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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université des Sciences et de la Technologie d’Oran Mohamed Boudiaf

Faculté de Génie Mécanique Département de Génie mécanique

THÈSE
En vue de l’obtention du

Diplôme de Doctorat en Sciences

Présentée et Soutenue par :


NEHARI Taieb

Intitulé
Etude du refroidissement des cellules photovoltaïques
par un matériau à changement de phase
Soutenue le : .…/…../ 2016

Spécialité : Génie Mécanique


Option : Énergétique

Le jury est composé de :

Professeur IMINE Bachir Président Université de l’USTO-MB


Professeur NEHARI Driss Encadreur Cen. Univ. d’Ain Témouchent
Professeur YOUCEFI Abdelkader Co-Encadreur Université de l’USTO-MB
Professeur BOUZIT Mohamed Examinateur Université de l’USTO-MB
Professeur DRAOUI Belkacem Examinateur Université de Bechar
Professeur MADANI Y. Habib Examinateur ENPO d’Oran
Année Universitaire 2015 / 2016
Je remercie Allah le tout puissant de m’avoir donné la santé, la
sérénité et la foi.
Je tiens à remercier en premier lieu les

ProfesseursYoucefiAbdelkaderetNehari Drissenseignants à l’USTO et au Centre

Universitaire d’Ain Témouchent, qui ont dirigés ce travail tout au long de ces

années. Ilsont sus orienter mes travaux aux bons moments en me faisant

découvrir les ficelles de la recherche grâce à leurs expériences. Malgré leurs

occupations ilsont toujours étés disponibles pour m’apporter leurs aides tant

sur le plan scientifique que morale. Pour leurs soutiens, pour eux précieux

conseils durant toute la période de préparation de cette thèse.

Mes vifs et sincères remerciements à Monsieur IMINE Bachir, professeur

à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran «Mohammed Boudiaf »

d’avoir accepté de présider le jury.

Je suis également très sensible à l’honneur que me font Messieurs BOUZIT

Mohamed professeur à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran

« Mohammed Boudiaf », Madani Yssad Habib, professeur de l’Ecole

Nationale Polytechnique d’Oran,DraouiBelkacemprofesseur à l’université de

Béchar « Tahri Mohammed », pour avoir accepté de juger ce travail.

En enfin à toutes les personnes qui ont contribué de loin et à

l’aboutissement de ce travail.

Taieb Nehari
1
Je dédie ce modeste travail à :

À la mémoire de ma mère El Hadja Rahma,

À ma femme,

À mes enfants,

À mes frères et sœurs,

À mes amis(es),

Taieb Nehari
2
Résumé

Un model numérique bidimensionnel (2D) a été utilisé pour simuler l'utilisation d'un matériau à
changement de phase intégré à un panneau photovoltaïque afin de contrôler l'augmentation de la
température du système. En ce sens, on a est étudié numériquement le comportement du
refroidissement passif et les performances de fusion en utilisant des ailettes internes de différentes
longueurs dans une encapsulation rectangulaire, en plus en faisant varier l’orientation du panneau
photovoltaïque comme si on fait le suivi du soleil le long de la journée.

Les températures prédites en utilisant le modèle 2D ont été comparés avec les données
expérimentales et numériques de la littérature et un bon accord a été obtenu pour les contours
isothermes et l'évolution temporelle de la température.

Pour le cas des configurations qui utilisent les ailettes pour améliorer le transfert de chaleur par
conduction et de renforcer l'homogénéité thermique. Concernant les ailettes internes inclus sur le
panneau photovoltaïque (avant), les résultats obtenus montrent que ces ailettes réduisent
considérablement la température. De plus, les configurations de L = 25, 30 et 35 mm permet un
meilleur refroidissement du panneau photovoltaïque. D’autre part, l'ailette interne arrière utilisée
réduit considérablement les performances du système PV / PCM pour le refroidissement du
panneau.

Pour le cas du système avec ailettes en inclinaison, les résultats obtenus montrent que le
transfert de chaleur se fait à la fois par conduction et convection. Toutefois, l’échange thermique
au sein du PCM est dominé par la convection naturelle pour angle d'inclinaison inférieure à 45 º.
Nos résultats montrent également que la température du panneau PV augmente avec
l'augmentation de l'inclinaison, et les petites inclinations (inférieure à 45º) permettre un meilleur
refroidissement de ce panneau.

Mots clés: PCM, convectionnaturelle, refroidissement des panneaux PV.

3
‫ملخص‪:‬‬

‫نعالج في هذه األطروحة دراسة رقمية لنموذج ثنائي األبعاد‪ ،‬لمحاكاة تم استخدام موادمتغيرة الطور(‪ )MCP‬التي تما دمجها في‬
‫لوحة للطاقة الشمسية داخل قناة معدنية ذات شكل مستو‪ ،‬من أجل مراقبة ارتفاع في درجة حرارة النظام‪ .‬درجات حرارة المتوقعة‬
‫من نموذج العددي ثنائي اإلبعاد تما مقارنتها مع بيانات تجريبية و رقمية‪.‬‬

‫تم استخدام سطحموسع (شفرات) لتحسين نقل الحرارة عن طريق التوصيل‪،‬لتعزيز التجانس الحراري وفيما يتعلق الشفرات‬
‫الداخلية المدرجة على لوحة الشمسية‪ .‬والنتائج المتحصل عليها تبين أن هذه الشفراتتقلل بشكل كبير من درجة الحرارة‪ .‬باإلضافة‬
‫إلى ذلك‪ ،‬القياساتل=‪ 03 ،52‬و ‪ 02‬ملم تتيح تبريد أفضل للوحة الشمسية‪ .‬من ناحية أخرى‪ ،‬الشفرة الخلفية الداخلية تستخدم لتقليل‬
‫إلى حد كبير من أداء النظاملتبريد اللوحة الشمسية‪.‬‬

‫بالنسبة لحالة الميل النظام مع زعانف ‪ ،‬النتائج التي تم الحصول عليها تشير إلى أن انتقال الحرارة يحدث من قبل كل من‬
‫التوصيل والحمل الحراري في نفس الوقت‪،‬في جميع الحاالت التبادل الحراري فيموادمتغيرة الطور ‪ PCM‬يهيمن بواسطة الحمل‬
‫الحراري الطبيعي من اجل إلمالة زاوية أقل من ‪ 52‬درجة ‪.‬تظهر نتائجنا أيضا أن درجة حرارة لوحة الكهروضوئية يزيد مع زيادة‬
‫في الميل‪ ،‬والميول الصغير(أقل من ‪ 52‬درجة) يسمح أفضل التبريد لهده ا لوحة‪.‬‬

‫كلمات مفتاحية ‪:‬موادمتغيرة الطور‪ ،MCP‬والتبريد الحراري الطبيعي لأللواح الشمسيةالفوتوضوئية‪PV‬‬

