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créé en 1993 est transformé en personne morale publique dotée de l’autonomie financière appelé
Autorité des marchés Marocains des capitaux avec un périmètre plus large et une indépendance
plus forte par rapport au pouvoir politique .C'est un établissement public qui a pour missions de veiller
à la protection des épargnants et veiller au bon fonctionnement et à la transparence des marchés de
capitaux (et pas uniquement des valeurs mobilières) au Maroc.
L'AMMC s’est fixée comme objectif de doter le marché marocain d’investisseurs aptes et
avertis, capables de prendre des décisions réfléchies et de comprendre leurs droits et
obligations. Des investisseurs qui connaissent les règles et pratiques d’investissement et qui
réagissent sagement aux tendances du marché.
Depuis son institution, l'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux a connu plusieurs étapes
qui ont marqué son évolution tant sur le plan de son organisation et son mode de
fonctionnement que sur le plan des missions qui lui sont dévolues. L’objectif principal étant
de doter l’autorité des pouvoirs nécessaires et de lui fournir les moyens d’actions suffisants
afin d’assurer une surveillance efficace des marchés et des intervenants et plus globalement
accompagner le processus de développement des marchés. De 1993, Année charnière qui
marque le point de démarrage du processus de modernisation des marchés financiers au
Maroc. Elle consacre la promulgation d’une série de textes fondateurs qui posent les jalons
d’une organisation moderne des marchés et annoncent la création d’institutions nouvelles.
C’est dans ce contexte qu’ont été créés le régulateur du marché des capitaux, dénommé alors
CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs mobilières), la société gestionnaire de la bourse
des valeurs, les sociétés de bourse et les OPCVM . A 2013 , c’est l’année de la Publication au
Bulletin Officiel de la loi n°43-12 qui renforce l’indépendance et l’autonomie de l’autorité de
régulation et la dote de pouvoirs étendus affectant l’ensemble des acteurs du marché des
capitaux. Elle prévoit aussi le changement du CDVM en AMMC et contient toutes les
dispositions générales relatives à la mise en place de l’autorité de régulation.
Cette loi a deux volets; Une dimension de régulation, et une dimension de contrôle, puisque cette loi
régit l’AMMC, qui est l’autorité qui régule tout le marché rénové; de l’appel du public à l’épargne (loi
44-12), en passant par la négociation au marché boursier par la loi 19-14.
L’AMMC est donc, depuis février 2016, le nouvel gendarme de régulation en remplacement de la
CDVM L’édification du régulateur en autorité a été accompagné du renforcement de son
indépendance, de pouvoirs et de missions élargis ainsi que d’un nouveau mode de gouvernance
reposant sur deux organes : un conseil d’administration et un collège des sanctions
A quel point l’AMMC contribue -t- elle au développement du marché des capitaux au
Maroc ?
Dans un premier lieu sur la genèse de l’AMMC, son organisation et ses missions (i) et
en deuxième lieu Les prérogatives de l’AMMC et ses pouvoirs.
A- DE LA CDVM A L AMMC
Par ailleurs, la nouveauté prévue par l’AMMC se tient à l’élargissement de la mission de l’ex-
CDVM à la supervision de l’ensemble des marchés de capitaux, au lieu de la restriction du
champ de contrôle du CDVM « aux valeurs mobilières » 2. De plus, il est prévu que l’AMMC
soit chargée de contribuer à l’éducation financière des épargnants et d’habiliter des personnes
physiques à certaines fonctions, au sein des opérateurs soumis à son contrôle.
1
https://boursenews.fnh.ma/article/decryptage/ammc-cdvm-quelle-difference, consulté le 15/12/2021
2
https://www.ammc.ma/fr/ammc/missions consulté le 15/12/2021
Il faut souligner que l’indépendance du régulateur est un des principes fondamentaux retenus
par l’organisation internationale des commissions des valeurs (OICV) pour apprécier la
qualité de la régulation financière et sa crédibilité dans un pays donné. C’est ainsi que
l’AMMC a vu son indépendance renforcé notamment par un changement du mode de
gouvernance et désignation de son conseil d’administration et l’instauration d’un collège des
sanctions autonome chargé d’instruire tous les dossiers pouvant faire l’objet d’une sanction