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DANS LE CORAN
L’étude des aspects scientifiques dans le Coran, livre saint des musulmans, a pris une grande
ampleur ces derniers temps. Plusieurs études et travaux ont été menés dans ce sens et la
publication des résultats de ces travaux a été faite surtout en langue arabe, ce qui a privé les
occidentaux qui veulent s’informer sur ce sujet d’avoir une idée claire et précise. Parmi les
rares études faites en langues étrangères, citons en particulier celle de Maurice Bucaille
exposée dans son livre "La Bible le Coran et la Science" [3] (traduit en plusieurs langues).
Dans ce livre, la confrontation des écritures saintes, Biblique et coranique, avec les
connaissances modernes a été faite selon la règle suivante : "Une écriture sainte ne doit pas
aller à l’encontre des données définitivement établies par la science moderne". Cependant,
Mr. Bucaille n’a pas traité deux problèmes importants qui sont au cœur même de la recherche
actuelle en astronomie contemporaine : à savoir le devenir du système solaire puis celui de
l’univers, et d'autre part l'existence de vie extra-terrestre.
Pour cette raison et pour la cohérence et la clarté de l'exposé, nous reprenons quelques
passages du livre "La Bible le Coran et la Science" afin de les compléter, si nécessaire. A la
fin de l’exposé, nous donnons une nouvelle vue sur la structure de l’univers, la chronologie
de sa formation et son évolution en se basant sur des considérations coraniques.
Avant d'entrer dans les détails, parlons un peu de l'époque pré-islamique afin de situer le
contexte de la révélation.
1 LE CONTEXTE DE LA REVELATION
Avant l'époque de la révélation (vers 610 après J.C), toute la péninsule arabique baignait
dans l'ignorance et l'obscurantisme. Les habitants du désert menaient une vie très humble et
primitive. On racontait à ce propos que des bandits avaient attaqué une fois une tribu et pris
en otage la fille du chef. Ces bandits avaient chargé un complice d'échanger la fille contre
une rançon. Ce dernier proposa au père, 100 chameaux. Ses compagnons lui ont, par la suite,
reproché de n'avoir pas demandé plus de chameaux, surtout que le chef de la tribu était
connu pour sa richesse. Et le rançonneur de répondre tout simplement qu'il ne savait pas qu'il
existait un nombre supérieur à 100.
Autre fait témoignant de l'ignorance des habitants de la péninsule arabique est l'enterrement
des fillettes vivantes. Dès l'avènement de l'ère islamique, Dieu a mis en garde les gens contre
de telles pratiques.
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Le seul atout des arabes du désert était qu'ils maîtrisaient bien la langue arabe. Il y avait
même des gens qui étaient capables de construire une phrase ou un vers qui traite d’un sujet
bien précis et qui peut être lu dans les deux sens (palindrome). Le Coran a voulu lancer à ces
gens-là un défi que nul n’a pas pu relever à cette époque. Que dire alors de la nôtre? Ce défi
consiste à pouvoir produire une sourate imitant le Coran.
A propos des explications des versets qui se rapportent à la science moderne on peut,
grosso-modo, les classer en trois catégories selon le degré de difficulté dans leur
interprétation. Il est intéressant de noter ici que beaucoup de traducteurs classiques ont mal
traduit un certain nombre de versets induisant des notions scientifiques selon leur propre
compréhension, alors qu’il aurait été plus logique pour eux de se limiter à une traduction
littérale afin de ne pas trop s’éloigner du sens de ces versets. En effet, une bonne traduction
nécessite une connaissance suffisante dans le domaine traité par chaque verset.
On distingue, en fait, trois catégories de versets induisant des notions scientifiques :
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2 VERSETS D’ORDRE GENERAL
Cette catégorie est caractérisée par sa facilité d'interprétation. Traducteurs et exégètes du
livre saint en donnent pratiquement la même traduction et le même sens.
A titre d'exemple, les versets suivants indiquent que toutes les espèces animales, y compris
les oiseaux, sont organisées en communautés et nations ( 1er verset), et que chaque espèce
ou communauté a un langage de communication qui est lui propre (2e verset).
- Sourate 6, verset 38
"Il n'est d'animal sur la terre ni d'oiseau volant de ses ailes qui ne forme des
communautés semblables aux vôtres. Nous n'avons rien omis dans l'Ecrit. Puis vers
leur Seigneur ils seront rassemblés."
- Sourate 27, versets 16-18
"Et Salomon hérita David, et dit : “Ho, les gens ! On nous a appris le langage des
oiseaux; et de toutes choses on nous a donné. Voilà bien là, vraiment, la grâce
évidente!” Et furent rassemblées, pour Salomon, ses armées de génies et d'hommes et
d'oiseaux; puis tous furent rangés. Puis, quand ils vinrent à la vallée des fourmis, une
fourmi dit: “Ho les fourmis entrez dans vos demeures afin d'éviter
qu'inconsciemment Salomon et ses armées ne vous écrasent sous leurs pieds”."
Le cas le plus typique d’organisation qui soit le mieux étudié dans le monde animal est sans
conteste celui des abeilles. C’est d’ailleurs pour cette raison que Dieu en a intitulé une
sourate (sourate des Abeilles) où il évoque les bienfaits thérapeutiques du miel démontrés
par la médecine contemporaine.
Signalons à ce propos qu’actuellement, les chercheurs se tournent vers les systèmes dits
multi-agents qui permettent d’appréhender des problèmes complexes ou naturellement ou
logiquement ou physiquement distribués. Deux types d’agents existent essentiellement :
réactifs et cognitifs. Les agents réactifs sont des entités simples démunies de toute intelligence
mais qui arrivent à résoudre des problèmes importants par effet de bord de leurs interactions.
Ces agents rappellent dans leur comportement les fourmis et les abeilles. C’est la raison pour
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laquelle un grand nombre des travaux de ce domaine s’intéressent à la vie de ces insectes dans
le cadre de la discipline appelée vie artificielle. Il est à noter également l’existence d’un
algorithme d’optimisation combinatoire intitulé colonies de fourmis qui reproduit leur vie. Le
Coran ne fait mention de l’araignée que pour mettre l’accent sur la ténuité de sa demeure, la
plus frêle de toutes. C’est un refuge aussi précaire, dit le texte coranique, que celui que se sont
donnés les hommes ayant choisi des maîtres en dehors de Dieu.
Il est très intéressant ici de signaler que le mot demeure est associé au mot arabe « beït » qui
veut dire aussi ménage. Ainsi ce verset peut aussi être compris que le plus frêle ménage est
celui de l’araignée. Il est a noter que pour certaines espèces d’araignées, après l’accouplement,
la femelle nie son compagnon et le dévore. De même, ceux qui ont choisi des maîtres en
dehors de Dieu seront niés par leurs maîtres comme l’expliquent les versets suivants :
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2.3 Formation de la foudre
Il y a dans les deux versets suivants l’expression d’une corrélation manifeste entre la
formation du nuage lourd de pluie ou de grêle et la formation de la foudre : la première, sujet
de convoitise pour le bienfait qu’elle représente, la seconde, sujet de crainte, sa chute étant
soumise à la détermination du Tout Puissant.
- Sourate 24, verset 43
" N’as-tu pas vu que Dieu pousse doucement les nuages, les assemble puis en fait des
monceaux? Tu vois alors la pluie fine sortir de leur intérieur. Il fait descendre du ciel
des montagnes de grêle, Il en atteint qui Il veut et Il la détourne de qui Il veut : peu
s’en faut que l’éclat de l’éclair (qui l’accompagne) n’emporte la vue."
- Sourate 13, versets 12-13
"C’est (Dieu) qui vous fait voir l’éclair avec crainte et convoitise. Il fait naître les
nuages lourds. Le tonnerre glorifie Sa louange ainsi que les anges par crainte de Lui.
Il envoie la foudre et en atteint qui Il veut, tandis que (les hommes) discutent sur
Dieu. (Car) Il est redoutable en Sa puissance."
D’autre part, on trouve dans le verset suivant que les montagnes se déplacent comme "les
nuages". Certains commentateurs modernes précisent ici que le déplacement des montagnes
est une conséquence de la rotation de la Terre. D’autres y voient une allusion aux mouvements
tectoniques. Il est intéressant de noter ici que la collision des plaques tectoniques en
déplacement par la dérive des continents est un phénomène intense dans le bassin
Méditerranéen.
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- Sourate 54, verset 49
"Oui, toute chose, Nous l'avons créée avec mesure."
Cette notion d’optimisation se manifeste bien lorsque le Coran parle de la création dans le
règne végétal.
Un aspect très important de cette optimisation dans la biodiversité réside dans la création
pour chaque être humain d’un identifiant unique qui le caractérise et le différencie des autres.
