DDA VD Exp

21/11/2019
Droit des affaires
M. Fadil
Droit des affaires

- L’expression droit des affaires est née dans les
années 1950;
- Ensemble des règles applicables aux relations
d’affaires;
- Certains auteurs estiment que l’objet du droit des
affaires est l’entreprise. D’autres y intègrent tous les
aspects juridiques de l’activité économique, aussi
bien l’activité commerciale traditionnelle que les
procédures d’intervention directe de l’Etat dans
l’économie.
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Droit des affaires

- Contenu hétérogène: des aspects du droit civil, des
aspects du droit du travail (la relation entre le salarié
et l’employeur), des règles spécifiquement
commerciales (statut du commerçant et régime de
l’activité commerciale), des aspects du droit de la
concurrence (l’économie de marché se caractérisant
par la mise en œuvre de moyens de production et
d’échange dans un contexte de compétition entre les
agents économiques), des aspects du droit de la
consommation (le consommateur s’affirme comme le
destinataire ultime de l’activité de l’entreprise) ainsi
que les procédures collectives ouvertes contre les
entreprises en difficulté : le redressement judiciaire,
la liquidation judiciaire).
Droit des affaires

1- Evolution historique du DDA
- La spécificité du DDA est essentiellement le
résultat d’une évolution historique.
- Le droit commercial remonte au Code
d'Hammourabi dans l’empire de Babylone vers
1730 avant JC, dans l'antiquité. Ce code prévoyait
le prêt à intérêt et les opérations de commission.
- Les Phéniciens et les Athéniens ont connu des
usages spécifiques pour les besoins du commerce
maritime.
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Droit des affaires

- Le droit Romain: théorie générale des contrats et
des obligations en droit civil, les techniques de
représentation (actuellement : le mandat
commercial) ; les opérations de prêts pour financer
les entreprises de commerce maritime, le droit de la
faillite et les opérations de change et de banque;
- A l’époque médiévale, les marchands exercent leurs
négoces dans des rassemblements, des foires qui se
tiennent dans diverses contrées d’Europe, à dates
périodiques. Dans ce contexte, les commerçants
établissent des usages commerciaux et créent des
instruments de transaction commerciale comme la
LC.
Droit des affaires

-La révolution française de 1789
permet une grande libéralisation:
Le décret d’Allarde des 2 et 17 mars
1791 proclamant la liberté du
commerce et de l’industrie et la loi le
Chapelier des 14 et 17 juin 1791
supprimant les corporations et la
réglementation rigide des corps de
métiers en vigueur.
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Droit des affaires

- Après la première GM, l'État intervient de plus en
plus pour remédier aux excès du libéralisme, et le
DDA devient très dirigé;
- Avant le protectorat français, le droit musulman qui
était appliqué au Maroc ne faisait pas la distinction
entre droit civil et droit commercial;
- Le protectorat a donné naissance aux premiers
textes du droit commercial marocain d’inspiration
française : DOC, lois sur le RC, les sociétés
commerciales, etc.
Le premier Code de commerce au Maroc date du 12
août 1913: inspiré du code Napoléonien de 1807.
Droit des affaires
Après l’indépendance, il y a eu abrogation et

révision de l’arsenal juridique mis en place sous le
protectorat en ce qui concerne le code de commerce,
le RC, les sociétés commerciales, les juridictions
consulaires, etc., sous l’effet de l’évolution
économique et les nécessités de la modernité.
L’actuel Code de commerce du 1 août 1996 a le
mérite de rassembler la plupart des lois éparpillées
intéressant le commerce.
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Ce code est réparti en cinq livres :

Livre 1 : le commerçant ;
Livre 2 : le fonds de commerce ;
Livre 3 : les effets de commerce ;
Livre 4 : les contrats commerciaux ;
Livre 5 : les difficultés de l’entreprise .
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2- Particularisme du DDA
- La plupart des techniques du droit civil lui sont
applicables, et plus spécialement la théorie générale
des obligations (art. 2 du code com.);
- Le DDA se distingue du droit civil: un droit
pragmatique qui ne se préoccupe que peu des
théories générales dans la mesure où il s’efforce
simplement de donner au commerçant le moyen de
réaliser ses affaires.
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2-1- La rapidité et la simplicité
- la liberté de preuve en matière commerciale.
- les opérations commerciales nécessitent une
certaine rapidité qui s’est traduite par
l’instauration de procédures judiciaires
simplifiées et par la mise en place d’une durée
de prescription plus courte
Droit des affaires

2-2- La publicité
- Elle est cruciale dans le monde des affaires : les
besoins d’information des associés, des tiers et des
salariés rendent nécessaire la publicité des situations
et des actes commerciaux ;
Ex. : l’inscription au RC, dans les JAL et dans le BO.
- l’instauration d’un climat de transparence
nécessaire à tout essor économique.
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2-3- Le crédit
- Instrument inéluctable pour les
commerçants. Sans le crédit le commerce est
inconcevable;
-Les commerçants l’utilisent pour investir, pour
cela ils ont inventé des techniques particulières
telles que les effets de commerce et le
nantissement.
Droit des affaires

3- Les sources du droit des affaires
- Variées et d’importance inégale suivant le
principe de « la hiérarchie des normes »;
- Deux catégories de sources : sources internes
ou nationales et sources externes ou
internationales.
3-1- Les sources internes
- Sources principales et d’autres secondaires:
coutume, jurisprudence et doctrine.
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3-1-1- La constitution
- La constitution du 29 juillet 2011 (180 art.):
*Ensemble des règles ayant pour objet
d’organiser le fonctionnement de l’Etat
* Principes fondamentaux du régime de la
propriété (art. 35), et de la liberté d’entreprendre et la
libre concurrence (art.35).
3-1-2- Le dahir royal
- Le Roi a un pouvoir de création du droit qu’il exerce
par dahir : une mesure individuelle (le droit de grâce,
art. 58 de la Const.) ou générale (la déclaration de l’état
d’exception (art. 59 de la Const.) ou de promulgation
(art. 50 de la Const.).
Droit des affaires

3-1-3- La loi
- Au sens strict: une règle de droit générale,
impersonnelle et permanente (critère matériel)
votée par le parlement (critère organique) à
l’initiative du gouvernement (projet de loi) et du
parlement (proposition de loi) ;
Ex. : Sont du domaine de la loi le régime des
obligations civiles et commerciales, le droit des
sociétés, le régime des banques, des sociétés
d’assurances (art. 71 de la Const.).
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Droit des affaires

- Procédure législative (élaboration de la loi)
a- Initiative des lois:
- par le gouvernement: projet
- par le parlement: proposition /motion
b- Examen du projet ou de la proposition de la loi par
les commissions parlementaires;
c- Discussion par l’assemblée plénière: chambre des
représentants ou des conseillers;
d- Contrôle de constitutionnalité (par la Cour
constitutionnelle éventuellement saisie);
e- Promulgation par le Roi;
f- Publication au BO (entrée en vigueur)
Droit des affaires

3-1-4- Le règlement
- Ensemble de textes, de portée générale et
impersonnelle (sens matériel), émanant du pouvoir
exécutif;
- Sur le plan organique, on distingue :
*le décret du chef du gouvernement ;
* L’arrêté interministériel émanant de plusieurs
ministres en même temps concernant une question
précise ou ministériel ;
* L’arrêté gubernatorial (du gouverneur) ;
* L’arrêté communal.
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3-1-5- La jurisprudence
- Ensemble des décisions rendues par les différents
cours et tribunaux appelés à trancher les litiges. Le
juge doit appliquer et « fait » le droit :
* en interprétant les lois et règlements,
* en jugeant des affaires qu’aucun texte n’a
envisagées,
* en adaptant les lois existantes à des situations
nouvelles non prévues par les textes.
- Elle est plus ou moins intense selon le secteur
d’activité : baux commerciaux et de concurrence.
Droit des affaires

3-1-6- La coutume (« orf ») et usage
- Usage devenu règle de droit;
- Deux éléments réunis: un élément matériel et un
élément intentionnel (psychologique);
- Rôle: Adaptation du droit à la vie locale ou
professionnelle de manière autonome (les arrhes) ou
sur référence de la loi : dans les contrats de vente, il
est fréquent de renvoyer aux usages de la profession
en ce qui concerne les modalités de livraison, l’unité
de vente, les délais de paiement, etc.
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Droit des affaires

3-1-7- La doctrine
- Ensemble des travaux et réflexions des juristes:
lacunes et imperfections des règles appliquées ou
l’absence de règles dans certains domaines. Elle
s’exprime dans les thèses, ouvrages, notes et articles;
- Rôle: Contribution à l’élaboration du droit en
exerçant une influence sur le législateur ou le juge.
3-1-8- La religion
- Dans les Etats musulmans, la religion influence la
règle de droit;
Droit des affaires

- Des pans entiers du droit marocain sont largement
influencés par le droit musulman.
3-2- Les sources externes (ou sources

internationales)
3-2-1- les traités internationaux
- Beaucoup de domaines du DS dépendent des traités
internationaux: transport, propriété industrielle,
chèque (la convention de Genève de 1931);
- Rôle important à plusieurs points de vue en fonction
de leur objet:
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Droit des affaires

* Certains traités proposent un corps de règles
unifiées applicables à un domaine d’activités ou à un
type d’opération.
Ex. la convention de Vienne du 11 avril 1980 relative
à la vente internationale de marchandises ;
* Une autre catégorie de conventions
internationales institue des organismes permanents
qui vont formuler des règles de droit international Ex.
bureau international pour la propriété industrielle.
3-2-2- les usages internationaux
- Des pratiques très anciennes dont les destinataires
ont acquis la certitude qu'elles étaient obligatoires;
Droit des affaires

- Marginalisation par le développement du droit
écrit;
- Ils demeurent importants. Ex. :
* Pratique des contrats-types ;
* Réglementation de la chambre de
commerce internationale (CCI);
* La jurisprudence arbitrale;
* Codification par la CCI de Paris des
incoterms: clauses compromissoires
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Droit des affaires

