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DES MEDICAMENTS
2019
CBIP
CENTRE BELGE
D’INFORMATION PHARMACOTHERAPEUTIQUE
CBIP
CENTRE BELGE
D’INFORMATION PHARMACOTHERAPEUTIQUE
Mises à jour régulières sur www.cbip.be
II
32ème édition
Adresses de correspondance
Rédaction
(concernant le contenu des publications du CBIP)
CBIP
c/o Campus Heymans, Blok B, 1er étage
Corneel Heymanslaan 10
9000 Gent
e-mail: redaction@cbip.be
Administration et problèmes techniques
CBIP
c/o Agence Fédérale des Médicaments
et des Produits de Santé (AFMPS)
Eurostation, bloc II, 8ème étage
Place Victor Horta 40, bte 40
1060 Bruxelles
Adresses e-mail:
specialites@cbip.be (à propos des spé- Comité de rédaction
cialités reprises dans le Répertoire Com- T. Christiaens (Universiteit Gent), G. De Loof
menté des Médicaments) (Domus Medica) et J.M. Maloteaux (Université
administration@cbip.be (pour les chan- Catholique de Louvain), rédacteurs en chef
gements d’adresse e-mail, les demandes
M.H. Antoine (Université Libre de Bruxelles),
de Répertoire; pour les médecins, les
A. Baitar, G. Beuken (Société Scientifique de
pharmaciens et les dentistes, les change- Médecine Générale), M. Bogaert (Universiteit Gent),
ments d’adresse postale sont automati- D. Boudry, W. Buylaert (Universiteit Gent), A. Crepel,
quement transmis par la Banque Carrefour M. De Maesschalck, P. De Paepe (Universiteit Gent),
de la Sécurité Sociale); pour les étudiants, C. Devillers, B. Dhooghe, N. Fierens, G. Goesaert,
la distribution se fait par le département H. Habraken, L. Hamtiaux, G. Laekeman (Katho-
responsable de leur faculté ou de leur lieke Universiteit Leuven), I. Latour, H. Marsily,
N. Mortier, T. Roisin (Centre Belge de Pharma-
école (les exemplaires ne sont pas
covigilance), J. Vandenhoven, A. Van Ermen,
envoyés individuellement aux étudiants)
L. Vansnick (Association Pharmaceutique Belge),
informatique@cbip.be (à propos des C. Veys
aspects techniques du site Web et des
versions électroniques du Répertoire)
D/2019/0435/2
Editeur responsable:
Thierry Christiaens © Les informations publiées dans le Répertoire Commenté
des Médicaments ne peuvent pas être reprises ou diffusées
Nekkersberglaan 31 sans mention de la source, et elles ne peuvent en aucun
9000 Gent cas servir à des fins commerciales ou publicitaires.
III
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Intro. 1. Élaboration du Répertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Intro. 2. Guide d’utilisation du Répertoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Intro. 3. Spécialités, symboles et abréviations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Intro. 4. Prix et modalités de remboursement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Intro. 5. Répertoire en ligne et site Web du CBIP www.cbip.be . . . . . . . . . . . . . 11
Intro. 6. Bon usage des médicaments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Intro. 7. Intoxications médicamenteuses et urgences médicales . . . . . . . . . . . . . 30
1. Système cardio-vasculaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.1. Hypertension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.2. Angine de poitrine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
1.3. Insuffisance cardiaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
1.4. Diurétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
1.5. Bêta-bloquants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
1.6. Antagonistes du calcium . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
1.7. Médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine . . . . . . . . . . . 72
1.8. Antiarythmiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
1.9. Hypotension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
1.10. Troubles vasculaires artériels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
1.11. Veinotropes et capillarotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
1.12. Hypolipidémiants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
1.13. Médicaments de l’hypertension pulmonaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
1.14. Alprostadil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
1.15. Médicaments pour stimuler la fermeture du canal artériel . . . . . . . . . . . 106
1.16. Associations pour la prévention cardio-vasculaire . . . . . . . . . . . . . . . . 107
2. Sang et coagulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
2.1. Antithrombotiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
2.2. Antihémorragiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
2.3. Médicaments de l’hématopoïèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
3. Système gastro-intestinal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3.1. Pathologie gastrique et duodénale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
3.2. Spasmolytiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
3.3. Pathologie du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas . . . . . . . . . . . . 147
3.4. Antiémétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
3.5. Laxatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
3.6. Antidiarrhéiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
3.7. Affections inflammatoires de l’intestin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
3.8. Pathologie anale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
4. Système respiratoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
4.1. Asthme et BPCO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 170
4.2. Antitussifs, mucolytiques et expectorants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
4.3. Médicaments divers dans des pathologies respiratoires . . . . . . . . . . . . 192
5. Système hormonal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
5.1. Diabète . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
5.2. Pathologie de la thyroïde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
5.3. Hormones sexuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
5.4. Corticostéroïdes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
5.5. Hormones hypophysaires et hypothalamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
IV
Introduction
INTRO. 1. ÉLABORATION DU RÉPERTOIRE
L’objectif du Répertoire Commenté des Médicaments (ci-après appelé «Réper-
toire») est de diffuser auprès des professionnels de la santé une information sur
les médicaments indépendante et utilisable dans la pratique. Le Répertoire est
édité par le «Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique» (CBIP). Le
CBIP est une asbl qui est agréée et subsidiée par l’Agence Fédérale des Médica-
ments et des Produits de Santé (AFMPS).
Ce Répertoire est envoyé gratuitement à tous les médecins, pharmaciens et
dentistes. Les étudiants de dernière année de ces disciplines reçoivent le Réper-
toire par le biais de leur faculté. Les autres professionnels de la santé et les hautes
écoles dans le domaine de la santé peuvent obtenir le Répertoire sur demande.
Le Répertoire, ainsi que les Folia Pharmacotherapeutica, les «Bon à savoir», les
Fiches de transparence et le Formulaire de soins aux Personnes Âgées peuvent
aussi être consultés sur notre site Web (www.cbip.be, voir Intro.5.).
L’édition 2019 du Répertoire reprend les spécialités pharmaceutiques autorisées
(c.-à-d. enregistrées) et commercialisées en Belgique au 10 janvier 2019, ainsi
que les pansements actifs et les dispositifs intra-utérins (DIU).
Sur le site Web du CBIP, le Répertoire est mis à jour régulièrement (au moins trois
fois par mois). Les nouveaux principes actifs et les principaux changements qui
présentent un intérêt pour la pratique générale sont annoncés et commentés
chaque mois dans un communiqué «Bon à savoir», et ensuite aussi dans les Folia
(«Informations récentes»). Les modifications apportées sur le site Web peuvent
être trouvées chaque mois dans la rubrique «Modifications récentes» sous l’onglet
«Publications».
Sur le site Web de la section vétérinaire du CBIP (www.vetcompendium.be) se
trouvent les informations pharmacothérapeutiques concernant les médicaments
à usage vétérinaire commercialisés en Belgique, qui peuvent être utiles notamment
pour les pharmaciens d’officine.
Objectif du Répertoire
L’objectif de ce Répertoire est de promouvoir l’usage rationnel des médica-
ments. Un usage rationnel implique que seuls les médicaments ayant fait l’objet
d’études validées soient utilisés, et ce de façon appropriée (en fonction de leurs
indications, contre-indications, posologie, interactions ...) et en tenant compte de
leur coût. Il faut mentionner à ce propos la notion de «pharmacothérapie basée
sur des preuves»: il est important de savoir quelles sont les preuves concernant
le rapport bénéfice/risque d’un médicament.
Le choix d’un médicament doit également prendre en compte le prix qu’il coûte
à l’individu et à la société. Pour cette raison, les prix des différents conditionne-
ments et leurs éventuelles conditions de remboursement sont mentionnés. Sur
le site Web du CBIP, des tableaux comparatifs des prix sont disponibles, qui
s’affichent en cliquant sur «par groupe» ou sur le symbole euro au niveau du
conditionnement.
2
Remerciements
Ce Répertoire est édité sous la responsabilité du CBIP. Les trois rédacteurs en
chef sont assistés par les membres du comité de rédaction (voir page II), par les
collaborateurs administratifs et l’équipe informatique (L. Debelle, K. De Loof, V.
Mortelmans, C. Romain, M. Rymen, H. Samuel, B. Vermeesch).
Lors de la révision annuelle, les différents chapitres du Répertoire sont relus par
des experts en chaque matière. Il leur a été demandé de déclarer les intérêts qui
pourraient mener à des conflits d’intérêt. Nous remercions particulièrement les
experts suivants qui nous ont envoyé leurs commentaires pour cette édition du
Répertoire: J.L. Balligand, J.F. Baurain, H. Beele, F. Belpaire, M. Berlière, A. Berquin,
D. Bijl, K. Bonte, E. Bottieau, H. Boudrez, K. Boussery, C. Brasseur, B. Bravenboer,
G. Brusselle, P. Calle, S. Callens, R. Cauwels, I. Colin, H. Cooman, S. Croubels,
A. Daloze, C. Daumerie, G. De Backer, T. De Backer, F. De Baets, T. Declercq,
J. de Hoon, F. De Keyser, E. De Leenheer, E. Delgrange, D. De Looze, T. Deltombe,
M. De Pauw, J. De Pooter, P. Depuydt, P. Deprez, E. Derom, A. De Sutter, M. de
Tourtchaninoff, M. De Vos, P. De Wil, M. Dhont, D. Duprez, P. Durez, P. Emmery,
K. Everaert, L. Galanti, A. Goossens, A. Grégoire, F. Heller, T. Hendrickx,
C. Hermans, P. Jadoul, B. Jandrain, A. Jeanjean, G. Joos, B. Keymeulen,
A. Kozyreff, V. Kruse, J.M. Krzesinski, H. Lapeere, J. Lasudry, B. Lauwerys,
P. Lebrun, R. Lefebvre, B. le Polain de Waroux, J. Longueville, V. Luyasu, D. Maiter,
U. Maniewski-Kelner, L. Martens, C. Mathieu, F. Matthys, E. Mormont, M. Mostin,
F. Nobels, A. Peeters, A. Persu, M. Petrovic, C. Pilette, W. Pitchot, T. Poelman,
M. Ponchon, J.C. Preiser, H. Reychler, S. Rottey, P. Santens, C. Scavée, P. Schels-
traete, W. Schelstraete, J. Schoenen, A. Segers, S. Smet, P. Soentjens, R. Stroo-
bandt, B. Swennen, D. Tennstedt, J.P. Thissen, G. Top, G. T’Sjoen, L. Van Bortel,
J. Van Bouchaute, J. Van Calster, P. Van Crombrugge, M. Van de Casteele,
F. Vandekerckhove, H. Van den Ameele, P. Van den Bergh, E. Van Leeuwen,
R. Van Loock, G. van Rijckevorsel, M. Van Winckel, M. Ventura, J. Verhaegen,
H. Verhelst, H. Verstraelen, K. Verstraete, A.M. Vints, S. Ward, J. Warlin, J.B. Watelet,
R. Westhovens, C. Wyns. Nous espérons qu’ils ne seront pas heurtés si toutes
leurs suggestions n’ont pas été retenues. Nous vous prions de nous excuser si
nous avons oublié de mentionner quelqu’un.
− Les inhibiteurs et les inducteurs CYP/P-gp indiqués en gras sont les médica-
ments qui sont mentionnés dans au moins deux de nos sources comme des
inhibiteurs ou inducteurs «puissants».
− Dans le Tableau 2a. en 2.1.2.1.1. sont mentionnées les interactions avec les
antagonistes de la vitamine K; il s’agit dans ce cas aussi bien d’interactions
pharmacocinétiques que pharmacodynamiques.
− Pour les nouveaux médicaments qui ne figurent souvent pas encore dans les
ouvrages de référence, et pour les médicaments spécifiques au marché belge,
l’information s’appuie sur les interactions cliniquement pertinentes mentionnées
dans le RCP.
− Malgré notre méthodologie appropriée, il n’est pas toujours facile de décider
si tel substrat, tel inducteur ou tel inhibiteur doit être mentionné. En effet, on
ne dispose souvent pas de preuves concernant la pertinence clinique des
interactions et il existe parfois des divergences frappantes entre les différentes
sources.
Précautions particulières. Dans cette rubrique, nous attirons l’attention, le cas
échéant, sur des groupes de patients spécifiques, p.ex. les enfants, les patients
présentant des troubles rénaux (voir Intro.6.1.2.) ou des troubles hépatiques. On
y mentionne également les mesures spécifiques à prendre dans l’intérêt du
patient, tels que les contrôles sanguins ou les paramètres cliniques à surveiller.
Posologie/Administration et posologie. Sauf si mentionné autrement, les
posologies reprises dans le Répertoire sont celles pour un adulte sans atteinte
manifeste de la fonction rénale ou hépatique, et ce en l’absence d’interactions
importantes. Il s’agit souvent de la posologie qui figure dans le RCP. Cette
posologie est confrontée aux données de la littérature ou de l’ouvrage de référence
Martindale; c’est pourquoi il y a parfois des divergences entre la posologie reprise
dans le Répertoire et celle du RCP. La sensibilité des organes cibles et le devenir
du médicament dans l’organisme peuvent varier considérablement d’un sujet à
l’autre: les posologies mentionnées sont donc des posologies moyennes qui
doivent souvent être adaptées en fonction des caractéristiques du patient. Quelques
conseils généraux sur l’adaptation de la posologie en fonction de l’âge, de
certains états pathologiques, de prédispositions génétiques, et sur le monitoring
des concentrations plasmatiques sont donnés dans Intro.6.1.
On ne mentionne pas la posologie des spécialités réservées à l’usage hospi-
talier ou à un usage spécialisé. Elle n’est pas non plus mentionnée pour les
médicaments à usage externe, les sirops antitussifs, etc.
L’utilisation de certaines spécialités n’est pas justifiée: cela est signalé explici-
tement dans le texte ou par la mention «Posol. − (médicament déconseillé)» en
regard de la spécialité.
Le nom de firme qui est mentionné entre parenthèses auprès de chaque nom
de spécialité est celui de la firme titulaire de l’autorisation de mise sur le marché,
qui est responsable de l’information. Lorsqu’il s’agit d’une firme étrangère, c’est
le nom du distributeur belge ou du représentant local qui est mentionné. S’il n’y
a pas de point de contact en Belgique, c’est la firme étrangère qui est mentionnée.
Pour chaque spécialité, la composition en principes actifs est donnée en
utilisant la version française de la Dénomination Commune Internationale (DCI,
International Non-Proprietary Name ou INN) de l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS), lorsque celle-ci est disponible. Une molécule peut être disponible
sous forme de sel, d’ester ou d’un autre dérivé. Lorsque le dosage mentionné
du médicament se rapporte à la molécule entière (p.ex. sel ou ester), la partie
ajoutée est mentionnée dans le Répertoire après une virgule, p.ex. «morphine,
sulfate». Lorsque le dosage mentionné du médicament se rapporte uniquement
à la composante active de la molécule, la partie ajoutée est mentionnée dans le
Répertoire entre parenthèses, p.ex. «naloxone (chlorhydrate)». L’hydratation des
molécules n’est pas prise en compte.
Voies d’administration et formes pharmaceutiques.
Les voies d’administration et les formes pharmaceutiques sont mentionnées en
fonction des données provenant du Résumé des Caractéristiques du Produit
(RCP). Nous utilisons les termes normalisés de l’EDQM (European Directory for
the Quality of Medicines & Healthcare) ou des termes dérivés. Les termes norma-
lisés et leur définition peuvent être consultés sur https://standardterms.edqm.eu/
stw/default/index.
Un certain nombre de termes sont expliqués ci-dessous.
− Les voies buccale (bucc.), sublinguale (subling.), oromuqueuse (oromuq.) et
gingivale (gingiv.) concernent les formes administrées dans la cavité buccale:
l’administration par voie buccale vise un effet systémique, l’administration se
faisant dans la cavité buccale entre les gencives et la joue; l’administration par
voie sublinguale vise un effet systémique en se faisant sous la langue, tandis
que l’administration par voie oromuqueuse vise un effet local ou systémique,
l’administration se faisant au niveau de la muqueuse buccale. Le terme oromu-
queux est uniquement utilisé lorsque des termes plus spécifiques (tels que
sublingual, gingival, buccal) ne sont pas d’application et qu’il ne s’agit pas d’une
administration orale classique (avec déglutition). L’administration par voie gin-
givale vise un effet local, l’administration se faisant au niveau des gencives.
− Les termes de libération prolongée (lib. prol.) et libération modifiée (lib. modif.)
sont des spécifications de certaines formes pharmaceutiques (entre autres des
formes orales solides, des collyres et des formes injectables). Ces termes sont
utilisés pour indiquer la libération modifiée du principe actif. Le Répertoire
reprend les termes qui sont utilisés dans les RCP. Le terme de libération
prolongée signifie, selon la définition EDQM, que le principe actif est libéré plus
lentement que d’habitude. Le terme de libération modifiée est un terme plus
général utilisé pour signaler une modification dans la vitesse, le lieu ou le
moment de la libération du principe actif; ce terme n’est utilisé que lorsque les
termes plus spécifiques de gastro-résistant ou de libération prolongée ne sont
pas d’application.
− Les comprimés pelliculés (compr. pellic.) et enrobés (compr. enr.) sont des
comprimés sans libération modifiée qui facilitent la déglutition. Les comprimés
pelliculés sont couverts d’une mince pellicule de film polymérique, les comprimés
enrobés ont un enrobage plus épais constitué de sucre ou de cire. À ne pas
confondre avec le terme gastro-résistant, par lequel on désigne les formes
galéniques empêchant l’altération du principe actif par les sucs gastriques.
− Les comprimés sécables (séc.) présentent une ligne de sécabilité. Ceci ne
signifie pas nécessairement que la dose peut être réduite de moitié avec
exactitude: dans certains cas par exemple, les comprimés sont sécables
uniquement dans le but de faciliter la prise. Il existe sur le marché des dispo-
sitifs (coupe-comprimés) facilitant la division de comprimés.
