Alerte aux inondations sur les rives du lac Tanganyika.

Depuis plusieurs semaines du nord au sud du lac les eaux ne cessent de monter causant de
graves dégâts pour la population. Habituellement le niveau moyen du lac se situe à 772,7m.,
mais en date du 19/04/2021, le niveau du lac était à 776.45m.

L’institut géographique du Burundi a rappelé qu’en 1878, « le niveau du lac a atteint la hauteur de
783,35 mètres et les terres où se trouvent l’aéroport et le port de Bujumbura étaient occupées
par le Lac Tanganyika». L’exutoire de la rivière Lukuga ne permet pas de faire baisser le niveau
et certains émettent l’idée de draguer la prise d’eau sur plusieurs centaines de mètres et sur une
profondeur de deux mètres. Mais la RDC pourrait avoir des réticences quant à l’impact de cette
opération sur le niveau du fleuve Congo. Cette montée des eaux est catastrophique
économiquement pour la population et elle entraîne une catastrophe écologique pour la flore et la
faune. Les déchets et détritus se retrouvent entraînés dans les eaux de même que les
sédiments, le tout venant recouvrir les roches et fond du lac. Les espèces inféodées à ce milieu
telles que les cichlidés «brouteurs » Tropheus, Eretmodus... sont les premiers touchés.

L’impact et les effets néfastes de la montée des eaux du Lac Tanganyika ont été dramatiques.
Une équipe d’experts des pays contractants de l’Autorité du Lac Tanganyika a effectué une
mission à Kalemie en République Démocratique du Congo, sur la rivière Lukuga qui est le seul
exutoire du Lac Tanganyika. L’objectif étant de cerner les facteurs probables de cette montée
spectaculaire du niveau des eaux du Lac Tanganyika. Les conclusions de cette mission ont été
présentées ce lundi 12 juillet 2021, dans un atelier organisé à Bujumbura par le ministère de
l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage en collaboration avec l’Autorité du Lac
Tanganyika.

Au cours de cette visite sur la rivière Lukuga, les experts de l’autorité du Lac Tanganyika ont
constaté que le lit de cette rivière a été rétréci à cause des constructions anarchiques autour de
cet unique exutoire du Lac Tanganyika.  Ces experts recommandent une étude régionale dans le
bassin du Lac Tanganyika sur la variation du niveau des eaux de ce Lac, le curage ainsi que
l’élargissement du lit de cette rivière au niveau de sa source. Ils ont également recommandé
d’assurer la protection des berges et des bassins des principales rivières qui se jettent dans le Lac
Tanganyika. La cartographie des zones inondables tout le long du Lac Tanganyika, l’installation
des canaux d’équilibre là où c’est nécessaire, la restriction d’attribution des parcelles et la
restriction de construction dans ces zones, la construction d’un barrage de contrôle à
l’embouchure du Lac Tanganyika qui jouerait un rôle de régulation de la baisse ou de la montée
des eaux de ce Lac figurent parmi les recommandations de ces experts.

Selon le ministre en charge

de l’environnement Déo Guide Rurema, ce rapport des experts de l’Autorité du Lac Tanganyika et
leurs recommandations seront présentés à la conférence des ministres des pays membres de
l’Autorité du Lac Tanganyika en vue de trouver une solution durable à ce problème.Dans leurs
interventions, les participants à cet atelier suggèrent une analyse minutieuse du phénomène

d’érosion qui occasionne des dépôts des sédiments solides dans le Lac Tanganyika, conduisant
ainsi à la montée du niveau des eaux. Ils demandent la sensibilisation des populations riveraines
pour protéger le Lac Tanganyika.

Le Directeur Exécutif de l’Autorité du Lac Tanganyika, Tusanga Mukanga Sylvain a félicité le

Burundi pour avoir instauré un cadre collaboratif pour la conduite appropriée de l’examen de la
question de la montée des eaux du Lac Tanganyika.

Il a saisi cette opportunité pour annoncer que la question de la montée des eaux du Lac
Tanganyika sera inscrite à l’ordre du jour de la prochaine conférence des ministres des pays
membres de l’autorité du Lac Tanganyika qui se tiendra en Tanzanie avant la fin de cette année.

Contrôle de la teneur en chlorures des bétons

Posted on24 avril 2012AuthorPhilippe Souchu
La corrosion des armatures du béton armé est une des causes principales des désordres et de
diminution de la capacité portante des structures . La présence de chlorures dans le béton frais à
des teneurs non maîtrisées augmente le risque de corrosion des aciers, mais contribue également à
perturber la prise, le durcissement et, au final, les performances mécaniques du béton.
Lorsqu’ils pénètrent dans le béton, les chlorures contribuent à l’attaque de la matrice cimentaire.
Enfin les chlorures participent à l’apparition d’efflorescences à la surface du parement. Il est donc
nécessaire de contrôler la teneur en chlorures dans les constituants des bétons.

Provenance des chlorures dans les bétons à l’état frais

Les chlorures présents dans les bétons peuvent provenir des accélérateurs de prise à base de
chlorure de calcium des granulats souillés ou de l’eau de gâchage.
Teneur admissible en chlorures
La Norme NF EN 206-1 précise les teneurs maximales admissibles en Cl – rapportées à la masse de
ciment dans le béton en fonction de l’utilisation du béton et de la classe de chlorures considérée.
Cette norme indique que la teneur en chlorure du béton doit intégrer la somme des contributions
de tous les constituants du béton.
Ce calcul peut-être fondé sur la teneur maximale en chlorure fixée dans la norme relative à chacun
des constituants.
Il est admis par l’expérience qu’une teneur en chlorures supérieure à 0,4 % de la masse de ciment
représente le seuil de dépassivation des aciers dans le béton armé.
 
 Titrateur potentiométrique pour le dosage des chlorures au nitrate d’argent

Méthode de mesure du taux de chlorure

Pour mémoire, la norme NF EN 14629 de juillet 2007 définit deux méthodes de mesure du taux
total de chlorures soluble dans l’acide (voir notre article Les ions chlorures présents dans le
béton) du béton durci ou du mortier.
Ce taux est utilisé pour estimer le risque de corrosion de l’armature d’acier provoquée par les
chlorures en présence.
Il peut être appliqué à des échantillons de poudre obtenus par forage ou à partir de noyaux ou de
fragments prélevés sur les structures en béton, ou encore sur carottes.
Voir aussi nos articles :
Les ions chlorures présents dans les bétons
L’attaque de la matrice cimentaire par les chlorures
La modélisation de la diffusion des ions chlorure dans le béton
CategoriesBétonTagschlorures, durabilité du béton, norme NF EN 14629, norme NF EN 206-1, seuil de
dépassivation des aciers