Filière : 3LAE-IEF
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OBJECTIFS DU COURS
Le cours de paiements internationaux a pour objet de fournir aux étudiants une connaissance
élémentaire des principaux concepts et techniques propres au commerce international et de leur
présenter les instruments juridiques et financiers communément utilisés dans les contrats
internationaux, notamment en vue de la gestion des risques et de la structuration des financements des
transactions internationales.
OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE
-Identifier les éléments de risque associés au commerce international tant pour l'importateur que pour
l'exportateur.
-Connaitre les instruments de financement du commerce extérieur.
-Démontrer une compréhension de la relation qui existe entre le risque et les divers instruments de
financement du commerce extérieur.
-Connaître le fonctionnement des garanties bancaires des opérations de commerce international ;
PLAN
I. Risque commercial
II. Risque pays
III. Risque de change
I. Garantie de soumission
II. Garantie de bonne exécution
III. Garantie de restitution d’acompte
IV. Garantie de retenue de garantie ou garantie de dispense de retenue de garantie
V. Caution de paiement de la main d’œuvre et autres prestataires = labour and material payment bond
VI. Garantie de paiement à l’exportation
VII. Autres garanties particulières
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CHAPITRE 4. LES INCOTERMS, LES MODES DE LIVRAISON A
L’INTERNATIONAL OU LES CONDITIONS GENERALES DE TRANSPORT ET
DE VENTE 2010 OU 3000 (APPLICABLE A PARTIR DE JANVIER 2011)
Bibliographie :
Les sécurités de paiement dans le commerce mondial : l'exemple des crédits documentaires /
Abdelmajid Ammar ; Centre de publication universitaire, 2000, XI-600 p. Cote 337A77s
Les crédits documentaires, les garanties internationales et les incoterms / Ferjani, Slim ;
Editeur : Edilivre, 2017, 180p.
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CHAPITRE I. RISQUES LIES AUX TRANSACTIONS
INTERNATIONALES
Une entreprise est naturellement confrontée à certains risques qu’elle assume et dont elle est
normalement rémunérée par un profit. Néanmoins, dès qu’elle intervient sur les marchés étrangers
pour effectuer des opérations commerciales et financières, cette entreprise se trouve confronter à de
nouveaux risques spécifiques et nombreux. Face à ces risques, il est vivement conseillé aux entreprises
actives à l'international, d'une part d'évaluer le degré de risque auquel elles sont confrontées, d'autre
part de choisir une couverture appropriée (l’avance en devise, le crédit documentaire ou lettre de
crédit, le forfaiting, etc).
Afin d’étudier de façon approfondie les techniques et moyens de paiement et les techniques de
financement, il semble indispensable d’identifier les risques associés à l’environnement international,
de les définir et de les analyser selon leurs différentes acceptions. D’où l’intérêt de ce chapitre.
I. Risque commercial
Un des risques principaux que les entreprises exportatrices courent lors de leurs opérations de
commerce international est que leur client n'exécute pas ses obligations, en tout ou partie, alors
qu'elles-mêmes se sont engagées vis-à-vis de fournisseurs ou supportent des coûts internes liés à la
réalisation du contrat.
Ce risque se présente lorsqu'un laps de temps sépare les exécutions des obligations des différentes
parties : le vendeur supporte les coûts au fur et à mesure de la fabrication du produit alors que
l’acheteur ne paie qu’après la livraison avec un certain délai de paiement.
Il ne faut jamais négliger le risque de rupture ou de suspension du contrat avant livraison ou exécution
qui aura un impact faible sur l’exportateur si l’acompte versé par l’acheteur est important, mais élevé
dans le cas contraire qui pourra être sécurisé via un volet de l’assurance-crédit. Après l'exécution de la
prestation, le risque fondamental est le non-paiement dont l'origine est peut-être soit le débiteur/client
lui-même ou une cause externe comme la puissance publique (embargo), la guerre, l'émeute ou la
révolution, une catastrophe naturelle.
Avant d'exécuter une commande à l'exportation pour le compte d'un nouveau client,
l'entreprise exportatrice a intérêt à examiner attentivement la crédibilité et la réputation de l’acheteur
éventuels. La meilleure source de renseignements quand à la solvabilité des clients
potentiels est un exemplaire récent des comptes financiers vérifiés, du compte de pertes et profits et du
bilan, éventuellement accompagné des prévisions pour les six mois à venir.
Il est tout à fait légitime que l'exportateur demande les états financiers de l'acheteur étranger, qui en
principe, doit s'attendre à ce genre de requête. Les acheteurs doivent comprendre que s'ils souhaitaient
emprunter la même somme à leur banquier, ils devraient lui fournir les mêmes renseignements.
Il est important de vérifier toujours l'authenticité des états de même que les références du commissaire
aux comptes, car il arrive que des documents falsifiés soient présentés. Ces informations peuvent être
obtenues par la banque de l'exportateur auprès de celle de l'acheteur ou toute autre banque
correspondante locale. De nombreuses institutions bancaires s’inscrivent à des sources d'informations
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financières, capables de leur fournir l'information financière et boursière sur les entreprises dans le
monde entier. Parmi ces sources, on peut citer Dun & Bradstreet, Extel, Reuters, etc.
En résumé : Evaluation des risques de paiement : (Le “check list” du vendeur pour l’analyse des
risques de paiement)
Facteur à considérer
Sources d’informations
La notion de risque-pays est composite. Elle englobe l'ensemble des aléas qui peuvent affecter un
commerçant, un banquier, un investisseur industriel ou financier, dans le déroulement de leurs
opérations en relation avec des opérateurs d'un pays tiers. Les risques en question sont liés à l'état du
pays, indépendamment de la qualité du débiteur, du projet ou de l'opération.
Concrètement, le risque-pays peut alors être défini comme le risque de survenue d'un sinistre, émanant
du contexte économique et politique d'un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue une partie
de ses opérations. Il peut se manifester par l'immobilisation d'actifs, (par exemple, la nationalisation de
biens détenus à l'étranger) ou l'atteinte à la sécurité des personnes (enlèvements et émeutes) pour une
entreprise multinationale, la répudiation de dettes par un Etat souverain pour une banque, la perte d'un
marché commercial pour une entreprise exportatrice, etc.
En somme, le risque-pays est multidimensionnel, il est perçu par chaque opérateur à l'aune de ses
propres préoccupations. Pour un juriste, il s'assimile au «fait du prince» qui laisse peu de recours au
créancier. Pour le banquier, c'est le «risque souverain» quand le débiteur ou le garant final est un Etat,
alors que les compagnies d'assurance le perçoivent comme étant un risque essentiellement «politique»
du moment que le fait générateur du sinistre est matérialisé par une atteinte autoritaire à la propriété ou
par le non-respect pur et simple par un Etat, ou une de ses émanations d'un engagement contractuel.
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II.2. Typologie du risque pays
− Risque de paiement : ce risque peut apparaître sans aucune restriction formelle des
possibilités de transfert. Le défaut de paiement résulte soit d'un choc externe (par exemple baisse
du prix des matières premières exportées), soit d'une mauvaise gestion de l'économie conduisant
au surendettement interne ou externe. L'accumulation d'arriérés de paiement, par l'Etat, peut par
contagion affecter la solvabilité du secteur privé.
− Risque de performance : les contrats conclus ne peuvent être exécutés pour des raisons
diverses, techniques (état des infrastructures), sociales (grèves, troubles), politiques
(modification brutale de la fiscalité, résiliation de contrats, nationalisations), géopolitiques
(embargo, guerre), etc. Les défauts de performance dont il est question sont parfois massifs et
spectaculaires (cas de guerre ou d'embargo). Ils se traduisent le plus souvent par des retards qui
peuvent peser lourdement sur la rentabilité économique des opérations escomptées.
A ces aléas, il convient d'ajouter les risques de marché : volatilité élevée du prix des actifs, possibilité
de défaut de liquidité du marché et de dévalorisation rapide des actifs détenus et le risque de liquidité
(possibilité d'assèchement du marché : pas d'acheteur, pas de prix ou forte discontinuité des cotations).
Parmi les sous-catégories du risque-pays, il faut également surveiller la notion de risque souverain. Il
s'agit du risque financier sur l'Etat lui-même, qui sert souvent de référence à la plupart des autres
manifestations du risque-pays. Il résulte du niveau d'endettement de l'Etat, de sa capacité à lever de
l'impôt, de la conduite de la politique budgétaire et des facteurs politiques, économiques et sociaux qui
la sous- tendent. Ce risque est généralement noté par les agences internationales de rating.
Acteurs : L'évaluation du risque-pays est une nécessité impérieuse. Le rating ou la notation consiste en
l'appréciation du risque-pays encouru par les opérateurs économiques ayant conclu un contrat à
l'échelle internationale. Cette démarche est réalisée par des institutions spécialisées, issues de
différents secteurs d'activité. Leur mission est d'élaborer des données directes, sous formes de fiches
de renseignements et de notations, facilement interprétables dont elles assurent la diffusion à travers
des communiqués de presse, des publications ou encore des services en ligne.
Les différents acteurs de l'évaluation du risque-pays peuvent être répartis, selon leurs secteurs
d'activité, en plusieurs catégories, il s'agit :
Des agences de rating qui s'occupent essentiellement du risque souverain : telles que Fitch
Ratings et Standard & Poor's ;
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Des cabinets de consulting : dont on peut citer « Business Environment Risk Intelligence »
(BERI) qui évalue périodiquement sur la base de 15 critères économiques, politiques et financiers la
situation politique des différents pays, Nord Sud Export (NSE) qui est spécialisé dans le suivi du
risque-pays au niveau des économies émergentes, Thierry Apotecker Consultant ou encore Credit Risk
International ;
Des publications financières : telles que Institutional Investor, Euromoney Publications qui
procèdent également à des ratings de pays en fonction de leur risque financier et d'autres comme :
Bank of America World Information, Control Risks Information Services (CRIS), S.J.Rundt &
Associates, Coplin-O'Leary System…
Méthodes : Les analyses du risque-pays réalisées par ces différents acteurs internationaux ne sont pas
forcément comparables. C'est au niveau méthodologique que ces évaluations diffèrent. Les techniques
d'appréciation du risque-pays sont diverses. La plupart des agences de notation évaluent le risque sous
forme de « rating » et d'autres, tels que les cabinets de consulting et les publications financières, ont
recours à des méthodes plus sophistiquées. On observe, toutefois, une attention et un poids
relativement importants accordés à la sphère financière dans l'évaluation du risque-pays global.
Généralement, il y a des composantes risque-pays touchant la sphère économico-financière et d'autres
d'ordre politique. Des variables objectives, portant sur le solde courant, la balance des paiements et le
niveau d'endettement, requièrent une attention particulière de la part des organismes d'évaluation. Au
niveau de la sphère politique, l'attention est plus marquée sur des variables telles que le comportement
et les anticipations des agents ainsi que sur l'environnement politique dans sa globalité. On souligne
également que la notation peut être globale comme elle peut s'appliquer à une composante spécifique
du risque. Le système de notation peut ainsi viser un type particulier de risque tel que le risque de
défaut de paiement. Dans ce cas, la note ne concerne qu'une variable spécifique, à savoir la capacité de
remboursement du pays étudié.
L'utilisation de toutes ces techniques pose des problèmes méthodologiques. Il apparaît, en effet,
difficile de comprendre comment s'effectue concrètement l'appréciation des risques : Quels critères
sont utilisés ? Qui est responsable de la notation ? Quelle est la part de la subjectivité de l'analyste
dans l'attribution de la note ?
Facteurs à Considérer
Sources d’informations
Gouvernement
Rapports des agences bilatérales de Développement
Rapports des agences privées
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Les données du FMI
Les données de la Banque Mondiale
Le risque de change est le risque de perte ou de gain lié aux variations du cours de change. Il désigne
les pertes éventuelles encourues par l’entreprise du fait des variations du taux de change entre la
monnaie nationale, généralement considérée comme la monnaie de référence, et les devises étrangères.
Une entreprise peut également chercher à tirer profit d’une évolution favorable des cours de change.
Dans un système de taux de change flottant, les variations des cours peuvent être très importantes et
entraîner des pertes considérables pour les entreprises et affecter ainsi leur compétitivité.
On distingue trois types de risque de change : le risque de change de transaction, le risque de change
économique et le risque de change de consolidation.
Le risque de change de transaction est le risque de perte ou de gain que peut subir une entreprise du
fait de ses transactions avec l'étranger, à cause des variations des taux de change.
- les transactions doivent s’effectuer avec l'étranger : ces transactions peuvent être commerciales
(importations et exportations de biens et services) ou financières (prêts et emprunts de capitaux)
- les transactions doivent être libellées en devises : un opérateur qui importe ou exporte en monnaie
nationale n’est pas soumis au risque de change.
- il faut qu'il y ait un décalage entre la date de réalisation de la transaction et la date à laquelle le flux
financier d'encaissement ou de décaissement a lieu. Si, par exemple, une entreprise tunisienne achète
au comptant des marchandises en France, elles seront payées sur la base du cours au comptant
EUR/TND. Ce cours spot est connu, il n'y a pas d'incertitude. Par contre, si l'achat est effectué à crédit,
le décaissement sera fait sur la base du cours EUR/TND à l'échéance, c'est à dire sur la base du cours
au comptant futur, qui peut être supérieur au taux au comptant observé aujourd’hui.
Le risque de change économique est une notion plus large que le risque de change de transaction car il
traduit l’impact d’une variation non anticipée des taux de change sur la valeur de l’entreprise.
Pour qu’une entreprise soit soumise au risque de change économique, il n’est pas nécessaire qu’elle
réalise une opération libellée en devises. Par exemple, une entreprise américaine vendant des produits
concurrents aux produits japonais verra ses ventes et sa valeur diminuer si le yen se déprécie par
rapport au dollar et si les prix des produits concurrents baissent.
Ce risque est spécifique aux sociétés mères qui consolident dans leurs comptes, les états financiers des
filiales étrangères. Au moment de la consolidation des bilans, les actifs et passifs des filiales
étrangères doivent être traduits en termes de la monnaie de la société mère, selon différentes méthodes
comptables.
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CHAPITRE II. GESTION DES PAIEMENTS INTERNATIONAUX
Les conditions de paiement, éléments essentiels de l'offre commerciale, font partie intégrante
des conditions générales ou particulières de vente. Ces dernières sont le seul document contractuel
régissant les relations fournisseurs-clients.
La maîtrise du risque-client est très importante pour la pérennité de l'entreprise. La prévention passe
par une bonne connaissance préalable de la solvabilité du client (au travers des renseignements de
notoriété) ainsi que par l'utilisation appropriée des moyens de paiement, élément déterminant d'une
politique rigoureuse de gestion des créances.
Divers critères doivent être pris en compte dans le choix des procédures de règlement :
Cependant, les instruments de paiement sont à distinguer des techniques de paiement, chaque
entreprise utilisant l’un ou l’autre de ces outils en fonction des risques encourus.
L’instrument de paiement est la forme matérielle permettant d’éteindre une dette, cela peut être une
monnaie divisionnaire (pièces de monnaie), fiduciaire (billets de banque) ou encore scripturale
(chèques, lettres de change, virements, jeux d’écriture).
La technique de paiement est, quant à elle, une procédure de recouvrement permettant de collecter
avec plus ou moins de sûreté les instruments de paiement. Les techniques de paiement englobent les
instruments de paiement.
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- IDENTIFIER LES ELEMENTS DE RISQUE ASSOCIES AU COMMERCE
INTERNATIONAL TANT POUR L'IMPORTATEUR QUE POUR L'EXPORTATEUR.
Il existe une multitude de moyens de paiement. Ils présentent tous des niveaux différents de contrainte
et de fiabilité pour l'acheteur et pour le vendeur, ce qui rend le choix d'un parmi plusieurs une décision
importante et suppose un arbitrage permanent entre la sécurité apportée par le mode de maniement, sa
simplicité d'utilisation et sa rapidité d'exécution.
C’est un ordre écrit et inconditionnel de paiement à vue en faveur d’un bénéficiaire. Cet instrument de
règlement est relativement peu utilisé dans les transactions internationales. Peu coûteux (frais
d’encaissement chèque tiré sur l’étranger est égale à 10DT Hors TVA (19%), il présente plusieurs
inconvénients :
-Outre le fait que le statut juridique du chèque et la possibilité de faire opposition varient fortement
d'un pays à l'autre, le risque politique subsiste ainsi que les risques de perte, vol et falsification.
-Le temps de l’encaissement est plus ou moins long ( de 20 à 45 jours selon le lieu de l'encaissement );
-Risque de change;
-le chèque d’entreprise (check) émis par le titulaire du compte (l’acheteur importateur) appelé « tireur
» sur une banque appelée « tirée » au profit du « bénéficiaire » (le vendeur, l’exportateur). Il peut, pour
offrir plus de garantie, être certifié c’est-à-dire que la banque appose sur le chèque un visa attestant
qu’il existe une provision suffisante sur le compte bancaire lors de son émission et qu’elle bloque cette
provision jusqu’à l’expiration du délai légal de présentation.
-le chèque de banque (bank draft) émis par une banque, à la demande de l’acheteur et qui représente
donc un engagement direct de paiement de celle-ci.
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I.2. Effets de Commerce
Les effets de commerce sont des instruments de paiement utilisés comme leur nom l'indique en
règlement d'une transaction commerciale. Les effets de commerce matérialisent donc une créance et
peuvent être utilisés par le créancier pour obtenir des facilités de trésorerie auprès de sa banque. Cette
pratique, l'escompte, tend à être abandonnée au profit de produits plus sophistiqués offerts par les
banques à leurs clients
Il s'agit également d'un effet de commerce, mais rarement utilisé en commerce international. La
différence essentielle entre une lettre de change et un billet à ordre tient au fait qu'alors que la première
est émise par le créancier (l'exportateur), le second est émis par le débiteur (l'importateur). C'est ce qui
explique que le vendeur préfère utiliser une lettre de change, plutôt que de laisser à l'acheteur
l'initiative de l'émission de l'effet de commerce.
Egalement appelée traite, c'est un écrit par lequel l’exportateur (tireur et souscripteur) donne l'ordre au
tiré l’importateur (le débiteur) de payer une certaine somme à vue ou à échéance, à un bénéficiaire.
Dans la pratique, le tireur se désigne le plus souvent lui-même comme bénéficiaire, et expédie la traite
au tiré pour que celui-ci la lui retourne acceptée, c'est à dire signée.
Les frais d’encaissement d’effet sur l’étranger est égale à 12DT Hors TVA (18%) (en 2016)
• Ce type d’effet comporte plusieurs avantages :
- émis à l’initiative de l’exportateur.
- peut être mobilisé (escompté) auprès d’une banque
- Il détermine précisément la date de paiement
• Il comporte des risques :
- risque de change
- risques d’impayés
- risques de perte, vol, falsification……
• Cas d’une lettre de change : Eléments qui doivent figurer dans cette reconnaissance de dette
qui repose sur une opération d’importation (dans ce cas, il s’agit d’un importateur Tunisien et
d’un exportateur Français) :
Nom et adresse du tireur : Sté les Contre cette lettre de change payer à l’ordre de : Sté Montant : 200.000 EUR
Stars, FRANCE ............... les Stars, FRANCE...............................
Deux cents mille EUR
Lieu et date de création : Tunis, le 02/01/2018 Echéance : 13/03/2018 Nom du cédant : Sté les Stars,
Lieu de création et date de création : Echéance : Nom du cédant :
FRANCE..............
RIB ou RIP du tiré : 100111271002891 788 48 Valeur en Euro: 200.000 Domiciliation Bancaire : Agence
Nom et adresse du tiré : Sté STB Jerba, Houmet essouk
Acceptation du tiré : Aval de la banque Khadija de confiserie.
tiré : STB Signature du tireur :
Signature du tiré 2 rue Nour, jerba Houmet l’exportateur
essouk
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I.3. Virement international
Le virement est un moyen de paiement à l'initiative du débiteur, utilisé plutôt par des entreprises. Le
donneur d'ordre instruit sa banque de débiter son compte pour créditer le compte du bénéficiaire final,
dont il communique le RIB (Relevé d'Identité Bancaire).
C’est l’instrument de paiement qui représente le minimum de sécurité pour l'exportateur. C'est la
situation la plus confortable pour l'importateur vu que le virement n'est effectué qu'à son initiative.
L'importateur se trouve dans une position de force et peut à tout moment refuser l'exécution du
transfert vu que ce moyen de paiement ne porte aucun engagement bancaire.
--------------------------FIN MESSAGE---------------------------------
SWIFT : (Society For Worldwide Interbank Financial Telecommunication) Système privé d'échanges
de messages télématiques entre banques adhérentes. Le réseau est plus rapide, plus souple, et plus sûr
que celui du télex. Il est, en outre, plus économique.
Remarque : Tarifs de base d’une banque Tunisienne sur le virement émit et reçu par swift
(2016)
- Les frais bancaires sur les virements émis (cas d’un règlement d’une importation ou
autres) est égale à 20 DT Hors TVA (18%)
- Les frais bancaires sur les virements reçus suit à une exportation ou autre:
Du fait de limitations au plan géographique, ce mode de paiement est très peu utilisé en commerce
international, d'autant que les montants transférables par ce moyen sont également limités.
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Section II. Techniques de paiements
Techniques non documentaires de règlement : Encaissement direct
- Encaissement simple
- Paiement à la commande
- Paiement à la facturation
- Paiement ex-usine
- Le contre remboursement
- La remise documentaire
C’est l’ensemble des opérations d’encaissement dans lesquelles le paiement du vendeur n’est pas
conditionné par la remise en banque de document destinés à prouver qu’il a rempli ses obligations. Le
règlement étant effectué sur l’initiative de l’acheteur. Cette technique de paiement ne peut être utilisée
qu’entre partenaires qui se connaissent de longue date ou entre lesquels le rapport de force est
forcement déséquilibré. Il existe différents types d’encaissement direct :
L’encaissement simple vise un encaissement de documents financiers (le plus souvent une traite) par
la banque du vendeur.
L’exportateur envoie directement à son acheteur tous les documents représentatifs des marchandises
expédiées (factures, documents de transport ou titres représentant le droit de propriété sur les
marchandises) en tirant une traite à vue sur lui qu’il remet à son banquier pour encaissement.
Par cette procédure l’acheteur paie généralement directement l’exportateur sans attendre la
réception de la marchandise.
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Le paiement à la commande : correspond à un paiement anticipé, ce mode de paiement suppose de la
part de l’acheteur une confiance absolue à l’égard de son fournisseurs étranger, car il lui paye une
marchandise qu’il n’a pas encore reçue et qui peut être n’est même pas encore fabriquée.
Pour l’exportateur, il s’agit de la technique de paiement la plus simple et la plus sûr (le risque
d’impayé est quasi inexistant), mais il s’agit d’une des plus mauvaise d’un point de vue commerciale
et des plus difficile à faire accepté par l’acheteur. Elles s’opèrent en effet complètement au détriment
des intérêts de l’importateur qui supporte tout le poids financier de l’opération De plus, elle est
souvent traduite par ce dernier (l’importateur) comme un sentiment de méfiance de l’exportateur à son
égard.
Le paiement à la facturation : l’exportateur envoie une facture commerciale à son client, celle-ci peut-
être payable à vue ou à échéance avec l’un des instruments des paiements. C’est le client qui garde
l’initiative du règlement. Cette technique est donc à déconseiller, car l’exportateur ne conserve pas la
maitrise du paiement, sauf si l’adjoint à sa facture une lettre de change.
Le paiement ex-usine : Certains industriels exigent que les marchandises soient payé dès qu’elles sont
prêtes pour l’expédition. Ils veulent à la sorte d’éviter que les paiements de leurs marchandises soient
tributaire des dates de départ des transports, et de leur durée. L’acheteur doit donc payer les
marchandises dès leur sortie de l’usine et s’occupé de leur acheminement.
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II. 3. Remise ou encaissement documentaire
II.3.1. Principe
La remise documentaire (ou encaissement documentaire) est un processus par laquelle un exportateur
mandate sa banque de recueillir, selon ses indications, une somme due ou l'acceptation d'un effet de
commerce par un acheteur contre remise de documents. Il s'agit de documents commerciaux (factures,
documents de transport, titres de propriété, ...) accompagnés ou non de documents financiers (lettres
de change, billets à ordre, chèques ou autres instruments analogues afin d'obtenir le paiement de la
créance.).
Les « Règles uniformes relatives aux encaissements », publiées par la Chambre de Commerce
Internationale, fournissent des règles en la matière largement reconnues au niveau mondial.
Le donneur d'ordre (ou remettant) : c'est le vendeur qui donne mandat à sa banque. Ce dernier
rassemble les documents relatifs à l'encaissement et les transmet à sa banque avec l'ordre
d'encaissement.
La banque remettante : il s'agit de la banque du donneur d'ordre. les documents remis au
vendeur et de les transmettre à la banque chargée de l'encaissement selon la lettre d'instructions du
donneur d'ordre. Elle limite sa responsabilité à la bonne exécution des instructions données. En
effet, celle-ci n'engage pas sa responsabilité si les instructions qu'elle transmet ne sont pas suivies.
Il en est de même en ce qui concerne les retards, les pertes en cours de transmissions, la qualité
des traductions, la qualité de la banque remettante,... C'est ce point fondamental qui distingue la
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remise documentaire du crédit documentaire. Dans le cadre du crédoc, il s'agit d'un réel
engagement d'une banque qui se porte garante en cas de défaut de paiement de l'acheteur.
La banque présentatrice : c'est la banque à l'étranger qui s'occupe de l'encaissement. Cette
banque se charge de la présentation des documents à l'acheteur et de l'encaissement du paiement,
en respectant les instructions données par la banque remettante.
Le tiré : c'est celui à qui doit être faite la traite selon l'ordre d'encaissement. Il s'agit de
l'importateur.
Remarque : Avis de sort : informations envoyées par la banque présentatrice concernant la réalisation
de la remise : paiement, acceptation ou non-réalisation.
Avantages
Inconvénients
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modalités à prendre pour préserver la marchandise dans l'hypothèse où le client ne lèverait pas
les documents ; L’exportateur devra exiger même avant l’expédition une garantie jouant le
rôle d'un moyen d’indemnisation pour non enlèvement de la marchandise et cette garantie
représentera tous les frais engagés au départ et au retour de la marchandise non réceptionnée
par l’importateur. Cette garantie peut se présenté sous forme d’une Lettre de crédit stand-
by comme le montre l'exemple ci-dessous :
l'acheteur peut invoquer de nombreux motifs pour ne pas payer (Marchandise non conforme à
la commande, Expédition tardive, Documents sont parvenus à l’importateur tardivement
après l’arrivée de la marchandise causant des frais de stationnement supplémentaires
appelés aussi frais de surestaries, Il veut inspecter la marchandise avant de donner son accord
éventuel de paiement). Cette pratique est utilisée par l’importateur comme pression pour
obliger l’exportateur à réviser le prix de la marchandise à la baisse. C'est la raison pour
laquelle un acompte à la commande est fortement recommandé pour éviter cette situation ;
il n'y a aucun engagement des banques intervenantes. L'entreprise pourra pallier cette
difficulté en demandant à l'importateur l'aval d'une banque sur sa traite (dans le cas d'une
remise D/A) ;
le mécanisme est déséquilibré entre l'importateur et l'exportateur. Ce dernier risque beaucoup
plus dans l'opération ;
cette technique est fortement soumise au risque politique. Si l'entreprise la destine vers un
marché instable, il lui est conseillé de contracter une assurance-crédit.
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Motifs de non-paiement de la banque
- Non-conformité entre les conditions de délivrance des documents et les stipulations du contrat
commercial ;
- La marchandise ne correspond pas à la commande, ou elle a été envoyée avec retard, ou avant la date
prévue, ou n'est pas encore arrivée à destination ;
- L'acheteur étranger reçoit les documents, après l'arrivée de la marchandise, cela lui occasionne ainsi
des frais de stationnement qu'il ne veut pas supporter ;
Conseils pratiques :
- Afin de minimiser les risques liés aux opérations payable par remise documentaire, il ya lieu
d'exiger:
Une garantie jouant le rôle d'un moyen d'indemnisation pour non enlèvement de
la marchandise suite à la non présentation de l'importateur aux guichets de la
banque pour la récupération des documents. Cette garantie couvre tout les frais
engagés par l'exportateur lors de l'exportation et lors du retour de la
marchandise non dédouané par l'importateur;
Une garantie bancaire qui sera mise en jeu en cas de défaut de paiement de la
part de l'importateur;
Une traite avalisée par la banque de l'importateur qui sécurise le paiement même
en cas d'insolvabilité financière de l'acheteur;
- Dans le cas d'une remise documentaire contre paiement, l'importateur ne pourra pas prendre
possession des documents même s'il le désire vu que la situation de son compte ne permet pas
le paiement. La banque présentatrice est dans l'obligation de suivre les instructions de la
banque remettante: Ne délivrer les documents que contre paiement : Risque de non
enlèvement des marchandises lié à la situation non confortable du compte de l'importateur
auprès de sa banque et non du à la non présentation de ce dernier pour le retrait des
documents export envoyés à travers la banque remettante.
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II.3.5 Déroulement
correspon
(2) Remise
(7 bis ) Délivrance
(3) Délivrance document
marchandise
marchandise (6 bis) Remise BL endossé par
la banque présentatrice De transport
(4)
(7) paiement
Remise documents
(8) paiement
Banque présentatrice Banque remettante
(banque correspondante de la
banque remettante )
(5) remise documents
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b- Schéma d'une remise documentaire contre paiement : banque présentatrice, n'est pas
la banque de l'importateur
correspon
(2) Remise
(8 bis ) Délivrance
(3) Délivrance document
marchandise
marchandise (7 bis) Remise BL endossé par
la banque de l'importateur De transport
(9) paiement
(6) remise documents
(5) remise documents
(10) paiement
Banque présentatrice
(banque correspondante de la
banque remettante)
20
c- Schéma d'une remise documentaire contre acceptation: Banque présentatrice, c'est la
banque correspondante de la banque remettante, elle est aussi la banque de l'importateur
correspon
(2) Remise
(7 bis ) Délivrance
(3) Délivrance document
marchandise
marchandise (6 bis) Remise BL endossé par
la banque présentatrice De transport
(9) paiement
Banque présentatrice Banque remettante
(banque correspondante de la
banque remettante) (5) remise documents + traite
21
d- Schéma d'une remise documentaire contre acceptation : banque présentatrice, n'est pas
la banque de l'importateur
correspon
(2) Remise
(9 ) Délivrance
(3) Délivrance document
marchandise
marchandise (8 bis) Remise BL endossé par
la banque de l'importateur De transport
Banque remettante
Banque de l'importateur
(11) paiement
(banque correspondante de la
banque remettante)
22
- Étape 1 : L’exportateur expédie la marchandise vers le pays de l’importateur et fait établir les
documents de transport à l’ordre de la banque présentatrice.
