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10/12/2021
Mail : kabado85@gmail.com
Téléphone : 70 94 57 15 / 78 63 54 05
INTRODUCTION
Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources
sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de
l’organisation. Depuis son origine, de multiples facteurs ont contribué à faire évoluer le
contrôle de gestion : intensification de la concurrence, globalisation de l'économie,
développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), utilisation
croissante des données pour analyser la performance des organisations, évolutions en matière
réglementaire et de gouvernance, etc. Le contrôle de gestion est une fonction qui vise à
influencer les comportements des managers pour mettre en œuvre la stratégie de l'organisation
dans le but d’améliorer la gestion et optimiser la production.
Par ailleurs, le tissu économique a connu des mutations majeures depuis la naissance du
contrôle de gestion. Historiquement conçues pour un monde industriel, les techniques de
contrôle de gestion doivent s’adapter aux spécificités de toutes entreprises et
organisations (entités commerciales, sociétés de services, administrations publiques et
privées). Le contrôle de gestion, de nos jours, a connu de nombreuses évolutions tant au
niveau académique qu’au niveau des organisations (secteur privé et secteur public) mais,
aussi et surtout au niveau des outils de gestion.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
I. L’entreprise et l’entrepreneur
1.1. Définitions
1.1.1. Entreprise Il existe une diversité de définitions de la
notion d’entreprise.
Plus généralement l’entreprise est définie comme une organisation financière autonome, dotée
de ressources humaines, matérielles et financières en vue de mener une activité économique
de façon stable et structurée.
L’entreprise est un centre de décision capable de se doter une stratégie économique, et dont le
principal objectif doit être de « rendre maximal son profit sous les contraintes techniques et
financières qui l’enserrent » (Attali et Guillaume).
Une entreprise est une structure économique et sociale qui regroupe des moyens humains,
matériels et financiers, qui sont combinés de manière organisée pour fournir des biens ou des
services à des clients dans un environnement concurrentiel (marché) ou non concurrentiel
(monopole) avec un objectif de rentabilité.
Elle exerce deux fonctions principales, l’une au niveau des individus (production de biens et
services) et l’autre au niveau de la société (création de richesse).
1.1.2. Entrepreneur
Le terme « entrepreneur » fait appel à des notions de création et d’innovation, et se distingue
donc de celui de chef d’entreprise. Pourtant, ces deux termes bien que relevant de réalités
différentes, caractériseront souvent les mêmes personnes : un entrepreneur est un chef
d’entreprise, s’il pilote lui-même son projet et un chef d’entreprise peut être qualifié
d’entrepreneur de par les objectifs intrinsèques de sa fonction.
En effet, l’entrepreneur est avant tout un individu qui anticipe un besoin, assemble et organise
les outils et les compétences nécessaires pour satisfaire ce besoin.
Système : structure organisée réunissant plusieurs éléments différents mais qui fonctionnent en interaction
pour atteindre un objectif commun.
Organisation : terme générique utilisé pour définir une entité ayant une activité, de quelle que nature que ce
soit, qui doit gérer des moyens et atteindre des objectifs.
S.P. Robbins (1987) définit l’organisation comme « un ensemble de moyens structurés constituant une unité
de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en continue en vue d’atteindre un ensemble
d’objectifs partagés par les membres participants ». Confère Théorie des organisations.
2.2. La gestion
L’entreprise est un système social, économique et technique, organisé en vue d’atteindre des
objectifs. Pour pouvoir être efficace, une entreprise doit répartir toutes les tâches à accomplir
de façon précise, structurée et spécialisée. En effet, l’entreprise ne peut fonctionner que si des
Toutefois, la gestion des relations du travail doit consister à définir des stratégies, des normes
et des pratiques qui favorisent l’établissement et le maintien de rapports sains, fructueux et
harmonieux entre l’employeur et les employés, leurs représentants et les instances
gouvernementales. Il convient donc d’appliquer l’ensemble des méthodes de management
dédiées aux diverses composantes de l’entité : ressources humaines, finances, comptabilité,
services commerciaux, services techniques, etc.
Questions :
1) Définir l’entreprise et citer les critères de classification des entreprises ?
2) Quelles sont les relations qui existent entre les différentes fonctions de l’entreprise ?
3) La structure choisie par une entreprise peut-elle avoir des conséquences sur son
fonctionnement et son efficacité économique ?
4) Pourquoi peut-on dire que la délégation favorise l’esprit d’initiative ? 5) Pourquoi la
décentralisation facilite-t-elle la rapidité de la décision ?
6) Quel est l’intérêt pour une entreprise d’organiser des journées portes ouvertes ?
Toutefois, le processus de contrôle comprend toutes les étapes qui préparent, coordonnent,
vérifient les décisions et les actions d’une organisation. Il comprend en général trois phases :
Décision Action Résultat Avant Pendant Après
Plusieurs spécialistes en gestion ont proposé de nombreuses définitions, on peut retenir entre
autres : R. N. Anthony ; A. Khemakhem ; H. Bouquin.
Selon Anthony (1965) « le contrôle de gestion est le processus par lequel les managers
obtiennent l'assurance que les ressources sont obtenues et utilisées de manière efficace et
efficiente pour la réalisation des objectifs de l'organisation ». Il le définit également en 1988,
comme un processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation,
pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation.
Pour A. Khemakhem (2001) : « Le contrôle de gestion est le processus mis en œuvre au sein
d'une entité économique pour s'assurer d'une mobilisation efficace et permanente des énergies
et des ressources en vue d'atteindre l'objectif que vise cette entité ». Il insiste dans cette
définition sur la flexibilité du contrôle de gestion pour tenir compte de spécificités de chaque
entreprise et de chaque situation, il insiste aussi sur la mobilité des énergies et des ressources
pour atteindre les objectifs prévus de l'entité.
Quant à H. Bouquin (1997), les managers qui sont chargés de définir la stratégie ont besoins
de dispositifs et processus pour s'assurer que l'action quotidienne des individus est cohérente
avec la stratégie. Pour lui, le contrôle de gestion est un régulateur des comportements. On
conviendra d'appeler contrôle de gestion, les dispositifs et processus qui garantissent la
cohérence entre la stratégie et les actions concrètes et quotidiennes.
Résumé :
Objectifs Moyens
Piloter la stratégie Moyens financiers, humains et matériels
Animer les activités Processus de contrôle
Assurer la diffusion et la pertinence de Transmission verticale (hiérarchique) ou
l’information horizontale (entre directions opérationnelles)
2.2.2. La performance
En gestion, le terme de performance est défini comme l’association de l’efficacité et de
l’efficience.
L’efficacité consiste pour une entreprise à obtenir des résultats dans le cadre des
objectifs définis. Elle correspond au degré de réalisation des objectifs de l’entreprise.
L’efficience correspond à la meilleure gestion possible des moyens, des capacités en
relation avec les résultats. Elle tient compte de la façon dont les ressources disponibles
sont utilisées.
