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Vert l’avenir
LE MAGAZINE DE L’ENVIRONNEMENT _ N° 26 _ PRINTEMPS 2010
Biodiversité :
Lafarge s’engage p 10
SommAirE
Dossier
10 Biodiversité :Lafarges’engage
– Conservatoire Botanique
national de Brest :
un partenariat qui s’exporte
– Guide meDeF entreprises
et biodiversité
– Gaillon (27) :
transplantation réussie !
Actualités
04 – Concours photo uniCem
– Fondation du Patrimoine :
Lafarge donne le La
– Association CORA :
suivi de la faune en carrière
pendant l’exploitation
– Reconduction du partenariat
WWF/Lafarge
– un nouvel outil de prospection
– Les nouveaux arrivés
– Concours « Développement – Centrale à béton et biodiversité :
durable » de l’unPG provocation ou réalité ?
– La politique environnementale – Prasville (28) :
de Lafarge Bétons « la vallée aux ânes »
– Congrès Fne – Carrière de Callas (83) :
– Développement des transports connaissez-vous
par voie ferrée la tortue d’Hermann ?
16 Expertise
Spécial gestion de l’eau
– SDAGe : nouveaux crus
à déguster jusqu’en 2015 !
– Sites industriels : quand
les centrales se jettent à l’eau
2010, l’année
de la biodiversité
P
lus de 60 % de nos carrières et 22 % de nos centrales à béton sont implantées
en zones écologiquement sensibles (Pnr, ZnIeFF, natura 2000, etc.). notre activité figure
donc probablement au palmarès des industries les plus concernées par la biodiversité.
Certes, les 500 établissements de Lafarge en France ne sont pas tous impliqués au même
niveau, mais quand on sait qu’une carrière bien menée favorise « naturellement »
cet enjeu, nous saisissons encore mieux l’importance de notre maillage territorial
et apprécions davantage le rôle joué par les équipes d’experts qui conduisent au quotidien
ces réaménagements écologiques.
notre contribution au bien commun de l’humanité, qui reste cependant modeste, n’est pas si
neutre que cela. Les études scientifiques conduites avec les universités, le muséum national
d’Histoire naturelle et d’autres éminents naturalistes apportent chaque année des preuves
supplémentaires du rôle joué par les carrières dans la préservation des espèces.
Savoir recréer des milieux aptes à recevoir des espèces animales et végétales rares, menacées
par l’urbanisation ou contraintes par une agriculture intensive est donc devenu un art qui
se construit selon des problématiques locales. notre expertise en réaménagement écologique
nous permet de conduire des projets de plus grande envergure en partenariat avec de multiples
acteurs. nous nous employons notamment à mettre en valeur les nouvelles fonctions
de nos sites, dont l’appellation de « carrière » est progressivement supplantée par celle
de « réserve naturelle », « zone humide », « espace d’expansion » pour les crues,
« bassin tampon » pour le stockage des eaux… L’accompagnement concret de nos partenaires,
qui nous permet d’élargir notre périmètre de compétences « granulats », rend de plus en plus
visibles nos démarches. Vous trouverez donc ici un panorama de l’engagement de Lafarge
pour cette année internationale de la biodiversité.
Arnaud Colson
Les sites d’extraction ont un impact sur les milieux – l’inventaire faunistique des sites : reptiles,
FonDaTIon Du PaTrImoIne
naturels, bouleversent les habitats existants et – amphibiens, mammifères, oiseaux ; Lafarge donne le La
on l’oublie souvent – créent de nouveaux milieux. – les conseils et propositions de gestion des
L’exploitant doit donc gérer son activité tout en experts du CORA : aménagements de mares, Dans le cadre de son partenariat avec la
étant attentif au maintien des espèces et de leur pose de nichoirs pour les hirondelles de rivage, Fondation du Patrimoine, Lafarge, à travers
habitat, notamment par la qualité des réaména- actions en faveur du grand-duc d’europe ; les Granulats d’Aquitaine participe aux
gements. Pour mettre toutes les chances de son – la prévention des difficultés d’exploitation liées travaux de restauration de la toiture de l’église
côté, Granulats Rhône-Loire (filiale de Lafarge) à la présence de faune protégée et à la mise en Saint-martin de Cabanac-et-Villagrains (33).
s’est adressé au Centre Ornithologique Rhône- œuvre de solutions qui permettent la bonne coha- Les Granulats d’Aquitaine sont également
Alpes (CORA) pour réaliser ce suivi et apporter bitation entre l’exploitation et la faune. mécènes de l’orchestre de l’école et
le conseil de ses experts dans les travaux à en outre, le CORA participe régulièrement aux sponsorisent le fonctionnement d’un projet
mener. journées portes ouvertes ainsi qu’aux commis- visant à faire découvrir aux enfants pendant
sions locales de concertation et de suivi des car- 3 ans la musique sous la forme
L’expertiseduCorA rières de La Patte (69), Barny (69), Rivolet (69), d’un orchestre. Lors de la 3e année,
Le partenariat, initié en 2005 et renouvelé récem- millery (69) et Sainte-Julie (01). n un concert sera organisé sur la carrière.
