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PROGRAMME DE PHYSIQUE – CHIMIE EN 10éme COMMUNE

Concept : Forces et mouvement :


- Forces (définition, caractérisation, représentation vectorielle, classification)
- Mesure des forces (instruments de mesure, unité de mesure, mesure)
- Principe des actions réciproques (énoncé, cas d’interaction localisée)
- Equilibre d’un solide soumis à différentes forces
- Poids et masse d’un corps (définitions, caractéristiques, unité, variation du
poids avec le lieu, invariance de la masse avec le lieu, relation entre poids et
masse)
- Tension d’un fil ou d’un ressort (définition, équilibre d’un solide suspendu à
un fil ou à un ressort)
- Action d’un plan sur un corps (support horizontal, plan incliné dans le cas des
frottements négligeables)
- Forces s’exerçant sur un corps capable de tourner autour d’un axe
- Moment d’une force par rapport à un axe fixe (définition, expression, unité)
- Couple de force (définition, exemples)
- Moment d’un couple (définition, expression, unité)
- Condition d’équilibre d’un solide susceptible de tourner autour d’un axe
(équilibre d’un solide soumis à des forces théorème des moments)
- Cinématique (définition, repères et trajectoires, vitesses et accélérations)
Concept : courant électrique
- Nature du courant
- Quantité d’électricité et intensité d’un courant (définitions et unités, relation
entre quantité d’électricité et intensité, sens conventionnel du courant dans
circuit)
- Circuit dérivé, loi des nœuds (vérification expérimentale de la loi des nœuds à
l’aide d’un multimètre)
- Tension électrique (définition, représentation, mesure de la tension et unicité
entre deux points)
- Propriétés des tensions :
Circuit série (additivité)
Circuit dérivé (loi des mailles, vérification expérimentale)
- Tension variable (définition, exemples)
- Dipôles (définition, identification des différents types, caractérisation,
représentation symbolique)
- Dipôles passifs linéaires (définition, loi d’ohm, associations, caractérisation,
représentation symbolique, détermination de la résistance d’un conducteur
ohmique par le code des couleurs)
- Dipôles passifs non linéaires symétriques ou non symétriques (définition, loi
d’ohm, associations, caractérisation, représentation symbolique)
- Dipôles actifs
• La pile ( f . é .m , caractéristique, symbole, loi d’ohm)
~2~

• L’électrolyseur ( f . c . é . m, caractéristique, symbole, loi d’ohm aux bornes d’un


récepteur)
• Association de générateurs (série et parallèle)
- Point de fonctionnement d’un circuit (définition, détermination, loi de Pouillet)
- Semi conducteurs (définition, types, amplificateur opérationnel idéal)
- Diodes (définition, état de fonctionnement, applications)
- Transistors (définition, état de fonctionnement, applications)
Concept : la matière et ses transformations
- Discontinuité de la matière (description et interprétation de l’expérience de
Rutherford)
- Structure de l’atome (définition, constituants, couche électronique ou niveau
d’énergie et règles élémentaires de répartition des électrons)
- Numéro atomique, nombre de masse (définition, neutralité électrique de
l’atome)
A
- L’élément chimique (définition, représentations Z X et de Lewis, notion
d’isotopie)
- Classification périodique des éléments (historique, constitution, propriétés,
intérêt
- Liaison chimique (définition, mécanisme de formation des différentes liaisons :
covalentes simples et multiples, ionique, semi polaire)
- La mole (définitions : la mole, la masse molaire, le volume molaire, loi
d’Avogadro Ampère, densité d’un gaz par rapport à l’air)
- Equation bilan d’une réaction chimique (définition, règle d’écriture,
proportions stœchiométrique et non stœchiométrique lois de conservation :
qualitative et quantitative)
- Les solutions aqueuses (dissolution, solution, solvant, soluté, solvatation,
miscibilité, concentration massique volumique, concentration molaire
volumique équation bilan d’une réaction de dissolution)
- Aspect quantitatif de la dissolution (solubilité, saturation, influence de la
température)
- La solvatation et l’hydratation (définitions)
- Equation bilan des réactions de dissolution dans l’eau du gaz chlorhydrique et
de l’hydroxyde de sodium
- Propriétés des solutions acides ou basiques (propriétés dues aux ions
hydroniums, propriétés dues aux ions hydroxydes)
- pH d’une solution (définition, expression, mesure à l’aide du papier pH ou
d’un pH-mètre).
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ETUDES DES FORCES


I- Forces :
1) Définition :
On appelle force ou action mécanique, toute cause capable d’engendrer soit un
effet statique (déformation), soit un effet dynamique (mise en mouvement,
modification d’un mouvement) sur un corps.
2) Caractérisation :
Considérons les actions mécaniques ci – dessous exercées sur un même ressort.

ℓ0 ℓ1 Sens
X1 X2 des
ℓ2
actions

X1
m1 X2

m2

Figure : b
Figure : a

Expérience : 1
Lorsqu’on accroche successivement à un même ressort les masses marquées m1
et m2 (m1 < m2), on constate que :
- la déformation (l’allongement) se fait dans le sens de la verticale
- cet allongement est d’autant plus important que la masse marquée est plus
grande.
Expérience : 2
Lorsqu’on place successivement les mêmes masses marquées m1 e tm2 sur
l’extrémité libre du ressort, on constate que :
- Le ressort se raccourcit dans la direction de la verticale ;
- Le raccourcissement est d’autant plus important que la masse déposée est plus
grande.
Conclusion :
~4~

Le ressort (le receveur) est soumis à une action localisée au point de contact
avec la masse marquée (l’auteur).
Cette action localisée possède les caractéristiques suivantes :
- Point d’application
- Une direction
- Un sens
- une intensité
3) Représentation vectorielle :
Une action mécanique ou force est une grandeur modélisable c’est-à-dire
descriptible à l’aide d’un vecteur.
Une force est une grandeur physique à caractère vectoriel représentée par un
couple (A, F ) : A est le point d’application et F le vecteur force.

A F

4) Classification des forces :


a) Action mécanique de contact :
On appelle action de contact toute action pour laquelle l’auteur et le receveur
sont en contact.
Exemple : contact entre une brique et le sable
b) Action mécanique à distance :
On appelle action mécanique à distance toute action pour laquelle l’auteur et le
receveur ne sont pas en contact.
Exemples : attraction entre deux charges électriques, entre un aimant et un point
de fer.
c) Action mécanique repartie :
Une action mécanique ou force est dite repartie si elle s’exerce en tout point
d’une surface ou d’un volume.
Exemples : pied d’un individu sur du sable (action repartie en surface) ; action
de la terre sur un corps (action repartie en volume).
d) Action mécanique localisée :
Une action mécanique est dite localisée si elle s’exerce sur une zone de
dimension très petite, assimilable à un point (point d’application).
II- Mesure des forces :
L’intensité d’une action mécanique est une grandeur mesurable.
L’intensité se mesure à l’aide d’un dynamomètre dont le plus classique est le
peson à ressort. Il est constitué d’un ressort placé dans un coffret gradué en
newtons.
Le newton (N) est l’unité de la force dans le système international.
III- Principe des actions réciproques :
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Cas d’une interaction localisée :


⃗F ⃗F
D :/ D
1 2 D :/ D
2 1

D1 D2

Considérons deux dynamomètres D1 et D2accrochés l’un à l’autre, leurs tiges


étant dans le prolongement l’une de l’autre.
⃗F ⃗F
Soit D1 :/ D2 , l’action de D1sur D2 et D2 :/ D1 l’action de D2 sur D1 (appeler la
réaction de D2).
Les deux forces opposées, ont même droite d’action et même intensité. On dit
qu’elles sont directement opposées.
Enoncé du principe :
⃗F
B/ A

⃗F
A/ B

Lorsqu’un corps A exerce sur un corps B une action localisée F A/ B ,


réciproquement l’objet B exerce sur A une action localisée F B/ A directement



opposée.
IV- Equilibre d’un solide soumis à différentes forces.
1) Equilibre d’un solide soumis à deux forces.
Expérience :
⃗F1 ⃗F2
A B
D1 D2

Exerçons sur un solide S (morceau de carton par exemple), deux forces F1 et



⃗F
2 par l’intermédiaire deux fils inextensibles, de masses négligeables,
accrochés par une de leurs extrémités en deux points A et B de S et deux
dynamomètres D1et D2.
A l’équilibre, on constate que :
- Les deux brins de fils sont alignés
- Les dynamomètres donnent la même indication.
Interprétation :
Le solide S en équilibre est soumis aux deux forces localisées F1 et F2 aux
⃗ ⃗
points A et B.
⃗F1
et F2 ont même droite d’action, même intensité et de sens opposés.

F⃗ 1 + F⃗ 2 = 0 ⇒ F⃗ 1 = - F⃗ 2 .
2) Equilibre d’un solide soumis à trois forces.
a) Expérience :

D1 S
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f1 D2
A B

C
f2

f3

D3

Réalisons l’équilibre du solide S avec trois fils f1, f2 et f3 donc à partir de trois
forces F1 , F2 , F3 .
⃗ ⃗ ⃗

Les dynamomètres permettent la mesure des intensités des forces lorsque les fils
sont suffisamment tendus.
a-1) Constatations :
A l’équilibre, on constate que :
- les trois fils sont dans le même plan : on dit que les forces sont coplanaires
- les droites d’action de ces forces sont concourantes.
a-2) Relations entre les forces
- Méthode graphique :
A partir d’un point O quelconque pris comme origine, on construit la somme
vectorielle des forces appliquées à S.
⃗F ⃗F
1 1
⃗F ⃗F
2 3
O
⃗F
2

⃗F
3 Triangles des forces ou
Polygone des forces
A l’équilibre, F1 + F 2 + F 3 = 0
⃗ ⃗ ⃗
- Méthode analytique :
⃗F , F⃗ et F⃗
1 2 3
S est en équilibre sous l’action de trois forces quelconques
y
⃗F
2

⃗F1

O x
~7~

⃗F
3

Dans le repère (O x, O y) la condition vectorielle s’écrit :


F1 X F2 X F1 X 0
⃗F
1 F1Y + ⃗F2 F2 Y + ⃗F3 F1Y = 0 0
On en déduit le système d’équation traduisant la condition d’équilibre :
− F 1 X + F 2 X − F3 X = 0
+ F1 Y + F 2 Y − F3 Y = 0
b) Conditions d’équilibre d’un solide soumis à trois forces.
Lorsqu’un solide est en équilibre sous l’action de trois forces F1 , F 2 et F3 non
⃗ ⃗ ⃗
parallèles, on a :
⃗F1 + ⃗F 2 + F⃗ 3 = ⃗0 (les forces sont coplanaires )
Les droites d’action des trois forces sont concourantes.
- /-
APPLICATIONS
I- Systèmes mécaniques :
1) Définition :
On appelle système mécanique, un corps ou un ensemble de corps déformable
ou non. Tout ce qui ne fait pas partie du système est appelé milieu extérieur.
2) Forces extérieures ou forces appliquées à un système :
On appelle force extérieure à un système toute force exercée par le milieu
extérieur sur le système. Elle est soit une force de contact soit une force à
distance.
II-Poids d’un corps :
1) Définition :
On appelle poids d’un corps l’action à distance, repartie en volume, équivalente
à une force unique, notée ⃗P et exercée par la terre sur le corps.
2) Caractérisation :
Elles sont déterminées à partir d’un fil à plomb accroché à une potence par
l’intermédiaire d’un fil fin.
Les caractéristiques du poids sont :
- point d’application : centre de gravité du corps
- direction (la droite d’action) : la verticale du lieu.
- sens : descendant (du haut vers le bas)
- intensité : P
3) Unité :
Dans le système international, l’unité du poids est le Newton (N)
4) Variation du poids d’un corps avec le lieu :
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Le poids d’un corps varie avec l’altitude et la latitude du lieu


4) Masse d’un corps :
- La masse d’un corps est une grandeur scalaire, c’est la quantité de matière
contenue dans ce corps.
- L’unité internationale d la masse est le kilogramme (Kg)
5) Relation entre poids et masse :
Lorsqu’on mesure en un même lieu les poids P1, P2, …, Pn de différents corps de
P1 P2 Pn
= = . ..= = Cste
masses respectives m1, m2, …, mn, on constate que m1 m2 mn
Le rapport de proportionnalité, noté g ne dépend que du lieu.
P = m. g
III- Tension d’un fil ou d’un ressort :
1) Définition :
On appelle tension d’un fil ou d’un ressort en l’une de ses extrémités, la force
exercée par le fil ou le ressort sous l’action du corps.
La tension est notée T ou ⃗t .

2) Equilibre d’un solide suspendu :
a) A un fil inextensible :

Système solide Système fil Système crochet


(S) (f) (C)
T⃗ f / S T⃗ C /f RC /D
A
§B Fil D
§ B §C
S ⃗P T⃗ S/ f T⃗ f /C

Un solide S, de masse M, est suspend à un fil inextensible f de masse


négligeable, lui-même lié à un crochet C fixé au support D.
- Système solide(S) :
T⃗
Le solide est soumis à la force f / S exercée par (f) appliquée en B, le poids
⃗P exercée par la terre et appliquée au centre de gravité de S.
T⃗ f / S et ⃗P ont même droite d’action et de sens contraire.

