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PARTIE 5
NF EN 1998 - Eurocode 8
Règles Année
DTU PS 69 1969
DTU PS 69 + addendum 82 1982
PS 92 1992 31 octobre 2012
EC 8 (NF EN 1998) 1er mai 2011 …
+ Décret n° 2010-1255 du 22 octobre 2010
portant délimitation des zones de sismicité du
territoire français
+ Arrêté du 22 octobre 2010
relatif à la classification et aux règles de
construction parasismique applicables aux
bâtiments de la classe dite « à risque normal »
En France, les règles applicables aux installations classées sont régies par l’arrêté du 24
janvier 2011 consolidé le 4 juin 2017 [note du 4 juin 2017].
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 3
Autres normes structurelles
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Annexes nationales
Dans chaque pays de la CCE, les Eurocodes structuraux sont transposés en normes
nationales . Une norme nationale (en France « NF EN ») reprend le texte de l’Eurocode et
est suivie d’une annexe nationale.
L’annexe nationale peut uniquement préciser des éléments laissés en attente dans
l’Eurocode pour choix national :
Exemple : prise en compte des aléas sismiques d’un pays à l’autre dans les annexes
nationales cartes de zones sismiques et accélérations de référence correspondantes au
niveau du sol.
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Contexte législatif et règlementaire du risque sismique
+ Arrêté modificatif du
19 juillet 2011
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 6
Organisation de l’EN 1998 (EC8)
L’Eurocode 8 (EC 8), EN 1998, est composé de 6 parties chacune associée à son annexe
nationale.
Eurocode 8 – Calcul des structures pour leur résistance aux séismes
Partie de la norme Annexe
nationale
Partie 1 / EN 1998-1 : règles générales, actions sismiques et NF EN 1998/1 NA
règles pour les bâtiments.
Partie 2 / EN 1998-2 : Ponts NF EN 1998/2 NA
Partie 3 / EN 1998-3 : Evaluation et renforcement des NF EN 1998/3 NA
bâtiments
Partie 4 / EN 1998-4 : Silos, réservoirs et canalisations NF EN 1998/4 NA
Les structures à « risque spécial » (art. R563-6 du Code de l’Environnement) telles que les
centrales nucléaires, les structures en mer, les grands barrages ne sont pas couvertes par
l’EN 1998.
Les ouvrages à risque spécial, c'est-à-dire ceux dont les effets en cas de séisme ne
peuvent être circonscrits aux voisinages immédiats desdits ouvrages, font l’objet d’un
cadre réglementaire spécifique. Ces ouvrages regroupent les barrages, les
installations classées pour la protection de l’environnement et les installations
nucléaires de base. L’arrêté du 10 mai 1993 fixe les règles parasismiques applicables à
ces installations.
L’EN 1998 complète les dispositions contenues dans les autres Eurocodes. Ses dispositions
ne peuvent pas être mixées avec des règles ne relevant pas des Eurocodes (BAEL, NV, …)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 8
Domaine d’application de l’EN 1998-1 (bâtiment)
L’EN 1998-1 s’applique au dimensionnement des bâtiments en zone sismique. Elle est
divisée en 10 articles :
1. Généralités ;
2. Exigences de performance de base et critères de conformités applicables aux
bâtiments et ouvrages en zone sismique ;
3. Représentation des actions sismiques et combinaison avec d’autres actions ;
4. Règles de calcul générales applicables aux bâtiments ;
5. Bâtiments en béton ;
6. Bâtiments en acier ;
5 à 9 : Divers matériaux et éléments
7. Bâtiments mixtes acier-béton ; structuraux applicables aux bâtiments.
8. Bâtiments en bois ;
9. Bâtiments en maçonnerie ;
10. Isolation à la base des structures.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 9
Terminologie de l’EN 1998-1
NOTE : Les termes et définitions de l’EN 1990 s’appliquent à tous les Eurocodes.
Structure dissipative
Structure susceptible de dissipation d’énergie par hystérèsie ductile (entre autres
phénomènes).
Coefficient de comportement « q »
Coef. Réducteur des forces obtenues par analyse linéaire prenant en compte la non-linéarité
d’une structure du fait du comportement du matériau et du système structural.
Coefficient d’importance « gl »
Coef. Relatif aux conséquences d’une défaillance structurale.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 10
Terminologie de l’EN 1998-1
Elément non-structural
Elément, système ou composant architectural, mécanique ou autre (support d’équipement)
qui n’est pas considéré comme capable de transmettre des efforts dans le dimensionnement
sismique du fait d’un manque de résistance ou de liaison.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 11
Unités
NOTE : Les unités du système international doivent être utilisées selon la norme ISO 1000.
Exigence de non-effondrement
Résistance aux actions sismiques de calcul (EN 1998 art.3) sans effondrement local ou
global et conservant une capacité portante résiduelle après séisme.
Sont pris en compte :
l’action sismique de référence dont la probabilité de dépassement en 𝑇𝑁𝐶𝐿 = 50 𝑎𝑛𝑠
est fixée à 𝑃𝑁𝐶𝑅 = 10% et de période de retour de 𝑇𝑁𝐶𝑅 = 475 𝑎𝑛𝑠 (*);
un coefficient d’importance gl attribué à chaque catégorie d’ouvrage en fonction des
conséquences que peut avoir leur ruine.
(*) NOTE : 𝑇𝑅 = −
𝑇𝐿 Les exigences fondamentales sont satisfaites dès lors
𝑙𝑛 1−𝑃𝑅
que les critères de conformité (art. 2.2) sont vérifiés.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 13
Critères de conformité
Art. 2.2 Les critères de conformité aux exigences fondamentales se traduisent par la
vérification d’états limites :
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 14
Dispositions particulières
Conception et dimensionnement
• Préférer les formes régulières en plan et en élévation. Le cas échéant, aménager des
joints pour dégager des unités indépendantes du point de vue dynamique.
• Eviter la possibilité de ruptures fragiles ou de formation prématurée de mécanismes
instables. Assurer le comportement dissipatif et ductile de l’ensemble recours possible
à la méthode dite « de dimensionnement en capacité » (voir plus loin).
• Attacher une attention particulière aux zones critiques de sorte que la transmission des
efforts sous l’effet cyclique du séisme soit maintenue tout en dissipant de l’énergie.
• Fonder l’analyse sur un modèle structural adéquat prenant en compte, le cas échéant, de
la déformabilité du sol, les éléments non-structuraux, la présence de structures
adjacentes.
Fondations
• La raideur des fondations soit être étudiée pour leur permettre la transmission des
actions dues à la superstructure au sol de façon la plus uniforme possible ;
• Un seul type de fondation pour une même structure doit être utilisée, à moins que cette
dernière soit constituée d’unités dynamiquement indépendantes.
Plan de système qualité
• Gestion documentaire : dimensions, dispositions constructives, matériaux, dispositifs
spéciaux. Dispositions relatives à la maîtrise de la qualité…
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 15
Conditions de sol (voir aussi EN 1998-5)
Identification des classes de sol (Art. 3.1.2)
• Des investigations doivent être réalisées en vue de classer le
sol conformément au tableau 3.1 ci-après (classes A à E et
S1/S2.
• Le site de construction doit être normalement exempt de
risque de rupture de terrain, d’instabilité des pentes, de
tassement permanent (voir EN 1997 et EN 1998-5).
• Le classement du site peut être réalisé en référence à la
vitesse des ondes de cisaillement vs,30 (pour une distorsion
inférieure à 10-5) dans les 30 m de sol supérieurs si cette
information est disponible. Dans le cas contraire on s’appuie
sur le nombre de coups par essai de pénétration normalisé
NSPT ou la résistance au cisaillement du sol non drainé cu.
• Pour les sols stratifiés la vitesse moyenne des ondes de
cisaillement se calcule par l’expression :
30
𝑣𝑠,30 =
ℎ𝑖
𝑖=1..𝑁 𝜈
𝑖
• Les classes S1 et S2 nécessitent une étude particulière pour la
définition de l’action sismique.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 16
Conditions de sol (voir aussi EN 1998-5)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 17
Conditions de sol (voir aussi EN 1998-5)
Classe Description du profil stratigraphique Paramètres
de sol Vs,30 (m/s) NSPT Cu (kPa)
(coups/30cm)
D Dépôts de sol sans cohésion de densité faible à <180 <15 <70
moyenne (avec ou sans couches cohérentes
molles) ou comprenant une majorité de sols
cohérents mous à fermes
E Profil de sol comprenant une couche superficielle
d’alluvions avec des valeurs de vs de classe C ou
D et une épaisseur comprise entre 5 m environ et
20 m, reposant sur un matériau plus raide avec
vs>800 m/s
S1 Dépôts composés, ou contenant, une couche d’au <100 - 10 - 20
moins 10 m d’épaisseur d’argiles molles/vases
avec un indice de plasticité élevé (Pl > 40) et une
teneur en eau importante
S2 Dépôt de sols liquéfiables d’argiles sensibles ou
tout autre profil de sol non compris dans les
classes A à E ou S1
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 18
Action sismique / accélération maximale de référence
Zonage territorial
• L’aléa sismique est caractérisé par un seul paramètre qui est l’accélération maximale
de référence au niveau d’un sol de classe A (rocher), noté agR. Des paramètres
additionnels requis pour des types spécifiques de structure sont donnés par la partie
concernée de l’EN 1998.
