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INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES

Introduction :

1) Relation entre institutions administratives et politiques.

Entre les institutions administratives et politiques, il existe une relation de dépendance, qui
peut être relativisée.

a) Le principe de subordination de l’Administration au pouvoir politique.

Cela va s’exprimer dans le cadre d’un Etat de Droit, qui va garantir des libertés, et qui va
permettre aux citoyens de pouvoir s’exprimer.
Les institutions administratives vont devoir se conformer, faire des choix qui vont être
effectués par des organes délégataires de la souveraineté.

(Art 20 : le Gouvernement dispose de l’administration).

Au plan local, ce principe de subordination existe également. L’organisation administrative


française repose sur une combinaison simple :
Les conseils et les agents qui sont chargés d’exécuter les décisions qui auront été prises = les
délibérations, et les actes d’exécution (arrêté).

L’administration doit agir conformément à la loi. Ce principe de conformité est identifié par le
principe de légalité. (Contrôle qui va être opéré par rapport à une norme supérieure). CAD le
contrôle administratif, ou recours administratif :
C’est une démarche formée par un administré auprès d’une administration, soit de l’auteur de
l’acte (recours gracieux), soit adressé au supérieur de l’auteur de l’acte administratif.

- Recours pour excès de pouvoir = s’adresser à un juge pour contester la validité soit auprès
du :
Tribunal administratif ou constitutionnel.
Cour administrative d’appel.
Conseil d’Etat

- Cela doit être soumis à des conditions de recevabilité :


- Celui qui a la qualité de requérant (intérêt pour agir).
- A la nature de l’acte contesté (l’acte doit être administratif, et il doit faire grief : doit
porter atteinte à des droits acquis, le requérant se sentira lésé.

SI pas de jugement alors : FNR fin de non recevoir. (Délai non respecté par exemple).

- Vérifier la validité de l’acte administratif (cas d’ouverture) >>> cas d’illégalité externe ou
interne :
- Externe : incompétence au niveau de l’auteur de l’acte (vice de forme ou de
procédure (défaut de procédure, de mandat)).
- Interne : Violation de la loi, détournement de pouvoir : permis de construire pour des
amis…intérêt privé et non public.

- Ce principe de subordination peut conduire à 2 types de questionnement ou de réflexion :


- Cette subordination pourrait signifier qu’il n’existe pas de pouvoir administratif,
d’autonomie administrative, pas d’intérêt spécifique à l’administration ?
- Est-ce que l’administration ne doit pas se poser en dehors de tout parti pris
politique ?

Pour Weber, « le véritable fonctionnaire, ne doit pas faire de politique, il doit administrer
avant tout de façon non partisane ».
« L’honneur du fonctionnaire consiste dans son habilité, à exécuter de manière consciencieuse
un ordre sous la responsabilité de l’autorité supérieure, même si celle-ci s’obstine à suivre une
mauvaise voie ».

b) Quels sont les limites constatées par rapport à cette subordination


administrative ?

- Une tendance à l’autonomie de certains services ou administrations va se constater pour 2


types de raisons :
- D’ordre technique : il s’agit de l’influence que peut exercer un corps administratif
d’élite, qui va tirer sa légitimité de sa propre compétence. = pouvoir d’expert.
- D’ordre sociologique : On va rejoindre la thèse corporative qui va entretenir un
certain esprit de caste, issu du statut de ses fonctionnaires (mode de nomination, privilèges).

L’Enarque : risque de dérivé bureaucratique, de mise à l’écart de la décision politique.


Problèmes : Aucune légitimité démocratique.
Aucune responsabilité politique.
Aucune légitimité sociale (milieu aisés).

2) Les missions générales de l’administration.

L’administration a une mission de service public, de maintient de l’ordre public.


Il revient à l’administration des missions plus précises :
Préparer et exécuter les décisions des autorités politiques, par procédure de l’exécution
forcée : réquisition militaires, mise en fourrière.

L’administration doit aussi informer, prévenir et agir : prévention des risques.

Ces missions ne sont pas toujours honorées : Thème de l’impuissance publique. On peut citer
les problèmes de sécurité alimentaires.

TITRE 1 : NOTIONS ET CONNAISSANCES PREALABLES A L’ETUDE DES


INSTITUTIONS ADMINISTRATIVES

Chapitre 1 : Les bases juridiques de l’organisation administrative.

Section 1 : La notion de personnalité juridique.

C’est la qualité, qui confère à la personne qui la possède, des droits et des obligations qui vont
lui permettre d’avoir une existence juridique.
La personne morale est également sujette de droit.

1) Définition de la personnalité morale.

C’est un groupement de personnes, ayant la personnalité juridique, CAD titulaire de droits et


d’obligations = la possibilité d’avoir un nom, un patrimoine, agir en justice, la possibilité de
passer des contrats = Responsabilité civile ou pénale, engager en justice.

Personne morale de droit privée : Sociétés, syndicats, associations, fondations.

Elles n’existent pas seulement pour ça, mais aussi en droit public. Elle va aussi nous servir de
critère pour identifier telle ou telle forme de structures administratives française.
Certains auront une personnalité morale (collectivité territoriale) d’autres non.

2) Les structures non dotées de la personnalité morale : les circonscriptions


administratives.
On appelle circonscription, un découpage territorial de l’Etat, qui n’a pas la personnalité
juridique, mais qui répond à un objet déterminé.

Ces structures font donc parti intégrante de la circonscription administrative.


Certaines circonscriptions vont coïncider avec des entités, qui sont aussi des collectivités
locales.

Les autres circonscriptions, ne sont que des délimitations administratives :

Circonscriptions générales :

- Le canton (détermine l’implantation de certains services = Gendarmerie, Impôts) :


Représente surtout une circonscription électorale, qui va permettre l’élection des conseillers
départementaux.

- L’arrondissement : Constitue une fraction du département, qui dépend de l’autorité du sous


préfet. Va servir à l’implantation de service de police, mairies annexes.

- La commune, qui assure une fonction électorale essentielle.

Circonscriptions spécialisées :

- Inter départementales : Académies


- Périmètre ressortant de juridictions judiciaires et administratives.
- Circonscriptions militaires : zone de défense, régions maritimes,

3) Les structures dotées de la personnalité morale : les personnes publiques.

a) La notion de personne publique.

3 critères :

- L’origine juridique de la personne : le conseil d’Etat constate que c’est obligatoirement un


acte de l’autorité publique, qui va créer ou reconnaitre une personne publique, contrairement
aux personnes morales.

- La mission d’intérêt générale et de service public : Cette mission peut être soit : service
public administratif (santé, éducation), soit à connotation commerciale (EDF-GDF).

- La reconnaissance de pouvoir et de compétence exceptionnelle. Le pouvoir exorbitant. La


reconnaissance de prérogative de puissance publique : Pouvoir d’expropriation, droit de
préemption (acquisition en priorité), pouvoir de taxation.

La personne publique relève donc d’un régime particulier. Ces personnels sont souvent des
agents publics. Ces biens peuvent relever du domaine public.
- Contrat : régime particulier dit administratif. Critère organique.

Le fonctionnement d’une personne publique va faire intervenir des autorités administratives :


exécutive (Le Maire), délibératives (Conseil Municipale).

La personne publique territoriale :


Collectivités territoriales : Qui ont pour vocation d’intervenir dans tous les domaines de
l’action administrative (l’Etat, mais aussi collectivités territoriales, collectivités d’outremer,
prévu par la constitution).

Personnes publiques dites spécialisées :

Les pouvoirs publics vont déterminer une mission particulière reconnue à certaines personnes
publiques : GIP (Groupement d’intérêt public)

1) L’Etablissement Public :

C’est un organisme public doté de la personnalité morale, d’une certaine autonomie.


Spécificité : L’Etat va concéder une part de son pouvoir administratif, aux bénéfices de
nouvelles structures.
L’Etat a du changé ses méthodes de gestion notamment pour : Les universités, la SNCF, le
CNRS.

Tous ces établissements publics sont des personnes publiques soumises à des contrôles de
tutelle exercés par l’Etat (dès lors qu’un texte le prévoit).

L’établissement public va fonctionner sur la base d’une organisation propre :


- Organe ou autorité exécutive.
- Un budget et un patrimoine autonome.

Tout établissement a un rattachement avec une personne administrative. (Etat…)

On peut distinguer les établissements nationaux et locaux : (centre communal d’action


sociale) et (office public d’HLM).

Différences entre EPA (établissement public administratif) et EPIC (Etablissement public


industriel et commercial)  :

- En cas de litige entre un administré et un EPA, cela relève du droit administratif.


- Pour les EPIC, cela va procéder d’un régime mixte (droit public, droit privé). Le
statut relève bien du droit public, alors que l’activité relève du droit privé.

Les activités apparaissent au début du 20ème siècle : Création de nouvelles structures.

- EPIC personnel : Droit privée qui s’applique sauf le directeur et le chef comptable de
l’EPIC (droit public).

- EPA personnel : Soumis aux règles de droit public.

Nouveautés en 2004 : EDF-GDF : soumis au droit privé.

Le statut, tradition d’EPIC, donnée à EDF, a un avantage évident : ouverture de marché à la


concurrence.

Le statut de S.A. permet à EDF de renfoncer ses fonds propres, autorisé grâce à la venue de
nouveaux investisseurs.

EDF n’est plus soumise aux principes de spécialités, et donc ce type de structure a la
possibilité de se diversifier.
2) Les Entreprises publics.

C’est un organisme industriel et commercial doté de la personne juridique, qui va appartenir


au secteur public :
- La majorité du capital va appartenir à l’Etat ou a d’autres entreprises publiques.
- Elles peuvent prendre la forme d’un EPIC. Toutes les entreprises publiques ne sont
pas pour autant des personnes morales de droit public.
- Certaines entreprises relatent du Droit Privée : sociétés privées à capital public :
l’Etat est seul actionnaire : France Télévision.

Les contraintes issues du droit communautaire vont entrainer des opérations de privatisation
d’entreprises publiques, sinon d’ouverture de capital.

France Telecom est soumis au droit des sociétés depuis 2003. Cela a permis un transfert au
secteur privé, de la majorité du capital, sachant que FT demeure un service public des
télécoms. = les deux statuts cohabitent.

Pour la Poste : exploitant public. Groupe public qui va remplir deux types de missions :
- D’intérêt Général.
- Concernant des activités concurrentielles (bancaires).

Section 2 : L’identification du Système Administratif.

Les Paramètres d’un système administratif dépendent de 2 choses :


- L’orientation politique donnée à un régime institutionnel.
- La forme de l’Etat, dans lequel ce système administratif va être mis en place.

1) Le Système Administratif et la forme de l’Etat.

Tout système administratif dépend de la forme démocratique de l’Etat. En effet, dans le cadre
d’une démocratie, l’administration est plus ouverte au dialogue (parlementaire). Les relations
entre les pouvoirs sont facilitées.

Tout système administratif dépend également de la forme institutionnelle de l’Etat.

La forme de l’administration va dépendre directement de la nature même de l’Etat (unitaire ou


composée).

Le Critère de l’autonomie est entendu de deux façons :

- Fédéral : Les Etats fédérés vont bénéficiés d’autonomies politiques, avec un ordre
juridique propre et une constitution propre. (Droits pénaux spécifiques).

- Unité nationale : Rappelle le caractère indivisible de la République : autonomie


administrative et non politique. (Décentralisation seulement).

2) Le Système Administratif d’un Etat unitaire : La France

C’est une forme d’organisation politique où il n’existe qu’un seul centre de décision : La
souveraineté n’est pas partagée.

Dans ce type d’Etat, 2 techniques d’administration vont se cumuler :

- La centralisation et la décentralisation :

a) Les principes d’une organisation administrative centralisée

Il n’y a aucun partage des prérogatives de l’Etat. La France a été dirigée depuis le centre cad
que les services administratifs étaient uniquement implantés au sein de la capitale.

Cette centralisation fonctionne grâce à deux modes :


- La concentration : Centraliser toute les décisions, et concentrer toutes les autorités
administratives dans un milieu donné.

Cette définition est toutefois tempérée par des services délocalisés :


Transferts géographiques d’un service ministériel ou d’un Etablissement public en maintenant
un même niveau d’administration et de compétence.

Ce système est voué à l’échec.

- La déconcentration : Cette façon d’administrer permet aux gouvernants de créer un


relais territorial à la centralisation, un mode d’administration qui revient à conférer à des
agents un certain pouvoir de décision, sachant que ces agents vont relever d’une seule et
même personne morale, l’Etat.

Le Préfet est un fonctionnaire particulier qui se voit déléguer des compétences importantes
provenant de l’autorité centrale, reconnue par une zone départementale.
Le Recteur d’académie également, et le Trésorier Payeur Général.

La déconcentration est un prolongement du pouvoir administratif au niveau local. Mais ce


n’est pas un cas de délégation au pouvoir politique.

Ce mode de gestion va impliquer une sorte de contrôle particulier : hiérarchique : CAD qu’un
contrôle va traduire un lien de subordination entre un agent et son supérieur, qui va se
manifester par une directive.

b) Les principes d’une organisation administrative décentralisée

C’est un système qui s’est généralisé en Europe (Belgique, Pays-Bas).


En France, l’article 72 dispose que les collectivités d’administrent librement par des
conseillers élus et dans les conditions prévues par la loi.

Il y a décentralisation lorsque l’ont constate un transfert d’attribution des pouvoirs


administratifs à des personnes publiques, indépendant de l’Etat.

Ces personnes publiques disposent d’une autonomie de Gestion, sous le contrôle de l’Etat.
Ces entités locales vont disposer d’un patrimoine propre.
Ils vont pouvoir posséder des bien avec différents statuts : bien immobilier, immobilier,
relavant du domaine public ou privé.

Avoir un budget propre : C’est soi le volet de la fiscalité propre, soit le volet des dépenses
propres.

L’idée de la décentralisation est de reconnaitre un pouvoir pour gérer les affaires locales.
Les domaines réservés de compétences locales sont : le maintien de l’ordre public, maitriser la
salubrité publique, l’entretien normal des routes.

Il y a 2 formes de décentralisation :
- La décentralisation territoriale : Droit commun des collectivités territoriales.
- La décentralisation fonctionnelle ou technique : Va concerner des organismes
spécialisés, dotés de la personnalité juridique, et d’une certaine autonomie.

La France fonctionne avec ces deux systèmes complémentaires : la déconcentration et la


décentralisation.

Le Maire est un agent de l’Etat, acteur de la décentralisation car, élu.


Chapitre 2 : L’Administration Publique Française en question.

C’est le thème de la réforme de l’Etat, modernisation de l’administration.


Deux objectifs à atteindre :
- Réduire le poids financier de l’administration en baissant les dépenses publiques.
- Rendre l’administration plus efficace et plus simple.

Section 1 : Le Poids financier de l’administration

1) Le constat et l’explication du poids financier de l’administration.

L’attrait de la fonction publique :

- Fonctionnarisation des emplois dès le 19ème siècle :


Fin 19ème : 530 000
50-60 : 2 000 000
Today : 5 200 000 (21%)

Entre 1984 et 2004, l’emploi public a augmenté de 22% :


- 2,5 millions de l’Etat dont 300 000 pas titulaires.
- 1,7 million de fonctionnaires territoriaux, dont 23% de contractuels.
- 1 million de la fonction publique hospitalière, donc 12% non titulaires.

Le dirigisme de l’Etat :

Concertation de l’Etat unitaire moderne, dans lequel les fonctions régaliennes sont renforcées.

Interventionnisme de l’administration :

Etat providence, socio-économique, agriculture.

Raison démographique :
Augmentation du nombre d’habitants
Le tournant de la décentralisation en 82-83, génère de nouveaux besoins dans les centres
locaux.

- L’administration a du s’adapter aux nouveaux besoins. Socio-technologiques : en


matière de transport, d’enseignement supérieur, médecine, protection de l’environnement.

2) Les tentatives de réponses au cout financier et à l’inertie de l’Administration.

- Impose de réduire les dépenses publiques.


- Rationnaliser les dépenses de l’administration (gaspillage). Cet objectif de rationalisation
dans la gestion administrative a notamment consisté à remettre en question une
administration.

Il s’agit de structures administratives assez marginales par rapport à l’administration de


gestion.

- La mise en place de structures légères : Prendre en compte des objectifs précis et souvent
pour une durée de vie déterminée :
- Equipes pluridisciplinaire, de Droit Privée.
- Création de commissariat général au Plan/
- DATAR : Délégation de l’aménagement du territoire et à l’action régionale.

Section 2 : L’efficacité et la simplification de l’administration et des procédures.


Depuis quelques années, ont été mis en place des plans de modernisation des services publics.
Ces plans vont servir de cadre de référence pour des plans de recrutement :
- Mettre en place des plans de formation au niveau des mairies, administrations
départementales.
- Mettre en place un conseil de modernisation des politiques publiques, qui a pour but
d’évaluer les procédures, pour faire des propositions concrètes.

