DEPARTEMENT DES
RESSOURCES
HUMAINES/ SERVICE
FORMATION
COMPLEXE GL2Z
CLASSIFICATION ET
MONTAGE DE LA
TUYAUTERIE
1 - NORMES ET SPECIFICATIONS
- Normalisation internationale
- Diamètre nominal
- Pression nominale « Série »
- Matière
3 - TUBES
- But
- Diamètre
- Épaisseur des tubes
4 - SUPPORTS DE TUYAUTERIE
- But
- Principe
- Caractéristiques des brides
6 - LA BOULONNERIE
- Les boulons
- Les tiges filetées
- Utilisation
7- RACCORDEMENT DE LA TUYAUTERIE
9 - JOINTS (RAPPEL)
- Flexibles métalliques
- Les flexibles en élastomères
- Les embouts
- Épreuve initiale
- Résistance électrique
- Marquage
- Utilisation des flexible
- Traçage à la vapeur
- Traçage électrique
- Isolation-« Calorifuge »
- Isolation « Conservation du froid »
- Isolation « Conservation de la chaleur »
- Schéma de principe d’installation de traçage à la vapeur
- Détails de disposition et de montage traçage à la vapeur
- Agencements sur éléments particuliers
- Caractéristiques des divers matériaux d’isolations
- Schémas d’isolation installation chaude
- Schémas d’isolation installation froide
HISTORIQUE
L’utilisation des tuyauteries remonte à des milliers d’années. Au début, l’homme a utilisé des
tuyauteries construites à partir de matériaux naturels tels que le bambou, le bois et même la
pierre.
Des tuyauteries ou plutôt des canalisations, réalisées à partir de terre d’argile cuite, datant de
4000 ans avant J-C ont été retrouvées dans les ruines de BABYLONE, celles-ci servant à
alimenter et vider la salle de bain royale, et servant aussi comme voies de communication aux
échelles locale et régionale et permettaient l'irrigation de la campagne environnante.
Les grecs et les romains ont tous deux expérimentés les conduites en bois et en plomb, mais le
bois se détériore assez rapidement et le plomb est un poison surtout lorsqu’il est en contact
avec certaines substances.
Des réseaux de tuyauteries ont d’ailleurs été retrouvés dans les ruines de POMPEI
(tuyauteries en plomb et organes d’arrêt en bronze datant de 87 avant J-C).
Les tuyauteries en bois fabriquées à partir de rondins ont été largement utilisées dans le
monde. Les romains et les carthaginois transportaient déjà leur eau potable au moyen de ce
système de tuyauteries et ce quelque 800 ans avant J-C.
L’invention de la fonte utilisée pour la conception des canons a néanmoins servi avec
quelques adaptations à la réalisation de conduites d’eau. Celles-ci ont été utilisées en
Allemagne dès le XV ème siècle, les français ont utilisés ces mêmes tuyaux en fonte pour
alimenter, en eau, le palais de Versailles en 1660.
Avant l’an 1800, l’Amérique importait la totalité des tuyaux métalliques en provenance
d’Angleterre, la première fonderie américaine datant de 1834 (MILLVILLE , NEY JERSEY).
Après cela, les conduites en fonte furent généralisées en Europe et en Amérique.
La première tuyauterie économique en matière, mais néanmoins solide a été fabriquée vers
1855 grâce à l’invention de BESSEMER (convertisseur). En 1855, ces tuyauteries ont pu être
sophistiquées et réalisées en acier. Beaucoup de tuyauteries placées à cette époque ont donné
longtemps de très bons résultats.
A SAN-FRANSISCO, en 1863, on a installé quelque 6 km de conduites d’eau potable et elles
sont encore partiellement en service actuellement.
En 1870, des conduites en tôle d’acier rivée sont installées et plus tard des conduites en tôle
d’acier soudée.. Ces tuyauteries ont montré leur solidité, d’autant plus longue qu’elles sont
protégées extérieurement par un produit bitumeux.
Après la première guerre mondiale, on assiste à une expansion des industries chimiques
et pétrochimiques, il faut alors tenir compte des hautes pressions et hautes températures, les
tuyauteries vont alors évoluer dans le sens d’une standardisation et d’une qualité de métal de
plus en plus précises.
1- NORMES ET SPECIFICATIONS
Les principaux organismes qui ont cette vocation sont les suivants :
• I.S.O.
• A.S.T.M.
• A.N.S.I.
-A.S.M.E.
• A. P. I
• A.F.NOR.
- CODAP
Code Français de construction des appareils à pression non soumis à l’action de la flamme
- CODRES
- CODETI
- IMPORTANCE
Les tuyauteries représentent quelque 30% du prix d’une installation chimique (selon le type
d’installation)
Depuis 1975 l’ISO a travaillé sur l’unification les deux systèmes de normalisation (essentiels)
des assemblages par brides:
L’un américain basé sur ANSI B16-5, API 605 et l’autre européen basé sur les normes DIN.
La norme AFNOR NF E 29.002 en concordance avec les travaux d’ISO a défini des valeurs
de pressions et de températures s’appliquant généralement à tous les éléments d’une
tuyauterie.
Note: Le code ASTM définit les matériaux et les essais (caractéristiques mécaniques), ils
précisent :
Material (matériau) : types d’acier groupés suivant la nature du produit : tubes sans
soudure (seamless tubes & pipes), plates,…+ les principaux alliages et leur teneur.