• Cette accélération maximale de référence agR correspond au séisme dont la période
de retour de référence TNCR=475 ans pour l’exigence de non-effondrement (ou de
probabilité de dépassement de référence en 50 ans égale à PNCR=10%)
• Selon la note (5)P de l’article 3.2.1, dans le cas des zones de très faible sismicité, il
n’est pas nécessaire de respecter les dispositions de l’EN 1998.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 19
Action sismique / accélération maximale de référence
Accélération maximale de référence au rocher :
(Mai 2011) Zone agR (m/s²)
1 – très faible 0.4
2 – faible 0.7
3 – modérée 1.1
4 – moyenne 1.6
5 - forte 3.0
Tableau - Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la
classification et aux règles de construction
parasismique applicables aux bâtiments de la
classe dite « à risque normal » art.4.II.a
Pour comparaison, le
zonage précédent instauré
au 11 mai 1991
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 20
Action sismique / accélération maximale de référence
(Mai 2011)
A noter que le Décret n° 2010-1255 du 22
octobre 2010 portant délimitation des zones
de sismicité du territoire français affecte des
zones internes particulières à chaque
département.
Exemple :
« Haute-Garonne : tout le département zone de sismicité
très faible, sauf :
― les cantons de Bagnères-de-Luchon, Saint-Béat :
zone de sismicité moyenne ;
― les communes d’Antichan-de-Frontignes, Arguenos,
…, Sengouagnet : zone de sismicité moyenne ;
…etc.»
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Action sismique / catégorie et coefficient d’importance
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 22
Action sismique / catégorie et coefficient d’importance
Quatre catégories de bâtiments
Catégorie Description gI
Coefficient de réduction
Le coefficient de réduction n appliqué à l'action sismique de calcul pouvant être utilisé
pour obtenir l'action sismique servant à la vérification de l'état de limitation des
dommages est égal à 0,4 quelle que soit la catégorie d'importance du bâtiment.
Catégorie n
Toute catégorie 0.4
Tableau - Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique
applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » art.2.IV
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 24
Action sismique / modulation des exigences
L’arrêté du 22 octobre 2010 module le niveau d’exigence de vérification vis-à-vis du risque
sismique selon les 5 zones sismiques et les 4 catégories de bâtiments ;
Bâtiments « importants »
I II III IV
gl=0.8 gl=1.0 gl=1.2 gl=1.4
1 aGR=0.4
2 aGR=0.7
3 aGR=1.1
4 aGR=1.6
5 aGR=3.0
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Action sismique / modulation des exigences
Règles simplifiées applicables aux bâtiments neuf
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Action sismique / représentation de base
Caractérisation d’un séisme sur un site
Exemple : accélérogramme de El Centro
Californie
18 mai 1940
Données disponibles sur le site
http://www.vibrationdata.com/
elcentro.htm
Autres accélérogrammes sur
http://www.caee.uottawa.ca/P
ublications/Earthquake
records/Earthquake
Records.htm
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Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur à un séisme (rappel)
Le mouvement dû au séisme en un point donné de la surface
du sol est caractérisé par son accélération üG. L’équation du
mouvement de l’oscillateur (sismomètre) est :
𝒎𝒖 + 𝒄𝒖 + 𝒌𝒖 = −𝒎𝒖𝑮
Avec :
Masse m 𝑘
𝜔2 = 𝑚 𝜔 pulsation propre
Rigidité k 𝑐𝑐 = 2𝑚𝜔 amortissement critique
Mvt. du sol 𝑐
Amortissement c 𝜉=𝑐 facteur d’amortissement
𝑐
Mvt. structural
uG u 𝑢 + 2𝜉𝜔𝑢 + 𝜔2 𝑢 = −𝑢𝐺
ut
On introduit : 𝜔𝐷 = 𝜔 1 − 𝜉 2 pseudo-pulsation
Fig. oscillateur
Source : anciennes règles PS92 – art 6.234 : Amortissement
Matériau Charpente Béton Béton Béton Bois Maçonnerie
métallique Non-armé armé / chaîné Précontraint
2à4% 3% 4% 2% 4à5% 5à6%
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 29
Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur – pseudo accélération (rappel)
La solution générale en déplacement de l’équation du mouvement est de la forme :
𝑡
1
𝑢 𝑡 = 𝑒 −𝜉𝜔𝑡 𝐴 sin 𝜔𝐷 𝑡 + 𝐵 cos 𝜔𝐷 𝑡 − 𝑢𝐺 𝑡 . 𝑒 −𝜉𝜔 𝑡−𝜏 . sin 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜏 .dτ
𝜔𝐷
𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑖𝑡𝑖𝑓 0
𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒 𝑓𝑜𝑟𝑐é=𝑖𝑛𝑡é𝑔𝑟𝑎𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝐷𝑢ℎ𝑎𝑚𝑒𝑙
Masse m
Masse nulle
Pseudo-Force FD
(- force de rappel)
Rigidité k
Même réponse
Amortissement c Rigidité k
structurale
uG u
u
ut
𝐹𝐷 = 𝑘. 𝑢 (pseudo-force)
Fig. oscillateur 𝐹 𝑘 Fig. force équivalente
𝛾𝐷 = 𝑚𝐷 = 𝑚 𝑢 = 𝜔2 𝑢 (pseudo-accélération) dans le pseudo-
vrai 𝛾𝐷
𝑣𝐷 = = 𝜔𝑢 (pseudo-vitesse) oscillateur
𝜔
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 30
Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur – déplacement (rappel)
𝑡
Influence de la période propre 1
𝑢 𝑡 =− 𝑢𝐺 𝑡 . 𝑒 −𝜉𝜔 𝑡−𝜏
. 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜏 . 𝑑𝜏
de l’oscillateur sur sa réponse 𝜔𝐷
𝜏=0
𝑇 =2𝑠 𝑇 =1𝑠
𝜉 = 2% 𝜉 = 2%
Utilitaire PS_Duhamel
disponible sur le site
𝑇 = 0,5 𝑠 𝑇 = 0,2 𝑠
𝜉 = 2% 𝜉 = 2%
sciencespourlingenieur
Réponse d’un oscillateur simple à la secousse N-S de El Centro (amortissement fixe de 𝜉 = 2%)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 31
Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur – déplacement (rappel)
𝑡
Influence du facteur 1
d’amortissement sur la réponse 𝑢 𝑡 =− 𝑢𝐺 𝑡 . 𝑒 −𝜉𝜔 𝑡−𝜏
. 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝐷 𝑡 − 𝜏 . 𝑑𝜏
𝜔𝐷
de l’oscillateur 𝜏=0
𝑇 = 0,5 𝑠 𝑇 = 0,5 𝑠
𝜉 = 0% 𝜉 = 2%
Utilitaire PS_Duhamel
disponible sur le site
𝑇 = 0,5 𝑠 𝑇 = 0,5 𝑠
𝜉 = 5% 𝜉 = 10%
sciencespourlingenieur
Réponse d’un oscillateur simple à la secousse N-S de El Centro (période propre fixe de 𝑇 = 0,5𝑠)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 32
Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur – déplacement (rappel)
Pour un même séisme connu par son accélérogramme ü𝐺 (𝑡), au même site, on peut donc
reporter l’histoire du déplacement 𝑢(𝑡) imprimé à des oscillateurs de différentes
caractéristiques.
𝑚𝑎𝑥
𝑈1
𝑚𝑎𝑥 Ici les courbes correspondent à la
𝑈3
réponse au séisme de El Centro de
divers oscillateurs de même facteur
d’amortissement = 5% mais ayant
des périodes propres 𝑇𝑖 différentes.
(utilitaire PS_Duhamel).
𝑚𝑎𝑥
Les amplitudes maximales 𝑈𝑖 dépendent de la période propre 𝑇𝑖
(elles surviennent à des instants 𝑡𝑖 différents).
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 33
Action sismique / représentation de base
On reporte ensuite l’amplitude maximale Umax obtenue pour chaque oscillateur en fonction
de sa période propre T : La courbe obtenue s’appelle « spectre en déplacement ».
𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒔
Spectre de réponse du séisme N-S de El Centro Réseaux de spectres de réponse du séisme
(amortissement 𝜉 = 0%, calcul sur les 10 de El Centro (composante N-S)
premières secondes) (amortissement 𝜉 variable de 0 à 10%)
Si, en plus, on étudie des oscillateurs ayant des facteurs d’amortissement différents, on
obtient un réseau de spectres.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 34
Action sismique / représentation de base
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 35
Action sismique / représentation de base
𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒔𝒂𝒏𝒕𝒔
fréquence.
Puisque :
1
log f = log 𝑇 = − log 𝑇
Utilitaire PS_Duhamel
Site sciencespourlingenieur
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 36
Action sismique / représentation de base
Réponse élastique d’un oscillateur - spectre d’accélération (rappel)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 37
Action sismique / représentation de base
Réponse sismique d’un ouvrage - spectre d’accélération
• SPECTRES ELASTIQUES
A employer pour les structures rigides en région de faible sismicité où il n’y a
aucun risque d’incursion des matériaux dans leur domaine de fonctionnement
plastique ou d’endommagement. La structure a un pur comportement visco-
élastique. La dissipation d’énergie est uniquement visqueuse et caractérisée par
un facteur d’amortissement 𝜉.
A employer également dans la méthode d’analyse en poussée progressive (voir
plus loin).
• SPECTRES DE CALCUL
A employer lorsque la conception de la structure prévoit une dissipation
d’énergie par mobilisation de la ductilité caractérisée par un coefficient de
comportement 𝑞.