− Les comprimés dispersibles (disp.) et solubles (sol.) se désagrègent dans l’eau
en formant respectivement une suspension ou une solution. Toutefois, dans la
plupart des cas, ces comprimés peuvent aussi être simplement avalés, contrai-
rement aux comprimés effervescents (compr. efferv.) qui doivent toujours être
dissous dans de l’eau.
7
Cette liste est mise à jour chaque année. Dans le Répertoire, deux symboles sont
utilisés en ce qui concerne les médicaments et le dopage.
− Le symbole Ф est utilisé pour (1) les spécialités qui sont toujours interdites (que
ce soit dans le cadre ou non d’une compétition, et ce dans tous les sports),
(2) les spécialités qui ne sont interdites que dans le cadre d’une compétition,
et (3) les spécialités qui ne sont interdites que dans certains sports.
• Les sportifs d’élite sont tenus de demander de manière proactive une «Autori-
sation d’Usage à des fins Thérapeutiques» (AUT) lorsqu’ils doivent utiliser un
tel médicament pour des raisons médicales.
• Les sportifs qui ne sont pas des sportifs d’élite peuvent soumettre préala-
blement une demande d’AUT, ainsi qu’après un contrôle antidopage (rétroac-
tivement), mais si la demande est refusée, une procédure disciplinaire peut
être ouverte.
• Passer le curseur sur les symboles de dopage sur le site Web pour afficher
plus de détails.
− Le symbole У est utilisé pour (1) les spécialités à base de codéine ou d’éthyl-
morphine (qui peuvent entraîner un contrôle positif pour la morphine), (2) les
spécialités à base de corticostéroïdes qui ne sont pas administrées par voie
orale, intraveineuse, intramusculaire ou rectale, et (3) les spécialités à base
d’adrénaline en association à des anesthésiques. Ces médicaments avec le
symbole У ne sont pas interdits, mais peuvent toutefois entraîner un contrôle
de dopage positif. Leur utilisation doit être signalée au médecin contrôleur.
− En cas de contrôle antidopage, il est préférable que les sportifs notent systé-
matiquement sur le formulaire de contrôle antidopage tous les médicaments
qu’ils ont pris durant les 7 jours précédant le contrôle.
− Pour plus de détails sur la lutte contre le dopage, nous renvoyons aux sites Web
de la Communauté française (www.dopage.be) et de la Communauté flamande
(www.dopinglijn.be).
12.4.1. hydroxyzine
13.1. oxaliplatine
13.7. bosutinib, cabozantinib, céritinib, crizotinib, dabrafénib, lenvatinib, osimertinib, ribociclib,
vandétanib, vémurafénib; risque potentiel pour le dasatinib, le lapatinib, la midostaurine, le
nilotinib, le pazopanib, le sorafénib, le sunitinib
13.8. anagrélide, arsenic trioxyde, panobinostat
18.1.1. propofol
Intro. 6.2.6. Syndrome DRESS (Drug Reaction with Eosinophilia and Sys-
temic Symptoms)
− Le syndrome DRESS est une réaction rare d’hypersensibilité à certains médica-
ments, qui ne se manifeste qu’après 2 à 8 semaines de traitement.
− On observe de la fièvre, un exanthème, une lymphadénopathie et une éosino-
philie, souvent associés à d’autres symptômes et des anomalies hématolo-
giques.
− Après l’arrêt du médicament responsable du syndrome DRESS, celui-ci est
généralement réversible mais une issue fatale est possible.
− Un grand nombre de médicaments peuvent provoquer le syndrome DRESS; il
a été le plus souvent décrit avec des antiépileptiques (carbamazépine, phéno-
barbital, phénytoïne, lamotrigine); des cas ont également été rapportés avec
l’allopurinol et le fébuxostat, les anti-infectieux, la sulfasalazine et les anti-in-
flammatoires non stéroïdiens (AINS).
Inducteur de
Inducteur de
Inhibiteur de
Inhibiteur de
Substrat de
Substrat de
abiratérone 2D6 carbamazépine 3A4 1A2
acénocoumarol 2C9 2B6
2C9
afatinib P-gp 3A4
agomélatine 1A2 P-gp
alectinib 3A4 P-gp carfilzomib P-gp P-gp
alfentanil 3A4 carvédilol 2D6
almotriptan 3A4 célécoxib 2C9 2D6
alprazolam 3A4 céritinib 3A4 2C9
P-gp 3A4
amiodarone 3A4 2C9 P-gp
2D6
3A4 ciclosporine 3A4 P-gp
P-gp P-gp
amitriptyline 2D6 cinacalcet 2D6
amlodipine 3A4 ciprofloxacine 1A2
apixaban 3A4 citalopram 2C19 2D6
P-gp clarithromycine 3A4 3A4
aprémilast 3A4 P-gp
aprépitant 3A4 3A4 2C9 clomipramine 2D6
aripiprazole 2D6 clopidogrel 2C19 2B6
3A4 2C8
clozapine 1A2
atazanavir 3A4 3A4
cobicistat 3A4 2D6
atomoxétine 2D6 3A4
atorvastatine 3A4 P-gp P-gp
avanafil 3A4 cobimétinib 3A4
P-gp
axitinib 3A4
codéine 2D6
azithromycine P-gp
colchicine 3A4
bédaquiline 3A4 P-gp
bétaméthasone 3A4 co-trimoxazole 2C8
bictégravir 3A4 2C9
P-gp crizotinib 3A4 3A4
bosentan 3A4 2C9 P-gp P-gp
3A4 cyclophosphamide 2B6
bosutinib 3A4 dabigatran P-gp
brentuximab 3A4 dabrafénib 2C8 2C8
védotine P-gp 3A4 2C9
brivaracétam 2C9 2C19
3A4
bromocriptine 3A4 P-gp
budésonide 3A4 daclatasvir 3A4 P-gp
buprénorfine 3A4 P-gp
bupropione 2B6 2D6 dapoxétine 2D6
3A4
cabozantinib 3A4 P-gp
darifénacine 2D6
cannabinoïdes 3A4 3A4
caféine 1A2 1A2 darunavir 3A4 3A4
capécitabine 2C9 dasatinib 3A4
24
Inducteur de
Inducteur de
Inhibiteur de
Inhibiteur de
Substrat de
Substrat de
daunorubicine P-gp étravirine 3A4
déférasirox 1A2 évérolimus 3A4
2C8 P-gp
dexaméthasone 3A4 felbamate 2C19
dextrométhorphane 2D6 félodipine 3A4
diazépam 2C19 fentanyl 3A4
diclofénac 2C9 fésotérodine 3A4
digoxine P-gp fexofénadine P-gp
dihydroergotamine 3A4 fidaxomicine P-gp
dihydrocodéine 2D6 fingolimod 3A4
diltiazem 3A4 3A4 flécaïnide 2D6
P-gp fluconazole 2C9
diphenhydramine 2D6 2C19
disopyramide 3A4 3A4
docétaxel 3A4 fluoxétine 2D6 2C9
2C19
dolutégravir 3A4 2D6
P-gp 3A4
dompéridone 3A4 fluorouracil 2C9
donépézil 3A4 flurbiprofène 2C9
doxorubicine P-gp fluticasone 3A4
duloxétine 1A2 2D6 fluvastatine 2C9 2C9
2D6
fluvoxamine 1A2
dutastéride 3A4 2C9
ébastine 3A4 2C19
édoxaban P-gp 2D6
3A4
éfavirenz 2B6 2C9 2B6
2C19 fosamprénavir 3A4 3A4
3A4 fosaprépitant 3A4 3A4 2C9
elbasvir 3A4 fumée de cigarettes 1A2
P-gp
galantamine 3A4
élétriptan 3A4
géfitinib 3A4
éliglustat 2D6 P-gp
glécaprévir 3A4 P-gp
élvitégravir 3A4 2C9 P-gp
empagliflozine P-gp glibenclamide 2C9
enzalutamide 2C8 2C9 gliclazide 2C9
3A4 2C19
3A4 glimépiride 2C9
éplérénone 3A4 glipizide 2C9
ergotamine 3A4 gliquidone 2C9
erlotinib 3A4 grazoprévir 3A4
P-gp P-gp
érythromycine 3A4 3A4 guanfacine 3A4
P-gp
halopéridol 2D6 2D6
escitalopram 2C19 2D6 3A4
ésoméprazole 2C19 2C19 hydrocortisone 3A4
estrogènes 3A4 1A2 ibuprofène 2C9
estroprogestatifs 3A4 1A2 ibrutinib 3A4
éthinylestradiol 3A4 1A2 idélalisib 3A4 3A4
P-gp
éthylmorphine 2D6
3A4 ifosfamide 2B6
étoposide P-gp imatinib 3A4 3A4
25
Inducteur de
Inducteur de
Inhibiteur de
Inhibiteur de
Substrat de
Substrat de
imipramine 1A2 nébivolol 2D6
2D6 nétupitant 3A4 3A4
indacatérol 3A4 névirapine 2B6 3A4
P-gp 3A4
irbésartan 2C9 nicardipine P-gp
irinotécan 3A4 nifédipine 3A4
isoniazide 2C19 nilotinib 3A4 3A4
itraconazole 3A4 3A4 P-gp
P-gp nintédanib P-gp
ivabradine 3A4 norfloxacine 1A2
ivacaftor 3A4 3A4 nortriptyline 2D6
P-gp
olanzapine 1A2
ixazomib 3A4
olaparid 3A4 3A4
kétoconazole 3A4 P-gp
P-gp
oméprazole 2C19 2C19
labétalol 2C19
osimertinib 3A4
lansoprazole 2C19 2C19 P-gp
lapatinib 3A4 CYP3A4 oxybutynine 3A4
P-gp P-gp
oxycodone 2D6
lédipasvir P-gp P-gp
paclitaxel 2C8
lenvatinib 3A4 P-gp
P-gp
palbociclib 3A4
lésinurad 2C9 3A4
panobinostat 3A4 2D6
lévonorgestrel 3A4 P-gp
linagliptine P-gp palipéridone P-gp
lopéramide 2C8 pamplemousse 3A4
3A4
P-gp pantoprazole 2C19
lopinavir 3A4 3A4 paroxétine 2D6 2D6
losartan 2C9 pazopanib 3A4 3A4
maraviroc 3A4 phénobarbital 2C19 1A2
P-gp 2B6
2C9
mélatonine 1A2 3A4
méthadone 2B6 2D6 phenprocoumone 2C9
méthoxsalène 1A2
phénytoïne 2C9 1A2
méthylprednisolone 3A4 2C19 2B6
métoprolol 2D6 2C9
3A4
métronidazole 2C9
pérampanel 3A4
miconazole 2C9
pibrentasvir 3A4 P-gp
midazolam 3A4 P-gp
millepertuis 2C9 pimozide 3A4
2C19
3A4 pioglitazone 2C8
P-gp pipéraquine 3A4 3A4
midostaurine 2C9 pirfénidone 1A2
mirabégron 2D6
piroxicam 2C9
mitotane 3A4
pitolisant 3A4 2D6 3A4
moclobémide 2C19 2C19 2D6
2D6
pomalidomide 1A2
modafinil 2C19 3A4 P-gp
montélukast 2C8 pomélo 3A4
naproxène 2C9 ponatinib 3A4 P-gp
26
Inducteur de
Inducteur de
Inhibiteur de
Inhibiteur de
Substrat de
Substrat de
posaconazole P-gp 3A4 sildénafil 3A4
prednisone 3A4 silodosine P-gp
prednisolone 3A4 simvastatine 3A4
primidone 1A2 sirolimus 3A4
2C9 P-gp
3A4 sitagliptine P-gp
progestatifs 3A4 sofosbuvir P-gp
proguanil 2C19 solifénacine 3A4
propafénone 2D6 1A2 sorafénib 3A4
2D6
P-gp stiripentol 1A2
2C9
propofol 2B6 2C19
propranolol 2D6 2D6
quétiapine 3A4 3A4
quinidine 3A4 sulfaméthoxazole 2C9
quinine 3A4 sunitinib 3A4
rabéprazole 2C19 tacrolimus 3A4
P-gp
rasagiline 1A2
tadalafil 3A4
répaglinide 2C8
tamoxifène 2D6
ribociclib 3A4 3A4 3A4
P-gp
tégafur 2C9
rifabutine 3A4 3A4
télotristat 2B6
rifampicine 1A2 3A4
2B6
2C8 temsirolimus 3A4
2C9 ténofovir P-gp
2C19 terbinafine 2D6
3A4
P-gp tériflunomide 2C8 1A2
riluzole 1A2 tétrabénazine 2D6
rilpivirine 3A4 théophylline 1A2
riociguat 3A4 thiotépa 2B6 2B6
P-pg 3A4
rispéridone 2D6 ticagrélor 3A4 3A4
ritonavir 3A4 2D6 2B6 P-gp P-gp
P-gp 3A4 2C9 ticlopidine 1A2
P-gp 2B6
rivaroxaban 3A4 2C19
P-gp timolol 2D6
ropinirole 1A2 tipranavir 3A4 3A4 P-gp
ropivacaïne 1A2 tizanidine 1A2
roxithromycine 3A4 tofacitinib 3A4
rufinamide 3A4 toltérodine 2D6
ruxolitinib 3A4 tolvaptan 3A4
salmétérol 3A4 topiramate 2C19
saquinavir 3A4 3A4 topotécan P-gp
P-gp P-gp
torasémide 2C9
saxagliptine P-gp
trabectédine P-gp
sélexipag 2C8
3A4 tramadol 2D6
sertindole 2D6 tramétinib P-gp
3A4 trastuzumab 3A4
sertraline 2D6 emtansine P-gp
27
Inducteur de
Inducteur de
Inhibiteur de
Inhibiteur de
Substrat de
Substrat de
trazodone 3A4 vincristine 3A4
triamcinolone 3A4 P-gp
triazolam 3A4 vindésine 3A4
triméthoprime 2C8 vinorelbine 3A4
ulipristal 3A4
voriconazole 2C19 2B6
vandétanib 3A4 P-gp 3A4 2C9
2C19
vardénafil 3A4 3A4
velpatasvir 3A4 P-gp
P-gp vismodégib 3A4
P-gp
vémurafénib 3A4
voxilaprévir 3A4 P-gp
vénétoclax 3A4 P-gp P-gp
P-gp
venlafaxine 2D6 2D6 warfarine 2C9
verapamil 3A4 3A4 zolmitriptan 1A2
P-gp
zolpidem 3A4
vinblastine 3A4
P-gp zopiclone 3A4
rents dans les RCP des différentes spécialités à base d’un même principe actif
(allant d’une contre-indication absolue à l’utilisation «lorsque le bénéfice escompté
contrebalance le risque»).
− Le moment auquel on administre un médicament pendant la grossesse est
souvent important.
• En cas d’administration pendant le premier trimestre de la grossesse (du
huitième jour jusqu’à la fin de la huitième semaine suivant la conception), il
existe pour un certain nombre de médicaments un risque démontré d’anomalies
structurelles: c’est le cas p.ex. des antiépileptiques, le risque étant le plus
grand avec l’acide valproïque [voir Folia de mars 2015 et Folia de juin 2018],
des antitumoraux, des antagonistes de la vitamine K, des hormones sexuelles,
de nombreux immunosuppresseurs, du misoprostol, du mycophénolate mofétil
et de l’acide mycophénolique, des rétinoïdes, du lénalidomide et du thali-
domide, de la vitamine A à doses élevées, du finastéride et du dutastéride,
de la ribavirine, et des IECA et des sartans.
• En cas d’administration pendant le deuxième et le troisième trimestre de
la grossesse, certains médicaments peuvent être responsables d’un retard
de croissance, de troubles fonctionnels et/ou d’une toxicité organique. C’est
le cas par exemple des IECA, des sartans, des antagonistes de la vitamine
K, des β-bloquants, des AINS, des salicylés, des tétracyclines et des antithy-
roïdiens.
• Lors de l’utilisation pendant les dernières semaines de la grossesse d’hypno-
tiques, d’anxiolytiques, d’opioïdes, d’antidépresseurs et d’antipsychotiques,
des problèmes survenant peu après la naissance ont été décrits.
• En cas d’administration peu de temps avant l’accouchement, certains
médicaments peuvent influencer les contractions (p.ex. les β2-mimétiques)
et les saignements (p.ex. l’acide acétylsalicylique, les AINS).
• En cas d’administration pendant l’accouchement, certains médicaments
peuvent poser des problèmes aigus chez le nouveau-né. C’est le cas par
exemple des opioïdes et des anesthésiques par voie locale et systémique.
− On s’intéresse également de plus en plus à la possibilité d’une tératologie
comportementale ou behavioural teratology, c.-à-d. des effets à long terme sur
le cerveau et le comportement, en cas de traitement médicamenteux en période
de grossesse. Jusqu’à présent, ceci a surtout été décrit avec certains antiépi-
leptiques (surtout l’acide valproïque, le phénobarbital et la phénytoïne), le risque
paraissant le plus important avec l’acide valproïque [voir Folia de mars 2015].
Allaitement [voir Folia de décembre 2006]
− Certains médicaments possédant une toxicité organique intrinsèque et étant
excrétés dans le lait maternel à des concentrations suffisamment élevées, sont
en principe contre-indiqués pendant la période d’allaitement: p.ex. les antitu-
moraux, le lithium.
− La prudence est également de rigueur avec les médicaments ayant un effet
sédatif: p.ex. les opioïdes, les benzodiazépines.
− La plupart des médicaments peuvent être utilisés pendant la période d’allai-
tement à condition de surveiller l’enfant; il est important de poursuivre l’allai-
tement dans la mesure du possible.
− Etant donné que la concentration du médicament dans le lait maternel suit le
plus souvent la concentration dans le plasma, on administrera dans la plupart
des cas le médicament juste après une tétée.
