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Prof BOUANANE semestre n°3 sciences économiques 2021/2022

Module : problèmes économiques et sociaux

PARTIE N°1 : LA CROISSANCE

La croissance : c'est l'augmentation soutenue, pendant une longue période, de la production d'un pays. Il
s'agit d'unenotion purement quantitative (croissance au sens strict). C’est un phénomène mesurable dans le temps
et dans l’espace.
1. Définition de la croissance économique
La croissance économique est définie comme étant l’augmentation durable des grandeurs économiques
accompagnée de transformations des structures économiques.
La croissance économique représente deux aspects :
Un aspect quantitatif Un aspect qualitatif :
Il traduit l’augmentation Il représente l’ensemble des phénomènes et des changements de la structure
durable de la production économique et s’accompagne d’une amélioration des phénomènes qualitatifs.
totale et s’accompagne Parmi les changements qualitatifs qui accompagnent la croissance économique
d’une amélioration des nous pouvons citer les suivants :
phénomènes quantitatifs. 1. La structure de la population active se modifie
2. La structure
3. re de la production se transforme
4. Les économies s’ouvrent sur l’extérieur
5. Les conditions de la concurrence changent
6. Les structures de la consommation se transforment

2. La mesure de la croissance
* Le PIB : c’est un indicateur de performance et un outil de comparaison très souvent utilisé par des
économistes. La croissance correspond au taux de croissance du PIB :

PIB= La sommes des valeurs ajoutées + impots nets de subventions

La variation du PIB d’une année à l’autre permet d’évaluer le taux de croissance du pays au sens quantitatif
traditionnel :
𝑃𝐼𝐵1−𝑃𝐼𝐵0
Taux de croissance = 𝑃𝐼𝐵0
∗ 100

3. Les facteurs de la croissance


Facteurs Explication Exemples
Travail Sur le plan quantitatif, le facteur travail dépend de la Importance de l’encadrement,
démographie et du taux d’activité. D’un point de vue qualification des ouvriers et
qualitatif, ce facteur, repose sur la formation, employés, formation
l’organisation du travail et la mobilité professionnelle.
Capital Le facteur capital repose sur les équipements existants, Nombres d’usines,
leur qualité et la propension de l’économie à les de bureaux. Intensité
augmenter par des capitalistique.
investissements.
Progrès technique Il permet la modernisation des équipements et Dépenses de recherche.
l’innovation.
Conjoncture La croissance repose sur une monnaie stable, une Conditions économiques des «
inflation maîtrisée, une épargne suffisante et une 30 glorieuses » forte
consommation soutenue. consommation des
années 80
Rôle de l’Etat L’Etat soutient l’économie de plusieurs façons : Développement des voies
subventions, infrastructures, aides à l’exportation,… communications, aides aux
PME/PMI.
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Module : problèmes économiques et sociaux

4. Les caractéristiques de la croissance


a. La croissance doit etre setenue dans le temps
b. L’irréversibilité
c. Les changements socioculturels
d. Les mutations structurelles dans les secteurs
e. La croissance est cyclique

5. Nature de la croissance :
Croissance extensive Croissance intensive
la croissance résulte de l’augmentation de la quantité des la croissance de l’utilisation efficace des facteurs
facteurs de production. de productions existants.
(d’avantage de travailleurs et d’équipements conduisent à plus l’augmentation de la production provient d’une
de croissance) utilisation plus efficace des facteurs de
production existants (réalisation des gains de
productivité).

6. Termes voisins

* L'expansion : Phénomène conjoncturel (court terme) caractérisé par une hausse importante du PIB et
donc une hausse importante de l’activité économique. Le taux de croissance est supérieur au taux de
croissance observé sur une longue période.
* La récession : Phénomène conjoncturel (court terme) caractérisé par une faible hausse du PIB et donc
une faible hausse de l’activité économique. Le taux de croissance est inférieur au taux de croissance
observé sur une longue période.
* La dépression : Phénomène à court terme caractérisé par une baisse du PIB et donc une baisse de
l’activité économique.Le taux de croissance est négatif (certains pays européens en 2008-2009).
* La crise : elle désigne le moment bref de retournement de la conjoncture. Elle est représentée par le point de
retournement qui marque le début de la phase de ralentissement de l'activité économique.
* La reprise : Elle désigne la phase du cycle économique qui se caractérise par un retour de l’économie à une
phase d’expansion après une phase de récession. La reprise représente donc le point d'inflexion qui marque le
retour d'une phase de croissance de l'activité économique soutenue.

1- Phase d’expansion 2- Crise (fin de période d’expansion) 3- Récession 4- Reprise


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Module : problèmes économiques et sociaux
* La croissance potentielle : c’est croissance qu’un pays peut attiendre en utulisants tous ses facteurs de
production
* La croissance effective : c’est la croissance que l’on a reéllement obtenue.
* La croissance moule : c’est une faible croissance suite au ratlentissement de la croissance economique

7. I. LES THEORIES DE LA CROISSANCE


La plupart des manuels de théorie économique, d’histoire de la pensée économique et d’histoire des faits
économiques, font remonter les origines de la croissance à la première révolution industrielle. Initié en 1776
par la vision optimiste d’Adam Smith (vertus de la division du travail), le thème de la croissance réapparaîtra
au XIXe siècle dans les travaux de Malthus, Ricardo et Marx. Il faudra cependant attendre le XXe siècle et
les années 50 pour que les modèles théoriques de la croissance connaissent un véritable succès. Les modèles
post-keynésiens (Harrod-Domar) et néoclassiques (Solow) ont introduit un véritable débat sur la question de
la croissance équilibrée. Depuis les années 70-80, la croissance a connu un nouvel essor sous l’impulsion des
théoriciens de la régulation et de la croissance endogène.
A. Les précurseurs
Depuis plus de deux siècles, les économistes s’interrogent sur les causes de la croissance. Adam Smith,
Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion.
1. La division internationale d’Adam Smith (1776)
Dans ses Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776), Adam Smith met en
évidence le rôle de la division du travail (surplus, marché, gains de productivité) comme facteur de
croissance. Cette division du travail se trouve renforcée par la participation du pays au commerce
international (théorie des avantages absolus). L’optimisme de Smith apparaît à travers les traits d’une
croissance illimitée (elle dure tant que l’on peut étendre la division du travail et le marché).
2. Le principe de population de Thomas Malthus (1796)
Dans son Essai sur le principe de population (1796), Thomas Malthus considère que la croissance est
limitée en raison de la démographie galopante. Il attribue la misère en Angleterre au décalage entre deux
lois : la loi de progression arithmétique des subsistances et la loi de progression géométrique. La sortie de
cet état passe par la mortalité, la baisse de la natalité et le célibat.
3. Les rendements décroissants de David Ricardo (1817)
Dans ses principes de l’économie politique et de l’impôt (1817), David Ricardo souligne que la
croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. La valeur ajoutée se répartit entre trois agents
: les propriétaires fonciers (rente foncière), salariés (salaire de subsistance) et le capitaliste (profit).
Précisons que le profit des capitalistes est résiduel, c’est-à-dire qu’il intervient une fois le salaire et la rente
foncière payés. Lorsque la population s’accroît, il convient d’augmenter la production agricole, or les
nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives. Le coût de production va donc
s’élever, entraînant inévitablement la hausse des salaires et de la rente foncière. Les profits vont se réduire
jusqu’au moment les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation d’état
stationnaire. Afin de retarder cette situation, Ricardo préconise d’augmenter les gains de productivité dans
l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au commerce international (théorie des avantages
comparatifs).

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