A l’équilibre, on a :
T⃗ ⃗P
f/S + =
- Système fil (f)
Le fil est soumis à la force
T⃗ S/ f exercée par le solide (S) appliquée en B et la
force
T⃗ C /f exercée par le crochet en A.
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T⃗
A l’équilibre du fil, S/ f +
T⃗ C /f = ⃗0
- Système crochet (C)
T⃗
Le crochet (C) est soumis à la force f /C exercée par le fil appliquée en A et la
force RC /D exercée par le crochet en D.
A l’équilibre du fil,
T⃗ f /C + RC /D = ⃗0
b) A un ressort :

Considérons un solide S de masse m suspendu à un


ℓ0 ℓ ressort à spires non jointives de constante de raideur
K et de masse négligeable.
- Bilan des forces extérieures :
T⃗ Le poids ⃗P de S, force à distance appliqué au
X
A centre de gravité de S.
La tension T du ressort, force de contact.
S ⃗
P - Conditions d’équilibre :
⃗P
+ T⃗ = ⃗0 ⇒ P- T = 0 ⇒ T = P = mg

D’autre part, l’intensité T de la tension mécanique en l’une des extrémités du


ressort est proportionnelle à sa déformation x.
T = P ⇒ K . x = mg ou K.Δℓ= mg.
Remarque :
Δℓ= x = ℓ - ℓ0 (allongement du ressort)
Δℓ = x = ℓ0- ℓ (raccourcissement du ressort)
IV -Action d’un plan sur un corps :
1) Réaction d’un support horizontal :
a) Cas d’une boule ou d’une brique : 
⃗R

⃗P

Considérons une boule parfaitement sphérique, posée sur un plan horizontal.


La boule est soumise aux forces suivantes :
- Le poids ⃗P , force à distance appliquée au centre de gravité G et verticale vers
le bas.
~ 10 ~

- La réaction ⃗R verticale vers le haut, force de contact exercée par le plan,


appliquée au point de contact.
+ R = 0
⃗P et ⃗R ont même droite d’action : ⃗P ⃗ ⃗
⃗R ⃗R
= N , on dit que la boule est équilibre stable ou indifférent.
b) Réaction d’un plan horizontal :
⃗R ⃗R
N

C
Fil sens de
⃗R
T Déplacement
(S)

Considérons un corps (C) tiré à l’aide d’un fil sur un support rugueux S.
L’action de S sur C est appelée réaction. Elle est constituée d’un ensemble de
forces élémentaires et inclinée dans le sens opposé au mouvement.
⃗R = ⃗RT + ⃗R N
⃗R N
est la réaction normale, elle s’oppose à l’enfoncement du corps.
⃗R
T est la réaction tangentielle ou << force de frottement >>. Elle s’oppose au
glissement du corps sur le support S.
Remarque :
La loi du glissement est : R = hC R N
T
hC  : Coefficient de frottement cinétique, dépend de la nature des surfaces en
contact et éventuellement de la vitesse.
Dans le cas d’un équilibre, on a : R ≤ h S R N
T
h S  : est le coefficient de frottement statique ( hC < h S )
2) Réaction d’un plan incliné dans le cas des frottements négligeables :
Un plan incliné est un plan qui fait un angle α avec le plan horizontal.
a) Plan incliné parfaitement lisse :
Cas d’une boule :
⃗R

⃗P
α
~ 11 ~

La réaction R est perpendiculaire au plan incliné. Les vecteurs


⃗ ⃗R et ⃗P
n’ont plus la même droite d’action.
La boule ne peut pas être en équilibre sur le plan incliné.
Cas d’une brique :
⃗R

⃗P
α

Le contact ayant lieu sans frottement, la réaction est perpendiculaire au plan


incliné. RT = 0 et R = RN. La brique ne peut pas être en équilibre.
b) Plan incliné rugueux :
Cas d’une brique : ⃗R
⃗R
N
⃗RT
⃗P
T
⃗PN
α
α
⃗P ⃗PN
α

Le poids ⃗P et la réaction ⃗R ont la même droite d’action. La brique est


supposée en équilibre. La réaction n’est plus perpendiculaire au plan incliné.
A l’équilibre, on a :
P X - RT = 0 ⇒
⃗P ⃗R = ⃗0
+ P sin α − RT = 0

Le sinus de l’angle α est appelé la pente du plan incliné.


c) Corps retenu par un fil ou un ressort :
Considérons un corps solide retenu par un fil ou un ressort sur un plan incliné
dans le cas des frottements négligeables.
y
⃗R
T
B
⃗P
X
~ 12 ~

α
⃗P
x α y
α ⃗P

A l’équilibre, on a : ⃗P + T + ⃗R = ⃗0
PX - T = 0 ⇒
+ T + R = 0 Psin α − T = 0
⃗P ⃗ ⃗

La tension T du fil ou du ressort est : T = m . g. sin α


R = m. g. cos α
La réaction R du plan incliné est :

FORCES S’EXERCANT SUR UN CORPS CAPABLE


DE TOURNER AUTOUR D’UN AXE FIXE

I- Etude expérimentale :
1) Effet de rotation :
Si un solide possède un axe de rotation, certaines forces localisées appliquées
sont susceptibles de le faire tourner. On dit qu’elles possèdent un effet de
rotation.
a) Force parallèle ou rencontrant l’axe de rotation :
~ 13 ~

F D

Δ F

D Δ

Toute force localisée parallèle à l’axe ou toute force dont la droite d’action
coupe l’axe de rotation a un effet de rotation nul.
b) Force perpendiculaire à l’axe de rotation :
- Toute force localisée d’intensité donnée et perpendiculaire à l’axe de rotation,
engendre un effet de rotation d’autant plus important que sa droite d’action est
plus éloignée de l’axe.
- Toute force localisée perpendiculaire à l’axe de rotation et dont la droite
d’action passe à une distance donnée de l’axe, a un effet de rotation d’autant
plus important que son intensité est plus grande.
2) Moment d’une force par rapport à un axe fixe.
a) Rappels :
- Une force est perpendiculaire à un axe Δ, si sa droite d’action (D) est contenue
dans un plan perpendiculaire à cet axe.
Δ bras de levier
d
⃗F O A

D
⃗F

- On appelle bras de levier d’une force ⃗F par rapport à un axe de rotation Δ, la


distance (d) de l’axe Δ à la droite d’action(D) de la force.
b) Définition :
On appelle moment d’une force par rapport à un axe Δ, le produit de l’intensité
de la force par la distance de la droite d’action à l’axe.
c) Expression:
Le moment d’une force ⃗F (appliquée à un solide) par rapport à un axe Δ est
donné par la relation :
M ( ⃗F / Δ) = + F. d si la force F⃗ a tendance à faire tourner le solide dans le sens
positif choisi.
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M ( ⃗F / Δ) =− F . d si la force ⃗F a tendance à faire tourner le solide dans le sens


opposé au sens positif choisi.
Le moment d’une force est une grandeur algébrique.
d) Unité : 
F s’exprime en Newton (N), d en mètre (m) et M ( ⃗F / Δ) en N.m
II- Couple de forces :
1) Définition :
Un couple de forces est un système de deux forces parallèles, de sens contraires,
de même intensité, n’ayant pas la même droite d’action et appliquées à un même
solide.
2) Exemples :
On utilise un couple de forces pour réaliser les actions suivantes :
- action d’une lame de tournevis dans la rainure d’une vis.
- action d’ouvrir ou de fermer un flacon
- action des deux mains appuyant et tirant sur un guidon de vélo
- action d’enfoncer un tire- bouchon.
3) Moment d’un couple de forces :
Le moment d’un couple de forces est égal au produit de l’intensité commune des
forces par la distance qui sépare les droites d’action des deux forces :
M = F. d
F en N, d en m et M en N.m
III- Conditions d’équilibre d’un solide susceptible de tourner autour d’un
axe fixe :
Lorsqu’un solide soumis à l’action de plusieurs extérieures est équilibre, il y a :
- Immobilité du centre de gravité G : ∑ F ext = 0
⃗ ⃗

- absence de rotation : ∑ M ( F ext / Δ) = 0



Théorème des moments :
Un solide S mobile autour d’un axe fixe soumis à des forces extérieures est en
équilibre si la somme algébrique des moments de toutes les forces appliquées est
nulle. ∑ M ( F ext / Δ) = 0 .

CINEMATIQUE :
I-Définition :
La cinématique est la discipline de la mécanique qui étudie le mouvement des
corps, en faisant abstraction des causes.
II- Repère :
Un repère est un ensemble de vecteurs constituant un système de référence.
~ 15 ~

Un repère du plan est formé de deux axes, ayant une même origine.
Exemple : repère (O, i , ⃗j )

⃗j
O i
III- Trajectoires :
La trajectoire est la ligne décrite par n'importe quel point d'un objet en
mouvement, et notamment par son centre de gravité.
Dans un repère, la trajectoire est déterminée par son équation.
Une trajectoire peut être :
- une droite (mouvement rectiligne)
- un cercle (mouvement circulaire)
- une courbe (mouvement curviligne)
Exemple :

M
⃗j
k i

IV- Vitesses :

y (C) M2 (t2) y

M1 (t1) M(t)
Δ(O M⃗) d(O M⃗ )
V⃗ =
Δt dt

O x O x

Supposons un point mobile à la position M1(x1, y2) à un instant t1 et à la position


M2(x2, y2) à l’instant t2.
- La vitesse moyenne entre les instants t1 et t2 est :
Δ(O M⃗) x 2−x 1 y 2− y 1
= =( )i + ( )⃗j
V⃗ moy Δt t 2−t 1 t 2−t 1
La vitesse instantanée à un instant quelconque t est égale la tangente à la
trajectoire à cet instant.
~ 16 ~

dx 2 dy 2
V= (
√ dt
) +( )
dt
Δx
V moy =
Si le déplacement a lieu sur une droite (x’, O, x), on Δt
V- Accélérations :
V⃗ 2
t2 − V⃗ 1

V⃗ 1 M2 ⃗a m

M1 t1

Si V 1 et V 2 sont les vitesses instantanées aux instants t1 et t2, l’accélération


⃗ ⃗
moyenne entre ses deux instants est :
V⃗ 2 − V⃗ 1 ΔV
amoy = soit a moy =
t2 − t1 Δt .

INTNSITE DU COURANT – LOI DES NŒUDS


I - Nature du courant :
~ 17 ~

1- Définition du courant électrique :


Le courant électrique est un mouvement d’ensemble des particules porteuses de
charges électriques.
Ces particules sont des électrons dans les conducteurs électriques et des ions
dans les électrolytes.
2- Effets du courant électrique :
2 – 1  Montage  :
Générateur G s
― +
K n

Ampoule Electrolyseur
Circuit électrique Aiguille aimantée sur un pivot

Le montage comprend : un générateur de courant continu G, un interrupteur K, une lampe à


incandescence et une aiguille aimantée sur un pivot vertical, placée au voisinage d’un des fils
connexion du circuit électrique.
2 – 2  Expérience  :
Lorsqu’on ferme l’interrupteur K, l’ampoule s’allume, des dégagements de gaz ont lieu aux
électrodes de l’électrolyseur, l’aiguille se met à tourner et se stabilise après avoir tourné
d’un certain angle.
2 – 3 Observations  :
- L’échauffement plus ou moins marqué des fils conducteurs et de l’ampoule, provoqué par
le passage du courant électrique manifeste son effet calorifique.
- Le passage du courant électrique dans la solution de l’électrolyseur est responsable de sa
destruction ; c’est l’effet chimique.
- Lorsque le courant électrique passe dans le fil conducteur, l’aiguille aimantée à son
voisinage est soumise à une action mécanique à distance. On dit que le courant électrique
crée un champ magnétique responsable de la déviation de l’aiguille ; c’est l’effet
magnétique.
II- Quantité d’électricité et intensité d’un courant :
1- définitions et unités :
- La quantité d'électricité est la quantité de charges électriques déplacées par les
électrons. Elle est notée Q et se mesure en Coulomb (C) ou en ampère – heure
(Ah). 1 Ah = 3600 C
- l’intensité du courant correspond à la quantité d’électricité qui traverse une
section de conducteur électrique en une seconde. Elle est notée I et se mesure en
ampère (A).
On peut utiliser ses sous multiples et multiple :
1 kA = 103A, 1 mA = 10 – 3 A, 1μA = 10 – 6 A
2 – Relation entre Q et I :
Q
I=
Q = I . t ou t  ; t en seconde (s), Q en C et I en A.
3- Débit des électrons :
Le débit d’électrons est le nombre d’électrons traversant une section droite de
conducteur par unité de temps.
~ 18 ~