Spec N° : N° ASTM (lettre A -> métaux ferreux ; B -> métaux non ferreux)
Grade : spécification de la nature d’acier (ex : A-106 grade B pour les tubes).
P number : donne le groupe auquel appartient l’acier pour ce qui est la qualification de
soudage (ASME IX) et traitements thermiques.
Exemples :
P number 1 = acier au carbone ordinaire
« 2 = acier faiblement alliés au Cr-Mo
« 3 = acier moyennement alliés au Cr-Mo
« 8 = acier inoxydables austénitiques
Le code API concerne toutes les tuyauteries en acier ordinaire utilisées dans l’industrie
pétrolière et chimique (ex: API 5L)
Le code ASA couvre toutes les tuyauteries et leur mise en oeuvre (accessoires…..)
Le code ANSI (ASTM) ex : B31-3 couvre la conception, les matériaux, la fabrication, le
montage, les épreuves et l’inspection des systèmes de tuyauteries.
Les normes DIN concernent entre autres, les tuyauteries et accessoires quel que soit le métal.
Ces normes sont très largement utilisées dans l’industrie chimique.
Les normes NBN sont très souvent un démarquage des normes DIN, on ne s’y réfère que très
peu .Les divers codes diffèrent surtout par les méthodes de classification, mais les
prescriptions relatives aux aciers sont assez voisines. Actuellement ces normes sont peu à peu
Le diamètre nominal DN est une désignation dimensionnelle numérique commune à tous les
éléments de tuyauterie qui ne sont pas désignés par leur diamètre extérieur. Le nombre qui
suit 1e sigle DN est un nombre entier utilisé à des fins de référence et n’est relié que d’une
manière approximative aux dimensions de fabrication.
Il y a peu de temps, le diamètre était encore repéré par un nombre appelé Nominal Pipe Size
NPS ou diamètre nominal exprimé en pouce.
Le diamètre extérieur correspond à une valeur qui peut être lue sur catalogue ou sur les
normes de tubes.
réel
Exemple: Un tube NPS 14” a un diamètre extérieur de 14” x 25,4 = 355,6 mm
- Normes ISO
Les américains dans le but de s’adapter au système métrique ont adopté récemment la
normalisation ISO (Organisation Internationale de la Standardisation) pour exprimer les
diamètres nominaux de leurs composants de tuyauterie en les repérant par des nombres entiers
15 (1/2’’), 20 (3/4 ‘’) .600 (24”).
Comme pour les DN, les américains, dans le but de s’adapter au système métrique
(Normes 150) ont modifié la désignation des séries par un repérage comportant le sigle PN
suivi d’un nombre qui ne représente pas une valeur mesurable mais qui correspond
sensiblement à la pression maximale de service à 20°C (en bar).
La correspondance entre les nouvelles et anciennes désignations ANSI concernant la
robinetterie est donc la suivante:
Tous les composants normalisés de même DN et de même lSO PN doivent avoir des
définitions de raccordement identiques ou complémentaires.
La planche en annexe indique dans le cas d’aciers courants, les valeurs de la pression
maximale admissible en fonction de la température pour différentes séries.
- MATIÈRE
La résistance à la température et à la corrosion du matériel de tuyauterie dépend du matériau
utilisé.
Les normes ASTM et API définissent les différentes qualités d’acier pour chaque type de
matériel et de service.
Ex. Matériau pour assemblage à brides selon ASTM.
MATERIAUX UTILISES
a) Les aciers au carbone:(CARBON STEEL OU SEAMLESS STEEL) ce sont les aciers les
plus employés, ils ne contiennent aucun élément d’alliage tels que Cr, Ni, Va, ……. Ex : ST
35 ou le A53 gr A, ce sont des aciers facilement soudables utilisés pour des pressions
moyennes et des températures largement inférieures à 425°C.
b) Les aciers alliés:( ALLOY STEEL) qui ne contiennent que de faibles pourcentages
d’alliages (< 3%) Ex : 13 Cr Mo 44 ce qui permet néanmoins d’avoir des contraintes
admissibles plus élevées que les aciers au carbone pour des températures inférieures à 590°C.
Les soudures sont rendues plus délicates, surtout vis-à-vis des fortes épaisseurs (traitements
thermiques). Les spécifications ASTM indiquent le « Grade « des tubes, il correspond aux
caractéristiques mécaniques, chimiques et au mode de fabrication. Le grade B répond à des
qualités supérieures au grade A. Mais de ce fait, le plus est plus élevé de 4 à 7% environ.
c) Les aciers austénitiques inoxydables ; (STAINLESS STEELS): Ce sont des aciers alliés
titrant habituellement quelque 18% Cr et environ 12% Ni (ex: AISI 316). Ils résistent assez
bien à la corrosion et à l’oxydation, ainsi qu’aux hautes températures (< 620°C) pour les
aciers courants. Ils ne résistent pas au chlore.
d) Les aciers à haute teneur en nickel: Ce sont des alliages titrant de 10 à 25% Cr et 15%
Ni (ex: INCOLLOY, HASTELLOY). Ils sont utilisés pour des hautes températures et hautes
pressions. Ils sont très résistants à la corrosion et à l’oxydation. Il y a lieu de prendre
beaucoup de précautions pour les soudures
f) L’aluminium : Les brides (folles)seront en inox afin d’éviter toute corrosion électrolytique.
g) Les matières plastiques : Elles sont très nombreuses sur le marché et se fabriquent par
LES THERMOPLASTIQUES
LES THERMODURCISSABLES
LES ELASTOMERES
Groupe de matériaux l
Pour acier au carbone selon ASTM A 105
A35OGrdLF2 Courbes tirées d’un tableau de valeurs données à titre indicatif
3 - TUBES
BUT
Conduire un fluide (gaz ou liquide) d’un appareil (ex: échangeur de température) à un autre,
ou d’un appareil vers un stockage (réservoir ou ballon); ou encore d’un réservoir à un appareil
au cours d’opérations de fabrication, de transformation ou de stockage d’un produit.