ment, a pour objectif : Le 17 décembre dernier, pour le lancement
– le suivi des espèces patrimoniales comme le Contacts :fabienne.soulier@lafarge.com du projet, une cérémonie a réuni enfants,
grand-duc d’europe, l’hirondelle de rochers, valerie.santini@lafarge.com parents, enseignants, élus, mécènes
l’alyte accoucheur ; christophe.feint@lafarge.com et musiciens ! n
paul-émileBouron,29ans Xaviervanheeghe,39ans
il vient d’intégrer début février le Grand-Ouest Xavier est géomètre foncier environnement
avec un temps réparti sur les secteurs depuis le 1er décembre 2009 pour le
Bretagne et Loire-Atlantique. Paul-Émile a secteur Alsace, auprès de martine Balogun.
occupé successivement les fonctions de Après un BTS de géomètre en 1996, il a
responsable biodiversité et paysage pour le travaillé dans différents cabinets et bureaux
groupe Séché environnement puis celles de d’études alsaciens. Son dernier poste était
chargé de mission environnement pour le à l’agence SCReG de Colmar comme
compte d’entreprises de carrières et mines géomètre projets et chantiers avec, en
d’or en Guyane française. entre ses missions bretonnes et atlantiques, il particulier, la gestion des remblais inertes.
achève un master « Écologie et développement durable » à l’institut de
Biologie et d’Écologie Appliquée d’Angers.
10 dossiers en lice,
3 lauréats
Le concours « Développement durable » de l’union nationale des
Producteurs de Granulats (unPG) récompense et promeut les meilleures pratiques
de l’industrie des granulats dans ce domaine, tant au plan national qu’européen.
C
ette année, Lafarge présentait 10 dossiers et a Boyries, inspecteur d’académie en charge du
remporté 3 prix. Le concourt européen est pré- développement durable, François Perrier, rédac-
sidé en France par Bernard Frochot, professeur teur en chef au Moniteur, Xavier Foata, chef du
émérite d’écologie à l’université de Dijon avec bureau ressources minérales représentant Jean-
un jury indépendant composé de Gaëlle Payen- marc michel, directeur général de la DGALn au réCompENSES
Leleu, meDDm (DGALn), Paul Baron, membre meDDm. Ce councours a réuni 30 finalistes. Les meilleures pratiques
du comité scientifique du WWF France, Luc de l’industrie des granulats en faveur
du développement durable ont été
Berthoud, maire de La motte-Servolex, Pascal Enrouteversleconcourseuropéen récompensées le 14 avril 2010.
L’unPG présentera trois candidatures à la sélec- Jean-marc michel (directeur général
tion européenne du concours, une pour chacune de la DGaLn au meDDm) participait
uEpGEtuNpG
à l’évènement.
L’union européenne des producteurs de granulats des dimensions du développement durable : éco-
(uePG) organise tous les 2 ans un concours sur nomique, sociale et environnementale. nous sau-
le thème du développement durable. C’est dans
le cadre de cette compétition européenne rons bientôt si l’un des trois dossiers primés figure
qu’un concours national a été organisé en France. dans la sélection européenne. n
PoLITIque enVIronnemenTaLe
iNtErvENtioNS
Le ministre de l’Écologie,
du Développement
Durable et de la mer,
Jean-Louis Borloo,
ConGrèS Fne
De l’insupportable au désirable:
a participé au congrès.
Denis maître a, quant
à lui, exprimé son point
de vue d’industriel.
A
u cours du congrès ont été présentées les pre- intégré, sur un plan stratégique comme dans ses
mières propositions du groupe de travail des par- procédés de fabrication, la nécessité de produire
tenaires de Fne associés à cette réflexion. Ce en maîtrisant ses impacts sur l’environnement.
groupe de travail rassemblait syndicats de sala- Pour cela, l’entreprise, qui a développé une exper-
riés, associations de consommateurs et entre- tise dans le réaménagement des carrières et le
prises, parmi lesquelles Lafarge, premier industriel développement de la biodiversité, travaille en
partenaire de Fne sur cette thématique. concertation avec les communautés locales, met
Denis maître, président des activités Granulats et en place des partenariats avec les associations et
Bétons de Lafarge en France, est intervenu dans développe des transports plus écologiques avec
le cadre de la table ronde « en route vers une éco- une implication forte dans le transport de maté-
nomie désirable ? » qui a réuni différentes per- riaux par fer ou par voie fluviale. enfin, Lafarge est
sonnalités du monde syndical, associatif, politique consciente de la nécessité de réduire l’empreinte
et économique. écologique de ses produits : en amont en écono-
misant l’eau et la ressource minérale, en dimi-
Auxgrandsmauxlesbonsmoyens nuant les impacts environnementaux de la
La table ronde a été l’occasion pour Denis maître production (Lafarge a réduit ses émissions nettes
de rappeler qu’un industriel comme Lafarge a de CO2 par tonne de ciment de 20,7 % sur la
une double responsabilité : produire des maté- période 1990 – 2009) et en augmentant le recy-
riaux qui permettent de construire plus durable- clage et le transport plus propre ; en aval en inno-
ment et maîtriser les impacts environnementaux vant dans des bétons plus performants qui
de ses exploitations. Le béton est non seulement réduisent les impacts énergétiques des bâtiments
le matériau de construction le plus utilisé au et permettent de répondre, à coût raisonnable, aux
monde, mais il a aussi su évoluer pour s’adapter exigences de la construction durable.