Q n.e n I
I= = =e . D ⇒ D= =
t t t e
4 – Mesure de l’intensité :
L’intensité se mesure à l’aide d’un ampèremètre. Il est toujours placé en série
dans le circuit où l’on désire mesurer l’intensité.
On distingue deux sortes d’ampèremètre :
- Les ampèremètres digitaux à affichage numérique : ils affichent directement la
valeur de l’intensité du courant.
- Les ampèremètres analogiques : dans lesquels une aiguille est mobile devant
un cadran gradué.
Calcul de l’intensité à l’aide d’un ampèremètre : 
Considérons un ampèremètre à aiguille comportant N divisions utilisé sur
calibre Ic ou C dans un circuit pour lequel l’aiguille dévie et se fixe sur la
graduation n. L’intensité du courant dans le circuit est :
n . C nombre de divisions lues ∗ calibre
I= =
N nombre total de divisions du cadran
N.B : Le calibre représente l’intensité maximale qui peut être mesurée par
l’ampèremètre fonctionnant sur ce calibre.
5 – Sens conventionnel du courant électrique :
A l’extérieur du générateur, le courant électrique circule de la borne positive
vers la borne négative.
III- Circuit dérivé, loi des nœuds :
On dit qu’un circuit est en dérivation si tous les dipôles (ou séries de dipôles)
sont branchés en dérivation ou en parallèle.
Un circuit en dérivation peut être distingué d’un circuit série car il comporte
toujours au moins deux boucles ou nœuds.
L2
I2
A L1 I1 B

I3 L3

1- Définition d’un nœud :


Un nœud est le point de rencontre d’au moins trois (3) branches.
Q2 = I2.t, Q3 = I3.t; Q1 = (I2 + I3).t = I1.t soit I1 = I2 + I3
2 – Loi des nœuds :
La somme des intensités des courants qui arrivent à un nœud est égale à la
somme des intensités des courants qui en partent./.
TENSION ELECTRIQUE OU DIFFERENCE DE
POTENTIEL (D.D.P)
I- Tension électrique :
1) Définition :
~ 19 ~

La tension électrique, entre deux points quelconque d’un circuit électrique,


traduit la différence d’état électrique qui existe entre ces deux points.
2) Représentation :
Entre deux points A et B d'un circuit on peut ainsi définir une différence de
potentiel (VA-VB) ou tension électrique (UAB)
La tension entre A et B (UAB) est représentée par une flèche allant de A vers B.

A• •B A• •B
UAB UBA

3) Mesure de la tension:
Le voltmètre et l’oscillographe électronique permettent de mesurer la tension.
3 – 1) Le voltmètre :
V
+ -
Pour mesurer la tension entre deux points, on branche le voltmètre en dérivation
entre ces deux points.
Il existe des voltmètres à aiguille, des voltmètres à affichage numérique, des
multimètres utilisés en voltmètre.
a) Exemple de montage :

V
+ -

A B
b) Calcul de la tension à l’aide d’un voltmètre :
 Considérons un voltmètre à aiguille comportant N divisions utilisé sur calibre C
dans un circuit pour lequel l’aiguille dévie et se fixe sur la graduation n. La
tension UAB entre A et B est donnée par la relation :
n . C nombre de divisions lues ∗ calibre
U AB = =
N nombre total de divisions du cadran
3-2) L’oscillographe :
a) Définition :
Un oscilloscope est un instrument de mesure destiné à visualiser un signal
électrique, le plus souvent variable au cours du temps. Il est utilisé par de
nombreux scientifiques afin de visualiser soit des tensions électriques, soit
diverses autres grandeurs physiques préalablement transformées en tension au
moyen d'un convertisseur adapté ou de capteurs.
b) Fonctionnement :
~ 20 ~

Le signal à mesurer est visualisé sur un tube cathodique généralement vert. La


trace de l’oscilloscope est déterminée par deux composantes : une horizontale et
une verticale.
- La composante horizontale est en abscisse : c’est le temps, ou une tension
(mode XY).
- La composante verticale est en ordonnée : c’est la tension appliquée par
l’utilisateur.
4) Unicité de la tension :
L’unité de la tension est le volt (V).
Il est également possible d’exprimer la tension à l’aide de toutes les unités
dérivées du volt : le millivolt, le centivolt, le décivolt, le décavolt, l’hectovolt et
le kilovolt.
II – Propriétés des tensions :
1) Loi d'additivité des tensions dans un circuit en série :
UPN

- G +
N P

D C B A

UCD UAB

Les points P et A sont au même potentiel, B et C sont au même potentiel, D et N


sont aussi au même potentiel ; UPN = UAD = UAB + UCD
La tension aux bornes d'un ensemble de dipôles en série est égale à la somme
des tensions aux bornes de chacun d'eux.
2) Loi d'égalité des tensions dans un circuit en dérivation :

E
~ 21 ~

P A C
G

N B D

Les points P, E, A et C sont au même potentiel ; N, F, B et D sont aussi au


même potentiel : UPN = UEF = UAB = UCD
Deux dipôles branchés en dérivation aux bornes d'un générateur sont soumis à la
même tension qui est celle du générateur.
3) Loi des mailles :
3 – 1) Définition d’une maille :
Une maille est constituée par un certain nombre de branches d’un circuit
formant un parcourt fermé.
Dans la maille : PNFEP, on a : UPN = UFN + UBF + UAB + UEA + UPE
Cette relation peut s’écrire : UPN + UNF + UFB + UBA + UAE + UEP = 0
3- 2) Enoncé de la loi :
La somme algébrique des tensions le long d’une maille est nulle.
4) Tension variable :
4 – 1) Définition :
- Une tension variable est une tension qui engendre un courant qui varie au cours
du temps.
Une tension variable peut prendre successivement des valeurs positives et
négatives au cours du temps.
4 – 2) Exemples :
Un générateur très basse fréquence (GTBF), un alternateur ou le « secteur »
fournissent des tensions variables.

ETUDE DES DIPÔLES


I – Généralités :
1) Définition :
Un dipôle est un composant électrique possédant deux bornes ou pôles.
~ 22 ~

2) Différents types de dipôles :


2-1) Dipôles passifs :
a) Définition :
Un dipôle passif est un dipôle qui présente une tension nulle entre ses bornes
lorsqu’il n’est pas connecté à un circuit électrique.
b) Exemples :
Un rhéostat, un conducteur ohmique, une diode, une ampoule …
Remarque :
- L’intensité qui traverse le dipôle et la tension à ses bornes sont toujours de
même signe.
- Sa caractéristique passe par l’origine
2-2) Dipôles actifs :
a) Définition :
Un dipôle actif est dipôle qui reçoit et fournit de l’énergie.
b) Exemples :
Un générateur, un accumulateur, un électrolyseur, une pile, une batterie …
Remarque :
- La tension à ses bornes est non nulle lorsqu’aucun courant ne circule dans le
dipôle.
- Sa caractéristique ne passe pas par l’origine des axes
3) Caractérisation :
La caractéristique d’un dipôle électrique est la relation existant entre l’intensité i
du courant le traversant et la tension u à ses bornes : i = f(u) ou u = g(i).
4) Représentation symbolique :
Chaque dipôle possède une représentation simplifiée appelée symbole
normalisé.
Exemples :

Dipôles passifs schémas


Conducteur ohmique

Diode à semi – conducteur 

Diode Zener

Ampoule

Dipôles actifs schémas


Pile

Electrolyseur
~ 23 ~

II – Dipôles passifs linéaires :


1) Définition :
Un dipôle passif est un dipôle récepteur dont la caractéristique est une droite
passant par l’origine.
Toute l'énergie électrique reçue est transformée en chaleur : c'est l'effet Joule.
2) Loi d’Ohm :
La tension UAB aux bornes d'un résistor linéaire est proportionnelle à l'intensité I
du courant qui le parcourt. UAB = R.I
UAB en Volt (V), I en Ampère (A)
Le coefficient de proportionnalité R est la résistance du résistor. (en Ohm)
A t B

UAB

La conductance G est l’inverse de la résistance. Elle s’exprime en siemens (S).


1 U
G= I = AB = G. U AB
R UAB = R.I alors R
La puissance dissipée par effet Joule est :
2 2
PJ = U . I = R . I = G. U
La puissance s’exprime en Watt (W).
3) Caractéristique : UAB = f(I)
Pour un conducteur ohmique ou résistor linéaire :
L'intensité du courant est proportionnelle à la tension appliquée.
La caractéristique tension-courant UAB = f (I) est une droite qui passe par
l'origine des axes : le résistor est dit linéaire.

A R B UAB (v)

UAB

0 5 10 I (A)

4) Associations de conducteurs ohmiques :


4-1) Dipôle équivalent :
Le dipôle équivalent à plusieurs dipôles placés entre deux points A et B d’un
circuit est le dipôle unique, qui placé entre A et B ne modifierait ni la tension ni
l’intensité entre ces deux points.
~ 24 ~

4-2) Association série :


Des dipôles sont en série lorsqu’ils sont traversés par le même courant.
La différence de potentiel aux bornes de l'ensemble est égale à la somme des
différences de potentiel aux bornes de chacun des dipôles :
Aux bornes de chaque élément la loi d'Ohm est vérifiée :

A I C D B
R1 R2 R3
UAB

VA – VB = (VA – VC) + (VC – VD) + (VD – VB)


UAB = UAC + UCD + UDB ⇒ Re I = R1.I + R2.I + R3.I = (R1 +R2 + R3).I
Re = R1 +R2 + R3

4-3) Association en parallèle:


Des dipôles sont en parallèle lorsqu’ils sont soumis à la même tension.
L' intensité dans le circuit principal est égale à la somme des intensités dans les
trois branches :

I1
R1
I A I2 B I
R2
I3
R3
UAB = R.I = R1.I1 = R2.I2 = R3.I3 I
U AB U AB U AB U AB
= Re  ; I1 = R1  ; I2 = R2 ; I3 = R3

U AB 1 1 1
D’après la loi des nœuds, 1I = I1 +1 I2 +I3 ⇒ Re = U ( R 1 + R 2 + R 3 )
AB

Re = R1 +

5) Détermination de la résistance par le code des couleurs :


Pour utiliser un composant électrique, il est indispensable d’avoir certaines des
informations suivantes : tension, intensité, puissance, … que l’appareil peut
supporter sans être détérioré.
On a recours dans le cas des conducteurs ohmiques à un code par couleurs pour
déterminer la résistance R qui est donnée par la relation :
R = a.10b à t% près
La lecture du code se fait de la série d’anneaux colorés les plus proches les uns
~ 25 ~

des autres vers celui placé à l’extrémité du composant.


Exemple : soit à déterminer la résistance du conducteur ohmique ci - dessous
a b t

Pour a et b, on a les conventions suivantes :


Noir Marron Rouge Orange Jaune Vert Bleu Violet Gris Blanc

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Pour t, on a :

Marron Roug Or Argent


e

1% 2% 5% 10%

R = 20.101 = 200 Ω à 5% près


III – Dipôles passifs non linéaires symétriques :
1) L’ampoule :
1-1) Définition :
C’est un dipôle dont la caractéristique courant – tension passe l’origine des
coordonnées mais n’est pas linéaire.
1-2) Etude de la caractéristique :
a) montage :

A
V K

A B

UAB
L’interrupteur K étant fermé, l’ampoule est traversée par un courant d’intensité
I, le filament s’échauffe de la température ambiante à plus de 2000°C lorsque
éclaire au maximum.
On constate que la résistance augmente lorsque l’intensité du courant croît.
b) Caractéristique : UAB = f(I)
Le tableau ci- dessous donne quelques résultats expérimentaux :
~ 26 ~

U(V) 0,2 0,4 0,8 1,3 1,7 2,1 2,6


I (mA) 60 80 100 120 140 160 180
R(Ω) 3,3 5 8 10,8 12,1 13,1 14,4

UAB(V)
2,6

0 14,4 I(A)
Les pôles A et B sont permutables : le dipôle lampe est symétrique.
2) La Varistance :
U
A B

C’est une résistance dont la valeur dépend de la tension appliquée.

I (A)

0,2

0,1
U (V)

-4 -2 2 4
-0,1
-0,2

IV – Dipôles passifs non linéaires non symétriques :


Pour ces dipôles, il est nécessaire de distinguer les deux bornes du composant :
Ex. : Pour les diodes : A : anode et K cathode
~ 27 ~

 diode
I (A)
A K

0,2

0,1
U (V)
-4 -2 0.6 2 4
-0,1
-0,2
Caractéristique d'une
diode

Tension de seuil :
On appelle tension de seuil US d’une diode, la valeur minimale de la tension U AK
à partir de laquelle la diode devient conductrice.
 diode zener
I (mA)
A K

0,2

0,1
U (V)
-4 -2 0.6 2 4
-0,1
-0,2
Caractéristique d'une
diode zener

- En direct, la caractéristique d’une diode zener est identique à celle d’une diode
ordinaire : US = 0,6 V.
En inverse, pour une tension UAK < 0, la diode zener devient conductrice. Cette
propriété de passage du courant en sens inverse est l’effet zener.
- On appelle tension zener UZ, la valeur minimale de la tension à partir de
laquelle la diode zener devient conductrice.