Malgré ces efforts, dégradation assez rapide des administrés et de l’administration :


- Absence de réponses
- La lenteur de l’administration
- La complexité des procédures à suivre
- Horaires d’ouvertures en inadéquation.

Les pouvoirs publics ont décidé d’améliorer les relations entre l’administration et les usages :

- Loi du 11 juillet 1979 : Relative à la motivation des actes administratifs.


Avant, l’administration n’avais pas à motiver ses décisions. Désormais, l’administration doit
motiver ses décisions, lorsque la décision porte atteinte à une liberté fondamentale (arrêté ou
expulsion), ou une décision individuelle défavorable (réglementation d’administrés : arrêt,
décret). Il y a donc notification à son destinataire.

- Décret du 28 novembre 1983. Met en avant un certain nombre de procédures à


respecter :
- Accusé de réception des demandes qu’il reçoit, dans les 15 jours.
- L’administration doit indiquer quels sont les voies de recours et quel est le
délai pour agir. (2 mois en général).

- Ce texte a été repris et prolongé par une loi du 12 avril 2000 : La Loir DCRA (droit
des citoyens dans leur relation avec les administrations). Etendu à toutes les administrations.

Autorité administrative :
Ensemble des personnes publiques mais aussi des personnes privées qui vont assurer une
mission de SPA( service public administratif).
La loi reprend le principe de la transparence administrative :
Obligation de mentionner le nom de l’agent, de l’administration, mais aussi la fonction de
l’agent.
Toute demande formée par un administré, mais qui reste sans réponse vaut rejet, au bout de 2
mois de silence. (4 mois avant).
C’est une décision implicite de rejet.

Système de guichet unique = bon nombre de procédures administratives seront centralisés.

Depuis 1990-1991, un effort dans la codification : CGCT (code générale des collectivités
territoriales).

Administration numériques, servicepublic.fr

Titre 2 : les institutions administratives de l’Etat

Chapitre 1 : L’Administration Centrale

Ils connaissent un fonctionnement basé sur le principe hiérarchique :


- entre personnes.
- entre certaines autorités

Ces autorités ont un rôle défini par la constitution et la loi :


Soit une fonction de direction (générale ou spécialisée)
Soit une fonction d’aide à la décision
Soit une fonction de contrôle de l’action administrative

Section 1 : Les Attributions et services

Autorité administration de principe


Autorité administration d’exception, complémentaire

Président de la République et 1er ministre : acte administratif : Décret ou Arrêté pour la 1er
ministre.

Paragraphe 1 : Le Président de la République

A) Les compétences administratives du chef de l’Etat

Article 16 : les pleins pouvoirs

En temps normal, le Président de la République va disposer de 2 types d’attributions


administratives :
- Pouvoir de nomination : Pouvoir aux emplois civils et militaires de l’Etat,
avec un certain nombre de distinctions. Certains emplois sont pourvu, par le moyen d’un
décret en conseil des ministres :
-Le conseiller d’Etat
- Préfet
- Recteur
- Directeur d’administration centrale
- Emplois de direction dans les établissements publics

D’autres emplois sont également pourvus d’un décret Présidentiel simple :


- Prof d’université
- Fonctionnaire issu de l’ENA
- Issu de Polytechnique

Le pouvoir de nomination peut être délégué au 1er Ministre pour la nomination de poste clés.

La loi constitutionnelle du 23 juillet 2003, réécrit l’article 13 et va soumettre une partie de ce


pouvoir à un contrôle parlementaire.
Il s’agit d’un avis public, donné par la commission permanente de chacune des assemblées.
Si 3/5 des votes sont négatifs, donc pas de nomination.

- Pouvoir Règlementaire :
Le chef de l’Etat va signer des décrets délibérés en conseil des ministres :
- Organisation de la défense nationale
- Proclamation Etat de Siège (pouvoir vers les autorités militaires).

Le Chef de l’Etat va signer des ordonnances prévues par l’article 38.

B) Les services de la Présidence

L’Elysée est la résidence depuis 1848.

1873-1874 : Résidence officielle et Siège de l’administration et juridique.

L’organisation des services remonte à un décret du 18 juillet 1954.


L’entourage présidentiel n’a cessé de s’amplifier à partir du début de la 5ème République :
1000 personnes assistent directement ou indirectement le chef de l’Etat :
- 80 % mis à disposition des ministères
- 20 % rémunérés sous contrat.
L’organisation présidentielle est assez libre :
- Autonomie réelle du chef de l’Etat.

Le secrétariat Général de la Présidence :


- Instrument politique et stratégique du chef 
- Organe de conseil et de réflexion composé d’un secrétaire Général, aidé dans sa
tâche par des conseillers technique, issu de grands corps de l’Etat :
- Fonctionnaires détachés de leur administration d’origine.
- Des chargés de mission seront responsables d’un domaine particulier. Ils vont
fournir au Président un travail d’information et d’analyse pour préparer les décisions du chef
de l’Etat).
-Le Secrétaire Général va transmettre les directives présidentielles au
Gouvernement. Il doit coordonner l’action de l’Elysée à celle de Matignon.
Préparation conjointe de l’ordre du jour du conseil des Ministres.
Il existe un conseiller spécial à l’origine de certaines décisions.

Le Cabinet :

C’est une structure qui regroupe une dizaine de personnes. Fonction plus juridique et
administrative. Compétences pour l’intendance.

Etat Major du Président :

Ancienne Maison Militaire : Un chef d’Etat Major et des officiers généraux de différents
corps d’armée, en relation directe avec Matignon.

Ils vont assister le chef de l’Etat à prendre des décisions :


- Nomination d’officiers
- Préparation de conseils ou de comités de défense.

D’autres services :

Depuis 2007, une nouvelle fonction a été créée : DGS (Directeur Général des Services). Il a
sous sa responsabilité :
- Protocole, services décoration
- Service commandement militaire
- Service télécommunication, audiovisuel, information
- Archives de l’Elysée
- Correspondance présidentielle
-Intendance.

Paragraphe 2 : Le 1er Ministre

A) Les compétences administratives du 1er ministre

La constitution reconnait au 1er ministre : chef du Gouvernement, de l’administration.


Il est l’autorité règlementaire de droits communs.
Il va disposer du :

Pouvoir règlementaire autonome et dérivé :

Par le Moyen de décret en conseil d’Etat : décisions exécutoires de caractère général et


impersonnel, qui ne font qu’exécuter les lois.

Pouvoir Règlementaire autonome :


Décision sur les matières autre que celle énumérées à l’article 34 de la constitution qui prévoit
une délimitation du domaine de la loi.

Pouvoir de Nomination :

Aux emplois civils et militaires, sachant qu’il peut déléguer une partie de ses pouvoirs au
profit des ministres.

Pouvoir de contreseing :

Les actes du Président sont en général contresignés par le 1er ministre, sauf certaines décisions
prises : nomination 1er ministre, dissolution, article 16.

Il a aussi un rôle d’arbitre et de coordination gouvernementale :


Malgré son rang de chef de l’Administration, il n’est pas le supérieur hiérarchique des
ministres. Il ne peut pas remplacer tel ou tel ministre selon son attribution.

Il n’a pas non plus la faculté juridique de réformer les décisions ministérielles.

5000 agents sont attachés au 1er ministre.

Le Cabinet du 1er Ministre :

Institution qui va prendre corps à partir de 1912, et qui connait aujourd’hui un développement
important. 16 en 1958, 50 de nos jours.
Des collaborateurs qualifiés vont former une sorte d’Etat Major Politique.
Ils ont pour fonction d’assister dans la préparation et l’exécution de la politique
gouvernementale.
A la tête un directeur, issu du Conseil d’Etat, soit de l’inspection des finances.
Ce cabinet regroupe aussi de nombreux conseillers techniques.
Organe qui va être en rapport constant avec le système présidentiel, le cabinet ministériel, les
assemblées.

Le 1er ministre peut également compter sur une structure militaire.

Le Secrétariat Général du Gouvernement :

Organe qui va être chargée d’organiser le travail gouvernemental, et de jouer le rôle de


conseil.
Issu du conseil d’Etat, ainsi que d’un directeur et de conseillers.
Considéré comme une institution administrative permanente, puisque ces membres ne sont
pas remplacés.
Au contraire, ils reçoivent pour mission d’aider le nouveau gouvernement à s’installer.

Ils ont plusieurs missions essentielles :


- Assurer le secrétariat de plusieurs Conseils : conseil des ministres
- La plupart des délibérations
- Etablir l’ordre du jour avec l’Elysée
- Informer les coordonnées des différents ministères par la transmission de projets de
lois aux ministres concernés.

C’est aussi l’organe désigné pour transmettre les projets de lois aux bureaux des assemblées.

Conseiller juridique de l’ensemble des gouvernements :


- Examen des aspects juridiques et formels de tous les actes juridiques.
- Coordonner les réponses aux questions écrites posés par les Parlementaires.
- Assurer la défense des décrets
- Problèmes de constitutionnalité.
Le Secrétaire Général des gouvernements est responsable des services généraux du 1er
ministre :
- Plusieurs services seront chapotés.
- Publication au journal officiel
- Direction documentation française

A partir de 2005, a été mis en place le secrétariat général des affaires européennes qui réfère
un organe permettant le traitement interministériel et la centralisation des dossiers européens.

Section 2 : Les institutions Ministérielles

Paragraphe 1 : L’autorité Ministérielle

A) Le champ d’action de l’autorité ministérielle

Le président de la République, sur la proposition du 1er Ministre va nommer les membres du


gouvernement et met fin à leurs fonctions.

Ils ne sont pas titulaires du pouvoir règlementaires, sauf si la loi le prévoit :


- Pouvoir règlementaire dit spécial
En dehors de tout texte, le juge administratif prévoit que les ministres peuvent exercer un
pouvoir règlementaire pour faire fonctionner et organiser leurs propres ministères, et en
qualité de chef de service.

Conseil d’Etat du 7 février 1936 : Arrêt Jamard.


- Il appartient au ministre, connu à tous chef de service, de prendre les mesures
nécessaires au bon fonctionnement de l’administration placé sous sa responsabilité.

Le ministre participe à la préparation de texte concernant son développement ministériel

Il va représenter l’Etat, tout ce qui est de sa compétence. Lorsqu’il prend une décision
unilatérale, un contrat, impliqué dans un procès administratif.

Pouvoir de contreseing, avec deux types de relations :

- Relation Président – Ministre : Article 19 de la constitution énonce que certains actes


du président de la République sont contresignés, non seulement par le 1er ministre, mais aussi
par des ministres responsables. La constitution endosse aux ministres une responsabilité
politique délibérante.

- Relation Ministre – 1er Ministre : Article 22. Tous les actes du 1er Ministre sont
soumis à contreseing aux ministres chargés de l’exécution de ces actes.

Les ministres vont disposer de pouvoirs de gestions importants puisque le ministre va décider
de l’orientation des dépenses de son ministère. Ils agissent en qualité d’ordonnateurs de
dépenses de leurs propres départements.
Ils ont un pouvoir hiérarchique au niveau de leurs ministères.

B) La Hiérarchie Ministérielle

Aucune disposition de rang supérieur ne vient imposer un nombre précis de ministères,


sachant qu’il y a des dirigeants politiques.
Pour des raisons budgétaires, il ya un nombre de ministères limités.

Le nombre proposé par le 1er Ministre est ensuite officiellement transmis au Président.

Aucun texte ne vient déterminer une quelconque hiérarchie ministérielle.

- Le Ministre d’Etat est responsable d’un ministère important. IL reçoit un titre honorifique
qui donne à son bénéficiaire un certain rang.

- Le ministre de plein d’exercice : Doté d’un portefeuille, il dirige un département ministériel.


Il participe à toutes les réunions d’un conseil des ministres.

- Le ministre délégué : Attribution reçu par délégation du 1er Ministre, ou un autre ministre. Il
est rattaché au 1er ministre, ou à tel ou tel ministre.

- Secrétaire d’Etat : Dit autonome, placé à la tête d’un département ministériel. Il ne participe
pas au conseil des ministres, sauf dans l’hypothèse ou il prévoit de sa compétence.

Cabinet Ministériel : Assez restreint (environ 10). Ce sont des collaborateurs choisis
librement, issu des grands corps de l’Etat (Polytech-ENA).
Il a pour mission d’assurer le ministre dans la gestion de son administration, mais également
dans la prise de décision.
C’est une structure qui permet également au ministre de transmettre ses directives à
l’administration centrale.
A la tête un directeur de cabinet. Le ministre peut lui déléguer sa signature.
En matière de droit public, contrairement à la délégation de compte, la délégation de signature
va maintenir la compétence et la responsabilité de l’autorité délégante.
Le chef de cabinet est aussi chargé des missions protocolaires et politiques, aidé par des
conseillers techniques et des chargés de missions.

A un rang inférieur, se trouve la direction générale de l’administration centrale :


45000 fonctionnaires, sachant que les postes les plus élevés sont dans l’administration civile
(ENA) , préparation de lois, décret, arrêtés…

Section 3 : Les organes consultatifs des contrôles

Paragraphe 1 : Les organes consultatifs

Ce sont des instances collectives qui viennent aider l’administration dans certaines décisions à
prendre.
Ils sont dotés de compétences générales :
- Conseil d’Etat
Ou de compétences particulières :
- Conseil économique et social.

A) Le cadre général.

Cette procédure de consultation conditionne très souvent la validité d’un acte administratif.
Il s’agit alors d’une condition substantielle de la légalité.
Le recours à la procédure de consultation est une démarche qui s’est généralisée.
Deux raisons :
- Eviter à l’administration de commettre des erreurs.
- On s’efforce de prendre des décisions qui soient en accord avec le vœu des citoyens.
La consultation est une technique d’administration :
- Dite administrative : cette consultation est sollicitée spontanément, et l’autorité qui
va prendre la décision, n’est pas tenu de demander l’avis, ni de suivre cet avis.

- Obligatoire : L’autorité qui va prendre la décision est tenu de solliciter cet avis, car
imposé par un texte. Sollicitation effective et complète.
L’administration n’est pas obligé de suivre l’avis rendu. Pas d’obligation à adopter ou pas.

- Avis conforme : Dans ce cas, l’administration a une double contrainte : Obligation de


demander l’avis et obligé de se conformer à l’avis émis par l’organisation saisie.

Forme assez rare :


- Droit constitutionnel : 3ème république : Texte prévoyait un avis conforme du sénat pour
avoir la dissolution de la chambre basse.

Avis conforme du conseil d’Etat :


- Congrégation religieuses : consenti qu’après procédure de reconnaissance par décret,
rendu sur avis conforme du conseil d’Etat.
- Autorisation de travaux dans des secteurs sauvegardés.

Risque de ralentissement supplémentaire des procédures administratives.


Risque de dilution, refus, responsabilité concernant les décideurs.

Les organes consultatifs apportent un soutien nécessaire à l’action publique, du fait de la


complexité des dossiers que l’administration doit traiter.

B) Le Conseil d’Etat.

C’est une institution qui succède à l’ancien conseil du Roi (sous l’ancien régime), et qui va
prendre naissance avec l’article 52 de la constitution de l’an 1799.
Avant cette date, le législateur avait décidé de séparer d’une part les fonctions judiciaires, et
d’autres parts les fonctions strictement administratives.

C’est le principe de séparation des autorités.

Loi des 16 et 24 aout 1790 : le Conseil d’Etat va évoluer dans le sens d’une véritable
juridiction.

A partir de 1806, se créer pour la première fois une commission du contentieux qui a pour
vocation de régler les litiges qui peuvent naitre entre l’administration et les citoyens
(administrés).

En 1831, les audiences de formation de jugement deviennent publiques. C’est à la même


époque que se créer aussi un certain nombre d’instruments comme la publicité des audiences,
mais aussi un ministère public.

Et par la suite, ces juridictions vont connaitre des évolutions :


- 1849 : Naissance du Tribunal des Conflits et aussi du Commissaire du
Gouvernement.
Le commissaire existe dans toutes les juridictions administratives. Il a pour mission de
donner son sentiment sur le litige, le dossier qu’il a à apprécier.

Loi de 1872 : marque le passage d’une justice qui était retenue par le pouvoir exécutif à une
justice déléguée.
Les décisions de justices administratives seront toujours précédées de la mention suivante :
Pris au Nom de Peuple Français.
Cela va s’appeler l’âge d’or du contentieux administratif….

Le Conseil d’Etat s’est comporté au fil du temps de plus en plus comme une juridiction.
La fonction administrative du conseil d’Etat était la mission initialement attribuée. Sa mission
se destine d’abord à être le conseiller juridique du gouvernement.

