Sommaire
I Formulation locale du théorème de Gauss - opérateur divergence . . . . . . . . 3
I.1 Démonstration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.2 Conséquence : le théorème de Green-Ostrogradski . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
I.3 Signification de la divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II Formulation locale de la circulation conservative - opérateur rotationnel . . . . 6
II.1 Démonstration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.2 Conséquence : le théorème de Stokes-Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
II.3 Complément : signification du rotationnel (le radeau de la méduse) . . . . . . . . . . 8
III Les équations locales du potentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III.1 Préliminaire : l’opérateur Laplacien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
a - Laplacien scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
b - Laplacien vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.2 Potentiel en espace chargé : l’équation de Poisson - signification . . . . . . . . . . . . 9
a - Formulation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
b - Exemple de résolution : la diode à vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
III.3 Potentiel en espace vide : l’équation de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
a - Formulation - existence et importance du potentiel-unicité . . . . . . . . . 11
b - Exemple de résolution analytique possible : le cas d’un condensateur cylin-
drique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
c - Exemple de méthode numérique de résolution de l’équation de Laplace :
méthode des différences finies appliquée au condensateur plan . . . . . . . 13
IV Analogie électrostatique - gravitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV.1 Grandeurs analogues - Champ de gravitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV.2 Potentiel de gravitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV.3 Théorème de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
a - Enoncé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
2 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
1er ordre
≃ [Ex (x+dx, y, z)−Ex (x, y, z)]dydz+[Ey (x, y+dy, z)−Ey (x, y, z)]dxdz+[Ez (x, y, z+dz)−Ez (x, y, z)]dxdy
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 3
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
−
→ ∂Ex (x, y, z) ∂Ey (x, y, z) ∂Ez (x, y, z)
div E ≡ + +
∂x ∂y ∂z
et la forme locale du théorème de Gauss :
Propriété - (I.1) - 1:
−
→
Un champ électrostatique E (M ) est relié à sa source ρ(M ) (charge volumique locale) par le
théorème de Gauss sous sa forme locale :
−
→ ρ(M )
div E (M ) = (X.1)
ϵ0
formulation locale du théorème de Gauss ou équation de Maxwell-Gauss
Remarque - (I.1) - 1:
4 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Propriété - (I.2) - 2:
−
→
Tout champ de vecteur P (x, y, z) vérifie la relation suivante pour une surface fermée S
contenant le volume V
{ − → − → y − →
P · dS = div P · dτ (Théorème de Green-Ostrogradski)
S/V V /S
−
→
I les lignes de champ restent "confinées" pour tous les points M du volume contenu dans S : Φ( P ) =
v − → − → GO t −
→ −
→
S |P ·{z
n dS} = V /S div( P ) · dτ = 0 =⇒ div( P ) = 0
=0
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 5
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
I ∫ ∫ ∫ ∫
→ −
− → → −
− → −
→ −
→ −
→ →
− → −
− →
δCdΓxy = E · dl = E · |{z}
dl + E · |{z}
dl + E · |{z}
dl + E · |{z}
dl
cadre 1 =dy·−
e→
y 2 =−dx·−
e→
x 3 =−dy·−
e→
y 4 =dx·−
e→
x
∂Ey ∂Ex
= Ey (x + dx, y, z) · dy − Ex (x, y + dy, z) · dx − Ey (x, y, z) · dy + Ex (x, y, z) · dx = dxdy − dxdy
∂x ∂y
soit :
[ ]
∂Ey ∂Ex
δCdΓxy = − dxdy
∂x ∂y
Un étude identique avec des contours respectivement parallèles à yOz et xOz conduirait à :
[ ]
∂Ez ∂Ey
(yOz) → dCdΓy z = − dydz
[ ∂y ∂z ]
∂Ex ∂Ez
(xOz) → dCdΓx z = − dxdz
∂z ∂x
En outre, nous savons que pour chacun de ces contours fermés, la circulation est nulle soit :
I
→ −
− →
δC = E · dl = 0
∀dΓ
Ainsi, les 3 circulations précédentes sont nulles :
[ ]
∂Ey ∂Ex
(xOy) →
dCdΓx y = − dxdy = 0
[ ∂x ∂y ]
∂Ez ∂Ey
(yOz) → dCdΓy z = − dydz = 0
[ ∂y ∂z ]
∂Ex ∂Ez
(xOz) → dCdΓx z = − dxdz = 0
∂z ∂x
6 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
−
→
