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I.

Coupes et Sections

I.1. Coupes

Les vues en coupe servent à la définition des formes cachées. Certaines pièces comportent des
formes intérieures qu’elles sont très difficiles voire impossibles de distinguer à l’aide des vues
classiques définies précédemment. On procède alors à une ou plusieurs coupes de la pièce,
obtenues en sciant virtuellement pièce par un plan.

Principe : Dans ce mode de représentation l'objet est coupé ; Les morceaux sont séparés ; Le
plus représentatif est choisi. L'observateur, le regard tourné vers le plan coupé, dessine
l'ensemble du morceau suivant les règles habituelles. L'intérieur, devenu visible, apparaît
clairement en traits forts.

Figure 1 : Principe des vues coupées

En général, on ne dessine pas les contours cachés, ou traits interrompus courts, dans les vues
en coupe, sauf si ceux-ci sont indispensables à la compréhension.

Figure 2 : Représentation normalisée de l'objet coupé (NF ISO 128-40)


I.2. Règles de représentation normalisées (ISO 128-40 : 2001)

I.2.1. Plan de coupe

 Il est indiqué dans une vue adjacente. (Voir Figure 2)


 Il est matérialisé par un trait mixte fin (« trait d'axe ») renforcé aux extrémités par deux
traits mixtes forts courts (trait-point-trait). (Voir Figure 2)
 Le sens d'observation est indiqué par deux flèches (en traits forts) orientées vers la partie
à conserver. Les extrémités « touchent » les deux traits forts courts. (Voir Figure 2)
 Deux lettres majuscules (AA, BB...) servent à la fois à repérer le plan de coupe et la vue
coupée correspondante. (Voir Figure 2)

I.2.2. Hachures

Les hachures apparaissent là où la matière a été coupée.

 Elles sont tracées en trait continu fin et sont de préférence inclinées à 45° (dans le cas
où un seul objet est coupé) par rapport aux lignes générales du contour.
 Elles ne traversent pas ou ne coupent jamais un trait fort.
 Elles ne s'arrêtent jamais sur un trait interrompu court.
 Sur un dessin de définition, n’utiliser que les hachures simples, quelle que soit la matière
de la pièce.
 Sur un dessin d’ensemble, l’utilisation de hachures normalisées donnera une indication
sur la nature du matériau de la pièce.

Figure 3 : Exemples des hachures d'emplois usuels NF E04-520


I.3. Cas particuliers

I.3.1. Les nervures en coupe


I.3.2. Coupes des formes de révolution

Dans la coupe simple d’une forme de révolution comportant des détails (par exemple, trous ou
bras rayonnants) régulièrement répartis, mais qui ne sont pas situés dans le plan de coupe, on
peut, si aucune ambiguïté n’en résulte, représenter ces détails en les ramenant par rotation dans
le plan de coupe (voir Figure 4).

Figure 4 : Coupes des formes de révolution

I.3.3. Autres règles

 On ne coupe jamais des nervures lorsque le plan de coupe passe dans le plan de leur
plus grande surface. La règle est la même avec les bras de poulie, de volant ou de roue.

Figure 5 : Exemple de coupe de nervure, bras de poulie


 Des pièces ou des objets différents appartenant à un même ensemble en coupe doivent
avoir des hachures différentes : inclinaisons différentes et au besoin motifs différents.

Figure 6 : Exemple d'ensemble en coupe avec des hachures différentes pour chaque pièce coupée

 On ne coupe jamais les pièces pleines (cylindriques ou sphériques telles que axes,
arbres, billes...), les vis, boulons, écrous, rivets, clavettes.

Figure 7 : Coupe des Axes, Articulations, Billes, Vis, Boulons et Ecrous


I.4. Demi-coupe

Les vues en demi-coupe sont particulièrement intéressantes dans le cas des pièces symétriques.

Principe : Dans ce mode de représentation la moitié de la vue est dessinée en coupe, afin de
définir les formes et les contours intérieurs, alors que l'autre moitié reste en mode de
représentation normal pour décrire les formes et les contours extérieurs.

