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Master CCA
Niveau : M1
Responsable du module
Pr : Rachid AASRI
Support
Réalisé par les étudiants de la promotion 2020-21
Chapitre 1 : Notion du groupe d’entreprise, définition,
typologie et levier
1 - Notion et concept du groupe d’entreprise
Notion et concept du groupe d’entreprises :
Un groupe :
Ensemble d’individus interdépendants qui ont un but commun, qui effectuent une tache
commune qui ont une forme d’interaction sociale entre eux (le face à face), qui s’influencent
entre eux (interdépendance).
Par exemple : Une équipe de travail.
Une entreprise :
Une entreprise est une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire
des biens ou des services pour le marché.
Groupe d'entreprises :
Selon G. Depallens et J. Jobard :
« Un groupe de sociétés est un ensemble constitué par plusieurs sociétés qui ont chacune
une existence juridique propre mais dont l’autonomie réelle ne peut s’apprécier que
relativement à l’exercice du pouvoir de contrôle dont dispose une société mère que l’on
appelle également holding ».
Selon le dictionnaire de la comptabilité :
« Le groupe peut se définir comme un ensemble d’entreprises juridiquement autonome
dans lequel la politique économique et financière est au moins dans ses grandes lignes,
déterminée globalement en fonction de l’intérêt économique de l’entité qu’elles
constituent. »
I- Aspect juridique
1) Le déroulement des opérations de fusion :
On note que le régime de droit commun s’avère très contraignant. C’est pour cela qu’au Maroc, le régime
particulier reste le plus favorable et le plus pratiqué. Et Pour bénéficier de ce régime, la société absorbante doit
déposer une déclaration écrite au service des impôts dans les 30 jours à compter de la date où la fusion a été
effectuée. Cet engagement est explicite et irrévocable.
2. Au regard de la TVA :
Le régime de droit commun Le régime particulier
Le CGI prévoit une imposition à la TVA des L’absence de la régularisation de la TVA par
éléments apportés, et particulièrement les stocks. l’absorbée envers ses clients débiteurs sous
l’effet de sa dissolution (Art 114).
Les déductions de la société absorbée sont
transférées en faveur de l’absorbante (Art
105).
DE du projet de
DE de l’acte de fusion
fusion
Selon l’art. 135 du Là encore il faut distinguer entre :
CGI, ce droit est
fixé à 200dh. DE sur l’augmentation du capital : ils sont soumis à un
taux de 1% de la valeur de l’augmentation.
Droits de mutation afférents à la prise en charge du
passif : exonération des droits de mutation relatifs à la
prise en charge du passif des opérations de construction
ou d’augmentation de capital.
Sur chaque feuille présentée, il y’a un paiement des droits de timbre de 20dh. (Art
252 du CGI)
Valeur réelle = Actif réévalué́ – Total dettes (y compris l’impôt sur la plus-value)
Boni/Mali de fusion :
Un boni ou mali de fusion survient dans le cas où la société absorbante possède
des titres de la société absorbée antérieurement à l’opération de fusion.
Lorsque l’écart entre l’actif net reçu par la société absorbante à hauteur de sa
participation dans la société absorbée et la valeur comptable de cette participation
est positif il s’agit d’un boni et lorsqu’il est négatif il s’agit d’une mali.
2- Fusion-absorption :
Illustration Société A + Société B = Société A
L’augmentation du capital de l’absorbante.
L’échange de titres entre des actions de la société absorbante et celles de
Etapes l’absorbée.
La transmission universelle du patrimoine de l’absorbé vers l’absorbante.
La dissolution de l’absorbée.
1. Fusion - absorption des sociétés indépendantes :
a. Fusion - absorption sans soulte :
b. Fusion - absorption avec soulte :
Types
2. Fusion - absorption des sociétés dépendantes :
a. Fusion - absorption avec participation simple :
b. Fusion - absorption avec participation réciproque (ou croisée)
1) Fusion - absorption des sociétés indépendantes :
Principe Types
La société absorbante ne Fusion - absorption sans soulte (L’augmentation du capital rémunère la
détient pas de titres de totalité de l’apport).
participation de la Fusion - absorption avec soulte (La soulte est une somme versée par la
société absorbée. société absorbante aux associés de la société absorbée ou inversement.)
Cas N°1 : La société absorbante détient des titres de participation de la société absorbée.
Problématique Solution
Lorsque l’absorbante reçoit Pour résoudre ce problème deux solutions peuvent se présenter :
les apports de l’absorbée, elle • Fusion – allotissement : La société absorbante déclare
reçoit des actifs dont elle est absorber la totalité de l’actif net de la société absorbée et
partiellement propriétaire. renoncer à émettre des titres qui correspondent à ses
propres droits.
• Fusion-renonciation : repose sur une augmentation de
capital par l’absorbante qui se limite aux actions qui ne sont
pas détenues par elle-même. Donc l’absorbante renonce de
rémunérer ses propres actions Au moment de
l’augmentation du capital pour éviter de créer des actions
qui constituent des actifs fictifs.
APA
➢ Quand la scission est effectuée par rapport à des sociétés existantes, elle se traduit pour ces
dernières par une augmentation du capital par apports en nature. Dans ces conditions,
l’assemblée générale de chacune de ces sociétés statue sur le consentement des apports et sur
les examens et contrôles des faits par les commissaires aux comptes (CAC).