Cet identifiant unique est l’empreinte digitale. Les impies de la Mècque ont ironiquement
interrogé le prophète, si au jour de la résurrection Dieu sera capable de réunir leurs os pour y
insuffler la vie. Le verset suivant est une réplique à cette interrogation et précise que Dieu est
capable de donner la vie aux os réunis avec leurs propres empreintes digitaux (exprimé dans le
verset ci-dessous par "les bouts des doigts") :
En fait, ce phénomène récemment découvert est dû à la différence de densité entre des eaux
de salinités différentes. Cela explique la circulation des courants entre la mer Noire et la mer
Méditerranée ou dans l'Atlantique Nord. L'eau salée plonge vers le fond et l'eau plus douce
circule en surface. Pour un observateur en surface, il peut se former une limite nette entre les
deux courants.
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3 VERSETS SE RAPPORTANT AUX SCIENCES
DE LA VIE
Cette catégorie concerne les versets dont les sens ont été plus ou moins compris par les
exégètes classiques. Traducteurs et exégètes modernes en donnent des interprétations
concordantes.
La fécondation :
Dès la fin de la fécondation, l’œuf est entraîné en direction de la cavité utérine. Il se divise
par mitoses successives en plusieurs blastomères (c’est la segmentation) puis commencent les
autres phases du développement embryonnaires (gastrulation, organogenèse, histogenèse...).
Les différents stades du développement de l’œuf sont expliqués dans le verset suivant :
Vers le 7-ème jour après la fécondation, l’œuf fécondé est au stade de blastocyste libre dans
la cavité utérine, il s’oriente et s’accole à l’épithélium endométral souvent au niveau du fond
utérin. Cette caractéristique de pouvoir s’accrocher (nidation), propre au blastocyste,
représente l’élément le plus important et indispensable à la poursuite du développement. Le
Coran indique ce phénomène :
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- Sourate 96, verset 2
" …qui forma l'homme de quelque chose qui s'accroche."
Une fois implanté, le blastocyste dont le diamètre ne dépasse pas les 400 microns, prend un
nouvel aspect morphologique comparable à celui de la viande mâchée. Ce fait est précisé
dans le verset suivant :
- Sourate 23, verset 14
"Nous avons transformé ce qui s'accroche en une masse de chair (comme mâchée) et
nous avons transformé la chair (comme mâchée) en os et nous avons revêtu les os de
la chair (comme de la chair fraîche)."
Au cours de la grossesse l’embryon se développe en milieu aquatique. Il est entouré par trois
enveloppes successives : le corps utérin, le cœlome extra-embryonnaire et la poche des eaux
(cavité amniotique). Actuellement, il est expérimentalement démontré que l’obscurité est une
condition nécessaire à la fécondation et au développement embryonnaire. Ce fait est expliqué
dans le verset 6 de la Sourate 39. Dans ce verset les trois ténèbres correspondent aux trois
enveloppes précitées :
- Sourate 39, verset 6
"(Dieu) vous forme à l’intérieur du corps de vos mères, formation après formation,
dans trois ténèbres..."
Si on compare ces réalités scientifiques aux descriptions coraniques, on remarque dans le
Coran l’utilisation de termes extrêmement précis, témoignant ainsi d’une connaissance
parfaite des principales étapes du développement embryonnaire.
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A propos de ce verset on peut remarquer que la citation de "toute chose vivante" n’est pas
suivi de la mention " sur terre ". On comprend ainsi d’une façon implicite que les êtres
vivants sur les autres planètes habitables (cf. §4.2.1.6 existence de vie extra-terrestre) sont
d’origine aquatique, et que l’eau est nécessaire pour la formation de la vie sur terre ou ailleurs.
On retrouve aussi le même sens dans le verset suivant :
Remarquons qu’il y a ici une petite nuance entre le premier et le second verset. Le premier
parle de l’origine des êtres vivants (Nous avons fait provenir toute chose vivante), par
contre, le second précise le principal constituant des êtres vivants qui est l’eau (Et Dieu a
créé d’eau....).
- Sourate 2, verset 30
"Et lorsque ton Seigneur dit aux anges : “Je vais désigner un vicaire sur la terre”, ils
dirent : “Vas-Tu en désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, alors
que nous, par Ta louange, chantons pureté, et proclamons Ta sainteté? ” - Il dit : “En
vérité, Je sais ce que vous ne savez pas!”."
Dans son livre "Fiqh as-Sirah" [2], Al-Booti explique ce verset en précisant qu'avant la
création de notre ancêtre Adam, Dieu a créé plusieurs espèces humaines. Ainsi, lorsque Dieu
annonça aux anges qu'il allait créer un vicaire pour l'installer sur terre, les anges ont été
surpris de la nouvelle, parce qu'ils avaient déjà vu le comportement des êtres ayant précédé
Adam et qui n'a pas été du tout honorable.
Selon Ibn Al-Arabi [4], le prohète aurait dit : "Avant votre Adam il y a eu une centaine (de
milliers) d'Adam" et nous sommes les enfants du derniers d’entre eux. Autrement dit
plusieurs Adam ont précédé notre ancêtre qui est cité dans la Bible et dans le Coran.
A notre sens, les espèces humaines qui ont précédé notre ancêtre (Homo Sapiens, ......) n'ont
pas nécessairement eu la même physionomie que la nôtre. La ressemblance des restes
humains (crâne, os, etc...) a pu induire Darwin en erreur, et il a cru en une continuité de
l'évolution. Mais il faut préciser ici que le Coran n’a pas parlé de ces espèces humaines. C’est
seulement Adam qui est cité.
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la mise de l'accent sur ce sujet est expliquée dans le Coran même. Ainsi, on explique dans le
verset suivant que la création de l'univers constitue un fait plus grandiose que la création de
l'être humain.
Le verset qui suit invite clairement les humains à porter leur attention sur ce qui existe dans
les cieux dans un premier ordre, et puis sur ce qui est dans la Terre en second ordre. Tout
indique manifestement la puissance divine. D’ailleurs, c’est cette invitation qui a été à
l’origine du développement des sciences astronomiques chez les musulmans après la
révélation coranique.
On peut classer les versets d’ordre astronomique en deux classes : ceux qui se rapportent au
système solaire et ceux qui se rapportent au monde céleste d’une façon générale.
On sait qu’il n’y a pas, parmi les éléments célestes les plus proches de nous, d’éléments
importants et permanents autres que les planètes et leurs satellites naturels.
Les deux versets précédents sont clairs. On retrouve la même idée que la Terre a une forme
sphérique et est en rotation (suggestion du mouvement) dans le verset suivant :
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- Sourate 79, verset 30
"Et quant à la Terre, en plus de cela, Il l'a étendue (dahaha : du verbe daha), aplanie,
enroulée."
N'ayant pas compris le sens du verset (car ils n'imaginaient pas que la Terre avait une
forme sphérique), les anciens exégètes avaient auparavant expliqué le verbe arabe (dahaha)
par (l’a aplanie). Cette même explication a été introduite dans les dictionnaires arabes. Mais
dans ces mêmes dictionnaires, on trouve aussi l'origine de ce verbe dans le mot (Ud-hiya) qui
signifie oeuf d’autruche. Ainsi la Terre ressemblerait à un oeuf d'autruche. Le même verbe est
également utilisé pour définir l'action de la pluie sur les cailloux que le courant d'eau fait
rouler.
Une conséquence logique de la forme sphérique du globe terrestre et de sa rotation est que la
nuit ne précède pas le jour comme il est expliqué dans le verset suivant :
On comprend ici d'une façon claire de l’expression "ni que la nuit devance le jour", qu’il
y a une coexistence du jour et de la nuit. En effet, le Soleil éclaire la demi-sphère terrestre
placée en face de lui alors que l’autre demi-sphère terrestre se trouve dans l’obscurité. A partir
de ce seul verset on ne peut pas déduire le mouvement rotatif de la Terre, c’est le verset 54 de
la Sourate 7, qui explique cette rotation :
- Sourate 7, verset 54
"(Dieu) couvre le jour de la nuit qui le poursuit en hâte..."
Ici Dieu établit une similitude entre l’apparition graduelle du jour et de la nuit avec le
processus de dépouillage de la peau représente ici la nuit qui couvre la chair représentant le
jour.
A partir du verset 40 de la Sourate 70, on comprend bien qu’il n’existe pas un seul endroit du
"lever" ou "coucher" du Soleil. Ce fait étant inconnu à l’époque du prophète.
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4.1.1.2 Réflexion de la lumière par les planètes
On explique aussi dans le verset ci-dessous les natures différentes du Soleil (en le
qualifiant de flambeau : c’est-à-dire une lampe très ardente) et de la Lune (en la qualifiant
de clarté).
Il y a ici une bonne distinction entre Soleil, étoile source de lumière, et la Lune, corps céleste
froid qui joue le rôle de réflecteur de lumière. Cette distinction étoile/planètes-satellites, est
encore souvent ignorée du public. La notion de réflexion de lumière par les planètes se précise
davantage dans le verset suivant :
Dans le verset suivant Dieu précise que le Soleil et la Lune n’entrent pas en collision parce
que chacun (de ceux-ci : Soleil, Lune) se déplace sur une trajectoire bien différente "avec un
mouvement propre".
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- Sourate 36, verset 40
"... Il ne conviendrait pas que le Soleil rejoigne la Lune... Chacun (de ceux-ci : Soleil,
Lune) se déplace sur une orbite avec un mouvement propre."