aux enjeux de la construction durable. Les sys-
tèmes constructifs bétons répondent aujourd’hui Labonnevoie
aux exigences du Grenelle de l’environnement et Lafarge a donc pu partager son expertise et s’ins-
permettent la construction des Bâtiments à Basse crire dans le débat afin de formuler des propo-
Consommation (BBC). en outre, Denis maître a sitions communes aux autres partenaires en
rappelé l’importance de la prise en compte de présence pour une nouvelle économie, notam-
l’environnement par la filière dans ses modes de ment dans le but d’envisager la transition vers une
production afin que le béton continue à se déve- économie plus supportable pour l’homme et l’en-
lopper de manière durable. Lafarge a pleinement vironnement. n
En voiture !
en novembre dernier, Hubert du mesnil, Président de Réseau
Ferré de France (RFF), et Denis maître, Président des activités
Granulats et Bétons de Lafarge en France, ont signé un
protocole de partenariat pour le développement des transports SiGNAturE
par voie ferrée. Denis maître et Hubert de mesnil.
Le partenariat mis en place marque le premier tera un total de 4 millions de tonnes de granu- accord définit une nouvelle ambition dans le
engagement significatif et concret entre le ges- lats par fer au départ de ses carrières. développement du fret ferroviaire de proximité
tionnaire de l’infrastructure et une grande entreprise et favorise une nouvelle politique de maintenance
privée en faveur du Grenelle de l’environnement Soutienaufretferroviairedeproximité : visant à préserver les petites lignes fret.
depuis l’adoption de la loi Grenelle 1. Lafarge et RFF unpartenariatnivernais en effet, RFF se mobilise pour mettre en œuvre
coopèrent déjà depuis plusieurs années sur des Sur les communes d’epiry et de Sardy-les-epiry les conditions favorables au renouveau du fret fer-
projets logistiques locaux visant à développer le (58), Lafarge et eiffage exploitent des carrières roviaire en France et soutient notamment les ini-
transport de granulats par voie ferrée. de granulats qui présentent des perspectives tiatives en matière d’Opérateurs Ferroviaires de
significatives de développement. Les deux Proximité (OFP)1. Convaincu des potentiels de
économiser60 000livraisons groupes ont réalisé des investissements impor- développement du fret ferroviaire dans le morvan,
parcamionsparan tants dans leurs outils industriels et ont besoin, il a investi 5 millions d’euros au cours de l’été
L’objectif de Lafarge est d’augmenter de plus de pour les accompagner dans ce développement, 2009 pour la modernisation de la ligne Corbigny
50 % le transport de granulats par fer avec le d’une infrastructure ferroviaire performante et – Cercy-la-Tour. n
réseau RFF, sur 9 nouveaux sites, d’ici à 10 ans. d’opérateurs efficaces et fiables. RFF, Lafarge et
Cela représente 1,5 million de tonnes par an sup- eiffage ont ainsi récemment signé un accord de 1) Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, lors
plémentaires transportées par rail, soit l’équiva- partenariat afin de créer le premier opérateur de la présentation de l’Engagement National pour le
Fret Ferroviaire en septembre 2009, le Gouvernement
lent de 60 000 livraisons par camions évitées ferroviaire de proximité dans le morvan, la avait fixé comme objectif de créer des Opérateurs
chaque année. D’ici 10 ans, Lafarge transpor- Compagnie Ferroviaire Régionale (CFR). Cet Ferroviaires de Proximité (OFP).
oBJECtiF
augmenter de plus de 50 % le transport
de granulats par le fer avec rFF d’ici à 10 ans.
LeS CARRièReS
De LAFARGe uTiLiSAnT
LA VOie FeRRÉe
• Sainte-Julie (01) • montauté (58)
• Cusset (03) • moulin neuf (58)
• Givet (08) • Longueuil Sainte-
• Pont de Colonne (21) marie (60)
• Gaillon (27) • Vallée Heureuse (62)
• Igoville (27) • espira de l’agly (66)
• La roche-en-Brenil (58) • La Patte (69)
Biodiversité:
Lafarge s’engage
L’Onu a proclamé 2010 « année internationale de la biodiversité ». L’objectif
est de sensibiliser l’opinion aux richesses de la nature et d’encourager les actions menées
pour sa sauvegarde. engagée depuis longtemps en faveur du respect des espèces et de leurs
milieux de vie, Lafarge se fait le relais de cette initiative et participe à plusieurs manifestations
mettant à l’honneur la biodiversité.
StrAtéGiE
La biodiversité répond
A
fin de l’aider à bâtir sa stratégie de biodiversité, de l’entreprise dans les actions de l’UICN et 1/3
à une gestion durable
Lafarge a sollicité une collaboration avec L’union de projection dans l’avenir, ensemble, pour des sites.
internationale pour la Conservation de la nature construire une stratégie de progrès. Selon cette
(UICN voir encadré). « Le groupe Lafarge, sou- équation Lafarge est un bon partenaire ! » Au
cieux des milieux naturels, a souhaité disposer sein du réseau, Lafarge enrichit donc les débats
d’une expertise élargie, explique François en dialoguant avec les scientifiques, les OnG,
Letourneux, Président du comité français de les organismes publics, etc., et participe active-
l’uiCn. Depuis plusieurs années, il fait donc par- ment à valoriser ses actions dans le cadre de
tie de ceux qui œuvrent pour la biodiversité, à tous manifestations comme, par exemple, la Fête de
les niveaux de son activité : politique de l’entre- la nature.
