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Sagesse du Fâ/Sa-Toula : La protection

divine

Dans la vie, soyez simples, justes et généreux. Le ciel se charge d’humilier vos ennemis. Telle
est l’essentiel du message que nous découvrons à travers cette histoire du signe ‘’Sa-Toula’’
comptée par Hounnon Adélakoun.

Recueillis et traduit par Barnabé Yélian KINTOHOU (Coll.)

Le récit met en scène Savitoulè. Contraint par la pauvreté, il vivait dans la mendicité absolue.
Il quémandait de quoi vivre au point qu’il dut confectionner un sac qu’il gardait toujours sur
l’un de ses épaules. Ses donateurs y jetaient directement leurs cadeaux. C’était devenu un
principe pour le mendiant de ne jamais rien prendre avec ses propres mains.
Malgré son statut de mendiant, Savitoulè n’était non plus avare envers son entourage. Il
partageait en effet avec ses proches, la moisson de son aumône à son retour. L’amour de ceux
qu’il rencontrait fit que visiblement la mendicité lui marchait. Jaloux, un oncle de Savitoulè se
mit à recherche sa mort. Il concevait mal de le voir heureux, vivre à son aise grâce à la
mendicité.
Ainsi, un jour, alors que le mendiant allait chercher son pain quotidien, l’oncle mit à son insu
une vipère dans le sac. Il fit le tour toute la journée avec son sac sans avoir été mordu. Revenu
à la maison le soir, l’oncle, pour l’éprouver, lui demanda un cadeau. Savitoulè l’invita à
choisir ce qu’il lui plaît lui-même dans le sac. L’oncle introduit alors la main dans le sac et…
le serpent qu’il y avait mis depuis la matinée le mordit. Surpris, Savitoulè qui ignorait
l’origine du reptile, resta perplexe. Comment le serpent s’était-il retrouvé dans son sac ?
Quelqu’un l’y avait déposé à son insu ? Mille et une questions restèrent sans réponse dans la
tête du mendiant. Son oncle finit par succomber au venin.
Leçon : La nature veille sur les faibles. « L’animal qui n’a pas de queue c’est la nature qui lui
éloigne les mouches », dit un proverbe Fon. Alors, envier son prochain au point d’arriver à
vouloir sa mort, est un comportement pervers souvent sanctionné par la main divine. « La
nature ne vend rien à crédit. Qui sème du vent moissonne la tempête. »

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