− En tout cas, un médicament ne sera administré qu’en présence d’une indication
bien établie.
− Ce Répertoire mentionne quels sont les médicaments avec lesquels un effet
néfaste a été prouvé ou est fortement suspecté; lorsque rien n’est signalé, cela
ne signifie pas pour autant que l’innocuité soit prouvée. On tient compte autant
que possible des données se rapportant à l’être humain; les problèmes les
plus graves sont signalés en caractères gras (voir Intro.2.).
− Certains médicaments stimulent la lactation (les antagonistes dopaminergiques
tels que les antipsychotiques, le métoclopramide, la dompéridone). La dompé-
ridone est parfois utilisée pour favoriser la lactation, mais la question de savoir
si cela présente des avantages cliniquement pertinents est controversée [voir
Folia de novembre 2017]. D’autres médicaments, tels que la cabergoline, inhibent
la lactation, mais leur place est limitée (voir 6.8.).
29
1. Système cardio-vasculaire
1.1. Hypertension
1.2. Angine de poitrine
1.3. Insuffisance cardiaque
1.4. Diurétiques
1.5. Bêta-bloquants
1.6. Antagonistes du calcium
1.7. Médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine
1.8. Antiarythmiques
1.9. Hypotension
1.10. Troubles vasculaires artériels
1.11. Veinotropes et capillarotropes
1.12. Hypolipidémiants
1.13. Médicaments de l’hypertension pulmonaire
1.14. Alprostadil
1.15. Médicaments pour stimuler la fermeture du canal artériel
1.16. Associations pour la prévention cardio-vasculaire
1.1. Hypertension
Positionnement
− Voir Folia de mars 2014.
− Crise hypertensive
• L’hypertension est rarement une urgence. Egalement en cas de valeurs
tensionnelles très élevées, une intervention médicamenteuse immédiate ne
s’avère nécessaire qu’en présence d’une atteinte rapidement progressive au
niveau cérébral, cardiaque ou rénal. Une diminution trop brutale de la pression
artérielle doit être évitée, certainement en cas d’accidents vasculaires cérébraux
ou chez les personnes âgées. En cas de crise hypertensive associée à une
atteinte organique ou à des symptômes neurologiques, on administre des
antihypertenseurs en milieu hospitalier, le plus souvent par voie parentérale. En
cas de crise hypertensive sans atteinte organique, un traitement par voie orale
est instauré ou majoré; les antihypertenseurs à action rapide peuvent entraîner
une baisse de tension brutale et sont à déconseiller. Il n’existe pas de prépa-
ration de premier choix validée, et le choix du médicament est déterminé en
fonction d’une comorbidité éventuelle.
− Hypertension comme facteur de risque
• L’hypertension artérielle est un des principaux facteurs de risque de morbidité
et de mortalité cardio-vasculaires, cérébro-vasculaires et rénales. La plupart des
recommandations définissent l’hypertension comme une pression artérielle
> 140/90 mmHg; les recommandations américaines ACC/AHA, qui suggèrent
130/80 mmHg, sont une exception (voir Folia de mars 2018). La prise en
34 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Grossesse et allaitement
− Voir Folia de février 2012.
− L’hypertension pendant la grossesse peut avoir des conséquences graves pour
la mère et l’enfant. Les femmes enceintes présentant une hypertension sans
atteinte organique ou autre facteur de risque ne doivent pas être traitées systé-
matiquement par des antihypertenseurs, mais un suivi rigoureux s’impose. En
présence de facteurs de risque (p.ex. atteinte organique, protéinurie), un traitement
médicamenteux doit toutefois être instauré. Il est généralement admis qu’une
femme enceinte doit être traitée si sa tension est > 160 mmHg pour la systolique
ou > 110 mgHg pour la diastolique (100 mmHg dans certaines recommanda-
tions), même en l’absence de facteurs de risque ou d’atteinte organique. Toutefois,
en cas de plaintes, de lésions organiques ou de risque élevé, comme une affection
rénale existante, le traitement doit être administré à partir de 140/90 mmHg.
− Les études disponibles ne permettent pas de préconiser un antihypertenseur
de premier choix. Les IECA et les sartans sont contre-indiqués.
− Un β-bloquant (le labétalol étant le mieux documenté) est proposé comme
premier choix dans la plupart des sources. Une association possible avec un
retard de croissance fœtal a été décrite pour l’aténolol utilisé de façon prolongée
par la mère. Pour les autres β-bloquants, cela est moins clair. L’utilisation d’un
β-bloquant peu de temps avant l’accouchement peut entraîner de la brady-
cardie, une hypotension et une hypoglycémie chez le nouveau-né.
− Un antagoniste du calcium (la nifédipine à libération prolongée et la nicardipine
étant les mieux documentées) est proposé comme alternative (p.ex. lorsqu’un
β-bloquant est contre-indiqué).
− La méthyldopa est traditionnellement utilisée dans l’hypertension pendant la
grossesse étant donné qu’une tératogénicité n’a pas été prouvée jusqu’à présent.
Il convient néanmoins de tenir compte des effets indésirables rares mais poten-
tiellement graves (voir 1.1.2.).
− Pour les diurétiques thiazidiques, les avis sont divergents. Selon la plupart des
sources, leur utilisation est formellement déconseillée pendant la grossesse (en
raison de la diminution du volume sanguin circulant), tandis que selon d’autres
sources, les diurétiques peuvent être utilisés de manière sûre. Les diurétiques sont
certainement à éviter dans les situations où la perfusion utéro-placentaire est déjà
diminuée (p.ex. en cas de pré-éclampsie, de retard de croissance intra-utérin).
− Pour les autres antihypertenseurs, les données concernant l’utilisation pendant
la grossesse sont insuffisantes.
− Les nouveaux-nés dont la mère est traitée par des antihypertenseurs doivent
être suivis de près, certainement pendant les premiers jours de vie et en période
d’allaitement.
36 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
− Allaitement
• Sont considérés comme sûrs:
- les β-bloquants labétalol et métoprolol;
- les antagonistes du calcium nifédipine et nicardipine;
- les IECA captopril, énalapril et quinapril;
- la méthyldopa.
• Les diurétiques peuvent diminuer la lactation.
Interactions
Avec tous les antihypertenseurs:
− Hypotension artérielle exagérée, surtout orthostatique, lors de l’association de
plusieurs antihypertenseurs, de l’association à des dérivés nitrés, au lévodopa ou
à l’alcool et en cas d’hypovolémie.
− Risque accru d’effets indésirables tels que bradycardie, troubles électrolytiques
ou dégradation de la fonction rénale en cas d’association de plusieurs antihyper-
tenseurs.
− Diminution de l’effet de la plupart des antihypertenseurs par les AINS.
Précautions particulières
− Le choix d’un antihypertenseur à longue durée d’action permet une seule prise
journalière et limite également les conséquences d’un oubli de prise. Lorsque
l’antihypertenseur est administré en une seule prise journalière, il convient de
s’assurer qu’une diminution suffisante de la pression artérielle sur 24 heures est
bien obtenue: à cette fin, on mesure la pression artérielle juste avant la prise
suivante du médicament. En cas de doute, une mesure ambulatoire de la pression
artérielle sur 24 heures peut être utile.
− Attention à l’hypotension orthostatique, surtout en cas d’hypovolémie et à
l’instauration du traitement (première dose), certainement avec les α-bloquants,
les IECA, les sartans et les vasodilatateurs. Augmenter la dose progressivement,
en particulier chez les personnes âgées.
Effets indésirables
Moxonidine
− Baisse excessive de la pression arté-
rielle, surtout orthostatique, avec risque Posol. 0,2 mg, éventuellement jusqu’à
de tachycardie réflexe et d’hypoper- 0,6 mg p.j. en 1 à 2 prises
fusion cérébrale, rénale et corona-
rienne, surtout chez les personnes MOXON (Mylan EPD)
âgées. moxonidine
− Clonidine: sédation, sécheresse compr. pellic.
28 x 0,2 mg R/ b Ш 11,12 €
buccale, nausées, constipation, vertiges, 28 x 0,4 mg R/ b Ш 14,42 €
céphalées, dépression, troubles du
sommeil, dysfonction érectile, hypoten- MOXONIDINE EG (Eurogenerics)
sion orthostatique, hypertension de moxonidine
rebond en cas d’arrêt brutal du traite- compr. pellic.
ment, augmentation transitoire de la 28 x 0,2 mg R/ b Ч 8,67 €
56 x 0,2 mg R/ b Ч 12,76 €
pression artérielle en cas d’injection 98 x 0,2 mg R/ b Ч 18,20 €
intraveineuse rapide. 28 x 0,4 mg R/ b Ч 11,15 €
− Méthyldopa: sédation, asthénie, 56 x 0,4 mg
98 x 0,4 mg
R/ b
R/ b
Ч
Ч
18,22
24,91
€
€
céphalées, dépression, troubles hépa-
tiques, bradycardie, hypotension orthos- MOXONIDINE SANDOZ (Sandoz)
tatique, rétention hydrosodée, œdème, moxonidine
anémie hémolytique avec test de compr. pellic.
Coombs positif. 30 x 0,2 mg R/ b Ч 8,80 €
60 x 0,2 mg R/ b Ч 12,27 €
− Moxonidine: sédation, asthénie, 100 x 0,2 mg R/ b Ч 17,11 €
sécheresse buccale, vertiges, hyper- 30 x 0,3 mg R/ b Ч 11,68 €
tension de rebond en cas d’arrêt brutal 30 x 0,4 mg R/ b Ч 11,35 €
60 x 0,4 mg R/ b Ч 16,60 €
du traitement, mortalité accrue chez les 100 x 0,4 mg R/ b Ч 24,34 €
patients atteints d’insuffisance cardia-
que. MOXONIDINE TEVA (Teva)
moxonidine
Grossesse et allaitement, et compr. pellic.
précautions particulières 56 x 0,2 mg R/ b Ч 12,23 €
100 x 0,2 mg R/ b Ч 17,02 €
− Voir 1.1. 56 x 0,4 mg R/ b Ч 17,17 €
100 x 0,4 mg R/ b Ч 24,21 €
Interactions
− Voir 1.1. 1.1.3. VASODILATATEURS
− Sédation exagérée en association à
d’autres médicaments ayant un effet Positionnement
sédatif ou à l’alcool. − Voir 1.1.
− Diminution de l’effet des antihyper- − La place des vasodilatateurs dans le
tenseurs centraux par la plupart des traitement de l’hypertension est limitée.
antidépresseurs tricycliques et appa- − L’hydralazine et la dihydralazine ne
rentés. sont pas disponibles comme spécia-
38 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
lités en Belgique, mais elles sont parfois − Ceux de chaque substance (voir
utilisées (préparées en magistrale ou 1.4., 1.5., 1.6. et 1.7.).
importées de l’étranger) dans le traite- − Les IECA et les sartans sont contre-
ment des crises hypertensives et en indiqués pendant toute la durée de
cas d’hypertension ne répondant pas la grossesse (voir Folia de février
suffisamment aux autres antihyperten- 2012, 1.7.1. et 1.7.2.).
seurs. − Pour pratiquement toutes ces asso-
− L’urapidil est parfois utilisé dans les ciations, l’insuffisance rénale grave est
crises hypertensives et en cas d’hyper- mentionnée comme contre-indication
tension périopératoire. dans les RCP.
Effets indésirables Posologie
− Baisse excessive de la pression arté- − Certaines associations contiennent
rielle, surtout orthostatique, avec risque des doses de principes actifs plus
de tachycardie réflexe et d’hypoper- faibles par rapport aux doses utilisées
fusion cérébrale, rénale et corona- en monothérapie, et ce dans le but de
rienne, surtout chez les personnes diminuer le risque d’effets indésirables;
âgées. d’autres associations contiennent les
− Rétention hydrosodée et œdème. doses habituelles et sont utilisées pour
le traitement de l’hypertension sévère.
Grossesse et allaitement, interac- La posologie n’est pas mentionnée
tions et précautions particulières ci-dessous; pour tous ces produits, la
− Voir 1.1. dose journalière est administrée en une
seule prise.
EBRANTIL (Takeda)
urapidil (chlorhydrate)
sol. inj./perf. i.v. [amp.] Bêta-bloquant + diurétique
5 x 50 mg/10 ml U.H. [20 €]
ATENOLOL / CHLORTALIDONE EG
(Eurogenerics) Ф !
1.1.4. ASSOCIATIONS aténolol 50 mg
chlortalidone 12,5 mg
Positionnement compr. (séc.)
56 R/ b Ч 10,32 €
− De telles associations fixes ne per- 98 R/ b Ч 14,67 €
mettent pas d’adapter individuellement aténolol 100 mg
la dose des différents principes actifs, chlortalidone 25 mg
mais elles facilitent probablement compr. (séc.)
28 R/ b Ч 9,69 €
l’observance thérapeutique. Dans le cas 56 R/ b Ч 14,88 €
de l’intolérance, il est souvent difficile 98 R/ b Ч 19,64 €
de savoir quel composant en est la
cause. Elles sont souvent plus coûteu- CO-BISOPROLOL EG (Eurogenerics) Ф
ses que les deux ou trois composants bisoprolol, fumarate 2,5 mg
pris séparément. Certaines recomman- hydrochlorothiazide 6,25 mg
compr. pellic.
dations conseillent d’utiliser des asso- 28 R/ b Ч 7,69 €
ciations comme traitement de départ 56 R/ b Ч 10,05 €
(voir Folia mars 2019). 98 R/ b Ч 13,31 €
bisoprolol, fumarate 5 mg
Indications (synthèse du RCP) hydrochlorothiazide 12,5 mg
compr. pellic. (séc.)
− Hypertension, lorsque l’utilisation 28 R/ b Ч 7,65 €
concomitante de deux antihyperten- 56 R/ b Ч 8,16 €
98 R/ b Ч 12,11 €
seurs ou plus s’avère nécessaire (voir
1.1.). bisoprolol, fumarate 10 mg
hydrochlorothiazide 25 mg
− Bêta-bloquant + IECA: surtout maladie compr. pellic. (séc.)
coronarienne stable et insuffisance 28 R/ b Ч 9,42 €
cardiaque chronique (voir 1.5. et 56 R/ b Ч 11,11 €
98 R/ b Ч 18,19 €
1.7.1.).
CO-BISOPROLOL MYLAN (Mylan) Ф
Contre-indications, effets indési-
bisoprolol, fumarate 5 mg
rables, grossesse et allaitement, hydrochlorothiazide 12,5 mg
interactions et précautions parti- compr. pellic. (séc.)
culières 56 R/ b Ч 9,19 €
84 R/ b Ч 10,20 €
− Baisse excessive de la pression arté- 100 R/ b Ч 12,38 €
rielle, surtout orthostatique, avec risque bisoprolol, fumarate 10 mg
de tachycardie réflexe et d’hypoper- hydrochlorothiazide 25 mg
fusion cérébrale, rénale et corona- compr. pellic. (séc.)
56 R/ b Ч 12,79 €
rienne, surtout chez les personnes 84 R/ b Ч 15,19 €
âgées. 100 R/ b Ч 20,60 €
HYPERTENSION 39
FORZATEN (Menarini)
TELMISARTAN / HYDROCHLOROTHIAZIDE
SANDOZ (Sandoz) Ф olmésartan, médoxomil 20 mg
amlodipine (bésilate) 5 mg
telmisartan 40 mg compr. pellic.
hydrochlorothiazide 12,5 mg 28 R/ b Ш 24,53 €
compr. enr. 98 R/ b Ш 44,52 €
28 R/ b Ч 13,89 €
98 R/ b Ч 32,35 € olmésartan, médoxomil 40 mg
amlodipine (bésilate) 5 mg
telmisartan 80 mg compr. pellic.
hydrochlorothiazide 12,5 mg 28 R/ b Ш 24,53 €
compr. enr. 98 R/ b Ш 44,52 €
98 R/ b Ш 32,35 €
olmésartan, médoxomil 40 mg
telmisartan 80 mg amlodipine (bésilate) 10 mg
hydrochlorothiazide 25 mg compr. pellic.
compr. enr. 28 R/ b Ш 24,23 €
98 R/ b Ш 32,35 € 98 R/ b Ш 58,05 €
46 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Positionnement
− Voir Folia de mars 2014.
− Insuffisance cardiaque aiguë
• L’insuffisance cardiaque aiguë est une urgence qui nécessite l’administration
de diurétiques de l’anse par voie parentérale et de dérivés nitrés par voie sublin-
guale, de même que d’oxygène; la morphine n’est plus recommandée. En
milieu hospitalier, il y a aussi une place pour l’utilisation intraveineuse de dérivés
nitrés, de milrinone, de lévosimendan, de dobutamine et de digoxine.
− Insuffisance cardiaque chronique avec diminution de la fraction d’éjection
• Les diurétiques (thiazides et diurétiques de l’anse) soulagent les symptômes
liés à la rétention hydrosodée dans l’insuffisance cardiaque chronique. Il convient
d’utiliser la dose minimale efficace du diurétique; à cette fin, il est utile de peser
régulièrement le patient.
• Les IECA augmentent la qualité de vie et l’espérance de vie des patients.
• Les β-bloquants sont associés aux IECA dans le palier suivant: eux aussi
améliorent la qualité de vie et l’espérance de vie.
• On essaie d’atteindre progressivement les doses usuelles des IECA et des
β-bloquants pour autant que celles-ci soient supportées.
• Les sartans sont surtout indiqués lorsque les IECA ne sont pas supportés
(p.ex. en raison d’une toux). L’association d’un IECA et d’un sartan est décon-
seillée: un effet sur la morbidité n’est pas clair, il n’y a pas d’effet sur la mortalité
et le risque de complications (insuffisance rénale, hyperkaliémie) est accru
[voir Folia de septembre 2013].
• Le complexe sacubitril/valsartan peut être envisagé dans une population
sélectionnée en remplacement d’un IECA ou d’un sartan (voir Folia de décembre
2016).