- PRINCIPAUX TYPES
On distingue généralement 2 types de tuyauteries
- CONSTITUTION GENERALE
On distingue généralement, sur une tuyauterie, divers organes tels que:
DIAMÈTRE
Le diamètre des tubes est repéré par le Nominal Pipe Size (NPS) dans les normes américaines, par le
Diamètre Nominal (DN) dans les normes internationales.
A ce diamètre nominal correspond un diamètre extérieur constant. EX : dn 50 => ext
60,3mm. Ce diamètre nominal est déduit en fonction du débit du fluide à véhiculer et de la
vitesse admissible dans la conduite. Souvent un autre paramètre peut intervenir, c’est la perte
de charge (évoluant au carré de la vitesse).
Pour la vitesse du fluide, nous pouvons adopter les valeurs suivantes en première
approximation:
Eau 1 à 3 m/s
Gaz industriels < 2 bar 5 à 20 m/s Gaz industriels > 2 bar 20 à 60 m/s
Air sous pression 10 à 15 m/s
Vapeur d’eau < 10 bar 25 m/s Vapeur d’eau 10 à 40 bar 30 m/s Vapeur d’eau > 40 bar 30 à 60
m/s
Condensats vapeur < 1 m/s
- Normes ANSI
Dans le standard ANSI B 36-10, on peut lire que l’épaisseur des tubes à extrémités lisses
normalisée est reliée au nombre repère sans dimension appelé ‘Schedule Number (SCH).
Les schedules numbers sont définis par des nombres entiers sans dimension : 10, 20, 30, 40,
60, 80, 100, 120, 140, 160 pour l’acier au carbone et faiblement allié.
Pour les tubes en acier inoxydable, certains schedules numbers ont été retenus. Ils sont alors
suivis de la lettre S (stainless steel). Pour chaque diamètre nominal, plusieurs valeurs de
schedules, donc d’épaisseurs, sont attribuées.
La planche 1 montre les différents schedules existants pour quelques diamètres nominaux.
On constate:
- à diamètre nominal égal, plus le schedule est grand plus l’épaisseur est élevée
exemple: tube NS 14” pour le SCH 10 épaisseur 6,35 mm
Pour le SCH 80 épaisseur 19,05 mm.
- A schedule égal, plus le diamètre nominal est grand plus l’épaisseur est élevée. Exemple
tube NS 3’’ pour le SCH 80 épaisseur 7,62 mm
tube NS 6” pour le SCH 80 épaisseur 10,973 mm
Mis à part le calcul complet de l’épaisseur des tubes préconisé par ANSI B 31-3, la valeur du
schedule pour un diamètre normalisé peut être obtenue à l’aide de la relation suivante :
- Normes API 5 L
Dans les spécifications API 5L, les épaisseurs des tubes à extrémités lisses de ND 1/8’ à 1”1/2
sont encore désignées parce repérage Std, XS et XXS ainsi que par leurs valeurs réelles
données en inches et millimètres.
Pour les diamètres des tubes à extrémités lisses de 1½’’ à 20”, les épaisseurs sont
exclusivement exprimées en inches et millimètres.
ASTM &API
4 - SUPPORTS
DE
TUYAUTERIES
On distingue principalement :
Sur tuyauterie horizontale, ils ont pour rôle de limiter la flèche. Sur tuyauterie verticale, ils
reprennent le poids pour éviter de fortes sollicitations mécaniques sur les raccordements aux
appareils par exemple.
Les guidages
Ont le rôle est d’assurer le libre déplacement de la tuyauterie dans une ou deux directions tout
en contrôlant et en limitant le déplacement dans des autres directions.
Les ancrages
Ont pour rôle d’immobiliser la tuyauterie en un endroit appelé point fixe. La liaison entre la
tuyauterie et la structure sur laquelle est fixée l’encrage doit être la plus rigide possible.
Peuvent équiper les tuyauteries par exemple les supports à réaction variable ou constante
appelés couramment supports à ressort. Lis ont pour but de reprendre le poids d’une
tuyauterie pour éviter les charges importantes sur les équipements tout en l’accompagnant
dans son déplacement. C’est le cas des supports pour les lignes chaudes qui se dilatent
beaucoup.
SUPPORTAGES ET FIXATIONS
Les supports et points fixes seront disposés de telle sorte que les tuyauteries n’occasionnent
aucune contrainte sur les joints, robinetteries et accessoires.
Les supports seront exécutés en fers profilés du commerce.
La fixation du tube aux points fixes sera réalisée par colliers plats ou par un autre moyen de
blocage. Le soudage des pièces de fixation directement sur le tube est proscrit sauf dans un
certains cas (Encrage)
Les supports glissants seront disposés de façon à permettre la dilatation des tuyauteries, à
absorber les efforts latéraux pour maintenir l’alignement des tuyauteries et à permettre le
déplacement longitudinal des tuyauteries sans les user de façon sensible et sans détériorer le
calorifuge.