- Étape 2 : Les documents sont remis à la banque remettante (banque de l’exportateur) qui n'a
pas la responsabilisé de les vérifier et d'annoter les anomalies comme dans le cadre d'un
crédit documentaire. La banque remettante vérifie si les documents présentés correspondent à
ceux énumérés dans la lettre d'instruction.
Le crédit documentaire appelé aussi par les professionnels Accréditif, Lettre de crédit, ou Crédoc
est un moyen de paiement à l’international. Il est composé de 2 mots :
Crédit : c’est un engagement par signature (crédit court terme sans décaissement
immédiat) donné par une banque (la banque émettrice) en faveur de l’exportateur (le
bénéficiaire), à la demande et conformément aux instructions de l’importateur (le
donneur d’ordre). Cet engagement est irrévocable
Documentaire : Cet engagement ne sera honoré par cette banque qui l’a émis ( banque
émettrice ) qu’a la présentation par l’exportateur ( bénéficiaire ) d’un ensemble précis
de documents conformes aux instructions de l’importateur, donneur d’ordre (ces
instructions sont stipulées dans le crédit parvenu par Swift qui renferme les termes et
conditions de sa réalisation) et ceci dans un délai déterminé.
Cette technique a été élaborée et introduite dans le système bancaire vers la fin du 19emesiècle en vue
de régler et pour éviter la naissance des difficultés entre les partenaires commerciaux lors des
opérations de commerce extérieur.
La technique du crédit documentaire est régie par des règles dites règles et usances uniformes
relatives aux crédits documentaires (mises en place en 1933, sont révisés plusieurs fois (1951, 1962,
1974, 1983, 1993 et la dernière version c’est les RUU 600 applicable à partir du 1ER juillet 2007).
23
II.4.1. Définitions et principes
C’est l’engagement d’une banque de payer un montant détermine au fournisseur d’une marchandise ou
d’une prestation, contre remise, dans un délai fixé, de documents conformes prouvant que la
marchandise a été expédiée ou la prestation a été effectuée. Il obéi a une législation élaborée par la
Chambre de commerce Internationale : les Règles et Usances Uniformes.
Dans le montage d’un crédit documentaire, les incoterms tiennent une place de choix.
- Pour l’acheteur :
2. Une sécurité (fonds, engagement, ou traite acceptée, remis au vendeur uniquement contre
document) ;
3. Une utilisation de la notoriété de son banquier à l’étranger (certitude de paiement pour le vendeur) ;
4. Les prémisses d’un financement à court terme (découvert, avances sur marchandises).
- Pour le vendeur :
2. Une sécurité (la certitude qu’il sera payé contre documents reconnus conformes).
1. Une prestation de service (ouverture de crédit, transfert des fonds, acheminement des
documents……) ;
2. Une opération de crédit vis-à-vis du donneur d’ordre avec, éventuellement, gage de la marchandise.
1. Une prestation de service (notification du crédit, vérification et paiement des documents, transfert
des fonds) ;
2. Une opération de crédit vis-à-vis du banquier émetteur (souvent, il n’est remboursé par ce dernier
que quelques jours plus tard (délais de courrier).
Dans tout crédit documentaire le paiement est lié à la présentation de documents. L’existence, la
régularité des documents, et leur conformité aux dispositions énoncées dans la lettre d’ouverture de
crédit, constituent le fondement même du crédit documentaire car, en définition , ce sont les
documents qui, en justifiant de la réalité, de la valeur des marchandises, et de leur mise à la disposition
de l’acheteur, d’une part témoignent de l’exécution du marché convenu entre vendeur et acheteur, et
d’autre part matérialisent le droit de gage éventuel du banquier sur la marchandise en contrepartie du
crédit qu’il a consenti à son client pour le compte de qui il agit.
D’une manière générale les documents dont la présentation est prévue pour la réalisation d’un crédit
documentaire sont :
24
*Des documents justificatifs du prix ;
Facture commerciale : La facture est le document qui, établi par le vendeur, indique sur quoi porte la
vente et pour quel prix elle a été convenue ; elle constitue la pièce principale du dossier que le vendeur
présente au banquier auprès de qui un crédit documentaire est ouvert. Etablie au nom du donneur
d’ordre ou au nom de toute autre personne désignée par lui, elle doit indiquer la qualité, le poids, le
nombre, les marques, le prix unitaire et global de la marchandise. La facture ne confère aucun droit
spécial au porteur. Elle présente néanmoins une importance considérable, car elle permet au banquier :
*de vérifier si les caractéristiques des marchandises expédiées indiquées sur la facture correspondent
aux stipulations énoncées dans la lettre de crédit documentaire et aux caractéristiques des
marchandises mentionnées sur les autres documents prescrits.
Facture provisoire : Il arrive parfois que le fournisseur ne dispose pas de tous les éléments lui
permettant d’établir au départ une facture définitive, ou encore que l’expédition concerne des
marchandises dont le poids est sujet à déchet en cours de route, la différence devant donner lieu à
l’arrivée à un ajustement de prix. En pareil cas, le vendeur établit une facture provisoire destinée à être
complétée par une facture définitive.
Facture consulaire : La facture consulaire est une facture légalisée ou visée au lieu d’expédition de la
marchandise. Par ce visa, le consul certifie que la facture lui a bien été présentée et atteste la réalité de
la fourniture telle qu’elle s’y trouve décrite. En plus des mentions portées sur la facture commerciale,
elle indique le nom et la nationalité du navire transporteur, le port d’embarquement et le port de
destination de la marchandise. Ce document a principalement pour permettre à la douane du port
d’entrée de déterminer le tarif applicable aux marchandises.
Cette facture consulaire, pour certains pays, doit être établie sur un formulaire spécial, délivré par le
consulat du pays de destination.
Ces documents peuvent être de diverses sortes. Les principaux couramment utilisés sont :
Certificat de poids : Le « certificat de poids » ou « note de poids » ou encore « liste de poids »est
document destiné à certifier quantitativement la marchandise expédiée.
Il peut être délivré soit par un peseur privé ou d’une société de surveillance présentent un caractère
officiel.
Liste de colisage : La liste de colisage ou spécification d’emballage est un document plus complet que
la note de poids, qui fait ressortir les caractéristiques des divers colis constituant une expédition
(nombre, poids, marque).L’utilité de ce document est manifeste quant il s’agit de marchandises dont
les spécifications varient à l’intérieur d’un même lot, par exemple les longueurs et les calibres ou les
25
dimensions. La liste de colisage permet, mieux que la facture, de vérifier si la stipulations de la
commande paraissent respectées.
Certificat de qualité : Certificat délivré par un organisme officiel ou par courtier assermenté, ou par
deux commerçants notables, attestant la bonne qualité de la marchandise.
Certificat d’inscription : Document établi par un organisme spécialisé et énumérant les constatations
faites, dans le cadre des instructions reçues, sur certaines marchandises ou parties de marchandises se
trouvant généralement en fabrique, en magasin ou en cours d’embarquement.
Toute marchandise, quelle qu’en soit la nature, l’emballage, la destination, est exposé lorsqu’elle
voyage à des risques si nombreux et si onéreux qu’aucun exportateur ou importateur ne peut envisager
de les supporter lui-même.
Qu’il s’agisse de transport maritime, fluvial, aérien ou terrestre, ces risques peuvent résulter soit
d’événements « majeurs » frappant à la fois le moyen de transport et son changement (naufrage,
abordage, incendie, déraillement de train, accident de camion ou d’avion, etc.), soit d’accident
affectant uniquement la marchandise lors de son chargement, son voyage, son déchargement et sa
livraison au destinataire.
L’assurance peut être définie comme un contrat par lequel une personne (l’assureur) consent en
échange d’une prime, à indemniser une autre » personne (l’assuré) du préjudice éventuel subi à
l’occasion d’un transport, préjudice résultant d’une perte ou d’une détérioration.
L’intérêt de l’assurance-transport est d’autant plus grand pour son bénéficiaire qu’en la contractant
celui-ci évite de courir les risques résultant des cas ou la loi exonère le transporteur de sa
responsabilité propre, qu’il se décharge sur l’assureur des formalités à accomplir et des détails à
respecter auxquels la loi subordonne la mise en jeu de la responsabilité du transporteur, et qu’au
surplus il est payé beaucoup plus vite que s’il devait attendre le règlement d’avaries. Quand le
dommage est garanti par une assurance, l’assuré, une fois le contrat d’avaries établi, est indemnisé
dans un délai rapide par son assurance qui se substitue à l’assuré pour récupérer ce qui peut l’être.
D’une manière générale, parmi les documents dont la présentation est prévue pour la réalisation d’un
crédit documentaire, se trouve un document destiné à justifier l’exécution de l’expédition de la
marchandise.
Qu’ils s’agissent d’expédition par terre, eau, air ou mer, les divers documents qui sont émis à leur sujet
représentent tous des titres de transport : ils constituent reconnaissance de prise en charge des
marchandises et engagement de les livrer à destination convenue.
Ces documents varient selon le mode de transport utilisé et les conventions des parties et constituent
reconnaissance de prise en charge des marchandises et engagement de la livrer à destination convenue.
Mais parmi ces documents, il est nécessaire de faire une distinction entre ceux qui sont émis
uniquement pour matérialiser la convention de transport intervenue et ceux qui représentent en plus de
cette convention un titre de propriété sur la marchandise qui est susceptible, dans certains cas, d’être
transféré à un tiers soit par simple tradition, soit par voie d’endossement.
26
Seuls les documents afférents à une expédition par voie maritime ou fluviale sont susceptibles de
conférer un droit de possession sur la marchandise à son porteur, ce qui n’est pas le cas pour les autres
modes de transport.
Dates importantes en matière de Crédit Documentaire : dates butoirs : Le vendeur doit respecter les
délais et notamment trois dates principales :
- la date limite d’expédition des marchandises : elle est fixée en fonction de celle à laquelle l’acheteur
souhaite disposer des marchandises compte tenu des délais d’acheminement et de l’incoterm choisi,
- la date butoir d’envoi des documents : à défaut de mention précise dans l’ouverture du crédit
documentaire, la date limite de présentation des documents est de 21 jours après la date d’expédition
dans la limite de la validité du crédit documentaire,
- la date de validité du crédit documentaire (article 6di RUU600) : tout crédit doit stipuler une date
extrême de validité : date limite de l’engagement de la banque émettrice.
Avantages Inconvénients
- Très bonne sécurité de paiement quand le crédit est confirmé; - Formalités administratives lourdes et complexes
sinon la sécurité est suffisante
- Techniques parfois mal perçues par l'acheteur (marque de
- Technique de paiement universelle défiance)
27
II.4.2. Les différentes formes
-Crédit Documentaire Irrévocable et Confirmé (confirmé par la banque notificatrice ou par une autre
banque).
II.4.2.2. Selon les modalités d’utilisation (articles 2 et 6b des RUU 600) : Le paiement du crédit
documentaire peut être effectué de quatre manières :
Crédit réalisable par paiement à vue : paiement immédiat par la banque désignée contre la
présentation des documents requis.
Crédit réalisable par paiement différé : paiement à x jours par la banque désignée contre les
documents requis, selon le délai fixé dans l'accréditif.
Crédit réalisable par acceptation : la banque accepte une traite contre les documents.
Crédit réalisable par négociation : ce mode de réalisation permet le paiement d’avance par la
banque négociatrice des documents. La banque émettrice, à réception des documents, paiera la
banque négociatrice.
Un des facteurs de la complexité du crédit documentaire est le nombre d’intervenants qu’il met en
relation.
1- Schéma simplifié d’une lettre de crédit irrévocable et non confirmée avec 2 banques
intervenantes:
1
Acheteur = Importateur Vendeur= Exportateur
Contrat
= Donneur d’ordre : Bénéficiaire du crédit :
Société D’or de Tunisie
Société Star de France
2
Demande 4
d’ouverture de L/C
Notification de la L/C
3
Banque Emettrice : Banque notificatrice
BNP Paribas France Emission d’une lettre de crédit
SW S Et désignée : STB Bank
28
Les intervenants :
2-Bénéficiaire : Exportateur
3- Banque émettrice : C’est la banque qui émet un engagement irrévocable en faveur de l’exportateur
bénéficiaire à la suite de la demande du donneur d’ordre. Cet engagement est tributaire de la
présentation des documents conformes aux termes et conditions du crédit documentaire.
2- la vérification des documents export : en tant que banque désignée, elle vérifie la conformité des
documents aux termes et conditions du crédit documentaire. C’est la banque auprès de laquelle le
crédit est réalisable (available with this Bank). C’est aussi le lieu où va se faire la 1ère présentation des
documents export.
(1) Contrat
Acheteur = Importateur français Vendeur= Exportateur tunisien =
= Donneur d’ordre Bénéficiaire du crédit
(2) demande
d’ouverture d’une L/C
(5) Transmission de la L/C émise par la BNP
et envoyée par L’UBCI à la STB
(3) émission d’une L/C (4) Notification et transmission de la L/C émise par la BNP
Les intervenants :
Banque notificatrice
1-Donneur d’ordre : Importateur français et désignée : UBCI
BNP
2-Bénéficiaire : Exportateur tunisien
29
3- Banque émettrice : C’est la BNP qui émet un engagement irrévocable en faveur de
l’exportateur bénéficiaire à la suite de la demande du donneur d’ordre
2- vérification des documents export du bénéficiaire, vu qu’elle est la banque désignée : C’est
auprès de laquelle le crédit est réalisable. L’UBCI est aussi la banque auprès de laquelle va se
faire la 1ère présentation des documents export.
5- STB banque : Elle est simplement la banque du bénéficiaire, elle n’a aucune relation avec
la banque émettrice. Elle n’est pas mandatée par la banque émettrice de vérifier la conformité
des documents export présentés par le bénéficiaire. Ce crédit est réalisable (available with
UBCI BANK) auprès de L’UBCI. Seules L’UBCI en 1er lieu et la BNP en 2ème lieu qui auront
la tache de vérifier les documents export présentés.
3- Schéma d’une lettre de crédit irrévocable et confirmée à vue par une banque
locale: ouverture + confirmation : crédit documentaire export
1
2
Demande 4
d’ouverture
Notification du crédit +
D’une L/C SWIFT de Confirmation
à vue du crédit
Remarque : Dans le cas d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé le bénéficiaire doit
recevoir de la part de la banque notificatrice, désignée et confirmante se trouvant dans son pays :
- Un SWIFT d’ouverture reçu de la part de la banque émettrice sous forme d’un message MT 700
authentifié: c’est la phase notification
- Soit une copie du Swift de confirmation envoyé par la BC à la banque émettrice, soit ou une lettre de
confirmation signée par le responsable du service crédoc de la banque confirmante.
30
- Dans ce type de crédit qui est confirmé par une banque locale le risque financier est quasi inexistant
4- Schéma de réalisation d’une lettre de crédit irrévocable et confirmée à vue par une
banque locale: ouverture + confirmation : cas d’une exportation à partir de la Tunisie
correspon
(5) Remise
14 Délivrance
(6) Délivrance document
marchandise
marchandise 13 Remise BL endossé par la
banque émettrice De transport
Importateur Exportateur
8
(2) Demande d’ouverture
Remise documents 4
(11) paiement
Compte tenu de ce qui précède, le bénéficiaire soucieux, exige de la part du donneur d’ordre de
contacter sa banque pour prendre l’attache d’une autre banque correspondante se trouvant à l’étranger
31
et qui acceptera la confirmation de son engagement. Le bénéficiaire doit recevoir en cas
d’aboutissement de l’opération :
- Un SWIFT d’ouverture.
- Ce type de crédit peut présenter une menace de non paiement pour l’exportateur si la banque se
trouve dans un pays à risque assez élevé engendrant un risque de non transfert
5- Schéma d’un crédit irrévocable et confirmé à vue par une Banque étrangère située
hors frontières Tunisiennes : cas d’une exportation à partir de la Tunisie
1
Acheteur = Importateur= Vendeur = Exportateur
Contrat
Donneur d’ordre = Bénéficiaire du crédit
2
4
Demande
d’ouverture Notification de
8
d’une L/C à vue
L’ouverture
Notification
Confirmation
6
5
Information de 7
Demande de
confirmation la confirmation Envoi confirmation
par SWIFT ou courrier
Banque confirmante
32
Remarque : La banque notificatrice ne reçoit jamais un crédit documentaire irrévocable et confirmé,
elle reçoit seulement un crédit documentaire dans lequel la banque émettrice demande à la banque
notificatrice, désignée de confirmer l’engagement principal émis par elle (dans le champ 45 du
SWIFT), s’il y a acceptation de confirmation, cette dernière notifie son accord par écrit
simultanément à la banque émettrice et au bénéficiaire.
Si un SWIFT ou une lettre de confirmation du crédit est envoyé directement au bénéficiaire par
courrier express, ce dernier doit prendre automatiquement l’attache de sa banque pour vérifier
l’authenticité de ce document reçu, sinon le bénéficiaire doit s’adresser à une banque correspondante
de la banque confirmante se trouvant dans son pays pour authentifier cette confirmation.
33
6- Schéma détaillé et précis : cas de réalisation d’un crédit irrévocable et confirmé à vue
par une Banque étrangère située hors frontières Tunisiennes : cas d’une exportation à
partir de la Tunisie
Expédition de la marchandise
Transporteur Transporteur
Correspondant
(7) Remise
de marchandise
(3) Réception
(15) Livraison (14) remise BL
Bill of lading
marchandise endossé
(1) contrant
Donneur Bénéficiaire :
d’ordre :
Exportateur
importateur
(13) Remise
documents
2-Demande d’ouverture
(6) Envoi SWIFT de (4) Envoi SWIFT (8) Remise
(12bis) Paiement confirmation après
d’ouverture après documents
authentification
authentification export
(12 ) paiement
(9) Envoi documents export (10) Paiement
après vérification sans réserves
pour paiement
Banque confirmante :
BNP, Paris
34
II.4.4. LES RESERVES
a- Définition : Se sont les divergences entre les termes et conditions exigés dans le crédit
documentaire et les informations se trouvant dans les documents export présentés par le bénéficiaire
Facture comportant outre les marchandises, des échantillons même s’ils sont
envoyés à titre gratuit
Même si le crédoc stipule que le port d’embarquement est un port européen par
exemple, il importe qu’il soit nommément désigné sur le connaissement. C'est-
à-dire, qu’il faut citer le port réel de départ et ne pas mettre « Port européen »
NB :
- un document présenté et non exigé par le crédit ne sera pas pris en compte (pas de réserve)
35
- l’absence de la mention « net à bord » sur le document de transport ne constitue pas une
réserve pour les documents présentés même si le crédit l’exige (article 27 des RUU 600).
a1 : cas d’un crédit irrévocable sans réserves : après avoir expédié la marchandise, le
bénéficiaire présente les documents à la banque désignée pour vérification, cette dernière a 5
jours ouvrables suivant la date des remises des documents pour se prononcer sur les irrégularités
constatées. Si au terme du 5ème jour, la banque ne fournit aucune réponse, cela suppose que les
documents sont conformes aux termes et conditions du crédit.
La banque désignée envoie les documents à la banque émettrice pour être payée. Il faut compter
entre 10 jours à 15 jours calendaires pour que le compte du bénéficiaire soit crédité.
Globalement ce délai est réparti comme suit : 2 à 3 jours délai de courrier express + 5 jours délai
de vérification + 2 jours pour la réception des fonds sans compter les jours de repos et fériés.
a2 : cas d’un crédit irrévocable avec réserves : dans ce cas la banque désignée doit notifier
toutes les réserves au bénéficiaire pour les corriger, dans cette situation 2 cas peuvent se
présenter :
1. Réserves régularisées par le bénéficiaire: Dés lors, la banque désignée procède de la même
manière que celle évoquée plus haut.
2. Impossibilité de régulariser les réserves : la banque désignée sera obligée d’envoyer les
documents tels quels à la banque émettrice, tout en lui adressant par message swift les réserves
constatées.
Une fois la banque émettrice a reçu les documents avec réserves, elle peut adopter l’une des
positions suivantes :
2.1. Refouler les documents reçus même sans aviser le donneur d’ordre.
2.2. Contacter le donneur d’ordre pour lui demander la levée des réserves de manière à pouvoir
effectuer le paiement.
2.3. Refuser même la levée des réserves formulée par le donneur d’ordre préalablement avisé,
notamment dans le cas où sa situation financière s’est détériorée entre le moment de l’ouverture
et celui de la réalisation du crédit.
a3 : cas d’un crédit irrévocable et confirmé sans réserves : dans ce cas la banque confirmante
doit créditer le compte du bénéficiaire le 6ème jour ouvrable suivant la date de présentation des
documents export par le bénéficiaire, sans attendre l’arrivée des fonds de la banque émettrice.
Après quoi, la banque confirmante, sollicite par message Swift, la banque émettrice de créditer
son compte, , tenu soit chez elle, soit auprès d’un autre correspondant, sous bonne date de
valeur.
a4 : cas d’un crédit irrévocable et confirmé avec réserves : le bénéficiaire perd l’engagement
émis en sa faveur par la banque confirmante même s’il régularise ses réserves. La suite de ce cas
de figure est la même que celle décrite dans a1.
36
B- Crédit réalisable par paiement différé (A échéance) :
b1 : cas d’un crédit irrévocable sans réserves : le paiement sera effectué à une échéance qui se
déterminera généralement par rapport à la date d’expédition, exemple 60 jours date document
de transport. c'est-à-dire date de prise en charge ou de mise à bord.
b2 : cas d’un crédit irrévocable avec réserves : le paiement sera effectué à l’échéance si le
donneur d’ordre lève les réserves et la banque accepte le paiement, elle peut refuser si la
situation financière de l’importateur est difficile.
b3 : cas d’un crédit irrévocable et confirmé sans réserves : la banque désignée est dans
l’obligation de créditer le compte du bénéficiaire à l’échéance et demande à la banque émettrice
de la créditer sous bonne date de valeur
b4 : cas d’un crédit irrévocable et confirmé avec réserves : dans ce cas la banque désignée doit
notifier toutes les réserves au bénéficiaire pour les corriger, dans cette situation 2 cas peuvent se
présenter :
- Impossibilité de régulariser les réserves, les documents sont envoyés à la banque émettrice tels
quels. Celle-ci contactera le donneur d’ordre pour la levée desdites réserves en vue de procéder
au paiement à l’échéance.
La banque émettrice peut ne pas approcher le donneur d’ordre ou même refuser sa demande de
lever des réserves et retournera les documents à la banque désignée. Ce cas peut se présenter si
la situation financière du donneur d’ordre s’est détériorée entre temps.
c1- cas d’un crédit irrévocable et confirmé sans réserves : Schéma similaire à celui du paiement différé
mais avec la souscription d’une traite tirée par le bénéficiaire et acceptée soit par la banque émettrice,
soit par la banque notificatrice, confirmante. L’acceptation de l’effet par l’une des banques vaut
garantie de paiement à l’échéance. L’acceptation n’est faite qu’après la vérification des documents
conformes aux termes et conditions du crédit documentaire. L’acceptation d’une traite permet à
l’exportateur de l’escompter avec des frais inférieurs comparés à ceux, si la traite est tirée sur une
personne morale ou physique.
c2- cas d’un crédit irrévocable et confirmé avec réserves Dans le cas où les documents sont présentés
avec réserves, ni la banque désignée, ni la banque émettrice n’acceptera la traite et l’on revient au cas
d’un crédoc par paiement différé avec réserves.
C3- Remarque : il est conseillé dans le cas d’un crédit irrévocable et confirmé de solliciter
l’acceptation de la banque confirmante se trouvant dans le pays de l’exportateur. Ce cas élimine le
risque pays.
Le raisonnement qui suit s’appuie sur l’hypothèse que la banque négociatrice est elle-même la banque
confirmante.
d1- Définition : Négocier, c’est acheter les documents conformes avec ou sans traite. Cette technique
est un moyen de financement pour le bénéficiaire. Généralement c’est la banque désignée qui négocie
37
les documents présentés conformes (les achète au comptant) à la demande et sur autorisation de la
banque émettrice.
d2 : Cas d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé sans réserve : Dans cette situation la banque
confirmante créditera le compte de l’exportateur le 6ème jour ouvrable, déduction faite des intérêts
calculés durant la période allant de la date de l’achat au comptant des documents à la date de réception
effective des fonds de la part de la banque émettrice. A l’échéance la banque émettrice déboursera le
montant du crédit à la banque désignée. Cette technique très employée en Asie
d3- Cas d’un crédit documentaire irrévocable et confirmé avec réserves : Si les documents sont
présentés avec réserves, alors nous rejoignons le cas d’un crédit irrévocable par paiement à vue ; ou le
cas d’un paiement différé si les termes du crédit prévoyaient une négociation au vue d’une traite à
échéance.
Dans le cas où la banque négociatrice (désignée) est différente de la banque confirmante, il lui revient
d’acheter les documents ou d’escompter la traite avec possibilité de recours contre le bénéficiaire en
cas de non paiement par la banque confirmante.
Si la banque confirmante est elle-même la banque désignée, elle ne pourra pas recourir contre le
bénéficiaire en cas de non paiement par la banque émettrice soit pour des réserves décelées soit pour
risque financier ou pays.
Annexes
A. Comprendre une ouverture d’un crédit documentaire par SWIFT : MT 700
a- Les divers champs figurant dans un SWIFT MT 700 illustrés par un exemple de crédit export :
- La 4ème colonne décrit un crédit documentaire irrévocable dans lequel la banque émettrice
demande à la banque notificatrice, désignée de confirmer la L/C émise (les cases encadrées en
bleu ne sont pas obligatoires pour le cas d’espèce, mais elles peuvent apparaître dans d’autres
crédits).
38
31 C Issue date Date d’ouverture du crédit 01/12/2010
40 E Applicable Rules Règles applicables RUU 600
UCP Latest Version RUU Dernière version
31 Place and date of expiry Date et lieu de validité Crédit réalisable auprès de la
41 Available with…..by… Réalisable auprès……avec banque notificatrice, désignée mais
paiement….. la validité est auprès de la banque
émettrice
31 D Date and Place of Expiry Date et lieu de validité 10/01/2011 Tunis, Tunisie
51 A ou 51 issuing bank: Banque émettrice :
D 51A: SWIFT identification 51 A : identifiant SWIFT ……………………………………
51D: name and address 51 D : nom et adresse complète ……………………..
44 A Place of taking in charge Lieu de prise en charge Ce champ peut indiquer une ville,
39
from at un pays ou une aire géographique
44 E Port of loading/Airport of Port de chargement / Aéroport Port Tunisien
Departure de départ
44 F Port of discharge/ Airport Port de déchargement/ Aéroport Port de Marseille
of destination d’arrivée
44 B For transportation to Lieu de destination finale Ce champ peut indiquer une ville,
un pays ou une aire géographique
44 C Latest date of shipment: Date limite d’expédition : 20/12/2010
In English: 10/12/20 En français : 20/12/2010
(year/month/day) (jour/mois/année)
44 D Latest date of shipment: Date limite d’expédition : Par exemple : le 12 ou vers le 12
period and not date période et non une date précise Novembre 2O14 : signifie : qu’on
peut exporter sur une période allant
du 07/11/2014 AU 17/11/2014.
45 A Description of goods/or Description de la marchandise Conformément à la facture pro
services ou du service à vendre forma N°102 du 19/11/2010, 3.000
chemises type GALAXY PU : 20
EUR ET 2.500 pantalons PU 35
EUR type EXOTIQUE CFR port
Marseille, FRANÇE CCI 2010
46 A Documents Required Documents exigés Contre remise des documents
suivants à nous envoyer
directement par courrier express :
+facture commerciale (5 originaux)
dument signée et portant cachet du
bénéficiaire et la mention
marchandise conforme à la facture
proforma N°102 du 19/11/2010
+ 2/3 connaissement(2 originaux)
on board portant la mention fret
payé et les références de la L/C
émis par le transporteur réel de la
marchandise ou son agent autorisé
établis a l’ordre de la banque
Française 15, avenue François
Mitterrand Paris, France notify
donneur d’ordre .La mention on
board doit être datée et approuvée
par le transporteur réel de la
marchandise ou son agent autorisé
+ photocopie du certificat de
circulation de marchandise EUR 1
+1copie note de poids et de colisage
+attestation du bénéficiaire
certifiant avoir adressé par courrier
express directement à l’adresse du
donneur d’ordre les documents
suivants :
1facture commerciale originale
+1/3original connaissement établi à
l’ordre de la banque française
+1original certificat de circulation
de marchandise EUR1+ 1note de
poids et de colisage.
47 A Additional conditions Autres conditions Assurance couverte par
l’importateur
+ documents émis au nom de tiers
personne non acceptables
+documents émis avant la date
d’émission du crédit non
40
acceptables
+paiement sous réserves non
acceptables
+tous les documents indiqués au
champ 46 A doivent être envoyés à
la banque Française 15, avenue
François Mitterrand Paris, France
par courrier DHL ou express
courrier+Si les documents sont
négociés avec réserves nos frais de
levée de réserves qui s’élèvent à
100,00 EURO sont à la charge du
bénéficiaire.
71 B Charges Frais Frais en France sont à la charge du
donneur d’ordre et frais à l’étranger
à la charge du bénéficiaire. On dit
que cette répartition est de type
50/50
48 Period for presentation of Période de présentation des 10 Jours suivant date de mise à
documents documents bord (10 days shipped on board)
49 Confirmation instructions Instruction de confirmation à la confirm
to advising bank(confirm, banque notificatrice (confirmé,
without, may add) non confirmation, vous êtes
autorisé de ajouter votre
confirmation si le bénéficiaire la
demande)
53 A OU Reimbursing Bank Banque chargée du Banque française 15, avenue
53 D 53 A: SWIFT remboursement : François Mitterrand Paris, France
identification 53 A : Identifiant SWIFT
53 D: name and address 53 D : nom et adresse
78 Instruction to Instruction de paiement/ A l’échéance et après la vérification
Paying/Accepting acceptation/négociation des documents conformes aux
/Negotiating bank termes et conditions du crédit à nos
guichets, nous vous créditons selon
vos instructions que nous
communiquerons à notre
correspondant Italien.
41
b- Les champs standards dans un SWIFT d’amendement d’un crédit documentaire :
Type de message MT700 – ouverture d’un crédit documentaire/ issue of a letter of credit
50 : donneur d’ordre/ applicant: société Amira, 15 rue des boulangers 1002 Tunis
42
39 A : tolérance relative au montant/ tolerance : 5/5
41 D : disponible ou modalité d’utilisation/ available with…..by: chez Société CYRINE BANQUE, Rue
FERJANI BECHIR 1001 Tunis
47 A : autres conditions / others conditions: assurance couverte par notre client importateur, paiement sous
réserves est interdit, tous les documents doivent portés le numéro de la L/C, documents datés avant L/C
sont Refusés, après vérification des documents prière de nous les envoyer par courrier DHL ou Express
courrier à l’adresse suivante : Société CYRINE BANQUE, Rue FERJANI BECHIR 1001 Tunis, Tunisie.
