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Le béton armé peut être défini comme l'enrobage par du béton, des barres
d’acier disposés judicieusement. Ces barres sont généralement appelées
armatures. On distingue les armatures longitudinales disposées suivant l'axe
longitudinal de la pièce, des armatures transversales disposées dans des
plans perpendiculaires à l'axe de la pièce. Il est donc un matériau artificiel
obtenu par moulage, et résultant de l’association judicieuse du béton et de
l’acier, béton et acier étant disposés de façon à utiliser d’une manière
économique et rationnelle les résistances de chacun d’eux.
B- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La rupture intervient beaucoup plus tard que dans les deux cas précédents.
Les armatures en présence tant longitudinales que transversales limiteront
l'ouverture des fissures dans le béton.
Dès lors l’idée du complexe béton-acier est de faire en sorte que dans une
même pièce, les efforts de traction soient repris par l’acier et que les efforts de
compressions soient repris par le béton.
Les premiers ouvrages en béton armé utilisaient des barres lisses en acier
doux, par la suite les barres furent constituées d'acier haute adhérence
comprenant des aspérités et ayant une meilleure résistance.
L’intérêt économique
Sa souplesse d’utilisation : on peut réaliser en BA des ouvrages de
formes diverses et soumis à des efforts quelconques.
Son monolithisme : une construction en BA forme un ensemble d’un
seul tenant, les divers éléments de la structure sont éminemment solidaires, et
leurs assemblages peuvent être de la rigidité désirée.
Sa bonne résistance au feu, aux efforts accidentels.
Sa durabilité
Sa mise en œuvre très simple : en effet la mise en œuvre BA ne
nécessite pas pratiquement d’ouvriers spécialisés, ce qui n’est le cas par
exemple des constructions métalliques. Cependant la durabilité d’un ouvrage
en BA dépend essentiellement de la qualité de sa fabrication. De nombreux
ouvrages ont été rapidement endommagés parce que leur béton était trop
poreux ou parce que l’enrobage des aciers était insuffisant. Alors si la
construction d’un ouvrage en BA exige moins de spécialistes qu’une
charpente métallique, il n’en reste pas moins qu’une surveillance sérieuse doit
être exercée sur la qualité de la fabrication.
Sa conservation et son coût d’entretien réduit : une construction en
BA voit sa résistance croitre avec le temps, sans qu’il ne soit nécessaire de
procéder à un entretien. Tandis que pour une charpente métallique, il faut
refaire les peintures périodiquement (tous les 5 ou 10 ans) afin d’éviter la
rouille qui est son dangereux ennemi.
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
2- Les inconvénients
Il s’agit de :
Le poids
L’exécution
La brutalité des accidents
La difficulté de modification d’un ouvrage déjà réalisé
II- HISTORIQUE
A- LES PRECURSEURS FRANÇAIS ET LES PREMIERES
CONSTRUCTIONS EN ALLEMAGNE ET EN AMERIQUE
C'est en 1848 que LAMBOT imagina d'associer des barres d'acier et du béton
de ciment pour réaliser une barque (exposition universelle de 1855).
Barque de Joseph Louis Lambot. Musée de Brignoles Pont bi-poutre de Joseph Monier. Chazelet
B- LA SECURITE
1- Définition
2- L’ouvrage et la sécurité
3- Principe de sécurité
Le béton armé ne repose pas toujours sur des théories scientifiques. Les
formules de calcul et les nombreux coefficients utilisés ont souvent un
caractère empirique mais il est essentiel qu'ils aient été fixés à la suite de
nombreux essais et que les résultats de calcul soient conformes à
l'expérience.
Jusqu'en 1980, le béton armé a été calculé par la méthode dite aux
contraintes admissibles du règlement CCBA.
•Le second genre de sollicitations, qui a évolué vers l'état limite ultime (ELU),
traite les structures dans leur fonctionnement exceptionnel avant ruine, les
matériaux peuvent alors atteindre le domaine plastique. La probabilité
d'atteindre et de dépasser cet état est de l'ordre de 10-7 à 10-3. Durant la vie
d'un ouvrage, celui-ci doit pouvoir résister une fois à l'ELU, cela étant l'ouvrage
en ressort endommagé de façon irréversible.