➢ Lorsque la scission est effectuée par rapport à des sociétés nouvelles, les projets de statuts
des sociétés nouvelles sont agréés par l’assemblée générale extraordinaire (AGE) de la société
scindée, au vu du rapport établi par les commissaires aux comptes (CAC).
I.2 Effets de la scission
En résumé, la scission produit 3 effets majeurs :
➢ Conditions :
Afin qu’une société puisse opter pour le régime particulier et bénéficier de tous ses avantages
fiscaux précités, 3 conditions doivent être respectés :
Il faut que la société née de la scission dépose une déclaration écrite au service local
des impôts dans un délai de trente 30 jours suivant la date de l’acte de scission,
La société bénéficiaire, n’aura pas le droit de déduire fiscalement les provisions pour
dépréciations des titres de participation objet d’apport.
Les déficits cumulés figurant dans la déclaration fiscale du dernier exercice précédant
la scission ne peuvent être reportés sur les bénéfices des exercices suivants.
II- L’apport partiel d’actifs
1. Cadre conceptuel de l’apport partiel d’actifs
1.1 Généralités et définitions
L’apport partiel d’actif est « une opération par laquelle une société apporte une partie
de ses éléments d’actifs (biens mobiliers ou immobiliers ou branche d’activité) à une
société et reçoit en échange des titres émis par cette société bénéficiaire. »
« L'apport partiel d'actif est une opération par laquelle une société B fait apport à une
société A d'une partie de ses éléments d'actifs (et de passifs), et reçoit en échange des
titres émis par A, B devenant donc actionnaire de A.
La décision ne peut résulter que des statuts et du délibéré d'une assemblée générale
extraordinaire ». C'est l'opération par laquelle une société fait apport d'une branche
autonome d'activité à une société préexistante ou à créer.
L’opération est semblable à celle d’une scission pour la transmission de l’actif mais
l’apport partiel d’actif n’entraîne pas la dissolution de la société apporteuse.
2. Aspect juridique
Le régime de l’apport partiel d’actif n’est pas règlementé par le code de commerce de 1996,
sauf dans l’alinéa 2 de la loi 17- 95 modifiée par la loi 20-05 sur les Sociétés Anonymes, qui
stipule : « une société peut faire apport d’une partie de son patrimoine à des sociétés nouvelles
ou à des sociétés existantes par voie de scission ». Ce vide législatif signifie que cette
opération reste soumise au droit commun.
2.1 Augmentation du capital d’une société existante
Cela implique Une augmentation du capital de la société bénéficiaire et par conséquent la
réduction du capital de la société apporteuse.
L’augmentation du capital est décidée par l’Assemblée Générale Extraordinaire, qui est le
seul organe habilité à statuer sur l’opération suite a un rapport présenté par le conseil
d’administration ou du directoire qui doit indiquer les motifs et les modalités de
l’augmentation du capital proposée.
L’intervention du Commissaire Aux Apports est ici obligatoire. Il est tenu d’évaluer et de
vérifier les biens apportés et d’apprécier la valeur des apports en nature.
4. Aspect fiscal
En ce qui concerne les opérations d’apports partiels d’actifs il existe une certaine sécheresse
au niveau du CGI par rapport à cette notion, c’est le cas contraire quand on fait la
comparaison avec la fiscalité française, où il existe un régime spécial consacré aux apports
partiels d’actif avec ses avantages fiscaux ainsi et ses conditions. Du coup, au Maroc cette
opération est traitée fiscalement comme une simple cession d’actifs et donc imposition des
plus-values de cession.
Conclusion générale
De ce qui précède on remarque que plusieurs procédures et détails doivent être pris en
compte avant d’entamer une opération de restructuration. Les choix doivent être faites en
les projetant sur le long terme et après avoir étudié leurs effets, ainsi savoir choisir le
régime optimal et les dispositions les plus opportunes.
Chapitre 5 : La centralisation de la trésorerie
Définition de la centralisation de la trésorerie :
Parmi les dispositifs de gestion de la trésorerie en vigueur, il y a la centralisation de la
trésorerie. C’est un système qui permet aux sociétés au sein d’un groupe de transférer
régulièrement leur surplus de liquidité sur un compte bancaire autonome (compte central) et,
en retour, tirent profit des fonds de ce compte afin de satisfaire leurs propres exigences en
matière de cash-flow (flux d’entrée). Le compte central est généralement détenu par la société
mère ou par une « société trésorière ».
La centralisation a été pensé pour dépasser les contraintes posées par l’indépendance juridique
des filiales, l’inexistence d'un pont causé par l’autonomie des filiales (juridiquement
indépendantes) donc c’est impossible de transférer les fonds entre les filiales sans justificatifs.
Utilité du mécanisme de centralisation de la trésorerie :
Efficacité opérationnelle : C’est considéré un facteur d’amélioration de retour sur
fonds propres et devient un sujet d’importance stratégique dans une meilleure
protection contre les erreurs ou les fraudes et permet de s’assurer que les règles et les
procédures sont respectées partout dans le groupe de manière homogène, organisée et
cohérente.
Optimisation des frais et produits financiers : Un grand avantage est que la société
mère peut généralement négocier de meilleures conditions avec la banque que ses
filiales individuelles. Le niveau des intérêts est optimisé et ce sont donc toutes les
filiales impliquées qui au final en profitent. Donc, les capitaux disponibles en interne
sont utilisés de manière optimale tandis que les besoins externes en capitaux sont
réduits au minimum.
Des économies d’échelle : La gestion de la dette et des placements n’est pas que deux
des domaines où opérer en central est souvent plus efficace, plutôt que de négocier
avec ses banques localement.
