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UNIVERSITE ABDELMALEK ESSAADI

Ecole Nationale des Sciences Appliquées d’Al Hoceima

L’identification des
fleurs sauvages

Réalisé par : Kaouthar TABSISSI


Oumaima TALIOUA

Meryem GUESSOUS

Filière : Génie de l’eau et de l’environnement

Niveau : GEE1

Encadré par : Dr. HAFIANE Fatima Zahra

Année universitaire : 2020-2021


Table des matières
Résumé .................................................................................................................................................... 2
Introduction............................................................................................................................................. 2
I. Définition d’une fleur sauvage ........................................................................................................ 3
II. Identification d’une fleur sauvage................................................................................................... 3
1. La couleur .................................................................................................................................... 3
2. Le nombre et la disposition des pétales ...................................................................................... 3
3. La taille et la disposition des feuilles ........................................................................................... 3
4. Les fruits ...................................................................................................................................... 4
5. La distribution.............................................................................................................................. 4
6. Les saisons ................................................................................................................................... 5
7. Le mode de croissance (habitus) ................................................................................................. 6
8. L’habitat....................................................................................................................................... 6
9. Le sol ............................................................................................................................................ 7
III. Types de fleurs sauvages ............................................................................................................. 7
1. Les fleurs toxiques ....................................................................................................................... 7
2. Les fleurs comestibles ................................................................................................................. 8
IV. Les fleurs bénéfiques à la nature .............................................................................................. 10
Conclusion ............................................................................................................................................. 10
Résumé
Depuis longtemps, les fleurs sauvages ont attiré l’attention des êtres humains
par leur beauté comme par leur utilité. Elles peuvent être toxiques ou
comestibles parfois, mais très souvent elles participent au maintien de la
biodiversité. Dans ce qui suit, nous essayerons de donner quelques critères
importants afin de mieux les connaitre et les identifier.

Introduction

La biologie végétale est une sous discipline de la biologie qu’on appelle aussi
la «zoologie » et dont le spécialiste est appelé « zoologiste ». Ce domaine
s’intéresse à étudier les plantes à différents points de vue : l’histologie, la
biochimie, la reproduction, la physiologie, la taxonomie, l’écologie, la
morphologie, la génétique et la floristique. On s’intéresse dans ce rapport aux
fleurs sauvages qu’on rencontre dans nos promenades, dans les forêts, dans les
jardins et dans les couloirs. Ils se divisent en fleurs comestibles, médicales et
toxiques. Alors quels sont ces fleurs sauvages ? Comment peut-on distinguer
entre leurs différents types ? Quels sont les symptômes de l’infection par ceux
toxiques ? Et quels sont les bénéfiques de ceux médicales ?

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I. Définition d’une fleur sauvage
Les fleurs sauvages poussent spontanément dans une région donnée que ça soit un jardin,
un champ ou même les bords de route ou de trottoir, et qui s’y ont développé sans l’aide ni
l’intervention de personne.

Elles sont considérées autonomes puisqu’elles savent se nourrir et se défendre toutes


seules, tout en gérant leurs besoins en eau et en ensoleillement.

II. Identification d’une fleur sauvage


Cependant ces fleurs ne possèdent pas mal de différences physiques mais pas que cela,
certaines peuvent être toxiques alors que d’autres sont comestibles. D’où l’importance de
les identifier et les différencier. Et pour cela, on se basera sur quelques principaux critères

1. La couleur
La première chose à faire est de regarder la couleur dominante de la fleur : la
couleur des pétales est souvent un indicateur précieux. On observe alors si la couleur
dominante est blanche, violette ou rouge, rose, jaune, orange, marron ou vert.
Exemples :
Le lapin argenté est une fleur sauvage de couleur violet.
Aster des jardins a des fleurs mauves, roses et blanches avec un centre jaune.

2. Le nombre et la disposition des pétales


On compte s’il y en a trois ou six, et s’ils sont séparés les uns des autres ou répartis
équitablement en corole.
Exemples :
 Le lis sauvage a six pétales réguliers roulés vers l'extérieur.
 Roger Lamouline et Trille rouge possèdent trois pétales.

3. La taille et la disposition des feuilles


La disposition des feuilles est un critère assez déterminant. Certaines feuilles sont
rondes, d'autres en forme de cœur ou de losanges. Certaines sont plus larges à la
base qu'à l'extrémité ou plus larges en leurs centres.
Exemples :
 Un fraisier sauvage se distingue par de petites feuilles crènelées sur elles-
mêmes. Elles se présentent par groupes de trois.
 Les fleurs d’échinasses sont présentes sous quasiment toutes les latitudes.

