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L’identification des
fleurs sauvages
Meryem GUESSOUS
Niveau : GEE1
Introduction
La biologie végétale est une sous discipline de la biologie qu’on appelle aussi
la «zoologie » et dont le spécialiste est appelé « zoologiste ». Ce domaine
s’intéresse à étudier les plantes à différents points de vue : l’histologie, la
biochimie, la reproduction, la physiologie, la taxonomie, l’écologie, la
morphologie, la génétique et la floristique. On s’intéresse dans ce rapport aux
fleurs sauvages qu’on rencontre dans nos promenades, dans les forêts, dans les
jardins et dans les couloirs. Ils se divisent en fleurs comestibles, médicales et
toxiques. Alors quels sont ces fleurs sauvages ? Comment peut-on distinguer
entre leurs différents types ? Quels sont les symptômes de l’infection par ceux
toxiques ? Et quels sont les bénéfiques de ceux médicales ?
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I. Définition d’une fleur sauvage
Les fleurs sauvages poussent spontanément dans une région donnée que ça soit un jardin,
un champ ou même les bords de route ou de trottoir, et qui s’y ont développé sans l’aide ni
l’intervention de personne.
1. La couleur
La première chose à faire est de regarder la couleur dominante de la fleur : la
couleur des pétales est souvent un indicateur précieux. On observe alors si la couleur
dominante est blanche, violette ou rouge, rose, jaune, orange, marron ou vert.
Exemples :
Le lapin argenté est une fleur sauvage de couleur violet.
Aster des jardins a des fleurs mauves, roses et blanches avec un centre jaune.
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4. Les fruits
Les fruits présentent une immense variété de formes. Les espèces apparentées
produisant souvent des fruits d’un type semblable, les légères différences qui
apparaissent peuvent être de bons critères d’identification.
Exemples :
On prend l’exemple du colza et de la moutarde des champs, ces deux fleurs jaunes
très semblables possèdent des fruits secs appelés siliques et qui sont de tailles
différentes tel que ceux du colza sont beaucoup plus longues.
Ceci nous montre que les fruits peuvent aussi être très utiles pour identifier une
plante surtout quand les fleurs ont fané ou ont disparu.
5. La distribution
Afin d’éviter des erreurs d’identification, il peut être utile de prendre en compte les
régions où la plante pousse normalement, et ceci est dû au fait que les fleurs
sauvages sont généralement indigènes, c’est-à-dire qu’elles sont naturellement
présentes dans une zone, donc il y aurait une grande possibilité de reconnaitre la
fleur juste par sa position géographique.
Exemple :
Trachelium bleu : Cette espèce est d’origine méditerranéenne et se rencontre
dans les zones rocheuses humides, au bord des cours d'eau en Espagne,
Portugal, Nord de l’Afrique, et sud de la France.
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6. Les saisons
Même si les parties vertes de la plante sont visibles plus longtemps que les fleurs, la
période de floraison fournit des caractères essentiels pour l’identification.
En général, les plantes fleurissent dans les zones chaudes et abritées, ou dans les
régions méridionales ; situées au sud.
On a trois types de fleurs selon les saisons :
1) Les plantes vivaces :
Ce sont des plantes pouvant vivre plusieurs années. Elles subsistent l’hiver sous
forme d'organes spécialisés souterrains protégés du froid et chargés en réserve si
bien que leurs fleurs et parfums enivrent dès l'arrivée du printemps.
Exemple :
Anacylus Pyrethrum ou Pyrèthre d’Afrique : Cette fleur d’Afrique du Nord et
d’Espagne ressemble beaucoup à la camomille. Elle est vivace et peut vivre
dans les prairies et les savanes.
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7. Le mode de croissance (habitus)
Habitus est un terme botanique décrivant la forme d’une plante ou son mode de
croissance. Ce critère permet parfois de reconnaître une plante, même à distance. Si
la taille des plantes peut être modifié par des facteurs tels le pâturage ou la tonte,
l’habitus reste le même pour une espèce donnée.
Les différents types de forme de croissance des fleurs sauvages existants :
Forme acaule : la fleur n’a pas de tige ou sa tige est très courte.
Exemple : Armérie maritime (Armeria maritima)
8. L’habitat
L’habitat est un terme qui désigne le milieu qui réunit les conditions nécessaires à
l’existence d’une fleur.
Les habitats sont définis généralement par : la géographie (une latitude
septentrionale ou méridionale ...), le type de paysage (montagne, côte...) et par la
végétation (prairie, forêt...). Puisque les plantes sont adaptées à des habitats
particuliers, ces derniers constituent des critères d’identification. Il faut faire
attention aux plantes qui poussent aux limites de différents habitats. Quelques
espèces parmi les plus florissantes peuvent exploiter plusieurs types d'habitat.