La performance est un ensemble de mesures permettant de se prononcer sur les résultats entre
les différents types de résultats et entre ces résultats et les moyens mis en œuvre. La
performance oblige donc à une vision globale interdépendante de tous les paramètres internes
et externes, quantitatifs et qualitatifs, techniques et humains, physiques et financiers de la
gestion.
Triangle de contrôle de gestion :
Le contrôleur de gestion, dont le rôle premier était de fournir certaines informations, a vu ses
missions s’élargir auprès des acteurs et de toute l’organisation ; c’est pourquoi il est possible
de synthétiser ses rôles actuels autour de trois axes :
Information : fournir des outils pertinents et les améliorer en pertinence en
fonction des besoins et du contexte.
Acteur : communiquer, expliciter, conseiller les acteurs dans l’utilisation des outils
de gestion.
Organisation : aider et accompagner l’ensemble de l’organisation dans les
changements à mettre en œuvre.
Eléments achetés : évalués soit au coût Méthode du coût moyen unitaire pondéré
d’acquisition, soit à un coût approché, soit à un (CMUP ou CUMP) : CMUP après chaque entrée
coût préétabli. ou CMUP de fin de période.
Eléments fabriqués : évalués au coût de Méthode de l’épuisement des lots : PEPS (FIFO)
production ; à défaut par un coût préétabli. ou DEPS (LIFO)
PEPS ou FIFO les lots sortent par ordre d’ancienneté (ordre normal des entrées) : lors d’une sortie, il
faut d’abord prélever sur le premier lot non épuisé puis, s’il n’est pas suffisant, sur les
suivants.
DEPS ou LIFO les sorties sont valorisées au coût des articles les plus récemment entrés en stock (ordre
inverse des entrées).
Fiche de stock (méthode FIFO, LIFO, CMUP après chaque entrée).
Dates Libellés Entrées Sorties Stocks (existants)
03/05 BS n°86 - - - 300 4 000 1 200 000 200 4 000 800 000
05/05 BE n°53 800 5 000 4 000 000 - - - 800 5 000 4 000 000
200 4 000 800 000
10/05 BE n°54 500 4 500 2 250 000 - - - 500 45 500 2 250 000
800 4 000 000 4 000 000
200 800 000
15/05 BS n°87 - - - 200 4 000 800 000 500 4 500 2 250 000
800 5 000 4 000 000
20/05 BS n°88 - - - 500 4 500 2 250 000 - - -
25/05 BE n°55 2 000 4 000 8 000 000 - - - 2 000 4 000 8 000 000
28/05 BE n°56 1 000 5 000 5 000 000 - - - 1 000 5 000 5 000 000
2 000 4 000 8 000 000
30/05 BS n°86 - - - 2 000 4 000 8 000 000 500 5 000 2 500 000
500 5 000 2 500 000
Totaux 4 300 19 250 000 4 300 18 750 000 500 2 500 000
Résolution :
1. le montant des charges supplétives (CS)
CS = (90 000 000 X 0.1)/12 + (2 400 000 : 3) = 750 000 F + 800 000 F = 1 550 000 F
2. le montant des charges non incorporables (CNI)
CNI= 800 000 + (54 000 000/12) + 80 000 + 100 000 + ((670 000 + 530 000)/12) = 5 580 000
3. le montant des charges incorporables de la CAGE CNI = CCG – CNI + CS or
CCG =?
CCG = 25 950 000 + 800 000 + (54 000 000 /12) = 31 250 000 F
D’où CI de la CAGE = 31 250 000 – 5 580 000 + 1 550 000 = 27 220 000 F
- une unité monétaire (montant des achats, coût de production des produits vendus, …) appelée « assiette de
frais ».
- et les autres coûts hors production : quote-part des coûts de structure. Le plan
comptable préconise l’imputation du coût des centres de structure aux coûts de revient
sur la base d’un taux de frais.
- La profitabilité du produit :
4.6.1. La concordance
Le résultat analytique global représente la somme des résultats analytiques par activité (par
produit) ou par centre de responsabilité.
Ce résultat global ne coïncide pas avec celui obtenu par la comptabilité générale au titre de la
même période et qui constitue le résultat général.
Total T Total T
Exercice :
À la fin d’un exercice comptable, on a enregistré les opérations suivantes :
- Résultat par commande A : 22 940 000
- Résultat par commande B : - 4 238 500
On constate les charges suivantes :
- Charges non incorporables : 2 500 000 ;
- Charges supplétives : 3 500 000 ;
- Frais résiduels (insuffisances) : 8 500 ;
- Autres produits : 81 000.
D’après l’inventaire, le stock théorique excède le stock physique de 184 000 ;
- Les produits accessoires pour 500 000 n’ont pas été pris en compte par la comptabilité
générale ;
- En comptabilité générale, l’examen des soldes significatifs de gestion fait apparaitre des
produits HAO : 2 000 000, des charges HAO : 2 050 000 ;
-
- et un résultat net de la comptabilité générale de 20 000 000.
V. Problèmes particuliers
5.1.Les produits en cours
A la fin de la période de calcul, il existe, dans les services de fabrication, des produits (ou des
travaux) en voie d’achèvement. Ce sont des en-cours qui seront terminés lors des périodes de
calcul suivantes.
Coût de production des produits = Charges de production + En-cours − En-cours de fin
achevés (terminés) de la période initiaux de période
L’évaluation des en-cours est toujours délicate et peut s’effectuer selon différents procédés de
valorisation.
Exemple :
Au cours d’une période, on a fabriqué 7 500 pièces dont 1 500 sont terminées
approximativement au quart. Les coûts de la période sont de 2 550 000 F CFA.
Evaluons les en-cours : on a fabriqué (6000 + 1 500/4) = 6 375 équivalents produits finis.
Le cout d’une pièce finie est donc : 2 550 000/6 375 = 400 F CFA.
Cout d’un en-cours : 400/4= 100 F CFA.
Donc, les 1 500 en-cours seront évalués à : 1 500 × 100 =150 000 F CFA. Les 6000 produits
finis valent 2 400 000 F CFA.
- Du résultat obtenu, on déduit le coût de traitement supplémentaire (main d’œuvre directe et charges
indirectes, matières consommables) ; on obtient ainsi le coût initial de production de sous-produit.
Selon le positionnement dans le temps, la demande implicite au calcul des coûts n’a pas le
même sens :
EXERCICES
Exercice n°1
La société industrielle « C D T » est une S.A.R.L au capital de 20 000 000 F CFA (action de 10
000). Elle fabrique et vend deux produits A et B à partir de deux matières premières M et N.
Le traitement de M donne un produit semi-fini (PSF). Le processus de fabrication se présente
comme suit :
Atelier n°1 :
a) Traitement de la matière première M
b) Obtention de PSF représentant 90% du poids de M introduit.
c) Obtention d’un déchet D sans valeur, évacué sur fonds propres de l’entreprise en
raison de 100F le kg
d) Une unité de PSF pèse deux (2) kg.