71 B : commissions et frais bancaires / charges : tous charges en dehors de la Tunisie y compris ceux de la
confirmation sont supportés par le bénéficiaire.
48 : période de présentation/ period for presentation: les documents doivent être présentés dans les 20 jours
suivant la date d’expédition mais dans la validité du crédit
78 : instructions à la banque notificatrice / instructions to the negotiating Bank : les documents doivent être
envoyés par avion à l’adresse Suivante: Société CYRINE BANQUE, rue FERJANI BECHIR 1001 Tunis
A la réception des documents reconnus conformes à nos guichets, nous vous autorisons à débiter notre
compte tenu chez vous.
57 D : banque notificatrice / advising bank : Banque Française de commerce extérieur, 3 rue des orfèvres
Paris 75003
Ce crédit est soumis aux RUU relatives aux crédits documentaires de la chambre de commerce
internationale publication n°600 ICC juillet 2007
(Cet engagement irrévocable porte la signature de la banque émettrice Tunisienne : Société CYRINE
BANQUE, Rue FERJANI BECHIR 1001 Tunis)
43
Lorsque la banque notificatrice désignée accepte la demande de confirmation, elle est tenue d’envoyer un
message Swift de confirmation au bénéficiaire et d’informer au même temps la banque émettrice. Ce message
de confirmation est MT 730 et se présente comme suit :
Sender : Banque Française de commerce extérieur, 3 Rue des orfèvres Paris 75003
72: We have notified L/C for EUR 300.000 Favour Star Félix, rue des médecins Paris15ème
Best Regards.
44
b-Conditions tarifaires de base sur les opérations de crédit documentaires
1- Cas des crédits documentaires à l’export : cas de 4 Banques de la place< Tunisie> (BFT :
Banque Franco Tunisienne – QNB : Qatary National Bank – UIB : Union Internationale de Banque– Ettijari
Banque
3-Commission de 4%° par trimestre 2.5%° par mois avec 7%° par trimestre 4%° par trimestre
confirmation indivisible avec Minimum 80 DT indivisible indivisible +FRJ
Minimum 50 DT
4-Commission de modification
Montant ou validité 4%° par trimestre 4%° par mois 2.5%° par mois 4%° par trimestre
indivisible avec indivisible avec indivisible +FRJ
Minimum 50 DT Minimum 40 DT
Autres 50 DT 20 DT 25 DT + RFJ 30 DT
5-Commission de 3,5%° Flat avec 2%° par mois avec 2%° avec Minimum 2.5%° Flat avec
change et de Minimum 30 DT Minimum 20 DT et 50 DT et Max 500 DT
réalisation Max 200dt + RFJ Max 500dt
6-Commission de 30 DT 30 DT 50 DT 50dt
notification
A la charge de 3%° Flat avec 2%° Flat avec 2.5%° Flat + RFJ 1.75%° Flat
l’exportateur Minimum 30 DT Minimum 50 DT et
Max 250dt
A la charge de 3%° Flat avec 2%° Flat avec 5%° par trimestre 4%° par trimestre
l’exportateur Minimum 50 DT Minimum 20 DT indivisible pour indivisible +FRJ
l’acceptation et 5%°
A la charge de Voir Barème par trimestre
l’importateur correspondant indivisible pour le
paiement différé
45
2- Cas des crédits documentaires à l’import : cas de 4 Banques de la place<Tunisie>
1-Commission d’ouverture
Sans blocage 4%0 par mois 2.5%° par mois 40 DT + 4%° par 4%0 par mois
indivisible avec indivisible avec mois indivisible + FRJ
minimum 50 DT minimum 80 DT
2-Commission de modification
a-Montant ou validité
Sans blocage 4%0 le mois 2.5%° par mois 40 DT + 4%° par 4%0 par mois
indivisible avec indivisible avec mois indivisible + FRJ
minimum 50 DT minimum 80 DT
b-Autres
30 DT+RFJ 20 DT 40 DT + RFJ 30 DT
3,5%0 Flat avec 3%° Flat avec 3%° Flat avec 3,5%0 Flat avec Max
minimum 50 DT minimum 20 DT et minimum 50 DT et 500 DT
Max 300 DT Max 500 DT
4-Commission d’endossement
5-Commission d’acceptation
7-Commission d’annulation
Par trimestre Indivisible : Le commencement d’un trimestre implique le trimestre dans sa totalité
46
II.4.5. LES CREDITS DOCUMENTAIRES SPECIFIQUES
Le bénéficiaire du crédit documentaire (entreprise de négoce) peut faire prévoir par l'importateur que
ce crédit sera expressément stipulé transférable. Ceci permet à l'exportateur de demander à la banque
où le crédit documentaire est appelé à se réaliser (très généralement la banque notificatrice) de
transférer une partie du crédit au profit de son ou d’un fournisseur avec les mêmes conditions (à
l’exception de la facture et du prix) que celles reçues par le premier bénéficiaire. Par commodité, nous
appellerons cette banque la banque transférante, d'ouvrir un autre crédit documentaire au profit de son
fournisseur cette fois.
Le crédit ne peut être transféré que suivant les termes et conditions spécifiés dans le crédit initial,
incluant la confirmation, le cas échéant, à l’exception :
Du montant du crédit ;
Du (s)prix unitaire ;
De la date de validité ;
Le pourcentage pour lequel la couverture d’assurance doit être prise peut être augmenté afin
d’atteindre le montant de couverture requis dans le crédit initial.
47
5- Second Bénéficiaire (vendeur) : c’est en faveur de qui le crédit est transféré :
Société Besma de l’artisanat moderne : producteur de produits artisanaux ;
6- Banque du second bénéficiaire : C’est la banque qui reçoit une lettre d’instruction
de transfert de la part de la banque transférante renfermant des instructions à suivre
par le second bénéficiaire quant à la marchandise à expédier, date d’expédition et
autres conditions à suivre ( ces conditions sont stipulées dans la lettre d’instructions
de transfert).
c- Les étapes de déroulement d’un crédit documentaire transférable, confirmé avec paiement
différé:
Après la conclusion du contrat commercial entre l’importateur et l’intermédiaire qui stipule dans sa
clause financière que le mode de paiement est par lettre de crédit transférable et confirmé par la
banque de l’intermédiaire, viennent les étapes suivantes de mise en place du crédit transférable :
Au terme des étapes précédentes, et sur la base du contrat conclu entre l’intermédiaire et le vendeur,
viennent les phases suivantes :
NB : à noter que l’échéance de règlement du crédit principal est inferieure à celle du crédit
transféré (le 1er bénéficiaire a intérêt à récupérer le règlement avant de procéder au paiement du
second bénéficiaire)
48
- 6- transfert: la banque du 1er bénéficiaire ou banque transférante effectue généralement le
transfert du crédit par SWIFT à la banque du vendeur en l’instruisant de notifier le crédit à
celui-ci (second bénéficiaire). L’intermédiaire reçoit un avis d’exécution.
- 11- vérification des documents et envoi: la banque du second bénéficiaire vérifie la conformité
des documents par rapport aux conditions du crédit documentaire transféré et les envoie à la
banque transférante, confirmante (en cas de présentation non conforme, le second bénéficiaire
ne sera pas payé : motif : réserves).
- 12- remise des documents (facture) du premier bénéficiaire: à l’arrivée des documents du
second bénéficiaire sans réserves, la banque transférante avise l’intermédiaire ou le 1er
bénéficiaire de l’envoi des documents dans le cadre du crédit documentaire transféré et
l’invite à remettre immédiatement sa facture. Dès réception de la facture objet du crédit
principal, la banque transférante constitue 2 dossiers :
- 13- La banque transférante envoie les documents du 2ème dossier à la banque émettrice pour
règlement
49
d- Les champs standards d’un SWIFT de transfert d’un crédit documentaire de base :
50
e-Schéma d’ouverture d’un crédit transférable et transfert d’une partie de ce crédit en
faveur d’un second bénéficiaire :
Transporteur Transporteur
correspondant 9 Expédition des marchandises
7
(A) Remise Remise
connaissement marchandise
7 8
1 12 Remise documents
Demande dossier n°2
17 Paiement 19 Paiement
d’ouverture
L/C
6 Demande de
Notification 10
transférable 16 transfert
4
3
Remise des documents Remise documents
dossier n°2 Notification
4 dossier n°1
et confirmation
13 Paiement
14
Remise documents
11
Banque émettrice dossier n°2 Remise documents Banque du second
Banque désignée dossier n°1 bénéficiaire
confirmante et
transférante
2 Ouverture L/C 5 Transfert L/C
transférable
15 Paiement 18 Paiement
51
NB :
- Remise documents dossier n°1 : Remise documents export du fournisseur, second bénéficiaire
(Une facture de : Euro 100.000,00 - Document de transport : BILL OF LADIND - Note de
poids et de colisage - certificat d’origine ou EURO 1…….. )
52
f- Exemple d’un Swift d’ouverture d’un crédit documentaire transférable:
………….……………………….Message
Text………………………………………………………
31 C : date d’émission:04/03/2013
59: bénéficiaire: Société AMIRA de commerce international, sise rue de la concorde, 1002
TUNIS
41 A : disponible chez: Amira Bank corporation (Head office), 17 Rue des martyrs Tunis
44 D : période de l’envoi:
53
46 A : documents requis: factures commerciales (1 original+3 copies) +liste de colisage et
note de poids (1 original+3copies) + jeu complet de connaissement 3 originaux et 2 copies
, émis à l’ordre de la Banque Française, signer par le capitaine de navire, le transporteur
ou son agent+la mention mise à bord doit être signée par le capitaine du navire et
datée+certificat d'origine signé par la chambre de commerce +certificat de contrôle
technique + certificat de garantie globale avec référence de chaque poste TVC .
47 A : Autres conditions: documents doivent être présentés au plus tard 20 jours date
d’embarquement (dans le cadre de la validité de La L/C), assurance couverte par
l’importateur, documents émis avant la date d’ouverture du crédit sont refusés, paiement
sous réserves ou contre garanties non acceptable, tous les documents indiqués au champ
46 A doivent être envoyés à la Banque Française, 5 Rue Philippe Lefèvre Paris 15ème par
courrier express , si les documents sont vérifiés avec réserves nos frais de levée de
réserves qui s’élèvent à EUR 110.00 sont à la charge du 1er bénéficiaire
57D : banque à aviser : flowers Bank, agence la rose, 6 Rue des soldats Tunis
54
g- Swift de transfert : Instructions de transfert émise par la banque de l’intermédiaire
vers la banque du vendeur :
Sender: Amira Bank corporation (Head office), 17 Rue des martyrs Tunis
………..……………………….Message Text………………………………………….
43 T : transbordement: autorisé
44 D : période de l’envoi:
55
45 A : description de la marchandise: 1.000.000 postes téléviseurs, 21 pouces, marque
Hawaï avec prix unitaire : TND 150.000 Pièce selon facture proforma N°19/MON 2013
du 10/02/2013, CFR port Marseille Incoterms 2010
47 A : Autres conditions: prière informer d’urgence votre relation. les documents sont
vérifiés avec réserves nos frais de levée de réserves qui s’élèvent à EUR 110.00 ou
l’équivalent sont à la charge du second bénéficiaire
BEST REGARDS
56
2- Le crédit documentaire renouvelable ou revolving :
C'est un crédit documentaire dont le montant se reconstitue automatiquement après chaque utilisation
par le bénéficiaire et ce, jusqu'à son échéance. Cette technique permet notamment de faire respecter
une cadence de livraisons tout en assurant au bénéficiaire l'engagement irrévocable de la banque
émettrice sur l'ensemble du contrat. Le crédit peut être revolving en montant et/ou en durée.
Généralement utilisé dans le cadre d'un courant d'affaires régulier, avec des expéditions de volume
constant.
Ce crédit peut être cumulatif : c’est à dire que les livraisons non effectuées pourront être rajoutées à la
suivante; ainsi une lettre de crédit revolving cumulative d’EUR 50.000,00 utilisable chaque mois
pendant une durée de 10 mois engage la banque émettrice pour la somme totale d’EUR 500.000,00 et
ce, quand bien même les expéditions n’ont eu lieu que durant le 10ème mois.
Il peut également être non cumulatif : les livraisons non effectuées ne pourront pas être rajoutées.
Dans ce type spécial de crédit documentaire, la non livraison d’une fraction ne rend pas le crédit non
réalisable. Par contre dans crédit normal autorisant des expéditions partielles selon un planning bien
déterminé, la non livraison de l’une d’entre elles rend le crédit frappé de réserves qui ne seront levées
qu’après l’accord du donneur d’ordre et de la banque émettrice.
NB : C’est le même schéma qu’une ouverture classique mais dont la fréquence de répétition est
mentionnée dans le contrat signé entre exportateur et importateur. Les mêmes termes du crédit
sont reconduits pour toutes les opérations effectuées.
3- Le crédit documentaire avec avance ou le Red clause :
a- Définition et caractéristiques :
Il comporte une clause spéciale autorisant la banque notificatrice ou confirmatrice à effectuer une
avance au bénéficiaire, contre son engagement d'effectuer l'expédition et de présenter ultérieurement
les documents prévus. Cette clause, insérée à la demande du donneur d'ordre, précise le montant de
l'avance autorisée. Cette clause dans laquelle le montant de l’avance est déterminé, est faite à la
demande du donneur d’ordre.
C’est un moyen de préfinancement export gratuit pour le bénéficiaire dont les coûts sont supportés par
le donneur d’ordre.
Le crédit documentaire <clause rouge>, n’est pas régi par les RUU 600.
Important : Cette technique de paiement et de préfinancement s’avère risquée pour le donneur d’ordre
en cas ou le bénéficiaire ne présente pas les documents export à la banque désignée ou confirmante.
En effet, la banque émettrice va se trouver obligée de rembourser la banque qui a avancé de l’argent,
ensuite, elle doit se faire rembourser auprès du donneur d’ordre du montant principal plus les intérêts.
Compte tenu de ce qui précède le donneur d’ordre doit se couvrir contre ce risque en exigeant du
bénéficiaire une garantie de restitution d’acompte qui sera mise en jeu en cas où ce dernier ne respecte
pas ses engagements contractuels.
Il ne faut pas oublier que le risque que peut rencontrer la banque émettrice est l’impossibilité de
réalisation du crédit compte tenu des réserves majeures constatées par la banque désignée confirmante
lors de la vérification des documents présentés par le bénéficiaire. Dans ce cas la banque émettrice est
tenue de rembourser l’avance augmentée des intérêts à la banque confirmante.
57
b- Schéma de réalisation d’un crédit RED CLAUSE confirmé (crédit clause rouge ou crédit
assortie d’une avance) à vue : RED CLAUSE confirmé at sight
Transporteur Transporteur
correspondant 9 Expédition des marchandises
(B) livraison marchandise
8 Remise connaissement
(A) Remise BL endossé
par la banque émettrice
7 Remise marchandise
2
5
Demande Demande 11
15 4
d’ouverture d’une Paiement de l’avance Paiement
L/C RED CLAUSE
Notification et
confirmation de 6
la RED CLAUSE
Avance de
14 10
fonds
2
Remise 8
Remise
documents documents
NB : en créditant le compte du bénéficiaire de la L/C Red Clause valeur 6 ème jour ouvrable date de
présentation des documents conformes , la banque confirmante exigera de la banque émettrice de la
créditer sous la même date de valeur y compris les intérêts calculés de la date de l’avance à la date
effective de réception des fonds selon un taux d’intérêt convenu entre les parties.
: Circuit circulation des marchandises
: Circuit financier : Demande d’ouverture d’une L/C Red Clause, ouverture, demande
de confirmation, confirmation, notification, de la L/C Red Clause + confirmation,
demande d’avance par le bénéficiaire, avance et enfin paiement.
58
bénéficiaire destine à son fournisseur. L'organisation de l'opération n'établit aucun lien
juridique entre les deux crédits documentaires, contrairement au crédit documentaire
transférable. Le premier crédit sera appelé « crédit de base ». L'autre sera qualifié de «
contre-crédit ou crédit adossé ». Ce crédit adossé sera dénommé « concordant » s'il exige les
mêmes documents que le crédit initial et donne seulement lieu à une substitution de facture.
S'ils sont « non concordants », l'exportateur demande à ses fournisseurs d'autres documents
que ceux exigés en premier lieu par son client. Les contre-crédits documentaires ne
bénéficient pas de dispositions particulières dans les Règles et Usances Uniformes publiées
par la Chambre de Commerce Internationale car ils ne sont que la superposition de crédits
distincts même s'ils concernent une même affaire.
- Banque émettrice (Société Générale Paris France) : banque du donneur d’ordre (la société
Générale Paris) qui émet le crédit documentaire (Credoc de base ou original ou principal) et
contracte l’obligation de paiement pour le compte du donneur d’ordre.
- Banque émettrice d’un 2ème crédit documentaire (STB Bank Tunisie) : crédit secondaire émis
en faveur du fournisseur (société chinoise de produits cosmétiques) de l’exportateur Tunisien
(donneur d’ordre pour l’émission du second crédit documentaire).
- Banque notificatrice (CITI Bank Tokyo): avise la société chinoise de produits cosmétiques du
crédit documentaire Back-to-Back.
59
- Bénéficiaire du crédit documentaire Back-to-Back (société chinoise de produits cosmétiques):
cocontractant de la société Tunisienne (Etoile commerciale de Tunisie); reçoit le crédit
documentaire Back-to-Back émis en sa faveur.
c- Les étapes de déroulement d’un crédit documentaire Back to Back: (Exemple d’un
crédit principal irrévocable et confirmé à vue et d’un back to back irrévocable et
réalisable par paiement différé)
3- ouverture d’un crédit documentaire de base: la banque émettrice (Société Générale Paris
France) ouvre un crédit documentaire de base et le transmet par SWIFT à la banque de
l’intermédiaire en lui donnant mandat de notifier le crédit documentaire à ce dernier en
ajoutant sa confirmation.
60
émettra le crédit documentaire Back-to-Back comme s’il s’agit d’un acte juridique
propre et séparé, c’est-à-dire indépendant du crédit documentaire de base. Dans certaines
conditions, le crédit documentaire de base peut être utilisé comme garantie partielle.
10- ouverture du crédit documentaire Back-to-Back: une fois que l’intermédiaire a satisfait à
toutes ses obligations, la banque émet le crédit documentaire Back-to-Back et le
transmet généralement par SWIFT à la banque du fournisseur (banque notificatrice du
Fournisseur : CITI Bank Tokyo) en l’instruisant de le notifier au fournisseur
(bénéficiaire du Back-to-Back : Société chinoise de produits cosmétiques) sans autre
engagement.
15- présentation des documents: le fournisseur chinois remet à sa banque les documents qu’il
a réunis et contrôlés.
16- contrôle des documents: la banque du fournisseur (CITI Bank Tokyo) vérifie la
conformité des documents par rapport aux conditions du crédit documentaire Back-to-
Back.
17- envoi des documents: la banque du fournisseur envoie les documents à la banque
émettrice du crédit Back-to-Back (STB Bank Tunisie) et attend le paiement à l’échéance
(échéance plus longue que celle du crédit principale).
18- contrôle des documents: après réception des documents, la banque émettrice du crédit
Back-to-Back (STB Bank Tunisie) vérifie leur conformité.
61
21- envoi des documents et demande de paiement: La banque de l’intermédiaire, banque
confirmante du crédit documentaire de base paye son client déduction faite des diverses
commissions et frais et envoie les documents de l’intermédiaire à la banque émettrice
(Société Générale Paris France) de l’acheteur final (l’importateur : Société France de
commerce international) et demande le paiement.
23- paiement de la banque du fournisseur final (CITI BANK TOKYO) : à l’échéance prévue
dans le second crédit documentaire la banque de l’intermédiaire (STB BANK TUNISIE)
crédite le compte de la banque du fournisseur du montant du second crédit qui à son
tour crédite le compte du fournisseur final (Société chinoise de produits cosmétiques)
déduction faite des diverses commissions et frais.
(A) Remise BL
endossé par la (B) livraison (9) Remise (10) Remise
marchandise (10 bis) Envoi House BL marchandise
banque émettrice Master BL
(15) paiement
(6) Demande
(3) Demande d’ouverture du (12) Remise
(19) paiement
d’ouverture Back to Back documents
d’une L/C
(5) Notification (8) Notification du
(18) Remise
et/ou Back to Back
documents SCI (14)Remise documents (21)
confirmation L/C
paiement
intermédiaire
7
Emission Back to Back
(4) Emission L/C à
à 90 j date BL
Banque émettrice vue Banque notificatrice Banque notificatrice
et/ ou confirmante : Banque du fournisseur
banque S.C.I
(16) Remise documents SCI (13)Remise documents
après vérification
62
: Circuit financier : Demande d’ouverture, ouverture, demande de confirmation,
confirmation, notification, demande de d’ouverture du Back to Back, ouverture du
Back to Back , notification et confirmation du Back to Back et paiements.
Explication du schéma d’un crédit Back to Back :
1- Contrat entre SCI (TUNISIEN) et fournisseur (FRANÇAIS) selon le mode de
livraison (FOB, Marseille) incoterm 2010
2- Contrat entre SCI (TUNISIEN) et donneur d’ordre (ALGERIEN) selon le
mode de livraison (CIF, Alger) incoterm 2010
3- Demande d’ouverture d’une L/C confirmé à vue (crédit principal) de Euro
500.000,00
4- Ouverture par la banque émettrice de la L/C de base à vue de Euro
500.000,00 en faveur SCI
5- Notification par la banque désignée, banque de SCI de la L/C de Euro
500.000,00 en ajoutant sa confirmation
6- Demande par SCI à sa banque d’émettre une L/C Back to Back de Euro
400.000,00 à 90 jours date BL faveur le fournisseur
7- Emission d’une L/C Back to Back de Euro 400.000,00 par la banque de SCI en
faveur du fournisseur via sa banque
8- Notification du Back to Back de 400.000,00 au fournisseur
9- Livraison marchandise par le fournisseur au transporteur
10- Et 10 bis- En contre partie de la réception de la marchandise le transporteur
délivre au fournisseur un Master BILL OF LADING dont lequel il est
mentionné dans la rubrique expéditeur : le nom du fournisseur (vendeur réel)
et dans la rubrique destinataire : le nom de SCI (intermédiaire) et non le
destinataire réel afin qu’il ne soit connu par l’expéditeur. Pour le crédit
principal, et après avoir reçu les documents de sa banque, l’intermédiaire retire
le master B/L qu’il remplace par un sous connaissement établi entre lui en tant
qu’expéditeur et son client en tant que destinataire (acheteur final).
11- Le transporteur expédie la marchandise à destination
12- Remise documents export par le fournisseur à sa banque
13- Vérification conformité des documents et envoi à la banque du SCI
14- L’intermédiaire (SCI) remet ses documents à sa banque avec le house bill of
lading
15- Après vérification des documents conformes la banque règle SCI
16- La banque de SCI envoie les documents à la banque émettrice
17- La banque émettrice paye la banque de SCI sous bonne date de valeur
18- La banque émettrice délivre les documents import au donneur d’ordre
19- La banque émettrice débite le donneur d’ordre sous bonne date de valeur
20- A l’échéance la banque de SCI envoi les fonds à la banque du fournisseur
21- La banque du fournisseur crédite le compte de son client (le fournisseur)
II.4.6. REGLES ET USANCES UNIFORMES DE L’ICC RELATIVES AUX CREDITS
DOCUMENTAIRES (RUU 600)
1
Éditées en 1933, réactualisées tous les 10 ans environ pour tenir compte des évolutions technologiques
(logistique et Internet…).
63
Règles et Usances uniformes de L'ICC relatives aux Credits documentaires (Publication N° 600 )
LES RUU 600 Applicable à partir du à 01/07/2007
En Anglais: UCP latest vesion
Les Regles et Usances uniformes relatives aux Credits documentaires, Revision 2007, Publication ICe
n° 600 «< RUU ») s'appliquent a tous les credits documentaires «< credit ») (y compris dans la mesure
ou elles seraient applicables aux lettres de credit stand-by), des lors que le texte du credit stipule
expressement qu'il est soumis aces regles. Elles lient toutes les parties interessees, sauf dispositions
contraires expressement modifiees ou exclues par le credit.
ARTICLE 2 Definitions
- -- ----
Banque notificatrice signifie la banque qui notifie le credit a la demande de la banque emettrice.
Jour ouvre signifie un jour ou une banque est normalement ouverte sur la place ou un acte vise par ces
regles doit etre accompli.
Presentation conforme signifie une presentation qui est en conformite avec les termes et conditions du
credit, les dispositions applicables de ces regles et les pratiques bancaires internationales standard.
Credit signifie tout arrangement, quelle que soit sa denomination ou sa description, qui est irrevocable
et qui constitue un engagement ferme de la banque emettrice d'honorer une presentation conforme.
Honorer signifie :
a. payer a vue si le credit est realisable par paiement a vue.
b. contracter un engagement de paiement differe et payer a l'echeance si le credit est realisable par
paiement differe.
c. accepter une lettre de change «< traite ») tiree par le beneficiaire et payer à l’echeance si le credit est
realisable par acceptation.
Banque emettrice signifie la banque qui emet un credit a la demande d'un donneur d'ordre ou pour son
propre compte.
Negociation signifie l'achat par la banque désignee de traites (tirees sur une banque autre que la
banque designee) et/ou de documents en vertu d'une presentation conforme, en avançant ou en
acceptant d'avancer les fonds au beneficiaire avant ou au plus tard le jour ouvre ou le remboursement
64
est dû a la banque designee.
Banque designee signifie la banque aupres de laqueUe le credit est realisable ou toute banque dans le
cas d'un credit realisable aupres de toute banque.
Presentation signifie soit la remise des documents a la banque emettrice ou a la banque designee en
vertu d'un credit, soit les documents ainsi remis.
Presentateur signifie un beneficiaire, une banque ou toute autre partie qui effectue une presentation.
ARTICLE 3 Interpretations
Un credit est irrevocable meme s'il n'y a aucune indication à cet effet.
Un document peut etre signe manuellement, par signature fac-similee, signature perforee, tampon,
symbole ou tout autre moyen mecanique ou electronique d'authentification.
L'exigence d'un document legalise, vise, certifie ou similaire sera satisfaite par toute signature,
marque, tampon ou label sur le document qui presente l'apparence de repondre a cette exigence.
Les succursales d'une banque etablies dans differents pays sont considerees comme des banques
distinctes.
L'emploi de termes tels que «premiere classe », <, bien connu", « qualifie", «in dependant", «officiel",
«competent", ou «local" pour designer l'emetteur d'un document autorise tout emetteur, a l'exception
du beneficiaire, a emettre ce document.
Sauf s'ils sont exiges sur un document, des mats tels que «promptement", «immediatement" ou «des
que possible". ne seront pas pris en compte.
L'expression «le ou vers le" ou similaire sera interpretee comme stipulant qu'un evenement doit
survenir au cours d'une periode allant de cinq jours calendaires avant jusqu'a cinq jours calendaires
apres la date specifiee, les jours limites inclus.
Les mots «au », «jusqu'au", «depuis" et «entre" utilises pour definir une periode d'expedition incluent
la date ou les dates mentionnees, et les mots «avant" et «apres" excluent la date mentionnee.
Les mots «depuis" et «apres" utilises pour definir une date 'd'echeance excluent la date mentionnee.
Les expressions «premiere moitie" et «seconde moitie" d'un mois doivent s'entendre respectivement
comme allant du ler au 15 et du 16 au dernier jour du mois, les jours limites inclus.
L es expressions,< commencement", ,< milieu" et «fin" d'un mois doivent s'entendre respectivement
comme allant du ler au 10, du 11 au 20, et du 21 au dernier jour du mois, les jours limites inclus.
a. Un credit est, par sa nature, une transaction distincte de la vente ou d'un autre contrat qui peut en
former la base. Les banques ne sont en aucune façon concernees ou liees par ce contrat, meme si une
que1conque reference à celui-ci est incluse dans le credit. En consequence, l'engagement d'une banque
d'honorer, de negocier ou de s'acquitter de toute autre obligation en vertu du credit, ne peut donner lieu
a reclamations du donneur d'ordre ou a l'invocation par ce dernier de moyens de defense fondes sur ses
relations avec la banque emettrice ou le beneficiaire.
65
Un beneficiaire ne peut, en aucun cas, se prevaloir des rapports contractuels existant entre les banques
ou entre le donneur d'ordre et la banque emettrice.
b. Une banque emettrice devrait decourager toute tentative du donneur d'ordre d'inclure, comme
faisant partie integrante du credit, des copies du contrat sous-jacent, de la facture proforma ou
similaire.
Les banques ont a considerer des documents a l'exclusion des marchandises, services ou prestations
auxquels les documents peuvent se rapporter.
a. Un credit doit indiquer la banque aupres de laquelle il est realisable ou s'il est realisable aupres
de toute banque. Un credit realisable aupres d'une banque designee est egalement realisable aupres de
la banque emettrice.
b. Un credit doit indiquer s'il est realisable par paiement a vue, paiement differe, acceptation ou
negociation.
c. . Un credit ne doit pas etre emis comme etant realisable par traite tiree sur le donneur d'ordre.
d. i.Un credit doit indiquer une date limite de validite pour la presentation. Une date limite de
validite stipulee pour honorer ou negocier sera reputee etre une date limite pour la presentation.
ii.. Le lieu où est situe la banque aupres de laquelle le credit est realisable est le lieu de presentation.
Le lieu de presentation en vertu d'un credit realisable aupres de toute banque est celui de toute banque.
Un lieu de presentation autre que celui où est situee la banque emettrice s'ajoute au lieu oùl est situee
la banque emettrice
e. Sous reserve des dispositions de I'article 29 (a) une presentation par le beneficiaire ou pour le
compte du beneficiaire doit etre effectuee au plus tard a la date limite de validite.
a. Pour autant que les documents stipules soient presentes a la banque designee ou a la banque
emettrice, et qu'ils constituent une presentation conforme, la banque emettrice doit honorer, si le credit
est realisable par:
iii.paiement differe aupres d'une banque designee et que cette banque designee ne contracte pas
d'engagement de paiement differe ou, ayant contracte un engagement de paiement differe, ne paie pas
a I'echeance ;
iv. acceptation aupres d'une banque designee et que cette banque designee n'accepte pas une traite tiree
sur elle ou, ayant accepte une traite tiree sur elle, ne paie pas a l' echeance ;
v. negociation aupres d'une banque designee et que cette banque designee ne negocie pas.
b. une banque emettrice est irrevocablement tenue d'honorer dès l'emission du credit.
