particules de l’espèce i en tout point d’abscisse
x, à l’instant t (en m−3 ) ;
j xi (x, t) : composante sur →
−e du vecteur densité de flux de particules de l’espèce
x
i, en tout point d’abscisse x, à l’instant t (en s−1 .m−2 ) ;
σi (x, t) : vitesse volumique de création de particules de l’espèce i en tout point
d’abscisse x, à l’instant t (en s−1 .m−3 ).
• Équation de continuité à trois dimensions
∂ni → →− −
(−r , t) + div j i (→
r , t) = σi (→
−r , t)
∂t
ni et σi : grandeur avec la même signification que précédemment, mais en un
point → −r , à l’instant t ;

− →
j i ( r , t) : vecteur densité de flux de particules de l’espèce i au point →
− −r à l’ins-
tant t.

ƒ Loi de Fick

• À une dimension :
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∂ni
j xi (x, t) = − Di (x, t)
∂x
Di : coefficient de diffusion ou diffusivité de l’espèce i dans le milieu d’évolution
(en m2 .s−1 ).
• À trois dimensions :

− → −−−→ −
j i (−r , t) = − Di grad ni (→
r , t)

• Coefficient de diffusion d’un gaz dans un autre gaz : 0, 1 à 3 cm2 .s−1 ; d’un
liquide dans un autre 0, 1 à 3×10−5 cm2 .s−1 .
132 [3] Physique

ƒ Équations de diffusion
• Équation-bilan des particules à une dimension

∂2 ni ∂ni
Di (x, t) + σi (x, t) = (x, t)
∂x2 ∂t
• Équation-bilan des particules à trois dimensions
∂ni →
Di Δni (→
−r , t) + σ (→

i r , t) = (−r , t)
∂t
Δ : opérateur laplacien.
Elles sont obtenues en supposant la diffusivité constante.

ƒ L’équation de diffusion des particules


Le terme de création/annihilation de particules de l’espèce i est nul dans tout
l’espace.

∂2 ni ∂ni −r , t) = ∂ni (→
Di (x, t) = (x, t) Di Δni (→ −r , t)
∂x2 ∂t ∂t


x2 = 2Di t

x2 : écart-type caractérisant l’étalement des particules diffusant à une dimen-
sion à partir de l’origine au bout d’une durée t d’introduction dans le milieu de
diffusion (en m).

ƒ Le régime stationnaire

• Régime stationnaire : régime dans lequel les densités volumiques de parti-


cules et densités de flux de particules ne dépendent que des variables spatiales.
• Problèmes étudiés : celui de la diffusion sans source suivant la loi de Fick,
avec une diffusivité constante et ne dépendant que d’une seule variable d’es-
pace x en cartésien ou r en cylindrique et en sphérique.
• Cas unidimensionnel en géométrie cartésienne
4. Thermodynamique 133

ni (L) − ni (0) ni (L) − ni (0)


ni (x) = x + ni (0) et j xi = − D
L L
• Cas unidimensionnel en géométrie cylindrique
ni1 − ni0  r0  Di (ni1 − ni0 ) 1
ni (r) = r
ln + ni0 et jri (r) =

ln r1 0 r ln rr01 r

• Cas unidimensionnel en géométrie sphérique


 
ni0 − ni1 1 1 Di (ni0 − ni1 ) 1
ni (r) =
− + ni0 et jri (r) =

r r r2
r0 − r1 r0 − r1
1 1 0 1 1

4.8 Diffusion thermique

ƒ Les modes de transferts thermiques


• La conduction thermique : transfert d’énergie de proche en proche entre en-
tités du milieu, sans déplacement macroscopique de matière. Prépondérante
dans les solides ; souvent mêlée à la convection dans les liquides et les gaz,
hors de la couche limite.
• La convection thermique : transport d’énergie par écoulement naturel ou
forcé à l’échelle macroscopique. Dans les liquides et les gaz : hors de la couche
limite.
• Relation de Newton :
δ3 Q(→
−r , t) = h(→
−r ).(T − T (→
f
−r , t)) dS .dt
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δ3 Q(→−r , t) : quantité d’énergie thermique transférée par flux conducto-convectif


par un élément de surface d’une paroi, entre les instants t et t + dt (en J) ;
dS : aire de l’élément de surface d’une paroi solide autour du point → −r qui dis-
2
sipe son énergie dans le fluide (en m ) ;
T (→
−r , t) : température de la paroi au point →−r à l’instant t (en ◦ C ou K) ;
T f : température moyenne du fluide hors de la couche limite (en ◦ C ou K).
h : coefficient surfacique de transfert conducto-convectif à la paroi en → −r (en
−2 −1
W.m .K ).
• Le rayonnement thermique : transport d’énergie par l’intermédiaire d’un
champ électromagnétique.
134 [3] Physique

ƒ Vecteur densité de flux thermique


Flux thermique

−r , t) = →
d2 ΦQ (→
− →
j Q (−r , t) ·→ −r ) dS = →
−n (→ − → →

j Q (−r , t) · d S

d2 ΦQ (→−r , t) : flux thermique élémentaire à travers un élément de surface au


→−
point r à l’instant t (en W) ;

− →
j Q (−r , t) : vecteur densité de flux thermique en →−r à l’instant t (en W.m−2 ) ;


d S : élément de surface en → −r .
→ − → →
− → − → →

ΦQ (t) = j Q (−r , t) · d S ou j Q (−r , t) · d S
S Σ

ΦQ (t) : flux thermique à travers une surface S ouverte ou Σ fermée (en W).

ƒ Énergie thermique

→− → →

δ3 Q(→
−r , t) = d2 Φ (→
− −
Q r , t).dt = j Q ( r , t) · d S dt

δ3 Q(→
−r , t) : énergie thermique traversant la surface élémentaire entre les ins-
tants t et t + dt (en J).
δQ(t) = ΦQ (t).dt
δQ(t) : énergie thermique traversant la surface S ouverte ou Σ fermée entre les
instants t et t + dt (en J).

ƒ Bilans thermiques
• À une dimension
∂T ∂ j xQ
ρ(x).c p (x). (x, t) + (x, t) = σQ (x, t)
∂t ∂x
T (x, t) : température à l’instant t, en tout point d’abscisse x dans un matériau
conducteur thermique (en ◦ K) ;
j xQ (x, t) : composante suivant → −e de la densité de flux thermique à l’instant t,
x
4. Thermodynamique 135

en tout point d’abscisse x (en W.m−2 ) ;


σQ (x, t) : puissance volumique des sources ou puits thermiques à l’instant t, en
tout point →−r (en W.m−3 ) ;
ρ(x) : masse volumique du matériau en tout point d’abscisse x, supposée indé-
pendante de la température (en kg.m−3 ) ;
c p (x) : capacité thermique massique du matériau en tout point d’abscisse x,
supposée indépendante de la température (en J.K−1 .kg−1 ).
• À trois dimensions

ρ(→ − ∂T (→
−r ).c (→ −r , t) + div →
− →
j Q (−r , t) = σQ (→
−r , t)
P r ).
∂t
ρ, c p , T , σQ : grandeurs ayant la même signification que précédemment, mais
en un point → −r ;

− →
j Q (−r , t) : vecteur densité de flux thermique en →
−r à l’instant t.

ƒ La loi de Fourier

• À une dimension
∂T
j xQ (x, t) = − λ (x, t)
∂x
λ : conductivité thermique du matériau (en W.m−1 .K−1 ).
• À trois dimensions
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

−r , t) = − λ −
j Q (→ −−→ −
grad T (→
r , t)
• Ordres de grandeur des conductivités thermiques
− de 10−3 à 10−1 W.m−1 .K−1 pour les gaz ;
− de 10−1 à 1 W.m−1 .K−1 pour les liquides ;
− de 10−1 W.m−1 .K−1 à 400 W.m−1 .K−1 pour les solides.

ƒ Les équations de diffusion thermique

• Équation-bilan thermique à une dimension


136 [3] Physique

∂2 T ∂T
à une dimension, λ (x, t) + σQ (x, t) = ρ.c p . (x, t)
∂x 2 ∂t
Équation-bilan thermique à trois dimensions
∂T →
λ ΔT (→
−r , t) + σ (→

Q r , t) = ρ.c p . (−r , t)
∂t
Δ est l’opérateur laplacien.
Dans un milieu homogène et isotrope à conductivité thermique constante.

ƒ Les équations dites  de la chaleur 

Les sources ou puits thermiques sont inexistants.

∂2 T → ∂T → −r , t) = ∂T (→
D (−r , t) = (−r , t) D ΔT (→ −r , t)
∂x2 ∂t ∂t

λ
D=
ρ.c p

D : diffusivité thermique du matériau (en m2 .s−1 ).

ƒ Le régime stationnaire
• Régime stationnaire : régime de diffusion thermique indépendant du temps.
• À une dimension cartésienne et sans sources de puissance thermique :
T (L) − T (0) T (L) − T (0)
T (x) = x + T (0) j xQ = − λ
L L
T (0), T (L) : températures aux points d’abscisses 0 et L de part et d’autre d’une
paroi (en ◦ C ou K) ;
L : épaisseur de la paroi (en m).

• Résistance thermique
1 T (0) − T (L) L
Rth = = Rth =
Gth ΦQ λS
4. Thermodynamique 137

Rth : résistance thermique de la paroi (en K.W−1 ).


Gth : conductance thermique de la paroi (en W.K−1 ) ;
S : surface de la paroi (en m2 ).
Q R th
TA TB

• Associations de conducteurs thermiques


1 2 N 1 1 R th 1
1
Q R th 2
2 2
T1 T3 TN+1 2
T2 TN TA TB
(a) TA TB

T1 T2 T3 TN TN+1 R th N
N N
 Q R th 1 R th 2 R th N N (b)


N 
N
(a) eq =
R(th) R(th)
k (b) (th)
Geq = G(th)
k
k=1 k=1
R(th)
eq : résistance thermique équivalente de parois accolées. (a).
G(th)
eq : conductance thermique équivalente de parois juxtaposées. (b).

ƒ PSI Régime transitoire thermique


modèle électrique équivalent
T
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T
Tex C Rth Pth
Pth
Tex

dT T T ex
C + = Pth +
dt Rth Rth

C : capacité thermique de la pièce (en J.K−1 ) ;


T : température moyenne de la pièce (en K) ;
Rth : résistance thermique des parois de la pièce (en K.W−1 ) ;
T ex : température de l’extérieur de la pièce ;
Pth : puissance thermique de chauffage (ou de refroidissement < 0) de la pièce.
138 [3] Physique

ƒ PSI Ondes thermiques

• Relation de dispersion des solutions


de l’équation de la

chaleur à une dimen-
sion de la forme T (x, t) = T m +  ΔT exp( jωt − kx) (T m : température du
milieu loin de sa surface)
ω
k2 = − j
D
(
1 D
k = ± (1 − j) où δ=
δ πν
k : constante de propagation complexe (en rad.m−1 ou m−1 ) ;
D : diffusivité thermique du milieu (en m2 .s−1 ) ;
ω = 2πν : pulsation et fréquence temporelle des variations de température (en
rad.s−1 et Hz) ;
δ : épaisseur de peau (en m).
JQ (ν)  x  x π
T (x, t) = T m + √ exp − cos ωt − −
λμcω δ δ 4

JQ (ν) : amplitude de la densité de flux thermique à la surface du milieu (en


W.m−2 ) ;
λ : conductivité thermique (constante) du milieu (en W.m−1 .K−1 ) ;
μc : capacité thermique volumique du milieu (en J.K−1 .m−3 ).
5. Statique des fluides 139

5. Statique des fluides


‚ Force surfacique : la force de pression
−−−−−−−−−−→
dFfluide→paroi : force de pression
élémentaire (norme en N)
−−−−−−−−−−→ p : pression (Pa)
dFfluide→paroi = p→
−n dS →
−n : vecteur unitaire normal à la pa-
roi et dirigé vers l’extérieur (sans
dimension)
dS : élément de surface (m2 )

‚ Force volumique : la force de pesanteur


−→
dP : force de pesanteur élémentaire
ou poids élémentaire (norme en N)
−→ ρ : masse volumique (kg.m−3 )
dP = ρ→
−g dτ

−g : champ de pesanteur (norme en
m.s−2 )
dτ : élément de volume (m3 )

‚ Équation fondamentale de la statique des fluides


p : pression (Pa)
ρ : masse volumique (kg.m−3 )
dp
dp = −ρgdz ou = −ρg g : accélération de la pesanteur
dz (m.s−2 )
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z : altitude (m)

‚ Équation fondamentale de la statique des fluides


−−−→ →
− →−
grad p − f v = 0
p : pression dans le fluide (en Pa) ;


f v : densité volumique des forces de champ (en N.m−3 ).
140 [3] Physique

‚ Statique des fluides


dans le champ de pesanteur uniforme
• Champ de pression dans un fluide incompressible
dp
= −μg
dz
p : pression dans le fluide (en Pa) ;
z : altitude dans le fluide (orientation verticale ascendante) (en m) ;
μ : masse volumique constante du fluide (en kg.m−3 ) ;
g : accélération de la pesanteur 9, 81 m.s−2 .
• Champ de pression dans un gaz à l’équilibre isotherme
dp Mg
= −μ g = − p
dz RT
p : pression dans le gaz (en Pa) ;
z : altitude dans le gaz (orientation verticale ascendante) (en m) ;
μ : masse volumique du gaz (en kg.m−3 ) ;
g : accélération de la pesanteur ; 9, 81 m.s−2 ;
M : masse molaire du gaz (en kg.mol−1 ) ;
R : constante des gaz parfaits ; 8, 314 J.K−1 .mol−1 ;
T : température absolue du gaz (en K).

‚ Densité particulaire et facteur de Boltzmann

n∗ : densité particulaire ( m−3 )


E p : énergie potentielle de pesan-
teur (J)
kB : constante de Boltzmann (J.K−1 )
E p (z)

n∗ (z) = n∗ (0) e k T
B
T : température (K)
E p (z)

e kB T : facteur de Boltzmann (sans
dimension)
6. Mécanique des fluides 141

‚ Poussée d’Archimède


Π : poussée d’Archimède (norme
en N)

− ρ : masse volumique du fluide
Π = ρVi→
−g (kg.m−3 )
Vi : volume du corps immergé (m3 )

−g : accélération de la pesanteur
(norme en m.s−2 )

‚ Équivalent volumique des forces de pression




f v : force volumique de pression

− −−−→ (norme en N.m−3 )
f v = −grad p −−−→
grad : opérateur gradient
p : pression (Pa)
−→ → − −−−→ −→
dF = f v dτ = −grad p · dτ dF : force de pression élémentaire
(norme en N)
dτ : volume élémentaire (m3 )

‚ Équation locale de la statique des fluides


p : pression (Pa)
ρ : masse volumique du fluide
−−−→ →
− (kg.m−3 )
grad p = ρ fv →

f v : force volumique de pression
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

(→
−g si la seule force volumique est
le poids) (norme en N.m−3 )

6. Mécanique des fluides


6.1 Description d’un fluide en mouvement

ƒ PC Accélération des particules fluides

d→
−v   ∂→
−v
−r , t) = →
(→ −r , t) · −
−v (→ −−→ − →
grad →v (−r , t) + (→
−r , t)
dt ∂t
142 [3] Physique
→−v (→
−r , t) : champ de vitesse eulérien du fluide au point → −r , à l’instant t (en
−1
m.s ) ; 
→ −r , t) · −
−v (→ −−→ − →
grad →v (−r , t) : accélération convective du fluide (en m.s−2 ) ;
∂→
−v
(→
−r , t) : accélération locale du fluide (en m.s−2 ).
∂t
6.2 Bilan de masse

ƒ Densité de flux de masse


− → −r , t)→
−v (→
j m (−r , t) = μ(→ −r , t)


− →
j m (−r , t) : densité de flux de masse au point →
−r , à l’instant t (en kg.m−2 .s−1 ) ;
μ( r , t) : masse volumique du fluide au point →

− −r , à l’instant t (en kg.m−3 ) ;

−v (→
−r , t) : champ de vitesse eulérien du fluide (en m.s−1 ).

ƒ Équation de continuité
• À une dimension :
∂μ ∂ jm
(x, t) + (x, t) = 0
∂t ∂x
μ(x, t) : masse volumique du fluide en tout point d’abscisse x, à l’instant t (en
kg.m−3 ) ;
jm (x, t) : densité de flux de masse en tout point d’abscisse x, à l’instant t (en
kg.m−2 .s−1 ).
• À trois dimensions :
∂μ → →
− −
(−r , t) + div j m (→
r , t) = 0
∂t
μ(→
−r , t) : masse volumique du fluide au point → −r , à l’instant t (en kg.m−3 ) ;

− → − →

j ( r , t) : densité de flux de masse au point r , à l’instant t (en kg.m−2 .s−1 ).
m
6. Mécanique des fluides 143

ƒ PC Caractérisation d’un écoulement incompressible


−r , t) · −−−→ − ∂μ →
(−r , t) = →
−v (→ (−r , t) = 0 ou div→ −v (→
dμ →
grad μ(→
r , t) + −r , t) = 0
dt ∂t
μ(→−r , t) : masse volumique du fluide au point → −r , à l’instant t (en kg.m−3 ) ;

−v (→
−r , t) : champ de vitesse eulérien du fluide au point → −r , à l’instant t (en m.s−1 ).

ƒ PC Écoulement irrotationnel
1 −−→ − →
ω = rot→

− v (−r , t)
2

−v (→
−r , t) : champ de vitesse eulérien du fluide au point → −r , à l’instant t (en
−1
m.s ) ;


ω : vecteur-tourbillon au point →−r , à l’instant t (en s−1 ).
Caractérisation d’un écoulement irrotationnel :

− −r , t) = −−−→ −


ω= 0 ou → −v (→ grad ϕ(→ r , t)


ω : vecteur-tourbillon au point → −r , à l’instant t (en s−1 ) ;

−v (→
−r , t) : champ de vitesse eulérien du fluide au point → −r , à l’instant t (en
−1
m.s ) ;
ϕ(→−r , t) : potentiel des vitesses (en m2 .s−1 ).

6.3 Actions de contact dans un fluide en mouvement


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

ƒ Forces de viscosité

− −r , t) + η −−−→ − →

f v = η Δ→
−v (→ grad div→
v (−r , t)
3


f v : densité volumique des forces de viscosité (en N.m−3 ) ;

−v (→
−r , t) : champ eulérien des vitesses du fluide (en m.s−1 ) ;
η : viscosité (dynamique) du fluide (en poiseuille Pl).
Forces de viscosité d’un fluide incompressible


f v = η Δ→
−v (→
−r , t)
144 [3] Physique


f v : densité volumique des forces de viscosité (en N.m−3 ) ;

−v (→
−r , t) : champ eulérien des vitesses du fluide (en m.s−1 ) ;
η : viscosité (dynamique) du fluide (en poiseuille Pl).

ƒ Caractérisation des régimes d’écoulement


μ v̄ L
Re =
η
Re : nombre de Reynolds (sans dimension) ;
μ : masse volumique caractéristique du fluide (en kg.m−1 ) ;
v̄ : vitesse caractéristique de l’écoulement ;
L : dimension caractéristique de l’écoulement ou de l’obstacle dans l’écoulement
(en m) ;
η : viscosité (dynamique) du fluide (en Pl).
η
ν=
μ

ν : viscosité cinématique du fluide (en m2 .s−1 ).


η : viscosité (dynamique) du fluide (en Pl) ;
μ : masse volumique caractéristique du fluide (en kg.m−1 ).

ν= l ū (PC)
3
ν : viscosité cinématique du fluide (en m2 .s−1 ) ;
l¯ : libre parcours moyen des molécules du fluide (en m) ;
ū : vitesse moyenne en norme des molécules du fluide (en m.s−1 ).
L
δ  √ (PC)
Re
δ : épaisseur caractéristique de la couche limite (en m) ;
Re : nombre de Reynolds de l’écoulement (sans dimension).

ƒ Force de traı̂née sur une sphère


• Formule de Stokes :


F T = − 6 π η R→
−v
6. Mécanique des fluides 145



F T : force de traı̂née sur la sphère aux faibles vitesses (en N) ;
η : viscosité dynamique (en Pl) ;
R : rayon de la sphère ; unité : m ;

−v : vitesse de la sphère par rapport au fluide (en m.s−1 ).

• Traı̂née aux fortes vitesses :




F T = − C μ π R2 v→
−v
1
2


F T : force de traı̂née sur la sphère aux fortes vitesses (en N) ;
C : coefficient de traı̂née (sans dimension) ;
μ : masse volumique du fluide (en kg.m−3 ) ;
R : rayon de la sphère (en m) ;
v = →−v  : norme de la vitesse de la sphère par rapport au fluide (en m.s−1 ).

102

100

Re
10-2 -2 2 6
0 4
10 10 10 10 10

ƒ PSI Force de traı̂née et portance


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

d’une aile d’avion


• Force de traı̂née

− 1 →−
F x = C x μ∞ L2 U∞ U ∞
2
F x : traı̂née (en N) ;
C x : coefficient de traı̂née (sans dimension) ;
μ∞ : masse volumique de l’air loin de l’aile (en kg.m−3 ) ;
L : dimension caractéristique de l’aile dans le sens de l’écoulement (en m) ;
→−
U∞ = U ∞  : vitesse d’écoulement de l’air loin de l’aile (en m.s−1 ) ;
146 [3] Physique

• Force de portance

− 2 2→
L −u ⊥
1
F z = Cz ρ∞ U∞
2
Fz : portance (en N) ;
Cz : coefficient de portance (sans dimension) ;
μ∞ : masse volumique de l’air loin de l’aile (en kg.m−3 ) ;
L : dimension caractéristique de l’aile dans le sens de l’écoulement (en m) ;
U∞ : vitesse d’écoulement de l’air loin de l’aile (en m.s−1 ) ;

−u : vecteur unitaire perpendiculaire à la traı̂née, dans le plan vertical conte-

nant cette dernière et dirigé vers le haut.

ƒ PC Tension superficielle
δW = 2 γ dA
δW : travail élémentaire des forces de tension superficielle (en J) ;
γ : coefficient de tension superficielle (en J.m−2 ) ;
dA : variation d’aire (en m2 ).
 1
2 M 3
γ = k Lv μ 3
NA

γ : coefficient de tension superficielle (en J.m−2 ) ;


Lv : chaleur latente de vaporisation du fluide (en J.kg−1 ) ;
μ : masse volumique du fluide (en kg.m−3 ) ;
M : masse molaire du fluide (en kg.mol−1 ) ;
NA : nombre d’Avogadro ; 6, 02 × 1023 mol−1 ;
k : facteur sans dimension lié au nombre de liaisons interactives établies en
moyenne entre une molécule et son proche environnement.

6.4 Dynamique des fluides

ƒ PC Équation de Navier-Stokes

d→−v →− −−−→ −v + η −−−→ −

μ = f (ch)
v − grad p + η Δ→ grad div→
v
dt 3

−v : champ eulérien des vitesses du fluide (en m.s−1 ) ;
μ : masse volumique du fluide (en kg.m−3 ) ;
6. Mécanique des fluides 147


− (ch)
f v : densité volumique des forces de champ (en N.m−3 ) ;
p : champ de pression (en Pa) ;
η : viscosité dynamique du fluide (en Pl).

ƒ PC Cas de l’écoulement parfait : l’équation d’Euler


⎛ →  ⎞⎟ →
⎜⎜⎜ ∂−v → −−−→ → ⎟ − −−−→
μ⎝ ⎜ + v · grad −v ⎟⎟⎠ = f (ch)
− − grad p
∂t v

⎛ → ⎛→ ⎞ ⎞
⎜⎜ ∂−v −−−→ ⎜⎜⎜ −v 2 ⎟⎟⎟ −−→→ −v ⎟⎟⎟⎟ = →
− (ch) −−−→
μ ⎜⎜⎝ + grad ⎜⎝ ⎟⎠ + rot−v ∧ → ⎠ f v − grad p
∂t 2

−v : champ eulérien des vitesses du fluide (en m.s−1 ) ;
μ : masse volumique du fluide (en kg.m−3 ) ;

− (ch)
f v : densité volumique des forces de champ (en N.m−3 ) ;
p : champ de pression (en Pa).

ƒ La relation de Bernoulli

−v 2 p
+ gz + = cte
2 μ

v : vitesse du fluide (en m.s−1 ) ;


g : accélération de la pesanteur ; 9, 81 m.s−2 ;
μ : masse volumique du fluide incompressible (en kg.m−3 ) ;
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

p : pression du fluide (en Pa) ;


z : altitude du point dans le fluide (positive vers le haut) (en m).

6.5 Bilans macroscopiques

ƒ Bilan de quantité de mouvement

→− →− →
− →

− F c→ f = P + Dm (→
−v − →
i
−v ) + p S v i − p S v o
o i i o o
vi vo
→−
− F c→ f : force exercée par un fluide sur une canalisation (en N) ;
Dm : débit-masse du fluide (en kg.s−1 ) ;
148 [3] Physique

vi = → −v  : vitesse du fluide dans la section d’entrée (en m.s−1 ) ;


i
vo = → −v  : vitesse du fluide dans la section de sortie (en m.s−1 ) ;
o
S i , S o : aires des sections droites d’entrée et de sortie (en m2 ) ;
pi , po : pressions du fluide dans les sections droites d’entrée et de sortie (en
Pa) ;


P : poids du fluide entre les sections d’entrée et de sortie (en N).

ƒ Bilans d’énergie
 
v2 p
Dm Δ + + g z = Pi
2 μ

Dm : débit-masse du fluide (en kg.s−1 ) ;


v : vitesse du fluide (en m.s−1 ) ;
g : accélération de la pesanteur ; 9, 81 m.s−2 ;
μ : masse volumique du fluide incompressible (en kg.m−3 ) ;
p : pression du fluide (en Pa) ;
z : altitude du point dans le fluide (positive vers le haut) (en m) ;
Pi : puissance des forces internes au fluide (en W).
(Pi = 0 si le fluide est parfait.)