DIPÔLES ACTIFS :
~ 28 ~

I -La pile :
1) Définition :
Une pile électrique, couramment appelée pile est un dispositif électrochimique
qui convertit l’énergie chimique en énergie électrique grâce à une réaction
chimique d’oxydoréduction.
2) Etude de la caractéristique :
2-1) Schéma du montage :

I
A

curseur
K V Rhéostat

P N

UPN
L’interrupteur K étant fermé, la pile débite un courant dans le rhéostat.
Pour certaines positions du curseur du rhéostat, on obtient le tableau ci –
dessous :

UAB(V) 1,8 1,35 0,9 0,45


I (mA) 0 20 40 60

2 - 2) Caractéristique : UPN = f(I)


UPN (V)

1,8

1,35

0,9

0,45

1 I (mA)
20 40 60 80
La caractéristique UPN = f(I) est une fonction affine de la forme :
U PN = a I + b
3) Force électromotrice : f. é. m
En ouvrant l'interrupteur K, la pile ne débite aucun courant ; la tension à ses
~ 29 ~

bornes est maximale. On dit qu'il fonctionne à vide ou en sortie ouverte.


Ce maximum est appelé force électromotrice : f. é. m; on la désigne
généralement E.
Le point de la caractéristique correspondant à ce type de fonctionnement est tel
que U =E et I =0.
3) Equation de la caractéristique :
Pour I = 0 on a UPN = U = E : c’est la f. é. m de la pile.
Pour I = I1, on a: U PN = U 1 = a I 1 + E
Pour I = I2, on a: U PN = U 2 = a I 2 + E
U2 − U 1
U 2 − U 1 = a (I 2 − I 1 ) ⇒ a =
I2 − I1
U
U =r I ⇒ r=
Par comparaison avec la loi d’ohm :  I
D’autre part, I2 > I1 ⇒ U2 < U1, le coefficient a < 0; on pose a = - r, r étant la
résistance interne de la pile.
L’équation de la caractéristique est : U PN = E − r I
4) Intensité de court – circuit :
Le courant de court – circuit ICC est l’abscisse du point de la caractéristique avec
E
U PN = E − r I CC = 0 ⇒ I CC =
l’axe des intensités. r
5) Loi d’ohm :
La loi d’ohm aux bornes d’un générateur s’écrit : U = E − r I
5) Association de générateurs :
5-1) Association série :
E1, r1 E2, r2 E3, r3
P N
I
Les trois dipôles sont traversés par le même courant d’intensité I.
UPN = U1 + U2 + U3 = E1 - r1I + E2 - r2I + E3 – r3I
U PN = E − r I = E +E + E – (r + r + r ).I
1 2 3 1 2 3
Le dipôle équivalent PN est un dipôle actif linéaire :
- de f. é. m : E = E1 + E2 + E3
- de résistance interne : r = r1+ r2 + r3
5-2) Association en parallèle :

I I
I1 I2 r1 r2
E1, r1 E2, r2 U E1 E2 U
~ 30 ~

Les résistances r1 et r2 sont en parallèle.


1 1 1 1 r .r
= = + ⇒ rp = 1 2
r p r e r1 r2 r 1 + r2
La f. é. m : du générateur équivalent est E = E P = r P I P avec IP = I1 + I2
Pour n dipôles identiques de même f. é. m  E et de même résistance interne r, on
r
r = r =
a : E P = E et
P e
n
Remarque :
L’association de piles en série permet d’augmenter la tension
L’association de piles en parallèle permet d’augmenter l’intensité.  
6) Point de fonctionnement d’un circuit :
6- 1) Définition : 
On appelle point de fonctionnement d’un circuit fermé, l’ensemble des valeurs
de l’intensité du courant qui traverse les différents dipôles et des tensions
correspondantes.
6-2) Détermination du point de fonctionnement :
Soit à déterminer le point de fonctionnement du circuit ci – dessous :
(E, r)
P N K

V A

A R B

Le montage comprend une pile de f. e. m E = 6 V, de résistance interne r = 2 Ω


et un conducteur ohmique de résistance R = 10 Ω.
Méthode analytique :
UPN = E – r. I et UAB = R. I
A chaque instant, UAB = UPN ⇔ R. I = E − r I
E R. E
I= et U =
On trouve : r+R r+R
Application numérique :
E 6 R . E 10∗ 6
I= = = 0,5 A et U = = =5 Ω
r + R 2 + 10 r + R 2 + 10
Méthode graphique :
~ 31 ~

On construit dans le même repère les graphes :


UPN = E – r. I = 6 – 2.I et UAB = R.I = 10. I
Les coordonnées du point d’intersection des deux graphes sont ceux du points de
fonctionnement.
U (V)

10

8 UAB

6
5 F
4

2 UPN

0
0,5 1 2 3 4 I(A)
F(I = 0,5A ; U = 5 V)
6-3) Loi de Pouillet:
Considérons le circuit ci – dessous et son schéma électrique correspondant.

I
R1

E1, r1 E2, r2 E R

R2

Les générateurs de f. e. m E1 et E2 sont remplacés par un générateur unique de


f. e. m E = E1 + E2
Les résistances en série sont remplacés un conducteur de résistance R tel que :
R = r1 + R 1 + r2 + R
E
I=
L’intensité du courant dans le circuit est : R
Enoncé de la loi :
Lorsqu’un circuit comporte plusieurs générateurs qui tendent à faire passer un
courant dans le même sens et plusieurs conducteurs ohmiques, l’intensité du
courant dans le circuit est donnée par la relation :
∑ f . e. m E1 + E2 + .. . .
I= =
∑ des résis tan ces r 1 + r 2 +... . R1 + R 2 +. ...
II – Electrolyseur :
~ 32 ~

1) Définition :
Un électrolyseur est un récepteur électrique, au même titre qu'un conducteur
ohmique ou un moteur : il convertit de l'énergie électrique en énergie chimique.
Description :

Un électrolyseur est constitué d'un récipient (tube en U par exemple), de deux électrodes
conductrices (métalliques ou en carbone), qui trempent dans une solution contenant des ions.
Lors de son fonctionnement, l'électrolyseur est branché à un générateur de courant continu
qui lui fournit de l'énergie électrique.
La solution contenant les ions et dans laquelle trempent les électrodes est appelée
l'électrolyte ou la solution électrolytique.
Principe de fonctionnement
Un électrolyseur est un convertisseur d'énergie : il convertit de l'énergie électrique en
énergie chimique, en utilisant les électrons fournis par le générateur de courant continu.
Or seul un type de réactions chimiques met en jeu un transfert d'électrons  : les réactions
d'oxydoréduction.
2) Caractéristique :
2 -1) Schéma du montage :
I
  B A

U
V K
A
Curseur

Rh
~ 33 ~

Soit un électrolyseur à électrodes de nickel contenant une solution de soude.


Lorsqu’il est parcouru par un courant de A vers B, la tension UAB > 0.
2-2) Caractéristique : U = f(I)

U(V)

(2) ∆U
2

E’ ∆I
1

(1)
I (mA)

0 50 100 150 200

La caractéristique comporte deux parties :


- Partie (1) : U < E’, I ≈ 0
- Partie (2) U > E’, l’équation de la caractéristique est U = E’ + r’.I
Elle passe par l’origine si U = 0.
Un électrolyseur, comme tout récepteur électrique, est caractérisé :
• par une force contre électromotrice f.c.é.m., notée E' (en V) ;
• par une résistance interne : r' (en Ω).
La loi d'Ohm relative à un récepteur est : UAB = E' + r'.I avec UAB (en V) la
tension entre ses bornes A et B et I (en A), l'intensité du courant qui le traverse
de A vers B.
Q
I = ou Q = I . Δ t
• L’intensité I du courant traversant l'électrolyseur est :  Δt
Q (en Coulomb C), la quantité d'électricité mise en jeu au cours de l'électrolyse
pendant la durée de fonctionnement Δ t (en s).
3) La loi d'Ohm :
La loi d’ohm aux bornes d’un électrolyseur est : U = E’ + r’I
E ’(en Volt : V) s’appelle la force contre électromotrice du récepteur (f.c.é.m.) et
r’(en ohm : Ω) sa résistance interne.

SEMI – CONDUCTEURS :
~ 34 ~

I – Définition :
Un semi-conducteur est un matériau qui a les caractéristiques électriques d'un
isolant.
La conductivité électrique d'un semi-conducteur est intermédiaire entre celle des
métaux et celle des isolants.
II – Différents types de semi – conducteurs :
1) Semi-conducteur intrinsèque :
Un semi-conducteur est dit intrinsèque lorsqu'il est pur : il ne comporte aucune
impureté et son comportement électrique ne dépend que de la structure du
matériau.
Exemples :
- Semi – conducteur de type N :
Un semi – conducteur de type N est un semi conducteur intrinsèque ( ex :
silicium Si : 3s2 3p2) dans lequel on a introduit des impuretés donneurs (ex :
arsenic As : 4s2 4p3) ces impuretés sont ainsi appelés parce qu’elles donnent à la
bande de conduction pour réaliser une liaison avec le cristal semi – conducteur.

Si Si Si
Electron libre
Si As Si

Quand l’électron libre quitte l’atome du dopeur, il laisse un ion positif par défaut
d’électron.
- Semi – conducteur de type P :
Un semi – conducteur de type P est un semi – conducteur intrinsèque (exemple
silicium : Si) dans lequel on a introduit des impuretés de type accepteurs
(exemple Indium : In 5s2 5p1). Ces impuretés sont ainsi appelés parce qu’elles
acceptent un électron de la bande de conduction pour réaliser une liaison avec le
cristal semi – conducteur.
Remarque :
Dans un semi-conducteur intrinsèque, les porteurs de charge ne sont créés que
par des défauts cristallins et par excitation thermique. Le nombre d'électrons
dans la bande de conduction est égal au nombre de trous dans la bande de
valence.
~ 35 ~

2) Semi – conducteurs extrinsèque :


Un semi-conducteur extrinsèque est un semi-conducteur intrinsèque dopé par
des impuretés spécifiques lui conférant des propriétés électriques adaptées aux
applications électroniques (diodes, transistors, ...) et optoélectroniques
(émetteurs et récepteurs de lumière, ...).
- Donneurs : dopage de type N
Si Si Si

Si As+ Si As+

Si Si Si

- Accepteurs : Dopage de type P


Si Si Si

Si B- Si B-

Si Si Si

II – Amplificateur opérationnel idéal :


1) Définitions :
- Un amplificateur opérationnel est un amplificateur différentiel : c’est un
amplification électronique qui amplifie une différentielle de potentiel électrique
présente à ses entrées.
- Un amplificateur opérationnel parfait ou idéal permet de raisonner sur le
fonctionnement de l’amplificateur opérationnel en s’affranchissant des
phénomènes parasites et limitations inhérentes à la réalité technologique des
composants
2) Schéma :
Un amplificateur opérationnel parfait ou idéal comprend :
- Alimentation double ± VCC (de 3 à 50 V) souvent, mais pas nécessairement,
symétrique
- Deux (2) entrées : une marquée +, influence non inverseuse, l’autre marquée -,
influence inverseuse
+ −
- Application des tensions V (sur +) et V (sur -)
~ 36 ~

+ −
- Tension d’entrée différentielle : V e d = V − V
- La sortie délivrant la tension VS
- Symbole de l’amplificateur :
- Coefficient d’amplification : Ad
Alimentation + VCC
2 entrées
Différentielles - Ad
V
− Ve d
VS
+
+
V

Alimentation - VCC
3) Caractéristique : V S = f ( V e d )
VS
V sal+
Pente Ad

0 Ve d

V sal−

Saturation Linéaire Saturation

La caractéristique V S = f ( V e d ) comprend deux domaines :


- Domaine linéaire : V S = A d . V ed ou Ad (> 105) est l’amplification différentielle
- Deux zones de saturation : V S = Cste = V sal+ ou V sal− , les tensions de
saturation, très proches de la tension d’alimentation si bien que : V S = ± VCC.
4) Importance :
Il permet de modéliser les opérations mathématiques de base comme l’addition,
la soustraction, l’intégration la dérivation et d’autres.
Un amplificateur opérationnel est constitué de transistors, de tubes électroniques
ou n’importe quels autres composants amplificateurs. On le trouve sous forme
de circuit intégré.
~ 37 ~

DIODES ET TRANSISTORS
I – Diodes :
1) Définition :
La diode est un composant électronique ; c’est un dipôle non-linéaire et polarisé
(ou non-symétrique).
Schéma d’une diode :

A : représente l'anode, reliée à la jonction P.


K : représente la cathode, reliée à la jonction N.
2) état de fonctionnement :
La diode est un dipôle à semi – conducteur (jonction P-N) qui possède deux
régimes de fonctionnement : bloqué et passant.
Ces régimes ne sont pas contrôlables directement, mais dépendent de la tension
VAK aux bornes de la diode et de l’intensité du courant ID (courant direct, qui
peut aussi s’écrire IF) la traversant.