Ainsi, le principe de sécurité des ouvrages est aujourd'hui basé sur des
notions d'analyse de fiabilité probabiliste et non plus sur des coefficients de
sécurité. Cette définition probabiliste fait intervenir des notions de spectres de
sollicitation et de résistance. On démontre alors que mathématiquement, la
sécurité absolue (probabilité de ruine nulle ou risque nul) ne peut exister, les
coefficients de pondération utilisés dans les calculs réduisent les
recouvrements des spectres et donc la probabilité de ruine mais ne l'annule
jamais…
Nous calculerons les structures en béton armé à l'aide des règlements aux
états limites : le BAEL91 (Béton Armé aux États Limites) modifié 99.
C- DIFFERENTS REGLEMENTS
1906 : Circulaire du Ministère des Travaux Publics d’octobre 1906 (1er
règlement officiel dont la commission a été présidée par Maurice LEVY).
Ce règlement resta valable pendant 30 ans environ. Sa faiblesse vient de
la possibilité d’interprétation erronée pour le calcul à l’effort tranchant.
1930 : règlement sur les constructions en BA publié par la chambre
syndicale des constructions en ciment-armé. Il utilise la courbe intrinsèque de
Caquot et ses règles sont basées sur les interprétations des fluages et de
retrait. Il est d’une utilisation assez difficile, les commentaires n’étant pas
assez explicites.
1934 : Circulaire Ministérielle du 19 juillet 1934 (CM 34).
1945 : Règles BA-45.
1948 : les Règles de 1945 ont été modifiées. Règles concernant
l’utilisation des aciers crénelés et barres lisses en aciers Tore (fe = 400 MPa).
1960 : Règles BA-60. Ces règles ont introduit la notion de fissuration,
de calcul à la rupture et de contraintes admissibles.
1964 : Circulaire Ministérielle de 1964 (CM 64).
1968 : Règles CC BA-68. Il s’agit d’une modification et d’adaptation du
BA-60.
1980 : Règles BAEL-80. Il apparait une nouvelle optique pour la
sécurité. De nouvelles méthodes de calcul ont été introduites.
1983 : BAEL-83 c’est une modification des règles BAEL-80.
1991 : BAEL-91 c’est une modification des règles BAEL-83.
2001 : L’EUROCODE c’est une perfection des règles BAEL-91.
III- LES GENERALITES DU BETON ARME
A- LES ACTIONS ET LES SOLLICITATIONS
1- Les actions
Elles sont les compositions des forces ou des moments créés par les actions.
Il s’agit des efforts tranchants, des efforts normaux, des moments fléchissants,
On distingue :
Les actions permanentes :
Les charges amenées par le poids propre de la structure : ce sont,
dans notre exemple, les charges 1, 2 dues aux murs de façades et refends
ainsi que celles amenées par les planchers et les poutres en béton armé 8 et
12 ;
Les charges amenées par les poids des autres éléments de la
construction : ce sont les charges amenées par les cloisons 9, les revêtements
de plancher 11, la couverture et les équipements fixes ;
Les poussées des terres 7 et les pressions éventuelles de liquides
telles que les sous pressions d’eaux dues aux nappes phréatiques 14 ;
Les actions dues aux actions différées comme par exemple le
raccourcissement par retrait du béton dans le plancher en béton armé 8 ;
Les actions variables :
Les charges d’exploitation comme les charges concentrées 3, les
personnes 5, les meubles 6 et l’automobile 13 ;
Les charges climatiques telles que le vent ou éventuellement la
neige ;
Les charges appliquées en cours d’exécution qui proviennent des
équipements de chantier non visibles sur notre exemple ;
L'état limite en service, ou ELS (en anglais Serviceability Limit State, SLS), qui
consiste à vérifier que leur déformation élastique reste compatible avec le
fonctionnement.
En général pour les ouvrages courants de bâtiment, les éléments ne sont pas
calculés en résistance à l'ELS, ils le sont principalement pour des
environnements agressifs ou lorsque les conditions de fissuration ou de
déformation sont préjudiciables à la durabilité de l'ouvrage dimensionné. Il
convient cependant de vérifier la déformation de la structure à l'ELS afin de
s'assurer que les limites admissibles ne sont pas dépassées.
Considérons une pièce faite d'un matériau ductile. Lorsque l'on augmente
progressivement la charge, la pièce passe par trois étapes successives :
Si la pièce est faite d'un matériau fragile, comme un verre, une céramique, un
béton, un acier trempé, une fonte non ductile, … alors elle reste dans le
domaine élastique jusqu'à la rupture. Dans ce cas, la validation à l'ELU est un
critère de résistance à la rupture.
Caractéristiques d´exposition
La fissuration est considérée comme peu préjudiciable dans les autres cas.