66
c. Dne banque emettrice s'engage a. rembourser une banque designee qui a honore ou negocie une
presentation conforme et transmis les documents a. la banque emettrice. Le remboursement du
montant d'une presentation conforme en vertu d'un credit realisable par acceptation ou par paiement
differe est dû a. l'echeance, que la banque designee ait ou non paye d'avance ou achete ou non les
documents ou la traite avant l'echeance. L'engagement d'une banque emettrice de rembourser une
banque designee est independant de l'engagement de la banque emettrice vis-a.-vis du beneficiaire.
a. Pour autant que les documents stipules soient presentes 'a. la banque confirmante ou a toute autre
banque designee, et qu'ils constituent une presentation conforme, la banque confirmante doit:
c) paiement differe aupres d'une autre banque designee et que cette banque designee ne contracte pas
d'engagement de paiement differe ou, ayant contracte un engagement de paiement differe, ne paie pas
a l'echeance;
d) acceptation aupres d'une autre banque designee et que cette banque designee n'accepte pas une traite
tiree sur eIIe ou, ayant accepte une traite tiree sur eIIe, ne paie pas a l'echeance ;
e) negociation aupres d'une autre banque designee et que cette banque designee ne negocie
pas.
ii. negocier sans recours si le credit est realisable par negociation aupres de la banque confirmante.
b. Vne banque confirmante est irrevocablement tenue d'honorer ou de negocier des qu'elle ajoute sa
confirmation au credit.
c. Une banque confirm ante s'engage a rembourser une autre banque designee qui a honore ou negocie
une presentation conforme et transmis les documents a la banque confirmante. Le remboursement du
montant d'une presentation conforme en vertu d'un credit realisable par acceptation ou par paiement
differe est du a l'echeance, que la banque designee ait ou non paye d'avance ou achete ou non les
documents ou la traite avant l'echeance. L'engagement d'une banque confirmante de rembourser une
autre banque designee est independant de l'engagement de la banque confirmante vis-a-vis du
beneficiaire.
d. Si une banque est autorisee ou invitee par la banque emettrice a confirm er un credit mais n'est pas
disposee a le faire, elle doit en informer la banque emettrice sans retard et peut notifier le credit sans
ajouter sa confirmation.
a. Un credit et tout amendement peuvent etre notifies au beneficiaire par l'intermediaire d'une banque
notificatrice. Dne ban que notificatrice qui n'est pas une banque confirmante notifie le credit et tout
amendement sans engagement d'honorer ou de negocier.
b. En notifiant le credit ou l'amendement, la banque notificatrice indique qu'elle s'est assuree de
l'apparente authenticite du credit ou de l'amendement et que la notification reflete exactement les
termes et conditions du credit ou de l'amendement reçu.
c. Une banque notificatrice peut utiliser les services d'une autre banque «< seconde banque
notificatrice ») pour notifier le credit et tout amendement au beneficiaire. En notifiant le credit ou
l'amendement, la seconde banque notificatrice indique qu'elle s'est assuree de l'apparente authenticite
67
du credit ou de l'amendement et que la notification reflete exactement les termes et conditions du
credit ou de l'amendement reçu.
d. Une banque utilisant les services d'une banque notificatrice ou d'une seconde banque notificatrice
pour notifier un credit doit utiliser la meme banque pour notifier tout amendement y afferent.
b. Une banque emettrice est irrevocablement engagee par tout amendement dés son emission. Une
banque confirmante peut etendre sa confirmation a un amendement et sera irrevocablement engagee
des qu'elle notifie cet amendement. Toutefois, une banque confirm ante peut choisir de notifier un
amendement sans etendre sa confirmation et, dans ce cas, elle doit en aviser sans retard la banque
emettrice ainsi que le benetlciaire.
c. Les termes et conditions du credit initial (ou du credit incorporant des amendements precedemment
acceptes) demeureront en vigueur a l'egard du beneficiaire jusqu'a ce qu'il notifie son acceptation de
l'amendement a la banque qui a avise ledit amendement. Le beneficiaire devrait notifier son
acceptation ou son refus d'un amendement. Si le beneficiaire ne donne pas une telle notification, une
presentation con forme au credit et a un amendement non encore accepte sera consideree comme
valant notification de l'acceptation par le beneficiaire de cet amendement. A compter de cette
presentation, le credit sera considere comme amende.
d. Une banque qui notifie un amendement devrait informer la banque de laquelle elle a reçu
l'amendement de toute notification d'acceptation ou de rejet.
e. L'acceptation partielle d'un amendement n'est pas autorisee et sera consideree comme une
notification de rejet de l'amendement.
f. Une disposition dans un amendement selon laquelle l'amendement entrera en vigueur sauf rejet par
le beneficiaire dans un certain deIai ne sera pas prise en compte.
a. Une teletransmission authentifiee d'un credit ou d'un amendement sera reputee etre le credit ou
l'amendement operationnel, et tout courrier ulterieur de confirmation ne sera pas pris en compte.
Si une teletransmission indique «details complets suivent» (ou une expression similaire) ou indique
que la confirmation ecrite doit etre le credit ou l'amendement operatif, cette teletransmission ne sera
pas reputee etre le credit ou l'amendement operatif. La banque emettrice doit alors emettre, sans retard,
le credit ou I'amendement operatif dans des termes qui ne soient pas incompatibles avec la
teletransmission.
b. Un avis preliminaire d'emission d'un credit ou d'un amendement (preavis) sera seulement expedie si
la banque emettrice est disposee a emettre le credit ou I'amendement operationnel. Une banque
emettrice qui envoie un preavis est irrevocablement tenue d'emettre, sans retard, le credit ou
l'amendement operatif dans des termes qui ne soient pas incompatibles avec le preavis.
ARTICLE 12 Designation
a. Sauf si une banque designee est la banque confirmante, une autorisation d'honorer ou de negocier
n'impose aucune obligation pour la banque designee d'honorer ou de negocier, a moins que cette
banque designee n'ait expressement donne son accord et I'ait communique au beneficiaire.
b. En designant une banque pour accepter une traite ou contracter un engagement de paiement differe,
une banque emettrice autorise cette banque designee a payer d'avance ou a acheter une traite acceptee
ou un engagement de paiement differe contracte par cette banque designee.
68
c. La reception ou l'examen et l'envoi de documents par une banque designee qui n'est pas une banque
confirmante n'engage pas cette banque designee a honorer ou a negocier et ne constitue ni le fait
d'honorer ni une negociation.
a. Si un credit indique que le remboursement doit etre obtenu par une banque designee «< la banque
reclamante ») aupres d'une autre partie «< la banque de remboursement »), le credit doit indiquer si le
remboursement est soumis aux regles de l'ICC relatives aux remboursements de ban que a banque en
vigueur au jour de l'emission du credit.
b. Si un credit n'indique pas que le remboursement est soumis aux regles de l’ICC relatives aux
remboursements de banque a banque, les dispositions ci-apres s'appliquent :
i. Une banque emettrice doit fournir a une banque de remboursement une autorisation de
remboursement conforme au mode de realisation indique dans le credit. L'autorisation de
remboursement ne devrait pas etre. Soumise a une date de validite.
ii. Une banque reclamante ne sera pas tenue de fournir a une banque de remboursement un certificat de
conformite aux termes et conditions du credit.
iii. Une banque emettrice sera responsable de toute perte d'interets ainsi que de tous les frais encourus
si le remboursement n'est pas effectue a premiere demande par la banque de remboursement selon les
termes et conditions du credit.
iv.Les frais de la banque de remboursement sont à la charge de la banque emettrice. Toutefois, si les
frais sont a la charge du beneficiaire, il est de la responsabilite de la banque emettrice de l'indiquer
dans le credit initial et dans l'autorisation de remboursement. Si les frais de la banque de
remboursement sont a la charge du beneficiaire, ils seront deduits du montant dD a la banque
reclamante lars du remboursement. En l'absence de remboursement, la banque emettrice reste tenue de
rembourser les frais de la banque de remboursement.
c. Une banque emettrice ne sera degagee d'aucune de ses obligations de remboursement si le
remboursement n'est pas effectue a premiere demande par une banque de remboursement.
a. Une banque designee, agissant en vertu de sa designation, une banque confirmante, le cas echeant,
et la banque emettrice doivent examiner une presentation pour determiner sur la base des seuls
documents si ceux-ci presentent ou non l'apparence d'une presentation conforme.
b. Une banque designee, agissant en vertu de sa designation, une banque confirmante, le cas echeant,
et la banque emettrice disposeront chacune d'un maximum de cinq jours ouvres suivant le jour de
presentation pour determiner si une presentation est conforme. Cette periode n'est pas reduite ou
autrement affectee par la survenance, a la date de presentation ou apres celle-ci, de la date limite de
validite ou du dernier jour de presentation.
e. Dans des documents autres que la facture commerciale, la description des marchandises, des
services ou de la prestation, si elle est mentionnee, peut l'etre en termes generaux qui ne soient pas en
contradiction avec la description figurant dans le credit.
69
f. Si un credit exige la presentation d'un document autre qu'un document de transport, un document
d'assurance ou une facture commerciale, sans stipuler par qui le document doit etre emis ou les
donnees qu'il doit contenir, les banques accepteront le document tel que presente pour autant que son
contenu presente I'apparence de repondre a la fonction du document exige et qu'il soit par ailleurs con
forme a l'article 14 (d).
g. Un document presente mais non exige par le credit ne sera pas pris en compte et pourra etre renvoye
au presentateur.
h. Si un credit contient une condition sans indication du document a presenter pour s'y conformer, les
banques considereront cette condition comme non ecrite et n'en tiendront pas compte.
i. Un document peut etre date avant la date d'emission du credit, mais ne doit pas etre date
posterieurement a sa date de presentation.
j. Lorsque les adresses du beneficiaire et du donneur d'ordre apparaissent dans tout document stipule,
elles n'ont pas besoin d'etre identiques a celles indiquees dans le credit ou dans tout autre document
stipule, mais doivent etre situees dans le meme pays que celles mentionnees dans le credit. D'autres
coordonnees (numero de telecopie, telephone, courrier eJectronique ou similaire) faisant partie des
adresses du bénéficiaire et du donneur d'ordre ne seront pas prises en compte. Cependant, quand
l'adresse et les autres coordonnees du donneur d'ordre apparaissent comme faisant partie de la
description du destinataire ou de la partie a notifier sur un document de transport soumis aux articles
19, 20, 21, 22, 23, 24 ou 25, elles doivent etre telles qu'indiquees dans le credit.
k. Le chargeur ou I'expediteur des marchandises mentionne sur tout document n'a pas besoin d'etre le
beneficiaire du credit.
l. Un document de transport peut etre emis par toute partie autre qu'un transporteur, un proprietaire, un
capitaine ou un affreteur pour autant que le document de transport soit conforme aux exigences des
articles 19, 20, 21, 22, 23 ou 24 de ces regles.
a. Lorsqu'une banque emettrice decide qu'une presentation est conforme, elle do it honorer.
b. Lorsqu'une banque confirmante decide qu'une presentation est conforme, elle doit honorer ou
negocier et transmettre les documents a la banque emettrice.
c. Lorsqu'une banque designee decide qu'une presentation est conforme et honore ou negocie, elle doit
transmettre les documents a la banque confirm ante ou a la banque emettrice.
a. Lorsqu 'une banque designee agissant en vertu de sa designation, Une banque confirmante, le cas
echeant, ou la banque emettrice decide qu'une presentation n'est pas conforme, elle peut refuser
d'honorer ou de negocier.
b. Lorsqu'une banque emettrice decide qu'une presentation n'est pas conforme, elle peut de sa propre
initiative approcher le donneur d'ordre afin d'obtenir de celui-ci la levee des irregularites. Ceci
n'entraîne toutefois aucune prorogation de la periode mentionnee a l'article 14(b).
c. Lorsqu'une banque designee agissant en vertu de sa designation, une banque confirmante, le cas
echeant, ou la ban que emettrice decide de refuser d'honorer ou de negocier, elle doit faire part de son
refus par un seul et unique avis au presentateur.
70
b) que la banque emettrice tient les documents a disposition jusqu'a la reception d'une levee
d'irregularites du donneur d'ordre qu'elle consent a accepter, ou bien jusqu'a reception d'autres
instructions du presentateur avant de consentir a accepter une levee d'irregularites ; ou
c) que la banque renvoie les documents; ou
d) que la ban que agit selon les instructions prealablement recues du presentateur.
d. L'avis de refus requis a l'article 16(c) doit etre adresse par telecommunication ou, si cela n'est pas
possible, par d'autres moyens rapides au plus tard a la fin du cinquieme jour ouvre suivant le jour de la
presentation.
e. Une banque designee agissant en vertu de sa designation, une banque confirmante, le cas echeant,
ou la banque emettrice peut, apres l'envoi de l'avis de refus requis a l'article 16(c) (iii) (a) ou (b);
renvoyer à tout moment les documents au presentateur.
e. Si une banque emettrice ou une banque confirmante n'agit pas conformement aux dispositions
du present article, elle ne pourra pas faire valoir que les documents ne constituent pas une presentation
conforme.
g. Lorsqu'une banque emettrice refuse d'honorer ou lorsqu'une banque confirmante refuse d'honorer ou
de negocier et qu'un avis de refus a ete adresse conformement a cet article, elle sera en droit de
reclamer la restitution avec interets de tout remboursement deja effectue.
a. Au moins un original de chaque document stipule dans le credit doit etre presente.
b. Une banque traitera comme un original tout document portant une signature, une marque, un
tampon ou un label apparemment original de l'emetteur du document, sauf si le document indique lui-
meme qu'il n'est pas un original.
c. Sauf indications contraires sur un document, une banque acceptera egalement un document en tant
qu’original s'il :
i. apparait etre ecrit, dactylographie, perfore ou tamponne par l'emetteur lui-meme du document; ou
ii. apparait etre emis sur le papier à en-tete original de l'emetteur; ou
ill. indique qu'il s'agit d'un original sauf si cette indication ne semble pas s'appliquer au
document presente.
d. Si un credit exige la presentation de copies de documents, la presentation soit d'originaux soit de
copies est autorisee.
e. Si un credit exige la presentation de documents multiples en utilisant des terrnes tels que «en
duplicata », «en deux exemplaires» ou « en deux copies », cette exigence sera satisfaite par la
presentation d'au moins un original et de copies pour le reliquat, sauf si le document lui-meme en
dispose autrement.
i. doit presenter l'apparence d'etre emise par le beneficiaire (sous reserve des dispositions de l'article
38) ;
ii. doit etre etablie au nom du donneur d'ordre (sous reserve des dispositions de l'article 38(g)) ;
iii.doit effe etablie dans la meme devise que celle du credit; et
iv. n'a pas besoin d'etre signee.
71
b. Une banque designee, agissant en vertu de sa designation, une banque confirmante, le cas echeant,
ou la banque emettrice peut accepter une facture commerciale emise pour un montant superieur a celui
autorise par le credit, et sa decision liera toutes les parties, pour autant que ladite banque n'ait pas
honore ou negocie pour un montant superieur a celui autorise par le credit.
c. la description des marchandises, des services ou de la prestation sur une facture cornmerciale doit
correspondre a celle figurant dans le credit.
ii. d'indiquer que les marchandises ont ete expediees, prises en charge ou mises a bord au lieu
mentionne dans le credit au moyen :
. D’un tampon ou d'une annotation indiquant la date a laquelle les marchandises ont ete
expediees, prises en charge ou mises a bord.
La date d'emission du document de transport sera reputee etre la date d'envoi, de prise en charge ou de
mise à bord et la date d'expedition. Cependant, si le document de transport indique au moyen d'un
tampon ou d'une annotation, une date d'envoi, de prise en charge ou de mise à bord, cette date sera
reputee etre la date d’expedition.
iii. d'indiquer le lieu d'envoi, de prise en charge ou d'expedition et le lieu de destination finale
mentionnes dans le credit, meme si :
iv. d'etre l'unique exemplaire original du document de transport ou, si plusieurs originaux ont ete emis,
le jeu complet d'originaux ainsi emis comme indique sur le document de transport.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire reference a une autre source donnant
les termes et conditions du transport (document de transport «short form» ou verso en blanc). Les
termes et conditions du transport ne seront pas examines.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis a une charte-partie.
b. Aux fins de cet article, « transbordement » signifie le dechargement d'un moyen de transport et le
rechargement sur un autre moyen de transport (qu'il s'agisse ou non de modes de transport differents)
au cours du transport depuis le lieu d'envoi, de prise en charge ou d'expedition jusqu'au lieu de
destination finale mentionne dans le credit.
c. i..Un document de transport peut indiquer que les marchandises seront ou pourront etre
transbordees pour autant que la totalite du transport soit couverte par un seul et meme document de
transport.
72
ii. Un document de transport indiquant qu'un transbordement aura lieu ou pourra avoir lieu est
acceptable, meme si le credit interdit le transbordement.
ARTICLE 20 : Connaissement
a. Un connaissement, quelle que soit sa denomination, doit presenter l'apparence :
La date d'emission du connaissement sera reputee etre la date d'expedition, sauf si le connaissement
comporte une annotation de mise a bord indiquant la date d'expedition, auquel cas la date indiquee
dans l'annotation de mise a bord sera reputee etre la date d'expedition.
Si le connaissement comporte l'indication « navire prevu » ou une mention similaire relative au nom
du navire, une annotation de mise a bord indiquant la date d'expedition et le nom du navire sur lequel
les marchandises ont ete effectivement chargees est exigee.
iii.. d'indiquer l'expedition depuis le port de chargement jusqu'au port de dechargement mentionnes
dans le credit.
Si le connaissement n'indique pas le port de chargement mentionne dans le credit en tant que port de
chargement, ou s'il comporte l'indication «prevu » ou une mention similaire relative au port de
chargement, une annotation de mise a bord reprenant le port de chargement mentionne dans le credit,
la date d'expedition et le nom du navire est requise. Cette disposition s'applique meme si la mise à
bord ou I'expedition sur un navire denomme est indiquee au moyen d'une mention pre-imprimee sur le
connaissement.
iv.d'etre I'unique exemplaire original du connaissement ou, si plusieurs originaux ont ete emis, le jeu
complet d'originaux ainsi emis comme indique sur le connaissement.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire reference a une autre source contenant les
termes et conditions du transport (connaissement «shortform » ou verso en blanc du connaissement).
Les termes et conditions du transport ne serant pas examines.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis a une charte-partie.
c. i.Un connaissement peut indiquer que les marchandises seront ou pourront etre transbordees
pour autant que la totalite du transport soit couverte par un seul et meme connaissement.
ii. Un connaissement indiquant qu'un transbordement aura lieu ou pourra avoir lieu est acceptable,
meme si le credit interdit le transbordement, à condition que les marchandises soient expediees en
conteneur, remorque ou « LASH barge » comme atteste par le connaissement.
d. Des clauses sur un connaissement indiquant que le transporteur se reserve le droit d'effectuer un
73
transbordement ne seront pas prises en compte.
Toute signature du transporteur, du capitaine ou d'un agent doit etre identifiee comme etant celle du
transporteur, du capitaine ou de I'agent.
Toute signature d'un agent doit indiquer s'il a signe au nom ou pour le compte du transporteur, ou au
nom ou pour le compte du capitaine.
ii.id'indiquer que les marchandises ont ete mises à bord sur un navire denomme au port de chargement
mentionne dans le credit au moyen :
.d'une mention pre-imprimee, ou
.d'une annotation de mise a bord indiquant la date a laquell les marchandises ont ete
mises a bord.
La date d'emission de la lettre de transport maritime non negociable sera reputee etre la date
d'expedition, sauf si la lettre de transport maritime non negociable comporte une 'annotation de mise a
bord indiquant la date d'expedition, auquel cas la date indiquee dans l'annotation de mise a bord sera
reputee etre la date d’expedition.
Si la lettre de transport maritime non negociable comporte I'indication «navire prevu» ou une mention
similaire relative au nom du navire, une annotation de mise a bord indiquant la date d'expedition et le
nom du navire sur lequel les marchandises ont ete effectivement chargees est exigee.
iii. d'indiquer l'expedition depuis le port de chargement jusqu'au port de dechargement mentionnes
dans le credit.
Si la lettre de transport maritime non negociable n'indique pas le port de chargement mentionne dans
le credit en tant que port de chargement, ou si elle comporte l'indication «prevu» ou une mention
similaire relative au port de chargement, une annotation de mise à bord reprenant le port de
chargement mentionne dans le credit, la date d'expedition et le nom du navire est requise. Cette
disposition s'applique meme si la mise a bord ou l'expedition sur un navire denomme est indiquee au
moyen d'un libelle pre-imprime sur la lettre de transport maritime non negociable.
iv. d'etre l'unique exemplaire original de la lettre de transport maritime non negociable ou, si plusieurs
originaux ont ete emis, le jeu complet des originaux ainsi emis comme indique sur la lettre de transport
maritime non negociable.
v. de contenir les termes et conditions du transport ou faire reference a une autre source contenant les
termes et conditions du transport (connaissement «short-form » ou verso en blanc du connaissement).
Les termes et conditions du transport ne seront pas examines.
vi. de ne contenir aucune indication que le document est soumis a une charte-partie.
c. i.Une lettre de transport maritime non negociable peut indiquer que les marchandises seront ou
pourront etre transbordees
d. pour autant que la totalite du transport soit couverte par une seule et meme lettre de transport
maritime non negociable.
ii.Une lettre de transport maritime non negociable indiquant qu'un transbordement aura lieu ou pourra
avoir lieu est acceptable, meme si le credit interdit le transbordement, a condition que les
74
marchandises soient expediees en conteneur, remorque ou «LASH barge » comme atteste par la lettre
de transport maritime non negociable.
d. Des clauses sur une lettre de transport maritime non negociable indiquant que le transporteur se
reserve le droit d'effectuer un transbordement ne seront pas prises en compte.
a. Un connaissement, quelle que soit sa denomination, contenant une indication qu'il est soumis a une
charte-partie (connaissement de charte-partie) doit presenter l'apparence
i.d'etre signe par:
.le capitaine ou un agent denomme agissant au nom ou pour le compte du capitaine, ou
le proprietaire ou un agent denomme agissant au nom ou pour le compte du proprietaire, ou
.l'affreteur ou un agent denomme agissant au nom ou pour le compte de l'affreteur.
Toute signature du capitaine, du proprietaire, de l'affreteur ou d'un agent doit etre identifiee comme
celle du capitaine, du proprietaire, de l'affreteur ou de l'agent.
Toute signature d'un agent doit indiquer s'il a signe au nom ou pour le compte du capitaine, du
proprietaire ou de l'affreteur.
Un agent signant au nom ou pour le compte du proprietaire ou d'un affreteur doit indiquer le nom du
proprietaire ou de l'affreteur.
ii. d'indiquer que les marchandises ont ete mises a bord sur un navire denomme au port de chargement
mentionne dans le credit au moyen :
La date d'emission du connaissement de charte-partie sera reputee etre la date d'expedition, sauf si le
connaissement de charte-partie comporte une annotation de mise a bord indiquant la date d'expedition,
auquel cas, la date indiquee dans l'annotation de mise a bord sera reputee etre la date d'expedition.
iii. d'indiquer l'expedition depuis le port de chargement jusqu'au port de dechargement mentionnes
dans le credit. Le port de dechargement peut aussi etre mentionne sous forme d'une serie de ports ou
d'une aire geographique, comme mentionne dans le credit.
iv. d'etre l'unique exemplaire original du connaissement de charte-partie ou, si plusieurs originaux ont
ete emis, le jeu cornpIet d'originaux ainsi emis comme indique sur le connaissement de charte-partie.
b. Une banque n'examinera pas les contrats de charte-partie meme si leur presentation est requise par
les termes du credit.
a. Un document de transport aerien, quelle que soit sa denomination, doit presenter l'apparence :
i.d'indiquer le nom du transporteur et d'etre signe par:
.le transporteur, ou
.un agent denomme agissant au nom ou pour le compte du transporteur.
.Toute signature du transporteur ou d'un agent doit etre identifiee comme etant celle du transporteur ou
de I'agent.
Toute signature d'un agent doit indiquer que ce dernier a signe au nom ou pour le compte du
transporteur.
75
ii. d'indiquer que les marchandises ont ete acceptees pour transport.
iii d'indiquer la date d'emission. Cette date sera reputee etre la date d'expedition sauf si le document de
transport aerien comprend une annotation specifique de la date effective d'expedition, auquel cas la
date mentionnee dans l'annotation sera reputee etre la date d'expedition.
Toute autre information relative au numero et a la date du vol apparaissant sur le document de
transport aerien ne sera pas prise en compte pour determiner la date d'expedition.
iv. d'indiquer I'aeroport de depart et I'aeroport de destination mentionnes dans le credit.
v. d'etre I'original pour l'expediteur ou le chargeur, meme si le credit exige un jeu complet
d'originaux.
vi. d'inclure les termes et conditions de transport ou de faire reference a une autre source reprenant les
termes et conditions du transport. La teneur des termes et conditions du transport ne sera pas
examinee.
b. Aux fins du present article, «transbordement» signifie le dechargement d'un avion et le
rechargement sur un autre avion au cours du transport entre l'aeroport de chargement et l'aeroport de
dechargement mentionnés dans le credit.
c. i. Un document de transport aerien peut indiquer que les marchandises seront ou pourront etre
transbordees pour autant que la totalite du transport soit couverte par un seul et meme document de
transport aerien.
ii. Un document de transport aerien indiquant qu'un transbordement aura lieu ou pourra avoir lieu est
acceptable, meme si le credit interdit le transbordement.
a. Un document de transport par route, rail ou voie d'eau interieure, quelle que soit sa denomination,
doit presenter l'apparence :
i.d'indiquer le nom du transporteur et :
.d'etre signe par le transporteur ou un agent denomme .agissant au nom ou pour le compte du
transporteur ; ou
. d'indiquer la reception des marchandises au moyen d'une signature, d'un tampon ou d'une annotation
par le transporteur ou un agent denomme agissant au nom ou pour le compte du transporteur.
Toute signature, tampon ou annotation de reception des marchandises par le transporteur ou un agent
doit etre identifie comme etant celui du transporteur ou de l'agent.
Toute signature, tampon ou annotation de reception des marchandises par l'agent doit indiquer que ce
dernier a signe ou agi au nom ou pour le compte du transporteur.
Si un document de transport ferroviaire n'identifie pas le transporteur, toute signature ou tampon de la
compagnie de chemins de fer sera accepte comme preuve que le document a ete signe par le
transporteur.
ii. d'indiquer la date d'expedition ou la date à laquelle les marchandises ont ete reçues pour expedition,
envoi ou transport depuis le lieu mentionne dans le credit. Sauf si le document de transport comporte
un tampon de reception date, une indication de la date de reception ou une date d'expedition, la date
d'emission du document de transport sera reputee etre la date d'expedition.
iii. d'indiquer le lieu d'expedition et le lieu de destination mentionnes dans le credit.
b. i.Un document de transport par route doit presenter l'apparence d'etre l'original pour
l'expediteur ou le chargeur ou ne comporter aucune indication quant a la partie pour laquelle le
document a ete etabli.
ii. Un document de transport ferroviaire marque «duplicata» sera accepte comme un original.
iii.Un document de transport ferroviaire ou par voie d'eau interieure sera accepte comme un original,
76
qu'il soit ou non marque original.
c. En I'absence d'une indication sur le document de transport quant au nombre d'originaux emis, le
nombre presente sera repute constituer un jeu complet.
d. Aux fins du present article, «transbordement» signifie le dechargement et le rechargement d'un
moyen de transport sur un autre, et ce par le meme mode de transport, au cours du transport depuis le
lieu d'expedition, d'envoi ou de transport, jusqu'au lieu de destination mentionne dans le credit.
e. i. Un document de transport par route, rail ou voie d'eau interieure peut indiquer que les
marchandises seront ou pourront etre ransbordees pour autant que la totalite du transport soit couverte
par un seul et meme document de transport.
ii.Un document de transport par route, rail ou voie d'eau interieure indiquant qu'un transbordement
aura lieu ou pourra avoir lieu est acceptable, meme si le credit interdit le transbordement.
s
a. Un recepisse de societe de courrier express, quelle que soit sa denomination, prouvant que des
marchandises ont ete recues pour expedition, do it presenter l'apparence :
i.d'indiquer le nom de la societe de courrier express et d'etre tamponne ou signe par la societe de
courrier express denommee au lieu d'ou le credit prevoit que les marchandises doivent etre expediees;
et
ii. d'indiquer une date de collecte ou de reception ou comporter une indication a cet effet. Cette date
sera reputee être la date d'expedition.
b. Toute demande de paiement ou de paiement d'avance des frais de courrier express peut etre
satisfaite par un document de transport emis par une societe de courrier express indiquant que les frais
de courrier express sont a la charge d'une partie autre que le destinataire.
c. Un recepisse postal ou un certificat d'expedition par poste, quelle que soit sa denomination, attestant
que les marchandises ont ete recues pour expedition, doit presenter l'apparence d'etre tamponne ou
signe et date au lieu depuis lequelle credit prevoit que les marchandises doivent etre expediees. Cette
date sera reputee etre la date d'expedition.
a. Un document de transport ne doit pas indiquer que les marchandises sont ou seront chargees en
pontee. Une clause sur un document de transport indiquant que les marchandises peuvent etre chargees
en pontee est acceptable.
b. Un document de transport comportant une clause telle que « poids et decomptes du chargeur), et «
contient aux dires du chargeur» est acceptable.
c. Un document de transport peut indiquer, au moyen d'un cachet ou autrement, des frais s'ajoutant au
fret.
a. Un document d'assurance, tel qu'une police d'assurance, un certificat d'assurance ou une declaration
77
sous couverture ouverte, doit presenter l'apparence d'etre emis et signe par une compagnie d'assurance,
un «underwriter» ou leurs agents ou leurs mandataires.
Toute signature par un agent ou par un mandataire doir indiquer si l'agent ou le mandataire a signe au
nom ou pour le compte de la compagnie d'assurance ou d'un «underwriter ».
b. Si le document d'assurance indique qu'il a ete emis plus d'un original, tous les originaux doivent etre
presentes.
c. Les notes de couverture ne seront pas acceptees.
d. Une police d'assurance est acceptable en lieu et place d'un certificat d'assurance ou d'une declaration
sous couverture ouverte.
e. La date du document d'assurance ne doit pas etre posterieure a la date d'expedition, sauf s'il apparait
sur le document d'assurance que la couverture prend effet au plus tard a la date d'expedition.
f. i. Le document d'assurance doH indiquer la valeur assuree et etre libelle dans la meme devise
que celle du credit.
ii. Une condition dans le credit relative a la couverture d'assurance exprimee en pourcentage de la
valeur des marchandises, de la valeur de la facture ou similaire est reputee etre le montant minimal de
couverture requis.