Le rôle consultatif du Conseil d’Etat :

a) La Consultation dite obligatoire :

Cette consultation obligatoire est imposée par la constitution, dans le sens ou le conseil d’Etat
va être obligatoirement saisi :
Des projets de loi (lois ordinaires, ou de lois de finances) avant que ces textes ne soient
adoptés par le conseil des ministres et avant qu’ils ne soient soumis et déposés devant le
Parlement.
Des ordonnances qui sont prise en conseil des ministres, et après avis du conseil d’Etat.
Des textes de loi qui interviennent dans le domaine des règlements. Ces textes peuvent être
modifiés par décret après avis du conseil d’Etat : Procédure de déclassement qui va être
reconnu par le Conseil Constitutionnel. Ensuite intervient l’avis du Conseil d’Etat.

Cette consultation peut être imposée par un texte de loi. Il est fréquent que les lois prévoient
que leur décret d’application soit justement pris en Conseil d’Etat.
(Décret de statut particulier au sein de la fonction publique).

Elle peut aussi être imposée par le cadre règlementaire. Un décret en Conseil d’Etat peut très
bien prévoir que ces mesures doivent passer par un autre décret en Conseil d’Etat.

Les décrets pris en Conseil d’Etat s’appelaient des RAP (Règlement d’administration
publique). Constitue une catégorie très importante d’actes règlementaires dans le sens où ces
actes vont fixer les conditions d’application d’une loi.

Le Gouvernement a deux possibilités pour aboutir à l’adoption de ce décret :


- Soit le gouvernement va prendre en compte cette correction.
- Le gouvernement peut aussi décider de s’en tenir uniquement au texte initial.
Il n’est donc pas lié mais en pratique, l’avis juridique donné par le Conseil d’Etat est
largement suivi par le gouvernement.

b) La consultation dite facultative, ainsi que les contributions


du conseil d’Etat.

Le gouvernement a la possibilité de solliciter le conseil d’Etat pour donner un avis sur un


projet de texte.
Des avis donnés sur des questions difficiles (porté nationale) à connotation juridique mais
aussi sociale :
- Avis pour le principe de laïcité aux seins des établissements pédagogiques
- Avis relatif aux étrangers en situation irrégulière.

Le Conseil d’Etat peut produire des études par un rapport public annuel, et ce rapport fait la
synthèse des arrêts, des avis, d’une thématique (discrimination, égalité, autorités
indépendantes).

Le Conseil d’Etat peut de lui-même formuler des propositions qui sont adressées au pouvoir
exécutif, et ces propositions vont portées sur des réformes législatives ou règlementaires.

Comment s’organise cette fonction consultative ?

Dans sa mission de conseil, le Conseil d’Etat va se structurer en 3 formations :

a) Les sections administratives


Les avis sont tout d’abord préparés par des sections administratives, et celle-ci représentent
des organes de préparation consultative de base.
La réparation des dossiers s’effectue en fonction du rattachement des ministères à telle ou
telle section.
Ce rattachement va être déterminé par le 1er Ministre et ce à chaque nomination d’un nouveau
Gouvernement.
Lorsque des matières vont concernées des ministères à différentes sections, ce type de travail
va se faire en section réunie.

Il existe 4 sections traditionnelles :


- La section de l’intérieur (compétente en matière de justice, éducation nationale,
sécurité ou encore l’Outre Mer.
- La section des finances (économie, budget, réforme de l’Etat).
- La section des travaux publics (équipement, aménagement, de logement).
- La section Sociale (santé).

Chacune de ces formations compte environ 20 personnes, représentées par des conseillers
d’Etat, des maitres des requêtes, des auditeurs.

A ces 4 sections traditionnelles, on doit rajouter une autre section : Section des Rapports et
des Etudes depuis 1985 :
Elle a pour mission de préparer le rapport annuel du Conseil d’Etat, mais aussi chargée de
régler toute les difficultés relatives à l’exécution des décisions contentieuses du Conseil
d’Etat.

b) L’Assemblée Générale

Les affaires les plus importantes vont être soumises à l’assemblée générale du conseil d’Etat.
L’assemblée générale est la plus haute formation consultative du Conseil d’Etat.
C’est notamment l’organe qui va être compétent pour les cas de consultation obligatoire du
conseil d’Etat.
Cette formation va être présidée par le vice président du conseil d’Etat.
Deux configurations :
- Assemblée Générale plénière, tous les présidents de section, ainsi que l’ensemble des
conseillers d’Etat (250).
- Assemblée Générale ordinaire : Président de sections, mais seulement accompagné de 35
conseillers d’Etat.

c) La Commission Permanente

Elle est compétente pour les affaires les plus urgentes.


C’est le gouvernement et notamment le 1er ministre qui va décider de ce caractère urgent.
Une fois qu’elle est sollicitée, cette commission va remplacer à la fois les sections
administratives, et en même temps l’assemblée générale.
Cette commission se compose du Vice Président, d’un seul Président de section, ainsi que 12
conseillers d’Etat.

De manière plus générale, le conseil d’Etat va opérer un contrôle très rigoureux des projets de
textes, et ce contrôle va porter sur différents points :
- La forme du texte (la clarté rédactionnelles, la pertinence juridique).
- Des règles de compétences, de procédures
- Sur la conformité du texte, par rapport à des normes supérieures telle que les lois, la
constitution ou encore même les traités.

Par ces différentes structures, les avis rendus par le Conseil d’Etat vont apporter au
gouvernement une très forte garantie juridique, En pratique il suit ces avis

C) Le Conseil économique et social


Ce type d’institution va apparaitre dans les années 1925-1926, à la demande des syndicats
ouvriers.
Cette institution va être confirmée 10 ans plus tard. Il s’agissait du Conseil National
économique.
En 1946, le Conseil économique acquiert un statut Constitutionnel.
En 1958, cette instance manque de disparaitre au profit d’un Sénat transformé qui devait être
chambre politique et chambre socioprofessionnelle.

Le Projet va être finalement abandonné et la constitution de 1958 va confirmer la place de


cette institution qui désormais est nommé conseil économique et social.

1) La composition du Conseil Economique et Social

La composition de ce conseil va faire de cette institution un organe qui va représenter


différentes familles professionnelles :
- les salariés
- les professions libérales,
- le secteur des entreprises industrielles commerciales et artisanales,
- le monde agricole ou même associatif.

Les autre membres sont des personnalités qualifiées désigné par le pouvoir exécutif, en raison
de leur compétence en matière économique, sociale mais aussi dans le domaine scientifique
ou encore culturel.

231 conseillers en mandat de 5 ans. Ce mandat est incompatible avec la fonction de


parlementaire, ou encore du conseil constitutionnel.

2) Le rôle consultatif du Conseil Economique et Social

La consultation facultative :
- Le conseil économique et social peut être saisi par le gouvernement, et il peut donner
son avis sur des projets de loi, ou encore d’ordonnance ou de décret.
- Le gouvernement peut aussi consulter le CES au terme de la constitution sur tout
problèmes de caractères économiques ou sociales (questions financières, d’aménagement du
territoire, ou encore du domaine de l’emploi).
- Le Conseil a la possibilité de formuler des propositions de réforme à l’attention du
gouvernement ou encore de rédiger des études qui relèvent de sa compétence

La consultation obligatoire :
En effet, la constitution dispose que le CES est obligatoirement saisi dans l’hypothèse d’un
plan ou encore de tous projets de loi de programme à caractère Economique ou social.

Il existe d’autres conseils de la République qui ont un rôle consultatif important (Conseil
supérieur de la magistrature).
Au-delà il existe une grande diversité de conseil qui sont spécialisés et qui sont de portée
nationale, et ces conseils vont aider l’administration particulièrement en ce qui concerne les
questions sociales (le comité consultatif national d’éthique qui a pour mission de dégager les
principes de la bioéthique.

Paragraphe 2 : Les organes centraux de contrôle

Il n’existe pas de corps d’inspection interministériel.


Deux exceptions :
L’inspection générale des finances.
L’IGAS (inspection générale des affaires sociales) qui va enquêter sur les rapports de sang
contaminé, trafic d’organe, ou encore un certaine nombre de rapports….

Chaque ministère est donc doté d’un corps de contrôle particulier.


On connait par exemple l’IGPN, l’IGEA (inspection générale des affaires étrangères).
Mais également l’inspection générale de l’aviation civile. De cette inspection dépend le BEA
(bureau d’enquête et d’analyse).
Le rôle de ces services d’inspection est double :
Il s’agit pour ces services de faire un travail de coordination et d’étude
Il s’agit surtout de suivre le fonctionnement des services et informer l’autorité ministérielle de
problèmes constatés et proposer des sanctions.

Le corps d’inspection est donc amené à effectuer deux types de contrôles :


- Sur Pièce (sur des dossiers et documents…).
- Sur Place

A) L’inspection générale des finances

Il a été rénové à l’époque de la restauration.


Il est régit par un décret de 1873. La plupart des personnels de l’IGF font très souvent parti de
Commissions et de divers Conseils ayant une compétence nationale.
Le recrutement se fait majoritairement à la sortie de l’ENA ou des magistrats, ou des
fonctionnaires qui proviennent d’autres administrations.

L’IGF va être compétente à l’égard de tous les comptables publics, et va représenter le corps
de contrôle des services du ministère des finances.
Elle va également contrôler le fonctionnement des organismes privés qui vont bénéficier de
subvention de l’Etat ou de garantie d’intérêts.
Ce contrôle va porter sur les contrôle primaire et régional de sécurité sociale, ou les CAF.
L’IGF peut aussi effectuer des études ou des enquêtes d’ordre administratif, financier.
L’IFG s’est forgé une image de caste de la haute fonction publique qui a permis une
accélération de carrière.

B) La cour des comptes (1807)

Il s’agit d’une institution placé en dehors de la hiérarchie administrative classique.


Elle va exercer un contrôle financier plus externe.
Existence fondée sur l’article 15 de la DDHC, puisque que cet article dispose que : « la
société a la droit de demander compte à tout agent public de son administration ».
Il s’agit d’une juridiction administrative. Cela veut dire que les membres qui composent la
cours de comptes, vont avoir la qualité de magistrats. Ces membres sont et demeurent
inamovible.

Fonction juridictionnelle de la cours des comptes :


Elle va être chargée d’apprécier en appel les jugements qui sont rendus par les chambres
régionales des comptes. Cela passe notamment par un contrôle de la gestion des fonds
publics.
La cour des comptes peut également mettre en cause la responsabilité des comptables publics
de l’Etat, ainsi que d’un grand nombre d’organismes publics.

Fonction administrative :
Loi du 21 décembre 2001 rappelle la fonction permanente d’inspection qui revient à la cour
des comptes. Elle va donc disposer d’un pouvoir d’enquête, un pouvoir d’audition.
Elle a aussi pour mission d’assister le parlement et le gouvernement dans le contrôle et
l’exécution du budget de l’Etat.
Elle va exercer également un contrôle de gestion sur l’activité financière des collectivités
publiques, mais également les établissements nationaux, ou encore les entreprises publiques.
Ce contrôle va porter sur la régularité de la gestion mais aussi sur l’efficacité des actions
menées par tel ou tel établissement, efficacité en termes d’objectifs assignés.
Chaque année, la cour des comptes va publier un rapport public présenté par le 1er Président
de la cour, aussi bien au chef de l’Etat, qu’au Parlement.
Des rapports particuliers sont aussi produits sur des thèmes d’enquêtes déterminés (politique
de la ville, Sidaction, l’ARC).
Cette institution peut également intervenir directement auprès des membres du gouvernement
pour signaler des problèmes de la gestion de certains ministères.
Il s’agit d’une lettre officielle du 1er Président de la cour de comptes qui va être adressé à un
ministre à propos d’erreurs ou de problèmes constatés dans la vérification des comptes de ces
services.
C’est un avertissement constructif car ce référé est accompagné de propositions.

Section 4 : Les autorités administratives indépendantes (A.A.I)

Paragraphe 1 : Les caractéristiques et champs d’intervention des AAI.

L’autorité indépendante représente d’abord une forme d’organisation administrative plus


récente.
Cette forme d’administration vient en complément des rouages classiques de l’administration.
Il s’agit de structures administratives placées en dehors de toutes hiérarchies qui vont
échapper à tout pouvoir d’instruction et de contrôle, et vont disposer d’une liberté d’action qui
va être juridiquement garantie.

On peut se référer à certaines agences fédérales Américaines ou a certaines administrations


indépendantes en G-B.
En France utilisé pour la 1ere fois en 1978 pour qualifier la CNIL. (Commission nationale
informatique et liberté).

Les AAI vont disposer de prérogatives prévues par la loi. Elles vont en pratique également
exercer de véritable pouvoir d’influence qui s’exerce non seulement sur les administrations
concernées, mais qui s’exerce sur bon nombre de secteurs professionnels.

A) La notion d’AAI

Une autorité administrative :

La notion d’autorité renvoi à des responsabilités et à des pouvoirs reconnus dans le cadre d’un
dispositif de décision ou de contrôle.
L’autorité renvoi également non seulement à l’autorité juridique, mais aussi à la notion
d’autorité déontologique.
L’autorité peut prendre deux formes :
- Soit il peut s’agir d’une autorité dite unique. C’est le cas pour le médiateur de la
République, pour le défenseur des enfants, le médiateur du cinéma.
-Autorité collégiale.

L’absence de personnalité juridique :

L’autorité indépendante ne peut pas agir directement en justice. Cela veut dire également que
ces institutions ne vont pas engager dans leur action leur propre responsabilité, mais elles vont
engager la responsabilité de l’Etat.
Certaines autorités peuvent être à l’origine de poursuites pénales, c'est-à-dire porté à la
connaissance de tel fait. C’est le cas pour le conseil de la concurrence, et la HALDE (Haute
autorité lutte contre les discriminations et pour l’égalité).

Sauf dans un cas : l’AMF (autorité des marchés financiers, fusion entre le CMF et la COM).
Elle est dotée de la personnalité juridique.

On constate qu’il s’agit d’organismes qui vont échapper au pouvoir hiérarchique.


Elles échappent au cadre classique de la tutelle.
Ces autorités sont créées par le législateur.
Certaines AAI sont composées de hauts magistrats.

Contre –arguments :

Il parait difficile de croire à une indépendance théorique absolue, en connaissant le principe


de subordination de la sphère politique.
Difficile de croire aussi au cas de nomination purement discrétionnaire.

Ces autorités sont en relation avec l’Etat, malgré des compétences propres : Il existe un lien
de rattachement budgétaire pour faire fonctionner cette institution.

On constate également que certaines AAI sont composés de Commissaires du Gouvernement,


qui sont des agents de l’Etat qui sont là pour renseigner l’Etat, sur le fonctionnement de
l’institution.

B) Domaine de compétence

1) Les secteurs d’interventions

Les missions qui reviennent à ces autorités correspondent à des besoins qui on été exprimé
assez récemment.

3 grands secteurs :

- La régulation des activités économiques et financières :

En effet, la 1ère est la commission bancaire en 1941, qui devait s’assurer du fait que les
établissements de crédits appliquaient bien la loi et les règlements.
La Commission des opérations de bourses, créée en 1967. A pour fonction de protéger
l’épargne, et d’informer les investisseurs et d’assurer le bon fonctionnement des marchés
financiers. (Commission de contrôle des assurances, Conseil de la Concurrence).

- Secteur de l’information, communication :

Le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel), la commission des sondages, la commission


nationale des comptes des campagnes.

- La Protection des administrés :

Il est apparu indispensable de protéger les citoyens par rapport au développement de certaines
techniques d’informations, qui s’avèrent de plus en plus intrusives. Notamment s’est posée la
question du stockage d’information. C’est la qu’intervient la CNIL (6 janvier 1978), et qui a
pour mission de donner son avis à l’occasion de tout projet de loi, qui porte sur la création :
tout traitement automatisé d’information nominative.
La commission peut également recevoir des réclamations provenant des usagés, qui veulent
avoir accès à des informations qui le concerne, mais un droit de rectification qui sont soient
erronés.
LA CNIL s’occupe des irrégularités de certains organismes.

La CADA (commission d’accès de documents administratifs) du 17 juillet 1978.


Elle va émettre des avis quand une personne peut connaitre des difficultés pour obtenir la
communication d’un document administratif.

La CNCIS : Commission nationale des contrôles des interceptions de sécurité.


Cette commission a été créée par une loi du 11 juillet 1991 qui permet l’écoute téléphonique.
Le législateur distingue entre les interceptions judiciaires et les interceptions administratives.
Ces écoutes peuvent être autorités par le 1er Ministre, dans le but de rechercher des
renseignements qui vont intéresser directement la Sécurité Nationale, et également dans le but
de prévenir des actions terroristes, des actions criminelles organisées.
Dans ces cas, la CNCIS va encadrer la mise en place de ces écoutes, et dans l’hypothèse
d’irrégularité, dispose d’un pouvoir de recommandation adressé au gouvernement, dans le but
d’interrompre les pratiques qui entourent ces écoutes.