Dans le second verset il y a allusion au fait que les trajectoires de ces deux corps célestes sont
régies par des lois : (lois physiques de gravitation et lois cinématiques).
En effet, les calculs des humains constituent une représentation symbolique des lois
physiques fondamentales, sous-jacentes, qu’elles ne font qu’approcher.
Un point qui attire l’attention est que les deux versets précédents ont mis l’accent sur
l’harmonie dans les mouvements du Soleil et de la Lune uniquement (et non pas des autres
planètes du système solaire). L’explication de ceci réside dans les deux faits suivants : d’une
part, parce que la Lune et le Soleil sont les astres les plus visibles et évidents, et d’autre part
parce que ces deux astres vont subir chacun un phénomène astrophysique grandiose . En effet,
au stade final de la vie du Soleil, la transformation des atomes d’hydrogène en atomes
d’hélium s’achèvera et aura pour conséquence la dilatation des ses couches externes. Comme
nous le déduirons plus loin, le Soleil se gonflera alors et déstabilisera la Lune. Cette dernière
se fendra (cf. §4.1.3.1-e) et chutera en fin de compte sur la Terre (cf. §4.1.3.2-e)
C’est à travers une série d’émissions de télévision sur l’astronomie, présentée par la
cinquième chaîne française, qu’il a été possible d’établir un lien entre les versets précités et
la fin du système solaire. La sourate la plus célèbre qui évoque le déclenchement de la
dilatation du Soleil et les phénomènes qui vont en découler est la Sourate 81, versets 1-6.
Mais il faut noter que plusieurs sourates ont parlé aussi de ces phénomènes. Nous allons les
passer en revue dans ce qui suit.
On voit bien ici le choix judicieux du terme "kuwwirat" provenant du verbe "kawwara"
d’où le mot "kura(t)" qui veut dire ballon. Ce verbe est utilisé surtout pour désigner le
bobinage sous forme de boule (par exemple d’un fil de soie ou turban de tissu). On sait qu’au
fur et à mesure que le bobinage s’effectue, le volume de la boule augmente. Ce qui se
traduit par un gonflement de la boule. En effet, vers la fin de sa vie, le Soleil subit
exactement le même phénomène : son volume augmentera avec le temps pour constituer une
étoile géante rouge. Comme il est connu des spécialistes, le gonflement du Soleil se traduit
par un rapprochement de la surface du Soleil de l’orbite terrestre. Ce rapprochement de
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l’orbite terrestre n’est pas explicitement mentionné dans le Coran (cf. section 4.1.3.1-d
Sourate 75 verset 9 ) mais l’est dans un "Hadith" (tradition du prophète Muhammad).
Lorsque le Soleil deviendra une géante rouge, le disque solaire occupera une grande partie
de la voûte céleste. Le jaillissement de cette géante rouge, au volume impressionnant,
donnera l’illusion d’un envahissement du ciel. A ce stade, le Coran précise que le ciel
deviendra comparable à une rose : le Soleil représente le cœur de la rose et le fond du ciel
aura une couleur comparable à celui du cuir rouge (pétales de la rose). Ceci est mentionné
dans le verset suivant :
Le verset suivant nous renseigne davantage sur l’aspect général du ciel qui, en plus de sa
couleur rouge, possèdera une forte brillance comparable à celle d’un métal en fusion. Il
s’agirait donc d’un rouge métallisé.
Remarque :
Il est intéressant de noter ici, que, si on arrive à faire une simulation détaillée du Soleil au
stade de géante rouge et de son atmosphère, on comprendra peut-être pourquoi le Coran a
choisi de comparer l’aspect de la voûte céleste à une rose écarlate : est-ce seulement pour
sa couleur ou bien pour sa couleur et sa forme? Si on admet que dans le texte coranique, il y a
un choix judicieux même dans l’utilisation de la fréquence des lettres [5], que peut-on dire
alors du choix des mots? A notre sens, c’est la deuxième hypothèse (couleur + forme) qui
prime.
Lors de son dernier spasme qui durera quelques milliers d’années, le Soleil occupera toute la
voûte céleste et ressemblera sûrement à l’une de ces étoiles agonisantes maintes fois observées
par le télescope spatial Hubble (on pourra en voir des images au site
http://hubblesite.org/newscenter/archive/releases/nebula/planetary, en particulier la nébuleuse "Œil du
chat" (cf. http://imgsrc.hubblesite.org/hu/db/1995/01/images/a/formats/full_jpg.jpg)). Celles-ci ont expulsé
leur enveloppe de gaz, donnant naissance à de superbes nébuleuses planétaires.
b/ Augmentation de l’intensité lumineuse sur le globe terrestre
Le verset suivant mentionne que la luminosité sur le globe terrestre deviendra très intense et
excessive, ce qui provoquera un éblouissement du regard.
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- Sourate 75, verset 7
"Lors donc que le regard s’éblouira."
Il est à noter, cependant, que le verset précédent, comme ceux qui se rapportent à l’épisode
final de la vie du soleil n’exprime pas ce qui sera "observé" ou "vécu" par des habitants
éventuels de la Terre, car la Terre sera devenue inhabitable bien avant cela. L’éblouissement
du regard n’est donc qu’une façon pour expliquer l’augmentation de l’intensité lumineuse et
n’implique pas qu’il y aura à cette époque des êtres humains qui observeront ce phénomène.
En effet, le Coran précise que l’occurrence de ce fait n’est pas isolée mais liée à l’apparition
d’autres phénomènes, par exemple le bouillonnement des mers et des océans (cf. §4.1.3.2-b) à
cause de l’augmentation des températures. Ceci impliquera donc une évaporation de l’eau de
la surface terrestre, éliminant ainsi toute vie.
Les deux versets suivants expliquent que les étoiles seront difficilement observables à partir
de la Terre, probablement à cause de l’intensité lumineuse (du Soleil) qui est très forte,
comme on l’a déjà mentionné.
Ce qui confirme encore plus que l’éclipse de la Lune est bien due à l’augmentation de
l’intensité lumineuse, est le fait que ce verset suit immédiatement le verset 7 de la même
Sourate 75 cité plus haut (cf. §4.1.3.1-b) et qui parle de l’éblouissement du regard. Il s’agit en
fait d’une éclipse finale et irréversible.
Pour un observateur terrestre habitué à l’éclat lunaire, la non visibilité de la Lune lui donnera
l’illusion qu’il y a eu une fusion ou "réunion" entre les deux corps célestes (Soleil et Lune).
Le texte coranique a bien donné dans la Sourate 25, verset 61, une qualification distinctive
pour le Soleil (qu’il désigne par flambeau), et pour La lune (qu’il désigne par clarté)
(cf. §4.1.1.2). Après le déclenchement du processus de gonflement du Soleil, la Lune sera
totalement immergée dans l’atmosphère solaire. Il n’y aura dans la voûte céleste que la
présence de la géante rouge. Les deux corps célestes ne feront qu’un, comme le précise le
verset suivant :
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L’augmentation énorme du volume du soleil aura en fait pour conséquence son
« rapprochement » de la Lune (réunion des deux corps célestes), donc de la Terre.
Remarque :
Ce verset trouve aussi son explication dans un "Hadith" (tradition) du prophète Muhammad
[6] (vol. 4, N°422) qui précise que le Soleil et la Lune seront baignés tous les deux dans le
feu. Ceci traduit en fait l’immersion de ces deux corps célestes dans l’atmosphère solaire de
très haute température. Le même "Hadith" fait allusion à l’augmentation du volume des deux
corps célestes. Pour le soleil, le Coran a déjà traité ce phénomène, pour la Lune il s’agit d’une
dilatation sous l’effet de la chaleur intense du soleil.
Par la présence de l’atmosphère ténue de l’étoile (Soleil et Lune « réunis »), la Lune sera
soumise à des forces visqueuses et perdra graduellement son énergie ainsi que son moment
angulaire. Ceci va se traduire par une déstabilisation de son orbite (freinage orbital). L’orbite
de la Lune va alors se rétrécir petit à petit, ce qui va entraîner sa chute progressive sur le sol
terrestre après avoir été fragmentée .
e/ Fragmentation de la Lune
Bien avant que la Lune ne tombe sur le sol terrestre, les effets de marée de la Terre sur la lune
finiront par la briser en dessous d’une certaine distance, connue sous le nom de limite de
Roche. Cette « brisure » de la Lune se produirait sans doute d’un coup, et brutalement, une
fois la limite atteinte, comme le précise le verset suivant :
Le Coran précise qu’il y aura une dispersion dans le mouvement des planètes du système
solaire (modification des orbites), y compris la Terre (voir remarque en fin de la section
4.1.3.2-b).
Ceci est confirmé par l’utilisation du terme arabe « intatharat » qui signifie une dispersion
organisée par opposition au terme « tanatharat » qui signifie une dispersion aléatoire.
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4.1.3.2 En ce qui concerne la Terre
Les phénomènes qui vont affecter le globe terrestre au cours de la dilatation progressive du
Soleil sont traités dans plusieurs versets coraniques. Dans ce qui suit, nous allons les passer en
revue.