- Entreprise / Société ?
Critère déterminant: forme juridique:
Entreprise individuelle/entreprise sociétaire
L’entreprise est individuelle quand une
personne physique établit et développe une
activité économique. Elle en recueillera le
profit résultant de cette activité et sera tenue
des dettes contractées;
- le résultat, positif ou négatif, est intégré
dans l’ensemble de son patrimoine. La
responsabilité rejaillira sur l’ensemble de ses
biens: principe d’unité du patrimoine.
Droit des affaires

Avantages
- modalités de constitution simples et peu
coûteuses ;
- le chef d’entreprise conserve sa totale liberté
de gestion ;
- son régime fiscal est simple ;
- elle offre une souplesse dans la gestion.
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Droit des affaires

Inconvénients
- l’entrepreneur est tenu des dettes de
l’entreprise sur ses biens personnels ;
- il n’a pas la couverture sociale d’un salarié ;
-la vie et la survie de l’entreprise sont liées à
celle de l’entrepreneur;
- Un cadre juridique peu favorable au
repreneur externe.
Droit des affaires

- Il y a entreprise sociétaire quand à l’origine de
l’activité d’entreprise un groupement est constitué, la
plupart du temps une société commerciale ou civile;
l’utilisation du patrimoine de la personne morale sera
effectuée par l’organe qui la dirige et l’activité sera
établie et développée au nom de la personne morale
avec les conséquences juridiques qu’elle implique.
- La société permet la réunion de personnes, voire de
capitaux afin d’exercer une activité économique. Elle
permet aussi de répartir les risques, voire de les
limiter selon la forme sociale choisie.
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Droit des affaires

- Typologie
Classifications diverses tributaires des critères
retenus: objet, avec ou sans personnalité morale,
avec ou sans APE, étendue de la responsabilité,
régime fiscal, etc.
- Sociétés civiles / sociétés commerciales:
- Sociétés de personnes / sociétés de capitaux;
- Sociétés à risque limité et sociétés à risque
illimité;
- Sociétés homogènes / sociétés hétérogènes;
Droit des affaires

- Sociétés unipersonnelles/sociétés
pluripersonnelles;
- Sociétés dotées de la PM (immatriculées) /
sociétés dépourvues de la PM (non
immatriculées);
- Sociétés avec APE (cotées) / sociétés sans
APE (non cotées);
- Sociétés par intérêt / sociétés par actions;
- Sociétés transparentes /sociétés opaques.
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Qu’est-ce-qu’une société ?
1-La société contrat : les règles communes de
constitution
- La société est à la fois un contrat et une
institution ;
- Définition: « le contrat par lequel une ou
plusieurs personnes conviennent de mettre
en commun leurs biens ou leur travail, ou
tous les deux à la fois, en vue de partager le
bénéfice qui pourra en résulter » (art. 982 DOC)
1-1-Les règles de fond relatives à la formation du

contrat de société
- Validité des contrats: quatre conditions:
1-1-1- Le consentement exempt de vices
- L’hypothèse d’une erreur portant sur l’objet du
contrat est très rare;
-L’éventualité du dol est plus fréquente;
- La violence en matière de contrat de société est
rare en pratique.
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1-1-2- Un objet licite et dans le commerce juridique

- l’objet du contrat de société: représente l’activité
exploitée ;
- celle-ci doit être licite;
- Objet illicite: la société est frappée de nullité absolue,
non régularisable.
- L’article 986 du DOC prévoit la nullité de plein droit,
entre musulmans, de toute société ayant pour objet des
choses prohibées par la loi religieuse, et, entre toutes
personnes celle ayant pour objet des choses qui ne sont
pas dans le commerce.
1-1-3- Une cause licite
- motif pour lequel les associés ont décidé de
constituer une société;
- La cause ne doit pas être assimilée à l’objet;
- La cause illicite est sanctionnée par la nullité
absolue du contrat de société alors même que l’objet
social serait parfaitement licite.
1-1-4- La capacité juridique des associés

- Les exigences en la matière varient selon la forme
juridique concernée.
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- Dans les sociétés de capitaux et les SARL, les

associés n’acquièrent pas la qualité de
commerçant en devenant associés;
- Pas de capacité commerciale, la capacité civile
est suffisante;
- le mineur et l’incapable majeur peuvent
devenir associés par l’intermédiaire de leurs
représentants légaux.
- Dans les sociétés de personnes les associés en
nom collectif et les commandités sont tenus
personnellement et solidairement de toutes les
dettes sociales, ils ont la qualité de commerçant;
-satisfaire aux conditions requises pour
devenir commerçant à savoir :
* ne pas être incapable de faire le commerce
(mineur émancipé ou non; majeur incapable),
* ne pas être déchu ni faire l’objet d’une
incompatibilité.
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- Est réputé majeur pour exercer le commerce tout
étranger ayant atteint vingt ans révolus, même si sa loi
nationale prévoit un âge de majorité supérieur à celui
qui est édicté par la loi
marocaine (art. 15 Code com.)
- La femme mariée peut exercer le commerce sans

autorisation de son mari. Toute convention contraire est
réputée nulle (art. 17 Code com.)
1-1-5- Les apports
- L’apport est un bien (somme d’argent, fonds de
commerce) que l’associé s’engage à mettre à la
disposition de la société en vue de l’exploitation
commune;
- En contrepartie de son apport, l’apporteur se voit
remettre par la société des parts sociales ou des
actions.
1-1-5-1- L’apport en numéraire
- Type d’apport le plus simple et fréquent;
- L’apporteur verse à la société une somme d’argent:
espèces, chèques, etc.;
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- Deux phases:
* la promesse d’apport ou souscription des parts
ou des actions,
* la réalisation de la promesse d’apport ou
libération.
Libération totale ou partielle selon la forme sociale:
* la SA: libération du quart de la valeur nominale
des actions souscrites; le reste dans le délai de3 ans à
compter de l’immatriculation au RC;
* la SARL: réalisation de la promesse d’apport
portant sur le 1/4 du montant; le reste dans le délai de
5 ans à compter de l’immatriculation au RC;
* la SAS: capital libéré en totalité au moment de
la constitution;
* la SNC, les associés décident librement de la
fraction des apports à libérer à la constitution, le solde
étant appelé par la gérance au fur et à mesure des
besoins.
- Les sommes versées en retard : produire des intérêts
au profit de la société , voire des dommages et
intérêts en cas de préjudice (défaut de libération);
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- Les sommes versées en compte courant (quasi-
apport) par les associés : créances sur la société,
remboursables lorsque sa trésorerie le permettra et
en fonction de dispositions de la convention de
compte courant;
- La convention de compte courant:
* conditions et modalités de remboursement ;
* à l’égard de la société;
* à l’égard de l’associé.
-S’il y a augmentation du capital, les créances de
l’associé apporteur peuvent se compenser avec ceux-ci:
augmentation de capital par incorporation de
créances.
1-1-5-2- L’apport en nature

- Meubles ou immeubles, corporels ou incorporels
(marchandises, fonds de commerce, brevets
d’invention,
locaux, droit au bail, etc.);
-L’apport de certains biens nécessite publicité pour
leur opposabilité aux tiers: Ex. apport d’un fonds de
commerce (FC).
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Modalités d’application
Apport en propriété :
La propriété et les risques sont transmis à la société
au jour de son immatriculation au RC;
L’opération proche de celle de la vente en ce que
l’apporteur garantit la société contre l’éviction et les
vices cachés comme un vendeur son acheteur;
L’apporteur n’a pas du privilège du vendeur;
L’apporteur reçoit des parts ou des actions alors que
le vendeur perçoit une somme d’argent.
Apport en jouissance :
- La propriété n’est pas transférée à la société;
- Il s’apparente à la location :l’apporteur met le bien à
la disposition de la société mais en demeure
propriétaire .
Apport en usufruit:
- La société ne peut pas disposer (faute d’abusus) du
bien apporté en usufruit. Elle peut juste l’utiliser (usus)
ou le louer (fructus).
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L‘usufruit peut résulter d’un démembrement de
propriété au moment de la constitution de la société
ou de l’augmentation de capital: l’apporteur conserve
la nue-propriété du bien et l’usufruit ne peut excéder
30 ans.
- Il est délicat de fixer la valeur exacte d’un bien;

- Le danger :la surévaluation du bien par l’apporteur,
en vue d’obtenir une part de capital plus importante
que celle à laquelle il devrait prétendre;
- Double inconvénient:
* Pour les autres associés : rupture de l’égalité ;
* Pour les créanciers sociaux : le droit de gage est
faussé du fait d’un capital social surévalué conférant à
la société une apparence de solvabilité.
- Pour pallier ces inconvénients: évaluation par un
commissaire aux apports (CAA) dans certains types de
sociétés : SA, SAS, SCA;
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- Les statuts contiennent la description et l'évaluation

des apports en nature ou acte séparé mais faisant
corps avec les statuts et signé dans les mêmes
conditions (art. 24 loi n° 17-95 relative aux SA)
Cas SARL Evaluation par un CAA lorsque la valeur d’un
apport excède 100.000 dhs et si la valeur totale de
l’ensemble des apports en nature dépasse la moitié du
capital.
- Tout apport de fonds de commerce (FC) à une