Atelier n°2 :
e) Traitement de PSF avec adjonction de la matière première N
f) Obtention des produits finis A et B.
Une unité de produit semi-fini (PSF) et 2 kg de N donne une (01) unité de A
1,5 unité de PSF et 1,5 kg de N donne une unité de B.
Pour le dernier trimestre de l’exercice 2018, les informations suivantes vous sont fournies :
1. Stocks au 1er octobre 2018 :
- Matière première M : 6000 kg pour 2 080 000 F
- Matière première N : 4000 kg à 255F le kg
- Produit fini A : 2 000 unités pour 3 895 000 F
- Produit fini B : 1 000 unités à 2 880 F l’unité - Produit semi fini (PSF) : 4 000 unités à
1 290 F l’unité 2. Achats de matières :
- Matière M : 16 000 kg à 350 F le kg - Matière première N : 14 000 kg à 100 F le kg.
3. Main d’œuvre directe :
- Atelier n°1 : 9 000 heures à 200F l’heure
- Atelier n°2 : une unité de A nécessite 1,25 heures et une unité de B nécessite 1,125
heures.
Q Pu Montant Q Pu Montant
CIP de M et N
Q Pu Montant Q Pu Montant
Stock initial Entrées 6 000 - 2 080 000 4 000 255 1 020 000
16 000 420 6 720 000 14 000 120 1 680 000
Coût total 22 000 400 8 800 000 18 000 150 2 700 000
Q PU Montant
Consommation des MP : M 20 000 400 8 000 000
Main d’œuvre directe 9 000 200 1 800 000
Atelier n°1 20 000 100 2 000 000
Frais d’évacuation des déchets 2 000 100 +200 000
Coût de production 9 000 - 12 000 000
CIP du PSF
Eléments Entrées Eléments Sorties
Q Pu Montant Q Pu Montant
Stock initial 4 000 1 290 5 160 000 Sorties 12 000 1 320 15 840 000
Entrées 9 000 - 12 000 000 Stock final 1 000 1 320 1 320 000
Coût total 13 000 1 320 17 160 000 Coût total 13 000 1 320 17 160 000
Q Pu Montant Q Pu Montant
Consommation du PSF 6 000 1 320 7 920 000 6 000 1 320 7 920 000
Main d’œuvre directe 7 500 100 750 000 4 500 100 450 000
Atelier n°2 : HMOI 7 500 250 1 875 000 4 500 250 1 125 000
Coût de production 6 000 - 12 345 000 4 000 - 10 395 000
CIP de A et B
Eléments A B
Q Pu Montant Q Pu Montant
Stock initial Entrées 2 000 1 947. 5 3 895 000 1 000 2 880 - 2 880 000
6 000 - 12 345 000 4 000 10 395 000
Coût total 8 000 2 030 16 240 000 5 000 2 655 13 275 000
Coût de revient de A et B
Q Pu Montant Q Pu Montant
CPPFV Distribution 6 000 2 030 12 180 000 4 500 2 655 11 947 500
1 800 295 531 000 1 620 295 477 900
Coût de revient 6 000 2 118.5 12 711 000 4 500 1 761.2 12 425 400
Q Pu Montant Q Pu Montant
Exercice n°2
Une entreprise industrielle : « la société BALORA », traite deux matières premières M et N
dans un atelier n°1. A la sortie de cet atelier est obtenu un produit semi-fini qui fait l’objet de
stockage. Ce produit semi-fini subit un traitement complémentaire dans un atelier n°2 à la
suite duquel sont élaborés deux produits finis A et B.
Toutes les sorties de magasin se font au coût moyen unitaire pondéré.
L’activité du mois de mars 2014 se résume dans les données suivantes :
Stocks au 1er mars 2014 :
- Matière première M : 12 000 Kg à 210 F le Kg
- Matière première N : 36 000 Kg soit 9 540 000 F
- Produit semi-fini : néant
- Produit A : 2 860 unités à 1 080 F soit 3 088 800 F - Produit B : néant
Achats du mois :
- Matière première M : 24 000 Kg à 210 F soit 5 040 000 F
- Matière première N : 18 000 Kg à 220 F le Kg Consommation du mois :
- Atelier n°1 : Matière M 18 600 Kg ; Matière N 26 400 Kg
- Atelier n°2 : 22 000 Kg ayant servi à fabriquer le produit A, et 9 500 Kg ayant
servi à fabriquer le produit B. Production du mois :
- L’atelier n°1 a fabriqué 37 000 Kg de produit semi-fini,
- L’atelier n°2 a fabriqué 13 700 unités du produit A, et 3 000 unités du produit
B. Ventes du mois :
- Produit A : 14 000 unités à 1 670 F l’unité
- Produit B : 2 000 unités à 2 150 F soit 4 300 000 F Main d’œuvre directe
utilisée :
- Dans l’atelier n°1 : 2 020 heures à 2 400 F soit 4 848 000 F
- Dans l’atelier n°2 : 1 200 heures à 2 560 F l’heure ayant servi à fabriquer le
produit A et 450 heures à 2 560 F soit 1 152 000 F ayant servi à fabriquer le produit B.
Exercice n°3
L’entreprise ‘’Apiako’’ au capital de 15 000 000 F fabrique et vend le produit fini PF et un
sous-produit SP. Ces deux produits sont fabriqués à partir de deux matières MP1 et MP2.
Le processus de fabrication est le suivant :
- Atelier n° 1 : traite les matières premières MP1 et MP2 pour un produit intermédiaire PI
qui passe sans stockage dans l’atelier n°2 .Cette opération entraîne un gain de poids de
1/5 des matières utilisées. Les quantités MP1 et MP2 introduites dans l’atelier n°1 sont
entre elles comme les nombres 15 et 10.
- Atelier n°2 : Le produit intermédiaire PI subit un traitement complémentaire pour
donner le produit PF et un sous-produit SP transmis sans stockage dans l’atelier n°3 .Il
n’y a ni perte, ni gain dans l’atelier n°2. Le poids du sous-produit SP est égal à 20% du
tonnage du produit principal.
- Atelier n°3 : Le sous-produit est traité et rendu commercialisable. Le traitement laisse
un déchet sans valeur et dont le poids est égal au sixième du poids introduit dans l’atelier
3 L’évacuation de ce déchet entraîne les frais de 118 F TTC le kilogramme. Pour le mois
de septembre 2016, les informations suivantes vous sont fournies :
7) Autres renseignements
- Le coût de production du sous-produit SP à la sortie de l’atelier n°2 est évalué à son
prix de vente estimé à 1 416 F TTC le kg diminué de 15% du prix de vente
correspondant à la marge bénéficiaire et les frais de distribution et compte tenu des
frais de l’atelier n°3
Toutes les charges font l’objet d’un enregistrement en comptabilité, elles sont classées selon
leur nature. La comptabilité analytique d’exploitation retient d’autres critères de classement
vu dans le précédent chapitre. Cette analyse classe les charges selon leur fonction
(approvisionnement, production, distribution). L’analyse fonctionnelle est fondée sur la
distinction entre charges variables ou opérationnelles et charges fixes ou de structure. Elle
permet de mesurer l’incidence de la structure et du niveau des activités sur la rentabilité de
l’entreprise.