6- Suivi et contrôle :
Une attention particulière doit être portée sur certains aspects de contrôle et de sécurité. Ainsi
que de mettre à jour les indicateurs clés de performance, les normes et les procédures.
Modalités pratique de mise en application :
1- Le cash pooling:
Il correspond à la centralisation automatique de trésorerie d'une entreprise. Il consiste à
remonter les soldes des comptes bancaires des filiales d'un groupe vers le compte
centralisateur de la maison mère.
Il permet d’optimiser la gestion de la trésorerie des différentes filiales, de visualiser en un clin
d’œil leurs besoins et leurs excédents de trésorerie et d’optimiser les frais financiers généraux.
De cette façon, la direction financière d'un groupe peut connaitre précisément l'état de la
trésorerie des filiales et prendre les décisions de gestion adéquates (financements ou
placements).
Il existe plusieurs techniques de cash pooling : le cash pooling par transfert physique de
fonds, et le cash pooling notionnel
Née aux États-Unis dans les années 1970, cette technique est arrivée en Europe au milieu
des années 1980. Originellement, il s’agit d’un mode de financement qui a évolué pour
devenir à la fois un instrument de gestion du bilan, de gestion des risques, et de création de
valeur. D’abord réservée aux seuls établissements de crédit, la titrisation est, depuis la loi
DDOEF n° 98-546 du 2 juillet 1998 également ouverte aux entreprises industrielles et
commerciales.
La titrisation au Maroc a eu son départ en août 1999.
2- Définition de la titrisation :
La titrisation est un montage financier qui permet à une entreprise, banque ou institution
financière (le cédant) de réorganiser son actif financier en cédant un portefeuille d’actifs
relativement illiquide et le transformer en titres négociables sur le marché
La titrisation pourrait alors être définie comme un montage financier permettant de créer
des instruments financiers qui aboutissent à des solutions de financements sur-mesure
destinées aux investisseurs. C’est en effet une transaction qui donne la possibilité à une
entreprise ou une institution financière de transférer le risque et/ou se financer en sortant de
son bilan des actifs et en les vendant sous forme de valeurs mobilières.
3- Mécanisme de la titrisation :
1- L’initiateur souhaitant lever des fonds regroupe un lot ou pool d’actifs relativement
homogènes et procède à une cession de ces derniers au FCC ainsi que tous les droits qui y
sont attachés.
2- Le FCC classe les actifs cédés dans des tranches bien définies selon le risque associé et
émet des obligations et/ou des parts, et les place auprès des investisseurs qui seront rémunérés
(intérêts et capital) par les flux financiers des créances cédés.
3- Avec le résultat de l’émission des titres, le FCC rembourse le portefeuille de créances
acquises
L’investisseur est immunisé contre le risque attaché à l’initiateur, car juridiquement il n’y a
aucun lien entre eux. L’écart d’intérêt qui existe entre ceux dus sur les créances titrisées et
ceux qui seront payées suite aux émissions de titres va servir à alimenter progressivement un
fond de réserve. L’intérêt pour l’initiateur est d’alléger son bilan en dégageant une nouvelle
capacité de financement et une amélioration de son exploitation tout en transférant le risque
lié aux créances cédées.
b. La titrisation synthétique :
Aussi appelée on-balance sheet (dans le bilan) du fait que les actifs ne quittent pas le bilan De
l‘établissement initiateur. Elle consiste à transférer le risque lié aux sous-jacents aux
investisseurs sans avoir recours à une cession physique de l’actif. Cette technique fait appel
aux dérivés de crédit qui sont des instruments de protection (couverture). L’initiateur se
couvre contre le risque de défaut lié aux actifs financiers dans son portefeuille en achetant une
protection qui sera vendue par le véhicule de titrisation. Plusieurs formes de complexité
variantes pourraient exister pour ce type de montages.
Elle offre à son tour plusieurs avantages surtout pour les établissements ou entreprises qui
n’ont pas besoin de financement ou dont le portefeuille sous-jacent contient des clauses
contractuelles ne permettant pas une cession réelle. De plus, cette opération est moins
coûteuse, plus simple à structurer et pourrait être réalisée sur des montants plus élevés. Pour
l’investisseur, l’intérêt est d’acquérir, d’une manière synthétique, une fraction du risque lié
aux créances permettant une rémunération supérieure aux produits classiques avec une
structure de risque plus mutualisée.
5- La structuration du passif du véhicule de titrisation est importante car elle permet
de gérer le transfert de risque et la liquidité de l’opération :
La forme de remboursement des titres du FCC :
On distingue deux grandes formes de remboursement des titres émis :
Les titres représentent un droit direct proportionnel des
investisseurs.
Les flux d’intérêts et de capital issus d’un pool de créances
Les structures de même catégorie cédées au véhicule sont directement
« pass-through » transmis aux investisseurs au prorata du nombre de titres
qu’ils détiennent à chaque échéance.
Il n’y a donc aucune transformation de flux ou de
caractéristiques des actifs.
REMARQUE :
C’est dans le cas des structures de type « pay-through » que se sont développées les
différentes structurations de passif présentées infra(partie subordination).
6- La panoplie des titres issues de la titrisation:
ABS
Sont des titres adossés à des actifs financiers hors prêts
(Assets-Backed
hypothécaires
Securities)
Une opération de titrisation met en jeu un ensemble d’acteurs dont les rôles sont définis dans
les textes réglementaires :
L’arrangeur : est typiquement une banque d’affaire ou d’investissement (investment
banker), ou un spécialiste de titrisation qui va solliciter les cédants potentiels et
s’occuper dans la plupart des cas de la syndication ou du placement privé des titres
émis.