A partir d’un certain seuil de réchauffement du globe terrestre, les incendies vont devenir de
plus en plus fréquents dans les forêts. Les animaux sauvages, sentant le danger, amorceront
des fuites générales et continues, ce qui correspondra à de grands rassemblements comme le
précise le verset suivant :
Le Coran précise que le gonflement du Soleil provoquera la surchauffe des mers et des
océans, comme indiqué dans le verset ci dessous :
La surchauffe des mers et des océans provoquera leur bouillonnement comme l’explique le
verset suivant :
Après le bouillonnement des mers et des océans, s’ensuit une dilatation des eaux comme
l’explique le verset ci-dessous :
La surchauffe et la dilatation des eaux des mers et des océans marquent sans doute une
première étape avant leur évaporation. A notre sens, ces phénomènes se dérouleront au début
du processus de gonflement du Soleil et en tout cas avant la destruction de la Lune par le
Soleil. Car à ce moment là, la surface de la Terre serait déjà entièrement liquéfiée sous forme
de lave en fusion..
Remarque :
Il est bien évident que l’évaporation des mers et des océans entraînera une perte considérable
de la masse du globe terrestre. Mais il faut noter aussi que lorsque le Soleil deviendra une
géante rouge et atteindra son volume maximum, il aura déjà perdu une partie de sa masse.
D’après la loi de la gravitation de Newton, une fraction de perte de masse (par rapport à la
masse initiale) plus élevée pour le soleil que pour la terre entraînera un éloignement de
l’orbite de la terre par rapport au soleil et vice-versa. Comme l’atmosphère solaire se perdra
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alors dans l’espace intergalactique, la conclusion précédente reste a fortiori valable pour toute
planète (survivante). Ainsi le terme "se disperseront " (cf. §4.1.3.1-f) doit être compris
dans le sens "s’éloigneront plus du soleil ". Le changement d’orbite pour les planètes
survivantes du système solaire dont en particulier la Terre, nous permet de déduire qu’il y aura
des modifications dans sa révolution et sa rotation, d’où un changement de la durée du jour,
de la nuit et de l’année.
Remarque :
La dilatation de la Lune n’est pas citée explicitement dans le Coran, elle est en fait
mentionnée dans le "Hadith" du prophète que nous avons cité dans la remarque du §4.1.3.1-d.
Un autre fait consolidant ce qui a été précisé est un second verset indiquant que les
montagnes fondront comme "des dunes de sable croulantes" et vont perdre petit à petit de
leur hauteur et de leur solidité :
La comparaison à des dunes de sable croulantes est faite dans le but de montrer la perte
progressive d’hauteur et de solidité des montagnes. Ces deux principaux éléments ne laissent
pas de doute sur le fait que les roches de ces montagnes seront alors en cours de fusion. Cette
fusion continuera jusqu’à ce que ces dernières seront complètement aplaties sur le sol
terrestre comme le précise le verset suivant :
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Autrement dit, les montagnes seront totalement désintégrées sous l’effet de la chaleur.
On retrouve aussi le même sens de désintégration des montagnes dans le verset suivant :
Ainsi les montagnes solides et élevées finiront par être émiettées et deviendront comme un
mirage comme il est précisé dans le verset suivant :
On déduit bien des versets précédents que si les montagnes réputées par leur solidité
deviennent en fusion, la croûte terrestre subira le même sort..
Dans un autre verset, il est précisé que la Terre (le sol terrestre) et les montagnes seront
tassées et écrasées d’un seul coup fatal (le Coran utilise pour désigner ce qui va se produire,
le verbe "dakka" qui veut dire tasser, écraser, pilonner).
Le texte coranique précise même l’occurrence de cette secousse violente. En effet, d’après le
verset 14 de la Sourate 73 (déjà cité au paragraphe précédent), La terre (le sol) et les
montagnes ne trembleront qu’une fois les montagnes devenues comparables à des dunes de
sable croulantes, c’est-à-dire quand elles auront beaucoup perdu de leur hauteur. Autrement
dit, le grand événement ne survient que dans la phase cruciale de désintégration des
montagnes.
Il est à noter que le texte coranique signale qu’après "le grand évènement" (secousse
violente du sol terrestre), le sol terrestre subira des pilonnages successifs qui ne sont en fait
que les résultats de la chute des restes de débris lunaires.
19
- Sourate 89, verset 21
"…quand la terre (le sol) subira pilonnage après pilonnage."
e-1) Les impacts de la chute des débris lunaires sur le globe terrestre
Comme autres conséquences du pilonnage du sol terrestre par les énormes météorites
lunaires, il y aura formation de "tourbillons" dan le ciel comme l’explique le verset suivant :
L’agitation du ciel par un tourbillonnement sera en fait accompagnée par la formation d’un
véritable écran nuageux époussiéré de cendres dont l’épaisseur atteindrait probablement
plusieurs dizaines de kilomètres et qui couvrira le globe terrestre. La couverture du globe
terrestre par une très grande masse de fumée ("des nuées") est précisé dans le verset
suivant :
Le verset qui suit nous précise que la fumée en question n’est pas une fumée habituelle
comme celle qui est connue par les contemporains du prophète. Cette fumée se produira sans
doute à la suite d’impacts très violents dus à des collisions féroces de très gros corps rocheux
(météorites lunaires) sur le sol terrestre. Cette fumée sera donc très dense et unique dans son
genre (fumée singulière).
- Sourate 44 , verset 10
"Eh bien! Guette le jour où le ciel s’emplira d’une fumée singulière. "
e-2) Autres impacts de la chute des débris lunaires sur le globe terrestre
A part la mention dans les versets évoqués plus haut de la secousse très violente, de l’agitation
du ciel d’un tourbillonnement et de la formation d’un gigantesque écran de fumée qui
enveloppera le globe terrestre, on ne trouve pas dans le texte coranique des versets qui
permettent de déduire d’une façon explicite d’autres impacts de la chute de météorites
lunaires géantes sur le sol terrestre. C’est à travers des "Hadiths", que nous avons compulsés,
que nous pouvons relever d’autres impacts.
On sait que La lune assure la stabilité de la course de notre planète. Les perturbations
qu’exerce les consœurs de la Terre : Vénus, Mars, Jupiter et les autres pourraient, en l’absence
de la Lune, entrer en résonance avec le mouvement de l’axe de rotation terrestre. La terre ne
quitterait pas sa trajectoire actuelle, mais son mouvement risque d’être chaotique et
totalement imprévisible.
20
"une journée deviendra comme une année, puis comme un mois, puis comme une
semaine…puis elle deviendra comme une journée actuelle" [6]
on peut déduire que les collisions féroces avec notre planète dues à la chute des débris lunaires
sur le sol terrestre (cf. §4.1.3.2-e Sourate 89, verset 21) causeront dans un premier temps
l’arrêt de la rotation du globe autour de son axe et finiront par causer une inversion
catégorique dans le sens de sa rotation. Il est évident que le redémarrage de la rotation en sens
inverse ne se fera que d’une manière progressive, ce qui explique le rétablissement graduelle
de la vitesse de rotation vers une vitesse de stabilité comme le mentionne le premier "Hadith".
Il va sans dire que si on écarte le facteur lunaire, on ne peut pas expliquer l’inversion dans le
sens de rotation du globe terrestre. La dilatation du soleil n’a comme effets sur le globe que
des transformations morphologiques (cf. §4.1.3.2) et un changement (agrandissement) de son
orbite (cf. §4.1.3.1-f).
Remarque :
Comme nous pouvons le constater, les citations coraniques concernant les conséquences du
passage du Soleil au stade de géante rouge sur l'évolution de la surface terrestre ainsi que les
autres planètes du système solaire, décrivent une multiplication de faits mais ne tiennent pas
compte de la chronologie de ces évènements. A titre d’exemple, quand le Coran précise qu’il
y aura une dilatation de la croûte terrestre (cf. §4.1.3.2-c) et que les montagnes seront
pulvérisées (cf. §4.1.3.2-d), ces phénomènes n’auront lieu qu’après le bouillonnement et
l’évaporation des mers et des océans (cf. §4.1.3.2-b). Ils sont évidemment séparés par des
milliers (ou millions) d’années.
21
lointaines, qui sont extérieures à notre système solaire. Les seules citations qui concernent les
étoiles se trouvent dans la Sourate 77, verset 8 et Sourate 81, verset 2 (cf. §4.1.3.1-c) et qui
précisent que dans la phase du ballonnement du Soleil, les étoiles seront ternies et deviennent
difficilement observables.
Il est très intéressant de noter que le Coran a précisé, en ce qui concerne la Terre, qu’après
l’apocalypse, celle-ci sera transformée en une autre Terre. Son aspect général ne sera pas le
même que celui d’aujourd’hui.
Il est intéressant aussi de noter que l’utilisation dans le verset précédent de l’expression
"transformée en une autre Terre" est faite sans entrer dans des détails qui risquent de choquer
les contemporains du prophète, qui l’ont d’ailleurs déjà accusé de folie et de magie, car la
révélation coranique ne s’accorde point avec leurs croyances et mode de vie.