‫‪4‬‬
TABLE DES MATIERES

5
TABE DES MATIERS

Remerciement …..…………………..……..…………………….………………………….………i

Dédicace ………………………………….……………………………………….…………………ii

Résumé ……………..……..……………………………………………………………………….iii

Abstracts ………...………………………………………………………………....…………..…..iii

Sommaire ………………………………………………………………………………..………….iv

Liste des figures ………………………………………………………………….…….…………viii

Liste de tableaux ……………………………………………………………………..……………..x

Nomenclature ………………………………………………………………………..…………......xi

Introduction générale ……..………………………………………………………………………..2

Chapitre I : Étude bibliographique

Eude bibliographique ………………………………………………………………….…………………..5

Chapitre II : Généralités sur le refroidissement passif et les matériaux à

changement de phase

2.1 Introduction 10

2.2 Techniques de refroidissement 11

II.2.a Techniques de refroidissement actives ………11


11

II.2.b Techniques de refroidissements passifs 11

i. Refroidissement par écoulement d’air 11

ii. Refroidissement par changement de phase solide-liquide 12

6
2.3 Principe de changement de phase ; Chaleur sensible et chaleur latente 13

II.3.1Le transfert thermique par Chaleur Sensible (CS) 13

II.3.2Le transfert thermique par Chaleur Latente (CL) 14 14

II.33Stockage d’énergie thermique par voie thermochimique 15

II.3.4Comparaison des différents types de stockage d’énergie thermique 15

2.4 Classement des MCP 16

II.4.1Les MCP organiques 16

II.4.2Les MCP Inorganiques 16

II.4.3Les MCP Eutectique 17

2.5 Méthodes d’intégration d’un MCP dans les applications de stockage thermique 17

II.5.1Intégration directe 17

2.5.2 II.5.2Encapsulation avant intégration 18

II.5.2.a Macro encapsulation 18

2.5.2.b Micro encapsulation 18

Chapitre III : Méthodes Physique et Formulation Mathématique

3.1 Introduction ….……22


12

3.2 Description du problème 12

3.3 Equations du modèle mathématique ………23


13

III.3.1 Equation de continuité 14

III.3.2 Les Equations de quantités des mouvements 14 24

III.3.3 Equation de la conservation d’énergie ………..24


14

III.3.4 Approximation de Boussinesq 15

3.4 Analyse dimensionnel 16

3.5 Transfert de chaleur avec changement de phase 19

3.6 Solution numériques du transfert de chaleur avec changement phase 20

III.6.1 Cas ou il y’a a pas besoins de connaitre la position exacte du front de phase 20

7
3.7 Méthode du Cp effective (ou apparent) 20

3.8 Méthode Enthalpique 21

Chapitre IV : Méthodes numériques et présentation du code " FLUENT"

4.1 Introduction 35

IV.1.1 Méthodes des différences finies ………..35


35

IV.1.2 Méthodes des éléments finis 35

IV.1.3 Méthodes des volumes finis 36

4.2 Maillage 36

IV.2.1 Qualité du maillage ………37


37

IV.2.2 Indépendance du maillage ………37


37

IV.2.3 Traitement prés des parois 38

4.3 Présentation du code de calcul 38

IV.3.1 Pré-processeur "GAMBIT" ………..39


39

IV.3.2 Solveur "FLUENT" 39

IV.3.3 Post-processeur"FLUENT" 40

4.4 Méthode de résolution des équations de transport 40

IV.4.1 Schémas de discrétisation 40

IV.4.2 Choix de la méthode de couplage Pression-Vitesse 43

IV.4.2.1 Algorithme SIMPLE 43

4.5 Résolution numérique 45

4.5.1 Paramètre de contrôle de la convergence 45

4.5.1.1 Critère de convergence 45

4.5.1.2 Sous-relaxation 45

4.6 Étapes de résolution du problème 46

8
Chapitre V : Résultats et discussion

5.1 Introduction 50

5.2 Utilisation du Fluent et Procédure de la solution numérique 51

5.3 Etude du cas simple sans ailettes 51

5.3.1 Le système sans ailettes 51

5.3.2 Maillage pour le cas simple sans ailettes 52

5.3.3 Validation pour le cas simple sans ailettes 53

5.3.4 Effet de l’inclinaison pour le cas simple sans ailettes 53

5.4 Etude du cas du système PV-PCM avec ailettes 55

5.4.1 Domaine et les conditions aux limites pour le cas du système avec ailettes 56

5.4.2 Maillage pour le cas du système avec ailettes 57

5.4.3 Validation pour le cas du système avec ailettes 58

5.4.4 Etude de l’effet de la longueur de des ailettes internes 59

5.4.5 Etude de l’effet de l’inclinaison pour le cas du système avec ailettes 62

Conclusion générale et perspectives 69

Bibliographie 71

Annexe 75

9
Liste des figures

10
Liste des figures

Chapitre 2 : Généralités sur le refroidissement passif et les matériaux à changement de phase

Figure 2.1 Circuit de refroidissement actif 14

Figure 2.2 Profil de changement de phase pour le stockage par chaleur latente 15

Figure 2.3 Schéma de principe des changements de phase de la matière 17

Figure 2.4 Conditionnement des MCP 21

Figure 2.5 Photographie des MCP macro-encapsulés 21

Figure 2.6 Procédé micro encapsulés 22

Figure 2.7 Photographie d’une poudre de MCP micro encapsulés Tirée de Mehling et 22
Cabeza (2008)

Chapitre 3 : Modèle Physique et Formulation Mathématique

Figure 3.1 Présentation du système PV/PMC ayant des ailettes internes 25

Figure 3.2 Solidification d’un matériau pure 32

Chapitre 4 : Méthodes numériques et présentation du code "fluent "

Figure 4.1 Types de maillage utilisé par "FLUENT" 38

Figure 4.2 Traitement près des parois dans le "FLUENT" 40

Figure 4.3 Structure de base du code "FLUENT" 41

Figure 4.4 Volume de contrôle pour la résolution en volumes finis 42

Figure 4.5 Schéma unidimensionnel illustrant un volume élémentaire entourant un 43


nœud P

Figure 4.6 Schéma représentatif de l'algorithme SIMPLE 46

11
Chapitre 5 : Résultats et discutions

Figure 5.1 Schémadu systèmePV/PCMsans ailettes: a)Géométrie et conditions aux 52


limites; b) Maillage utilize
Comparaisonentre les températuresprédites par le présent
Figure 5.2 modèlenumériqueet les donnéesdeHuang, 2004 au front du Panneau pour
53
le cas sans ailettes

Figure 5.3 Maillage utilisé (13248), pour le système PV/PCM avec ailettes avant 54

Effet de l’inclinaison sur la température du Front pour le cas simple sans


Figure 5.4 55
ailettes du système PV-PCM

Schémadu systèmePV/PCMavec des ailettesinternes: a)transfert de


Figure 5.5 chaleuret conditions aux limites; b) Géométrie du systèmepour le
casL=30mm(dimensions enmm). 56

Maillage utilisé pour le système PV/PCM : (a) avec ailettes avant et (b)
Figure 5.6 58
avec ailettes avant-arrière

Figure 5.7 Comparaison entrelescontoursde températurepréditnumériquement etceux 58


mesurée par Huang, 2004 au cours de la50eme minute.

Comparaisonentre les températuresprédites par le présent


Figure 5.8 modèlenumériqueet les donnéesdeHuang, 2004 : a)l'avant(le point Pf), etb) 59
à l'intérieur du PCM (Point Pint)

Isothermeset distribution de la fraction liquidesdans le systèmePV-PCMàla


Figure 5.9 59
minute50emepour le cassans ailettes(L=0mm).

Lesisothermespourdifférentesconfigurationsdu systèmePV/PCM avec


Figure 5.10 60
ailettes àla 50eme minute.

L'évolutionde la températureau cours du tempspour différentes


Figure 5.11 configurations à ailettesà deux endroits: a) le pointavant etb) Le 61
pointinterne.

Figure 5.12 Lesisothermespourla configurationd’ailettearrière (L=30mm et R=5mm). 62

12
L'effetde la longueurde ailette arrièresurl'évolution temporellede la
Figure 5.13 62
températureà deux endroits: a)Pointavant etb) Point interne.

Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
Figure 5.14 63
la50eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
Figure 5.15 64
la100eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
Figure 5.16 65
la150eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

L'effet de l'inclinaison sur l'évolution temporelle de la température du


Figure 5.17 67
panneau PV pour le cas avec ailettes.