Les supports seront judicieusement conditionnés et espacés afin que la déformation des
tuyauteries, en service ou lors des épreuves, ne crée ni contrainte inadmissible dans les tubes,
ni contre-pente pouvant gêner, soit l’écoulement des fluides ou celui d’éventuels condensats,
soit l’évacuation de l’air dans le cas des liquides.
Les fers seront largement calculés afin de tenir compte des surcharges accidentelles. Dans
tous les cas, le support supportera la tuyauterie pleine d’eau.
Les supports seront soumis, avant montage, à un examen complet. Les fers coupés devront
être ébavurés et les angles vifs arrondis. Les perçages seront effectués au foret ou au poinçon
(l’usage du chalumeau coupeur est strictement interdit pour cette opération).
Les parties cachées des supports seront recouvertes d’une couche antirouille avant
l’assemblage des différentes parties entre elles ou sur les charpentes.
Les supports et points fixes seront disposés de telle sorte que les tuyauteries n’occasionnent
aucune contrainte sur les joints, robinetteries et accessoires.
Les colliers seront:
• En acier noir ou galvanisé pour tube en fer
• Sur les petits diamètres < 50 mm colliers avec bande caoutchoutée.
L’écartement des supports de tuyauteries ne devra pas être supérieur aux valeurs spécifiées
dans les plans.
- PRINCIPE
Dans les industries pétrolières, pétrochimiques et chimiques, les principales normalisations qui
prédominent sont:
- ANSI 6 16-5 pour la gamme de diamètre compris entre 1/2” et 24”
-API 605 lors de l’utilisation de diamètre > 24”
- les séries de normalisation françaises : N F E 29005-85
- les normes allemandes DIN de la série 2500 -
Définition d’une bride
Une bride est définie par divers éléments :
- son type: il est fonction de son usage.
- son diamètre : il est fonction du diamètre de la ligne de tuyauterie ou du diamètre des tubulures des
appareils à raccorder
- sa série : elle est fonction de la matière et du couple pression-température de service.
- sa face : elle est fonction de l’élément d’étanchéité qui va être utilisé.
- sa matière: elle est fonction du couple pression et température et de la résistance à la corrosion face
à l’agressivité du fluide véhiculé.
Bride plaquée
. La série des brides répondant aux normes ISO sont définies pour des groupes de matériaux
en tenant compte des couples pression-température de service.
- Les faces de brides
La face de bride est la partie de la bride qui, associée à l’élément d’étanchéité, assure cette
fonction. À un type de face de bride est, en général, lié une famille de joints.
Les principaux types de face de bride sont:
Bride à emboitement
Obturateur réversible
Obturateur simple
Bossage à soudé
Bossage à souder
6- LA BOULONNERIE
La boulonnerie utilisée pour assurer le serrage des brides est composée de boulons ou de tiges
filetées avec deux écrous.
- LES BOULONS
Ils sont utilisés pour des installations travaillant à faible pression et en particulier pour les
tuyauteries souterraines.
Elles permettent un démontage plus facile que les boulons. Quand un écrou est indésirable, on
peut en effet agir sur le second.
Elles existent dans des métaux spéciaux et peuvent être choisies en fonction de la température
d’utilisation, de l’effort de serrage ou du coefficient de dilatation.
- UTILISATION
La boulonnerie doit être adaptée aux conditions de service (température, pression,
corrosivité).
Tous [es filets de l’écrou doivent être pris sur la tige fileté
Mauvais montage
7- RACCORDEMENT DE LE TUYAUTERIE
* Raccords filetés
Les raccords filetés sont définitivement les plus employés. On les retrouve sur la tuyauterie de
cuivre, de fonte, d'acier et d'autres alliages.
Même si la tuyauterie filetée peut convenir à toutes les pressions, on l'utilise surtout sur des
tuyaux de petit diamètre, c'est-à-dire 75 mm et moins. On doit aussi ajouter que plus le
diamètre du tuyau est grand, plus il devient difficile d'obtenir un bon joint fileté.
La figure suivante montre une partie d'un circuit en tuyaux d'acier et raccords filetés.
Comme pour les tuyaux d'acier, on classifie les raccords par la grandeur nominale, le nom
du raccord ainsi que par le matériau dont ils sont fabriqués. Les raccords pour les
canalisations en tuyaux d'acier sont fournis en modèle ordinaire ou en modèle à bourrelets.
Les raccords à bourrelets sont meilleurs et plus résistants que les modèles ordinaires. En
effet, les bourrelets, situés aux extrémités et au-dessus de la partie filetée, renforcent cette
partie et empêchent que les raccords ne fendent lors du serrage sur le tuyau à filetage conique.
Les raccords sont classés d'après leur grandeur nominale, leur nom et leur matériau de
fabrication. Il est donc important de connaître les principaux raccords filetés utilisés dans les
canalisations, leur description ainsi que leur utilisation.
La figure suivante présente les principaux raccords filetés utilisés dans les circuits de
tuyauterie industrielle.
Coudes :
Les coudes sont des raccords à tubulures mâles ou femelles qui permettent des
changements de direction sur la tuyauterie.