prise, travaux avec des parties prenantes, appli-
cations concrètes sur le terrain. » Ainsi, une vraie Lanatureenfête
relation de confiance s’est établie entre en effet, il y a 4 ans, l’uiCn, associée à la revue
l’institution et le Groupe, et de nombreux travaux Terre Sauvage, a souhaité mettre en valeur la
sont exécutés. « Un bon partenariat, c’est : 1/3 nature et sensibiliser les populations urbanisées
de demande de l’entreprise, 1/3 d’engagement à ses enjeux en créant la fête de la nature. •••
Conservation
Le montage d’un plan de conservation concerne plus spécifiquement la Centaurea nie-
deri (inscrite dans la convention de Berne et dans la directive « Habitats »), présente
sur les falaises d’Araxos. Ce plan devrait assurer la réhabilitation de son habitat.
Collaborations
Pour mettre en œuvre ce projet, le CBnB travaillera avec l’union internationale pour
la Conservation de la nature (uiCn) et m. Georgiadis, de l’institut Botanique de
Patras, spécialiste de la conservation de la flore et des habitats de Grèce et plus par-
ticulièrement de cette région du Péloponnèse. n
pourensavoirplus :www.cbnbrest.fr
Contact :alice.moreaux@lafarge.com
unterrainpropice
E
Le Grenelle de
n 1999, Lafarge Granulats Seine nord a sollicité
l’environnement un bureau d’études spécialisé en génie écolo- La cote retenue pour l’implantation conserve les
a mobilisé plus gique pour examiner la reconstitution de ces milieux déplacés à une hauteur toujours supé-
de 300 personnes
du meDeF. Dans
milieux par déplacement des formations végé- rieure au niveau de crue centennale. La sous-
son prolongement tales. Le protocole expérimental a consisté à pré- couche est constituée d’une épaisseur de 3 mètres
sa présidente, lever trois formations sur trois parcelles de la de matériaux sableux favorables à l’implantation
Laurence Parisot
lançait un groupe
carrière puis de les réimplanter à l’extérieur. des pelouses. Le modelage de la zone favorise
de travail sur la Après cinq ans de suivi floristique, il a été décidé, l’écoulement des eaux de surface prévenant toute
biodiversité. en concertation avec la DiRen et les associa- hydromorphie des sols reconstitués, phénomène
L’ensemble
des corporations
tions régionales de protection de l’environne- néfaste au développement des végétaux. Des
de l’énergie, du bois, ment, d’étendre la transplantation aux 5 hectares pentes douces favorisent l’intégration paysagère de
de la chimie, de pelouse acidophile identifiés sur la carrière. l’ensemble aménagé. Les milieux à déplacer sont
de la pharmacie
et de la construction
découpés en plaques de 3 m x 2 m prélevées à
a apporté sa Lesopérationsdetransfert l’aide d’un godet spécialement rallongé de char-
contribution à une Les opérations de transfert ont débuté en geuse sur pneus. Ces travaux sont intégralement
réflexion de fond
sur le sujet. Suite
mai 2007. Le faciès type est constitué d’une réalisés par les équipes de la carrière. Les milieux
aux projets de loi structure de végétation rase dominée par des sont ensuite acheminés par cette même char-
Grenelle avec espèces vivaces telles que la flouve odorante geuse jusqu’au site réceptacle situé à l’extérieur
la « Trame verte
et bleue » et au
(Anthoxantom odoratum), l’agrostide capillaire de la carrière à une distance d’environ 1 km.
Grenelle de la mer, (Agrostis capilaris) ou la luzule campestre (Luzula
un guide a été campestris) et des espèces vivaces comme le Lesrésultatsobtenus
publié pour faire
connaître et
thym couché (Thimus praecox), la potentille prin- Depuis 2007, le suivi floristique mis en place
promouvoir les tanière (Potentilla neumanniana) ou la laiche confirme des caractéristiques comparables à
bonnes pratiques printanière (Carex caryophylea). Ce cortège végé- celles des milieux initiaux. Prochainement, une
des entreprises
dans le domaine
tal ne comporte donc aucune espèce protégée, évaluation des insectes (orthoptères) sera lancée
de la biodiversité. trAvAuX
mais l’ensemble est remarquable en Haute- afin de cerner les potentialités de recolonisation
Il s’agit d’un recueil Les milieux à déplacer normandie avec un intérêt spécifique pour cer- par l’entomofaune. Les pelouses reconstituées
de fiches rédigées ont été découpés en
par des entreprises
tains insectes (4 espèces rares d’orthoptères). ont déjà permis la nidification en 2007 et 2008
plaques puis acheminés
sur leurs initiatives à l’aide d’une chargeuse.
de plusieurs couples d’œdicnèmes criards,
et réalisations sur espèce inscrite à l’annexe 1 de la directive euro-
le sujet. Lafarge a
fourni 20 exemples
péenne « Habitats ».
sur les 79 présentés
dans le guide. unsiteremarquable
rédigées avec
enthousiasme
La réussite de ces transplantations initiées de
par les responsables longue date réoriente le réaménagement de la
fonciers carrière de Gaillon vers un espace à fort intérêt
environnement, qui
sont aussi souvent
écologique : l’exploitation du gisement alluvion-
les concepteurs naire aura permis la réalisation d’une mosaïque
de ces nouveaux de milieux – prairies mésophiles, prairies meso-
milieux, ces fiches
mettent en valeur
hygrophiles, hauts fonds, milieux sablo grave-
et font découvrir leux – propice à un réaménagement de qualité
les merveilles qui bénéficiera, à l’issue de l’exploitation, à l’en-
de la nature recréée.
semble de la population locale. n
pourensavoirplus :
www.medef.com Contacts :cedric.de.collasson@lafarge.com
herve.chiaverini@lafarge.com
CenTraLe à BÉTon
eT BIoDIVerSITÉ
Provocation
ou réalité?