Spectres adaptés pour les méthodes de dimensionnement en forces latérales ou
en analyse modale-spectrale.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 38
Action sismique / représentation de base
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 40
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique (en pseudo-accélération) horizontal
Accélération en croissance linéaire
Accélération constante
Célérité constante Déplacement constant
1 2 3 4
De, Ce, Se
Déplacement De
Célérité Ce
Accélération Se
Période T
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 41
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique (en pseudo-accélération) horizontal
3 Commentaires :
À période nulle, la pseudo-accélération est égale
1 à l’accélération du sol :
2
4 g𝐷 = 𝑆𝑒 = 𝑆. 𝑎𝑔 ;
1 pour les faibles périodes propres, la pseudo-
5 2 accélération croît linéairement jusqu’au atteint
Antilles, Méditerranée
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 43
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique (en pseudo-accélération) horizontal
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 45
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique (en pseudo-accélération) horizontal
𝑺𝒆 zone de sismicité = 3
classe de sol = A
catégorie d'importance III
𝑇 = 𝑇∗
amortissement variable de 5 à 20%
𝑇∗
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 46
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique (en pseudo-accélération) horizontal
𝑺𝒆 La pseudo-accélération est liée
au déplacement par :
2
2𝜋
𝑆𝑒 = 𝜔2 . 𝑢 = .𝑢
𝑇
𝑇
0 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐵 : 𝑆𝑣𝑒 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 . 1 + . 𝜂. 3,0 − 1
𝑇𝐵
𝑇𝐵 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐶 : 𝑆𝑣𝑒 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 . 𝜂. 3,0
𝑇𝐶
𝑇𝐶 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐷 : 𝑆𝑣𝑒 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 . 𝜂. 3,0.
𝑇
𝑇𝐶 .𝑇𝐷
𝑇𝐷 ≤ 𝑇 ≤ 4𝑠 : 𝑆𝑣𝑒 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 . 𝜂. 3,0.
𝑇2
10
𝜂= ≥ 0.55
5 + 𝜉%
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 48
Action sismique / représentation de base
spectre de réponse élastique en déplacement horizontal (EC8 art. 3.2.2.4)
𝑆𝑒 𝑇
𝑇 < 𝑇𝐸 : 𝑆𝐷𝑒 𝑇 = 𝜔2 . 𝑆𝑒 𝑇 = 2𝜋
𝑇2
𝑇−𝑇𝐸
𝑇𝐸 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐹 : 𝑆𝐷𝑒 𝑇 = 0,025. 𝑎𝑔 . 𝑆. 𝑇𝐶 . 𝑇𝐷 . 2,5. 𝜂 + . 1 − 2,5. 𝜂
𝑇𝐹 −𝑇𝐸
𝑇𝐹 ≤ 𝑇 : 𝑆𝐷𝑒 𝑇 = 𝑑𝑔 = 0,025. 𝑎𝑔 . 𝑆. 𝑇𝐶 . 𝑇𝐷
10
𝜂= ≥ 0.55
5 + 𝜉%
Spectre de type 1
Classe de sol TE (s) TF (s)
A 4.5 10.0
B 5.0 10.0
C 6.0 10.0
D 6.0 10.0
E 6.0 10.0
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 49
Action sismique / représentation de base
Phénomène de non-linéarité
Au cours d’un séisme d’intensité moyenne à forte, les matériaux constitutifs peuvent être
sollicités au-delà de leur seuil d’élasticité : le comportement de l’ossature devient non-
linéaire.
La courbe ci-contre illustre le comportement d’une poutre de
béton armé soumise à des sollicitations cycliques :
en petits déplacements, le comportement est linéaire ;
au-delà d’environ 40% de la capacité portante, les premières
fissures apparaissent ;
les cycles de chargement-déchargement exhibent des boucles
d’hystérésis traduisant la dissipation d’énergie.
f
Modélisation schématique fe
La courbe de comportement {déplacement-effort} est
approximée par un diagramme bilinéaire du type K
« élastique parfaitement plastique » comportant : u
ue umax
un segment de pente K jusqu’au déplacement ue et la
force fe (la limite élastique) ;
-fe
puis un palier au niveau fe jusqu’à la valeur umax ;
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 50
Action sismique / représentation de base
Coefficient de comportement (définition : art. 3.2.2.5) f
2 T 2 .5 2
0 T TB : S d T = a g S
3 TB q 3
TB T TC : S d T = a g S
2 .5
q
𝛽. 𝑎𝑔 2.5 TC
a g S
TB TC TD TC T TD : S d T = q T
ag
2.5 TC TD
a g S
Allure du spectre de calcul horizontal TD T : S d T = q T 2
pour l’analyse élastique ag
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 52
Action sismique / représentation de base
spectre de calcul vertical Svd(T) pour l’analyse élastique (EC8 art. 3.2.2.5)
2 𝑇 2,5 2
0 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐵 : 𝑆𝑣𝑑 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 . + −
3 𝑇𝐵 𝑞 3
2,5
𝑇𝐵 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐶 : 𝑆𝑣𝑑 𝑇 = 𝑎𝑣𝑔 .
𝑞
2,5 𝑇𝐶
𝑎𝑣𝑔 .
𝑇𝐶 ≤ 𝑇 ≤ 𝑇𝐷 : 𝑆𝑣𝑑 𝑇 = 𝑞 𝑇
≥ 𝛽. 𝑎𝑔
2,5 𝑇𝐶 .𝑇𝐷
𝑎𝑣𝑔 .
𝑇𝐷 ≤ 𝑇 : 𝑆𝑣𝑑 𝑇 = 𝑞 𝑇2
≥ 𝛽. 𝑎𝑔
𝒒 ≤ 𝟏, 𝟓
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 53
Action sismique / représentation de base
Amplification pour effet de site topographique - Art.3.2.2.1 (6)
𝐵 𝐷
L’action sismique est
𝑂 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 𝑝 pondérée par un coefficient
d’amplification topographique
𝐴 𝑆𝑇 pour les bâtiments situés à
𝐻 proximité d’une crête de
hauteur supérieure à 10m.
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑣𝑎𝑙 𝑃
𝑆𝑇
𝑆𝑇𝑚𝑎𝑥 = 1.0 + 0.8 × (Δ𝑃 − 0.27)
Fig. Courbe illustrant l’évolution du
𝑆𝑇𝑚𝑖𝑛 = 1.0
coef d’amplification topographique
𝑏 𝑥
𝑎= 𝑏 𝑎
3
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 54
Action sismique / représentation de base
Amplification pour effet de site topographique - Art.3.2.2.1 (6)
𝐷
𝐵 On calcule :
𝑂 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑚𝑜𝑛𝑡 𝑝
𝐻 + 10𝑚
𝐴 𝑏 = 𝑚𝑖𝑛 20 × 𝑃;
4𝑚
𝐻
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑎𝑣𝑎𝑙 𝑃 𝑏
𝑎=
3
𝑆𝑇
Δ𝑃 = 𝑃 − 𝑝
1.0
𝑎 𝑏 𝑎 𝑥
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 55
Dimensionnement des bâtiments
Méthodes d’analyse du comportement des ossatures sous action sismique (Art. 4.3)
Généralités
Le modèle du bâtiment doit représenter la distribution des masses et des rigidités de
manière adéquate de sorte à rendre fidèlement compte des déplacements sous l’action
sismique considérée ;
La structure peut généralement être considérée comme constituée de systèmes
résistant aux charges horizontales et verticales reliés par des diaphragmes horizontaux ;
Lorsque les planchers sont assimilables à des diaphragmes rigides, les masses et les
moments d’inertie de ceux-ci peuvent être concentrés au CDG ;
Pour les bâtiments en béton et en maçonnerie, la rigidité de calcul des éléments
structuraux doit prendre en compte la fissuration ;
Il convient de prendre en compte les murs de remplissage contribuant significativement
à la rigidité et à la résistance latérales du bâtiment ;
Les effets sismiques et les effets des autres actions présentes dans la situation sismique
de calcul peuvent être déterminés sur la base d’un comportement élastique linéaire de
la structure ;
Sous certaines conditions, deux modèles 2D peuvent être employés au lieu d’un modèle
3D : les effets de torsion générale sont pris en compte selon des modalités particulières.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 56
Dimensionnement des bâtiments
Méthodes d’analyse du comportement des ossatures sous action sismique (suite)
Méthodes d’analyse
Les règles prévoient quatre types d’analyse :
1. Analyse par forces latérales (art. 4.3.3.2)
Le mode fondamental de vibration importe seul ; des forces latérales équivalentes à
l’action du séisme considéré sont appliquées au niveau de chaque plancher ;
2. Analyse modale (art. 4.3.3.3)
Les réponses des modes de vibrations contribuant de manière significative à la réponse
sont prises en compte ; les réponses modales sont établies sur la base du spectre de
calcul puis combinées de façon harmonique ;
3. Analyse statique en poussée progressive « push-over » (art. 4.3.3.4.2)
Méthode conduite sous charges horizontales croissant de façon monotone destinée à
évaluer les mécanismes plastiques attendus en cas de séisme et la distribution des
dommages résultant ;
4. Analyse dynamique chronologique non linéaire (art. 4.3.3.4.3)
Intégration numérique directe des équations différentielles du mouvement en utilisant
les accélérogrammes (3 mini) pour représenter les mouvements du sol.
