Le secteur du tourisme peut constituer le nouvel axe stratégique de développement de l’Algérie,

détrônant l’économie de la rente issue des hydrocarbures. La question qui reste posée est de savoir si
l’Algérie se donne véritablement les moyens d’une politique ambitieuse et réaliste vis-à-vis de ce
secteur. Nous considérons que son plan stratégique 2030 (SDAT 2030) est insuffisant et surtout mal
conçus. En effet, nous sommes convaincus que le point d’inflexion doit être autour d’une cible de
clientèle représentée par la population algérienne qui doit se réapproprier son territoire et constituer le
premier vivier des touristes en Algérie, mettant au second plan l’objectif de drainer une clientèle
étrangère qui semble massivement peu intéressée par le marché algérien à l’exception de quelques
niches de marchés comme dans le sud algérien. La deuxième question de fond a trait à la gouvernance
qui est à la croisée des chemins avec la fin d’un cycle politique de près de cinquante années et le
renouvellement du personnel politique à court terme. Si la transition se réalise en douceur avec une
volonté de rupture avec l’ancien système sur des fondements forts comme la justice, la lutte contre la
corruption, la place centrale de la femme dans la société, le désengagement des militaires de la sphère
politique, un véritable multipartisme, des libertés plus fortes y compris de la presse, tous les espoirs sont
permis et l’Algérie pourrait devenir une des premières puissances en Afrique. Dans le cas contraire, si
l’Algérie continue à être sourde aux requêtes de ses ressortissants en Algérie et à l’étranger, des risques
forts d’explosions seront présents