• Un antagoniste de l’aldostérone (spironolactone ou éplérénone) peut également
être associé chez les patients avec des plaintes persistantes.
• Associer l’ivabradine (voir 1.2.3.) peut être envisagé en présence d’une
fréquence cardiaque > 75 battements/minute et d’un rythme sinusal. Le nombre
d’hospitalisations diminue mais il n’y a pas d’effet sur d’autres morbidités ni
sur la mortalité; le rapport bénéfice/risque n’est pas clair (voir Folia de janvier
2013 et Folia de janvier 2015).
• La place des dérivés nitrés dans le traitement de l’insuffisance cardiaque
chronique est controversée.
• Les glycosides digitaliques n’ont pas d’effet prouvé sur la mortalité.
• Chez les patients traités par un IECA ou un sartan, il convient de suivre de
près la fonction rénale et la kaliémie, surtout en cas d’administration conco-
mitante d’un antagoniste de l’aldostérone.
INSUFFISANCE CARDIAQUE 53
• Afin d’éviter une hypotension, chaque médicament sera instauré à une faible
dose qui sera augmentée progressivement. C’est particulièrement le cas pour
l’usage des β-bloquants dans cette indication.
− Insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée: un effet symptomatique
a été constaté avec un certain nombre de médicaments, mais il n’y a pas
d’argument en faveur d’un effet favorable sur la survie [voir Folia de décembre
2014].
1.4. Diurétiques
Ce chapitre traite:
− des diurétiques augmentant la perte de potassium (thiazides et apparentés,
diurétiques de l’anse)
− des diurétiques d’épargne potassique (antagonistes de l’aldostérone et autres)
− des inhibiteurs de l’anhydrase carbonique
− des associations d’un diurétique d’épargne potassique à un diurétique augmentant
la perte de potassium.
Les associations de diurétiques et d’autres médicaments utilisés dans l’hyper-
tension sont décrites au point 1.1.4.
Positionnement
− Les diurétiques sont utilisés dans la rétention hydrosodée et l’œdème, par. ex.
en cas d’insuffisance cardiaque (voir 1.3.).
− Thiazides et apparentés: ces diurétiques diminuent la morbidité et la mortalité
dans l’hypertension (voir 1.1.). Chez les patients qui présentent une hypertension
non compliquée, débuter le traitement par un diurétique thiazidique ou un diuré-
tique apparenté à faible dose est un choix correct, vu la très large expérience,
les effets indésirables limités et le faible coût. Ceci vaut entre autres en cas
d’hypertension systolique chez les patients âgés. L’effet antihypertenseur des
diurétiques persiste, même si l’effet diurétique n’est plus perceptible après quelques
semaines.
− Les diurétiques de l’anse, en raison de leur effet rapide et puissant, sont moins
adaptés pour le traitement de l’hypertension, sauf en présence d’une insuffi-
sance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min). Ils sont principa-
lement utilisés en cas d’insuffisance cardiaque.
− Les diurétiques d’épargne potassique
• Ces diurétiques ne sont pas des médicaments de premier choix en cas
d’hypertension essentielle.
• La spironolactone est parfois utilisée en cas d’hypertension résistante à
plusieurs antihypertenseurs.
• En cas de réponse insuffisante à un IECA et un β-bloquant, un antagoniste
de l’aldostérone peut être associé chez les patients atteints d’insuffisance
cardiaque légère à sévère, et ceci sous surveillance de la kaliémie.
− Les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique: ils sont encore utilisés dans le mal
d’altitude (indication non mentionnée dans le RCP) et dans la crise aiguë de
glaucome, mais plus dans le traitement de l’hypertension ou de l’œdème.
Grossesse et allaitement
− Voir 1.1. et Folia de février 2012.
− En ce qui concerne l’utilisation des diurétiques thiazidiques et apparentés, les
avis sont divergents. Selon la plupart des sources, leur utilisation est décon-
seillée pendant la grossesse (en raison de la diminution du volume sanguin
circulant), tandis que selon d’autres sources, les diurétiques peuvent être utilisés
de manière sûre. Lorsque la perfusion utéro-placentaire est déjà diminuée (p.ex.
en cas de pré-éclampsie, de retard de croissance intra-utérin), les diurétiques sont
certainement à éviter.
− Chez les femmes avec une hypertension préexistante déjà traitée par un thiazide
ou un diurétique apparenté à faibles doses, celui-ci peut être poursuivi pendant
la grossesse.
Précautions particulières
− Chez le sujet âgé, il convient de vérifier la kaliémie et la natrémie après 2 à 3
semaines de traitement.
Posologie
− Dans le traitement de l’hypertension, on utilise des doses faibles.
− La dose journalière est généralement administrée en une seule prise et ne sera
de préférence pas prise avant le coucher afin d’éviter une nycturie.
DIURÉTIQUES 57
1.5. Bêta-bloquants
Positionnement
− Hypertension (voir 1.1.): les β-bloquants diminuent la morbidité et la mortalité
dans l’hypertension. A dose β-bloquante équivalente, tous les β-bloquants ont
probablement le même effet antihypertenseur. Les β-bloquants seraient moins
efficaces en prévention des accidents cardio-vasculaires que d’autres antihyper-
tenseurs, bien que cela reste controversé. La majorité des études ont été réalisées
avec l’aténolol. Il n’est pas clair si ces observations valent également pour les
autres β-bloquants.
− Angine de poitrine (voir 1.2.): les β-bloquants constituent souvent le traitement
de base, surtout après un infarctus du myocarde. Ici aussi, l’effet obtenu avec
les différents β-bloquants est vraisemblablement comparable [voir Fiche de trans-
parence «Prise en charge de l’angor stable»].
− Prévention secondaire après un infarctus du myocarde (pendant minimum 12
mois) entre autres en prévention de la mort subite: constaté pour l’acébutolol, le
métoprolol et le propranolol. Certaines études suggèrent qu’avec la prise en
charge actuelle de l’infarctus aigu du myocarde, l’administration de β-bloquants
en prévention secondaire est devenue moins importante.
− Arythmies: traitement d’entretien de certaines arythmies ventriculaires (entre
autres tachycardie sinusale) et supraventriculaires (voir 1.8.). Certains β-bloquants
existent sous une forme intraveineuse pour le traitement d’urgence de certaines
tachycardies supraventriculaires; un tel traitement intraveineux ne peut s’effectuer
qu’en milieu spécialisé. Le sotalol se différencie des autres β-bloquants par ses
propriétés antiarythmiques de classe III; le sotalol a cependant des propriétés
pro-arythmiques et n’est indiqué que dans certaines arythmies (voir 1.8.3.6.).
− Fibrillation auriculaire à réponse ventriculaire rapide: ralentissement de la fréquence
cardiaque, pour le rate control, c.-à-d. diminution de la fréquence ventriculaire
sans remise en rythme sinusal (voir 1.8.).
− Insuffisance cardiaque chronique stable (voir 1.3.): efficacité prouvée pour le
bisoprolol, le carvédilol, le métoprolol et le nébivolol.
− Hyperthyroïdie: traitement symptomatique (surtout le propranolol).
Contre-indications
− Maladie du nœud sinusal.
− Bloc auriculo-ventriculaire du deuxième ou troisième degré.
− Asthme (surtout les β-bloquants non cardiosélectifs); la BPCO est une contre-
indication relative pour les β-bloquants non cardiosélectifs (voir rubrique «Précau-
tions particulières»).
− Insuffisance cardiaque non contrôlée.
− Association au vérapamil par voie intraveineuse (voir rubrique «Interactions»).
Effets indésirables
− Fatigue et diminution de la capacité à l’effort, troubles de l’érection.
− Bradycardie sinusale (moins marquée avec les β-bloquants possédant une
activité sympathicomimétique intrinsèque), bloc auriculo-ventriculaire, apparition
ou aggravation d’une insuffisance cardiaque.
− Angor sévère et infarctus du myocarde en cas d’arrêt brutal chez les patients
atteints d’une affection coronarienne.
− Crise d’asthme chez les patients ayant des antécédents de bronchospasme;
risque moindre lors de l’utilisation de β-bloquants cardiosélectifs [voir Folia de
février 2012].
− Extrémités froides, aggravation des spasmes vasculaires (Raynaud), proba-
blement moins avec les β-bloquants à effet vasodilatateur.
− Effets centraux (entre autres troubles du sommeil, cauchemars, dépression),
surtout avec les β-bloquants à caractère lipophile.
− Aggravation d’une réaction anaphylactique, et diminution de l’effet de l’adrénaline
dans la prise en charge de celle-ci.
− Exacerbation du psoriasis.
− Augmentation de la résistance à l’insuline, avec élévation de la glycémie, et
hypertriglycéridémie avec élévation du VLDL-cholestérol et diminution du HDL-cho-
lestérol. La signification clinique à long terme n’est pas claire étant donné que,
malgré ces effets, on obtient quand même une diminution de la mortalité et de
la morbidité cardio-vasculaires avec les β-bloquants, même chez les patients
diabétiques.
Grossesse et allaitement
− Voir 1.1. et Folia de février 2012.
− Plusieurs sources considèrent les β-bloquants comme premier choix en cas
d’hypertension pendant la grossesse (le labétalol étant le mieux documenté). Une
association possible avec un retard de croissance fœtal a été décrite pour l’aténolol
utilisé de façon prolongée par la mère. Pour les autres β-bloquants, cela est moins
clair.
− Leur utilisation peu de temps avant l’accouchement peut provoquer une
bradycardie, une hypotension et une hypoglycémie chez le nouveau-né. Aux
alentours de l’accouchement, il est conseillé de suivre par monitoring le rythme
cardiaque de l’enfant.
Interactions
− Voir 1.1.
− Risque accru d’effets indésirables des β-bloquants (bradycardie, bloc auricu-
lo-ventriculaire et diminution de la contractilité myocardique) en cas d’association
au vérapamil, dans une moindre mesure au diltiazem, et aux antiarythmiques.
L’utilisation de vérapamil par voie intraveineuse est contre-indiquée chez
les patients sous β-bloquants en raison du risque d’insuffisance cardiaque
et de choc. Ceci s’applique également à l’administration intraveineuse de β-blo-
quants en cas d’utilisation chronique de vérapamil.
− Risque accru de bradycardie en cas d’association à l’ivabradine.
− Risque accru de spasmes vasculaires en cas d’association à des dérivés de
l’ergot.
− Aggravation des épisodes d’hypoglycémie chez les patients sous antidiabé-
tiques, et les symptômes d’hypoglycémie peuvent être masqués (moins avec les
β-bloquants cardiosélectifs).
− Diminution de l’effet des β2-mimétiques dans l’asthme et la BPCO: certainement
par les β-bloquants non sélectifs (voir aussi rubrique «Précautions particuliè-
res»).
− Diminution de la réponse à l’adrénaline dans le traitement d’une réaction anaphy-
lactique.
64 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
TENORMIN (AstraZeneca) Ф
ATENOLOL EG (Eurogenerics) Ф aténolol
aténolol compr. (séc.) Minor
compr. 56 x 25 mg R/ b Ш 8,61 €
28 x 25 mg R/ b Ч 6,26 € compr. Mitis
56 x 25 mg R/ b Ч 7,62 € 56 x 50 mg R/ b Ш 12,25 €
98 x 25 mg R/ b Ч 9,06 € compr.
56 x 100 mg R/ b Ш 16,48 €
compr. (séc.)
28 x 50 mg R/ b Ч 7,47 €
56 x 50 mg R/ b Ч 10,12 € TENORMIN (Impexeco) Ф
98 x 50 mg R/ b Ч 13,15 € aténolol
28 x 100 mg R/ b Ч 9,83 € compr.
56 x 100 mg R/ b Ч 13,43 € 56 x 100 mg R/ b Ш 16,48 €
98 x 100 mg R/ b Ч 20,04 € (importation parallèle)
BÊTA-BLOQUANTS 65
BISOPROLOL EG (Eurogenerics) Ф
bisoprolol, fumarate
compr. (séc.)
30 x 2,5 mg R/ b Ч 6,41 € Carvédilol
60 x 2,5 mg R/ b Ч 7,98 €
100 x 2,5 mg R/ b Ч 10,26 € Posol.
30 x 5 mg R/ b Ч 7,79 € hypertension et angor
60 x 5 mg R/ b Ч 8,76 € 25 à 50 mg p.j. en 1 à 2 prises
100 x 5 mg R/ b Ч 11,59 € insuffisance cardiaque
30 x 10 mg R/ b Ч 10,11 € 6,25 mg p.j. en 2 prises pendant 2
60 x 10 mg R/ b Ч 12,61 €
100 x 10 mg R/ b Ч 16,88 € semaines, ensuite augmenter lente-
ment jusqu’à 50 mg p.j. en 2 prises
BISOPROLOL EG (Impexeco) Ф
bisoprolol, fumarate CARVEDILOL EG (Eurogenerics) Ф
compr. (séc.) carvédilol
100 x 10 mg R/ b Ч 16,88 € compr. (séc.)
(importation parallèle) 56 x 6,25 mg R/ b Ч 7,93 €
98 x 6,25 mg R/ b Ч 10,55 €
56 x 25 mg R/ b Ч 14,90 €
BISOPROLOL MYLAN (Mylan) Ф 98 x 25 mg R/ b Ч 23,83 €
bisoprolol, fumarate
compr. pellic. (séc.)
30 x 2,5 mg R/ b Ч 6,41 € CARVEDILOL MYLAN (Mylan) Ф
100 x 2,5 mg R/ b Ч 10,29 €
28 x 5 mg R/ b Ч 7,17 € carvédilol
56 x 5 mg R/ b Ч 7,56 € compr. pellic. (séc.)
100 x 5 mg R/ b Ч 11,59 € 56 x 6,25 mg R/ b Ч 7,70 €
28 x 10 mg R/ b Ч 9,18 € 56 x 25 mg R/ b Ч 17,13 €
56 x 10 mg R/ b Ч 10,95 €
100 x 10 mg R/ b Ч 17,21 €
CARVEDILOL SANDOZ (Sandoz) Ф
BISOPROLOL SANDOZ (Sandoz) Ф carvédilol
bisoprolol, fumarate compr. (séc.)
60 x 6,25 mg R/ b Ч 7,91 €
compr. pellic. (séc.) 100 x 6,25 mg R/ b Ч 10,65 €
30 x 2,5 mg R/ b Ч 6,05 € 60 x 25 mg R/ b Ч 15,61 €
60 x 2,5 mg R/ b Ч 6,76 € 100 x 25 mg R/ b Ч 24,16 €
100 x 2,5 mg R/ b Ч 10,10 € 60 x 50 mg R/ b Ч 29,25 €
compr. pellic. (séc. en 4)
28 x 5 mg R/ b Ч 7,11 €
56 x 5 mg R/ b Ч 7,53 €
98 x 5 mg R/ b Ч 10,45 € CARVEDILOL TEVA (Teva) Ф
28 x 10 mg R/ b Ч 9,06 €
56 x 10 mg R/ b Ч 9,93 € carvédilol
98 x 10 mg R/ b Ч 16,88 € compr. (séc.)
100 x 6,25 mg R/ b Ч 11,16 €
100 x 25 mg R/ b Ч 28,43 €
BISOPROLOL TEVA (Teva) Ф
bisoprolol, fumarate KREDEX (BePharBel) Ф
compr. (séc.)
30 x 2,5 mg R/ b Ч 6,41 € carvédilol
100 x 2,5 mg R/ b Ч 10,30 € compr. (séc.)
compr. pellic. 56 x 6,25 mg R/ b Ч 7,93 €
100 x 5 mg R/ b Ч 11,36 € 56 x 25 mg R/ b Ч 17,13 €
100 x 10 mg R/ b Ч 14,77 €
66 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
INDERAL (AstraZeneca) Ф
NOBITEN (Menarini) Ф propranolol, chlorhydrate
compr. pellic. (séc.)
nébivolol (chlorhydrate) 50 x 10 mg R/ b Ш 6,20 €
compr. (séc. en 4) 100 x 40 mg R/ b Ш 8,84 €
28 x 5 mg R/ b Ш 11,49 €
56 x 5 mg R/ b Ш 15,65 € PROPRANOLOL EG (Eurogenerics) Ф
100 x 5 mg R/ b Ш 24,07 € propranolol, chlorhydrate
compr. (séc.)
100 x 40 mg R/ b Ч 7,80 €
gél. lib. prol. Retard
NOBITEN (PI-Pharma) Ф 56 x 160 mg R/ b Ч 11,70 €
Les antagonistes du calcium freinent l’entrée du calcium dans les cellules, surtout
au niveau du système cardio-vasculaire, mais les différentes classes exercent des
effets assez divergents.
Les dihydropyridines ont surtout un effet vasodilatateur et moins d’effet direct sur
le cœur.
Le vérapamil ralentit la fréquence cardiaque et la conduction auriculo-ventricu-
laire. Il diminue aussi la contractilité du cœur et des cellules musculaires lisses.
Le diltiazem entraîne une vasodilatation périphérique et un ralentissement de la
fréquence cardiaque.
Positionnement
− Hypertension (voir 1.1.): les antagonistes du calcium diminuent la morbidité et
la mortalité dans l’hypertension. Ils ont surtout une place dans l’hypertension
systolique chez les patients âgés et chez les patients souffrant d’angine de
poitrine stable. Il n’est pas établi dans quelle mesure les différences de sélec-
tivité vasculaire des dihydropyridines influencent leur efficacité antihypertensive.
− Angor stable et vasospastique: traitement d’entretien (voir 1.2.).
− Tachycardie supraventriculaire: vérapamil par voie intraveineuse (plus commer-
cialisé en Belgique), voir 1.8.
− Syndrome de Raynaud: surtout documenté pour la nifédipine, mais aussi pour
l’amlodipine, la félodipine, l’isradipine et le diltiazem (indication non mentionnée
dans les RCP).