13
Liste des tableaux

14
Liste des tableaux

Chapitre 2 : Généralités sur le refroidissement passif et les matériaux à changement de phase

Tableau 2-1 Caractéristiques des différents systèmes de stockage de chaleur 18

Tableau 2 .2 représente certaines propriétés thermiques de certains MCP 20

Chapitre 5 : Résultats et discutions

Tableau 5.1 propriétésThermophysiquesde ''RT25''(Anon, 2000), la cire de 50


paraffine(Hale et al, 1975) etd'Aluminium(Rohsenoweral 1998)

Tableau 5.2 Effetdumaillagesurla température de l'avant(le point Pf). 52

Effet du maillage surla température de l'avant (le point Pf), et à l'intérieur


Tableau 5.3 du PCM (Point Pint) pour la configuration L=30mm. 57

15
Nomenclature

16
Nomenclature

Symboles

Sh Terme de source  

A surface avant du système PV / PCM M2

IT flux de chaleur Wm-2

 Coefficient d’expansion thermique à pression constante  K 1 

cp Chaleur spécifique massique J Kg  K 

P Champ de pression  Pa 

T Champ de température K 

T0 La température de référence. K 

t Temps s 

ui Composante de vitesse dans la direction xi  

x Coordonnée spatiale m 

y Coordonnée spatiale m 

X Distance adimensionnelle de la longueur  

Y Distance adimensionnelle de la largeur  

g accélération gravitationnelle m/s²

17
L phase liquide  

S phase liquide  

h L'enthalpie spécifique

hs L'enthalpie sensible

href L'enthalpie de référence

γ La fraction liquide au cours du changement de phase  

F La force volumique

Symboles grecs

 Conductivité thermique W m K 

 Viscosité dynamique  Pa  s 

 Viscosité cinématique  m 2 s 

Φ Densité surfacique de flux W m 2 

 Masse volumique  Kg m 3 

0 Masse volumique de référence.  Kg m 3 

σ Constante de Stefan-Boltazman [W/m]

Paramètres géométriques de la cavité

L,H Longueur et largeur de la cavité m 

18
 Angle d'inclinaison  

 Température adimensionnelle  

n Nombre d'ondulation m 

L phase liquide  

S Phase solide  

Nombres adimensionnels

g    L3T
Nombre de Nusselt Gr 
2

h L
Nombre de Nusselt Nu 

hx  x
Nombre de Nusselt local Nux 


Nombre de Prandtl Pr 
a

U L
Nombre de Reynolds Re 

Gr
Nombre de Richardson Ri 
Re2

Indices

i, j , k Direction de projection

C Paroi chaude

f Paroi froide

19
F Fusion

K degré Kelvin

Abréviations

2D Bidimensionnel

3D Tridimensionnel

CFD Computational Fluid Dynamics

DNS Direct Numerical Simulation

LES Large Eddy Simulation

PISO Pressure-Implicit with Splitting of Operators

QUICK Quadratic Upwind Interpolation for Convection Kinematics

SIMPLE Semi-Implicit Method for Pressure-Linked Equations

PCM Matériau à changement de phase

20
Introduction
Général

21
Introduction générale

La convection thermique et la conduction sont parmi les modes de transfert de chaleur qui
ont une importance vitale aussi bien dans le domaine fondamental que dans les domaines
d’applications tels que, le domaine de climatisation et le chauffage dans l'habitat, le refroidissement
dans les thermosiphons, les systèmes mécaniques ou électroniques, les système de chauffage de
fluides (air ou eau) impliquant les capteurs solaires, le séchage des produit agro-alimentaires, les
échangeurs de chaleur et les serres agricoles.

Quand un matériau pur entre en fusion, en passant de l'état solide à l'état liquide, quelque
soit la température de la source de chaleur qui provoque ce changement de phase, la température du
front de fusion demeure constante le long du processus de fusion. Cette caractéristique peut être
exploitée pour le contrôle thermique des panneaux solaire générateur de chaleur, et ce en stockant la
puissance générée, en leur sein, dans un réservoir rempli d'un matériau à changement de phase
(MCP).

La source de chaleur, générant une puissance, Q, s'échauffe avec le temps. Les faces de la
source sont exposées à l'air ambiant, et des mouvements de convection naturelle seront induits par
la différence des températures entre la source et l'air ambiant. Dans le cas où la source est enfermée
dans une cavité remplie de MCP, la puissance générée est absorbée par le MCP solide. Quand la
température de ce dernier atteint la température de fusion, Tf, le MCP commence à se fondre et la
puissance générée est absorbée sous forme de chaleur latente par le front de fusion, ce qui permet de
stabiliser la température de la source de chaleur pendant une durée relativement longue car le
changement de phase se fait à une température constante, T=Tf, pour la matière pure.

Dans le cas du refroidissement par convection naturelle à l'air, la température de la source


augmente incessamment et atteint rapidement la valeur critique, Tcr, fixée par le manufacturier.

Le présent travail présente une étude relative aux transferts thermiques se manifestant lors
de la fusion d'un matériau à changement de phase (MCP) et la dynamique de la fusion de celui-ci.
Le MCP est contenu dans une enceinte dont l'une des parois verticales comporte trois sources de
chaleur protubérantes. Le puits de chaleur ainsi constitué peut jouer le rôle d'un refroidisseur des
cellules photovoltaïques (sources de chaleur) en stockant, dans le MCP, sous formes sensible et

22
latente, la chaleur dissipée par le panneau solaire. Le système de refroidissement ainsi proposé
permet de dissiper la puissance générée par les sources de chaleur en l'emmagasinant dans le MCP.
Cette chaleur stockée est transmise au MCP.

L'avantage d'utiliser une telle stratégie de refroidissement est que les MCP, caractérisés par
une densité énergétique élevée, sont capables d'absorber une importante quantité de chaleur générée
par les panneaux solaire sans avoir recours aux ventilateurs. Cette méthode proposée est convenable
pour les situations où le refroidissement par convection naturelle et forcée à l'air ambiant n'est pas
pratique, comme c'est le cas des milieux désertiques.

Donc il faut prévoir des dissipateurs de chaleur de plus en plus efficaces capables de
maintenir la température de tels équipements à un niveau acceptable. Il s'agit en fait de l'un des
principaux obstacles à surmonter afin d'augmenter la puissance des panneaux. La méthode de
refroidissement par les MCP peut aussi être une bonne solution pour des situations où le
refroidissement par convection forcée à l'air ambiant est impossible, comme c'est le cas région
arides et semi-aride. C'est une alternative très intéressante pour dissiper l'énergie émanant des
cellules photovoltaïques. Aussi, il est possible de contrôler la température des composants choc
thermique étant donné que la fusion du MCP se produit à l'intérieur d'une plage de température
étroite, et le MCP joue le rôle d'un amortisseur protecteur des pics thermiques.

Le but de notre travail est de simuler le transfert thermoconvectif du MCP dans une cavité
bidimensionnelle diférentiellement chauffée. La simulation est effectuée à l’aide du code de calcul
"FLUENT" qui est basé sur la méthode des volumes finis, ce code peut maintenant être considéré
comme de véritable "expérience numérique" lorsque les simulations sont faites avec soin.
L’avantage des "expériences numériques" est que toutes les quantités physiques liées à
l’écoulement (champ de vitesse, champ de pression, champ de température...etc.) sont
immédiatement disponibles. Dans une expérience l’obtention de ces quantités en tous les points du
champ est souvent impossible ou très difficile en pratique. Enfin, nous confronterons les résultats
numériques de simulation obtenue avec des travaux extraits de la littératurepour la validation
thermique, une bonne concordance est obtenue.

La thèse présentée comporte cinq chapitres et est organisée de la manière suivante :

Le chapitre I est consacré à une étude bibliographique

Le chapitre II illustre les Généralités sur le refroidissement passif et les matériaux à


changement de phase PCM.

23
Le chapitre IIprésente le modèle mathématiquepermettant la représentation de la fusion des
matériaux à changement phase et les transferts thermiques présents au sein du système PV-PCM.

Le chapitre IV développe l’approche numérique utilisé pour résoudre les problèmes


physiques des transferts thermique permettant le refroidissement du panneau photovoltaïque par
fusion du MCP et aussi le code Fluent utilisé est représenté dans ce chapitre.

Le chapitre 5dans ce chapitre, on présente les résultats de la simulation numérique


effectuée dans le but d’avoir la meilleure configuration et la meilleure orientation pour un bon
refroidissement du PV. En effet, ceci en étudiant l’effet de longueur des ailettes implantées dans le
système PV-PCM et aussi l’effet de l’orientation du panneau solaire par rapport à la verticale.

Une conclusion générale où, le travail a été conclu par la reprise des principaux résultats
obtenus et par des recommandations pour de futures contributions dans le domaine.