S'il n'y a pas d'indication dans le credit relative au pourcentage d'assurance requis, le montant de la
couverture d'assurance ne doit pas etre inferieur a 110 % au moins de la valeur CIF ou CIP des
marchandises.
Si la valeur CIF ou CIP ne peut pas etre determinee d'apres les documents, le montant de couverture
assure doit etre calcule sur la base du montant a honorer ou a negocier ou sur la valeur brute des
marchandises indiquee sur la facture : le montant le plus eleve des deux sera retenu.
iii.. Le document d'assurance doit mentionner que les risques sont couverts au moins entre le lieu de
prise en charge ou d'expedition et le lieu de dechargement ou de destination finale mentionné dans le
credit.
g. Un credit devrait indiquer le type d'assurance requis et, le cas echeant, les risques additionnels à
couvrir. Un document d'assurance sera accepte sans prendre en compte tous les risques non couverts,
si le credit utilise des termes imprecis tels que «risques habituels» ou «risques courants ».
h. Si un credit exige une assurance «tous risques» et qu'il est presente un document d'assurance
contenant une clause ou annotation «tous risques », que le titre en soit ou non «tous risques », le
document d'assurance sera accepte sans prendre en compte tous les risques specifiquement exclus.
i. Un document d'assurance peut faire reference a toute clause d'exclusion.
j. Un document d'assurance peut indiquer que la couverture est soumise à franchise, qu'il s'agisse d'une
franchise atteinte ou d'une franchise deductible.
a. Si la date d'expiration d'un credit ou le terme de la periode fIxee pour la presentation tombe un jour
où la banque a laquelle la presentation doit etre faite est fermee pour des raisons autres que celles
visees a I'article 36, la date d'expiration ou le dernier jour fixe pour la presentation, selon le cas, sera
reporte au premier jour ouvre suivant.
b. Si une presentation est effectuee le premier jour ouvre suivant, une banque designee doit fournir
dans sa lettre de remise a la banque emettrice ou a la banque confirmante une declaration indiquant
que la presentation a ete effectuee dans les delais proroges conformement a l'article 29 (a).
78
c. La date limite d'expedition ne sera pas prorogee en vertu de I'article 29 (a).
b. Une tolerance n'excedant pas 5 % en plus ou 5 % en moins sur la quantite de marchandises est
autorisee a condition que le credit ne mentionne pas la quantite par un nombre donne d'unites
d'emballages ou d'articles individualises et que le montant total des tirages ne depasse pas le montant
du credit.
c. Meme si les expeditions partielles ne sont pas autorisees, une tolerance n'excedant pas 5 % en moins
sur le montant du credit est autorisee, pourvu que la quantite de marchandises, si elle est stipulee dans
le credit, soit expediee en totalite et que le prix unitaire, s'il est stipule dans le credit, ne soit pas reduit
ou que l'article 30 (b) ne soit pas applicable. Cette tolerance ne s'applique pas si le credit stipule une
tolerance specifique ou utilise les expressions figurant a I'article 30 (a).
ARTICLE 31
Tirages ou Expeditions partiels
b. Une presentation comprenant plus d'un jeu de documents de transport montrant que l'expedition a
commence sur le meme moyen de transport et pour le meme voyage, a condition qu'ils indiquent la
meme destination, ne sera pas consideree comme une expedition partielle, meme si ces documents de
transport indiquent des dates d'expedition differentes ou des ports de chargement ou des lieux de prise
en charge ou d' envoi differents. Si la presentation consiste en plus d'un jeu de documents de transport,
la derniere date d'expedition figurant sur l'un des jeux de documents de transport sera consideree
comme etant la date d'expedition.
Une presentation comprenant un ou plusieurs jeux de documents de transport montrant une expedition
sur plus d'un moyen de transport et par le meme mode de transport sera consideree comme couvrant
une expedition partielle, meme si les moyens de transport partent le meme jour pour la meme
destination.
c. Une presentation comprenant plus d'un reçu de courrier express, recepisse postal ou certificat
d'expedition par poste ne sera pas consideree comme une expedition partielIe si les reçus de courrier
express, recepisses postaux ou certificats d'expedition par poste presentent l'apparence d'avoir ete
tamponnes ou signes par la meme societe de courrier express ou par la poste au meme lieu et a la
meme date et pour la meme destination.
Si un tirage ou une expedition fractionne au cours de periodes determinees est stipule dans le credit et
qu'une fraction n'est pas utilisee ou expediee dans la periode autorisee pour cette fraction, le credit
cesse d'etre realisable pour cette fraction et pour toute fraction subsequente.
79
ARTICLE 34 Contestation sur la Valeur des Documents
Une banque n'assume aucun engagement ni responsabilite quant a la forme, la suffisance, l'exactitude,
l'authenticite, la falsification ou l'effet juridique de tout document, ni quant aux conditions generales
ou particulieres stipulees dans un document ou y surajoutees. Elle n'assume egalement aucun
engagement ni responsabilite quant a la description, la quantite, le poids, la qualite, l'etat, l'emballage,
la livraison, la valeur ou I'existence des marchandises, des services ou autre prestation representes par
un document quelconque, ou encore quant a la bonne foi ou aux actes ou omissions, a la solvabilite, a
I'execution ou a la reputation de l'expediteur, du transporteur, du transitaire, du destinataire ou de
l'assureur des marchandises, ou de toute autre personne.
Une banque n'assume aucun engagement ni responsabilite pour les consequences dues aux retards, aux
pertes, a la mutilation ou aux autres erreurs survenant dans la transmission de tous messages ou lors de
la remise de lettres ou documents, lorsque ces messages, lettres ou documents sont transmis ou
envoyes selon les conditions du credit ou si, en l'absence d'instructions dans le credit, la banque a pris
l'initiative de choisir le service de livraison.
Si une banque designee decide qu'une presentation est conforme et transmet les documents a la ban
que emettrice ou a la banque confirmante, que la banque designee ait ou non honore ou negocie, une
banque emettrice ou une banque confirm ante doit honorer ou negocier, ou rembourser cette banque
designee, meme si les documents ont ete perdus entre la banque designee et la banque emettrice ou la
banque confirmante, ou entre la banque confirmante et la ban que emettrice.
Une banque n'assume aucune responsabilite pour les erreurs de traduction ou d'interpretation de termes
techniques et peut transmettre les termes du credit sans les traduire.
Une banque n'assume aucun engagement ni responsabilite pour les consequences resultant de
l'interruption de ses activites provoqueés par tout cas de force majeure, emeutes, troubles civils,
insurrections, guerres, actes de terrorisme, ou par toutes greves ou «lock-out» ou toute autre cause
independante de sa volonte.
A la reprise de ses activites, une banque n'honorera ou ne negociera pas un credit venu a expiration
pendant l'interruption de son activite.
a. Une banque utilisant les services d'une autre banque pour donner suite aux instructions du donneur
d'ordre le fait pour le compte et aux risques du donneur d'ordre.
b. Une banque emettrice ou une banque notificatrice n'assume aucun engagement ni responsabilite au
cas ou les instructions qu'elle transmet a une autre banque ne seraient pas suivies, meme si elle a pris
elle-meme l'initiative de choisir cette autre banque.
c. Une banque donnant des instructions a une autre banque de fournir des services est responsable du
reglement des commissions, honoraires, frais ou debours «< depenses ») que cette banque a encourus
en vertu de ces instructions.
Si un credit mentionne que les depenses sont a la charge du beneficiaire et qu'elles ne peuvent pas etre
recouvrees ou deduites du produit, la banque emettrice demeure responsable pour le reglement de ces
depenses.
80
subordonnee a la reception du reglement de ses frais par la banque notificatrice ou la seconde banque
notificatrice.
d. Le donneur d'ordre devra assumer toutes les obligations et responsabilites decoulant des lois et
usages dans les pays etrangers et devra verser aux banques les indemnites pouvant en resulter.
a. Une ban que n'a aucune obligation de transferer un credit si ce n'est dans les limites et selon les
modalites expressement consenties par cette banque.
Une banque transferante signifie une banque designee qui transfere le credit ou, dans le cas d'un credit
realisable aupres de toute banque, une banque specifiquement autorisee par la banque emettrice a
transferer et qui effectue ce transfert. Une banque emettrice peut etre une banque transferante.
Un credit transfere signifie un credit rendu realisable par la banque transferante au profit d'un second
beneficiaire.
c. Sauf accord contraire au moment du transfert, tous les frais (tels que les commissions, honoraires,
frais ou debours) encourus à l’ occasion du transfert doivent etre regles par le premier beneficiaire.
d. Un credit peut etre partiellement transfere a plusieurs seconds beneficiaires a condition que les
tirages ou les expeditions partiels soient autorises.
Un credit transfere ne peut pas etre transfere a la demande d'un second beneficiaire en faveur d'un
autre beneficiaire. Le premier beneficiaire n'est pas considere comme un autre beneficiaire.
e. Toute demande de transfert doit indiquer si et selon quelles conditions des amendements peuvent
etre communiques au second beneficiaire. Le credit transfere doit indiquer clairement ces conditions.
f. Si un credit est transfere a plusieurs seconds beneficiaires, le refus d'un amendement par un ou
plusieurs seconds beneficiaires n'entraine pas l'annulation de l'acceptation du ou des autres seconds
beneficiaires vis-a-vis desquels le credit sera amende en consequence. Pour tout second beneficiaire
qui a refuse l'amendement, le credit restera non amende.
g. Le credit transfere doit refleter exactement les termes et conditions du credit, incluant la
confirmation, le cas echeant, à l'exception :
.du montant du credit,
.de tout prix unitaire y indique,
.De la date de validite,
. De la periode de presentation, ou
.de la date limite d'expedition ou de la periode d'expedition qui, ensemble ou separement, peuvent etre
reduits ou raccourcis.
Le pourcentage pour lequel la couverture d'assurance doit etre effectuee peut etre augmente afin
d'atteindre le montant de couverture stipule dans le credit ou dans ces articles.
Le nom du premier beneficiaire peut etre substitue a celui du donneur d'ordre dans le credit.
Si le credit exige specifiquement que le nom du donneur d'ordre figure sur tout document autre que la
facture, cette exigence doit etre reprise dans le credit transfere.
h. Le premier beneficiaire a le droit de substituer sa propre facture, le cas echeant sa traite, en echange
81
de celles du second beneficiaire pour un montant ne depassant pas celui stipule dans le credit. Lors
d'une telle substitution, le premier beneficiaire peut, en vertu du credit, tirer pour la difference, le cas
echeant, entre le montant de sa propre facture et celui de la facture du second beneficiaire.
i. Si le premier beneficiaire doit presenter sa propre facture et, le cas echeant sa traite, mais qu'il ne le
fait pas a premiere demande, ou si les factures presentees par le premier beneficiaire generent des
irregularites qui n'existaient pas dans la presentation effectuee par le second beneficiaire et que le
premier beneficiaire ne les rectifie pas a. premiere demande, la banque transferante a le droit de
presenter a. la banque emettrice les documents tels que reçus du second beneficiaire, sans autre
responsabilite vis-a.-vis du premier beneficiaire.
j. Le premier beneficiaire peut indiquer, dans sa demande de transfert, que la realisation (honorer ou
negocier) intervienne en faveur du second beneficiaire au lieu ou le credit a ete transfere, jusque et y
compris la date limite de validite du credit. Cette demande peut etre faite sans prejudice du droit du
premier beneficiaire conformement a. l'article 38 (h).
k. La presentation de documents par ou pour le compte d'un second beneficiaire doit etre effectuee
aupres de la banque transférante.
PBIS est l'acronyme de Pratiques bancaires internationales standard, pour l’examen des documents
exigés dans les Crédits Documentaires. Elles ont été approuvées par la Commission bancaire d’ICC en
2002 (Publication 645), mises à jour en 2007 (Publication 681) puis en 2013 (Publication 745), pour
limiter les différences d’interprétations. En effet, les règles et usances uniformes (RUU) édictées par
la Chambre de Commerce internationale pour uniformiser la gestion des Crédits Documentaires ne
proposent que des principes très généraux et n’entrent pas dans les détails. A l’inverse, les PBIS sont
comparables à des décrets d’application de la loi. Elles expliquent clairement, prennent des exemples
et entrent dans des détails indispensables pour l’entreprise. Leur rôle est donc d’aider à l’interprétation
des RUU.
Les statistiques montrent que plus de 50% des crédits sont rejetés pour irrégularité lors de la première
présentation des documents. Les nouvelles PBIS encouragent une uniformisation des pratiques à
travers le monde, ce qui permettra de réduire ce chiffre et de faciliter les échanges internationaux.
L’intérêt pour les banques, les entreprises, les spécialistes de la logistique et des compagnies
d’assurance c’est de comprendre les exigences des règles et usances d’un point de vue pratique avec
des exemples. Les PBIS sont devenues alors un outil indispensable.
Le crédit documentaire et les incoterms sont des interactions importantes, ces derniers déterminant les
obligations des parties (exportateur-client) en matière de transfert des risques et de prise en charge du
transport.
82
Elle se tient prête à payer la défaillance de celui qui en demande l’émission et à première demande.
Elle ne s’exécute qu’en cas de non respect des obligations par simple attestation du bénéficiaire et
présentation de la copie des documents requis : Ce n’est pas un mécanisme de paiement.
Engagement irrévocable d’une banque de payer son bénéficiaire en cas de défaillance du donneur
d’ordre. Elles sont régies par les RUU 600 ainsi que les RPIS 98 (Règles et pratiques internationales
relatives aux Stand-By) dont l’utilisation doit être évoquée.
- En cas de mise en jeu par l’exportateur, la SBLC est payable aux guichets de la banque
garante ou celle mentionnée dans le texte de la garantie, contre la présentation par le
bénéficiaire de : La demande de paiement + déclaration soutenant cette demande
indiquant les obligations non remplies par le donneur d’ordre en vertu de la relation sous-
jacente + facture export + document de transport (preuve d’expédition de la marchandise)
- Si l’on considère la stand-by comme garantie d’indemnisation, elle est assimilée à une
caution bancaire, à première demande telles les garantie de soumission, de restitution
d’acompte, de bonne fin ou de retenue de garantie etc. Ce sont des engagements bancaires
qui viennent dédommager le bénéficiaire pour les infractions faites par le donneur d’ordre
durant la phase précontractuelle ou les phases contractuelles d’exécution du marché
83
a- Schéma simplifié d’une lettre de crédit Stand-by
(2) Demande
(4) notification et
d’ouverture d’une confirmation de la LCSB
LCSB
(3) Envoi direct d’une LCSB
3bis
Banque notificatrice et le cas
Banque Emettrice de la Emission d’une SBLC : ENVOI
SBLC Échéant confirmante
Obligation indépendante
- D’une Stand-by letter of credit jouant le rôle d’une garantie de paiement en cas défaut de
paiement (l’émission est faite par SWIFT (3 bis) ou support papier c'est-à-dire par lettre bancaire
signée par le département crédit documentaire ou département engagement par signature)
- En cas où la banque émettrice envoie directement la LCSB au bénéficiaire (3), ce dernier doit
l’authentifier auprès d’une banque habilitée à le faire (3).
84
b- Schéma simplifié de mise en jeu d’une lettre de crédit Stand-by non confirmée:
1- contrat
Donneur d’ordre = Bénéficiaire = Exportateur
5 - envois marchandise
Importateur
6- défaut de paiement
9 Paiement
8- paiement
Banque notificatrice
Banque émettrice de la garantie émise
banque garante 3- ouverture d’une LCSB
85
c- Demande d’émission d’une lettre de crédit stand by qui sera mise en jeu en cas de défaut de
paiement (opération import):
Pour notre compte et suivant instructions indiquées et marquées d’une croix ci-après, nous vous prions
de bien vouloir émettre une lettre de crédit stand by (x) irrévocable ( ) confirmée
- Nom et adresse du bénéficiaire : Société française des produits chimiques, 10 Rue des
Entrepreneurs, Paris 13ème FRANCE
- Réalisable auprès de vos guichets par paiement à vue contre présentation des documents
Suivants :
Frais bancaires :
- ( ) Frais bancaires entièrement à notre charge
- (x) Frais bancaires en dehors de TUNISIE à la charge du bénéficiaire
- ( ) Autres précisions :
- Tirages partiels :
-( ) interdit
- Période de présentation des documents auprès de vos guichets : 15 Jours date dernière expédition sans
dépassé la date de validité à nos guichets
REGLEMENT
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(x) Nous vous autorisons à bloquer un montant : ……30% soit En chiffre : 22.500,00 EUROS……
En lettre : Vingt deux mille cinq cent
Euros…………………………………………………………………………
OU
( ) Acheter les devises en débitant notre compte qui doit être créditeur le jour du paiement
ET
(X) Débiter notre compte en devises n°123/124567/01 pour le reliquat en cas de mise en jeu soit
52.500,00 EUROS soit en lettre : cinquante deux mille cinq cent Euros…………………………
En cas ou vous constituez une marge de garantie, le produit de ce prélèvement est fait à votre profit
exclusif en contrepartie de cette ouverture. Vous le comptabiliserez dans vos propres avoirs à titre de
gages espèces à votre profit. Cette couverture, sans laquelle vous n’auriez pas consenti à cette opération,
se compensera de plein droit à due concurrence avec les sommes que vous seriez appelées à verser en
vertu de vos engagements à valoir sur cette lettre de crédit stand by
Cette lettre de crédit stand by est soumises aux Règles et Usances Uniformes relatives aux Crédits
Documentaires, version révisée 2007, Publication n° 600 de la Chambre de Commerce Internationale
(RUU 600) dans la mesure où elles sont applicables ou aux RIPS/ISP 98 – ICC 590
Concernant les frais bancaires en particulier, nous avons pris connaissance que, si les frais et
commissions sont à la charge du bénéficiaire, les banques intervenant dans cette opération se réservent le
droit de nous les réclamer au cas où ce dernier refuse de les prendre à sa charge.
Il est bien entendu que, nous vous autorisons d’ores et déjà à vous rembourser sur notre compte /nos
comptes dans vos livres pour les sommes payées par vous au moment de la réalisation de cette lettre de
crédit stand by, ainsi que vos commissions.
Lieu et date :
87
d- Cas d’un message SWIFT d’ouverture d’une lettre de crédit Stand-by reçu (jouant le rôle
d’une garantie de paiement): Opération export de la Tunisie
…………….………………………Message header…………………………………
88
BENEFICIARY SIGNED STATEMENT CERTIFYING THAT STAR TRADE COMPANY,
6 RUE DES FLEURS CASA BLANCA MARROCO HAS FAILED TO PAY INVOICES
PAST DUE FOR FIFTEEN (15) DAYS TO EXPORTER;
ORIGINAL OF BILL OF LADING INDICATED THE DATE OF SHIPMENT ON BOARD;
ORIGINAL, DATED AND STAMPED OF UNPAID INVOICES
THIS LETTER OF CREDIT WILL EXPIRE AT OUR COUNTERS STAR COMMERCIAL BANK
CASA BLANCA, MARROCO 15 SECOND AVENUE, 3RD FLOOR, BANKING HEAD
QUARTER BUILDING ENNASSIM MARROCO ON MARCH.12.2014 AT FOUR 16 HOURS
AFTERNOON.
THIS CREDIT IS SUBJECT TO THE UNIFORM CUSTOMS AND PRACTICE FOR
DOCUMENTARY CREDITS (2007 VERSION) INTERNATIONAL CHAMBER OF COMMERCE
PUBLICATION NO 600.
We hereby engage with you that drawings presented under and in accordance with the terms and
conditions of this credit will be duly honored.
***END OF MESSAGE***
89
A- OPERATIONS D'IMPORTATIONS
1 – LES ACOMPTES
L'Intermédiaire Agréé domiciliataire est habilité à procéder au règlement d'acomptes sous réserve de
l'émission, en faveur de l'importateur, d'une caution de restitution d'acomptes à première demande par
la banque du fournisseur non-résident.
La garantie de restitution d’acompte (advance payment bond) : Garantit à l'acheteur étranger que les
acomptes versés lui seront remboursés si les travaux ne sont pas exécutés.
– Étape contractuelle : entrée en vigueur du contrat
– Objet : reversement des acomptes en cas de non réalisation du marché
– Montant
• montant des acomptes : jusqu’à 100 % des acomptes
• le montant peut être dégressif (automatiquement ou non)
– Entrée en vigueur : réception de l'acompte
– Validité : livraison / exécution
– Motif de mise en jeu
• abandon du chantier (exécution partielle)
• non paiement par le donneur d’ordre des sous-traitants
• envoi de marchandise en quantité insuffisante
L’émission de la garantie n’est pas exigée pour le règlement d’acomptes relatifs à l’importation de
produits liés à la production.
Le règlement avant réception des marchandises est autorisé sous réserve de la justification de
l'expédition directe et exclusive des marchandises à destination de la Tunisie par :
une lettre de voiture si le transport est effectué par la voie ferroviaire ou la voie routière,
un connaissement direct de mise à bord sur un navire nommément désigné si le transport est
effectué par la voie maritime, une lettre de transport aérien si le transport est effectué par la
voie aérienne.
un document de transport multimodal tel que défini par les règles et usances internationales,
pour le transport combiné,
un récépissé postal ou un certificat d'expédition par poste, si le transport est effectué par voie
postale,
90
3 - PAIEMENT APRES RECEPTION DE LA MARCHANDISE
Le règlement des importations doit être effectué après l'entrée effective des marchandises justifiée par
l'imputation douanière. L'Intermédiaire Agréé domiciliataire procède aux transferts dans la limite des
imputations douanières et du montant des factures définitives visées par la douane.
1-PAIEMENT AU COMPTANT
Les ventes au comptant peuvent être réglées par n'importe quel mode de règlement. Par vente au
comptant, il faut entendre les ventes qui sont réglées au plus tard 30 jours après la date d'expédition.
2 - PAIEMENT A ECHEANCE
Les ventes à crédit prévoyant des délais de règlement allant jusqu'à 360 jours à compter de la date
d'expédition de la marchandise, sont effectuées librement lorsqu'elles répondent à l'une des conditions
suivantes :
a) - Elles sont assorties d'une garantie de paiement émise par une banque non-résidente.
b) - Elles prévoient l'ouverture au profit de l'exportateur d'un accréditif irrévocable ou d'une lettre de
crédit stand by.
c) - Elles prévoient le paiement par une traite émise au nom de l'Intermédiaire Agréé domiciliataire ou
endossée à son profit et avalisée par une banque non-résidente. Sont toutefois dispensées de la
condition de l'aval, les ventes effectuées par les Administrations, les établissements publics, les
entreprises à participation publique et les sociétés commerciales ayant un capital de CENT
CINQUANTE MILLE DINARS (150.000 Dinars) au minimum.
d) - Elles sont couvertes par une police d'assurance - COTUNACE.
Toute prorogation dans la limite autorisée des 360 jours du délai de règlement prévu par le contrat
commercial et tout changement du mode de règlement par un autre mode prévu par le présent article
doivent être portés à la connaissance de l'Intermédiaire Agréé domiciliataire au plus tard le dernier
jour de l'échéance initiale. L'Intermédiaire Agréé en informera la Banque
Centrale le 20 du mois suivant.
Les ventes à crédit prévoyant des délais de règlement supérieurs à 360 jours, sont soumises à
l'autorisation préalable de la Banque Centrale de Tunisie quel que soit le régime du produit.
Conclusion
Lors d’échanges à l’international il est donc essentiel de connaître les différentes techniques de
paiement afin d’opter pour la mieux adaptée selon différents critères. Enfin, notons que toutes les
techniques de paiement ne procurent pas toujours des garanties de paiement.
91
CHAPITRE III. GARANTIES BANCAIRES
Introduction
En sûreté de remboursement du crédit accordé au client, la banque requiert les garanties qu’elle juge
nécessaires en vue de se prémunir contre le risque de non payement et d’accroître les chances de
payement en cas de défaillance du client.
La pratique du commerce international a permis le développement de plusieurs types de garanties.
Chacune de ces garanties correspond à une phase du déroulement d'une opération commerciale. Elles
peuvent être en faveur de l'acheteur, du vendeur ou d'un tiers. Nous allons nous intéresser dans ce
chapitre seulement aux garanties mises en place en faveur de l’acheteur (garanties export).
Le terme caution est souvent utilisé à tort en matière des garanties internationales, donc tout d'abord, il
y a lieu de différencier entre une garantie et un cautionnement à travers leurs définitions.
I. Cautionnement
Il s'agit de la première forme d'engagement par signature que les banques ont mis en place, afin de
remédier aux problèmes causés par les dépôts de fonds qu'exigeaient les acheteurs à leurs fournisseurs
étrangers.
"Le cautionnement est un contrat par lequel une personne garantit l'exécution d'une obligation, en
s'engageant envers le créancier à satisfaire à cette obligation si le débiteur n'y satisfait pas lui-
même".
Le cautionnement est alors un engagement par lequel une personne (caution) est tenue de payer une
somme déterminée en faveur d'une autre personne (bénéficiaire) en cas de défaillance du donneur
d'ordre.
Le cautionnement a les caractéristiques suivantes :
-il a un caractère accessoire par rapport à l'obligation principale (exécution du contrat commercial) ;
-il permet à la caution (la banque) d'opposer aux créanciers les exceptions tirées du contrat ;
-il est juridiquement régi par le code civil.
Schéma descriptif
II. Garantie
Afin de remédier à l'inconvénient du cautionnement et être payé immédiatement, on peut recourir aux
garanties bancaires. La garantie est un engagement par lequel une banque (le garant) s'oblige à payer
pour le compte de son client fournisseur (donneur d'ordre) une somme déterminée, permettant à
l'acheteur (bénéficiaire) d'être indemnisé en cas de défaillance du fournisseur.
Elle peut être à première demande (inconditionnelle) payable dés son appel en jeu par le bénéficiaire
sans fourniture d'aucun motif et sans tenir compte de l'opposition éventuelle du donneur d'ordre. Elle
peut être aussi documentaire (conditionnelle) payable sur présentation de documents cités dans l'acte
de garantie.
92
La garantie à première demande est la plus risquée pour l’exportateur car la banque devra s’exécuter
sans pouvoir opposer d’arguments.
La garantie se distingue tant par son caractère principal et irrévocable que par son caractère
d'engagement autonome et indépendant de l'obligation principale.
Sort de la garantie
Deux situations peuvent se produire : le dégagement de la garantie ou la mise en jeu de la garantie.
Le dégagement de la garantie
Il intervient de plusieurs façons différentes :
La date calendaire
Le retour de l'acte de garantie
La main levée formelle
La présentation de documents (un événement)
La clause de dégagement automatique est séduisante, sous réserve qu'en matière de garantie, le
donneur d'ordre est à la merci des demandes de prorogation du bénéficiaire.
S'il s'agit d'une garantie émise par une banque locale, le donneur d'ordre ne pourra pas être dégagé tant
que sa banque n'aura pas obtenu elle-même mainlevée de son correspondant au titre de sa contre-
garantie.
S'il s'agit d'une garantie directe, la position du donneur d'ordre et de sa banque est plus confortable et
plus aisée, surtout si le texte contient une date de validité, suivie d'une formule de dégagement
automatique.
Mise en place d'une garantie directe : L'exportateur donne ordre à sa banque d'émettre
directement une garantie en faveur de son client étranger.
Intervenants
Le donneur d'ordre : C'est le client exportateur ou importateur.
La banque garante : C'est la banque du donneur d'ordre.
Le bénéficiaire : C'est l'importateur ou l'exportateur étranger.
Mise en place d'une garantie indirecte : La banque du donneur d'ordre demande à son tour à une
banque locale (correspondant étranger) d'émettre la garantie pour son compte.
93
Donc la banque de l'acheteur (garante) s'engage à payer son client, si ce dernier le demande. La
banque du donneur d'ordre (le contre garant) s'engage à rembourser la banque garante.
Notons que dans la pratique les banques garantes ne procèdent au règlement qu'après avoir été réglées
par le contre garant.
Intervenants
Le donneur d'ordre : C'est le client exportateur ou importateur.
La banque contre-garante : C'est la banque du donneur d'ordre.
Le garant (banque notificatrice): C'est la banque locale qui émet la garantie envers le
bénéficiaire, à la demande de la banque contre-garante.
Le bénéficiaire : C'est l'importateur ou l'exportateur étranger.
Dans le schéma ci-dessus, on est en présence d’une garantie de paiement indirecte (émise par une
banque locale tunisienne en réponse à la demande d’une banque contre garante française) qui sera
mise en jeu par l’exportateur, bénéficiaire tunisien en cas de défaut de paiement de l’importateur,
donneur d’ordre Français.
94
Modèle d’une contre-garantie
Please issue under our responsibility in favour of the Beneficiary your guarantee under URDG 758 as per your
Standard wording including the particulars below:
Applicant: …………………………………………………….
Beneficiary: ……………………………………………………….
As Counter-guarantor (as defined hereinafter), we hereby irrevocably undertake to pay to you any amount up to
the Counter-Guarantee Amount, as defined and indicated below, upon presentation of your complying demand,
in the form of presentation indicated below, supported by your statement, whether in the demand itself or in a
separate signed document accompanying or identifying the demand, indicating that you have received a
complying demand under your guarantee.
Any demand under this Counter-guarantee must be received by us on or before Expiry (as defined hereinafter) of
this Counter-guarantee at the place for presentation indicated below:
Guarantor: yourselves
Form of Presentation: duly signed in paper form or in electronic form by way of authenticated swift
You are requested to confirm to us the issuance of your guarantee and let us have two copies for our files.
This Counter-guarantee is subject to the Uniform Rules for Demand Guarantees (URDG) 2010 Revision, ICC
Publication No. 758.
95
Les garanties sont régies par un corps de règles élaborés par la Chambre de Commerce Internationale
(CCI), les règles uniformes relatives aux garanties sur demande (RUGD). Ces règles ont été
récemment modifiées et la publication 758 est entrée en vigueur le 1er juillet 2010. Elles constituent
un instrument primordial du commerce international.
Les principales garanties que les banques peuvent être amenées à délivrer dans le cadre d’opération
d’exportation sont résumées dans le schéma ci-après :
Chronologie dans la mise en place des cautions internationales
Elle est mise en place par la banque du vendeur (contre garant), dans le cadre d'un appel d'offre ou
adjudication. Elle est destinée à permettre à l'émetteur de l'appel d'offre (acheteur et le bénéficiaire de
la garantie) de s'assurer du sérieux de l'offre présentée par le soumissionnaire, du maintien de son offre
sans risque de retrait pendant la période de l'examen, de son aptitude à conclure et à signer le contrat.