− Tocolyse: nifédipine (indication non mentionnée dans les RCP) [voir Folia d’octobre
2008].
− Tachycardie sinusale: le vérapamil et le diltiazem sont utilisés en cas de tachy-
cardie sinusale pour ralentir le rythme cardiaque lorsque les β-bloquants sont
insuffisants ou contre-indiqués.
− Fibrillation auriculaire à réponse ventriculaire rapide: ralentissement du rythme
cardiaque pour le rate control, c.-à-d. ralentissement de la fréquence ventricu-
laire sans remise en rythme sinusal (voir 1.8.), pour le vérapamil et le diltiazem;
les dihydropyridines n’ont pas cet effet.
Contre-indications
− Dihydropyridines: angor instable, infarctus du myocarde récent.
− Vérapamil et diltiazem: bloc auriculo-ventriculaire du deuxième ou troisième
degré, maladie du nœud sinusal, utilisation simultanée d’ivabradine.
− Lercanidipine: insuffisance rénale sévère.
− Insuffisance cardiaque: surtout le vérapamil et le diltiazem.
− Le vérapamil par voie intraveineuse est contre-indiqué chez les patients
sous β-bloquants, dans la tachycardie réciproque du syndrome de Wolff-
Parkinson-White et en cas de tachycardie ventriculaire, vu le risque d’insuf-
fisance cardiaque et de choc. Ceci s’applique à l’inverse également à l’adminis-
tration intraveineuse de β-bloquants en cas d’utilisation chronique de vérapamil.
Effets indésirables
− Hyperplasie gingivale.
− Diltiazem et surtout vérapamil: aussi diminution de la contractilité cardiaque et
baisse excessive de la fréquence cardiaque.
− Diltiazem et vérapamil: aussi constipation.
− Dihydropyridines: aussi vasodilatation périphérique avec céphalées, œdème
malléolaire, bouffées de chaleur, hypotension et tachycardie réflexe.
ANTAGONISTES DU CALCIUM 69
Grossesse et allaitement
− Voir 1.1. et Folia de février 2012.
Interactions
− Voir 1.1.
− Risque accru d’effets indésirables des β-bloquants (bradycardie, bloc auricu-
lo-ventriculaire et diminution de la contractilité myocardique) en cas d’association
au vérapamil, et dans une moindre mesure au diltiazem. L’utilisation de vérapamil
par voie intraveineuse est contre-indiquée chez les patients sous β-blo-
quants en raison du risque de dépression cardiaque et de choc.
− Le vérapamil ralentit le métabolisme de l’alcool.
− Bon nombre d’hydropyridines (amlodipine, félodipine, nifédipine), le vérapamil
et le diltiazem sont des substrats du CYP3A4 (voir Tableau Ic. dans Intro.6.3.).
Certains antagonistes du calcium (p.ex. la félodipine et le vérapamil) présentent
après administration orale une extraction importante lors du premier passage
hépatique. Leur biodisponibilité est augmentée en cas d’association à des inhibi-
teurs du CYP3A4, et est diminuée en cas d’association à des inducteurs du
CYP3A4.
− Le vérapamil et le diltiazem inhibent le CYP3A4 et la P-gp (voir Tableau Ic. et
Tableau Id. dans Intro.6.3.).
− La nicardipine inhibe la P-gp (voir Tableau Id. dans Intro.6.3.).
Posologie
− Les doses mentionnées sont celles qui sont couramment utilisées.
Posol.
hypertension RYDENE (Astellas)
5 mg p.j. en 1 (lib. prolongée) à 2 nicardipine, chlorhydrate
prises sol. perf. i.v. [amp.]
10 x 5 mg/5 ml U.H. [24 €]
ZESTRIL (AstraZeneca)
Fosinopril
lisinopril
Posol. compr. (séc.)
hypertension 28 x 5 mg R/ b Ш 7,04 €
compr.
20 mg p.j. en 1 prise 28 x 20 mg R/ b Ш 12,38 €
insuffisance cardiaque 56 x 20 mg R/ b Ш 19,77 €
10 mg, éventuellement jusqu’à 40 mg
p.j. en 1 prise
ZESTRIL (PI-Pharma)
FOSINIL (PharmaSwiss) lisinopril
compr.
fosinopril, sodium 56 x 20 mg R/ b Ш 19,01 €
compr. (séc.) (importation parallèle)
28 x 20 mg R/ b Ш 21,93 €
Périndopril
Lisinopril
Posol.
Posol. (exprimée en périndopril tert-butylamine)
hypertension hypertension
10 mg, éventuellement jusqu’à 40 mg 4 mg, éventuellement jusqu’à 8 mg
p.j. en 1 prise p.j. en 1 prise
insuffisance cardiaque insuffisance cardiaque
2,5 mg, éventuellement jusqu’à 20 mg 2 mg, éventuellement jusqu’à 4 mg
p.j. en 1 prise p.j. en 1 prise
infarctus du myocarde (en prévention du après infarctus du myocarde ou revas-
remodelage) cularisation
5 mg, éventuellement jusqu’à 10 mg 4 mg, éventuellement jusqu’à 8 mg
p.j. en 1 prise p.j. en 1 prise
néphropathie chez les patients hyper-
tendus diabétiques de type 2
10 mg, éventuellement jusqu’à 20 mg
COVERSYL (Servier)
p.j. en 1 prise
périndopril, arginine
compr. pellic. (séc.)
LISINOPRIL EG (Eurogenerics) 30 x 5 mg R/ b Ч 12,31 €
90 x 5 mg R/ b Ч 23,32 €
lisinopril (éq. tert-butylamine 4 mg)
compr. (séc.) compr. pellic.
28 x 5 mg R/ b Ч 5,67 € 60 x 10 mg R/ b Ч 30,79 €
56 x 5 mg R/ b Ч 7,78 € 90 x 10 mg R/ b Ч 39,94 €
compr. (séc. en 4) (éq. tert-butylamine 8 mg)
28 x 20 mg R/ b Ч 10,77 €
56 x 20 mg R/ b Ч 16,10 €
98 x 20 mg R/ b Ч 22,67 €
COVERSYL (Impexeco)
périndopril, arginine
LISINOPRIL EG (PI-Pharma) compr. pellic.
lisinopril 60 x 10 mg R/ b Ч 30,67 €
compr. (séc. en 4) 90 x 10 mg R/ b Ч 39,78 €
56 x 20 mg R/ b Ч 16,10 € (éq. tert-butylamine 8 mg)
98 x 20 mg R/ b Ч 22,67 € (importation parallèle)
(importation parallèle)
COVERSYL (PI-Pharma)
LISINOPRIL MYLAN (Mylan)
périndopril, arginine
lisinopril
compr. pellic.
compr. (séc.) 60 x 10 mg R/ b Ч 30,67 €
50 x 20 mg R/ b Ч 13,86 € 90 x 10 mg R/ b Ч 39,78 €
100 x 20 mg R/ b Ч 22,61 € (éq. tert-butylamine 8 mg)
(importation parallèle)
LISINOPRIL SANDOZ (Sandoz)
lisinopril PERINDOPRIL KRKA (KRKA)
compr. (séc.)
30 x 5 mg R/ b Ч 5,73 € périndopril, tert-butylamine
56 x 5 mg R/ b Ч 7,47 € compr. (séc.)
30 x 20 mg R/ b Ч 10,56 € 30 x 4 mg R/ b Ч 10,25 €
56 x 20 mg R/ b Ч 15,42 € 90 x 4 mg R/ b Ч 18,54 €
100 x 20 mg R/ b Ч 21,86 € 90 x 8 mg R/ b Ч 30,78 €
MÉDICAMENTS AGISSANT SUR LE SYSTÈME RÉNINE-ANGIOTENSINE 75
RAMIPRIL EG (Impexeco)
ramipril
Quinapril compr. (séc.)
98 x 5 mg R/ b Ч 22,22 €
Posol. 98 x 10 mg R/ b Ч 36,59 €
hypertension (importation parallèle)
10 mg, éventuellement jusqu’à 40 mg
p.j. en 1 à 2 prises RAMIPRIL KRKA (KRKA)
insuffisance cardiaque ramipril
5 mg, éventuellement jusqu’à 40 mg compr. (séc.)
p.j. en 1 à 2 prises 28 x 2,5 mg R/ b Ч 8,71 €
100 x 2,5 mg R/ b Ч 13,44 €
28 x 5 mg R/ b Ч 11,94 €
100 x 5 mg R/ b Ч 23,97 €
ACCUPRIL (Pfizer) 28 x 10 mg R/ b Ч 17,90 €
quinapril (chlorhydrate) 100 x 10 mg R/ b Ч 39,94 €
compr. pellic. (séc.)
28 x 20 mg R/ b Ч 10,68 € RAMIPRIL SANDOZ (Sandoz)
compr. pellic.
ramipril
56 x 40 mg R/ b Ч 24,88 €
compr. (séc.)
28 x 2,5 mg R/ b Ч 8,71 €
56 x 2,5 mg R/ b Ч 11,10 €
QUINAPRIL EG (Eurogenerics) 98 x 2,5 mg R/ b Ч 13,27 €
28 x 5 mg R/ b Ч 11,94 €
quinapril (chlorhydrate) 56 x 5 mg R/ b Ч 13,27 €
compr. pellic. 98 x 5 mg R/ b Ч 23,60 €
98 x 40 mg R/ b Ч 40,11 € 56 x 10 mg R/ b Ч 21,62 €
98 x 10 mg R/ b Ч 39,26 €
TRITACE (PI-Pharma)
ramipril
compr. (séc.)
56 x 5 mg R/ b Ш 17,50 €
56 x 10 mg R/ b Ш 27,14 €
(importation parallèle)
76 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
ZOPRANOL (Menarini)
Interactions
zofénopril, calcium
compr. pellic. (séc.) − Celles des IECA (voir 1.7.1.).
28 x 15 mg R/ 12,71 € − L’irbésartan et le losartan sont des
substrats du CYP2C9 (voir Tableau Ic.
dans Intro.6.3.).
1.7.2. SARTANS
Les sartans sont des antagonistes de Posologie
l’angiotensine II au niveau des récep- − La posologie mentionnée ci-dessous
teurs AT1 de l’angiotensine. Leurs effets indique quelle est la dose de départ en
hémodynamiques sont comparables à général, et jusqu’où elle peut ensuite
ceux des IECA. être augmentée.
− Dans l’hypertension réno-vasculaire
Positionnement et lorsque le patient est déjà sous diuré-
− Dans la plupart des indications, les tiques ou régime hyposodé, la posologie
sartans sont aussi efficaces que les initiale est plus faible.
IECA, mais les preuves d’efficacité des − Pour le candésartan, le losartan, le
IECA sont plus fortes. Les sartans telmisartan et le valsartan, la dose doit
peuvent être utilisés lorsqu’un IECA est être réduite en cas d’insuffisance hépa-
indiqué (voir 1.7.1.), mais que celui-ci tique.
provoque par ex. de la toux.
− Ils sont aussi utilisés en cas de néph-
ropathie, surtout chez les patients dia-
bétiques de type 2, mais les IECA Candésartan
restent ici le premier choix.
Posol.
− L’association d’un sartan à un IECA hypertension
est déconseillée [voir Folia de septembre 8 mg, éventuellement jusqu’à 16 mg
2013]. p.j. en 1 prise
− L’utilisation du complexe sacubitril/ insuffisance cardiaque
valsartan dans l’insuffisance cardiaque 4 mg, éventuellement jusqu’à 32 mg
est discutée en 1.3.3. p.j. en 1 prise
COZAAR (Impexeco)
Irbésartan losartan, potassium
compr. pellic. (séc.)
Posol. 28 x 50 mg R/ b Ч 13,46 €
hypertension et néphropathie chez les 56 x 50 mg R/ b Ч 20,97 €
(importation parallèle)
patients hypertendus diabétiques de type
2
150 mg, éventuellement jusqu’à 300 COZAAR (PI-Pharma)
mg p.j. en 1 prise losartan, potassium
compr. enr.
APROVEL (Sanofi Belgium) 98 x 50 mg R/ b Ш 27,17 €
(importation parallèle)
irbésartan
compr. pellic.
28 x 75 mg R/ 29,87 € LOORTAN (MSD)
28 x 150 mg R/ b Ч 13,27 €
28 x 300 mg R/ b Ч 13,27 € losartan, potassium
98 x 300 mg R/ b Ш 26,77 € compr. pellic. (séc.)
28 x 50 mg R/ b Ч 13,13 €
IRBESARTAN ACTAVIS (Aurobindo) 98 x 50 mg R/ b Ш 27,17 €
compr. pellic.
irbésartan 98 x 100 mg R/ b Ш 27,17 €
compr. pellic.
28 x 150 mg R/ b Ч 13,27 €
28 x 300 mg R/ b Ч 13,35 € LOSARTAN APOTEX (Apotex)
losartan, potassium
IRBESARTAN EG (Eurogenerics) compr. pellic. (séc.)
irbésartan 98 x 50 mg R/ b Ч 24,74 €
compr. pellic. compr. pellic.
28 x 150 mg R/ b Ч 12,90 € 98 x 100 mg R/ b Ч 24,74 €
98 x 150 mg R/ b Ч 26,77 €
28 x 300 mg R/ b Ч 12,90 €
98 x 300 mg R/ b Ч 21,93 € LOSARTAN EG (Eurogenerics)
losartan (potassium)
IRBESARTAN MYLAN (Mylan) compr. pellic. (séc. en 4)
28 x 50 mg R/ b Ч 13,46 €
irbésartan 56 x 50 mg R/ b Ч 19,43 €
compr. 98 x 50 mg R/ b Ч 22,87 €
98 x 300 mg R/ b Ч 23,85 €
compr. pellic. (séc.)
98 x 100 mg R/ b Ч 22,87 €
IRBESARTAN SANDOZ (Sandoz)
irbésartan LOSARTAN KRKA (KRKA)
compr. pellic. (séc.)
28 x 75 mg R/ b Ч 13,27 € losartan, potassium
98 x 75 mg R/ b Ч 26,77 € compr. pellic. (séc.)
28 x 150 mg R/ b Ч 13,27 € 28 x 50 mg R/ b Ч 13,46 €
98 x 150 mg R/ b Ч 26,77 € 98 x 50 mg R/ b Ч 24,89 €
28 x 300 mg R/ b Ч 13,27 € compr. pellic.
98 x 300 mg R/ b Ч 24,91 € 98 x 100 mg R/ b Ч 24,89 €
78 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
KINZALMONO (Bayer)
Olmésartan telmisartan
compr.
Posol. 28 x 40 mg R/ b Ш 17,34 €
hypertension 98 x 80 mg R/ b Ш 37,38 €
10 mg, éventuellement jusqu’à 40 mg
p.j. en 1 prise MICARDIS (Boehringer Ingelheim)
telmisartan
BELSAR (Menarini) compr.
olmésartan, médoxomil 28 x 20 mg R/ 16,93 €
compr. pellic. 28 x 40 mg R/ b Ч 13,90 €
28 x 10 mg R/ b Ш 15,51 € 28 x 80 mg R/ b Ч 13,90 €
28 x 20 mg R/ b Ш 17,42 € 56 x 80 mg R/ b Ч 21,23 €
98 x 20 mg R/ b Ш 34,86 € 98 x 80 mg R/ b Ч 32,36 €
28 x 40 mg R/ b Ш 20,17 €
98 x 40 mg R/ b Ш 40,33 €
TELMISARTAN ACTAVIS (Actavis)
telmisartan
OLMESARTAN EG (Eurogenerics) compr. (séc.)
olmésartan, médoxomil 28 x 40 mg R/ b Ч 13,50 €
compr. pellic. compr.
28 x 10 mg R/ b Ч 13,90 € 28 x 80 mg R/ b Ч 14,07 €
28 x 20 mg R/ b Ч 13,90 € 98 x 80 mg R/ b Ч 30,75 €
98 x 20 mg R/ b Ч 31,59 €
28 x 40 mg R/ b Ч 13,90 €
98 x 40 mg R/ b Ч 32,36 € TELMISARTAN EG (Eurogenerics)
telmisartan
OLMESARTAN KRKA (KRKA) compr. pellic.
28 x 40 mg R/ b Ч 13,55 €
olmésartan, médoxomil 98 x 40 mg R/ b Ч 31,10 €
compr. pellic. 28 x 80 mg R/ b Ч 13,89 €
28 x 10 mg R/ b Ч 13,90 € 98 x 80 mg R/ b Ч 30,75 €
98 x 10 mg R/ b Ч 32,36 €
28 x 20 mg R/ b Ч 13,90 €
98 x 20 mg R/ b Ч 31,59 € TELMISARTAN MYLAN (Mylan)
28 x 40 mg R/ b Ч 13,90 €
98 x 40 mg R/ b Ч 32,36 € telmisartan
compr.
98 x 80 mg R/ b Ч 32,10 €
OLMESARTAN SANDOZ (Sandoz)
olmésartan, médoxomil TELMISARTAN SANDOZ (Sandoz)
compr. pellic.
28 x 10 mg R/ b Ч 13,90 € telmisartan
98 x 10 mg R/ b Ч 32,36 € compr.
98 x 20 mg R/ b Ч 32,36 € 28 x 20 mg R/ b Ч 14,13 €
28 x 40 mg R/ b Ч 13,90 € compr. (séc.)
98 x 40 mg R/ b Ч 32,36 € 28 x 40 mg R/ b Ч 13,54 €
98 x 40 mg R/ b Ч 31,08 €
28 x 80 mg R/ b Ч 14,13 €
OLMESARTAN TEVA (Teva) 98 x 80 mg R/ b Ч 31,03 €
olmésartan, médoxomil
compr. pellic. TELMISARTAN TEVA (Teva)
28 x 10 mg R/ b Ч 13,79 €
98 x 10 mg R/ b Ч 31,09 € telmisartan
compr. pellic. (séc.) compr.