24
Chapitre I
***

Étude
bibliographique

25
Chapitre I

Étude bibliographique

Le panneau photovoltaïque (PV) absorbe seulement environ 16% de l'énergie solaire


incidente qui est convertie en électricité; l'ensoleillement restant est absorbé et transformé en
chaleur (Ingersoll 1986). L'efficacité des cellules photovoltaïques diminue lorsque la température
augmente (Sala, 1989). Cela peut généralement donner lieu à une perte du rendement de 0,5% par
°C d'accroissement de la température de fonctionnement de la cellule. Etant donné que, par
exemple, les cellules solaires de silicium sont caractérisés à 1000W/m2 et 25°C comme température
idéale pour la cellule, en maintenant la température de la cellule à 25 °C peut conserver l'efficacité
nominale de la cellule. Les cellules subiront également une dégradation à long terme si la
température dépasse une certaine limite (Horne, 1993).

Ce problème peut être évité en maintenant une température uniforme dans tout le panneau.
L'utilisation de l'énergie thermique extraite de refroidissement peut conduire à une augmentation
significative de l'efficacité de conversion totale du récepteur. Circulation d'air naturelle ou forcée
est une méthode simple et peu coûteuse pour évacuer la chaleur à partir des modules du PV, mais
elle est moins efficace si la température de l'air ambiant dépasse 20 °C, comme il est habituel pour
de nombreux mois dans les pays à basse latitude.

Une autre façon, plus efficace est d'utiliser un liquide comme fluide de refroidissement du
panneau, afin d'absorber plus de chaleur et de refroidir le panneau de manière plus efficace
(Chaniotakis, 2001). Telle est la philosophie générale de collecteurs photovoltaïques thermiques
hybrides. Dans ce type de refroidissement, plusieurs investigations ont été faites donnant des
résultats intéressants.

Dans le désert, la température de PV peut dépasser 40 °C induisant une baisse de puissance


dans le PV de cristallin de silicium. L'accroissement de la Température de fonctionnement se traduit

26
également par une dégradation accélérée des PV due à la délamination cellulaire permettant
l'infiltration d'humidité. Les systèmes de refroidissement par air ou eau sont limités par un transfert
de chaleur très faible et des couts élevés en ce qui concerne l'investissement et la maintenance
(Royne, 2005).

Toutefois, un nouveau procédé pour réguler la montée en température du PV basé sur


l'utilisation des matériaux à changement de phase (PCM), qui absorbent de l'énergie sous forme de
chaleur latente à une température de transition de phase constante a été développée et utilisée
récemment. Les PCM en phase de transition de phase solide-liquide à ou près de 25 °C peuvent
absorber l'énergie thermique excédentaire au cours de changement de phase, qui, autrement, fait
augmenter la température de fonctionnement du PV, et peuvent maintenir la température de
fonctionnement de PV à ou près de 25 °C.

Les PCM intégrés au PV ont été modélisées avec la méthode des volumes finis par Huang et
al., (2004). Les auteurs ont prédit l'évolution de la température sur la surface du front du système
PV/PCM et la distribution de température à l'intérieur du système. Le système PV/PCM a été
évaluée expérimentalement pour différentes configurations d'ailettes métalliques insérées dans le
conteneur rectangulaire PV/PCM pour améliorer le transfert de chaleur par Huang et al., (2006). Un
modèle 3D à petite échelle a été développé et validé avec le modèle 2D qui a été validé
expérimentalement pour la régulation de la température du PV à l'aide PCM (Huang et al., 2006).
Dernièrement, les résultats expérimentaux de Ahmad (2010) montrent que les PCM sont un moyen
efficace pour refroidir le PV et de maintenir les sorties de puissance plus élevés dans les climats à
forte ensoleillement.

Selon la littérature, l'utilisant de surfaces étendues (ailettes) pourraient améliorer


sensiblement les performances de transfert de chaleur des systèmes de stockage par chaleur latente.
De cette façon, Huang & Eames (2007) ont inclus les ailettes dans le système afin d'améliorer le
transfert de chaleur par conduction dans la masse d'une faible conductivité à savoir PCM et
d'encourager homogénéité thermique. Cependant, les ailettes constituent également des obstacles à
la circulation du fluide (PCM fondu) et peuvent ainsi réduire le transfert de chaleur par convection
dans le PCM fondu. Néanmoins, il serait intéressant de déterminer la longueur des ailettes adéquate
pour un système PV/PCM afin de proposer une configuration optimale. Cependant, malgré tous les
efforts réalisés pour optimiser les performances des panneaux solaires, la température adéquate n'est
pas jusqu'à présent atteinte, de sorte que la poursuite incessante de solutions pour le refroidissement
se poursuit de nos jours.

27
De nos jours, l'efficacité de la conversion de la lumière solaire en électricité pour les
panneaux photovoltaïques est encore l'une des principales priorités pour de nombreux groupes de
recherche académiques et industriels. Le suivi solaire est l'une des solutions proposées pour
améliorer l'efficacité de la conversion PV (Beltran et al, 2007) Ainsi, afin d'obtenir le maximum
d'efficacité énergétique, le panneau photovoltaïque change continuellement sa position par un angle
adéquat d'inclinaison comme indiqué dans la figure 1.1.

(a) (b)

Fig. 1.1 Présentation du systéme PV/PCM a) transfert de chaleur et de conditions aux


limites
L'augmentation de la conductivité thermique du PCM peut augmenter le taux de transfert de
chaleur, différentes méthodes ont été développées pour augmenter la performance thermique du
PCM, par exemple; y compris les surfaces étendues. En revanche, étant donné que le taux de fusion
pourdes nombrePrandtl élevé duPCMs est principalement contrôlé par convection naturelle, toute
augmentation de l'intensité des courants de la convection naturelle peut conduire à une amélioration
considérable du taux de fusion. De nos jours, peu d'études sont portées sur l'influence de l'angle
d'inclinaison sur le comportement thermique et le taux de fusion du PCM dans une cavité, aussi ces
études concernent des enceintes sans aucune surface étendue (ailettes).

Webb et Viskanta (1986) ont étudié expérimentalement le transfert de chaleur de fusion de


n-octadécane (Pr68) dans une cavité rectangulaire inclinée, avec une paroi frontale chauffée à une
température élevée. Ils ont trouvé que l'inclinaison favorise le mouvement de convection naturelle.

L'investigation expérimentale par Akgun et al. (2007) montre que le temps de fusion peut
être réduit de 30% lorsque l’enceinte est inclinée de 5 ° par rapport à sa position verticale dans le
cas de l'enceinte annulaire. Le même résultat a été trouvé aussi par Sharifi et al. (2013) dans leur
étude expérimentale pour un cylindre chaud vertical. Ilsont observés qu’un modeste basculement du
récipient affecte de manière significative la distribution de température.

28
Kamkari et al. (2014) ont étudié expérimentalement un matériau à changement de phase
(avec un nombre élevé de Prandtl; Pr100) en fusion dans une enceinte rectangulaire à différents
angles d'inclinaison. L'enceinte est chauffée isothermique d'un côté tandis que les autres murs sont
isolés thermiquement. Les résultats montrent que l'inclinaison de l'enceinte a un effet significatif sur
la formation de courants de convection naturelle et donc sur le taux de transfert de chaleur et la
durée de fusion du PCM. Lorsque l'angle d'inclinaison est augmentée de 0 ° à 90 ° les courants de
convection dans l'enceinte augmente et conduit à une amélioration considérable de transport
d'énergie à partir de la paroi chaude de l'enceinte au PCM.

De l'examen de la documentation ci-dessus et au meilleur de nos connaissances l'effet de


l'angle d'inclinaison sur la conduction-convection naturelle conjuguée instable dans l'enceinte
inclinée avec des surfaces étendues (ailettes) et rempli de PCM dans le processus de fusion n’est pas
clair.

Ce travail présente une étude numérique de l'effet de l'angle d'inclinaison du système


PV/PCM avec des surfaces étendues (ailettes) sur le comportement thermique globale de
l'ensemble. Un modèle numérique à deux dimensions d'un tel système est résolu en utilisant la
méthode des volumes finis. Les résultats obtenus mettent l'accent sur le comportement de fusion du
PCM à l'intérieur de la cavité et l'évolution temporelle de la température du panneau
photovoltaïque.