Le FCC : le fond commun de créances ou SPV (special purpose vehicule) dans les
places anglo-saxonnes. Une copropriété qui n’a généralement pas de personnalité
morale et qui a pour objet exclusif l’acquisition des créances d’un ou de plusieurs
initiateurs. Cette acquisition est financée par le moyen d’émission de titres du FCC
dans le public.
La société gestionnaire : toute personne morale chargée de la gestion d’un FCC
(SPV). Elle a un rôle de mandataire et d’administrateur. Elle gère le fonds et représente
les intérêts des investisseurs. Elle surveille que les procédures sont suivies pour
l’obtention de la notation et elle fournit les informations requises par les autorités de
surveillance.
L’établissement dépositaire : généralement avec la société gestionnaire, le dépositaire
est cofondateur du Fonds de titrisation. Cet établissement serait chargé de la garde des
actifs du fonds de titrisation, du bordereau de cession et de tout document assurant la
validité des actifs.
Les sociétés de rehaussement de crédit : En fonction de la qualité des titres cédés au
SPV et dans le but d’obtenir une notation adéquate, il pourra être fait appel à différents
types de société de rehaussement de crédit.
La saturation des crédits Prime poussa les banques à émettre plus de crédits immobiliers qui
ont présenté en 2006 le quart des crédits immobiliers aux Etats-Unis, soit 600 milliards de
dollars américains : les états de non-paiement chez les Subprimes augmentent.
Au début, les investisseurs et établissements de crédit ont négligé les effets de défaillances
puisqu’il suffit de saisir le bien et le mettre en vente afin de récupérer la créance, mais
personne ne put acheter les maisons puisque les prix sont très élevés. La bulle spéculative
entre les investisseurs explose : perte de la valeur du marché immobilier de 20%. Les
investisseurs n’achètent plus de titres, les banques se retrouvent avec des créances
irrécouvrables, plusieurs banques déclarent faillite.
Parmi ces banques, Lehman & Brothers déclare faillit le Lundi 15 septembre 2007 puisque
pendant le week-end du 13 et 14 septembre l’Etat américain n’a pas subvenu à la situation
délicate de cette banque. Pratiquement, si l’une des puissantes banques déclare faillite, celles
« survivantes » deviennent inconfiantes et se mettent en situation vigilantes vis-à-vis des
autres, c’est ainsi que les banques ne s’échangent plus de capitaux entre eux : un arrêt de
crédit interbancaire de 2000 milliards de dollars par jours, causant la chute de l’économie
mondiale.
Face à cette chute, les pays les plus touchés par cette crise ont adopté une relance
Keynésienne en augmentant massivement les dépenses publiques de l’Etat, cependant cette
reprise n’a pu faire face à ses effets, les économistes ont décrit cette riposte : « Construire des
rivières pour faire passer des ponts ».
Il convient ainsi de réguler le marché des capitaux principalement grâce au comité de Bâle 3
le 12 septembre 2010 visant la stabilité du marché interbancaire : la couverture des risques
systématiques, limiter l’endettement des banques, encadrement des liquidités, limitation de la
pro cyclicité par la gestion optimale des capitaux propres.
10. Les techniques de gestion des risques liée à la titrisation :
La subordination des classes de titres consiste à établir une hiérarchie au sein des investisseurs
qui aura un impact sur la distribution des liquidités et sur l’assomption du risque de crédit. Il
existe trois grands types principaux de classes de titres :
– la dette senior : rendement faible mais très faible exposition au risque de crédit ;
– la tranche mezzanine (ou différentes tranches junior) : rendement et exposition au risque
intermédiaires ;
– une tranche dite equity qui absorbe l’essentiel du risque attaché au portefeuille d’actifs
titrisés mais qui possède une forte rentabilité.
SPV ou FCC
actif passif
Panier (pool) d’actifs Dette senior
Dette mezzanine
Tranche equity
La banque émet des titres de dettes reposant sur un pool de créances. Ces créances sont
conservées au bilan et servent à garantir l'émission, et à rémunérer les nouveaux titres. En
effet, seuls les flux dégagés par les créances sont utilisés pour verser un coupon ainsi que pour
le remboursement final. Dans le cas d'une structuration de la dette dite Pay-Through, les titres
émis sont découpés en tranches de niveaux de risque différents, contrairement à la méthode
Pass-Through où seul compte le niveau d'investissement. Le cédant crée un véhicule ad hoc
(Special Purpose Vehicle), et lui vend un portefeuille d'actifs. Le SPV émet ensuite des titres
afin de financer son acquisition. Ces titres sont "backés" par les actifs acquis précédemment.
Le surdimensionnement :
Il s’agit d’un surplus d’actif par rapport aux titres : les actifs titrisés servant d’adossement aux
titres émis sont d’un montant plus élevé ;
Le fonds de réserve :
Dans certaines structures (pay-through) un fonds de réserve est constitué. Il a pour but de
combler les écarts qui pourraient apparaître entre les flux à payer aux investisseurs aux dates
prédéterminées et les flux générés par les titres sous-jacents.
Les garanties intrinsèques des créances :
La titrisation de certains titres peut être précédée de l’adossement de garantie aux créances à
être titrisées.