2) Les principales fonctions administratives

Les AAI peuvent agir dans plusieurs directions. Peuvent intervenir pour prendre des mesures
individuelles :
- Pouvoir de nomination (CSA)
- Contrôle exercé sur des agréments,

Elles peuvent aussi participer au pouvoir normatif :


- Soit de manière direct : L’AAI va être doté d’un pouvoir règlementaire (CNIL)
- Soit de manière indirecte : Certaines autorités vont pouvoir participer à la préparation
d’actes règlementaires que le gouvernement va prendre dans leur champ de compétences : la
CADA

Au delà de la fonction administration, les AAI ont pour fonction de sensibiliser et d’informer
l’opinion publique. Elles aussi, par l’intermédiaire de rapports publics, de rapport ponctuels,
thématiques….

Paragraphe 2 : Les moyens d’actions et de contrainte reconnus aux AAI.

Pouvoir d’investigation va se traduire par des convocations, ou encore des contrôles sur
place.
Mais cela va se traduire également par un pouvoir de perquisition, qui doit être encadré par la
présence d’un officier de police judiciaire.

Les AAI peuvent aussi s’auto saisir à partir du moment ou ces autorités vont devoir

Un autre pouvoir : celui d’avis. Facultatif ou obligatoire (CSA). Il doit être consulté pour
tout projet de décret qui concernerait des questions liées à la publicité au sein de
l’audiovisuel.

Avis conforme pour que l’administration puisse engager les poursuites pénales pour fraude
fiscales.

Pouvoir d’avertissement :
Pour mettre en garde certains organismes qui n’auraient pas respectés des règles de
déontologie ou respecter des principes issus de code de bonne conduite.
La commission bancaire dispose de cette prérogative. Et par cet avertissement, il s’agit d’un
moyen de pression pour essayer de faire cesser telle ou telle pratique, notamment abusive
considérée comme anti commerciale ou anti concurrentielle.
Le pouvoir d’injonction correspond à un commandement qui est très efficace dans le sens ou
ce pouvoir correspond à une des dernières mesures avant d’éventuelles poursuites.

Pouvoir de sanction : N’est pas conféré à toutes les autorités indépendantes. Sont concernées
les autorités qui interviennent soit dans le domaine de l’audiovisuel, soit dans le domaine
économique et financier :
- Sanctions pécuniaires : Le conseil de la concurrence a la possibilité de prononcer des
amendes qui peuvent aller jusqu’à 10% du CAHT mondial à partir du moment où le
contrevenant est une entreprise.
- 1995 : Cas d’entente illégale, construction de génie civil pour la construction des
ponts.
- 30 novembre 2005, entente illégale, amende de 534 millions d’euros à l’attention des
opérateurs de téléphonie.

Les sanctions peuvent aussi prendre la forme d’une suspension voir même d’un retrait d’une
autorisation ou d’un agrément.

Le conseil constitutionnel a eu à s’adresser à cela. Il a assimilé ces pouvoirs de sanction à ce


que l’on appelle des prérogatives de puissance publiques, au titre du caractère administratif de
ces autorités indépendantes.

Le conseil constitutionnel rappelle également que ces sanctions restent tout de même
contrôlées, encadrées par des principes juridiques. Ces sanctions sont donc encadrées du fait
de la possibilité des principes, et du fait de la possibilité de contester ces sanctions devant une
autorité juridictionnelle.

Paragraphe 3 : Le contrôle juridictionnel exercé sur les AAI.

A) La question de la compétence juridictionnelle.

Le conseil d’Etat a été amené en 1981, à solutionner la question. Il pose le principe selon
lequel c’est le juge administratif qui est compétent, en ce qui concerne la légalité des
décisions qui sont prises par les autorités indépendantes.

Les AAI sont des organes collégiaux à compétence nationales. Toute décision administrative
qu’il s’agisse d’une décision règlementaire ou d’une décision individuelle, est portée
obligatoirement devant le conseil d’Etat. Dans ce cas, le Conseil d’Etat, sera compétant en 1er
et dernier ressort.

Sauf que, il existe quelques exceptions : Le juge judiciaire sera compétent notamment à la
cour d’appel de Paris, à propos de certaines décisions, telle que des sanctions ou des
injonctions, en ce qui concerne le domaine financier, économique. Le délai pour agir est de
deux mois.

B) La question relative à la nature de ce contrôle.

2 formes de contrôle :
- Le contrôle dit objectif : Il s’agit d’un contrôle de légalité qui va s’effectuer sur des
actes réglementaires qui proviennent de certaines autorités indépendantes. Ce contrôle va se
faire par le recours pour excès de pouvoir. Objectif, car ce type de recours va avoir pour seul
objet l’annulation d’une décision administrative illégale. Il s’agit non pas d’un procès fait à
une personne, mais un procès fait à un acte.

- Le contrôle dit de pleine juridiction. On parle aussi d’un contrôle de plein


contentieux : Cette expression signifie que le juge va être doté de prérogatives et de pouvoirs
importants pour réformer des sanctions. Le juge sous ce contrôle, peut radicalement se
substituer à l’autorité indépendante en prononçant une sanction. Ce contrôle va viser
directement l’autorité indépendante, et donc immédiatement l’Etat.
Les décisions, mais aussi les agissements d’autorités indépendantes vont pouvoir donner lieu
à un contentieux de la responsabilité, qui va engager l’Etat.
Cela veut dire aussi que des lorsque cette responsabilité est reconnu, cela signifier que le
référant peut tout à fait obtenir un droit à réparation financière.
Cette responsabilité provient de deux fondements possibles :
- De l’illégalité d’une décision prise : L’illégalité d’un refus d’agrément.
- Peut directement avoir pour fait générateur des fautes lourdes qui sont commises
dans le cadre du fonctionnement de l’autorité indépendante : pendant un contrôle sur place.

Paragraphe 4 : L’exemple du médiateur de la République.

A) Les origines de cette autorité.

L’origine du médiateur français a directement été influencée par le modèle administratif


scandinave.
En effet, depuis 1809, la constitution suédoise va instaurer un système assez particulier,
Ombudsman :
Protéger l’ensemble de ces administrés du pays, en examinant les plaintes des personnes, et
qui va intervenir aussi auprès du Gouvernement.

En France, le Médiateur a été créée par la loi du 3 janvier 1973. Il est nommé par décret du
Président de la République. Ses fonctions sont prévues pour une durée de 6 ans, non
renouvelable. Il est inamovible, et bénéficie également de l’immunité juridictionnelle pour
tout ce qui concerne les actes et les opinions dans le cadre de ses fonctions.

La loi de 1973 dispose que le médiateur ne reçoit d’instruction d’aucunes autres autorités.
C’est le principe d’indépendance

B) La saisine et la procédure devant le médiateur.

L’article 1 prévoit que le médiateur va recevoir les réclamations concernant le fonctionnement


des administrations d’Etat, mais aussi des collectivités territoriales, ou encore des
établissements publics, même de toutes organismes investi d’une mission de service public.
Le médiateur n’a pas la possibilité d’être saisi directement par un citoyen ou même par une
personne morale. Dans ce cas, on dit que la saisine directe correspond à un cas d’irrecevabilité
de la demande.
En La matière, l’administré doit donc passer impérativement par l’intermédiaire d’un député
ou d’un sénateur. C’est un cas d’extrême urgence ou situation critique : situation familiale
préoccupante. Dans ce cas motive la saisine directe du médiateur.
A postériori, la démarche sera régularisée par le parlementaire.

Le médiateur peut aussi être saisi par le président d’une assemblée parlementaire, sur la
demande d’une commission permanente.

Sur le fond, il n’est pas possible de saisir le médiateur pour faire part de critiques.

La loi impose également aux citoyens de tenter au préalable une démarche vis-à-vis de
l’administration en cause. Cette démarche peut passer soit par un recours gracieux, ou recours
hiérarchique.

C) Travail et place du Médiateur au sein des institutions


administratrices

S’organisent autour de deux pôles :


- Services centralisés basés à Paris : La médiature (100)
- Réseaux de délégués locaux ou départementaux (300). Ils ont un statut de bénévole,
nommé pour un an, renouvelable, et peuvent être directement contacté via les préfectures, ou
les joindre au sein des sous-préfectures.

Le Médiateur n’est pas compétent pour traiter des litiges qui relèvent du droit privée.
IL n’est pas compétent non plus pour traiter des réclamations qui remettraient en cause des
décisions de justice.
Ainsi que les réclamations qui peuvent remettre en question une expertise médicale.

En dehors de ces cas, il dispose d’une compétence assez vaste. Il va donc régler au cas par cas
les réclamations qui lui sont soumises, et pour ce faire, il peut interroger certains services
administratifs, qui sont obligés de répondre.

IL peut convoquer les fonctionnaires. Il peut saisir l’opinion publique par des rapports
spéciaux. Il peut également saisir le contrôleur général des lieux de privation de liberté : AAI
du 30 octobre 2007.

Réponse insatisfaisante : Cela veut dire que le médiateur a la possibilité d’inscrire sa


démarche dans le cadre de l’équité. Dans ce cas, il peut formuler des recommandations
publiques pour faire bouger l’administration. De toutes les autorités indépendantes, le
médiateur de la République représente l’autorité qui va traiter le plus grands nombres de
dossiers.

Les domaines d’actions privilégiées :


- Le domaine social (1/3 des réclamations)
- Fiscalité (1/4)
- Urbanisme : (1/10)

En ce qui concerne la situation des administrés, seulement 20% de ces réclamations, vont
aboutir à de véritables médiations, et encore dans ces 20% des 70 000, elles ne vont pas
forcément contenter les réclamants.

Possibilité de formuler régulièrement des propositions auprès des pouvoirs publics (timbre
gratuit pour la CMU), et à l’origine du 17 juillet 1978 qui a pour ambition d’améliorer les
relations entres administrations et administrés.

Certaines AAI, comme l’AMF, vont disposer en interne, de leurs propres médiateur. L’idée de
médiation apparait en France de plus en plus développée. Se développe de manière
considérable dans bon nombre de secteurs professionnels. Chaque grand service public,
dispose de son propre médiateur : EDF, SNCF, Education nationale.

A partir de 1995, a été institué le médiateur de l’UE, nommé par le parlement européen.

Chapitre 2 : les représentations de l’Etat au plan local

Section 1 : présentation et règle de fonctionnement général des services déconcentrée de


l’Etat.

Il est nécessaire pour tout Etat de recourir à la technique de la déconcentration.


La loi du 6 février 1992, relative à l’Administration Territoriale de la République (ATR).
Les administrations civiles de l’Etat, vont se composées d’administrations centrales, et de
services déconcentrées.

Ces services sont placés sous l’autorité du 1er Ministre, vont poser le principe de subsidiarité,
qui fait de la décontraction, la règle générale de l’intervention de l’Etat.

Au terme de la loi, sont confiées aux administrations centrales, les seules missions :
- Qui présentent un caractère national
- Dont l’exécution ne peut être déléguée à un échelon territorial.

Cela veut dire que toutes les autres missions vont êtres confiées au service déconcentré et
notamment celles qui vont intéressées les relations entre l’Etat et les collectivités territoriales.
Dans ce cas, on parlera de compétence de droit commun pour toutes ces autres missions. Ce
n’est qu’à titre exceptionnel que l’administration centrale, va pouvoir intervenir directement
au niveau local. Dans ce cas, on parlera d’une compétence d’attribution.

Il existe deux grandes catégories de services déconcentrées :


- Dits à compétences générales : Il s’agit des services des préfectures, mais aussi des
services et des pouvoirs du Maire, lorsque ce dernier agit en tant que représentant de l’Etat.

- Dits à compétences spéciales :


Il est question des services déconcentrés des ministères, qui se regroupent sous la forme de
direction régionale, départementale. Certains de ces services vont relever de l’autorité du
préfet : DDE, DDAF (agriculture, foret). Ils vont relever de l’autorité du ministre de tutelle :
Procureur de la République.
C’est le cas pour le TPG en relation avec le ministre chargé des finances.

Relative à l’organisation de l’administration départementale de l’Etat.


Réforme de l’organisation des services déconcentrés de l’Etat au sein des départements.

Le niveau régional correspond au niveau de droit commun de pilotage des politiques


publiques. Ce niveau va s’inscrire dans un schéma qui repose encore sur les grands
découpages ministériels.

D’autre part, l’organisation départementale obéit à une logique différente dans le sens ou les
pouvoirs publics entendent davantage rapprocher les services département des citoyens avec
cet objectif de proximité.

Prévoient les éléments suivant :


- Une préfecture,
-Une direction départementale de la population et de la cohésion sociale qui regroupe les
DDASS, les services sociaux des préfectures, ou encore les directions départementales
jeunesse et sports.
- Les DDT (direction départementale des territoires, qui regroupe les DDE, les DDAF).
- Une direction départementale des finances publiques.

Les agents restent gérés selon leur statut et payés par leur ministère d’origine.

Ces nouvelles directions seront placées sous l’autorité directe des préfets de département.
A l’échelle inférieur, l’institution sous préfectorale.

Section 2 : L’administration de l’Etat à l’échelle du Département : Le Préfet.

Le Département représente un véritable ancrage local de l’administration Etatique.


A la révolution, c’est l’Assemblée Nationale Constituante, qui va découper le Pays, en ce
qu’on appelle des divisions (83), qui seront l’année suivante, dénommées département.

1) L’origine et les caractéristiques actuelles de l’institution


préfectorale : Le Préfet

Le terme Préfet vient du latin Perfectums, qui signifie « mis à la tête de ».
En ce qui concerne la France, cette institution préfectorale remonte à une loi de l’an 1799, qui
va ressusciter les intendants. Les préfets sont nommés par le 1er Consul, et sont pour une large
part d’anciens révolutionnaires, et à l’époque représentait l’unique organe exécutif du
département.
Ce sont eux qui désignaient les Maires, et les adjoints de communes de + 5000 habitants.
Ces préfets vont être anoblis à partir de 1810. Ils vont se poser à la fois en symbole, mais
également en qualité d’agent exécutif au niveau local.
C’est à partir de là, que ces agents, précisément vont mettre en place une véritable
administration locale.

Le corps préfectoral connait un statut tout à fait dérogatoire par rapport au statut général de la
fonction publique.
La nomination des préfets se fait par décret. Les préfets sont issus de l’ENA. Ils vont agir en
vertu d’un lien hiérarchique.
Le préfet a une obligation de résidence, de loyauté à l’égard du gouvernement, c'est-à-dire
qu’ils sont tous fichés.
Le Préfet doit également faire preuve de neutralité, et également de réserve dans les décisions
qu’il prend, mais aussi dans cette prise de position en public.

Interdiction du droit de grève ou de formation syndicale.

Cette carrière peut être émaillée d’un certain nombre de déviation, de mutation. Le préfet peut
également être mis en disponibilité dans l’intérêt du service pour une durée maximum de 5
ans, ce qui veut dire : une suspension d’avancement, et une réduction du traitement.

Le congé spécial peut également intervenir sur simple décision en opportunité. Dans ce cas, le
préfet en titre n’aura pas d’affectation pendant 5 ans. Dans ce cas le traitement est maintenu.

2) Les missions essentielles attribuées au Préfet.

Ces missions ont un fondement constitutionnel. Ces attributions préfectorales ont été précisé
et notamment par un décret du 29 avril 1004, qui vient renforcer l’autorité préfectorale, en
mettant l’accent sur son rôle en matière de sécurité publique, et sur le rôle de coordination qui
revient au préfet.
a) La représentation de l’Etat et du Gouvernement

Le préfet est d’abord le représentant politique du gouvernement, c'est-à-dire au sein des


départements. Cela veut dire que le Préfet va devoir exécuter au plan local les fonctions
régaliennes de l’Etat, telle que la souveraineté ou encore l’autorité à assurer, et le maintient de
la paix au niveau de son territoire.
Le préfet va être considérer comme le dépositaire de l’autorité de l’Etat dans le département.
Cette fonction de représentation signifie :
- Une représentation à l’occasion de cérémonie, image de l’Etat à travers les
commissions départementales.
- Un travail d’information :
- Vers le haut : information ascendante. Le Préfet va avoir la qualité
d’informateur du pouvoir central par rapport à des évènements locaux. Il va être tenu informé
des manifestations, établissements de jeux, hippodrome.
Il va aussi avoir un travail quotidien d’explication de la politique gouvernementale :
S’adresser aux élus locaux, aux associations, à l’entreprise.

b) La responsabilité de faire respecter les lois.

Le respect des lois passe par la fonction qui consiste à veiller au maintien de l’ordre public,
c'est-à-dire veiller à la sécurité des personnes, et aussi à celle des biens.
Pour remplir cette mission, le préfet de département va disposer d’un pouvoir de police
administrative.
Le préfet, par des actes administratifs, va disposer d’un pouvoir de règlementation, mais aussi
d’intervention, et notamment en matière de sécurité, de tranquillité publique, de salubrité.