ƒ PC Bilan en régime non stationnaire


Exemple de la fusée :
dv
m(t) (t) = Dm ve − m(t) g
dt
v : vitesse du corps de la fusée (axe vertical ascendant) ; unité : m.s−1 ;
m(t) : loi de masse de la fusée ; unité : kg ;
Dm : débit-masse des gaz ; unité : kg.s−1 ;
ve : vitesse d’éjection des gaz par rapport à la fusée ; unité : m.s−1 ;
g : accélération de la pesanteur ; 9, 81 m.s−2 .
7. Électromagnétisme 149

7. Électromagnétisme
7.1 Action d’un champ magnétique

‚ Champ magnétique créé par une bobine infinie  

−−→
Bint : champ magnétique à l’inté-
rieur de la bobine (norme en T)
μ0 : perméabilité du vide (H.m−1 )
n : nombre de spires par unité de
−−→ longueur (m−1 )
Bint = μ0 n I →

uz
I : intensité du courant (A)

−u : vecteur unitaire sur l’axe de la
z
bobine, orienté par la règle du tire-
bouchon et le sens de I (sans dimen-
sion)

‚ Moment magnétique d’un dipôle (spire ou aimant)




m : moment magnétique (norme en
A.m2 )
I : intensité du courant (A)
S : surface de la spire ou section de


m = IS→
−n l’aimant (m2 )

−n : vecteur unitaire normal à la sur-
face, orienté par la règle du tire-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

bouchon et le sens de I (sans dimen-


sion)

‚ Force de Laplace
(pour un élément de courant filiforme)
−→ →− −−→ →

dF = I d ∧ Bext F : force de Laplace (norme en N)
 I : intensité du courant (A)
→− −→
Résultante : F = dF d : élément de longueur (m)
−−→
(nulle pour un champ magnétique Bext : champ magnétique extérieur
uniforme et stationnaire) au circuit (norme en T)
150 [3] Physique

‚ Puissance des forces de Laplace


P : puissance des forces de Laplace
(W)


−→ − d F : force élémentaire de Laplace
dP = dF ·→
v (norme en N)
v : vitesse de la tige (m.s−1 )
Rails de Laplace : P = Iv Bext
I : intensité du courant (A)
 : distance entre les rails (m)
Bext : champ extérieur au circuit (T)

‚ Couple magnétique


Γ : moment du couple magnétique
(norme en N.m)

− → −−→ →

Γ =−
m : moment magnétique (norme en
m ∧ Bext
A.m2 )
−−→
Bext : champ magnétique extérieur
au circuit (norme en T)

ƒ Densité volumique
des forces de Laplace

− → →− − → − − →
− →
− →
f Lv (−r ) = j (→
r ) ∧ B(→
r) fL= f Lv (−r ) dτ
V



f Lv : densité volumique des forces de Laplace au point → −r (en N.m−3 ) ;


f L : résultante des forces de Laplace volumiques (en N) ;

−→
j (−r ) : densité volumique de courant électrique (en A.m−2 ) ;

−→
B(−r ) : champ magnétique au point → −r de la distribution (en T).
7. Électromagnétisme 151

7.2 Induction, auto-induction et couplage

‚ Flux d’un champ magnétique


Φ : flux magnétique (Wb)
C : contour fermé orienté

−n : vecteur normal au circuit,
→
− → orienté par rapport au courant par la
Φ= B · −n dS règle du tire-bouchon (sans dimen-
C sion)


B : champ magnétique (norme en
T)
dS : élement de surface (m2 )

‚ Loi de Faraday - force électromotrice


e : force électromotrice induite (V)

e=− Φ : flux magnétique (Wb)
dt t : temps (s)

‚ Loi de Lenz
Un phénomène d’induction magnétique agit toujours de façon telle qu’il s’op-
pose aux causes qui lui ont donné naissance.
→−
Ainsi, si l’intensité d’un champ magnétique B diminue, le courant induit crée


un champ magnétique dans le même sens que B qui compense cette diminu-
tion.
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

‚ Auto-induction, flux propre et inductance propre


Φ : flux magnétique propre (Wb)
Φ = Li L : inductance propre (H)
i : intensité du courant (A)
152 [3] Physique

‚ Force électromotrice d’auto-induction


e : force électromotrice d’auto-in-
duction (V)
dΦ di
e=− = −L Φ : flux magnétique (Wb)
dt dt t : temps (s)
i : intensité du courant (A)

‚ Travail reçu lors de l’auto-induction


W : travail reçu (J)
e : force électromotrice d’auto-
δW = e i dt = −i dΦ = −L i di induction (V)
 i i : intensité du courant (A)
W= L i di t : temps (s)
0
Φ : flux magnétique (Wb)
L : inductance propre (H)

‚ Énergie potentielle magnétique


E p : énergie potentielle (J)
  i
1 δW : travail élémentaire reçu (J)
Ep = − δW = L i di = Li2
0 2 L : inductance propre (H)
i : intensité du courant (A)

‚ Bobines en interaction – inductance mutuelle


Φi→ j : flux du champ magnétique
Φ2→1 = M21 i2
induit par i sur j (Wb)
Φ1→2 = M12 i1 Mi j et M : inductance mutuelle (H)
ik : intensité du courant dans le cir-
M12 M21 = M
cuit k (A)
7. Électromagnétisme 153

‚ Flux total
Φ1 : flux du champ magnétique du
circuit 1 (Wb)
Φ1 = flux propre + flux induit L : inductance propre (H)
= Li1 + Mi2 M : inductance mutuelle (H)
ik : intensité du courant dans le cir-
cuit k (A)

‚ Travail magnétique total reçu


δWk : travail reçu par le circuit k (J)
δW1 = −i1 dΦ1 = i1 (L1 di1 + Mdi2 )
Lk : inductance propre du circuit k
δW2 = −i2 dΦ2 = i2 (L2 di2 + Mdi1 ) (H)
M : inductance mutuelle (H)
δWtot = L1 i1 di1 + L2 i2 di2
ik : intensité du courant dans le cir-
+M(i1 di2 + i2 di1 )
cuit k (A)

‚ Énergie potentielle magnétique totale


E p : énergie potentielle totale (J)
dE p = −δW1 = L1 i1 di1 + δWk : travail reçu par le circuit k (J)
Lk : inductance propre du circuit k
+M(i1 di2 + i2 di1 ) + L2 i2 di2
(H)
1 1 M : inductance mutuelle (H)
Ep = L1 i1 2 + Mi1 i2 + L2 i2 2 ik : intensité du courant dans le cir-
2 2
cuit k (A)
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‚ Transformateur de tension
u1 et u2 : tensions du primaire et du
secondaire (V)
u2 N N1 et N2 : nombre de spires du pri-
Loi des tensions : = 2 =m
u1 N1 maire et du secondaire
m : rapport de transformation (sans
dimension)
154 [3] Physique

7.3 Conversion de puissance électromécanique

‚ Rails de Laplace – conversion de puissance


m : masse de la barre (kg)
dv v : vitesse (m.s−1 )
équation mécanique : m = iBd
dt i : intensité du courant (A)
équation électrique : e = R i = −B d v B : champ magnétique (T)
dv a2 B2 e : force électromotrice (V)
équation finale : + v=0 R : résistance (Ω)
dt mR
d : distance entre les rails (m)

‚ Courants de Foucault
Les courants induits peuvent occasionner des échauffements importants par ef-
fet Joule. On parle de courant de Foucault.
Application : système de freinage par induction.

‚ Machine à courant continu


• Stator : partie fixe créant un champ magnétique grâce à des bobines ou ai-
mants permanents (c’est l’inducteur).
• Rotor : partie mobile (en rotation) comportant les conducteurs (bobines) su-
bissant le phénomène d’induction.
• Collecteur : ensemble de lames de cuivre reliées aux conducteurs du rotor
permettant de récupérer l’énergie créée.
   




 

 




       


 

Le moteur à courant continu convertit de l’énergie électrique en énergie mécanique.

‚ Haut-parleur et microphone
Un haut-parleur est constitué d’un aimant permanent cylindrique. Sur l’entrefer
de cet aimant repose une bobine mobile. Celle-ci est solidaire d’une membrane
7. Électromagnétisme 155

et, lorsqu’elle est parcourue par un courant alternatif, permet les vibrations de
la membrane.
Le haut-parleur convertit de l’énergie électrique en énergie mécanique.
Le dispositif inverse est le microphone.

‚ Machine synchrone
Un moteur synchrone est une machine dont le rotor (l’inducteur) est alimenté
par un courant continu. Le champ magnétique tournant rotatique et le champ
magnétique tournant induit sur le stator sont décalés d’un angle θ et tournent à
la même vitesse.
Application : l’alternateur triphasé.

‚ Machine asynchrone
Un moteur asynchrone est une machine dont le stator (l’inducteur) est alimenté
par un réseau de tension triphasé et créé un champ magnétique tournant. Par
induction, le rotor se met à tourner dans le même sens que le champ tournant
mais à une vitesse légèrement plus faible (à cause des courants de Foucault),
d’où le terme asynchrone.

7.4 Transport de charge électrique

ƒ Densités volumiques de courant électrique



− → −r , t)→
−v (→
j i (−r , t) = ρi (→ −
i r , t)
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.


− →
j i (−r , t) : densité volumique de courant électrique dû aux charges d’espèce i
au point → −r , à l’instant t (en A.m−2 ) ;
→−
ρi ( r , t) : densité volumique de charges électriques mobiles dans le référentiel
R des charges de l’espèce i au point → −r , à l’instant t (en C.m−3 ) ;

−v (→

i r , t) : vitesse moyenne des charges de l’espèce i dans le référentiel R au
point →
−r , à l’instant t (en m.s−1 ) ;

→−→ →− → 
j (−r , t) = j i (−r , t) ρ(→
−r , t) = ρi (→
−r , t)
i i


−→
j (−r , t) : densité volumique de courant électrique dû à toutes les espèces de
156 [3] Physique

charges au point → −r , à l’instant t (en A.m−2 ) ;


→−
ρ( r , t) : densité volumique de charges mobiles dans le référentiel R de toutes
les espèces de charges en → −r , à l’instant t (en C.m−3 ) ;

−v (→
−r , t) : vitesse moyenne des charges mobiles dans le référentiel R au point

−r , à l’instant t (en m.s−1 ).

ƒ Définition de l’intensité du courant électrique


 →
−→ →

I(t) = j (−r , t) · d S
S (resp. Σ)

I(t) : intensité du courant électrique à travers une section S d’un conducteur ou


la surface fermée Σ (en A) ;

−→
j (−r , t) : densité volumique de courant dû à toutes les espèces de charges au
point → −r à l’instant t (en A.m−2 ;

ƒ Équation de continuité
par espèce, à une dimension
∂ρi ∂ jix
(x, t) + (x, t) = σi (x, t)
∂t ∂x
jix (x, t) : densité volumique de courant des charges d’espèce i en tout point
d’abscisse x, à l’instant t (en A.m−2 ) ;
ρi (x, t) : densité volumique de charges mobiles dans le référentiel R des charges
de l’espèce i en tout point d’abscisse x, à l’instant t (en C.m−3 ) ;
σi (x, t) densité volumique de création de charge électrique de l’espèce i par
unité de temps en tout point d’abscisse x, à l’instant t (en C.m−3 .s−1 ).

ƒ Conservation de la charge électrique



σi (→
−r , t) = 0
i
7. Électromagnétisme 157

ƒ Équation de continuité
de la charge électrique
∂ρ ∂ jx
(x, t) + (x, t) = 0
∂t ∂x
ρ(x, t) : densité volumique de charges électriques mobiles en tout point d’abs-
cisse x, à l’instant t (en C.m−3 ) ;
j x (x, t) : densité volumique de courant électrique en tout point d’abscisse x, à
l’instant t (en A.m−2 ).

ƒ Généralisation à trois dimensions


∂ρ → →− −
(−r , t) + div j (→
r , t) = 0
∂t

−→
j (−r , t) : densité volumique de courant électrique dû à toutes les espèces de
charges au point → −r , à l’instant t (en A.m−2 ) ;
→−
ρ( r , t) : densité volumique de charges mobiles dans le référentiel R de toutes
les espèce de charges en → −r , à l’instant t (en C.m−3 ).

ƒ Loi d’Ohm locale



−→ →− −
j (−r , t) = γ E(→
r , t)

−→
j (−r , t) : densité volumique de courant électrique dû à toutes les espèces de
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

charges au point → −r , à l’instant t (en A.m−2 ) ;


γ : conductivité du milieu conducteur (en S.m−1 ) ;

−→
E(−r , t) : champ électrique au point → −r , à l’instant t (en V.m−1 ).

q2 τ nq
γ=
m
q : charge électrique des porteurs mobiles de charge électrique (en C) ;
nq : densité volumique de ces porteurs mobiles (en m−1 ) ;
m : masse d’un porteur mobile de charge électrique (en kg) ;
τ : temps caractérisant la force de frottement fluide dans le modèle de Drude
(en s).
158 [3] Physique

ƒ Résistance d’un conducteur ohmique


l
R=
γS
R résistance d’un conducteur ohmique cylindrique (en Ω) ;
l : longueur du cylindre (en m) ;
S : aire de la section droite du cylindre (en m2 ).

ƒ Loi de Joule
→− → − →−
pv = j · E = γ E 2
pv : densité volumique de puissance dissipée par effet Joule dans le conducteur
ohmique (en W.m3 ) ;
γ : conductivité du conducteur ohmique ;


E : champ électrique dans le milieu conducteur.

ƒ PC Tension de Hall
B
UH = − I
enq q
U H : tension de Hall entre les bords du ruban (en V) ;
B : intensité du champ magnétique (en T) ;
e : épaisseur du ruban (en m) ;
nq : densité volumique des porteurs mobiles de charges (en m−3 ) ;
q : charge électrique des porteurs de charges mobiles (en C) ;
I : intensité du courant électrique (en A).
 + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + + V
ex E e E E U
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - V- 

7.5 Champs électrostatiques

ƒ PC Force de Coulomb et champ électrostatique


−−−−−→

− →
− q1 q2 M1 M2
f q1 →q2 = − f q2 →q1 = · −−−−−→
4πε0  M M 3
1 2
7. Électromagnétisme 159



f q1 →q2 : force électrostatique que la charge q1 fixe en M1 dans le référentiel
d’étude exerce sur la charge q2 fixe en M2 (en N) ;
q1 , q2 (en C) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 854 × 10−12 F.m−1 .

Principe de superposition : C ensemble de charges {qi }i∈I , fixes dans un référentiel


R aux points {Mi }i∈I ; q charge fixe au point M dans R. Si qi est seule en Mi ,
avec q en M, elle exerce la force de Coulomb :
−−−→

− qi q Mi M
f qi →q = · −−→
4πε0 − Mi M3
L’ensemble C au complet crée sur q la force :

− → −
f C→q = f qi →q
i∈I

ƒ PC Champ électrostatique
d’une charge électrique ponctuelle

− −−→

− f q→qt q MP
E(P) = = · −−→
qt 4πε0  MP3



E(P) : champ électrostatique créé au point P par la charge q fixe en M dans le
référentiel d’étude (en V.m−1 ).
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

ƒ PC Champ électrostatique
d’un ensemble de charges électriques
Principe de superposition : C ensemble de charges {qi }i∈I , fixes dans un référentiel
R aux points {Mi }i∈I ; q charge fixe au point M dans R. Si qi est seule en Mi ,
avec q en P, elle crée le champ électrostatique :
−−−→

− qi Mi P
E i (P) = · −−−→
4πε0  M P3
i

L’ensemble C au complet crée en P le champ électrostatique :


160 [3] Physique


− →

E(P) = E i (P)
i∈I

ƒ PC Modélisations des distributions


de charge électrique

dq = ρ(→
−r )dτ

ρ(→
−r ) : densité volumique de charge (en C.m−3 ) ;
dq : charge (en C) contenue dans le volume dτ (en m3 ) au point →
−r de l’espace.

dq = σ(→
−r )dS

σ(→
−r ) : densité surfacique de charge (en C.m−2 ) ;
dq : charge (en C) contenue sur la surface dS (en m2 ) au point →
−r de l’espace.

dq = λ(→
−r )dl

λ(→
−r ) : densité linéiique de charge (en C.m−1 ) ;
dq : charge (en C) contenue sur le segment dl (en m) au point →
−r de l’espace.

Charge totale de ces distributions


  
Q= ρ(→
−r )dτ ou Q = σ(→
−r ) dS ou Q= λ(→
−r ) dl
V C
S

ƒ Symétries et invariances
des distributions de charge électrique
ρ(M) = ρ(T (M))
ρ distribution volumique de charge invariante par l’isométrie affine T .
Éléments d’invariance caractéristiques
1. invariance par translation selon une direction donnée (→ −e par ex.) :
x
ρ(x, y, z) = ρ(y, z) ;
2. invariance par toute rotation autour d’une direction donnée (symétrie de
révolution) : ρ(r, θ, z) = ρ(r, z) ;
3. invariance par toute rotation autour d’une direction quelconque passant par
un point donné (symétrie sphérique) : ρ(r, θ, ϕ) = ρ(r) ;
7. Électromagnétisme 161

4. invariance par rapport à un plan de symétrie (par ex. x = 0) :


ρ(−x, y, z) = ρ(x, y, z) ;
5. invariance par rapport à un plan d’antisymétrie (par ex. x = 0) :
ρ(−x, y, z) = − ρ(x, y, z).

ƒ Conséquence sur le champ électrostatique


 

− →−
E(T (P)) = T E(P)



E(P) : champ électrostatique en P d’une distribution invariante par l’élément
d’invariance T , d’application linéaire associée T .
Distribution de charge électrique
1. invariante par translation selon une direction donnée (par ex. →−e ) :
x

− →
− →

E(x, y, z) = Ey (y, z) e y + Ez (y, z) e z ;
2. à symétrie de révolution autour de l’axe z z :


E(r, θ, z) = Er (r, z)→
−e + E (r, z)→
r z
−e ;
z
→−
3. à symétrie sphérique autour du point O : E(r, θ, ϕ) = E (r)→
r
−e ;
r
4. invariante par rapport au plan de symétrie (par ex. x = 0) :


E(x, y, z) = E x (x, y, z)→
−e + E (x, y, z)→
x y
−e + E (x, y, z)→
y z
−e où E est impaire en x,
z x
Ey et Ez sont paires en x ;
5. antisymétrique par rapport à un plan (par ex. x = 0) : E x est paire en x, Ey et
Ez sont impaires en x.

ƒ
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Recherche des invariances


Choisir un point P quelconque et rechercher si des plans de symétrie de la dis-
tribution passent par ce point. Si tel est le cas, le champ électrostatique appar-
tient aux plans vectoriels directeurs de ces plans affines de symétrie, donc à
leur intersection : ceci fixe la direction du champ électrostatique en ce point P.
Rechercher les invariances par translations : la composante restante du champ
électrique ne dépend pas des coordonnées le long des directions d’invariance
par translation.
162 [3] Physique

7.6 Propriétés du champ électrostatique

ƒ PC Circulation du champ électrostatique


et potentiel électrostatique
   B

− →
−→
CA→B E = E(−r ) · d→
−r
A
 


CA→B E : circulation du champ électrostatique de A à B (V) ;
• Circulation du champ d’une charge ponctuelle q fixe en → −r entre A et B,
M
indépendante du chemin suivi :
   

− q 1 1
CA→B E = −r  − →
4πε0 →−r − →
A M
−r − →
B
−r 
M

q
V(→
−r ) = 1
· → −r  + cte
4πε0  r − →

M

V(→
−r ) : potentiel électrostatique au point →
−r de la charge q fixe en →
−r (en V).
M
 


• CA→B E = V(A) − V(B)
La circulation du champ électrostatique sur un contour fermé est nulle.

ƒ PC Équation locale du champ électrostatique


−−→→− − →−
rot E(→
r)= 0

Théorème de Stokes
  −−→→

−→ − − → −
A(−r ) · d→
−r = rot A(→
r ) · dS
Γ
S
7. Électromagnétisme 163

ƒ PC Potentiel électrostatique
d’une distribution de charge
Soit {qi }i∈I , fixes dans R, en {→
−r } . Le potentiel qu’elles créent au point →
i i∈I
−r est,
selon le principe de superposition :
 qi
V(→
−r ) = 1
· → −r  + cte
i∈I
4πε0  r − →

i

ƒ PC Champ et potentiel électrostatiques


Caractère conservatif du champ électrostatique :

−→ −−−→ −
E(−r ) = − grad V(→
r)

ƒ PC Énergie potentielle d’une charge


dans un champ extérieur

E pe (→
−r ) = q V(→
−r ) + cte

E pe (→
−r ) : énergie potentielle électrostatique de la charge q placée au point →
−r
→−
dans le potentiel V( r ) (en J).

ƒ Flux du champ électrostatique


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

→− − → −r )dS = →
−→ →

dΦ = E(→
r ) · −n (→ E(−r ) · d S
dΦ : flux élémentaire du champ électrostatique (en V.m) ;

−→
E(−r ) : champ électrostatique au point →−r (en V.m−1 ) ;


d S : élément de surface positionné au point →
−r , d’aire dS et perpendiculaire à
→− →− 2
la direction de n ( r ) (en m ).
→
−→ →
− →
−→ →

Φ= E(−r ) · d S ou E(−r ) · d S
S Σ

Φ : flux du champ électrostatique à travers la surface ouverte S ou fermée Σ.


164 [3] Physique

ƒ Théorème de Gauss
→
−→ →
− QΣ
E(−r ) · d S =
ε0
Σ


−→
E(−r ) : champ électrostatique au point →
−r de la surface fermée Σ ;
QΣ : partie de la charge électrique de la distribution à l’origine du champ, en-
fermée à l’intérieur de Σ ;
ε0 permittivité diélectrique du vide.

ƒ Formulation locale du théorème de Gauss



− − ρ(→
−r )
div E(→
r) =
ε0

−→
E(−r ) : champ électrostatique au point → −r créé par la distribution de charge
électrique ;
ρ(→−r ) : densité volumique de charge électrique au point →−r ;
div : opérateur divergence.
7.7 Champs électrostatiques de distributions particulières

ƒ Champ électrostatique
du plan uniformément chargé
⎧ σ → −e


⎪ si z > 0

−→ ⎪

⎨ 2ε
z
E(−r ) = ⎪
0


⎪ σ → −e

⎩ − z si z < 0
2ε0

−→
E(−r ) : champ électrostatique au point → −r (en V.m−1 ) ;
σ : densité surfacique de charge, constante, sur le plan z = 0 (en C.m−2 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ;
z : troisième coordonnée cartésienne du point →−r (en m) ;

−e : normale orientée de l’armature portant σ vers celle portant −σ.
z
7. Électromagnétisme 165

ƒ Champ et capacité du condensateur plan


⎧ σ


⎪ →− si |z| < e

−→− ⎪
⎨ 2ε0 e z
E( r ) = ⎪


⎩→
⎪ −
0 si |z| > 0

−→
E(−r ) : champ électrostatique en → −r (en V.m−1 ) ;
e e
σ : densité surfacique de charge, constante, sur le plan z = − , le plan z =
2 2
étant chargé avec la densité surfacique − σ (en C.m−2 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ;
z : troisième coordonnée cartésienne du point →−r (en m).

S
C = ε0
e
C : capacité du condensateur (en F) ;
S : aire des armatures planes parallèles en vis-à-vis (en m2 ) ;
e : distance entre les armatures (en m) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide.

ƒ Cylindre infini uniformément chargé


⎧ ρ0 r →
−e


⎪ si 0  r  R

−→ ⎪

⎨ 2ε
r
E (−r ) = ⎪
0


⎪ ρ0 R2 →−e

⎩ r si R < r
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

2ε0 r

−→
E(−r ) : champ électrostatique en → −r (en V.m−1 ) ;
ρ0 : densité volumique de charge, constante, à l’intérieur du cylindre d’axe z z
de rayon R (en C.m−3 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ;
r : distance à l’axe z z du point →
−r (en m).
166 [3] Physique

ƒ Sphère uniformément chargée


⎧ ρ0 r →
−e


⎪ si 0  r  R

−→ ⎪

⎨ 3ε
r
E (−r ) = ⎪
0


⎪ ρ0 R3 → −e

⎩ r si R < r
3ε0 r2

−→
E(−r ) : champ électrostatique en → −r (en V.m−1 ) ;
ρ0 : densité volumique de charge, constante, à l’intérieur de la sphère de centre
O de rayon R (en C.m−3 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ;
r : distance de O au point → −r (en m).

ƒ PC Énergie des distributions de charge électrique


• Densité volumique d’énergie du champ électrique

−r , t) = 1 ε →
we (→
−2→−
0 E ( r , t))
2
we : densité volumique d’énergie du champ électrique au point → −r , à l’instant t
−3
(en J.m ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 854 × 10−12 F.m−1 ;


E : champ électrique au point → −r , à l’instant t (en V.m−1 ).

3 Z 2 e2
Ee = .
5 4πε0 R
Ee : énergie électrique de constitution du noyau (en J) ;
Z : numéro atomique du noyau (sans dimension) ;
e : charge élémentaire ; 1, 602 × 10−19 C ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 854 × 10−12 F.m−1 ;
R : rayon du noyau (en m).

7.8 Analogie pour le champ de gravitation

ƒ Définition du champ de gravitation


7. Électromagnétisme 167

−−→

− MP
G(P) = − Gm −−→
 MP3


G(P) : champ de gravitation au point P (en m.s−2 ) ;
G : constante de gravitation universelle ; 6, 67 × 10−11 m3 .kg−1 .s−2 ;
m : masse ponctuelle fixe en M (en kg).

ƒ Potentiel de gravitation

−→ −−−→
G(−r ) = − grad VG (→
−r )



G(P) : champ de gravitation au point → −r ;
V ( r ) : potentiel de gravitation au point →
G

− −r (en m2 .s−2 ).

VG (→
−r ) = − Gm 1
 r −→

− −r  + cte
M

VG (→
−r ) : potentiel de gravitation au point →
−r ;
G : constante de gravitation universelle ;
m : masse ponctuelle fixe en → −r .
M

ƒ Flux du champ de gravitation


et théorème de Gauss
→
−→ →

G(−r ) · d S = − 4πG MΣ
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.



G(P) : champ de gravitation au point → −r P de la surface fermée Σ ;
G : constante de gravitation universelle ;
MΣ : masse de la partie de la distribution contenue dans Σ (en kg) ;

MΣ = μ(→
−r ) dτ
V

μ(→
−r ) : densité volumique de masse au point →
−r (en kg.m−3 ).