Méthodes
d’analyse
Linéaires équivalentes
avec coefficient de Non-linéaires
comportement q
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 58
Dimensionnement des bâtiments
Masses sismiques à prendre en compte (EC8 art. 3.2.4 et 4.2.4)
Les effets d’inertie de l’action sismique de calcul doivent Gk , j Q
être évalués en prenant en compte la présence des M = E ,i k ,i
masses associées aux charges gravitaires permanentes Q j g i g
et variables Q combinées selon la relation :
• Gk,j valeur caractéristique de la jème charge permanente ;
• Qk,i valeur caractéristique de la ième charge variable ;
• g accélération de la pesanteur = 9,81N/kg = 9,81m/s²
• E,i coefficient de combinaison de la masse associée à l’action variable i dans la
situation sismique de calcul : 𝜓𝐸,𝑖 = 𝜑𝑖 . 𝜓2𝑖
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 60
Dimensionnement des bâtiments
Rigidité à prendre en compte pour les éléments en béton
La rigidité des éléments structuraux en béton doit tenir compte de la fissuration (art. 4.3.1).
A défaut d’une analyse plus détaillée, la rigidité élastique à la flexion et au cisaillement des
éléments en béton armé est prise égale à la moitié de la rigidité des éléments non-fissurés.
Elément Rigidité à la Rigidité à l’effort Rigidité à l’effort
flexion tranchant normal
Poutres non précontraintes 0,5𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤
Source : Guide pour la conception parasismique des bâtiment en acier ou en béton selon
l’Eurocode 8 (oc. 2010) – édité par l’AFPS.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 61
Dimensionnement des bâtiments
Notations EN 1992-1 et AFPS
Elément Rigidité à la Rigidité à l’effort Rigidité à l’effort
flexion tranchant normal
Poutres non précontraintes 0,5𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤
Poutres précontraintes 𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤
Poteaux comprimés 0,7𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤 𝐸𝑐𝑑 𝐴𝑐
Poteaux tendus 0,5𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤 𝐸𝑠𝑑 𝐴𝑠
Murs et diaphragmes non fissurés 𝐸𝑐𝑑 𝐼 𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤 𝐸𝑐𝑑 𝐴𝑐
𝜎𝑡 < 𝑓𝑐𝑡𝑚 𝑉𝐸𝑑 < 𝑉𝑅𝑑,𝑐
Murs et diaphragmes fissurés 0,5𝐸𝑐𝑑 𝐼 0,5𝐺𝑐𝑑 𝐴𝑤 𝐸𝑐𝑑 𝐴𝑐
𝜎𝑡 > 𝑓𝑐𝑡𝑚 𝑉𝐸𝑑 > 𝑉𝑅𝑑,𝑐
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 62
Dimensionnement des bâtiments
Simplicité de la structure
Cheminements clairs et directs des forces sismiques vers les fondations :
Sécuriser la modélisation, le calcul, le dimensionnement, les dispositions
constructives et la mise en œuvre par une prédiction plus fiable du comportement
sismique ;
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 63
Dimensionnement des bâtiments
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 64
Dimensionnement des bâtiments
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Dimensionnement des bâtiments
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 66
Dimensionnement des bâtiments
Classement de régularité
En vue de son dimensionnement sismique une structure peut être classée comme :
o structure régulière ;
o structure irrégulière.
Ce critère s’appliquant à la géométrie du bâtiment soit en plan, soit en élévation.
Ce critère impacte sur le choix des modèles de calcul employés pour le dimensionnement
sismique et selon les modalités spécifiées par le tableau 4.1 ci-dessous.
𝐿𝑚𝑎𝑥
1. Symétrie approximative en plan par rapport à deux A
axes tant pour ce qui concerne la raideur latérale
pour ce qui concerne la distribution de la masse ;
A25%.A
2. Compacité en plan : Aucun des retraits du contour
des planchers, mesuré par rapport à l’enveloppe
𝐿𝑚𝑖𝑛
convexe (hors balcons), n’excède 5% en surface ;
3. Raideur en plan des planchers : elle doit être plus importante que la raideur latérale
des éléments verticaux pour fonctionner en diaphragme ;
𝐿𝑚𝑎𝑥
4. Elancement 𝐿𝑚𝑖𝑛 limité à 4 ;
5. Excentricité structurale 𝑟𝑥 ≥ 𝑠𝑢𝑝 𝑒𝑜𝑥 0.30 ; 𝑙𝑠 (idem en y) où 𝑒0𝑥 est la distance entre
le CdG G et le centre de rigidité C mesurée selon la direction x perpendiculaire à la
direction de calcul considérée, 𝑟𝑥 est le rayon de torsion (contreventements situés sous
le plancher), 𝑙𝑠 est le rayon de giration massique du plancher en plan ;
Les modalités de calcul des grandeurs mentionnées ci-dessus sont indiquées dans les pages suivantes.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 68
Dimensionnement des bâtiments
Régularité en plan : modalités
Effet de torsion (théorie)
Par définition, les forces d’inertie produites par un séisme au niveau d’un plancher forment
un glisseur qui agit au centre de masse G du plancher. Si ce dernier n’est pas confondu
(excentricité e) avec le centre de raideur C , la résultante d’inertie entraîne l’existence d’un
couple de torsion 𝑀𝑡 qui affecte la distribution des efforts dans les éléments de
contreventement.
e Mt=F.e
C G C G C G
F F
O O O
Les effets structuraux et accidentels de la torsion doivent ainsi être pris en compte, y
compris dans les modèles simplifiés 2D applicables aux bâtiments « réguliers ».
𝐺𝐽 12 𝐺𝐽
d’où le module de torsion : = ℎ3 𝐸 𝑥 2 𝐼𝑦 + 𝑦 2 𝐼𝑥 tel que 𝑀𝑡 = 𝜃
ℎ ℎ
Le terme 𝑥 2 𝐼𝑦 + 𝑦 2 𝐼𝑥 , de dimension en L6, est appelé improprement « rigidité à la
torsion » selon l’art. 4.3.2.3 (6) de l’EC8 et l’art. 6,61211d des règles PS92.
Les suppléments d’effort tranchant repris par chaque contreventement du fait de la
12𝐸𝐼𝑥 12𝐸𝐼𝑦
torsion d’ensemble sont : 𝛿𝑇𝑥 = 𝜃𝑦 et 𝛿𝑇𝑦 = 𝜃𝑥 ; par conséquent :
ℎ3 ℎ3
𝑀𝑡 𝑀𝑡
𝛿𝑇𝑥 = 𝑦. 𝐼𝑥 et 𝛿𝑇𝑦 = 𝑥. 𝐼𝑦
𝑥 2 𝐼𝑦 +𝑦 2 𝐼𝑥 𝑥 2 𝐼𝑦 +𝑦 2 𝐼𝑥
Dans les calculs, 𝑀𝑡 doit prendre en compte les séismes selon les deux directions,
! l’excentrement structural et l’excentrement accidentel supplémentaire.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 71
Dimensionnement des bâtiments
Régularité en plan : modalités (suite)
Masse d’un plancher (rappel)
Pour l’estimation de la masse, il convient de prendre en compte:
La masse propre du plancher caractérisée par la poids volumique 𝑔𝑘 ;
La part quasi permanente 𝜑𝑖 . Ψ2𝑖 . 𝑞𝑘,𝑖 des charges variables ;
Les masses concentrées 𝑀𝑗 , solidaires du plancher, dont les contreventements (pour
moitié entre plancher haut et plancher bas).
1
𝑀= 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟
𝑚 . 𝑑𝑆 + 𝑗 𝑀𝑗 en désignant par 𝑚 = 𝑔 𝑔𝑘 + 𝑖 𝜑𝑖 . Ψ2,𝑖 . 𝑞𝑘,𝑖 la masse
surfacique à prendre en compte.
Position du centre de gravité G ou « centre de masse ».
𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟
𝑋. 𝑚 . 𝑑𝑆 + 𝑗 𝑋𝑗 . 𝑀𝑗
YG G 𝑋𝐺 =
𝑀
𝑝𝑙𝑎𝑛𝑐ℎ𝑒𝑟
𝑌. 𝑚 . 𝑑𝑆 + 𝑗 𝑌𝑗 . 𝑀𝑗
X 𝑌𝐺 =
O 𝑀
XG Xi
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 72
Dimensionnement des bâtiments
Régularité en plan : modalités (suite)
PS_StiffnessCentre
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 74
Dimensionnement des bâtiments
y
Régularité en plan : modalités (suite)
2 2 2 2
Dans le système d’axes
𝑖 𝑥𝑖 .𝐼𝑦𝑖 +𝑦𝑖 .𝐼𝑥𝑖 𝑖 𝑥𝑖 .𝐼𝑦𝑖 +𝑦𝑖 .𝐼𝑥𝑖
𝑟𝑥 = et 𝑟𝑦 = centré sur le centre de
𝑖 𝐼𝑥𝑖 𝑖 𝐼𝑦𝑖 raideur C
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 76
Dimensionnement des bâtiments
Régularité en élévation : critères (suite)
L2
L1
L2
L1
L3 L1
H H
L3 L1
>0,15H
0,15H
<0,15H
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 77
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse par forces latérales (art. 4.3.3.2)
Champ d’application
Bâtiment dont la réponse ne dépend que du mode fondamental dans chaque direction ;
Il faut pour cela – art. 4.3.3.2.1(2) :
Que le bâtiment satisfasse les conditions de régularité en élévation ;
Que les périodes propres T1 selon les deux directions satisfassent la condition
𝑇1 ≤ 𝑖𝑛𝑓 4 × 𝑇𝐶 ; 2,0𝑠
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 80
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse par forces latérales (suite)
Distribution des forces sismiques horizontales dans le plan
Les forces sismiques horizontale Fu,i , une fois déterminées pour chaque direction u du
séisme, sont réputées s’appliquer au centre de masse G du plancher considéré ; elles donnent
lieu à un calcul d’effort tranchant global qui, à son tour, est distribué dans les éléments de
contreventement en supposant les planchers rigides dans leur plan [EC8 art. 4.3.3.2 (4) ].
