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lnternational Baccalaureate
Baccalauréat lnternational
Bachillerato Internacional
Guide de théorie de la connaissance
Première évaluation en 2022
Programme du diplôme
Guide de théorie de la connaissance
Publiée pour le compte de l’Organisation du Baccalauréat International, fondation éducative à but non lucratif
sise 15 Route des Morillons, CH-1218 Le Grand-Saconnex, Genève, Suisse, par
L’Organisation du Baccalauréat International (couramment appelée l’IB) propose quatre programmes d’éducation
stimulants et de grande qualité à une communauté mondiale d’établissements scolaires, dans le but de bâtir un
monde meilleur et plus paisible. Cette publication fait partie du matériel publié pour appuyer la mise en œuvre de
ces programmes.
L’IB peut être amené à utiliser des sources variées dans ses travaux, mais vérifie toujours l’exactitude et
l’authenticité des informations employées, en particulier dans le cas de sources participatives telles que Wikipédia.
L’IB respecte les principes de la propriété intellectuelle et s’efforce toujours d’identifier les détenteurs des droits
relatifs à tout matériel protégé par le droit d’auteur et d’obtenir d’eux, avant publication, l’autorisation de réutiliser
ce matériel. L’IB tient à remercier les détenteurs de droits d’auteur qui ont autorisé la réutilisation du matériel
apparaissant dans cette publication et s’engage à rectifier dans les meilleurs délais toute erreur ou omission.
Le générique masculin est utilisé ici sans aucune discrimination et uniquement pour alléger le texte.
Dans le respect de l’esprit international cher à l’IB, le français utilisé dans le présent document se veut standard et
compréhensible par tous, et non propre à une région particulière du monde.
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, mise en mémoire dans un
système de recherche documentaire, ni transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, sans
autorisation écrite préalable de l’IB ou sans que cela ne soit expressément autorisé par le règlement de l’IB en
matière d’utilisation de sa propriété intellectuelle.
Vous pouvez vous procurer les articles et les publications de l’IB sur le magasin en ligne de l’IB (adresse
électronique : sales@ibo.org). Toute utilisation commerciale des publications de l’IB (qu’elles soient commerciales
ou comprises dans les droits et frais) par des tiers exerçant dans le milieu de l’IB mais sans relation formelle avec lui
(ce qui comprend notamment les organisations spécialisées dans le tutorat, les fournisseurs de perfectionnement
professionnel, les éditeurs dans le domaine de l’éducation et les acteurs chargés de la planification de programmes
d’études ou de la gestion de plateformes numériques contenant des ressources à l’intention des enseignants) est
interdite et nécessite par conséquent l’obtention d’une licence écrite accordée par l’IB. Veuillez envoyer toute
demande de licence à l’adresse copyright@ibo.org. Des informations complémentaires sont disponibles sur le
site Web public de l’IB.
À cette fin, l’IB collabore avec des établissements scolaires, des gouvernements et des organisations
internationales pour mettre au point des programmes d’éducation internationale stimulants et des
méthodes d’évaluation rigoureuses.
Ces programmes encouragent les élèves de tout pays à apprendre activement tout au long de leur vie,
à être empreints de compassion, et à comprendre que les autres, en étant différents, puissent aussi être
dans le vrai.
ALTRUISTES
INTÈGRES ÉQUILIBRÉS
RÉFLÉCHIS
SENSÉS
COMMUNICATIFS AUDACIEUX ALTRUISTES
RCHEURS ALTRUISTES INTÈGRES
CHERCHEURS
OUVERTS D’ESPRIT
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Nous développons et utilisons une compréhension conceptuelle, en Nous faisons preuve d’empathie, de compassion et de respect.
explorant la connaissance dans un ensemble de disciplines. Nous Nous accordons une grande importance à l’entraide et nous
nous penchons sur des questions et des idées qui ont de l’impor- œuvrons concrètement à l’amélioration de l’existence d’autrui et
tance à l’échelle locale et mondiale. du monde qui nous entoure.
SENSÉS AUDACIEUX
Nous utilisons nos capacités de réflexion critique et créative, afin Nous abordons les incertitudes avec discernement et détermination.
d’analyser des problèmes complexes et d’entreprendre des actions Nous travaillons de façon autonome et coopérative pour explorer de
responsables. Nous prenons des décisions réfléchies et éthiques de nouvelles idées et des stratégies innovantes. Nous sommes ingénieux
notre propre initiative. et nous savons nous adapter aux défis et aux changements.
COMMUNICATIFS ÉQUILIBRÉS
Nous nous exprimons avec assurance et créativité dans plus d’une Nous accordons une importance équivalente aux différents aspects
langue ou d’un langage et de différentes façons. Nous écoutons de nos vies – intellectuel, physique et affectif – dans l’atteinte de notre
également les points de vue d’autres individus et groupes, ce qui bien-être personnel et de celui des autres. Nous reconnaissons notre
nous permet de collaborer efficacement avec eux. interdépendance avec les autres et le monde dans lequel nous vivons.
INTÈGRES RÉFLÉCHIS
Nous adhérons à des principes d’intégrité et d’honnêteté, et possé- Nous abordons de manière réfléchie le monde qui nous entoure,
dons un sens profond de l’équité, de la justice et du respect de la ainsi que nos propres idées et expériences. Nous nous efforçons de
dignité et des droits de chacun, partout dans le monde. Nous comprendre nos forces et nos faiblesses afin d’améliorer notre
sommes responsables de nos actes et de leurs conséquences. apprentissage et notre développement personnel.
Le profil de l’apprenant de l’IB incarne dix qualités mises en avant par les écoles du monde de l’IB. Nous sommes convaincus que ces qualités, et d’autres
qui leur sont liées, peuvent aider les individus à devenir des membres responsables au sein des communautés locales, nationales et mondiales.
Introduction 1
À propos de cette publication 1
À propos de l’IB 2
Théorie de la connaissance 5
Le cours de TdC en bref 5
Nature de la matière 7
Objectifs globaux 9
Objectifs d’évaluation 10
Programme 11
Aperçu du cours 11
Questions sur la connaissance 12
Thèmes optionnels 18
Domaines de la connaissance 30
Évaluation 42
L’évaluation dans le Programme du diplôme 42
Résumé de l’évaluation 43
Description détaillée de l’évaluation 44
Outils d’évaluation pour la TdC 52
Annexes 56
Conception d’un cours de TdC 56
Bibliographie 58
Remerciements 60
Cette ressource a pour but de guider la planification, l’enseignement et l’évaluation du cours de théorie de
la connaissance (TdC) du Programme du diplôme du Baccalauréat International (IB) dans les établissements
scolaires. Elle s’adresse avant tout aux enseignants de TdC, même si ces derniers l’utiliseront également
pour fournir aux élèves et à leurs parents des informations sur la matière.
Le présent guide est disponible sur le Centre de ressources pédagogiques, à l’adresse https://
resources.ibo.org. Le Centre de ressources pédagogiques est un site Web à accès protégé par mot de passe,
conçu pour soutenir les enseignants des programmes de l’IB. D’autres publications, telles que du matériel
de soutien pédagogique, des rapports pédagogiques et des descripteurs des notes finales, se trouvent
également sur le Centre de ressources pédagogiques.
Les enseignants sont encouragés à consulter Espace programmes où ils pourront trouver des ressources
complémentaires créées ou utilisées par d’autres enseignants. Ils pourront y ajouter des informations sur
des ressources qu’ils ont trouvées utiles, telles que des sites Web, des ouvrages de référence, des vidéos,
des revues ou des idées d’enseignement.
À propos de l’IB
L’IB propose quatre programmes : le Programme primaire (PP) pour les élèves âgés de 3 à 11 ans, le
Programme d’éducation intermédiaire (PEI) pour les élèves âgés de 11 à 16 ans ainsi que le Programme du
diplôme et le Programme à orientation professionnelle (POP) qui s’adressent tous deux aux élèves âgés
de 16 à 19 ans.
Tous les programmes de l’IB ont pour but de former des personnes sensibles à la réalité internationale qui
contribuent à l’édification d’un monde meilleur et plus paisible, en reconnaissant leur humanité commune
et la responsabilité de chacun envers la planète. Ils s’efforcent d’éveiller chez les élèves un désir
d’apprendre tout au long de leur vie, en faisant preuve d’enthousiasme et d’empathie.
Tout établissement ou groupe d’établissements souhaitant proposer les programmes de l’IB doit d’abord
être autorisé à le faire par l’Organisation de l’IB.
Pour en savoir plus sur l’IB, veuillez consulter les ressources ci-dessous.
• La déclaration de mission de l’IB
• En quoi consiste le système éducatif de l’IB ?
• Normes de mise en œuvre des programmes et applications concrètes
À propos de l’inclusion
L’inclusion est un processus continu qui vise à élargir l’accès à l’apprentissage et à accroître l’engagement
de tous les élèves, en identifiant et en supprimant les obstacles. Pour en savoir plus sur l’inclusion, veuillez
consulter les ressources ci-dessous.
• Politique d’accès et d’inclusion
• La diversité d’apprentissage et l’inclusion dans les programmes de l’IB
• Répondre aux divers besoins éducationnels des élèves dans la salle de classe
• Guide de l’IB pour une éducation inclusive : ressource pour un développement à l’échelle de l’établissement
• Utilisation de la conception universelle de l’apprentissage (CUA) dans les classes de l’IB
Le Programme du diplôme
Le Programme du diplôme est un programme d’études préuniversitaires rigoureux qui s’étend sur deux ans
et s’adresse aux élèves de 16 à 19 ans. Il couvre une grande sélection de domaines d’études et a pour but
d’encourager les élèves non seulement à développer leurs connaissances, mais également à faire preuve de
curiosité intellectuelle ainsi que d’altruisme et de compassion. Ce programme insiste fortement sur le
besoin de favoriser chez les élèves le développement de la compréhension interculturelle, de l’ouverture
d’esprit et des attitudes qui leur seront nécessaires pour apprendre à respecter et à évaluer tout un éventail
de points de vue.
Les élèves doivent choisir une matière dans chaque domaine d’études. Ils ont cependant la possibilité de
choisir deux matières dans un même domaine d’études à la place d’une matière artistique. En outre, chaque
élève doit mener à bien les trois composantes du tronc commun qui sont au cœur du Programme du
diplôme, à savoir la théorie de la connaissance (TdC), le mémoire et le programme créativité, activité,
service (CAS).
