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INTRODUCTION

Position anatomique et orientation

Pour décrire avec précision une partie du corps et sa position, il faut une
attitude de référence et une direction. L'attitude de référence est une position
standard appelée position anatomique. Dans cette position, la personne est
debout, les pieds presque joints et les talons légèrement soulevés. Il est facile de
s'en souvenir parce que c'est la position du garde-à-vous, mais avec les paumes des
mains tournées vers l'avant et les pouces vers l'extérieur.
Assurez-vous de bien la comprendre, car, dans cet ouvrage comme dans tous
les ouvrages d'anatomie et de physiologie, la plupart des termes décrivant
l’orientation font référence à un individu comme s'il était dans cette position,
quelle que soit sa véritable position. Par ailleurs, il faut savoir que les termes «
droite » et « gauche » se rapportent à la personne ou au cadavre qu'on examine et
non aux côtés de l'observateur.
Pour définir précisément la position d'une structure corporelle par rapport à
une autre, on emploie les termes relatifs à l'orientation. Par exemple, pour décrire
la relation qui existe entre les oreilles et le nez, on pourrait dire: « Les oreilles se
trouvent de chaque côté de la tête, à droite et à gauche du nez » En termes
anatomiques, cette phrase deviendrait: « Les oreilles sont latérales par rapport au
nez. » Il est évident que la terminologie anatomique est plus concise et moins
ambiguë. La plupart de ces termes sont employés dans la vie de tous les jours, mais
ils prennent un sens très précis en anatomie. Si vous êtes maintenant en mesure de
déterminer la position de l'index par rapport au pouce (latéral ou médial?), c'est que
vous avez bien assimilé le vocabulaire relié à l'orientation et la notion de position
anatomique.
Dans l’anatomie, il est adopté de diviser le corps humain en parties et en
segments topographiques qui comportent des organes, des muscles, des vaisseaux,
des nerfs, etc. On distingue les parties suivantes du corps humain : la tȇte, caput; le
cou, cervix; le tronc, truncus, ou le corps, corpus, (qui comprend la cage
thoracique, thorax, l’abdomen, abdomen, le dos, dorsum, le pelvis, pelvis); les
membres supérieurs, membra superiora; les membres inférieurs, membra
inferiora.

Régions
Les deux principales divisions du corps humain sont ses parties axiale et
appendiculaire. La partie axiale, qui constitue l'axe principal du corps, comprend la
tête, le cou et le tronc. La partie appendiculaire comprend les appendices ou
membres, qui sont reliés à la partie axiale. Les termes désignant les régions
spécifiques du corps à l'intérieur de ces grandes divisions sont illustrés à la figure
1.7. Le terme entre parenthèses correspond eoà tompyocitation courante donnée à
une région donnée. 

Cavités
Les ouvrages d'anatomie et de physiologie décrivent habituellement deux
grandes cavités internes: la cavité postérieure et la cavité antérieure. Ces cavités se
situent près de l'extérieur et contiennent des organes internes, qu'elles protègent à
différents degrés. Comme le développement embryonnaire et le revêtement de ces
deux cavités diffèrent, de nombreux ouvrages de référence n’incluent pas la cavité
postérieure en tant que telle. Toutefois, nous jugeons utile sur le plan pédagogique
de diviser le corps en deux grandes cavités.

Cavité postérieure
La cavité postérieure ou dorsale, qui protège les organes très fragiles du
système nerveux (figure 1.9, en jaune), se subdivise en deux parties. La cavité
crânienne est circonscrite par les os du crâne et contient l'encéphale. La cavité
vertébrale ou spinale est située à l'intérieur de la colonne vertébrale et renferme la
moelle épinière. Comme la moelle épinière part de l'encéphale, dont elle est en fait
un prolongement, la cavité crânienne et la cavité vertébrale sont en communication
directe.

Cavité antérieure
La cavité antérieure ou ventrale (figure 1.9, en rouge brique), qui est
antérieure par rapport à la cavité dorsale et plus grande que celle-ci, se divise
également en deux parties principales, la cavité thoracique et la cavité abdominale
et pelvienne. La cavité antérieure renferme les organes internes qu'on regroupe
sous le nom de viscères, ou organes viscéraux (viscus: organe dans une cavité
corporelle). La partie supérieure, appelée cavité thoracique, est délimitée par les
côtes et les muscles du thorax. Elle est elle-même formée de trois cavités : les deux
cavités latérales appelées cavités pleurales, qui contiennent chacune un poumon, et
la cavité médiane, ou médiastin. Celui-ci contient à son tour la cavité péricardique
(où loge le coeur) et les autres organes de la cage thoracique (esophage, trachée,
etc.). La cavité abdominale et pelvienne est inférieure par rapport à la cavité
thoracique, dont elle est séparée par un muscle en forme de voûte, le diaphragme,
qui joue un róle important dans la respiration. Comme son nom l'indique, la cavité
abdominale et pelvienne se divise en deux parties qui, cependant, ne sont pas
séparées par une paroi musculaire ni par une membrane. La partie supérieure est la
cavité abdominale; elle renferme l'estomac, les intestins, la rate, le foie et d'autres
viscères. La partie inférieure, qui est soutenue par les os du bassin, est la cavité
pelvienne; elle contient la vessie, les organes génitaux internes et le rectum. Les
cavités abdominale et pelvienne ne sont pas alignées, le bassin étant plus ou moins
sphérique et incliné par rapport à la verticale.