On pose alors un nouvel opérateur vectoriel appelé "rotationnel" du champ E , et dont le résultat est un
vecteur, tel que :
[ ]
−→− →
dxdy = rot E · dxdy −→
∂Ey ∂Ex
− e =0
∂x ∂y | {z z}
[ ]
−
−→
=dSz
∂Ez −→− →
dydz = rot E · dydz −→
∂Ey
− e =0
∂y ∂z | {z x}
=−−→
[ ] dSx
−→ −
→
dxdz = rot E · dxdz −→
∂E x ∂E z
− ey = 0
∂z ∂x | {z }
−−→
=dSy
et donc d’expression :
∂Ez ∂Ey
∂y −
∂z
−→ −
→ ∂E ∂Ez
rot E = x −
∂z ∂x
∂Ey ∂Ex
−
∂x ∂y
→
−
ainsi, il vient l’équation locale en coordonnées cartésiennes traduisant la nullité de la circulation de E sur un
contour fermé :
Propriété - (II.1) - 3:
→
−
Dans le cas d’un champ électrostatique E , on a en tout point de l’espace :
−→ [−
→ ] −→
rot E (M ) = 0 (X.3)
−
→
formulation locale de la conservation de la circulation de E
ou équation de Maxwell-Faraday de la statique
Remarque - (II.1) - 2:
−
→
En coordonnées cartésiennes uniquement, on peut écrire le rotationnel à l’aide de l’opérateur ∇ en
remarquant que :
∂
−→ [−
→ ] ∂x
∂ Ex
rot E (M ) = ∧ Ey = −
→ − →
∇ ∧ E (M )
∂y
Ez
∂
∂z
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 7
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Propriété - (II.2) - 4:
−
→
Tout champ de vecteur P (x, y, z) vérifie la relation suivante pour un contour fermé Γ sur
lequel s’appuie une surface quelconque S :
I
→ −
− → x −→ [− →] − →
P · dl = rot P · dS (Théorème de Stokes-Ampère)
Γ S/Γ
On définit, en coordonnées cartésiennes 1 , l’opérateur laplacien scalaire d’une fonction scalaire f (x, y, z) de
classe C 2 par :
1. on se reportera au fascicule distribué en début d’année pour les expressions dans les autres systèmes de coordonnées
8 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Remarque - (III.1) - 3:
Réponse :
b- Laplacien vectoriel
−
→
L’opérateur laplacien vectoriel appliqué à un champ de vecteur P = (Px (x, y, z), Py (x, y, z), Pz (x, y, z))
correspond simplement à un vecteur dont les coordonnées sont les laplaciens scalaires de chaque coordonnée du
champ de vecteur, soit :
→
−
∆ P = [∆Px ] · −
→
ex + [∆Py ] · −
→
ey + [∆Pz ] · −
→
ez (X.5)
−
→ ρ(M )
div E (M ) =
ϵ0
or dans le cas d’un champ électrostatique, la relation entre le champ et le potentiel est :
−
→ −−→
E (M ) = −gradV (M )
donc :
[ −−→ ] ρ(M )
div −gradV (M ) =
ϵ0
que l’on retient finalement sous la forme de l’équation de Poisson du potentiel scalaire :
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 9
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Propriété - (III.2) - 5:
Le potentiel électrostatique V est relié à ses sources, c’est à dire la densité volumique de
charge ρ par l’équation de Poisson :
ρ(M )
∆V (M ) + =0 (X.6)
ϵ0
1 y ρ(P )
V (M ) = dτ
4πϵ0 PM
charges
et enfin dans le cas d’une répartition unidimentionnelle (filiforme) de densité linéique λ(P ) :
∫
1 λ(P )
V (M ) = dl
4πϵ0 PM
charges
Le problème étant à 1D (axe [Ox)), l’équation de Poisson prend la forme simple suivante :
Posons une solution de type V = kxα où k et α sont des constantes et injectons la dans l’équation de Poisson
qui devient alors :
cste − 1
V 2 = cste′ · V − 2 = cste′ · k − 2 · x− 2
1 1 α
kα(α − 1)xα−2 =
ϵ0
10 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
4
On en conclut que α = soit :
3
4
V = k · x3
4
U = k · a3
Autre exemple de résolution formelle simple : cf TD exercice sur les colloïdes (modèle de Yu-
kawa)
La démarche naturelle de l’électrostatique est la recherche du champ électrique engendré par une distribution
de charges puisque ce dernier est à l’origine de la force ressentie par une charge d’essai, et que cette force
est mesurable expérimentalement. Cependant, on peut formuler tout problème d’électrostatique en terme de
recherche de potentiel puisque la relation champ-potentiel :
−
→ −−→
E = −gradV
∆V (−
→
r)=0 Equation de Laplace du potentiel électrostatique
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 11
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Considérons un espace vide de charge, mais comportant par exemple une distribution de N conducteurs chargés
dans l’espace et imposant un potentiel sur leur surface ; le problème électrostatique consiste donc à dégager une
fonction V (x, y, z) solution de l’équation de Laplace et satisfaisant aux conditions aux limites existant
à la surface de ces conducteurs CL = {V1 , V2 , V3 , ...Vi .....}.