Question ouverte :
Les calculs astrophysiques montrent que lorsque le Soleil commencera à manquer
d’hydrogène, il se mettra alors à gonfler jusqu’à ce qu’il devienne une géante rouge qui
engloutira les deux planètes les plus proches, Mercure et Venus. Le Soleil deviendra alors
beaucoup (au moins cent fois !) plus brillant qu’il ne l’est aujourd’hui. Ayant épuisé
totalement son hydrogène, le Soleil commencera à brûler son hélium qu’il transformera alors
en carbone et en oxygène. Ce brutal changement de régime le fera dégonfler subitement
jusqu’à un certain seuil, puis la combustion s’emballera de nouveau et l’astre se remettra à
enfler, encore plus vite que la première fois. Une fois que le Soleil aura épuisé tout son
hélium, ce qui se produira sur un temps beaucoup plus court que le stade actuel de fusion de
l’hydrogène, l’astre s’effondrera sur lui-même faute d’une source de chaleur interne. Il
deviendra une naine blanche, qui va faiblement briller, puis s’éteindre.
Sur le globe terrestre, la luminosité, qui aura atteint son maximum avec la dilatation du
Soleil, commencera à diminuer progressivement avec la contraction finale de ce dernier,
jusqu’à ce que le globe soit plongé dans une quasi-obscurité. Avec le second gonflement, la
terre resplendira de nouveau de lumière.
22
- Sourate 39, verset 69
"Et la Terre resplendira de la lumière de son Seigneur; le Livre sera déposé, et on fera
venir les prophètes et les témoins; on décidera parmi eux en toute équité et ils ne seront
point lésés. "
Remarque :
Nous avons cité au début de ce paragraphe ( Sourate 14, verset 48) que notre planète ne
subira pas le même sort que celui de la Lune. Le verset précité (Sourate 39, verset 69)
constitue une deuxième preuve de cette affirmation.
Le Coran explique que le temps est une notion relative. Cette notion de relativité peut être
relevée dans plusieurs sourates :
A mon sens, on ne doit pas prendre ces chiffres au pied de la lettre. Il faudrait sans doute
prendre ces valeurs pour leur contenu symbolique (cf. §4.2.1.7)
A propos de ce premier verset on peut faire la remarque suivante : le Coran précise dans
plusieurs endroits que le phénomène de la création est un phénomène continu. La création de
l’univers a été entamée il y a environs 13,8 milliards d’années (cf. §4.2.2 Durée de la
création), celle de la Terre il y a environ 4,6 milliards d’années. Il y a donc une intrication
des phases de la création des cieux et de celle de la Terre. On comprend bien donc que la
création de la Terre n’a pas précédé celle de l’univers et qu’elle a été selon la volonté de Dieu
exactement comme celle de l’univers.
23
D’autre part, on sait que la Terre s’est formée à partir de fines particules d'un nuage de gaz
et de poussières des corps célestes suivant un processus d’agglomération et de regroupement.
Il est à noter que ce même processus est à l’origine de la formation des galaxies et donc de
l’univers.
Remarque :
Peu après sa formation, la Terre encore chaude et molle, a subi probablement un
bombardement intensif et continu de météorites métalliques. Le verset suivant précise que la
présence du fer sur terre est le résultat d’un processus de "descente".
Il est a remarquer que le verbe "descendre" n’a été utilisé que pour le fer (à l’exclusion de
tous les autres métaux cités dans le Coran tels que l’or, l’argent, le cuivre…). Ceci laisse
penser à l’origine extraterrestre du fer.
Le Coran précise que le phénomène de création dans l’univers est un processus continu.
Cette notion de répétition dans la création est citée dans plusieurs versets et peut être
interprétée de deux façons : l’opération de création est une opération continue dans notre
univers, car ce dernier est toujours en transformation (des étoiles meurent et d’autres naissent,
etc.), et ce qui se produirait en un point de l’espace se produirait d’une façon analogue dans un
autre endroit. La deuxième interprétation, c’est la renaissance cyclique de notre univers ou
peut-être la création d’autres univers (cf. §4.2.4).
Ce verset nous rappelle le théorème de Kepler qui dit : "Le mouvement de chaque planète du
système solaire est une ellipse dont le Soleil occupe un des foyers". De même, les autres
étoiles analogues au Soleil suivent aussi des trajectoires bien précises, ainsi que les planètes
éventuelles gravitant autour d’elles comme c’est le cas pour le Soleil. On peut voir aussi dans
ce verset une allusion à l'universalité des lois des mouvements des étoiles : loi de la
gravitation universelle de Newton qui détermine les trajectoires de toutes les étoiles et
planètes.
A propos de ce serment, une étude du texte coranique, intitulé "le miracle" [7] dans laquelle il
étudie le texte coranique, a été récemment publiée par un ingénieur syrien. Dans cette étude,
l'auteur s'appuie sur des considérations purement statistiques. Ainsi, il a examiné la symétrie
24
dans l'utilisation des mots et des lettres, c.-à-d. ce que nous appelons en termes d'analyse des
données "les oppositions".
Il a pu ainsi démontrer un résultat important (et qui semble être général pour le texte
coranique), à savoir que pour un verset ou une sourate donnée, la fréquence d'utilisation des
mots ou des lettres est en relation étroite avec le sujet traité. A partir du verset précité, il a
déduit que les mots et les lettres du texte coranique occupent des places bien déterminées
exactement comme le sont les positions des étoiles dans l’univers. En effet, Dieu jure par
les positions des étoiles que le Coran est véridique.
Il est clair ici qu'à l'époque du prophète, on ne pouvait pas saisir le sens de ce verset. C'est
d'ailleurs la raison pour laquelle l'expression (si vous le saviez ) a été utilisée.
Ici, l’utilisation du mot "ensorcelés" signifie tout simplement être subjugués par la surprise de
la découverte suite à une vue spatiale de la Terre et de ses environs.
25
- Sourate 42, verset 29
"Et il en est de ses signes, la création des cieux et de la Terre, et aussi des créatures
vivantes (qui marchent) qu'Il a propagées dans les deux (dans les cieux et la Terre). Il
demeure capable, cependant, de les réunir quand Il le voudra."
On trouve aussi le même sens d'existence d'une vie extraterrestre dans les quatre versets
suivants où le premier verset indique que toute chose dans les cieux ou sur Terre fait la
louange de Dieu, alors que le second verset précise que les êtres vivants des cieux et les êtres
vivants sur Terre appartiennent à Dieu et que les anges lui sont obéissants.
Les 3e et 4e versets expliquent le bouleversement des humains et des habitants des cieux
quand Dieu mettra fin à ce monde.
On voit ici d’une façon très claire la classification des créatures en trois groupes différents :
Il est important aussi de signaler que le Coran a dit, d'une façon explicite, qu'il existe dans
l'univers une multitude de planètes semblables à la nôtre, comme il est annoncé dans le verset
ci-dessous.
Le nombre des cieux et des planètes est désigné par le chiffre 7. Le choix de ce chiffre comme
symbole vient de son statut particulier, car c’est le plus petit nombre premier après, 1, 3 et 5
26
qui sont d’usage plus ordinaire. Tous les commentateurs sont d'accord que le chiffre 7 et ses
multiples désignent la pluralité. C'est d'ailleurs expliqué dans le Coran lui-même comme
l'indiquent les versets ci-dessous :
- Sourate 9, verset 80
"Que tu demandes pardon pour eux (les hypocrites de Médine) ou que tu ne
demandes pas pardon pour eux, - et demanderais-tu soixante-dix fois pardon pour
eux,- Dieu ne leur pardonnera point. C'est qu'en vérité ils ont mécru en Dieu et en son
messager; et Dieu ne guide pas les gens pervers."
- Sourate 2, verset 261
"Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier de Dieu, ressemblent à un grain d'où
naissent sept épis, à cent grains l'épi. Car Dieu multiplie la récompense à qui Il veut.
Dieu est immense, omniscient."
Le même sens, on le trouve aussi dans le verset suivant qui mentionne d’une façon évidente
qu’il y a trois groupes de choses créées, ce sont :
Il est à préciser en outre que la mention dans le Coran de "ce qui est entre les cieux et la
Terre" se trouve aussi dans au moins huit autres sourates.
Cependant, il ne faut pas comprendre le mot jour comme la durée qui sépare deux levers
successifs du Soleil, car le jour n'a été défini qu'après la création de la Terre. Cette remarque a
été faite par Maurice Bucaille dans son livre "La Bible le Coran et la Science" [3]. Ceci peut
être compris aussi, à partir des versets vus au §4.2.1.1 Relativité du temps.
Il est bien clair, que si on considère l'univers comme étant ce qu'il est, en évolution
permanente, la durée de sa création coïncidera avec son âge (cf. §4.2.1.3). Il sera alors
possible à mon avis, d'expliquer la création de la Terre en 2 jours (deux périodes) à partir du
verset ci-dessous :
27
- Sourate 41, verset 9
"Dis : En vérité serez-vous infidèles envers Celui qui créa la Terre en deux jours
(périodes) ? Lui donnerez-vous des égaux ? Celui-là est le seigneur des Mondes."