société doit être publié au BO et dans un JAL
après inscription au RC
- Dans les 15 jours suivant la seconde publicité, tout
créancier non inscrit de l'associé apporteur fera
connaître par une déclaration au secrétariat-greffe du
tribunal qui a reçu l'acte, la somme qui lui est due (art.
104 Code Com.)
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- A défaut par les coassociés ou l'un d'eux de former,
dans les 30 jours suivant la seconde publicité, une demande
en annulation de la société ou de l'apport, ou si
l'annulation n'est pas prononcée, la société est tenue
solidairement avec le débiteur principal au paiement du
passif déclaré et dûment justifié.
- Cas d'apport du FC par une société à une autre société :
fusion ou scission, ces dispositions ne s'appliquent que sous
réserve des dispositions relatives aux fusions et scissions de
sociétés (art. 105 Code Com.).
1-1-5-3- L’apport en industrie (apport en savoir-
faire)
- L’engagement pris par un associé de consacrer tout
ou partie de son activité à la marche des affaires
sociales;
- Deux formes: apport en travail et apport de
« crédit»:
* Apport en travail: apport de connaissances
techniques, d’expérience et de compétence ;
- Exclusif de tout lien de subordination entre
l’apporteur et la société;
- En contrepartie , l’apporteur ne perçoit pas de
salaire mais reçoit des parts sociales: associé à part
entière.
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* Apport de « crédit », la société escompte profiter
des relations, de l’entregent de l’apporteur;
- Exclusion du crédit politique et trafic d’influences ;
- Régime juridique :
- Exclusivité et non concurrence: L’apporteur en
industrie ne doit pas faire concurrence à la société
dont il devient associé ;
- L’apporteur en industrie voit sa part dans les
bénéfices, dans le « boni » éventuel de liquidation et
sa contribution aux pertes fixées à hauteur de celle
de l’associé dont l’apport (en numéraire ou en
nature) est le moins élevé, sauf clause statutaire
contraire;
- L’apport en industrie:
* faute de valeur patrimoniale réalisable
n’entre pas dans la composition du capital social;
* ne peut pas servir de gage aux créanciers
sociaux du fait de son insaisissabilité;
* est incessible;
* est autorisé dans la SNC, les SCS et SCA
pour les seuls commandités, enfin la SARL sous
condition;
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* prohibé dans la SA, la SAS, les SCS et SCA
pour les commanditaires.
- En pratique, l’apport en industrie est rare; il
serait plus judicieux de se placer dans le cadre
d’un contrat de travail ou d’un contrat de
prestation de services en contrepartie d’un
salaire ou des honoraires éventuellement
assortis d’un intéressement aux bénéfices
sociaux.
1-1-5-4- Rémunération des apports : les titres
sociaux
- En contrepartie des apports, la société émet des
titres sociaux de même valeur nominale et
caractérisés par leur nature mobilière: actions ou
parts sociales;
- Les titres sociaux confèrent des droits et des
obligations:
* un droit sur les bénéfices réalisés ;
* un droit sur les actifs nets de la société lors de
leur répartition, à sa dissolution ;
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* le droit de participer aux décisions collectives
des associés.
* cession (cessibilité) et négociation
(négociabilité);
* Obligation essentielle: contribution aux pertes.
1-1-6- Le partage des bénéfices et la contribution

aux pertes
- La finalité de la société: réaliser des bénéfices et les
partager entre les associés; elle s’accompagne en cas
d ‘exploitation déficitaire, de la contribution aux
pertes.
1-1-6-1- La recherche de bénéfices
- Critère de distinction entre société (but
lucratif) et association (but désintéressé ,
charitable, artistique, etc.).
- Sont exclus:
* la fondation: acte par lequel une ou
plusieurs personnes physiques ou morales
décident l’affectation irrévocable de biens,
droits ou ressources à la réalisation d’une
œuvre d’intérêt général et à but non lucratif ;
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* l’association , convention par laquelle
deux ou plusieurs personnes mettent en
commun, d'une façon permanente, leurs
connaissances ou leur activité dans un but autre
que de partager des bénéfices;
* le groupement d'intérêt économique (GIE)
structure dotée de la PM permettant à ses
membres de mettre en commun certaines de
leurs activités afin de développer, améliorer ou
accroître les résultats de celles-ci tout en
conservant leur individualité.
- Bénéfice: tout gain pécuniaire ou matériel qui

ajouterait à la fortune des associés»;
- Le gain doit correspondre à un enrichissement
positif;
- Gain: réalisation d’une économie : Eviter une
dépense; acheter du matériel en commun à moindre
coût;
- Le bénéfice distribuable est le bénéfice de l’exercice :
* diminué des pertes antérieures et des dotations
à la réserve légale et aux éventuelles réserves
statutaires;
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* augmenté du report bénéficiaire ;
1-1-6-2- La contribution aux pertes
- Indispensable à l’existence et à la validité d’une
société que la vocation aux bénéfices dont elle est la
contrepartie. Contrepartie de la vocation aux
bénéfices;
- Deux situations juridiques à distinguer:
* La contribution aux pertes
** Concerne les rapports des associés entre eux;
** Contribution différée à la liquidation de la
société;
** Participation proportionnelle à l’ apport ;
** Une répartition inégalitaire peut être prévue
dans les statuts;
** Interdiction de clauses dites «léonines»,
qu’elles soient insérées dans le contrat de société ou
dans un acte postérieur aux statuts.
* L’obligation aux dettes (ou obligation au passif)

** Concerne les rapports entre les associés et les
créanciers sociaux;
** Le régime juridique applicable est d’ordre
public: aucun aménagement statutaire;
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** L’obligation aux dettes est variable en fonction
de la forme sociale considérée: les associés en nom
(SNC) et les commandités (SCS, SCA) sont tenus d’une
obligation aux dettes indéfinie et solidaire; les
associés de la SARL ou de la SA, ont une obligation
aux dettes limitée au montant de leur apport.
1-1-7- L’affectio societatis

- D’origine jurisprudentielle;
- L’intention de s’associer;
- Délicate à appréhender du fait de sa nature
psychologique, intentionnelle;
- Conception classique : « collaboration volontaire,
active, intéressée et égalitaire »: les associés ne sont
pas seulement apporteurs de biens, ils doivent
« collaborer ensemble et sur un pied d’égalité à la
poursuite de l’œuvre commune »
- Cas de la SNC et des actionnaires petits porteurs
d’une SA cotée en bourse.
- Conception récente: volonté d’union ou une
convergence d’intérêts;
- Cas de la SARLAU constituée par « l’acte de volonté
d’une seule personne ».
.
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- Intérêt de la notion :
* indispensable à la validité de toute société;
* permettre de rechercher la qualification de
société dans des cas limites où les parties n’ont
pas manifesté clairement leur volonté (société
créée de fait);
* Se démarquer des contrats voisins: contrat
de travail ou contrat le louage d’ouvrage
1-2- Les règles de forme relatives à la formation
de la société
Formalités suivantes :
Formalité 1: Certificat Négatif (CN)
Le CN : document attestant qu’aucune autre
entreprise, au Maroc, ne porte le même nom que
celui choisi par le demandeur pour sa société;
La demande se fait à l’Office Marocain de la
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Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC)
représenté au sein du Centre Régional
d’Investissement (CRI) : 170 dhs ;
Passé le délai d’un mois, les CN non retirés sont
annulés;
Idem pour les CN retirés et non déposés pour
inscription au RC;
La protection s’étend sur le territoire national
sans considération du rayonnement de la société.
Formalité 2: Etablissement des statuts
Les statuts: Acte par lequel les parties formalisent
leur accord;
Sous forme d’acte authentique (notarié) ou sous
seing privé (SSP, fiduciaires, avocats, experts
comptables, conseillers juridiques, etc.) ;
Mentions obligatoires suivantes : forme, durée,
siège social, dénomination sociale, capital social et
objet social;
Mentions facultatives.
33
21/11/2019
Droit d’enregistrement: 0,5% du capital, avec un
minimum de 1000 dhs (frais de timbres : 20 dhs par
feuille).
Formalité 3: Etablissement des bulletins de
souscription
L’établissement des bulletins de souscription ou
des actes d’apport (le cas échéant), particulièrement
pour les SA, SAS et SCA.
et TVA
Formalité 4: Blocage du montant du capital libéré
Le dépôt effectué dans un délai de 8 jours à
compter de la réception des fonds par la société;
Une attestation de blocage de capital libéré est
délivrée par la banque.
Formalité 5: Etablissement des déclarations

souscription/versement
Sont concernées les SA, SAS et les SCA.
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21/11/2019
Formalité 6: Dépôt des actes de création et formalité
d'enregistrement
Le dépôt se fait au niveau de la Direction Régionale
des Impôts (DRI) représentée au sein du CRI;
Dans le mois de l’acte (30 jours) à compter de la date
de l’établissement : contrat de bail (200 dhs) ou acte
d’acquisition ;
Formalité 7: Inscription à la taxe professionnelle et
identification fiscale
IS ou IR, taxe professionnelle et TVA
Formalité 8: Immatriculation au registre de
commerce (RC)
Excepté la société en participation SEP;
La demande se fait au niveau du tribunal de
commerce représenté au sein du CRI. Cette opération
coûte 350 dhs (dépôt des statuts : 200 dhs;
immatriculation au RC : 150 dhs) ;
- Création de registre électronique du commerce
(art. 27 Code Com.)
Dahir n°1-18-110 du 9 janvier 2019 portant promulgation de la loi

n° 89-17 modifiant et complétant la loi n° 15-95 formant code de
commerce (BO n° 6788 du 20 Juin 2019, p.1472).
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21/11/2019
Formalité 9: Affiliation à la CNSS
Opération sans frais au niveau de la CNSS
représentée au sein du CRI
Formalité 10: Publications officielles
- JAL: avant et après immatriculation au RC ;
- BO;
- Les frais d’annonces variables .
1-3- La sanction du non respect des règles de
constitution des sociétés
- Irrégularités au cours du processus de constitution
des sociétés: nullité sans effet rétroactif;
- Le jugement d’annulation met fin à la personnalité
morale de la société qui cesse d’exister pour l’avenir;
-Les causes de nullité délimitées par les textes.
1-3-1- Nullité pour défaut de publicité

- Prononcée en ce qui concerne les SNC et les SCS.
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21/11/2019
1-3-2- Nullité en cas de violation des dispositions
régissant les contrats en général
- Cas suivants :
* Violation d’une condition générale de validité
des contrats : objet ou cause illicites, consentement
vicié ou incapacité d’un associé;
* Absence d’un des éléments spécifiques du
contrat de société: mise en commun d’apports faits
par chacun des associés; la vocation au partage des
bénéfices et la contribution aux pertes; l’affectio
societatis.
- En cas d’annulation: responsabilité civile des
fondateurs responsables de l’irrégularité;
- Contrairement au droit commun, toutes les
actions en nullité peuvent être écartées par
l’exercice d’une action en régularisation, à
l’exception de celles fondées sur un objet social
ou une cause illicite.
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21/11/2019
2- La société personne morale
- La personnalité morale confère au groupement qui
en est doté une identité;
- La société acquiert la personnalité morale à
l’immatriculation au RC.
2-1- Les attributs de la personnalité morale