Les clauses spéciales d’amortissement accéléré
La garantie du cédant (related party guarantee) :
Elle peut prendre la forme d’une lettre de crédit dont le montant nominal en partie ou en
totalité se substitue aux paiements du SPV.
Le recours à des contrats d’assurance
Certains flux des SPV peuvent être assurés auprès d’institutions spécialisées
(monoline insurance et multiline insurance).
L’utilisation de produits dérivés
Chapitre 7 : Cantonnement et défaisance
Définition
La défaisance est un outil de gestion des ressources, elle permet à une société de restructurer
le passif de son bilan en éliminant des dettes proches de leur échéance et donc de modifier les
grandes masses financières de l’entreprise.
La diminution de l’endettement permet d’avoir un meilleur rating, et donc d’envisager
l’obtention de sources de financement à des conditions plus satisfaisantes.
Donc la Défaisance de la dette signifie :
La Défaisance = Transfert comptable de la dette + Conservation de l’obligation juridique de
la dette.
Objectifs
Améliorer le ratio d’autonomie financière
Être solvable et avoir un meilleur rating auprès des agences de notation et donc des
financements moins onéreux.
La structure de la défaisance
Structure privée : les structures de défaisance privée servent à isoler des actifs
financiers et les dettes d'une société en les cédant simultanément à une société tierce
indépendante. Cette opération permet de nettoyer le bilan de la société en faisant
apparaître moins de dettes et moins d'actifs.
Montage de la défaisance:
L’entreprise défaisée crée une entité distincte appelé société de défaisance (Ad Hoc), puis il
transférera a cette dernière un porte feuille constitué de son actif financier et ses dettes. A
travers les flux de liquidité généré par le porte feuille l’entité de défaisance paye la dette
transféré. Alors la société de défaisance assure alors la gestion des actifs transfères en
respectant les instructions données par les cédants.
Comptabilisation :
Afin que l’opération soit passible le porte feuille d’actif doit respecter quelque conditions :
Le risque qui lui y associe doit être nul.
Les flux de liquidité doivent avoir des montants identiques à ceux de la dette.
Il doit avoir le même échéancier que la dette.
Il doit être en même devise que la dette.
Une entité Ad-hoc (SPV) : est une structure juridique, crée spécifiquement pour gérer un
groupe d’opération similaires pour le compte d’une entreprise.
La société de cantonnement (Bad Bank) : c’est une entité filiale du cédant ou pas, créée
spécialement dans le but de récupérer les actifs pourris des établissements en difficultés,
On retrouve deux types de structures : une qui est public dont l’état est l’actionnaire principale
ou bien une structure privée qui peut naitre au sein même de l’établissement en difficulté.
Montage du cantonnement :
Au lieu de provisionner complètement ces créances, ces établissements financiers les vendent
à une structure indépendante. Cette structure porte ces actifs sur une période déterminée et
effectue une cession progressive générant des flux qui viennent rembourser l’emprunt
contracté pour l’achat des actifs.
Par ailleurs, l’emprunt provient soit d’un refinancement sur le marché, soit du groupe
cantonné lui-même. Dans le cas d’un recours au marché, le prêt est garanti directement par
l’Etat ou par des sociétés spécialisées elles-mêmes contre garanties par les actionnaires de la
société cantonnée.
Comptabilisation :
Pour l’établissement financier qui fait l’objet d’un cantonnement, la comptabilisation est
simple :
Au bilan, les actifs sont sortis à la valeur au jour de l’opération, valeur prenant en
compte les éventuelles provisions pour dépréciation.
Le cédant est souvent un établissement de crédit dans une situation financière précaire
(incertain) (Dont l'avenir, la durée, la stabilité ne sont pas assurés) liée à la formation de
provisions pour créances douteuses importantes.
Dans une opération de cantonnement, l’actif transféré est souvent un portefeuille de créances
non rentables si ce n’est douteuses et qui demandent à être provisionnées.
L’intérêt pour les actionnaires : Dans ce cas l’intérêt touche le court terme, les pertes
ne sont pas aussitôt provisionnées mais peuvent faire l’objet d’étalement à des sociétés de
cantonnement, et donc l’actionnaire ne supporte que les agios et les moins-values qui sont
étalées.
Limites du cantonnement
Le coût de portage : En effet, sur le long terme, le financement de structure ad hoc ?
qui comprend les intérêts sur le prêt et les moins-values sur les actifs peut être très
supérieur aux provisions qu'il faudrait constater immédiatement
L.M.B.O : est le rachat d'une entreprise par son équipe de direction actuelle,
constituée des cadres soit non actionnaires, soit minoritaires auparavant.
5. Le choix de la cible
Parmi ces caractéristiques que doit remplir une cible :
Une situation financière stable, avec une rentabilité significative qui doit être
supérieure au coût de l'emprunt pour éviter l’effet de levier négatif dite l’effet de
boomerang ou l’effet massue.
Bonnes prévisions des cash-flows, pour garantir la viabilité du montage en LBO
Un montage LBO dure en général de 7 à 10 ans, d’où les secteurs d’activités trop
cycliques ou en déclin sont à éviter.
La cible doit présenter des atouts concurrentiels pour éviter une contre-performance
lors de l’arrivé d’un nouveau concurrent.
6. Les étapes de montages LBO
• La création de la holding : c’est la constitution d’une société appelée holding ou
bien newco (new company) par les repreneurs dont l'objet est de racheter les parts
ou les actions de la société cible. Le but de ce montage est alors de faire intervenir
un partenaire financier (une banque par exemple) qui prête de l’argent à la société
holding.