Comme il est connu, l’âge actuel de la Terre est approximativement égal à 4.6 milliards
d’années. Une période sera donc égale à 2.3 milliards d’années. En s’appuyant toujours sur
la notion "de création en périodes", il serait possible à mon sens de déduire la durée de vie de
la Terre à partir du verset suivant :
On comprend ici de l’expression: "Il a réparti avec mesure ses nourritures en quatre
périodes", que ces périodes correspondent bien à la productivité de la Terre et par
conséquent à sa durée de vie, qui sera égale, d’après ce qui précède, à quatre périodes de
2,3 milliards d’années soit 9,2 milliards d’années.
Remarque :
la mort du Soleil peut être déduite à partir des versets précédents car elle coïncidera avec
celle de la Terre. En effet, la duré de vie de la Terre est liée à la dilatation finale du Soleil
(cf. §4.1.3 Devenir du système solaire)
D’après les versets qui précèdent, on peut déduire le rapport entre l’âge de la Terre et celui de
l’univers tout en se passant de la notion de "jour", qui est très relative dans le texte
coranique. On a ainsi :
Comme nous l’avons dit, si nous estimons l’âge de la Terre à 4,6 milliards d'années, une
période sera égale à 2,3 milliards d’années. Donc l'âge de l'univers serait égal à 13,8
Milliards d'années.
Il est à noter qu’une nouvelle méthode de datation de l’âge de l’univers, s’appuyant sur
des observations récentes effectuées par H. Richer & al de l’University of British
Columbia (Canada) grâce au télescope spatial Hubble, a bien confirmé le chiffre de
13-14 milliards d’années environ. (cf. http://www.cirs.tm.fr/index-fr.htm Actualités, Les
dernières brèves, Astronomie : Nouvelles lecture de l’âge de l’Univers (Mai 2002) et
http://www.sciencedaily.com/releases/2002/04/020425072325.htm).
28
(Février 2003) et http://www.gsfc.nasa.gov/topstory/2003/0206mapresults.html) propose un
âge de 13.7 milliards d’années avec une incertitude de 100 millions d’années.
Il est intéressant de remarquer que le rapport (âge de la Terre) / (âge de l'univers) que nous
avons déduit à partir des versets coraniques, était tout à fait exact à l’époque de la
révélation du Coran. En effet, pour un écart de x périodes par rapport à cette date, ce rapport
devient : (2+x)/(6+x) . Si on veut comparer ce rapport à la valeur 1/3 déduite ci-dessus (à
10-3 près par exemple), on aura:
Ce qui implique un écart maximum x de 21 millions d’années, négligeable par rapport à l’âge
actuel de l’univers. Ainsi, à l’échelle historique, on peut considérer que le rapport (âge de la
Terre) / (âge de l'univers) est constant et bien égal à 1/3.
Remarque :
Il convient de souligner ici que le verbe « créa » utilisé dans le verset 4 de la Sourate 32, mis
au passé simple, est une (tentative de) traduction du verbe "khalaqa", verbe au passé accompli
qui peut signifier en arabe, et en particulier dans le langage coranique, une action qui a
commencé au passé mais qui se poursuit encore. D’après le texte coranique l’opération de
création et de transformation ne s’achève pas.
Précisons aussi que dans le langage Coranique, on trouve souvent des descriptions de
phénomènes futurs utilisant des verbes mis au passé accompli. C’est en fait un style propre
pour exprimer avec certitude l’occurrence des évènements cités. On peut voir cela dans le
verset suivant (parlant d’un événement qui n’a pas encore lieu):
29
- Sourate 21, verset 30
"Les impies n'ont-ils pas vu que les cieux et la Terre étaient soudés, que Nous avons
ensuite séparés, et que de l'eau Nous avons fait provenir toute chose vivante? Eh
bien ! ne croiront-ils donc point ?"
- Sourate 51, verset 47
" Le ciel, Nous l'avons construit renforcé. En vérité Nous l'étendons."
(Le mot ciel désigne ici tout ce qui est à l'extérieur de la Terre.)
On voit bien que la thèse coranique sur la création (1er verset) contredit d’une façon évidente
la théorie classique du Big Bang selon laquelle l’univers aurait été au départ concentré en un
point très chaud et très dense mais d’une taille infiniment petite.
Dans la suite de cet exposé nous entendons par le terme "Big Bang" l’instant de démarrage de
la formation de l’univers selon le point de vue coranique et non pas selon la théorie de
"l’atome primitif".
Notons que certains exégètes modernes ont évoqué la possibilité d’existence de plusieurs
univers. Ils se sont appuyés sur le verset coranique suivant :
- Sourate 1, verset 1
"Louange à Dieu, Seigneur des mondes."
parce qu’on utilise le mot "`alamin" pluriel du mot arabe ("`alam") qui veut dire aussi bien
monde qu’univers.
que la structure globale de l’univers n’a pas beaucoup changé après l’écoulement de deux
périodes à partir du début de la création de l’univers (soit 4,6 milliards d’années). Ceci peut
être clairement compris de l’expression "il fixa son état". Par conséquent les changements
majeurs dans l’évolution de l’univers se sont produits avant que l’âge de ce dernier atteigne
les 4.6 milliards d’années. Certainement dans ces 4,6 premiers milliards d’années les
galaxies étaient plus nombreuses, plus actives qu’aujourd’hui et subissaient d’incessantes
collisions, agglomérations, etc. C’est la période cruciale de l’histoire de l’univers d’après
le texte coranique. En fait, ce que nous avons appelé stabilisation de la structure générale est
une diminution dans l’activité d’évolution des galaxies et ne constitue donc pas une
contradiction avec l’évolution continue que nous avons évoquée au §4.2.1.3.
30
Remarque :
Il est intéressant de noter que jusqu’à présent, beaucoup d’astronomes pensent que les
principales transformations qui ont affecté notre univers, se sont déroulées au cours des
300000 premières années après le Big Bang et après cette date la structure générale de
l’univers n’a pas beaucoup changé [9]. La Sourate 41, verset 12 infirme cette idée.
Il faut se rappeler ici que les lettres chez les anciens arabes étaient écrites sur un
support de papyrus ou de cuir... et étaient en général enroulées.
Ainsi, la comparaison suivante peut être faite : l'univers était initialement une seule masse
(comparable à un papyrus mis sous forme de rouleau), l'expansion est comparable à
l'ouverture de ce rouleau et l'effondrement de l'univers s'effectuera comme un papyrus qui
est déjà ouvert et qui reprendra sa forme initiale (de rouleau) grâce à sa constante de
torsion. Après cette action de "pliage" il y aura une répétition de l’opération de création.
On trouve aussi le même sens de renaissance cyclique de l'univers dans le verset suivant qui
est déjà cité au §4.2.1.3
L'idée d'un cycle, qui implique un retour au début, peut être comprise de l’expression "Tout
comme Nous avons commencé la première création". Cette expression peut signifier aussi
la répétition de la création d'autres univers "... ainsi Nous la répéterons. - promesse sur
Nous ... ". Mais même s'il en existe d’autres en nombre infini, notre univers est unique: c'est
celui que nous habitons et nous n'en connaîtrons jamais d'autres. Si cette interprétation de la
création d’autres univers s’avère correcte, il y aura donc une multitude d’univers qui sont
comparables à des bulles de savon, en mouvement systolique (contraction et expansion),
sans contact entre elles.
Remarque :
Le Coran précise que le début de l’effondrement de l’univers aura lieu le jour de la
résurrection. Or, dans le §4.1.4 (cf. Question ouverte) nous avons signalé l’existence d’un lien
éventuel entre le début de la résurrection et le deuxième gonflement du soleil, marquant ainsi
la fin totale du système solaire. Si l’interprétation que nous avons avancée s’avère correcte,
31
alors le début de l’effondrement (big crunch) de l’univers coïncidera au plus tard avec la
fin du système solaire qui aura lieu dans 4,6 milliards d’années, soit 18,4 milliards
d’années après le Big Bang, comme on peut le déduire du verset suivant :
Voici un autre point de vue à propos du verset 104 de la sourate 21 que nous avons cité plus
haut:
“Les dernières analyses indiquent que l'univers est condamné à une expansion continue. La
masse de l'univers est insuffisante pour retenir son expansion ou permettre un effondrement.
En outre, on évoque maintenant le fait que la constante cosmologique imaginée par Einstein
soit non-nulle. Il existerait donc une force de répulsion à grande échelle associée à "l'énergie
du vide". Cette énergie proviendrait de minuscules fluctuations quantiques du vide, où matière
et antimatière se séparent avant de s'annihiler dans la plupart des cas. Cependant, dans ce
processus, des fluctuations un peu plus importantes pourraient se maintenir et grandir. Mais,
immédiatement, les dimensions de cet objet se détachent des dimensions espace-temps de
notre propre univers. Ce serait le départ d'un nouvel univers. Une quantité innombrable
d'univers pourraient ainsi naître en permanence, mais sans possibilité de communication avec
le nôtre (univers détachés).