Le champ d’une distribution de masse à symétrie sphérique de rayon R : par


168 [3] Physique

analogie avec le champ électrostatique de la sphère uniformément chargée,


⎧ μ0 r →


⎪ −4πG −e si 0  r  R

−→ ⎪


r

G( r ) = ⎪
3


⎪ μ0 R →
3


⎩ −4πG 2 e r si R < r
3r


G(P) : champ de gravitation au point → −r ;
G : constante de gravitation universelle ;
μ0 : densité volumique de masse, constante, de la sphère de centre O et de rayon
R;
r : distance de O au point →
−r .

7.9 Dipôles électriques

ƒ PC Le moment dipolaire


−p = qi→
−r
i
i∈I


−p : moment dipolaire d’une distribution neutre de charges électriques ; unité
1
C.m ou bien le debye D, 1 D= × 10−29 C.m ;
3 
qi : charge ponctuelle au point →
−r ;
i qi = 0.
i∈I


−p = q+ (→
−r + − →
−r − )


−p : moment dipolaire d’une distribution neutre de charges électriques ;

−r + , →
−r − : positions des barycentres des charges positives et négatives ;
q+ : somme des charges positives de la distribution (en C).

Dipôles induits
−p = ε α→
→ −
E


−p : moment dipolaire induit ; unité debye D ( 1 × 10−29 C.m) ;
3
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 854 × 10−12 F.m−1 ;
α : polarisabilité (en m3 ) ;
7. Électromagnétisme 169



E : champ électrique (en V.m−1 ).

α = 4πR3
α : polarisabilité dans les modèles de Thomson et Mossotti (en m3 ) ;
R : rayon de l’atome (en m).

ƒ PC Potentiel électrostatique du dipôle



− →−
−r ) = p · r
V(→
4πε0 r3

V(→−r ) : potentiel électrostatique en →


−r , à grande distance de la distribution (en
V) ;

−p : moment dipolaire de la distribution neutre de charges électriques (en C.m) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 854 × 10−12 F.m−1 ;
r = →−r  : point →
−r (en m).

En coordonnées sphériques,

−r ) = p cos θ
V(→
4πε0 r2

(r, θ, ϕ) : coordonnées du point →


−r ;


p =  p .

r
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O 
 

ƒ PC Champ électrostatique du dipôle



−→ 1 → −p

E(−r ) = 3(−p ·→
−r )→ −r 2→
−r − →
4πε0 r5

−→
E(−r ) : champ électrostatique en → −r , à grande distance de la distribution ;

−p : moment dipolaire de la distribution neutre de charges électriques ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ;
r = →−r .
170 [3] Physique

En coordonnées sphériques,

−→ −e + p sin θ →
2p cos θ → −e
E(−r ) = r θ
4πε0 r3 4πε0 r3

(r, θ, ϕ) : coordonnées du point →


−r ;


p =  p .
Lignes de champ et équipotentielles du dipôle électrostatique

---- équipotentielles
lignes de champ

ƒ PC Action des champs électriques sur les dipôles



−  
fe= → −p · −−−→ →− −
grad E(→r)



f e : force exercée sur le dipôle (en N ) ;

−→
E(−r ) : champ électrique extérieur en → −r ;

−p : moment dipolaire du dipôle rigide ;

−r vecteur-position du dipôle électrostatique ;
−p · −
→ −−→ ∂ ∂ ∂
grad : opérateur p x + py + pz à appliquer à chacune des compo-
∂x ∂y ∂z
santes cartésiennes du champ électrostatique.

→ − −p ∧ →
−→
MA (→
p /R) = → E(−r )
−→ −
MA (→ p /R) : moment résultant des forces électrostatiques s’exerçant sur le dipôle
(en N.m) ;

−→
E(−r ) : champ électrique extérieur en →
−r ;

−p : moment dipolaire du dipôle rigide.
7. Électromagnétisme 171

ƒ PC Énergie potentielle du dipôle électrique


−p ·→
E pe = −→
−→
E(−r )
E pe : énergie potentielle du dipôle rigide (en J) ;

−→
E(−r ) : champ électrique extérieur en → −r ;

−p : moment dipolaire du dipôle rigide ;

ƒ PC Interactions dipolaires
et forces de Van der Waals
Les forces de Van der Waals sont les forces d’interactions d’origine essentiel-
lement dipolaire qui existent entre les molécules.
Entre dipôles permanents, elles donnent lieu aux interactions de Keesom ; entre
un dipôle permanent et un dipôle induit, aux interactions de Debye ; et enfin,
entre dipôles induits, à celles de London.

7.10 Champ magnétostatique

ƒ Symétries et invariances
des sources du champ magnétique
→
−  →−
T j (M) = j (T (M))

T : isométrie affine par laquelle la distribution de courants est dite invariante ;


T : isométrie vectorielle associée à T ;
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j (M) : densité volumique de courant électrique au point M ;


j (T (M)) : densité volumique de courant électrique au point T (M).

Éléments d’invariance caractéristiques des distributions de courants


électriques
1. invariance par translation selon une direction donnée ;
2. invariance par toute rotation autour d’une direction donnée ;
3. invariance par toute rotation autour d’une direction passant par O ;
4. invariance par symétrie par rapport à un plan affine ;
5. antisymétrie par rapport à un plan.
172 [3] Physique

ƒ Conséquences sur le champ magnétostatique


Les plans de symétrie des distributions de courants électriques sont des plans
d’antisymétrie du champ magnétostatique qu’elles créent : les champs magné-
tostatiques en deux points symétriques par rapport au plan sont opposés par
rapport à ce plan.
En un point P du plan de symétrie, le champ magnétostatique est perpendicu-
laire au plan.
Les plans d’antisymétrie des distributions de courants électriques sont des plans
de symétrie du champ magnétostatique : les champs magnétostatiques en deux
points symétriques par rapport au plan sont symétriques par rapport à ce plan.
En un point P du plan d’antisymétrie, le champ magnétostatique appartient au
plan.

ƒ Recherche des invariances


• choisir un point P quelconque de l’espace et rechercher si un plan de symétrie
de la distribution passerait par ce point. Si tel est le cas, le champ magnétostatique
est perpendiculaire au plan vectoriel directeur de ce plan affine de symétrie :
ceci fixe la direction du champ magnétostatique en ce point P.
Rechercher les invariances par translations et/ou rotation : la composante res-
tante du champ magnétostatique ne dépend pas des coordonnées le long des
directions d’invariance par translation ni des angles de rotation.

ƒ Équations de Maxwell
en régime indépendant du temps

→− − −−→→− − →
− −
div B(→
r)=0 et r ) = μ0 j (→
rot B(→ r)

−→
B(−r ) : champ magnétostatique en → −r (en tesla T) ;

−→ −
j ( r ) : densité volumique de courant électrique source du champ magnétostatique ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

ƒ Équation intégrale
et flux du champ magnétostatique
 →
− →
−→ →

div B d τ = 0 = B(−r ) · d S
V Σ
7. Électromagnétisme 173


−→
B(−r ) : champ magnétostatique en →
−r ;
Σ : surface fermée.
La nullité du flux du champ magnétostatique traduit l’inexistence de charges
magnétiques. Le flux du champ magnétostatique à travers une surface ouverte
S s’appuyant sur un contour fermé Γ est indépendant de la surface S mais ne
dépend que du contour choisi.

ƒ Circulation du champ magnétostatique


théorème d’Ampère
 →

−→ −→ →

B(−r ).d→
−r = μ I = μ
0 enl 0 j (−r ) · d S
Γ
S


−→
B(−r ) : champ magnétostatique en → −r appartenant au contour ;
Γ : contour fermé ;

−→
j (−r ) : densité volumique de courant électrique source du champ magnétosta-
tique ;
Ienl : courant enlacés par le contour, c’est-à-dire traversant une surface s’ap-
puyant sur lui ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ;
Orientations du contour d’Ampère, de la surface et des courants électriques

courant compté positivement S


dS

 courant compté négativement


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7.11 Calcul de champs magnétostatiques

ƒ Champ magnétostatique du fil rectiligne infini


⎧ j0 r →


⎪ μ0 −e si r  R

−→ ⎪


θ

B( r ) = ⎪
2


⎪ j R2 −
⎩ μ0 0 →
⎪ eθ si r > R
2r
174 [3] Physique

−→
B(−r ) : champ magnétostatique en → −r du fil ;
j0 : projection de la densité volumique de courant suivant sur →
−e , l’axe du cy-
z
lindre, constante à l’intérieur de celui-ci ;
R : rayon du cylindre (en m) ;
r : distance du point →−r à l’axe du cylindre (en m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide.

ƒ PSI Champ magnétostatique du solénoı̈de infini




−→


⎪ μ nI →
−e si r < R
− ⎨ 0 z
B( r ) = ⎪

⎩→
⎪ −
0 si r > R

−→
B(−r ) : champ magnétostatique en → −r du solénoı̈de ;
I : intensité du courant électrique circulant dans le solénoı̈de ;
n : nombre de spires par unité de longueur (en m−1 ) ;
R : rayon du solénoı̈de (en m) ;
r : distance du point →−r à l’axe du solénoı̈de (en m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide.

ƒ PSI Champ magnétostatique de la bobine torique

1 1 2 Z
y I
. Z
- O -
2 2R
I
D
x
⎧ 


⎪ μ0 NI D 2

−→ ⎪

⎨ 2πr si r− + z2 < R2
B(−r ) = Bθ (r, z)→
−e Bθ (r, z) = ⎪ 
2
D 2
θ où ⎪



⎩ 0 si r − + z2 > R2
2

−→
B(−r ) : champ magnétostatique en → −r du solénoı̈de ;
I : intensité du courant électrique circulant dans le solénoı̈de ;
7. Électromagnétisme 175

N : nombre de spires (sans dimension) ;


R : rayon d’une section droite du tore (en m) ;
r : distance du point →
−r à l’axe du tore (en m) ;
D : diamètre moyen du tore (en m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

ƒ PC Densité d’énergie magnétique


2
−r , t) = B
wm (→
2μ0

wm (→ −r , t) : densité volumique d’énergie magnétique dans le vide au point → −r ,


−3
à l’instant t (en J.m ) ;
B : norme du champ magnétique dans le vide au point → −r , à l’instant t (en T ) ;
−7 −1
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10 H.m .
7.12 L’approximation des régimes quasi stationnaires

ƒ PSI Équations de Maxwell


dans l’A.R.Q.S. magnétique
→− ρ
div E = équation de Maxwell-Gauss
ε0


−−→→− ∂B
rot E = − équation de Maxwell-Faraday
∂t
→−
div B = 0
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équation de Mawxell-flux
−−→→− →

rot B = μ0 j équation de Maxwell-Ampère


E : champ électrique dans le vide, au point → −r , à l’instant t (en V.m−1 ) ;


B : champ magnétique dans le vide, au point → −r , à l’instant t (en T) ;
ρ : densité volumique de charge électrique (en C.m−3 ) ;


j : densité volumique de courants électriques (en A.m−2 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 85 × 10−12 F.m−1 ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .
176 [3] Physique

ƒ PSI Condition légitimant l’hypothèse


de l’A.R.Q.S. dans un conducteur ohmique

f  1, 8 × 1010 γ
f : fréquence des grandeurs électriques sinusoı̈dales (en Hz) ;
γ : conductivité ohmique du conducteur (en S.m−1 ).

ƒ PSI Puissance dissipée par les courants de Foucault


ω2 B20
PCF = πγ h R4
16
PCF : puissance dissipée par les courants de Foucault (en W) ;
B0 : valeur maximale du champ magnétique sinusoı̈dal (en T) ;
ω : pulsation du champ magnétique sinusoı̈dal (en rad.s−1 ) ;
R et h : rayon et hauteur du cylindre conducteur (en m) ;
γ : conductivité ohmique du conducteur (en S.m−1 ) ;

ƒ PSI Densité d’énergie magnétique


2
−r , t) = B
wm (→
2μ0
wm (→
−r , t) : densité volumique d’énergie magnétique dans le vide au point → −r , à
−3
l’instant t (en J.m ) ;
B : norme du champ magnétique dans le vide au point → −r , à l’instant t (en T) ;
−7 −1
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10 H.m .

ƒ PSI Énergie magnétique de deux bobines couplées


1 1
Em = L1 i21 + L2 i22 + Mi1 i2
2 2
Em : énergie magnétique des bobines en interaction (en J) ;
L1 et L2 : inductances propres des bobines (en H) ;
i1 et i2 : intensités du courant électrique dans chaque bobine (en A) ;
M : mutuelle inductance entre les deux bobines (en H).

Condition de couplage M 2  L1 L2
8. Dipôles magnétiques 177

8. Dipôles magnétiques
8.1 Moment magnétique, champ, actions

ƒ Moment magnétique



m = iS→
−n


m : moment magnétique d’une boucle plane (en A.m2 ) ;
i : intensité du courant électrique parcourant la boucle (en A) ;
S : aire de la boucle (en m2 ) ;

−n : normale au plan de la boucle, orientée à partir de l’orientation du courant
électrique dans la boucle.
Extension aux bobines plates et aux solénoı̈des à N spires identiques :


m = N iS→ −n , et aux morceaux de matière aimantée.


− 1 → −r ∧ →
−→
m= j (−r ) dτ
2


m : moment magnétique d’une distribution volumique de courant électrique ;

−→
j (−r ) : densité volumique de courant électrique en → −r (en A.m−2 ).

ƒ Champ magnétique du dipôle magnétique



− −r

→ −r − r2 →

→−→ μ 3 m · m
B(−r ) =
0
·
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4π r 5


−→ − →

B( r ) : champ magnétostatique en r , loin de la distribution de courants ;


m : moment magnétique de la distribution des courants ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide.
En coordonnées sphériques :
→−→ μ0 m → −e

−e + sin θ →
B(−r ) = 2 cos θ r θ
4πr3
(r, θ, ϕ) : coordonnées du point →
−r ;
→− →

m =  m ; m colinéaire et de même sens que z z.
178 [3] Physique

ƒ Actions sur un dipôle magnétique


dans un champ magnétique extérieur
δWL = i dΦ
δWL : travail élémentaires des forces de Laplace s’exerçant sur un circuit fili-
forme indéformable (en J) ;
i : intensité du courant parcourant le circuit ;
dΦ : variation du flux du champ magnétostatique à travers le circuit pendant
son déplacement (en Wb).
E pm = −IΦ
E pm : énergie potentielle d’un circuit filiforme indéformable parcouru par un
courant constant dans un champ magnétostatique extérieur ;
I : intensité constante du courant électrique dans le circuit indéformable ;
Φ : flux du champ magnétostatique à travers une surface s’appuyant sur le cir-
cuit, de normale orientée d’après la règle du tire-bouchon de Maxwell à partir
de l’orientation du courant.
→−
E pm = −→ −
m · Be
E pm : énergie potentielle d’un moment magnétique rigide dans un champ magné-
tostatique extérieur au dipôle magnétique ;


B e : champ magnétostatique extérieur à la boucle de courant ;


m : moment magnétique du dipôle magnétique rigide.

−  
−−−→ −−−→ →− −
f m = − grad E pm = → −
m · grad B e (→
r)



f m : résultante des forces de Laplace s’exerçant sur un dipôle magnétique ri-
gide ;


m : moment magnétique du dipôle magnétique rigide ;


B e : champ magnétostatique extérieur au moment magnétique.

→ − → −
M =→
m ∧ Be


M : moment résultant des forces de Laplace s’exerçant sur un dipôle magné-
tique rigide ;


m : moment magnétique du dipôle magnétique rigide ;


B e : champ magnétostatique extérieur au moment magnétique.
8. Dipôles magnétiques 179

8.2 Matière aimantée

ƒ PC Moment magnétique
d’un morceau de matière aimanté

− → d→

m→
M(−r ) = (−r )


− →
M(−r ) : aimantation au point →
−r (en A.m−1 ) ;
→−
d m : moment magnétique élémentaire (en A.m2 ) ;
dτ : volume élémentaire autour du point →
−r (en L3 ).

ƒ PC Moment cinétique orbital


et moment magnétique

− →
− e
m = γe L O où γe = −
2me


m : moment magnétique de l’atome d’hydrogène (en A.m2 ) ;


L O : moment cinétique orbital de l’électron dans l’atome d’hydrogène (en J.s) ;
γe : rapport gyromagnétique de l’électron ; − 87, 9 × 109 rad.s−1 .T−1 .

ƒ PC Moment magnétique de l’atome d’hydrogène


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μB = |γe | 

μB : magnéton de Bohr ; 9, 27 × 10−24 J.T−1 ;


γe : rapport gyromagnétique de l’électron ; − 87, 9 × 109 rad.s−1 .T−1 ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 05 × 10−34 J.s.

ƒ PC Moment magnétique de spin


−μ = g γ →
→ −
s s eS


−μ : moment magnétique de spin de l’électron (en J.s) ;
s


S : spin de l’électron (en J.s) ;
180 [3] Physique

g s : facteur de Landé ; environ égal à 2 ;


γe : rapport gyromagnétique de l’électron ; − 87, 9 × 109 rad.s−1 .T−1 .

ƒ PSI Estimation de la force


entre deux aimants identiques

F →

m2
∝ μ0 4
s sl
F : force entre deux barreaux aimantés (en N) ;
s : section des barreaux aimantés (en m2 ) ;


m : moment magnétique des aimants (en A.m2 ) ;
l : longueur des barreaux (en m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

9. Électronique

9.1 Stabilité des systèmes linéaires

ƒ PSI Systèmes linéaires


• Système linéaire invariant : système régi par une équation différentielle du
type :

dn y dn−1 y dy
bn n
+ bn−1 n−1 + · · · + b1 + b0 y
dt dt dt
dm x dm−1 x dx
= am m
+ am−1 m−1 + · · · + a1 + a0 x
dt dt dt
x : grandeur d’entrée du système ;
y : grandeur de sortie du système ;
{ak } et {bl } : coefficients réels liés aux caractéristiques physiques du système.
• Fonction de transfert :
y(t) am (jω)m + am−1 (jω)m−1 + · · · + a1 (jω) + a0
H(ω) = =
x(t) bn (jω)n + bn−1 (jω)n−1 + · · · + b1 (jω) + b0
9. Électronique 181

H(ω) : fonction de transfert du système linéaire invariant ;


n : ordre du système linéaire invariant.
• À une entrée sinusoı̈dale d’amplitude X0 correspond une sortie sinusoı̈dale
d’amplitude Y0 = |H(ω)| X0 , déphasée par rapport à x(t) de ϕ = arg H(ω).

x H() y

ƒ PSI Stabilité des systèmes linéaires

• Un système linéaire invariant est stable s’il retourne spontanément vers son
état d’équilibre après en avoir été écarté.
• Condition de stabilité d’un système linéaire invariant du premier ordre de
fonction de transfert :
a1 (jω) + a0
H(ω) =
b1 (jω) + b0
b0 et b1 doivent tous les deux avoir même signe.
• Condition de stabilité d’un système linéaire invariant du second ordre de
fonction de transfert :
a2 (jω)2 + a1 (jω) + a0
H(ω) =
b2 (jω)2 + b1 (jω) + b0
b0 , b1 et b2 doivent avoir même signe.
• Plus généralement, un système linéaire invariant de fonction de transfert H
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

est stable si, et seulement si, les racines du polynôme caractéristique :


bn rn + bn−1 rn−1 + · · · + b1 r + b0 = 0
sont réelles négatives ou complexes conjuguées à parties réelles négatives.

9.2 L’amplificateur linéaire intégré et la rétroaction

ƒ PSI Présentation
• Définition - nomenclature :
182 [3] Physique

μ : gain différentiel en tension (sans


unité) ;
v s = μ (v+ − v− ) v s : tension entre la sortie et la
masse du montage (en V) ;
vd = v+ − v− : tension différentielle
d’entrée (en V).
i+ is
+

i-
v+ -
vs
v-

• Modèles d’A.L.I.
1. l’A.L.I. idéal ou parfait :
− le gain différentiel μ → + ∞ ;
− impédances différentielle d’entrée Z d et de mode commun Z mc tendent en
module vers l’infini. D’où i+ = i− = 0 ;
− l’impédance de sortie Z s = 0.
2. L’A.L.I. à gain différentiel passe-bas du premier ordre :
μ0
−μ = μ0 très élevé mais fini 105 - 106 ; les fréquences de coupure
1 + jτω
(1/2πτ) : 10 et 100 Hz.
− Les impédances d’entrée sont infinies ; l’impédance de sortie nulle.
3. Un troisième modèle tient compte des valeurs finies des impédances.
i+
Zs is
Zd
i-
v+ vs
v-  (v+- v-)
Zmc

4. Un quatrième modèle tient compte des limitations de la tension et du courant


de sortie de l’A.L.I.

• Caractéristique statique v s (vd ) :


9. Électronique 183

Pour traiter linéairement une gamme


étendue de tensions de manière vs
+ Vsat -
intéressante, l’A.L.I. est inséré dans
- Vsat
des montages à contre-réaction ou à 
rétroaction. + Vsat vd
V sat V sat 
Alors, vd ∈ [− ;+ ]
μ μ
- - Vsat
et v s = μ vd . L’A.L.I. fonctionne en
régime linéaire.

ƒ PSI Exemple de rétroaction :


le montage amplificateur non inverseur
-i+ + -i = 0
 vd
-ve -vd ve +
 vs
GBF i R2
-- - -vs v-
R1
R1
-v- R1 + R 2
(a) (b)

• Modèle 2 de l’A.L.I. utilisé :


R1
i+ = i− ; v− = v ; v s = μ vd = μ (ve − v− )
R1 + R2 s
L’A.L.I. est l’organe actif : chaı̂ne directe ; le bloc de fonction de transfert
R1
: chaı̂ne de retour.
R1 + R2
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• Fonction de transfert du montage :


vs μ 1
H= = = H0
ve 1 + R1 μ 1 + jτ ω
R1 +R2

μ0 μ0 H0 τ
μ= ; H0 = et τ = .
1 + jτω R
1 + R1 +R2 μ0
1 μ0

• Équation différentielle liant les tensions d’entrée et de sortie :


d vs
τ + v s = H0 ve
dt
184 [3] Physique

R1 + R2 R1 + R2
H0 ≈ : gain statique lorsque μ0  ;
R1 R1  
 1  R1
fc = : fréquence de coupure du montage bouclé ; fc = fc 1 + μ0 ;
2πτ R1 + R2

fc  fc , la fréquence de coupure de l’A.L.I.
H0 × fc = μ0 × fc
μ0 × fc : produit gain bande (en Hz).

ƒ PSI Quelques montages à rétroaction


• Comparateurs simples ou sans seuil
+

+
 (b) R
-ve vs - -vs
-
-ve
+

R1
v
-- - -vs C
ve
(a) (c)
R2

(a) Montage suiveur ; (b) Montage amplificateur inverseur ;


(c) Montage intégrateur
• Théorème de Millman
N
Y i vi
i=1
vA =

N
Yi
i=1

vA : potentiel d’un nœud auquel arrive N branches ;


Y i : admittance d’un dipôle de la branche i dont une borne est connectée à A ;
vi : potentiel à l’autre borne du dipôle d’admittance Y i .
vs R2 1
Ha = =1 ; Hb = − ; Hc = −
ve R1 jRCω

H a : fonction de transfert du montage suiveur ;


H b : fonction de transfert du montage amplificateur inverseur ;
H c : fonction de transfert du montage intégrateur.
9. Électronique 185

Les impédances d’entrée en général élevées et les impédances de sortie tou-


jours petites de ces montages font qu’on peut les associer en cascade les uns
aux autres sans provoquer d’influences notables entre eux.

9.3 L’A.L.I. et la réaction positive

ƒ PSI Montages non bouclés :


les comparateurs simples
• Comparateurs simples ou sans seuil : schéma électrique

(a) comparateur positif ; (b) comparateur négatif


• Caractéristique de transfert
Comparateur positif Comparateur négatif
si ve > 0 v s = +V sat v s = −V sat
si ve < 0 v s = −V sat v s = +V sat .
• Réponses à une tension sinusoı̈dale

+Vsat vs +Vsat vs
+Vm +Vm
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ve ve
t t
-Vm -Vm
-Vsat (a) -Vsat (b)

Les tensions de sortie ne sont pas sinusoı̈dales, contrairement aux tensions


d’entrée. Ceci traduit le caractère non linéaire des dispositifs en question.

ƒ PSI Montages à réaction positive


• Signalement d’une réaction positive : il y a réaction positive sur l’A.L.I. lors-
qu’une liaison électrique externe existe entre son entrée non inverseuse et sa
sortie.
186 [3] Physique

• Méthode d’étude :
1. exprimer les tensions v− et v+ , en fonction de la tension d’entrée du montage,
ve et de sa tension de sortie v s ;
2. faire l’hypothèse v s = + V sat et en déduire une condition sur ve sachant alors
que v− < v+ ;
3. faire l’hypothèse v s = − V sat et en déduire une autre condition sur ve sachant
alors que v+ < v− .
4. tracer la courbe représentative de v s (ve ), appelée caractéristique de transfert
du montage, traduisant les deux conditions obtenues.
• Comparateur à hystérésis négative
vs
R2 +Vsat
R1
+
v+ 
vs ve
- -Vseuil +Vseuil
ve
(a) (b)
-Vsat

R1
avec V seuil = V sat .
R1 + R2
• Comparateur à hystérésis positive
vs
R2 +Vsat
R1
+
ve 
v+ ve
vs -Vseuil +Vseuil
-

(a) (b)
-Vsat

R1
avec V seuil = V sat .
R2
• Réponses à une tension sinusoı̈dale
+Vsat vs +Vsat vs
+Vm +Vm
ve +Vseuil ve
t t
-Vseuil
-Vm -Vm
-Vsat (a) -Vsat (b)
9. Électronique 187

ƒ PSI Stabilité et réaction positive


• Étude de la stabilité du comparateur à hystérésis négative : l’A.L.I. est modélisé
par une fonction de transfert du type passe-bas du 1er ordre.
vd
ve  vs
+ μ0
v- H=
μ0 R1R+R
1
− 1 − jτω
R1 2

R1 + R 2

H : fonction de transfert pendant une phase de fonctionnement linéaire ;


μ0 : gain statique de l’A.L.I. ;
τ : constante de temps du filtre passe-bas de son modèle ;
R1 , R2 : résistances du montage.
• L’équation différentielle associée est :
 
d vs R1
−τ + μ0 − 1 v s = μ0 ve
dt R1 + R2
Les coefficients du membre de gauche de l’équation différentielle ne sont pas
R1
de même signe en pratique car μ0  1. Le montage est instable : il y
R1 + R2
a divergence de la tension de sortie.
9.4 Les oscillateurs

ƒ PSI Définition
Oscillateur : système bouclé instable capable de générer un signal de sortie
périodique (une tension entre la sortie et la masse du montage) en l’absence de
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signal d’entrée.