8. La sortie du LBO
La sortie d’un LBO est déterminante pour l’avenir de l’entreprise cible, cette phase intéresse
surtout les repreneurs qui ont investie dans l’opération, il existe plusieurs modalités de sortie
d’un LBO en cas de succès de l’opération à savoir :
La cession : C’est une sortie satisfaisante pour les vendeurs, elle permet d’obtenir un meilleur
prix de vente puisque l’acquisition sera stratégique pour l’acheteur, Le plus souvent, ce sont
les dirigeants qui en sont à l’origine de cette opération puisqu’ils connaissent leurs
concurrents ou partenaires industriels susceptibles d’être intéressés par cette acquisition.
L’introduction en bourse : L’introduction en bourse d’une entreprise acquise par effet de
levier est une issue logique du LBO lorsque l’entreprise est rentable et possède encore des
perspectives de croissance, Cette issue n’est cependant envisageable que si les conditions du
marché boursier sont favorables et permettent de valoriser l’entreprise à un prix attractif.
LBO secondaire : Cette sortie consiste à substituer aux actionnaires financiers d’origine,
d’autres investisseurs financiers grâce à une nouvelle opération de LBO sur le montage de
LBO d’origine. L’opération consiste à créer un nouveau holding qui s’endettera pour
reprendre l’ancienne, le reliquat de l’ancienne dette senior est refinancé par les financiers du
second LBO. Les deux holdings ont ensuite vocation à fusionner assez rapidement afin que
les banquiers seniors puissent s’octroyer une garantie sur les titres de la cible et non sur ceux
du holding d’origine.
La prise de contrôle par les créanciers : C’est quand les dettes du LBO deviennent trop
importantes, les créanciers transforment alors une partie de leurs dettes en capitaux propres
diluant les actionnaires qui n'ont pas voulu injecter de l'argent frais.
La faillite : C’est Lorsque la société cible n’arrive plus à remonter assez des dividendes
capables à rembourser les dettes du holding.
9. Avantages et inconvénients des opérations à effet de levier du LBO
Avantage financier : L’emprunt de la holding est intégralement remboursé par la remonté
des dividendes á la Holding donc le levier financier reste un bon moyen d'optimisation de la
trésorerie de la holding, à la condition que le taux d'emprunt soit inférieur au taux de
rentabilité des capitaux propres de la cible.
Avantage fiscal : Le levier fiscal résulte des moyens mis en œuvre permettant de minimiser le
coût d’opportunité fiscale de ce montage et de bénéficier des avantages fiscaux tel que :
l’abattement des dividendes versé par la cible.
Avantage juridique : Cet avantage permet de prendre le contrôle d’une société cible avec un
apport personnel minimum puisque l’acquisition est largement financée par l’endettement.
Inconvénients des opérations à effet de levier : Le principal inconvénient réside dans
l’emprunt bancaire car l’effet de levier peut accroitre la rentabilité des capitaux propres mais
il augmente également le risque des actionnaires, d’autres inconvénients sont aussi
remarquables tel que la pression des financiers qui est très forte pour vendre rapidement
l’entreprise et le remboursement de la dette doit se faire en premier lieu.
L’analyse de l’activité consiste à expliquer l’évolution du chiffre d’affaire sur la période d’analyse.
1. La Méthode d’analyse de l’activité
1.1 Localiser les évolutions de chiffre d’affaires
Pour expliquer l’évolution globale du chiffre d’affaire consolidé, l’analyste dispose de deux sources:
- L’information sectorielle : montre l’évolution du CA par secteur d’activité et par zones
géographiques,
- Le rapport de gestion : complète et commente ces données chiffrées
1.2 Expliquer les évolutions du chiffre d’affaires
La profitabilité peut être définie comme l’aptitude d'un groupe à générer un certain niveau de
résultat ou de revenu pour un volume d’affaire d’une activité.
Taux de profitabilité = résultat net / chiffre d’affaire HT
Elle peut être mesurée directement à partir des comptes consolidés pour les groupes mono activité.
Le compte de résultat d’un groupe diversifié mesure la performance d’un portefeuille d’activité sur
lequel il est difficile de porter une appréciation globale. Il convient donc en premier lieu d’analyser la
profitabilité par secteur d’activité pour porter ensuite une appréciation sur la profitabilité
d’ensemble du groupe.
L’effet ciseau : fait référence à une évolution défavorable du L’effet de point mort :c’est quand les entreprises ayant une
prix de vente par rapport au coût d’achat des marchandises forte part de Charges Fixes dans leur structures de charges. Ces
vendues pour un distributeur ou des consommations de entreprises ont un résultat plus sensible aux variations de
matières premières pour un industriel. l’activité.
Marge brute Sa dégradation est le signe d’un effet ciseau. Marge brute = Prix de vente HT – Coût d'achat HT
Valeur mesure la valeur ou la richesse créée par une entreprise.
ajoutée Valeur ajoutée = la marge brute + la marge commerciale - des autres achats
Excédent brut Il mesure la performance économique de l’entreprise car il intègre l’ensemble des produits d’exploitation
d’exploitation encaissables et des charges d’exploitation décaissables.
Excédent brut d’exploitation = Valeur ajoutée + Les subventions d’exploitation - Les frais de personnel -
Les impôts et taxes
Résultat Cet indicateur est fréquemment employé pour apprécier la performance économique intrinsèque du groupe, il
opérationnel n’est influencé ni par les incidences de financement, ni par les opérations exceptionnels.