22 % des centrales à béton de Lafarge se situent
à moins de 1,5 km de zones sensibles présen-
tant des enjeux forts en matière de biodiversité
(milieux aquatiques délicats, potentiels impor-
tants, paysages, qualité de vie, etc.).
L’implantation d’un site dans ces environnements
représente donc un réel engagement et chacun
doit être conscient de l’impact de ses décisions
et de ses actions.
Si prendre conscience de la biodiversité est une
chose, comment contribuer à sa préservation ? en
effet, les centrales à béton qui sont des sites
purement industriels sur des surfaces modestes,
intègrent de plus en plus cette approche envi-
ronnementale. Deux axes sont développés : la
réduction des effets de l’exploitation et l’ouver-
ture aux techniques favorisant la biodiversité.
réduireleseffetsdel’exploitationc’est :
– se fixer des objectifs contraignants en termes
de consommations d’eau et d’énergie ;
– évaluer les effets directs et indirects des rejets
et des déchets évacués ;
– stopper tout risque de pollution chimique en
installant des bacs de rétention préventifs pour
les adjuvants et en respectant les procédures
d’urgence.
quantàlacréationd’habitats,
onpeutciter :
– la plantation et l’entretien de haies ou de petits
espaces verts en préférant des essences locales
plutôt que espèces exotiques et en luttant contres
les variétés invasives
– des indicateurs de bonne santé du milieu, ce
dont témoigne l’introduction des végétaux repré-
sentatifs de milieux sensibles dans les plans
d’eaux qui jouxtent certaines centrales (ou encore,
comme à Lombreuil, des truites Salmo gairdneri) ;
– le choix, parmi les végétaux, de variétés florifères
et pollinisatrices pour aider le développement des
abeilles – Apis mellifera, espèces sensibles aux
pollutions et aux traitements chimiques.
Sur des sites industriels comme les centrales à
béton, on voit donc que la biodiversité peut être
intégrée dans son ensemble à travers des actions
simples et concrètes. n
LACENtrALEDELomBrEuiL(45)
A
ux portes de la carrière de Prasville (28) se trouve de protection spéciale (ZPS) « Beauce et vallée
une vallée sèche dont l’espace peu cultivé recèle de la Conie » au titre de la directive « Oiseaux ».
une faune et une flore d’un intérêt certain. en Quant à la vallée, elle constitue un corridor bio-
effet, la Beauce étant un lieu privilégié d’accueil logique de grand intérêt. S’y côtoient depuis les
d’une avifaune de plaine, celle-ci trouve dans coteaux secs sur sol calcaire jusqu’aux fonds
cette vallée des zones propices à l’hivernage et, de vallée marécageux près d’une vingtaine d’ha-
réAméNAGEmENt
pour certaines espèces, à leur nidification. Cette bitats d’intérêt européen. Relevons que ces
Les travaux concernent zone est donc répertoriée natura 2000 en zone milieux sont également attractifs pour un cor-
le prolongement tège d’insectes intéressants.
topographique
de la vallée.
partenariats
Afin de conforter cette richesse, le réaménage-
ment de la carrière actuelle permet le prolonge-
ment topographique de la vallée avec
reconstitution de ces milieux aux fortes potentia-
lités naturelles. engagé sur une quarantaine d’hec-
tares, ce projet sera suivi par la rétrocession du
foncier au Conservatoire du patrimoine naturel
de la région Centre avec lequel une convention
est en cours d’élaboration. Ce partenariat assu-
rera ainsi le maintien de ces hauts lieux de la bio-
diversité beauceronne que les actions de la
Société des matériaux de Beauce, filiale de Lafarge
(SmB) auront pu préserver et étendre. n
Contact :jacques.de-moustier@lafarge.com
SDaGe
en France, la loi sur l’eau et le Grenelle de l’en- création de plans d’eau, ou encore, plus spéci-
vironnement ont entraîné une mise à jour des fiquement pour le bassin Loire-Bretagne, la
obligations. Fin 2009, chacune des six agences réduction chiffrée des extractions alluvionnaires
de l’eau a ainsi révisé son SDAGe pour la période en lit majeur de 4 % par an.