Deux effets doivent être pris en compte :
𝑧
𝐹𝑢,𝑛
EFFET DE LA FLEXION D’ENSEMBLE n
𝑇𝑢,𝑛
L’effort repris en tête de l’élément de contreventement j du 𝐹𝑢,𝑖
𝑖
fait de la flexion d’ensemble du niveau 𝑖−1 est ainsi 𝑇𝑢,𝑖
𝐹𝑢,𝑖−1
proportionnel à sa rigidité à la flexion dans ledit niveau.
• Ainsi, pour le séisme agissant selon la direction x :
𝐼𝑥,𝑖𝑗
𝑇𝑥,𝑖𝑗 = 𝑇𝑥,𝑖 × 𝐹𝑢,1
𝑘 𝐼𝑥,𝑖𝑘
1
𝑇𝑢,1
• et pour le séisme agissant selon la direction y : 0 𝑢
𝐼𝑦,𝑖𝑗
𝑇𝑦,𝑖𝑗 = 𝑇𝑦,𝑖 ×
𝑘 𝐼𝑦,𝑖𝑘
𝑁𝑂𝑇𝐴𝑇𝐼𝑂𝑁 ∶ 𝐼𝑢,𝑖𝑗 = inertie dans la direction 𝑢 du contreventement n°𝑗 (𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒𝑠 niveaux 𝑖 − 1 𝑒𝑡 𝑖).
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 81
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse par forces latérales (suite)
Distribution des forces sismiques horizontales dans le plan (suite)
EFFET DE LA TORSION
y
(voir aussi le cours de dynamique des structures) 𝐹𝑥,𝑖
Au niveau i, l’excentricité du centre de masse G par G
𝑒0𝑦,𝑖 x
𝐿𝑦
rapport au centre de raideur C génère un moment d’axe C 𝑒0𝑥,𝑖
𝐹𝑦,𝑖
vertical exprimé par la relation (*) :
𝑀𝑡 = −𝐹𝑥,𝑖 . 𝑒𝑦,𝑖 + 𝐹𝑦,𝑖 . 𝑒𝑥,𝑖
(*) 𝑒𝑦,𝑖 et 𝑒𝑥,𝑖 sont des quantités algébriques. 𝐿𝑥
Expression qui prend en compte une excentricité
« accidentelle » 𝑒𝑎,𝑖 s’ajoutant ou se retranchant à
l’excentricité structurale 𝑒0,𝑖 . Ainsi :
𝑒𝑥,𝑖 = 𝑒0𝑥,𝑖 ± 𝑒𝑎𝑥,𝑖 et 𝑒𝑦,𝑖 = 𝑒0𝑦,𝑖 ± 𝑒𝑎𝑦,𝑖
Les excentricités accidentelles sont prises égales à 5% de la longueur de plancher au
niveau étudié (art. 4.3.2) :
𝑒𝑎𝑥,𝑖 = ±0,05. 𝐿𝑥,𝑖 et 𝑒𝑎𝑦,𝑖 = ±0,05. 𝐿𝑦,𝑖
Il y a donc quatre cas d’excentricité à étudier. Le même signe d’excentricité accidentelle est
pris pour tous les étages.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 82
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse par forces latérales (suite)
Distribution des forces sismiques horizontales dans le plan (suite)
EFFET DE LA TORSION (suite)
𝑀𝑡,𝑛
Les moments axiaux se traduisent en termes de moment de 𝑀𝑧,𝑛
torsion qui provoque un supplément d’effort tranchant en 𝑀𝑡,𝑖
tête de contreventement :
𝑀𝑧,𝑖
𝑀𝑧,𝑖 𝑀𝑡,𝑖−1
𝛿𝑇𝑥,𝑖𝑗 = 𝑦. 𝐼𝑥,𝑖𝑗
𝑥𝑘 2 𝐼𝑦,𝑖𝑘 + 𝑦𝑘 2 𝐼𝑥,𝑖𝑘
et
𝑀𝑡,𝑖 𝑀𝑡,1
𝛿𝑇𝑦,𝑖𝑗 = 𝑥. 𝐼𝑦,𝑖𝑗
𝑥𝑘 2 𝐼𝑦,𝑖𝑘 + 𝑦𝑘 2 𝐼𝑥,𝑖𝑘 𝑀𝑧,1
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 83
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse par forces latérales (fin)
Distribution des forces sismiques horizontales dans le plan (fin)
EFFORTS TRANCHANTS (variante
réglementaire EC8 art. 4.3.3.2.4)
Si les raideurs latérales et les masses sont G
𝐿𝑒𝑦
réparties de façon symétrique, les effets de la u
torsion accidentelle sont pris en compte par
pondération des efforts tranchants (dus à la
flexion d’ensemble) par le coefficient u tel que :
𝑢 𝐿𝑒𝑥
𝛿𝑢 = 1 + 0,6 . 𝐿 (si 1 modèle spatial)
𝑒𝑢
𝑢
𝛿𝑢 = 1 + 1,2 . 𝐿 (si 2 modèles plans) Ainsi, pour le séisme agissant selon la
𝑒𝑢
direction x :
u coordonnée absolue du CDG du
𝐼𝑥,𝑖𝑗 𝑦𝑗
contreventement considéré par rapport au 𝑇𝑥,𝑖𝑗 = 𝑇𝑥,𝑖 × × 1 + 0,6
centre de masse perpendiculairement au 𝐼
𝑘 𝑥,𝑖𝑘 𝐿𝑒𝑦
séisme ; et pour le séisme agissant selon la
Leu distance entre les deux contreventements les direction y :
plus éloignés dans la direction 𝐼𝑦,𝑖𝑗 𝑥𝑗
𝑇𝑦,𝑖𝑗 = 𝑇𝑦,𝑖 × × 1 + 0,6
perpendiculaire au séisme. 𝑘 𝐼𝑦,𝑖𝑘 𝐿𝑒𝑥
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 84
Dimensionnement des bâtiments
Méthode d’analyse modale utilisant les spectres de réponse (art. 4.3.3.3)
Analyse applicable aux bâtiments ne satisfaisant pas les conditions indiquées en
4.3.3.2.1(2).
Les réponses de tous les modes contribuant significativement à la réponse globale
doivent être pris en compte :
La somme des masses modales des modes considérés supérieure ou égale à 90% de
la masse totale 𝑀𝑡 .
𝑇 2 2
𝐷𝑗 𝑀∆ 𝑘 𝑚𝑘 .𝐷𝑗,𝑘
Tout mode de masse nodale 𝑀𝑗 = 𝑇 = 2 supérieure à 5% 𝑀𝑡 ;
𝐷𝑗 𝑀 𝐷𝑗 𝑘 𝑚𝑘 .𝐷𝑗,𝑘
𝐸𝐸 = 𝐸𝐸𝑗 2
𝑗
et, ce, à condition que les modes soient indépendants (périodes différant de plus de
10%). Dans le cas contraire, on prendra une combinaison quadratique complète (voir
le polycopié de dynamique des structures ou les règles PS92).
Effets de la torsion (art. 4.3.3.3.3)
Lorsque deux modèles plans sont utilisés pour l’analyse, les effets de la torsion sont
pris en compte comme indiqué pour l’analyse par forces latérales. Il est admis
d’estimer les effets de la torsion après combinaison modale.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 86
Dimensionnement des bâtiments
Combinaison des effets des composantes de l’action sismique (art. 4.3.3.5)
Composantes horizontales (art. 4.3.3.5.1)
Elles agissent simultanément et se combinent comme suit. Si 𝐸𝐸𝑑𝑥 et 𝐸𝐸𝑑𝑦 désignent
respectivement les effets de l’action dus aux composantes selon x et y du séisme, elles
peuvent être combinées :
L’article 4.2.4 de l’EC8 renvoie à la norme NF EN 1990 « Bases de calcul des structures » –
Art. 6.4.3.4 « Combinaisons d'actions pour les situations de projet sismiques » pour les
combinaison d’actions :
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 88
Dimensionnement des bâtiments
Calcul des déplacements (art. 4.3.4)
L’analyse linéaire étant effectuée sur un modèle élastique et sur la base du spectre de calcul,
on obtient des déplacements 𝑑𝑒 ; on déduit ensuite les déplacements produits par l’action
sismique de calcul 𝑑𝑠 par la relation :
𝑑𝑠 = 𝑞𝑑 . 𝑑𝑒
Où 𝑞𝑑 désigne le coefficient de comportement lié au déplacement (généralement égal à q).
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 90
Ductilité & coefficient de comportement
Ductilité : pourquoi ?