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4. Les fruits
Les fruits présentent une immense variété de formes. Les espèces apparentées
produisant souvent des fruits d’un type semblable, les légères différences qui
apparaissent peuvent être de bons critères d’identification.
Exemples :
On prend l’exemple du colza et de la moutarde des champs, ces deux fleurs jaunes
très semblables possèdent des fruits secs appelés siliques et qui sont de tailles
différentes tel que ceux du colza sont beaucoup plus longues.

Ceci nous montre que les fruits peuvent aussi être très utiles pour identifier une
plante surtout quand les fleurs ont fané ou ont disparu.

5. La distribution
Afin d’éviter des erreurs d’identification, il peut être utile de prendre en compte les
régions où la plante pousse normalement, et ceci est dû au fait que les fleurs
sauvages sont généralement indigènes, c’est-à-dire qu’elles sont naturellement
présentes dans une zone, donc il y aurait une grande possibilité de reconnaitre la
fleur juste par sa position géographique.
Exemple :
 Trachelium bleu : Cette espèce est d’origine méditerranéenne et se rencontre
dans les zones rocheuses humides, au bord des cours d'eau en Espagne,
Portugal, Nord de l’Afrique, et sud de la France.

Cependant, il peut arriver qu’une espèce apparaisse en dehors de ses zones


habituelles s’échappant des jardins par exemple, on l’appelle alors fleur naturalisée
et elle se reproduit après sa fuite librement dans le paysage naturel mais jamais en
grande quantité.
Exemple :
 Monnaie-du-pape : introduite dans les jardins, cette fleur du sud de l’Europe
est aujourd’hui naturalisée. Ces fruits sont typiques s’ouvrant et révélant une
membrane argentée sur laquelle les graines sont attachées.

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6. Les saisons
Même si les parties vertes de la plante sont visibles plus longtemps que les fleurs, la
période de floraison fournit des caractères essentiels pour l’identification.
En général, les plantes fleurissent dans les zones chaudes et abritées, ou dans les
régions méridionales ; situées au sud.
On a trois types de fleurs selon les saisons :
1) Les plantes vivaces :
Ce sont des plantes pouvant vivre plusieurs années. Elles subsistent l’hiver sous
forme d'organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve si
bien que leurs fleurs et parfums enivrent dès l'arrivée du printemps.
Exemple :
 Anacylus Pyrethrum ou Pyrèthre d’Afrique : Cette fleur d’Afrique du Nord et
d’Espagne ressemble beaucoup à la camomille. Elle est vivace et peut vivre
dans les prairies et les savanes.

2) Les plantes annuelles :


Ce sont des fleurs qui vivent moins d'un an, elles effectuent donc leurs cycles de vie
sur une année. Leurs fleurs s'épanouissent relativement tôt au printemps et leur
entretien est simple.
Exemple :
 Mouron rouge : Cette plante annuelle peut se présenter rouge ou parfois
même en bleu. Ces fruits sont considérés toxiques pour les oiseaux mais aussi
pour les mammifères comme les vaches et les moutons.

3) Les plantes bisannuelles :


Fleurs pouvant vivre deux ans. La 1ère année, elles naissent à partir d’une graine puis
forment une rosette de feuilles plus ou moins développées qui persiste durant
l’hiver. Dès les premiers redoux, elles reprennent leur croissance pour fleurir,
produire des graines et mourir.
Exemple :
 Les violettes, les pâquerettes et les myosotis sont parmi les premiers à fleurir
au début du printemps.

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7. Le mode de croissance (habitus)
Habitus est un terme botanique décrivant la forme d’une plante ou son mode de
croissance. Ce critère permet parfois de reconnaître une plante, même à distance. Si
la taille des plantes peut être modifié par des facteurs tels le pâturage ou la tonte,
l’habitus reste le même pour une espèce donnée.
Les différents types de forme de croissance des fleurs sauvages existants :

 Forme prostrée : la fleur est étalée au sol et ne montent pas ou peu.


Exemple : Tabouret des champs (Thlaspi arvense)

 Forme grimpantes : la fleur s’accroche à d’autre plante pour pouvoir


remonter le plus haut possible.
Exemple : Douce-amère (Solanum dulcamara)

 Forme acaule : la fleur n’a pas de tige ou sa tige est très courte.
Exemple : Armérie maritime (Armeria maritima)

 Forme dressée : la fleur a un aspect vertical.


Exemple : Vipérine commune (Echium vulgare)

8. L’habitat
L’habitat est un terme qui désigne le milieu qui réunit les conditions nécessaires à
l’existence d’une fleur.
Les habitats sont définis généralement par : la géographie (une latitude
septentrionale ou méridionale ...), le type de paysage (montagne, côte...) et par la
végétation (prairie, forêt...). Puisque les plantes sont adaptées à des habitats
particuliers, ces derniers constituent des critères d’identification. Il faut faire
attention aux plantes qui poussent aux limites de différents habitats. Quelques
espèces parmi les plus florissantes peuvent exploiter plusieurs types d'habitat.