Cette garantie entre en vigueur à l'ouverture des plis pour une durée de validité de 6 mois. Son
montant varie entre 1 à 5% du montant de l'offre soumissionnée.
Dans le cas où le soumissionnaire serait retenu, la garantie se libère à la signature du contrat et la mise
en place d'autres contrats, mais dans le cas contraire, la garantie est libérée à la fin de la période
d'examen des offres.
Relation sous-jacente: Adjudication notre relation N°25 du 01/12/2014, votre Appel d’offre
96
N° 43/MSP/DZR du 20/11/2014 pour la construction d’un hôpital universitaire à Alger
Montant de la garantie et monnaie: Euro 70.000,00 en lettres: Soixante dix mille Euros
Ceci dit, nous AMIRA BANK, nous nous engageons par la présente, de façon irrévocable, à vous
payer, indépendamment de la validité et des effets juridiques de l’offre en question et sans faire valoir
d’exception ni objection résultant de ladite offre, à votre première demande, tout montant jusqu'à
concurrence de 70.000 Euros maximum à réception par nous-mêmes de votre demande de paiement
dument signée en original, attestant que la SOCIETE DES TRAVAUX DU SUD, 6, rue des
entrepreneurs Tunis, Tunisie :
1- A retiré son offre pendant la durée de validité de l’offre en question et ceci sans votre
accord ou
2- A omis de signer le contrat qui lui a été attribué conformément aux termes de son offre ou
3- Après avoir signé le contrat a omis de faire parvenir la garantie de bonne exécution prévue
par ledit contrat
Forme de présentation: forme papier ou transmission intégrale par SWIFT authentifié par
l’intermédiaire de notre Correspondante : Banque D’Alger de commerce Extérieur,
17, Rue des fleurs, Alger
Lieu de présentation: AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, Tunisie
Toute demande aux termes de cette garantie doit nous parvenir à l'ECHEANCE ou avant celle-ci, au
LIEU DE PRESENTATION susmentionné.
Cette garantie est soumise aux Règles Uniformes pour les Garanties sur Demande (RUGD) Révision
2010, Publication ICC N° 758.
97
Les conditions de paiement de commandes à l'exportation prévoient généralement que l'acheteur doit
verser un acompte. Cependant, l'acheteur ne versera l'avance (ou l'acompte) prévu que s'il reçoit une
garantie de restitution d'avance destinée à lui assurer le remboursement ou la restitution de tout ou
d'une partie de cette avance en cas où l'exportateur ne remplirait pas ses engagements contractuels.
Son montant correspond à celui de l'acompte qui varie en général entre 10% et 20%, même 30% du
montant du marché. Elle entre en vigueur au versement de l'acompte et s'éteint à la livraison de l'objet
du contrat.
Modèle N°1 de garantie de Restitution ou remboursement d’acompte ou advance payment
guarantee soumis aux RUGD N° 758 jouant le rôle d’une garantie d’indemnisation)
Pour….. 30%...... Montant soit : EUR 210.000,00…..(En lettres:)……deux cent dix mille Euros
Bénéficiaire: CENTRAL D’ACHAT DU SUD, 20 Rue des étoiles, Alger, Algérie (importateur de
service)
Relation sous-jacente: DONNEUR D'ORDRE est dans l’obligation selon contrat N° 3822/2014
Signé le 10 Décembre 2014 au prix total d’Euro 700.000,00 de livrer des postes TVC en 5 LOTS (5
expéditions) sinon restitution de l’avance susmentionnée
Montant de la garantie et monnaie: Euro 210.000,00 soit en lettres: deux cent dix mille euros
Le montant de la garantie se réduira automatiquement de 30% de la valeur de chaque livraison, sur
présentation au garant des copies de la facture et du document de transport y afférent.
Forme de présentation: forme papier ou transmission intégrale par SWIFT authentifié par
l’intermédiaire de notre Correspondante : Banque D’Alger de commerce Extérieur,
17, Rue des fleurs, Alger
Ceci dit, nous, AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, nous engageons par la présente,
irrévocablement à vous payer indépendamment de la relation sous-jacente en question et sans faire
valoir d’exception ni d’objection résultant dudit contrat, à votre première demande, tout montant
jusqu'à concurrence de EURO 210.000,00 maximum à réception par nous-mêmes de votre demande
de paiement dûment signée en original, attestant que SOCIETE INDUSTRIELLE
D’ELECTROMENAGER, 8, rue des industriels Zone El Meguira, Ben Arous, Tunisie (DONNEUR
D’ORDRE) n’a pas rempli ses obligations contractuelles de livraison
Lieu de présentation: AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, Tunisie
98
Echéance: 20 Février 2015
Cette garantie n’entrera en vigueur et ne pourra faire l’objet d’une demande de paiement qu’a compter
de la date à laquelle de réception de la somme de l’avance précitée de Euro 210.000,00 dans le
compte du donneur d’ordre tenu chez nous sous le numéro 123 2134 156 224 557 589/8 à l’agence les
Roses El Halfaouine et relative à la garantie identifiée
Toute demande aux termes de cette garantie doit nous parvenir à l'ECHEANCE ou avant celle-ci, au
LIEU DE PRESENTATION susmentionné.
Cette garantie est soumise aux Règles Uniformes pour les Garanties sur Demande (RUGD) Révision
2010, Publication ICC N° 758.
Nous, AMIRA BANQUE, société Anonyme au capital de 105.000.000 de dinars Tunisien dont le
siège social est au 5, Rue des Fleurs à Tunis, représentée par Monsieur TOUNES BEN TOUNES en
qualité de DIRECTEUR et Madame HOUYEM YOUNES agissant en qualité de DIRECTRICE
autorisés à signer et à prendre des engagements conjointement.
Nous avons été informés que notre relation la SOCIETE DE BATIMENTS DE TUNISIE, <SBT>
domiciliée à Mornag 4, Rue des oiseaux ( ci-après dénommée le maitre d’œuvre) a conclu avec votre
société, SOCIETE KHADIJA DE PROMOTION IMMOBILIERE (SKPI) le marché N°AO-
34/2014 en date du 14/11/2014 pour la construction d’une cité composée de 3 immeubles se trouve
dans le contrat enregistré à la recette des finances de l’ARIANA en date du 10/12/2014 sous le numéro
21212121, quittance N°XEVCX(ci-après dénommé le marché).
De plus, nous comprenons qu’en vertu des conditions du marché, une avance du montant de :
DT 2.700.000,000 (Deux millions sept cent mille dinars) versable contre la remise d’une garantie
de restitution d’avance
99
A la demande du maitre d’œuvre, nous AMIRA BANQUE, nous engageons par la présente, sans
réserve et irrévocablement à vous payer à première demande, toute somme que vous pourriez réclamer
dans la limite de DT 2.700.000,000 (Deux millions sept cent mille dinars).
Votre demande de paiement doit être accompagnée d’une déclaration attestant que le maitre d’œuvre
n’a pas respecté les clauses contractuelles par l’utilisation de l’avance à d’autres fins non convenues
entre les parties.
Toute demande de paiement au titre de cette garantie est conditionnée par la réception effective de
l’avance par le maitre d’œuvre dans son compte tenu chez nous sous le numéro : 123/145/917
23109892435 à AMIRA BANQUE, AG LES JASMINS EL MENZAH 8.
Cette garantie est régie par les règles uniformes de la CCI relatives aux garanties sur demande,
publication CCI N°758.
Signature
NB : Cette garantie peut prévoir une clause de réduction ou d’amortissement qui est faite au fur et à
mesure des avancements des travaux et des décomptes reçus par le maitre d’œuvre et présentés au guichets de la
banque garante .
Certaines banques n’acceptent de délivrer de tels engagements qu’en pool bancaire en raison
de l’importance du marché (Des millions d’euros par exemple) donc du risque encouru par les
banques.
100
Modèle de garantie de bonne exécution ou performance guarantee soumis aux
RUGD N° 758 jouant le rôle d’une garantie d’indemnisation pour non respect du
maitre d’œuvre de ses engagements contractuels
Donneur d'ordre: SOCIETE DES TRAVAUX DU SUD, 6, rue des entrepreneurs Tunis,
Tunisie
Montant de la garantie et monnaie: Euro 700.000,00 soit en lettres: Sept cent mille euros
Forme de présentation: forme papier ou transmission intégrale par SWIFT authentifié par
l’intermédiaire de notre Correspondante : Banque D’Alger de commerce Extérieur,
17, Rue des fleurs, Alger
Lieu de présentation: AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, Tunisie
Toute demande aux termes de cette garantie doit nous parvenir à l'ECHEANCE ou avant
celle-ci, au LIEU DE PRESENTATION susmentionné.
101
Cette garantie est soumise aux Règles Uniformes pour les Garanties sur Demande (RUGD)
Révision 2010, Publication ICC N° 758.
Swift Input
27 : TOTAL SEQUENCIES
1/1
L/G 143/2013
23: IDENTIFICATION
REQUEST
30: DATE
131106
URDG
102
THIS UNDERTAKING IS VALID UNTIL 06/11/2014
BEST REGARD
Elle permet à l'exportateur de recevoir le paiement de la partie du prix contractuel que l'acheteur aurait
dû retenir à titre de garantie afin de s'assurer de toute éventuelle mauvaise exécution. Cette mauvaise
exécution peut être constatée par la livraison de matériel ou de prestations fournies non conformes aux
stipulations contractuelles.
Le montant de cette garantie représente généralement 10% du montant du contrat. Elle prend le relais
de la garantie de bonne exécution, elle intervient donc pendant la période d'essai qui se situe entre la
103
réception provisoire et la réception définitive, c'est-à-dire à la fin de l'exécution parfaite des
obligations du donneur d'ordre.
A noter que la période d’essai qui se situe entre la réception provisoire et la réception définitive des
travaux peut aller jusqu'à 3 ans et plus.
Donneur d'ordre: SOCIETE ELECTRONIC DU SUD, 18, rue des industriels Zone El
Meguira, Ben Arous, Tunisie
Montant de la garantie et monnaie: Euro 100.000,00 soit en lettres: Cent mille euros
Cette garantie s’annulera automatiquement à la remise à nos guichets de l’attestation de
réception définitive signé par l’acheteur ou son représentant habilité sans dépassée 3 années à
partir de la date de la remise de l’attestation de réception provisoire.
Forme de présentation: forme papier ou transmission intégrale par SWIFT authentifié par
L’intermédiaire de Notre Correspondante : Banque D’Alger de commerce Extérieur, 17, Rue
des fleurs, Alger
Ceci dit, nous, AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, nous engageons par la
présente, irrévocablement à vous payer indépendamment de la relation sous-jacente en
question et sans faire valoir d’exception ni d’objection résultant dudit contrat, à votre
première demande, tout montant jusqu'à concurrence de EURO 100.000,00 maximum à
réception par nous-mêmes de votre demande de paiement dûment signée en original, attestant
que SOCIETE ELECTRONIC DU SUD, 18, rue des industriels Zone El Meguira, Ben Arous,
Tunisie (DONNEUR D’ORDRE) n’a pas rempli ses obligations contractuelles de garantie
pour la marchandise livrée.
Lieu de présentation: AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, Tunisie
104
Echéance: 3 ANS à partir de la date de réception provisoire
Cette garantie n’entrera en vigueur et ne pourra faire l’objet d’une demande de paiement qu’a
compter de la date de réception provisoire signée par l’acheteur et le règlement de la
totalité de la marchandise objet du contrat susmentionné et son virement dans le compte
de notre client, donneur d’ordre ouvert sur nos livres sous le N°125 131 589 110 314 1891
Agence AMIRA BANK, BEN AROUS
Toute demande aux termes de cette garantie doit nous parvenir à l'ECHEANCE au LIEU DE
PRESENTATION susmentionné.
Cette garantie est soumise aux Règles Uniformes pour les Garanties sur Demande (RUGD)
Révision 2010, Publication ICC N° 758.
VI. Garantie de paiement à l’exportation : Dans le cas ou le mode de paiement objet du contrat est
risqué (virement, remise documentaire contre acceptation …), l’exportateur exigera de l’importateur
une garantie de paiement qui sera mise en jeu en cas de défaut de paiement de l’importateur. Cette
garantie sera remise à l’exportateur avant même l’exportation des marchandises.
Modèle d’une LCSB jouant le rôle d’une garantie de paiement en cas de défaut de paiement :
105
15, RUE DES MARTYRS CHARGUIA 2
TUNIS – TUNISIE
32B: Currency Code / Amount
EUR 400.000
39A: Percentage Credit Amount Tolerance
10/10
41D: Available With ... By...
STAR COMMERCIAL BANK CASA BLANCA, MAROC
BY PAYMENT
42C: Drafts at
SIGHT
42D: Drawee
STAR COMMERCIAL BANK CASA BLANCA, MAROC
49: Confirm instruction
Without
72: information between banks
Please relay to yours office at agence jerba midoun
47A: Additional Conditions
THIS LETTER OF CREDIT AND DRAFTS AT SIGHT DRAWN UNDER THIS LETTER OF CREDIT MUST BE
MARKED<DRAWN UNDER STAR COMMERCIAL BANK CASA BLANCA, MORROCO, STAND BY LETTER OF
CREDIT N° 234532/2014 DATED 06 JANUARY 2014 ACCOMPAGNED BY THE DOCUMENT(S) DETAILED
BELOW:
BENEFICIARY SIGNED STATEMENT CERTIFYING THAT STAR TRADE COMPANY, 6 RUE DES
FLEURS CASA BLANCA MARROCO HAS FAILED TO PAY INVOICES PAST DUE FOR FIFTEEN (15)
DAYS TO EXPORTER;
ORIGINAL OF BILL OF LADING INDICATED THE DATE OF SHIPMENT ON BOARD;
ORIGINAL, DATED AND STAMPED OF UNPAID INVOICES
this letter of credit will expire at our counters star commercial bank casa blanca, Morroco 15 second
avenue, 3rd floor, banking head quarter building ennassim morroco on march.12.2014 at four 16 hours
afternoon.
This credit is subject to the uniform customs and practices for documentary credits (2007 version)
international chamber of commerce publication RUU N° 600.
We hereby engage with you that drawings presented under and in accordance with the terms and
conditions of this credit will be duly honored.
***END OF MESSAGE***
106
Garantie pour facilité de crédit N°45456/2014 du 15/12/2014 pour un montant de Euro
30.000,00 (trente mille Euros)
Banque notificatrice, désignée : FRANCE BANK, 13 Rue des oasis PARIS 15ème
Nous, AMIRA BANK, 5 Rue des Martyrs 1002 Tunis, Tunisie, nous engageons par la présente, de
façon irrévocable, à vous payer, indépendamment de la validité et des effets juridiques de la relation
du crédit en question et sans faire valoir d'exception ni d'objection en résultant, à votre première
demande, tout montant jusqu'à concurrence de Euro 30.000,00 (capital, intérêts et frais inclus)
maximum à réception par nous-mêmes de votre demande de paiement dûment signée en original ou
par SWIFT authentifié par notre correspondant, FRANCE BANK, 13 Rue des oasis PARIS 15ème
attestant que Société de bâtiments et travaux publique 17, rue des touristes Tunis, Tunisie ne vous a
pas remboursé à l'échéance le montant que vous faites valoir sous cette garantie.
Tout paiement effectué en vertu de cette garantie au titre d'exécution d'un appel sera fait en réduction
de notre engagement.
Notre garantie est valable jusqu'au 18/03/2015 et s'éteindra automatiquement et entièrement si votre
demande de paiement écrite en original ou par SWIFT authentifié n'est pas en notre possession à
l'adresse ci-dessus d'ici cette date au plus tard.
. AMIRA BANK
Modèle de garantie pour absence du document de transport soumis aux RUGD N° 758
107
Objet : B/L N°5422, transport de : véhicules tourisme par : Bateau Ibn khaldoun de : Marseille
à Tunis, port Radés
Destinataire : Société de transport et de loisir, valeur des marchandises : 1 .000.000, 00 Euros
Compte tenu du fait que vous remettez la marchandise précitée à la Société de transport et de loisir
sans présentation du/des connaissement(s) original/aux, nous, AMIRA BANK SA, , nous nous
engageons par la présente, de façon irrévocable, à vous payer, indépendamment de la validité et des
effets juridiques de votre relation avec le destinataire et sans faire valoir d’exception ni d’objection
résultant de ladite relation, à votre première demande, tout montant jusqu’à concurrence de Euro
1.000.000,00 maximum à réception par nous-mêmes de votre demande de paiement dûment signée en
original, attestant que le montant réclamé en vertu de cet engagement sert à couvrir des frais et/ou des
dommages-intérêts occasionnés par suite de la délivrance de la marchandise susmentionnée sans
présentation du/des connaissement(s) original/aux y relatif(s).
Pour des raisons d’identification, votre demande de paiement écrite ne sera considérée comme valable
que si elle nous parvient par l’intermédiaire d’une de nos banques correspondantes, accompagnée
d’une déclaration de cette dernière certifiant qu’elle a procédé à la vérification de la/des signature(s) y
figurant.
Votre appel est également acceptable dans la mesure où il nous est transmis dans son intégralité par la
banque en question au moyen d’un SWIFT authentifié, confirmant que la/les signature(s) y figurant
a/ont fait l’objet d’une vérification par cette dernière.
Cette garantie deviendra automatiquement nulle et non avenue dès la remise à vous-mêmes de
connaissement(s) original/originaux pour la marchandise susmentionnée, mais au plus tard le 27
janvier 2015 et s’éteindra automatiquement et entièrement si votre demande de paiement écrite en
original ou le SWIFT authentifié n’est pas en notre possession à l’adresse ci-dessus d’ici cette date au
plus tard.
Tout paiement effectué en vertu de cette garantie sera fait en réduction totale de notre engagement.
Cet engagement est soumis au droit Tunisien, le lieu d’exécution et formalité juridique sont à AMIRA
BANK SA, Tunis Tunisie.
AMIRA BANK
Tunis le 12/12/2014
Remarque
La mise en place d'une garantie nécessite une gestion du dossier approprié jusqu'à avoir une main
levée. En effet, toute garantie doit avoir une durée limitée dans le temps afin d'épargner des
commissions inutiles à la banque de l'exportateur (sauf interdiction faite par la réglementation de l'un
des deux pays). Cette limitation de la durée se concrétise par une main levée qui se fait selon plusieurs
modalités, soit par :
-l'expiration du délai de validité ;
-la réclamation de la main levée formelle du bénéficiaire ;
-le retour de l'acte de garantie ;
-la réalisation de la mise en jeu.
108
Conclusion
Tableau récapitulatif
Amortissement au fur et à
Caution de Engagement de verser mesure des livraisons et
Généralement
restitution les acomptes en cas de réception des paiements
de 20% à 30%
d’acompte ou non exécution une ou
montant du où des avancements des
advance payment la totalité du marché travaux et réception des
marché
bond décomptes
Indemnisation
Livraison ou Caution de retenue
en Cas de constations Entre 5% à
réception provisoire de garantie ou de la réception provisoire
des biens ou des retention money d’un vice caché 30% sauf
à la réception définitive
pendant la période de exception
travaux demandés bond
garantie
La garantie internationale est un engagement irrévocable à première demande par lequel la banque
s’engage à verser une compensation financière au bénéficiaire en cas de non-respect des obligations
de son client (prestation ou paiement). Il s’agit d’un recours en cas de non-exécution du contrat et non
un moyen de paiement. Il existe différents types de garanties internationales. Les garanties export
peuvent couvrir plusieurs risques à différents stades de l’exécution du contrat.
109
CHAPITRE IV. LES INCOTERMS, LES MODES DE LIVRAISON A
L’INTERNATIONAL OU LES
CONDITIONS GENERALES DE TRANSPORT ET DE VENTE 2010 OU
3000
(APPLICABLE A PARTIR DE JANVIER 2011)
En 1936, la Chambre de Commerce Internationale (CCI), située à Paris, publie sous le nom
d'Incoterms 1936 (International Commercial Terms), une série de règles internationales.
Aujourd’hui, Incoterms 2010 qui viennent succéder aux Incoterms 2000.
• Le 1er rôle des Incoterms consiste à définir la partie (exportateur ou importateur) qui
supporter les dépenses et coûts découlant du transport de la marchandise dans le cadre
du contrat de commerce international, notamment en regard du chargement, du
transport, du type de transport, des assurances et de la livraison. Il s’agit donc ici
d’une répartition des frais de transport, première fonction des incoterms.
• Le 2ème rôle des incoterms est de définir le lieu de transfert des risques c’est-à-dire qui
de l’exportateur ou de l’importateur aura à supporter les conséquences découlant de la
survenue d’un sinistre.
• La 3ème fonction, non moins importante consiste à préciser à qui revient l’obligation de
fournir les informations et documents nécessaires au bon déroulement du transport et
opérations connexes.
110
b- la répartition des risques : qui est responsable ?
Des conséquences découlant :
- des dommages
- des incendies,
- des vols
- des pertes pendant le transport?
c- La répartition des coûts: qui paie?
- le transport
- l’assurance
- les formalités douanières à l’export et les droits de douane à l’import
- les frais annexes
4 familles
Groupe E : Le vendeur met les marchandises à la disposition de l’acheteur, dans ses propres
locaux à l’usine.
Groupe F : Le transport principal n’est pas acquitté par le vendeur : il remet seulement les
marchandises à un transporteur désigné par l’acheteur.
111
Groupe C : Le transport principal est acquitté par le vendeur, qui assume les frais mais ne
supporte pas les risques encourus pendant le transport (risques de perte ou de dommage des
marchandises) ni les frais supplémentaires dus à des faits postérieurs à l’embarquement ou
l’envoi.
Groupe D : Le vendeur supporte tous les frais et tous les risques qu’entraîne l’acheminement.
Remarques :
- Les trois points derrière les sigles signifient que l’on doit déterminer le lieu exact, précis où
s’appliquera cette règle.
- Les incoterms ne revêtent aucun caractère obligatoire, car chacune des parties est libre de les
utiliser ou non, et de les modifier éventuellement si besoin.
- Ils permettent le plus souvent en une simple ligne, de définir les conditions de livraison et
évitent de reporter dans chaque contrat des clauses logistiques.
- Comme la version actuelle des incoterms n’annulent pas celles qui précédent, il est
nécessaire de bien stipuler l'année de référence des incoterms ou le numéro de la brochure, par
exemple (DAT, Aéroport Tunis Carthage) incoterms 2010.
Les marchandises voyagent, sur le transport principal, aux risques et périls de l’Acheteur, c'est-à-dire :
_ Vente à l’arrivée : VA
Les marchandises voyagent, sur le transport principal, aux risques et périls du vendeur. 3 Incoterms
sont prévus :
Ici, l’acheteur ne paie au vendeur que la marchandise en bon état, le vendeur se chargera
d’obtenir le remboursement du sinistre auprès de l’assureur
3. Classement des incoterms ventilés par mode de transport
112
4. Risques et frais : s’engager jusqu’où ?
_ Vente au départ : VD
- Responsabilité de l’exportateur :
Mettre la marchandise emballée et prête à l’export dans ses locaux à la disposition de
l’acheteur ou dans un lieu désigné à une date fixe.
- Responsabilité de l’importateur :
Charger la marchandise mise à sa disposition dans les locaux de l’exportateur, accomplir les
formalités douanière à l’export (payer les frais d’inspection si elle est exigée par les autorités
du pays de l’exportateur), assurer le transport pré-acheminement, assurer le transport
principal et tous les risques et frais jusqu'à ses locaux : c’est l’Incoterm qui représente le
maximum de responsabilité pour l’importateur
- Remarque :
Cet Incoterm est multimodal (utilisable dans tout mode de transport)
S’il est mentionné, l’incoterm EXWORKS se présente ainsi : (EXWORKS, préciser le site
d’enlèvement et l’adresse) incoterm 2010
Exemples : EXWORKS, dépôt 5, rue des martyrs Charguia 2 incoterm 2010
Important: la variante de l'EXWORKS dont laquelle le vendeur fait le chargement sur
les véhicules livrés par l'acheteur ainsi le dédouanement export est appelé:
(FCA, dépôt vendeur ) incoterms 2010
- Responsabilité de l’exportateur :
Remise de la marchandise au premier transporteur désigné ou à toute personne nommée par
l’importateur à l’endroit convenu non déchargée et à la date fixée et accomplir les formalités
douanières à l’export.
- Responsabilité de l’importateur :
Choisir le mode de transport, le transporteur, et paie le transport principal sans oublier
qu’il est tenu d’effectuer les formalités à l’import et s’acquitter des droits et taxes.
113
- Remarque :
Le transfert des frais et des risques de l’exportateur à l’importateur se fait au moment où le
transporteur prend en charge la marchandise.
Cet incoterm est valable pour tous les modes de transports.
Si la livraison a lieu dans les locaux de l’exportateur, celui-ci a l’obligation de charger les
biens et de dédouaner la marchandise à l'export, c'est FCA, dépot vendeur incterms 2010.
Si elle est faite dans un autre lieu, l’exportateur n’est pas tenu responsable du déchargement.
Le transporteur («carrier ») représente ici la personne qui prend en charge le transport
principal, que celui-ci s’effectue par avion, bateau, par train, camion ou toute combinaison de
ces moyens de transport.
Si l’importateur désigne une autre personne que le transporteur pour réceptionner la
marchandise, l’exportateur est considéré comme ayant rempli son obligation de livraison des
biens lorsque cette personne a réceptionné les biens.
S’il est mentionné, l’incoterm FCA se présente ainsi : (FCA, préciser le lieu de livraison et
l’adresse) incoterm 2010
Exemples : (FCA, Fret Tunis Carthage) incoterm 2010, dans cet exemple le déchargement
incombera au transporteur
- Responsabilité de l’exportateur :
L’exportateur a pour obligation de prendre en charge le transport des marchandises
jusqu’au port d’embarquement, le long du navire et sur le quai. Il s’agit donc ici d’une
obligation de lieu et de moment.
Il est responsable du dédouanement export.
- Responsabilité de l’importateur :
L’importateur doit supporter tous les frais et risques de perte, de dommage que peut courir les
marchandises à partir du moment où elles sont placées le long du navire au port
d’embarquement jusqu'à leurs arrivée au point de destination finale.
L’importateur prend alors en charge tous les coûts suivants : chargement des marchandises,
transport maritime, assurance, déchargement et post-acheminement.
- Remarque :
Cet incoterm est utilisable pour les transports maritimes et par voies navigables
intérieures.
Si les marchandises sont placées dans un conteneur, il est préférable que l’exportateur remette
les marchandises à un terminal de départ sur la base de l’Incoterm FCA au lieu de FAS.
S’il est mentionné, l’incoterm FAS se présente ainsi : (FAS, préciser le port d’embarquement)
incoterm 2010
Exemples : (FAS, Quai n°2 Port Radés, Tunis) incoterm 2010
D-FOB (Free On Board= Franco Bord):
114
- Responsabilité de l’exportateur :
Mettre la marchandise emballée et prête à l’export à bord du navire désigné par l’importateur
au port d’embarquement, marchandise arrimée. Tout cela après avoir effectué le
dédouanement export
- Responsabilité de l’importateur :
De son côté, l’importateur prend le relais une fois la marchandise à été mise à bord du
navire. Il est responsable du choix de la compagnie de transport maritime, de l’acheminement
et du déchargement de la marchandise jusqu’à sa propre usine. Il doit régler les frais
d’assurance depuis l’arrivée des produits sur le navire jusqu’à la dernière étape de la
livraison. Les frais de dédouanement à l’import sont aussi à sa charge.
- Remarque :
Cet incoterm, signifiant Franco Bord en français, n’est applicable qu’aux transports
maritimes.
S’il est mentionné, l’incoterm FRANCO BORD se présente ainsi : (FRANCO BORD,
préciser le port d’embarquement) incoterm 2010
Exemples : (FOB, Port Radés, Tunis) incoterm 2010
- Responsabilité de l’exportateur :
L’exportateur doit payer le transport jusqu’au port d’embarquement (transport pré-
acheminement), ainsi que le chargement à bord du navire et le transport principal. Il doit
également s’occuper du dédouanement des marchandises à l’export.
La responsabilité de l’exportateur s’arrête quant la marchandise est à bord du navire.
- Responsabilité de l’importateur :
115
L’importateur paye l’assurance et le transport des marchandises du port d’arrivée à son
usine (transport post-acheminement) et supporte les risques dès la mise à bord de la
marchandise au port de chargement.
- Remarque :
Le transfert de risques a lieu quand les marchandises sont chargées à bord du bateau, donc
au port d’embarquement.
Cet incoterm est utilisable pour les transports maritimes et par voies navigables
intérieures.
S’il est mentionné, l’incoterm CFR se présente ainsi : (CFR, préciser le port de destination)
incoterm 2010
Exemples : (CFR, Port MARSEILLE, FRANCE) incoterm 2010
- Responsabilité de l’exportateur :
L’exportateur doit payer le transport jusqu’au port d’embarquement (transport pré-
acheminement), les frais de chargement à bord du navire, le transport principal ainsi que
l’assurance transport. Il doit également s’occuper du dédouanement des marchandises à
l’export.
La responsabilité de l’exportateur s’arrête quant la marchandise est à bord du navire.
- Responsabilité de l’importateur :
L’importateur paie le transport des marchandises du port d’arrivée à son usine (transport
post-acheminement). Il supporte les risques dès la mise à bord de la marchandise au
port de chargement
- Remarque :
Cet incoterm est utilisable pour les transports maritimes et par voies navigables
intérieures.
Le transfert de risques de l’exportateur à l’importateur aura lieu quand les marchandises sont
chargées à bord du navire
L’exportateur assume tous les frais de son usine jusqu'au port d’arrivée sans déchargement.
S’il est mentionné, l’incoterm CIF se présente ainsi : (CIF, préciser le port de destination)
incoterm 2010
Exemples : (CIF, Port MARSEILLE, FRANCE) incoterm 2010
116
- Responsabilité de l’exportateur :
C’est lui qui choisit le mode de transport et paye le fret pour le transport de la marchandise
jusqu'à la destination convenue
C’est lui qui paye et accomplit les formalités douanières à l’export
Sa responsabilité s’arrête quant il délivre la marchandise au premier transporteur au départ,
(entrepôt, terminal ou dépôt de l’exportateur selon le cas) dans son pays
- Responsabilité de l’importateur :
Sa responsabilité commence dès l’instant que la marchandise a été remise au premier
transporteur par l’exportateur.
C’est lui qui paye l’assurance, frais de déchargement au point de destination, les frais et droits
de douane, et le transport post acheminement jusqu’à ses locaux.
