Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Cette très longue artère sinueuse se situe dans le prolongement de l’avenue de Laeken, et aboutit avenue Jean
Sobieski, où son dernier tronçon court parallèlement à l’amorce de l’avenue des Robiniers, formant une rampe
pour enjamber le pont Sobieski (ou pont colonial) et bordant au sud le square Clémentine.
Créé par arrêté royal du 28 novembre 1895, à l’initiative du roi Léopold II, le boulevard constitue la première
section mise en œuvre du boulevard de grande ceinture traversant la partie ouest de la capitale, dont l’origine
remonte au "Plan d'ensemble pour l'extension et l'embellissement de l'Agglomération bruxelloise" proposé en
1866 par l'inspecteur-voyer Victor Besme. Elle fut baptisée, suivant le souhait du roi, en hommage au comte
Paul de Smet de Naeyer (1843-1913), qui fut ministre des Travaux publics de 1899 à 1907 et un grand allié du
roi dans ses projets d’ouverture d’imposantes artères autour de Bruxelles.
Villa construite en 1923 par l’architecte Alphonse Groothaert qui fut aussi l’architecte, notamment, des numéros
583-585, plus loin sur le boulevard, et qui, après la mort de Joseph Poelaert, termina la façade et les tours de
l'église néo-gothique Notre-Dame de Laeken.
Ensemble de deux maisons bourgeoises identiques en miroir (séparées par un pilastre colossal portant la
signature de l’architecte et frappé d’un blason muet), de style éclectique aux accents Art nouveau et de
composition asymétrique, construites en 1911 sur les plans de l'architecte Fernand Brunfaut. Elles furent
primées au concours de façades organisé par la Commune pour l’année 1912. Elles sont classées depuis le 06
novembre 2003
Élévations de deux niveaux sous toiture mansardée, partageant une même façade en briques de Silésie
jaune-crème, rehaussées de pierre blanche d’Euville et de pierre bleue. châssis partiellement ou entièrement à
petits-bois garnis de vitrage bombé vert.
Ces deux maisons jumelles sont l'œuvre de l'architecte Alphonse Groothaert (1911-1913). Anciennes maisons et
ateliers des sculpteurs Désiré Jacobs et Mathieu Desmaré, presque identiques en miroir, de style Art nouveau et
STUYVENBERG
L’avenue Houba de Strooper est une longue et large artère rectiligne située dans le prolongement du boulevard
Émile Bockstael à partir du square Clémentine, au carrefour formé par les rues Pierre Strauwen et Émile
Wauters. Elle aboutit à la chaussée Romaine, formant la frontière avec la Région flamande.
L’avenue fut créée sous l’impulsion du roi Léopold II, en même temps que le boulevard Émile Bockstael, ouvert
par arrêtés royaux des 18 février 1899 et 5 octobre 1900. Un premier projet prévoyait que l’avenue dessine une
courbe vers l’ouest à partir de la rue Reper-Vreven. C’est finalement un tracé rectiligne qui fut adopté, validé
par l’arrêté royal du 14 juillet 1906. Sur ce tracé fut raccordé en étoile un ensemble de rues dotées d’une zone de
recul à usage de jardinets : les rues de Laubespin et Stevens-Delannoy, Ernest Salu et du Cloître, et enfin
Stuyvenbergh et Félix Sterckx. Percée en 1905, l’avenue Houba de Strooper fut baptisée l’année suivante en
l’honneur de Louis Houba (1852-1916) et de son épouse, Adèle Clémence de Strooper (1855-1927), qui avaient
fait construire leur habitation au n° 59 de l’artère, implantée à l’origine au milieu d’une vaste parcelle.
Secrétaire communal de Laeken de 1881 à 1912, Houba fut, tout comme le bourgmestre Émile Bockstael, un
grand allié du roi dans ses projets d’urbanisation de la commune. A l’origine, l’artère présentait un terre-plein
central planté de deux rangées d’ormes et longé par les voies de tram. En vue de l’Exposition universelle de
1935, ce terre-plein fut supprimé jusqu’à l’avenue des Magnolias.