Dans le Programme du diplôme, la pédagogie repose sur des « approches de l’enseignement et de
l’apprentissage ». Cette expression désigne des stratégies, des compétences et des attitudes déterminées
imprégnant l’environnement d’enseignement et d’apprentissage. Les cinq catégories de compétences
spécifiques aux approches de l’apprentissage (compétences de pensée, compétences sociales,
Figure 1
Modèle du Programme du diplôme
Le cours de TdC donne aux élèves l’occasion d’explorer la nature de la connaissance et le processus
menant au savoir, et d’y réfléchir. Tous les établissements sont tenus de consacrer au minimum
100 heures de cours à cette composante du tronc commun du Programme du diplôme.
Dans le cours de TdC, les élèves réfléchissent sur les connaissances, les croyances et les opinions qu’ils ont
acquises au fil des ans dans le cadre de leurs études et de leur vie en dehors de la salle de classe. Ce cours
stimulant vise à inciter les élèves à la réflexion et à renforcer leurs capacités.
Il se concentre sur l’exploration de questions sur la connaissance, qui constituent un outil essentiel à la
fois pour les enseignants et les élèves. Il s’agit de questions discutables sur la connaissance même, telles
que « Qu’est-ce qui constitue une bonne preuve à l’appui d’une assertion ? », « Certains types de
connaissances sont-ils moins sujets à interprétation que d’autres ? » ou « À quelles contraintes la recherche
de la connaissance devrait-elle être soumise ? ». Au premier abord, ces questions peuvent paraître quelque
peu intimidantes, mais elles deviennent beaucoup plus accessibles lorsqu’elles sont examinées au moyen
d’exemples précis dans le cadre du cours de TdC.
Le programme d’études de TdC comporte trois parties étroitement liées.
• Thème central – Connaissance et sujet connaissant : ce thème incite les élèves à réfléchir sur eux-
mêmes en tant que sujets connaissants et penseurs, et à examiner les différentes communautés de
sujets connaissants auxquelles nous appartenons.
• Thèmes optionnels : cette partie permet d’effectuer une étude plus approfondie de deux thèmes qui
intéressent particulièrement les enseignants et les élèves. Les thèmes proposés ont tous une incidence
importante sur le monde actuel, et jouent un rôle essentiel dans le développement de nos
perspectives et de notre identité. Les enseignants choisissent deux thèmes optionnels parmi les cinq
proposés : connaissance et technologie, connaissance et langue/langage, connaissance et politique,
connaissance et religion, connaissance et sociétés autochtones.
• Domaines de la connaissance : les domaines de la connaissance sont des branches spécifiques de la
connaissance. Chacun d’entre eux a une nature distincte et utilise parfois des modes d’acquisition de
la connaissance différents. Dans le cours de TdC, les élèves doivent impérativement explorer cinq
domaines de la connaissance : histoire, sciences humaines, sciences naturelles, arts et mathématiques.
Des conseils et des suggestions de questions sur la connaissance sont fournis afin d’aider les enseignants et
les élèves à explorer ces trois parties du programme d’études de TdC. Les suggestions de questions sur la
connaissance sont organisées dans un cadre conceptuel comportant quatre éléments : portée,
perspectives, méthodes et outils, et éthique. Ce cadre conceptuel de la connaissance favorise un examen
approfondi de chaque thème et de chaque domaine de la connaissance. L’utilisation de ces éléments
communs dans toutes les parties du programme d’études contribue également à donner une cohésion au
cours et à aider les élèves à établir efficacement des liens et des comparaisons entre les différents thèmes et
les différents domaines de la connaissance.
Le cours de TdC comporte deux tâches d’évaluation.
• L’exposition de TdC permet d’évaluer la capacité de l’élève à montrer la façon dont la TdC se
manifeste dans le monde qui nous entoure. Il s’agit d’une composante d’évaluation interne, qui fait
l’objet d’une notation par l’enseignant puis d’une révision de notation externe par l’IB.
• L’essai de TdC amène l’élève à rédiger un texte plus long et plus formel en réponse à un sujet portant
sur les domaines de la connaissance. Il s’agit d’une composante d’évaluation externe, qui est notée par
des examinateurs de l’IB. L’essai doit comporter au maximum 1 600 mots et porter sur l’un des six
sujets imposés qui sont fournis par l’IB pour chaque session d’examens.
Le cours de TdC peut être structuré de diverses façons et avoir différents points de départ. Les
enseignants sont encouragés à faire preuve de souplesse, de créativité et d’innovation lors de la conception
et de l’enseignement du cours de TdC. Ils sont également invités à fournir une gamme variée d’exemples
qui répondent aux besoins et aux centres d’intérêt particuliers de leurs élèves. De plus amples précisions et
des exemples portant sur l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation dans le cadre de la TdC sont
fournis dans le Matériel de soutien pédagogique de théorie de la connaissance.
Nature de la matière
Le cours de TdC joue un rôle particulier au sein du Programme du diplôme, car il permet aux élèves de
réfléchir sur le processus menant au savoir ainsi que sur la nature, la portée et les limites de la connaissance.
Ainsi, l’objectif premier de la TdC n’est pas d’amener les élèves à acquérir de nouvelles connaissances mais
de les aider à réfléchir sur ce qu’ils savent déjà et à mettre ces connaissances en perspective.
Le cours de TdC soutient les autres matières étudiées dans le cadre du Programme du diplôme et contribue
à leur cohésion. Il amène les élèves à réfléchir explicitement sur la manière dont les connaissances sont
construites dans diverses disciplines et différents domaines de la connaissance ainsi que sur les points
communs et les différences entre ces domaines. Le but est que cette approche globale permette aux
discussions menées dans un domaine d’enrichir et d’approfondir les discussions dans d’autres domaines.
Le cours offre aux enseignants et aux élèves une possibilité d’initier des conversations intéressantes, qui ne
se cantonnent pas à telle ou telle discipline et qui aident les élèves à réfléchir sur les connaissances acquises
dans le cadre de leurs études et de leur vie en dehors de la salle de classe. Les élèves sont encouragés à
examiner les preuves à l’appui des assertions et à examiner, par exemple, la manière dont nous distinguons
un fait d’une opinion ou dont nous évaluons la crédibilité des assertions présentées dans les médias. Ils
explorent différents outils et méthodes de recherche, essaient d’établir ce qui les rend efficaces et
réfléchissent à leurs limites.
Les 12 concepts suivants revêtent une importance particulière et constituent un fil conducteur dans le
cours de TdC : preuve, certitude, vérité, interprétation, pouvoir, justification, explication, objectivité,
perspective, culture, valeurs et responsabilité. Une exploration de la relation entre la connaissance et ces
concepts peut aider les élèves à approfondir leur compréhension, et faciliter l’utilisation des acquis dans
des contextes nouveaux et différents.
Le cours de TdC prévoit l’exploration des tensions, des limites et des défis liés à la connaissance et au savoir.
Cependant, les discussions en TdC doivent aussi encourager les élèves à apprécier la richesse de la
connaissance humaine et à s’en inspirer ainsi qu’à examiner la valeur indiscutable de différents types de
connaissances. Les avantages de ce type de réflexion sur la connaissance et le savoir doivent être examinés
(par exemple, sa capacité à nous aider à penser de façon plus subtile, à mieux prendre conscience de nos
postulats ou à dépasser les préjugés et à favoriser la compréhension interculturelle).
La connaissance en TdC
La connaissance est la matière première du cours de TdC. Tout au long du cours, la nature, la portée et les
limites de la connaissance doivent faire l’objet de discussions continues. Une recherche philosophique,
technique et détaillée sur la nature de la connaissance n’est toutefois pas appropriée dans le cours de TdC.
Ainsi, il n’est pas attendu des élèves de TdC qu’ils se familiarisent avec des philosophes ou des textes
philosophiques particuliers. Il est cependant utile qu’ils aient une idée adéquate et générale de ce que
signifie le terme « connaissance » au début du cours. Cette idée peut ensuite être approfondie tout au long
des discussions.
Il existe diverses façons de considérer la connaissance. Pour aider les élèves à réfléchir à la connaissance
dans le cadre de la TdC, on peut utiliser la métaphore d’une carte. Une carte étant une représentation
simplifiée du monde, les éléments qui ne sont pas pertinents par rapport à la finalité de la carte sont omis.
Par exemple, nous ne nous attendrions pas à trouver les noms de toutes les rues sur une carte des lignes de
métro d’une ville. Cette métaphore peut aider les élèves à comprendre l’importance d’examiner le contexte
dans lequel la connaissance a été recherchée et construite.
En outre, une telle métaphore peut favoriser des discussions fécondes sur la connaissance et l’exactitude,
sur la manière dont la connaissance se développe et change, et sur la différence entre produire des
connaissances et les utiliser. Elle peut également susciter des réflexions intéressantes et plus larges sur les
postulats culturels sous-tendant notre compréhension de ce que sont ou devraient être les cartes, ou
encore sur la façon dont la perspective du cartographe se reflète dans une carte. Les cartes et les
connaissances sont produites par une perspective particulière, et elles la produisent à leur tour.
Objectifs globaux
Objectifs d’évaluation
Aperçu du cours
Le programme d’études de TdC est axé sur l’exploration de questions sur la connaissance. Celles-ci sont
essentielles pour la tenue de discussions de TdC fructueuses, car elles permettent de s’assurer que les
élèves se concentrent sur des questions portant sur la connaissance même et sur la manière dont nous
savons certaines choses. Les questions sur la connaissance aident les élèves à aller au-delà des questions
spécifiques aux matières et des situations concrètes particulières pour entrer dans le domaine de la TdC.
Les questions sur la connaissance sont des questions qui portent sur la connaissance, et notamment sur la
façon dont les connaissances sont produites, acquises, partagées et utilisées, sur ce qu’est et n’est pas la
connaissance, sur les personnes qui la possèdent ou non, et sur les individus décidant des réponses à ces
questions. Au lieu de se pencher sur des contenus spécifiques aux matières ou des exemples précis, les
élèves se concentrent sur la façon dont les connaissances sont construites et évaluées. De ce point de vue,
les questions sur la connaissance diffèrent de la plupart des questions traitées par les élèves dans les autres
matières.