Figure 8 : Principe de la demi-coupe

I.5. Coupe locale ou partielle

II arrive fréquemment que l'on ait besoin de définir uniquement un seul détail (un trou, une
forme particulière etc.) du contour intérieur. Il est alors avantageux d'utiliser une coupe locale
plutôt qu'une coupe complète amenant trop de tracés inutiles. L'indication du plan de coupe est
inutile dans ce cas. Un trait fin ondulé ou en zigzags sert de limite aux hachures.

Figure 9 : Exemple de coupe locale


I.6. Coupe brisée à plans parallèles

Elle est utilisée avec des objets présentant des contours intérieurs relativement complexes. Elle
apporte un grand nombre de renseignements et évite l'emploi de plusieurs coupes normales. Le
plan de coupe est construit à partir de plans de coupe classiques parallèles entre eux. La
correspondance entre les vues est dans ce cas conservée. Les discontinuités du plan de coupe
ne sont pas dessinées.

Figure 10 : Principe des coupes brisées à plans parallèles et représentation normalisée

I.7. Coupe à deux plans sécants

Le plan de coupe est constitué de deux plans sécants. La vue coupée est obtenue en ramenant
dans un même plan les tronçons coupés par les plans de coupe successifs ; les parties coupées
s'additionnent. Dans ce cas la correspondance entre les vues n'est que partiellement conservée.
Figure 11 : Principe des coupes à plans sécants et représentation normalisée
II. Sections
On peut les considérer comme des vues complémentaires ou auxiliaires. Elles se présentent
comme une variante simplifiée des vues en coupe et permettent de définir avec exactitude une
forme, un contour, un profil en éliminant un grand nombre de tracés inutiles.

Les sections sont définies de la même manière que les coupes : plan de coupe, flèches, etc.

Dans une coupe normale toutes les parties visibles au-delà (en arrière) du plan de coupe sont
dessinées. Dans une section, seule la partie coupée est dessinée (là où la matière est réellement
coupée ou sciée).

Figure 12 : Principe des sections, comparaison avec les coupes, représentation normalisée

II.1. Sections rabattues

La forme de la section droite d'une pièce, c'est-à-dire la surface obtenue lorsqu'on coupe la pièce
par un plan perpendiculaire à son axe, peut être représentée directement, dans une vue
longitudinale, par une section rabattue.

Ces sections sont dessinées en traits continus fins (pas de traits forts) directement sur la vue
usuelle (en superposition). Pour plus de clarté il est parfois préférable de gommer ou d'éliminer
les formes de l'objet vues sous la section ; si ces formes sont nécessaires, préférer une section
sortie. L'indication du plan de coupe est en général inutile.
Figure 13 : Exemples de sections rabattues et principe de représentation

Pour construire une telle section, on choisit un plan de coupe perpendiculaire à l'axe de la pièce
(ou, à défaut d'axe, perpendiculaire à une direction privilégiée de la pièce), comme l'illustre la
Figure 14.a, ensuite, on rabat la section sur place autour de la trace du plan de coupe (Figure
14.b et Figure 14.c). Le contour est tracé en trait gras et toute autre indication est inutile.

Figure 14 : Positions du plan de coupe dans une section rabattue

Par ailleurs, il faut enlever toutes les lignes de la vue qui traversent la section rabattue (Figure
15).

Figure 15 : Une erreur courante dans le tracé d'une section rabattue


Naturellement, la forme de la section droite doit demeurer inchangée lors du rabattement, quelle
que soit la direction des lignes de la vue (Figure 16)

Figure 16 : Une erreur courante dans le tracé d'une section rabattue

II.2. Sections sorties

Si la superposition de la section rabattue à la vue risque de nuire à la clarté de l'ensemble, on


fait « sortir » la section et celle-ci devient alors une section sortie. Le déplacement doit être,
autant que possible, dans la direction de la trace du plan sécant (figure 7.23).

Figure 17 : Sections sortie

En cas de besoin on peut aussi déplacer latéralement les sections. En aucun cas, un déplacement
ne peut modifier l'orientation de la section.

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