- Remarque :
Il est utilisable quel que soit le mode de transport
Cet Incoterm comprend 2 points délicats parce qu’il ya transfert des risques et des frais dans
des lieux différents : le lieu de livraison, c’est le premier transporteur et le lieu de destination
c’est le point final du transport principal
Dans l’Incoterm CPT le déchargement à destination incombe à l’importateur sauf accord
contraire entre les parties
S’il est mentionné, l’incoterm CPT se présente ainsi : (CPT, préciser le lieu de destination)
incoterm 2010
Exemples : (CPT, AEREPORT MARSEILLE, FRANCE) incoterm 2010
H-CIP (Carriage and Insurance Paid To = Port payé, assurance comprise jusqu’à
destination):
La seule différence entre l’Incoterm CIP et CPT c’est l’assurance transport principal que doit
souscrire l’exportateur afin de couvrir les risques pour l’importateur de perte ou de dommage
des marchandises durant le voyage. Selon l’Incoterm CIP, l’exportateur est tenu de souscrire
une assurance minimale, si l’importateur préfère une couverture de risque plus étendue, soit il
sollicite l’accord de l’exportateur soit il souscrit lui-même une assurance complémentaire.
S’il est mentionné, l’incoterm CIP se présente ainsi : (CIP, préciser le lieu de destination)
incoterm 2010
Exemples : (CIP, AEREPORT CHARLE DE GAULE PARIS, FRANCE) incoterm 2010
117
_ Vente à l’arrivée : VA
- Responsabilité de l’exportateur :
L’exportateur a dûment livré dés lors que les marchandises sont mises à disposition de
l’importateur au terminal désigné dans le port ou au lieu de destination convenu.
L’exportateur assume les risques liés à l‘acheminement des marchandises et au
déchargement au terminal du port (Terminal désigne ici tout lieu, couvert ou non, comme
un quai, entrepôt ou parc à container) ou au lieu de destination convenu.
Les formalités à l’export sont effectuées par l’exportateur.
- Responsabilité de l’importateur :
L’importateur assume tous les frais et risques qui commencent dès l’instant où l’exportateur
décharge la marchandise au terminal de destination convenu sans oublier le dédouanement
import.
- Remarque :
Cet incoterm remplace le DEQ (« Delivered ex quay »). Il est multimodal, donc valable pour
tous les types de transport
S’il est mentionné, l’incoterm DAT se présente ainsi : (DAT, préciser le terminal de
destination) incoterm 2010
Exemples : (DAT, TERMINAL AEROPORT CHARLE DE GAULE PARIS, FRANCE)
incoterm 2010
- Responsabilité de l’exportateur :
L’exportateur à dûment livré dés lors que les marchandises sont mises à disposition de
l’importateur sur le moyen de transport d’approche, prêt pour le déchargement au lieu de
destination convenu.
L’exportateur assume les risques liés à l’acheminement des marchandises jusqu’au lieu de
destination.
Seules les formalités à l’export sont effectuées par lui.
118
- Responsabilité de l’importateur :
Elle commence dès l’instant ou la marchandise arrive au point de destination convenu dans le
pays de l’importateur sur le véhicule sans déchargement, donc c’est à lui de décharger et de
dédouaner la marchandise et de s’acquitter des droits et taxes à l’import.
- Remarque :
Cet incoterm a remplacé à partir du 1er janvier 2011 les incoterms suivants: DES, DAF,
DDU
Il est considéré comme multimodal car valable pour tous les types de transports.
S’il est mentionné, l’incoterm DAP se présente ainsi : (DAP, préciser le lieu de destination
convenu) Incoterm 2010.
Exemples : (DAP, DEPOT TRANSPORTEUR, 5 Rue CHARLE DE GAULE PARIS 13 ème,
FRANCE) Incoterm 2010.
C- DDP (Delivered Duty paid= rendu droits acquittés au lieu de destination convenu) :
- Responsabilité de l’exportateur :
A l’inverse du terme EXW à l’usine, ce terme désigne l’obligation maximum de
l’exportateur. Il fait tout, y compris le dédouanement à l’import et le paiement des droits et
taxes exigibles. Le transfert des frais et risques se fait à la livraison chez l’importateur.
- Responsabilité de l’exportateur :
Le déchargement en frais et risques sont supportés par l’importateur.
- Remarque :
Cet incoterm est multimodal, donc valable pour tous les types de transports.
Cet incoterm ne doit pas être utilisé si l’exportateur est dans l’incapacité d’obtenir
directement ou indirectement les licences d’importation ou s’il ne maitrise pas la
logistique.
S’il est mentionné, l’incoterm DDP se présente ainsi : (DDP, préciser le lieu de destination
convenu) incoterm 2010
Exemples : (DDP, DEPOT IMPORTATEUR, 5 Rue FRANCOIS MITTERAND PARIS
15ème, FRANCE) Incoterms 2010
119
- Explication du schéma ci-dessus :
EXW : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la mise des
marchandises dans ses locaux
FCA / CPT / CIP : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la remise
des marchandises entre les mains du premier transporteur
FAS : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la mise des marchandises
le long du navire, à quai au port d’embarquement
FOB / FCR / CIF : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la mise des
marchandises à bord du navire au port d’embarquement.
DAT : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à l’arrivée de la
marchandise au terminal d’arrivée, marchandise déchargée
DAP : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la remise des
marchandises au point de destination convenu sans déchargement de la marchandise et sans paiement
des frais et droits de douane
DDP : La Responsabilité de l’exportateur s’arrête à la remise des
marchandises au site de l’importateur (ou au point de destination convenue) avec paiement de tous les
droits et taxes y compris les droits de douane.
120
Tableaux récapitulatifs de répartition des charges et des responsabilités :
121
Les incoterms pour tous les modes de transport
Incoterms DAT DAP DDP
Delivered at terminal Delivered at place Delivered duty paid
Signification de l’incoterm Rendu au terminal Rendu au lieu de destination Rendu droits acquittés au
d’arrivée convenu lieu de destination convenu
Prise en charge sortie usine exportateur exportateur exportateur
Pré-acheminement exportateur exportateur exportateur
Vérification emballage et exportateur exportateur exportateur
pesage
Dédouanement export exportateur exportateur exportateur
Mise à disposition du exportateur exportateur exportateur
transporteur
Frais de transport principal exportateur exportateur exportateur
Frais d’assurance Selon accords des parties Selon accords des parties Selon accords des parties
Déchargement à l’arrivée Exportateur au terminal Importateur au lieu convenu Importateur au lieu convenu
NB : L’assurance transport est obligatoire seulement quand l’exportateur exporte CIF ou CIP, pour les
incoterms (EXW-FCA-FAS-FOB-CFR-CPT-DAT-DAP-DDP), vue que l’assurance transport n’est pas
obligatoire l’importateur a intérêt à souscrire une assurance pour se prémunir contre les risques de pertes ou de
dommages des biens importés tout au long du transport principal
a.Structure des prix des Incoterms de vente au départ : EXW- FCA- FAS- FOB- CFR-
CIF- CPT-CIP :
-Prix Exworks (incoterm tout mode de transport) = prix vente à l’usine + charges diverses
engagées pour la conception du produit prêt à l’export (emballage, conditionnement, etc.….).
Le chargement sur le véhicule à l’usine incombe à l’importateur sauf convention contraire.
-Prix FCA (incoterm tout mode de transport) = prix Exworks+transport pré- acheminement
(jusqu’au 1er transporteur) +assurance transport pré-acheminement+frais de dédouanement à
l’exportation.
-Prix FAS (incoterm maritime) =prix Exworks+ transport pré-acheminement +assurance
transport pré-acheminement+frais de dédouanement à l’exportation + frais engagés jusqu’à la
mise de la marchandise à quai le long du navire au port d’embarquement.
-Prix FOB (incoterm maritime) = prix FAS+ frais d’embarquement ou de mise à bord sur le
navire au port de chargement.
-Prix CFR (incoterm maritime) =prix FOB+ transport principal maritime (sans déchargement
au port d’arrivée).
-Prix CIF (incoterm maritime) = prix CFR+ assurance transport maritime contre le risque de
perte ou de dommage que peut courir la marchandise au cours du transport principal (sans
déchargement au port d’arrivée).
122
-Prix CPT (incoterm tout mode de transport) =prix FCA + tous les frais engagés jusqu’au
lieu de destination convenu sans les frais de déchargement à l’arrivée (la responsabilité du
l’exportateur est transféré à l’importateur dès remise de la marchandise entre les mains du 1er
transporteur).
-Prix CIP (incoterm tout mode de transport) =CPT+ assurance transport principal.
b. Structure des prix des Incoterms de vente à l’arrivée : DAT – DAP - DDP
-Prix DAT (incoterm tout mode de transport)= prix FCA + coût de transport principal + frais
de déchargement au terminal
-Prix DAP (incoterm tout mode de transport)= prix FCA + cout de transport principal + tous
les frais jusqu’au lieu de livraison convenu entre les partie sans déchargement à l’arrivée
-Prix DDP (incoterm tout mode de transport) = prix FCA+ cout de transport principal+ frais
et droits des douanes à l’importation + tous les frais engagés jusqu'à l’arrivée de la
marchandise au site de l’importateur sans déchargement
Les termes FOB, CIF et ainsi de suite n’ont pas tout à fait la même signification que les INCOTERMS
internationaux.
Exemple :
Les FOB américains sont différents. Aux États-Unis, l’Incoterm FOB (Free on Board) ne renvoie pas à
une expédition en bateau ou à un port, mais bien à une destination américaine, à la frontière.
Pour les Etats-Unis, il peut exister principalement quatre sortes de FOB : FOB/Point de départ :
l'acheteur paie pour tout.
FOB/Point de vente : la marchandise se rend jusqu'à une destination (une ville américaine) désignée.
C'est donc le fournisseur qui paie le dédouanement de la marchandise. Il faut toujours inscrire le point
franco choisi, en général la ville.
Il faut impérativement préciser les conditions de livraisons en stipulant dans le contrat «Incoterm
FOB New York, International Chamber of Commerce Incoterms».
123
• Bien connaître la signification des incoterms et leur sigle.
• L'usage des incoterms est facultatif (aucun texte de loi ne les rend obligatoires). Pour
s'en prévaloir, les parties doivent clairement y faire référence dans le contrat d’export en
mentionnant bien le lieu convenu. Par exemple : (CFR , PORT Marseille) incoterms2010.
• L'incoterm ne règle pas le problème du transfert de propriété de la marchandise, mais
uniquement le transfert des risques et des frais entre un exportateur et un importateur. Le
transfert de propriété est régi par des règles juridiques différentes selon les pays.
Concrètement, dans un contrat d’exportation, les Incoterms vont clarifier les points suivants :
• Situer le point critique du transfert des risques de l’exportateur à l'importateur dans le
processus d'acheminement des marchandises (risques de perte, détérioration, vol des
marchandises) permettant ainsi à celui qui supporte ces risques de prendre ses dispositions
notamment en terme d'assurance.
• Répartir entre les deux les frais logistiques et administratifs aux différentes étapes du
processus.
• Toute déviation à une des obligations de l'incoterm doit être clairement exprimée à
côté de celui-ci (ex.: DDP, MARSEILLE TVA non-acquittée - Incoterm 2010 CCI).
• Lorsque les parties en présence stipulent dans leur contrat d’export des conditions
différentes de celles de l'incoterm officiel, c'est le contenu du contrat qui prévaut (dans le
crédit documentaire, c’est l’incoterm figurant dans le SWIFT qui prévaut et non celui qui
figure dans le contrat).
L’aspect financier :
• Les ventes export étant rarement payés d’avance, l’exportateur doit financer les
prestations logistiques inclus dans l’incoterms de vente, ce qui peut peser sur sa trésorerie.
• Plus on se rapproche des incoterms. De plus, l’exportateur prend en charge des
prestations qu’il doit financer.
• Dans l’usage des incoterms ou l’assurance n’est pas obligatoire, les parties doivent se
mettre d’accord par qui elle doit être souscrite, cas : DAT, DAP, DDP
L’aspect logistique :
• Tenir compte du mode de transport. Tous les incoterms ne sont pas utilisables pour
tous les modes de transport. Exemple : pour une expédition terrestre, l’Incoterm FOB est
inapproprié.
124
• Faire suivre le sigle utilisé du lieu de référence (port, place, etc.), information sans
laquelle l'incoterm n'a aucune signification. Exemples : FOB doit toujours être suivi du port
choisi, DAP doit toujours être suivi de la place de mise à disposition pour l’importateur
concernée.
• Pour les entreprises ayant une expérience export, les incoterms commençant par C
sont à privilégier. En effet, ils permettent la maîtrise du transport principal et par conséquent
des délais et conditions de livraison. En revanche, ils n'incluent aucun frais sur le territoire de
destination, ce qui permet de ne pas prendre de risque vis-à-vis d'administrations étrangères
(douane). Enfin, un prix utilisant un incoterm en C autorise à l’importateur une meilleure
comparaison avec les offres locales.
• L’incoterm DDP est celui qui représente le maximum d’obligations pour l’exportateur.
Cet incoterm met entre autres les formalités d’importation ainsi que les droits et les taxes qui
en résultent à la charge de l’exportateur. Il ne doit pas être utilisé si le l’exportateur n’est pas
certain de pouvoir remplir sans difficultés le dédouanement à l’arrivée et obtenir la licence
d'importation. Or ce n’est pas toujours chose aisée dans un pays dont on ne connaît pas la
réglementation en place. L’incoterm EXW met les formalités douanières à la charge de
l’importateur. Or il peut être difficile pour l’importateur de procéder lui-même aux formalités
d’exportation dans le pays de départ. Sa mise en œuvre du point de vue de l’importateur peut
donc être plus délicate que pour les incoterms qui ne recourent pas à cette obligation.
125
CHAPITRE V. TECHNIQUES DE FINANCEMENT DES
EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS
Introduction
L’entreprise a fait son choix sur les moyens et les techniques de paiement, et elle a mis en œuvre les
procédures pour couvrir le risque de non paiement. D’autres contraintes vont s’imposer :
Comment va-t-elle faire pour assumer ces dépenses pré requises pour toute opération commerciale ?
A-t-elle la capacité financière suffisante ? Quels sont les moyens auxquels elle peut avoir recours pour
soulager sa trésorerie ?
L’objectif de ce chapitre est d’aborder les solutions de financement bancaires à court et à moyen et
long terme aussi bien pour l’exportateur que pour l’importateur.
E n général, l’exportation génère un besoin en financement inhérent au fait que le vendeur accorde un
délai de paiement plus au moins long à ses clients étrangers. Faute d’exiger des acomptes,
l’exportateur doit financer non seulement la période de fabrication mais aussi la période de crédit
accordée à l’acheteur étranger.
Faute de disposer d’une trésorerie pléthorique, les exportateurs peuvent trouver auprès des banques
plusieurs solutions de financement.
Les financements à court terme utilisés pour les opérations d'exportation servent à rééquilibrer la
trésorerie des exportateurs soit :
- en cours de fabrication ou de livraison (préfinancement);
- après l'expédition des marchandises (postfinancement);
I. Le crédit de préfinancement
L'exportateur peut bénéficier d'un crédit de préfinancement entre la date de conclusion du marché (à la
réception de la commande) et la date d'expédition de la marchandise.
I.1. Définition
Le crédit de préfinancement est un crédit de trésorerie accordé par une banque à un exportateur afin de
lui permettre de financer des besoins courants ou exceptionnels résultant de son activité exportatrice
avant l'expédition des marchandises. Il est consenti en contre partie de la remise, par le bénéficiaire,
des traites mobilisables auprès de la banque centrale.
126
I.2. Caractéristiques
Ce crédit est généralement appliqué aux grands marchés de biens d'équipement ou de matériels
fabriqués sur la base de devis. Il concerne des équipements spécifiques à la demande de l'importateur.
Il n'est accordé qu'aux entreprises qui exportent directement leurs marchandises, leurs fabrications ou
leurs prestations.
Le montant du crédit de préfinancement qui correspond aux besoins de trésorerie de l'exportateur est
déterminé sur la base d'un plan de financement.
La durée du crédit est adaptée à celle de la fabrication du matériel et peut aller jusqu'à la naissance de
la créance.
Pendant la période d'exécution du contrat, le vendeur peut bénéficier de la garantie d'un organisme
d'assurance contre le risque de fabrication (risque d'interruption de marché) qui pourrait être
occasionné par une défaillance financière de l'acheteur, une catastrophe naturelle ou par un événement
politique ou monétaire.
II. Affacturage
Parmi les nouvelles techniques de financement à court terme nous distinguons "l'affacturage" ou "le
factoring". C’est une technique qui vise à protéger l'exportateur contre le risque de non-paiement. Il
représente également un mode de financement des opérations commerciales internationales. Il peut, en
outre, offrir une protection contre le risque de change.
II.1. Définition
Le factoring est un acte au terme duquel une société spécialisée appelée "factor" devient subrogée au
droit de son client appelé "adhérent" en payant ferme à ce dernier le montant intégral d'une facture à
échéance fixe, résultant d'un contrat et en prenant à sa charge, moyennant une rémunération, les
risques de non-remboursement.
C'est une opération par laquelle un exportateur "adhérent" cède ses créances, détenues sur des
acheteurs étrangers, à une société d'affacturage "factor", contre le paiement d'une commission.
Selon cette formule, le factor règle l'adhérent du montant des créances diminué des frais et
commissions puis se charge du recouvrement de ces créances en assumant le risque de non-paiement.
II.2 Caractéristiques
127
L'affacturage ne peut être utilisé que si les délais de paiement sont inférieurs à un an. Cette technique
est à la fois un moyen de financement à court terme, un procédé de recouvrement des créances et une
technique de garantie des risques (risque client et risque de change).
Le contrat d'affacturage consiste généralement en une convention cadre qui porte sur plusieurs
créances permettant ainsi au factor de minimiser l'impact des risques provenant des clients douteux.
L'affacturage consiste en une opération triangulaire fondée sur :
- un contrat de vente entre l'acheteur et le fournisseur ;
- un contrat d'affacturage entre le fournisseur et le factor ;
- un contrat de recouvrement de la créance entre le factor et l'acheteur.
Généralement le premier factor (factor export) fait appel à un second factor (factor import) pour bien
évaluer le risque de solvabilité du débiteur et s'engager à gérer le recouvrement à l'échéance.
L'exportateur est obligé de céder toutes les factures payables à terme (sont exclues les factures
payées comptant) qu'il détient sur ses clients et qui répondent à certains critères (les factures sur des
pays déterminés, par exemple). Ces factures concernent le plus souvent des biens de consommation ou
d'équipement légers dont le crédit est octroyé à court terme. L'exportateur ne peut pas opérer de
sélection dans ces factures, la société d'affacturage étant peu disposée à ne supporter que les mauvais
risques. Cette dernière peut en outre refuser les factures qu'elle estime trop « risquées ».
Par le factoring, les risques de non transfert des devises sont automatiquement couverts. Par contre, les
autres risques politiques ne sont pas couverts. Il en va de même des risques découlant de litiges
commerciaux. Le risque de non-paiement ne doit pas être motivé par une contestation d'ordre
commercial ou technique. L'exportateur doit donc signaler au factor les litiges nés entre lui et
l'importateur.
Il existe aussi un contrat de factoring dans le cadre duquel le tiers débiteur n'est pas mis au
courant de la cession de la facture le concernant (factoring sans notification, factoring non
dénommé, ...). Dans ce cas, l'acheteur payera son fournisseur directement et non pas la société
d'affacturage. C'est seulement en cas de non-paiement que la société d'affacturage notifie à l'acheteur
que la propriété de la créance lui a été cédée.
128
le financement des créances : le factoring peut accorder à l'entreprise le financement total ou
partiel des créances, selon les besoins de trésorerie de l'entreprise. Il est généralement accordé
sous forme d'un crédit de caisse. La limite supérieure de ce crédit évolue en fonction du
montant des factures en cours. Il peut atteindre jusqu'à 85 % des factures remises. Le solde est
payé lorsque les factures sont encaissées ;
la couverture du risque de change : les sociétés d'affacturage offrent la possibilité d'obtenir
des avances dans la devise des factures.
Dés l'obtention de cet accord, l'exportateur signe le contrat d'affacturage avec le factor export, au
terme duquel, tous les effets à recevoir sont cédés à ce dernier ;
L'importateur et l'exportateur concluent ensuite le contrat commercial intégrant la clause relative au
financement par "l'affacturage".
L'exportateur expédie la marchandise accompagnée des factures précisant que le paiement doit se
faire, à échéance, à la société de factoring.
Le factor export procède alors au règlement de l'adhérent (l'exportateur) soit par chèque soit en
souscrivant à son ordre un billet qu'il pourra escompter auprès de sa banque.
De cette manière l'exportateur, bénéficie d'un recouvrement anticipé de ses créances, moyennant le
paiement d'une commission au factor ;
Le factor export transmet les effets au factor import ;
Le factor import procède aux recouvrements à échéance des effets puis le fait parvenir au factor
export.
Schéma d'Affacturage
1- Commande
2- Prestation
3- Facturation
4- Cession de la créance
5- Avance des fonds
6- Garantie de la créance
7- Notification
8- Règlement de la créance à l'échéance
9- Recouvrement de la créance
129
II.4. Avantages et inconvénients
II.4.1. Avantages
Gestion administrative, comptable et juridique (en cas d'impayé) simplifiée. Certaines société
d'affacturage vont jusqu'à offrir un accès direct à leur ordinateur pour consulter le solde d'un
débiteur, vérifier instantanément le paiement d'une facture, reconstituer un historique de
paiement, ...
Gestion de la trésorerie plus efficace car meilleur suivi de la gestion des créances.
Evaluation des risques encourus réalisé par la société d'affacturage : il y a donc une
diminution des demandes de renseignements commerciaux par l'entreprise sur ses clients.
Outil de financement pouvant payer de manière anticipative jusqu'à 85 % du montant des
factures.
Elimination du risque de non payement par une couverture à 100 % du montant de la facture
(sauf en cas de litige commercial entre vendeur et acheteur).
Possibilité de bénéficier d'avances en devises, couvrant le risque de change.
Suppression de l'obligation d'exiger un crédit documentaire irrévocable ou une remise
documentaire, souvent difficile à demander d'un point de vue commercial (traduit un manque
de confiance de la part de l'exportateur)
II.4.2. Inconvénients
Coût relativement élevé. La commission perçue par la société d'affacturage varie entre 0,5 %
et 2,5% du montant des créances recouvertes (chiffres donnés à titre indicatif). Ce taux varie
en fonction de divers critères :
le niveau de risque couvert (qualité des débiteurs, secteur géographique, ...) ;
le montant et le nombre de factures : de manière générale, plus ceux-ci sont élevés, plus le
taux de commission baisse ;
le nombre de clients et de pays : plus le nombre de clients à observer est grand, plus la
commission est élevée afin de couvrir les frais administratifs de leur suivi ;
de la formule de factoring choisie.
A cette commission, il faut ajouter le coût de financement en cas de paiement anticipé des
créances. Ce coût dépend du taux du marché et de la durée de recouvrement de la créance par
la société d'affacturage.
Obligation de présenter toutes les créances dans le secteur géographique ou économique choisi
(même principe qu'en assurance-crédit).
130
Limité le plus souvent à des factures à courte échéance avec principalement des débiteurs
établis dans les pays occidentaux.
Dépersonnalisation de la relation avec le client : les dossiers des clients de l'entreprise
répondant aux critères du portefeuille de créances repris par la société d'affacturage sont
traités de la même manière et peuvent vous empêcher de personnaliser vos relations avec vos
clients.
Gestion du recouvrement des créances ou des retards de paiement parfois plus brutale que
celle que l'exportateur appliquerait en interne, ce qui peut porter à conséquences sur les
bonnes relations commerciales entre l'exportateur et ses clients.
III. Mobilisation des créances nées sur l'étranger (MCNE) ou Dailly export
III.1. Définition
La mobilisation de créances nées sur l'étranger est un crédit permettant aux exportateurs ayant accordé
à leurs acheteurs étrangers des délais de paiement à court terme, d'obtenir le financement du montant
total des créances qu'ils détiennent, à partir du moment où celles-ci existent juridiquement. Ce
financement est généralement assuré par les banques moyennant la négociation de lettres de change.
III.2. Caractéristiques
III.3. Procédure
Le vendeur ayant accordé un délai de paiement à l'acheteur, mobilise sa créance auprès de la banque
qui va alors créditer son compte à concurrence du montant de la créance.
Une fois que cette créance arrive à échéance (délai convenu), la banque de l'exportateur recevra la
contrepartie de son paiement par l'intermédiaire de la banque de l'acheteur.
Exemple :
131
III.4. Avantages et inconvénients
III.4.1.Avantages
-Comme pour le crédit de préfinancement, la mobilisation de créances nées sur l'étranger contribue à
la promotion des exportations et cela à travers les avantages qu'elle offre :
-Elle permet aux exportateurs ayant des créances payables à terme, de disposer immédiatement de
fonds nécessaires à leur exploitation ;
-Elle améliore le niveau de compétitivité des entreprises nationales par l'octroi d'avantages financiers -
aux clients comparables à ceux de leurs concurrents étrangers.
III.4.2. Inconvénients
-risque de non-paiement ;
-risque de change (si la facturation est faite dans une monnaie autre que celle du pays).
C’est l’intérêt simple calculé à un taux indiqué par le banquier sur une somme égale à la valeur
nominale de l’effet et une durée allant du jour de la négociation jusqu’au jour de l’échéance; c’est la
méthode appliquée en pratique.
Soit,
V : valeur nominale de l’effet, c’est la valeur de l’effet à son échéance
t : taux d’escompte
n : durée de l’escompte, c’est le nombre de jours séparant la date de négociation de l’effet de sa date
d’échéance.
e : escompte commercial
a : valeur actuelle commerciale
on a : e = Vtn/36000
et a = V – e
Calcul de la valeur actuelle (a) en fonction de la valeur nominale (V) a= V((36000-tn)/36000)
Dans le but de financer l'exportation et se prémunir contre le risque de change, les banques ont mis en
place la technique de financement "avance en devises".
V.1. Définition
L'avance en devises est un crédit qui permet aux exportateurs de disposer des montants de leurs
créances libellés en la devise de facturation, dans le but d'éliminer le risque de change.
Cette avance peut être consentie dans une devise autre que celle du contrat commercial.
132
V.2. Caractéristiques
Une avance peut être consentie dans toute monnaie convertible et peut porter sur 100% de la créance.
La durée de l'avance correspond à la durée de la créance majorée du délai d'encaissement. Le coût de
l'avance englobe le taux d'intérêt sur le marché des eurodevises1(*) et les frais constituant les
commissions de la banque. Les intérêts sont payables en devises à terme échu.
La mise en œuvre de l’avance en devise nécessite le recours à un établissement bancaire, ce qui justifie
son classement parmi les techniques externes de couverture du risque de change. C’est une méthode de
couverture de gré à gré.
Un exportateur, qui attend une rentrée future en devises, va se couvrir contre le risque de change en
demandant une avance en devise auprès de son banquier.
En général, la devise dans laquelle se fait l’avance est celle de la créance. Mais il arrive que la devise
empruntée diffère de celle de la créance, dans le cas où les taux d’intérêt sont plus favorables. Dans
ces conditions, l’exportateur aura à gérer un double risque de change. La durée de l’avance correspond
à l’échéance de la créance détenue par l’exportateur. Le coût de l’avance en devise supporté par
l’exportateur est égal au taux d’intérêt prêteur de la devise choisie sur le marché des eurodevises,
majoré des commissions bancaires.
• Les devises qui sont mises à la disposition de l’exportateur sont immédiatement vendues par la
banque sur le marché des changes au comptant. Ceci permet à l’exportateur d’éliminer son risque de
change et de disposer immédiatement d’une trésorerie libellée en monnaie nationale qui servira à
répondre à ses besoins de financement. L’exportateur peut décider d'injecter cette trésorerie dans son
cycle d'exploitation.
133
• A l’échéance, le remboursement de l’avance en devise est assuré par les recettes provenant de
l’exportation. En effet, la somme perçue par l’entreprise exportatrice de son client étranger est versée à
la banque qui, elle même, l’utilise pour rembourser l’emprunt contracté sur le marché des eurodevises.
Ainsi, au terme de cette opération, la banque et l’entreprise exportatrice ne sont pas exposées au risque
de change.
Pour combler un besoin de financement, le recours à une avance en devise par rapport à un
financement sur le marché monétaire local se justifie par un taux d’intérêt plus favorable sur le marché
de l’eurodevise, toutes choses étant égales par ailleurs.
En outre, en matière de couverture contre le risque de change, l’avance en devise se traduit par une
couverture au comptant étant donné que la vente des devises se fait au comptant. Dans ce cas,
comparativement à une vente à terme, l’exportateur ne bénéficie pas d’un report et n’a pas à supporter
le déport de la devise.
En réalité, l’entreprise exportatrice bénéficie d’un taux d’intérêt plus bas en devise qu’en monnaie
nationale ; cet écart est équivalent à un report de la devise si la PTI est respectée. De même, en cas de
déport de la devise, l’entreprise exportatrice qui se couvre au comptant aura à supporter un taux
d’intérêt en devise plus élevé qu’en monnaie nationale.
Une entreprise exportatrice française a une créance de 100.000 USD à 6 mois. Cette entreprise craint
une baisse du cours du USD par rapport à l’EUR dans 6 mois. Pour se couvrir contre le risque de
change, elle décide de recourir à une avance en USD. Les données sont les suivantes :
La banque prélève une commission de 3% par an, payable en EUR le jour de l’avance en devise.
6
X X 1 5.5% 100000 X 97323.6 USD
12
Cette somme obtenue en USD est vendue au comptant contre des EUR. Le produit de la vente s’élève
à : 97323,6 x 1,1230 = 109294,4 EUR
6
109294.41 3% 107654.98 EUR
12
A l'échéance, l'entreprise reçoit 100.000 USD de son client étranger, qui lui servent à rembourser sa
banque.
Si le taux de rentabilité de son activité est de 10% par an, l’entreprise exportatrice peut investir la
somme reçue en EUR dans son cycle d’exploitation pendant 6 mois. La somme qu’elle encaissera dans
6 mois s’élève à :
6
107654.981 10% 113037.73 EUR
12
134
d’effectuer une avance en USD qui lui permet de régler en même temps le problème de
financement et le problème de risque de change. Le 5 mai 2009, le cours du dollar au
comptant : 1 USD = 0.8000 EUR. Le taux de l’Euro dollar à 6 mois à Paris est de 8.5%. La
banque perçoit une commission de 1.25% sur l’opération.
1-Quelle est, en EUR, la somme obtenue par l’exportateur le 5 mai ?
135
V.4. Avantages et inconvénients
Avantages
-Couverture du risque de change, si la devise de l'avance est celle de facturation.
-Mise à la disposition de l'exportateur des fonds à concurrence de 100% de la créance.
-La mise en place de ce crédit est très simple et se base sur un minimum de formalités.