ƒ PSI Les oscillateurs quasi sinusoı̈daux


• Structure
+ vd
ve = 0 G vs
vr

H
188 [3] Physique

• Condition d’oscillation
GH = −1
G : fonction de transfert de la chaı̂ne directe (A.L.I.) ;
H : fonction de transfert de la chaı̂ne de retour (passe-bande).
• Exemple : l’oscillateur à pont de Wien

+


- R
chaîne de retour
C filtre passe-bande
R1 R2
chaîne directe vs R vr
amplificateur C
non inverseur

R2
Chaı̂ne directe : A.L.I. en amplificateur non inverseur ; gain G = 1 + ;
R1
1 j τω
Chaı̂ne de retour : filtre H = avec τ = RC.
3 1 − (τω)2 + j τω
1 1 R2
Condition d’oscillation : ω = = et 1 + = 3 Sa tension de sortie est
τ RC R1
régie par la relation v s = GHv s d’équation différentielle associée :
d2 v s d v s  G
+ + 1 − vs = 0
dt2 dt 3
G > 3 en pratique : les trois coefficients de l’équation caractéristique ne sont
pas de même signe donc le système est instable.

ƒ PSI Les oscillateurs de relaxation


• Exemple d’oscillateur à A.L.I.
R2
R1
constitué d’un montage intégrateur
+
 +

suivi d’un comparateur à hystérésis
vi positive dont la tension de sor-
- - vs
vs R tie fournit la tension d’entrée de
C
l’intégrateur.
9. Électronique 189

• Graphe des tensions v s et vi


vs
+Vsat
+Vseuil vi
0 T t
-Vseuil
-Vsat

V seuil R1
T = 4 RC = 4 RC T : période de vi et de v s .
V sat R2
• Un exemple à porte logique
vs
VDD
vs

vc R
C vc
(a) (b) VSS VN VP VDD

(a) Oscillateur de relaxation à porte NAND ; (b) Caractéristique de transfert de


la porte logique.
Les équations différentielles régissant la tension vC sont :
d vC
τ + vC = VS S avec VC (0) = VP (1)
dt
d vC
τ + vC = VDD avec VC (0) = VN (2)
dt
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avec τ = RC. La phase (1) s’achève lorsque vC = VN ; la phase (2), lorsque


vC = VP .
Elles conduisent aux graphes de vC et v s :
VDD vs
VP
vC

VN
VSS t
190 [3] Physique
   
VP − VS S VDD − VN
T = T 1 + T 2 = τ ln + τ ln
VN − VS S VDD − VP
T : période de l’oscillateur.

9.5 L’échantillonnage

ƒ PSI Définitions
• L’ échantillonnage d’un signal s est le prélèvement de ses valeurs pour une
suite d’instants discrets {tn }n∈Z , qui conduit à l’ensemble {s(tn )}n∈Z .
• L’échantillonnage du signal est périodique si les instants d’échantillonnage
sont de la forme : tn = t0 + n.T e , avec n ∈ Z ; t0 est un instant arbitraire et T e
est la période d’échantillonnage ; son inverse fe , est la fréquence d’échantil-
lonnage.
s
Te

s (tn )

t
tn-1 tn tn+1

ƒ PSI Le théorème d’échantillonnage de Shannon

L’ensemble des échantillons {s(tn )}n∈Z du signal s est une représentation de s si


les deux conditions suivantes sont remplies :
1. le signal s est à spectre borné de fréquence maximale ν M ;
2. l’échantillonnage est périodique de période T e ou de fréquence fe = 1/T e
telle que fe > 2 ν M , appelée condition de Shannon.

ƒ PSI Repliement du spectre

• Le repliement du spectre est la modification de la fréquence apparente d’un


signal sinusoı̈dal échantillonné lorsque la période d’échantillonnage n’est pas
conforme à la condition de Shannon.
• L’important dans la condition de validité de l’échantillonnage est que le
spectre de s soit borné.
9. Électronique 191

• Il est souvent nécessaire de borner artificiellement le spectre d’un signal,


quitte à lui faire perdre un peu d’information. On le filtre à l’aide d’un filtre
passe-bas qui limite sa bande spectrale de façon à ce que l’on puisse fixer
une fréquence d’échantillonnage conforme à la condition de Shannon, pour
les fréquences restantes inférieures à la fréquence de coupure du filtre.

ƒ PSI Formule d’échantillonnage


Formule de reconstitution du signal s à partir de la suite de ses échantillons re-
cueillis dans les conditions de Shannon, {s(tn )}n∈Z :

+∞
2 νM  
s(t) = s(tn ) sinc 2πν M (t − tn )
n=− ∞
f e

sinu
où  sinc  désigne le sinus cardinal ·
u
9.6 Filtrage numérique du signal

ƒ PSI Introduction
Description d’une chaı̂ne de traitement numérique constituée :
− d’un capteur qui convertit le signal en une tension qui lui est proportionnelle ;
− d’un échantillonneur - bloqueur ;
− d’un convertisseur analogique/numérique (C.A.N.) ;
− d’un calculateur ;
− d’un convertisseur numérique/analogique (C.N.A.) ;
− éventuellement d’un filtre passe-bas d’atténuation des discontinuités de la
fonction en escalier.
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Synoptique d’un traitement numérique du signal

s*(t) mbs* rbs* us* (t)


s (t) calculateur
capteur C.A.N. C.N.A.
nimérique
signal tension
Te tension tension
d'entrée échantillonnée proportionnelle
image
bloquée à la réponse
valeur tension réponse en
convertie en binaire du
binaire calculateur
192 [3] Physique

ƒ PSI Filtre numérique

• Filtre numérique ou discret linéaire : protocole de calcul, caractérisé par un


ensemble de nombres réels fixés {hn }, des échantillons de sortie en fonction
d’échantillons d’entrée :  
∀n yn = xm hn−m = xn−m hm
m m

• {hn } est la réponse impulsionnelle du filtre. C’est la réponse qu’il donne du


signal particulier différent de 0 au seul instant fixé comme origine.
• La causalité implique : 
∀n yn = xn−m hm
m0

ƒ PSI Réponse à un signal sinusoı̈dal


• Signal d’entrée x sinusoı̈dal de fréquence ν échantillonné :
xn = X cos(2π ν n T e )
où 2νT e < 1 et X une amplitude réelle positive.
Signal d’entrée complexe associé : xn = Xm ej 2π ν n Te , avec j2 = −1.

• Réponse yn = (y ) du filtre numérique à ce signal :


n
⎛ ⎞
⎜⎜⎜ ⎟⎟⎟ 

y = xn ⎜⎝⎜ hm e − j 2π ν m T e ⎟⎟⎟ ; T (ν) = hm e− j 2π ν m Te
n ⎠
m0 m0

T (ν) : transmittance du filtre (rôle analogue à la fonction de transfert).


• Signal de sortie réel à l’instant tn = n T e :
yn = |T (ν)| X cos(2π ν n T e + arg T (ν))
Résultat de l’échantillonnage aux instants tn de la tension sinusoı̈dale de même
fréquence ν que la tension d’entrée : y(t) = |T (ν)| X cos(2π ν t + arg T (ν)).

ƒ PSI Détermination des {hm }


Valeur approchée du coefficient hm pour m = 0, . . . , N − 1, conservée pour ca-
ractériser le filtre T (ν) :
9. Électronique 193

1   fe  j π m k
L
hm = T k e L
2L k=−L 2L

9.7 Introduction à la transmission des signaux

ƒ PSI Les trois types de modulation


• Forme générique du signal modulé ou transmis
S t (t) = A(t) cos(ϕ(t))
où A(t) est l’amplitude instantanée du signal et ϕ(t) sa phase instantanée. Son
spectre est situé en hautes fréquences.
• s(t) : signal modulant (signal à transmettre) de spectre situé en basses fréquences.
S t (t) signal modulé en amplitude :
S t (t) = (A0 + k s(t)) cos(ω0 t + ϕ0 ).
S t (t) signal modulé en phase :
S t (t) = A0 cos(ω0 t + ϕ0 + k s(t)).
S t (t) signal modulé en fréquence :
  t 
S t (t) = A0 cos ω0 t + ϕ0 + k s(t ) dt .
0

ƒ PSI Modulation et démodulation d’amplitude


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• Spectre du signal modulé


La modulation d’amplitude est une simple transposition du spectre du signal
modulant autour de la fréquence porteuse (de haute fréquence). Les poids re-
latifs des composantes du spectre du signal à transmettre ne sont pas modifiés
par ce procédé.
• Cas où le signal modulant est sinusoı̈dal pur
Le signal modulé est :
S t (t) = (A0 + kS m cos(ωt)) cos(ω0 t + ϕ0 ),
ω : pulsation du signal sinusoı̈dal à transmettre ;
ω0 : pulsation de la porteuse ; ω0  ω.
• Lorsque le signal possède un spectre continu, la modulation d’amplitude
opère le décalage précédent pour chacune des composantes spectrales de s(t).
194 [3] Physique

|S (v)| |S (v)|
Sm
v v
fM fM
spectre de s (t) spectre de s (t)
|St(v)| |St(v)|
A0
kSm
2
v v
f0 - f M f0 f0 + f M f0 - f M f0 f0 + f M
spectre du signal st (t) spectre du signal st (t)
(a) (b)

Spectres de signaux modulés en amplitude : (a) signal sinusoı̈dal pur ; (b) si-
gnal de spectre borné par f M .
• Structure d’un modulateur (a) et d’un démodulateur (b) d’amplitude.
a + bs (t)
s (t) amplificateur
décaleur

vers antenne

Um cos (0 t)
oscillateur f0

signal modulé sx (t)


signal
démodulé
 multiplieur filtre passe-bas
oscillateur déphaseur
à f0

10. Milieux ferromagnétiques


10.1 Description

ƒ PSI Moment magnétique d’un morceau


de matière aimantée
10. Milieux ferromagnétiques 195


− → d→

m→
M(−r ) = (−r )


− →
M(−r ) : aimantation au point →
−r (en A.m−1 ) ;
→−
d m : moment magnétique élémentaire (en A.m2 ) ;
dτ : volume élémentaire autour du point →
−r (en L3 ).

ƒ PSI Estimation de la force


entre deux aimants identiques

F →

m2
∝ μ0 4
s sl
F : force entre deux barreaux aimantés (en N) ;
s : section des barreaux aimantés (en m2 ) ;


m : moment magnétique des aimants (en A.m2 ) ;
l : longueur des barreaux (en m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

ƒ PSI Courants d’aimantation


d’un matériau ferromagnétique

− → −−→ →
− −
j m (−r ) = rot M(→
r)

− →
j m (−r ) : densité volumique de courants d’aimantation au point →
−r (en A.m−2 ) ;

− →
M(−r ) : aimantation du ferromagnétique au point →−r (en A.m−1 ).
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.


− → →
− − →
j sm (−r ) = M(→
r ) ∧ −n (→
−r )


− →
j sm (−r ) : densité surfacique de courant d’aimantation au point →
−r de la surface
−1
du matériau (en A.m ) ;

− →
M(−r ) : aimantation du ferromagnétique au point → −r (en A.m−1 ) ;

−n (→
−r ) : normale orientée extérieurement au point →
−r de la surface du matériau.
196 [3] Physique

ƒ PSI Le vecteur excitation magnétique



−→

−→ B(−r , t) →− −
H(−r , t) = − M(→
r , t)
μ0

−→
H(−r , t) : vecteur excitation magnétique au point →−r , à l’instant t (en A.m−1 ) ;

−→ − →−
B( r , t) : champ magnétique au point r , à l’instant t (en T) ;

− →
M(−r , t) : aimantation du ferromagnétique au point → −r , à l’instant t (en A.m−1 ) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10 H.m−1 .
−7

ƒ PSI Équation de Maxwell-Ampère


dans le cadre de l’A.R.Q.S.
−−→→− − →− −
rot H(→
r , t) = j (→
r , t)

−→
H(−r , t) : vecteur excitation magnétique au point →−r , à l’instant t (en A.m−1 ) ;

−→ −
j ( r , t) : densité volumique de courants libres (en A.m−2 ).

ƒ PSI Propriétés des milieux ferromagnétiques doux



− →−
M = χm H


M : aimantation du ferromagnétique (en A.m−1 ) ;


H : excitation magnétique (en A.m−1 ) ;
χm : susceptibilité magnétique du ferromagnétique doux (sans dimension).

− →

B = μ0 (1 + χm )H


B : champ magnétique (en T) ;


H : excitation magnétique (en A.m−1 ) ;
χm : susceptibilité magnétique du ferromagnétique doux (sans dimension)
μr = 1 + χm
μr : perméabilité relative du matériau (sans dimension) ;
χm : susceptibilité magnétique du ferromagnétique doux (sans dimension).
10. Milieux ferromagnétiques 197

10.2 Circuits magnétiques

ƒ PSI Champ magnétique dans un circuit


magnétique à aimant permanent avec entrefer
e e

S S

S la S
N

(a) I (b)
M

Circuit magnétique avec entrefer : (a) à aimant permanent ; (b) à électroaimant


S la
Be = μ0 M
sla + S e + sl
μr

Be : champ magnétique dans l’entrefer (en T) ;


M : aimantation de l’aimant permanent (en A.m−1 ) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide (en 4π × 10−7 H.m−1 ) ;
μr : perméabilité relative du noyau ferromagnétique doux (sans dimension) ;
S : section de l’aimant et du noyau ferromagnétique doux (en m2 ) ;
s : section de l’entrefer (en m2 ) ;
la : longueur de l’aimant (en m) ;
l : longueur moyenne de la ligne d’excitation magnétique dans le noyau ferro-
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

magnétique doux (en m) ;


e : épaisseur de l’entrefer (en m).

ƒ PSI Champ magnétique dans un circuit


magnétique avec entrefer à électroaimant
• Droite de charge
sNI lf s
B f = μ0 − μ0 H f
Se eS
B f : champ magnétique dans le noyau ferromagnétique (en T) ;
H f : excitation magnétique dans le noyau ferromagnétique (en A.m−1 ) ;
198 [3] Physique

μ0 : perméabilité magnétique du vide (4π × 10−7 H.m−1 ) ;


S : section de l’aimant et du noyau ferromagnétique doux (en m2 ) ;
s : section de l’entrefer (en m2 ) ;
N : nombre de spires de la bobine (sans dimension) ;
I : intensité du courant électrique dans la bobine (en A) ;
l f : longueur moyenne de la ligne d’excitation magnétique dans le noyau fer-
romagnétique doux (en m) ;
e : épaisseur de l’entrefer (en m).

• Champ magnétique dans l’entrefer


B f S = Be s
B f : champ magnétique dans le noyau ferromagnétique (en T) ;
Be : champ magnétique dans l’entrefer (en T) ;
S : section du noyau ferromagnétique doux (en m2 ) ;
s : section de l’entrefer (en m2 ).

ƒ PSI Circuit magnétique sans entrefer


bobine à noyau de fer

i (t) S
u (t)

Inductance de la bobine à noyau de fer

S N2
L = μ0 μr
l
L : inductance propre d’une bobine à noyau de fer (en H) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide (4π × 10−7 H.m−1 ) ;
μr : perméabilité relative du noyau ferromagnétique (sans dimension) ;
S : section du noyau ferromagnétique doux (en m2 ) ;
N : nombre de spires de la bobine (sans dimension) ;
l : longueur moyenne de la ligne d’excitation magnétique dans le noyau ferro-
magnétique doux (en m).
11. Conversions de puissances 199

ƒ PSI Énergie magnétique emmagasinée

B2
wm =
2μ0 μr
wm : densité volumique d’énergie magnétique dans le milieu ferromagnétique
au point →
−r (en J.m−3 ) ;
B : norme du champ magnétique dans le milieu ferromagnétique au point → −r
(en T) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide (en 4π × 10−7 H.m−1 ) ;
μr : perméabilité relative du noyau ferromagnétique (sans dimension).

ƒ PSI Pertes par hystérésis dans une bobine réelle


PH = A V f
PH : puissance dissipée par hystérésis dans le noyau ferromagnétique (en W) ;
A : aire du cycle d’hystérésis du matériau dans le plan (B, H) (en J.m−3 ) ;
V : volume du noyau (en m3 ) ;
f : fréquence du champ magnétique alternatif dans le noyau (en Hz).

11. Conversions de puissances


11.1 Conversion statique

ƒ PSI Transformateur de tension


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n2 i1 i2
i 1 n1 i2
B u1 u2
u1 N1 N2 u2 i1 i2
B u2
u1

• Relation entre les tensions


N2
u2 (t) = u1 (t) = m u1 (t)
N1
u2 (t) : tension électrique aux bornes du secondaire (en V) ;
200 [3] Physique

u1 (t) : tension électrique aux bornes du primaire (en V) ;


N1 , N2 : nombres de spires des bobinages primaire et secondaire (sans dimen-
sion) ;
m : rapport de transformation du transformateur (sans dimension).
• Relation de Kapp des transformateurs

U1e f f = 2πN1 S f Bmax ≈ 4, 44N1 S f Bmax
U1e f f : valeur efficace de la tension primaire (en V) ;
N1 : nombre de spires du bobinage primaire (sans dimension) ;
S : section du noyau de fer doux (en m2 ) ;
f : fréquence de fonctionnement du transformateur (en Hz) ;
Bmax : valeur maximale du champ magnétique dans le noyau de fer doux
(en T).
• Relation entre les intensités électriques
N1 1
i2 (t) = i1 (t) = i1 (t)
N2 m
i2 (t) : intensité du courant électrique au secondaire (en A) ;
i1 (t) : intensité du courant électrique au primaire (en A) ;
N1 , N2 : nombres de spires des bobinages primaire et secondaire (sans dimen-
sion) ;
m : rapport de transformation du transformateur (sans dimension).

• Impédance ramenée au primaire


Z
Zp =
m2
Z p : impédance ramenée au primaire (en Ω) ;
Z : impédance de charge du secondaire (en Ω) ;
m : rapport de transformation du transformateur (sans dimension).

• Rendement du transformateur
P2
η=
P2 + P f + Pc
η : rendement du transformateur (sans dimension) ;
P2 : puissance active délivrée au secondaire (en W) ;
P f : pertes fer (en W) ;
Pc : pertes cuivre (en W).
11. Conversions de puissances 201

ƒ PSI Les interrupteurs de puissance


iAK iAK
anode cathode

uAK (a) (b) uAK

Diode : symbole (a) ; caractéristique tension-courant (b)


C C
iC iC
iB iC (a) (b) iC iB
uCE B uCE
B

E E
uCE uCE

Transistor bipolaire : symbole et caractéristique uCE (iC ) du transistor de type


NPN (a) ; de type PNP (b)

ƒ PSI Le hacheur
• Valeur moyenne de la tension hachée
u = α U0
u : valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge (en V) ;
α : rapport cyclique (sans dimension) ;
U0 ; tension continue d’alimentation du hacheur (en V).
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• Ondulation de l’intensité du courant dans la charge


U0 − E
ΔI = α T
L
ΔI : ondulation du courant dans le moteur à courant continu (en A) ;
α : rapport cyclique (sans dimension) ;
T : période de fonctionnement du hacheur (en s) ;
U0 ; tension continue d’alimentation du hacheur (en V) ;
E : force contre-électromotrice du moteur à courant continu (en V) ;
L : valeur de l’inductance de lissage (en H).
202 [3] Physique

ƒ PSI Le redressement double alternance


à pont de diodes
2
u = Ua
π
u : valeur moyenne de la tension redressée (en V) ;
Ua : valeur maximale de la tension d’alimentation du pont redresseur (en V).

11.2 Conversion électro-mécanique

ƒ PSI Le contacteur électromagnétique


O x ex
n

I B fop
u (t) N
B

• Champs magnétiques
μ0 μr NI
B f = Be =
2xμr + l f
B f : champ magnétique dans le milieu ferromagnétique (en T) ;
Be : champ magnétique dans l’entrefer (en T) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;
μr : perméabilité relative du milieu ferromagnétique (sans dimension) ;
N : nombre de spires de la bobine (sans dimension) ;
I : intensité du courant électrique dans la bobine (en A) ;
l f : longueur moyenne de la ligne d’excitation magnétique dans le milieu fer-
romagnétique (en m) ;
x : épaisseur de l’entrefer (en m).
• Énergie et force magnétiques

μ0 μr S (NI)2
Em =
2(2xμr + l f )
Em : énergie magnétique totale du champ (en J) ;
11. Conversions de puissances 203

μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;


μr : perméabilité relative du milieu ferromagnétique (sans dimension) ;
S : section du noyau ferromagnétique (en m2 ) ;
N : nombre de spires de la bobine (sans dimension) ;
I : intensité du courant électrique dans la bobine (en A) ;
l f : longueur moyenne de la ligne d’excitation magnétique dans le milieu fer-
romagnétique (en m) ;
x : épaisseur de l’entrefer (en m).
∂Em
fmx =
∂x
fmx : composante suivant x de la force due au champ magnétique sur la pièce
mobile (en N) ;
Em : énergie magnétique totale du champ (en J).

ƒ PSI La machine synchrone


• Champ magnétique rotorique


B r/Rot (θ ) = Br0 cos(pr θ )→
−e 
r



B r/Rot (θ ) : champ magnétique rotorique dans le référentiel lié au rotor au point
de coordonné θ (en T) ;
Br0 : valeur maximale du champ rotorique dans l’entrefer (en T) ;
pr : nombre de paires de pôles au rotor (sans dimension).
• Fonctionnement en alternateur synchrone
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

f s = pr fr
f s : fréquence des tensions et courants électriques induits au stator (en Hz) ;
pr : nombre de paires de pôles au rotor (sans dimension) ;
fr : fréquence de rotation du rotor (en tr.s−1 ).
• Fonctionnement du moteur synchrone


B s/Rsta (θ, t) = Bs0 cos(ω s t − p s θ)→
−e
r



B s/Rsta (θ, t) : champ magnétique statorique au point de l’entrefer repéré par θ,
à l’instant t (en T) ;
Bs0 : valeur maximale du champ magnétique statorique (en T) ;
p s nombre de paires de pôles au stator (sans dimension) ;
204 [3] Physique

ω s : pulsation des tensions d’alimentation du stator (en rad.s−1 ).


dθ ω s
=
dt ps

: vitesse angulaire du champ glissant statorique dans l’entrefer (en rad.s−1 ) ;
dt
p s nombre de paires de pôles au stator (sans dimension) ;
ω s : pulsation des tensions d’alimentation du stator (en rad.s−1 ).


B r/Rsta (θ, t) = Br0 cos(pr ωr t − pr θ + pr ϕ)→
−e
r



B r/Rsta (θ, t) : champ magnétique rotorique dans l’entrefer au point repéré par
θ, à l’instant t (en T) ;
Br0 : valeur maximale du champ magnétique rotorique (en T) ;
pr : nombre de paires de pôles au rotor (sans dimension) ;
ωr : vitesse angulaire du rotor (en rad.s−1 ) ;
ϕ : angle entre les champs magnétiques rotoriques et statoriques (en rad).
• Condition de synchronisme
ωs
ωr =
pr

ωr : vitesse angulaire du rotor (en rad.s−1 ) ;


pr : nombre de paires de pôles au rotor (sans dimension) ;
ω s : pulsation des tensions d’alimentation du stator (en rad.s−1 ).

• Moment moyen de couple


Br0 Bs0
MΔ  = − pr πeRr L sin(pr ϕ)
μ0
MΔ  : moment moyen du couple par rapport à l’axe (en N.m) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;
Bs0 : valeur maximale du champ magnétique statorique (en T) ;
Br0 : valeur maximale du champ magnétique rotorique (en T) ;
pr : nombre de paires de pôles au rotor (sans dimension) ;
e : épaisseur de l’entrefer (en m) ;
Rr : rayon du rotor (en m) ;
L : longueur de la partie active du rotor (en m) ;
ϕ : angle entre les champs magnétiques rotoriques et statoriques (en rad).
Remarque : valable si la condition de synchronisme et p s = pr sont satisfaites.
11. Conversions de puissances 205

• Modèle équivalent par phase (a) en moteur ; (b) en alternateur


Rs jX jX Rs
P I I P

V Em V
E cm
N (a) (b) N

R s : résistance statorique (en Ω) ;


jX : réactance synchrone (en Ω) ;
V : tension d’alimentation phase-neutre en moteur ou tension phase-neutre
délivrée au stator (en V) ;
E cem : force contre-électromotrice en moteur (en V) ;
E m : force électromotrice en générateur synchrone (en V) ;
I : intensité du courant électrique absorbé (en moteur) ou fourni ( en générateur)
(en A).

ƒ PSI La machine à courant continu


• Moment du couple
MΔ = k Φ I
MΔ : moment du couple par rapport à l’axe de rotation (en N.m) ;
k : constante caractéristique de la machine (en rad−1 ) ;
Φ : flux du champ magnétique sous un pôle (en Wb ) ;
I : intensité du courant électrique absorbé (en moteur) ou fourni (en générateur)
(en A).
• Force électromotrice induite
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

E = kΦΩ
E : force (contre-) électromotrice induite (en V) ;
k : constante caractéristique de la machine (en rad−1 ) ;
Φ : flux du champ magnétique sous un pôle (en Wb) ;
Ω : vitesse angulaire du rotor (en rad.s−1 ).

• Puissance électromagnétique transmise au rotor


Pem = MΔ Ω = E I
Pem : puissance électromagnétique transmise au rotor (en W) ;
MΔ : moment du couple par rapport à l’axe de rotation (en N.m) ;
206 [3] Physique

I : intensité du courant électrique absorbé (en moteur) ou fourni (en générateur)


(en A) ;
E : force (contre-) électromotrice induite (en V) ;
Ω : vitesse angulaire du rotor (en rad.s−1 ).

• Modèle équivalent de l’induit


I r r I

U E E U
(a) (b)

Modèle de l’induit : en fonctionnement moteur (a) ; en fonctionnement générateur


(b)
En moteur : U = r I + k Φ Ω. En générateur U = k Φ Ω − r I.

