Objectifs :
Plan
1- GENERALITES
1.1 Définition
1.2 Intérêt
1.3 Rappel anatomique
1.4 Etiopathogénie
1.5 Anatomie pathologie
2- SIGNES
2-1 TDD : cancer tiers moyen invasif
2-2 FORMES CLINIQUES
3- DIAGNOSTIC
3-1 Positif
3-2 Différentiel
4- TRAITEMENT
4-1 Préventif :
4-2 Curatif
CONCLUSION
1- GENERALITES
1.1 Définition :
1
C’est l’ensemble des tumeurs malignes développées aux dépens de la paroi de l’œsophage
1.2 Intérêt :
Epidémiologique :
C’est un cancer fréquent, première cause de dysphagie organique chez les adultes en Guinée.
Sa répartition à travers le monde est très variable. C’est un cancer qui survient sur des lésions
précancéreuses et existe des facteurs prédisposant d’où l’intérêt d’un dépistage précoce et une
prévention
Diagnostic :
Souvent tardif, au stade de lésion évoluée, l’endoscopie digestive haute avec biopsie permet la
confirmation diagnostique = Carcinome épidermoide le plus souvent.
Thérapeutique :
Pronostic :
C’est un cancer de mauvais pronostic : retard diagnostic, extension anarchique tumorale dans
le corps de l’œsophage, restriction alimentaire, envahissement précoce des organes adjacents
sont autant de facteurs de mauvais pronostic
Structure :
1.4 Etiopathogénie :
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Fréquence : 5% des cancers digestifs dans le monde ; 4e cancer du tube digestif dans le
service de notre maitre après estomac, colon, rectum
Age-sexe : âge moyen 60 ans, 10fois plus chez l’homme que la femme
Répartition géographique : très inégalement repartie
- Zones à haut risque : Extrême Orient = Chine à la mère Caspienne
- Risque moyens : Sud et Est Africains, France
- Faible incidence : Afrique ; Amérique du nord
Facteurs favorisants :
1) Exogènes :
- Tabac- Alcool +++++
- Boissons chaudes
- Carences nutritionnelles
2) Endogènes
- Achalasie
- Endobrachyoesophage
- Brulure caustique
- Cancer sphère ORL
- Syndrome PLUMMER-VINSON
- Tylose
3) Extension
- Locale
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- Locorégionale
- Générale : foie, poumon, os, peau, cerveau
Ces différents aspects anatomiques entrainent des manifestations cliniques que nous verrons
dans le chapitre suivant des signes
2- SIGNES
C’est le premier signe en date qui témoigne une lésion déjà évoluée. C’est une dysphagie
oesophagienne retro sternale organique prédominant pour les solides, d’allure maligne
initialement intermittente avec intervalle libre, devient progressivement croissante allant des
aliments solides, semi solides et liquide et aboutir à une aphagie (impossibilité absolue de toute
alimentation)
Cette dysphagie peut être capricieuse au départ disparaissant complètement sous anti
inflammatoire ou anti spasmodique (phénomène inflammatoire et spasmodiques du début)
faisant retarder davantage la consultation
L’examen physique est en général pauvre, il recherchera des métastases hépatiques (gros foie
multi nodulaire), ganglionnaires (ganglion sus claviculaire gauche dit de TROISIER °
Ces signes cliniques doivent attirer l’attention et pousser à demander les examens
paracliniques qui eux seuls permettront la confirmation diagnostique
A visée diagnostique
Fibroscopie digestive haute + biopsie
- Précise les caractères macroscopiques de la tumeur
- La localisation précise
- Le degré de sténose de la lumière œsophagienne, le caractère circonférentiel
- L’extension en hauteur
- L’existence ou non de bourgeons tumoraux œsophagiens à distance (nodules de
perméation)
- Précise le caractère épidermoide ou adénocarcinome par les biopsies adressées à
l’histologie
- Détecte un cancer superficiel en s’aidant des colorants vitaux
Transit baryté œsophagien
Supplanté par l’endoscopie, reste néanmoins utile en cas de tumeur infranchissable par
l’endoscope. En cas de suspicion de fistule oesobronchique, on utilisera un produit hydrosoluble
pour s’assurer du caractère borgne ou non
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- Dysphonie avec voie bitonale (récurrent gauche) ressentie par le patient comme
enrouée ou éteinte
- Dyspnée par compression bronchique
- Toux à la déglutition
- Ganglion de TROISIER
- Hépatomégalie métastatique
- Douleurs vertébrales par métastases osseuses
- Douleur thoracique par péricardite
Paracliniques : Nfs ; glycémie ; créatininémie ; crase sanguine (TP, TCK) ; groupage sanguin
(ABO+rhésus) ; lipide et risque cardiovasculaire (triglycérides, cholestérol) ; protidémie ;
ionogramme sanguin ; EFR ; ECG ; gaz du sang ; colonoscopie
CLASSIFICATION TNM
T= Tumeur primitive
T2 = Atteinte de la musculeuse
T3 = Atteinte de l’adventice
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N0 = Pas de ganglions envahis
M= Métastases viscérales
M1 = Métastases à distance
2-1-3 Evolution
Ainsi se présente cette forme prise pour TDD, mais le Cancer de l’œsophage peut revêtir
d’autres aspects cliniques
1) Anatomique :
Cancer superficiel
Endoscopie : montre signe de RGO ; mais coloration vitale au lugol + biopsie fait le diagnostic
Paracliniques
- Fibroscopie +biopsie
- TOGD
Malgré tout, certaines affections peuvent prêter à confusion avec un cancer de
l’œsophage
3-2 Différentiel
4- TRAITEMENT
4-1 Préventif :
- Suppression définitive tabac-alcool
- Favoriser une alimentation riche en vitamines A
- Eviter la consommation de boissons chaudes
- Surveiller les lésions précancéreuses
4-2 Curatif :
a- BUT
- Favoriser l’alimentation orale
- Exérèse carcinologique de la tumeur
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- Rétablir la continuité digestive
- Donner un meilleur confort de vie
- Eviter les complications
b- Moyens/Méthodes
Chirurgie : coelioscopique/conventionnelle : voie droite ou gauche et abdominale
- Œsophagectomie totale (coloplastie)
- Oesogastrectomie polaire supérieure
- Gastrostomie ou jéjunostomie d’alimentation
Endoscopie
- Prothèse métallique expansible
- Mucosectomie
- Photo coagulation au laser de YAG
Radiothérapie :
Chimiothérapie
c- INDICATIONS
Stade TNM, malade
- Cancer superficiel limité= Mucosectomie
- Cancer superficiel étendu
Chirurgie si malade opérable
Sinon : endoscopie + radiothérapie
- Cancer invasif malade opérable = chirurgie+radiothérapie
- Cancer invasif malade inopérable :
Endoscopie + radiothérapie
Gastrostomie ou jéjunostomie
d- Résultats
La résécabilité 60 à 80%
La morbidité
- Fistule anastomotique
- Médiastinite
- Nécrose du transplant
- Décompensation d’une tare
- Complications broncho-pulmonaires
- Maladie thromboemboliques
Conclusion
Cancer fréquent, il existe des conditions et lésions précancéreuses d’où la possibilité d’un
dépistage et d’une prévention. La dysphagie est un signe tardif, endoscopie + biopsie
permet la confirmation diagnostique. La chirurgie à visée curative est rare ; le pronostic est
sombre.
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