Avant 1914
Chevauchant l’avenue Jean Sobieski et portant l’avenue des Robiniers, c'est un ouvrage d’art monumental en
pierre et métal, d’inspiration néo-Renaissance flamande et apparenté au style d’Alban Chambon (Alban
Chambon est un architecte français qui a, entre autres, réalisé le socle original de "La Porteuse d'eau" et une aile
importante du siège de la Caisse Générale d'Épargne et de Retraite à Bruxelles), réalisé en 1906 par l’ingénieur
des Ponts et Chaussées Paul Christophe. Long de 31 mètres, il permet de lier, via une rampe de terre et un corps
d’escalier latéral, le nouveau quartier Houba de Strooper-de Smet de Naeyer au plan plus élevé du Domaine
royal.
PLACE SAINT-LAMBERT
L'église Saint-Lambert, de style néo-gothique, a été construite en 1906 par l'architecte Charles De Maeght. Sur
la place, subsiste un petit pavillon de l'entrée Benelux de l'exposition de 1958, ainsi qu'un urinoir à structure en
bois, dans le style des anciennes aubettes, qui date de la présence du terminus de plusieurs lignes de tram.
L’Atomium a été imaginé par l’ingénieur André Waterkeyn et érigé par les architectes André et Jean Polak.
C’est un édifice à mi-chemin entre la sculpture et l’architecture qui culmine à 102 m. Son acier de construction
pèse 2.400 tonnes.
Il se compose d’une charpente d’acier portant neuf sphères reliées entre elles et revêtues, à l'origine,
d’aluminium.
Les sphères ont un diamètre de 18 mètres et pèsent chacune environ 250 tonnes. Symboliquement, l’Atomium
incarne l’audace d’une époque qui a voulu confronter le destin de l’Humanité avec les découvertes scientifiques.
La construction de l’Atomium fut une prouesse technique. Sur les neuf sphères, six sont rendues accessibles au
public, chacune comportant deux étages principaux et un plancher inférieur réservé au service. Le tube central
contient l’ascenseur le plus rapide de l’époque (5 m/s) installé par la succursale belge de la firme suisse
Schlieren (reprise plus tard par Schindler). Il permet à 22 personnes d’accéder au sommet en 23 secondes. Les
escaliers mécaniques installés dans les tubes obliques, comptent parmi les plus longs d’Europe. Le plus grand
mesure 35 mètres de long.
Ce tunnel, qui relie la place Saint-Lambert au Gros Tilleul (De Wand) en passant sous le parc de Laeken, a été
utilisé par la SNCV (lignes G, L et S) jusqu'au 31 juillet 1978. Abandonné pendant plus de 10 ans, il est à
nouveau exploité, par la STIB cette fois, pour les lignes 19 et 23 à partir du 1er septembre 1994. Le 23 est
renuméroté 7 à partir du 14 mars 2011.
En vue de l'exposition de 1958, le quartier De Wand connut, en 1956 et 1957, les grands travaux de construction
de 3 tunnels pour trams et du terminus de tram "Esplanade" mis en service le 14 novembre 1957. Dans le même
temps, le terminus "Avenue Astrid" est désaffecté. Quant à l'avenue Astrid elle-même, elle disparaît de la
cartographie.
LA TOUR JAPONAISE
La construction de la tour
fut terminée en 1904. Elle
a une hauteur de 40 mètres
et fut assemblée sans clou.
La décoration intérieure et
extérieure (portes et
panneaux en bois sculpté)
fut commandée à des
artisans de Yokohama.
Le pavillon fut construit peu après la tour. La décoration intérieure et le kiosque ont été réalisés à Shangai, dans
l'orphelinat de T'ou Sè Wè., achetés par Léopold II après l'exposition de Paris.
LA FONTAINE DE NEPTUNE
Après un voyage à Bologne, Léopold II fait réaliser un moulage de la fontaine de Jean de Bologne qui date du
XVIe siècle. Neptune triomphant encadré de sirènes déversant des filets d'eau par leurs seins. La fontaine fut
placée en 1903 et réalisée en pierre et bronze par le sculpteur romain Sangiorgi. Le coût de la réalisation fut
supporté par le Roi.
Depuis 1965, l'eau ne coulait plus de la fontaine de Neptune. Dès le milieu du XXe siècle, les éléments en
marbre et en bronze se sont abîmés, le système d'approvisionnement en eau s'était délabré. Et pour lutter contre
le gel, un drap recouvrait chaque hiver le monument. Les équipes de restauration ont minutieusement mis au
point les nouveaux jeux d'eau, avec pas moins de trente tuyaux et des pompes très précises. "Cela fait vingt ans
que je fais ce métier, j'ai restauré et construit plus de 250 fontaines. Maintenant, on ne fait que des fontaines
modernes. Des fontaines dissimulées dans le sol. Mais la fontaine Neptune est une fontaine classique. Il n'y en
a plus beaucoup ici à Bruxelles. C'est assez unique de travailler sur de tels monuments", explique le restaurateur
Chris Pengsten.