12. Ondes électromagnétiques


12.1 Les équations de propagation des champs

ƒ Équations avec sources


→− →−
→− ∂2 E 1 −−−→ ∂j
Δ E − μ0 ε0 2 = grad ρμ0
∂t ε0 ∂t
2→

→− ∂ B −−→→−
Δ B, −μ0 ε0 2 = μ0 rot j
∂t


E : champ électrique (en V.m−1 ) ;


B : champ magnétique (en T) ;
ρ : densité volumique de charge électrique mobiles (en C.m−3 ) ;


j : densité volumique de courant électrique (en A.m−2 ) ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 85 × 10−12 F.m−1 ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .
→− → −
Équations de d’Alembert : prendre j = 0 et ρ = 0 dans les deux équations
précédentes.
12. Ondes électromagnétiques 207

ƒ Définition de la célérité de la lumière

1
c= √
μ0 ε0

c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 ;


ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 85 × 10−12 F.m−1 ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

12.2 Énergie du champ électromagnétique

ƒ Puissance volumique cédée aux charges


−r , t) = →
p j (→
−→ →− −
j (−r , t) · E(→
r , t)

p j (→
−r , t) : densité volumique de puissance cédée aux charges au point → −r , à l’ins-
−3
tant t (en W.m ) ;

−→
j (−r , t) : densité volumique de courant au point → −r , à l’instant t (en A.m−2 ) ;

−→ − →−
E( r , t) : champ électrique au point r , à l’instant t (en V.m−1 ).

ƒ Énergie volumique du champ électromagnétique


→−2→− →−2→−
−r , t) = ε0 E ( r , t) + B ( r , t)
wem (→
2 2μ0
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

wem (→
−r , t) : densité volumique d’énergie électromagnétique (en J.m−3 ) ;

−→
E(−r , t) : champ électrique au point →−r , à l’instant t (en V.m−1 ) ;

−→
B( r , t) : champ électrique au point −r , à l’instant t (en T) ;
− →
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 85 × 10−12 F.m−1 ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .
208 [3] Physique

ƒ Vecteur de Poynting


−→ →− −

−→ E(−r , t) ∧ B(→
r , t)
R(−r , t) =
μ0

−→
R(−r , t) : vecteur de Poynting au point → −r , à l’instant t (en W.m−2 ) ;

−→ − →

E( r , t) : champ électrique au point r , à l’instant t (en V.m−1 ) ;

−→
B(−r , t) : champ électrique au point →
−r , à l’instant t (en T) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .

ƒ Théorème de Poynting
  ∂w
→− −
div R(→
em →
r , t) + (−r , t) = − p j (→
−r , t)
∂t

−→
R(−r , t) : vecteur de Poynting au point → −r , à l’instant t (en W.m−2 ) ;


wem ( r , t) : densité volumique d’énergie électromagnétique (en J.m−3 ) ;
p j (→
−r , t) : densité volumique de puissance cédée aux charges au point → −r , à l’ins-
−3
tant t (en W.m ).

12.3 Le champ électromagnétique dans le vide sans charges


ni courants électriques

ƒ Structure de l’onde électromagnétique


plane progressive monochromatique

− →

− k →− − 2 ω2
B= ∧E k = 2
ω c


B : champ magnétique de l’onde (en T) ;


E : champ électrique de l’onde (en V.m−1 ) ;
ω : pulsation de l’onde (en rad.s−1 ) ;


k : vecteur d’onde de l’onde (en rad.m−1 ) ;
c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 .
12. Ondes électromagnétiques 209

ω
vϕ =
k
vϕ : vitesse de phase de l’onde (en m.s−1 ) ;
ω : pulsation de l’onde (en rad.s−1 ) ;
k : norme du vecteur d’onde (en rad.m−1 ).

ƒ Les champs et les équations de Maxwell


en notations complexes
• Notation complexe du champ électromagnétique

−→ →− →
− → →
−→ →− →
− →
E(−r , t) = E 0 e j(ωt− k · r ) B(−r , t) = B 0 e j(ωt− k · r )
− −

• Les équations de Maxwell dans le vide sans charges ni courants


→− → − →− → − →−
− j k · E0 = 0 − j k ∧ E 0 = − jω B 0

→− → − →− → − ω→ −
− j k · B0 = 0 − j k ∧ B0 = j 2 E0
c

12.4 Propagation du champ électromagnétique dans un


plasma

ƒ Mouvements des charges


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

d→
−v →− − d→
−v →− −
= − e E(→ = qi E(→
e i
me r , t) Mi r , t)
dt dt

−v , m : vitesse et masse d’un électron (en m.s−1 et kg) ;
e e

−v , M : vitesse et masse d’un ion positif (en m.s−1 et kg) ;
i i
e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
qi : charge moyenne d’un ion positif (en C) ;


E : champ électrique au point → −r à l’instant t (en V.m−1 ).

ƒ Neutralité du plasma
ne e = ni qi
210 [3] Physique

ne , ni : concentrations en électrons et en ions positifs (en m−3 ) ;


e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
qi : charge moyenne d’un ion positif (en C).

ƒ Définition de la densité volumique


de courant électrique

−→
j (−r , t) = ni qi→
−v (→
− →
− → − →
− → − →− → −
i r , t) − ne e v e ( r , t) = ne e( v i ( r , t) − v e ( r , t))



j : densité volumique de courant électrique (en A.m−2 ) ;
ne , ni : concentrations en électrons et en ions positifs (en m−3 ) ;

−v : vitesse d’un électron (en m.s−1 ) ;
e

−v : vitesse d’un ion positif (en m.s−1 ) ;
i
e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
qi : charge moyenne d’un ion positif (en C).

ƒ Densité volumique de courant électrique


en régime harmonique
 

−→ ne e qi e →−→
j (−r , t) = + E(−r , t)
jω mi me


j : densité volumique de courant électrique en régime harmonique (en A.m−2 ) ;
ne : concentration en électrons (en m−3 ) ;
e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
qi : charge moyenne d’un ion positif (en C) ;
me : masse d’un électron ; 9, 1 × 10−31 kg ;
Mi : masse d’un ion positif (en kg) ;


E : champ électrique complexe au point → −r à l’instant t (en V.m−1 ) ;
ω : pulsation du champ électrique (en rad.s−1 ).

ƒ Conductivité complexe approchée

ne e2
γ=
j me ω
12. Ondes électromagnétiques 211

γ : conductivité du plasma (en S.m−1 ) ;


ne : concentration en électrons (en m−3 ) ;
e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
me : masse d’un électron ; 9, 1 × 10−31 kg ;
ω : pulsation du champ électrique (en rad.s−1 ).

12.5 Champ électromagnétique dans le plasma

ƒ Notations complexes
du champ électromagnétique

−→ →− →
−→ →−
E(−r , t) = E 0 e j(ωt−kx) B(−r , t) = B 0 e j(ωt−kx)
− →
→ −
E, B : champs électrique et magnétique de l’onde (en V.m−1 et T) ;
ω : pulsation des champs (en rad.s−1 ) ;
k : constante de propagation des champs (en rad.m−1 ).

ƒ Relation de dispersion
+
ω2 − ω2p ne e2
k =
2
avec ωp =
c2 me ε0

k : constante de propagation des champs (en rad.m−1 ).


ω : pulsation des champs (en rad.s−1 ) ;
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 ;


ω p : pulsation de plasma (en rad.s−1 ) ;
ne : concentration en électrons ; unité : m−3 ;
e : charge élémentaire ; 1, 60 × 10−19 C ;
me : masse d’un électron ; 9, 1 × 10−31 kg ;
ε0 : permittivité diélectrique du vide ; 8, 85 × 10−12 F.m−1 .

ƒ Vitesse de phase
ω c
vϕ = soit vϕ = 
k ω2p
1− ω2
212 [3] Physique

vϕ : vitesse de phase (en m.s−1 ) ;


ω : pulsation des champs (en rad.s−1 ) ;
k : constante de propagation des champs (en rad.m−1 ) ;
c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 ;
ω p : pulsation de plasma (en rad.s−1 ).

ƒ Vitesse de groupe
+
dω ω2p
vg = soit vg = c 1−
dk ω2

vg : vitesse de groupe (en m.s−1 ) ;


ω : pulsation des champs (en rad.s−1 ) ;
k : constante de propagation des champs (en rad.m−1 ) ;
c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 ;
ω p : pulsation de plasma (en rad.s−1 ).

ƒ Vitesse de propagation de l’énergie


− − ⎛ ⎞−1
 R(→
r , t) ⎜⎜⎜

ω2p ⎟⎟⎟
⎟⎟
ve = soit ve = vg ⎜⎝1 −
w (→
em
−r , t) 2ω2 ⎠

ve : vitesse de propagation de l’énergie (en m.s−1 ) ;




R : vecteur de Poynting de l’onde plane progressive monochromatique (en
W.m−2 ) ;
wem : densité volumique d’énergie électromagnétique de l’O.P.P.M. (en J.m−3 ) ;
vg : vitesse de groupe (en m.s−1 ) ;
ω : pulsation des champs (en rad.s−1 ) ;
ω p : pulsation de plasma (en rad.s−1 ).
12. Ondes électromagnétiques 213

12.6 Propagation du champ électromagnétique en présence


d’un milieu conducteur ohmique

ƒ Milieu conducteur ohmique


−→ →− −
j (−r , t) = γ E(→
r , t)


j : densité volumique de courants électriques (en A.m−2 ) ;
γ : conductivité ohmique (réelle positive) (en S.m−1 ) ;


E : champ électrique (en V.m−1 ).

ƒ Les équations de diffusion


du champ électromagnétique

− →

→− ∂E →− ∂B
Δ E = μ0 γ et Δ B = μ0 γ
∂t ∂t

− → −
E, B : champ électromagnétique de l’onde (en V.m−1 et T) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;
γ : conductivité ohmique (en S.m−1 ).

ƒ Effet de peau

• Relation de dispersion du conducteur ohmique


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.


−→ →− →
−→ →−
E(−r , t) = E 0 e j(ωt−kx) et B(−r , t) = B 0 e j(ωt−kx)

k2 = − jμ0 γ ω
− →
→ −
E, B : champ électromagnétique dans le conducteur (en V.m−1 et T) ;
k : constante de propagation (en rad.m−1 ) ;
ω : pulsation du champ électromagnétique (en rad.s−1 ) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;
γ : conductivité ohmique (en S.m−1 ).
214 [3] Physique

• Constante de propagation et épaisseur de peau


+
1− j 2
k=± où δ =
δ μ0 γ ω

k : constante de propagation (en rad.m−1 ) ;


δ : épaisseur de peau (en m) ;
ω : pulsation du champ électromagnétique (en rad.s−1 ) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 ;
γ : conductivité ohmique (en S.m−1 ).
• Champ électromagnétique de polarisation rectiligne dans le métal

→−→ − δx j(ωt− δx ) →
− →
−→
E e− δ e j(ωt− δ − 4 )→
− − 2 x x π −
E( r , t) = E 0 e e ey B( r , t) = ez
δω 0
− →
→ −
E, B : champ électromagnétique dans le conducteur (en V.m−1 et T) ;
E 0 : amplitude complexe du champ électrique (en V.m−1 ) ;
δ : épaisseur de peau (en m) ;
ω : pulsation du champ électromagnétique (en rad.s−1 ).

ƒ Réflexion d’un champ électromagnétique


sur un conducteur parfait
• Relations de passage


− → →− − σ(→
−r , t)
E 2 (−r , t) − E 1 (→
r , t) = →
−n (→−
12 r )
ε0


− → →− − →
− −
B 2 (−r , t) − B 1 (→
r , t) = μ0 j s (→
r , t) ∧ →
−n (→−
12 r )


−r : point de la surface de séparation entre deux milieux ;

− → −
E 1 , B 1 : champ électromagnétique à la frontière dans le milieu (1) (en V.m−1
et T) ;
− →
→ −
E 2 , B 2 : champ électromagnétique à la frontière dans le milieu (2) (en V.m−1
et T) ;

−n (→ − →

12 r ) : normale à la surface de séparation des milieux, au point r , orienté
du milieu (1) vers le milieu (2) (sans dimension) ;
12. Ondes électromagnétiques 215

σ(→−r , t) : densité surfacique de charge électrique au point → −r , à l’instant t (en


−2
C.m ) ;

− →
j s (−r , t) : densité surfacique de courant électrique au point →
−r , à l’instant t (en
−1
A.m ) ;
μ0 : perméabilité magnétique du vide ; 4π × 10−7 H.m−1 .
• Champ électromagnétique stationnaire

−→ →− →− →−
E(−r , t) = E i0 e j(ωt+kx) − E i0 e j(ωt−kx) = 2 j E i0 sin(kx) e jωt


−→ →− →−
B(−r , t) = − →
1−
e x ∧ E i0 e j(ωt+kx) − →
1−
e x ∧ E i0 e j(ωt−kx)
c c
→−
=− →
2−
e x ∧ E i0 cos(kx) e jωt
c

− → −
E, B : champ électromagnétique dans le vide (x > 0) (en V.m−1 et T) ;


E i0 : amplitude complexe du champ électrique de l’onde incidente (en V.m−1 ) ;
k : constante de propagation dans le vide (en rad.m−1 ) ;
ω : pulsation du champ électromagnétique (en rad.s−1 ).

ƒ Champ E.M. entre deux plans parallèles


parfaitement conducteurs
Relation de dispersion

ω2 π2
= ky2 + kz2 + p2 2
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

c 2 L
ω : pulsation du champ électromagnétique (en rad.s−1 ) ;
L distance entre les plans parallèles, perpendiculaires à →
−e (en m) ;
x
→− →−
ky , kz : constantes de propagation selon e y et e z (en rad.m−1 ) ;
p : entier naturel (sans dimension).
216 [3] Physique

13. Ondes mécaniques


13.1 Ondes sur une corde

ƒ PSI Équation d’onde à une dimension


+
∂2 y 1 ∂2 y T
(x, t) − 2 2 (x, t) = 0 où v=
∂x 2 v ∂t μl

y : déplacement du point d’abscisse x de la corde par rapport à l’équilibre, à


l’instant t (en m) ;
v : célérité des ébranlements sur la corde (en m.s−1 ) ;
μl : masse linéique de la corde (en kg.m−1 ) ;
T : tension de la corde, supposée constante (en N).

ƒ PSI Densité linéique d’énergie mécanique


 2  2
1 ∂y 1 ∂y
wm (x, t) = μl (x, t) + T (x, t)
2 ∂t 2 ∂x
wm : densité linéique d’énergie mécanique de la corde au point d’abscisse x, à
l’instant t (en J.m−1 ) ;
y : déplacement du point d’abscisse x de la corde par rapport à l’équilibre, à
l’instant t (en m) ;
μl : masse linéique de la corde (en kg.m−1 ) ;
T : tension de la corde (en N).

ƒ PSI Puissance mécanique


∂y ∂y
R(x, t) = − T (x, t) (x, t)
∂x ∂t
R : puissance mécanique traversant le plan d’abscisse x à l’instant t, vers les x
croissants (en W) ;
y : déplacement du point d’abscisse x de la corde par rapport à l’équilibre, à
l’instant t (en m) ;
T : tension de la corde (en N).
13. Ondes mécaniques 217

ƒ PSI Conservation de l’énergie mécanique


∂R ∂wm
(x, t) + (x, t) = 0
∂x ∂t
R : puissance mécanique traversant le plan d’abscisse x à l’instant t, vers les x
croissants (en W) ;
wm : densité linéique d’énergie mécanique de la corde au point d’abscisse x, à
l’instant t (en J.m−1 ).

13.2 Ondes acoustiques

ƒ PSI Équations linéarisées

p(→
−r , t) = p + p̃(→
0
−r , t) ; μ(→
−r , t) = μ + μ̃(→
0
−r , t)

μ̃(→
−r , t) = μ χ p̃(→
0 S
−r , t) évolution isentropique du fluide

∂μ̃ →
μ0 div→
−v (→
−r , t) + (−r , t) = 0 conservation de la masse
∂t

∂→
−v
−r , t) = − −−−→
μ0 (→ grad p̃ équation d’Euler du fluide
∂t
p : pression dans le fluide au point → −r , à l’instant t (en Pa) ;
p0 : pression du fluide au repos (en Pa) ;
p̃ : surpression à l’instant t, au point →
−r dans le fluide (en Pa) ;
μ : masse volumique dans le fluide au point → −r , à l’instant t (en kg.m−3 ) ;
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m−3 ) ;


μ̃ : écart de la masse volumique à l’instant t, au point → −r dans le fluide, par
−3
rapport à la masse volumique au repos (en kg.m ) ;

−v : champ des vitesses dans le fluide (en m.s−1 ) ;
χS : coefficient de compressibilité isentropique du fluide, supposé uniforme (en
Pa−1 ).

ƒ PSI Équation de propagation de la surpression

−r , t) − μ χ ∂ p̃ (→
2
Δ p̃(→ 0 S
−r , t) = 0
∂t2
218 [3] Physique

p̃ : surpression à l’instant t, au point →


−r dans le fluide (en Pa) ;
μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m−3 ) ;
χS : coefficient de compressibilité isentropique du fluide, supposé uniforme (en
Pa−1 ).

ƒ PSI Célérité de propagation du son


+
1
c=
μ0 χ s

c : célérité de propagation des ondes sonores dans le fluide (en m.s−1 ) ;


μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m−3 ) ;
χS : coefficient de compressibilité isentropique du fluide, supposé uniforme (en
Pa−1 ).

ƒ PSI Densité volumique d’énergie acoustique

−r , t) = 1 μ →−2→ −r , t) = 1 μ →−2→ p̃2 (→


−r , t)
wa (→ − χS p̃2 (→ −
1
0 v ( r , t) + 0 v ( r , t) +
2 2 2 2μ0 c2

wa : densité volumique d’énergie acoustique au point → −r , à l’instant t (en J.m−3 ) ;


−3
μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m ) ;

−v : champ des vitesses dans le fluide (en m.s−1 ) ;
p̃ : surpression à l’instant t, au point →
−r dans le fluide (en Pa) ;
χS : coefficient de compressibilité isentropique du fluide, supposé uniforme (en
Pa−1 ) ;
c : célérité de propagation des ondes sonores dans le fluide (en m.s−1 ) ;
μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m−3 ).

ƒ PSI Densité de flux de puissance acoustique



−→ −r , t)→
−v (→
Π(−r , t) = p̃(→ −r , t)



Π : densité de flux de puissance acoustique (en W.m−2 ) ;
p̃ : surpression à l’instant t, au point →
−r dans le fluide (en Pa) ;

−v : champ des vitesses dans le fluide (en m.s−1 ).
13. Ondes mécaniques 219

ƒ PSI Conservation de l’énergie acoustique


→− − ∂wa →
div Π(→
r , t) + (−r , t) = 0
∂t


Π : densité de flux de puissance acoustique (en W.m−2 ) ;
wa : densité volumique d’énergie acoustique au point →
−r , à l’instant t (en J.m−3 ).

ƒ PSI Intensité sonore


01 20
−r ) = 000 →
I(→
−→
Π( −r , t) 000
0 0

I : intensité sonore (en W.m−2 ) ;




Π : densité de flux de puissance acoustique (en W.m−2 ) ;
 : valeur moyenne sur une période lorsque l’onde acoustique est sinusoı̈dale.

ƒ PSI Niveau sonore


 → 
I(−r )
NdB = 10 log
I0
NdB : niveau sonore (en dB) ;
I : intensité sonore (en W.m−2 ) ;
I0 : intensité sonore de référence ; 10−12 W.m−2 .
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ƒ PSI Impédance acoustique


Za = μ0 c

Za : impédance acoustique (en Pa.s.m−1 ;


μ0 : masse volumique du fluide au repos (en kg.m−3 ) ;
c : célérité de propagation des ondes sonores dans le fluide ; (en m.s−1 ).

ƒ PSI Coefficients de réflexion et de transmission


Za1 − Za2 2Za2
rp = et tp =
Za1 + Za2 Za1 + Za2
220 [3] Physique

2Za1
rv = −r p et tv =
Za1 + Za2

R = r2 et T =1−R
r p , t p : coefficients de réflexion et de transmission en pressions (sans dimen-
sion) ;
rv , tv : coefficients de réflexion et de transmission en vitesses (sans dimension) ;
Za1 , Za2 : impédances acoustiques des milieux d’incidence (1) et de transmis-
sion (2) (en Pa.s.m−1 ) ;
R, T : coefficients de réflexion et de transmission en intensités sonores (sans
dimension).

14. Mécanique quantique


14.1 Premières notions

‚ Relation de Planck-Einstein
c
ΔE = h ν = h
λ
ΔE : variation d’énergie (en J)
h : constante de Planck (en J.s)
c : célérité de la lumière (en m.s−1 )
λ : longueur d’onde (en m)
ν : fréquence (en Hz)

‚ Relation de De Broglie
h h
λ= =
p mv
λ : longueur d’onde (en m)
h : constante de Planck (en J.s)
p : quantité de mouvement (en kg.m.s−1 )
m : masse (en kg)
v : vitesse (en m.s−1 )
14. Mécanique quantique 221

‚ Inégalité de Heisenberg
Δp : incertitude sur la quantité de
mouvement (kg.m.s−1 )
h
Δp × δx  = Δx : incertitude sur la position (m)
2π h : constante de Planck (J.s)
 : constante de Planck réduite (J.s)

‚ Quantification de l’énergie pour un


oscillateur harmonique quantique
h h
λ= =
p mv
En : énergie du niveau n  0 (J)
 : constante de Planck réduite (en J.s)
ω pulsation propre de l’oscillateur (en rad.s−1 )
n : nombre entier positif ou nul

14.2 Physique du laser

ƒ PC Évolution des populations à l’équilibre thermique


• Définition des niveaux
hν = E2 − E1 E2 , E1 : niveaux d’énergie possibles d’un électron (E2 > E1 )
(en J) ;
h : constante de Planck ; 6, 63 × 10−34 J.s ;
ν : fréquence du photon absorbé ou émis (en Hz).
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• Évolution de la population de photons


 
N2 hν dn
= exp − et = A21 N2 + u(ν) B21 N2 − u(ν) B12 N1
N1 kB T dt

8πν2 hν
u(ν) = 3

c exp hν − 1
kB T

N1 , N2 : nombres d’électrons par unité de volume sur les niveaux d’énergie E1


et E2 non dégénérés (en m−3 ) ;
n : nombre de photons de fréquence ν par unité de volume (en m−3 ) ;
222 [3] Physique

h : constante de Planck ; 6, 63 × 10−34 J.s ;


ν : fréquence du photon absorbé ou émis (en Hz) ;
kB : constante de Boltzmann ; 1, 38 × 10−23 J.K−1 ;
T : température d’équilibre (en K) ;
A21 : coefficient d’Einstein d’émission spontanée (en s−1 ) ;
B21 : coefficient d’Einstein d’émission stimulée ou induite (en m.kg−1 ) ;
B12 : coefficient d’Einstein d’absorption (en m.kg−1 ) ;
u(ν) : densité volumique d’énergie électromagnétique (en J.s.m−3 ) ;
c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 .

• Relations entre les coefficients d’Einstein issues de l’équilibre thermique

A21 8πν2
B12 = B21 et = 3 · hν
B21 c

A21 : coefficient d’Einstein d’émission spontanée (en s−1 ) ;


B21 : coefficient d’Einstein d’émission stimulée ou induite (en m.kg−1 ) ;
B12 : coefficient d’Einstein d’absorption (en m.kg−1 ) ;
u(ν) : densité volumique d’énergie électromagnétique (en J.s.m−3 ) ;
c : célérité de la lumière dans le vide ; 299 792 458 m.s−1 .

ƒ PC Qualités du faisceau lumineux


• Longueur de Rayleigh

πa20
LR =
λ
LR : longueur de Rayleigh (en m) ;
a0 : rayon minimal du faisceau gaussien (en m) ;
Λ : longueur d’onde du rayonnement émis (en m).

• Rayon du faisceau en fonction de la distance de propagation


+
 2
z
a(z) = a0 1 +
LR

a : rayon du faisceau gaussien (en m) ;


a0 : rayon minimal du faisceau gaussien (en m) ;
z : distance de propagation à partir de la section de rayon minimal (en m) ;
LR : longueur de Rayleigh (en m).
14. Mécanique quantique 223

• Ouverture du faisceau
a0 λ
θ≈ =
LR πa0
θ : demi-angle d’ouverture du faisceau (en rad) ;
a0 : rayon minimal du faisceau gaussien (en m) ;
LR : longueur de Rayleigh (en m) ;
Λ : longueur d’onde du rayonnement émis (en m).

14.3 Mécanique quantique

ƒ PC Équation de Schrödinger
• À trois dimensions
2 −r , t) = i  ∂ψ (→
− Δψ(→
−r , t) + V(→
−r , t) ψ(→ −r , t)
2m ∂t
3
ψ : fonction d’onde (en m− 2 ) ;
m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
V : fonction énergie potentielle dans laquelle est plongée la particule.

• À une dimension
2 ∂2 ψ ∂ψ
− (x, t) + V(x, t) ψ(x, t) = i  (x, t)
2m ∂x2 ∂t
1
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ψ : fonction d’onde (en m− 2 ) ;


m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
V : fonction énergie potentielle dans laquelle est plongée la particule.

ƒ PC Condition de normalisation de la fonction d’onde


• À trois dimensions

|ψ(→
−r , t)|2 dτ = 1
R3

3
ψ : fonction d’onde (en m− 2 ).
224 [3] Physique

• À une dimension

|ψ(x, t)|2 dx = 1
R

1
ψ : fonction d’onde (en m− 2 ).

ƒ PC Densité de probabilité de présence


• À trois dimensions
p(→
−r , t) = |ψ(→
−r , t)|2

p(→−r , t) : densité de probabilité de présence de la particule au point →


−r à l’instant
−3
t (en m ) ;
ψ : fonction d’onde de l’état (en m− 2 ).
3

• À une dimension
p(x, t) = |ψ(x, t)|2
p(x, t) : densité de probabilité de présence de la particule au point d’abscisse x
à l’instant t (en m−1 ) ;
1
ψ : fonction d’onde de l’état (en m− 2 ).