2010-2015, avec comme engagements :
– la réduction des pollutions ponctuelles et diffuses; L’avenirdescarrières SDAGEEtSAGE
– la réduction des impacts sur l’hydromorphologie; sejoueaussidanslesSAGE Défini par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992,
– la préservation et la restauration des fonction- Le document de référence pour toute extraction le Schéma Directeur d’aménagement et de
Gestion des eau (SDaGe) est l’outil premier
nalités des milieux aquatiques (zones humides) ; reste le schéma départemental des carrières.
de planification élaboré par chaque agence de
– la maîtrise de la gestion quantitative de l’eau mais comme pour les autres outils de planifica- l’eau, avec une révision tous les six ans.
dans la perspective du changement climatique. tion (schémas de cohérence territoriale ou SCOT, L’objectif prioritaire est le retour au bon état
écologique des masses d’eaux souterraines et
plans locaux d’urbanisme ou PLu, cartes com-
de surfaces à l’horizon 2015. Chaque SDaGe
Denouvellescontraintes munales), il doit être compatible avec les SDAGe conforte donc, avec des orientations adaptées
pourlescarrières et les SAGe sans que la loi ne donne la supré- à chacun des six bassins versants de la
métropole, la protection de l’environnement
Si les grandes orientations demeurent inchan- matie à l’un ou à l’autre. il est donc indispensa-
en devenant la référence permanente dans les
gées par rapport aux versions antérieures, les ble de suivre la rédaction des SAGe de très près décisions d’aménagement du territoire.
actions (techniques, financières, organisation- car ils sont la traduction concrète et locale les Dans leur sillage, les 147 Schémas
d’aménagement de Gestion des eaux (SaGe)
nelles ou de gouvernance) comprennent, quant principes énoncés dans les SDAGe.
qui se mettent actuellement en place,
à elles, des dispositions qui auront des consé- Lafarge doit donc continuer à défendre les amé- incitent Lafarge à poursuivre la mobilisation
quences majeures pour les carrières. Citons par nagements auxquels les carrières contribuent en de ses équipes à travers les instances de
dialogue et de concertation que constituent
exemple les mesures compensatoires obliga- conservant leur fonction économique de proxi-
les CLe (Commissions locales de l’eau).
toires pour lutter contre la diminution des zones mité : l’alimentation en matière première du mar-
humides, la limitation et l’encadrement lors de la ché du bâtiment et des travaux publics. n
GAiLLoN(27)
Découverte
et réaménagement
en zone humide.
rANDo-FErmE
TourISme VerT La sablière de radenac
a ouvert ses portes
la sablière bretonne !
Le 20 septembre dernier, 280 randonneurs ont participé à une « rando-ferme »
organisée par le Groupement de Vulgarisation Agricole (GVA) de Locminé sur les communes de
moréac, Réguiny et Radenac (56).
Q
u’est-ce qu’une « rando-ferme » ? eh bien, cette bours laveurs, des essoreurs et autres appareils
nouvelle formule de découverte du tissu local de traitement.
s’est déroulée sur le principe d’un circuit guidé Les randonneurs ont pu appréhender toutes les
de 8 km, commenté et organisé par les agricul- étapes de la vie d’une terre à sable, exemple
teurs. Plusieurs thèmes ont été abordés : les pro- réussi de réaménagement coordonné sur
ductions agricoles locales, l’installation de Radenac. Les produits issus de la sablière
panneaux photovoltaïques et bien sûr les inter- (sables et gravillons) étaient exposés et leurs uti-
actions entre carrières et agriculture à travers le lisations présentées. ils ont également appris
réaménagement. que le site pourvoyait, à lui seul, 30 % des
besoins en sables de construction du départe-
Larecettedumarchanddesable ment du morbihan.
Les promeneurs ont longé la sablière du moulin.
Ce gisement a été laissé par la mer dans un LesgranulatsdelaSablièrederadenac un habitant
recoin du littoral breton, au temps du Pliocène, • Les sables (0/4 et 0/2) permettent de fabriquer
du morbihan
il y a 5 millions d’années. Pour passer du maté- des bétons et des mortiers pour réaliser des tra-
utilise
riau brut au produit fini, il faut débarrasser les vaux de maçonnerie (dallage, chape, pose de
chaque année
grains de quartz qui le composent de leur gangue pavés, fondations…). ils sont également utilisés
argileuse : une pincée de broyage, aucun explo- pour des travaux d’assainissement (drains, ter-
9 tonnes
sif, beaucoup d’eau (totalement recyclée) et de tre filtrant, etc.).
de granulats,
multiples contrôles autour des pompes, des tam- • Les gravillons (4/8 et 8/16), servent à la fabri-
dont 18 %
cation des bétons pour le marché de la construc-
sont issus
tion (murs, dallages, fondations aménagement des roches
allées…). ils sont aussi destinés au marché de meubles.
l’assainissement (sous-couche, drain filtrant…)
ALiCEmorEAuX et sont très appréciés pour la décoration (amé-
responsable foncier
environnement Bretagne, nagements extérieurs, allées, jardinières, jardins
alice pilote les projets japonais). n
de partenariats tels que
la visite de la sablière
en association avec Contact :alice.moreaux@lafarge.com,
le GVa de Locminé. erwan.cunin@lafarge.com
L
e projet Croquefigue vise à approvisionner le mar-
ché de la construction du Var (Toulon, Saint-Cyr,
La-Seyne-sur-mer, La Ciotat, etc.). implanter un
nouveau site en remplacement de ceux qui
s’épuisent, a demandé une analyse fine et longue
en raison de multiples contraintes géologiques,
environnementales, urbanistiques ou écono-
miques. Croquefigue a été ainsi identifié comme
l’endroit optimum par les différents acteurs
concernés par le projet.