Exemples :

 Le panicaut de mer (Eryngium maritimum) : pousse sur les dunes côtières de


sable et de galets, les marais salants et les falaises.
 L’Anémone Sylvie (Anemone nemorosa) :se trouve dans les endroits
ombragés des vieilles forêts, sur sol riche.
 Le Trèfle rouge (Trifolium pratense) : elle apprécie les prairies et les pâtures
régulièrement fauchées et broutées.

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9. Le sol
Connaître le sol est fondamental pour identifier les plantes qui y poussent. Les
mesures prises pour déterminer le sol convenable d’une fleur sauvage sont : la
quantité de l’eau dans le sol (bien drainé ou moins drainé) et la valeur de pH du celui-
ci (Acide, neutre ou alcalin). Les sols alcalins (riches en chaux ou en calcaire)
présentent une diversité plus grande que les autres. Ils fournissent plus facilement
des nutriments.
Exemples :

 Le Trèfle des champs (Trifolium arvense) est une des plantes adaptées aux
sols secs, sablonneux, avec un peu de rétention d’eau.
 Le Comaret (Potentilla palustris) tolère les sols détrempés et peu aérés des
marécages et des prairies inondables.
 La Droséra (Drosera) vit sur des sols acides et très pauvres en format des
feuilles adaptées à la digestion des insectes.
 La fritillaire pintade (Liliaceae) préfère les sols à pH neutre (ni trop acide ni
trop alcalins).
 L’origan (Origanum vulgare) est une des nombreuses plantes qui pousse en
abondance sur les sols calcaires.

III. Types de fleurs sauvages


1. Les fleurs toxiques
Les plantes sauvages toxiques le sont à des degrés différents, elles ne sont pas toutes
mortelles. Certaines génèrent des troubles divers et plus ou moins graves allant de
l'éruption cutanée aux problèmes cardiaques en passant par des dérangements
intestinaux.
Il n’existe pas des critères bien précis pour distinguer entre les plantes sauvages
toxiques et non toxiques. Mais il existe des fleurs qui sont connues par leurs toxicités.

On cite quelques-uns avec les symptômes en cas d’infection par leurs toxicités :
 Le Colchique : Avec sa forme épurée et sa jolie couleur, le colchique séduit de
nombreux promeneurs. Mais attention, il s’agit d’une plante extrêmement
toxique. Elle est souvent confondue avec l’ail des ours (qui est une fleur
comestible) en raison de la présence de ces deux plantes dans les mêmes
forêts et leurs similarités au niveau de la couleur.
Si vous avez mangé du colchique, vous pouvez être victime de vomissements
et de diarrhées.

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 L’Aconit : Cette fleur existe presque dans toute l’Europe surtout dans les
montagnes.
Parmi les premiers symptômes qui apparaissent lors de l’ingestion on trouve
la diarrhée, troubles de la vue, perte de l’ouïe et de la vision, irrégularité de la
respiration, paralysie des muscles, perte de connaissance, et arrêt du cœur.

 L’Oenanthe Safranée est très répandue dans l’ouest de la France et pousse


généralement dans les milieux humides près des fossés. Avec son odeur de
persil, elle fleurit principalement en juin et juillet, avec des petites fleurs
blanches. C’est sa racine qui est principalement toxique.
En cas d’ingestion, des vomissements et des diarrhées peuvent apparaître
ainsi que des troubles neurologiques ou des convulsions pouvant entraîner le
décès.

 La digitale : Cet ensemble de fleurs roses très jolies existe aussi au Maroc.
Mais attention à ne pas confondre avec d’autres fleurs. On la trouve
généralement dans les sous-bois, dans les coins ombragés. On peut la
reconnaître grâce à ces grandes grappes élancées de fleurs roses ou en
formes de doigts.
L’ensemble de la plante étant toxique, l’ingestion de digitale peut entraîner
des troubles cardiaques.

 Le Bois-Jolis le type de Daphnee Mezereum est appelé de façon vernaculaire


'bois gentil’. Elle trouve son origine en Asie et Europe (elle se rencontre dans
les Alpes jusqu'à une altitude de 2000 mètres). Cette fleur apparaît en
Février-Mars et est considérée très rustique puisqu’elle peut supporter sans
encombre des températures inférieures à -30°C.
En cas de digestion, on observe une inflammation avec brûlure et œdème de
la langue et des lèvres, une soif, des vomissements, des diarrhées sanglantes.