Il va être chargé de la règlementation de l’activité des citoyens, dans tous les domaines, (carte
grise, permis de construire).
Le préfet va avoir la qualité de garant de la légalité des actes des collectivités locales. Cela
veut dire que les autorités municipales sont obligées de transmettre les actes les plus
importants qu’elles vont passées. Les préfectures vont donc engager un contrôle administratif
de la légalité. Les personnels ont la possibilité de saisir le tribunal administratif compétent, ou
une commission nationale

c) Considérer l’autorité préfectorale au centre de la gestion de


crise.

L’autorité préfectorale va disposer de plusieurs systèmes qui peuvent être combinés :


- Le plan ORSEC : Organisation des secours. Enclenché en cas d’évènements grave qui met
en danger la population, qui concerne les sinistres d’une ampleur exceptionnelle, telle que les
catastrophes naturelles, pollution. Il dispose donc de la force publique (police, gendarmerie,
armée), des équipes de secouristes.

- Le plan Rouge : Doit faire face à un afflux important de blessés ou de personnes malades,
avec le Samu, Les secouristes, indépendant du plan OrSec.

- Le plan SATER (Sauvetage aéroterrestre), mis en place par le préfet de département, en


coordination avec l’armée de l’air.

- Mise en place d’opérations nationales exceptionnelles, notamment en matière de lute


antiterroriste, tel que le plan Vigipirate, Biotox.

- Le plan BLANC : Dispositif hospitalier de grande échelle, qui doit être décidé par le
ministre de la santé. Réquisition du personnel soignant, opération de coordination avec le
SAMU et service d’urgences, ou encore le fait de débloquer des lits d’hôpitaux, ou de libérer
des blocs opératoires.

Section 3: L’administration de l’Etat, à l’échelle Régionale.


1) Le Préfet de Région

Il a été crée par un décret de 1964. Il va avoir un rôle d’animation de coordination, notamment
de l’activité des préfets de départements, essentiellement dans les domaines économiques et
sociaux.
Il n’est pas considérer comme supérieur au préfet de département.
Le préfet de région n’a aucun pouvoir d’instruction, de contrôle, il ne peut pas non plus
réformer voir annuler les décisions des préfets de départements.

On a considérer que le préfet disposait dans les faits d’un certain pouvoir d’orientation. Pour
mettre en œuvre des politiques nationales, voire communautaires (aménagement du territoire,
élaboration de plan entre l’Etat et les régions).
Cette relativisation s’est poursuivie avec la circulaire du 7 juillet 2008. Elle vient conforter
l’autorité du préfet de région en ce qui concerne le pilotage de politiques publiques. Il va
disposer d’une autorité sur le préfet de département, notamment pour disposer d’un pouvoir
d’évocation sur certains projets.

Le préfet de département n’est toujours pas le subordonné du préfet de région.

2) Les autorités préfectorales à l’échelle interrégionale

Cela signifie qu’il va s’agir de préfectures spécialisées, dont les compétences vont couvrir des
parties importantes du territoire

a) Le préfet de zone de défense.

Il existe 7 zones de défenses, depuis le décret du 21 juin 2000, relatif à l’organisation


territoriale de la défense.
Ces zones peuvent couvrir plusieurs régions, et l’une d’entre elles correspond à la zone
classique : Paris.
Ainsi que les zones de DOM ou les collectivités d’outre mer.

D’autres textes sont relatifs aux pouvoir du préfet de zone. Il va être responsable des mesures
de défense non militaires, c'est-à-dire de sécurité civile, ou encore de gestion de crise, en
coordination avec différentes autorités et il a aussi un rôle important de coordination en
matière de sécurité routière.

Il va enfin être assisté d’un officier général, qui va exercer des responsabilités de conseiller
militaire, qui va avoir la charge, de coordonner des moyens des 3 armées.

b) Le préfet maritime.

C’est une institution qui remonte à l’école de Napoléon. Très tôt,

1) Les caractéristiques des préfectures maritimes.

Chaque façade maritime va disposer d’une préfecture maritime, qui vont couvrir une zone
maritime (Toulon en méditerranée, Brest en Atlantique, et Cherbourg dans le nord).

Le préfet maritime est le représentant direct du 1er ministre mais aussi de chacun des
ministres.
Nommé en conseil des ministres, par décret, sur la proposition du ministre de la défense.
Le préfet maritime va être investi d’une responsabilité générale, dans tous les domaines, où
s’exerce l’action de l’Etat en mer, notamment en ce qui concerne la défense des droits
souverains et des intérêts de la nation, maintient de l’ordre public, et sauvegarde des
personnes et des biens.
Le préfet va donc cumuler deux fonctions :
- Il est une autorité civile
- Il va aussi exercer une fonction militaire, puisque il va être en charge du
commandement d’une zone maritime

2) Le champ d’action géographique de cette autorité.

Son domaine d’intervention concerne deux lieux :

- Le Littoral : Ses compétences vont se compléter avec celles du Maire : En ce qui


concerne l’aménagement des plages.
- Cela va s’étendre sous les eaux sous juridictions française : Les eaux territoriales et
la zone contiguë (zone douanière, fiscale, sanitaire et d’immigration).

3) Les pouvoirs et les moyens reconnus au préfet maritime.

Il va disposer d’un pouvoir de police administrative c'est-à-dire un pouvoir de


règlementation : en matière de plaisance, passage des navires commerciaux dans les eaux
territoriales, épaves maritimes.
Il va avoir aussi la compétence pour règlementer l’utilisation de plan d’eau, et notamment à
l’intérieur des SMVM (Schéma des mises en valeur de la mer).

Le Préfet maritime peut aussi intervenir pour déclencher le plan POLMAR (pollution
accidentelle du milieu marin).

Pour toutes ces missions, va faire appel à plusieurs administrations. Il va donc avoir la
casquette de coordinateurs des services de gendarmerie maritime, services douaniers, ou des
affaires maritimes.

Titre 3 : Les Collectivités Territoriales de le République.

Introduction :

Après la révision de la constitution en 2003, la constitution a fait l’objet d’une réécriture


partielle, notamment sur l’article 72 de la constitution «  Les collectivités territoriales de la
République sont : Les communes, les départements, les régions, les collectivités à statut
particuliers, les collectivités d’outre mer ».

Cela signifie que ces collectivités vont avoir un statut privilégié dans le sens ou elles ne
peuvent être supprimées qu’après une révision de la constitution.
Le texte de 1958 précise également que toutes autres collectivités territoriales, est créées par
la loi. Cela a été le cas pour la ville de Paris, ou les régions.

On peut rappeler que les collectivités territoriales représentent donc des entités
administratives autonomes, qui sont dotées de la personnalité juridique. L’article 24 dispose
que le sénat assure la représentation des collectivités territoriales de la République.

On peut établir une distinction :


- La commune est à la fois une collectivité locale, et territoriale.
- L’Etat est seulement territorial.
Cette incidence n’a pas forcément de répercutions en droit puisque le conseil constitutionnel
s’est déjà prononcé et à déjà considéré qu’il s’agissait de notions interchangeables.
Depuis cette révision de 2003, la constitution ne parle que de collectivités territoriales.

Chapitre 1 : Le statut des collectivités territoriales de La République

I) Le statut de droit commun

L’organisation administrative locale se caractérise en France par une superposition de niveaux


administratifs, et une multitude d’entités locales.
Depuis la décentralisation, l’administration territoriale va être profondément modifiée. En,
effet la décentralisation va s’opérer à partir de 3 textes essentiels :
- La loi du 2 mars 1982 relative au droit des libertés des communes des départements
et régions
- Loi du 22 juillet 1982 et du 7 janvier 1983 qui sont relatives à la répartition des
compétences entre les collectivités locales et l’Etat.

1) La commune.

Considéré comme un groupement humain, de solidarité. Représente un groupement local tout


à faire diversifier, 36800 communes aujourd’hui. Il s’agit d’une entité qui va être soumis à un
régime identique : Toutes les communes vont avoir les mêmes caractéristiques
institutionnelles. Elles vont fonctionner à partir d’un organe délibérant et d’une autorité
exécutive, régit par la loi du 5 avril 1884.

A) Le Conseil Municipal

Le fonctionnement et les attributions des assemblées municipales sont également identiques


pour toutes les communes

La composition et le mode d’élection des conseils municipaux sont des données variables.

1) La composition et le fonctionnement du Conseil Municipal.

L’effectif des conseils municipaux varie entre 9 et 69 personnes. Le conseil va déterminer un


nombre maximum de conseillers municipaux, en fonction de tranches d’habitants par
Commune.
Une commune de 1000 habitants va compter 15 conseillers.
Une commune de 60 000 habitants en aura 49 conseillers.
Une commune de 300 000 et + aura 69 conseillers.
Le Conseil Municipal de Marseille compte 101 conseillers, Lyon 83, et Paris 163.
La loi du 19 novembre 1982 va établir une distinction entre les communes de + ou – 3500
habitants :
- Moins de 3500 habitants : 34000 communes en France. Le mode d’élection est un
scrutin majoritaire à deux tours, inchangé depuis 1984, avec possibilité de panachage. Les
candidats se regroupent toujours par système de listes. Il ne s’agit pas d’un scrutin dit de liste.
Elu à la majorité absolue, avec ¼ de votes des suffrages exprimés au 1er tour. La majorité
relative suffit au second tour.
- Pour les communes de plus de 3500 habitants : 2800 communes en France. On parle
soit d’un scrutin mixte. La moitié des sièges est pourvue au scrutin de liste majoritaire à deux
tours. L’autre moitié va être pourvue sur la base du scrutin proportionnel.

La révision constitutionnelle de 1992 prévoit le droit de vote et d’éligibilité aux citoyens de


l’Union Européenne résidant en France :
- Il faut résider en France.
- Certaines fonctions non ouvertes : ni Maire, ni Adjoint.
- Ne peuvent pas élire les sénateurs.

Son fonctionnement  :
Le conseil Municipal doit se réunir obligatoirement au moins une fois par trimestre. Séances
supplémentaires prévues soient à l’initiative du Maire ou du Préfet, ou au moins 1/3 des
conseillers municipaux.
C’est le Maire qui va présider les séances. Il va disposer de la Police de l’Assemblée, c'est-à-
dire qu’il va conduire les débats, donner la parole.

Un Conseil Municipal peut faire l’objet d’une dissolution, mais dans un cadre bien précis.
Cela passe par un décret de dissolution, qui doit être motivé, en Conseil des Ministres, pour
valider le problème de fonctionnement.

2) Les attributions du Conseil Municipal.

Le Conseil Municipal règle, par ses délibérations, les affaires de la Commune. Par cette
formulation, il s’agit d’une clause générale de compétence, excepté pour les pouvoirs
reconnus à d’autres autorités, c'est-à-dire hors du champ de compétence, prérogatives de
pouvoir propre au Maire, conférées à d’autres collectivités, ou confiés aux représentants de
l’Etat.
Le Conseil va discuter et voter le budget de la commune. IL décide aussi des impôts direct
locaux, telle que la taxe foncière, ou d’habitations, mais également les impôts indirects.
Le Conseil va administrer les biens dont la commune est propriétaire.
Il va créer des services publics communaux.

B) Le Maire et ses adjoints

1) L’élection du Maire

Elu pour 6 ans par le Conseil Municipal, parmi les personnes qui le compose. L’élection du
Maire lors de la toute première séance du conseil municipal, qui doit être au complet. Cette
première séance est présidée par le Conseiller Municipal le plus âgé, et c’est à ce moment que
le conseil va élire le maire au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages exprimés,
sachant que dans le cas d’égalité des suffrages, le candidat le plus âgé est déclaré élu.

En ce qui concerne le contentieux, les réclamations doivent être déposées sous un délai de 5
jours suivant la proclamation de l’élection. C’est le tribunal administratif en 1ère instance, et le
Conseil d’Etat en Appel.

Enfin, dans le cas d’une interruption du mandat avant le terme, le Maire, qui est nouvellement
élu, va poursuivre le mandat commencé mais jusqu’au renouvellement de l’assemblée locale.

2) Le statut du Maire

a) La question des indemnités et le régime disciplinaire.


La loi prévoit un régime d’indemnité, de remboursement des frais divers. La rémunération du
Maire est fonction de certains plafonds fixés par la règlementation. 2 éléments : L’importance
démographique de la commune, le surcroit de travail imposé aux élus.
Ces indemnités sont fixées par décret en Conseil d’Etat, et notamment sont basées sur des
indices de traitement qui prévalent en matière de fonction publique.
Commune de 40 000 - 50 000 : 3300 euros mensuel.
Maire de + 50 000 habitants + Parlementaire : Plafond de 8300 euros net mensuel.
A cela se rajoute les remboursements de frais de déplacements, réception.

Un maire peut être suspendu par un arrêté ministériel motivé et pour une durée qui ne doit pas
excédé un mois.
Il peut aussi être révoqué. Cela se passe par un décret motivé en conseil des ministres.

b) Le régime de la responsabilité pénale

La responsabilité pénale concernant le Maire, l’élu local, peut avoir pour origine deux types
d’infractions :
- Des infractions qui portent atteintes à l’autorité publiques. Il s’agit des cas de
manquement au devoir de probité : C’est le cas de concussion : Un fonctionnaire va percevoir
des heures non travaillées. Et aussi des cas de corruption, des prises illégales d’intérêts (un
maire va détenir un intérêt quelconque dans des affaires dont il a la surveillance comme sur
des marchés publics). Il s’agit aussi d’infractions pour lesquelles la qualité d’élu local va
représenter une circonstance aggravante, en cas de discrimination entre usagers des services
publics, en cas de faux en écriture public, en cas d’abus de confiance.
- Des infractions non intentionnelles, qui résultent d’une imprudence ou d’une
négligence. Article 221-6 va punir de 3 ans d’emprisonnement les cas d’homicide involontaire
qui sont commis en cas de manquement à une obligation de sécurité.
Depuis la loi du 10 juillet 2000, la faute d’imprudence de l’élu va s’apprécier de manière
concrète par le Juge, et cette appréciation concrète va tenir compte du contexte local, et
s’assurer des missions confiées à l’élu par la loi ou la règlementation, mais aussi prise en
compte des moyens dont disposait l’élu pour appliquer la règlementation. Le juge va en
déduire quelles sont les difficultés qui sont propre à l’exercice de la mission publique de l’élu.

A partir de cette loi, la responsabilité pénale n’est donc pas systématiquement et


automatiquement retenue. Le législateur, à partir de la loi du 27 février 2002, loi relative à la
démocratie relative de proximité, prévoit des conditions meilleures pour faire face à une crise
de motivation importante à l’occasion de précédentes élections municipales.
Ces mesures consistent à protéger les élus. La loi va confirmer la protection du Maire pour
des faits non intentionnels.
Le Maire, mais aussi les adjoints vont bénéficier de la protection de l’Etat.
Le Maire est aussi protégé par la commune, mais aussi les collectivités territoriales, contre les
fais de violence, ou même de menaces ou outrages : La commune doit réparer le préjudice et
se retourner ensuite contre les auteurs.

c) Le régime du cumul des mandats

Le régime des incompatibilités est donc la question du cumul des mandats. Ces questions ont
été fixées par une règlementation qui s’est opérée en deux temps :

- Il s’agit de la loi organique du 30 décembre 1985 qui vient limiter le cumul des
mandats électoraux et des fonctions électives des parlementaires, et particulièrement, vient
porter une limitation à hauteur de deux mandats (un mandat national et un mandat local ou
deux mandats locaux).
- La loi organique du 5 avril 2000, qui concerne toujours cette question. Par rapport à
cette loi de 2000, le projet de loi voulait rompre avec toute une tradition et aboutir à un
changement dans le paysage politique. Le sénat va stopper cette volonté de réforme. Il faut
distinguer deux régimes :
- Celui applicables aux députés et aux sénateurs : La législation prohibe désormais le
cumul entre le mandat de parlementaire national, le mandat de député européen. Limitation
des mandats dans le sens où un mandat national ne peut être cumulé avec conseiller régional
et général, conseiller municipal d’au moins 3500 habitants ou encore le mandat ou la fonction
de conseiller de paris, assemblée territoriale de Corse.

La loi vient fixer un délai de régularisation (pour choisir) qui a été harmonisé à 30 jours. Si
l’élu na pas choisi, c’est le dernier mandat obtenu qui sera invalidé.

Il s’agit du régime applicable au représentant du sein du Parlement Européen et des Elus


Locaux :
- Un élu européen ne peut avoir qu’un mandat local de conseiller.
- L’élu européen ne peut pas en même temps exercer une fonction exécutive locale.
- Un élu qui a une fonction exécutive locale, ne peut exercer une autre fonction
exécutive locale. (Maire…).
- Un élu local conseiller ne peut avoir plus de deux mandats locaux, sauf en ce qui
concerne les conseillers d’arrondissement. (Paris, Lyon, Marseille), sauf les conseillers
intercommunaux (pas de collectivité territoriale, mais établissement public territorial).