- La personnalité des sociétés est calquée sur celle
des personnes physiques sauf exception juridique ou
impossibilité naturelle .
Compléments : les sociétés

dépourvues de PM
- Non immatriculées au RCS;
1- La société en participation
- Les associés peuvent convenir que la société ne
sera point immatriculée;
- Souvent « société occulte » : volonté des
associés de ne pas révéler aux tiers les raisons
qui les poussent à se regrouper et l’objet social
qu’ils souhaitent développer ensemble.
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21/11/2019
Compléments : les sociétés

dépourvues de PM
- Envisagée pour une courte durée et s’achève en
même temps que la réalisation d’un objet social;
- Les associés directement imposés sur les bénéfices
réalisés dans la catégorie du régime fiscal qui les
concerne : IR des personnes physiques ou IS.
2- La société créée de fait

- D’origine jurisprudentielle;
- Issue du comportement professionnel de deux ou
plusieurs personnes susceptibles d’être qualifiées
d’associés sans toutefois avoir eu l’intention délibérée
de créer une société;
- Sont applicables à cette société les règles relatives
au fonctionnement de la SEP.
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21/11/2019
2-1-1- L’état des sociétés
- Deux catégories d’éléments : extrapatrimoniaux,
permettant d’identifier la société, et patrimoniaux,
conférant une autonomie financière indispensable à son
existence.
2-1-1-1- Les attributs extrapatrimoniaux
2-1-1-1-1- La forme sociale
- Mode d’individualisation important des sociétés en ce
qu’elle détermine le statut juridique applicable: SA, SARL,
SNC, etc.
2-1-1-1-2- La capacité des sociétés
- La capacité de jouissance
Moins étendue que celle des personnes physiques:
« principe de spécialité ».
* La spécialité légale
- Une société est constituée en vue de partager
des bénéfices, elle ne peut agir que dans ce but;
- Certaines activités sont réservées à certaines
formes et interdites à d’autres: banque et assurance ;
* La spécialité statutaire
- L’objet social étant précisé dans les statuts, la
société doit agir dans la limite de son objet.
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21/11/2019
- La capacité d’exercice
- Incapacité d’exercice totale;
- La société a besoin d’être représentée de façon
permanente pour exercer ses droits;
- Ses représentants légaux ont cette mission.
2-1-1-1-3- La dénomination sociale

- Désigner la société dans la vie commerciale et lors
des actes juridiques qu’elle conclut;
- Modalités d’attribution :
* principe de liberté: appellation de fantaisie,
inspirée de l’objet social ou de son lieu d’exploitation,
nom d’un ou plusieurs associés.
* Limitations: ordre public, risque d’atteinte à la
dénomination identique de sociétés existantes.
2-1-1-1- 4- Le siège social

- Localisé par une adresse ou une indication
géographique suffisamment précise;
- Domiciliation à une boite postale interdite;
41
21/11/2019
- Désormais, les PM sont autorisées à installer le
siège social au domicile du représentant légal;
- La domiciliation de l’entreprise est le contrat par
lequel une personne physique ou morale, dénommée
domiciliataire, met le siège de son entreprise ou son
siège social à la disposition d’une autre personne
physique ou morale, dénommée domiciliée pour y
établir le siège de son entreprise ou son siège social,
selon le cas (art 544-1 Code Com.);
- La loi interdit de domicilier des sociétés ayant leur
siège au Maroc, et à chaque PM d’établir son siège
dans plus d’un lieu de domiciliation (art. 544-5 Code Com.).
Loi 89-17 relative à la domiciliation des entreprises du 9
janvier 2019.
- Le régime du siège social est similaire à celui de la
dénomination sociale;
- il peut être modifié, mais dans le respect des
conditions de modification des statuts: décision de
l’AGE;
42
21/11/2019
* Simple déplacement du siège social;
* transférer le siège social à un autre endroit de
la même préfecture/province;
* transférer à l’étranger.
- Fonctions juridiques du siège social: à partir de lui ,
se déterminent:
* la loi applicable,
* les tribunaux territorialement compétents;
* la nationalité de la société;
* le lieu où doivent être accomplies les formalités
légales de publicité.
2-1-1-1- 5- La nationalité
- Lien juridique avec un Etat;
- Est fonction du siège social.
2-1-1-1- 6- Durée de la société
- La société commerciale a la durée prévue par ses
statuts;
- Durée maximale de vie: 99 ans, courant à compter
de son immatriculation au RC;
Prorogation possible.
43
21/11/2019
2-1-1-2- Les attributs patrimoniaux : le capital social
- La société personne juridique possède un patrimoine ;
- A distinguer capital social et patrimoine social :
* Le patrimoine social :
- Ensemble des droits et obligations de la société ;
variable selon que la société fait des bénéfices ou des
pertes
*le capital social :
- la somme de tous les apports en numéraire et en
nature;
- gage des créanciers sociaux. À ce titre, il est dit fixe
ou intangible.
- Conséquences:
* La société ne peut distribuer aux associés des
sommes par prélèvement sur le capital social sous
peine de délit de distribution de dividendes fictifs;
* La société peut lors de sa dissolution procéder
au remboursement des apports par prélèvement sur
le capital;
- La loi impose un capital social minimum dans
certaines formes sociétaires limitant la responsabilité
des associés à leurs apports :
SA ne faisant pas APE /SAS 300 000 dhs
SA faisant APE 3 000 000 dhs
•
44
21/11/2019
2-1-2- La responsabilité de la société

- Elle est double.
2-1-2-1- La responsabilité civile
- Une société est civilement responsable des
dommages qu’elle occasionne;
- Objectif: réparer le préjudice;
- Elle peut être constituée soit par la faute de son
représentant légal soit par celle de son préposé.
2-1-2-2- La responsabilité pénale
- La société est responsable pénalement;
- Les infractions doivent avoir été commises pour le
compte de la société par ses organes ou
représentants;
- la responsabilité pénale de la société n’est pas
exclusive de «celle des personnes physiques auteurs
ou complices des mêmes faits »;
- La responsabilité des personnes morales est
sanctionnée par des amendes: Quatre fois le montant
des amendes à l’encontre des personnes physiques;
- Eventail des sanctions: de la confiscation de la chose
ayant servi à commettre l’infraction jusqu’à la
dissolution de la PM.
45
21/11/2019
La société PM:
règles communes de fonctionnement
3-1- Les organes sociaux
- Appellations diverses :« mandataires sociaux»,
« dirigeants sociaux », représentants légaux :
agissent pour le compte de la société selon les
dispositions légales ou statutaires organisant
l'étendue de leurs pouvoirs et sanctionnant
d'éventuels dépassements;
3-1-1- La notion de dirigeants sociaux

- Est un dirigeant social celui qui a le pouvoir de
décision auprès de la PM ;
La société PM:
- Un représentant ayant un pouvoir de
représentation à l'égard des tiers, est un dirigeant
social. Mais la réciproque n'est pas vraie : le PCA
est un dirigeant social, mais le pouvoir de
représentation est détenu par le DG qui peut
éventuellement le partager avec les DGD; si les
statuts le prévoient, le PCA peut être
simultanément DG: PDG ;
- En principe, seul le représentant légal a qualité
pour agir, contracter ou ester en justice au nom
de la société;
46
21/11/2019
La société PM:
- Par exception, la loi permet aux associés d'agir pour
le compte de tous pour mettre en cause la
responsabilité du dirigeant, surtout s'il est aussi
représentant légal (il n'agira pas contre lui-même);
- Celui des dirigeants qui exerce le pouvoir de
représentation de la PM (gérant ou directeur de la
société) peut donc être amené à exécuter les
décisions qu'il a lui-même prises en tant qu'organe
décisionnel autonome, mais aussi les décisions prises
par d'autres organes compétents (AG);
La société PM:
3-1-1-1 - Modalités de gérance:
* Unique ou collégiale;
* Statutaire ou non statutaire;
* Confiée à un associé ou à un tiers;
* Personne physique ou personne morale.
3-1-1-2 - Appellations: Gérant, président,

administrateur (3-12, 15= APE,24, 27,30), PCA, PDG, DG,
DGD, PCS, MCS, PD, MD (5,7=APE) , DGU (SA au KL 1 500
000 Dhs).
47
21/11/2019
La société PM:
- La loi a créé une nouvelle catégorie
d’administrateurs: administrateurs indépendants et
non-exécutifs, comme membres du CA et du CS qui ne
sont ni président, ni directeur général (DG), ni directeur
général délégué (DGD) ni salariés de la société exerçant
des fonctions de direction;
(Dahir n° 1-19-78 du 26 avril 2019 portant promulgation de la loi n° 20-19 modifiant
et complétant la loi n° 17-95 relative aux SA)
- La loi n°88.11 modifiant la loi 17-95 sur les SA a

rendu facultative la nomination d’un vice-président
du Conseil de surveillance (art.90)
La société PM:
3-1-2- Modalités de désignation
- Pour toute société autre qu'une SA ou une SAS , les
dirigeants sociaux sont élus par l‘AGA ou par une
décision collective des associés prise selon les
modalités prévues par la loi et par les statuts;
- Pour les SA et SARL, les dirigeants sont
nécessairement des personnes physiques.
3-1-2-1- Mesures de publicité
- La nomination du gérant doit faire l’objet des
formalités suivantes :
* avis d’insertion dans un JAL;
48
21/11/2019
La société PM:
* dépôt au greffe du tribunal de copies certifiées
conformes de la décision de nomination,
* mise à jour du RC,
* avis d’insertion au BO.
3-1-3- Cessation des fonctions
- La survenance du terme prévu (lorsqu'il est fixé par
la loi ou les statuts);
* Adteur et MCS: 3 ans (statuts), 6 ans(AG);
* MD (2 à 6 ans / 4 ans si silence des statuts);
Dans le silence des statuts, le mandat du dirigeant a
la même durée que celle de la société;
- Cas d'empêchement;
La société PM:
- Cas de décès;
- Cas de démission, sous réserve d’éviter que celle-ci
soit intempestive, au risque de s’exposer à des
poursuites judiciaires destinées à obtenir réparation
du préjudice qu’il aurait ainsi fait subir à la société;
- Cas de révocation:
* condition de fond : il faut une cause légitime
(physique ou intellectuelle pour remplir ses fonctions,
abus de pouvoir du dirigeant, mauvaise gestion ou
incapacité);
* condition de forme : décidée par une AGE
statuant sur un ordre du jour incluant le projet de
révocation.
49
21/11/2019
La société PM:
- Les dirigeants de SA (administrateurs, DG, PCA) :
révocables ad nutum (à tout moment, sans
justification ni droit à indemnité à moins que
la révocation ne soit décidée dans des
conditions vexatoires);
La société PM:
3-1-4- Les pouvoirs des dirigeants sociaux
3-1-4-1- Le principe des pleins pouvoirs
- Les dirigeants sociaux disposent d'une grande
liberté d'action;
- Etant mandataire des associés, la société n'était pas
engagée si le dirigeant social dépassait les pouvoirs
reçus;
- Le tiers devait vérifier que le contrat entrait dans la
liste des opérations que le dirigeant pouvait
accomplir : demander une copie des statuts, puis
l'interpréter;
50
21/11/2019
La société PM:
- La jurisprudence a retenu une conception extensive
des clauses statutaires déterminant les pouvoirs des
dirigeants;
- Leurs pouvoirs ne sont pas illimités.
3-1-4-2- Le respect des pouvoirs des autres organes