2. Les fleurs comestibles


Les fleurs comestibles sont des végétales alimentaires qui peuvent être mangées
généralement cru sans obligation de cuisson, et qui se poussent dans des différentes
places : zones humides, zones arides, montagne, landes ou terrain vague.
Et les fleurs aromatiques, condimentaire et certain médicinales sont comestibles.

Exemples :

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 Renouée bistorte (Polygonum bistorta) :
 Description : Plante assez grande, de 20 cm à 1 m de haut, à souche
épaisse et tortueuse. Feuilles de la base grande, à long pétiole ; feuilles
supérieures très petites et sessiles. Fleurs roses, en épi dense et
cylindrique, mesurant de 1 à 2 cm de large sur 3 à 6 cm de long.
 Habitat : En colonies. Assez fréquente au-dessus de 500 m, jusqu'à 2 500
m, rare en plaine. Prés humides, bord de l'eau, parfois bois humides, en
sol non calcaire.
 Biologie : Floraison de juin à septembre. Plante vivace.
 Récolte : On récolte les feuilles lorsque la plante est jeune (à partir du
mois de mai et durant tout l'été).
 Utilisations : Le rhizome renferme une forte proportion de tanins, et il
était autrefois employé pour la conservation des peaux. Il était
également utilisé dans le traitement de la tuberculose. Les feuilles ont
une saveur un peu acide, et elles sont préparées comme des salades, ou
cuites comme les épinards. On appelle d'ailleurs dans certains endroits
cette plante « faux épinard »

 Bourrache (Borrago officinalis) :


 Description : Grande plante qui peut atteindre 2 m de haut. La tige
Plante à port dressé. Hauteur atteignant de 60 à 80 cm. Tige épaisse,
velue, ramifiée. Coloration rougeâtre dans la partie supérieure. Feuilles
ovales, pointues, épaisses, poilues, à bords ondulés. Assez grandes.
Étamines saillantes. Calice et corolle en étoile, bleu intense.
 Habitat : Pourtour méditerranéen. Terrains vagues, friches, bords des
chemins. Terrains assez profonds, bien drainés.
 Biologie : Floraison de mai à septembre. Plante annuelle.
 Récolte : On prélève les toutes jeunes feuilles vers le mois de mai, ainsi
que les fleurs épanouies.
 Utilisations : Les jeunes feuilles possèdent une très agréable saveur de
concombre. Finement hachées, elles apportent une touche fraîche et
délicate aux salades composées. Elles peuvent aussi se manger en soupe.
Les fleurs décorent les salades et les desserts. La plante a également des
vertus médicinales et des qualités mellifères.

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IV. Les fleurs bénéfiques à la nature

 Watsonia borbonica, importante source de vie


Cette fleur d’Afrique du sud peut être très importante pour l’écosystème
environnant, car sa particularité est de pouvoir revivre en abondance après un
incendie. Ainsi, dans les zones qui ont brûlé, elle fournit une source importante de
nourriture pour les insectes et les oiseaux, et pour les différents rongeurs qui
mangent ses graines.
 Delosperma ou Ice Plant, lutte contre la pollution des sols
Cette plante, aussi d’Afrique du sud vivace et dense. Par son feuillage très résistant
au changement de température, elle assure une forte résistance à la pollution
urbaine et lutte contre l’érosion.

Conclusion
Ces plantes font un excellent abri pour la faune locale, qui s’y est certainement déjà
établie depuis un moment, et même les soi-disant mauvaises herbes apportent aussi
des bénéfices en attirant des pollinisateurs et des auxiliaires prédateurs qui
s’attaquent aux insectes ravageurs. Mais malheureusement, ces fleurs sont en voie de
disparition et certaines même ne sont déjà plus là à cause de l’agriculture agressive et
l’urbanisation. D’où la nécessité de les protéger et de faire des refuges et des relais
pour la flore sauvage.

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Bibliographie
• https://fr.wikihow.com/identifier-les-fleurs-sauvages
• http://www.gerbeaud.com/
• https://cueilleurs-sauvages.ch/12-plantes-toxiques/
• https://actu.fr/societe/plantes-sauvages-toxiques-comment-bien-les-identifier-
pour-eviter-l-empoisonnement_33730732.html
• https://jardinierparesseux.com/2020/10/20/quest-ce-une-fleur-sauvage/
• http://www.atlasbota.com/
• https://blog.rhinoafrica.com/fr/
• Fleurs sauvages – Neil Fleitcher. Page 12
• Larousse Nature en poche-Les fleurs sauvages-Edition Larousse (2005).Page 10 & 13
• Artémis-Plantes sauvages comestibles-Editions Artemis (2013). Pages 7 & 27.

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