MCV MCV
Résultat RAO
Remarque :
- Le chiffre d’affaires net HT est le prix de vente HT déduction faite des retours sur
ventes et des réductions à caractère commercial (RRR accordées aux clients).
- Les achats nets HT représentent le montant des achats brut HT diminué des réductions
(RRR obtenues des fournisseurs) et des retours sur achats.
- Les coûts fixes nets représentent les charges fixes diminuées des produits financiers.
Application :
Pour l’exercice 2014, on vous communique ci-dessous les statistiques de vente (en quantités)
de la société BARKA :
J F M A M J J A S O N D
25 30 20 15 10 5 15 10 20 25 5 20
On vous rappelle par ailleurs que :
• Les charges variables représentent 65% du chiffre d’affaires ;
• Les charges fixes annuelles sont d’un montant de 280 000 F ;
• Le prix de vente unitaire d’un produit est de 5 000 F HT. Travail à faire :
1. Déterminer le chiffre d’affaires total réalisé par la société au cours de l’année 2014 ;
2. Présenter le tableau d’exploitation différentiel (TED) ;
3. Déterminer le seuil de rentabilité de la société en valeur et en quantité ;
4. Présenter le graphique du seuil de rentabilité en valeur :
En abscisse et en ordonnée, prendre 2 cm pour 50 000 F.
Application
On extrait de la comptabilité de gestion de la SA Manon industries les données suivantes au
31/12/15:
SI de produits finis 63 000 ;
SF de produits finis 54 000,
Stock final de matières premières 15 000 et stock initial de matières premières 22 500.
Les achats de matières premières de la période s’élèvent à 7 290 000 ;
4.1.Point mort
Le point mort (PM) encore appelé point d’équilibre, est la date à laquelle le seuil de
rentabilité est atteint. En général il s’obtient comme suit :
Plus le SR est atteint tôt dans l’année civile, plus l’entreprise est à l’abri d’un retournement de
tendance qui ferait chuter ses ventes. La date du PM est donc un premier indice de sécurité.
La MS représente le montant de chiffre d’affaires qui peut être supprimé par une conjoncture
défavorable sans entrainer de perte pour l’entreprise.
4.3.Indice de sécurité
L’indice de sécurité (IS) correspond au rapport de la marge de sécurité (MS) sur le chiffre
d’affaires réalisé (CA). D’où :
𝐼𝑆 = 𝑀𝑆 = 𝐶𝐴 − 𝑆𝑅 = 1 − 𝑆𝑅
𝐶𝐴 𝐶𝐴 𝐶𝐴
𝐶𝐹
𝐼𝑃 = × 100
𝐶𝐴
4.5.Levier opérationnel (L.O)
Encore appelé coefficient de volatilité, le L.O exprime le pourcentage de variation du résultat
obtenu par une variation en pourcentage du chiffre d’affaires.
Il représente aussi l’élasticité du résultat par rapport au chiffre d’affaires d’où son nom de
coefficient de volatilité.
𝑀𝐶𝑉 1
𝐿𝑂 = =
𝑅𝑒𝑠𝑢𝑙𝑡𝑎𝑡 𝐼𝑆
V. Coûts et décisions de gestion
Les calculs effectués en coûts complets sont rarement suffisants pour prendre certaines
décisions de gestion (abandon de produits, modification des prix, …) du fait de :
- La prise en compte de charges indirectes : leur imputation aux coûts de revient
s’effectue selon des modalités plus ou moins arbitraires ;
- La prise en compte de charges fixes : la décision d’abandonner une activité aura pour
effet de modifier la répartition d’une partie de ces charges entre les activités restantes
affectant ainsi leur profitabilité.
Ainsi il convient de recourir à d’autres méthodes de calcul de coûts qui intègrent une part bien
définie des charges totales.
5.1.Coûts directs
La méthode des coûts directs intègrent dans les coûts uniquement, les charges affectables sans
ambiguïté au produit qu’il s’agisse de charges variables ou de charges fixes. Dans cette
méthode, le calcul des coûts n’a pas pour objet, la détermination de coûts complets. On se
borne à déterminer, pour chacun des produits ou centre de responsabilité : son coût direct, sa
marge sur coût direct (chiffre d’affaires – coût direct).
5.2.Méthode des coûts variables
La méthode des coûts variables de déterminer les produits à supprimer. Ce sont uniquement,
ceux dont la marge sur coût variable est négative.
5.3.Les coûts partiels
La finalité des coûts partiels est entre autres, de prendre des décisions sur la suppression ou le
développement des produits. Il convient de déterminer quelles sont les charges qui
apparaissent ou disparaissent en fonction de ces décisions.
Exercices d’application Exercice n°1: Pour l’exercice 2018, vous disposez des
renseignements suivants relatifs à l’entreprise CFOP :
Chiffre d’affaires 150 000 000 F ;
Coût variables 90 000 000 F ;
Charges fixes 50 000 000 F.
Travail à faire : Calculer :
1) Le seuil de rentabilité de deux manières ; 2)
La marge de sécurité et l’indice de sécurité. 3)
Le point mort.
Exercice n°2: Dans une entreprise industrielle, les charges du mois d’avril, classées d’après leur
variabilité, se présentent comme suit :
Eléments Total Charges fixes Charges variables
La production du mois a été de 1 500 unités, toutes vendues au prix unitaire de 5000 F HT. Il
n’y a pas de variation de stock.
TRAVAIL A FAIRE
1) Calculer le seuil de rentabilité : en valeur et en quantité.
2) Déterminer graphiquement le seuil de rentabilité par la méthode de la droite de la marge sur coût
variable. (Abscisses 1 250 000 F pour 2 cm. Ordonnés 250 000 F pour 1 cm).
3) Quel serait le seuil de rentabilité si on réduisait les charges fixes d’administration de 10 000 F et les
charges fixes de vente de 20 000 F.
Exercice n°3: L’exploitation de la société « BON PRIX » s’est traduite par les données suivantes au titre de son
exercice 2019. L’activité est considérer comme régulièrement repartie sur les douze mois de l’année.
- Achats de marchandises 20 900 000 F HT
- Ventes de marchandises 50 800 000 F TH
- Stock initial de marchandises 6 500 000 F
- Stock final de marchandises 5 500 000 F
- Réduction RRR obtenus (Hors facture) 900 000 F HT
- Réductions RRR accordés (Hors facture) 800 000 F HT - Autres charges variables d’achat
11 500 000 F HT
- Charges variables de distribution 2 500 000 F TH
- Charges fixes 14 000 000 F
- Produits fixes 2 750 000 F NB :
- Le prix de vente d’un article 8 850 F TTC
- Taux de TVA 18%
- Les produits fixes sont déductibles des charges fixes Travail à faire :
1) Présenter le tableau d’exploitation différentiel
2) Calculer le seuil de rentabilité en valeur et en quantité
3) Indiquer le point mort
4) Calculer la marge de sécurité et le levier opérationnel.