Autres cavités
En plus des grandes cavités fermées, le corps compte également quelques
cavités plus petites, dont la plupart sont situées dans la tête et s'ouvrent sur
l'extérieur.
Cavités orale et digestive. La cavité orale (ou cavité buccale), généralement
appelée bouche, contient les dents et la langue. Elle se prolonge par la cavité du
système digestif, dont elle fait partie, et qui s'ouvre aussi sur l'extérieur par l'anus.
Cavités nasales. Situées à l'intérieur du nez et postérieurement à lui, les
cavités nasales (ou fosses nasales) font partie des voies respiratoires.
Cavités orbitaires. Les deux cavités orbitaires, ou orbites, contiennent
chacune un eil placé en position antérieure.
Cavités de l'oreille moyenne. Les deux cavités des oreilles moyennes,
s'étendant à l'intérieur du crâne, sont médiales par rapport aux tympans et
adjacentes à ceux-ci. Elles contiennent les osselets qui permettent la transmission
du son à la partie de l'organe de l'ouïe située dans l'oreille interne.
Cavités synoviales. Les cavités synoviales sont situées au niveau des
articulations. Elles sont délimitées par des capsules fibreuses entourant les
diarthroses (articulations mobiles telles que le coude et le genou). Comme les
séreuses, les membranes tapissant les cavités synoviales sécrètent un liquide
lubrifiant qui réduit la friction entre les os en mouvement.

Il y a les termes latins et français qui indiquent la situation des organes et la


direction des parties du corps :
1) verticalis – vertical;
2) horizontalis – horizontal;
3) medianus – médian;
4) sagittalis – sagittal;
5) frontalis – frontal;
6) transversus – transverse;
7) medialis – médial (plus proche au milieu);
8) intermedius – intermédiaire;
9) lateralis – latéral (de côté);
10) anterior – antérieur;
11) medius – moyen;
12) posterior – postérieur;
13) ventralis – ventral, abdominal;
14) dorsalis – dorsal;
15) internus – interne;
16) externus – externe;
17) dexter – droit;
18) sinister – gauche;
19) longitudinalis – longitudinal;
20) cranialis – crânien;
21) caudalis – caudé;
22) superior – supérieur;
23) inferior – inférieur;
24) superficialis – superficiel;
25) profundus – profond;
26) proximalis – proximal (plus proche);
27) distalis – distal (plus éloigné);
28) ulnaris – situé du côté de l’ulna;
29) radialis – situé du côté du radius;
30) palmaris – situé sur la surface palmaire;
31) tibialis – situé du côté du tibia;
32) fibularis – situé du côté du fibula;
33) plantaris – situé sur la surface plantaire.

Pour déterminer la situation des organes, on utilise trois plans anatomiques,


plana, perpendiculaires, qu’on peut tracer en imagination à travers chaque point
d’organe ou de segment du corps humain. Alors, on distingue le plan sagittal,
planum sagittale (du mot grec «sagitta» – la flèche; dans ce cas-là – la flèche qui
perce le corps) – c’est un plan vertical imaginaire qui perce le corps d’avant en
arrière; le plan frontal (du mot latin «front» – le front), planum frontale, qui est
parallèle au front et qui se place perpendiculairement au plan sagittal; le plan
horizontal, planum horizontale, se trouve perpendiculairement au deux premiers
plans. On peut tracer plusieurs plans similaires à travers le corps humain. Le plan
sagittal, qui partage le corps en deux moitiés (gauche et droite) s’appelle le plan
médian, planum medianum.

On distingue trois axes anatomiques imaginaires (conformément à trois


plans anatomiques), ce qui sert à déterminer la direction des mouvements dans les
articulations et l’orientation des organes par rapport à la position du corps dans
l’espace. L’axe frontal, axis frontalis, est un axe horizontal, il se place
parallèlement au plan frontal. Autour de cet axe, il est possible de faire la flexion,
flexio, et l’extension, extensio, des membres et d’autres parties du corps. L’axe
sagittal, axis sagittalis, est aussi perpendiculaire à l’axe horizontal et il est situé
parallèlement au plan sagittal. Autour de lui, on peut faire l’adduction, adductio,
et l’abduction, abductio, des membres et d’autres parties du corps. Il est possible
de faire les rotations, rotatio, des parties du corps autour de l’axe vertical
(longitudinal), axis verticalis. En outre, on peut exercer de circumduction,
circumductio, quand un membre ou une autre partie du corps décrit un cône dont le
sommet représente une certaine articulation.