Résultat opérationnel = produits d'exploitation - charges d'exploitations
b. Les indicateurs qui mesurant la profitabilité :
c. Les nouveaux indicateurs de profitabilité et de flux de trésorerie :
EBITDA (Earnings Cet indicateur est très proche de l’excédent brut d’exploitation (EBE). Il fournit une première indication de
before interest, la performance opérationnelle du groupe, avant toute incidence des choix d’investissement, de
taxes, financement, de méthode d’amortissement, de décisions de dépréciation et de la fiscalité.
depreciation and
EBITDA = Chiffre d’affaires – achats et charges externes – charges de personnel – autres charges
amortization)
EBITDA = Résultat net comptable + charges financières + impôts et taxes + dotations aux
amortissements et provisions
EBITA Ebita = Ebitda - la dotation aux amortissements des immobilisations corporelles
Cash-flow Calculé uniquement à partir du compte de résultat, l’Ebitda ne prend pas en compte l’immobilisation de
opérationnel liquidités due au décalage des paiements clients – fournisseur.
Cash-flow opérationnel = EBITA – Variation BFR
Cash-flow Free cash-flow = excédent brut d'exploitation - variations du besoin en fonds de roulement - impôts sur
libre ou Free les sociétés - investissements nets
cash-flow
Ratio d’intégration Valeur ajoutée/production Il mesure le degré d’intégration économique de l’entreprise, plus il
économique est proche de 1 plus la société ajoute elle-même de la valeur a sa
production et consomme le reste des autres entreprises.
Ratio de productivité du VA/effectif moyen Cela veut dire que la productivité du personnel est fonction du
travail rapport entre les facteurs travail et capital
Sélectionner les projets Il faut se concentrer sur les activités à forte valeur ajoutée et à faibles besoins de capitaux
d’investissement à forte
rentabilité
Agir sur la structure de Il faut éviter de conserver à l’actif de leur bilan des excédents de trésorerie inutilisés dont le
l’actif placement offre un rendement faible.
S’il n’y a plus d’opportunités d’investissement à financer → les excédents de trésorerie sont à
rendre aux actionnaires :
– sous la forme d’un « super dividende » ;
– par rachat d’actions en bourse.
Faire jouer l’effet de Cela consiste à augmenter la part de dette financière par rapport aux capitaux propres dans le but
levier d’augmenter la rentabilité financière. Cela se traduit par différentes décisions : financement des
investissements par emprunt, augmentation des dividendes, rachat d’une partie de ses actions en
Bourse lorsque l’entreprise est cotée.
VI. L’analyse financière par les flux de trésorerie
Le groupe est animé par des flux de recettes et dépenses qui peuvent qui peuvent être classé en trois
catégories :
Flux d’exploitation : ils proviennent des opérations courantes : encaissement des ventes,
décaissement des achats, des salaires et des autres consommations de l’entreprise.
Il explique la différence entre l’excèdent brut d’exploitation et l'excèdent de trésorerie
d’exploitation
Flux d’investissement : paiement des acquisitions d’outils industriels (usine, machine) ou commerciaux
ou de participations financières (achat de titres), encaissements liés à la revente des mêmes éléments.
Le leasing mobilier :
Le leasing mobilier est un contrat par lequel une entreprise qui cherche à s'équiper, mais qui ne
dispose pas des fonds nécessaires pour acheter les biens dont elle a besoin, va recourir à une société
de leasing pour l’acquisition de ces biens.
Le leasing immobilier :
• levée de l'option d'achat : le locataire acquiert le bien au prix convenu à la signature du contrat. Le
plus souvent, le prix payé est réduit du dépôt de garantie versé à la signature,
• signature d'un nouveau contrat de Crédit-bail pour le même bien mais, le plus souvent assorti de
redevances inférieures aux précédentes ou pour un nouveau bien.
Aspect juridique :
L’article 3 de la loi bancaire de 1993 définit une opération de crédit-bail comme toute opération de
location assortie d'une option d'achat ; destiné juste aux professionnels.
La nouvelle loi bancaire du 14 Février 2006, a apporté quelques modifications aux dispositions de la
loi du 6 juillet 1993 :
- Les activités des sociétés de crédit-bail s’étendent aux opérations de location simple et de fonds de
commerce.
Aspect comptable :
Au début du contrat :
Le contrat prévoit un dépôt de garantie, il n’est pas soumis à la TVA et s’enregistre dans le compte
24861-dépôts-.
La totalité des sommes versées par le locataire constitue une charge à enregistrer dans le compte
6132 « Redevances de crédit- bail ». Les enregistrements sont en principe effectués pour le montant
hors taxe dans la mesure où la TVA est récupérable.
A la fin du contrat :
A la levée de l’option d’achat par le locataire, le bien est porté à l‘actif du bilan du locataire pour son
coût d’acquisition qui est égal au prix contractuel de cession stipulé dans le contrat du crédit-bail.
IAS 17 :
Le contrat de location simple : La charge résultant d'un contrat de location simple doit être le
loyer de l'exercice pris en compte sur une base qui correspond à l'échelonnement dans le
temps du bénéfice qu'en retirera l'utilisateur.
Le contrat de location-financement : Le preneur doit constater la valeur du bien pris en
location-financement à l'actif et inscrire en contrepartie la dette de financement
correspondante au passif.
IFRS 16 :
Le preneur est obligé de comptabiliser des actifs et des passifs pour tous les contrats de location
d'une durée supérieure à 12 mois, sauf si l'actif sous-jacent est de faible valeur.