1. La recherche d’un comportement ductile répond à un souci sécuritaire : il est
préférable qu’un ouvrage dissipe de l’énergie et s’endommage progressivement
plutôt qu’il ne l’accumule au risque d’une rupture fragile. La ductilité apporte donc
une réserve de résistance en même temps qu’elle autorise des déformations
« plastiques » ;
2. C’est aussi le moyen de palier certaines incertitudes sur les aléas sismiques et leur
modélisation :
• Peu d’information quantitatives vérifiées pour des séismes de période de retour
de 475 ans ;
• Peu d’information sur les séismes majeurs du fait de leur rareté ;
• Connaissances partielles sur le système de failles qui maillent une région ;
• Pertinence des modèles dynamiques ;
• Pertinence des modèles de comportement des matériaux et des éléments de
structure lors de charges cycliques répétées …
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 91
Ductilité & coefficient de comportement
Ductilité : comment ?
Fb
La ductilité doit être maîtrisée : comme le séisme impose DCL
un déplacement à la structure, celui-ci peut être atteint :
Soit de façon quasi-élastique (branche DCL) ce qui DCM
nécessite une résistance élevée des sections car la
structure dissipe peu d’énergie ;
DCH
Soit de façon élasto-plastique (branche DCM) à
condition d’organiser la dissipation d’énergie par le choix d
judicieux de dispositions constructives ; du
Soit de façon plastique (branche DCH) en admettant l’apparition de déformations
plastiques élevées conférant le caractère dissipatif à l’ouvrage et ce, grâce à des
dispositions technologiques adéquates … et assez onéreuses.
Classes de ductilité de l’EC8
Classe type Calcul des Vérifications Coefficient de Note
actions sismiques (selon matériau) comportement q
DLC Low EC8 EC2 à EC6 q 1,5 Zone de faible sismicité
DCM Medium EC8 EC8 + EC2 à EC6 1,5 q 3,2 + règles spécifiques EC8
DCH high EC8 EC8 + EC2 à EC6 1,6 q 6,5 + règles spécifiques EC8
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 92
Ductilité & coefficient de comportement
Ductilité & dissipation d’énergie : principe 𝑀
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 94
Ductilité & coefficient de comportement
Ductilité & dissipation d’énergie : exemples
Doc. Michael D.
Engelhardt,
Ted Winneberger,
Andrew J.
Zekany and
Timothy J.
Potyraj
Doc. EC8 art. 5.4.3.1.2 – dispositions
constructives pour la ductilité locale
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 95
Ductilité & coefficient de comportement
Ductilité & dissipation d’énergie q coefficient de comportement : il rend
compte des incursions de la structure en
régime plastique au cours du séisme :
c’est un coefficient réducteur de
𝐹 𝐹1 = 𝛼1 𝐹 𝐹𝑢 = 𝛼𝑢 𝐹 sollicitations mais qui n’affecte pas les
déplacements. q dépend de la réserve
𝛼
plastique 𝛼𝑢 telle
1
que :
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 96
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Eléments structuraux
L’EC8 distingue : Poutres
Poteau
• Les poutres ;
• Les poteaux ;
• Les murs (rapport longueur épaisseur 𝑙𝑤 /𝑏𝑤 supérieur à 4) ;
• Les murs ductiles ; encastrés à leur base et conçus pour dissiper de Mur ductile
l’énergie dans une rotule plastique de flexion. Ils ne comportent ni
ouverture ni perforation large au dessus de leur base ;
• Les murs de grandes dimensions en béton peu armé ; de
longueur 𝑙𝑤 au moins égale à 4m, développant une fissuration
limitée et un comportement non-élastique ;
• Les murs couplés ; composés de deux murs isolés ou plus
liaisonnés de façon régulière par des linteaux ductiles (le
couplage des murs par les dalles ne doit pas être pris en compte dans
la mesure où il n’est pas efficace);
Murs couplés
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 97
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Systèmes structuraux
• Système à ossatures ; structure à ossatures spatiales dont la
résistance à l’effort tranchant à la base du bâtiment dépasse 65%
de la résistance à l’effort tranchant du système structural dans son
ensemble ;
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 98
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Systèmes structuraux (fin)
• Système en pendule inversé ; plus de 50% de la
masse du système est située dans le tiers
supérieur de la hauteur du bâtiment ou dans
lequel l’essentiel de la dissipation de l’énergie a
lieu à la base d’un élément unique du bâtiment.
• Les systèmes de murs ; la résistance aux charges
verticales et latérales est assurée
principalement par des murs structuraux
verticaux dont la résistance à l’effort tranchant à
la base du bâtiment dépasse 65% de la
résistance à l’effort tranchant du système
structural dans son ensemble.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 99
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Coefficient de comportement
Le coefficient de comportement doit être calculé pour chaque direction de calcul par :
𝑞 = 𝑞0 . 𝑘𝑤 ≥ 1,5
𝒒𝟎 valeur de base du coefficient de comportement ;
𝒌𝒘 coefficient reflétant le mode de rupture prédominant.
La valeur de 𝑞0 doit être réduite de 20% pour les bâtiments qui ne sont pas réguliers en
élévation.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 100
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Coefficient de comportement
Le rapport 𝛼𝑢 /𝛼1 est tabulé ci-dessous pour les bâtiments réguliers en plan.
Valeurs du « rapport de sur-résistance » 𝜶𝒖 /𝜶𝟏
Type structural typologie 𝜶𝒖
(système) 𝜶𝟏
Bâtiment d’un étage 1,1
Ossature Ossature à une travée de plusieurs étages 1,2
Ossature ou contreventement mixte 1,3
Contreventement mixte équivalent à une
équivalent à une ossature à plusieurs travées
ossature de plusieurs étages
Système de murs ne comportant que deux 1,0
Contreventement mixte de murs murs non couplés par direction horizontale
Autres systèmes de murs non couplés 1,1
Contreventement équivalent à des murs Contreventement mixte équivalent à des 1,2
murs ou systèmes de murs couplés
Pour les bâtiments irréguliers en plan, évaluer le rapport 𝛼𝑢 /𝛼1 comme la moyenne de 1,0
et de la valeur prise dans le tableau ci-dessus.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 101
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN BETON ARME
Coefficient de comportement
Le coefficient 𝑘𝑤 reflétant le mode de rupture prédominant est pris comme suit.
𝟏, 𝟎𝟎
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠 𝑜𝑢 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒𝑠 à 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑚𝑖𝑥𝑡𝑒
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡 à 𝑑𝑒𝑠 𝑜𝑠𝑠𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑠
𝑘𝑤 = 𝟏 + 𝜶𝟎
𝟎, 𝟓 ≤ ≤ 𝟏, 𝟎
𝟑
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑢𝑟𝑠,
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑡𝑠 à 𝑑𝑒𝑠 𝑚𝑢𝑟𝑠 𝑒𝑡 à 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢
ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟
𝛼0 est le facteur de forme des murs pour autant que ce rapport ne soit pas
𝑙𝑎𝑟𝑔𝑒𝑢𝑟
trop hétérogène d’un mur à l’autre (écart < 20%).
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 102
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN ACIER
Systèmes structuraux (art. 6.3.1)
𝛼𝑢 𝛼𝑢
= 1,2 = 1,3
𝛼1 𝛼1
b) Ossature avec triangulation à barres centrées : structure dans laquelle la résistance aux
forces horizontales est assurée principalement par des éléments soumis à des efforts
normaux ; les zones dissipatives sont situées dans les diagonales (ou « entretoises »)
tendues (en X, découplées, en V);
Les diagonales comprimées sont négligées Les diagonales comprimées sont prises en compte
dans la reprise des forces horizontales dans la reprise des forces horizontales
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 104
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN ACIER
Systèmes structuraux (art. 6.3.1 - suite)
c) Ossature avec triangulation à barres (entretoises) excentrées : structure dans laquelle la
résistance aux forces horizontales est assurée principalement par des éléments soumis à
des efforts normaux mais où l’excentricité de la configuration est telle que l’énergie peut
être dissipée dans des tronçons sismiques, soit par flexion cyclique, soit par cisaillement
cyclique ;
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 105
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN ACIER
Systèmes structuraux (art. 6.3.1 - suite)
d) Système en pendule inversé ; plus de 50% de la masse du système est située dans le tiers
supérieur de la hauteur du bâtiment ou dans lequel l’essentiel de la dissipation de l’énergie
a lieu à la base du bâtiment (à gauche) ou en tête et en pied de poteaux (à droite);
𝛼𝑢
= 1,0 𝛼𝑢
𝛼1 = 1,1
𝛼1
e) Système à noyaux ou murs en béton ; structure dans laquelle la résistance aux forces
horizontales est assurée principalement par ces noyaux ou ces murs ;
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 106
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN ACIER
Systèmes structuraux (art. 6.3.1 - suite)
f) Ossature en portique combinée avec des entretoises centrées ;
𝛼𝑢
= 1,2
𝛼1
Les zones dissipatives sont situées à la fois dans les entretoises tendues et dans l’ossature en portique
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 107
Ductilité & coefficient de comportement
BATIMENTS EN ACIER
Tableau 6.2 - Limite supérieure de la valeur de référence
du coefficient de comportement q pour les systèmes réguliers en élévation (art. 6.3.2)
Type de structure (*) Classe de ductilité
(*) pour les bâtiments irréguliers en élévation, réduire les valeurs de q de 20% DCM DCH
a) Ossature en portique 4 𝛼𝑢
5 𝛼1
b) Ossature avec triangulation à barres centrées
• Entretoises diagonales ; 4 4
• Entretoises en V, 2 2,5
c) Ossature avec triangulation à barres excentrées 4 𝛼
5 𝑢 𝛼1
d) Pendule inversé 2 𝛼
2 𝑢 𝛼1
e) Structures avec noyaux ou murs en béton 2 (béton armé) 3 (béton armé)
f) Ossature en portique avec triangulation centrée 4 𝛼
4 𝑢 𝛼1
g) Ossature en portique avec remplissage
• Remplissage en béton ou en maçonnerie non connectés,
en contact avec l’ossature ; 2 2
• Remplissage en béton armé connectés ; (construction mixte) (construction mixte)
4 𝛼
• Remplissages isolés de l’ossature en portique 5 𝑢 𝛼1
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 108
Méthode en poussée progressive « PUSH OVER »
PUSHOVER
Les sources de non-linéarité susceptibles d’être prises en compte sont très larges et
peuvent être finement prises en compte sous réserve que leur modélisation soit possible.