Les questions sur la connaissance sont discutables, car il existe plusieurs réponses plausibles. Le traitement
de ces questions ouvertes et discutables est l’une des principales caractéristiques de la TdC, mais certains
élèves peuvent être un peu désorientés par l’absence d’une seule et unique « bonne » réponse. Au cours
des discussions de TdC, il est parfaitement concevable que les réponses à une question diffèrent.
L’important est que l’analyse soit approfondie, précise, et efficacement étayée d’exemples et de preuves.
En outre, les questions sur la connaissance s’appuient sur les concepts de TdC et sur la terminologie de la
TdC au lieu d’utiliser une terminologie ou des exemples précis propres aux matières. Elles s’appuient sur les
principaux concepts de TdC comme la preuve, la certitude, les valeurs et l’interprétation.
Figure 2
Questions sur la connaissance
Les questions sur la connaissance sous-tendent une grande partie des connaissances que nous considérons
comme allant de soi, et sont souvent sources de multiples désaccords et controverses. L’exploration de ces
questions peut donc nous aider à approfondir notre compréhension de la façon dont les connaissances
sont construites et évaluées dans différents domaines, et à comprendre le monde qui nous entoure.
Les questions sur la connaissance constituent un outil essentiel pour l’enseignement et l’apprentissage en
TdC. Les deux tâches d’évaluation, à savoir l’exposition de TdC et l’essai de TdC, sont axées sur l’exploration
de telles questions, car les questions directrices pour l’évaluation interne et les sujets imposés pour l’essai
prennent la forme de questions sur la connaissance. Il est donc essentiel que les élèves explorent des
questions sur la connaissance et en discutent tout au long du cours de TdC.
Tout au long de ce guide, des exemples de questions sur la connaissance sont suggérés pour chacun des
thèmes et des domaines de la connaissance. Afin d’inciter et d’aider les élèves à établir des comparaisons et
des liens entre les différents éléments du cours, ces suggestions de questions sur la connaissance sont
organisées dans un « cadre conceptuel de la connaissance » comportant quatre éléments : portée,
perspectives, méthodes et outils, et éthique.
Ces quatre éléments communs fournissent une structure qui aide les élèves à explorer et à analyser les
différents aspects du cours. Ils fournissent également un vocabulaire commun favorisant l’établissement de
comparaisons et de liens. Ils peuvent aussi constituer un point de départ utile pour aider les enseignants
qui ne sont pas chargés de la TdC à établir des liens avec la TdC dans les autres matières du Programme du
diplôme.
Les questions sur la connaissance suggérées dans le présent guide pour chacun des thèmes et des
domaines de la connaissance sont uniquement des exemples, et elles ne sont donc pas prescriptives. Les
enseignants sont libres d’explorer les thèmes et les domaines de la connaissance en utilisant divers
exemples et questions sur la connaissance de leur choix. Ils doivent cependant veiller à traiter, dans leurs
discussions sur chaque thème et chaque domaine de la connaissance, des exemples et des questions sur la
connaissance qui se rapportent à chacun des quatre éléments.
Portée
Cet élément se concentre sur l’exploration de la nature et de la portée des différents thèmes et domaines
de la connaissance. Il permet d’explorer la place occupée par chaque thème ou domaine de la
Portée
connaissance dans la connaissance humaine et de se pencher sur la nature des problèmes auxquels
chaque thème ou domaine de la connaissance est confronté ou qu’il s’efforce d’aborder.
Quelques exemples de questions sur la connaissance en lien avec la portée sont fournis ci-dessous.
• Qu’est-ce qui motive la recherche de la connaissance dans ces thèmes et domaines de la
connaissance ?
• Quels problèmes pratiques peuvent être résolus en appliquant les connaissances tirées de ces thèmes
et domaines de la connaissance ?
• Quelles sont actuellement les principales questions ouvertes ou questions sans réponses dans ces
thèmes et domaines de la connaissance ?
• Qu’est-ce qui fait que ce thème ou ce domaine de la connaissance est important ?
Perspectives
Cet élément se concentre sur l’importance et l’influence des perspectives et du contexte. Il implique
notamment de réfléchir sur les perspectives des élèves et sur ce qui les influence, ainsi que sur la façon
dont différents individus ou groupes perçoivent ou abordent la connaissance dans les différents thèmes et
domaines de la connaissance. Il suppose également de mener une réflexion sur les perspectives
historiques et la façon dont les connaissances changent au fil du temps.
Quelques exemples de questions sur la connaissance en lien avec les perspectives sont fournis ci-dessous.
• Quelle est l’importance des principaux événements historiques au sein de ces thèmes et domaines de
la connaissance ?
• Que révèlent ces thèmes et domaines de la connaissance sur les connaissances ancrées dans des
groupes sociaux et culturels particuliers ?
• Certains types de connaissances sont-ils moins sujets à interprétation que d’autres ?
• Une compréhension de la perspective d’autres sujets connaissants est-elle essentielle dans la
recherche de la connaissance ?
Méthodes et outils
Cet élément se concentre sur l’exploration des méthodes, des pratiques et des outils utilisés pour produire
des connaissances. Cela comprend notamment l’élaboration de cadres conceptuels, l’établissement de
traditions et de pratiques ainsi que les méthodologies employées dans les disciplines officiellement
reconnues. Il suppose également d’examiner les outils cognitifs et matériels dont nous disposons pour
nous aider dans notre recherche de la connaissance ainsi que la façon dont ces outils ont changé du fait
des évolutions technologiques.
Quelques exemples de questions sur la connaissance en lien avec les méthodes et les outils sont fournis ci-
dessous.
• Quels postulats sous-tendent les méthodes de recherche utilisées dans ces thèmes et domaines de la
connaissance ?
• Ce qui est considéré comme une « bonne preuve » varie-t-il d’une discipline à l’autre et d’une culture
à l’autre ? Comment les connaissances sont-elles produites et communiquées dans ces thèmes et
domaines de la connaissance ?
• Dans quelle mesure les outils matériels sont-ils importants pour la production et l’acquisition de
connaissances ?
Éthique
Cet élément se concentre sur l’exploration de l’éthique et des considérations d’ordre éthique qui influent
sur la recherche dans les différents thèmes et domaines de la connaissance. Cela inclut des aspects comme
la relation entre les faits et les valeurs ainsi que la manière dont les valeurs éthiques et épistémiques sont
Éthique
intégrées dans la recherche de la connaissance. Cela inclut également des questions relatives à la
connaissance ainsi qu’à l’inégalité et l’injustice. Il est essentiel que les discussions de TdC sur l’éthique se
concentrent sur les questions sur la connaissance qui sont présentes et implicites dans les enjeux éthiques
traités plutôt que sur un débat au sujet des problèmes éthiques eux-mêmes.
Quelques exemples de questions sur la connaissance en lien avec l’éthique sont fournis ci-dessous.
• La recherche de la connaissance dans ces thèmes et domaines de la connaissance devrait-elle être
sujette à des contraintes éthiques ?
• Quelles responsabilités pèsent sur le sujet connaissant du fait de ses connaissances dans ces thèmes
et domaines de la connaissance ?
• Comment savoir quand nous devons utiliser nos connaissances pour agir ?
• Les valeurs établies changent-elles en fonction des connaissances nouvelles ?
Figure 3
Moi, en tant que sujet connaissant et penseur
Dans le cadre de ce thème, des sujets de discussion intéressants pourraient être l’information mensongère
et la désinformation, la tromperie délibérée et la manipulation ainsi que la façon dont nous savons à qui et
à quoi nous fier. Les élèves pourraient notamment réfléchir sur les sources de la connaissance (livres,
sites Web, expérience personnelle, figures d’autorité, etc.) qu’ils considèrent comme les plus fiables et sur
les raisons de ces choix. Ils pourraient également réfléchir à la façon dont les avancées technologiques ont
davantage mis en exergue ces problèmes en discutant, par exemple, des « fausses nouvelles » et de leurs
rouages.
Un autre sujet de discussion intéressant pourrait être la façon dont nous percevons le monde et dont nous
construisons notre compréhension de ce dernier. Les élèves pourraient réfléchir à la manière dont la culture
peut être considérée comme un angle d’approche pour examiner le monde ou à l’incidence des filtres, de la
manipulation d’images et de la propagande. Ainsi, ils pourraient se demander à quel moment les filtres
deviennent plus importants que la réalité ou examiner l’influence des postulats cachés sur notre
développement en tant que sujets connaissants.
Il existe de nombreuses façons d’aborder et de structurer le thème central en classe. Par exemple, les
enseignants peuvent choisir de commencer et de terminer le cours de TdC avec le thème central, et
adopter une progression en spirale en revenant sur ce thème à des moments pertinents tout au long de
l’étude des thèmes optionnels et des domaines de la connaissance. De plus amples précisions et des
exemples portant sur la façon dont le thème central pourrait être abordé sont fournis dans le Matériel de
soutien pédagogique de théorie de la connaissance.
Quelle que soit l’approche adoptée pour le thème central, il est essentiel de mettre clairement l’accent sur
la connaissance. Lors de l’exploration de ce thème, les enseignants doivent également veiller à se pencher
sur les quatre éléments devant obligatoirement être utilisés dans chaque partie du programme d’études de
TdC, à savoir la portée, les perspectives, les méthodes et outils, et l’éthique. Des suggestions de
questions sur la connaissance pour chacun de ces éléments sont fournies dans le tableau ci-dessous, mais
ces suggestions ne constituent pas une liste normative ou exhaustive.
Thèmes optionnels
Les thèmes optionnels permettent d’effectuer une étude plus approfondie de deux thèmes qui intéressent
particulièrement les élèves et l’enseignant de TdC.
L’enseignant doit sélectionner deux thèmes parmi les cinq thèmes optionnels ci-dessous.
• Connaissance et technologie
• Connaissance et langue/langage
• Connaissance et politique
• Connaissance et religion
• Connaissance et sociétés autochtones
Ces cinq thèmes ont été retenus en raison de leur pertinence dans le monde actuel et de leur grande
capacité à provoquer des discussions de TdC intéressantes et passionnantes sur des domaines clés comme
la justification et les preuves à l’appui des assertions.