Raccord en T :
Lorsqu'un raccord à bourrelet en T a des ouvertures toutes de même diamètre, et que les
"bras" du té sont courbes, on l'appelle "culotte".Si, par contre, l'une de ses ouvertures a un
diamètre inférieur à celui des autres, on le désigne par les termes "réducteur en T" ou
Un Té réducteur peut réduire, comme son nom l'indique, le conduit, mais il peut également
avoir une sortie de diamètre réduit. Lorsque l'on veut identifier un "T" réducteur, on
nomme toujours la sortie secondaire en dernier, même si elle est plus grande. Si un "T" a
une ouverture de dérivation d'un diamètre inférieur à celle du conduit principal, ce raccord est
un véritable réducteur. Les fabricants l'appellent souvent "T" à sortie réduite.
Raccord en Y :
C'est un raccord dont l'une des sorties est à 45 degrés de l'axe des autres. Il est identifié de
la même façon que le "T" ; par exemple un raccord en Y de 20 20 12 mm.
Raccord en croix :
Manchon :
Le manchon est utilisé pour relier deux sections de tuyau. Tout comme les autres raccords,
ces manchons peuvent être ordinaires ou à bourrelet. Leurs deux extrémités peuvent être
filetées à droite. Ils peuvent aussi être fournis avec une extrémité à gauche et une autre à
droite. Dans ce cas-là, ils sont identifiés par les lettres "R.L." (right or left) et servent à réunir
deux sections déjà installées. Ils possèdent de plus des nervures longitudinales pour les
différencier des manchons ordinaires.
Réduction :
Mamelon :
Les mamelons sont des raccords mâles qui permettent de réunir les raccords femelles
entre eux. Ce peut être aussi un bout de tuyau, fileté à ses deux extrémités, et utilisé pour
réunir deux raccords. On les trouve dans les diverses grosseurs de tuyaux et en différentes
longueurs. Le mamelon court qui est entièrement fileté permet d'amener l'un contre l'autre
deux tuyaux et de les réunir.
La figure suivante montre deux types de mamelons : le court et le long (qui possède deux
extrémités (filetées). On peut aussi trouver des mamelons possédant une extrémité filetée et
une autre unie.
Union :
L'union est un raccord utilisé pour joindre deux tuyaux qui ne peuvent être tournés, ou
pour permettre une éventuelle déconnexion sans que l'on ait à couper les tuyaux. Elles se
composent de trois parties : deux manchons, vissés aux extrémités des tuyaux, et un
anneau fileté, qui les rapproche l'un contre l'autre. Les unions les plus utilisées possèdent des
surfaces de contact courbées, l'une concave et l'autre convexe, afin de réunir les tuyaux avec
un léger angle.
L'étanchéité est assurée grâce aux surfaces de contact courbées. Les unions vissées sont
généralement fabriquées dans les diamètres s'étendant de 4 mm à 75 mm. L'usage de ce type
d'union n'est pas recommandé pour les tuyaux de plus de 50 mm de diamètre. Dans ces
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COURS ELABORES PAR M. BOUKHOUDMI
CLASSIFICATION ET MONTAGE DE LA TUYAUTERIE
derniers cas, il est préférable d'utiliser les unions à brides, lesquelles sont présentées à la
figure suivante.
Union à brides :
Chapeau et bouchon :
Les chapeaux et les bouchons sont vissés à l'extrémité des tuyaux pour les boucher. Ils
servent aussi à obturer les ouvertures non utilisées d'un système. On en trouve à tête carrée en
creux.
Lorsque l'on travaille avec des raccords, il importe de pouvoir identifier les orifices. A cet
effet, on utilise les lettres "A", "B", "C" et "D", si nécessaire. La figure suivante montre le
standard d'identification des raccords réduits.
Par exemple, une croix qui a un bout et un embranchement réduits est désignée comme étant
une croix de 65 mm (A) 30 mm (B) 65 mm (C) 38 mm (D). Enfin, tous les raccords
doivent être choisis et installés sur une canalisation en fonction de leur rapidité de
démontage et de remontage, sans dommage pour les tuyaux et les raccords.
Les tuyaux et les raccords sont habituellement filetés : coniques, droits, au pas du gaz ou
millimétriques. Le filetage le plus utilisé est de type conique Norme NF E03-004 ou de type
cylindrique Norme NF E03-005.
A la suite de cette étude, les points suivants seront plus particulièrement retenus :
- Il existe trois façons de faire le raccordement des tuyaux : par filetage des tuyaux et
raccords, par soudage et par assemblage (raccordement) par brides.
- On utilise les raccords filetés surtout sur les tuyaux de petit diamètre, soit de 75 mm et
moins.
- Ce sont les raccords à bourrelets qui sont les meilleurs et les plus résistants.
- On classe les raccords selon leur grandeur nominale, leur nom ainsi que leur matériau de
fabrication.
Vous connaissez maintenant les raccords filetés les plus utilisés dans les circuits de tuyauterie
industrielle. Vous savez également qu'on peut faire le raccordement des tuyaux de différentes
façons.
Les joints doivent être absolument adaptés aux conditions de service (diamètre, série,
qualité).
Les joints ne Sont pas réutilisables à l’exception de certains joints métalliques. Ceux-ci
peuvent être réemployés à condition qu’ils ne soient pas déformés, ni rayés.
Les faces des brides ne doivent pas avoir de détérioration telles que: rayures, corrosion,
piqûres appréciables,
Les joints doivent être parfaitement centrée entre les brides.