Diode Etat de la diode quand VAK < Vseuil, ce qui empêche le passage
bloquée du courant dans la diode ; ID = 0
Diode Etat de la diode quand VAK ≥ Vseuil, ce qui entraîne ID ≠ 0
passante

3) Caractéristiques :
~ 38 ~

4) Applications :
4-1) Electronique :
En série dans un circuit :
- Redressement de tension (conversion courant alternatif vers courant continu,
semi-redressé) ;
- Protection contre une erreur de branchement d'un circuit alimenté en courant
continu en empêchant la circulation du courant dans le mauvais sens ;
- Détection de valeur crête ou d'enveloppe ou d'une modulation dans la
transmission en modulation d’amplitude
- Plusieurs diodes en série transmettent le signal avec une différence de
potentielle continue qui diminue la distorsion de raccordement dans un étage de
sortie push - pull d’amplificateur électronique à transistors bipolaires
- La non-linéarité d'une ou plusieurs diodes en série avec une résistance
suffisamment grande sert à adapter la réponse de circuits électroniques, et
notamment donne une approximation de la valeur efficace d'un signal mise à
profit dans un modulo mètre (instrument montrant le niveau d’un signal audio)
En parallèle :
- Restitution de composante continue pour la transposition d'un signal électrique
(pompe à diode)
- Régulation de tension simple (alimentations simples de montages
électroniques) et référence de tension avec une diode Zener
- montages écrêteurs et protection contre les surtensions
Une diode en série, l'autre en parallèle :
- Doubleur et multiplicateur de tension ou pompe à diodes, dont les
multiplicateurs de tension Schenkel ;
~ 39 ~

- transposition de niveau d'un signal par pompe à diodes (par exemple :


génération d'une alimentation négative à partir d'une alimentation positive).
4-2) Electrotechnique :
Les diodes sont un des dipôles de base de l'électronique de puissance.
- Elles peuvent être utilisées en courant alternatif pour diminuer la puissance
fournie par l'alimentation à un récepteur
Les diodes sont fréquemment utilisées dans le domaine de redressement de
courant alternatif, par exemple en monophasé :
- redressement simple alternance : une seule diode est nécessaire;
- redressement double alternance : on utilise pour cela un pont de diodes ou deux
diodes sur les sorties en opposition de phase d'un transformateur à point milieu.
4-3) Eclairage et signalisation :
En éclairage, l'invention des diodes électroluminescentes approximativement
blanches, par association d'un produit fluorescent aux rayonnements des diodes
électroluminescentes bleues, leur donne de nombreuses applications.
Les diodes électroluminescentes, utilisées en affichage et signalisation sont une
application particulièrement visible.
II – Transistors :
1) Définition :
Un transistor est un dispositif à semi – conducteur, qui, comme un tube
électronique, peut amplifier des courants électriques, engendrer des oscillations
électriques et assurer les fonctions les fonctions de modulation et de protection.
2) Description et exemples :
© 2012 - CNRTL
44, avenue de la Libération BP 30687 54063 Nancy Cedex - France

C C
B B

E E
N.P.N P.N.P
Le transistor possède trois électrodes ou bornes. C’est un tri pôle : l’émetteur E,
le collecteur C et la base B séparant le collecteur et l’émetteur.
Transistors N.P.N
- Pour autoriser le passage du courant du collecteur à l’émetteur, il faut
appliquer une tension relativement positive à la base.
- La tension appliquée à la base doit être supérieure d’au moins 0,6 V à celle
appliquée à l’émetteur.
- Le collecteur doit être plus positif que l’émetteur.
Transistors P.N.P
- Pour autoriser le passage du courant de l’émetteur au collecteur, il faut
appliquer une tension relativement négative à la base.
- La tension appliquée à la base doit être inférieure d’au moins 0,6 V à celle
appliquée à l’émetteur.
- L’émetteur doit être plus positif que le collecteur.
~ 40 ~

3) Etat de fonctionnement d’un transistor N.P.N :


Ic
A

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C
Ib A B 6V

UBE V E

Considérons le cas d’un transistor N.P.N pour lequel les tensions VBE et VCE,
ainsi que le courant IB sont tous positifs.
En fonctionnement normal, la jonction base – collecteur est polarisée en inverse,
ce qui signifie que le potentiel du collecteur est bien superieur à celui de la base.
- Lorsque la tension collecteur-base est suffisamment positive, la quasi-totalité
des électrons est collectée, et le courant de collecteur ne dépend pas de cette
tension ; c'est la zone linéaire.
- Dans le cas contraire, les électrons stationnent dans la base, se recombinent, et
le gain chute ; c'est la zone de saturation.
4) Caractéristiques :

Ic (mA ) I B (mA )
100

80

Bloqué Saturé

0 0,5 1,5 I B (mA ) 0 0,6 0,8 U BE (V )

1ère Phase : UBE < 0, IB = IC = 0


Le transistor est bloqué, il se comporte comme un interrupteur ouvert.
2ère Phase : 0,6 < UBE < 0,8, IB ≠ 0 et IC ≠ 0
Le transistor est débloqué, il y a amplification du courant IB.
IC = β. IB (β est le gain du transistor)
~ 41 ~

3ère Phase : UBE > 0,8, IC se stabilise. Le transistor est saturé, il se comporte
E
comme un interrupteur fermé. IE = IB + IC et I C (max) = R C
5) Applications :
- La charge active est utilisée dans la majeure partie du temps pour limiter
l’utilisation des résistances qui sont très difficilement intégrables dans les
circuits intégrés. Elle peut également dans certains cas augmenter le gain
d’amplification en jouant sur la résistance dynamique.
- La paire différentielle est utilisée pour amplifier la différence deux tensions
d’entrée. C’est un élément essentiel en électronique.
- Il permet surtout une amplification de la puissance en sortie : le gain est
unitaire.
-L’alimentation permet d’obtenir en sortie de montage une puissance importante
en tension stabilisée. /.
~ 42 ~

LA MATIERE ET SES TRANSFORMATIONS


I- Discontinuité de la matière :
Expérience de Rutherford 
1) Description :
Particules α (invisibles)
Mince feuille d’or
D1 D2 • •

• •

Source α (radium)
Ecran fluorescent

L’expérience s’effectue dans une ampoule de verre où règne un vide poussé.


Une source radio- active (radium) progresse dans le vide.
Deux diaphragmes D1 et D2 permettent d’obtenir un faisceau horizontal de
particules α qui viennent frapper une mince feuille d’or.
On observe qu’une faible proportion de particules α se trouve déviée de la
direction initiale ou renvoyée vers l’arrière (rétrodiffusée).
Un écran fluorescent permet de détecter les particules α qui ont traversé la
feuille d’or ; l’impact d’une particule α se manifeste par une florescence.
2) Interprétation :
Le scintillement lumineux observé sur l'écran permet de visualiser la collision
par les particules α. L'expérience montre que la plupart des particules traversent
la feuille d'or sans déviation.
Cette expérience met en évidence le caractère lacunaire de la matière et montre
que les charges positives de l'atome sont fortement localisées dans l'espace.
E. Rutherford propose alors un modèle en accord avec cette observation : le
modèle planétaire.
Il postule une représentation lacunaire de la matière où les électrons sont
satellisés autour d'un noyau chargé positivement.
~ 43 ~

II- Structure de l’atome :


1) Définition :
Un atome (du grec atomos, " que l'on ne peut diviser ") est la plus petite partie
d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement avec une autre.
La taille de l’atome est de l'ordre du dixième de nanomètre (nm), soit 10-10 m.
2) Constituants :
L’atome est constitué d'un noyau composé de protons et de neutrons autour
desquels orbitent des électrons.
- Le noyau, composé de deux sortes de particules semblables, appelées
nucléons :
• les neutrons, particules de charge électrique nulle, et de masse égale à :
mn = 1,574 95 ×10-27 kg ;
• les protons, particules de charge électrique positive :
q=+e = 1,602 19 ×10-19 C, et de masse : mp = 1,672 65 ×10-27 kg.
- Les électrons possèdent une charge électrique négative égale à :
e = -1,602 189 ×10-19 C et de masse : me = 9,109 53 ×10-31 kg.
3) Couche électronique ou niveau d’énergie :
a) Couches et sou- couches :
Les couches (et les sous- couches) sont définies par deux nombres appelés
nombres quantiques :
- le nombre quantique principale noté n (pour les couches)
- le nombre quantique secondaire ℓ (pour les sous- couches)
A une valeur de n (entier déterminant une couche) correspondent des valeurs de
ℓ telles que ℓ ≤ (n – 1) qui donnent des couches au nombre de 2 ℓ + 1définies
par les valeurs entières : - ℓ ; - ℓ +1 ; - ℓ +2 ; …… ; +1 ; + 2 ; …; ℓ-1 ; ℓ.
Les sous-couches peuvent en accueillir un nombre bien défini, dépendant de leur
nature.
b) répartition des électrons :
b-1 : Par couches :
Les électrons vont remplir les couches électroniques symbolisées par des lettres
K, L, M, N, O,… successivement, en partant de la plus proche du noyau.
Une couche électronique de rang ( ≤ 4), peut contenir jusqu'à saturation 2n2
électrons.
Les couches sont représentées par des traits horizontaux et les électrons par des
points.
Exemples :
Na (Z = 11) O (Z = 8)
M • L • •• • • •
L •••••••• K ••
K ••
b-2 : Formule électronique :
La formule électronique est la répartition des électrons dans les diverses
couches.
~ 44 ~

Exemples :
Na (Z = 11) : K2L8M1 ; O (Z = 8) : K2L8 ; Ca (Z = 20) : K2L8M8N2.
b-3 : Par sous- couches :
b-3-1 : Ordre de remplissage :
Les sous-couches électroniques sont désignées par: s (Sharp), p (principale), d
(diffuse), f (fondamentale). Elles correspondent respectivement aux orbitales
atomiques de type : s, p, d, f.
1ére méthode: 2ére méthode:

K 1s 7s

L 2s 2p 6s 6p 6d

M 3s 3p 3d 5s 5p 5d 5f

N 4s 4p 4d 4f 4s 4p 4d 4f

O 5s 5p 5d 5f 3s 3p 3d

P 6s 6p 6d 2s 2p

Q 7s 7p 1s

Suivant l’une ou l’autre méthode, l’ordre de remplissage est : 1s, 2s, 2p, 3s, 3p,
4s, 3d, 4p, 5s, 4d, 5p, 6s, 4f, 5d, 6p, 7s, 5f, 6d, ….. 
Les sous- couches s, p, d, f, sont respectivement sautées à 2, 6, 10, 14 électrons.
b-3- 2 : Couches, sous- couches et nombre total d’électrons :

N° Numéro- Valeurs Numérotation Nombre maximal d’e- Nombre


d’ordre tation des de ℓ Des Par sous couche total d’e-
des couches ℓ ≤ n-1 Sous- couches par
couches couche
1 K 0 1 1s2 2
s
2 L 0 1 2 2 2s22p6 8
s p
3 M 0 1 2 3 3 3d 3s23p63d10 18
s p
4 N 0 1 2 3 4 4 4d 4f 4s24p64d104f14 32
s p
5 O 0 1 2 3 4 5 5 5d 5f 5 5s25p65d105f145g18 50
s p g

c- Règle de répartition des électrons par sous- couche :


Les électrons sont classés deux à deux par case, une case est représentée par un
carré et un électron par une flèche.
La sou- couche s2 est représentée par une case :
~ 45 ~

La sous- couche p6 est représentée par trois cases : 

Les sous- couches d et f sont respectivement représentées par 5 et 7 cases.


La règle stipule que dans une même sous- couche, une case ne peut renfermer
deux (2) électrons que si toutes les cases possèdent un (1) électron.
d : Configuration électronique et représentation : 
Ecrire la configuration électronique et donner la représentation par sou- couches
12 84 23 19 27
des atomes ci- dessous : 6C , 36 Kr , 11 Na , 9F , 13 Aℓ
 
12
6C  : 1s22s22p2
2p2
L 2s2
K 1s2

84
36 Kr  : 1s22s22p63s23p64s23d104p6

4p6

N 4s2
3d10
  3p6
M 3s2
2p6

L 2s2
K 1s2

4) Numéro atomique et nombre de masse :


a) Définitions :
- Le numéro atomique noté Z est le nombre de protons présents dans le noyau.
C’est aussi le nombre d’électrons pour un atome électriquement neutre.
- Le nombre de masse noté A est égal au nombre de nucléons.
A = Z + N ; N est le nombre de neutrons.
b) neutralité électrique de l’atome :
Un atome est électriquement neutre lorsque le nombre d'électrons (chargés
négativement) du nuage électronique est égal au nombre de protons (chargés
positivement) constituant le noyau.
5) Elément chimique :
a) Définition :
Un élément chimique est l’ensemble des atomes ayant le même nombre Z de
protons.
b) Représentation :
~ 46 ~

A
Un atome X est représenté par  Z X .
A (Z + N) est le nombre de masse et Z est le nombre de protons et N le nombre
de neutrons.