En ce sens, l'étude en cours vise à étudier numériquement la longueur des ailettes appropriée
afin de déterminer la puissance améliorée associé au PV par refroidissement produit par le PCM.
Les transferts par conduction et convection du transfert de chaleur instationnaire ainsi que les
équations de Navier-Stokes sont résolues en utilisant simultanément un solveur à volumes finis.

29
Chapitre II

***

Généralités sur le
refroidissement passif
et les matériaux à
changement de phase

30
Chapitre II

Généralités sur le refroidissement passif et les


matériaux à changement de phase « PCM »

2.1 Introduction
Dans le but d'économiser et de gérer rationnellement la consommation énergétique, les
recherches se focalisent actuellement sur l'optimisation des systèmes énergétiques.

L'une des stratégies d'économie de l'énergie est le stockage. Les systèmes de stockage de
l'énergie par chaleur latente, utilisant des matériaux à changement de phase (MCP), ont reçu, ces
dernières années, une attention particulière. La raison majeure de l'utilisation de tels systèmes est
leur densité énergétique élevée, comparativement aux systèmes de stockage par chaleur sensible. Il
est à constater que pour tels cas, le rapport "énergie stockée" au "poids et/ou volume de stockage"
est plus important en comparaison avec d'autre type de stockage (sensible par exemple).

Le mode de stockage d'énergie thermique par chaleur latente de fusion présente plusieurs
avantages et trouve des applications techniques variées dans divers domaines, parmi lesquels on
peut citer:

- Le stockage d'énergie solaire thermique pour éviter les pics thermiques et réduire la charge
de climatisation dans l'habitat, pour réduire la charge de chauffage (en utilisant un système de
stockage de l'énergie solaire thermique pendant la phase diurne) ;

- Le refroidissement des appareils fonctionnant dans des conditions extrémales, comme le


cas des caméras électroniques utilisées lors des incendies, appareillage des volcanologues,
microprocesseur informatique, etc.;

31
- Le stockage du froid qui permet une alimentation continue en froid, en cas de panne des
installations frigorifiques, surtout pour des secteurs sensibles (pharmaceutique par exemple) ; les
systèmes de stockage de froid par chaleur latente peuvent être utilisés afin de mieux gérer la
consommation d'électricité nécessaire à la climatisation des édifices.

2.2 Technique de refroidissement


Les techniques de refroidissement utilisées peuvent être passives, actives ou hybride (une
combinaison entre les techniques passives et actives). Les techniques de refroidissement actives
sont basées sur le transfert de chaleur par convection forcée et nécessitent l’utilisation d’une pompe
mécanique pour assurer la circulation du fluide caloporteur et un circuit externe pour évacuer la
chaleur du système vers l’extérieur. Les techniques de refroidissement passives sont relativement
simples et leur utilisation ne nécessite aucune alimentation externe ce qui les rend fiables avec un
coût relativement faible (Mecheri, 2011).

2.2.a Techniques de refroidissements actives


Ce type de refroidissement permet un transfert thermique en utilisant un fluide caloporteur
mis en circulation dans un circuit fermé grâce à une pompe mécanique. Le coefficient de transfert
thermique par unité de surface dépend du fluide caloporteur. Il est plus important pour l’eau et peut
être jusqu'à 100 fois plus grand que pour l'air en outre, l'eau a une chaleur spécifique qui est quatre
fois plus grande que celle de l'air (Mecheri, 2011).

Dans les systèmes de refroidissement par air, la chaleur est transférée à l’air ambiant qui est
ensuite remplacé par l’air frais. Lors du refroidissement par un liquide, une boucle fermée est
utilisée dans laquelle le fluide de refroidissement doit être refroidi ; ceci est accompli généralement
par un échangeur secondaire air-liquide. Dans ce type de circuit de refroidissement, on trouve outre
le panneau solaire à refroidir, une pompe, un régulateur de débit, un réservoir de stockage et enfin
un échangeur thermique (Mecheri, 2011) (figure 2.1).

32
Fig 2.1. Circuit de refroidissement actif.

2.2.b Techniques de refroidissement passif


i. Refroidissement par écoulementd’air
C'est le système de refroidissement le plus simple à utiliser pour évacuer la puissance
thermique vers l’air environnant par convection naturelle. Il ne nécessite aucun équipement annexe
les systèmes de refroidissement par écoulement d’air où le transfert thermique s’effectue par
convection naturelle. Comme le coefficient d'échange en convection naturelle entre l’air et la
surface des ailettes reste faible et que le refroidissement par convection naturelle ne s’adresse qu’à
des faibles puissances thermiques (inférieures à 50 W) il n’est pas adéquat aux panneaux solaires.
Par suite, il est nécessaire d’assurer un mouvement d’air par convection forcée afin d’assurer une
évacuation du flux thermique.

L’utilisation des ailettes dans les systèmes de refroidissement a pour but d’augmenter la
surface d’échange et par conséquent, d’améliorer l’évacuation de la chaleur vers l’air ambiant. Les

33
ailettes sont fabriquées en matériau très bon conducteur de la chaleur tel que l’aluminium (Mecheri,
2011).

ii. Refroidissement par changement de phase solide-liquide


Les matériaux à changement de phase solide-liquide se liquéfient en augmentant leur
température dans une gamme bien connue. Lors du changement de phase solide-liquide, le PCM
(Matériau à Changement de Phase) stocke à une température constante de la chaleur qu’il prélève
au système à refroidir.

La quantité de chaleur stockée est proportionnelle à l’enthalpie de changement de phase du


matériau et à sa masse. Celle-ci est rejetée à l’extérieur. Les performances thermiques des matériaux
à changement de phase ont été étudiées dans la littérature. Il est montré que l’application des PCM
est bien adaptée pour la dissipation thermique de la chaleur en régime transitoire. En effet, le
stockage de la chaleur peut être effectué dans les périodes de pic de températures et le rejet de cette
charge thermique peut être fait au moment où la température est en dessous de celle de fusion du
PCM. Cette technique de refroidissement permet de réduire la taille du système, son coût et son
encombrement. L’inconvénient majeur de cette technique de refroidissement passif est la résistance
thermique qui est élevée (Mecheri, 2011).

2.3 Principe de changement de phase ; Chaleur sensible et chaleur latente :


Tout matériau, solide ou liquide (ou gazeux) possède une capacité à stocker ou céder de
l'énergie sous forme de chaleur. On distingue deux types de stockage de chaleur (ou stockage
thermique) à savoir par chaleur sensible et chaleur latente. La Figure 2.2 représente les différentes
étapes d’un tel système de stockage.

34
Fig. 2.2 : Profil de changement de phase pour le stockage par chaleur latente (solide/liquide
(Pierre Pardo, 2013).

2.3.1 Le transfert thermique par Chaleur Sensible (CS) :


Dans ce cas, l’énergie thermique transférée fait varier la température du matériau (figure
2.2, zone sensible). Si h est l’enthalpie massique du matériau, la variation de la quantité de
chaleur Q échangée par le matériau lorsqu'il passe d'un état initial noté avec l'indice i à un état
final noté avec l'indice f est :

( ) (J) (2.1)

Avec
m : la masse du matériau [kg],
hi : l’enthalpie massique initiale [J/ kg ],
hf : l’enthalpie massique finale [J/ kg ].
Ti : la température initiale [°K],
Tf : la température finale [°K] ;
Cp : la chaleur spécifique à pression constante du matériau [J/ °K ]

2.3.2 Le transfert thermique par Chaleur Latente (CL) :


Dans ce cas, le matériau peut stocker ou céder de l'énergie par simple changement d'état,
tout en conservant une température constante, celle du changement d'état. La grandeur utilisée pour
quantifier la CL échangée par un matériau est la Chaleur Latente deChangement de

35
Phasenotée Lf (f : pour fusion) pour un changement de phase Liquide/Solide, et Lv (v
pour vaporisation) pour un changement de phase Liquide/Vapeur. Celle-ci est exprimée en J/kg.