Les cinq thèmes optionnels devront avoir des liens étroits avec le thème central (connaissance et sujet
connaissant) et en découler. Tandis que le thème central se concentre sur les élèves et les communautés
particulières de sujets connaissants auxquelles ils appartiennent, les thèmes optionnels élargissent l’étude à
cinq facteurs qui ont une influence considérable sur le monde actuel et qui jouent un rôle particulièrement
important dans le développement des perspectives et de l’identité des individus. Ils évoquent des
problèmes que les élèves sont susceptibles de rencontrer dans leur vie au sein et, surtout, en dehors du
cadre scolaire.
Les sections suivantes contiennent des précisions sur ces cinq thèmes optionnels. Il convient de noter que
ces thèmes laissent aux enseignants toute latitude pour choisir la façon de les aborder. Les enseignants
peuvent explorer un large éventail de concepts et de problèmes, et fournir une grande variété d’exemples
intéressants. Lors de l’étude de chaque thème optionnel choisi, les enseignants doivent toutefois veiller à
toujours mettre clairement l’accent sur la connaissance dans le thème, et à se pencher sur les quatre
éléments devant obligatoirement être utilisés dans chaque partie du programme, à savoir la portée, les
perspectives, les méthodes et outils, et l’éthique.
Des suggestions de questions sur la connaissance pouvant être utilisées pour explorer ces quatre éléments
obligatoires dans chaque thème optionnel sont fournies dans les sections qui suivent. Ces questions sur la
connaissance sont uniquement des suggestions, et elles ne constituent pas une liste exhaustive et
normative.
Connaissance et technologie
Dans bien des cas, les avancées technologiques ont permis d’accéder facilement à d’énormes quantités de
données et d’informations, et ont favorisé des niveaux d’interactions mondiales sans précédent.
Cependant, elles ont aussi soulevé des questions importantes concernant la façon dont nous examinons et
comprenons les informations, notre compréhension du monde et notre connaissance de nous-mêmes.
Ce thème optionnel se concentre sur des problèmes liés aux effets de la technologie sur la connaissance et
les sujets connaissants ainsi que sur la façon dont la technologie favorise et entrave notre recherche de la
connaissance. Il permet d’examiner les façons dont la technologie peut influencer la production, le partage
et l’échange de connaissances, et même la nature de la connaissance elle-même.
Ce thème donne aux élèves l’occasion de traiter des questions d’actualité intéressantes, telles que celles
relatives à l’influence de l’intelligence artificielle sur la connaissance et le savoir. Par exemple, ils pourraient
se demander si les humains sont nécessaires pour produire de nouvelles connaissances, si un sujet
connaissant est toujours humain, ou si les machines peuvent savoir, penser ou apprendre.
Ce thème fournit également d’excellentes occasions de discuter des questions d’éthique et de pouvoir liées
aux nouvelles technologies. Ainsi, les élèves pourraient examiner des exemples en lien avec les données
biométriques ou des situations dans lesquelles des personnes ne sont pas conscientes que leurs données
personnelles sont recueillies. Comme dans tous les éléments du cours, il est essentiel que ces discussions se
concentrent explicitement sur les questions sur la connaissance qui les sous-tendent plutôt que sur un
débat au sujet des problèmes éthiques eux-mêmes. Par exemple, les élèves pourraient examiner l’exemple
des voitures autonomes (une variante moderne du « dilemme du tramway ») afin de mettre en lumière les
problèmes liés aux postulats sous-tendant nos décisions morales et aux critères que nous utilisons pour
prendre de telles décisions.
Les réseaux sociaux constituent une autre source importante d’exemples pouvant être abordés dans le
cadre de ce thème. Ainsi, les élèves pourraient discuter de l’influence des réseaux sociaux sur le partage des
connaissances ou de la question de savoir si les réseaux sociaux créent des « chambres d’écho » qui
renforcent les perspectives existantes au lieu d’inciter à examiner diverses perspectives.
Outre les exemples issus de l’« ère de l’information », ce thème permet aussi de discuter de l’incidence des
évolutions technologiques du passé sur la connaissance et le savoir. Par exemple, les élèves pourraient
réfléchir aux effets des progrès tels que l’impression de masse et la traduction automatique sur l’accès aux
connaissances. Ils pourraient aussi examiner les effets des évolutions technologiques comme les avancées
en matière d’instruments de navigation et de conception de cartes, ou les progrès en matière de transport
aérien, ainsi que la façon dont ils ont influencé la transmission des connaissances et nous ont permis
d’acquérir une meilleure connaissance de différents lieux et cultures.
Il est essentiel que les discussions dans le cadre de ce thème optionnel portent toujours explicitement sur la
connaissance et qu’elles ne prennent pas la forme de discussions générales sur la technologie. Les
exemples de questions sur la connaissance suivants peuvent contribuer à s’assurer que les discussions
restent axées sur la connaissance.
Connaissance et langue/langage
Le langage est un élément essentiel de notre vie quotidienne, et la plupart de nos connaissances nous
parviennent linguistiquement codées. Il joue un rôle important dans la communication et le partage des
connaissances, et influence considérablement la façon dont nous abordons le monde. Toutefois, certains
considèrent que le langage a un rôle encore plus central et affirment qu’il ne décrit pas simplement nos
expériences du monde mais que, en réalité, il les structure également, en limitant et en façonnant nos
connaissances.
Ce thème permet aux élèves de réfléchir sur le rôle que joue le langage dans notre vie ainsi que sur son
influence sur la pensée et le comportement. Il les encourage également à s’appuyer sur leur expérience
personnelle de l’apprentissage des langues dans le cadre du Programme du diplôme. Par exemple, les
élèves pourraient réfléchir à ce qu’est la connaissance d’une langue et à la manière dont elle est similaire ou
différente des autres formes de connaissance. Ils pourraient également examiner dans quelle mesure ce
que nous savons et comment nous le savons dépendent de la langue que nous utilisons et diffèrent en
fonction de cette langue.
Ce thème encourage les élèves à réfléchir sur le rôle du langage dans le partage des connaissances avec
d’autres. Le langage joue un rôle fondamental dans la communication et la diffusion des connaissances. Il
permet également d’accumuler des connaissances pour les générations futures et de les leur transmettre.
Le langage influence aussi considérablement la façon dont les assertions sont soumises à l’examen du
public. Il permet de communiquer, de discuter, de confirmer ou de réfuter ce que nous pensons. Ces
caractéristiques fournissent de très nombreuses pistes de réflexion pour les discussions de TdC.
Dans le cadre de ce thème, un sujet de discussion intéressant pourrait être le langage et le pouvoir. Ainsi,
les élèves pourraient examiner le rôle du langage dans le maintien des rapports d’autorité en réfléchissant à
la manière dont le contrôle de la langue écrite peut créer ou renforcer les structures du pouvoir, ou en
réfléchissant à la façon dont nous modifions notre langage en fonction de la personne à qui nous parlons.
Ils pourraient également examiner le rôle du langage dans la création et le renforcement des différences
entre les classes sociales, les groupes ethniques et les sexes.
La communication non humaine est un autre exemple intéressant qui pourrait être examiné dans le cadre
de ce thème. Par exemple, les élèves pourraient explorer la façon dont les évolutions technologiques ont
influencé les modes d’utilisation du langage ainsi que les modes de communication, ou la nature et les
qualités du langage machine. Cela pourrait également inclure une discussion plus large sur les qualités et
les caractéristiques que devraient posséder d’autres formes de communication, telles que la
communication animale, pour être considérées comme des langages.
Il est essentiel que les discussions dans le cadre de ce thème optionnel portent toujours explicitement sur la
connaissance et qu’elles ne prennent pas la forme de discussions générales sur la langue / le langage. Les
exemples de questions sur la connaissance suivants peuvent contribuer à s’assurer que les discussions
restent axées sur la connaissance.
Connaissance et politique
La connaissance a une dimension intrinsèquement politique, car les questions portant sur la façon dont les
connaissances sont construites, utilisées et diffusées sont imprégnées de questions relatives au pouvoir et à
la politique. Les questions et les décisions politiques influencent également notre vie quotidienne de
diverses façons.
Connaissance et religion
Pour bon nombre de personnes, la religion exerce une grande influence sur la façon dont elles
appréhendent le monde. Elle imprègne leur pensée et influence leur compréhension d’autres domaines, en
fournissant une toile de fond à toutes les autres connaissances qu’elles possèdent. Les religions elles-
mêmes génèrent également des assertions spécifiques sur la connaissance ainsi que des affirmations et des
interprétations divergentes.
Ce thème permet aux élèves de réfléchir de façon approfondie, critique et respectueuse sur la connaissance
et la religion ainsi que sur l’incidence importante de cette dernière sur notre vision du monde. La religion
est souvent considérée comme un domaine sensible dans lequel les discussions doivent être menées avec
prudence. Ceci s’explique en partie par le fait que les individus ont des convictions très personnelles et
profondément ancrées sur les questions religieuses. Pourtant, bon nombre des caractéristiques qui font de
la religion un sujet aussi controversé sont précisément celles qui la rendent très intéressante pour les élèves
et extrêmement pertinente pour un cours comme la TdC.
La religion fournit un terreau fertile pour les discussions de TdC, car les religions sont souvent des systèmes
complexes de croyances, de pratiques, de postulats et de valeurs. Les religions soulèvent aussi des
questions intéressantes concernant l’échange des connaissances entre les individus et les groupes. Dans le
cadre des discussions sur ce thème, les élèves sont encouragés à examiner la diversité des perspectives au
sein de chaque religion et dans les différentes religions (par exemple, les perspectives fondamentalistes,
conservatrices et libérales au sein du christianisme).
Le concept de preuve est un exemple de sujet de discussion particulièrement intéressant, qui est en rapport
avec ce thème. Les détracteurs avancent souvent que les religions manquent de preuves convaincantes
pour étayer leurs assertions et leurs croyances. Cependant, d’autres affirment que les critiques concernant
les preuves relatives aux assertions religieuses sont mal fondées, en indiquant que la connaissance
religieuse est un exemple de type de connaissance qui n’est pas fondé sur des preuves empiriques. En fait,
certaines traditions considèrent que les croyances qui ne sont pas fondées sur des preuves sont supérieures
à celles qui le sont, car le fait d’exiger des preuves concrètes est interprété comme un manque de foi ou une
méconnaissance de la nature de la religion.