sociaux
- Le dirigeant ne doit pas empiéter sur les pouvoirs
des autres organes sociaux.
Ex. AGA : approuver les comptes de la société,
décider l'affectation du résultat de l'exercice, modifier
les statuts de la société, etc.
La société PM:
3-1-4-3- Le respect de la spécialité de la société
- La spécialité légale : Les sociétés ont pour
mission de réaliser des bénéfices en vue de leur
partage : Les dirigeants ne peuvent accomplir des
actes désintéressés;
- La spécialité statutaire : le dirigeant est choisi
par les associés pour sa capacité à développer le
type d'activité que la société s'est donnée dans les
statuts; Il ne peut passer d'actes outrepassant
l'objet social;
51
21/11/2019
La société PM:
- Le dépassement d'une limite devrait entraîner une
sanction : nullité / inopposabilité aux tiers;
- La jurisprudence privilégie la protection des tiers et
l'engagement de la responsabilité civile du dirigeant:
Les limites opposables aux tiers sont posées par la
loi : empiètement sur les pouvoirs réservés à un
organe social;
- Dans les sociétés de personnes (SNC , SCS), les
limites opposables aux tiers sont celles de l'objet
statutaire: elles ne sont pas liées par des actes de leur
gérant excédant l'objet social;
La société PM:
- Sont inopposables aux tiers :
* les dispositions statutaires et décisions sociales
limitant les pouvoirs des dirigeants sociaux: la société
engagée, et le dirigeant en question personnellement
responsable vis-à-vis de la société;
* Cas de SA et SARL: les actes du dirigeant qui
excèdent l'objet social, obligent la société. Par
exception, il peut y avoir inopposabilité de l'acte si la
société prouve que le tiers qui en bénéficie,
connaissait le dépassement de l'objet social ou ne
pouvait l'ignorer compte tenu des circonstances,
étant exclu que la seule publication des statuts suffise
à constituer cette preuve; la preuve est délicate à
apporter.
52
21/11/2019
La société PM:
3-1-5- Le problème du cumul des fonctions
(dirigeant et salarié)
- Cas de la SA avec Conseil d’administration: les
administrateurs peuvent dans la limite du tiers (1/3)
des administrateurs en fonction, être en situation de
cumul avec un contrat de travail et à condition que le
contrat soit conclu antérieurement au mandat et
corresponde à un emploi effectif;
Concernant le directeur général: cumul possible de
son mandat social avec un contrat de travail sous
réserve que celui-ci corresponde à un travail effectif
dans l’entreprise;
La société PM:
- Cas de la SA à directoire: Les membres du directoire
peuvent accéder au statut de salarié, sans condition
d’antériorité du contrat de travail par rapport au
mandat social ou du mandat par rapport au contrat.
Sous réserve du caractère sérieux du contrat de
travail, ils peuvent même tous être salariés de la
société;
- les membres du CS peuvent à certaines conditions
cumuler leur mandat social avec un contrat de travail
dans les mêmes conditions que les administrateurs;
53
21/11/2019
La société PM:
- Cas de la SARL: le cumul est possible en cas de

gérant tiers ou s'il existe un lien de subordination
entre la société et le gérant associé
minoritaire (détenant moins de la moitié du capital
social ou 50 % du capital social) et quand il aura des
fonctions techniques distinctes de la gestion de la
société;
- Gérant non associé de la SNC : cumul possible.
La société PM:
3-1-6- les conventions entre dirigeants et société

3-1-6-1- Les conventions interdites
- Objet: « Contracter sous quelque forme que ce soit
des emprunts auprès de la société, se faire consentir
par elle un découvert en compte courant ou
autrement, faire cautionner ou avaliser par elle ses
engagements envers les tiers »;
- Application aux administrateurs, DG, DGD ou
représentant permanent d’un administrateur
personne morale
54
21/11/2019
La société PM:
3-1-6-2- Les conventions libres
- Consistance: les « opérations courantes conclues à
des conditions normales »;
- La liste et l’objet de ces conventions doivent être
portés à la connaissance du CA, du CAC et des
actionnaires;
3-1-6-3- Les conventions réglementées
- Conventions ne portant pas sur des « opérations
courantes conclues à des conditions normales » que
la convention soit conclue directement ou par
personne interposée, qu’elle profite directement ou
indirectement au dirigeant concerné;
La société PM:
- Application:
* aux dirigeants personnes physiques :
administrateurs, DG, DGD;
* aux représentants permanents des
administrateurs personnes morales ;
* aux actionnaires détenant plus de 5% du capital
ou des droits de vote;
(loi n° 20-05 en 2008)
55
21/11/2019
La société PM:
- Procédure
➀ Le CA autorise la convention, l’administrateur
concerné ne devant pas prendre part au vote;
➁ La convention fait l’objet d’un rapport spécial du
CAC;
➂ L’AGO approuve la convention sur rapport du CAC;
Remarque : Si l’assemblée désapprouve une
convention conclue et que celle-ci s’avère
préjudiciable à la société, l’administrateur peut être
poursuivi et condamné à payer des D-I;
La société PM:
- Cas de non respect de la procédure : il n'y aura
nullité qu'en cas de défaut d'autorisation du CA
et d'effets dommageables pour la société .
- Le pendant de cette procédure existe également
dans les SA avec directoire;
- Dans les SARL, les associés sont aussi visés. La
procédure est plus simple : il n'y a pas de CA et
donc pas de procédure d'autorisation préalable.
Seule une procédure d'approbation a posteriori
est prévue par la loi;
56
21/11/2019
La société PM: règles communes de

fonctionnement
3-1-7- La responsabilité des dirigeants sociaux
- La recherche de la responsabilité des dirigeants
sociaux, s’explique en partie par le souci de
moralisation du monde des affaires;
- Construction jurisprudentielle:
* obligation de diligence : la passivité de
l'administrateur d'une SA constitue une faute de
gestion susceptible d'engager sa responsabilité;
* devoir de loyauté envers la société : le
dirigeant doit en permanence défendre l'intérêt de la
société.

fonctionnement
3-1-7-1- La responsabilité civile
-Manquements aux dispositions législatives ou
règlementaires applicables aux sociétés;
- Violation des statuts;
- Faute de gestion: tout ce que la loi ne qualifie ni
d'infraction aux lois et règlements applicables aux
sociétés gérées, ni d'infraction aux statuts:
Ex. conclusion d'un contrat désavantageux pour la
société, ou refus d'une opération favorable pour le
développement des affaires sociales.
57
21/11/2019

fonctionnement
3-1-7-1-1- Responsabilité à l'égard de la société
(action sociale)
- Difficulté pour la société d'introduire une action en
réparation de son préjudice contre un dirigeant fautif,
surtout s'il est resté en fonction / révocation difficile
s'il est majoritaire dans le capital;
- Solution: La loi permet à un associé agissant seul ou
un groupe d’associés d'engager une action en
réparation du préjudice social dite action ut singuli
par opposition à l’action ut universali exercée à
l’initiative de ses organes sociaux réguliers (action
sociale).

fonctionnement
- Hypothèses
* Toutes les infractions de droit commun
susceptibles de trouver application en matière de
sociétés;
* Infractions spécifiques:
* abus de biens sociaux;
* abus de pouvoirs ou de voix;
* distribution de dividende fictif;
* présentation de comptes infidèles.
58
21/11/2019

fonctionnement
- L’insertion de clause de renonciation pure et simple
à l'action sociale en responsabilité, ou donnant au
quitus l'effet d’absoudre les dirigeants par avance de
toute faute de gestion sont inopposables à la société.
3-1-7-1-2- Responsabilité à l'égard des tiers

- La règle de non responsabilité
L'action (ou l'omission fautive) du dirigeant n'engage
en principe que la société : un tiers lésé devra se
retourner contre la société pour lui demander des
comptes. Cela se vérifie :

fonctionnement
a- en matière contractuelle : une société qui ne
respecte pas les engagements découlant d'un contrat
conclu par l'intermédiaire de son représentant légal,
devra répondre du préjudice causé aux tiers ;
b- en matière extra-contractuelle : une société qui

commet un acte déloyal envers une autre entreprise,
est considérée avoir commis la faute au lieu de la
personne physique qui la représente;
59
21/11/2019

fonctionnement
- Les atténuations légales
* Certaines lois créent une responsabilité légale
des dirigeants à l'égard des tiers, notamment en cas
de redressement ou de liquidation judiciaire de la
société : le dirigeant est personnellement responsable
à l'égard des tiers, car la société ne peut plus rien
faire;
* Conditions:
** prouver la faute de gestion du dirigeant ;
** rapporter la preuve d'un préjudice
(insuffisance d'actifs);

fonctionnement
3-1-7-1-3- Responsabilité à l'égard des associés
(action individuelle)
- les associés sont des tiers par rapport à la société.
Dès lors, la responsabilité sera :
a- envers la société en cas de mauvaise gestion des
affaires sociales ;
b - envers les associés pour une décision avantageant
certains associés au détriment d'autres.
- La jurisprudence a reconnu à la charge du dirigeant
un devoir de loyauté et une responsabilité en cas de
manquement vis-à-vis des associés;
60
21/11/2019

fonctionnement
- Action individuelle → à l’initiative de la personne
ayant personnellement subi le préjudice.
3-1-7-2- La responsabilité pénale