ƒ PC Densité de courant de probabilité


• À trois dimensions
→− − ∂ →

div J (→
r , t) + |ψ(−r , t)|2 = 0 avec
∂t


−→ i  → −−−→ − −r , t) −−−→ −

J (−r , t) = ψ(−r , t) grad ψ∗ (→
r , t) − ψ∗ (→ grad ψ(→
r , t)
2m

ψ : fonction d’onde de l’état (en m− 2 ) ;


3


−→
J (−r , t) : densité de courant de probabilité (en m−2 .s−1 ) ;
m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s.
14. Mécanique quantique 225

• À une dimension
∂J x ∂

(x, t) + |ψ(x, t)|2 = 0 avec


∂x ∂t
 
i ∂ψ∗ ∗ ∂ψ
J x (x, t) = ψ(x, t) (x, t) − ψ (x, t) (x, t)
2m ∂x ∂x

ψ : fonction d’onde de l’état (en m− 2 ) ;


1


−→
J (−r , t) : densité de courant de probabilité (en s−1 ) ;
m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s.

ƒ PC Propriétés de la fonction d’onde


• La fonction d’onde d’une particule plongée dans une fonction énergie poten-
tielle n’ayant que des discontinuités de première espèce doit être continue en
tout point de l’espace ainsi que ses dérivées premières par rapport aux variables
d’espace et de temps.

• À trois dimensions, ces propriétés doivent être vérifiées en tout point d’une
surface de discontinuité de première espèce de la fonction énergie potentielle ;
à une dimension, aux points de discontinuité de première espèce.

ƒ PC États stationnaires de la particule


• À trois dimensions
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ψ(→
−r , t) = ϕ(→
−r ) f (t) f (t) = e− i
Et
où  et

2 
− Δϕ(→
−r ) + V(→
−r ) ϕ(→
−r ) = E ϕ(→
−r ) avec |ϕ(→
−r )|2 dτ = 1
2m
R3

ψ : fonction d’onde d’un état stationnaire de la particule (en m− 2 ) ;


3

f : partie temporelle de la fonction d’onde (sans dimension) ;


ϕ : partie spatiale, normée, de la fonction d’onde (en m− 2 ) ;
3

m : masse de la particule (en kg) ;


 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
E : énergie de l’état stationnaire de fonction d’onde ψ (en J) ;
V : fonction énergie potentielle dans laquelle est plongée la particule.
226 [3] Physique

• À une dimension

f (t) = e− i
Et
ψ(x, t) = ϕ(x) f (t) où  et

2 ∂2 ϕ
− (x) + V(x) ϕ(x) = E ϕ(x) avec |ϕ(x)|2 dx = 1
2m ∂x2 R

ψ : fonction d’onde d’un état stationnaire de la particule (en m− 2 ) ;


1

f : partie temporelle de la fonction d’onde (sans dimension) ;


ϕ : partie spatiale, normée, de la fonction d’onde (en m− 2 ) ;
1

m : masse de la particule (en kg) ;


 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
E : énergie de l’état stationnaire de fonction d’onde ψ (en J) ;
V : fonction énergie potentielle dans laquelle est plongée la particule.

ƒ PC Particule libre : V = 0
• Solution stationnaire non normalisable de l’équation de Schrödinger à trois
dimensions
→
− − E  →


− i k ·→
r− t ( k )2
ψ→− ( r , t) = e
k
avec E=
2m



− → − k
J→− ( r , t) =
k m
ψ→
− : solution non normalisable de l’équation de Schrödinger (sans dimension) ;
k


J→− : vecteur densité de courant de probabilité associé à la solution ψ→
− (en
k k
m.s−1 ) ;
m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
E : énergie de l’état stationnaire de fonction d’onde ψ (en J) ;


k : vecteur d’onde (en rad.m−1 ).
• Solution stationnaire non normalisable de l’équation de Schrödinger à une
dimension
(k)2
ψk (x, t) = ei(kx−  t)
E
avec E=
2m
14. Mécanique quantique 227

k
Jk (x, t) =
m
ψk : solution non normalisable de l’équation de Schrödinger (sans dimension) ;
Jk : vecteur densité de courant de probabilité associé à la solution ψ→
− (en
k
−1
m.s ) ;
m : masse de la particule (en kg) ;
 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s ;
E : énergie de l’état stationnaire de fonction d’onde ψ (en J) ;


k : vecteur d’onde (en rad.m−1 ).
• Paquet d’ondes : solution normalisable décrivant une particule libre
→ →

− i→
 − 
k ·→
−r − E t →
− ( k )2
ψ(→
−r , t) = ψ k e 
d3 k avec E=
2m
R3

ψ : fonction d’onde de la particule (en m− 2 ) ;


3

3
ψ : fonction de distribution du paquet sur les vecteurs d’onde (en m 2 ).

ƒ PC Effet tunnel
1
T = où 2 κ2 = 2m(V0 − E)
V02
1+ 4 E (V0 −E) sh2 (κa)
T : probabilité de transmission (sans diemnsion) ;
V0 : hauteur de la barrière de potentiel (en J) ;
a : largeur de la barrière de potentiel (en m) ;
E : énergie de la particule (en J) ;
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m : masse de la particule (en kg) ;


 : constante de Planck réduite ; 1, 055 × 10−34 J.s.
Chimie

1. Thermodynamique
1.1 États de la matière

‚ Les trois états de la matière


• État solide : état compact (état condensé) et relativement ordonné. Il possède
un volume propre et une forme propre.
• État liquide : état compact (état condensé) mais désordonné. Il possède un
volume propre mais est déformable (état fluide).
• État gazeux : état dispersé et désordonné. Il ne possède ni forme propre (état
fluide), ni volume propre.

‚ Différents types de solides


• Solide cristallin : solide dont l’arrangement des atomes est ordonné et régulier.
• Solide amorphe : solide dont l’arrangement des atomes se fait de façon
aléatoire (état désordonné).
• Solide semi-cristallin : solide possédant des domaines cristallins et amorphes
en proportions variables.

‚ Variétés allotropiques
Certains corps simples ont la faculté d’exister sous plusieurs formes physiques,
sans changement d’état physique (souvent : plusieurs formes cristallines) : les
variétés allotropiques.

‚ Transformations de la matière
• Transformation physique : transformation durant laquelle un composé change
d’état physique (changement d’état), de forme physique (transformation entre
variétés allotropiques) ou subit une contrainte extérieure (pression, température).
1. Thermodynamique 229

• Transformation chimique : transformation durant laquelle des composés chi-


miques (les réactifs) sont transformés en de nouveaux composés chimiques
(les produits), tout en conservant les différents éléments chimiques mis en jeu.
Cette transformation fait intervenir les électrons des éléments.
• Transformation nucléaire : transformation durant laquelle des composés se
transforment en de nouveaux composés avec modification de la structure nu-
cléaire des atomes (les éléments chimiques ne sont donc pas conservés). Cette
transformation fait intervenir les nucléons des éléments.

‚ Les différents changements d’état

‚ Diagramme d’état
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Cas général Cas particulier (ex : eau)

C : point critique (point au-delà duquel on ne fait plus la différence entre état
liquide et état gazeux)
T : point triple (point où coexistent les trois états de la matière)
p : pression
T : température
230 [4] Chimie

1.2 Description d’un système physico-chimique

‚ Constituant et système physico-chimiques


Un constituant physico-chimique est Un système physico-chimique
une espèce chimique donnée dans un est constitué d’une ou plusieurs
état physique donné. espèces physico-chimiques.

‚ Quantité de matière
n : quantité de matière (mol)
m : masse (g)
M : masse molaire (g.mol−1 )
m N
n= = N : quantité particulaire ou
M NA
moléculaire (sans dimension)
NA : nombre d’Avogadro
= 6, 022 × 1023 (mol−1 )

‚ Fraction molaire
ni n
xi = = i xi : fraction molaire de i (sans di-
ntotal ni mension)
i
ni : quantité de matière de i (mol)
 ntotal : quantité de matière totale
xi = 1 (mol)
i

‚ Fraction massique
mi m
wi = = i wi : fraction massique de i (sans di-
mtotal mi mension)
i mi : masse de i (g)
 mtotal : masse totale (g)
wi = 1
i
1. Thermodynamique 231

‚ Concentration molaire
ci ou [i] : concentration molaire de i
ni (mol.L−1 )
ci =
V ni : quantité de matière de i (mol)
V : volume de la solution (L)

‚ Concentration massique
cmi : concentration massique de i
mi (g.L−1 )
cmi = = ci Mi
V mi : masse de i (g)
V : volume de la solution (L)

‚ Masse volumique
mi ρi : masse volumique de i (g.L−1 )
ρi = mi : masse de i (g)
Vi
Vi : volume de i (L)

‚ Densité d’un liquide ou d’un solide


di : densité de i (sans dimension)
ρi ρi : masse volumique de i (g.L−1 )
di =
ρeau ρeau : masse volumique de l’eau
(g.L−1 )

‚ Densité d’un gaz


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di : densité de i (sans dimension)


ρi ρi : masse volumique de i (g.L−1 )
di =
ρair ρair : masse volumique de l’air
(g.L−1 )
232 [4] Chimie

‚ Équation d’état du gaz parfait


p : pression du gaz (Pa)
V : volume du gaz (m3 )
n : quantité de matière (mol)
pV = nRT
R : constante des gaz parfaits
(8, 314 Pa.m3 .mol−1 .K−1 )
T : température (K)

‚ Pression partielle – Loi de Dalton


ni RT pi : pression partielle en i (Pa)
pi = = xi pT ni : quantité de matière de i (mol)
V
 xi : fraction molaire de i (mol) (sans
pT = pi dimension)
i pT : pression totale (Pa)

1.3 Étude thermodynamique d’une transformation

‚ Avancement molaire –
Quantité de matière en cours de réaction
ξ : avancement molaire (mol)
ni (0) et ni (t) : quantités de matière
ni (t) − ni (0) de i à l’état initial et à l’instant t
ξ=
νi (mol)
νi : coefficient stœchiométrique
ni (t) = ni (0) + νi ξ algébrique de i (< 0 pour les réactifs
et > 0 pour les produits) (sans di-
mension)

‚ Avancement volumique
x : avancement volumique
ξ (mol.L−1 )
x=
V ξ : avancement molaire (mol)
V : volume total (L)
1. Thermodynamique 233

‚ Activité (chimique)
L’activité chimique est sans dimension.
pi
• Mélange idéal de gaz parfaits : ai =
p◦

• État condensé pur : ai = 1

• Mélange idéal de liquide : ai = xi (fraction molaire)

c
• Solution : asolvant = 1 et asoluté = soluté
C◦

p◦ = 1 bar : pression standard


C ◦ = 1 mol.L−1 : concentration standard

‚ Quotient de réaction et constante d’équilibre


Qr : quotient de réaction (à un ins-
 tant donné, sans dimension)
Qr = (ai )νi ai : activité de i (sans dimension)
i νi : coefficient stœchiométrique
Loi d’action des masses (LAM) algébrique (sans dimension)
ou loi de Guldberg et Waage : K ◦ (T ) : constante d’équilibre
 (dépend de la température, sans
K ◦ (T ) = Qreq = (ai )νeqi
dimension)
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i
(ai )eq : activité de i à l’équilibre
(sans dimension)

‚ Critère d’évolution
Lorsque tous les réactifs et produits de la réaction sont présents à l’état initial,
le quotient de réaction tend à devenir égal à la constante d’équilibre.
Ainsi :
− la transformation évolue dans le sens direct lorsque Qr (EI) < K ◦
− la transformation évolue dans le sens indirect lorsque Qr (EI) > K ◦
(EI représente l’état initial)
234 [4] Chimie

‚ Relation entre constantes d’équilibre


Soit l’association de réactions suivante :
   
réaction(3) = n réaction(1) + m réaction(2) K3◦ = K1◦ n × K2◦ m

1.4 Diagrammes binaires

ƒ PSI Solution idéale


Une solution est idéale si toutes les interactions entre espèces chimiques
(Ai − Ai et Ai − A j ) sont équivalentes.

ƒ PC Loi de Raoult
pi : pression partielle du composé
Ai (Pa)
pi = xi psati xi : fraction molaire de Ai liquide
(sans dimension)
psati ou p∗i : pression de vapeur sa-
turante de Ai (Pa)
(valable pour le solvant d’une solution idéale ou pour un mélange idéal)

ƒ PC Loi de Henry
pi : pression partielle du composé
Ai (Pa)
pi = xi KHi xi : fraction molaire de Ai liquide
(sans dimension)
KHi : constante de Henry de Ai (Pa)
(valable pour le soluté d’une solution diluée idéale)

ƒ Variance – Règle de Gibbs


v : variance (sans dimension)
c : nombre de constituants indépen-
v=c+2−ϕ
dants
ϕ : nombre de phases
1. Thermodynamique 235

ƒ PC Diagramme isobare d’équilibre


liquide - vapeur
• Miscibilité totale à l’état liquide :

Fuseau simple Double fuseau avec azéotrope posi-


tif

à pression constante, lors du


changement d’état du mélange
azéotropique, la phase vapeur
et la phase liquide ont la même
composition.
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Double fuseau avec azéotrope négatif


• Miscibilité nulle à l’état liquide :

H est un hétéroazéotrope. L’ébul-


lition d’un mélange liquide de
composition quelconque forme un
mélange gazeux de même composi-
tion que l’hétéroazéotrope, jusqu’à
épuisement d’un des constituants
du mélange.
236 [4] Chimie

• Miscibilité partielle à l’état liquide :

H est un hétéroazéotrope. Ici, les li-


quides sont parfois miscibles, par-
fois non miscibles.

ƒ Diagramme isobare d’équilibre


solide - liquide

• Miscibilité totale à l’état solide : fuseau simple ou double fuseau

Fuseau simple :

• Miscibilité nulle à l’état solide :

Sans composé défini Avec composé défini D


E est le point eutectique. Lors du changement d’état du mélange eutectique, la
phase solide et la phase liquide ont la même composition.
1. Thermodynamique 237

• Miscibilité partielle à l’état solide :

E est un eutectique. Ici, les solides


sont parfois miscibles, parfois non
miscibles.

ƒ Théorème des moments chimiques

 x2 − x2V MV
 xL = =
 x2L − x2V LV
 
 

 

  xL : fraction molaire en liquide

    


(sans dimension)

 
 

  x2 , x2V et x2L : fractions molaires en
composé 2 aux points M, V et L
(sans dimension)
   

1.5 Application du premier principe à la transformation


chimique
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ƒ Grandeurs de réaction
Δr X : grandeur de réaction
(J.mol−1 )
νi : coefficient stœchiométrique
   algébrique pour le composé Ai
∂X
Δr X = νi Xmi = (sans dimension)
∂ξ T,p
i Xmi : grandeur molaire pour le com-
posé Ai (J.mol−1 )
X : grandeur pour le composé Ai (J)
ξ : avancement molaire (mol)
238 [4] Chimie

ƒ Enthalpie standard de réaction – Loi de Hess


Δr H ◦ : enthalpie standard de
réaction (J.mol−1 )
 νi : coefficient stœchiométrique
Δr H ◦ = νi Δ f Hi◦ algébrique pour le composé Ai
i (sans dimension)
Δ f Hi◦ : enthalpie standard de for-
mation du composé Ai (J.mol−1 )
ƒ Enthalpie standard de dissociation de liaison
L’enthalpie standard de dissociation de la liaison A–B, notée Δdiss HT◦ , est l’en-
thalpie de la réaction de dissociation d’une mole de liaison à la température T :
A−B(g) → A(g) + B(g) . Unité : J.mol−1 .

ƒ Relation variation d’enthalpie - enthalpie de réaction


ΔH ◦ : variation d’enthalpie stan-
dard (J)
ΔH ◦ = ξΔr H ◦ ξ : avancement molaire (mol)
Réacteur isobare et isotherme : Δr H ◦ : enthalpie standard de
Q p = ΔH ◦ = ξΔr H ◦ réaction (J.mol−1 )
Q p : énergie thermique à pression
constante (J)
1.6 Application du second principe à la transformation chi-
mique

ƒ Potentiel thermodynamique
Un potentiel thermodynamique est une fonction qui atteint une valeur mini-
mum à l’équilibre.

ƒ PSI Identités thermodynamiques


U : énergie interne (J)
T : température (K)
dU = T dS − pdV S : entropie (J.K−1 )
dH = T dS + Vd p p : pression (Pa)
V : volume (m3 )
H : enthalpie (J)
1. Thermodynamique 239

ƒ Enthalpie libre
G : enthalpie libre (J)
G = H − TS H : enthalpie (J)
T : température (K)
écriture différentielle : S : entropie (J.K−1 )
dG = Vd p − S dT V : volume (m3 )
p : pression (Pa)

ƒ Enthalpie libre de réaction


Δr G : enthalpie libre de réaction
(J.mol−1 )
Δr H : enthalpie de réaction
Δr G = Δr H − T Δr S (J.mol−1 )
T : température (K)
Δr S : entropie de réaction
(J.K−1 .mol−1 )

ƒ Potentiel chimique et enthalpie libre


μi : potentiel chimique du composé
Ai ( J.mol−1 )
  G : enthalpie libre (J)
∂G ni : quantité de matière du composé
μi =
∂ni T,p,n ji Ai (mol)
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T : température (K)
p : pression (Pa)

Δr G : enthalpie libre de réaction
Δr G = νi μi
i
(J.mol−1 )
νi : coefficient stœchiométrique
algébrique pour le composé Ai
(sans dimension)
240 [4] Chimie

ƒ Potentiel chimique d’un constituant


μi : potentiel chimique du composé
Ai (J.mol−1 )
μ◦i : potentiel chimique standard du
composé Ai (J.mol−1 )
μi = μ◦i + RT ln ai R : constante des gaz parfaits
(J.mol−1 .K−1 )
T : température (K)
ai : activité du composé Ai (sans di-
mension)

ƒ PC Affinité chimique

A : affinité chimique (J.mol−1 )


 νi : coefficient stœchiométrique
A=− νi μi = −Δr G algébrique (sans dimension)
i μi : potentiel chimique du composé
Sens 1 si A > 0 Sens 2 si A < 0 Ai (J.mol−1 )
Δr G : enthalpie libre de réaction
(J.mol−1 )
À p et T constantes et s’il n’y a aucun travail W : dG = −T δS c , soit :
Δr G = −T S c et A = TSc avec S c : entropie de création

ƒ Enthalpie libre, enthalpie libre standard


et quotient de réaction
Δr G : enthalpie libre de réaction
(J.mol−1 )
Δr G◦ : enthalpie libre standard de
réaction (J.mol−1 )
Δr G = Δr G◦ + RT ln Qr R : constante des gaz parfaits
(J.mol−1 .K−1 )
T : température (K)
Qr : quotient de réaction (sans di-
mension)
1. Thermodynamique 241

ƒ PC Affinité chimique, enthalpie libre standard


et quotient de réaction
Δr G◦ : enthalpie libre standard de
réaction (J.mol−1 )
R : constante des gaz parfaits
(J.mol−1 .K−1 )
A = −Δr G◦ − RT ln Qr
T : température (K)
Qr : quotient de réaction (sans di-
mension)
A : affinité chimique (J.mol−1 )

ƒ Condition d’équilibre physique


Pour un corps pur en équilibre sous deux phases, les potentiels chimiques du
corps dans les deux phases sont égaux : μϕ1 = μϕ2 .

ƒ Évolution d’un équilibre pour un corps pur


Un système biphasique évolue dans le sens des potentiels chimiques décrois-
sants, jusqu’à ce que les potentiels chimiques de chaque phase deviennent
égaux. L’évolution est spontanée si Δr G < 0.

ƒ PC Relation à l’équilibre
Δr G◦ : enthalpie libre standard de
réaction (J.mol−1 )
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R : constante des gaz parfaits


Δr G◦ = −RT ln K ◦
(J.mol−1 .K−1 )
et A = −Δr G◦ − RT ln Qr T : température (K)
K◦ K ◦ : constante d’équilibre (sans di-
donc A = RT ln mension)
Qr
A : affinité chimique (J.mol−1 )
Qr : quotient de réaction (sans di-
mension)
242 [4] Chimie

ƒ PSI Relation à l’équilibre


Δr G◦ : enthalpie libre standard de
réaction (J.mol−1 )
Δr G◦ = −RT ln K ◦ R : constante des gaz parfaits
(J.mol−1 .K−1 )
et Δr G = Δr G◦ + RT ln Qr
T : température (K)
Qr K ◦ : constante d’équilibre (sans di-
donc Δr G = RT ln
K◦ mension)
Qr : quotient de réaction (sans di-
mension)

ƒ Effet de la température – Relation de Van’t Hoff


K ◦ : constante d’équilibre (sans
dimension)
d ln K ◦ Δr H ◦ T : température (K)
= Δr H ◦ : enthalpie de réaction
dT RT 2
(J.mol−1 )
R : constante des gaz parfait
(J.mol−1 .K−1 )

ƒ Critère d’évolution
• Une augmentation de température déplace l’équilibre dans le sens endother-
mique.
• Une augmentation de pression déplace l’équilibre dans le sens de la diminu-
tion de la quantité de matière de gaz.
• L’ajout d’un constituant actif déplace l’équilibre dans le sens de la consom-
mation de ce constituant.
2. Cinétique 243

2. Cinétique
2.1 Cinétique formelle

‚ Vitesse de réaction
v : vitesse de réaction (mol.L−1 .s−1 )
V : volume total (L)
ξ : avancement molaire (mol)
1 d[Ai ] t : temps (s)
v= si V = cste
νi dt νi : coefficient stœchiométrique
algébrique (sans dimension)
[Ai ] : concentration molaire en
composé Ai (mol.L−1 )

‚ Vitesses de formation d’un produit


et de disparition d’un réactif
v f : vitesse de formation d’un pro-
d[Ai ] duit (mol.L−1 .s−1 )
vf = si V = cste
dt vd : vitesse de disparition d’un
réactif (mol.L−1 .s−1 )
d[Ai ] [Ai ] : concentration molaire en
vd = − si V = cste composé Ai (mol.L−1 )
dt
t : temps (s)

‚ Ordre d’une réaction et loi de vitesse


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La réaction αA + βB = γC + δD v : vitesse de réaction (mol.L−1 .s−1 )


admet un ordre si la loi de vitesse k : constante de vitesse (son unité
peut se mettre sous la forme : dépend de la loi de vitesse)
[Ai ] : concentration molaire en
v = k[A]q1 [B]q2 réactif Ai (mol.L−1 )
Généralisation : qi : ordre partiel par rapport au
  réactif Ai (sans dimension)
v=k [Ai ]qi et q= qi q : ordre global de la réaction (sans
i i dimension)
244 [4] Chimie

‚ Loi de vitesse avec un réactif unique


Soit la réaction α A A Produits. Si la réaction admet un ordre, sa loi de vitesse
1 d[A]
s’écrit v = = k[A]q (α = coefficient stœchiométrique).
−α dt

• Ordre 0 : [A]t = [A]0 − αkt


[A]t = f (t) est une fonction affine de pente −αk et d’ordonnée à l’origine [A]0 .

• Ordre 1 : [A]t = [A]0 e−αkt et ln[A]t = ln[A]0 − αkt .


ln[A]t = f (t) est une fonction affine de pente −αk et d’ordonnée à l’origine
ln[A]0 .
1 1
• Ordre 2 : = + αkt
[A]t [A]0
1
= f (t) est une fonction affine de pente +αk et d’ordonnée à l’origine
[A]t
1
·
[A]0

‚ Temps de demi-réaction
Le temps de demi-réaction t1/2 est le temps au bout duquel la moitié du réactif
[A]0
limitant a été consommée, soit [A]t = (concentration restante).
2
[A]0
• Ordre 0 : t1/2 = t1/2 est proportionnel à [A]0 .
2αk
ln 2
• Ordre 1 : t1/2 = t1/2 est indépendant de [A]0 .
αk
1
• Ordre 2 : t1/2 = t1/2 est inversement proportionnel à [A]0 .
αk[A]0

‚ Temps de demi-vie
Le temps de demi-vie est le temps au bout duquel la quantité de substance ra-
dioactive a été divisée par deux par désintégration radioactive.
2. Cinétique 245

‚ Dégénérescence de l’ordre
Dans le cas où la réaction entre deux réactifs admet un ordre et que l’un d’entre
eux (ici B) est introduit en large excès par rapport à l’autre (ici A), alors la
consommation de B est négligeable, soit [B]t ≈ [B]0 . Ainsi, la loi de vitesse
devient :
v= kapp [A]a avec kapp = k[B]b = constante de vitesse apparente

L’ordre apparent (a) étant différent de l’ordre global (a + b), on parle de dégé-
nérescence de l’ordre.

‚ Conditions initiales stœchiométriques


Lorsque les réactifs sont introduits en proportions stœchiométriques (c’est-à-
[A]0 [B]0
dire = pour la réaction α A + β B A Produits), ils le restent tout
α β
[A]t [B]t
au long de la réaction (soit = ). On se ramène ensuite à l’étude d’une
α β
réaction avec un réactif unique.

‚ Loi d’Arrhenius
k : constante de vitesse (son unité
d ln k Ea dépend de la loi de vitesse)
= T : température (K)
dT RT 2
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 E  Ea : énergie d’activation (J.mol−1 )


a
Forme intégrée : k = A exp − R : constante des gaz parfaits
RT (8, 314 J.mol−1 .K−1 )
Ea A : constante d’Arrhenius ou fac-
soit ln k = ln A −
RT teur pré-exponentiel ou facteur de
fréquence (unité de k)

La forme intégrée est valable si Ea = cste dans le domaine de température


considéré.
 
1 Ea
ln k = f est une droite de pente − et d’ordonnée à l’origine ln A.
T R
246 [4] Chimie

‚ Réactions complexes ou composées


• Réactions parallèles (ou compétitives) : réactions possédant au moins un
réactif en commun. Si tous les réactifs sont identiques, les réactions sont ju-
melles, sinon elles sont concurrentes.
3
A+BA C
− réactions jumelles :
A+BA D
3
A+BA D
− réactions concurrentes :
A+CA E

• Réactions opposées (ou3inversables) : la réaction directe et la réaction inverse


AA B
ont lieu simultanément :
BA A

• Réactions successives (ou consécutives) : réactions au cours desquelles les


réactifs fournissent des produits
3 intermédiaires qui permettent ensuite de for-
A+BA C
mer de nouveaux produits :
C+DA E

2.2 Mécanismes réactionnels

‚ Loi cinétique de Van’t Hoff


La loi cinétique de Van’t Hoff est la loi de vitesse associée à un acte (ou pro-
cessus) élémentaire :
k : constante de vitesse (son unité
 dépend de la loi de vitesse)
v=k [Ai ]αi [Ai ] : concentration molaire en
i réactif Ai (mol.L−1 )
αi : coefficient stœchiométrique de
Ai (sans dimension)

‚ Principe de Bodenstein ou
Approximation de l’État Quasi Stationnaire (AEQS)
Lorsqu’un intermédiaire réactionnel (noté IR) se forme avec une vitesse très
faible par rapport à sa vitesse de disparition, l’espèce ne s’accumule pas dans
d[IR]
le milieu, après une période dite d’induction, soit : ≈0
dt
2. Cinétique 247

‚ Approximation de l’Étape
Cinétiquement Déterminante (AECD)
Dans un mécanisme réactionnel, lorsqu’une étape a une constante de vitesse
beaucoup plus faible que les autres, elle impose sa vitesse à toutes les autres
étapes et est qualifiée d’Étape Cinétiquement Déterminante (ECD), soit :
v = vECD

‚ Catalyseur
Un catalyseur est un composé qui augmente la vitesse d’une réaction thermo-
dynamiquement favorable sans en modifier l’état final prévu par la thermody-
namique et sans apparaı̂tre dans l’équation de la réaction.