Le stockage d'énergie par chaleur latente de fusion est plus bénéfique comparé à celui par
chaleur sensible. Une quantité importante d'énergie est stockée lors de la fusion: Par exemple, dans
un kilogramme de brique réfractaire, il est possible de stocker environ 1 kJ pour chaque degré
d'élévation de la température, alors qu'en faisant fondre un kilogramme de paraffine, environ 250 kJ
sont absorbés.

Fig. 2.3 : Schéma de principe des changements de phase de la matière

Le stockage par chaleur latente consiste à utiliser le point de fusion ou de vaporisation d’un
matériau. Il est alors appelé matériau à changement de phase (MCP). Tout l’intérêt de ce principe
réside lors du changement d’état du matériau (figure 2.2)

Lors du changement de phase, le MCP emmagasine ou relâche une très grande quantité
d’énergie pour un volume relativement faible et sur une gamme de température plus petite qu’en
sensible. Pour illustrer le phénomène, on peut citer l’exemple suivant : la quantité d’énergie
nécessaire pour liquéfier 1 kg d’eau (en latent) de -1°C à 1°C est égale à la quantité d’énergie
nécessaire pour chauffer la même quantité d’eau liquide (en sensible) de 1°C à 83°C. La puissance,
quant à elle, est inférieure à un système sensible et s’explique par la faible conductivité thermique
des MCP. Cela signifie qu’il faut plus de temps pour stocker ou déstocker une même quantité
d’énergie en latent qu’en sensible.

36
Les choix du type et du dimensionnement du système de stockage résident dans la
connaissance des paramètres suivants :

 La quantité d’énergie à stocker ;

 La gamme de température de stockage déstockage ;

 L’espace volumique ou massique disponible ;

 Le coût du matériau et de son enveloppe ;

 La puissance de restitution de stockage déstockage.

2.4 Stockage d’énergie thermique par voie thermochimique

Le terme de stockage thermochimique recouvre deux phénomènes : la sorption et la réaction


chimique. Lestockage de chaleur par sorption est intéressant pour le stockage basse température (T
≈ 80 °C) tandis quepour des applications de type solaire concentré (T ≈ 200 à 1000 °C), ce sont les
réactions de synthèsechimique qui semblent être les plus adaptées.

2.5 Comparaison des différents types de stockage d’énergie thermique


Le Tableau 2-1 répertorie les caractéristiques des trois systèmes de stockage d’énergie
thermiqueprésentés. Six paramètres fondamentaux ont été choisis : la densité énergétique, la
température destockage, la durée de stockage, le transport de l’énergie, la maturité du système et la
complexité de miseen œuvre du système.
.

37
Tableau 2-1 : Caractéristiques des différents systèmes de stockage de chaleur (Pierre Pardo,
2013).

2.6 Classement des MCP:


On peut classer les MCP selon leur nature chimique en trois grandes catégories :
organiques ; inorganiques et eutectiques

2.6.1 Les MCP Organiques


Les matériaux ou les substances organiques ont une température ou une plage de
température comprise entre 0° C et 150°. Les plus utilisés sont essentiellement à base de paraffine,
des acides gras et des alcools de sucre. Ils comportent certains inconvénients, comparés aux
avantages des MCP inorganiques : ils ont une plus faible conductivité à l’état solide et à l’état
liquide, ils ont une chaleur latente de fusion plus faible, ils sont inflammables. Par contre, ils ont des
avantages majeurs ; ils sont disponibles dans une large gamme de températures et sont compatibles
avec les matériaux conventionnels de construction, ils sont chimiquement stables et ne nécessitent
pas l’utilisation d’agents de nucléation. Ils sont non réactifs la plus part du temps et ils sont
recyclables.

38
2.6.2 Les MCP Inorganiques
Les matériaux ou les substances inorganiques ont une température ou une plage de
températures de fusion comprise entre -100 °C et +1000°C. Les plus utilisés sont : Léau
(température de fusion 0°C), les solutions aqueuses de sel (température de fusion inférieure à 0°C),
des sels hydratés (température de fusion comprise entre 5°C et 130°C), des mélanges de sels, des
mélanges de métaux (température de fusion supérieur à 150°C). Ils ont plusieurs avantages : ils ont
une chaleur latente importante et une haute conductivité thermique. Ils ont une fusion nette (c’est-à-
dire une plage de fusion étroite). Ils sont non-inflammables et ils ont un coût d’investissement
abordable. Ils sont en général facilement disponibles. Les problèmes majeurs rencontrés lors de
leurs utilisations sont en rapport avec la ségrégation, la corrosion et la surfusion nécessitant ainsi
l’utilisation d’agent de nucléation afin d’être fiables.

2.6.3 Les MCP Eutectiques


Les MCP eutectiques sont des substances composées de plusieurs MCP purs. En général, ce
sont des mélanges de MCP organiques et inorganiques (organique-organique, organique
inorganique, inorganique-inorganique). Ils ont deux principaux avantages ; ils ont un point de
fusion net similaire à une substance pure et leurs chaleurs latentes volumétriques sont légèrement
supérieures à celle des composés organiques purs. Leurs deux principaux inconvénients sont que
l’on a peu de données disponibles sur les propriétés thermiques de ces matériaux et ils sont peu
utilisés au niveau des systèmes industriels. Le tableau 2-2 représente les propriétés thermiques de
MCP.

Tableau 2 .2 représente certaines propriétés thermiques de certains MCP.

2.7 Méthodes d’intégration d’un MCP dans les applications de stockage


thermique

39
Actuellement deux méthodes sont utilisées pour intégrer les MCP à savoir l’intégration
directe et l’encapsulation avant intégration.

2.7.1 Intégration directe :


Les MCP sont mélangés avec des matériaux de construction (plâtre, ciment. certains
plastiques..) lors de la fabrication et même dans une matrice de graphite, qui a l’avantage d’avoir
une excellente conductivité thermique. Les paraffines, chimiquement stables, sont les substances les
plus répandues. Ils peuvent être incorporés dans les pores d’un matériau porteur (imprégnation dans
des enduits) ce qui permet de les rajouter lors d’une rénovation. Les MCP peuvent être
conditionnées dans des billes de plastique microscopique (micro-encapsulation).

2.7.2 Encapsulation avant intégration :


Les MCP sont soit en micro encapsulation, soit en macro encapsulation. Ces derniers sont
intégrés soit dans les matériaux de construction, soit dans les échangeurs de chaleur.

a) Macro encapsulation
La macro encapsulation est un dispositif où le MCP est emballé dans des contenants aux
dimensions décimétriques à métriques (sachets, bouteilles de plastique, etc.). Ces MCP macro
encapsulés peuvent être utilisés comme parties constituantes d’échangeur de chaleur. Ces MCP
macro encapsulés sont généralement fabriqués pour chaque application visée. La faible conductivité
thermique des MCP peut devenir dans le cas d’une macro encapsulation un problème de transfert
de chaleur

Fig. 2.4 Conditionnement des MCP

40
Fig. 2. 5 Photographie des MCP macro-encapsulés : pochettes, sphères,

tubes, plaquettes (Tirée de Raj et Velraj2008)

b) Micro encapsulation
La micro encapsulation est un procédé physique ou chimique qui permet d'emprisonner de
petites gouttes solides ou liquides de MCP dans une coquille solide de 1 à 1000μm de forme
sphérique ou cylindrique. Les MCP ainsi encapsulés peuvent être ensuite utilisé dans un système de
stockage d’énergie latente, l’avantage de cette géométrie interne de stockeur de MCP micro
encapsulés est qu’elle offre une grande surface d’échange. D’autre part, la faible conductivité
thermique n’est pas un facteur limitant des transferts du fait des petites dimensions des vésicules.
L’autre avantage de micro encapsulés est qu’ils sont aisés à manipuler et que leur intégration est
adaptable aisément à tout système passif tels que les matériaux de constructions de type béton en
plâtre ou panneau en bois reconstitué ou système actif (Khudhair et al, 2004)

Fig. 2. 6 Procédé micro encapsulés

41
Fig. 2.7 Photographie d’une poudre de MCP micro encapsulés

(Mehling&Cabeza 2008)

42
Chapitre III

***

Modèle Physique
et Formulation
Mathématique

43
Chapitre III

Modèle Physique et Formulation


Mathématique

3.1 Introduction

L'utilisation de matériaux à changement de phase (MCP) en vue du refroidissement des


panneaux voltaïques a été l'une des importantes applications pour ces matériaux. Dans ce chapitre,
nous présentons le modèle physique intégrant des matériaux à changement de phase et qui sont
soumises aux conditions climatiques équivalentes aux réelles. Dans ce but un modèle mathématique
a été développé permettant de simuler le comportement thermique à la fois en mode conductif et
convectif à travers une cavité contenant le MCP. Nous exprimons les équations de conservation de
la masse, de quantité de mouvement et d’énergie, ainsi que les conditions aux limites sous forme
dimensionnelle et adimensionnelle. Finalement nous introduisons les principales grandeurs
dynamiques et thermiques.