- MONTAGE
Des précautions très particulières doivent être prises pour le serrage des brides car des
opérations incorrectes peuvent déformer le plan de joint ou déformer définitivement le
joint d’étanchéité
A Parallélisme
-
Pendant le rapprochement des brides sous l’action du serrage les faces doivent rester
parallèles. Il ne s’agit pas d’obtenir (parallélisme uniquement) en fin de serrage car si à un
instant le parallélisme n’est pas respecté, le joint peut être écrasé d’une manière irréversible
au point le plus serré.
- Efforts de serrage
Lors du serrage, on prend en compte les considérations suivantes:
- limite élastique de l’acier des boulons
- limite minimale de compression du joint pour assurer l’étanchéité
- limite maximale d’écrasement du joint afin de conserver ses propriétés
mécaniques
On a recours à des méthodes très diverses:
- clefs (simples, à frappe, dynamométriques, hydrauliques
- allongement par dilatation thermique (tiges filetées chauffées)
- allongement par étirement hydraulique ‘bolts tensioners’
La planche 4, donne à titre indicatif la pression nécessaire à appliquer sur un joint particulier
(LATTYRIT) en fonction de la pression à étancher
9- JOINTS (RAPPEL)
A-Démontage
- Attaquer le premier boulon à ‘opposé de soi, partie basse de la bride (1/4 de tour environ)
- S’assurer qu’il n’y a pas de fuite, desserrer les deux autres boulons de part et d’autre du
premier boulon d’environ 1/4 de tour
- Desserrer légèrement à l’opposé du 1er boulon, s’assurer qu’il n’y a pas de fuite en plaçant à
nouveau le coin (tuyauteries pouvant être en tension), finir le desserrage de la boulonnerie,
écrous restants pleins
- Expertiser le joint et les brides (portées, rayures, coups, dépôts, etc.) Signaler les défauts.
- Contrôler l’état de la boulonnerie inférieure restante (déposer une par une, nettoyage,
graissage, fonctionnement libre à la main), s’assurer que la tuyauterie les ne tire pas au-delà
des tolérances
B-Remontage
- Mettre le joint en place, s’assurer qu’il est centré (après avoir approché les brides
laissant un espace égal â environ 2 fois l’épaisseur du joint)
- Mettre les tiges ou boulons supérieurs et les approcher en les équilibrant et face d’écrou
usiné côté bride
- Reproduire le serrage jusqu’à obtenir une résistance égale à tous les écrous
- Tournée du patron pour contrôler que tous les écrous ont été serrés et sonder si
nécessaire les écrous
Nota : Si le tirage des tuyauteries est trop important, ne pas remonter, informer la
hiérarchie.
Ils sont constitués de spires hélicoïdales ou parallèles d’une très grande flexibilité.
Ils sont généralement en acier inoxydable ou en Monel et peuvent être entourés de
tresses extérieures métalliques de protection.
Sont accompagnés soit d’une spiral e en acier inoxydable formant armature, soit d’un fil de
masse qui relie électriquement leurs deux extrémités. Quelquefois, l’élastomère est chargé de
graphite pour diminuer sa résistivité,
- LES EMBOUTS
Un très grand nombre d’embouts (ou raccords), différents peuvent être montés à la demande
du client. Trois exemples sont représentés sur la planche n° 1.
Il est important que les flexibles destinés à des utilisations différentes soient équipés
d’embouts caractéristiques.
Exemple:
- tête de char sur eau et air service
- raccord à visser sur vapeur
- raccord spécial sur azote,
- ÉPREUVE NITALE
Chaque flexible doit être éprouvé avant sa mise en service à une pression d’épreuve (P.E.)
égale à 1,5 fois la pression maximale de service (P.M.S.).
Dans tous les cas, le fabricant doit garantir que la pression d’éclatement est au moins le
double de la pression d’épreuve.
- RÉSISTANCE ÉLECTRIQUE
Pour éviter les problèmes dus à l’électricité statique, la résistance électrique des flexibles doit
être inférieure à 2 x 106 2 1m.
- MARQUAGE
Prélèvement d’échantillon sur chaque lot de tuyaux sous le contrôle d’un expert agréé et
épreuve
chez le constructeur à PE = 6 bar
— Indications sur flexibles: PM$
• marque d’identification du fabricant
— indications sur raccords: - valeur PE (6 bar) + PMS
- l’année de fabrication suivie de la lettre ‘f”, de façon
à prévoir la date de réforme
- identification du fabricant
— Sur un accord: • poinçon du constructeur
n° matricule du flexible
Contrôle visuel au moins annuel.
Fiche (registre) rassemblant : nom, référence du constructeur, dates des contrôles et nom du
contrôleur
Au bout de 7 ans, après épreuve initiale réforme
• Flexibles avec PMS > 4 bar ou 0 > 100 mm
PE 1,5 PMS (par DRIRE)
pression éclatement: garantie par le fabricant et 2 PE
inscriptions sur raccords (par le constructeur):
- année
- valeur de PE
- l’année de fabrication
Sur un raccord:
- un matricule
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COURS ELABORES PAR M. BOUKHOUDMI
CLASSIFICATION ET MONTAGE DE LA TUYAUTERIE
- référence du constructeur
-année des réépreuves et les poinçons correspondants
- PMS
- marque d’identification de fabricant
-Contrôle visuel au moins annuel
Fiche (registre) rassemblant nom, référence du constructeur, dates des contrôles, nom du
contrôleur.