5) Dans les mêmes conditions d’exploitation :
a) Quel serait le chiffre d’affaires à réaliser pour un résultat de 6 750 000 F ?
b) Quel serait le résultat pour un chiffre d’affaires de 57 500 000 F HT ?
Exercice n°4:
La S.A.R.L VBK qui vend des vêtements a enregistré les données comptables suivantes pour l’exercice 2016. -
Chiffre d’affaires : 40 000 000 F pour 8 000 articles vendus.
- Marge sur le coût variable d’achat : 40% du chiffre d’affaires
- Frais variables de vente : 15% du chiffre d’affaires
- Frais fixes : 3 500 000
- La vitesse de rotation de stock est de 4 - Le stock final est au 2/3 du stock initial.
TRAVAIL A FAIRE
1) Présenter le tableau d’exploitation différentiel en mettant en évidence les achats, les stocks (initial et
final), la marge sur le coût variable et le résultat
I. Principe
1.1.Définition et objectifs
L’imputation rationnelle consiste à inclure dans les coûts la part de charges fixes calculées par
rapport à un niveau d’activité préalablement défini comme normal. En d’autre terme, elle a
pour but de rendre constant le coût unitaire c’est-à-dire indépendant du niveau d’activité
(annuler l’influence des coûts fixes dans la variation du coût unitaire).
La méthode de l’imputation rationnelle des charges de structure se donne pour objectif de
neutraliser l’incidence des variations d’activité sur les coûts unitaires de façon à mettre en
évidence les autres sources de variations.
Cette méthode de calcul des coûts reprend donc les principes généraux de calcul des coûts
complets en modifiant simplement le traitement des charges de structure. Elle consiste à
incorporer dans les coûts, non pas le montant réel des charges de structure, mais un montant
proportionnel à l’activité constatée d’un centre ou de l’entreprise entière.
Il faut, pour cela, définir le niveau normal d’activité de l’entreprise ou du centre concerné et
calculer un coefficient dit « coefficient d’imputation rationnelle », égal au rapport entre
l’activité réelle et l’activité normale.
Exemple :
La société Nouvelle fabrique des jouets pour enfants vendus 160 F l’unité.
Elle a évalué sa production normale à 10 000 consoles par mois, pour un coût total de 800 000
F dont 500 000 F de charges de structure.
Les données observées relatives aux mois de mars et novembre sont résumées dans le tableau
ci-dessous (montants exprimés en F) :
Application n°2
L’entreprise Renouveau spécialisée dans la production et la vente de deux produits A et B
utilise deux matières premières S et O.
Pour le mois de novembre 2010, les informations suivantes vous ont été données :
a) Stocks au 1er novembre 2010 valorisés au coût unitaire moyen pondéré.
S= 24 000 kg pour 523 600 F
O= 14 000 kg pour 392 800 F
Produit A: 6 000 unités pour 776 000 F
Produit B: 5 000 unités pour 1 324 400 F
b) Achats du mois
S= 62 000 kg à 30 F le kg
O= 60 000 kg à 60 F le kg.
c) Consommation du mois
S= 32 000 kg pour le produits A
O= 44 000 kg pour les produits B.
d) Les charges directes variables du mois
Produit A : 503 200F
Produit B : 566 000 F
e) Le Directeur général de l’entreprise a décidé d’adopter la méthode de l’imputation
rationnelle des charges fixes.
13 000 12 400
Nombre d’UO
(*) : Coefficient d’imputation rationnelle
f) Ventes du mois :
12 000 produits A à 360 F l’unité
11 600 produits B pour 7 680 000 F
TRAVAIL A FAIRE
1) Achever le tableau de répartition avec imputation rationnelle.
2) Déterminer
a) Les coûts d’achat de S et O et, les inventaires permanents de S et O
b) Les coûts de production de A et B et, les inventaires permanents de A et B
c) Les coûts de revient de A et B
d) Les résultats analytiques de A et B
3) Retrouver les résultats analytiques et le résultat du mois selon la méthode des coûts
réel
Corrigé de l’application :
1) Achèvement du tableau de répartition avec imputation rationnelle.
Eléments Administration Approvisionnement Atelier1 Atelier 2 Distribution
CF CV CF CV CF CV CF CV CF CV
Totaux primaires 80 000 256 000 128 000 340 800 296 000 645 600 416 000 630 400 288 000 217 600
Pour élaborer tous les budgets et leur articulation il est nécessaire, en amont, d’établir des
prévisions d’activité de vente, de production et de synthétiser tous les éléments de cout grâce
à des techniques et des modèles qui représentent le choix de gestion de l’entreprise.
𝑏
- a,b,c représentent des coefficients de pondération dont la valeur est laissée au choix des
statisticiens.
- le nombre d’observations nécessaires pour le calcul de la valeur 𝑦′.
Exercice d’application
On vous fournit les données suivantes sur le chiffre d’affaire trimestriel d’une entreprise sur trois ans : 2014 ;
2015 et 2016.
2014 2015 2016
Exemple :
Exercice d’application
La société OUELE dispose de la série statistique suivante concernant les ventes mensuelles au
titre de l’exercice 2018 :
Mois J F M A M J J A S O N D
Ventes 500 480 500 550 600 580 520 400 500 550 520 600
Pour l’année 2019, les prévisions de ventes de la société sont faites sur la base d’une
augmentation de 10% chaque mois pendant les six (06) premiers mois et 20% pendant les six
derniers mois. Ces augmentations sont envisagées par rapport à la vente mensuelle de chacun
des mois de l’exercice 2018. Travail à faire :
1) Présenter dans un tableau,
- les ventes mensuelles de l’année 2019 ;
- les ventes cumulées de l’année 2019 ;
- les totaux mobiles (TM) de chaque mois de l’année 2019.
2) Calculer les variations des TM.
Corrigé de l’application
Le calcul des TM est effectué à partir des CA de l’année 2018 et 2019:
CA 2018 CA 2019 Cumul 2019 TM 2019 TM Calculs TM
ou
Modèles de Pareto
1er groupe : environ 20% en quantité pour 80% de la valeur du stock (du chiffre
d’affaires).
2ème groupe : environ 80% des articles en stock pour 20% des besoins annuels ou
Méthode 20/80 du chiffre d’affaires.
Dans cette méthode de Pareto, il suffit de gérer au mieux les articles du premier groupe
pour répondre au besoin d’une gestion efficace.
Groupe A : une petite quantité (environ 10%) mais une grande valeur de la valeur
totale du stock (environ 60%).
Groupe B : 40% de la quantité totale de stock et 30% environ en valeur.