La relation entre religion et moralité ainsi que la question de savoir si la religion et l’éthique sont
inextricablement liées pourraient constituer un autre sujet de discussion intéressant. Par exemple, les
élèves pourraient déterminer si la religion fournit un moyen de systématiser les concepts de bien et de mal
ou si les assertions religieuses impliquent une obligation ou une responsabilité particulière pour le sujet
connaissant.
Il est essentiel que les discussions dans le cadre de ce thème optionnel portent toujours explicitement sur la
connaissance et qu’elles ne prennent pas la forme de discussions générales sur la religion. Les exemples de
questions sur la connaissance suivants peuvent contribuer à s’assurer que les discussions restent axées sur
la connaissance.
• Dans quelle mesure la religion influence-t-elle les valeurs et les normes sociales ? (Éthique)
Domaines de la connaissance
Les domaines de la connaissance sont des structures au sein desquelles une grande partie des
connaissances humaines sont organisées. Dans ces domaines, il existe souvent des méthodes socialement
définies pour la production des connaissances ainsi que des normes pour déterminer ce qui constitue un
fait ou une bonne explication.
Les élèves doivent étudier les cinq domaines de la connaissance suivants.
• Histoire
• Sciences humaines
• Sciences naturelles
• Arts
• Mathématiques
Au cours de leurs discussions, les élèves doivent être encouragés à réfléchir aux matières scolaires
particulières qui sont incluses dans les différents domaines de la connaissance, et à y puiser des exemples.
Les sections suivantes contiennent des précisions et des exemples de questions sur la connaissance pour
chacun de ces cinq domaines de la connaissance imposés. Ces questions sur la connaissance sont
uniquement des suggestions, et elles ne constituent pas une liste normative ou exhaustive. Les enseignants
doivent toutefois veiller à toujours mettre clairement l’accent sur la connaissance dans le domaine, et à se
pencher sur les quatre éléments devant obligatoirement être utilisés dans chaque partie du programme, à
savoir la portée, les perspectives, les méthodes et outils, et l’éthique.
Histoire
L’étude de l’histoire implique une exploration du passé et une recherche sur ce dernier. Elle soulève des
questions, telles que la question de savoir s’il est possible de parler sensément d’un fait historique ou la
question de savoir dans quelle mesure nous pouvons nous exprimer avec certitude au sujet d’une
quelconque réalité révolue.
L’histoire fournit des problématiques particulièrement intéressantes pour les discussions de TdC, en raison
des difficultés posées par l’incapacité d’observer directement le passé et de l’impossibilité pour l’historien
d’utiliser certaines méthodes de recherche employées dans d’autres domaines de la connaissance. L’étude
de l’histoire peut aussi favoriser une empathie envers les peuples vivant dans divers endroits et à
différentes époques ainsi que leur compréhension. Ces caractéristiques soulèvent plusieurs questions et
points intéressants qui sont propres (ou particulièrement pertinents) à l’histoire en tant que domaine de la
connaissance.
Étant donné que nous ne pouvons pas observer directement les événements historiques, les preuves
documentaires jouent un rôle essentiel en aidant les historiens à comprendre et à interpréter le passé. Cela
suscite des interrogations quant à la fiabilité de ces preuves, d’autant plus que les sources historiques sont
souvent incomplètes et que différentes sources peuvent se corroborer, se compléter ou se contredire.
En plus d’être largement fondée sur des preuves, l’histoire est également une discipline reposant sur
l’interprétation, qui permet d’exprimer de multiples perspectives et opinions. Les élèves pourraient être
encouragés à examiner le rôle et l’importance des historiens, notamment les raisons pour lesquelles leurs
interprétations peuvent différer ou la façon dont nous évaluons les interprétations divergentes des
événements passés. Ils pourraient également examiner les raisons pour lesquelles certains peuvent affirmer
que les écrits historiques contiennent toujours un élément subjectif, car les historiens sont influencés par le
contexte historique et social dans lequel ils écrivent, ce qui influence immanquablement le choix et
l’interprétation des preuves.
Le concept d’importance historique pourrait constituer un sujet de discussion intéressant. Par exemple, les
élèves pourraient réfléchir aux raisons pour lesquelles certains aspects de l’histoire ont été consignés et
préservés, alors que d’autres ont été perdus ou exclus des récits historiques. Ils pourraient également
réfléchir à la façon dont l’histoire est parfois utilisée pour promouvoir une perspective dominante
particulière ou à la façon dont certains groupes, tels que les minorités et les femmes, ont pu vivre
différemment des événements du passé. Cela pourrait conduire à une réflexion sur les controverses
récentes au sujet des événements historiques enseignés et des manuels d’histoire utilisés dans les cours
d’histoire du deuxième cycle du secondaire dans divers pays du monde. Les élèves pourraient notamment
examiner comment différents manuels peuvent parfois raconter différentes versions de l’histoire.
Des exemples de questions sur la connaissance découlant de ce domaine de la connaissance sont suggérés
ci-dessous.
• Comment la façon dont nous nous identifions avec les événements du passé, tels que les victoires ou
les défaites militaires, influence-t-elle notre perspective ? (Perspectives)
• Comment les méthodes des historiens pourraient-elles nous aider à évaluer les assertions présentées
dans les médias aujourd’hui ? (Méthodes et outils)
• Quelles préoccupations éthiques la numérisation et la publication en ligne d’archives contenant des
images et des documents personnels soulèvent-elles ? (Éthique)
Sciences humaines
Les sciences humaines comprennent un large éventail de disciplines, telles que la psychologie,
l’anthropologie sociale et culturelle, l’économie, la science politique et la géographie. Ces disciplines
mettent toutes l’accent sur l’étude de l’existence et du comportement humains.
La diversité des disciplines incluses dans les sciences humaines peut elle-même susciter des discussions de
TdC intéressantes, tout comme la coexistence de différentes approches au sein d’une même discipline (par
exemple, les approches psychodynamique, comportementaliste et humaniste en psychologie).
Un sujet de discussion intéressant pourrait être, par exemple, la question de savoir s’il existe des différences
fondamentales entre les sciences humaines et les sciences naturelles en ce qui concerne la façon dont elles
interprètent le mot « science », les méthodes qu’elles utilisent pour recueillir des données ou la manière
dont elles vérifient la validité et la fiabilité des hypothèses.
L’utilisation des questionnaires et des sondages en sciences humaines pourrait constituer un autre sujet de
discussion intéressant. Les élèves pourraient se demander si les résultats des questionnaires peuvent être
fiables, compte tenu des problèmes liés au langage neutre, aux questions orientées ou aux biais
d’échantillonnage et de sélection. Ils pourraient également discuter des problèmes liés au fait que les
personnes interrogées ne disent pas la vérité ou donnent délibérément des réponses fausses.
Les élèves pourraient aussi être encouragés à réfléchir aux façons dont les facteurs sociaux, politiques,
culturels ou financiers sont susceptibles d’influencer les types de recherches qui sont soutenues et
financées en sciences humaines. Par exemple, les études de marché sont souvent effectuées par les
entreprises pour augmenter leurs bénéfices et les recherches en sciences sociales cherchent parfois à
influencer la politique publique. Cela peut soulever des questions intéressantes sur le but de la recherche
de la connaissance en sciences humaines et sur le contexte dans lequel cette recherche a lieu.
Des exemples de questions sur la connaissance découlant de ce domaine de la connaissance sont suggérés
ci-dessous.
Sciences naturelles
Les sciences naturelles sont souvent perçues comme une discipline reposant sur des preuves, la rationalité
et la quête d’une meilleure compréhension. L’observation et l’expérimentation y jouent un rôle important,
et des termes tels que « théorie » ont une signification particulière en sciences naturelles si on les compare
aux utilisations qui en sont faites dans la vie quotidienne et dans d’autres domaines de la connaissance.
Ce qui différencie le scientifique du non scientifique ou du « pseudo-scientifique » pourrait constituer un
sujet de discussion en sciences naturelles. Beaucoup de personnes diraient que ce sont les méthodes
utilisées en sciences naturelles qui constituent le principal facteur distinctif, ce qui nous amène à nous
demander ce que ces méthodes ont de particulier, qui fait que l’on considère souvent les connaissances
qu’elles génèrent comme très fiables. Les élèves pourraient aussi se pencher sur la question de savoir si le
mot « science » a des significations différentes selon les langues ou s’il a été utilisé différemment selon les
périodes de l’histoire.
Le progrès, les révolutions et les changements de paradigmes scientifiques pourraient constituer d’autres
sujets de discussion intéressants. Les élèves pourraient discuter de la signification de l’expression
« changement de paradigme », se demander si les connaissances scientifiques ont toujours progressé ou
examiner la façon dont les évolutions technologiques ont entraîné des progrès et des découvertes
scientifiques. Ils pourraient également se demander si nous pourrons un jour atteindre un point où tout ce
qui est important en sciences naturelles est connu.
Les élèves pourraient aussi examiner le rôle du consensus en sciences naturelles ainsi que le rôle et
l’importance de la communauté scientifique. Ainsi, ils pourraient réfléchir sur le rôle de l’évaluation par les
pairs en tant que méthode d’examen des assertions scientifiques ainsi que sur la mesure dans laquelle elle
constitue une forme objective et efficace d’autorégulation. Cela pourrait conduire à des discussions sur la
question de savoir si les connaissances scientifiques peuvent ou devraient faire l’objet d’un examen du
public. Cela pourrait également conduire à une réflexion plus générale sur la question de savoir s’il existe
des valeurs, des méthodologies et des postulats sur la connaissance communément admis, qui sous-
tendent toutes les recherches scientifiques.
La question du financement peut constituer une autre source importante de pistes de réflexion pour les
discussions de TdC sur les sciences naturelles. Un grand nombre de recherches scientifiques sont financées
par des entreprises privées à but lucratif et par des gouvernements, ce qui soulève des questions
intéressantes sur la démarche employée pour déterminer les priorités en matière de financement de la
recherche scientifique et sur les personnes choisissant les orientations de la recherche.
Des exemples de questions sur la connaissance découlant de ce domaine de la connaissance sont suggérés
ci-dessous.