Au bout de 5 ans : réépreuve (présence du service des mines) à 1,5 PMS (avec inscription
année, poinçon sur un des raccords)
Au bout de 7 ans après épreuve initiale : mise au rebut
Il est interdit d’utiliser un flexible à une pression de service supérieure à sa PMS (pression
maximale de service) et sa mise au rebut doit se faire en fonction des règles, même si l’état
apparent du flexible semble satisfaisant.
Avant d’utiliser un flexible, il faut vérifier:
-son état: aspect extérieur, raccords, indices de détérioration
-l’absence de bouchage, d’encrassement ou de produit indésirable (eau par exemple)
-sa pression maximale d’utilisation
- sa compatibilité avec la nature et la température du produit à véhiculer (exemple : HF
incompatible avec tuyau interne en PTFE)
En aucun cas, il ne faut se servir d’un flexible pour un service autre que celui prévu
(exemple : flexible d’eau utilisé pour véhiculer de la vapeur).
- Ne pas traîner les flexibles : détérioration des raccords, étincelles
-Effectuer le montage avec soin en prévoyant un système de décompression et mettre en
service avec précaution (prêt à refermer la vanne en cas d’anomalie)
-Lorsqu’un flexible est dirigé vers un caniveau ou un égout, attacher l’embout pour éviter le
fouettement
- Signaler et protéger les flexibles sur les lieux de passage _ Après utilisation, débrancher les
flexibles même si les opérations d’exploitation ne le nécessitent pas (ex. : dégazage d’une
capacité par un flexible d’azote, e rincer ou le souffler)
-Proscrire les raccordements bout à bout de plusieurs flexibles par raccord
- Interdire les flexibles là où des tuyauteries rigides peuvent être montées
-Pour les matières très dangereuses (niveau de danger 1) et pour les gaz liquéfiés, il est
vivement recommandé de ne pas utiliser des flexibles, mais des bras de chargement
Remarque:
Il est nécessaire d’assurer un suivi régulier de ces flexibles/raccords consigné dans un registre
indiquant:
- le service ou poste d’utilisation
- le numéro d’ordre
- le nom et référence du fournisseur
-le fluide véhiculé
- les dates de réception de mise en service d’épreuve/réépreuve et la date de la réforme
y adjoindre les PV d’épreuve et les documents constructeurs.
Dans les industries pétrolières, pétrochimiques ou chimiques on veut, pour diverses raisons,
maintenir la température des produits transportés dans les tuyauteries à une valeur donnée.
Les différents cas rencontrés sont les suivants:
- éviter que le liquide transporté ne gèle ou ne devienne trop visqueux pour être pompa blé
- maintenir à une certaine température la paroi d’une tuyauterie pour éviter les condensations
de produits corrosifs (par exemple des tuyauteries transportant des gaz acides)
- garantir la protection du personnel et éliminer les risques de brûlures
-éviter le réchauffement de tuyauteries de produits à basse température
Quand on veut maintenir une température minimale, qui peut être à peine plus basse que la
température moyenne de circulation du fluide, on procède au calorifugeage de ta tuyauterie.
L’épaisseur du calorifuge est déterminée en fonction de conditions économiques. Les
épaisseurs généralement mises en œuvre réduisent la variation de température du fluide le
long de la tuyauterie à quelques degrés (2 à 3°C par Km).
Si la solution “calorifugeage” n’est pas suffisante pour se prémunir contre les risques de
chute de température et si des solutions telles que circulation continue, flushing,
soufflage ne sont pas réalisables, il faut procéder au traçage de la tuyauterie.
L’apport de calories peut se faire par utilisation, comme fluide de chauffage:
- de vapeur
- d’huile chaude
- d’eau tempérée
- de résistances électriques
L’utilisation de la vapeur est très fréquente pour plusieurs raisons : débit de vapeur nécessaire
faible, circuit de distribution et de collecte relativement simple, vapeur en général disponible à
bas prix.
Dans certains cas on utilise un liquide caloporteur: huile chaude pour des maintiens à
température élevée, eau tempérée pour des fluides sensibles à la température.
Ces systèmes nécessitent des installations complexes : four ou échangeur pour réchauffer le
fluide, pompes de circulation, accumulateur, réseau de distribution et de retour. Pour le
maintien à haute température le débit de fluide de réchauffage doit être assez élevé.
TRAÇAGE A LA VAPEUR
Le traçage consiste à disposer le long de la tuyauterie un ou plusieurs tubes de petit diamètre
alimentés en vapeur basse pression. On peut enrouler le traceur en hélice sur la tuyauterie à
réchauffer (petits diamètres ou prises d’impulsion instrumentation) ; dans ce cas on utilise des
traceurs en cuivre. Les tubes de traceurs sont reliés entre eux par soudure ou par manchons
soudés.
Quelques règles qui garantissent le bon fonctionnement et l’efficacité du traçage:
- chaque traceur doit avoir son alimentation indépendante et son purgeur
- un traceur pour une tuyauterie
l’instrumentation doit avoir des traceurs indépendants de la tuyauterie process
- la longueur d’un traceur ne doit pas excéder 100 m (60 m pour un diamètre de 1/2”)
-Les traceurs doivent être fixés à la tuyauterie (colliers soudés ou feuillards)
- Prévoir des lyres de dilatation tous les 30 m
-Prévoir un montage en boucle autour des accessoires démontables
- Les tuyauteries verticales ont leurs traceurs alimentés au point le plus haut
L’ensemble tuyauterie-traceur est calorifugé. On utilise une “chambre de chauffe”, espace
TRAÇAGE ÉLECTRIQUE
Le traçage par effet de peau consiste à souder un tube chauffant en acier doux à intervalles de
10 cm sur la génératrice du tube à tracer. Un conducteur électrique en cuivre, dit câble porteur
est passé à l’intérieur du tube chauffant (boîte de jonction tous les 500 m).