Groupe C : forte quantité (environ 50%) mais faible pourcentage de la valeur du
Méthode ABC stock (environ 10%).
Les frais de gestion des articles du groupe C peuvent être réduits au profit des groupes A et
B.
4.1.2. Contrôle
Le contrôle de la fonction commerciale revêt un double aspect d’analyse des résultats et des
moyens mis en œuvre. Le contrôle des résultats s’effectue selon la démarche générale du
contrôle budgétaire et de l’analyse des écarts (décomposition en sous écarts).
L’analyse des ventes d’un produit unique : décomposition de l’écart en un écart sur
quantité, valorisé au moyen de la marge préétablie et en un écart sur marges appliqué
aux quantités vendues constatées.
L’analyse des ventes multi produit : analyse du chiffre d’affaires, analyse des marges ;
mise en évidence des écarts.
L’analyse des coûts de distribution : analyse de l’écart sur coûts de distribution (coût
du centre, rendement, activité) ; analyse des écarts sur charges variables, charges fixes
directes (par produit et par canal) et indirectes (centre de responsabilité).
Le contrôle des actions et des moyens : la réalisation de ces contrôles, l’établissement
des écarts, la recherche des causes et la mise en place d’actions correctives seront
menés en cohérence avec les critères qui ont présidé à la budgétisation (contrôle par
responsable, par période, par région, par produit).
4.2. Le budget de la production
La gestion de la production a pour objet la recherche d’une organisation efficace de la
fabrication des biens et services. Les outils de gestion de la production permettent une gestion
et une optimisation de l’organisation du travail et de la production.
L’aboutissement de cette mise en œuvre doit conduire à l’élaboration du budget de
production, programme chiffré de l’activité productive annuelle. Ce travail de budgétisation
est réalisé en collaboration entre les services techniques productifs et le contrôle de gestion.
Les coûts des moyens engagés pour la production doivent être évalués et intégrés dans le
budget de production. Il permet de déterminer le rythme de production, dans des conditions
optimales compte tenu des prévisions de ventes.
Cependant de nombreux indicateurs peuvent être mis au point et utilisés dans le but
d’effectuer un contrôle global ou analytique des approvisionnements.
Il faut donc choisir quel investissement est le plus rentable et quel moyen de financement lui
sera attribué.
I. Les principes
1.1.Les limites des coûts historiques
Les coûts historiques appliqués dans les méthodes étudiées jusque-là, présentent plusieurs
inconvénients.
La lenteur d’obtention des informations : les informations ne sont disponibles qu’avec
retard pour au moins deux raisons. D’une part, des lenteurs administratives (temps de
traitement des factures ; procédures d’imputation des charges sur les centres de
responsabilité). D’autre part, la lenteur des procédures de calcul (information
comptable lente et décalée dans le temps).
Les coûts historiques sont tournés vers le passé : il est en partie contradictoire de
vouloir éclairer exclusivement le futur par des références au passé qui ne peuvent
tenir compte des modifications dans les processus de production ou dans les prix.
Activité (U)
Soit Un = activité
Activité préétablie (Up) :
normale et Ur =
activité réelle
Si L’activité préétablie est définie comme étant le
niveau d’activité qu’il faut pour obtenir la production
réelle (obtenue).
Production (Q) : Soit Qn = production
normale et, Qr = production réelle.
Rendement (R) :
Ecart = Ur – Up
Interprétation des écarts
Ecart sur coût Ecart sur production
- Favorable si - Favorable si
si - Défavorable si
- Défavorable
Analyse en trois sous écarts : Cet écart global est décomposé en trois (03) sous écarts.
E/A
E/R
2.5.Elaboration du budget
La construction du budget se fait en plusieurs étapes :
Définition d’une activité de référence (activité normale en principe) ;
Evaluation des charges fixes en fonction de la structure et des charges variables en
fonction de l’activité ;
Calcul du coût total préétabli du centre ;
Calcul du coût unitaire préétabli de l’unité d’œuvre avec évaluation de la part de
charges fixes et de la part de charges variables.
Présentation du budget flexible
L’écart sur résultat, différence entre le résultat constaté et le résultat prévu, résulte de diverses
causes largement développées plus haut. En réalité, le contrôle du résultat d’un centre peut se
résumer à une démarche en entonnoir, c’est-à-dire en partant de l’écart sur résultat (le plus
large) et en affinant l’analyse dans ses moindres détails. Deux modalités d’analyse de l’écart
se dégagent selon que l’accent est mis sur le chiffre d’affaires ou sur la marge sur de
production.
3.1.Décomposition en écart sur chiffre d’affaires et écart sur coût de production
A partir de la définition de l’écart sur résultat, il est possible de faire ressortir un premier mode de
décomposition :
Eléments Formules
Résultat constaté Résultat constaté = CA constaté – Coût de production constaté des ventes
constatées (CPCVC) – Coût hors production constaté (CHPC)
Résultat prévu Résultat prévu = CA prévu – Coût de production prévu des ventes prévues
(CPPVP) – Coût hors production prévu (CHPP)
Par la différence terme à terme, on obtient les composants de l’écart sur résultat (E/R)
L’écart total sur coût de production mentionné dans la décomposition de l’écart sur résultat
porte sur les ventes. Pour tenir compte des ventes à la production, il faut tenir compte de la
production stockée.
Ventes = Production + Stock initial – Stock final ; Production stockée = Stock final – Stock inital
D’où : ET/CPV = ET/CP – ET/Production stockée
E/R= E/CA – ET/CP + ET/PS – E/CHP E/R
= Résultat réel – Résultat prévu
Exercices d’application :
Exercice n°1
La SOCAV fabrique un produit fini P à partir d’une matière M dans un atelier 1. Elle décide de
procéder au contrôle des coûts de production en se fondant sur la méthode des coûts préétablis.
L’évaluation standard faite par la direction de contrôle de gestion fournit les renseignements suivants
pour le mois de mai 2015.
A. Fiche de coût standard pour 1 000 unités du produit fini P.
Eléments Quantité Prix unitaire Montant
Matière première 15 000 kg 60 900 000
Main d’œuvre directe (MOD) 6 000 h ? 123 738 000 ?
?
Charges indirectes de l’atelier 1
B. Le tableau de répartition prévisionnelle des charges indirectes fait ressortir en ce qui concerne
l’atelier 1 un montant de 1 200 000 F correspondant à 6 000 unités d’œuvre prévues (MOD) et
une production normale de 1 000 unités du produit fini P. charges fixes 900 000 F ;
charges variables : à déterminer.
C. Les opérations relatives à l’activité réelle enregistrées pour le mois de mai 2015 sont les
suivantes pour la production du produit P. Stock initial : 3 525 kg pour 153 750 F
Achats de la période :
- 4 500 kg à 45 F le kg ;
- 3 000 kg à 65 F le kg ; - 5 000 kg à 50 F le kg.