28 x 20 mg R/ b Ч 13,79 € 28 x 40 mg R/ b Ч 13,50 €
98 x 20 mg R/ b Ч 31,09 € 98 x 40 mg R/ b Ч 31,03 €
28 x 40 mg R/ b Ч 13,79 € 28 x 80 mg R/ b Ч 14,13 €
98 x 40 mg R/ b Ч 31,09 € 98 x 80 mg R/ b Ч 31,03 €
MÉDICAMENTS AGISSANT SUR LE SYSTÈME RÉNINE-ANGIOTENSINE 79
1.8. Antiarythmiques
Positionnement
− La plupart des arythmies ne doivent être traitées que lorsqu’elles occasionnent
des perturbations hémodynamiques ou qu’elles soient jugées gênantes. Avec
divers antiarythmiques, une augmentation de la mortalité a été observée chez les
patients coronariens dans des études à long terme.
− L’ablation semble être surtout une option thérapeutique pour le traitement des
patients plus jeunes atteints de fibrillation auriculaire persistante.
− Arythmies supraventriculaires
• L’utilisation des antiarythmiques se limite le plus souvent au traitement de la
fibrillation auriculaire et des arythmies supraventriculaires symptomatiques, le
but principal étant d’interrompre les épisodes aigus de tachyarythmies supra-
ventriculaires (tachycardie par réentrée) avec l’adénosine ou éventuellement le
vérapamil en injection intraveineuse (sous monitoring).
• Pour le traitement de la fibrillation auriculaire, voir la Fiche de transparence
«Fibrillation auriculaire» et Folia de décembre 2012. Deux approches sont
possibles. Dans l’approche rate-control visant à ralentir la fréquence ventricu-
laire (sans remise en rythme sinusal), on utilise les β-bloquants et les antago-
nistes du calcium non-dihydropyridines ainsi que la digoxine qui est toutefois
moins efficace. Dans l’approche rhythm-control, on tente la remise en rythme
sinusal par cardioversion électrique ou médicamenteuse, suivie d’un traitement
d’entretien antiarythmique, l’amiodarone étant le plus efficace pour maintenir
le rythme sinusal. Le contrôle du rythme n’offre pas de bénéfice dans la plupart
des cas, mais il est toutefois indiqué lorsque le patient est gêné par la fibrillation
auriculaire (palpitations, insuffisance cardiaque, ...). Presque tous les patients
atteints de fibrillation auriculaire doivent également prendre des anticoagu-
lants: les antagonistes de la vitamine K et les anticoagulants oraux directs (AOD)
sont utilisés dans cette indication (voir 2.1.2.).
• Chez les patients ayant des épisodes symptomatiques peu fréquents de
fibrillation auriculaire paroxystique sans pathologie cardiaque sous-jacente, la
prise orale unique d’un antiarythmique (p.ex. flécaïnide, propafénone) au moment
de l’accès est souvent efficace; cela permet souvent d’éviter une prise en
charge en urgence et l’hospitalisation. Le patient doit toutefois, lors d’un
épisode antérieur, avoir été traité avec succès par le même médicament par
voie orale (pill in the pocket approach) [voir Folia de septembre 2007].
• La prise en charge médicamenteuse du flutter auriculaire est comparable à
celle de la fibrillation auriculaire. Les antiarythmiques sont souvent moins efficaces
dans le flutter auriculaire et les preuves quant à l’ablation sont nombreuses.
• Les extrasystoles auriculaires isolées ne nécessitent généralement pas de
traitement.
− Arythmies ventriculaires
• En cas d’arythmies ventriculaires pouvant être fatales, telle la tachycardie
ventriculaire, les antiarythmiques sont moins efficaces qu’un défibrillateur implan-
table. Chez les patients porteurs d’un défibrillateur, des antiarythmiques peuvent
être associés pour réduire, voire éviter le nombre d’interventions du défibrillateur.
• Les extrasystoles ventriculaires asymptomatiques ne nécessitent généra-
lement pas de traitement antiarythmique, à moins qu’elles portent atteinte à
la fonction cardiaque.
Contre-indications
− Insuffisance cardiaque et troubles de la conduction auriculo-ventriculaire pour
la plupart des antiarythmiques.
− Facteurs de risque d’allongement de l’intervalle QT (d’origine génétique ou
médicamenteuse), en particulier pour l’amiodarone, la cibenzoline, le disopy-
ramide, la flécaïnide, la quinidine, le sotalol et le vernakalant.
Effets indésirables
− Les antiarythmiques ont souvent une marge thérapeutique-toxique
étroite.
− Effets pro-arythmiques avec risque d’allongement de l’intervalle QT et de torsades
de pointes, surtout avec la cibenzoline, le disopyramide, le flécaïnide, la quinidine,
le sotalol et le vernakalant; l’amiodarone provoque fréquemment des allonge-
ANTIARYTHMIQUES 81
ments de l’intervalle QT mais rarement des torsades de pointes. Pour les facteurs
de risque des torsades de pointes en général, voir Intro.6.2.2.
− Effet inotrope et dromotrope négatif pour beaucoup d’antiarythmiques (moins
avec l’amiodarone).
− Élévation du seuil de stimulation des pacemakers, avec risque de perte de
capture (où le stimulus induit par le pacemaker n’est plus suivi par une contraction
du myocarde), avec la plupart des antiarythmiques.
Interactions
− Risque accru d’effets indésirables cardiaques en cas d’association de plusieurs
antiarythmiques, et en cas d’association d’antiarythmiques à d’autres médica-
ments ralentissant leur métabolisme ou ayant un impact négatif sur la fonction
cardiaque.
− Amiodarone, cibenzoline, disopyramide, flécaïnide, quinidine, sotalol et verna-
kalant: risque accru de torsades de pointes en cas d’association à d’autres
médicaments augmentant le risque d’allongement de l’intervalle QT (voir
Intro.6.2.2.).
Précautions particulières
− La posologie et le choix de l’antiarythmique dépendent de la nature de l’arythmie,
de la fonction cardiaque et parfois de la fonction hépatique ou rénale.
− L’hypokaliémie et d’autres troubles électrolytiques peuvent renforcer l’effet
arythmogène des antiarythmiques.
− Etant donné la marge thérapeutique-toxique étroite de la plupart des antiaryth-
miques, un suivi rigoureux, p.ex. électrocardiographique, est nécessaire. Pour
certains antiarythmiques, la détermination des taux plasmatiques peut être utile.
Contre-indications Contre-indications
− Celles des anticholinergiques (voir − Tachyarythmie, affection coronarienne,
Intro.6.2.3.). hypertension sévère.
1.9. Hypotension
PIRACETAM EG (Eurogenerics)
Pentoxifylline
piracétam
TORENTAL (Sanofi Belgium) compr. pellic.
60 x 800 mg R/ 15,47 €
pentoxifylline compr. pellic. (séc.)
compr. lib. prol. 56 x 1,2 g R/ 19,95 €
60 x 400 mg R/ 19,30 € 112 x 1,2 g R/ 27,90 €
sol. (pdr, sachet)
56 x 1,2 g R/ 22,02 €
Piracétam 112 x 1,2 g R/ 28,10 €
28 x 2,4 g R/ 22,02 €
NOOTROPIL (UCB)
piracétam
compr. pellic. (séc.) PIRACETAM-UCB (UCB)
90 x 800 mg R/ 28,58 €
60 x 1,2 g R/ 26,50 € piracétam
100 x 1,2 g R/ 35,92 € compr. pellic. (séc.)
sirop sol. 100 x 1,2 g R/ 21,60 €
150 ml 200 mg/1 ml R/ 15,01 €
sol. perf. i.v. [flac.]
1 x 12 g/60 ml R/ 10,71 €
VEINOTROPES ET CAPILLAROTROPES 91
Positionnement
− Pour certaines préparations veinotropes, des études contrôlées suggèrent qu’elles
apportent une diminution temporaire de la gêne subjective et de l’œdème. En cas
de gêne importante, un traitement de courte durée peut être essayé. Il n’existe
pas de preuves d’efficacité sur l’évolution à long terme, ni sur les complications.
− Des mesures comme porter des bas de contention adaptés, bouger réguliè-
rement et éviter les stations debout prolongées restent le traitement de base en
cas de problèmes veineux des membres inférieurs.
− L’utilisation de ces produits en cas d’hémorroïdes est peu étayée.
− Le polidocanol est employé pour la sclérose des varices et des hémorroïdes.
Contre-indications
− Aescine: insuffisance rénale.
− Polidocanol: (antécédents de) tromboembolie veineuse.
Posologie
− Etant donné l’efficacité incertaine de ces médicaments, aucune posologie n’est
mentionnée.
MEDIAVEN (Will-Pharma)
naftazone VENORUTON (PI-Pharma)
compr. pellic. Forte
30 x 30 mg 25,52 € hydroxyéthylrutosides
60 x 30 mg 40,38 € compr. Forte
60 x 500 mg 25,16 €
(importation parallèle)
REPARIL (Meda Pharma)
aescine
compr. gastro-résist.
100 x 20 mg 14,47 €
92 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Produit sclérosant
AETHOXYSKLEROL (Sigma-tau)
polidocanol
sol. inj. i.v./s.muq. [amp., 0,5 %]
5 x 10 mg/2 ml R/ 19,52 €
sol. inj. i.v./s.muq. [amp., 1 %]
5 x 20 mg/2 ml R/ 24,17 €
sol. inj. i.v./s.muq. [amp., 2 %]
5 x 40 mg/2 ml R/ 28,16 €
sol. inj. i.v./s.muq. [amp., 3 %]
5 x 60 mg/2 ml R/ 31,20 €
HYPOLIPIDÉMIANTS 93
1.12. Hypolipidémiants
Positionnement
− Le traitement d’un profil lipidique perturbé doit s’inscrire dans la prise en charge
du risque cardio-vasculaire global. Des modifications du style de vie telles que
l’arrêt du tabagisme, une activité physique suffisante, une alimentation équilibrée
et une consommation d’alcool modérée sont essentielles dans un premier temps,
et gardent évidemment aussi leur importance lors d’un traitement par des hypoli-
pidémiants.
− L’hypercholestérolémie familiale est associée à un risque cardio-vasculaire
important et nécessite presque toujours un traitement médicamenteux (un rembour-
sement complet est prévu dans cette indication).
− Statines: avec les statines, un effet favorable sur la morbidité et la mortalité
cardio-vasculaires ainsi que sur la mortalité totale a été observé dans des études
cliniques, avec peu d’effets indésirables graves. Les statines ont un rôle important
dans la prévention cardio-vasculaire chez les personnes avec un risque cardio-
vasculaire clairement élevé, et certainement chez les patients avec une affection
cardio-vasculaire connue (prévention secondaire). Chez les personnes avec un
faible risque cardio-vasculaire global, le bénéfice obtenu en termes absolus est
faible et le Number Needed to Treat (NNT) est donc élevé [voir Folia de mars
2011 en Folia de novembre 2012].
− L’ézétimibe et l’acipimox en monothérapie n’ont pas d’effet démontré sur la
morbidité ou la mortalité.
− Statine + ézétimibe: chez des patients en insuffisance rénale et chez des
patients avec un syndrome coronarien récent, un effet favorable limité sur la
morbidité cardio-vasculaire a été constaté avec la simvastatine + ézétimibe par
rapport à la simvastatine seule, mais il n’y avait pas de différence dans la mortalité
cardio-vasculaire ou totale [voir Folia d’avril 2015, Folia de novembre 2015 et
Folia de mai 2016]. Il n’existe pas d’étude clinique concernant la plus-value
éventuelle de l’ajout d’ézétimibe à l’atorvastatine en ce qui concerne la morbidité
et la mortalité cardio-vasculaires.
− Fibrates: aucun effet convaincant sur la mortalité n’a été démontré avec les
fibrates. Des études avec le gemfibrozil (non disponible en Belgique), le bézafi-
brate et le fénofibrate ont montré un effet limité sur certains critères d’évaluation
cardio-vasculaires dans certains groupes à risque.
− Résines échangeuses d’anions en monothérapie: il existe des données limitées
provenant d’études anciennes qui indiquent une diminution de la morbidité et de
la mortalité cardio-vasculaires, mais ces médicaments ont de nombreux effets
indésirables.
− Acides gras oméga-3: il n’existe pas de preuves d’un effet sur la morbidité ou
la mortalité cardio-vasculaire, ni en prévention primaire, ni en prévention secon-
daire.
− Acide nicotinique et l’acipimox apparenté: aucun avantage n’a été observé
lorsque l’acide nicotinique était associé à une statine ou à une statine + ézétimibe.
Dans une étude, il y a eu une augmentation du nombre d’accidents vasculaires
cérébraux.
− Inhibiteurs de la PCSK9: l’alirocumab et l’évolocumab sont des anticorps
monoclonaux contre une enzyme qui régule le métabolisme des récepteurs LDL.
Ils sont administrés en injection sous-cutanée. Lorsqu’ils sont associés à des
94 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
ATORASAT (Sandoz)
Interactions
atorvastatine (calcium)
− Risque accru de toxicité musculaire compr. pellic.
en cas d’association aux inhibiteurs du 98 x 80 mg R/ aЉb Ч 24,08 €
CYP3A4 (pour l’atorvastatine et la
ATORSTATINEG (Eurogenerics)
simvastatine) ou aux inhibiteurs du
CYP2C9 (pour la fluvastatine), mais atorvastatine (calcium)
compr. pellic.
aussi en cas d’association à d’autres 30 x 10 mg R/ aЉb Ч 9,61 €
médicaments hypolipidémiants tels que 100 x 10 mg R/ aЉb Ч 13,72 €
les fibrates. 30 x 20 mg R/ aЉb Ч 11,61 €
100 x 20 mg R/ aЉb Ч 25,28 €
− Augmentation de l’effet des antago- 100 x 40 mg R/ aЉb Ч 25,28 €
nistes de la vitamine K par la fluvas- 100 x 80 mg R/ aЉb Ч 25,24 €
96 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Interactions
1.12.2. FIBRATES
− Augmentation de l’effet des antago-
Les fibrates sont des agonistes des nistes de la vitamine K et des sulfa-
récepteurs nucléaires PPAR-α; ils midés hypoglycémiants.
modulent l’expression génique de diffé- − Risque accru de toxicité musculaire
rentes enzymes impliquées dans le en cas d’association à une statine.
HYPOLIPIDÉMIANTS 99
Bézafibrate Positionnement
Posol. 600 mg p.j. en 3 prises; pour lib.
− Voir 1.12.
prolongée 400 mg p.j. en 1 prise − L’effet sur les maladies cardio-vascu-
laires est limité.
CEDUR (Aurobindo)
bézafibrate
Indications (synthèse du RCP)
compr. pellic. − Dyslipidémie chez les patients chez
60 x 200 mg R/ bЈ Ш 10,61 € qui un traitement médicamenteux est
EULITOP (Aurobindo)
indiqué et qui ne supportent pas les
statines.
bézafibrate
compr. lib. prol. − Prurit consécutif à un ictère par cho-
30 x 400 mg R/ bЈ Ш 10,61 € lestase.
− Diarrhée par malabsorption des sels
biliaires.
Ciprofibrate
Effets indésirables
Posol. 100 mg p.j. en 1 prise
− Troubles gastro-intestinaux (nausées,
HYPERLIPEN (Sanofi Belgium) très souvent constipation).
ciprofibrate − Déficience en vitamines liposolubles,
gél. en acide folique, en calcium et en fer
30 x 100 mg R/ bЈ Ш 11,98 € en cas d’usage prolongé de doses
élevées.
Fénofibrate Grossesse et allaitement
Posol. 200 mg p.j. en 1 prise − Voir 1.12.
FENOFIBRAAT EG (Eurogenerics) Interactions
fénofibrate (micronisé) − Fixation de certains médicaments,
gél.
30 x 200 mg R/ bЈ Ч 8,28 €
entre autres les glycosides digitaliques,
90 x 200 mg R/ bЈ Ч 14,34 € les antagonistes de la vitamine K, la
lévothyroxine, l’éthinylestradiol, les fibra-
FENOGAL (SMB) tes et les statines, sur les résines échan-
fénofibrate geuses d’anions: ces médicaments
gél. Lidose doivent donc être pris au moins une
30 x 200 mg R/ bЈ Ч 8,19 €
98 x 200 mg R/ bЈ Ч 13,62 € heure avant, ou quatre heures après la
30 x 267 mg R/ bЈ Ч 9,07 € prise des résines échangeuses d’anions.
90 x 267 mg R/ bЈ Ч 18,22 €
Administration et posologie
FENOSUP (SMB)
fénofibrate
− Les résines échangeuses d’anions
gél. Lidose sont disponibles sous forme de poudre
60 x 160 mg R/ bЈ Ч 14,07 € devant être mise dans un liquide.
− Elles doivent être prises avant ou
LIPANTHYL (Mylan EPD) pendant le repas, avec beaucoup de
fénofibrate (micronisé) liquide, de préférence le matin.
gél.
90 x 67 mg R/ bЈ Ш 10,79 € − La dose doit être augmentée progres-
30 x 200 mg R/ bЈ Ш 11,21 € sivement.
30 x 267 mg R/ bЈ Ш 12,68 €
90 x 267 mg R/ bЈ Ш 22,38 €
Colestipol
LIPANTHYLNANO (Mylan EPD)
fénofibrate (nanoparticules) Posol. 5 g p.j., augmenter progressi-
compr. pellic. vement jusqu’à 30 g p.j. en 3 prises
30 x 145 mg R/ bЈ Ш 11,47 €
90 x 145 mg R/ bЈ Ш 20,92 € COLESTID (Pfizer)
colestipol, chlorhydrate
susp. (gran., sachet)
1.12.3. RÉSINES ÉCHANGEUSES 50 x 5 g R/ aЉbЉ Ш 24,36 €
D’ANIONS
Les résines échangeuses d’anions lient Colestyramine
les sels biliaires dans l’intestin et inter-
rompent ainsi leur cycle entéro-hépa- Posol. 8 g p.j., augmenter progressi-
vement jusqu’à 16 g p.j. en 2 prises
tique, ce qui entraîne une diminution
des taux de cholestérol total et de QUESTRAN (Bristol-Myers Squibb)
LDL-cholestérol. Chez certains patients, colestyramine
on constate une augmentation des taux susp. (pdr, sachet)
plasmatiques des triglycérides. 50 x 4 g R/ aЉbЉ Ш 25,78 €
100 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Ambrisentan Bosentan
VOLIBRIS (GSK) , BOSENTAN SANDOZ (Sandoz) ,
ambrisentan bosentan
compr. pellic. compr. pellic.