3) Les attributions du Maire

Le Maire est un agent de l’Etat, c'est-à-dire qu’il est chargé de la publication des lois et
règlements, chargé de délivrer les cartes électorales, établir des procès verbaux (en cas
d’infraction aux règles du code de l’urbanisme)
Il est surtout un agent de la commune. En cette qualité il va agir au nom de la commune (être
signataire d’un contrat).
Il a également la qualité de chef de l’administration communale.
Il va aussi préparer le budget ainsi que les délibérations du conseil municipal.
Il va avoir la charge de diriger les services municipaux exploités sous la forme de la régie,
c'est-à-dire l’assainissement, l’eau…..

Il va contrôler les établissements publics communaux (CCAS)


Il est aussi délégataire de certaines compétences qui reviennent au conseil municipal (c’est le
cas pour certaines matières visées par le législateur : réalisation d’emprunt, création de classe
dans les écoles, fixation des tarifs de stationnement).

Le Maire va aussi disposer d’attributions propres :


- Tout ce qui concerne le recrutement ou la nomination du personnel communal
- La délivrance des permis de construire.
- Il va aussi être chargé de la police municipale.

4) Les adjoints au Maire

Ils font parti de l’exécutif communal. Ils ont vocation d’assister le Maire, dans sa politique,
mais également dans son administration. Cela veut dire, que les adjoints peuvent exercer la
suppléance du Maire, dès lors que ce dernier se trouve dans une situation d’empêchement.

Les adjoints sont désignés parmi les membres du conseil municipal au scrutin à la majorité
absolue. Ils sont élus pour la même durée que le conseil municipal, et à l’issue des élections,
l’ordre de nomination va déterminer le rang des adjoints.

Toute élection d’un nouveau Maire va entrainer d’office une nouvelle désignation des
adjoints. Quand au statut juridique des adjoints, il est sensiblement identique au statut du
Maire (similarité pour la suspension, révocation, responsabilité).

Les adjoints ne vont pas disposer d’attributions ou de pouvoirs propres. Ils vont exercer des
pouvoirs qui sont délégués par le Maire. Dans ce cas, il s’agit d’une délégation de signature
qui va être consenti par le Maire, c'est-à-dire sous sa surveillance et sa responsabilité. Il s’agit
d’une délégation qui peut être retirée à tout moment.

Sur un plan formel, la délégation doit être établie par écrit (arrêté).
Sur le fond, elle ne vaut que pour une partie des fonctions du Maire.

Depuis janvier 2007, les adjoints sont élus sur la base des listes qui doivent respecter la parité
Homme-Femme, en ce qui concerne les communes de plus de 3500 habitants.

2) Le Département

A) Le Conseil Général

1) Composition du conseil et élection

Chaque canton va élire un membre du conseil général, sur la base du suffrage universel direct.
Ce découpage cantonal s’effectue par décret en Conseil d’Etat, après avis des conseils
généraux, et depuis la loi du 10 aout 1871, le vote d’élection est le scrutin uninominal à deux
tours.
Mandat de 6 ans, et renouvelé par moitié tous les 3 ans.
Lorsqu’un conseiller général doit être remplacé, il est procédé à une élection partielle. Cette
personne devra achever le mandat du remplacé.
Le mandat de conseiller général est théoriquement gratuit, mais ils vont bénéficier
d’indemnités

2) Son fonctionnement et ses attributions

La convocation du conseil général a lieu une fois par trimestre, avec possibilité de séances
supplémentaires.
L’assemblée départementale va elle-même établir son règlement intérieur. C’est cet acte qui
va prévoir notamment les différentes possibilités d’expression. Cet acte peut être soumis au
contrôle du juge administratif.
Le Préfet a la possibilité de pénétrer dans l’enceinte du Conseil Général, et de faire une fois
par an, pour présenter aux membres de cette assemblée l’activité des services de l’Etat dans le
département (bilan annuel).

Délibérations prise à la majorité des suffrages, et en cas d’égalité, le vote du président du


conseil général emportera la décision.

Le conseil général délègue certains de ses membres pour que ces derniers puissent siéger dans
des organismes extérieurs, et puisse représenter le département.

Le conseil général va être chargé de régler par ses actes, les affaires du département (le budget
du département, création et l’organisation de services publiques), et assurer la gestion du
domaine et notamment du domaine routier.

B) Le Président du Conseil Général

Selon la loi du 2 mars 1982, le législateur va opérer un transfert de compétences du préfet


vers le président du conseil général.
Cela veut dire que le préfet n’a plus la double casquette (agent de l’Etat et du Département).
Désormais, lorsqu’on parlera d’exécutif du département, il s’agira bien du Président du
conseil général, Il sera aide dans son travail par une commission permanente composée par
des vices présidents et quelques conseillers généraux.
Le Président du conseil général va être élu pour une durée de 3 ans. Il est élu par l’assemblée
départementale, et parmi les membres de cette assemblée.
Le président va convoquer le conseil général. Cette convocation entraine la fixation de l’ordre
du jour. C’est lui qui prépare et exécute les délibérations du conseil général.
Il va aussi avoir la qualité d’ordonnateur des dépenses départementales. Et va également
prescrire l’exécution des dépenses départementales.
Il va aussi avoir la qualité de chef des services de département. Dès les années 80, le Président
va également être responsable des personnels transférés des préfectures aux départements.

C’est également une autorité administrative qui détient un pouvoir de police administrative.
C’est une police liée à la gestion du domaine départemental, c'est-à-dire à la circulation sur les
routes départementales, sous réserve de la compétence qui revienne au Maire, mais aussi au
Préfet.

La Président peut aussi déléguer l’exercice d’une partie de ses fonctions soit à ses vices
présidents, soit à d’autres membres du conseil général.

Le législateur prévoit un plafond d’indemnités à 7000 euros mensuel.

3) La Région

L’origine est le décret de 1960, qui établit 21 circonscriptions d’actions régionales.


Le renforcement des régions. C’est l’idée d’une régionalisation politique qui on été l’objet
d’un projet de loi repoussé par référendum en 1969.
C’est la loi du 5 juillet 1972 qui reconnait aux régions une personnalité juridique sous la
forme d’un établissement public. Il ne s’agissait que de simples associations de départements
qui permettaient de tels regroupements.
C’est en 1982 que les régions deviennent des collectivités territoriales, qui vont être
administrées par des structures : conseil régional et président de conseil régional
Enfin, la reconnaissance des régions dans le texte constitutionnel du 28 mars 2003.

A) Le Conseil Régional

1998, les élections se sont déroulées dans un contexte particulier :


- Un contexte de mauvaise administration locale
- Un contexte de coalition fragile, hasardeuse.

La technique élective a été posée par la loi du 10 juillet 1985, qui prévoyait une représentation
proportionnelle intégrale.

Dans ce contexte particulier de montage politique, le législateur a décidé de réformer la


technique élective en adoptant la loi du 19 janvier 1999. Le but est d’obtenir un
fonctionnement régulier des régions, fait sur le fondement de majorités stables et cohérentes.

Cette technique élective est inspirée du scrutin municipal, en ce qui concerne les communes
de plus de 3500 habitants.

Le mode de scrutin est proportionnel avec prime majoritaire. Il s’agit d’un scrutin de liste à
deux tours, qui va combiner une forte dose de proportionnelle avec l’efficacité d’un système
majoritaire.

Cette procédure a été actualisée par la loi du 11 avril 2003, relative à l’élection des conseillers
régionaux. Les élections se déroulent comme ci :
- Si une liste obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au 1er tour, ¼ des
sièges lui revient (prime majoritaire) et les ¾ restants sont repartis entre toute les listes
obtenant au moins 5% à la proportionnelle.
- Si aucune liste n’a obtenu la majorité absolue des suffrages, il est donc procédé a un
second tour, ouvert uniquement aux listes qui vont atteindre 10% des SU. ¼ des sièges pour la
liste ayant obtenu le + de voix, et ¾ des sièges à la proportionnelle.

Mandat de 6 ans pour le régional. Conseil régionaux rééligibles, et s’applique également la


règle paritaire homme-femme.

Cette avancée de l’incitation à la parité, ne se retrouve pas dans l’exécutif local : 11% de
femmes maire.

La loi du 31 janvier 2007 a été adoptée, et cette loi concerne l’exécutif régional au sein de la
commission permanente, et des vices présidences.
Il revient au conseil régional de voter les budgets. Les recettes dont dispose la région
proviennent de la fiscalité directe ou indirecte. Mais proviennent aussi de la dotation de l’Etat,
ou des emprunts.
La région n’as plus a supporter la procédure de tutelle administrative : les actes des autorités
régionales vont être exécutoires de plein droit (applicable immédiatement), à partir du
moment où ces actes vont faire l’objet d’une transmission auprès des services de l’Etat
compétent. Ces actes vont faire l’objet d’un contrôle administratif de légalité qui est prévu par
les lois de la décentralisation.

Le conseil va jouer un rôle important notamment en matière d’aide financière :


- 25 % du budget régional va être réservé à des aides financières (primes, aide à
l’emploi).

Le conseil régional va être consulté pour des projets d’aménagements urbains ou du littoral.

B) Le Président du Conseil Régional

La loi du 30 décembre 1985 limite les mandats locaux. Il est soumis au même plafond
d’indemnité.
A partir de 1986, le président du conseil régional devient l’exécutif de la région.
Il va préparer et exécuter les délibérations du conseil, c'est-à-dire fixer la date des réunions,
déterminer l’ordre du jour.
Il va également avoir la responsabilité de la gestion du domaine et du patrimoine de la région.
Il va gérer le budget de la région, et il est à la tête du personnel de la région.

L’exécutif régional est formé de vice président et de commission permanente.


(Absence de police administrative).

Chapitre 2 : Les collectivités locales et la décentralisation

Décentralisation constitue une réforme très importante.


Cette réforme a porté sur 4 grands domaines :
- L’organisation de l’administration locale : le pouvoir exécutif local va changer de
main (préfet >>>), mais également les services qui vont être réorganisés notamment avec la
technique de mise à disposition des services de l’Etat, à l’attention des collectivités locales.
- Le personnel des collectivités locales : la fonction publique territoriale va connaitre
des règles nouvelles et le législateur va instaurer une liberté de gestion pour les collectivités
locales, sachant que la loi du 13 juillet 1983, qui va énoncer des principes communs aux
fonctionnaires locaux, et aux fonctionnaires d’Etat.
- Le contrôle opéré par l’Etat : En effet, la loi de 1982 va supprimer la technique dite
des contrôles apriori (préalable) qui porte sur les actes des agents des collectivités locales.
Dans certains cas, certaines formes de tutelle perdurent : la substitution d’office : Les
collectivités sont soumises à un contrôle de légalité, et budgétaire.
- Transfert de compétence : le principe étant que la réforme de la décentralisation va
impliquer des compétences nouvelles pour les collectivités locales, mais aussi de nouvelles
charges et responsabilités pour les collectivités et élus locaux :
- Transfert de ressources
- Transfert de biens
- Tout un système de dotation (aide financière à la décentralisation).

Section 1 : Les compétences des collectivités locales.

La loi à cette époque voulu conférer à chaque échelon une spécialisation :


- Mission de proximité a plutôt été reconnue en ce qui concerne l’échelon de la commune.
- Mission de solidarité confiée aux départements
- Mission d’entrainement concernant l’économie, le développement local.

Sur le plan juridique, les transferts de compétences, vont obéir à 3 grands principes :
- Les transferts de compétence ne doivent impliquer aucune hiérarchie entre les
collectivités. (TA Montpellier 1983 : commune de Narbonne contre région Languedoc
Roussillon. Le juge administratif considère que la délibération d’un conseil régional qui
accorde des subventions à des communes, sous la condition de contrôler les activités
subventionnées comme étant illégal, au nom du principe d’égalité entre les collectivités
locales.
Depuis la loi de 2003, l’art C72 réaffirme le principe selon lequel aucune collectivité
territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre. Lorsque l’exercice d’une compétence
nécessite le concours de plusieurs collectivités territoriales, la loi peut autoriser l’une de ces
collectivités à organiser les modalités d’une action commune.

- Les transferts de compétences doivent entrainer un transfert de ressources


correspondantes. La loi va affirmer le principe de compensation financière (Etat>>>
Collectivités) de tout accroissement de charge, qui résulterait d’une opération de transfert de
compétence.

- Les transferts de compétences ne doivent pas porter atteinte aux prérogatives de


souveraineté et aux missions fondamentales qui relèvent de l’Etat.

C’est seulement l’Etat qui va disposer d’un pouvoir de règlementation générale. Cela veut
dire que les collectivités territoriales ne vont avoir qu’un pouvoir normatif dérivé.

Paragraphe 1 : Les compétences transférées par les lois de décentralisation.

A) Les compétences communales.

1) L’aménagement urbain

Cela représente l’un des transferts de compétences les plus importants, non seulement en
termes de pouvoir local, mais également en termes d’incidence sur le territoire.
C’est la loi du 16 janvier 1983 et la loi de Solidarité et renouvellement urbain du 13 décembre
2000.
Sur le fondement de ces deux textes, la commune va être compétente pour établir un plan
local d’urbanisme qui prévoit des zones constructibles et inconstructibles, mais qui prévoit
aussi des densités de construction.
C’est un acte administratif règlementaire, c'est-à-dire qui ca s’imposer aux particuliers, aux
constructeurs.
Outre ce plan, la commune va élaborer un schéma (SCOT : schéma de cohérence territoriale),
qui va permettre des anticipations pour prévoir des espaces verts. Ce schéma n’a pas de valeur
règlementaire.
Les communes vont disposer d’un droit de préemption urbain, qui s’agit d’un droit
d’acquisition. Ce droit ne peut être effectif qu’à partir du moment où le plan d’urbanisme
prévoit un zonage spécifique et préalable à l’exercice de ce droit de préemption.
Dans ce cas, il faudra saisir le juge de l’expropriation. Le droit de préempter apparait comme
un moyen pour la commune de ne pas acheter à n’importe quel prix et d’éviter de subir la
spéculation foncière.

Cette décision de préempter correspond à un acte administratif pouvant faire grief et donc le
juge administratif peut être amené à annuler cet acte, si cet acte n’est pas suffisamment
motivé ou justifié.

Le Maire va être compétent pour délivrer des permis de construire.


Les compétences communales ont été étendues en matière d’aménagement commercial,
notamment depuis la loi de modernisation de l’économie depuis le 4 aout 2008 (LME), qui
accorde une place plus importante aux élus locaux, en ce qui concerne l’aménagement
commercial.

2) Les autres champs d’intervention communale

a) L’enseignement scolaire

Décentralisé en 1983, mais l’Etat reste présent pour les contenus pédagogiques.
L’élément matériel ou structurel : gestion des locaux, du patrimoine scolaire assuré par les
collectivités territoriales sachant que les communes vont avoir la charge financière des écoles
publiques primaires, financer certaines activités, utiliser les locaux scolaires dans un but
social ou civique.
Les communes vont participer également au financement des écoles privées en ce qui
concerne celle sous contrat avec l’Etat.

b) Les équipements collectifs.

Les communes vont avoir la charge d’entretenir les bâtiments communaux, en terme de voirie
rurale.
Les communes sont aussi compétentes pour créer et exploiter des ports de plaisance, dans le
respect de la codification qui est prévu en matière de ports maritimes.
Le maire peut aussi déterminer un règlement de police portuaire.

c) L’intervention économique

B) Les compétences départementales

1) Le domaine de l’action sociale et de la santé

Ce volet est un volet prioritaire de l’action départementale, parce qu’en moyenne, cela
représente 40 % des dépenses, des départements.
L’Etat va garantir des prestations minimales, et à partir de là le département, dans ces
autonomie administrative, a la possibilité d’augmenter ses prestations.
Parmi ses prestations, on peut citer les aides aux familles et à l’enfance, concernant les
hébergements d’enfants en famille d’accueil, ou aux personnes démunies et handicapées,
paiement d’assistante maternelle, aide ménagère, mais aussi le logement social.
Les départements se sont également vu confier la responsabilité de l’insertion professionnelle,
et sociale, des personnes qui sont bénéficiaires du RMI.

L’action médicale va se concrétiser par des aides, et notamment par des aides apportées pour
le traitement de certaines maladies, et particulièrement concernant les personnes souffrants de
troubles mentaux.

Mais aussi des opérations de préventions sanitaires, de dépistage gratuit.

2) L’action économique

Elle prend la forme d’actions qui sont menées dans le cadre de développement durable. Mais
aussi en fonction de la situation géographique des communes, comme le développement
maritime, ou encore tout ce qui concerne le développement et l’encouragement au tourisme.
Sachant que les départements peuvent aussi intervenir par tout un système d’aides financières
qui vont se destiner à des entreprises en difficulté.