3.2 Description du problème à résoudre

Le code "FLUENT" a été utilisé pour simuler le transfert thermique à travers une enceinte
remplie de PCM. La figure 3.1 montre la géométrie de la cellule test étudiée, il s’agit d’une
structure modulaire, représentative d’une portion d’un panneau solaire couplé avec une couche de
MCP placée à l'intérieur d’une cavité.
On considère que transfert de chaleur à travers le système PV/PCM s’effectue à la fois par
conduction et par convection, et que le PCM fondu est un fluide incompressible. La cavité
contenant le PCM est rectangulaire bidimensionnelle, dont les parois inferieure et supérieure sont
adiabatiques et fixes. La paroi verticale frontale est soumise à un flux IT=750 Wat/m2 et un échange

44
convectif de h1=12.5Wat/m2°K. D’autre part, la paroi verticale arrière est soumise à un flux
convectif de h2=7.5Wat/m2°K. La hauteur et la largueur de la cavité sont respectivement 132mm et
49mm. Un maillage de (132 x 48) est utilisé.

(a) (b)

Aluminium front plate


Aluminium fins

40
4.5
4.5

132
Pf Pint
Aluminium back plate

30

40

49

Fig. 3.1: Présentation du système PV/PCM ayant des ailettes internes : a) Conditions aux
limites et mode de transfert de chaleur; b) La géométrie du système en étude pour le cas
L=30mm (dimensions en mm).

3.3 Équations du Modèle mathématique


Les équations exprimant les phénomènes du transfert thermique en régime laminaire sont
principalement celles de dérivées des lois physiques de conservation de masse de la quantité de
mouvement et de l’énergie.
Pour construire des modèles suffisamment détaillés et précis, il faut parfois tenir compte
d’un certain nombre d’hypothèses simplificatrices. Pour notre cas, on suppose que :
- Le fluide (phase liquide du PCM) est incompressible et newtonien

- L’écoulement est bidimensionnel, laminaire, instationnaire

- La dissipation visqueuse est négligeable

- Les propriétés physiques de la phase solide supposées constantes

45
- Le changement de la masse volumique lors de l’accroissement de la température du PCM
est régi par l’hypothèse de Boussinesq.

Compte tenu des précédentes considérations, les équations qui régissent le problème en
question sont les suivantes :

3.3.1 Équation de continuité

C’est l’équation qui exprime la loi de conservation de masse aux cours de l’écoulement. Elle
s’exprime mathématiquement sous la forme suivante:


 div   v   0 (III.1)
t
Où ρ est la masse volumique et v est le vecteur vitesse.
Pour le cas des écoulements incompressibles et bidimensionnels, la masse volumique ρ est
constante, qui après simplification devient :

u v
 0 (III.2)
x y

3.3.2 Les équations de quantités de mouvements

Le principe de conservation de la quantité de mouvement permet d’établir les relations entre


les caractéristiques du fluide (le PCM fondu) et son mouvement et la cause qui le produit. On peut
indiquer que le taux de variation de quantité de mouvement contenu dans le volume est égal à la
somme de toutes les forces extérieures qui lui sont appliquées, pour un fluide newtonien
incompressible, les équations de Navier Stokes pour la convection naturelle en 2D s’écrivent sous la
forme suivante :
Équation de quantité de mouvement suivant l’axe x :

μ( )
(III.3)

Équation de quantité de mouvement suivant l’axe y:

46
μ( ) (III.4)

Avec :
  0 1   T T 0  (III.5)

3.3.3 Équation de la conservation d’énergie


L’équation de la conservation d’énergie est obtenue à partir du premier principe de la
thermodynamique. Ce principe met en relation les différents termes, soit :

( ) ( )
(III.6)

Où :

x, y : Les coordonnées cartésiennes.

ui : Composante de vitesse dans la direction xi

T : Le temps.

K : La conductivité thermique.

T : La température de fluide.

Tref : La température de référence.

Cp : La chaleur spécifique du fluide à pression constante.

ρ : Masse volumique.

 : La viscosité dynamique.

 : Coefficient de dilatation.

Sh : Terme de source

47
h : L'enthalpie spécifique

hs : L'enthalpie sensible

hs  href  C
Tref
p dT III.7

L’enthalpie totale, H est défini comme suivant

H  hs  H III.8

Où H = γ L est le changement d'enthalpie en raison du changement de phase, href est


l'enthalpie de référence à la température de référence Tref, Cp est la chaleur spécifique, L est
l'enthalpie spécifique de fusion (état liquide) et γ est la fraction liquide au cours du changement de
phase qui se produisent sur une plage de températures Tsolidis<T<Tliquidus définies par les relations
suivantes:
Si T <Tsolidis (état solide)

H
 0 III.9
L

Si Tsolidis<T <Tliquidus (état ………)

H T  Ts
  III.10
L Tl  Ts

Si T> T Liquidus (état liquide)

H
  1 III.11
L

Le terme source Si dans l'équation de mouvement est donnée par:

C 1   
2

S i   A u i ui III.12
 3 

48

S h  L III.13
t

3.3.4 Approximation de Boussinesq


Pour des configurations d’écoulements dans une cavité, la résultante des forces externes est
limitée aux forces gravitationnelles de sorte que l’influence de la convection naturelle provoquée
par des gradients de la température soit évidente. L’effet de la convection naturelle est pris en
considération dans l’équation de la quantité de mouvement par la variation de la masse volumique,
si en prenant un état pour la masse volumique ρ et une température T0.
L’équation d’état pour la masse volumique ρ en utilisant le développement de Taylor (Bijan .A
1984) devient:

 T  T0 
  0 1  ... (III.14)
 T0 

En se limitant à un développement du premier ordre :

  0 1   T  T0  (III.15)

Le coefficient de dilatation isobare du fluide, soit :

1   
  (III.16)
0  T 

En effet, c’est la variation de la masse volumique du fluide qui est à l’origine du phénomène
de convection naturelle, créant une force motrice volumique (Archimède) à laquelle s’oppose
notamment une force de frottement visqueux(Gray .D, Giorgini .A 1976).
L’approximation de Boussinesq consiste à négliger les variations de la masse volumique
dans les équations de la conservation, sauf son application comme une force motrice dans le terme

49
F de l’équation de conservation de la quantité de mouvement, on peut exprimer la force volumique
F (moteur de la convection naturelle) (Haxaire .R 1999)par:

F  g 0 T  T0  (III.17)

3.3.5 Système d’équations retenues

Après introduction des hypothèses données ci-dessus, on peut considérer que les équations
suivantes décrivent le phénomène de la convection naturelle à l’intérieur de la cavité.