30 x 5 mg U.H. [2.658 €] 56 x 62,5 mg U.H. [871 €]
30 x 10 mg U.H. [2.658 €] 56 x 125 mg U.H. [1.080 €]
104 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
1.14. Alprostadil
PROSTIN VR (Pfizer)
alprostadil
sol. inj./perf. i.v./i.artér. [amp.]
1 x 0,5 mg/1 ml U.H. [74 €]
106 SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE
Positionnement
− L’ibuprofène et l’indométacine sont utilisés en perfusion pour fermer un canal
artériel ouvert persistant. Il n’existe plus de spécialité injectable à base d’indomé-
tacine.
Contre-indications
− Insuffisance rénale sévère.
Ibuprofène
PEDEA (Orphan Europe)
ibuprofène
sol. perf. i.v. [amp.]
4 x 10 mg/2 ml U.H. [404 €]
ASSOCIATIONS POUR LA PRÉVENTION CARDIO-VASCULAIRE 107
Positionnement
− De telles associations fixes ne permettent pas d’adapter individuellement la dose
des différents principes actifs, mais elles facilitent probablement l’observance
thérapeutique. Il n’est pas prouvé que ceci donnera de meilleurs résultats qu’un
traitement individuel des facteurs de risque principaux. De plus, il existe un risque
de méconnaissance du patient de ce qu’il prend et à quelle dose ce qui peut
conduire à des erreurs thérapeutiques.
Indications (synthèse du RCP)
− Acide acétylsalicylique + atorvastatine + ramipril: prévention secondaire des
accidents cardio-vasculaires chez les patients contrôlés avec chacun des compo-
sants individuels.
− Atorvastatine + périndopril + amlodipine: hypertension artérielle et/ou maladie
coronarienne stable chez l’adulte présentant une hypercholestérolémie primaire
ou une hyperlipidémie mixte et déjà contrôlé avec chacun des composants indivi-
duels.
Contre-indications, effets indésirables, grossesse et allaitement,
interactions et précautions particulières
− Voir 1.6., 1.7.1., 1.12.1. et 2.1.1.1.
− Acide acétylsalicylique + atorvastatine + ramipril: insuffisance rénale sévère.
2. Sang et coagulation
2.1. Antithrombotiques
2.2. Antihémorragiques
2.3. Médicaments de l’hématopoïèse
2.1. Antithrombotiques
Positionnement
− Les antithrombotiques sont utilisés pour le traitement et pour la prévention
primaire et/ou secondaire dans diverses indications cardio-vasculaires. Les antia-
grégants interfèrent avec l’agrégation plaquettaire. Les anticoagulants agissent
à différents niveaux de la cascade de la coagulation.
Effets indésirables
− Risque d’hémorragie avec tous les médicaments antithrombotiques.
Précautions particulières
− La prudence s’impose en cas d’insuffisance rénale en raison d’un risque
accru d’hémorragie.
− Interruption préopératoire des antithrombotiques [voir Folia de juin 2011 et
Folia d’avril 2016].
• La décision d’interrompre la prise d’antithrombotiques lors d’une intervention,
et le cas échéant la durée de l’interruption, dépend de plusieurs facteurs:
- le patient et son profil de risque cardio-vasculaire: en cas d’interruption, y
a-t-il un risque important de complications thromboemboliques?
- le type d’intervention: s’agit-il d’une intervention avec un risque hémorra-
gique élevé (p.ex. amygdalectomie, prostatectomie transuréthrale ou chirurgie
au niveau du segment postérieur de l’œil) ou avec un faible risque hémorra-
gique (p.ex. chirurgie dentaire, chirurgie de la cataracte)?
• Les recommandations suivantes peuvent être données pour les différents
antithrombotiques.
- Acide acétylsalicylique
• Patients avec un faible risque cardio-vasculaire: arrêter l’acide acétylsa-
licylique au moins 5 jours avant l’intervention, et le reprendre 24 heures
après l’intervention.
• En présence d’une indication stricte d’un traitement antiagrégant, ne pas
interrompre systématiquement l’acide acétylsalicylique:
- en cas d’intervention avec un faible risque hémorragique, ne pas inter-
rompre le traitement;
- en cas d’intervention avec un risque hémorragique élevé, arrêter l’acide
acétylsalicylique au moins 5 jours avant l’intervention. Il n’existe pas
suffisamment d’arguments pour recommander de passer temporai-
rement à l’héparine.
- Thiénopyridines
• Arrêter le clopidogrel 5 jours et le prasugrel au moins 7 jours avant une
intervention programmée; la ticlopidine:10 jours avant.
• Chez les patients porteurs d’un stent coronarien, une concertation préalable
avec le cardiologue s’impose.
• Il n’existe pas suffisamment d’arguments pour recommander de passer
temporairement à l’héparine.
- Dipyridamole
• Si l’on décide d’interrompre la prise de dipyridamole, arrêter au moins 2
jours avant l’intervention.
110 SANG ET COAGULATION
- Ticagrélor
• Si l’on décide d’interrompre la prise de ticagrélor, arrêter au moins 7 jours
avant l’intervention.
- Héparine
• Intervention avec un faible risque hémorragique : ne pas interrompre
l’héparine.
• Intervention avec un risque hémorragique élevé: la décision d’interrompre
ou non l’héparine dépend de l’indication du traitement.
- Antagonistes de la vitamine K
• Intervention avec un faible risque hémorragique: ne pas interrompre
l’antagoniste de la vitamine K.
• Intervention avec un risque hémorragique élevé et un risque thromboem-
bolique élevé: remplacer temporairement l’antagoniste de la vitamine K
par une héparine de bas poids moléculaire.
• Intervention avec un risque hémorragique élevé et un faible risque throm-
boembolique: interrompre temporairement sans remplacement par une
héparine de bas poids moléculaire.
- Anticoagulants oraux directs
• Intervention avec un faible risque hémorragique: interrompre la prise 24
heures avant l’intervention (ou 36 à 48 heures en cas d’insuffisance
rénale).
• Intervention avec risque hémorragique élevé: interrompre la prise 48
heures avant l’intervention (indépendamment de la fonction rénale, sauf
pour le dabigatran: 72 à 96 heures en cas d’insuffisance rénale).
• Pas de remplacement temporaire par une héparine de bas poids molécu-
laire.
AUGMENTATION DE L’EFFET
Une augmentation de l’effet a été constatée avec les classes et les médicaments
suivants.
− AINS − ISRS
− Amiodarone − Itraconazole
− Antibiotiques − Lévothyroxine
− Antithrombotiques associés entre eux − Mestérolone
− Bézafibrate − Métronidazole
− Capécitabine − Miconazole
− Céphalosporines (surtout la céfazoline) − Nandrolone
− Cimétidine − Propafénone
− Ciprofibrate − Statines (surtout la fluvastatine et la rosu-
− Corticostéroïdes (surtout la dexamé- vastatine)
thasone) − Stiripentol
− Co-trimoxazole − Sulfaméthoxazole
− Danazol − Tamoxifène
− Disulfirame − Tégafur
− Efavirenz − Testostérone
− Fénofibrate − Tibolone
− Fluconazole − Voriconazole
− Fluorouracil − Zafirlukast
DIMINUTION DE L’EFFET
A été décrite avec les médicaments suivants.
− Aprépitant − Mercaptopurine
− Azathioprine − Millepertuis
− Bosentan − Névirapine
− Carbamazépine − Phénobarbital
− Colestipol − Primidone
− Colestyramine − Propylthiouracil
− Dabrafénib − Rifampicine
− Elvitégravir − Ritonavir
− Enzalutamide − Thiamazol
− Fosaprépitant − Vitamine K
− Fumée de cigarettes
ANTITHROMBOTIQUES 119
Tinzaparine
INNOHEP (Leo)
Énoxaparine tinzaparine, sodium
sol. inj. s.c. [ser. préremplie]
10 x 2.500 UI anti-Xa/0,25 ml
CLEXANE (Sanofi Belgium) R/ b Ш 25,55 €
10 x 3.500 UI anti-Xa/0,35 ml
énoxaparine, sodium R/ b Ш 31,13 €
sol. inj. i.v./s.c. [ser. préremplie] 10 x 4.500 UI anti-Xa/0,45 ml
10 x 2.000 UI anti-Xa/0,2 ml (20 mg/0,2 ml) R/ b Ш 37,35 €
R/ b Ш 24,38 € 10 x 10.000 UI anti-Xa/0,5 ml
10 x 4.000 UI anti-Xa/0,4 ml (40 mg/0,4 ml) R/ b Ш 74,21 €
R/ b Ш 39,00 € 10 x 14.000 UI anti-Xa/0,7 ml
10 x 6.000 UI anti-Xa/0,6 ml (60 mg/0,6 ml) R/ b Ш 100,18 €
R/ b Ш 45,33 € 10 x 18.000 UI anti-Xa/0,9 ml
10 x 8.000 UI anti-Xa/0,8 ml (80 mg/0,8 ml) R/ b Ш 119,91 €
R/ b Ш 51,61 €
10 x 10.000 UI anti-Xa/1 ml (100 mg/1 ml) Posol.
R/ b Ш 57,94 € - traitement: 175 UI anti-Xa/kg/j. en 1 injection
10 x 12.000 UI anti-Xa/0,8 ml (120 mg/0,8 ml) - prévention: 50 UI anti-Xa/kg/j. en 1 injection
R/ b Ш 79,75 €
10 x 15.000 UI anti-Xa/1 ml (150 mg/1 ml)
R/ b Ш 83,28 € 2.1.2.2.1.3. Héparinoïdes
Posol.
- traitement: 150 UI/kg/j. en 1 injection, ou 100 Le danaparoïde est un héparinoïde de
UI/kg toutes les 12 heures bas poids moléculaire.
- prévention: 2000 UI, en cas de risque élevé et
d’immobilisation prolongée 4000 UI p.j. en 1 Positionnement
injection
− Voir 2.1.2.
Indications (synthèse du RCP)
− Prévention et traitement de la throm-
bose veineuse profonde, à la place d’
héparines, en cas (d’antécédents) de
thrombopénie due aux héparines.
Contre-indications
− Hémorragie active et risque accru
d’hémorragie.
− Endocardite bactérienne aiguë.
124 SANG ET COAGULATION
Urokinase Interactions
− Risque accru d’hémorragie en cas de
ACTOSOLV (Eumedica) prise de plusieurs antithrombotiques ou
urokinase d’association à d’autres médicaments
sol. inj./perf. (pdr) i.v./i.artér. [flac.] présentant un risque d’hémorragie tels
1 x 100.000 UI U.H. [59 €]
1 x 600.000 UI U.H. [329 €] les AINS, ISRS et inhibiteurs de la
recapture de la sérotonine et de la
noradrénaline (IRSN).
2.1.4. AUTRES ANTITHROMBOTI-
QUES DEFITELIO (Jazz Pharmaceuticals) ▼ ,
Le défibrotide est un mélange d’oligo- défibrotide
sol. perf. à diluer i.v. [flac.]
nucléotides extraits de la muqueuse 10 x 200 mg/2,5 ml R/ 4.515,60 €
intestinale de porcs. (médicament orphelin)
ANTIHÉMORRAGIQUES 127
2.2. Antihémorragiques
Facteur XIII
RIASTAP (CSL Behring)
CLUVOT (CSL Behring) ▼ fibrinogène (plasma humain)
facteur XIII (plasma humain) sol. inj./perf. (pdr) i.v. [flac.]
sol. inj./perf. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.] 1x1g U.H. [419 €]
250 UI + 4 ml solv. U.H. [133 €]
Concentré de complexe
prothrombinique 2.2.2. ANTIFIBRINOLYTIQUES
COFACT (Sanquin)
facteur II 140 à 350 UI
facteur VII 70 à 200 UI Positionnement
facteur IX 250 UI − L’utilisation chronique d’antifibrinoly-
facteur X 140 à 350 UI
protéine C 111 à 390 UI
tiques n’est pas indiquée en prévention
protéine S 10 à 80 UI des hémorragies, certainement pas
sol. inj./perf. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.] chez les patients avec un risque accru
flacon + 10 ml solv. U.H. [148 €] de thrombose.
(plasma humain)
facteur II 280 à 700 UI
facteur VII 140 à 400 UI
facteur IX 500 UI Indications (synthèse du RCP)
facteur X 280 à 700 UI
protéine C 222 à 780 UI − Acide tranexamique: ménorragies
protéine S 20 à 160 UI (p.ex. à la suite de la mise en place
sol. inj./perf. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.]
flacon + 20 ml solv. U.H. [297 €]
d’un dispositif intra-utérin cuivré), cer-
(plasma humain) tains types d’interventions chirurgicales
(prostatectomie, amygdalectomie,
CONFIDEX (CSL Behring) extraction dentaire).
facteur II 400 à 960 UI − Aprotinine: prévention des hémor-
facteur VII 200 à 500 UI ragies lors d’un pontage aorto-coro-
facteur IX 400 à 620 UI
facteur X 440 à 1.200 UI narien chez des patients à haut risque
protéine C 300 à 900 UI d’hémorragie.
protéine S 240 à 760 UI
sol. perf. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.]
flacon + 20 ml solv. U.H. [309 €]
(plasma humain) Contre-indications
OCTAPLEX (Octapharma) − Thromboembolie artérielle ou veineuse
facteur II 220 à 760 UI
ou antécédents de telles affections.
facteur VII 180 à 480 UI − Antécédents de convulsions.
facteur IX 500 UI − Acide tranexamique: insuffisance
facteur X 360 à 600 UI rénale sévère.
protéine C 140 à 620 UI
protéine S 140 à 640 UI
sol. inj. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.]
flacon + 20 ml solv. U.H. [300 €]
(plasma humain) Effets indésirables
− Acide tranexamique: insuffisance
Facteurs de coagulation activés rénale sévère, effets indésirables gastro-
intestinaux, formation de thrombus au
FEIBA (Baxalta) niveau de l’uretère ou de la vessie en
FEIBA (Factor Eight Inhibitor Bypassing Activity, cas de saignement au niveau des voies
contenant les facteurs activés du complexe urinaires.
prothrombinique, plasma humain) − Aprotinine: choc anaphylactique,
sol. inj./perf. (pdr + solv.) i.v. [2x flac.]
1.000 U + 20 ml solv. U.H. [792 €] insuffisance rénale, thrombose, isché-
(principalement facteur VIIa; aussi en cas d’hémo- mie.
philie acquise)
Filgrastim Pegfilgrastim
ACCOFIL (Accord) ▼ NEULASTA (Amgen) ,
filgrastim (biosynthétique) (peg)filgrastim (biosynthétique)
sol. inj./perf. à diluer i.v./s.c. [ser. préremplie] sol. inj. s.c. [ser. préremplie]
5 x 30 MU/0,5 ml (0,3 mg/0,5 ml) 1 x 6 mg/0,6 ml U.H. [815 €]
R/ aЉ Ч 279,23 € sol. inj. s.c. [ser. préremplie, kit Onpro]
5 x 48 MU/0,5 ml (0,48 mg/0,5 ml) 1 x 6 mg/0,6 ml U.H. [815 €]
R/ aЉ Ч 390,04 € (avec injecteur sur-corps)
3. Système gastro-intestinal
3.1. Pathologie gastrique et duodénale
3.2. Spasmolytiques
3.3. Pathologie du foie, de la vésicule biliaire et du pancréas
3.4. Antiémétiques
3.5. Laxatifs
3.6. Antidiarrhéiques
3.7. Affections inflammatoires de l’intestin
3.8. Pathologie anale
Ce chapitre reprend:
− les inhibiteurs de la sécrétion acide gastrique
− les antiacides.
Positionnement
− Voir la Fiche de transparence «Prise en charge des troubles gastriques» et
Folia d’août 2011.
− Les inhibiteurs de la sécrétion acide gastrique constituent la base du traitement
de l’ulcère gastro-duodénal et de l’œsophagite de reflux; en cas de symptômes
de reflux peu sévères, les antiacides ont également une place.
− Ulcère gastro-duodénal et anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (voir
9.1.)
• Les AINS sont souvent à l’origine d’un ulcère gastrique, surtout chez les
personnes âgées.
• L’adjonction, à un AINS, d’un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), d’un
antihistaminique H2 à double dose ou du misoprostol permet de réduire la
toxicité gastro-intestinale des AINS. Des preuves d’un effet protecteur sur les
complications ulcéreuses telles que perforation ou hémorragie n’existent que
pour le misoprostol et les IPP. Cette protection gastrique est conseillée chez
les patients à risque: personnes > 65 ans ou avec une comorbidité impor-
tante, antécédents d’ulcère gastro-duodénal ou d’ulcère avec complications
(hémorragie, perforation), et traitement concomitant par un AINS ou un corti-
costéroïde, de l’acide acétylsalicylique ou un autre antiagrégant ou un anticoa-
gulant. Une protection gastrique peut également être envisagée lors de la prise
simultanée d’un AINS avec un ISRS, de la duloxétine ou de la venlafaxine.
− Ulcère gastro-duodénal et acide acétylsalicylique
• En cas de doses élevées d’acide acétylsalicylique, les mêmes conseils que
pour les AINS s’appliquent en ce qui concerne les problèmes gastriques (voir
plus haut).