1) Budget flexible des charges indirectes dans l’atelier 1 pour les niveaux d’activité suivants : 4 000 H ; 5 000 H ; 5
500 H et 6 000 H.
Equation du coût total :
MOD 5 500 135 742 500 5 760 123 708 480 34 020
Atelier 1 5 500 210 1 155 000 5 760 200 1 152 000 3 000
Coût de production 960 - 2 597 500 960 - 2 724 480 164 000 37 020
( )
– )
– ) – )
E/R
1200000 1200000
× 5500 − × 960 52 000
6000 1000
EG E/B + E/A + E/R 3 000
Exercice n°2
La société « Faso-VET » est spécialisée dans la fabrication des chemises en coton à travers une section
couture pour laquelle l’unité d’œuvre est l’heure de main d’œuvre directe.
Pour l’exercice comptable 2011, l’activité prévue nécessite 1 000 000 F de charges indirectes dont 360
000 F de charges fixes pour une production normale de 800 chemises. Le nombre d’unités d’œuvre
prévu est de 1000 heures de main d’œuvre directe.
L’activité réelle pour la même période à utiliser 1200 heures pour 1 350 000 F de charges indirectes et
pour une production réelle de 1 100 chemises. Travail à faire :
1) Etablir l’équation de la droite du budget flexible.
2) Présenter dans un tableau le budget flexible pour les niveaux d’activité de 800 heures, 1000
heures, 1200 heures et 1500 heures.
Les charges indirectes se sont élevées à 1 869 900 F (unité d’œuvre : l’heure de main-d’œuvre
directe).
Prévisions de juin
A B
Production et ventes 280 unités 530 unités
Prix de vente 9 800 F 12 600 F
Fiches de coût standard
A B
Corrigé de l’exercice
1. Calcul de l’écart sur résultat
Remarque : en absence de stocks et de coûts hors production, le coût de revient est égal au
coût de production.
Résultat réel
A B Total
Chiffre d’affaires 300 × 9 200 = 2 760 000 500 × 12 000 = 6 000 000 8 760 000
Matières 650 × 750 = 487 500 1 000 × 750 = 750 000 1 237 500
Main-d’œuvre 860 × 1 700 = 1 462 000 1 850 × 1 700 = 3 145 000 4 607 000
Charges indirectes 860 × 690 = 593 400 1 850 × 690 = 1 276 500 1 869 900
Coût de revient 300 × 8476 = 2 542 900 500 × 10 343 = 5 171 500 7 714 400
Résultat 300 × 724 = 217 100 500 × 1657 = 828 500 1 045 600
Résultat prévu
A B Total
Chiffre d’affaires 280 × 9 800 = 2 744 000 530 × 12 600 = 6 678 000 9 422 000
Coût de revient 280 × 8 200 = 2 296 000 530 × 10 560 = 5 596 800 7 892 800
Résultat 280 × 1 600 = 448 000 530 × 2 040 = 1 081 200 1 529 200
Ecart sur résultat = 1 045 600 – 1 529 200 = − 483 600 F (Défavorable)
2. Décomposition de l’écart sur résultat en écart sur marge et écart sur coût de
production.
A B Total
Marge réelle (9 200 – 8 200) × 300 = 300 000 (12 000 – 10 560) × 500 = 720 000 1 020 000
Marge prévue (9 800 – 8 200) × 280 = 448 000 (12 600 – 10 560) × 530 = 1 081 200 1 529 200
Ecart sur marge − 148 000 − 361 200 − 509 200
Défavorable Défavorable Défavorable
Vérification :
Ecart sur résultat =Ecart sur marge – Ecart global sur coût de production −
483 600 = – 509 200 – (− 25 600).
3. Décomposition de l’écart sur résultat en écart sur chiffre d’affaires et écart sur coût de
production.
a) Ecart sur chiffre d’affaires
A B Total
Chiffre d’affaires réel 2 760 000 6 000 000 8 760 000
Chiffre d’affaires prévu 2 744 000 6 678 000 9 422 000
Ecart sur CA + 16 000 − 678 000 − 662 000
Favorable Défavorable Défavorable
Vérification :
Ecart sur résultat = Ecart sur chiffre d’affaires – Ecart total sur coût de production. −
483 600 = – 662 000 – (− 178 400).
Cette décomposition de l’écart sur résultat montre que ce dernier est essentiellement dû à un
écart sur chiffre d’affaires défavorable de 662 000 F. l’écart total devrait être décomposé pour
faire ressortir la part liée à la différence existante entre quantité produite réelle et prévue
(écart sur volume d’activité) et celle dû à la performance du personnel de production (écart
global).
Exercice n°5
La société anonyme « Wêmiyé » fabrique et distribue trois (03) types de produits : P, Q et R.
1. Les objectifs globaux de la société pour l’année 2007 sont résumés dans le tableau
suivant :
Produits Nombre de cartons Prix de vente unitaire TTC
P 20 000 4 720
Q 16 000 7 080
R 10 000 10 620
2. Les indices saisonniers envisagés par la SA Wêmiyé pour l’année 2007 sont les
suivants :
1er trimestre 2ème trimestre 3ème trimestre 4ème trimestre
1,10 0,7 0,5 1,70
3. Les ventes réelles de l’année 2007 sont données dans le tableau suivant :
PRODUITS Réalisations
Nombre de cartons Prix de vente unitaire TTC
P 22 000 4 956
Q 15 000 7 316
R 16 000 10 620
Travail à faire :
1) Présenter le budget des ventes de chaque produit par régions pour l’année 2007 ;
sachant que la force de vente est organisée en trois régions : nord, centre, et centre-sud
représentant respectivement 20%, 50% et 30% du potentiel des ventes par trimestre.
2) Déterminer et analyser les écarts sur nombre de cartons et prix de vente unitaire HT de
chaque produit.
Région du centre
Eléments P = 50% × 20 000 = 10 000 cartons
Le contrôle de gestion est une démarche permettant à une organisation de clarifier ses
objectifs de performance et d'en piloter la réalisation progressive, en assurant la convergence
des actions engagées par les différentes entités qui la composent. Cependant depuis les années
1980, le contrôle de gestion n’a pas échappé aux critiques : pertinence perdue,
bureaucratisation, manque de réactivité, etc. cette remise en question profonde a donné
naissance à un ensemble de pratiques et de théories nouvelles que l’on peut associer au
concept de pilotage de la performance. Il offre aujourd’hui, une vision renouvelée du contrôle
et de la gestion en structurant ses développements autour des problématiques fondamentales
liées à la démarche de pilotage en intégrant de nouveaux outils de management.
La non-qualité
Selon la norme NF X50-120 de l’Association française de normalisation (AFNOR), la
nonqualité est « l’écart global constaté entre la qualité visée et la qualité effectivement obtenu
». Cet écart se mesure, en termes statistiques ou économiques sur des lots de production.