- Nombreuses incriminations: présentation de
comptes inexacts, distribution de dividendes fictifs,
abus de biens sociaux, etc.
- La loi exige :
* un acte d'usage : ce sera un détournement, ou
une simple utilisation provisoire du bien ;

fonctionnement
* un risque anormal : l'acte d'usage doit être
contraire à l'intérêt social et faire courir à la société
un risque anormal notamment au regard de ses
possibilités financières;
* une volonté de s'avantager personnellement ou
favoriser une autre société;
- En tant que chef d'entreprise, le dirigeant doit
répondre des:
* manquements au droit du travail, à la
réglementation de l'hygiène et de la sécurité ;
61
21/11/2019

fonctionnement
* infractions au droit de l'environnement;
* manquements au droit de la concurrence
et plus généralement à la législation
économique, sociale et fiscale à laquelle
l'entreprise est soumise;
* infractions commises dans l'entreprise par
des salariés agissant dans le cadre de leur
activité professionnelle;

fonctionnement
3-2- Les associés
- Personne physique ou morale;
- Les associés personnes physiques peuvent avoir (SNC,
associé commandité) ou non le statut de commerçant;
- Cas de la SAS: associé obligatoirement PM
-L’associé a diverses prérogatives: patrimoniales,
financières et politiques
3-2-1- Prérogatives patrimoniales
- droit sur le patrimoine social : parts sociales ou actions
62
21/11/2019

fonctionnement
- Ces droits sociaux :
* droits incorporels de créance : le droit de
propriété sur les éléments apportés à la société est
détenu par la personne morale bénéficiaire de
l'apport à l’exclusion de la SEP ;
* droits mobiliers par détermination de la loi.
3-2-1-1- La cession des droits sociaux
- droits sociaux en principe incessibles dans les
sociétés de personnes, sauf consentement des autres
associés : Cessibilité;
- Les actions librement négociables:
« négociabilité ».

fonctionnement
3-2-1-1-1- Cessibilité des parts sociales
- La cession de parts sociales à des tiers est soumise à
l’agrément des associés;
- L’agrément peut être unanime ou obtenu à une
majorité (statuts) ou encore accordé par les gérants;
- Les cessions consenties à des associés ou au
conjoint de l’un d’eux ou aux ascendants ou
descendants du cédant peuvent être dispensés de
l’agrément (SARL);
- Le consentement unanime des associés est requis
qu’il s’agisse d’une transmission entre vifs ou à cause
de mort (Ex. de la SNC).
63
21/11/2019

fonctionnement
3-2-1-1-2- Négociabilité des actions
- Une action représente une part de capital d'une SA,
SAS, SCA;
- Le mode de transmission des actions est simplifié;
- La cession d’actions de sociétés cotées est plus facile
à réaliser: l’existence d’un marché financier assure la
liquidité des titres.
3-2-1-1-2-1- Limitations légales
- Certaines actions sont temporairement inaliénables
du fait de la loi:
* Actions souscrites ou achetées par le personnel
dans le cadre de l’actionnariat des salariés ;

fonctionnement
* Actions attribuées aux salariés dans le cadre de
la participation aux résultats ;
* Actions des dirigeants sociaux en cas de R ou L J
de la société (actions de garantie).
3-2-1-1-2-2- Restrictions statutaires
- Les statuts peuvent contenir des clauses restrictives
à la libre négociabilité.
3-2-1-1-2-2-1- La clause d’agrément
- Objectif: éviter la présence d'un associé jugé
indésirable ;
- Tout associé doit solliciter l'agrément de la société
avant toute cession d'actions ;
64
21/11/2019

fonctionnement
- Organe compétent pour statuer sur l’agrément;
- Application aux titres nominatifs (loi ou statuts);
- Toute cession en violation de la clause est nulle;
- Clause écartée en cas de succession, de liquidation du
régime matrimonial ou de cession, soit à un conjoint, soit
à un ascendant ou à un descendant;
- Concrètement: Notification de la demande d'agrément
(nom, prénom et adresse du cessionnaire, le nombre des
titres à céder et le prix offert) à la société par LRAR ou
par acte extra-judiciaire;

fonctionnement
- L'agrément résulte, soit d'une notification, soit
du silence dans un délai de trois mois à compter
de la demande.
- Cas de refus : l’organe délibérant est tenu,
dans le délai requis à compter de la notification
du refus, de faire acquérir les titres, par un
actionnaire ou par un tiers, faute de quoi
l'actionnaire cédant peut réaliser la cession
initialement prévue, mais il ne peut pas exiger le
rachat de ses actions par la société.
65
21/11/2019

fonctionnement
3-2-1-1-2-2-2- La clause de préemption
- Permettre aux associés d'acquérir, par préférence à
toute autre personne, les actions dont un associé
souhaiterait se défaire;
- Donner la faculté à son bénéficiaire d'augmenter sa
participation actuelle dans la société en se portant
acquéreur des actions en passe d'être cédées ;
- Modalités pratiques diverses : prévoir que tous les
associés seront bénéficiaires de la clause ou que, au
contraire, la possibilité de préempter sera réservée à
une seule catégorie d'associés;

fonctionnement
- L’actionnaire cédant doit d’abord proposer les titres
dont la cession est envisagée aux autres actionnaires
qui sont libres d’exercer leur droit. Si ces derniers
n’exercent pas leur droit de préemption, le cédant
peut vendre ses actions à l’acquéreur de son choix;
- Le cédant notifie aux autres associés par LRAR, le
nombre de titres à céder, le prix et les autres
conditions de la cession envisagée, mais aussi le nom
du cessionnaire pressenti;
66
21/11/2019

fonctionnement
- Les actionnaires fixent librement dans les statuts les
modalités et les délais d’exercice du droit de
préemption;
3-2-2- Prérogatives financières
- L'associé a un droit sur les profits réalisés, distribués
ou non;
- Cette créance est
* subordonnée: les créanciers sociaux préférés
aux associés pour obtenir le paiement sur l'actif
restant;
* éventuelle : elle suppose la réalisation effective
d'un profit par la société;

fonctionnement
- Le droit sur l'actif social, se matérialise par un droit
préférentiel de souscription en cas d'augmentation
du capital.
3-2-3- Prérogatives politiques
- Elles concernent le fonctionnement de la société:
droit d'intervenir dans les affaires sociales:
* droit de vote ;
* droits d'information et de communication :
prendre connaissance du rapport de gestion, de
l'inventaire, des états financiers de synthèse et du
rapport du CAC le cas échéant;
67
21/11/2019

fonctionnement
* poser des questions que l’associé souhaite sur
un point précis.
3-3- L’assemblée générale d'associés (AGA)

- Les associés peuvent être consultés :
* en assemblée,
* par consultation écrite si les statuts le prévoient
;
* par le consentement des associés exprimé dans
un acte, SSP ou notarié;

fonctionnement
- Dans les sociétés unipersonnelles: il appartient à
l’associé unique d’exercer les pouvoirs dévolus à l’AGA
(décisions unilatérales);
- « Assemblée »: la réunion des associés ou de leurs
représentants lorsqu'ils sont conviés à débattre et à
voter sur un "ordre du jour" préparé par les
dirigeants sociaux;
- Pouvoirs: nomination et révocation des organes
d’administration, de direction et de contrôle,
distribution des bénéfices et des modifications
statutaires, et le cas échéant, autorise
l’accomplissement de certains actes d’administration
lorsque les statuts lui confèrent ce pouvoir;
68
21/11/2019

fonctionnement
- Diversité des AGA: AGC, AGO , AGE, AGMixte;
- Résolution désigne le texte proposé à une
délibération d'assemblée, mais aussi celui résultant
du vote des associés. Quand elle est votée par
l'assemblée, le résultat du vote constitue une décision
sociale;
- Les règles organisant la tenue des différentes
assemblées (convocation, quorum, majorité, etc.)
sont définies par la loi et accessoirement par les
statuts.

fonctionnement
3-3-1- Les AGA de la SA
- Les règles applicables aux AG d’actionnaires sont les
mêmes pour les deux formes de SA;
-Le principe qui s’applique dans les AG des SA, sauf
exceptions: une action donne droit à une voix.
3-3-1-1- Règles communes

- Les AG sont convoquées par :
* le conseil d’administration ou le directoire, en
cas de défaillance:
* le CAC ;
69
21/11/2019

fonctionnement
* un mandataire de justice désigné à la demande

de un ou plusieurs actionnaires représentant au
moins 1/10 du capital social ;
* le liquidateur ;
* le conseil de surveillance dans la SA à
directoire.
- Les AG doivent être convoquées 15 jours au moins
avant la date de la réunion par avis d’insertion dans
un JAL ou par lettre lorsque les actions sont
nominatives;

fonctionnement
3-3-1-2- L’assemblée constitutive
- Elle n’est obligatoire que lors de la constitution
d’une SA faisant APE;
- Elle est compétente pour :
*constater que le capital est libéré;
* statuer, le cas échéant, sur l’évaluation des
apports en nature ;
* nommer les administrateurs ou membres du CS
et les CAC;
* approuver les statuts;
70
21/11/2019

fonctionnement
3-3-1-3- L’ AGO
-Elle est compétente pour :
* approuver les comptes annuels de la société
dans les 6 mois de la clôture de l’exercice, affecter le
résultat, décider de la distribution des bénéfices ;
* nommer, révoquer, remplacer les
administrateurs ou membres du CS ;
* nommer les CAC, renouveler ou non leur
mission ;
* approuver ou refuser d’approuver les
conventions réglementées;

fonctionnement
* décider du paiement de dividendes en actions ;
* décider de l’émission d’obligations ordinaires ;
- L’AGO se réunit sur première convocation, si les
actionnaires présents ou représentés possèdent au
moins le quart des actions ayant droit de vote;
Sur deuxième convocation, aucun quorum n’est
requis;
- L’AGO statue à la majorité (50+1) des voix dont
disposent les actionnaires présents ou représentés.
71
21/11/2019

fonctionnement
- 3-3-1-4- L’ AGE
- Seule compétente pour modifier les dispositions
statutaires;
- Sur première convocation, le quorum: les
actionnaires présents ou représentés possèdent au
moins la moitié des actions ayant droit de vote;
- Sur deuxième convocation, le quorum requis est du
quart;
- L’AGE statue à la majorité des deux tiers des voix
dont disposent les actionnaires présents ou
représentés.