TABLEAU DE CLASSIFICATION PERIODIQUE DES


ELEMENTS
I- Historique :
Avant Mendeleïev
Au début du 19èmeS, une soixantaine d’éléments chimiques étaient connus, mais
si leurs propriétés étaient familières aux chimistes, leurs masses molaires étaient
imprécises.
Il semble que l’une des 1ères classifications intéressantes soit celle du chimiste
Français Beguyer de Chan courtois (classification périodique dans l’espace).
En 1864, puis en 1868, l’Allemand Ludwig Meyer établit des travaux où les
éléments de propriétés voisines se plaçaient dans des colonnes.
Mendeleïev et sa classification :
Dimitri Mendeleïev est né en 1834 à Tobolsk (en Sibérie). Nommé professeur à
l’université de Saint Petersburg en 1867, il travaille à ses principes de chimie qui
paraissent entre 1868 et 1871. C’est dans cette période qu’il conçoit la première
version de sa classification périodique qui fut présentée le 6mars 1869 devant la
société chimique Russe.
- Dans ce tableau, les éléments y sont classés par masses molaires atomiques
croissantes.
- Les éléments dont les propriétés sont semblables ou voisines apparaissent dans
des lignes avec leur masse atomique molaire.
Cette 1ère classification rencontra peu de succès dans les milieux scientifiques.
Il en proposa ne seconde version améliorée en 1871, en faisant des prévisions.
Après Mendeleïev :
En 1894, grâce aux travaux de l’Anglais Lord Rayleigh et surtout de l’Ecossais
William Ramsay, les gaz rares furent découverts.
Dans les années 1910, les travaux de Bohr, Ernest Rutherford et Henry Moseley
conduisirent à la notion de nombre de charge Z.
Les éléments furent alors classés par nombre de charges croissantes pour obtenir
la classification périodique moderne.
II- Classification périodique des éléments :
Le tableau de classification périodique comporte 18 colonnes ou groupes et 7
lignes ou périodes.
- Une période est l’ensemble des éléments correspondant au remplissage d’une
même couche.
- Un groupe est un ensemble d’éléments dont les atomes ont la même structure
électronique externe
~ 47 ~

Dans le tableau, les éléments sont placés dans l’ordre des nombres de charge Z.
L’hydrogène H (Z= 1) est le 1er élément du tableau, suivi de l’hélium He (Z= 2)
puis du lithium Li (Z= 3).
• Les 7 premières colonnes représentent le groupe A : IA, IIA, IIIA, …., VIIA.
• Le groupe A est suivi du groupe des triades : Fer (Fe), Cobalt (Co) et Nickel
(Ni).
• Les sept (7) colonnes qui suivent le groupe des triades est le groupe B : IB,
IIB, IIIB, …., VIIB.
• La dernière colonne représente le groupe zéro (0), c’est le groupe des gaz rares
de l’air.
Remarques :
- On constate un nombre croissant de charge dans une même colonne du haut
vers le bas et sur une même ligne de la gauche vers la droite.
- Les éléments d’une même colonne ont des propriétés semblables ; leurs atomes
ont la même couche électronique externe.
1) Etude de quelques colonnes ou groupes :
a) Groupe I :
Excepté l’hydrogène, les éléments de ce groupe (Li, Na, K, …) sont des métaux
alcalins. Ce sont des corps mous, légers et très facilement fusibles. Très réactifs
chimiquement, ils sont oxydés par l’oxygène de l’air. On les appelle de métaux
vrais.
Ils ont un électron sur le niveau d’énergie externe.
b) Groupe I :
Les éléments de se groupe sont appelés des métaux alcalino-terreux : (Be, Mg,
Ca, Sr,…)
Ils sont très réactifs chimiquement et ont des propriétés voisines de celles des
alcalins.
c) Groupe XVII :
C’est le groupe des halogènes : Fluor (F), Chlore ( Cℓ ), Brome (Br) et iode (I).
Ils existent sous forme de molécules diatomiques : F2, Cℓ 2 , Br2, I2.
Les halogènes ont une externe à 7 électrons.
d) Groupe XVIII :
C’est le groupe des gaz rares de l’air, on les appelle gaz nobles ou gaz inertes :
hélium (He), néon (Ne), argon (Ar), krypton (Kr) et xénon (Xe).
2) Intérêt de la classification périodique :
a) Eléments électropositifs :
Définition :
On appelle éléments électropositifs, les éléments qui ont la facilité de perdre
leurs électrons de valence pour donner des cations stables.
Exemples :
Les métaux alcalins et les alcalino-terreux sont électropositifs.
+
Na (Z= 11): 1s22s22p63s1 ⇒ Na (Z= 10): 1s22s22p6
~ 48 ~

2+
Ca (Z= 20): 1s22S22p63s23p64s2 ⇒ Ca (Z= 18): 1s22S22p63s23p6
b) Eléments électronégatifs :
Définition :
On appelle éléments électronégatifs, les éléments qui ont la facilité de capter un
ou plusieurs électrons pour donner des cations stables.
Exemples :
Les éléments du groupe XVI et les halogènes sont électronégatifs.
2−
O (Z= 8): 1s22s22p4 ⇒ O (Z= 10): 1s22S22p6

Cℓ (Z= 17): 1s22S22p63s23p5 ⇒ Cℓ (Z= 18): 1s22S22p63s23p6
c) Règle de l’Octet et notion de valence :
- Les atomes évoluent chimiquement de manière à saturer leur couche
électronique externe (dernière couche) à un octet (8) d’électrons.
Seul l’hydrogène évolue pour acquérir un doublet (2) d’électrons sur sa couche
externe.
- La valence d’un élément est le nombre d’électrons perdus ou capter pour
satisfaire à la règle de l’octet.
Si n est le nombre d’électrons sur la couche externe d’un élément, la valence de
cet élément est : V = n si n ≤ 4 et V = 8- n si n > 4.
Exemples :
Na (Z= 11): 1s22s22p63s1: n = 1 ⇒ V = 1
Ca (Z= 20): 1s22S22p63s23p64s2: n = 2 ⇒ V = 2
O (Z= 8): 1s22s22p4: n = 6 ⇒ V = 8 – 6 = 2
Cℓ (Z= 17): 1s22S22p63s23p5: n = 7 ⇒ V = 8- 7 = 1
III- Structure électronique et place d’un élément dans le tableau :
La structure électronique de certains éléments permet de déterminer leur place
dans le tableau de classification périodique.
- Le nombre de niveau d’énergie (couches) correspond à la période.
- Le nombre d’électrons de valence détermine le groupe.
IV- Notion d’isotopie :
1) Définition :
On appelle isotope des atomes qui ont le même numéro atomique Z mais qui
différent par le nombre de neutrons.
2) Exemples :
1 2 3
- Les isotopes de l’hydrogène sont : 1 H , 1 H (deutérium : D), 1 H (tritium :
T)
D existe dans l’eau lourde et T est radioactif.
12 13 14
- Les isotopes du carbone sont : 6 C , 6 C , 6 C .
Les isotopes 12 et 13 forment le carbone naturel, l’isotope 14 est utilisé pour la
datation des objets préhistoriques.
16 17 18
- Les isotopes de l’oxygène sont : 8O , 8O , 8O .
V- Représentation de Lewis :
~ 49 ~

La représentation de Lewis d’un atome est la représentation de la couche externe


de l’atome en doublets et électrons célibataires.
Le nombre d’électrons célibataires correspond à la valence, un électron
célibataire est représenté par un point (•)
Un doublet d’électrons est représenté par un tiret (─)
Exemples:
Na (Z= 11): 1s22s22p63s1: V = 1 ⇒ Na⋅¿ ¿
Ca (Z= 20): 1s22S22p63s23p64s2: V = 2 ⇒ ¿Ca⋅¿ ¿
¿
B (Z = 5): 1s22s22p1: V = 3 ⇒ ¿B⋅¿ ¿
¿
¿C⋅¿¿
C (Z = 6): 1s22s22p2: V = 4 ⇒ ¿

¿ N⋅¿ ¿
N (Z = 7): 1s22s22p3: V = 3 ⇒ ¿
2 2 4
O (Z= 8): 1s 2s 2p : V = 2 ⇒ •O•
2 2 5
F (Z= 9): 1s 2S 2p : V = 1 ⇒ F•
VI- Intérêt:
Excepté l’hélium et les gaz rares, tous les atomes d’une même colonne du
tableau de classification ont la même représentation de Lewis.
La représentation de Lewis (en particulier des électrons célibataires) permet de
prévoir les propriétés chimiques d’un élément.
La représentation de Lewis permet de prévoir la formation des liaisons
chimiques entre atomes.
~ 50 ~

EXTRAIT DU TABLEAU DE CLASSIFICATION PERIODIQUE DES


ELEMENTS
~ 51 ~

LIAISON CHIMIQUE

I – Définition :
On appelle liaison toute interaction attractive qui maintient des atomes à courte
distance.
Cette interaction peut être directionnelle comme la liaison entre deux atomes au
sein d'une molécule, ou non-directionnelle comme l’interaction électrostatique
qui maintient les ions d'un cristal ionique en contact.
II- Mécanisme de formation des différentes liaisons :
Il existe un grand nombre de façons de décrire les liaisons chimiques.
Dans le modèle de Lewis par exemple, les liaisons sont représentées
respectivement par un, deux ou trois traits.
1) Liaison covalente :
C’est l'interaction entre les atomes d'une molécule. Cette liaison peut être non
polarisée, si les atomes ont pratiquement la même électronégativité, ou polarisée
si la différence entre leurs électronégativités reste inférieure à 1,7 (valeur
conventionnelle). Au-delà de cette valeur, l'interaction est dite ionique. Une
liaison covalente (polarisée ou non) peut être simple, double ou triple.
1-1) Liaison de covalence simple :
a) Définition :
Liaison entre deux atomes résultant de la mise en commun de deux électrons
provenant séparément de chacun d'eux.
b) Exemples : Cℓ2, H2
35 1
17 Cℓ
 : 1S22S22P63S23P5 ; 1 H : 1S1
Méthode de Lewis :
│Cℓ• + • Cℓ│ │Cℓ — Cℓ│ H•+•H H—H

Les deux atomes de chlore partagent une d’électrons pour satisfaire la règle de
l’octet; il en est de même pour les deux atomes d’hydrogène.
Méthode orbitale :
Cℓ Cℓ Cℓ Cℓ
~ 52 ~

H H H H

1-2) Liaison de covalence double :


a) Définition :
Une liaison de covalence est une liaison entre deux atomes impliquant quatre (4)
électrons de valence, chacun ayant apporté deux.
b) Exemples : O2, CO2
16 2 12 2 2 2 4 2
8O: 1S 2S 2 P
 ; 6 C : 1 S 2 S 2 P
Méthode de Lewis :
│O ‫ ׃‬+ ‫ ׃‬O│ │O ═ O│

│O ‫ ׃‬+ ‫ ׃‬C ‫ ׃‬+ ‫ ׃‬O│ │O ═ C ═ O│

1-3) Liaison de covalence triple :


a) Définition :
Une liaison de covalence triple est le partage de trois paires d'électrons entre
deux atomes, chaque atome fournissant trois électrons. Les paires d'électrons
sont délocalisées entre les deux atomes.
b) Exemple : N2
14 2 2 3
7N: 1S 2S 2P
N + N N N
N2
2) Liaison covalente polarisée :
a) Définition :
Une liaison covalente est dite polarisée (ou dirigée) lorsqu’elle unit deux atomes
d’électronégativité différente.
Le doublet de liaison est déplacé vers l’atome le plus électronégatif.
b) Exemples : HCℓ, HF, H2O
35 2 2 6 2 5 1 1
17 Cℓ : 1S 2S 2 P 3 S 3 P  ; 1 H : 1S
H + Cℓ δ+
H − Cℓ
δ− δ+ δ− δ+
H + Cℓ  ; H − O − H
3) Liaison ionique :
a) Définition :
Une liaison ionique est une liaison qui résulte de l’attraction entre ions formés
par un transfert d’électrons entre atomes possédant une différence
d’électronégativité (supérieure à 1,7) typiquement entre un non - métal et un
métal.
Le métal donne un ou plusieurs électrons pour former un ion chargé
positivement (cations). Le non-métal capte ces électrons pour former un ion
+
chargé négativement (anion). Na
b) Exemples : NaC ℓ ; MgBr 2
~ 53 ~

23 35 2 2 6 2 5
11 Na: 1 S2 2 S 2 2 P6 3 S 1  ; 17 Cℓ : 1 S 2 S 2 P 3 S 3 P  ;
24
12 Mg: 1 S2 2 S 2 2 P 6 3 S 2
80 2 2 6 2 6 2 10 5
35 Br : 1 S 2 S 2 P 3 S 3 P 4 S 3 d 4 P
+ + −
Na • + •Cℓ Na + Cℓ Na Cℓ NaC ℓ