préambule
L’autorisation obtenue, les premiers travaux ont
été lancés, guidés par une démarche de qualité
répondant à la sensibilité régionale. Ainsi, dans
le domaine de l’environnement, une réserve natu-
relle a été sauvegardée pour préserver les stations
de Gagée de Granatelli, espèce protégée au
niveau national. L’extraction a également été
réduite sur une part du massif afin de conserver iNAuGurAtioN
La première pierre a été
des secteurs particulièrement riches en biodi- venir début 2011. Dans ce cadre, une zone d’ac-
posée le 26 avril
versité (chiroptères, entomofaune, Circaète Jean- cueil est prévue pour des activités aval comme en présence de michel
le-Blanc…). Les vallons environnants ont été la préfabrication ou le béton prêt à l’emploi. un Dross, DG de Lafarge
Granulats Sud,
remis en culture (blé, luzerne, etc.) pour revenir mas a été restauré pour être reconverti en
Denis maître, Président
à l’usage initial du site et maintenir des milieux bureaux et un accès routier commun a été créé. des activités Granulats
ouverts favorables à la biodiversité. Des réserves enfin, les vestiges archéologiques découverts et Bétons de Lafarge en
France, Patrick rolland,
d’eau ont été creusées pour lutter contre les vont être valorisés sous forme de projets péda-
Directeur du secteur
incendies avec une capacité totale de 17 000 m3. gogiques. Provence de Lafarge
en ce qui concerne l’activité industrielle, les zones Granulats Sud,
LACArrièrE madame Pons,
dédiées à l’unité de production ont été aména- premièrepierre Députée du Var,
DECroquEFiquE
Le site approvisionne gées et le montage des équipements est en La pose de la première pierre a eu lieu le 26 avril m. Bianchi, Président
le marché cours avec une mise en service qui devrait inter- dernier, en présence des acteurs institutionnels de la CCI du Var
de la construction et m. michel,
(mairie, préfecture, DReAL, CCi du Var, commu-
du Var. maire de Signes.
nauté de communes Sud Sainte-Baume, etc.) et
des acteurs locaux concernés par le projet (asso-
ciations, riverains, partenaires commerciaux…). n
Contact :bernard.bourgue@lafarge.com
jennifer.rossetti@lafarge.com
ÀrEtENir
L’implantation de la carrière de Croquefigue représente un
investissement de 30 millions d’euros, le plus important pour Lafarge
en France dans le domaine du granulat en 2010. Le projet assurera
la création d’environ 20 emplois directs et de 80 emplois induits.
trANSport
Les 3 pièces monumentales ont été
acheminées en un seul bateau.
Rénovation monumentale
pour une centrale…
un dispositif exceptionnel de transport fluvial et de préfabrication de pièces
monumentales en atelier a été mis en place pour rénover la centrale à béton de Gennevilliers (92)
en un temps record tout en préservant la sécurité des hommes et l’environnement.
L
a centrale à béton de Gennevilliers, deuxième sur chantier. Les deux tours à agrégats ont été réa-
plus importante de Lafarge en France, constitue lisées en tôle d’acier. Leur partie basse est équi-
un élément essentiel du dispositif industriel fran- pée d’un blindage en tôle anti-abrasion, d’une
cilien grâce à ses deux lignes de production et dureté de 400 brinnels. Chaque tour comprend LACENtrALE
ÀBétoN
sa capacité de 140 000 m3/an. Construite dans 6 compartiments de 50 m3, tous munis de déflec- DEGENNEviLLiErS
les années 60, elle demandait une rénovation teur pour une vidange intégrale, permettant d’ac- C’est la deuxième
complète de ses tours à agrégats, attaquées par cueillir ainsi 6 sortes de granulats différents par plus importante
centrale à béton
le frottement naturel des granulats. de Lafarge en France.
unerénovationd’exception
La rénovation a dû s’effectuer en un temps limité
pour ne pas pénaliser la production tout en pre-
nant en compte différentes spécificités de la cen-
trale : un process comprenant un élévateur à
godets, plus difficile à démonter qu’un simple
tapis roulant, et un accès difficile aux tours à
agrégats, encastrées entre le quai, la salle tech-
nique et les silos à ciment restant en place. Le
chantier, confié à la société Taillefer1, s’est déroulé
en 5 étapes.
1.préfabricationenatelier
La préfabrication en atelier réduit le temps de tra-
vaux sur site et donc la période d’arrêt de pro-
duction. elle limite également les interventions
humaines en hauteur diminuant ainsi les risques
CHaZÉ-Henry (49)
PorTe-JoIe (27)
réAméNAGEmENt FouiLLES
Le plan d’état final du site. relevé de matériel
dans une tranchée
(céramiques, éclats
unmuséeenpleinair
A
u démarrage du projet, en concertation avec le de silex…).
service régional de l’archéologie et l’institut Bien entendu, ces travaux de diagnostic intri-
national de Recherches Archéologiques guent riverains et passionnés. LGSn et l’inRAP
Préventives (inRAP), Lafarge a lancé un diag- ont donc installé des banderoles pédagogiques
nostic pour identifier précisément les contraintes sur le site et font régulièrement visiter les tra-
qui pourraient peser sur sa réalisation. vaux. Au printemps, une journée est prévue pour
Les fouilles, qui ont démarré en août, mobilisent exposer les découvertes. elle permettra au conseil
une équipe constituée d’une dizaine de per- municipal de Porte Joie et aux habitants de faire
sonnes de l’inRAP. elles dureront jusqu’à l’été connaissance avec leurs ancêtres à la faveur de
2010 et feront l’objet d’un rapport complet au cette machine à remonter le temps que peut
printemps 2011. constituer une carrière. n
ilétaitunefois…
À ce jour, plusieurs périodes d’occupation ont
été repérées.