2.3 Cinétique en réacteur ouvert


‚ Réacteur Parfaitement Agité Continu (ou RPAC)
Réacteur, avec entrée des réactifs et sortie en continu, dans lequel la compo-
sition et la température sont uniformes dans tout le volume, y compris en sortie.

‚ Régime permanent
En régime permanent, il n’y a pas d’accumulation d’espèces chimiques dans le
réacteur.

‚ Débit volumique et débit molaire (ou flux)


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Fi : flux ou débit molaire de i


(mol.s−1 )
F i = QV C i QV : débit volumique (L.s−1 )
Ci : concentration molaire de i
(mol.L−1 )
‚ Bilan de matière
νi : coefficient stœchiométrique
Entrée + production = sortie algébrique de i (sans dimension)
r : vitesse de la réaction
Fie + νi rV = Fis (mol.L−1 .s−1 )
V : volume du réacteur (L)
248 [4] Chimie

‚ Vitesses de formation d’un produit


et de disparition d’un réactif
r f : vitesse de formation d’un pro-
duit (mol.L−1 .s−1 )

rd : vitesse de disparition d’un
Fis − Fie Q V C i s − C ie
rd = = réactif (mol.L−1 .s−1 )
V V V : volume du réacteur (L)

Fie − Fis QV Cie − Cis Cie et Cis : concentrations molaires


rf = = de i en entrée et sortie (mol.L−1 )
V V
QV : débit volumique (L.s−1 )
Fie et Fis : flux molaires de i entrant
et sortant (mol.s−1 )

‚ Temps de passage
τ : temps de passage (s)
V V : volume du réacteur (L)
τ= QV : débit volumique (L.s−1 )
QV
r f : vitesse de formation d’un pro-
C i s − C ie C ie − C i s
rf = rd = duit (mol.L−1 .s−1 )
τ τ rd : vitesse de disparition d’un
réactif (mol.L−1 .s−1 )

3. Architecture de la matière

3.1 Classification périodique des éléments


‚ Quantification de l’énergie
Pour une transition électronique (absorption ou émission) :
3. Architecture de la matière 249

ΔE : variation d’énergie (J)


h : constante de Planck
ΔE = hν =
hc = 6, 6261 × 10−34 J.s
λ ν : fréquence (Hz)
h c : célérité de la lumière
Relation de De Broglie : λ = = 2, 9979 × 108 m.s−1
mv
(prononcer  De Breuil ) λ : longueur d’onde dans le vide (m)
m : masse de la particule (kg)
v : vitesse de la particule (m.s−1 )

‚ Énergie de l’atome d’hydrogène


• Niveaux d’énergie
13, 6 En : énergie pour le niveau n (eV)
Atome d’hydrogène : En = − n : nombre quantique principal
n2
Z2 (sans dimension), ∈ N∗
Espèce hydrogénoı̈de : En = −13, 6 2 Z : numéro atomique de l’élément
n
(espèce possédant un seul électron, (sans dimension)
comme l’atome d’hydrogène)

• Transition entre deux niveaux d’énergie : relation de Rydberg-Ritz


ν : nombre d’onde (m−1 )
  RH : constante de Rydberg
1 1 = 1, 097 × 107 m−1
ν = RH 2
− 2 
n n n et n : nombres quantiques princi-
paux (sans dimension) avec n < n ,
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1 ν ∈ N∗
et ν= = λ : longueur d’onde (m)
λ c
ν : fréquence (Hz)
c : célérité de la lumière (m.s−1 )

‚ Énergie d’un atome quelconque


En : énergie pour le niveau n (eV)
Z ∗ : numéro atomique effectif (sans
Z ∗2 dimension)
En = −13, 6
n∗2 n∗ : nombre quantique principal ef-
fectif ou apparent (sans dimension),
∈ N∗
250 [4] Chimie

‚ Nombres quantiques
• Nombre quantique principal n : n ∈ N∗ , détermine le niveau ou la couche
électronique (dont l’énergie dépend de n).
• Nombre quantique secondaire (ou orbital ou azimutal)  : 0    n − 1 et
 ∈ N, détermine le sous-niveau ou la sous-couche électronique. À un niveau n
correspondent n sous-niveaux électroniques, d’énergie dépendant de n et .
• Nombre quantique magnétique m : −  m   et m ∈ Z, détermine
la case quantique. À une sous-couche  correspondent 2 + 1 cases quan-
tiques, d’énergie dépendant de n et  donc de même énergie. On dit qu’il y
a dégénérescence des niveaux d’énergie.
1
• Nombre quantique de spin m s : m s = ± , définit l’orientation d’un électron
2
dans un champ magnétique.

‚ Spectre électromagnétique

‚ Configuration électronique
Une case quantique est définie par le triplet (n, , m ).
• Principe d’exclusion de Pauli : dans un atome, deux électrons ne peuvent pas
avoir leurs quatre nombres quantiques identiques (n, , m , m s ). Par conséquent,
une case quantique ne peut contenir que deux électrons (un électron de spin up,
1 1
soit m s = , et un électron de spin down, soit m s = − ).
2 2
• Règle de Klechkowski : on remplit les cases quantiques par ordre croissant
d’énergie donc par n +  croissant. Pour une même valeur de n + , on remplit
par ordre croissant de n.
3. Architecture de la matière 251

• Règle de Hund : pour des cases quantiques dégénérées (de même énergie),
les électrons occupent le maximum de cases quantiques avec des spins up.
• Cas des cations : pour obtenir la configuration électronique d’un cation, on
enlève tout d’abord les électrons les plus éloignés du noyau donc de n le plus
grand.

‚ Électrons de cœur et de valence


• Électrons de valence : électrons de la couche dont le n est le plus grand
(couche de valence) + électrons de la sous-couche n − 1 ou n − 2 en cours de
remplissage.
• Électrons de cœur : électrons des couches et sous-couches saturées (de ni-
veaux inférieurs à la couche de valence).

‚ Rayons
• Rayon atomique : fait référence à trois définitions :
- Rayon orbitalaire : le rayon de l’atome correspond au rayon de la plus haute
n∗2
orbitale atomique occupée dont la formule est r = ∗ a0 dans le modèle de Sla-
Z
ter, avec n∗ le nombre quantique principal apparent et Z ∗ la charge nucléaire
effective.
- Rayon covalent : le rayon de l’atome correspond à la moitié de la distance
entre deux atomes d’une molécule diatomique homonucléaire (de type A2 ).
- Rayon métallique : le rayon de l’atome correspond à la moitié de la distance
entre deux atomes plus proches voisins dans un cristal métallique.
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• Rayon ionique : le rayon d’un ion est défini à partir de la plus petite distance
entre le cation et l’anion dans un cristal ionique. Le rayon de l’ion oxyde est
pris comme référence.

‚ Électronégativité
L’électronégativité, notée χ, est une grandeur sans dimension qui mesure l’ap-
titude d’un atome à attirer les électrons dans une liaison chimique.
252 [4] Chimie

3.2 Édifices chimiques

‚ Règles du duet et de l’octet


Pour être stable, un élément tend à saturer sa couche de valence (comme dans
le cas des gaz nobles).
• Règle du duet : dans un édifice chimique, les éléments de numéro atomique
inférieur à 4 (H et Li) tendent à acquérir la structure électronique de l’hélium,
donc à s’entourer de 2 électrons.
• Règle de l’octet : les éléments de numéro atomique supérieur à 4 et inférieur
à 18 tendent à acquérir la structure électronique du gaz noble qui les suit ou les
précède (le néon ou l’argon) de façon à avoir 8 électrons dans leur couche de
valence.
• Hypervalence : à partir de la troisième période, la règle de l’octet peut être
transgressée. En effet, pour le bloc p, la valence peut devenir supérieure à 4.

‚ Charge formelle
q : charge formelle
nisolé : nombre d’électrons de va-
q = nisolé − nlié lence de l’atome isolé
nlié : nombre d’électrons de valence
(sans dimension) de l’atome lié (1 électron pour un
doublet liant, 2 électrons pour un
doublet non liant)

‚ Règles de la mésomérie
Une forme mésomère a d’autant plus de poids dans la représentation de la
répartition des électrons que :
• Règle 1 : les atomes respectent la règle de l’octet ou ont une hypervalence
compatible avec leur configuration électronique.
• Règle 2 : les charges formelles sont les plus petites possible et les charges
formelles de même signe sont les plus éloignées possible les unes des autres.
• Règle 3 : les charges formelles sont en accord avec les électronégativités des
atomes.
La règle 1 est prioritaire devant la règle 2, elle-même prioritaire devant la règle
3, sauf dans le cas des éléments susceptibles d’être hypervalents.
3. Architecture de la matière 253

‚ Méthode VSEPR
On note la structure autour d’un atome quelconque (appelé atome central et
noté A) sous la forme AXn E p .
n est le nombre d’atomes (toujours notés X) liés à A.
p correspond au nombre de doublets non liants (notés E) sur A.
Les doublets (liants et non liants) tendent à s’éloigner le plus possible les uns
des autres. La valeur de n + p nous renseigne donc sur la géométrie globale
autour de A : segment pour n + p = 2, triangle pour n + p = 3, tétraèdre pour
n + p = 4, bipyramide trigonale pour n + p = 5 et octaèdre pour n + p = 6.

• n = 2 : molécule linéaire ex : CO2 O C O


H

• n = 3 : molécule trigonale (plane) ex : BH3 B


angles de 120 ◦ H H

• n = 2 et p = 1 : molécule coudée ex : SO2 S


O O
H

• n = 4 : molécule tétraédrique ex : CH4 C


◦ H H
angles de 109, 45 H
• n = 3 et p = 1 : molécule pyramidale à base triangulaire
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ex : NH3 N
H H
H
O
• n = 2 et p = 2 : molécule coudée ex : H2 O H H
• n = 5 : molécule bipyramidale à base triangulaire
angles de 90◦ (plan vertical) et 120◦ (plan équatorial)
Cl
Cl
ex : PCl5 P Cl
Cl
Cl
254 [4] Chimie

F
F F
• n = 6 : molécule octaédrique ex : SF6 S
F F
angles de 90◦ F

‚ Liaison polarisée – moment dipolaire


Une liaison est polarisée lorsqu’il y a une répartition asymétrique des charges
(due à une différence d’électronégativité entre les atomes) sur celle-ci.

• Moment dipolaire pour une liaison A B : −


μ−A−B
−→ = qd
A−B


• Moment dipolaire pour une molécule : →
−μ = →

μi
i

1
μ : moment dipolaire (C.m) autre unité : le debye : 1 D = × 10−29 C.m
3
−μ  →
Une molécule est polaire si →
− −μ = →
0 et apolaire si →

0.
q = δe : charge (C) avec δ le pourcentage ionique (sans dimension) et e la
charge élémentaire (1, 6 × 10−19 C)
dA−B : longueur de la liaison A B (m)

‚ Interactions de Van der Waals


• Interaction dipôle permanent - dipôle permanent (ou de Keesom) :
E K : énergie d’interaction de Kee-
som (J.mol−1 )
kK kK : terme dépendant des moments
EK = − dipolaires et de la température
r6
(J.mol−1 .m−6 )
r : distance entre les barycentres des
molécules (m)

• Interaction dipôle permanent - dipôle induit (ou de Debye) :


3. Architecture de la matière 255

E D : énergie d’interaction de Debye


(J.mol−1 )
k kD : terme dépendant du moment di-
E D = − D6
r polaire de la molécule polaire et de
la polarisabilité de la molécule apo-
laire (J.mol−1 .m−6 )
• Interaction dipôle instantané - dipôle instantané (ou de London) :
E L : énergie d’interaction de Lon-
k don (J.mol−1 )
E L = − 6L
r kL : terme dépendant des polarisabi-
lités (J.mol−1 .m−6 )
Ces énergies sont de l’ordre de 1 à 10 kJ.mol−1 .

‚ Liaison hydrogène
Il y a formation d’une liaison hydrogène entre deux espèces chimiques si :
− la première espèce possède un atome A très électronégatif, petit et lié à un
atome d’hydrogène H ;
− la deuxième espèce possède un atome B très électronégatif et porteur d’au
moins un doublet non liant.
Les éléments jouant le rôle de A et B sont très souvent N, O ou F.
Les trois atomes sont alignés et une liaison hydrogène est environ deux fois
plus longue qu’une liaison covalente : A − H · · · · · · | B
Ordre de grandeur de l’énergie : 1 à 40 J.mol−1 .

‚
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Permittivité électrique relative


ou constante diélectrique
εr : constante diélectrique (sans di-
mension)
ε ε : permittivité électrique du milieu
εr =
ε0 (F.m−1 )
ε0 : permittivité électrique du vide
(8, 85 × 10−12 F.m−1 )
La permittivité électrique relative permet de rendre compte de la capacité du
milieu à réagir à un champ électrique. Une forte constante diélectrique entraı̂ne
une diminution des forces d’attraction électrostatique.
256 [4] Chimie

‚ Propriétés des solvants


• Lorsque le solvant possède un moment dipolaire → −μ important, il permet de
solvater et ioniser les composés.
• Lorsque le solvant possède une permittivité électrique relative εr importante,
il permet de dissocier les paires d’ions formées après ionisation d’espèces io-
nisables.
• Un solvant protique (ou protogène) est un solvant susceptible de libérer un
ou plusieurs protons et de former des liaisons hydrogène.

3.3 Modélisation quantique et réactivité

ƒ PC Approximations
• Approximation de Born-Oppenheimer : mnoyau  mélectrons donc on sup-
pose que les noyaux sont fixes.
• Approximation orbitalaire : chaque électron d’un atome polyélectronique
est traité de façon indépendante. L’état d’un électron est décrit par une fonction
d’onde monoélectronique appelée orbitale atomique (O.A.) pour un atome et
orbitale moléculaire (O.M.) pour une molécule.
• Méthode LCAO ou CLOA = Combinaison Linéaire des Orbitales Ato-
miques : la combinaison linéaire de deux orbitales atomiques de même énergie
conduit à deux orbitales moléculaires : une O.M. liante (de plus basse énergie)
et une O.M. antiliante (de plus haute énergie).

ƒ PC Diagrammes d’orbitales moléculaires

Diagramme simple (O2 , F2 ) Diagramme correlé


4. État solide 257

σ : orbitale de recouvrement axial


π : orbitale de recouvrement latéral

ƒ PC Remplissage des O.M.


et indice ou ordre de liaison
On remplit le diagramme d’orbitales moléculaires avec les électrons en com-
mençant par les orbitales de plus basses énergies. Pour des orbitales dégénérées,
on remplit de façon à avoir un spin maximal.
nb d’e− liants − nb d’e− antiliants
Indice ou ordre de liaison : i =
2
ƒ PC Approximation des orbitales frontières

HO : orbitale moléculaire la plus haute occupée (même partiellement remplie)


BV : orbitale moléculaire la plus basse vacante
La réaction a lieu pour une différence d’énergie entre la HO d’une espèce et la
BV de l’autre espèce la plus faible possible.
Une espèce chimique réagissant grâce à sa HO est un nucléophile. Une espèce
chimique réagissant grâce à sa BV est un électrophile.

ƒ PC Processus élémentaires
d’un cycle catalytique
• Addition oxydante : addition d’un réactif sur le catalyseur qui fait augmenter
le nombre (ou degré) d’oxydation du métal.
• élimination réductrice : réaction inverse de l’addition oxydante (le métal voit
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son nombre d’oxydation diminuer lors de l’élimination du produit).


• Insertion-migration : réaction à l’intérieur de la sphère de coordination sans
modifier le nombre d’oxydation du métal.
• α- ou β-élimination : réaction inverse de l’insertion-migration.

4. État solide
4.1 Modèle du cristal parfait

‚ Définitions
• Cristal parfait : assemblage de mailles parallélépipédiques.
258 [4] Chimie

• Maille (élémentaire ou primitive) : partie à partir de laquelle on peut recons-


tituer tout le cristal par translation.
• Population (ou multiplicité) : nombre d’atomes contenus dans une maille.
• Coordinence : nombre d’entités en contact avec une même entité.
• Compacité : rapport (sans dimension) entre le volume réellement occupé par
Voccupé
les entités de la maille et le volume total de la maille : C =
Vmaille
• Masse volumique (d’une maille) :
ρ : masse volumique (kg.m−3 )
 Ni : nombre d’entités de type i (sans
Ni Mi dimension)
mmaille i Mi : masse molaire de l’entité de
ρ= =
Vmaille NA Vmaille type i (kg.mol−1 )
NA : nombre d’Avogadro (mol−1 )
Vmaille : volume de la maille (m3 )

‚ Modèles d’empilement compact


Cubique simple (CS) Cubique centré (CC)

‚ Maille cubique à faces centrées (CFC)


Maille constituée d’une entité par sommet et par milieu de face

1 1
4 entités par maille ( × 6 + × 8)
2 8
Coordinence = 12
Compacité = 0, 74
4. État solide 259

‚ Sites interstitiels de la maille CFC


• Sites octaédriques :

4 sites par maille : au centre et au mi-


lieu de chaque arrête
√ de la
maille
dimension : rO = 2−1 r

• Sites tétraédriques :
8 sites par maille : au centre de 8 petits
a
cubes d’arête
2
⎛( ⎞
⎜⎜⎜ 3 ⎟⎟
dimension : rT = ⎜⎝ ⎜ − 1⎟⎟⎟⎠ r
2

‚ Alliages
• Alliage de substitution : alliage obtenu en remplaçant certaines entités d’un
cristal par d’autres (en mêmes quantité et position).
• Alliage d’insertion : alliage obtenu en ajoutant de petites entités dans les in-
terstices du cristal de départ.

4.2 Types de cristaux


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

‚ Cristal métallique
Empilement d’atomes dont la cohésion est assurée par des liaisons métalliques
(pas de liaison directe mais une mise en commun globale des électrons).
Exemple : Fe, Al.

‚ Cristal ionique
Empilement d’ions (cations et anions) dont la cohésion est assurée par des liai-
sons ioniques (interactions électrostatiques).
Exemple : chlorure de sodium NaCl.
260 [4] Chimie

‚ Cristal covalent
Empilement d’atomes dont la cohésion est assurée par des liaisons covalentes.
Exemple : C diamant.

‚ Cristal moléculaire
Empilement de molécules dont la cohésion est assurée par des liaisons faibles
(interactions de Van der Waals et liaisons hydrogène).
Exemple : H2 O, I2 .

5. Solutions aqueuses
5.1 Réaction d’oxydo-réduction

‚ Nombre ou degré d’oxydation


Le nombre d’oxydation (n.o.) ou degré d’oxydation (d.o.) est un nombre algé-
brique, noté en chiffres romains, caractérisant l’état d’oxydation d’un élément
dans une espèce chimique (plus le nombre est grand, plus l’élément est oxydé
et peut être réduit).
• Le n.o. d’un élément dans un corps simple ou dans un ion monoatomique est
nul.
• Dans un édifice polyatomique, les électrons de chaque liaison covalente sont
attribués arbitrairement à l’atome le plus électronégatif. Le n.o. de chaque
élément de l’édifice est alors égal à sa charge fictive totale.
• Dans un édifice chimique, la somme des nombres d’oxydation est égale à la
charge électrique totale du composé.

‚ Couple rédox – Réaction d’oxydo-réduction


• Un couple rédox, composé d’un oxydant (noté ox) et d’un réducteur (noté
red), est associé à la demi-équation électronique :
réduction
α ox + n e− DGGGGGGGGGGGGGA
GGGGGGGGGGGGG β red
oxydation
Un oxydant est une espèce capable de Un réducteur est une espèce capable
capter des électrons. de céder des électrons.
5. Solutions aqueuses 261

• Lors d’une réaction d’oxydo-réduction, il y a échange d’électrons entre le


réducteur d’un couple et l’oxydant d’un autre couple.

‚ Dismutation et médiamutation
• La réaction dont le réactif est une espèce amphotère (permettant de former à
la fois son oxydant et son réducteur associés) est appelée dismutation.
• La réaction dont le produit est à la fois l’oxydant du réactif réducteur et le
réducteur du réactif oxydant (donc une espèce amphotère) est appelée média-
mutation ou amphotérisation.

‚ Électrode Standard à Hydrogène (ESH)




L’électrode standard à l’hydrogène est


l’électrode de référence absolue. Elle
met en jeu le couple rédox H3 O+ /
H2 dont le potentiel est nul à toute
température. Elle est fictive puisqu’elle 
doit considérer, entre autres, que H2 est
un gaz parfait.

‚ Formule de Nernst
E : potentiel du couple (V)
E ◦ : potentiel standard du couple
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RT a α (V)
E = E◦ + ln ox β R : constante des gaz parfaits
nF ared
(J.mol−1 .K−1 )
T : température (K)
n : nombre d’électrons échangés
0, 06 aox α (sans dimension)
À 25 ◦ C E = E◦ + log F = NA e : constante de Faraday
n ared β
(C.mol−1 )
RT ai : activité chimique de l’espèce i
car = 0, 06 à 25 ◦ C
F ln 10 (sans dimension)
α et β : coefficients stœ-
chiométriques (sans dimension)
262 [4] Chimie

‚ Domaine de prédominance ou d’existence


On parle de domaine de prédominance pour les espèces dissoutes ou gazeuses
et de domaine d’existence pour les solides. Ils sont établis en fonction de la
valeur du potentiel E en volts.
• Pour les espèces dissoutes, la frontière entre les deux espèces d’un couple
rédox est le potentiel standard du couple.
• Pour les solides et les gaz, il faut tenir compte de la concentration limite et
de la pression (que l’on fixe).
Pour un diagramme horizontal (resp. vertical), l’oxydant prédomine ou existe
à droite (resp. au dessus) de la frontière tandis que le réducteur prédomine ou
existe à gauche (resp. en dessous).

‚ Aspect thermodynamique
Une réaction d’oxydo-réduction est thermodynamiquement favorisée dans le
cas où l’oxydant du couple dont la frontière est plus élevée réagit avec le
réducteur du couple dont la frontière est plus faible.
Pour la réaction entre un réducteur appartenant à un couple 1 et un oxydant
appartenant à un couple 2, on a :
Ei◦ : potentiel standard du couple i

(V)
n1 n2 E2◦ − E1◦
◦ ni : nombre d’électrons échangés
log K =
0, 06 pour la demi-équation électronique
du couple i (sans dimension)

‚ Étude d’une pile


Une pile est le siège d’une réaction d’oxydo-réduction. Elle est composée de
deux demi-piles reliées par un pont salin. Chaque demi-pile est constituée
d’une électrode métallique plongeant dans une solution.
Il y a oxydation à l’anode (les électrons sont libérés à l’électrode, c’est donc le
pôle négatif) et réduction à la cathode (les électrons sont captés à l’électrode,
c’est donc le pôle positif).
Force électromotrice de la pile : E = Ecathode − Eanode
5. Solutions aqueuses 263

5.2 Réaction acido-basique

‚ Couple acide-base – Réaction acido-basique


• Un couple acide-base, composé d’un acide (noté HA) et d’une base (notée
A− ), est associé à la demi-équation protonique :

HA  A− + H+
Un acide est une espèce capable de Une base est une espèce capable de
céder des protons. capter des protons.
• Lors d’une réaction acido-basique, il y a échange de protons entre l’acide
d’un couple et la base d’un autre couple.
Une réaction acido-basique est thermodynamiquement favorisée dans le cas où
le pKa du couple de la base est supérieur à celui du couple de l’acide.

‚ Définition du pH
pH : potentiel hydrogène (sans di-
mension) 
pH = − log aH3 O+ H3 O+
aH3 O+ = : activité des ions
  C◦
soit pH = − log H3 O+ oxonium (sans dimension)
C ◦ = 1 mol.L−1 : concentration
standard

Pour la suite, la grandeur C sera sous-entendue (en respectant les dimensions).
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‚ Produit ionique de l’eau


Ke : produit ionique de l’eau (sans
   
Ke = H3 O+ . HO− dimension)
   
H3 O+ et HO− : concentrations
pKe = − log Ke = 14 à 25 ◦ C en ions oxonium et hydroxyde
(mol.L−1 )
264 [4] Chimie

‚ Constante d’acidité

HA + H2 O  A− + H3 O+ Ka : constante d’acidité du couple


 −   (sans dimension)
A H3 O+  −  
Ka = A , H3 O+ et [HA] : concentra-
[HA] tions des différentes espèces en so-
pKa = − log Ka lution (mol.L−1 )

‚ Constante de basicité

A− + H2 O  HA + HO− Kb : constante de basicité du couple


  (sans dimension)
[HA] HO−    
Kb = [HA], HO− et A− : concentra-
[A− ] tions des différentes espèces en so-
pKb = − log Kb lution (mol.L−1 )

‚ pH d’un couple acide-base


 −
 A et [HA] : concentrations à
A−
pH = pKa + log l’équilibre des différentes espèces
[HA]
en solution (mol.L−1 )

‚ Diagramme de prédominance
 
 
  
  

‚ Solution tampon
Une solution tampon est une solution dont la composition est telle que son pH
varie peu, soit par addition de petites quantités d’acide ou de base, soit par di-
lution. Pour une bonne efficacité, on utilise l’acide et la base d’un même couple
acido-basique, en quantité équivalente ; le pH est alors égal au pKa du couple.
5. Solutions aqueuses 265

5.3 Réaction de complexation

‚ Constante globale de formation


βn : constante globale de formation
M + nL  MLn (sans dimension)
  M : ion métallique
MLn
βn = L : ligand
[M] [L]n
MLn : complexe
Plus βn est grand, plus le complexe est stable.