Citons, pour l’exemple :
o Endommagement du béton
o Plastification de l’acier
o Frottement dans les liaisons
o Mouvement des fondations
o Déplacement de liquides
o Etc…
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 110
Méthode en poussée progressive (pushover)
INTRODUCTION 2/2
La possibilité d’employer méthode pushover est prévue à l’Eurocode 8 à l’article 4.3.3
« Méthodes d’analyse » et est exposée en 4.3.3.4.2 Analyse statique non linéaire (en
poussée progressive) et s’appuie sur l’annexe B « Détermination du déplacement cible ».
Il faut envisager cette méthode d’étude comme une alternative (non-linéaire) aux
méthodes (linéaires) des forces latérales ou modale-spectrale déjà abordées.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 111
Méthode en poussée progressive (pushover)
PRINCIPE GENERAL
Le principe consiste à superposer dans un diagramme unique, en déplacement-
accélération, le spectre de dimensionnement et la courbe de capacité de la structure afin
de dégager le « point de fonctionnement » de celle-ci.
Le spectre du séisme utilisé dans cette analyse ne tient pas compte du coefficient de
comportement qui n’est pas connu a priori !
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 112
Méthode en poussée progressive (pushover)
REPRESENTATION DU SPECTRE DE REPONSE ELASTIQUE EN DEPLACEMENT-ACCELERATION
EUROCODE 8 - NF EN 1998 - Art. 3.2.2.2 Spectre de réponse élastique horizontal
faible
Fichier
zone de sismicité ZS = 2 accel. de référence au rocher agR = 0.70 SpectreAccelElastHorizontal-3.2.2.2.xlsx
type de spectre TS = 2
ag.S = 1.26 sur le site sciencespourlingenieur
classe de sol CS = C paramètre de sol S= 1.50
paramètres de spectre TB = 0.1
TC = 0.25 (exemple de paramétrage)
TD = 1.20
2
𝑆𝑒 𝑇
𝑢= 2= 𝑆𝑒
𝜔 2𝜋
(changement d’abscisse)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 113
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE
Art.4.3.3.4.2.3 La courbe de capacité vise à rendre compte du comportement global
d’une ossature de bâtiment lorsque l’effort tranchant à la base 𝐹𝑏 croît progressivement
jusqu’à l’obtention d’un mécanisme de ruine. La réponse est caractérisée par le
déplacement d’un nœud particulier de l’ouvrage, généralement le déplacement
transversal du centre de gravité du dernier niveau (hors superstructures éventuelles).
Art.4.3.3.4.1(6) Les charges gravitaires doivent être prises en compte ce qui peut influer
sur la relation force-déplacement des éléments structuraux (réduction des moments
plastiques).
Art.4.3.3.4.2.2 Le séisme est rendu compte par des charges latérales dont la somme est
égale à l’effort tranchant à la base. Deux distributions de forces latérales doivent être
envisagées :
1. Schéma « uniforme » où les forces sont 𝑚𝑖
𝐹𝑖 = 𝐹𝑏
proportionnelles aux masses ; Σ𝑚 𝑖
y 𝑦 𝑦
𝑁 𝑀ℎ 𝑁 𝑀ℎ
𝜎𝑠 = − 𝜎𝑠 = −
𝐴 2𝐼 𝐴 2𝐼
𝑁 𝑁
𝑑 𝜎𝑁 = 𝜎 𝜎𝑁 = 𝜎
𝐴 𝐴
z z −𝜎𝑒 +𝜎𝑒 −𝜎𝑒 +𝜎𝑒
𝑁 𝑀ℎ 𝑁 𝑀ℎ
𝜎𝑖 = + 𝜎𝑖 = + = 𝜎𝑒
𝐴 2𝐼 𝐴 2𝐼
y
Etat de contrainte normale élastique Limite élastique atteinte
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 115
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE
y 𝑦 𝑦
𝜎𝑠 𝜎𝑠 = −𝜎𝑒
𝑑 𝜎 𝑑 𝜎
z z −𝜎𝑒 +𝜎𝑒 −𝜎𝑒 +𝜎𝑒
𝜎𝑖 = 𝜎𝑒 𝜎𝑖 = 𝜎𝑒
y
Augmentation des Diagramme de contrainte
sollicitations (cas où la limite birectangulaire
courbure est positive) (à courbure infinie)
ROTULE PLASTIQUE
𝑑 𝜎 2𝑑 𝜎 2𝑑 𝜎
ℎ
Courbe intrinsèque de résistance N-M 𝑑 = 2 ⇒ 𝑁𝑝 = 𝜎𝑒 𝐴 | 𝑑 = 0 ⇒ 𝑀𝑝 = 𝜎𝑒 𝑆𝑤
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 117
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE Loi de comportement courbure-moment d’une section droite
𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑀
1. Phase élastique : 𝑀 = 𝐸𝐼𝜒 ≤ 𝑀𝑒
𝑀𝑝 3 2. Phase élastoplastique : 𝑀𝑒 ≤ 𝑀 ≤ 𝑀𝑝
2 4
3. Phase plastique : 𝑀 = 𝑀𝑝 𝑠𝑖 𝜒 ≥ 0
𝑀𝑒
4. Rupture par excès de déformation
𝑀𝑝 ~1.15 × 𝑀𝑒
1
𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑢𝑟𝑒 𝜒 (*) le moment plastique limite peut être
réduit du fait de l’effort normal.
𝑴 < 𝑴𝒑 𝑴 = 𝑴𝒑
simplification
𝜒>0 𝑑𝑀 𝑑𝑀
𝑑𝜒 = 𝐸𝐼 𝑑𝜒 = 0
𝜒<0 𝑑𝑀 𝑑𝑀
𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑀 𝑑𝜒 = 𝐸𝐼 𝑑𝜒 = 𝐸𝐼
𝑀𝑝 3
4
1. Phase élastique étendue jusqu’au
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝐸𝐼 moment plastique
1 2. Phase élastoplastique gommée
𝑐𝑜𝑢𝑟𝑏𝑢𝑟𝑒 𝜒 3. Phase plastique : 𝑀 = 𝑀𝑝
𝑀𝑝 4. Rupture par excès de déformation
𝜒𝑒 ~
𝐸𝐼
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 118
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE
Comportement d’une ossature soumise à un jeu d’efforts
croissants jusqu’à la ruine par écoulement plastique.
Un déplacement caractéristique
Déplacement du denier niveau
(yielding point)
déplacements (utilisation d’un logiciel)
pour la détection des rotules plastiques et
𝑑𝑦
de l’infléchissement de la rigidité
d’ensemble jusqu’à la ruine (rigidité nulle).
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 119
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE en accélération
Oscillateur simple à 1DDL équivalent :
Le mode de vibration Φ est obtenu, soit par une analyse modale préliminaire dans
l’hypothèse d’élasticité, soit choisi en application de la méthode de Rayleigh.
𝑁
𝑘=1 𝑚𝑘 Φ𝑘
L’effort au niveau 𝑖 est donné par 𝐹𝑖 = 𝑆𝑒 × 𝑁 𝑚 Φ2 × 𝑚𝑖 Φ𝑖
𝑘=1 𝑘 𝑘
𝑁
𝑘=1 𝑚𝑘 Φ𝑘
Le facteur 𝑁 𝑚 Φ2 n’est autre que le facteur de participation (*) noté :
𝑘=1 𝑘 𝑘
𝑵
𝒌=𝟏 𝒎𝒌 𝜱𝒌 𝒎∗
𝚪= 𝑵 𝒎 𝜱𝟐 = 𝑵 𝒎 𝜱𝟐 (EN1998-1 expression B.3)
𝒌=𝟏 𝒌 𝒌 𝒌=𝟏 𝒌 𝒌
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 122
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE (notations de l’annexe B de l’EC8-1)
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 123
Méthode en poussée progressive (pushover)
COURBE DE CAPACITE (notations de l’annexe B de l’EC8-1)
Exemple de représentation de
courbe de capacité superposée
au spectre élastique de calcul
pour un amortissement
visqueux de 5%.