• les aciers principaux qui reprennent les efforts dans les parties tendues du
béton ;
• les aciers transversaux pour reprendre les effets de l'effort tranchant et/ou
de la torsion ;
• les aciers de montage pour fixer les aciers et les maintenir au bon
emplacement.
On utilise pour le béton armé, les ronds lisses, les armatures à haute
adhérence et les treillis soudés. On considèrera pour l'acier, un poids
3
volumique de 78,5 kN/m .
Ils sont définis par leur diamètre nominal qui est le diamètre d'un cylindre de
révolution ayant même masse que la barre par mètre linéaire. Sa section
nominale est l'aire du cercle de diamètre le diamètre nominal. On
remarquera que, si pour les ronds lisses, le diamètre nominal et le diamètre
réel sont égaux, il n'en est pas de même pour les armatures à haute
adhérence.
Les diamètres nominaux sont des diamètres normalisés.
• Les ronds lisses : Symbole Φ ou RL
Ce sont des aciers doux, laminés à chaud et de surface lisse, ne présentant
aucune aspérité.
Les nuances utilisées sont les FeE215 et FeE235.
• Les armatures à haute adhérence : Symbole HA
Ils sont obtenus par laminage à chaud d'un acier naturellement dur, soit dont
les caractéristiques mécaniques sont dues à une composition chimique
appropriée. On n'utilise plus, en béton armé, des aciers obtenus par laminage
suivi d'un écrouissage.
Ces armatures ont leur surface marquée par des crénelures de formes
diverses suivant les marques commerciales, de façon à assurer une
meilleure adhérence avec le béton. Ces aciers existent dans les nuances
FeE400 et FeE500.
• Les treillis soudés : Symbole TS
Si les autres types d’acier se présentent en barres, ces derniers sont soit en
rouleaux, soit en panneaux et de dimensions normalisées. Leur largeur
standard est de 2,40 m. La longueur des rouleaux est de 50 m et celle des
panneaux est de 4,80 m ou 6 m.
Les treillis soudés sont constitués par des fils se croisant
perpendiculairement et soudés électriquement à leurs croisements. On
distingue les treillis soudés à fils tréfilés lisses dits TSL, des treillis soudés à
fils à haute adhérence dits TSHA (voir norme NF A 35-022).
a- Caractéristiques géométriques :
Elles renseignent sur les poids unitaires et les sections des fers à béton.
Au cours des calculs, la limite élastique nominale est réduite à une limite de
calcul notée fed ou fsu et 𝝈
̅ 𝑺 selon le type de fissuration ; calculée par :
b- Module de déformation
𝟑
𝑬𝒊𝒋 = 𝟏𝟏𝟎𝟎𝟎 √𝒇𝒄𝒋 (𝑴𝑷𝒂)
𝟑
𝑬𝒗𝒋 = 𝟑𝟕𝟎𝟎 √𝒇𝒄𝒋 (𝑴𝑷𝒂)
𝟏
𝑬𝒗𝒋 ≃ 𝑬
𝟑 𝒊𝒋
c- Diagramme contraintes-déformations
A l’ELS, on a : 𝝈
̅𝒃𝒄 = 𝟎, 𝟔. 𝒇𝑪𝟐𝟖
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
d- Déformation transversale, longitudinale : le coefficient de
Poisson.
𝜟𝒅
La déformation transversale unitaire est de : ;
𝒅
𝜟𝒍
La déformation longitudinale unitaire est de : .
𝒍
b- Retrait
Le béton après sa confection (fabrication) contient un excès d’eau, si le
durcissement se fait à l’air libre l’eau va s’évaporer. Cette évaporation
s’accompagne automatiquement par une diminution du volume. Cette
diminution s’appelle le retrait. Par définition, le retrait est une contraction
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
dimensionnelle du béton due à des phénomènes chimiques et physiques. Ce
phénomène se produit dès la mise en œuvre du béton, pendant sa prise et
son durcissement et se développe au cours du temps.
Retrait Situation
-4
1,5.10 Climat très humide
2.10-4 Climat humide
-4
3.10 Climat tempéré sec
-4
4.10 Climat chaud et sec
-4
5.10 Climat très sec ou désertique
Le retrait augmente avec la quantité du ciment, l’addition des adjuvants (plus
d’eau qui réagit), la sécheresse de l’air.
Pour y remédier, il faut prévoir des joints (de 1 à 2 cm) de dilatation tous les 20
à 30 mètres.
C’est la force de cohésion par unité d’aire qui fait adhérer l’armature au béton.
