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Une des caractéristiques principales de Bretton Woods est le passage de l’étalon-or au dollar
américain, qui devint alors la principale référence pour convertir des devises dans le monde
entier.
De plus, le dollar américain devint la seule devise convertible en or, ce qui s’avéra d’ailleurs
par la suite être la première raison de l’échec du système de Bretton Woods.
Durant les 25 années qui suivirent environ, les Etats-Unis durent accepter le déficit de leur
balance des paiements pour que le dollar reste la devise de réserve mondiale. Au début des
années 1970, les réserves d’or des Etats-Unis connurent avaient tellement diminué que la
trésorerie américaine n’en avait pas assez pour assurer la couverture des dollars détenues en
réserve par les banques centrales du monde entier.
Finalement, le 15 août 1971, le président Richard Nixon suspendit unilatéralement la
convertibilité du dollar en or, mettant de fait fin au système de Bretton Woods.
Bien que Bretton Woods ne dura pas longtemps, il nous légua un important héritage qui a
encore des répercussions sur le climat économique mondial actuel. Cet héritage se présente
sous la forme de trois agences internationales créées dans les années 1940 : le FMI,
la BIRD (qui fait maintenant partie de la Banque mondiale) et le GATT, le précurseur de
l’OMC.
Les taux de change actuels
Après l’effondrement du système de Bretton Woods, le monde accepta finalement lors des
accords de la Jamaïque en 1976 d’utiliser les taux de change flottants. L’étalon-or était donc
aboli, mais les gouvernements n’adoptèrent pas pour autant un système de taux de change en
flottement libre.
La plupart des pays recoururent alors à l’un des trois systèmes de taux de change suivants,
encore employés de nos jours :
1. La dollarisation
2. Le taux de change stabilisé
La dollarisation
Ce phénomène a lieu lorsqu’un pays décide de ne pas émettre sa propre devise et adopte celle
d’un pays étranger comme monnaie nationale. Bien que la dollarisation permette
généralement au pays d’être perçu comme un endroit plus stable pour placer ses
investissements, l’inconvénient réside dans le fait que la banque centrale du pays n’est plus
maître de sa politique monétaire.
Un exemple de dollarisation est l’utilisation du dollar américain par le Salvador.
Les taux de change fixes
Cela a lieu lorsqu’un pays fixe directement son taux de change par rapport à la devise d’un
autre pays.
Ainsi, l’économie du pays en question sera plus stable qu’avec des taux flottants classiques.
De façon plus poussée, la fixation permet à la devise d’un pays d’être échangée à taux fixe
avec une devise ou un panier défini de devises étrangères. La devise répliquera alors
exactement les fluctuations de la devise ou du panier de référence.
Par exemple, entre 1997 et le 21 juillet 2005, la Chine a fixé le yuan sur le dollar américain à
un taux de 8,28 yuan pour 1 dollar. L’inconvénient de cette fixation est que la valeur d’une
devise dépend totalement de la situation économique de la devise choisie comme référence.
Par exemple, si le dollar connait une hausse considérable par rapport aux autres devises, le
yuan montera aussi, ce que la banque centrale chinoise se souhaite pas forcément.
Le flottement dirigé
On utilise ce système lorsque l’on permet au taux de change d’évoluer librement sur le
marché, suivant la loi de l’offre et de la demande.
Néanmoins, le gouvernement ou la banque centrale peuvent intervenir pour stabiliser les taux.
Par exemple, si la devise d’un pays s’est dépréciée bien en-dessous d’un niveau considéré par
lui comme acceptable, le gouvernement a la possibilité d’augmenter les taux d’intérêt à court
terme.
L’augmentation des taux devrait légèrement faire remonter la devise ; mais ceci n’est qu’un
exemple très simplifié. Les banques centrales emploient généralement plusieurs outils
spécifiques pour réguler une devise.
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