• En cas de faibles doses d’acide acétylsalicylique dans le cadre d’un risque
cardiovasculaire accru (voir 2.1.1.1.), une protection gastrique est proposée
chez les personnes âgées de plus de 80 ans. Une protection gastrique peut
également être envisagée chez les patients à risque (voir ci-dessus), pour autant
que les effets indésirables d’une protection gastrique à long terme ne contre-
balancent pas les bénéfices gastro-intestinaux escomptés.
• Chez les patients à risque élevé d’hémorragie (voir calculateur de risque) sous
traitement par un anticoagulant oral direct (AOD) ou un antagoniste de la
vitamine K, des IPP sont parfois proposés. Cette indication n’est pas reprise
dans les RCP.
− Ulcère gastro-duodénal et infection à H. pylori
• Chez de nombreux patients atteints d’un ulcère gastrique ou duodénal, un
Helicobacter pylori (H. pylori) est mis en évidence. Chez ces patients, il faut
s’efforcer de l’éradiquer afin de prévenir les récidives, ce qui permet d’éviter
l’instauration d’un traitement d’entretien par des inhibiteurs de la sécrétion
d’acide gastrique [voir Folia d’avril 2009].
• L’éradication de l’H. pylori peut se faire grâce à un traitement associant un
inhibiteur de la pompe à protons (IPP) avec des antibactériens. Après l’éradi-
136 SYSTÈME GASTRO-INTESTINAL
Précautions particulières
− En cas d’utilisation chronique d’antia- MAALOX ANTACID (Sanofi Belgium)
cides, il convient de rester attentif aux aluminium oxyde 200 mg
symptômes d’alarme tels que dyspha- magnésium hydroxyde 400 mg
compr. à croquer
gie, amaigrissement ou saignements 40 5,30 €
pouvant être le signe d’une affection 100 10,57 €
maligne. compr. à croquer Sans Sucre
40 6,10 €
− L’apport de sodium lors de l’utili-
sation d’hydrogénocarbonate de aluminium oxyde 230 mg/10 ml
magnésium hydroxyde 400 mg/10 ml
sodium peut poser des problèmes chez sirop susp.
les patients devant suivre un régime 250 ml 9,18 €
pauvre en sel strict. aluminium oxyde 230 mg/4,3 ml
− Sels d’aluminium et de magnésium: magnésium hydroxyde 400 mg/4,3 ml
la prudence s’impose chez les patients sirop susp. (sachet)
insuffisants rénaux. 20 x 4,3 ml 9,56 €
MAGLID (Melisana)
Posologie algeldrate (aluminium hydroxyde) 200 mg
− Les produits mentionnés ici sont en magnésium hydroxyde 200 mg
compr. orodisp.
principe pris plusieurs fois par jour, entre 48 5,19 €
autres en fonction des symptômes.
NEUTROSES (Pharmacobel)
GASTRICALM (OJG) carbonate, calcium 160 mg
magaldrate kaolin 30 mg
compr. à croquer carbonate, magnésium 114 mg
50 x 400 mg 8,90 € trisilicate, magnésium 20 mg
compr. à croquer
42 4,02 €
3.2. Spasmolytiques
Alvérine Mébévérine
Posol. 120 à 360 mg p.j. en 1 à 3 prises Posol. 400 à 800 mg p.j. en 3 prises (ou
en 2 prises pour libération prolongée)
SPASMINE (Meda Pharma)
alvérine, citrate
gél. DUSPATALIN (Mylan EPD)
40 x 60 mg 12,91 € mébévérine, chlorhydrate
gél. Forte compr. enr.
40 x 120 mg 21,04 € 40 x 135 mg cx Ш 9,41 €
120 x 135 mg cx Ш 13,57 €
gél. lib. prol. Retard
30 x 200 mg 13,60 €
Butylhyoscine 60 x 200 mg 21,74 €
3.4. Antiémétiques
Positionnement
− Le traitement symptomatique des nausées et des vomissements n’est justifié
qu’après avoir recherché les étiologies possibles. Le métoclopramide et la dompé-
ridone sont les mieux étudiés.
− Les vomissements survenant après un excès alimentaire ou éthylique ne requièrent
que rarement un traitement particulier.
− Vomissements dans le contexte d’une gastro-entérite: il n’existe pas d’étude
contrôlée portant sur le métoclopramide ou la dompéridone dans ce tableau
clinique.
− En prévention du mal du transport (mal du voyage), une prise en charge médica-
menteuse peut être envisagée [voir Folia de mai 2018].
• Les antihistaminiques H1 avec un effet antiémétique (voir 12.4.1.) administrés
1⁄ 2 à 1 heure avant le départ, entre autres la cyclizine (non disponible comme
Grossesse et allaitement
− Nausées et vomissements pendant la grossesse
• Les nausées et vomissements en début de grossesse régressent généra-
lement spontanément ou grâce à des mesures diététiques. En cas de plaintes
graves, un antiémétique s’avérera nécessaire. La prudence s’impose parti-
culièrement ici, ces symptômes survenant à un moment critique de l’orga-
nogenèse;
• Pour aucun antiémétique, l’absence de tératogénicité n’a été clairement
prouvée;
• Lorsque l’on décide d’administrer un traitement, la méclozine ou le métoclo-
pramide sont à préférer [voir Folia de mars 2012];
• Dans les formes sévères d’hyperemesis gravidarum, l’ondansétron est parfois
utilisé «off-label». Les données de sécurité sont jusqu’à présent rassurantes,
mis à part une possible augmentation du risque de fente labio-palatine [voir
Folia de décembre 2013].
− L’utilisation de la dompéridone pour favoriser la lactation n’est une option pour
les mères d’enfants prématurés que dans des cas spécifiques et à court terme.
Il y a encore beaucoup d’incertitudes et il faut être conscient du risque d’allon-
150 SYSTÈME GASTRO-INTESTINAL
ZOFSETRON (Sandoz)
Granisétron ondansétron (chlorhydrate)
sol. inj./perf. i.m./i.v. [amp.]
KYTRIL (Roche) 5 x 4 mg/2 ml U.H. [25 €]
granisétron (chlorhydrate) 5 x 8 mg/4 ml U.H. [39 €]
compr. pellic.
10 x 1 mg U.H. [48 €]
sol. inj./perf. i.v. [amp.] Palonosétron
1 x 3 mg/3 ml U.H. [10 €]
ALOXI (Vifor)
palonosétron (chlorhydrate)
Ondansétron sol. inj. i.v. [flac.]
1 x 250 μg/5 ml U.H. [27 €]
ONDANSETRON EG (Eurogenerics)
Tropisétron
ondansétron (chlorhydrate)
compr. pellic.
10 x 8 mg R/ h 31,91 € NOVABAN (Alkopharm)
sol. inj./perf. i.m./i.v. [amp.] tropisétron (chlorhydrate)
5 x 4 mg/2 ml U.H. [36 €] gél.
5 x 8 mg/4 ml U.H. [21 €] 5 x 5 mg U.H. [26 €]
sol. inj./perf. i.v. [amp.]
ONDANSETRON FRESENIUS KABI 1 x 2 mg/2 ml U.H. [10 €]
(Fresenius Kabi) 1 x 5 mg/5 ml U.H. [5 €]
ondansétron (chlorhydrate)
sol. inj./perf. i.v. [amp.] 3.4.3. ANTAGONISTES NK1
5 x 4 mg/2 ml U.H. [37 €]
ondansétron L’aprépitant et le nétupitant (disponible
sol. inj./perf. i.v. [amp.] uniquement en association, voir
5 x 8 mg/4 ml U.H. [28 €]
3.4.4.) sont des antagonistes de la
ONDANSETRON MYLAN (Mylan) substance P au niveau des récepteurs
ondansétron (chlorhydrate)
de la neurokinine-1 (NK1). Le fosapré-
compr. pellic. pitant est une prodrogue qui est rapi-
10 x 8 mg R/ h 36,91 € dement transformée en aprépitant.
sol. inj./perf. i.v. [amp.]
5 x 4 mg/2 ml U.H. [37 €] Positionnement
5 x 8 mg/4 ml U.H. [25 €]
− Voir 3.4.
ONDANSETRON SANDOZ (Sandoz)
Indications (synthèse du RCP)
ondansétron (chlorhydrate)
compr. pellic. − Nausées et vomissements induits par
10 x 8 mg R/ hЉ 51,03 € certaines chimiothérapies hautement
ANTIÉMÉTIQUES 153
3.5. Laxatifs
Ce chapitre reprend:
− les laxatifs de lest
− la paraffine liquide
− les laxatifs osmotiques
− les laxatifs de contact
− le prucalopride
− le linaclotide
− les laxatifs à usage rectal
− des associations de laxatifs.
En cas de constipation due à l’usage chronique d’opioïdes, on utilise parfois la
méthylnaltrexone (voir 8.4.) ou l’association d’oxycodone + naloxone (voir
8.3.2.).
Positionnement
− Voir Folia de juillet 2006.
− Dans la constipation, la prise en charge consiste d’abord à adopter des mesures
diététiques adéquates (p.ex. augmentation de la consommation de fibres), une
hydratation et une activité physique suffisantes, à ne pas ignorer le besoin de
défécation et à prendre le temps nécessaire aux toilettes.
− L’utilisation de laxatifs ne se justifie qu’après avoir recherché une étiologie
éventuelle.
− Les laxatifs sont indiqués lorsque l’effort à fournir lors de la défécation est
néfaste pour le patient (p.ex. en cas d’hernie inguinale). Ils peuvent aussi être utiles
en cas de constipation due à des médicaments, par exemple lors de l’utilisation
d’opioïdes chez des patients en soins palliatifs. Les laxatifs sont également utilisés
préalablement à une intervention chirurgicale, une endoscopie ou une imagerie.
L’utilisation prolongée de laxatifs est rarement nécessaire, sauf parfois chez les
personnes âgées et les personnes atteintes d’une affection neurologique.
− La place exacte de bon nombre de produits mentionnés ici n’est pas claire. Les
laxatifs osmotiques sont les mieux étudiés.
− La paraffine, le macrogol avec des électrolytes et les laxatifs à usage rectal
peuvent être utilisés en présence de fécalomes.
− L’usage chronique de laxatifs irritant l’intestin tels que les laxatifs de contact,
peut être responsable de troubles électrolytiques et d’une perturbation de la
fonction rénale, et est dès lors à déconseiller, en particulier chez les personnes
âgées ou en cas d’insuffisance rénale.
− La place exacte du prucalopride [voir Folia de janvier 2016] et du linaclotide
[voir Folia de janvier 2017] n’est pas claire en raison du manque d’études compa-
ratives avec d’autres produits.
− Lors de l’usage chronique d’opioïdes puissants, il est préférable de prescrire
préventivement des laxatifs [voir Folia de janvier 2003]; dans cette indication, on
peut aussi utiliser la méthylnaltrexone (voir 8.4.) ou l’association d’oxycodone +
naloxone (voir 8.3.2.), sans preuve de supériorité par rapport aux laxatifs.
− Les opioïdes peu puissants, le fer et le calcium ainsi que les médicaments avec
propriétés anticholinergiques (voir Intro.6.2.3.) peuvent également provoquer de
la constipation.
Grossesse et allaitement
− Voir Folia de juillet 2018
− Les laxatifs de lest, le lactulose, le lactitol, le sorbitol et les macrogols font partie
du traitement de premier choix de la constipation pendant la grossesse et la
période d’allaitement.
− La paraffine liquide et le bisacodyl ne sont à utiliser que ponctuellement en cas
d’échec des laxatifs de lest ou osmotiques, en cas de constipation sévère, et ceci
pour une très courte période.
− Les laxatifs à base de sels minéraux et la plupart des laxatifs de contact sont
déconseillés pendant la grossesse et la période d’allaitement.
Interactions
− Risque de diminution de l’absorption de divers médicaments, mais ceci pose
peu de problèmes en pratique.
LAXATIFS 155
3.6. Antidiarrhéiques
Positionnement
− Voir Folia d’août 2005 et de juillet 2009.
− Antidiarrhéiques
• Les antidiarrhéiques peuvent avoir une place dans le traitement symptoma-
tique de la diarrhée chez l’adulte.
• En cas de colite ulcéreuse, les freinateurs du transit intestinal doivent être
utilisés avec prudence en raison du risque de mégacôlon toxique.
− Réhydratation
• La prise en charge de la gastro-entérite aiguë consiste d’abord à prévenir et
traiter la déshydratation.
• Réhydratation orale.
- Les solutions de réhydratation orale peuvent être préparées à partir de
sachets de poudre disponibles en pharmacie. Ils contiennent un mélange
d’hydrates de carbone et de sels, qui doit être ajouté à une quantité déter-
minée d’eau.
- En prévention de la déshydratation en cas de diarrhée (nourrissons et
jeunes enfants, personnes âgées, personnes atteintes d’une affection
chronique comme le diabète), ces solutions de réhydratation orale peuvent
être indiquées. Pour la prévention de la déshydratation chez les nourrissons
de moins d’un an, 10 ml/kg de solution de réhydratation orale peuvent être
administrés par épisode de défécation liquide; chez les enfants de plus d’un
an et chez l’adulte, une telle prévention est généralement inutile et il est plutôt
conseillé de boire souvent (soupe, thé, ...).
- Dans le traitement de la déshydratation modérée (perte de 5% du poids
corporel en eau), 50 à 75 ml/kg sont administrés par petites quantités
régulières sur une période de 4 à 6 heures. Après réhydratation, l’alimen-
tation normale peut être reprise; tant que la diarrhée persiste, 10 ml/kg
peuvent être administrés par épisode de défécation liquide.
• En cas de déshydratation sévère (perte > 5% du poids corporel en eau), ou
en cas d’échec de la réhydratation orale, une réhydratation parentérale peut
être nécessaire, ce qui est plus souvent le cas chez les nourrissons.
− Traitement anti-infectieux
• La diarrhée aiguë est très souvent d’origine infectieuse. Dans la plupart des
cas, il s’agit de gastro-entérites virales.
• Certains virus, p.ex. les rotavirus, sont parfois responsables d’épidémies,
surtout chez les jeunes enfants. Il n’y a pas de médicaments actifs contre ces
virus et la seule mesure à prendre consiste à compenser les pertes liquidiennes
et à instaurer éventuellement un traitement symptomatique. Des vaccins contre
le rotavirus sont disponibles (voir 12.1.1.10.).
• Les entérobactéries peuvent causer des épidémies dans certaines contrées,
surtout pendant la période estivale; un traitement antibactérien ne se justifie
qu’en fonction du résultat d’un examen bactériologique positif des selles, et
n’est nécessaire qu’en présence de symptômes extra-intestinaux et en cas de
dysenterie (diarrhée sanglante avec fièvre et altération de l’état général).
• L’administration d’antibiotiques dans certaines entérites aiguës, par exemple
à salmonella, peut accroître le nombre de porteurs chroniques de ces germes,
et contribuer ainsi à leur dissémination.
• Diarrhée du voyageur: dans certaines études, une diminution de la durée de
la diarrhée a été constatée lorsqu’elle était traitée par un antibactérien. Les
antibactériens se justifient dans la diarrhée du voyageur en présence d’un
tableau clinique de dysenterie (diarrhée sanglante avec fièvre et altération de
l’état général). Chez les patients ayant une pathologie sous-jacente (affection
intestinale inflammatoire chronique, troubles cardiaques et rénaux) ou lors d’un
séjour bref comportant des activités importantes, un traitement antibactérien
ANTIDIARRHÉIQUES 163
par l’azithromycine peut être instauré dès les premiers symptômes d’une diarrhée
du voyageur [voir 11.1.2.2. et Folia de mai 2017].
• Pour le traitement de la diarrhée aiguë due à des parasites, le plus souvent
des amibes ou giardia, on utilise surtout les dérivés de l’imidazole (voir
11.3.3.1.).
• En ce qui concerne les antibactériens et les antiparasitaires qui ne sont pas
seulement utilisés dans les infections intestinales, voir chapitre 11. Infections
− Traitement du syndrome carcinoïde
• Dans le syndrome carcinoïde, la sécrétion de sérotonine est augmentée et
stimule la motilité, la sécrétion et l’inflammation du tractus gastro-intestinal.
• L’éthyle de télotristat, en association avec un analogue de la somatostatine,
diminue la sécrétion de sérotonine et le nombre de selles chez les patients
atteints de syndrome carcinoïde.
Charbon activé
Contre-indications
CARBOBEL MONO (Medgenix) − Saccharomyces boulardii: les malades
charbon activé dans un état critique et les patients
caps. molle
36 x 125 mg 9,78 € immunodéprimés (en raison de cas
gran. d’infection systémique par S. boulardii
70 g 750 mg/5 g 9,10 € chez ces patients).
NORIT (Kela) Posol. Saccharomyces boulardii: 4 gél.
charbon activé ou sachets p.j. en 2 prises
compr.
75 x 250 mg 7,72 €
gél. ENTEROL (Biocodex)
30 x 200 mg 6,33 € Saccharomyces boulardii
gél.
NORIT CARBOMIX (Kela) 10 9,60 €
10 9,60 €
charbon activé 20 17,80 €
susp. (gran.) gastro-ent./or. 20 17,80 €
50 g/61,5 g 13,75 € 50 36,95 €
susp. (pdr, sachet)
10 9,60 €
Associations 20 17,80 €
(les conditionnements de 10 et 20 gél. sont
Cette association ne se justifie pas. disponibles en blister et en flacon)
Contre-indications Associations
− Enfants de moins de 2 ans; décon-
seillé chez les enfants de moins de 6 IMODIUM DUO (Johnson & Johnson Consumer)
ans. lopéramide, chlorhydrate 2 mg
− Selles glaireuses ou sanguinolentes siméticone 133 mg
(éq. diméticone 125 mg)
avec fièvre (dysenterie aiguë). 2/125 compr.
− Colite ulcéreuse active. 18 11,93 €