3) Les autres compétences départementales

- Le statut portuaire. Depuis 1984, le département est compétent pour créer et exploiter les
ports maritimes de pêches, en fonction de la codification propre.
Pour ce qui concerne les ports de commerces, il s’agit d’une compétence régionale depuis
2004, sauf pour les transferts opérés depuis 1983-84 et qui peuvent être maintenus au profit
des départements.
Le département peut concéder l’exploitation des enceintes portuaires, soit à des personnes
publiques : c’est le cas des CCI, soit au bénéfice de personnes privées, et particulièrement au
SEM (sociétés d’économies mixtes).
- Les transports scolaires, dont les départements doivent organiser et faire fonctionner ces
services. Possibilité de délégation de service public.
- L’éducation puisque le département va prendre à sa charge la construction et rénovation des
collèges publics. Les départements participent aussi au fonctionnement des collèges privés.
- L’aménagement et l’entretien de la voirie départementale.
- L’environnement et le cadre de vie.

C) Les compétences régionales

1) L’aménagement du territoire et l’action économique.

a) La signature de contrats de plan.

Depuis l’abandon de la planification, à partir des années 1994, les contrats de plan qui sont
conclus entre l’Etat et les régions (CPER), sont devenus en pratique des instruments essentiels
de l’aménagement du territoire.
Cette technique des contrats de plan peut concerner une grande variété d’acteurs
économiques, institutionnels, mais aussi des personnes privées.
Il s’agit enfaite de contrats qui vont permettre de définir les actions des deux parties, que
l’Etat et les régions s’engagent à mener conjointement.

Sur le plan juridique, ces documents ont une véritable contractuelle, ce qui veut dire qu’on ne
peut pas voir de dispositions de tels contrats, qu’il ne s’agit pas de clauses règlementaires :
relative à l’organisation de services publics, susceptibles d’être modifié unilatéralement.
Ces contrats sont élaborés par le président du conseil régional, de manière conjointe, c'est-à-
dire par le préfet de région.

Pour le contenu :
- Il s’agit d’identifier les actions économiques à entreprendre
- De déterminer le partage financier entre les deux collectivités
- Enfin d’établir quel sera la maitrise d’ouvrage à établir en ce qui concerne les opérations à
réaliser.
(Aides pour les régions : corse, lorraine, réalisation d’équipement de voirie, ou encore
d’encourager le développement de certains quartiers en difficulté).

b) L’intervention économique

Sur le plan économique, la compétence des régions a été confirmée en 1982, dans le sens ou
en 1972, lorsqu’il ne s’agissait que d’établissements publics régionaux, ces regroupements
avaient pour objet essentiel l’intervention économique.
Cela veut dire que cette action régionale, va s’agir d’aides financières, qui sont présente de
différentes façons :
- Les aides à immobilier d’entreprise, notamment par la mise à disposition de terrain
nu, ou la mise à disposition de bâtiments, et cette mise à disposition passe par des contrats de
locations
- De participation au capital des sociétés, ou encore des aides aux infrastructures
d’accueil des entreprises, voir même l’organisation de pépinière d’entreprises.

2) Les autres priorités et compétences régionales

Il s’agit de l’apprentissage, de la formation professionnelle, et de l’emploi.


Il s’agit de la rémunération des stagiaires apprentis, de la gestion des centres de formation
professionnels.
Il s’agit de formation directe ou à distance, notamment à la région Pays de la Loire,
concernant les formations gratuites concernant la formation d’aide soignantes, ou d’auxiliaire
de puériculture.

Ce budget nous montre que l’enseignement secondaire et supérieur : La région est en charge
des lycées. En ce qui concerne les investissements au niveau des formations, rénovations des
locaux.
La région va également participer au financement des lycées privés, qui sont sous contrat avec
l’Etat.
La région est propriétaire de 125 lycées publics, que ce soit au niveau des locaux, logement de
fonctions.
Elle participe aussi financièrement à l’équipement et l’investissement des 144 lycées privés de
la région pays de la Loire.

Ces aides sont débloquées en complément de l’Etat, par les régions, en complément de la
recherche, pour aider l’université, en participant au financement de laboratoire, ou en
développement des bourses de recherches pour des personnes en doctorat.

Les infrastructures et les transports :

En termes de voie de communications, les régions sont compétences pour la gestion de ports
fluviaux.
En matière de transport ferroviaires, le législateur va opérer un transfert de compétence
définitif, au profit des régions, spécialement pour les services ferroviaire régionaux de
voyageurs, sachant que depuis 2001, les textes prévoient des modalités financières :
- Des compensations financières
- Des compensations de tarifs sociaux qui sont pratiquées par les régions, fixées par
l’Etat.

La culture, l’environnement.
Paragraphe 2 : La loi constitutionnelle du 28 mars 2003 et la réforme de la
décentralisation

Cette réforme a été lancée à partir de l’automne 2002, avec le gouvernement Raffarin, puis
avec le projet de loi constitutionnelle, qui a donc été adopté le 17 mars 2003, par les
parlementaires réunis à Versailles.
C’est à partir de là, que cette réforme sera au titre des grands principes.
- Il est fait mention par la constitution désormais d’une république qui est décentralisée. Ce
qui veut dire que la décentralisation est désormais d’une caractéristique fondamentale, qui est
directement attachée, à la forme républicaine du régime.
- C’est aussi un renforcement de la consultation des citoyens, par le droit de pétition,
procédure permettant d’inscrire à l’ordre du jour d’une assemblée locale, une question qui est
présentée par la population locale.
- C’est aussi un renforcement du référendum local, pour consulter les électeurs sur les points
suivants :
- La création ou la modification d’une collectivité territoriale dotée d’un statut
particulier,
- La question relative à la modification des limites géographiques d’une collectivité
existante : On peut penser à la fusion de départements. L’article C72, fait mention d’un
référendum local décisionnel, (avant consultatif), qui va concerner les projets de délibération
qui relèvent de la compétence des collectivités territoriales.
- La région se voit inscrite dans la constitution en 2003, et cette reconnaissance va lui
permettre d’avoir une assise meilleure, permettant d’obtenir un transfert de compétence accru,
notamment sur la réforme du gouvernement Raffarin, qui va confirmer certaines compétences
locales, d’abord en matière de formation professionnelle, puisque les régions vont pouvoir
désormais définir les grandes lignes d’une telle politique publiques (formation, apprentissage,
emploi).
- Elle se voit conforter dans le domaine de l’intervention directe des aides à
l’entreprise.

- Le Département se voit confirmer dans ses missions de santé, en ce qui concerne


l’entretien et la gestion de la voirie départementale, le transfert de personnel,

Très forte régionalisation, chef de file, nouvelles compétences, mais finalement le bilan que
l’ont peut faire est le suivant :
- Ces départements aidés par des pressions de certains élus, i

Section 2 : Les solutions de regroupement entre collectivités locales.

Depuis quelques années, des hypothèses de redécoupage de territoire se sont multipliées, et


dans cette recomposition du territoire, le débat est souvent pensé en ces termes :
- Trop de communes.
- Des départements inadaptés.
- Des régions qui faudrait transformer en espèce de macro région pour essayer de
confronter ces régions avec d’autres découpages, comme les Lander allemands, ou régions
italiennes.

Le droit français n’a pas encore opté pour de telles mesures radicales. Il s’est plutôt orienté
vers des techniques de coopération entre les collectivités, et d’abord pour gérer des affaires
communes.
Cette coopération peut emprunter deux voies possibles :
- Il peut s’agir de la voie de coopération dite verticale. Il signifie de faire coopérer
dans une même structure juridique des collectivités publiques, de niveau différent, ou faire
coexister des personnes publiques de statut différent (une commune avec un ou des
établissements publics).
- Coopération horizontale, qui signifie un regroupement de collectivité territoriale de
même niveau.
1) Les formes de coopération intercommunale

L’intercommunalité apparait comme une dimension essentielle de la décentralisation, au


niveau des compétences. Elle va couvrir près de 90% de la décentralisation française.
Ces techniques vont permettre aux communes de mettre en commun des compétences, qui ne
pourraient pas être exercées de façon isolé.
Double intérêt :
- Chaque commune va préserver son identité, l’intercommunalité n’empêche pas les
communes, de mener des actions de proximité.
- Simultanément, les communes vont donc gagner en efficacité et au sens de la loi,
vont d’intégrer dans le cadre d’une démarche de solidarité locale.

Eparpillement des communes = inégalités

Les pouvoirs publics ont opté pour la coopération intercommunale, à partir de la fin du 19ème
siècle.

A) La forme associative de coopération communale

Cette forme de regroupement communal est la forme la plus ancienne. Il s’agit des syndicats
de commune, qui remontent à la loi du 22 mars 1890, qui autorise les communes à former
ensemble un établissement public, dans le but de gérer un service d’intérêt commun.
Cette formule a connu un grand succès, car va permettre le maintien et la création d’un
service public, notamment en milieu rural.
Certains syndicats sont crées uniquement pour la gestion d’une seule activité. (eau,
transport) :
- SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique). 1890
- SIVOM (syndicat intercommunal à vocation multiple) 1959.

Cette formule des syndicats présente l’avantage d’être peu contraignante, dans le sens ou leur
création n’est jamais imposée, et les communes peuvent toujours décider de se retirer.
Il s’agit d’une forme de regroupement qui va donc être crée à l’initiative des communes. Il
faut toutefois une autorisation du préfet, un avis du conseil général,
Cette forme de syndicat de commune va correspondre à un établissement public territorial.
En cette qualité, le syndicat de commune va être administré, par des autorités, qui sont
distinctes de celles qui existent pour chacunes des communes membre de ce regroupement.
Ce regroupement syndical va disposer d’un patrimoine et d’un budget propre, mais ils ne
disposent d’une fiscalité propre, ce qui veut dire que les ressources, proviennent tout
simplement des participations des communes qui sont membre de ces syndicats.

Ce comité syndical va être composé des délégués des communes concernés : A partir du
moment ou les élues décident de se regrouper pour créer un syndicat, il va y avoir un décision
ou un acte institutif. Cet acte peut prévoir un mode de répartition à défaut, la règlementation
impose deux personnes déléguées par commune.

En ce qui concerne les attributions de syndicat, ce sont les communes qui compose le
syndicat, qui vont décider en pleine autonomie quelle seront les compétences à exercer.

B) La forme fédérative de coopération communale

Cette forme fédérative existe depuis la loi du 12 juillet 1999, loi Chevènement. Cette loi vient
renforcer simplifier cette forme d’intercommunalité.

On ne retient que 3 formes juridique de coopération fédératives :


- Des communautés de communes.
- Des communautés d’agglomération
- Des communautés urbaines
La différence entre ces deux formes, peut se présenter de la façon suivante :
On doit enfaite comprendre ces deux approches de deux logiques différentes :
- Ce regroupement syndical correspond à une coopération de service. On peut
considérer qu’il s’agit d’une simple logique de gestion.
- Alors que le regroupement de communauté, correspond à une coopération de projet,
d’intégration, qui annonce une connotation davantage politique.

1) les caractéristiques communes

Pour chaque type de communauté, il existe des compétences obligatoires, ainsi que des
compétences optionnelles, ces dernières qui peuvent être choisir à partir d’une liste prédéfinie.
Pour le mode de désignation :
EPCI (établissement public coopération intercommunal), mode de désignation commun
puisque les membres des organes délibérants, ne sont pas élus sur la base du suffrage
universel direct.
Ces organes délibérant sont composés de délégués, qui sont élus par les conseils municipaux,
et parmi leurs membres :
La répartition se fait en fonction du nombre de communes, et de l’ensemble de la
communauté.

Chaque commune va disposer automatiquement d’un siège. Les sièges restants sont réparti
entre les communes, selon le principe de la proportionnelle, du moins pour les communes qui
vont atteindre un certain quotient. Ce quotient s’exprime par un rapport : La population de la
communauté / nombre total de sièges restants

Chaque commune va disposer d’un nombre de personne délégués qui va être calculé en
fonction de l’importance de la population.

Aucune commune ne peut disposer de nombre de délégués supérieur à 50%.


Saint-Herblain : 8 délégués
Sautron : 2
Nantes : 49

Le mode de création dans le sens ou ces établissements publics vont être crée soit à l’initiative
d’une ou plusieurs communes, soit à l’initiative du représentant de l’Etat.

En ce qui concerne le territoire : la loi de 1999 va imposer l’application d’un principe de


continuité et de l’unité territoriale.
Chacune des unités considérés doit former un ensemble cohérent, et surtout un ensemble d’un
seul tenant et sans enclave.

Pour l’organisation administrative : elle tourne autour de deux instances :


- Un Conseil communautaire : c’est une sorte de conseil d’administration qui est
composé d’un président. Cette instance peut recevoir délégation d’une partie des attributions
de l’organe délibérant.
Le mandat des personnes qui sont délégués est direct lié a leur mandat de conseiller
municipal, ce qui veut dire que ces personnes déléguées sont soumis à réélection, suite à
renouvellement des droit de conseil municipaux tous les 6 ans.

2) les éléments distinctifs

Le législateur va définir chacun des communautés en fonction d’un certain nombre


d’habitants :
- Communauté urbaine (EPCI) qui doit regrouper plusieurs communes, qui forme un
ensemble de + de 500 000 habitant exigés.
Concernant le personnel des communautés urbaines, environ 2000 agents employés, sachant
que la communauté urbaine va employer des règle de comptabilité publique, sachant que le
personnel relève du statut de la fonction publique territoriale.
- Les communautés d’agglomération : L’ensemble doit impérativement représenter
plus de 50 00 habitants, regroupé autour d’une ville centre qui doit compter plus de 15 000
habitants.
- Les communautés de communes, mais pour lesquelles aucun seuil en termes de
population n’est exigé, ce qui veut dire que ces COMCOM concernent plutôt des espaces à
faible densité démographique, cela concerne les zones rurales.

En ce qui concerne les compétences de ces établissements publics territoriaux :


Pour la communauté urbaine, elle doit assumer la charge du développement économique,
l’aménagement de l’espace communautaire (l’entretien de la voirie, la gestion du transport
comme les bus, tramway).
La communauté urbaine va donc de plein droit ses compétences, la communauté va les
assumer en lieu et place des communes. D’autres compétences peuvent être choisies en plus,
comme en matière d’environnement.

Compétences COMCOM : Champ limité, mais pas négligeable, car les COMCOM vont aussi
avoir la responsabilité de compétences obligatoires (logement, culture, urbanisme).

La TPU (taxe professionnelle unique) : L’établissement public qui se trouve soumis à cela, va
se substituer aux communes qui sont membres de ce regroupement.
La communauté concernée va d’abord voter le taux de la taxe professionnelle, et percevoir le
produit.
La TPU représente la ressource principale des EPCI à fiscalité propre, avec une autre rentrée :
la dotation globale de fonctionnement (DGF) allouée par l’Etat, et se calculer par tête
d’habitant.
Depuis la loi Chevènement, la dynamique intercommunale est un élément incontesté, malgré
différentes critiques.
Les communautés ont une vocation de plus en plus généraliste, ce qui conduit ces
communautés à partager la clause générale de compétence.

Ces questionnements revient à s’interroger sur le devenir et le rôle effectif des communes,
dans la mesure ou le secteur communal ne reçois plus de nouvelles compétences, et dans la
mesure ou l’intercommunalité à fiscalité propre prend de plus en plus d’ampleur au niveau
des institutions locales.

L’emploi communautaire, concernant les EPCI à fiscalité propre, est devenue une composante
à partie entière de la fonction publique territoriale, avec environ 130 000 agents, qui sont
employés dans les 3 catégories de communautés.

2) Les autres collectivités territoriales et la coopération locale

- Il existe d’autres formes de coopérations. Au niveau régional, les régions peuvent décider de
mettre en commun, un certain nombre de moyens pour réaliser des grands projets.
- D’un point de vue institutionnel, cette collaboration prend la forme d’ententes
interrégionales, pour mener à bien des projets d’envergure.
- Même chose au niveau des départements, et dans ce cas les conseils généraux qui sont
directement concernés vont librement décider ce que l’on appelle des conférences
interdépartementales, dans le but de réaliser des grands projets.
- Enfin, il existe des regroupements mixtes, c'est-à-dire que vont se réunir des personnes
publiques, de nature différente, pour gérer certains services publics. C’est le cas pour ce que
l’on qualifie de syndicat mixte, qui sont des établissements publics, qui vont donc réunir des
collectivités locales, mais aussi des CCI (chambre commerce industrie). Toutes ces personnes
sont obligatoirement des personnes morales de droit public.
Section 3 : Le contrôle des collectivités locales

Le principe de libre administration locale, mais pour autant, la décentralisation s’inscrit dans
le cadre d’un Etat Unitaire. Cela implique un contrôle exercé par des autorités étatiques.
La décentralisation va s’exercer dans le cadre d’un Etat de droit, ce qui veut dire que ce
contrôle va aussi passer par l’intervention d’autorités juridictionnelles.
Le contrôle exercé par l’Etat peut revêtir deux formes principales :
- L’Etat peut exercer un pouvoir hiérarchique.
- Un pouvoir préfectoral

- Il faut d’abord que l’on puisse constater un manquement de l’autorité intérieure.


- Il faut avoir adressé sans succès, au préalable une mise en demeure à l’attention de l’autorité
municipale.