fonctionnement
3-3-1-5- Les assemblées spéciales
- Assemblée regroupant les actionnaires titulaires
d’une catégorie d’actions;
- La décision d’une AG de modifier les droits relatifs
à une catégorie d’actions (Ex. actions à vote double) n’est
définitive qu’après approbation par l’assemblée
spéciale des actionnaires de cette catégorie;
- Les AS délibèrent aux conditions de quorum et de
majorité de l’AGO;
- La loi n°88.11 modifiant la loi 17-95 sur les SA autorise
l’usage des nouvelles technologies de l’information et de la
communication, pour simplifier les procédures de convocation
et de tenue des assemblées (art.121 bis).
72
21/11/2019
Droit des affaires
Le contrôle des sociétés
- Divers organes de contrôle externe de la gestion de

la société;
1- Le commissaire aux comptes (CAC)
- Absence de réglementation spécifique;
- Dispositif juridique:
*la loi 17-59 sur les sociétés commerciales;
*la loi 17-95 régissant les SA;
*la loi 15-89 promulguée par le dahir n°1-92-139
du 8 janvier 1993 réglementant la profession
d'expert-comptable;
*la loi relative à la prévention et au règlement
amiable des difficultés des entreprises .
73
21/11/2019
1-1-Choix du CAC
- Acteur extérieur à l'entreprise, personne physique
ou morale, il est rémunéré par l'entité contrôlée
(honoraires) , doit conserver son indépendance et
respecter une déontologie.
- Choisi parmi les CAC inscrits sur une liste spéciale
garantissant les conditions de moralité et de
compétence professionnelle;
- existence d’une série d’incompatibilités générale et
spécifiques.
1-2- Mode de nomination

- Toutes les formes de sociétés commerciales ne
sont pas dotées d’un CAC, du moins, pas
obligatoirement.
- Dans les SNC , SARL et SAS:
* En cours de vie sociale, par l’AGO, lorsque
le seuil suivant est atteint: CAHT > 50 000 000 dhs .
- L’assemblée doit désigner un CAC
74
21/11/2019
- Dans les SA
* 1 si la société ne fait pas APE ;
2 si la société fait APE;
* Désignation au moment de la constitution:
Dans les statuts : si la société ne fait pas APE ;
Par l’assemblée constitutive : si la société fait
APE;
Par l’AG, en cours de vie sociale;
Par décision judiciaire, à la demande de tout
actionnaire, si l’assemblée omet d’en désigner un;
1-3- Mission du CAC

- Quel que soit le type de société contrôlée, le statut
et les missions du CAC sont identiques;
- contrôle, certification et information :
* de l’égalité des actionnaires,
* de la détention par les administrateurs ou
membres du CS du nombre minimum d’actions
prévues dans les statuts,
* du prix d’émission des actions en cas de
paiement de dividende en actions,
* des documents de gestion prévisionnelle et des
rapports afférents,
75
21/11/2019

* des comptes annuels,
* des comptes consolidés,
- Trois cas de figure :

* Certification sans réserve ;
* Certification avec réserves ;
* Refus de certifier.
- Cette mission est permanente ; elle est exclusive de

toute immixtion dans la gestion ;

- Le CAC doit être convoqué à la réunion du CA ou du
directoire qui arrête les comptes de l’exercice écoulé.
- Mission d’information: le CAC doit communiquer le

résultat de ses investigations :
* aux dirigeant sociaux ;
* aux associés : à l'AGO, le CAC établit et
présente un rapport général, et des rapports
spéciaux ;
76
21/11/2019
* au ministère public : révéler les faits

délictueux commis au sein de la société et
découverts au cours de différentes
investigations.
1-4- La procédure d’alerte

- Consistance: appeler l’attention des dirigeants, en
cas d’évolution préoccupante de la situation de
l’entreprise, sur tout fait de nature à compromettre la
continuité de l’exploitation et sur la nécessité pour
eux de prendre des mesures en vue de redresser cette
situation;
- Elle comporte 4 étapes :
a- Information du président ou du directoire des
faits constatés
Réponse faite par LRAR par le président ou le
directoire
77
21/11/2019
Défaut de réponse ou réponse insuffisante :

b- Le CAC doit, par LRAR, demander au président
ou au directoire de réunir le CA ou le CS afin de
délibérer sur les faits constatés
Convocation du CA ou de surveillance et du CAC;
Réunion et délibération du conseil.
Envoi au CAC d’un extrait du PV de délibération.
15 jours maximum.
c- Défaut de délibération du conseil ou décision

prise insuffisante
- Le CAC procède à l’établissement d’un rapport
spécial destiné à la prochaine assemblée.
-Tenue de l’AG.
d- Si la continuité de l’activité reste compromise,
le CAC doit informer le tribunal.
1-5- Cessation des fonctions du CAC

- Non renouvellement du mandat
L’AGO peut ne pas renouveler le mandat du CAC à
l’issue du terme de sa mission.
78
21/11/2019

- Démission pour juste motif
*Donnée avant l’expiration du mandat (cas de
maladie, litige grave avec l’entité, etc.);
* En l’absence de CAC suppléant et pour assurer le
remplacement rapide du CAC, lorsqu’il n’est pas possible de
réunir une assemblée générale en urgence, la loi n°88.11
modifiant la loi 17-95 sur les SA prévoit sa nomination par le
président du tribunal statuant en référé à toute demande
émanant des actionnaires ou des administrateurs.

- Révocation judiciaire pour juste motif
Décidée par l'AGO ou en justice : non-exécution de la
mission, divulgation de secret sur l'entité, immixtion
dans la gestion, empêchement par longue maladie,
etc. ;
Elle peut être demandée :
* par le CA ou le directoire,
* un ou plusieurs actionnaires représentant au
moins le dixième du capital social,
* l’AG.
79
21/11/2019

- Récusation judiciaire
Prononcée à la demande des mêmes
personnes ci-dessus énumérées, pour juste
motif, dans des circonstances permettant de
suspecter sérieusement la compétence du CAC,
son honorabilité, son impartialité ou son
indépendance à l’égard de la majorité qui l’a
désigné.

1-6- Responsabilité du CAC
- Le CAC est civilement responsable, tant à l’égard de
la société que des tiers, des conséquences
dommageables, des fautes et négligences commises
dans l’exercice de ses fonctions;
- Sa responsabilité n'est pas engagée du fait des
révélations au tribunal;
- Il a une responsabilité pénale : violation du secret
professionnel, non révélation des faits délictueux,
maintien des fonctions malgré des incompatibilités
ou des interdictions, rapport mensonger ou
incomplet;
80
21/11/2019

- Il assume une responsabilité disciplinaire
- Vis-à-vis des tiers, le CAC est tenu au secret
professionnel (obligation de confidentialité).
2- L’expertise de gestion
2-1- La demande judiciaire de désignation de
l’expert de gestion
- Saisir le président du tribunal statuant en référé en
vue d’ordonner une expertise de certaines opérations
de gestion;
- la requête doit revêtir un caractère sérieux pour
être recevable.

2-2- Mission
- Le ou les expert(s) de gestion sont chargés de
présenter un rapport sur une ou plusieurs opérations
de gestion;
- Ils agissent dans la limite des pouvoirs qui leur sont
conférés par le tribunal.
2-3- Les destinataires du rapport d’expertise

- Le rapport des experts doit ensuite être
communiqué :
* au demandeur,
* au CAC,
* au CA (ou au directoire et au CS),
81
21/11/2019
L’évolution de la société
- Les sociétés sont des structures juridiques
susceptibles d’évoluer en raison de
circonstances diverses. Elles peuvent connaître
des évolutions moins fondamentales que celles
décrites ci-dessous, telles que l’augmentation
de capital, le transfert de siège social,
l’extension de l’objet, etc. Elles entraînent
toutes cependant un vote de l’ AGE, une mise
à jour des statuts et certaines formalités de
publicité destinées à l’information des tiers.
L’évolution de la société:
La transformation
- « La transformation régulière d’une société en une
société d’une autre forme n’entraîne pas la création
d’une PM nouvelle ».
1-1- Conditions de la transformation
- La transformation d’une société est soumise aux règles
prescrites par la loi et les statuts pour modification de
ceux-ci.;
- Ces règles diffèrent selon le type de société;
- La transformation d’une SA ou d’une SARL en une
autre dont les associés sont indéfiniment tenus du
passif nécessite le consentement unanime de ceux-ci;
82
21/11/2019
La transformation
- Dans certains cas, la loi impose la transformation:
SARL dont le nombre d’associés dépasse le maximum
légal;
- La transformation d’une SA ou d’une SARL en une
autre dont les associés sont indéfiniment tenus du
passif nécessite le consentement unanime de ceux-ci.
1-2- Effets de la transformation
- La transformation n’a pas d’effet rétroactif;
- Effet à compter du jour où la décision la
constatant est prise;
La transformation
- Opposable aux tiers tributaire des formalités de
publicité:
* Insertion au JAL;
* Insertion au BO;
* Inscription modificative au RC;
* Dépôt du PV de l’assemblée de transformation au greffe
du tribunal du siège social.
1-2-1- Effets à l’égard de la société
- Sous sa nouvelle forme, la société conserve les droits
et les obligations acquis auparavant.
83
21/11/2019
La transformation
- Transformation intervenant en cours d’exercice : La
société n’est pas tenue d’établir des comptes de clôture;
- Les comptes ne sont arrêtés que si les associés le
décident.
- En pratique, un seul rapport de gestion couvrant la
totalité de l’exercice peut être établi d’un commun
accord par les dirigeants anciens et nouveaux.
La transformation
1-2-2- Effets à l’égard des dirigeants
Les pouvoirs des dirigeants sociaux prennent fin à partir
de la transformation de la société sans que ceux-ci
puissent prétendre qu’elle équivaut à une révocation
sans justes motifs leur donnant droit à des dommages
intérêts.
1-2-3- Effets sur les engagements de la société
- Les engagements de la société sont maintenus;
- les créanciers antérieurs à la transformation
conservent tous les droits à l’égard de la société et des
associés.
84
21/11/2019
La transformation
1-2-4- Effets à l’égard du CAC
Deux situations se présentent :
* La nouvelle forme requiert un CAC : les fonctions
du CAC en place survivent à la transformation;
* La nouvelle forme n’exige pas un CAC : à moins que
les associés ne conviennent de son maintien, la mission
du CAC prend fin.
1-2-5- Effets à l’égard des salariés
- Les contrats de travail sont maintenus sauf motifs
entrainant résiliation: faute du salarié, restructuration
de l’entreprise, etc.
Dissolution/liquidation
- terme de l’existence sociale;