Le circuit électrique est constitué d’un transformateur mis en série avec le câble porteur en
cuivre et le tube traceur qui assure le retour du courant à effet électromagnétique entre les
deux conducteurs à perméabilité différente, parcourus par des courants contraires, fait que le
courant se concentre près de la zone où les deux conducteurs sont les plus proches, donc sur la
face interne du tube traceur. Il se produit alors un échauffement (effet joule dans le tube
traceur en acier et plus faiblement dans le câble porteur).
Température maximale de maintien : 150 °C
Longueur maximale : 12 km
Tension maximale d’utilisation : 3000 volts
IS0LATION - CALORIFUGE
Les principales raisons qui conduisent à la mise en place d’une isolation sur des équipements
ou tuyauteries sont les suivantes:
- limiter la dissipation de ‘chaud” ou de froid” vers l’air ambiant (isolation type ‘conservation
de la chaleur” ou “conservation du froid)
- se détendre contre la condensation ou le givrage de la vapeur d’eau de l’air atmosphérique
sur les surfaces externes des équipements ou tuyauteries (isolation type anti-condensation ou
antigivre)
- protéger le personnel pouvant avoir accès, au cours d’opérations normales, à des surfaces
très chaudes ou très froides (isolation type protection du personnel)
Généralement, toutes les lignes et équipements, normalement en service “chaud’ ou “froid’,
sont dotés d’une isolation sur toute leur longueur.
Quelques critères classiques sont à prendre en compte pour le choix d’un matériau isolant:
- coût
- coefficient de conductivité
- masse volumique
- classement de réaction au feu
- température limite et température optimale d’utilisation
II faut connaître aussi l’importance relative des facteurs qui rendent une isolation thermique
efficace:
- choix du matériau isolant et calcul des épaisseurs contribuant à environ 20 % à l’efficacité
de cette isolation
- la mise en œuvre correcte contribue à 80 % de son efficacité (mise en œuvre main d’œuvre)
Quelques éléments statistiques permettent de situer la place du calorifuge dans une
installation pétrolière:
- pour les unités pétrolières classiques (distillation, cracking) le calorifuge représente 3 à 5 %
du budget d’investissement
- pour les unités spéciales (huiles, déparaffinage) le calorifuge peut atteindre 8 % et plus
dans le coût, le partage se fait dans les proportions d’environ 20 à 30 % pour les appareils, 80
à 70 % pour les tuyauteries
Le but de toute isolation thermique est de limiter, de manière permanente, les échanges de
chaleur entre un fluide procédé ou utilité et le milieu extérieur. Il faut donc que cette isolation
soit efficace dans le temps. L’isolant doit par conséquent avoir deux qualités essentielles:
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CLASSIFICATION ET MONTAGE DE LA TUYAUTERIE
- maintenir la structure fibreuse de l’isolant et pour cela ne pas dépasser la température limite
d’emploi
- le matériau doit adhérer parfaitement à la surface à isoler
- sur les appareils, l’isolant est fixé par des aiguilles sur tes tuyauteries, les coquilles sont
fixées par feuillards, à l’exclusion de toute ligature en fil de fer
- la protection extérieure doit être suffisamment rigide pour assurer la géométrie de l’isolant
- la protection doit être étanche à l’eau, l’humidification de l’isolant modifie profondément le
coefficient de conductivité. La nature de la protection doit être compatible avec le milieu
ambiant (éviter une corrosion prématurée)
- les recouvrements sont suffisants et les moulures doivent être judicieusement placées
(serrage par effet ressort, fixation par vis ou rivets)
- aux endroits de pénétration dans le calorifuge, l’étanchéité est assurée par un mastic souple;
on peut mettre en place des déflecteurs au-dessus de toute pièce démontable
Toutes les lignes et équipements, normalement en service froid, sont dotés sur toute leur
longueur d’une isolation soit ‘conservation du froid”, soit antigivre” ou “anti-condensation les
épaisseurs d’isolant qui en résultent font que le critère “protection du personnel” est
automatiquement satisfait.
Outre les critères classiques pris en compte pour le choix des matériaux isolants, il faut porter
une attention particulière à la diffusion de la vapeur d’eau au travers de l’isolation. La
présence d’humidité dégrade l’isolant et affecte les propriétés thermiques de l’isolation (à
cause de la formation de glace à l’intérieur de l’isolant et sur la paroi externe de la surface
isolée).
Les matériaux le plus souvent utilisés sont des matériaux poreux à structure cellulaire:
- le polyuréthane
- le verre cellulaire; c’est un matériau abrasif qui contient des ions chlore, donc interdis sur
l’acier inoxydable
- le polystyrène expansé; mauvaise résistance au feu
- le liège expansé pur
- la mousse formol-phénolique; contient des ions chlore, ne pas utiliser sur l’acier inoxydable
Les recommandations concernant la mise en œuvre d’un calorifuge “froid” sont les mêmes
que celles retenues pour un calorifuge chaud. Cette mise en œuvre est très délicate et doit être
appliquée avec beaucoup de rigueur.
Bibliographie
*L’école dépend de l'Institut Français du Pétrole et forme des ingénieurs qui travailleront dans
le secteur de l'énergie.