Exemples :
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9. Le sol
Connaître le sol est fondamental pour identifier les plantes qui y poussent. Les
mesures prises pour déterminer le sol convenable d’une fleur sauvage sont : la
quantité de l’eau dans le sol (bien drainé ou moins drainé) et la valeur de pH du celui-
ci (Acide, neutre ou alcalin). Les sols alcalins (riches en chaux ou en calcaire)
présentent une diversité plus grande que les autres. Ils fournissent plus facilement
des nutriments.
Exemples :
Le Trèfle des champs (Trifolium arvense) est une des plantes adaptées aux
sols secs, sablonneux, avec un peu de rétention d’eau.
Le Comaret (Potentilla palustris) tolère les sols détrempés et peu aérés des
marécages et des prairies inondables.
La Droséra (Drosera) vit sur des sols acides et très pauvres en format des
feuilles adaptées à la digestion des insectes.
La fritillaire pintade (Liliaceae) préfère les sols à pH neutre (ni trop acide ni
trop alcalins).
L’origan (Origanum vulgare) est une des nombreuses plantes qui pousse en
abondance sur les sols calcaires.
On cite quelques-uns avec les symptômes en cas d’infection par leurs toxicités :
Le Colchique : Avec sa forme épurée et sa jolie couleur, le colchique séduit de
nombreux promeneurs. Mais attention, il s’agit d’une plante extrêmement
toxique. Elle est souvent confondue avec l’ail des ours (qui est une fleur
comestible) en raison de la présence de ces deux plantes dans les mêmes
forêts et leurs similarités au niveau de la couleur.
Si vous avez mangé du colchique, vous pouvez être victime de vomissements
et de diarrhées.
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L’Aconit : Cette fleur existe presque dans toute l’Europe surtout dans les
montagnes.
Parmi les premiers symptômes qui apparaissent lors de l’ingestion on trouve
la diarrhée, troubles de la vue, perte de l’ouïe et de la vision, irrégularité de la
respiration, paralysie des muscles, perte de connaissance, et arrêt du cœur.
La digitale : Cet ensemble de fleurs roses très jolies existe aussi au Maroc.
Mais attention à ne pas confondre avec d’autres fleurs. On la trouve
généralement dans les sous-bois, dans les coins ombragés. On peut la
reconnaître grâce à ces grandes grappes élancées de fleurs roses ou en
formes de doigts.
L’ensemble de la plante étant toxique, l’ingestion de digitale peut entraîner
des troubles cardiaques.
Exemples :
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Renouée bistorte (Polygonum bistorta) :
Description : Plante assez grande, de 20 cm à 1 m de haut, à souche
épaisse et tortueuse. Feuilles de la base grande, à long pétiole ; feuilles
supérieures très petites et sessiles. Fleurs roses, en épi dense et
cylindrique, mesurant de 1 à 2 cm de large sur 3 à 6 cm de long.
Habitat : En colonies. Assez fréquente au-dessus de 500 m, jusqu'à 2 500
m, rare en plaine. Prés humides, bord de l'eau, parfois bois humides, en
sol non calcaire.
Biologie : Floraison de juin à septembre. Plante vivace.
Récolte : On récolte les feuilles lorsque la plante est jeune (à partir du
mois de mai et durant tout l'été).
Utilisations : Le rhizome renferme une forte proportion de tanins, et il
était autrefois employé pour la conservation des peaux. Il était
également utilisé dans le traitement de la tuberculose. Les feuilles ont
une saveur un peu acide, et elles sont préparées comme des salades, ou
cuites comme les épinards. On appelle d'ailleurs dans certains endroits
cette plante « faux épinard »
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IV. Les fleurs bénéfiques à la nature
Conclusion
Ces plantes font un excellent abri pour la faune locale, qui s’y est certainement déjà
établie depuis un moment, et même les soi-disant mauvaises herbes apportent aussi
des bénéfices en attirant des pollinisateurs et des auxiliaires prédateurs qui
s’attaquent aux insectes ravageurs. Mais malheureusement, ces fleurs sont en voie de
disparition et certaines même ne sont déjà plus là à cause de l’agriculture agressive et
l’urbanisation. D’où la nécessité de les protéger et de faire des refuges et des relais
pour la flore sauvage.
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Bibliographie
• https://fr.wikihow.com/identifier-les-fleurs-sauvages
• http://www.gerbeaud.com/
• https://cueilleurs-sauvages.ch/12-plantes-toxiques/
• https://actu.fr/societe/plantes-sauvages-toxiques-comment-bien-les-identifier-
pour-eviter-l-empoisonnement_33730732.html
• https://jardinierparesseux.com/2020/10/20/quest-ce-une-fleur-sauvage/
• http://www.atlasbota.com/
• https://blog.rhinoafrica.com/fr/
• Fleurs sauvages – Neil Fleitcher. Page 12
• Larousse Nature en poche-Les fleurs sauvages-Edition Larousse (2005).Page 10 & 13
• Artémis-Plantes sauvages comestibles-Editions Artemis (2013). Pages 7 & 27.
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