L’objectif n’est plus le niveau acceptable de qualité mais l’accroissement continu de la qualité,
avec pour horizon le « zéro défaut ». Les responsables de la qualité sont les producteurs
euxmêmes. Il sera donc nécessaire d’impliquer les personnels dans et pour la qualité. C’est au
départ, dans ce but que K. Ishikawa a inventé les cercles de qualité, groupes d’auto-formation
fondés sur le volontariat et organisés autour d’objectifs tels que l’amélioration des méthodes de
travail, l’accroissement de la qualité des produits, le changement des comportements ,etc.
La performance est un concept complexe, qui renvoie à des appréciations différentes selon le
regard que l’on porte sur l’entreprise, selon la place que l’on occupe dans l’organisation.
I. Performance et communication
1.1.Le tableau de bord
1.1.1. Définition
Les tableaux de bord sont des outils utiles à la mise en œuvre d’une démarche de pilotage. Il
peut être défini comme est un ensemble d’indicateurs conçus pour permettre aux gestionnaires
de prendre connaissance de l’état et de l’évolution des systèmes qu’ils pilotent et d’identifier
les tendances qu’ils influenceront sur un horizon cohérent avec la nature de leurs fonctions
(Bouquin, 2003).
Selon Kopel (2001) « le tableau de bord, c’est de rendre des comptes à tout le monde : aux
usagers, aux agents mais surtout à soi. Il permet de mettre en phase le fonctionnement des
services avec leurs objectifs assignés et de se situer par rapport au passé ». En clair, le tableau
de bord est un instrument de pilotage par excellence qui permet d’apprécier la situation et de
prendre les décisions qui s’imposent. Il comprend des indicateurs de natures diverses
(indicateurs métier, financiers, qualité et commerciaux) selon sa finalité et les utilisateurs qui
vont l’exploiter (Granger, 2020).
Par ailleurs, les tableaux de bord doivent former un ensemble adapté, cohérent aux besoins de
chacun dans son orientation générale et dans son contenu ; il est destiné aux responsables et
chefs de service. On peut en distinguer différents types. Il peut s’agir de tableaux de bord
opérationnels pour piloter les actions à court terme ; des tableaux de bord des ressources
humaines pour piloter les effectifs et la masse salariale. Aussi des tableaux de bord financiers
pour le suivi de la gestion comptable et financière, les budgets.
Il permet de réaliser de nécessaires retours d’expériences : son objectif est de prendre sous
contrôle les éléments révélateurs d’incidents, d’en mesurer les intensités en cas de présence
et de déterminer le moment et les moyens d’une intervention nécessaire, alors qu’elle est
encore salutaire. Le tableau de bord est enfin, l’outil privilégié pour mettre sous tension les
acteurs locaux. Il permet d’apprécier, la délégation de pouvoir. L’établissement du tableau
dans l’entreprise rend possible les délégations de pouvoirs et le contrôle de la validité de la
réalisation des prévisions. Il permet, à tout moment, de disposer d’informations annexes et
d’un certain nombre de données numériques.
c) Les indicateurs
Les indicateurs peuvent être classés de différentes façons : selon leur nature, selon le niveau
de responsabilité auquel ils s’adressent, selon les risques mesurés, etc.
Chaque responsable choisit ses paramètres clés en fonction des informations le concernant
(activités propres, activités qu’il a déléguées). Il concentre donc son action sur certains
objectifs afin d’optimiser le résultat de la société.
Dans la mesure où les indicateurs auront été choisis par lui, il acceptera d’être jugé et de juger
par ces indicateurs.
On distingue souvent :
les indicateurs de résultat : quantités produites, nombre de commandes, chiffre
d’affaires, marges, etc. ;
les indicateurs de moyens : quantités consommées, nombre d’heures productives, etc.
les indicateurs de l’environnement : cours des matières premières, part de marché,
etc. Le tableau ci-dessous montre un cas de détermination des facteurs clés dans la
gestion de la production :
Ratio CA/personne F
Ratio stock/CA %
CA/m2 F
Innovation constante
Exemple de présentation :
1. CA brut Cumul
Ecart cumulé
2. Ristournes et rabais
Cumul
Ecart cumulé
3. CA net Cumul
Ecart cumulé
4. Etude et recherche techniques
Cumul
Ecart cumulé
5. Coût de fabrication
Matières
Cumul
Ecart cumulé
Main d’œuvre
Cumul
Ecart cumulé
Autres coûts
Autres coûts de
fabrication
Cumul
Ecart cumulé
6. Marge brute
Cumul
Ecart cumulé
7. Coût marketing
Force de vente
Cumul
Ecart cumulé
Publicité
Cumul
Ecart cumulé
Promotion
Cumul
Ecart cumulé
Etude Cumul
Ecart cumulé
8. Autres coûts de gestion spécifiques
Cumul
Ecart cumulé
9. Contribution
Cumul
Ecart cumulé
II. Le reporting
Le pilotage est défini selon Coucoureux & al. (2010) comme l’action « d’agir sur
l’environnement de la décision pour influer sur la décision elle-même ».
En effet, la démarche de pilotage fait le lien entre stratégie et action, dans le cadre d’une
structure organisationnelle donnée et s’appuie sur un ensemble de systèmes tels que les
plans, les budgets, les tableaux de bord et les indicateurs (Marsal & al, 2006 ; Bouquin,
1997). Le pilotage consiste donc à recueillir des informations pertinentes afin de les
analyser, en vue de prendre les décisions les plus adaptées. Ainsi, il a pour but de prévenir les
risques, d’anticiper les difficultés et d’améliorer la performance organisationnelle et
financière.
Indicateurs Actions Outils
Indicateurs opérationnels Détermination des actions Tableaux de bord opérationnels
concrètes à mettre en œuvre pour
atteindre les objectifs stratégiques
Indicateurs de performance Budgets de dépenses par fonction Organigramme des services
organisationnelle ou par service Centres de responsabilités
Indicateurs comptables et Calcul de coût et budgets Tableaux de bord de gestion
financiers Suivi de trésorerie (Tableaux de contrôle budgétaire ;
Suivi des créances impayées tableaux financiers)
Indicateurs sociaux Absentéisme Tableaux de bord des ressources
Rotation du personnel humaines
Formation ; Promotion
Indicateurs économiques Qualité de service et satisfaction Centres de responsabilité ;
(Indicateurs de prestation de des citoyens dans les meilleurs Tableaux de bord et indicateurs
service – Indicateurs budgétaires) délais ;
Collecte des recettes issues des
taxes locales ; respect des
enveloppes budgétaires.
Tableau : Principales conclusions en faveur d’une concurrence entre les budgets et les
SMPNF
I. L’entreprise et l’entrepreneur.............................................................................................................. 2
II. Organisation et fonctionnement ......................................................................................................... 4
CHAPITRE 2 : LE CONTROLE DE GESTION ET LE CONTEXTE DE GESTION .................... 6
I. Principe ............................................................................................................................................ 49
II. TRCI et Budget flexible par la méthode d’imputation rationnelle ................................................. 51
TROISIEME PARTIE : CONTROLE DE GESTION ET GESTION BUDGETAIRE .............................. 54