• Comment se fait-il que les connaissances scientifiques sont souvent partagées par de grands groupes
qui sont géographiquement éloignés et culturellement divers ? (Perspectives)
• La description de la « méthode scientifique » se trouvant traditionnellement dans un grand nombre de
manuels scolaires de science constitue-t-elle un modèle exact de l’activité scientifique ? (Méthodes et
outils)
• Les sciences naturelles nous fournissent-elles de bons exemples de personnes qui abordent la
connaissance de manière rigoureuse et responsable ? (Éthique)
Arts
Dans le cadre de la TdC, les « arts » comprennent un large éventail de disciplines, telles que les arts visuels,
le théâtre, la danse, la musique, le cinéma et la littérature. Les formes et les méthodes de ces disciplines sont
souvent différentes, et la diversité au sein de ce domaine de la connaissance particulier peut donc elle-
même constituer un excellent point de départ pour les discussions de TdC.
Les arts fournissent de nombreuses pistes de réflexion pour les discussions sur des concepts comme
l’interprétation. Par exemple, les élèves pourraient réfléchir à la façon dont nous attribuons un sens aux
œuvres d’art ou se demander si l’intention de l’artiste est ce qui détermine le sens. Au cours de ces
discussions, les élèves pourraient être encouragés à se servir de leurs propres expériences dans le cadre des
cours du groupe de matières Études en langue et littérature du Programme du diplôme, qui leur
demandent de comprendre et d’interpréter un éventail de textes.
Les élèves pourraient aussi réfléchir au rôle du public dans les arts. Par exemple, ils pourraient se demander
si les arts requièrent une réponse du public ou une interaction émotionnelle avec ce dernier. La réflexion
pourrait également porter sur le rôle des critiques et des experts, et sur la question de savoir si tout le
monde est aussi compétent pour juger dans le domaine des arts.
Le caractère social et la fonction sociale des arts pourraient constituer un autre sujet de discussion
intéressant. La discussion pourrait porter sur le fait qu’il est souvent considéré que les arts contribuent à
éclaircir des questions fondamentales concernant la condition humaine ou qu’ils jouent un rôle important
en tant qu’instrument de critique sociale et vecteur de changement social.
Pendant les discussions sur les arts, les élèves pourraient aussi explorer la question de savoir s’il y a, ou s’il
devrait y avoir, des limites à ce qui est acceptable en art. Ils pourraient examiner des exemples d’œuvres
d’art controversées, telles que Helena y el Pescador de Marco Evaristti ou Forget Me Knot de Sruli Recht, en
réfléchissant à la question de savoir si la recherche de la connaissance en arts devrait être soumise à des
contraintes éthiques ou si les artistes ou les publics ont des responsabilités morales particulières.
Le rapport entre les arts et la culture pourrait constituer un autre sujet de discussion. Les élèves pourraient
explorer des formes d’art et des œuvres d’art qui sont profondément ancrées dans une culture ou une
tradition particulière, et réfléchir sur la diversité des arts à travers les époques, les cultures et les contextes.
Ils pourraient aussi explorer des exemples d’« art brut » pour stimuler les conversations sur la capacité de
l’art à remettre en question les valeurs établies.
Des exemples de questions sur la connaissance découlant de ce domaine de la connaissance sont suggérés
ci-dessous.
Mathématiques
Il est parfois dit des mathématiques qu’elles ont un degré de certitude inégalé dans les autres domaines de
la connaissance ou qu’elles sont fondées sur un ensemble de définitions et de postulats fondamentaux plus
ou moins acceptés universellement. Cela fait des mathématiques une excellente source de pistes de
réflexion pour les discussions de TdC.
Le statut des mathématiques en tant que domaine de la connaissance pourrait constituer un sujet de
discussion intéressant. Les élèves pourraient examiner les raisons pour lesquelles les disciplines relevant
des sciences humaines tiennent souvent à formuler leurs conclusions en termes mathématiques ou les
raisons pour lesquelles le traitement mathématique d’un sujet est souvent considéré par beaucoup comme
un signe de rigueur intellectuelle. Ils pourraient également examiner les raisons pour lesquelles les
mathématiques ont souvent un statut privilégié dans un grand nombre de systèmes éducationnels.
Le rôle de la créativité, de l’imagination, de la beauté et de l’élégance dans les mathématiques peut
également constituer une autre source importante de pistes de réflexion pour les discussions de TdC.
Malgré les limites strictes de la logique mathématique, ou peut-être grâce à elles, les mathématiques
peuvent constituer une matière extrêmement créative, qui demande à ses praticiens une grande puissance
d’imagination. Cela pourrait conduire à une discussion sur la question de savoir si, ou pourquoi, l’élégance
et la beauté devraient avoir leur place dans la valeur mathématique.
La relation entre les mathématiques et le monde qui nous entoure pourrait constituer un autre sujet de
discussion intéressant. Les mathématiques sont souvent utilisées pour modéliser des processus du monde
réel. Pourtant, à certains égards, elles peuvent aussi sembler très abstraites, détachées du monde réel et
fortement axées sur l’application de la raison au lieu de s’appuyer sur l’expérience et l’observation du
monde.
Les élèves pourraient également examiner le rôle et l’importance de la démonstration en mathématiques,
et la façon dont cela est lié à des concepts tels que la vérité. Ils pourraient se demander si le terme
« démonstration » est utilisé différemment en mathématiques et dans la vie quotidienne ou dans d’autres
domaines de la connaissance.
Des exemples de questions sur la connaissance découlant de ce domaine de la connaissance sont suggérés
ci-dessous.
L’évaluation fait partie intégrante de l’apprentissage et de l’enseignement. Elle a avant tout pour but de
soutenir les objectifs pédagogiques et de favoriser chez les élèves un apprentissage de qualité.
L’évaluation externe et l’évaluation interne sont toutes deux utilisées dans le Programme du diplôme. Les
examinateurs de l’IB notent les travaux produits pour l’évaluation externe, tandis que ceux produits pour
l’évaluation interne sont notés par les enseignants avant de faire l’objet d’une révision de notation externe
par l’IB.
Le mode d’évaluation utilisé par l’IB est critérié et non pas normatif. Ce mode d’évaluation juge donc le
travail des élèves par rapport à des critères d’évaluation définis et non par rapport au travail des autres
élèves.
Évaluation
• Procédures d’évaluation du Programme du diplôme (mis à jour chaque année)
• Principes et pratiques de l’évaluation – Des évaluations de qualité à l’ère du numérique
• Déroulement des examens du Programme du diplôme de l’IB (mis à jour chaque année)
• Préparation aux examens 2019
• Normes de mise en œuvre des programmes et applications concrètes
Intégrité intellectuelle
• L’intégrité intellectuelle au sein de l’IB
• Savoir citer et référencer ses sources
• Le Programme du diplôme : des principes à la pratique
• Règlement général du Programme du diplôme
• Intégrité intellectuelle
Résumé de l’évaluation
L’exposition de TdC
L’exposition de TdC explore la façon dont la TdC se manifeste dans le monde qui nous entoure. Pour cette
raison, il est fortement recommandé que les élèves basent leur exposition sur un des thèmes de TdC (soit le
thème central, soit un des thèmes optionnels).
L’exposition de TdC est une composante d’évaluation interne, qui fait l’objet d’une notation par
l’enseignant, puis d’une révision de notation externe par l’IB. L’évaluation interne fait partie intégrante de
tous les cours du Programme du diplôme. Elle permet aux élèves de prouver leurs compétences et leurs
connaissances, et d’approfondir des sujets qui les intéressent.
Pour cette tâche, les élèves doivent créer une exposition de trois objets, qui sont liés à l’une des
35 questions directrices fournies pour l’évaluation interne dans la section « Questions directrices pour
l’évaluation interne » du présent guide. Ils doivent choisir une seule question directrice sur laquelle baser
leur exposition, et les trois objets doivent tous être liés à cette même question.
Les élèves doivent créer une exposition de trois objets ou images d’objets et fournir un commentaire écrit
pour chacun de ces objets. Afin de permettre à l’enseignant de TdC de noter les expositions et d’envoyer un
échantillonnage de travaux d’élèves à l’IB pour la révision de notation, chaque élève doit produire un fichier
unique contenant les éléments suivants :
• un titre qui indique clairement la question directrice sélectionnée ;
• des images des trois objets ;
• un commentaire rédigé au traitement de texte pour chaque objet, qui présente l’objet et son contexte
précis dans le monde réel, justifie son inclusion dans l’exposition et le relie à la question directrice
(950 mots maximum) ;
• des citations et des références appropriées.
Chaque élève doit créer sa propre exposition. Les élèves ne sont pas autorisés à travailler en groupe.
Plusieurs élèves suivant le même cours de TdC peuvent créer une exposition portant sur une même
question directrice, mais ils ne sont pas autorisés à utiliser les mêmes objets.
Cette tâche a été conçue de manière à pouvoir être réalisée au cours de la 1re année du Programme du
diplôme. Afin d’aider les élèves du Programme du diplôme, il est important que les établissements
disposent d’un calendrier général présentant clairement toutes les échéances pour les tâches d’évaluation
interne des différentes matières. Dans ce calendrier, les enseignants sont vivement encouragés à organiser
l’exposition de TdC au cours de la 1re année du programme.
De plus amples précisions sur l’exposition de TdC, et notamment des exemples de travaux d’élèves corrigés
et annotés, sont fournis dans le Matériel de soutien pédagogique de théorie de la connaissance.
Les élèves doivent choisir une question directrice, qui servira de base à leur
exposition. Les trois objets doivent tous être liés à cette même question.
Pour les aider à bien aborder cette tâche, les élèves sont invités à baser leur
exposition sur un des thèmes de TdC (soit le thème central, soit un des thèmes
optionnels). Cela leur permet de disposer d’un point de départ accessible et leur
fournit un axe pour les aider à limiter leurs choix d’objets potentiels.
Dans les heures d’enseignement allouées pour la réalisation de cette tâche, les
enseignants doivent s’assurer d’inclure le temps nécessaire pour expliquer les
exigences de la tâche et veiller à ce que les élèves connaissent bien l’outil
d’évaluation.
Étape 2 Les élèves doivent produire un fichier unique qui contient leur exposition de
TdC. Ce fichier doit inclure les éléments suivants :
• un titre qui indique clairement la question directrice sélectionnée ;
• des images des trois objets ;
• un commentaire rédigé au traitement de texte pour chaque objet, qui présente
l’objet et son contexte précis dans le monde réel, justifie son inclusion dans
l’exposition et le relie à la question directrice (950 mots maximum) ;
• des citations et des références appropriées.