Pour assurer un ancrage correct, c’est-à-dire empêcher le glissement de
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
l’armature dans la gaine de béton qui l’entoure, il faut limiter la contrainte
d’adhérence à la valeur :
On parle de scellement, ou ancrage des barres : si la barre est trop courte, elle
risque de s’arracher du béton sous l’effet de l’effort de traction exercé. La
barre doit être suffisamment longue pour être convenablement ancrée ou
scellée dans le béton.
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
Lorsque l’armature est scellée dans le béton dans une forme courbée (avec
crochet normal), la longueur de scellement droit prend le nom de longueur
minimale d’ancrage, calculée par :
3- Armatures de peau
4- Poussée au vide
- Présentation du problème : toute armature courbe et tendue, exerce sur
le béton une poussée dans le plan de la courbure et du côté de la
concavité. Si l’armature est comprimée, la poussée est exercée du côté de
la convexité.
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
- Constats :
Si la poussée est orientée vers une face externe, il y a risque d'éclatement du
parement. Il faut donc, pour éviter les poussées au vide, choisir un tracé
judicieux des armatures. Par exemple, les poussées doivent être, dans les
courbures, orientées vers la masse du béton.
Lorsque, par contre, des raisons constructives nous poussent à prévoir des
poussées orientées vers le parement, il faut alors obligatoirement prévoir des
ligatures ancrées dans la masse de l'élément (eurocode2).
- Exemple : problème particulier des ancrages avec retour d’équerre
Fermeture des cadres, mode de fermeture facilitant la mise en place des armatures
longitudinales
Exemples de coude
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6- Jonctions par recouvrement
On fait alors chevaucher deux tronçons successifs sur une certaine longueur
appelée longueur de recouvrement.
𝒍𝒓 = 𝒍𝒔 + 𝒄 𝒔𝒊 𝒄 > 𝟓∅ et 𝒍𝒓 = 𝒍𝒔 𝒔𝒊 𝒄 ≤ 𝟓∅
- RL avec crochets
𝒍𝒓 = 𝒍𝒂 + 𝒄 = 𝟎, 𝟔 𝒍𝒔 + 𝒄 𝒔𝒊 𝒄 > 𝟓∅ et 𝒍𝒓 = 𝒍𝒂 = 𝟎, 𝟔 𝒍𝒔 𝒔𝒊 𝒄 ≤ 𝟓∅
𝒍𝒓 = 𝒍𝒂 + 𝒄 = 𝟎, 𝟒 𝒍𝒔 + 𝒄 𝒔𝒊 𝒄 > 𝟓∅ et 𝒍𝒓 = 𝒍𝒂 = 𝟎, 𝟒 𝒍𝒔 𝒔𝒊 𝒄 ≤ 𝟓∅
On a généralement :
Poutres
Poutres et entretoises en béton armé supportant le tablier d'un pont en arc en Tunisie. (Construction de 1931)
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HISTORIQUE ET GENERALITES DU BA
Les poutres sont armées par des aciers principaux longitudinaux, destinés à
reprendre les efforts de traction dus à la flexion, et des aciers transversaux,
cadres et épingles (ou étriers), destinés à reprendre l'effort tranchant.
Les espaces entre cadres varient en fonction de l'effort tranchant, resserrés
quand l'effort tranchant est important, en général près des appuis, et plus
espacés quand l'effort tranchant est faible, en général vers le milieu des
poutres.
Poteaux
Les poteaux sont armés par des aciers longitudinaux et transversaux destinés
à limiter le flambement.
Les aciers transversaux sont espacés régulièrement et resserrés dans les
zones de recouvrement avec les aciers en attente.
Dalles et dallages
Les dalles sont généralement armées par deux à quatre lits (ou « nappes »)
d'armatures croisées, formés par des barres individuelles ou des treillis
soudés. On parle de « lit inférieur » (« nappe inférieure ») pour les deux
nappes d'aciers proches de l'intrados de la dalle (face inférieure) et de « lit
supérieur » (« nappe supérieure », « nappe haute ») pour les éventuelles
nappes d'aciers proches de l'« extrados » de la dalle (face supérieure).
Il est possible, par mesure d’économie, de renoncer aux armatures
supérieures en travée et de ne conserver des aciers en nappe haute qu'au
niveau des appuis ; ils sont alors appelés « chapeaux ».
Les armatures transversales (verticales) sont assez rares mais peuvent être
mises en œuvre dans le cas d'un cisaillement localisé important (risque de
poinçonnement) ou d'une reprise de bétonnage comme une prédalle (partie
inférieure de dalle préfabriquée et utilisée comme coffrage pour la partie
supérieure).