Br + Mg + Br 2+
Mg 2Br
− MgBr 2
4) Liaison semi – polaire ou de covalence dative :
a) Définition :
La liaison semi – polaire ou liaison covalente de coordination (anciennement
connue sous le nom de liaison dative) est une description de la liaison covalente
entre deux atomes pour lesquels les deux électrons partagés dans la liaison
proviennent du même atome.
Remarque :
Les liaisons covalentes de coordination sont évoquées lorsqu'une base de Lewis
(donneur d'électrons) fournit une paire d'électrons à un acide de Lewis
(accepteur d'électrons) afin de donner un adduit. Le processus de formation
d'une liaison dative est appelé coordination.
+
b) Exemples : SO3, SO2 ; NH 4
32 2 2 6 2 4 16 2 2 4 14 2 2 3
  16 S : 1S 2S 2P 3 S 3 P  ; 8O: 1S 2S 2 P  ; 7N: 1S 2S 2P
O O O

S + O O S O O S ═O

O
+
H
H+ + H N H H N H
H H
~ 54 ~

REACTION CHIMIQUE

I – Introduction :
Les transformations chimiques sont à l’origine de l’apparition de la vie et de sa
perpétuation sur terre.
II – Equation bilan d’une réaction chimique :
1) Définition :
L’équation bilan d’une réaction est une transformation de la matière au cours de
laquelle des espèces chimiques appelées réactifs disparaissent en donnant des
nouvelles espèces chimiques appelées produits.
Des liaisons inter atomiques sont rompues au niveau des réactifs pendant que
des nouvelles apparaissent au sein des produits.
2) Règle d’écriture :
Une réaction chimique est schématisée par l’écriture suivante :
Réactifs → produits
Réactifs et produits sont séparés par une flèche allant des réactifs aux produits.
Elle peut se présenter sous l’une des formes suivantes :
- Réactifs → produits (réaction chimique irréversible ; forme la plus courante);
la transformation n'est possible que dans un seul sens.
Exemple : CH4 + 2O2 → CO2 + 2H2O -
Réactifs ⇌ produits + énergie (réaction réversible); la transformation directe est
limitée par la transformation inverse, simultanée.
Exemple : N2 + 3H2 ⇌ 2NH3 + 92,4 KJ
3) Lois de conservation :
3-1) Lois qualitatives :
3-1-1) Loi de conservation des éléments chimiques :
Au cours d’une réaction, tous les éléments chimiques présents dans les réactifs
se retrouvent dans les produits, sans apparition d’élément chimique nouveau et
sans disparition d’un élément chimique initialement présent dans les réactifs.
Exemple : C + O2 → CO2
3-1-2) Loi de conservation des masses :
~ 55 ~

Au cours d’une réaction chimique, le nombre d’atomes de chaque élément


chimique est le même dans les réactifs qui ont disparus et dans les produits qui
son apparus.
Exemple : 2H2 + O2 → 2H2O2
4 H et 2 O dans les réactifs et dans produits
3-1-3) Loi de conservation de la masse ou loi de Lavoisier :
Dans une réaction chimique, la masse totale des réactifs est égale à la masse
totale des produits apparus.
Exemple : 3Fe + 2O2 → Fe3O4
Masse réactifs = (3 * 56) + 2*(16 * 2) = 168 + 64 = 232
Masse produits = (56 * 3) + (16 * 4) = 168 + 64 = 232
3-1-4) Loi de conservation des charges :
Dans une réaction chimique, la charge électrique totale des réactifs disparus est
égale à la charge totale des produits apparus.
2+
Exemple : Cu + 2 e → Cu

3-2) Lois quantitatives :


3-2-1) Equation bilan :
Equilibrer une équation bilan d’une réaction chimique consiste, à placer devant
les formules des réactifs et des produits, des coefficients appelés coefficients
stœchiométriques, de façon à exprimer la conservation de la matière.
3-2-2) La mole :
La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités
élémentaires qu’il y a dans d’atomes dans 12g de carbone 12.
Son symbole est : mol
Remarque :
Une mole d'eau, de fer, d'électrons, contient respectivement 6,02.1023molécules
d'eau, 6,02.1023molécules de fer, 6,02.1023électrons.
a) Mole d’atomes :
La mole d’atomes est représentée par le symbole de l’élément.
Exemple : le symbole C de l’atome de carbone représente la mole d’atomes de
carbone.
b) Mole de molécules ou mole :
Une mole de molécules ou mole est représentée par la formule de la molécule
Exemple : H2O représente la mole d’eau.
c) Mole d’ions :
Le symbole de l’ion représente la mole d’ion
+ 2− +
Exemples : Na , SO 4 , H représentent respectivement la mole d’ions sodium,
la mole d’ions sulfate, la mole de proton.
d) Mole d’électrons :
Le symbole e – de l’électron représente la mole d’électrons.
3-2-3) Nombre d’Avogadro :
~ 56 ~

Une mole d’atomes contient environ 6,02214040.1023 atomes, ce nombre est


appelé nombre d’Avogadro (ou constante d’Avogadro), son symbole est NA et
sa dimension est mol-1.
3-2-4) Masse molaire :
a) Masse molaire atomique.
Définition :
La masse molaire atomique M d’un élément est la masse d'une mole d'atome de
cet élément. Elle s’exprime en : g. mol-1.
Exemples :
MC = 12g. mol-1. MH = 1g. mol-1. MO = 16g. mol-1.
Remarques :
- On trouve ces masses molaires atomiques dans la classification périodique.
- Les masses molaires atomiques prennent en compte les isotopes naturels.
Exemple :
Cl 35 : 75% et Cl 37 : 25% donc pour calculer la moyenne qui apparait dans le
tableau périodique, on fait : 0.75 * 35 + 0.25 * 37 = 35.5 g/mol.
- La masse d'un ion = masse d'un atome.
b) Masse molaire moléculaire.
Définition :
Elle est la somme des masses molaires atomiques des éléments qui constituent la
molécule. Elle s’exprime en : g. mol-1
Exemple:
M(CO2) = 12 + (16*2) = 44 g. mol-1.
c) Masse molaire ionique :
La masse molaire ionique d’un ion est égale à sa masse molaire atomique si
l’ion est monoatomique et la somme des masses molaires atomiques des atomes
qui le constituent si l’ion est poly atomique.
Exemples:
2−
M ( Cℓ ) = M ( Cℓ ) = 35, 5 g/mol; M ( SO 4 ) = M(S) + 4*M (O) = 96 g /

mol
3-2-5) Volume molaire :
A température et pression données le volume occupé par une mole de gaz est
indépendant de la nature du gaz.
−1
Ce volume est appelé volume molaire et noté V m , il s’exprime en L. mol
3-2-6) Détermination d’une quantité de matière : le nombre de mole
- A partir de la masse molaire :
La masse molaire nous permet de calculer aisément la quantité de matière d’un
m
n=
échantillon à partir de sa masse par la formule : M
-1
M : masse molaire (g. mol ), m : masse de l’échantillon (g) et n : quantité de
matière (mol).
- A partir du volume molaire :
~ 57 ~

V
n=
La quantité de matière est : Vm
V m : Volume molaire (en L. mol− 1 ) ; V : volume du gaz (en L) et n (en mol)
3-2-7) Le nombre de mole d’électrons :
Le nombre de moles d’électron est donné par la relation :
Q I.t
ne− = =
96500 96500
3-2-8) Loi d’Avogadro Ampère :
Dans les mêmes conditions de température et pression des volumes égaux de
différents gaz contiennent le même nombre de molécules.
i) Densité d’un gaz par rapport à l’air :
La densité d’un gaz par rapport à l’air est égale au rapport de la masse d’un
certain volume V de ce gaz à la masse d’un égal volume d’air pris dans les
mêmes conditions de température et de pression.
m masse de V (L ) de gaz
d= =
m ' masse de V ( L) d ' air
Dans les conditions normales de température (t = 0°C soit T = 273 K) et de
pression (P = 101325 N / m2) on a :
M
d = ⇒ M = 29 ∗ d
29
III – Proportions stœchiométriques :
1) Définition :
On appelle mélange stœchiométrique, un mélange de réactifs dans des
proportions telles qu’il conduit à la disparition totale de tous les réactifs mis en
présence initialement.
2) Propriété fondamentale :
Soit une réaction chimique dont d’équation bilan :
a A+b B →c C+d D
A et B sont les réactifs, C et D sont les produits, les coefficients
stœchiométriques sont : a, b, c et d.
n A , n B , n C et n D sont respectivement les coefficients stœchiométriques des
réactifs A, B et des produits C, D.
Si la réaction est stœchiométrique, on a :
nA nB nC nD
a = b = c = d (loi de Proust)
Si A, B, C et D sont tous des gaz, la relation devient :
VA VB VC VD
a = b = c = d
IV – Proportions non stœchiométriques :
Si le mélange initial ( n A moles de A + n B moles de B ) n’est pas stœchiométrique,
l’un des deux réactifs A ou B, qui est défaut va disparaître complètement et une
partie de l’autre va subsister.
~ 58 ~

Si A par exemple disparaît complètement alors B subsiste partiellement. La loi


nA nB ( disparu) nC nD
de Proust devient : a = b = c = d .

SOLUTIONS AQUEUSES

I- Définitions :
1) Dissolution :
La dissolution est le processus physico- chimique par lequel un soluté est
dissous dans un solvant pour former un mélange homogène appelé solution.
2) Solution :
Une solution est un mélange homogène de deux ou plusieurs substances.
N.B : on ne parle pas de solution pour un mélange homogène de gaz.
Exemples :
- Un verre de grenadine : Soluté = sirop (liquide) et Solvant = eau (liquide)
- Un verre de soda : Soluté = dioxyde de carbone CO2 (gaz) et Solvant = eau
(liquide)
- Un verre d’eau sucrée (ou salée) : Soluté = sucre en poudre (solide) et Solvant
= eau (liquide)
3) Solvant :
Un solvant est un liquide dans lequel on introduit une ou plusieurs substances.
De plus l’espèce chimique qui compose le solvant reste majoritaire devant
l’espèce chimique introduite.
4) Soluté :
Le soluté est une espèce chimique mélangée à une autre (le solvant). Le soluté
est dissout dans le solvant. Le soluté peut être un liquide mais aussi un solide ou
encore un gaz.
5) Solvatation :
Lors de l'introduction d'une espèce chimique initialement à l'état solide (sous
forme de cristal ou bien amorphe), liquide ou gazeux dans un solvant, les
atomes, ions ou molécules de l'espèce chimique se dispersent dans la solution et
interagissent avec les molécules de solvant. Cette interaction s'appelle la
solvatation.
Définition :
~ 59 ~

La solvatation est l’interaction entre un solvant et un soluté (espèce en solution),


à la suite de laquelle le soluté, surtout s’il s’agit d’un ion, s’entoure de molécules
de solvant retenues sur lui par des forces électrostatiques et/ou des liaisons
hydrogène.
6) Miscibilité :
La miscibilité désigne usuellement la capacité de divers liquides à se mélanger
pour former un mélange homogène.
7) Concentration molaire volumique :
La concentration molaire, ou molarité, ou taux molaire d’une espèce chimique,
est sa quantité de matière exprimée en mole par unité de volume.
Elle s’exprime mol / L.
Cette notion est essentiellement utilisée pour des espèces en solution.
La concentration molaire d’une espèce X est notée CX ou [X]
nX mX
CX = =
V MX .V
a) Molalité d’une solution :
La molalité (m) ou [M] d’une solution est le nombre de moles de soluté
contenus dans 1000 g de solvant.
n
∗ 1000
[M] = m S

n ( en mol )  : Nombre de moles de soluté ; mS (en g ) : Masse de solvant


Exemple :
Calculer la molalité d’une obtenue en dissolvant 5,85 g de NaC ℓ (chlorure de
sodium) dans 500 g d’eau.
n m 5, 85
∗ 1000 ∗ 1000 ∗ 1000
[M] = mS = M .mS = 58, 5∗ 500 = 0,2
b) Fraction molaire :
La fraction molaire d’un constituant d’une solution est le rapport du nombre de
moles de ce constituant au nombre total de moles de tous les constituants de la
solution.
Dans une solution à deux constituants (soluté + solvant), on a :
n ( soluté ) n (solvant )
X soluté = X solvant =
n (soluté ) + n ( solvant )  ; n (soluté ) + n ( solvant )
N.B : La somme des fractions molaires de tous les constituants d’une solution
est égale à 1.
Exemple :
Calculer les fractions molaires d’une solution contenant 3 moles d’alcool
éthylique ou éthanol (C2H5OH) et 7moles d’eau (H20).
3 7
X alcool = = 0, 3 X eau = = 0, 7
3+7  ; 7 +3
8) Concentration massique volumique :
~ 60 ~

La concentration massique d’une solution est la masse de soluté dissout ou dilué


dans 1L de solvant. Elle s’exprime en g /L.
m
C m = C mas =
V  : m (en g), V(en L)
Exemple :
On veut préparer 200 mL d’eau salée avec une concentration massique en sel de
12 g / L. Quelle masse de sel doit – on dissoudre dans les 200 mL d’eau (on
néglige l’augmentation de volume due au sel dans l’au).
m
C m = ⇒ m = C m∗V = 12 ∗ 200 .10− 3 = 2, 4 g
V
Relation entre concentrations massique et volumique :
nX mX C mas
CX = =
V MX .V = MX ⇒ C mas = C X∗M X
9) Equation bilan d’une réaction de dissolution :
Une réaction de dissociation ou d’ionisation est une réaction au cours de laquelle
le composé se dissocie dans l’eau en se décomposant en ions : cation et anion.
+ −
Exemple : NaC ℓ( S ) ⃗ H 2 O Na + Cℓ