Les enseignants sont autorisés à fournir un retour d’information sur une version
préliminaire de ce travail. Ils doivent prodiguer oralement ou par écrit des conseils
sur la manière dont le travail pourrait être amélioré. Toutefois, les enseignants ne
doivent pas corriger cette version préliminaire.
Une fois terminé, ce fichier est envoyé à l’enseignant de TdC pour être noté. Un
échantillonnage de travaux d’élèves est ensuite envoyé à l’IB pour la révision de
notation.
Étape 3 Les enseignants doivent donner à tous les élèves la possibilité de présenter et de
montrer leur exposition à un public. Ceci ne faisant pas partie de la tâche
d’évaluation officielle, les enseignants ont une grande latitude dans les choix des
modalités d’organisation de ces expositions, comme le montrent les exemples ci-
dessous.
• Une classe d’élèves suivant le cours de TdC pourrait organiser une exposition au
cours d’une des leçons habituelles de TdC.
• Deux classes d’élèves suivant le cours de TdC dans le même établissement ou
dans différents établissements pourraient organiser une exposition pour l’autre
classe.
• Une classe d’élèves suivant le cours de TdC pourrait organiser une exposition
pour les élèves plus jeunes de l’établissement.
• L’établissement pourrait organiser une exposition de TdC pour les parents et
d’autres membres de la communauté scolaire.
• Les élèves pourraient présenter leurs expositions de TdC lors d’une « exposition
virtuelle » (grâce à une galerie virtuelle en ligne).
• L’établissement pourrait organiser un événement commun mettant à l’honneur
les expositions du PP, les projets personnels du PEI et les expositions de TdC.
doivent être utilisées pour toutes les sessions d’examens pendant la durée de vie du présent guide. Elles ne
changent donc pas lors de chaque session d’examens.
Les élèves doivent créer une exposition de trois objets, qui sont liés à l’une des questions directrices ci-
dessous.
1. Qu’est-ce qui constitue une connaissance ?
2. Certains types de connaissances sont-ils plus utiles que d’autres ?
3. Quelles caractéristiques de la connaissance ont une incidence sur sa fiabilité ?
4. Pour quelles raisons pourrions-nous douter d’une assertion ?
5. Qu’est-ce qui constitue une bonne preuve à l’appui d’une assertion ?
6. En quoi la façon dont nous organisons ou classons les connaissances influence-t-elle ce que nous
savons ?
7. Quelles sont les implications liées au fait d’avoir ou non des connaissances ?
8. Dans quelle mesure est-il possible d’atteindre la certitude ?
9. Certains types de connaissances sont-ils moins sujets à interprétation que d’autres ?
10. Quelles sont les difficultés soulevées par la diffusion et/ou la communication des connaissances ?
11. De nouvelles connaissances peuvent-elles modifier des croyances ou des valeurs établies ?
12. Le parti pris est-il inévitable dans la production des connaissances ?
13. Comment pouvons-nous savoir que les connaissances actuelles constituent une amélioration par
rapport aux connaissances passées ?
14. Certaines connaissances sont-elles propres à des communautés particulières de sujets connaissants ?
15. À quelles contraintes la recherche de la connaissance est-elle soumise ?
16. Existe-t-il des connaissances qui ne devraient pas être recherchées pour des raisons éthiques ?
17. Pourquoi recherchons-nous la connaissance ?
18. Certaines choses sont-elles inconnaissables ?
19. Qu’est-ce qui constitue une bonne justification pour une assertion ?
20. Quel rapport y a-t-il entre l’expérience personnelle et la connaissance ?
21. Quel rapport y a-t-il entre la connaissance et la culture ?
22. Quelle influence les experts ont-ils sur notre consommation du savoir ou notre acquisition des
connaissances ?
23. Dans quelle mesure les outils matériels sont-ils importants pour la production ou l’acquisition des
connaissances ?
24. Comment le contexte dans lequel sont présentées les connaissances pourrait-il influencer leur
acceptation ou leur rejet ?
25. Comment pouvons-nous faire la distinction entre connaissance, croyance et opinion ?
26. Nos connaissances dépendent-elles de nos échanges avec d’autres sujets connaissants ?
27. Toutes les connaissances imposent-elles des obligations morales à ceux qui les possèdent ?
28. Dans quelle mesure l’objectivité est-elle possible dans la production ou l’acquisition des
connaissances ?
29. Qui détient la connaissance ?
30. Quel rôle l’imagination joue-t-elle dans la production de connaissances sur le monde ?
31. Comment pouvons-nous juger si une preuve est satisfaisante ?
32. Qu’est-ce qui constitue une bonne explication ?
33. Comment la connaissance actuelle est-elle façonnée par son évolution historique ?
34. De quelles manières nos valeurs influencent-elles notre acquisition des connaissances ?
35. De quelles manières les valeurs influencent-elles la production des connaissances ?
La question directrice choisie doit être utilisée telle que fournie ci-dessus. Aucune modification n’est
autorisée.
• Si la question directrice pour l’évaluation interne a été modifiée, mais que la question à laquelle l’élève
se réfère reste évidente, alors l’exposition de TdC devra être notée comme si l’élève avait utilisé la
question directrice originale. Tout manque de pertinence dans le travail de l’élève résultant de cette
modification sera reflété dans la note attribuée.
• S’il est évident que l’exposition de TdC de l’élève ne repose pas sur l’une des questions directrices pour
l’évaluation interne, elle se verra attribuer un zéro, conformément aux instructions fournies dans l’outil
d’évaluation pour l’exposition de TdC.
Objets
Une très large gamme de types d’objets différents peuvent être utilisés pour l’exposition de TdC. Les élèves
sont encouragés à choisir des objets qui les intéressent personnellement et qu’ils ont découverts au cours
de leurs études et/ou dans leur vie en dehors du cadre scolaire.
Il est fortement recommandé que les élèves basent leur exposition sur un des thèmes (soit le thème
central, soit un des thèmes optionnels). Cela peut constituer un très bon moyen d’aider les élèves à limiter
leurs choix d’objets et à donner un axe à leur exposition.
Nombre de mots
Au total, le nombre maximum de mots pour l’exposition de TdC est 950 mots. Cela inclut les commentaires
écrits pour chacun des trois objets. Ce nombre de mots n’inclut pas :
• le ou les textes contenus dans ou figurant sur les objets eux-mêmes ;
• les remerciements, les références (que ce soit au bas des pages, en fin de texte ou au sein du texte) et
la bibliographie.
Si le texte accompagnant l’exposition dépasse 950 mots, les examinateurs ont pour instruction de ne pas
lire au-delà du nombre maximum de mots et de fonder leur évaluation uniquement sur les premiers
950 mots. Il n’est pas approprié d’ajouter de longues notes en bas de page ou des annexes à une exposition
de TdC.
Sujets imposés
L’IB fournit une série de six sujets imposés pour chaque session d’examens. Ces sujets sont publiés sur le
Centre de ressources pédagogiques (Théorie de la connaissance > Évaluation > Documents spécifiques
à la session) six mois avant la date limite d’envoi des essais de TdC.
Les élèves ne sont pas censés travailler pendant six mois sur leur essai. Les enseignants doivent choisir une
période au cours de ces six mois pour le travail sur l’essai, en tenant compte des autres engagements des
élèves dans le calendrier scolaire. Il est proposé de consacrer dix heures d’enseignement au travail sur
l’essai de TdC.
Le sujet choisi doit être utilisé tel que fourni par l’IB. Aucune modification n’est autorisée.
• Si le sujet a été modifié, mais que le sujet imposé de la session en cours auquel il se réfère reste
évident, alors l’essai sera noté en fonction de ce sujet imposé. Tout manque de pertinence dans la
réponse de l’élève résultant de cette modification sera reflété dans la note attribuée.
• S’il est évident que le sujet ne ressemble en rien aux sujets imposés pour la session en cours, l’essai se
verra attribuer un zéro, conformément aux instructions fournies dans l’outil d’évaluation pour l’essai
de TdC.
Nombre de mots
L’essai doit comporter au maximum 1 600 mots. Il n’est pas approprié d’ajouter de longues notes en bas de
page ou des annexes à l’essai de TdC.
Ce nombre de mots inclut :
• le corps de l’essai ;
• les citations.
Il n’inclut pas :
• les remerciements ;
• les références (que ce soit au bas des pages, en fin d’essai ou au sein de l’essai) et la bibliographie ;
• les cartes, les graphiques, les diagrammes, les annotations d’illustrations et les tableaux.
Si un essai dépasse 1 600 mots, les examinateurs ont pour instruction de ne pas lire au-delà du nombre
maximum de mots et de fonder leur évaluation uniquement sur les premiers 1 600 mots. Les élèves sont
tenus d’indiquer le nombre de mots lors du chargement de l’essai dans le cadre du processus d’envoi.
fournisse des clarifications en réponse à leurs questions, suive leurs progrès et vérifie l’authenticité des
travaux.
Pour l’essai de TdC, trois entretiens officiels entre l’élève et l’enseignant doivent avoir lieu. Ces trois
entretiens doivent être consignés dans le Formulaire de planification et de progression (TK/PPF) fourni pour
l’essai de TdC. Les examinateurs ne consultent pas ce formulaire au moment de déterminer la note à
attribuer à un essai. Il est cependant envoyé à l’IB, car il constitue une preuve importante que des mesures
ont été prises pour garantir l’authenticité du travail de l’élève. Ce formulaire joue également un rôle
important en contribuant à garantir que tous les élèves reçoivent un niveau de soutien approprié lors de la
réalisation de leur essai. La procédure de chargement des formulaires et des essais de TdC est détaillée dans
la ressource intitulée Procédures d’évaluation du Programme du diplôme, disponible sur le Centre de
ressources pédagogiques.
Il incombe à l’enseignant de s’assurer que tous les élèves comprennent la signification et l’importance
fondamentales des concepts liés à l’intégrité intellectuelle, et plus particulièrement, l’authenticité et la
propriété intellectuelle. Il doit vérifier que tous les travaux que les élèves remettent pour l’évaluation ont
été effectués conformément aux exigences et expliquer clairement aux élèves que ces travaux doivent être
entièrement les leurs.
