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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
Figure 2.a. Champ tournant dans l'air Figure 2.b. Action d’un champ tournant sur
une aiguille aimantée
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
courants de Foucault qui s’opposent à la cause leur donnant naissance. Comme cette cause
est le déplacement relatif du champ par rapport au disque, ces courants tendent à entrainer le
disque.
La vitesse d’entrainement n demeure cependant inférieure à la vitesse ns du champ tournant
car, si elle venait à l’égaler, il n’y aurait plus de déplacement relatif et, en conséquence, plus
de courants induits.
Donc, un champ tournant peut entraîner un disque métallique à une vitesse différente à celle
de l’aimant en fer à cheval. Ceci est le principe des machines asynchrone.
NB :
Un champ tournant peut être créé par un aimant permanant ou un électroaimant alimenté en
continu en utilisant un dispositif d’entraînement ou un bobinage polyphasé alimenté en
alternatif.
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
On constate que :
Dans le 1er cas, le déplacement du circuit à une vitesse (dans le référentiel du laboratoire)
Montre l’application d’un champ électrique induit capable de mette en mouvement les
charges du circuit.
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
La f.é.m. aux bornes d'un circuit comportant n spires (bobinées en série) est égale à n fois la
dérivée par rapport au temps du flux (du champ ) qui traverse chaque spire du circuit (on
considère que chaque spire est traversée par un même flux, celui-ci ne varie pas en fonction
des spires). Si le flux est indépendant du temps, il n'apparaît aucune f.é.m. aux bornes du
circuit.
On met quelque fois un signe – dans la formule pour rappeler que la f.é.m. induite s'oppose à
la cause qui lui donne naissance. Cette opposition est précisée par la loi de Lenz :
La f.é.m. induite tend à créer un courant induit dont le sens est tel qu'il s'oppose au flux qui
l'a fait naître.
Remarque :
Les machines industrielle sont fabriquées afin que leurs f.é.m. soit sensiblement sinusoïdale.
Nous supposerons donc par la suite que la répartition du flux est sinusoïdale et sa pulsation
ω est constante comme suit : 𝜙 = 𝜙𝑚𝑎𝑥 cos (𝜔𝑡)
Avec 𝜔 = 2𝜋𝑛 et n est la fréquence de rotation de l’aiment en [tr/s].
I.5. Champ tournant produit par des courants alternatifs :
I.5.1Cas du monophasé :
Une bobine parcourue par un courant alternatif sinusoïdal produit un champ magnétique
alternatif sinusoïdal. Ce champ, toujours dirigé suivant le même axe, est maximal quand le
courant dans l'enroulement est maximal (Figure 5).
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
Trois enroulements géométriquement décalés de 120°, sont alimentés chacun par une des
phases d'un réseau triphasé alternatif sinusoïdal. Les enroulements sont parcourus par des
courants alternatifs présentant le même décalage électrique (120°) et qui produisent chacun un
champ magnétique alternatif sinusoïdal.
L’intensité du champ magnétique est proportionnelle à l’intensité du courant électrique dans
chaque bobine. La somme des vecteurs champ à tout instant donne un vecteur résultant (en
rouge) qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre : c’est le champ tournant.
• Le module du champ tournant est constant pour une intensité I absorbée par le moteur.
• La vitesse de rotation du champ tournant est en fonction de la fréquence d'alimentation
des courants statoriques.
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
Théorème de Leblanc:
Un champ pulsant B, alternatif de direction fixe, de pulsation ω, est décomposable en deux
champs b1 et b2 tournants en sens inverse l’un de l’autre à vitesse angulaire ω.
Théorème de Ferraris.
Trois bobinages décalés de 2π/3, alimentés par des courants sinusoïdaux triphasés équilibrés
de pulsation ω permettent de créer un champ tournant à la vitesse ω. Ce champ, équivalent à
un rotor fictif, passe par l'axe d'une bobine quand le courant y est extremum.
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
Figure 10. Schéma d'une partie d'un enroulement montrant les deux possibilités de connexion
frontale des sections formant le bobinage d'une phase.
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
La f.m.m résultante est la somme de celles créées par les trois phases. Nous avons :
Chaque phase est équivalente à deux rotors tournant en sens inverses. Les trois rotors tournant
dans le sens direct sont en phase et passent sur l'axe de chaque phase à l'instant où le courant y
est maximal. Les trois rotors tournant dans le sens inverse sont triphasés dans l'espace et
créent une f.m.m résultante nulle.
Exemple :
avec m=3, la fmm résultante est la somme de 3 ondes de fmm carrées décalés d’un angle В
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Chapitre I : Généralités sur les Machines à Courant Alternatif
I.8 Synthèse :
• Pour obtenir une conversion électromécanique de l’énergie :
- Champ magnétique tournant produit par le stator ;
- Champ magnétique tournant produit par le rotor ;
- Les deux champs doivent être synchrone.
• Un enroulement monophasé produit un champ variable dans le temps mais immobile
dans l’espace
• 3 enroulements décalés de 120° dans l’espace et parcourus par 3 courants triphasé
équilibrés produisent un champ tournant
• La fmm et le champ magnétique ont une amplitude constante tournant à une vitesse
constante (vitesse de synchronisme)
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