- dénouement des liens unissant les associés;
- liquidation
- extinction de la personnalité morale ;
- causes de dissolution communes et causes
spécifiques.
85
21/11/2019
1- Causes de dissolution communes
- Enumération par l’article 1051 du DOC.
1-1- L’expiration de la durée de constitution
- La société a une durée de vie déterminée: 99 ans;
- Arrivée du terme : dissolution de plein droit, sauf
prorogation;
- Décision à l’unanimité ou à la majorité exigée pour
la modification des statuts;
- Pas de régularisation;
- Publicité au RC;
- Consultation des associés un an au moins
avant la date d’expiration de la société;
- A défaut, le président du tribunal statuant
sur requête de tout associé: désignation d’un
mandataire de justice chargé de provoquer la
consultation ;
- La prorogation de la société n’entraîne pas la
création d’une personne morale nouvelle ;
- S’il n’ ya pas prorogation et les associés
continuent l’exploitation: société de fait.
86
21/11/2019
1-2- La réalisation ou l’extinction de l’objet
- A la réalisation de l’ objet de la société, celle-ci cesse
d’exister;
- Extinction de l’objet: L’objet vient à disparaître avant
même de pouvoir s’accomplir / devient impossible à
atteindre ;
Ex. une autorisation administrative nécessaire à
l’exploitation vient à être retirée ou l’objet social est
déclaré par le législateur hors du commerce juridique;
- Faits rares en pratique: Formulation statutaire en
termes généraux ou une modification anticipée des
statuts ;
1-3- L’annulation du contrat de société
- Deux formes principales de nullités:
* nullité absolue dont la finalité est la protection
de l’intérêt général.
* nullité relative ayant pour objectif la protection
de l’intérêt particulier d’un des contractants.
- Les causes de nullité strictement délimitées par les
textes.
* Non respect des conditions générales de tout
contrat: Objet ou cause illicites, consentement vicié
ou incapacité d’un associé;
87
21/11/2019
* Violation des conditions spécifiques du contrat
de société: défaut d’apports ou apports fictifs,
violation de la vocation au partage des bénéfices et
contribution aux pertes, défaut d’affectio societatis.
* Nullité pour défaut de publicité (insertion,
dépôt, immatriculation)
uniquement en ce qui concerne la SNC et la SCS.
1-4- La dissolution volontaire (anticipée)
- Rupture du contrat de société: les associés peuvent
décider à tout moment et à la majorité requise pour
la modification des statuts, de dissoudre la société;
- Aucun motif à donner;
- Souvent décision préalable à une fusion.
1-5- La dissolution judiciaire (anticipée)
- Prononcée par le tribunal :
* à la demande d'un associé pour justes motifs:
inexécution de ses obligations par un associé ;
* en cas de mésentente entre associés paralysant
le fonctionnement de la société;
- Le juste motif doit être sérieux et important, révéler
une situation grave dans la société de nature à
mettre en péril la poursuite de l’œuvre commune :
abus de majorité, abus de minorité, abus d’égalité;
88
21/11/2019
- Désignation d’un administrateur provisoire ad hoc
pour assurer la gestion sociale.
1-6- La liquidation judiciaire
- Elle intervient sur décision du tribunal qui constate:
* la cessation de paiements: le passif exigible est
supérieur à l'actif disponible de la société débitrice;
* le redressement est impossible;
- Objectif: réaliser l'ensemble des actifs de la société
et payer les créances dans l'ordre défini par la loi;
- Désignation d’un mandataire de justice à la fonction de
liquidateur judiciaire;
- Lorsqu’il y a clôture pour insuffisance d'actifs, les créanciers
ne peuvent reprendre les poursuites.
- 1-7- La dissolution statutaire
- Elle intervient pour toute autre cause prévue par les
statuts : survenance d’un évènement déterminé,
modification de la situation juridique ou financière de
l’un des associés (l’intuitu personae), changement de
nationalité, baisse continue du résultat (considérations
économiques).
89
21/11/2019
1-8- La réunion de tous les droits sociaux en une
seule main
- Elle n’est pas cause de dissolution de plein droit de
la société;
- Exception de la SARLAU, société unipersonnelle;
- Tout intéressé peut demander cette dissolution si la
société n’a pas été régularisée dans le délai d’un an;
- Le tribunal peut accorder un délai maximal de six
mois pour régulariser la situation;
- La dissolution n’est pas prononcée si la situation est
régularisée au jour où le tribunal statue sur le fond.
- La publicité de la dissolution accomplie dans un

délai de trente jours à compter du jour où elle a été
prononcée;
- Malgré sa dissolution, la société continue de garder
sa personnalité juridique pour les besoins de la
liquidation et ne disparaît qu’à la clôture des
opérations de liquidation.
90
21/11/2019
2- La liquidation de la société
- Liquidation: ensemble des opérations qui, après
dissolution d’une société, ont pour objet la
réalisation des éléments d’actif et le paiement des
créanciers sociaux, en vue de procéder au partage
entre les associés de l’actif net subsistant.
- Tous les documents émanant de la société doivent
porter la mention «société en liquidation» et le nom
du liquidateur.
2-1- Le liquidateur
- Choisi parmi les associés ou les tiers;
- Cas de désaccord: la liquidation est faite par voie
de justice;
- L’acte de nomination est publié dans un délai de
trente jours dans un JAL et au BO.
2-1-1- Rémunération et durée des fonctions du

liquidateur
- Rémunération fixée par la décision de nomination;
-Est radiée d'office en vertu d'une ordonnance du président du
tribunal, toute société au terme d'un délai de trois ans courant
à compter de la date de la mention de sa dissolution.
91
21/11/2019
- Le liquidateur peut demander au président du tribunal la
prorogation des délais de liquidation pour un an (art. 55 et 56
Code Com.).
2-1-2- Mission du liquidateur

- Dès son entrée en fonction, dresser conjointement
avec les dirigeants de la société, l’inventaire et le
bilan signés par tous;
- Entreprendre tous les actes nécessaires afin de
réaliser l’actif et d’acquitter le passif notamment:
* opérer le recouvrement des créances et
terminer les affaires pendantes;
* prendre toutes les mesures conservatoires
requises;
* faire toute publicité nécessaire afin d’inviter les
créanciers à présenter leurs créances;
* payer les dettes sociales liquides et exigibles;
* vendre judiciairement les immeubles de la
société;
* vendre les marchandises en magasin;
- Le liquidateur est civilement et pénalement
responsable des conséquences dommageables des
actes accomplis dans le cadre de la liquidation.
4-2-2- Cession de l’actif de la société
- Il est interdit, à peine de sanctions pénales, au
liquidateur, ses employés, conjoint, ascendants ou
descendants d’être cessionnaires de l’actif de la
société, même en cas de démission du liquidateur.
92
21/11/2019
- Le liquidateur - associé, peut, en qualité d’associé,
se faire attribuer en nature tout ou partie des biens
subsistant dans l’actif social une fois le passif
intégralement payé;
- Cession globale de l’actif de la société à une autre
société, par le procédé de la fusion, dans les
conditions de majorité prévues pour les AGE;
4-2-3- Clôture de la liquidation
- Enfin de liquidation, une AG est convoquée par le
liquidateur ou à défaut, tout associé peut demander
au président du tribunal, statuant en référé la
désignation d’un mandataire chargé de procéder à la
convocation;
- L’AG:
* statue sur les comptes définitifs de liquidation ;
* donne quitus au liquidateur ;
* le décharge de son mandat;
* constate la clôture de la liquidation.
- Dépôt par le liquidateur de ses comptes au greffe du
tribunal compétent pour permettre à tout intéressé
d’en prendre connaissance et copie à ses frais ;
- Publication de l’avis de clôture de liquidation, signé
par le liquidateur, dans le même JAL ayant reçu l’avis
de sa nomination.
93
21/11/2019
2-4- Partage du boni de liquidation

- La liquidation terminée, il y a lieu à partage
(article 1083 - DOC);
- Il est attribué à chaque associé le montant de
son apport (reprise) ainsi qu’une fraction du boni de
liquidation (dernier dividende)dont la répartition se fait
en proportion des apports, sauf dispositions
contraires des statuts.
94

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3-2- Les sources externes (ou sources

Droit des affaires

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Droit des affaires

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Droit des affaires

Droit des affaires

Droit des affaires

1-1-Les règles de fond relatives à la formation du

1-1-2- Un objet licite et dans le commerce juridique

1-1-4- La capacité juridique des associés

- Dans les sociétés de capitaux et les SARL, les

- La femme mariée peut exercer le commerce sans

1-1-5-2- L’apport en nature

- Il est délicat de fixer la valeur exacte d’un bien;

- Les statuts contiennent la description et l'évaluation

- Tout apport de fonds de commerce (FC) à une

1-1-6- Le partage des bénéfices et la contribution

- Bénéfice: tout gain pécuniaire ou matériel qui

* L’obligation aux dettes (ou obligation au passif)

1-1-7- L’affectio societatis

Formalité 5: Etablissement des déclarations

Dahir n°1-18-110 du 9 janvier 2019 portant promulgation de la loi

1-3-1- Nullité pour défaut de publicité

2-1- Les attributs de la personnalité morale

Compléments : les sociétés

Compléments : les sociétés

2- La société créée de fait

2-1-1-1-3- La dénomination sociale

2-1-1-1- 4- Le siège social

2-1-2- La responsabilité de la société

3-1-1- La notion de dirigeants sociaux

3-1-1-2 - Appellations: Gérant, président,

- La loi n°88.11 modifiant la loi 17-95 sur les SA a

3-1-4-2- Le respect des pouvoirs des autres organes

- Cas de la SARL: le cumul est possible en cas de

3-1-6- les conventions entre dirigeants et société