Désormais, un réservoir de 25 000 litres d'eau en cycle fermé fera vivre chaque jour la fontaine, été comme
hiver. Un projet assez important puisque la région de Bruxelles a dû dépenser pas moins de 700 000 euros pour
redonner une âme à la statue. L'inauguration de la fontaine rénovée eut lieu le 17 avril 2019.
Léopold II voulait faire du château de Laeken un palais de la nation avec des salles de réunion. En 1877, une
gare privée dans le domaine royal est mise en service. Elle est située sur la ligne 28 entre les gares de
Schaerbeek et de Laeken. L'ambition royale voulait ajouter des voies qui seraient allées jusqu'au château même
où le gros-œuvre d'une gare souterraine a été réalisé.
LE TUNNEL LÉOPOLD
Au pont Van Praet, nous retrouvons le canal et son port de plaisance, bordé par l'incinérateur de Bruxelles et
l'imposant bâtiment futuriste du siège d'Elia, le gestionnaire du réseau électrique belge.
DOCKS BRUSSELS
Le nouveau centre commercial bruxellois est implanté sur le site de l'ancien gazomètre et des poêleries Godin,
celles-ci ayant été actives de 1858 à 1960. Deux bâtiments ont été préservés : la fonderie et le familistère.
DOMAINE DE MONPLAISIR
Au cours de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, plusieurs propriétaires continuent à se succéder. En 1888,
une blanchisserie mécanique, la première du pays, s’installe dans les baraquements de bois présents au fond du
domaine. Peu de temps après, en 1890, la Société anonyme Blanchisserie modèle de Monplaisir prend
possession du château et de ses dépendances.
L'avenue Mon Plaisir est tracée dans le cadre de l'aménagement des abords de la gare de Schaerbeek. Afin de
relier la station, alors encore une petite halte, aux quartiers situés au sud, une convention est signée avec l'État :
elle concerne la création de la rue Navez, le percement à son extrémité d'une avenue longeant la gare, l'avenue
Mon Plaisir et la création d'une place publique devant la station, future place Princesse Élisabeth. L'avenue est
dotée d'égouts en 1875 et pavée en 1881. A l'origine, elle continuait par-delà la place, jusqu'à l'ancienne rue du
Lion, actuelle rue Anatole France. Celle-ci se prolongeait jadis elle-même jusqu'au chemin de fer. Ce tronçon de
l'avenue Mon Plaisir est supprimé en 1909, suite à la grande planification du quartier menée par l'ingénieur
communal des Travaux Octave Houssa en 1904-1906 et remplacé par une artère parallèle, l'avenue Georges
Rodenbach.
1, AVENUE MONPLAISIR
La gare est excentrée du centre de Schaerbeek et desservait les zones campagnardes le long de la Senne et du
hameau de Helmet. A l'origine, elle consistait en un baraquement de planches et se dénommait "Halte Helmet".
Le ministère des Travaux publics envisage, en 1871, de la remplacer par une nouvelle gare de style néo-
Renaissance flamande. En 1873, le ministère achète une série de terrains dans l’objectif de désengorger les gares
du Nord et de l’allée Verte. En 1880, une place, appelée "place Nationale" est aménagée devant la halte Helmet.
Ce n’est que lorsque le nouvel hôtel communal de Schaerbeek est construit en 1887 que le plan d’un nouveau
bâtiment des recettes est envisagé et, par la suite, construit. Cet édifice est divisé en trois parties : une pour
l’administration abritant les guichets, la salle d’attente et les bureaux, une deuxième pour les installations
techniques et une troisième comme logement du chef de gare. Il est conçu par l’architecte des Chemins de fer
belges, Franz Seulen.
Son architecture néo-Renaissance flamande, et le bulbe, ne sont pas sans rappeler l'ancienne gare de Tervuren, et
celle de Jette dont Seulen est également l'architecte. P.J. Otten a adopté le même style pour la gare d'Etterbeek.