Bien que le concept soit différent, il pourrait bien être interprété selon la sourate. En effet, la
théorie des cordes, qui prévoit ces fluctuations du vide, indique que ces objets sont sous-
tendus par nos dimensions espaces-temps habituelles en plus des nouvelles dimensions, qui
sont celles qui vont se détacher si un nouvel univers "diverge" et se développe. Or, les
dimensions ordinaires s'étendent sur un espace quasi-infini, et n'ont donc pas de courbure
mesurable (géométrie plane ou à très faible courbure). En revanche, les nouvelles dimensions
qui naissent des précédentes ont des dimensions quantiques et sont donc courbées sur des
rayons de l'ordre de la dimension d'un atome. Ainsi donc, l'image du "rouleau" et
d’enroulement reflète assez bien ce concept, comme origine de la création d’un nouvel
univers. A noter que c'est la meilleure théorie actuelle, mais comme toute chose en
cosmologie, l'idée reste encore une spéculation. Il reste à la prouver par des observations.
Notez qu'à bien y regarder, le verset n'évoque pas vraiment l'idée d'un effondrement.
Simplement, ce qui a été fait pour créer notre univers se répèterait en continu a l'infini partout
dans notre propre univers.”
Soulignons ici que, selon une étude récente présentée par P. Steinhardt
(Princeton University) et N. Turok (Cambridge University), l’univers traverserait
une succession sans fin de "Big Bang" et de "big crunch", séparés par
des périodes d’expansion et de contraction. Il est curieux de relever que
les auteurs ont développé dans leur théorie la représentation de l’univers par deux
feuilles de papier parallèles, (cf. Sourate 21, verset 104) qui se rencontrent et
rebondissent (cf. http://www.sciencedaily.com/releases/2002/04/020429080540.htm).
Ainsi, d’après les versets qui concernent la création et l’évolution de l’univers, on peut
établir la chronologie suivante :
32
- début de la création de l’univers il y a 13.8 milliards d’années (le Big Bang)
- démarrage de l’expansion de l’univers qui continue jusqu’à présent d’après la Sourate 51,
verset 47.
- démarrage de la création de la Terre après l’écoulement de deux autres périodes, soit 9,2
milliards d’années après le démarrage de l’expansion.
- la durée de vie du globe terrestre est de 9.2 milliards d’années. Sa fin est liée à la fin du
système solaire (d’après la Sourate 81 verset 1 & la Sourate 41, verset 10) qui se produira vers
18,4 milliards d’années après le Big Bang.
Ainsi le schéma récapitulatif suivant peut être établi (les chiffres sont exprimées en
milliards d’années) :
"périodes" 0 2 4 6 8
"109 années" 0 2.3 4.6 6.9 9.2 11.5 13.8 16.1 18.4
------------------------------------------ ---
33
Il est intéressant de noter aussi que l’expression ("et les cieux aussi ") du verset précédent
donne une autre confirmation de l’effondrement de l’univers (cf. §4.2.4 Sourate 21,
verset 104) qui aura une fin comme c’est le cas pour le système solaire, mais avec une
chronologie différente.
5 CONCLUSION
En conclusion de cet exposé, on peut se demander si le Coran est l’œuvre d’un être humain
ou si c’est vraiment une révélation divine? Et si le Coran était une pure invention d’un
homme doué d’une intelligence exceptionnelle, pourquoi ce dernier se hasarde-t-il à avancer
des thèses scientifiques qui risquent d’être réfutées avec le temps?
Ce qu’on peut dire est que l’étude des versets coraniques incluant des notions scientifiques
ne montre jusqu’à présent aucune discordance avec les connaissances actuelles contrairement
aux idées qui régnaient à l’époque il y a quatorze siècles. Mais il faut noter que ces questions
qui viennent à l’esprit de tout être humain ont été soulevées par le Coran qui a donné une
réponse dans ces deux versets :
- Sourate 4, verset 82
"Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre que Dieu, ils y
trouveraient certes maintes contradictions!"
Notre étude est en fait loin d’être exhaustive. Nous avons voulu surtout souligner l’existence
dans le Coran de versets à caractère scientifique pur, chose que tous les lecteurs objectifs ne
peuvent nier. On peut relever ici les points d’ordre astronomique, par exemple le scénario de
l’apocalypse et le sort final de la Terre et de la Lune (cf. §4.1.3). Nous citons en particulier les
paramètres d’expansion de l’univers et la difficulté des voyages spatiaux à l’extérieur du
système solaire et en corollaire, la grande difficulté de détecter des traces de vie à grande
distance. Il est intéressant de noter qu’un des intérêts de cette étude réside dans la différence
de la thèse coranique avec certaines connaissances actuelles concernant des points qui ne sont
pas établis d’une manière définitive. Je fais ici allusion à la stabilisation de la structure
générale de l’univers 4,6 milliards d’années après le démarrage du Big Bang et le
commencement de l’effondrement de ce dernier (big crunch) à l’époque de la fin du système
solaire.
+++++++++++++++++
34
ANNEXE
1 INTRODUCTION
Beaucoup de lecteurs peuvent se poser la question suivante : Pourquoi a-t-on besoin de la
science moderne pour comprendre le texte coranique?
La réponse réside dans le fait que dans le Saint Coran, on trouve une multitude de réflexions
sur des phénomènes naturels de tout ordre. Ces phénomènes représentent d’une part des
indices de la puissance divine et d’autre part, un signe pour les gens à travers les temps afin
qu’il reconnaissent que le texte révélé est d’origine divine et non pas l’œuvre d’un mortel. Il
faut noter aussi que l’époque de la révélation est une époque d’obscurantisme scientifique
chez les arabes (cf. §1 de l’article). Il est donc inconcevable que le saint texte qui est destiné à
toute l’humanité à travers le temps se soit limité aux connaissances qui régnaient à l’époque.
Ainsi, il n’y a pas opposition mais harmonie entre le texte coranique et les connaissances
modernes, harmonie humainement inexplicable. Aucun des mythes qui foisonnaient à
l’époque sur l’origine de la vie, de la création,.... n’a de place dans le texte du Coran, qui, en
plus de son caractère inimitable (cf. §2 de cette annexe ) a un caractère universel. En effet, la
révélation coranique est une continuité de ce qui a été révélé aux autres prophètes
comme l’explique la Sourate 3, verset 84 et personne ne peut prétendre être un vrai musulman
s’il nie un seul des prophètes qui ont précédé l’islam :
- Sourate 3, verset 84
" Dis : “Nous croyons en Dieu et en ce qu’on a fait descendre sur nous, et en ce qu’on
a fait descendre sur Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et les Tribus, et en ce qui a été
apporté à Moïse, à Jésus et aux Prophètes, de la part de leur Seigneur : nous ne
faisons aucune différence entre eux; et c’est à Lui que nous sommes Soumis.” "
Cette continuité est confirmée en plus par le fait que selon le Coran chaque prophète annonce
l’arrivée de son successeur, en particulier l’annonce faite par Jésus de l’arrivée de
Muhammed.
Il faut préciser que le nom explicite de Muhammad (ou Ahmad) est mentionné dans la Bible
araméenne (Peshitta). En effet le mot qui a été traduit en grec par "Periklytos" ou
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"Paraklytos" était lu dans la Peshitta d’abord "Ahmad" ensuite "Munahammana" ce qui
correspond au nom "Muhammad" en araméen-syriaque [10].
Il faut toutefois signaler, que ce soit pour l’étude des aspects scientifiques dans le Coran ou
pour faire une bonne traduction du saint texte, qu’il faut posséder des connaissances
scientifiques pluridisciplinaires, ce qui n’est pas le cas de la plupart des exégètes et des
islamologues occidentaux en raison de leur formation littéraire. Seul un scientifique versé
dans les lettres arabes pouvait établir des rapprochements entre le texte du Coran, qu’il faut
pour cela lire en arabe, et la science. Ainsi, beaucoup de traducteurs du Coran ont fait des
traductions selon leur propre compréhension. Ainsi, par exemple dans le verset suivant :
Pour un islamologue qui a une formation exclusivement littéraire il ne lui viendrait pas à
l’esprit que le terme "se disperseront" doit être compris dans le sens "s’éloigneront plus
du soleil ". Un autre exemple qui clarifie cette situation peut être observé aussi dans la
traduction du verset suivant :
Dans ce verset, on utilise le terme " Muddat" (voix passive du verbe "madda") qui désigne
s’étendre ou augmenter de volume c’est-à-dire se dilater. Il se trouve que certains traducteurs
ont choisi le premier sens, pourtant c’est le deuxième qu’il faut choisir, tout simplement parce
que l’opération d’éjection s’effectuera plutôt après une dilatation etc...
Par contre, pour d’autres catégories de versets, la traduction peut être faite sans aucune
ambiguïté comme c’est le cas pour les versets suivants:
A notre sens, l’interprétation de tout texte nécessite un effort de réflexion indéniable, surtout
s’il s’agit d’un texte sacré. Nous citons à titre d’exemple le verset suivant :
- Sourate 4, verset 3 :
"... Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent,
mais, si vous craignez de n’être pas justes avec celles-ci, alors une seule..."