-Les coûts de l'avance sont inférieurs à ceux de la mobilisation de créances sur l'étranger.
Inconvénients
-Le risque commercial est à la charge de l'exportateur.
-Si la devise de l'emprunt diffère de la monnaie de facturation, l'exportateur encourt toujours le risque
de change.
Les financements à moyen et long terme permettent aux exportateurs de bien d'équipement,
généralement coûteux, d'accorder à leurs clients un étalement des paiements qui ne peuvent être
supportés par leur trésorerie.
I. Crédit fournisseur
Crée par la pratique bancaire et les industriels des pays développés, le crédit fournisseur a pour
objectif d'améliorer la capacité de vente des exportateurs face à une concurrence vive sur les marchés
internationaux.
Ne pouvant accorder aux clients des délais de paiements parfois importants sans grever lourdement
leurs propres trésoreries, les fournisseurs font appel aux banques pour l'obtention de ce type de crédit
I.1. Définition
Le crédit fournisseur est un prêt bancaire accordé directement au fournisseur (exportateur) lui
permettant d'octroyer des différés de paiement aux acheteurs (importateurs).
Le crédit fournisseur permet au fournisseur d'escompter sa créance et d'encaisser, au moment de la
livraison partielle ou totale de l'exportation, le montant des sommes qui lui sont dues par l'acheteur
étranger.
A noter dans ce cas que la relation entre l'acheteur et le vendeur est régie par un seul contrat qui est le
contrat commercial stipulant aussi bien les conditions commerciales que financières.
I.2. Caractéristiques
L'objet du crédit fournisseur est de financer des biens d'équipements ainsi que les services qui leurs
sont liés.
Le montant du crédit, en principal et intérêts, est égal au montant de la créance payable à terme.
La durée est :
- comprise entre 18 mois et 7 ans, lorsque le crédit est à moyen terme;
- supérieure à 7 ans quand le crédit est à long terme.
Le crédit fournisseur peut être payé progressivement : " procédures des paiements progressifs " :
l'exportateur mobilise les créances nées progressivement, au fur et à mesure de l'exécution du contrat
qui correspond à des livraisons partielles.
A signaler que le contrat commercial peut prévoir des paiements progressifs sans livraisons partielles.
Le remboursement de la banque prêteuse s'effectue souvent par semestrialités égales en procédant à
l'encaissement des effets du principal et des intérêts.
Le crédit fournisseur consiste en un escompte «sauf bonne fin » d'effets, autrement dit avec recours
contre le fournisseur en cas de défaut de paiement aux échéances prévues.
En effet, le risque d'impayé est à la charge de l'exportateur. Il est donc nécessaire que ce dernier se
couvre auprès d'un assureur contre le risque de crédit (risque de non transfert).
Bien entendu, l'exportateur garde à sa charge la partie non garantie de la créance.
136
I.3. Déroulement
Avantages
-La négociation donne lieu à un seul contrat reprenant les aspects commerciaux, techniques et
financiers.
-La simplicité et la rapidité de la mise en place du crédit.
-Le financement peut porter sur 100% du contrat.
-La connaissance rapide de l'échéancier et du coût.
-L'importateur n'a qu'un seul interlocuteur, le fournisseur, qui est en même temps producteur,
exportateur et financier.
Inconvénients
-Il est contraint de supporter les risques commerciaux et politiques s'il ne se couvre pas auprès d'un
organisme d'assurance (si l'acheteur ne paye pas, le fournisseur reste débiteur de la banque).
-Il supporte la quotité non garantie par l'assureur crédit.
-La préparation, le montage et la gestion du dossier crédit sont à sa charge.
-De même l'acheteur se trouve face aux inconvénients suivants :
D'une part le fournisseur aura tendance à augmenter les prix pour couvrir les frais et charges ...
D'autre part, comme le coût du matériel et de la prestation financière sont intégrés dans le même
montant du contrat ; la valeur du matériel n'apparaît pas toujours de manière distincte.
En plus du crédit fournisseur, du crédit acheteur et du leasing, les opérateurs internationaux disposent
d'autres techniques de financement à moyen et long terme, moins utilisées mais qui peuvent s'avérer
mieux adaptés dans certains cas.
137
II. Le forfaitage (forfaiting)
Parmi les nouvelles techniques de financement, il y a le forfaitage. C'est une formule hybride entre le
crédit fournisseur et le crédit acheteur.
II.1. Définition
Le forfaitage, appelé également rachat forfaitaire de créances ou escompte à forfait, est une technique
de financement ayant quelques caractéristiques relevant du crédit acheteur et d'autres du crédit
fournisseur.
Il remplace peu à peu la confirmation de commande que nous allons voir par la suite.
Il consiste pour un exportateur, ayant accordé des délais de paiement à son client, de céder les
créances détenues sur ce dernier à un organisme qui peut être sa banque ou une société de forfaiting en
contrepartie du paiement immédiat des valeurs nominales de ces créances diminuées des commissions
d'escompte.
Cette cession est un escompte "à forfait" car elle représente une opération de vente définitive sans
recours contre le cédant en cas de défaillance du débiteur (acheteur).
II.2. Caractéristiques
Cette technique est adaptée généralement aux exportateurs de biens d'équipements. Elle convient aux
opérations de moyenne importance, particulièrement aux petites et moyennes entreprises dont
l'expansion sur les marchés étrangers est difficile.
Le montant qu'encaisse l'exportateur correspond à la valeur nominale des créances diminuée d'une
commission d'escompte.
Le délai de règlement varie généralement entre 18 mois et 5 ans. Cependant, il est possible d'acheter
des créances inférieures à 18 mois sans toutefois descendre en dessous du seuil de 6 mois. De même,
certaines créances peuvent atteindre 10 ans.
Les créances doivent être libellées dans les monnaies pour lesquelles le refinancement est immédiat et
sans problème, sinon elles risquent d'être refusées par le forfaiteur.
Après le rachat de la créance, le forfaiteur n'a droit à aucun recours contre l'exportateur en cas de
défaillance du débiteur.
Généralement, le forfaiteur ne garde pas la créance dans ses livres jusqu'à échéance, il la cède à son
tour, totalement ou partiellement si elle est divisible, à d'autres forfaiteur sur un marché secondaire très
actif. Les forfaiteur achètent la créance sans recours contre le forfaitaire originel ou l'exportateur
cédant.
Cette technique est à ne pas confondre avec l'affacturage qui s'applique à l'ensemble des commandes à
l'exportation et qui prévoit la reprise et la gestion d'une série de créances futures et non encore
déterminées. En revanche, le forfaitage s'applique à des opérations individualisées, les créances sont
spécifiques et déjà nées.
Le support de paiement ou la matérialisation des créances se fait soit par un effet de commerce (lettre
de change ou billets à ordre), soit par un crédit documentaire irrévocable ou par une garantie bancaire
transmissible.
Le coût dépend des caractéristiques de chaque opération en prenant en compte : Les modalités de
paiement, l'existence ou non des garanties, le pays de l'importateur...
Il contient :
- une commission (rémunération du forfaiteur) qui varie selon l'appréciation par celui-ci du risque
pays, risque commercial ou risque de non-paiement ...
138
- un coût de refinancement : le taux de référence qui est généralement le LIBOR.
- En outre, l'exportateur supporte une commission d'engagement calculée sur la valeur de la créance
entre le moment de la prise d'engagement du forfaiteur et l'échéance des créances commerciales.
II.3 Déroulement
II.3.1. La négociation
Après conclusion du contrat commercial avec son client, l'exportateur adresse une demande de
cotation au forfaiteur sur laquelle il mentionne le pays de l'importateur, le nom de la banque de
l'acheteur, le montant et la monnaie du contrat, les délais et les modalités de paiement, les types de
garanties offertes ainsi que les modalités d'exécution du contrat.
Sur la base de ces informations, le forfaiteur fixe le taux du crédit à donner au fournisseur et le
montant net à encaisser. Si l'acheteur accepte le financement proposé, la cotation devient définitive,
l'exportateur procède à la confirmation des conditions proposées, un contrat de rachat de créance est
donc signé.
II.3.2. La réalisation
L'exportateur présente au forfaiteur un certain nombre de documents : contrat commercial, factures,
supports de paiement, garantie...
Ce dernier, après vérification et contrôle de ces documents, demande l'aval à la banque de l'acheteur
avant de créditer le compte de l'exportateur du montant des créances diminué de la commission
d'escompte à échéance.
A échéance, sur présentation du support de règlement par le forfaiteur, l'acheteur effectue le paiement
à sa banque qui rembourse à son tour le forfaiteur par virement.
Avantages
Pour l'exportateur
-Le financement intégral et immédiat de la créance.
-Amélioration de la trésorerie en transformant une opération à terme en opération au comptant.
- Obtention plus facile d'autres financements car l'escompte est sans recours.
- La créance sortant du bilan définitivement, les tâches administratives et financières liées à la gestion
des créances sont allégées ou supprimées.
-Suppression des risques de non transfert, de non-paiement, de change, de coût d'intérêt et de risque
politique du pays de l'acheteur.
- Suppression des aléas de recouvrement de la créance à l'étranger.
139
-Le coût de financement est connu au moment de la conclusion du contrat d'achat des créances.
Pour l'importateur
-Bénéficier des délais de paiement.
Pour le forfaiteur
- Commission d'escompte et, si l'exportateur venait à souhaiter un engagement ferme d'escompte de sa
créance avant la livraison des biens, il bénéficierait aussi d'une commission d'engagement qui couvre
la période jusqu'à la remise de la créance.
Inconvénients
- L'opération peut être ralentie ou retardée du fait que l'accord préalable du forfaiteur est
indispensable.
-Cette technique ne s'applique qu'aux acheteurs de premier ordre (opérateurs publics ou bénéficiant
d'une garantie publique ou bancaire).
- C'est une technique coûteuse car l'opération comprend :
- une commission du forfaitage selon l'estimation des risques par le forfaiteur;
o un coût du refinancement ;
o une commission d'engagement ;
o une prime d'assurance.
-La garantie de certaines banques étrangères est difficile à obtenir.
Par ailleurs, le forfaiteur assume une étendue de risques importante due à "l'endossement" des
créances. Ces risques peuvent être réduits par une préparation méthodique du forfaitage. Il peut exiger,
entre autres, que les créances cédées soient matérialisées par des effets de commerce avalisés.
Différence FACTORING & FORFAITAGE
Le factoring c’est à court terme pour les biens de consommation.
Le forfaitage c’est pour les longs termes et les biens de production.
Le factoring c’est les factures de tous les clients par contre le forfaitage c’est 2 ou 3 factures parmi
toutes les factures qu’on a.
III.1. Définition
La confirmation de commande est une technique de financement d'origine anglo-saxonne. Il s'agit d'un
escompte sans recours d'un crédit fournisseur par une société de confirmation de commande, suite à
une demande de la confirmation de commande par le client importateur.
III.2. Caractéristiques
III.3. Procédure
Après conclusion du contrat commercial avec l'exportateur, l'acheteur étranger procède à la demande
de confirmation de commande par laquelle il s'engage à lever les documents, accepter et payer les
effets commerciaux.
Dès la réception de cette demande, la société spécialisée en confirmation de commande fait une
évaluation de risque et sert d'intermédiaire dans la négociation. En cas d'acceptation de l'opération, elle
doit faire signer la demande de confirmation par l'acheteur. Par ailleurs elle doit contracter une
assurance crédit auprès d'un organisme d'assurance pour se prémunir des risques. Cette société doit
140
régler ensuite l'exportateur ayant livré la marchandise contre remise des documents originaux
d'expédition et des traites tirées sur l'acheteur.
A échéance, l'acheteur paye cette dernière contre présentation des traites.
Avantages
-les services annexes que l'organisme de confirmation de commande met en oeuvre afin de
promouvoir les exportations des entreprises peu expérimentées en exportation et de leur apporter des
renseignements de notoriété de gestion des comptes clients etc....
-la couverture de l'exportateur contre les risques de fabrication, de crédit et de non transfert.
Inconvénients
-Le coût est parfois très élevé du fait qu'il prend en compte le risque pays. Ces coûts sont parfois
impossibles à identifier au préalable comme pour le crédit fournisseur.
C. Assurance crédit
L’assurance crédit est une couverture proposée par les compagnies d’assurance qui couvre le
risque d’impayé dans le cadre des opérations d’exportation. Elle s’adresse tant aux PME qu’aux
multinationales.
L’assureur-crédit envoie alors au candidat une offre sur base des données qu’il lui a fournies. Si
l’exportateur est d’accord, il fait savoir à l’assureur-crédit pour quel montant il désire que la
transaction soit couverte. C’est ce que l’on appelle la limite de crédit. L’assureur-crédit analyse
ensuite s’il peut accepter le montant de la ligne de crédit demandée, en fonction de la situation du
client de l’exportateur. Au fur et à mesure des paiements de l’acheteur, le montant de la limite
redevient à nouveau disponible pour couvrir une autre transaction avec ce client. La limite est
surveillée en permanence par l’assureur-crédit.
L’assurance-crédit applique donc le principe de la globalité sur un même client (et non sur
l’ensemble du portefeuille client de l’exportateur). A partir du moment où l’exportateur assurance un
client pour une transaction, toutes les transactions suivantes avec ce dernier seront couvertes dans les
limites de la ligne de crédit. Elle veut de la sorte éviter que seuls les mauvais risques sur un client lui
soient confiés. Les exceptions à ce principe de globalité sont les ventes aux particuliers, les ventes aux
organismes publics ainsi que les opérations qui ne comportent pas de risque réel de crédit (telles que le
crédit documentaire irrévocable et confirmé, la vente contre remboursement, …).
Si le débiteur ne paie pas à échéance, l’exportateur dispose d’un délai (variant de 15 à 60 jours), pour
remettre le dossier à l’assureur-crédit, qui mettra en place une procédure de recouvrement. Si
l’assureur-crédit ne parvient pas par cette procédure à ce que l’exportateur soit payé, il l’indemnisera
au pourcentage de couverture prévu.
La limite de crédit n’empêche nullement l’exportateur de facturer pour des montants plus élevés,
mais il ne sera couvert qu’à concurrence du montant de la limite octroyée. Il est important de noter
également que l’assureur-crédit peut, à tout moment, réduire ou supprimer la limite de crédit
s’appliquant à un débiteur si la situation de ce dernier se dégrade. Bien entendu, l’assureur-crédit reste
engagé pour les créances consenties avant la révision de la limite de crédit.
141
D. Principales sources de financement des
exportations
I.1. Crédoc
142
documents qui prouvent l'expédition, la lettre de change est ensuite acceptée par la banque qui
l'endosse. Ce qui signifie que la banque le paiera à l'échéance. L'exportateur peut soit conserver l’effet
jusqu'à l'échéance soit le vendre sur le marché de l'escompte. Cette technique est fréquemment utilisée
pour le financement du commerce extérieur rendant possible le paiement en liquide à un exportateur et
couvrant tout ou en partie de la valeur de la livraison.
I. Crédit acheteur
I.1. Définition
Le crédit acheteur vise à dégager le fournisseur des problèmes de crédit. C’est un crédit consenti par
une banque ou un pool de banques à un acheteur étranger pour lui permettre d'effectuer les paiements
dus au vendeur au comptant.
Il repose sur deux contrats juridiquement indépendants.
Un contrat commercial, définissant les obligations respectives de l'acheteur et du vendeur.
Un contrat financier (une convention de crédit), par lequel la banque s'engage sous certaines
conditions de mettre à la disposition de l'emprunteur (qui peut être l'acheteur ou sa banque) les
sommes nécessaires pour honorer ses engagements de paiement au comptant vis-à-vis du vendeur.
L'emprunteur s'engage à rembourser le montant du crédit selon les modalités précisées dans le contrat
financier. Ainsi le contrat commercial est bien distinct du contrat financier.
Néanmoins, comme ce dernier ne peut être généré sans le contrat commercial, son entrée en vigueur
reste toujours subordonnée à celle du contrat commercial.
I.2. Caractéristiques
Ce type est utilisé lorsqu'il s'agit d'exportation de biens d'équipement ou de quantités importantes de
matières premières.
Le crédit acheteur finance généralement 85 % du montant total du contrat commercial, étant donné
que l'emprunteur est obligé de verser un acompte de 15 %.
Les modalités de paiement du vendeur sont expressément prévues par le contrat commercial. Les
paiements sont généralement progressifs
Et s'échelonnent au fur et à mesure de la réalisation par l'exportateur de ses obligations contractuelles.
Le remboursement se fait généralement par des semestrialités successives, égales en principal et
dégressives en intérêts, à partir de la date du point de départ des remboursements.
Les semestrialités de remboursement sont matérialisées soit par des billets à ordre souscrits par
l'emprunteur, soit par des échéanciers de remboursement.
La durée de remboursement varie de 2 à 12 ans selon le montant de l'opération, la nature du produit et
le pays de destination.
Le taux d'intérêt appliqué en matière de crédits acheteur est le taux d'intérêt commercial de référence
(TICR). Outre le paiement des intérêts, l'emprunteur est tenu de payer deux commissions :
La commission de gestion pour rémunérer les frais de gestion et de suivi du crédit acheteur.
La commission d'engagement pour rémunérer l'engagement de la banque prêteuse à mettre à
disposition les fonds pour régler le fournisseur. Elle est calculée sur le solde non utilisé du crédit et
exigible trimestriellement ou semestriellement.
Les primes d'assurance sont généralement réglées par l'acheteur, soit au comptant, soit par
incorporation dans le montant du crédit. Ces primes concernent les deux polices d'assurance nées des
deux contrats du crédit acheteur :
La police risque de fabrication : elle assure le fournisseur, avec une quotité ne dépassant pas 90 %,
contre le risque d'interruption de marché par l'acheteur.
La police risque de crédit : elle assure les banques à 95 %, contre le manquement possible de
l'emprunteur à ses engagements de remboursement.
Le crédit acheteur prend plusieurs formes suivant la ligne de crédit sur laquelle il est imputé, si elle
existe.
Nous citons ci-après les principales lignes de crédit.
Les protocoles intergouvernementaux : il s'agit des accords conclus entre les gouvernements afin de
promouvoir les échanges commerciaux entre leurs pays ;
143
Les protocoles bancaires : appelés également " accords cadres " : ils sont souvent des applications des
protocoles financiers intergouvernementaux. Il s'agit des lignes de crédit accordées par des banques
étrangères ;
Les accords multilatéraux : lignes de crédit mises en place par les institutions financières
internationales.
Les conventions spécifiques : lignes de crédits acheteur octroyés par une banque étrangère pour le
financement d'une opération donnée.
Pour l'exportateur
Il est réglé au comptant, ce qu'il lui permet d'augmenter ses liquidités;
Il est libéré de la négociation et de la charge du crédit. Il est donc dégagé du risque de crédit qui est
transféré à la banque prêteuse ;
Cette technique lui procure un avantage concurrentiel du fait que l'acheteur dispose de plusieurs
années pour le remboursement du crédit ;
Son bilan est allégé étant donné que les créances sur l'importateur sont supprimées.
Pour l'importateur
Bénéficier de délais de paiement.
Les coûts relatifs à cette technique sont connus avec exactitude.
Toutefois l'utilisation du crédit acheteur implique les inconvénients suivants:
Pour l'exportateur
Seules les grandes entreprises peuvent bénéficier de ce type de financement ;
Les coûts étant connus avec précision, il se trouve limité en termes de liberté d'action sur le prix
pratiqué.
Quant à l'acheteur, il se trouve face
à deux interlocuteurs au lieu d'un seul, de plus la double négociation (contrat commercial,
convention de crédit) prend généralement beaucoup de temps ;
à la lenteur de l'opération ;
au coût de crédit, qui est souvent élevé à cause des commissions et des primes d'assurance qui
s'ajoutent aux intérêts liés au crédit ;
au risque de change, puisqu'il s'endette dans une monnaie autre que la sienne.
II.1. Définition
Le crédit-bail est un mode de financement des biens d'équipements à usage professionnel utilisant les
avantages de la location. Il consiste pour le bailleur (société de leasing) à acquérir auprès d'un
fournisseur un ou plusieurs équipements sur instruction de l'importateur(le preneur) auquel il va céder
l'usage de l'équipement sans la propriété. Autrement, dit l'équipement est loué pour une durée ferme et
irrévocable.
Au terme du bail (la durée de location) le preneur a la faculté d'acheter l'équipement moyennant un
prix résiduel qui aura pris en compte les loyers payés.
S'il renonce à cette option ; il doit restituer le matériel au bailleur.
Le choix du matériel se fait par le preneur qui convient avec son fournisseur des caractéristiques
techniques, de la date de livraison et du prix de l'équipement.
Par conséquent, le rôle du bailleur est purement d'ordre financier.
II.2. Caractéristiques
Le crédit-bail concerne généralement des contrats assez importants tels que les :
144
- matériels de transport : avions, navires, conteneurs ...
- équipements pétroliers.
- matériels de chantiers utilisés par des entreprises de travaux publics.
- machines- outils ...
1. Financier (finance lease) : la location est conclue par des établissements de financement
spécialisés, pour la durée de l'exploitation économique de l'actif. Le montant des loyers correspond
sensiblement à la valeur de l'actif (>90%).
Dans ce cas, tous les droits, obligations et risques liés à la propriété du bien financé sont transférés au
locataire (preneur).
2. Opérationnel (operating lease) : la location est conclue par des fabricants d'équipements, à la fois
fournisseurs et bailleurs.
Dans ce cas la location est conclue pour une durée inférieure à la période d'exploitation économique de
l'actif, ce qui fait que les biens en question peuvent être revendus ou loués à nouveau. Les droits,
obligations et risques ne sont pas transférés en totalité au locataire.
145
Expo---impo
Société de leasing ---société de leasing a l’étranger
1- demande de leasing entre expo et société de leasing (2 sens)
2- transmission de la demande de la société de leasing à la société de leasing a l’étranger
3- vente de la marchandise (export___ société de leasing a l’étranger)
4- expédition du bien (EXP---IMP)
5- paiement (société de leasing a l’étranger---EXP)
6- contrat de crédit bail (société de leasing a l’étranger __IMP)
7- paiement, versement des redevances du crédit bail (société de leasing a l’étranger--IMP)
Conclusion
Plusieurs solutions s’offrent à l’entreprise pour combler son besoin de financement. Le choix relève
de décisions souvent stratégiques et dépend avant tout de leur coût.
146
TD 1 : INCOTERMS
Niveau : 3LAE-TCI1 et 3LAE-IEF 1 et 2
Enseignante : Teheni EL GHAK
Vous exportez vers Zurich, des camions complets de légumes primeurs depuis Rennes. Le
grossiste suisse, répartiteur, accepte d’opérer les déchargements à l’arrivée et de payer l’assurance
pour le transport. Il souhaite que vous organisiez les autres opérations au départ de Rennes, par
camion.
Importation par conteneur FCL, de machines à café « expresso » fabriquées à Canton. La livraison
se fait à bord du bateau au départ et le client européen accepte d’organiser le transport principal et
d’assurer lui-même la marchandise.
Exercice 2 : L’entreprise Gantum est une entreprise tunisienne spécialisée dans la fabrication et
l’exportation de gants. Elle envisage une exportation vers les Seattle aux Etats Unis.
Le coût de revient des marchandises s’élève à 15.000 TND, la marge bénéficiaire est fixée à
15% du prix de revient. Le coût des emballages est de 300 TND. On vous fournit les coûts à
payer afin d’acheminer les marchandises au point d’arrivée :
Pré acheminement par camion au port de RADES Tunis : 170 TND
Dédouanement export : 60 TND
Dédouanement import : 100 TND
Passage portuaire et débarquement à New York : 300 TND
Mise à FOB : 180 TND
Transport maritime : 1200 TND
Assurance : 200 TND
Post acheminement à Seattle : 150 TND
T.A.F : Présenter les éléments de coût de cette expédition selon les incoterms suivants : EXW
Tunis, FAS Rades, FOB Rades, CFR New York, CIF New York et DDP Seattle.
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T.A.F. Calculer les prix CPT, CIP, DAT et DAP de cette expédition.
1. Quel que soit l'incoterm utilisé, les frais ci-dessous sont toujours à la charge du vendeur :
a. L'emballage de la marchandise.
b. Le chargement à l'usine.
c. Le dédouanement à l'export.
2. Les incoterms :
a. Définissent le lieu de transfert de la propriété du vendeur à l'acheteur.
b. Définissent les conditions dans lesquelles s'effectuera le paiement.
c. Définissent le lieu de transfert des frais et des risques du vendeur à l'acheteur.
d. Regroupent l'ensemble des lois relatives au commerce international.
3. Les incoterms des familles E, F et C sont :
a. Des incoterms de « vente départ ».
b. Des incoterms de « vente arrivée ».
c. Des incoterms pour lesquels le vendeur assume les risques du transport principal.
d. Des incoterms pour lesquels l'acheteur assume les risques du transport principal.
4. Dans une transaction le choix de l'incoterm résulte :
a. D'une négociation entre les parties.
b. D'une décision du vendeur qui s'impose à l'acheteur.
c. De facteurs relatifs au marché (habitudes, pratiques des concurrents...).
5. Quelque soit l'incoterm retenu :
a. Les frais de logistique internationale sont payés et supportés en partie par l'acheteur et le vendeur.
b. Les frais de logistique internationale sont pour partie payés par le vendeur et l'acheteur mais
supportés en totalité par ce dernier.
c. Les frais de logistique internationale sont pour partie payés par le vendeur et l'acheteur mais
supportés en totalité par le vendeur.
6. Quels sont les Incoterms maritimes ?
a. FOB, FAS, CFR, CIF.
b. EXW, FCA, CPT, CIP, DAP, DDP.
c. DAT, DAP, FAB, FAS, CIP, CIF.
7. Les incoterms sont :
a. Obligatoires.
b. Facultatifs.
8. En incoterms, lorsque tous les coûts d'expédition sont à la charge client, cela correspond à:
a. DDP.
b. EXW.
c. FOB.
d. CIF.
9. Le vendeur choisit le mode de transport et paie le fret pour le transport de la marchandise
jusqu'à la destination convenue. Il dédouane la marchandise à l'exportation. Quand la
marchandise est remise au transporteur principal, les risques sont transférés du vendeur à
l'acheteur. Il s'agit du groupe:
a. CIF.
b. CPT.
c. DAF.
d. FCA.
10. Vous devez acheminer par la voie fluviale puis par chemin de fer, des machines industrielles
jusqu’en Ukraine. Le vendeur accepte de payer les frais d’acheminement, mais refuse d’en
supporter les risques. La règle Incoterms sera :
a. FCA Paris.
b. CFR Kiev.
c. CPT Kiev.
d. DAP kiev.
11. Vous achetez en CIF Le Havre :
- Devez-vous souscrire une assurance transport ?
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a. Oui.
b. Non.
- Si votre marchandise supporte une avarie pendant le transport maritime, aurez-vous à exercer vous-
même les recours contre le transporteur et l’assureur ?
a. Oui.
b. Non.
12. Vous vendez CPT Moscou :
- Supportez-vous les risques liés aux vols et perte de marchandises pendant le transport ?
a. Oui.
b. Non.
- Payez-vous la prime d’assurance ?
a. Oui.
b. Non.
13. Vous achetez CIP Moscou :
- Payez-vous la prime d’assurance ?
a. Oui.
b. Non.
- Assurez-vous le dédouanement à l’arrivée dans le pays d’importation ?
a. Oui.
b. Non.
14. Vous vendez FOB Rouen :
- Devez-vous inclure dans votre prix les manutentions portuaires ?
a. Oui.
b. Non.
- Le dédouanement à l’exportation ?
a. Oui.
b. Non.
- Devez-vous vous engager à fournir les documents nécessaires à l’importation ?
a. Oui.
b. Non.
149
5/ Avec un incoterm CIF Le Havre, l’acheteur doit payer :
A. Chargement usine
B. Douane import
C. Douane export
D. Post acheminement
E. Déchargement usine
1. Une société de négoce a conclu avec son fournisseur chinois, un contrat FCA Shangaï.
Doit-elle conclure et payer le contrat de transport international ?
2. Vous exportez au Danemark selon l'incoterm DAP Copenhague. Devez-vous conclure
et payer les contrats de transport et d'assurance (éventuellement) ?
3. Un industriel français vend des appareils à un acheteur japonais selon l'incoterm DDP
domicile du client avec paiement à 60 jours date de livraison. Les marchandises embarquées
le 1er mars, arrivent le 1er avril à Tokyo et sont amenées chez le client le 8 avril. A quelle
date est payé ce fabricant ?
4. Un industriel parisien vend 300 000 CAD (Dollar Canadien) de marchandises CPT
Montréal, à un acheteur canadien avec paiement à 90 jours date de livraison. Les
marchandises embarquées le 10 mai arrivent à Montréal le 10 juin et sont réceptionnées au
domicile du client le 15 juin. A quelle date est payé cet industriel ?
5. Une société d’Avignon s'approvisionne auprès d'un fournisseur japonais de Tokyo.
Pour des raisons d'organisation interne, elle ne se charge d'aucune opération de transport,
d'assurances ou de douane. Quel incoterm peut être utilisé lors de cette transaction ?
6. Vous achetez une statue artisanale pour une exposition à Paris.
Vous payez le transport maritime de Dakar au Havre, vous assurez la marchandise et vous
vous chargez de toutes les opérations qui se dérouleront en France.
Selon quel incoterm avez-vous conclu cette opération ?
1. Votre usine est à Kairouan, vous avez vendu FOB port de Sousse. Les frais de
transport principal de Kairouan à Sousse sont à votre charge ;
2. Les Incoterms des groupes E, F et C libèrent le vendeur de ses obligations dans le pays
d’expédition.
3. Vous vendez EXW, mais selon la règlementation en vigueur, avant sa sortie du
territoire national, la marchandise doit faire l’objet d’une inspection pour s’assurer de sa
conformité aux normes Nationales. Dans la mesure où vous ne l’avez pas prévu dans le
contrat commercial, vous supportez les frais d’inspections occasionnés.
Exercice 8 : Que doit supporter comme frais un vendeur dans un contrat CIF?
Exercice 9 : Un exportateur tunisien de pneus pour véhicules industriels, a reçu une commande
d’un client au Brésil : il doit lui livrer 500 pneus tout les deux mois.
Sachant que :
-L’ exportateur souhaite avoir le moins d’obligations possibles mais il est prêt à dédouaner la
marchandise à l’exportation.
-Il ne souhaite pas prendre le risque au delà de ses frontières.
- L’acheteur Brésilien n’a pas de représentant en Tunisie pour gérer l’envoi.
- l’acheteur est prêt à payer l’assurance
D’après vous quel Incoterm devrait choisir cet exportateur dans le contrat de vente ?
150
Exercice 10 :
151