Lenéolithique(9 000ansav.J.C.) : les équipes
ont découvert de nombreux morceaux de céra-
miques et d’éclats de taille de silex avec notam-
ment plus d’un millier de pièces sur quelques
mètres carrés !
Laprotohistoire :des nécropoles, des fossés de
parcellaires et des fours de cuisson ont été mis
à jour. DéCouvErtES
Lehautmoyen-âge :plusieurs inhumations à Les travaux
faible profondeur ont été découvertes ainsi que ont mis à jour
des nécropoles
des objets comme des colliers, bagues en datant de la
bronze… protohistoire.
Une démarche
de partenariat pérenne
« à L’eau La Terre ? ICI STraSBourG »
AprèsladéclarationdefindetravauxsurlacarrièredeLaBalusais
(35),LafargeacédécetespaceprivilégiéauConseilgénéral,àla
Ici Gerstheim…
conditionquecelui-cipoursuivelepartenariatmisenœuvredepuis Les étudiants de l’École nationale du
15ansavecBretagnevivante.Explications. Génie de l’eau et de l’environnement de
Strasbourg (enGeeS), ont organisé du 19
Dans les années 1995, Lafarge avait étudié une carrière de sable au 22 mars, une manifestation « À l’eau
datant du Pliocène, au lieu-dit La Balusais sur les communes de la Terre ? ici Strasbourg ». Cet événement
Gahard et Vieux-Vy-sur-Couesnon (35). Consciente de la sensibilité exceptionnel avait pour objectif de faire
écologique du lieu, l’entreprise s’était alors rapprochée de l’association connaître au grand public, à travers des interventions d’experts,
Bretagne Vivante pour établir des suivis naturalistes sur des zones l’univers de l’eau, ses enjeux et ses problématiques. Lafarge,
humides et une tourbière, en cohérence avec l’exploitation. La qua- associé au projet, a donc proposé une visite de la gravière de
lité du gisement s’étant révélée trop médiocre, Lafarge avait alors Gerstheim le samedi 20 mars. « Le fossé d’effondrement rhénan
dû reconsidérer son projet et modifier le réaménagement final. abrite la plus grosse nappe alluviale d’Europe, précise martine
Balogun, responsable foncier environnement du secteur Alsace.
L’expertisedel’associationBretagnevivante Nous mettons donc en place sur le site les mesures nécessaires
L’expérience et l’historique de Bretagne Vivante ont été précieux pour maintenir sa qualité. À travers cette matinée portes ouvertes,
pour réorienter les travaux, en permettant notamment de recréer une le grand public a découvert l’exploitation et notre activité qui a
mosaïque très variée de milieux humides, depuis la pleine eau, sur particulièrement à voir avec l’eau, puisque nous prélevons des
sol tourbeux, sur zones sableuses ou argileuses, jusqu’aux milieux granulats directement dans la nappe alluviale, sans la
environnants plus secs. Le site de 25 hectares comprend aujourd’hui détériorer. » en outre, les aménagements autour des sites sont
11 hectares de zones humides, dont l’une des dernières tourbières modelés pour reconstituer les milieux qui bordaient le Rhin avant sa
parmi la petite dizaine que compte l’ile-et-Vilaine. Cette tourbière canalisation. Les carrières deviennent ainsi des refuges pour des
abrite des espèces animales et végétales protégées : triton marbré, espèces qui disparaitraient du fait de la pression foncière, comme
lézard vivipare, sympétrum méridionale, Ishnura pumilio, hibou par exemple l’hirondelle des rivages qui, au fil des années, a profité
moyen duc ou hyppolaïs polyglotte pour la faune ; l’emblématique des stocks de sable pour y construire son nid. un exemple de plus à
droséra, plante carnivore pour la flore. verser au maintien de la diversité écologique ! n
Cession
en octobre dernier, Lafarge a transmis le site au Conseil général et
une convention a été établie pour trois ans avec pour objectifs de :
– assurer la conservation et le développement des intérêts patri- BernIèreS-Sur-SeIne (27)
moniaux du site à travers un plan de gestion ;
– mettre en œuvre un comité de gestion associant le Conseil géné-
250 km en ballon
ral, Bretagne Vivante, les collectivités locales, les acteurs et les usa- Deux enfants de Saint-Christophe-des-Bois (49), Laurent Guerry
gers locaux et bien sûr, Lafarge ; et Victor Combat, qui avaient participé à un lâché de ballons ont
– mener des actions expérimentales de gestion, transposables à vu ces derniers se poser délicatement après 250 km de vol dans
d’autres sites du département ; le secteur réaménagé de la carrière de Bernières-sur-Seine (27).
– valoriser les intérêts du site et les opérations de gestion auprès des Pour cette belle performance, nos deux petits lauréats ont reçu
élus, gestionnaires, scolaires, universitaires et grand public. n la panoplie complète du parfait carrier : plaquettes, crayons
de couleur, casquettes, tee-shirt… n
www.lafarge-france.fr