II- Aspect quantitatif :


1) Solubilité :
La solubilité est la capacité d’une substance, appelée soluté, à se dissoudre dans
une autre substance, appelée solvant, pour donner un mélange homogène appelé
solution.
2) Saturation :
La saturation est concentration à partir de laquelle une substance ne peut se
dissoudre dans un solvant.
Ce point de saturation dépend de la température, et de la nature du solvant et du
soluté. Cette dépendance est utilisée dans l’opération de recristallisation pour la
purification des composés chimiques.
Une solution est saturée dès que le solvant ne peut dissoudre la totalité du soluté.
3) Influence de la température :
La solubilité croît avec la température, la réaction de dissolution étant le plus
souvent endothermique.
4) Solvatation et hydratation :
- La solvatation est l’interaction entre un solvant et un soluté, à la suite de
laquelle le soluté, surtout s’il s’agit d’un ion, s’entoure de molécules de solvant
retenues sur lui par des forces électrostatiques et/ou des liaisons hydrogène.
- La réaction d’hydratation est une réaction électrophile d’une molécule d’eau
sur un composé organique, cette réaction s’opère dans l’eau en présence d’un
acide fort. /.
~ 61 ~

ELECTROLYSE DE LA SOLUTION AQUEUSE


D’HYDROGENE :

I – Propriétés physiques :
Le chlorure d’hydrogène de formule HCℓ, dans les conditions habituelles, est un
gaz incolore, d’odeur piquante, toxique et très corrosif, qui forme des fumées
blanches avec l’humidité.
Sa densité par rapport à l’air est 1, 26. Il se liquéfie à – 85°C.
Le chlorure d’hydrogène est très soluble dans l’eau et dans les solvants polaires.
II – Electrolyse da la solution de HCℓ :
1) Dissolution : HCℓ (gaz)
+ −
H 3 O + Cℓ (aq )

Eau + bleu de bromothymol


Un ballon remplit de HCℓ gaz sec est fermé par un bouchon à travers lequel on a
fait passer un effilé qui plonge dans l’eau d’un cristallisoir teinté de bleu de
bromothymol. Les premières gouttes d’eau en contact le chlorure d’hydrogène le
dissolvent rapidement.
La dissolution est exothermique, la solution obtenue est l’acide chlorhydrique.
2) Equation bilan :
+ −
Equation(1) : HC ℓ ( g ) → H + Cℓ (aq )
+ +
Equation (2) : H 2 O (liquide) + H → H 3 O
L’équation bilan est obtenue en ajoutant membre à membre les équations (1) et
(2) :
+ −
HC ℓ ( g ) + H 2 O (liquide) → H 3 O + Cℓ ( aq)
3) Electrolyse de la solution de chlorure d’hydrogène :
~ 62 ~

3-1) Expérience :
H2 Cℓ2

K
- +

3-2) Observations :
- La solution conduit le courant électrique (l’ampoule s’allume)
- À l'anode, se forme du dichlore Cl2 ; ce gaz est reconnaissable à son odeur (eau
de Javel) et au fait qu'il décolore l'indigo.
- À la cathode, se forme du dihydrogène H2 ; ce gaz, incolore et inodore, détone
à la flamme en présence d'air.
3-3) Interprétation :
- La solution contient des ions pour conduire le courant électrique.
- La solution n'est donc pas un mélange de molécules d'HCℓ et de molécules
d'eau.
- La solution contient des ions chlorure Cl– qui réagissent au contact de l'anode
Selon l’équation : 2 Cl– ¾¾® Cl2 + 2 e–.
- La solution contient des ions hydronium H3O+ qui réagissent au contact de la
cathode selon l’équation : 2 H3O+ + 2 e– → H2 + 2 H2O.
4) Propriétés dues aux ions hydronium : H3O+ 
4-1) Action des indicateurs colorés :
En présence de solution d’acide chlorhydrique :
- L’hélianthine jaune devient rouge
- Le bleu de bromothymol (BBT) vert devient jaune
- La phénolphtaléine (PP) incolore reste incolore
- Un papier indicateur de pH trempé dans la solution devient rouge
Conclusion :
Les solutions aqueuses qui font virer les indicateurs comme le fait l’acide
chlorhydrique sont des solutions acides.
Le caractère acide de ces solutions est dû à la présence des ions H3O+.
4-2) Action sur les métaux :
- L’acide chlorhydrique attaque les métaux plus électropositifs que d’hydrogène
(zinc, fer, aluminium, …) avec dégagement de dihydrogène.
Zn + 2 H 3 O+ → Zn2 + + 2 H 2 O + H 2↑
Fe + 2 H 3 O + → Fe 2+ + 2 H 2 O + H 2↑
2 Aℓ + 6 H 3 O+ → 2 Aℓ 3+ + 6 H 2 O + 3 H 2↑
~ 63 ~

- L’acide chlorhydrique n’attaque pas les métaux moins électropositifs que


d’hydrogène (cuivre, argent, l’or, …)
- En solution ans l’eau, les acides organiques libèrent des ions H+.

HNO3 + H2O → H3O+ + NO 3
2−
H2SO4 + 2H2O → 2H3O+ + SO 4

ELECTROLYSE DE LA SOLUTION D’HYDROXYDE


DE SODIUM :

I – Propriétés physiques :
L’hydroxyde de sodium ou soude caustique de formule NaOH est solide blanc
qui se présente généralement sous forme de pastilles ou paillettes. Fusible vers
318°C, il est très soluble dans l’eau et légèrement soluble dans l’éthanol.
La soude caustique est irritante et corrosive pour la peau, les yeux, les voies
respiratoires et digestives.
II – Electrolyse da la solution de HCℓ :
1) Dissolution :
La dissolution de l’hydroxyde de sodium dans l’eau se traduit par l’équation de
mise en solution suivante :−¿ ¿

NaOH en solution Na+¿+OH ¿

2) Electrolyse de la solution de chlorure d’hydrogène :


2-1) Expérience :
Faisons passer le courant électrique à travers une solution aqueuse d’hydroxyde
de sodium.

H2 O2

Solution aqueuse d’hydroxyde


de sodium

K
- +

2-2) Observations :
- A la cathode, on obtient le dihydrogène qui produit une détonation à
l’approche d’une flamme.
~ 64 ~

- A l’anode, on obtient le dioxygène qui rallume une allumette ayant un point


rouge.
2-3) Interprétation : ↗
−¿→2 H 2 O +O2 ¿

A la cathode : 4 OH −¿+ 4 e ¿

−¿+ 2H 2 ¿

A l’anode, on a : 4 H 2 O+ 4 e−¿→ 4 OH ¿
En faisant la somme de ces deux équations, on obtient :
2 H 2 O →2 H ↗ ↗
2 +O 2

Cette électrolyse se ramène finale finalement à la décomposition de l’eau. La


quantité de soude reste constante.
3) Propriétés dues aux ions hydroxydes : OH −¿¿
4-1) Actions des indicateurs colorés : 
En présence d’une solution d’hydroxyde de sodium ;
- L’hélianthine jaune reste jaune
- Le bleu de bromothymol (BBT) vert devient bleu
- La phénolphtaléine (PP) incolore devient rouge
- Un papier indicateur pH trempé dans la solution de soude devient bleu foncé.
Conclusion :
Le changement de couleur des indicateurs colorés est dû à la présence des ions
OH -.
4-2) Actions sur des ions métalliques :
La solution d’hydroxyde de sodium réagit avec :
- Une solution aqueuse de couleur vert – pâle de chlorure de fer II en donnant un
précipité vert d’hydroxyde de fer II.
−¿⟶ Fe¿ ¿

Fe2+ ¿+2 OH ¿

- Chlorure de fer III rouille, on obtient l’hydroxyde de fer III rouille.


−¿ ⟶ Fe ¿¿

Fe3 +¿+3 OH ¿

- Le sulfate de cuivre bleu, on obtient l’hydroxyde de cuivre II bleu.


−¿⟶ Cu¿ ¿

Cu2+¿+2 OH ¿

- Le sulfate d’aluminium incolore, on obtient l’hydroxyde d’aluminium blanc.


−¿⟶ Al¿ ¿

A l 3+¿+3 OH ¿

4-3) Actions sur certains métaux :


La solution d’hydroxyde sodium attaque certains métaux comme l’aluminium et
le zinc on obtient respectivement l’aluminate de sodium, le zincate de sodium
avec un dégagement de dihydrogène.
A l+2¿
Zn+ 2¿
4-4) Action sur le dichlore : formation de l’eau de javel
Versons quelques gouttes de solution de soude dans un flacon de dichlore. Après
agitation, on observe la disparition de la couleur verte du dichlore et on sent une
odeur forte d’eau de javel.
C l 2 +2 ¿
L’eau de javel est un mélange de solutions de chlorure de sodium et
d’hypochlorite de sodium. Ces propriétés sont dues aux ionsC l O−¿¿.
~ 65 ~

Le pH DES SOLUTIONS AQUEUSES

I- Concentration des ions H3O+


1) Définition :
La concentration des ions H3O+ notée ¿ est le nombre de mole d’ion H3O+ par
litre de solution aqueuse.
2) Expression :
¿
Elle s’exprime en mol / L
Exemple :
On dissout 3,65g dans 0,5 L d’eau.
Calculer la concentration molaire en ion hydronium dans la solution
II- Notion de pH :
1) Définition :
Le potentiel hydrogène ou pH est une mesure de l’activité chimique des ions
hydrogène H+ (appelés protons) en solution. En solution aqueuse ces ions sont
présents sous la forme de l’ion oxonium appelé ion hydronium H3O+.
2) Expression :
Le pH d’une solution diluée et sa concentration en ion hydronium sont liés par la
relation : ¿ = 10−pH mol . L−1
Exemple 1 :
Calculer la concentration en ion hydronium d’une solution de pH = 4, 32
(Utilisation de la calculatrice pour la résolution)
Exemple 2 :
Calculer le pH d’une solution de concentration ¿ = 10−13
Remarque :
¿ et pH varient en sens inverse.
Une solution est d’autant plus acide que sa concentration ¿ est grande et son pH
faaible.
3) Mesure :
3 -1) Utilisation d’indicateurs colorés ou papier pH :
~ 66 ~

Le papier pH est un papier spécial qui est imbibé d’indicateur universel.


Lorsqu’on trempe un morceau de papier pH dans une solution, il prend la
tonalité correspondant au pH du milieu.
Les teintes de ce papier évoluent progressivement du rouge au bleu quand on
passe d’un milieu acide à un milieu basique.

Il est utilisé dans les laboratoires de chimie, mais également dans le cabinet des
médecins généralistes qui l’utilisent, par exemple, pour vérifier l’acidité de
l’urine.
Remarque : Cette méthode est rapide mais peu précise.
Exemple : le BBT est jaune en milieu acide et bleu en milieu basique
3 – 2) Méthode du pH - mètre :
Un pH-mètre est un appareil, souvent électronique permettant la mesure du pH
d'une solution.
Le pH-mètre est généralement constitué d'un boîtier électronique permettant
l'affichage de la valeur numérique du pH et d'une sonde de pH constituée d'une
électrode de verre permettant la mesure et d'une électrode de référence. Son
fonctionnement est basé sur le rapport qui existe entre la concentration en ions
H3O+ (définition du pH) et la différence de potentiel électronique qui s'établit
dans le pH-mètre une fois plongé dans la solution étudiée.
Remarque :
Les pH - mètres conjuguent précision et exactitude optimales avec simplicité
d’utilisation et maintenance réduite.
4) Différents types de solutions :
La connaissance du pH permet de déterminer la nature de la solution.
4 -1) Solutions neutres :
Une solution aqueuse est neutre si elle contient autant d’ion hydronium que
d’ion hydroxyde : ¿ = ¿
A 25°C, pH = 7.
4 -2) Solutions acides :
~ 67 ~

Une solution est acide lorsqu’elle contient plus d’ion hydronium que d’ion
hydroxyde : ¿ > ¿
A 25°C, pH < 7.
4 -2) Solutions basiques :
Une solution est acide lorsqu’elle contient plus d’ion hydroxyde que d’ion
hydronium : ¿ < ¿
A 25°C, pH > 7.
4- 3) Echelle pH :
Milieu milieu milieu
Acide neutre basique
pH < 7 pH = 7 pH > 7 pH

4 -4) Ordre de grandeurs des pH de quelques solutions :

Solutions pH
Jus de citron 2,3
vinaigre 3
Jus d’orange 3,5
Jus de tomate 4,3
Coca- cola 2,5
Salive 6,5 à 7,5
Eau de pluie 6
Urine 5à8
Sang 7,4

5) Expérience de détermination du pH d’une solution :


~ 68 ~

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