NB : on montre (ancien programme) qu’un conducteur à l’équilibre est un volume isopotentiel
Propriété - (III.3) - 6:
⇒ V = V (r)
Figure X.5 –
Condensateur cylin- Hypothèse : la donnée du problème est la valeur des potentiels aux limites V1 =
drique V (R1 ) et V2 = V (R2 ) ⇒ calcul de la capacité par méthode n˚2.
L’équation de Laplace valable dans l’espace entre armatures s’écrit :
( )
1 d d
∆V = 0 ⇔ r V (r) = 0
r dr dr
qui conduit à V (r) = K1 ln(r) + K2 {
V (R1 ) = K1 ln R1 + K2 = V1
La traduction des conditions aux limites donne :
V (R2 ) = K1 ln R2 + K2 = V2
12 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
V1 − V2
K1 = V1 − V 2 r
d’où après calcul : ln R
R2
1
et ainsi : V (r) = V2 + ln
(V1 −V2 ) ln R2 R1
ln R2 R2
K2 = V2 − R1
ln R2
Electrostatique Gravitation
1
Cste caractéristique −G
4πϵ0
−
→ 1 q − −
→
·→ G m = −G 2 · −
m →
Champ caractéristique 1 acteur Eq = u u
4πϵ0 r2 r
1 ∑ qi − ∑
n n
−
→ → →
− mi − →
Champ caractéristique n acteurs En =
4πϵ0 r 2 · ui G n = −G
r 2 · ui
i=1 i i=1 i
−
→ 1 y ρ(P ) · dτ −−→ −
→ y ρ(P ) · dτ
Champ caractéristique distrib. contin. E = · uP M G = −G ·−
u−→
PM
4πϵ0 PM2 PM2
∑
n −−→ ∑
n −
→
−
→ mi Mi A m i Ri
F m = −Gm = −Gm
Mi A2 Mi A
i=1
Ri2 Ri i=1
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 13
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
−
→ −−→ −−→ −−→ → −
en posant Ri = Mi A = Mi O + OM = − r −→ ri
Calculons le travail élémentaire de la résultante de gravitation sur la masse m dépensé lors d’un déplacement
−
→
dr :
∑
n −
→
→ −
− → d⃗ri =0 −
→ −−→ mi Ri −−→
δW = F m · dr = F m · dRi = −Gm · dRi
Ri2 Ri i=1
soit :
( ) ( )
∑
n
mi ∑
n
1 ∑
n
+Gmi
δW = −Gm · dRi = +Gm mi d = md
i=1
Ri2 i=1
Ri
i=1
Ri
∑
n
mi Analogie 1 ∑ qi
n
Φ = −G ↔ V =
Ri 4πϵ0 Ri
i=1 i=1
1 1
= −G =⇒ ↔ −4πG
4πϵ0 ϵ0
14 ⋄ CPGE MP3. . .
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
Il vient alors :
A retenir :
Propriété - (IV.3) - 7:
→
−
Le flux du champ de gravitation G engendré par un distribution quelconque de masses sur
une surface fermée S quelconque de l’espace vaut :
{−
→ − → ∑
Φ= G · dS = −4πG miint = −4πGMint cas des distributions discrètes
S i
{−
→ − → y
Φ= G · dS = ρm (M ) · dτ = −4πGMint cas des distributions continues
S V
donc :
−
→
G (r > R) = − 2 · −
GM →
er
r
⋄ Cas r < R (points intérieurs à la sphère) :
x→
− − → x y 4
G · dS = G(r) · dS = 4πr2 G(r) = −4πG ρ(r) ·dτ = −4πGρ0 πr3
|{z} 3
S S V /S =ρ0 =cste
donc
. . . Jean-Laurent GRAYE ⋄ 15
CHAPITRE X. FORMULATION LOCALE DE L’ÉLECTROSTATIQUE
−
→
G (r < R) = − πρ0 Gr · −
→
er = −GM 3 · −
4 r →
er
3 R
• Lien champ-potentiel :
−
→ −−→ −
→ −−→
E (M ) = −gradV (M ) ↔ G (M ) = −gradΦ(M )
GM
Φ(r > R) = −
r
Exercice de cours: (IV.4) - n˚ 3 Sachant que le potentiel est continue en r = R, montrer que :
( )
GM r2
Φ(r < R) = − 3
2R R2
• Forme locale du théorème de Gauss :
[−
→ ] ρ (M ) [−
→ ]
elec
div E (M ) = ↔ div G (M ) = −4πGρm (M )
ϵ0
• Equation de Poisson :
Enfin, on peut dégager l’équation de Poisson de la gravitation par la même démarche que celle adoptée
en électrostatique, soit :
→
− −−→ }
G = −grad [Φ] [ −−→ ]
−
→ =⇒ div −grad [Φ] = −4πGρm =⇒ ∆Φ(M ) − 4πGρm (M ) = 0
div G = −4πGρm
16 ⋄ CPGE MP3. . .