Aspect financier :
Au niveau du Bilan : Le bien acquis est inscrit pour sa valeur d'origine à l'actif. La même somme qu'à
l'actif est éclatée au passif en deux sous-ensembles. Le premier représente l'amortissement dans la
série des capitaux propres. Le second représentant les sommes à payer, figure dans la catégorie des
dettes.
Aspect fiscal :
Régime en matière de la taxe professionnelle : La taxe professionnelle est calculée sur la valeur
locative en appliquant le taux unique de 3% sur le prix de revient figurant au contrat de crédit-bail.
Régime en matière de droits d’enregistrement : D’après les articles 127 et 133, toutes les
conventions de bail d’immeubles, de droits immobiliers ou de fonds de commerce sont
obligatoirement enregistrées et imposables à un taux de 6%.
Cas général : Le bailleur facture la TVA au taux de 20% sur tous les biens.
Cas des véhicules de tourisme : Les locataires ne peuvent pas récupérer la TVA sur les loyers
relatifs aux véhicules de tourisme payés aux sociétés de crédit-bail
Régime en matière d’Impôt sur les sociétés :
LEASE-BACK :
La cession bail est une expression utilisée dans le domaine de la finance pour désigner
une transaction financière dans laquelle une entité vend un de ses actifs à un tiers, mais en conserve
l'usage en le louant, cette cession elle s’accompagne d'une option d’achat en faveur de l’entreprise
cédante pendant une certaine durée.
-Le Lease-back convient à toutes les entreprises qui souhaitent bénéficier d’un financement pour
leur actif, quels que soient le chiffre d’affaires, le nombre de salariés ou encore le secteur d’activité
et tous les types de matériels sont éligibles, biens mobiliers (machines, informatique, bureautique),
et biens immobiliers.
Le fonctionnement du lease-back :
-La première étape du lease-back consiste donc à vendre le bien à un organisme de financement que
l’on appelle leaser.
-Deuxième étape, le bien est mis à la disposition de l’ancien propriétaire dans le cadre d’une
opération de leasing ou de crédit-bail.
-Troisième étape, en fin de bail, le locataire peut devenir à nouveau propriétaire du bien en
compensation d’une levée d’une option d’achat.
Aspects fondamentaux :
Aspect juridique :
Tel qu’elle a été défini par l’article 4 de la loi bancaire, le lease-back est la vente d'un bien, assortie
d'une location consentie par l'acheteur au profit du vendeur et d'une possibilité pour celui-ci de
rachat ultérieur.
Aspect comptable :
Pour comptabiliser un lease-back, il faut enregistrer l’écriture de cession du bien ainsi que les
écritures de redevance locatives qui sont comptabilisées dans le compte redevances de crédit-bail
par la suite et à la fin de l’opération, il faut constater l’extourne pour la plus-value obtenue contre un
produit constaté d’avance ainsi que la répartition de la reprise du produit constaté d’avance.et a la
fin du contrat l’entreprise récupère son bien moyennant une valeur fixée contractuellement. Donc il
faut procéder à une écriture de rachat du bien qui a été exploité a travers une option de leasing.
Aspect financier :
D'un point de vue financier, le lease-back permet de se servir de son actif immobilier pour
développer sa croissance et améliore significativement la trésorerie et le fonds de roulement. De
même, le ratio d'endettement s'accroît ainsi que celui de solvabilité, la situation financière de la
société est nettement confortée par l'opération.
Aspect fiscal :
En matière d’IS : les redevances locatives sont considérées comme des charges déductibles, Alors
que La plus-value de cession des éléments de l’actif immobilisé sont imposable, concernant la TVA
elle s'applique sur la vente des biens meubles au taux normal de 20%. Sans la nécessité de procéder
à la régularisation dans le cas du non conservation pendant 5 ans, alors que pour les biens
immeubles il est toujours obligatoire de procéder à cette régularisation.
L’AFFACTURAGE :
L’affacturage est une technique par laquelle une entreprise transfert ses factures à une société
d’affacturage pour se charger d’en opérer le financement (paiement) sans attendre leur échéance.
L’affacturage par subrogation : qui signifie que la facture a été transmise et donnée à une société
d’affacturage. Le client ne doit donc pas régler la facture au fournisseur mais directement au factor
Affacturage confidentiel : Pour cacher le recours à l'affacturage à vos clients. Les factures sont
financées par une société d'affacturage sans que le client concerné en soit informé.
Affacturage semi-confidentiel : la seule différence avec le type précédent, est que le client est
informé ou notifié par la remise de la facture à une société d’affacturage.
Le fonctionnement de l’affacturage :
L’aspect Juridique :
Selon l’aspect juridique l'affacturage repose sur les dispositions concernant la subrogation par le
paiement Cependant, il est à noter que le paiement, compte tenu des conditions habituelles et de
l'inscription temporaire au crédit, est légalement un paiement inférieur à l'avance de crédit.
Immédiatement le prix mentionné sur la facture, minoré des commissions.
Aspect Comptable :
Dans l’étape de transfert des factures, on annule la créance sur notre client en la créditant et on
débite le compte du Factor en contrepartie. Au moment de l’encaissement, on constate les charges
d’intérêts et les différentes commissions, la TVA y afférente et on augmente le solde du compte
Banque par la différence entre le montant de la facture et les différentes charges supportées.
Aspect Financier :
Aspect Fiscal :
Les charges d’intérêts ainsi que les différentes commissions sont déductibles en matière d’IS ainsi
qu’au niveau de la TVA.