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Comme il est connu à l’époque pré-islamique, le nombre de femmes que peut épouser un
homme était illimité. Le Coran a voulu limiter dans une première étape ce nombre à quatre
femmes au maximum à condition d’être juste. Dans un autre verset, Dieu précise :
Certains exégètes ont vu que le premier verset est une autorisation claire à la polygamie
puisque ceci peut être une solution qui sera en tout cas mieux que le divorce parce que le
prophète dans un "hadith" a affirmé que :
"La chose la plus détestée par Dieu, mais qui est licite, est le divorce" [6]
D’autre exégètes ont vu que la polygamie est à éviter parce que Dieu a affirmé dans le verset
précédent que (vous) "... ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes..."
Cependant, il faut noter que les études statistiques du Saint texte prennent de plus en plus
d’ampleur ces derniers temps. Parmi ces études on peut citer celle de Adnan RIFAI et de Ferid
GABTNI.
Ce qui attire l’attention dans ce livre concerne les déductions tirées à partir de l’étude des
fréquences des mots et des lettres dans les versets et les sourates.
A titre d’exemple, le mot "terre" est cité 13 fois dans le texte coranique, alors que les mots
"mer" ou "fleuve" sont cités 32 fois. Il se trouve que le rapport 13/(13+32) = 0.2888 coïncide
avec la proportion des terres émergées par rapport à la surface totale du globe.
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Un autre point qui attire l’attention est le fait que le nombre de mots (en langue arabe bien
sûr) ou de lettres des versets qui traitent ou parlent de la vie d’un prophète donné coïncide
avec son âge.
A propos de Noé : la Sourate 29, verset 13 annonce que le prophète Noé a vécu 950 années
au sein de son peuple.
D’autre part, on peut remarquer que dans la sourate qui porte le nom de Noé (Sourate 71),
tous les versets traitent exclusivement de sa vie. Le nombre de lettres de cette sourate est 950,
ce qui correspond bien à la période annoncée dans la Sourate 29, verset 13, précisant que Noé
a vécu 950 ans au sein de son peuple.
A propos de Jésus Christ : les versets qui parlent de sa vie comptent soit 33 mots soit 33
lettres. Nous citons à titre d’exemple les versets suivants :
L’auteur déduit donc que Jésus Christ a vécu sur terre 33 ans.
En appliquant la même règle, il déduit combien ont vécu certains autres prophètes: Salomon
(53 ans), David (70 ans), Abraham (175 ans) etc...
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"Le soleil se lève à l'Occident - Science pour l'Heure" [5], qui a été édité par le Centre
International de Recherche Scientifique en France (C.I.R.S.). L’intérêt de cette étude a été
reconnu par les autorités religieuses aussi bien chrétiennes que juives et a suscité
plusieurs articles dans la presse internationale. Nous citons à titre d’exemples :
Les articles précédents ainsi que les résultats des travaux de recherche de F. Gabteni
peuvent être consultés dans le site du C.I.R.S ( http//www.cirs.tm.fr).
Pour avoir une idée sommaire sur ce sujet, nous avons choisi de présenter deux extraits de ces
articles.
Equations divines ?
Dieu serait-il le premier prof de maths ? Et a-t-il inventé la machine à remonter le temps ?
C'est en tout cas à ce genre de questions qu'a répondu très sérieusement un chercheur algérien,
Farid Gabteni, dans son livre "Le soleil se lève à l'Occident - Science pour l'Heure", cautionné
par le CIRS (Centre International de Recherche Scientifique). A ce jour, une bonne dizaine de
livres prétendument scientifiques, censés nous prouver l'existence de Dieu, a été publiée. En
ce siècle des sciences, normal. Un des derniers en date : "La Bible : le code secret" (1997).
Mais "l'équation" 1 + 1 = 3" n'est pas vraiment, ou plutôt pas du tout scientifique. La
nouveauté, dans le livre de Farid Gabteni, c'est qu'il n'avance rien sans l'étayer de toute une
panoplie d'arguments scientifiquement vérifiables, et cela de façon systématique tout au long
de son ouvrage. Il expose ses découvertes de manière si claire même pour le grand public, que
force est de constater que les résultats parlent d'eux-mêmes. L'ouvrage a vraiment de quoi
surprendre, et c'est bien le corps scientifique que ses découvertes interpellent, par leur rigueur
et leur pertinence. En moins de 400 pages, le chercheur nous fait découvrir une réalité
incontournable, jusqu'alors inconnue : une ingéniosité au-dessus de nos capacités humaines et
technologiques, qui a ordonné le Coran. Les dernières publications du C.I.R.S. (juillet-août
1999) se font l'écho de ses découvertes. Et la première édition (à tirage modeste) est déjà
épuisée. La deuxième sera en librairie début octobre. En attendant, les deux sites Internet
www.cirs.tm.fr et www.cirs-tm.org proposent le livre en libre accès. Bravo.
Les collaborateurs de Farid Gabteni nous parlent du Coran comme d'une vaste équation.
"Prenez le nombre 19, commence Frédéric Berjot, le Coran le cite une seule fois, en lui
donnant une fonction déterminée - et mystérieuse -. Nous avons remarqué que chaque chapitre
commence par une expression de 19 lettres arabes, langue du Coran.
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En fait, une seule fois cette expression n'est pas visible au début d'un chapitre. Il s'agit du
9ème. Mais on la retrouve, là aussi une seule fois dans tout le Coran, à l'intérieur d'un autre
chapitre, le 27ème. Or celui-ci est le 19ème à compter du chapitre 9.
Admettons qu'il s'agisse d'une coïncidence. Nous l'appellerons coïncidence 1. Cette expression
de 19 lettres figure dans le verset 30 du chapitre 27. Or dans le même chapitre, le nombre 9 est
cité deux fois, au verset 12 et au verset 48.
Enfin, du verset 30 du chapitre 27 au verset 30 du chapitre 74, on compte 2337 versets, soit
19 x 123. Coïncidence 6… Dois-je continuer ? Des données numériques qui relevaient a
priori du hasard sont ainsi liées dans un faisceau de relations parfaitement agencées. Il vient
un moment où on est obligé de se rendre à l'évidence. Il ne peut plus s'agir de coïncidences, et
ni Mohammed, ni ses contemporains, ni quiconque, ne sont en mesure de produire un écrit
dans lequel de tels éléments auraient été introduits… pour être mis en lumière plus de 1400
ans plus tard".
"En un mot, toujours selon Frédéric Berjot, la structure du Coran ne s'explique pas,
humainement parlant".
Dans ce verset, les nombres sont cités 2 à 2 : un nombre cardinal avec un nombre ordinal.
Juxtaposés, on les lit 34, 56, 78. Or 56 retranchés de 78 donnent 22, 34 retranchés de 56
donnent également 22, et nous sommes au verset 22. Ajoutons à cela que le nombre ordinal
désigne invariablement "leur chien". Or la somme des trois nombres ordinaux donne 18 (4 + 6
+ 8 = 18). Et le verset 18 du chapitre 18 est le premier de ce chapitre à contenir l'expression
"leur chien".
Ces faits, énumérés à partir du Coran, sont là depuis plus de quatorze siècles. Mais c'est à
Farid Gabteni, à la fin de ce vingtième siècle, qu'il a été donné de lever le voile et de les
découvrir. Et croyez-moi, ça ne fait que commencer".
Farid Gabteni, aidé de ses assistants, a passé au crible les différents aspects numériques du
Coran : nombre des chapitres, classements qui les caractérisent dans la vulgate et dans la
révélation, nombres de versets, de mots, de lettres, etc…
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Décodages multiples
Ils se sont aussi intéressés à un ensemble de lettres mystérieuses qui débutent 29 des 114
chapitres du Coran. Le mystère de ces lettres a fait couler beaucoup d'encre. "Nous n'avons
pas établi le sens définitif de ces codes, reprend Frédéric Berjot, mais des liens d'ordre
mathématique avec la structure générale et le message décodé du Coran ont été mis en
évidence".
Enfin, le scientifique a confronté les deux principales lectures du Coran. "Nous savions que le
problème des différentes lectures du Coran avait empoisonné les premières études sur la
numérique coranique, depuis les années 70, explique Ahmed Hadjadj-Aoul. Nous avons voulu
devancer le problème. A notre grande surprise, au lieu de nous gêner, la coexistence de ces
lectures a considérablement renforcé le décodage du message caché dans le Coran. Elle en est
même devenue un pilier".
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BIBLIOGRAPHIE
Dans la traduction du texte Coranique on s’est surtout appuyé sur celles de M. Hamidullah (en
français) de Youssef Ali (en anglais) et de Maurice Bucaille (dans son livre "La Bible le
Coran et la Science"). Dans certaines traductions, on trouve que le mot Dieu est remplacé par
Al lâh qui signifie en arabe le Dieu unique d’Abraham, ..., de Moïse et de Jésus.
- Etudes Scientifiques:
[1]M. Bucaille : Moïse et Pharaon : les Hébreux en Egypte: quelles concordances des livres
saints avec l'histoire? Seghers, 1995.
[2]M.Bucaille : L'homme d'où vient-il? : les réponses de la science et des Ecritures saintes,
Seghers, 1989.
[3] Harun Yahya : La Création de l'Univers (http://www.harunyahya.org)
- Culture générale :
http://www.jamaat.net/deedat.htm
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