Il est adopté d’utiliser les repères se trouvant sur le corps humain pour
décrire les relations topographiques des organes. Ce sont le plus souvent les os
particuliers du squelette (les vertèbres, les côtes, la clavicule, la scapula, les os des
membres, les os du crâne) ou les formations anatomiques particulières sur les os
(les épines, les tubérosités, les lignes, les processus, les crêtes etc.). Si les
formations osseuses sont prononcées faiblement ou si elles se trouvent
profondément, on utilise comme repères les bords des muscles contraints ou les
vaisseaux principaux passant à côté.
Pour délimiter les projections des organes de la cavité thoracique à la paroi
thoracique, on utilise des lignes verticales conventionnelles tracées de haut en bas
sur la surface du thorax :
1) la ligne médiane antérieure, linea mediana anterior, qui part de
l’incisure jugulaire et va au milieu du sternum ;
2) la ligne sternale, linea sternalis, qui suit les bords du sternum ;
3) la ligne parasternale, linea parasternalis, qui passe à mi-distance entre
la ligne sternale et la ligne médioclaviculaire (son prolongement sur l’abdomen
correspond au bord latéral du muscle droit de l’abdomen) ;
4) la ligne médioclaviculaire, linea medioclavicularis, qui traverse le milieu
de la clavicule ;
5) la ligne axillaire antérieure, linea axillaris anterior, qui sort de bord
antérieur de la fosse axillaire ;
6) la ligne axillaire moyenne, linea axillaris media, qui se trouve à mi-
distance entre les lignes axillaires antérieure et postérieure ;
7) la ligne axillaire postérieure, linea axillaris posterior, qui traverse le
bord postérieur de la fosse axillaire ;
8) la ligne scapulaire, linea scapularis, qui passe à travers l’angle inférieur
de la scapula ;
9) la ligne paravertébrale, linea paravertebralis, qui passe au niveau des
extrémités des processus transverses ;
10) la ligne médiane postérieure, linea mediana posterior, qui passe à
travers les sommets des processus épineux des vertèbres thoraciques.

La cavité abdominale et pelvienne est assez volumineuse et contient


plusieurs organes. C'est pourquoi on la divise souvent en plusieurs régions pour en
faciliter l'étude. Les professionnels de la santé se servent habituellement d'une
méthode simple pour situer les organes de la cavité abdominale et pelvienne (tigure
1.12). Selon cette méthode, on place un plan transverse et un plan sagittal médian
se croisant à angle droit sur l'ombilic. On détermine ainsi quatre quadrants qu'on
nomme selon leur position relative sur le sujet (par rapport à ce dernier et non par
rapport à l'observateur, comme nous l'avons déjà souligné) : le quadrant supérieur
droit (QSD), le quadrant supérieur gauche (QSG), le quadrant inférieur droit (QID
et le quadrant inférieur gauche (QIG).
Pour déterminer précisément les projections des viscères de la cavité
abdominale à la paroi abdominale antérieure, on partage la surface abdominale en
neuf segments à l’aide de quatre lignes. La ligne supérieure horizontale reliant les
points les plus bas des dixièmes côtes s’appelle le plan subcostale, planum
subcostarum. L’épigastre, epigastrium, se trouve au-dessus de ce plan. La ligne
horizontale inférieure reliant les épines iliaques antérosupérieures (gauche et
droite) s’appelle le plan interépineux, planum interspinarum. L’hypogastre,
hypogastrium, est situé au-dessous du plan interépineux. Le mésogastre,
mesogastrium, se trouve entre ces plans horizontals. Les deux lignes verticales sont
tracées à partir de points inférieurs des dixièmes côtes au long de bords latéraux du
muscle droit de l’abdomen jusqu’aux tubercules pubiens – les plans des ligne
semi-lunaire droite et gauche.
On distingue neuf régions sur la paroi antérolatérale de l’abdomen : trois
régions paires et trois régions impaires. Les régions impaires sont : la région
épigastrique, regio epigastrica, la région ombilicale, regio umbilicalis, la région
pubienne (hypogastrique), regio pubica. Les régions paires sont : les
hypochondres droit et gauche (les régions hypochondriaques droit et gauche),
regiones hypochondricae dextra et sinistra; les flancs droit et gauche (les régions
latérales gauche et droite), regiones abdominales laterales dextra et sinistra; les
régions inguinales droite et gauche (les fosses iliaques droite et gauche ou les
aines droit et gauche), regiones inguinales dextra et sinistra.

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