L’enseignant doit authentifier tout travail envoyé à l’IB pour révision de notation ou évaluation. Il ne doit
pas envoyer de travaux qui, à sa connaissance, constituent des cas de mauvaise conduite présumée ou
confirmée. Chaque élève doit confirmer que son travail est authentique et qu’il s’agit de la version
définitive. Une fois qu’un élève a remis la version définitive de son travail de manière officielle, il ne peut
plus faire marche arrière.
L’authenticité du travail peut être vérifiée en discutant avec l’élève du contenu de son travail, en examinant
minutieusement le style d’écriture par rapport à d’autres travaux de l’élève, en examinant en détail les
références bibliographiques, ou en analysant le travail au moyen d’un service en ligne spécialisé dans la
détection du plagiat, par exemple.
L’exposition réussit-elle à montrer la façon dont la TdC se manifeste dans le monde qui nous entoure ?
L’outil d’évaluation décrit cinq niveaux de réussite pour cette question. Ces niveaux doivent être perçus
comme des descripteurs globaux et non comme une liste de caractéristiques à vérifier.
Remarque : si un élève fournit des images et des commentaires pour deux objets uniquement, le nombre
maximum de points pouvant être attribués par l’enseignant est 6. Si un élève fournit une image et un
commentaire pour un objet uniquement, le nombre maximum de points pouvant être attribués par
l’enseignant est 3.
L’exposition réussit-elle à montrer la façon dont la TdC se manifeste dans le monde qui nous
entoure ?
Excellent Bon Satisfaisant Élémentaire Rudimentaire 0
9 – 10 7–8 5–6 3–4 1–2
L’exposition L’exposition L’exposition L’exposition L’exposition Le travail
présente présente trois présente trois présente trois présente trois n’atteint aucun
clairement trois objets et leurs objets, mais objets, mais leursobjets, mais des niveaux
objets et leurs contextes dans leurs contextes contextes dans le leurs contextes décrits ci-contre
contextes précis le monde réel. dans le monde monde réel dans le monde ou n’utilise pas
dans le monde Les liens entre réel peuvent peuvent être réel ne sont pas une des
réel. Les liens chacun des trois être indiqués de indiqués indiqués ou les questions
entre chacun objets et la manière vague implicitement au images directrices
des trois objets question ou peu précise. lieu d’être présentées fournies pour
et la question directrice Les liens entre mentionnés peuvent être l’évaluation
directrice choisie sont les trois objets explicitement. des images très interne.
choisie sont expliqués, mais et la question Les objets sont génériques de
clairement ces explications directrice reliés de façon types d’objets
établis et bien peuvent choisie sont élémentaire à la plutôt que des
expliqués. manquer de quelque peu question images d’objets
La contribution précision et de expliqués. directrice choisie,
précis du
particulière que clarté par L’inclusion de mais l’explicationmonde réel. Les
chaque objet endroits. chaque objet des liens est peu objets sont
apporte à La contribution dans convaincante reliés à la
l’exposition est que chaque l’exposition est et/ou peu question
bien justifiée. objet apporte à quelque peu pertinente. directrice
Tous, ou l’exposition est justifiée. L’inclusion de choisie, mais les
presque tous, justifiée. Un Certains points chaque objet liens sont peu
les points sont grand nombre sont étayés de dans l’exposition nombreux ou
bien étayés de de points sont preuves et est justifiée de ténus, ou le
preuves étayés de soutenus par manière message que
judicieuses et preuves des références à superficielle. Les l’élève essaie de
bien soutenus judicieuses et la question raisons de transmettre
par des soutenus par directrice l’inclusion des n’apparaît pas
références des références à choisie. objets sont clairement.
explicites à la la question présentées, mais L’inclusion de
question directrice elles ne sont pas chaque objet
directrice choisie. étayées de dans
choisie. preuves l’exposition
judicieuses et/ou n’est guère
manquent de justifiée. Le
pertinence par commentaire
rapport à la accompagnant
question chaque objet
directrice choisie. est très
Il peut y avoir descriptif ou
d’importantes consiste
répétitions dans uniquement en
les justifications des affirmations
présentées pour non fondées.
L’exposition réussit-elle à montrer la façon dont la TdC se manifeste dans le monde qui nous
entoure ?
les différents
objets.
Caractéristiques possibles
Convaincant Ciblé Adéquat Simpliste Inefficace
Lucide Congruent Satisfaisant Limité Descriptif
Précis Cohérent Acceptable Insuffisamment Incohérent
développé
L’outil d’évaluation décrit cinq niveaux de réussite pour cette question. Ces niveaux doivent être perçus
comme des descripteurs globaux et non comme une liste de caractéristiques à vérifier.
Le cours de TdC est très flexible et laisse aux enseignants toute latitude pour faire preuve de créativité dans
la conception et l’enseignement de leurs cours. Un grand nombre de points de départ et de façons de
structurer le cours sont envisageables, et les enseignants ont la possibilité de fournir un large éventail
d’exemples qui répondent au mieux aux besoins et aux centres d’intérêt de leurs élèves.
Cette section contient des exemples de combinaisons possibles pour le cours. Il convient de noter que ces
exemples sont uniquement des suggestions qui ont pour but d’indiquer quelques-unes des diverses
combinaisons possibles. Des conseils plus précis et des exemples de structures de cours différentes sont
fournis dans le Matériel de soutien pédagogique de théorie de la connaissance.
Exemple B : un cours de TdC commençant par des exemples connus tirés des autres cours du
Programme du diplôme suivis par les élèves
1re partie Domaines de la connaissance Domaines de la connaissance Connaissance et politique
et connaissance et langue/ et connaissance et langue/
langage langage
2e partie Connaissance et sujet Exposition de TdC Domaines de la
connaissant connaissance : examen plus
approfondi des arts
3e partie Domaines de la Domaines de la Domaines de la
connaissance : examen plus connaissance : examen plus connaissance : examen plus
approfondi des approfondi des sciences approfondi des sciences
mathématiques humaines naturelles
4e partie Domaines de la connaissance Rédaction de l’essai de TdC Réflexions
Exemple C : un cours de TdC organisé autour et structuré à l’aide d’une exploration des concepts,
avec des discussions sur les thèmes et les domaines de la connaissance dans chaque unité
DÉBUT Perspectives et Vérité et objectivité Tolérance et indignation
Certitude et ambiguïté paradigmes
Exemple C : un cours de TdC organisé autour et structuré à l’aide d’une exploration des concepts,
avec des discussions sur les thèmes et les domaines de la connaissance dans chaque unité
Preuve et démonstration Interprétation et Pouvoir et autorité Rédaction de l’essai de
explication TdC
FIN
Bibliographie
Cette bibliographie recense les principaux ouvrages qui ont été utilisés pour élaborer le présent guide. Elle
ne constitue pas une liste exhaustive de tous les ouvrages existants dans ce domaine. Cette bibliographie
ne doit pas être perçue comme une liste de manuels recommandés.
BOIX MANSILLA, V. et JACKSON, A. 2011. Educating for Global Competence: Preparing Our Youth to Engage the
World. New York (New York), États-Unis : Asia Society.
CLAXTON, G. 2008. What’s the Point of School? Rediscovering the Heart of Education. Oxford, Royaume-Uni :
Oneworld Publications.
CLAXTON, G. 2016. Intelligence in the Flesh: Why your mind needs your body much more than it thinks.
New Haven (Connecticut), États-Unis : Yale University Press.
COLE, D. et al. 2014. IB Programme: Theory of Knowledge (TOK): Exploring learning outcomes, benefits, and
perceptions. Prepared for the International Baccalaureate Organization: Final Report. Penrith (Nouvelle-Galles
du Sud), Australie : University of Western Sydney. [Un résumé de recherche est disponible en français sous
le titre Théorie de la connaissance (TdC) : une exploration des résultats, des bénéfices et des perceptions en
matière d’apprentissage.]
COSTA, A. et KALLICK, B. (sous la direction de). 2009. Habits of Mind Across the Curriculum: Practical and
Creative Strategies for Teachers. Alexandria (Virginie), États-Unis : Association for Supervision and Curriculum
Development (ASCD).
ERNEST, P. (sous la direction de). 2018. The Philosophy of Mathematics Education Today. Cham, Suisse :
Springer International Publishing AG.
GARDNER, H. 2012. Truth, Beauty and Goodness Reframed: Educating for the Virtues in the Age of Truthiness
and Twitter. New York (New York), États-Unis : Basic Books.
HAIDT, J. 2013. The Righteous Mind: Why Good People are Divided by Politics and Religion. Londres, Royaume-
Uni : Penguin.
JAMES, C. 2016. Disconnected: Youth, New Media, and the Ethics Gap. Cambridge (Massachusetts), États-Unis :
The MIT Press.
KING, P. et STROHM KITCHENER, K. 2015. Cognitive Development in the Emerging Adult: The Emergence of
Complex Cognitive Skills. In JENSEN ARNETT, J. (sous la direction de). 2016. The Oxford Handbook of
Emerging Adulthood. New York (New York), États-Unis : Oxford University Press.
MACGREGOR, N. 2013. A History of the World in 100 Objects. Londres, Royaume-Uni : Penguin.
MCINTYRE, L. 2018. Post-Truth. Cambridge (Massachusetts), États-Unis : The MIT Press.
NATIONS UNIES. Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones [en ligne]. 2007.
Référence du 3 mai 2019. Disponible sur Internet : <https://www.un.org/esa/socdev/unpfii/documents/
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PERKINS, D. 2009. Making Learning Whole: How Seven Principles of Teaching Can Transform Education.
San Francisco (Californie), États-Unis : Jossey-Bass.
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RITCHHART, R. 2002. Intellectual Character: What It Is, Why It Matters, and How to Get It. San Francisco
(Californie), États-Unis : Jossey-Bass.
RITCHHART, R., CHURCH, M. et MORRISON, K. 2011. Making Thinking Visible. San Francisco (Californie), États-
Unis : Jossey-Bass.
Remerciements
L’IB tient à remercier les professionnels de l’éducation ayant participé à la révision du programme et leurs
établissements respectifs pour la généreuse contribution qu’ils ont apportée à l’élaboration de ce guide en
matière de temps et de ressources.