Paramètres du spectre
élastique
zone de sismicité ZS 5
classe de sol CS D
catégorie
d'importance CI II
amortissement 5.00%
𝜉 = 5%
7% 𝜇 = 1.0
10%
1.5
2.0
20%
𝑑∗ = 𝑑∗𝑦
30% 3.0
4.0
6.0
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 125
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en amortissement
Amortissement comme rapport d’énergie (rappel cours Master 1 – Dynamique PART1)
Cas de l’oscillateur purement visqueux :
* Énergie élastique
𝑉𝑒 = aire triangle
𝑢(𝑡)
𝑢(𝑡) = 𝑢𝑚𝑎𝑥 sin 𝜔𝑡 déplacement 𝐹𝑒
𝑢 𝑡 = 𝜔𝑢max cos 𝜔𝑡 vitesse 𝑘𝑢𝑚𝑎𝑥
𝑚
𝐹𝑒 𝑡 = 𝑘𝑢 = 𝑘𝑢𝑚𝑎𝑥 sin 𝜔𝑡 force de rappel
𝐹𝑑 (𝑡) = 𝑐𝜔𝑢𝑚𝑎𝑥 cos 𝜔𝑡 force visqueuse 𝑢
𝑘, 𝑐 = 2𝜉𝑚𝜔 2 2
𝑢 𝐹𝑑 𝑢𝑚𝑎𝑥
⇒ + =1
𝑢𝑚𝑎𝑥 𝑐𝜔𝑢𝑚𝑎𝑥
* Énergie dissipée
Rapport d’énergie : 𝐹𝑑 𝑉𝑑 = aire boucle
𝑉𝑑 2𝜋𝑐𝜔 2𝜋𝜔 × 2𝜉𝑚𝜔 𝑐𝜔𝑢𝑚𝑎𝑥
= = = 4𝜋𝜉
𝑉𝑒 𝑘 𝑘
𝑢
𝑢𝑚𝑎𝑥
𝟏 𝑽𝒅
𝝃=
𝟒𝝅 𝑽𝒆
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 126
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en amortissement 𝐹
Loi déplacement-force
𝐦𝜶 𝐦𝜶
𝑭𝜶 𝑭𝜶
𝐦𝐲 𝐦𝐲
𝑭𝒚 𝑭𝒚
𝑢 𝑢
𝒐 𝒖𝒚 𝒖𝜶 𝒐 𝒖𝒚 𝒖𝜶
∗ ∗ ∗ ∗
𝑑𝛼1 𝑑𝑦1 𝑑𝛼1 𝑑𝛼2
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 129
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en ductilité
𝐹
D’après Fajfar, utilise des spectres inélastiques obtenus
𝑭𝜶 𝐦𝜶 à partir du spectre élastique par division par un
𝐦𝐲 coefficient réducteur 𝑅𝜇 fonction de l’appel de
𝑭𝒚
ductilité 𝜇 :
𝑢
𝜇 = 𝑢𝛼 si 𝑢 𝛼 > 𝑢𝑦
𝑦
𝑢
𝒐 𝒖𝜶
B C
𝒖𝒚
Spectre élastique 𝜉 = 5% et 𝜇 = 1
Soit 𝑇 ∗ la période propre de la structure à
1DDL équivalente en régime élastique :
𝑚∗
𝑇∗ = 2𝜋 D
𝑘
Spectre anélastique 𝜉 = 5% et 𝜇 = 2
𝑇∗
Si 𝑇∗ < 𝑇𝐶 alors 𝑅𝜇 = 𝜇 − 1 +1
𝑇𝐶
Si 𝑇𝐶 < 𝑇 ∗ < 𝑇𝐷 alors 𝑅𝜇 = 𝜇
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 130
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en ductilité
Déplacement cible : Processus itératif
∗ ∗
𝑑𝛼2 ~𝑑𝛼1
? FIN
non oui
Nouvelle
Spectre initial 𝜉𝑒 = 5% itération
Point initial de Nouveau Pt de
fonctionnement fonctionnement
∗ ∗ ∗ ∗
𝑑𝛼1 𝑑𝑦1 𝑑𝛼1 𝑑𝛼2
∗
𝑅𝜇
𝑑𝛼1
𝜇= ∗
𝑑𝑦1
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 131
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en ductilité Processus EC8 Annexe B
Déplacement cible :
∗ ∗ 𝑇∗ 2
1. Calcul du déplacement 𝑑𝑒𝑡 = 𝑆𝑒 𝑇 2𝜋
2. Test sur 𝑇 ∗ :
𝑑𝑦∗ 𝑑𝑡∗ 𝑆𝑒 (𝑇 ∗ )
où 𝑞𝑢 = ∗
𝑎𝑦
∗
𝑑𝑒𝑡
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 132
Méthode en poussée progressive (pushover)
Spectre « réduit » - approche en ductilité Processus EC8 Annexe B
Déplacement cible :
Si 𝑇 ∗ > 𝑇𝐶 (périodes
𝑆𝑒 (𝑇𝐶 )
moyennes à longues)
𝑑𝑡∗ = 𝑑𝑒𝑡
∗
Le tracé de spectres
Élastiques
(fonction de l’amortissement 𝜉) ;
Anélastiques
(fonction de la ductilité 𝜇) ;
De calcul
(fonction du coefficient de
comportement 𝑞) ;
o En termes de période 𝑇 ou de
déplacement 𝑈.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 134
Conclusion
Ce document constitue une introduction à l’Eurocode 8, NF EN 1998, applicable pour le calcul des structures
pour leur résistance aux séismes. Il fait suite au cours de dynamique des structures enseigné en Master 1.
Seule la partie 1 de l’EC8 concernant les règles générales applicables aux bâtiments est abordée ici ; cela
constitue le cadre forcément limité du cours de Master 2 Calcul des Ouvrages et Génie Civil de l’Université de
Toulouse. Des compléments sur la partie 5 de l’EC8 sont d’autre part enseignés dans le cours de géotechnique.
Sont ici essentiellement traitées :
Les exigences de performance et les critères de conformité ;
Les actions sismiques décrites par les spectres de réponse ;
La prise en compte de la ductilité ;
La régularité en plan et en élévation des bâtiments et les critères correspondants ;
Les différentes modélisations possibles ;
La méthode par forces latérales et la méthode modale-spectrale ;
La prise en compte de la torsion d’ensemble ;
Le béton et en acier pour ce qui concerne le coefficient de comportement ductile.
La (nouvelle) méthode de pushover qui semble devoir s’imposer en tant que méthode de calcul dans
les prochaines normes.
Sans viser à l’exhaustivité, ce cours permettra aux étudiants de pouvoir traiter des cas d’espèces dans le cadre
des travaux dirigés et mini-projets, y compris au travers d’applications informatiques et de pouvoir efficacement
collaborer au sein de bureaux d’études.
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 135
Bibliographie (extraits)
NF EN 1998-1 (EC8) Règles de construction parasismique Donald Anderson Svetlana Brzev -
AFNOR septembre 2005 (PS92 NF P 06-013) Canadian Concrete Masonry
Guide pour la conception Eyrolles 1996 – ISBN 2-212-11595-4 Producers Association - April 2009
parasismique des bâtiments en acier Renforcement parasismique des Pratique du calcul sismique
ou en béton selon l’Eurocode 8 bâtiments Afnor Editions 2013 – ISBN 978-2-12-
AFPS Octobre 2010 – ISBN 978-1- CSTB 2010 – ISBN 978-2-86891- 465401-7
906335-06-9 467-5 Ponts en zone sismique
Eléments de génie parasismique et Calcul dynamique des structures en Guide méthodologique février 2012
de calcul dynamique des structures zone sismique SETRA
André Filiatrault - Editions de l’Ecole Alain Capra et Victor Davidovici - Comparaison pratique entre les
Polytechnique de Montréal 1996 Collection UTI - Eyrolles 1980 méthodes en déplacement de
(ISBN 2-553-00575-X) Guide des dispositions constructives l’ATC40 (en amortissement) et de
Cycle Eurocodes 2010-2011 parasismiques l’Eurocode 8 (en ductilité) –
André Plumier & Hervé Degée – AFPS - Presse de l’ENPC 2005 – P.Mouroux & C Negulescu
Université de Liège ISBN 2-85978-416-0 (publication afps)
Cours de dynamique des structures Conception parasismique des ATC-40 seismic evaluation and
Alain Pecker - Polycopié ENPC 2010 bâtiments retrofit of concrete buildings – vol.1
Guide de la conception parasismique Diaporama – Milan Zacek (nov. 1996)
des bâtiments Dispositions constructives Collection « prévention des risques
AFPS – Eyrolles 2004 – ISBN 2-212- Diaporama – Milan Zacek naturels » fascicule « les séismes »
11347-1 Cahier 4 – Sismologie appliquée édité par le Ministère du
Règles parasismiques 1969, révisées Patricia Balandier – 2004 Développement Durable (site
1982 www.planseisme.fr)
SEISMIC DESIGN GUIDE FOR
Eyrolles 1984 – ISBN 2-212-10005-1 MASONRY BUILDINGS
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 136
Site de l’Association Française de Génie Parasismique
des conférences
des comptes rendus de journées techniques
des guides
des cahiers techniques pratiques :
établissements scolaires
hôpitaux
éléments non-structuraux
travaux de réhabilitation
essais sismiques
renforcement de structure
dispositifs parasismiques
équipements du bâtiment
des ouvrages
des CDROms (photos, cartes, théories)
la réglementation
des études spécifiques
l’actualité
Dynamique et règles parasismiques – EUROCODE EC8 – Part 5 master GC UPS Tlse 3 / E.Ringot page 137
Révision : 12 septembre 2017
NF EN 1998
Eurocode 8
FIN DE LA PARTIE 5
Calcul des structures pour leur
résistance aux séismes
Cours de dynamique des structures et de génie parasismique.
Master génie civil
Master conception des ouvrages d’art et bâtiments
habilitation 2011
Université Paul Sabatier Toulouse III
Pr. Erick Ringot (erick.ringot@univ-tlse3.fr)