Le Préfet pourra agir à la place du Maire, pour appliquer au nom de l’Etat, toutes les mesures
qu’il estime correspondre à l’intérêt général, et notamment ce pouvoir s’exerce dans deux
champs de compétences :
- En matière de sécurité, dans ce cas le Préfet prendre une mesure de police
administrative, tel qu’un règlement.
- En matière financière, Le préfet va pouvoir procéder au mandatement d’office
d’une dépense obligatoire lorsque la régularisation d’un tel manquement n’a pas été effectuée
par l’autorité locale.

- L’Etat va exercer aussi un contrôle administratif.

I) Le contrôle administratif des autorités décentralisées.

A) L’ancien contrôle de tutelle.

On la déjà évoqué par rapport au contrôle et au lien hiérarchique.


- On peut rappeler et définir que le pouvoir de tutelle, revient à l’exercice par l’Etat, d’un
contrôle exercé sur les organes décentralisés.
- Lorsqu’on parle de tutelle administrative, elle est le fait d’agents identifiés, subordonnés au
pouvoir central, en lien immédiat avec l’autorité préfectorale.
- Il ne peut y avoir de tutelle sans texte.

Le contrôle de tutelle peut se comprendre pour 3 types de raisons :


- Il se fait dans l’intérêt de l’Etat, c’est le principe de l’unité de l’Etat, respect de la
légalité.
- Ce contrôle de tutelle peut aussi se justifier dans l’intérêt même des collectivités
locales.
- Abus qui serait le fait d’autorité décentralisées.

La tutelle va s’exercer d’abord, sur les personnes et les autorités. En effet, malgré le procédé
de l’élection des autorités locales, l’Etat peut tout à fait disposer d’un pouvoir disciplinaire, tel
que le pouvoir de suspension voire de révocation d’un maire ou d’un adjoint.
A titre individuel, un conseiller municipal pouvait être déclaré démissionnaire d’office, par le
préfet.

Va s’exercer sur les actes des autorités locales. Dans ce cas il s’agit d’un contrôle qui peut
porter sur deux choses :
- La légalité de la décision,
- Et peut porter sur l’autorité administrative de la décision.

Ce contrôle de tutelle prend la forme d’un apriori, qui consistait en une espèce de droit de
regard, qui s’exerçait avant l’entrée en vigueur des actes des collectivités locales : procédure
d’approbation préalables, sous entendu des décisions des collectivités locales, mais aussi un
pouvoir d’annulation concernant les actes irréguliers.
B) La décentralisation et l’allègement de la tutelle.

Le législateur affirme ou entend supprimer la tutelle qui est traditionnellement et pèse sur les
collectivités locales.

1) Le principe adopté en 1982 

- Cette réforme va donc abandonner la tradition dans les institutions administratives


française, de cette tutelle administrative, ce qui veut dire que les actes des collectivités locales
deviennent exécutoires, car il y a une double condition :
- Il faut que ces actes ait fait l’objet d’une double publicité
- Il faut que l’acte en question ait été transmis au préfet.

Le préfet ne peut plus statuer lui-même sur la question de la légalité d’une décision.
Désormais il ne peut donner qu’un avis sur la légalité, voir même solliciter la juridiction
compétente.

A l’occasion de cette réforme de 1982, le conseil a rappelé l’existence d’un cadre de certaines
limites, ce qui implique que l’Etat doit conserver des moyens d’actions sur les collectivités
locales.

2) Le maintien de certaines formes de tutelle

a) La tutelle sur les personnes et les autorités

Les lois de décentralisations n’ont pas supprimé le principe de tutelle sur les personnes. Cela
veut dire que pour des raisons encore disciplinaire, l’Etat peut mettre fin à un mandat issu du
suffrage universel.

Il faut un décret de dissolution du conseil municipal pour envisager la disparition de cette


assemblée.
Il ne peut intervenir qu’en cas de dissension grave, qui empêche un fonctionnement normal de
l’assemblée.
Ce décret va entraine la dissolution par le préfet de ce qu’on appelle une délégation, qui va
avoir pour fonction d’administrer la commune, avec une date butoir de 2 mois pour tenir de
nouvelles élections.

Ce pouvoir disciplinaire se passe aussi sur les décrets régionaux et nationaux.

Les présidents de conseil général ou régional n’ont pas la qualité d’agent de l’Etat. N’ayant
pas cette casquette, ils ne peuvent pas faire mesure de suspension ou de révocation.

b) La tutelle technique

On peut définir la tutelle technique comme étant une forme de contrôle opéré par l’Etat sur
l’organisation et sur les décisions des collectivités, mais également des établissements publics.
L’Etat peut donc soumettre des cadres de références, ce sont des actes types.
Leur domaine d’application concerne les contrats administratifs, mais également la gestion
des services publics locaux, comme l’hypothèse d’un règlement type d’une zone d’urbanisme
dans une commune, ou de règlement sanitaire dans les hôpitaux.

Jusqu’à la décentralisation les communes qui souhaitaient créer un service public, devaient
appliquer un règlement type assuré par l’Etat, et à partir de 1982, cette forme de tutelle dite
technique, va également être allégée, puisque désormais les collectivités locales peuvent se
voir imposées seulement des normes techniques, qui sont désormais fixé par le législateur et
non plus par telle ou tel ou tel ministère.

Au lieu de tutelle technique, on parle davantage aujourd’hui de relation partenariale entre


l’Etat ou les collectivités ou tel et tel établissement public

II) Le contrôle des actes des collectivités locales

Ce contrôle est essentiellement fondé sur la réforme de 1982, et s’est ensuite modernisé à
partir de 2004.
Ce sont les actes administratifs courants, mais aussi les actes budgétaires.

A) Le contrôle des actes administratifs

1) L’obligation de transmission

La plupart des actes des collectivités locales vont ainsi faire l’objet d’un contrôle de l’Etat qui
va prendre la forme d’une obligation de communication des actes auprès de l’autorité
préfectorale.

Cette obligation de transmission a été instituée en 1982, de manière identique pour toutes les
personnes publiques concernées.

Quelles sont les autorités soumises à ce contrôle ?


- Les collectivités locales
- Les EPT (établissements publics territoriaux).
- Les SEM locales.

- Pour ne pas trop encombrer les préfectures, la loi prévoit la liste des actes qui doivent être
transmis au service de l’Etat. Il s’agit des actes les plus importants, comme des actes
règlementaires, décisions de police, ou encore des délibérations des assemblées, voir mêmes
des conventions relatives au marché public.

-On constate que certaines décisions comme les actes de gestion courante, actes
d’administrations qui sont hors champ d’application de transmission
Mais aussi les actes pris au nom de l’Etat, et les actes du droit privé.

La date de réception en préfecture représente le point de départ, du délai de recourt, que peut
exercer le préfet.
Il n’y a aucun délai de transmission, sauf en matière financières, ou en ce qui concerne les
marchés publics.

En ce qui concerne les décisions individuelles qui sont créatrices de droit, un délais de 15
jours est prévu pour transmettre ces actes.

Les actes règlementaires font l’objet de mesure de publication, alors que les actes individuels
font l’objet de mesure de notification.

Tout ceci va finalement signifier que le préfet va exercer une fonction essentielle, celle de
garant de la légalité des actes des collectivités locales.

La réforme du contrôle des actes administratifs, dans le cadre de l’acte de la


décentralisation :

Réforme issue de la loi du 13 aout 2004, relative aux libertés, et aux responsabilités locales.
Le schéma traditionnel du contrôle de légalité va être maintenu. Des aménagements
techniques vont être apportés depuis 2004 :
- La réduction du nombre d’actes obligatoirement transmissibles. Sur cette question
différent rapports ont relevé le fait que le champ d’application de ces actes était trop vaste, et
donc la loi de 2004 va opérer une réduction assez sensible, puisqu’elle va déclasser 30 à 50%
des actes qui étaient depuis 1982 transmissible :
- Décisions relative au stationnement.
- Décisions individuelles concernant les avancements d’échelon.

-Cependant le législateur une clause particulière : clause de communication, sur


demande de tous les actes qui ne sont pas soumis à l’obligation de transmission.

- La télétransmission a des actes soumis au contrôle de légalité :


- Depuis 2004, par voie numérique, mais aussi les accusés de réception, et les
procédures annexes comme les pièces complémentaires.

Pour les collectivités territoriales, c’est de réduire sensiblement les couts d’envois, et pour
l’Etat, allègement des tâches de secrétariat, et surtout un meilleur suivi des documents, et
notamment un calcul automatique des délais des recours avec un dispositif d’alerte.

La CNIL n’impose pas de contraintes particulières en termes de contrôle techniques.


Le ministère de l’intérieur a la responsabilité d’établir un cahier des charges. Tous ces
dispositifs vont être contrôlé par des organismes agrées.

2) Le contrôle de légalité exercé par


le préfet

Consiste en un contrôle de conformité de l’acte, qui relève de la compétence des directions de


la règlementation des préfectures.
Ce contrôle peut conduire le cas échéant à porter l’acte litigieux à la connaissance du juge
administratif.

a) Les modalités du contrôle de légalité opéré par les services préfectoraux.

Les services préfectoraux vont avoir pour mission de contrôler la légalité, des deux codes
juridiques : légalité externe des actes locaux, vice de forme, vice de procédure, violation de la
loi, mais aussi cas de détournement de pouvoir.

Détournement de procédure : une autorité municipale décide de recourir à la procédure


d’alignement a la place de l’expropriation.

La vérification qui incombe au préfet, ne doit en aucune manière portée sur l’opportunité. Le
préfet n’a pas la possibilité de s’immiscer dans le choix pratique des décisions locales.
Cette appréciation doit s’effectuer dans un délai de 2 mois à compter de la transmission de
l’acte et si le préfet relève des illégalités, il doit en informer la collectivité concernée, laquelle
peut effectuer des corrections, ou émettre des observations
Cette démarché a été voulue par le législateur, et permet d’éviter d’aller sur le terrain du
contentieux.
Lorsque ces démarches ont échoué que le préfet doit informer l’autorité locale de son
intention de saisir le juge.

N’importe quel administré qui s’estime lésé par une décision locale, peut tout à fait former un
recours et adresser ce recours au préfet. Cette demande doit être formulé dans un délai de 2
mois à partir du moment où l’acte en question est devenu exécutoire, sachant que toute
personne qui a un intérêt pour agir, a la possibilité d’agir directement devant le juge
administratif.
b) La saisine du juge administratif

Lorsque les services préfectoraux n’ont pas obtenu une modification de l’acte, ni le retrait de
l’acte, dans ce cas le préfet va saisir dans un délai de 2 mois, le tribunal administratif.
Cette annulation peut se porter sur deux types de décisions :
- Soit il peut s’agir d’actes unilatéraux
- Soit il peut s’agir d’un acte bilatéral, notamment les contrats qui vont concerner les
marchés publics, ou encore des contrats d’emprunts, ou encore les concessions de SPIC
(service public industriel et commercial).

La question est de savoir si le déféré électoral était assimilable a un recours pour excès de
pouvoir.

La totalité des déférés concerne des actes qui proviennent des communes, ou de leurs
établissements publics, au sein d’une commune ou même de leur établissement publics inter
communal, urbanisme, gestion du personnel, mais également, mais aussi les actes financiers
qui représentent entre 20 et 45% du total des déférés.

Lorsque le déféré est le propre fait du représentant de l’Etat, on parle d’un déféré préfectoral
direct.
Lorsqu’en revanche, c’est un administré qui est à l’origine de cette procédure, et qui sollicité
le préfet, on parlera de déféré préfectoral indirect ou sur demande.

Peut aussi être assorti d’une autre procédure particulière, lorsque l’acte d’une collectivité
locale peut avoir pour un administré des conséquences importantes, notamment peut causer un
préjudice grave quant à sa situation personnelle.
Il s’agit ici de recourir à la procédure de référé :
- Les recours formés devant le juge administratifs n’ont pas de caractère suspensif, ce
qui veut dire que l’action en justice ne doit pas suspendre l’application d’une décision locale,
qui pourtant peut être tout à fait irrégulière et donc également causer un préjudice important à
l’intéressé.

Le législateur a prévu des instruments juridiques pour faire face à cette situation dans le sens
ou ils sont destinés à repousser l’application immédiate d’un acte administratif, jusqu’à ce que
le juge se prononce sur le fond, c'est-à-dire sur la légalité de la décision qui va être contestée.

Cette procédure de référé fait suite à la procédure de sursis à l’exécution.

Au delà de ces conditions, le référé concerne directement les institutions administratives


locales, avec 3 procédures qui doivent être mentionnées :
- Du référé suspension spécial des actes des autorités décentralisées. Dans ce cadre, le
juge peut ordonner la suspension d’une décision locale, à partir du moment où la demande de
suspension fait aussi l’objet d’une requête en annulation. Le juge a l’obligation de statuer dans
un délai de 1 mois.
- De la suspension automatique des actes qui sont pris en matière de marché publics,
de délégation de services publics. Lorsque le préfet a sorti son déféré d’une demande de
suspension des actes locaux. Cette demande doit être formulée par le préfet, dans les 10 jours
qui suivent la réception de l’acte. Cette suspension automatique vaudra pour un délai de 1
mois, et si au terme de ce délai, le juge ne s’est pas prononcé, l’acte va redevenir exécutoire.
- Le référé liberté : le juge des référés peut ordonner toute mesure nécessaire à la
sauvegarde d’une liberté fondamentale à laquelle où un organisme de droit privé aurait porté
une atteinte grave et manifestement illégale.

B) Le contrôle budgétaire
On est encore enfermé dans des délais d’urgences spéciales : 48h pour se prononcer au niveau
local pour tout administré.
L’appelant dispose de 15 jours pour former appel.

L’article 15 DDHC qui dispose que la société a le droit de demander compte à tout agent
public, de son administration.
Sur ce fondement les actes financiers sont soumis au même contrôle de légalité que les autres
décisions locales.
Ces actes vont faire l’objet d’un contrôle renforcé. Qui repose sur deux éléments de dispositif
général :
- les chambres régionales des comptes,
- Les cas de carence budgétaire

1) Les chambres régionales des comptes

A partir de la loi de 1982, une chambre des comptes est instituée dans chaque région, et la
CRC va avoir la qualité de juridiction administrative.

La CRC :
- attributions juridictionnelle : a pour mission de juger l’ensemble des comptes des
comptables publics des collectivités territoriales, mais aussi de leur établissement publics.
- attribution administratives : à la demande du préfet, la CRC peut être conduite à la
demande préfectorale à constater certaines insuffisances, ou a des irrégularités plus flagrantes.
Dans ces cas, la CRC va rendre des avis publics, formuler des propositions, qui vont être
formulées soit à la collectivité locale, soit aux représentants de l’Etat, notamment lorsque
celui-ci est susceptible d’exercer.

2) Les différentes hypothèses du contrôle budgétaire

Concerne aussi bien les attributions administratives que budgétaires de la CRC :


- hypothèse du vote tardif du budget, sachant que sauf exception, la loi impose aux
collectivités locales et aux établissements publics, de voter leur budget avant le 31 mars de
chaque année.
- Lorsque le budget est voté en déséquilibre budgétaire : Dans ce cas, la chambre
régionale va constater cette carence, et va proposer à la collectivité toute mesure nécessaire au
rétablissement de l’équilibre dans un délai de 30 jours. Le budget va être amendé et sera
ensuite soumis à délibération, à défaut, le préfet pourra régler ce budget, en le rendant
exécutoire.
- Lorsqu’il est constaté un déficit dans l’exécution du budget. Il faut fait appel à ce que
l’on appelle à l’arrêté des comptes. C’est un document qui intervient après la clôture de
l’exercice budgétaire. Ce document va servir de point de repère, à comparer les opérations
réellement effectuées par les collectivités par rapport aux autorisations budgétaires.
- Lorsqu’une dépense obligatoire n’a pas été inscrite au budget, ou lorsqu’elle a été
inscrite mais pour un montant insuffisant. C’est une dépense qui va résulter soit d’un
engagement contractuel, soit expressément prévue par la loi (rémunération des agents).

Au-delà de cette hypothèse, les chambres régionales vont encore émettre un avis dans un délai
d’un mois, assorti pour ces 4 cas d’une mise en demeure de rétablir le budget. La collectivité
locale concernée se doit de réagir et c’est son refus, son inaction qui va déclencher
l’intervention du préfet.

Les propositions de solutions ne vont pas lier l’autorité préfectorale. Cela veut dire que le
préfet va avoir le choix entre soit :
- retenir les propositions de la CRC pour modifier dépenses ou recettes.
- Soit il peut prescrire des mesures différentes mais à la condition de motiver sa
décision, sachant que par ce pouvoir, le préfet peut donc régler d’office le budget, ce qui
revient à finalement à une véritable mise sous tutelle dans l’intérêt même de la collectivité.
C’est enfaite ici le rôle de l’Etat garant financier des collectivités locales.

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