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Géologie
Géologie
Le cratère est situé sur une colline à 190 m d’altitude. Il a
une forme de vasque ovale d'un diamètre allant jusqu'à
770 mètres.
Faune et flore
La flore est typique de la garrigue : myrte, ciste, arbousier
et autres plantes habituées à des conditions climatiques
rudes (vent, température, sécheresse, salinité).
Formation
La genèse de la Sulfatare s'inscrit dans celle des champs Phlégréens par l'éruption ignimbritique
campanienne il y a environ 35 000 ans. Celle ci fut suivie d'une éruption dite de tuf jaune, qui recouvrit la
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plaine campanienne sur près de 1 000 km² il y a environ 12 000 ans . Le cratère lui-même résulte d'une
violente explosion dite phréato-magmatique remontant à 4 000 ans seulement.
Activité tellurique
La Solfatare a un volcanisme actif de basse intensité. Les manifestations principales sont une activité
sismique peu intense et un bradyséisme constant. Le volcan est l’épicentre d'un phénomène cyclique de
déformation du sol qui a comme résultat l’élévation et l’affaissement du sol des champs Phlégréens par
rapport au niveau de la mer.
Le point de référence est l’ancien marché de Pouzzoles, sur l'emplacement du temple de Sérapis, datant de
l’an 2 avant J.-C., En effet, il témoigne de cette fluctuation magmatique du sol : les colonnes sont sombres
jusqu’à une hauteur de 5,80 m environ. Ceci est dû à des coquillages qui ont rongé la pierre. À cet endroit,
les colonnes étaient donc immergées.
L'histoire volcanique récente est également documentée grâce aux sources antiques, suivies des archives de
l'Église et enfin des observations volcaniques modernes avec notamment une liste des éruptions des champs
Phlégréens.
L'une d'entre elles est responsable en 300 av. J.-C. de la disparition de la ville romaine de Baia sous 15 m
d'eau. Les Grecs ont donné le nom de Leucogée (syn. craie) aux flancs de ses collines, blanchies par les
vapeurs sulfureuses. Pline l'Ancien, dans son Histoire Naturelle, et Strabon dans le livre V de sa
Géographie, en parlent comme d'un volcan à demi éteint. Strabon l'appelle Forum Vulcani et le décrit
ainsi :
Cet espace, tout entouré de collines ignées, pleines intérieurement de feux, et percées en
plusieurs endroits de soupiraux par lesquels des flammes s'échappent à grand bruit, est lui-
même rempli de soufre que l'on peut extraire
Une éruption ayant eu lieu en 1158, rapportée du XIIe au XVIe siècle, a été vérifiée notamment lors de
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travaux de recherche publiés en 2009 , une autre en septembre 1538, donne naissance au plus jeune volcan
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d’Europe, le Monte Nuovo .
E 1930 l S lf é di éi l i i d l'I i i d j i d b à
En 1930, la Solfatare répondit au séisme pourtant lointain de l'Irpinia par des projections de boue à une
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trentaine de mètres .
Après les pics bradysismiques enregistrés entre 1970 et 1972 puis 1982 et 1984, caractérisés par une
élévation maximale de 3 m, le sol s’affaisse lentement. On y constate en parallèle des micro-séismes, et au
niveau de la Solfatare, une augmentation de température et de la proportion des gaz d’origine magmatique
dans les fumerolles : la « Bocca Giovane », une nouvelle bouche naît le 16 novembre 1984 et crache
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d’épaisses volutes de vapeur .
e
Thermalisme dès le XII siècle
Au XIIe siècle, Pierre d'Éboli, dans son De Balneis Puteolanis, recommande à Frédéric de Hohenstaufen,
roi de Sicile et empereur germanique, Stupor Mundi, les effets bénéfiques des sources, aujourd’hui
disparues sous l'effet du bradyséisme. Leurs eaux, au goût de citron, étaient censées soigner les maladies de
la vue, de la peau, l'asthme et quelques maladies respiratoires. Ce dernier aurait suivi son conseil et profité
d'une cure sur le chemin de la sixième croisade — la seule croisade pacifique.
Les jeunes Goethe et Stendhal n'ont pas manqué de visiter les champs Phlégréens et la Solfatare.
e
Essor au XIX siècle
À partir du XIXe siècle, le site abrite un centre de recherche scientifique, fondé par le chimiste et naturaliste
Sebastiano De Luca (it).
La Grande Bouche : l'entrée des
Enfers.
Annexes
Articles connexes
Caldeira
Champs Phlégréens
Mont Olibano
Vésuve
Liens externes
Historique des éruptions du Global Volcanism Program du Smithsonian Institute· National
Museum of Natural · Department of Mineral Sciences History [lire en ligne (https://volcano.si.edu/
volcano.cfm?vn=211010)].
Historique des éruptions de l'Osservatorio Vesuviano - Istituto Nazionale di Geofisica e
Vulcanologia [lire en ligne (http://www.ov.ingv.it/ov/en/campi-flegrei/storia-eruttiva.html)].
http://www.solfatara.it/
Notes et références
1. « Volcanisme : les dangereux champs Phlégréens se réveillent ! » (http://www.futura-science
s.com/fr/sinformer/actualites/news/t/volcanologie/d/volcanisme-les-dangereux-champs-phleg
reens-se-reveillent_9509/), sur www.futura-sciences.com, 24 août 2006.
2. Chiodini et al., « CO2 degassing and energy release at Solfatara volcano », Campi Flegrei,
Italy, J. Geophys. Res., no 106, 2001, p. 16213-16221.
3. « Rapport sur les techniques de prévision et de prévention des risques naturels en France
no 1540 déposé le 12 avril 1999 par M. Christian Kert - dans Annexe II : SURVEILLANCE
SCIENTIFIQUE ET PROTECTION DES POPULATIONS DANS LES ZONES À RISQUE
VOLCANIQUE - Partie III - LE VÉSUVE - Annexe IIIa : LES CHAMPS PHLEGREENS, par
Dr. Sylvie GRUSZOW, ingénieur en géophysique, journaliste scientifique » (http://www.asse
mblee-nationale.fr/rap-oecst/risque/R1540-08.asp%20III%20-%20LE%20VESUVE), sur
www.assemblee-nationale.fr.
4. (en) R.Scandonea, J.D'Amato, L.Giacomellia, Universita' Roma, « The relevance of the 1198
eruption of Solfatara in the Phlegraean Fields (Campi Flegrei) as revealed by medieval
manuscripts and historical sources », Journal of Volcanology and Geothermal Research
Volume 189, Issues 1–2, 1 January 2010, pages 202-206, 29 septembre 2009.
5. Brice Gruet (trad. de l'italien), Éruption avec témoins : la naissance du Monte Nuovo, Italie,
1538, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 1er juin 2013, 263 pages p.
(ISBN 978-2-84516-610-3).
6. Demangeot Jean., « Le volcanisme des Champs Phlégréens », Revue de géographie de
Lyon, vol. 27, no 1, 1952. pp. 35-43, 1952 (www.persee.fr/doc/geoca_0035-
113x_1952_num_27_1_1055).
7. Chiodini, G., Avino, R., Caliro, S., Minopoli, C, « Temperature and pressure gas
geoindicators at the Solfatara fumaroles (Campi Flegrei), Istituto Nazionale di Geofisica e
Vulcanologia, sezione di Napoli, Osservatorio Vesuviano, Naples, Italy », Annals of
Geophysics, 2011 (lire en ligne (http://hdl.handle.net/2122/7211)).
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