‚ Constante globale de dissociation


1 KD : constante globale de dissocia-
MLn  M + nL KD = tion (sans dimension)
βn
βn : constante globale de formation
pKD = − log KD = log βn (sans dimension)

‚ Constante de formation successive


MLi−1 + L  MLi K fi : constante de formation de MLi

MLi à partir de MLi−1 (sans dimension)
K fi =
[MLi−1 ] [L]

‚ Constante de dissociation successive


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1 Kdi : constante de dissociation de


MLi  MLi−1 + L Kdi = MLi en MLi−1 et L (sans dimen-
K fi
sion)
K f : constante de formation de MLi
pKdi = − log Kdi = log K fi i
à partir de MLi−1 (sans dimension)

‚ Relations entre constantes globale et successive


  
βn = K fi KD = Kdi et pKD = pKdi
i i i
266 [4] Chimie

βi
K fi = et pKdi = log βi−1 − log βi = − log K fi
βi−1

‚ Expression de pL
[MLi−1 ]
pL = − log[L] = pKdi + log
[MLi ]

‚ Diagramme de prédominance (successive)


 

   
 

5.4 Réaction de précipitation

‚ Solubilité
La solubilité est la quantité de matière de soluté que l’on peut dissoudre dans
un litre de solvant. Elle s’exprime en mol.L−1

‚ Produit de solubilité et pK s
Aa Bb(s)  aAn+ + bBm− K s : produit de solubilité (sans di-
 a  b mension)
K s = An+ Bm−
pK s = − log K s

‚ Diagramme d’existence
  
  

  

avec pI = − log[I− ] et pAg = − log[Ag+ ] pour le précipité AgI.


Pour un précipité formé à partir des ions Mn+ et X p− , la valeur limite de pX
pK s p
est : pXlim = − pM avec pM = − log[Mn+ ].
n n
6. Électrochimie 267

‚ Condition de précipitation
Il y a précipitation lorsque le quotient de réaction initial est supérieur ou égal
  a  b
au produit de solubilité, soit : QrEI = An+ 0 Bm− 0  K s .

5.5 Diagrammes potentiel-pH et potentiel-pL

‚ Conventions
Il existe deux conventions possibles :
• Sur les frontières, la concentration des espèces en solution est égale à la con-
centration arbitrairement choisie.
• La concentration totale en un élément est fixée. Les concentrations sont alors
réparties équitablement au niveau des frontières.

‚ Lecture d’un diagramme


• Les droites horizontales symbolisent des équilibres entre oxydant et réducteur
d’un couple rédox. L’oxydant est prédominant au-dessus de la frontière.
• Les droites verticales représentent des équilibres entre acide (prédomine à
gauche) et base d’un couple acido-basique (pour le diagramme E-pH).

‚ Diagramme potentiel-pH de l’eau


• Le couple H2 /H2 O possède une droite frontière de pente −0, 06 V et d’or-
donnée à l’origine nulle.
• Le couple H2 O/O2 possède une droite frontière de pente −0, 06 V et d’or-
donnée à l’origine 1, 23 V.
(pour des pressions de 1 bar).
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6. Électrochimie
6.1 Thermodynamique de l’oxydoréduction (PC)
ƒ PC Pile – généralité
Pile = conversion d’énergie chimique
en énergie électrique ΔG : variation d’enthalpie libre (J)
W : travail électrique (J)
ΔG < W (réaction spontanée)
268 [4] Chimie

ƒ PC Pile – enthalpie libre et affinité chimique


Δr G (Δr G◦ ) : enthalpie libre (stan-
dard) de réaction (J.mol−1 )
A = nox nred F (Eox − Ered ) nox et nred : nombres d’électrons
Δr G = −nox nred F (Eox − Ered ) échangés

Δr G◦ = −nox nred F Eox◦ ◦


− Ered F : constante de Faraday (J.mol−1 )
◦ ◦

Eox (Ermox ) et Ered (Ered ) : potentiels
A◦ = nox nred F Eox ◦ ◦
− Ered (standard) respectifs des couples
dont l’oxydant et le réducteur sont
les réactifs (V)

6.2 Cinétique de l’oxydoréduction


ƒ Vitesse de réaction et intensité
v : vitesse de réaction (mol.s−1 )
ξ : avancement molaire (mol)
dξ dq dξ
v= et i= = nF t : temps (s)
dt dt dt i : intensité du courant (A)
q : charge traversant l’électrode C)
donc i = nF v
n : nombre d’électrons échangés
F : constante de Faraday (J.mol−1 )

ƒ Montage à trois électrodes





  
  
  
   
  

    

ƒ Allure des courbes intensité - potentiel


6. Électrochimie 269

Système lent (avec surtensions ano-


Système rapide dique ηA et cathodique ηC )
i


v
  

ƒ Courant limite de diffusion



 

ƒ PC Potentiel mixte
Le point de fonctionnement pour lequel le courant anodique est égal à l’opposé
du courant cathodique a un potentiel appelé potentiel mixte. C’est le potentiel
commun aux deux électrodes de travail.
Les courbes intensité - potentiel correspondant à une pile possèdent un poten-
tiel mixte.

ƒ PC Électrolyse
U : tension de seuil (V)
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Électrolyse = conversion d’énergie E A et EC : potentiels des couples de


électrique en énergie chimique l’anode et de la cathode (V)
(réaction non spontanée) ηA et ηC : surtensions anodique et
Tension de seuil = tension minimale cathodique (V)
à appliquer : r : résistance interne (Ω)
i : intensité du courant (A)
U = E A − EC + ηA − ηC + ri
η f : rendement faradique
Rendement faradique : Qdécharge : quantité d’électricité
Qdécharge débitée lors de la décharge (C)
ηf =
Qcharge Qcharge : quantité d’électricité four-
nie pour la charge (C)
270 [4] Chimie

ƒ Masse de produit formé lors d’une électrolyse


On utilise pour cela la relation m = n×M puis un tableau d’avancement permet-
tant de savoir combien de moles de produit on forme pour une mole d’électrons.
Q : quantité d’électricité (C)
Q = IΔt = ne F I : intensité du courant (A)
Δt : durée de l’électrolyse (s)
IΔt ne : quantité de matière d’électrons
d’où ne =
F échangés (mol)
F : constante de Faraday (J.mol−1 )
6.3 Corrosion (PSI)

ƒ PSI Potentiel mixte


Le point de fonctionnement pour lequel le courant anodique est égal à l’opposé
du courant cathodique a un potentiel appelé potentiel mixte. C’est le potentiel
commun aux deux métaux en contact. On parle aussi de potentiel de corrosion.

ƒ PSI Corrosion humide


La corrosion humide correspond à l’oxydation d’un métal ou d’un alliage mé-
tallique sous l’effet de réactifs en solution.

ƒ PSI Réaction de corrosion


M : métal oxydé
ox : oxydant
M + ox → Mn+ + red red : réducteur associé
Mn+ : cation associé au métal dans
un couple redox

ƒ PSI Corrosion uniforme et corrosion différentielle


La corrosion est uniforme lorsque toute La corrosion est différentielle
la surface du métal est attaquée de la lorsque l’attaque est différente
même façon. suivant la zone étudiée.
6. Électrochimie 271

ƒ PSI Domaines sur un diagramme E-pH


• Domaine de corrosion : domaine où le métal se trouve sous forme d’ions.
• Domaine d’immunité : domaine d’existence du métal.
• Domaine de passivation : domaine où le métal se trouve sous forme d’oxyde,
stable et susceptible de former une couche protectrice.

ƒ PSI Protection contre la corrosion


• Revêtement : on applique une peinture, un vernis, un revêtement en plastique
ou un autre métal résistant davantage à la corrosion (comme l’aluminium, le
chrome ou le nickel).
• Passivation : l’oxydation du métal forme une couche d’oxyde isolante qui
recouvre entièrement le métal et le protège.
• Anode sacrificielle : on relie le métal à un métal plus réducteur qui s’oxyde à
la place du métal à protéger.
• Protection électrochimique : on relie le métal à une pile afin d’imposer son
potentiel pour que le métal soit dans son domaine de passivité.

6.4 Conversion et stockage d’énergie (PSI)


ƒ PSI Pile
Pile = conversion d’énergie chimique ΔG : variation d’enthalpie libre (J)
en énergie électrique W : travail électrique (J)
Δr G : enthalpie libre de réaction
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

ΔG < W (réaction spontanée) (J.mol−1 )


nox et nred : nombres d’électrons
Δr G = −nox nred F (Eox − Ered ) échangés
F : constante de Faraday (J.mol−1 )
Les courbes intensité - potentiel corres- Eox et Ered : potentiels respectifs
pondant à une pile possèdent un poten- des couples dont l’oxydant et le
tiel mixte. réducteur sont les réactifs (V)
272 [4] Chimie

ƒ PSI Électrolyse
U : tension de seuil (V)
Électrolyse = conversion d’énergie E A et EC : potentiels des couples de
électrique en énergie chimique l’anode et de la cathode (V)
(réaction non spontanée) ηA et ηC : surtensions anodique et
Tension de seuil = tension minimale à cathodique (V)
appliquer : r : résistance interne (Ω)
i : intensité du courant (A)
U = E A − EC + ηA − ηC + ri
η f : rendement faradique
Rendement faradique : Qdécharge : quantité d’électricité
Qdécharge débitée lors de la décharge (C)
ηf = Qcharge : quantité d’électricité four-
Qcharge
nie pour la charge (C)

7. Chimie organique
7.1 Description des molécules organiques

‚ Formules des composés organiques


• Formule brute (FB) : indique uniquement le nombre d’atomes de chaque
élément présent.
• Formule développée (FD) : indique toutes les liaisons entre les éléments.
• Formule semi-développée (FSD) : indique les liaisons entre les éléments,
sauf les liaisons avec les atomes d’hydrogène.
• Formule compacte (FC) : n’indique aucune liaison mais doit permettre de
reconnaı̂tre les différents groupements fonctionnels.
• Formule topologique (FT) : indique l’enchaı̂nement des atomes en ne conser-
vant que les hétéroatomes et les atomes d’hydrogène qui leur sont liés.

‚ Règles de nomenclature
1. On choisit la chaı̂ne la plus longue comportant la fonction principale et le
maximum de liaisons multiples, les autres fonctions étant nommées comme
substituants. On la numérote afin de donner le plus petit chiffre à la fonction
principale (les fonctions comportant des hétéroatomes sont prioritaires devant
les fonctions liaisons multiples).
2. On nomme la molécule en plaçant la fonction principale en suffixe et les
substituants en préfixe et par ordre alphabétique.
7. Chimie organique 273

3. Les substituants identiques sont précédés de préfixes appropriés (di-, tri-,


tétra-, ...). Ces préfixes ne modifient pas l’ordre alphabétique établi.

‚ Nomenclature des groupements alkyles


et chaı̂nes carbonées
Nombre d’atomes 1 2 3 4 5
Préfixe méth- éth- prop- but- pent-

Nombre d’atomes 6 7 8 9 10
Préfixe hex- hept- oct- non- déc-

‚ Nomenclature des fonctions usuelles


Fonction Formule Préfixe Suffixe Nom
alcane Cn H2n+2 − -ane alcane
alcène Cn H2n − -ène alcène
alcyne Cn H2n−2 − -yne alcyne
halogénoalcane RX halogéno- − halogénoalcane
alcool ROH hydroxy- -ol alcanol
amine RNR R amino- -amine alcanamine
étheroxyde ROR − -oxy alkoxyalcane
halogénure
organomagnésien RMgX − −
d’alkylmagnésium
aldéhyde RCHO oxo- -al alcanal
cétone RCOR oxo- -one alcanone
© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

acide acide
RCOOH − -oı̈que
carboxylique alcanoı̈que
alcanoate
ester RCOOR − -oate
d’alkyle
 
amide RNR COR amido- -amide alcanamide
nitrile RCN cyano- -nitrile alcanenitrile
anhydride anhydride
RCOOCOR − -oı̈que
d’acide alcanoı̈que
halogénure halogénure
RCOX − -oyle
d’acyle d’alcanoyle
274 [4] Chimie

‚ Représentations
• Représentation de Cram : un trait plein représente une liaison dans le plan,
un triangle noirci, une liaison vers l’avant, un triangle hachuré ou des poin-
tillés, une liaison vers l’arrière.
• Représentation en perspective : l’extrémité en bas à gauche (resp. à droite)
est la plus proche de l’œil de l’observateur tandis que l’extrémité en haut à
droite (resp. à gauche) est la plus éloignée. Cette représentation est surtout uti-
lisée pour les cyclohexanes.
• Représentation de Newman : la molécule est regardée selon l’axe d’une
liaison entre deux atomes. Le plus près est représenté par un point, celui de
derrière par un cercle. Les liaisons avec ces atomes partent du point pour celui
de devant et du cercle pour celui de derrière.
OH
H3 C
H OH H

H3 C
C C C2 H5 Cl
Cl NH2
H2 N C2 H5
Cram Newman (Cram vu de droite) Perspective
‚ Isomérie
Des isomères sont des composés de même formule brute mais de formule semi-
développée (isomères de constitution) ou représentation spatiale (stéréoiso-
mères) différente.

‚ Isomérie de constitution
Des isomères de constitution sont des isomères qui diffèrent par leur formule
semi-développée.
Il existe les isomères de chaı̂ne (la structure du squelette carboné est différente),
les isomères de fonction (la nature de la fonction chimique diffère) et les iso-
mères de position (la position de la fonction chimique change).

‚ Stéréoisomérie de configuration
On appelle configurations d’une molécule les différentes dispositions de ses
atomes dans l’espace, sans tenir compte des possibilités de rotation autour de
liaisons simples.
• énantiomères : isomères de configuration non superposables mais images
l’un de l’autre dans un miroir plan.
• Diastéréoisomères : isomères de configuration non superposables et non
images l’un de l’autre dans un miroir plan.
7. Chimie organique 275

‚ Carbone asymétrique et chiralité


• Un atome de carbone est asymétrique (on parle aussi de centre stéréogène)
s’il est relié à 4 groupements différents.
• Si une molécule possède au moins un atome de carbone asymétrique, elle est
chirale, sauf si elle comporte un plan de symétrie ou un axe de symétrie.
• Nomenclature pour un atome de carbone asymétrique : on classe les grou-
pements selon les règles C.I.P. (Cahn, Ingold et Prelog) puis on regarde la
molécule pour avoir le groupement minoritaire à l’arrière. Ensuite, on parcourt
les groupements 1, 2 et 3 par ordre de priorité décroissante. Si l’ordre est dans
le sens trigonométrique, la configuration absolue est S (sinister) ; sinon, elle est
R (rectus).

‚ Diastéréoisomérie Z/E
Une double liaison dont chacun des atomes de carbone porte deux groupements
différents est source de diastéréoisomérie. L’alcène est de configuration Z (zu-
sammen) si les groupes prioritaires (établis par les règles C.I.P.), sont du même
côté de la double liaison ; sinon il est de configuration E (entgegen).

‚ Stéréoisomérie de conformation
On appelle conformations d’une molécule les différentes dispositions de ses
atomes dans l’espace qui diffèrent par des rotations autour de liaisons simples,
sans rompre des liaisons.

Ex : conformations chaises d’un cyclohexane : 


© Dunod. Toute reproduction non autorisée est un délit.

Pour une molécule non cyclique, les conformations décalées sont plus stables
que les conformations éclipsées.

7.2 Polarimétrie et spectroscopie

‚ Polarimétrie – Loi de Biot


Si une espèce chimique est optiquement active, elle fait dévier le plan de po-
larisation d’une lumière, polarisée rectilignement, d’un angle α. Cet angle est
appelé pouvoir rotatoire. S’il est positif (si on regarde en direction de la source),
la substance est dextrogyre, s’il est négatif, elle est lévogyre.
276 [4] Chimie

Loi de Biot : α = [α0 ]c α : pouvoir rotatoire (◦ )


(une seule espèce optiquement active)
 : longueur de la cuve (dm)
 [α0 ] : pouvoir rotatoire spécifique
Généralisation : α= [α0 ]i ci de la substance (◦ .mL.g−1 .dm−1 )
i c : concentration massique de la
(plusieurs espèces optiquement actives)
substance (g.mL−1 )

‚ Spectroscopie IR
Liaison Fonction Nb d’onde Intensité
C H alcane 2850 − 3000 forte
C C H alcène 3010 − 3100 moyenne
C C H alcyne 3300 − 3310 forte
C H ar cycle aromatique (val) 3030 − 3080 moyenne
C H ar cycle aromatique (déf) 675 − 900 variable
C H ald aldéhyde 2750 − 2900 moyenne
C C alcane 600 − 1500 faible
C C alcène 1620 − 1680 très variable
C C aromatique 1450 − 1600 très variable
C C alcyne 2100 − 2260 variable
C N nitrile 2200 − 2300 variable
O H alcool libre 3590 − 3650 variable, fine
O H alcool lié 3200 − 3400 variable, large
O H acide carboxylique 2500 − 3650 variable, large
N H amine 3100 − 3500 moyenne
alcool, étheroxyde, acide
C O 1000 − 1300 forte
carboxylique, ester
aldéhyde, cétone, ester
C O 1680 − 1750 forte
acide carboxylique

Le nombre d’onde correspond à l’inverse de la longueur d’onde. On l’exprime


généralement en cm−1 .
 Alcool libre  = alcool sans liaison hydrogène intermoléculaire

 Alcool lié  = alcool avec liaison hydrogène

val = valence (ou élongation) déf = déformation angulaire


7. Chimie organique 277

‚ Spectrophotométrie UV-visible
Loi de Beer-Lambert
L’intérêt de cette technique est de mesurer la proportion de lumière absorbée
par un échantillon (coloré dans le cas de la spectrophotométrie visible).
Loi de Beer-Lambert : A = εC A : absorbance ou densité optique
(une seule espèce optiquement active)
(sans dimension)
 ε : coefficient d’extinction molaire
Généralisation : A =  εiCi (L.mol−1 .cm−1 )
i  : longueur de la cuve (cm)
(plusieurs espèces optiquement actives)
C : concentration molaire (mol.L−1 )

‚ RMN du proton
Déplacements chimiques des principales fonctions chimiques :
R-CH2-X
dérivés
halogénés

Ar-H C=C-H R-C=C-H


aromatiques alcènes alcynes
TMS

d (ppm) 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

RCOOH R-C-H ROH alcools R-C-CH3 C-H


acides || || alcanes
O O
aldéhydes méthylcétone
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R-NH2
amines

7.3 Contrôle et sélectivité

‚ Postulat de Hammond
Le postulat de Hammond stipule que lorsque deux états se succèdent dans un
processus réactionnel et ont des énergies comparables, alors le passage de l’un
à l’autre ne nécessite qu’une faible réorganisation des structures moléculaires.
• Si le processus est endothermique, l’état de transition a une structure voisine
de celle du produit.
278 [4] Chimie

• Si le processus est exothermique, l’état de transition a une structure voisine


de celle du réactif.

‚ Contrôle thermodynamique
Lors d’un contrôle thermodynamique, le produit majoritaire (une fois l’équilibre
atteint) est le produit le plus stable.
Ce contrôle est favorisé pour des temps longs et une température élevée.

‚ Contrôle cinétique
Lors d’un contrôle cinétique, le produit majoritaire (à l’instant t) est le produit
le plus rapidement formé.
Ce contrôle est favorisé pour des temps courts, une température relativement
faible et la présence d’un catalyseur et d’un solvant approprié.
Généralement, le contrôle cinétique et le contrôle thermodynamique permettent
de former le même produit majoritairement.

‚ Sélectivité
Une réaction est sélective si, pouvant conduire à plusieurs produits, elle aboutit
à la formation préférentielle d’un produit.

‚ Chimiosélectivité
Une réaction est chimiosélective si, le substrat pouvant réagir suivant plusieurs
types de fonctions, elle aboutit à la formation préférentielle d’un produit.

‚ Régiosélectivité
Une réaction est régiosélective si, pouvant conduire à plusieurs isomères de
constitution, elle aboutit à la formation préférentielle d’un isomère.

‚ Stéréosélectivité et stéréospécificité
Une réaction est stéréosélective si, pouvant conduire à plusieurs stéréoisomè-
res de configuration, elle aboutit à la formation préférentielle de l’un d’eux. Si
les produits possibles sont des énantiomères (resp. diastéréoisomères), on parle
d’énantiosélectivité (resp. diastéréosélectivité).
Elle est stéréospécifique si un stéréoisomère conduit préférentiellement à un
stéréoisomère tandis que son isomère conduit préférentiellement, dans les mê-
mes conditions, à l’autre stéréoisomère. Elle peut être énantiospécifique et/ou
diastéréospécifique.
7. Chimie organique 279

7.4 Mécanismes en chimie organique

‚ Nucléophile et électrophile
Une espèce nucléophile est riche en électrons et a tendance à donner ses dou-
blets tandis qu’une espèce électrophile est pauvre en électrons et a tendance à
les accepter.

‚ Mécanisme ionique
Lors d’un mécanisme ionique, il y a déplacement de doublets d’électrons (liants
ou non liants). Des flèches courbes symbolisent ces déplacements (des sites
nucléophiles aux sites électrophiles).

‚ Substitution nucléophile d’ordre 2 (SN 2)

H3C CH3
(R) (S)
HO + C Br HO C + Br
nucléophile
H H
H 5C 2 C 2H 5
R X 100% nucléofuge
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La réaction est énantiosélective et même énantiospécifique (le (S) aurait donné


100 % de (R)). On dit qu’il y a inversion de Walden . La loi de vitesse est de la
forme : v= k[R X][nucléophile] (ordre 2).

‚ Substitution nucléophile d’ordre 1 (SN 1)


R2 R2
+
(1) : C Br C + Br
R3 R3 R1
R1
R X carbocation nucléofuge
280 [4] Chimie

R2 R2 R2
(R)
(2) : + (S)
C + HO C OH + HO C
R3 R1 R3 R3
carbocation nucléophile R1 R1
(plan) 50% 50%
L’attaque du carbocation étant équiprobable de chaque côté du plan, la réaction
n’est ni sélective, ni spécifique. On obtient alors un mélange racémique. La loi
de vitesse est de la forme : v= k[R X] car l’étape (1) est l’étape cinétiquement
déterminante (ordre 1).

‚ β-élimination d’ordre 2 (E2)

H5C2 C1 H3C H
H3C (R) (S)
C C + Et O C C + Et OH + C1
 
H
H CH3 H5C2 CH3
R X base majoritaire

La réaction est régiosélective selon la règle de Zaı̈tsev (la position de la double


liaison correspond à l’alcène le plus stable donc souvent le plus substitué) et
diastéréospécifique (donc diastéréosélective) puisque les atomes d’hydrogène
et d’halogène doivent être en position antipériplanaire (ou décalée anti).
Lorsqu’il y a deux atomes d’hydrogène sur le carbone en β de l’halogène, on
forme préférentiellement l’alcène de configuration (E) (le plus stable car moins
de gêne stérique).
La loi de vitesse est de la forme : v= k[R X][base] (ordre 2).

‚ β-élimination d’ordre 1 (E1)


R' R1 R'
R1
+
(1) R C 
C C1 R C C + C1

H R2 H R2
R X carbocation (plan)
7. Chimie organique 281

R' R1 R' R1
R' R2
+
(2) R C C + B C C + C C +B H
H R2 R R2 R R1

La réaction est diastéréosélective d’après la règle de Zaı̈tsev. On obtient deux


alcènes dont la configuration E est majoritaire.
La loi de vitesse est de la forme : v = k[R X] car l’étape (1) est l’étape
cinétiquement déterminante (ordre 1).

‚ Compétition substitution - β-élimination


Lorsqu’il y a un atome d’hydrogène en β de l’halogène, il y a compétition entre
substitution nucléophile et β-élimination (si le réactif est à la fois nucléophile
et basique).
L’élimination est favorisée à forte température et si la base est puissante, en-
combrée et peu nucléophile.
On favorise la substitution nucléophile lorsque le nucléophile est puissant, peu
basique et peu encombré.
Pour la substitution nucléophile, le mécanisme SN 1 est favorisé dans le cas
d’un halogénoalcane tertiaire, encombré en présence d’un solvant protique. Le
mécanisme SN 2 est favorisé dans le cas d’un halogénoalcane primaire, un bon
nucléophile (concentré et peu encombré) et en présence d’un solvant aprotique.

‚ Addition nucléophile d’ordre 2 (AdN 2) – cas général


 
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282 [4] Chimie

La réaction n’est pas stéréosélective puisque le carbonyle est plan (attaque


équiprobable de part et d’autre de ce plan).
La loi de vitesse est de la forme :v = k[RCOR’] [nucléophile] car l’étape (1)
est l’étape cinétiquement déterminante (ordre 2).

‚ AdN 2 d’un organomagnésien


sur un composé carbonylé

R' R'
- + + 
-
+
(1) : R Mg X + C=O R C O Mg X
organomagnésien R'' R''
mixte composé ion alcoolate
carbonylé
R' R'
+
(2) R C O , Mg X + H+ R C O H + Mg 2 + + X
R'' R''
alcool (racémique si
C est asymétrique
L’étape (2) est une hydrolyse acide (c’est une réaction acido-basique totale car
l’ion alcoolate est une base forte).
Si le composé carbonylé est remplacé par du dioxyde de carbone, on forme un
acide carboxylique à la place d’un alcool.
La liaison  O-Mg  est plutôt ionique tandis que la liaison  C-Mg  est plutôt
covalente.

ƒ PC Addition électrophile
Hydratation des alcènes

R1 R2 R1 R2
H⊕
Bilan : C C + H2 O R3 C C H
R3 H OH H
Régiosélectivité selon la règle de Markovnikov : lors de l’addition d’un com-
posé sur un alcène, le produit majoritaire est celui qui est issu du carbocation
le plus stable formé lors de l’étape cinétiquement déterminante.
7. Chimie organique 283

Réaction non stéréosélective.

R1 R2 R1 R2
+
(1) : C C + H+ C C H
R3 H R3 H
R1 R2 R1 R2
+
(2) : H OH + C C H R3 C C H
R3 H O+ H
H H
R1 R2 R1 R2
(3) : R3 C C H R3 C C H + H+
O+ H OH H
H H

ƒ PC Addition concertée – Hydroboration