 Equation de continuité
u v
 0 (III.18)
x y
 Équation de quantité de mouvement suivant l’axe x :

μ( )
(III.19)

 Équation de quantité de mouvement suivant l’axe y :

μ( ) (III.20)

 Équation d’énergie

( ) ( )
(III.21)

Les conditions aux limites dimensionnelles sont :

Pour :

Pour :

Pour : x=0 et IT =750Wat/m2 Ta=293°K, h1=12.5 Wat/m2°K

Pour : x = Lx et Ta=293°K, h2=7.5 Wat/m2°K

50
3.4 Analyse dimensionnel

L’adimensionnalisation ou normalisation consiste à transformer les variables dépendantes et


indépendantes en des variables sans dimensions, c’est-à-dire qu’elles seront normalisées par rapport
à certaines grandeurs caractéristiques. Cela permet de spécifier les conditions d’écoulement avec un
nombre restreint de paramètres de façon à rendre la solution plus générale.
De façon à rendre les équations précédentes adimensionnelles, elles seront transformées par
les relations suivantes :

X
x y
,Y ,U
u v
,V  , P
p
,  
T  T f 
L L U0 V0 U 02 TC  Tf 

En introduisant les grandeurs sans dimensions dans les équations différentielles, (III.19),
(III.20), (III.21) on obtient le modèle mathématique adimensionnel suivant :

 Équation de continuité
U V
 0 (III.22)
X Y

 Équation de quantité de mouvement suivant l'axe (x)

( ) (III.23)

 Équation de quantité de mouvement suivant l'axe (y)

( )

(III.24)

 Équation d’énergie

( ) ( ) (III.25)

51
Où Gr est le nombre de Grashof, Pr le nombre de Prandtl, et Re le nombre de Reynolds sont
définit comme suit:

U0 L  Gr g  L3 (Th  Tc )
Re  , Pr  , Ri  , Gr 
  Re2 2

Le coefficientde transfert de chaleuren fonction dunombrede Nusseltlocal est définipar:



NuL   (III.26)
N
Où n désignela direction normalevers l'extérieur surle plan. Le calcule dunombre deNusselt
moyenàla paroi chaude est donné par la formule:
1
Nuav   NuL dX (III.27)
0

Le nombre de Grashof est le rapport des forces thermiques aux forces visqueuses. La force
de flottabilité thermique est due aux différences de masse volumique qui se produisant à partir des
gradients latéraux (ou radiaux) inévitables de température, dans le liquide, qui provoquent la
convection.

Pour des petites valeurs du nombre Grashof, les forces visqueuses sont suffisamment larges
pour supprimer la convection et le fluide est stable. En revanche, à des valeurs critiques du nombre
de Grashof, les forces de flottabilité dépassent les forces visqueuses et une convection laminaire se
produise.

Dans un écoulement laminaire convectif l’épaisseur (dite aussi grandeur relative) des
couches limites thermique (δT) et de quantité de mouvement (δmouv) sont importantes. Le nombre de
Prandtl (Pr) est défini comme le rapport de la viscosité cinématique à la diffusivité thermique et il
est une comparaison entre les épaisseurs des couche limites de quantité de mouvement et thermique

52
3.5 Transfert de chaleur avec changement de phase

La figure 3.2schématise un exemple de solidification d’un matériau pure. On suppose que le


transfert de chaleur est dominé uniquement par la conduction (Problème 1D), bien que dans certains
cas les transferts convectifs et radiatifs peuvent jouer un rôle important. Dans cet exemple la chaleur
est évacuée lentement par la surface d’échange. T0 est la température de la surface d’échange
(T0<Tf ) et Tl est la température du fluide loin de l’interface liquide-solide (Tf< Tl ). On constate
que la forme de l’interface solide-liquide est plane (Woinet .B, 1999).Cette interface représente le
front de solidification lors du changement de phase. Elle se déplace en fonction du temps t au fur et
à mesure que la phase solide avance et est repérée par l’abscisse s(t)

Fig. 3.2 : Solidification d’un matériau pure (Woinet .B, 1999)

Avant le déclenchement du processus de solidification t ≤ 0 le matériau est supposé en


phase liquide et à température constante T(x,0) = Tl > Tf. Pour t >0 la température de la surface x
=0 est instantanément mise à T(0,t) = T0< Tf. Par conséquent, la phase solide commence à se
développer à partir d’une couche adjacente à la frontière x =0 et au fur et à mesure que le temps
augmente la phase solide avance s(t) prenant la place du liquide.

53
3.6 Solutions numériques du transfert de chaleur avec changement de phase

Les solutions analytiques des problèmes de changement de phase ne répondent qu’aux cas
les plus simples (géométrie simple, conditions aux limites constantes, propriétés thermiques
constantes dans chaque phase, Problème 1D … etc.). Pour des problèmes complexes ces solutions
deviennent inutilisables ; on a recours aux solutions numériques pour approcher les solutions. On
distingue deux grandes familles de méthode pour résoudre ces problèmes de changement de phase
selon la connaissance ou pas de la position exacte du front de changement de phase au cours du
temps.

3.6.1 Cas où le positon exact du front de changement de phase est connu

Dans cette méthode le pas de temps reste fixe et le pas d’espace est recalculé à chaque
itération de façon que le front de changement de phase coïncide toujours avec un nœud du maillage
(méthode du maillage dynamique). Une autre variante de cette méthode, consiste à fixer le pas
d’espace et à recalculé le pas de temps à chaque itération de façon à ce que le front de transition se
déplace de nœud en nœud pour chaque pas de temps recalculé. L’inconvénient de ces deux
méthodes est qu’elles sont lourdes à mettre en œuvre, en plus ces types de solutions ne sont
applicables qu’aux cas du changement de phase de produits purs.

3.6.2) Cas où il n’y a pas besoins de connaître la position exacte du front de phase

La méthode enthalpique(Banaszek .J, Domanski .R, Rebow .M et &El-sagir .F, 1999) et la


méthode de la capacité thermique Cp effective [(Banaszek .J, Domanski .R, Rebow .M et &El-sagir
.F, 1999)–(Minwu .Y, Chait .A 1993)] sont quelques-unes des méthodes les plus connus pour ces
types de solutions. Dans ces méthodes le pas d’espace reste constant au cours du temps et le front
de changement de phase peut se déplacer à l’intérieur du maillage. Dans certains cas, une
connaissance approchée du déplacement du front de transition est nécessaire afin de permettre le
calcul de corrections sur chaque pas de temps de façon à minimiser les instabilités numériques
provoquées par la discontinuité des gradients de température dans la région de changement de
phase. Ces solutions numériques sont relativement simples à mettre en œuvre et s’appliquent tant
pour le cas du changement de phase de produits purs que pour le cas du changement de phase de
mélanges.

54
3.7 Méthode du Cp effective (ou apparent)

La méthode du Cp effective (Ceff) [(Rappaz .M 1989)-(Minwu .Y, Chait .A 1993)] réduit le


système d’équations qui définit le processus de changement de phase en une seule équation de la
forme

( )

Où Ceff est la chaleur massique apparente. Au moment du changement de phase, l’absorption de la


chaleur latente Lf est prise en compte par l’augmentation du Ceff..

 Dans la zone solide :

 Dans la région mélange :

 (̅̅̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅̅̅)

 Dans la zone liquide :

Cpliq et Cpsol sont respectivement les capacités thermiques massiques moyennes des phases liquide
et solide.

3.8 Méthode Enthalpique

Dans les problèmes à changement de phase, la présence du front de changement de phase


mobile rend difficile la mise en œuvre d’une solution numérique. La formulation en variable
enthalpique[(Woinet .B, 1999) -(Banaszek .J, Domanski .R, Rebow .M et &El-sagir .F, 1999)]vient

55
surmonter ce problème, ainsi le système des équations de conservation est réduit à l’équation
suivante :

( )

Si on admet l’existence d’une surface de mélange,la fonction qui permettra de passer de la variable
de température T à la variable enthalpie h est donnée par :

∫ ∫

∫[ ] [ ]

où g(T,w) est la fraction solide [(Banaszek .J, Domanski .R, Rebow .M et &El-sagir .F,
1999),(Rappaz .M 1989)]dépendant de la température T et de la composition du produit w ,
donnée par la relation suivante

( ) ̅̅̅̅̅̅̅

La fraction solide g(T,w) varie entre 0 et 1

{
é

56
Chapitre IV
***
Méthodes numériques et
présentation du code
"fluent "

57
Chapitre IV

Méthodes numériques et présentation du code


"FLUENT"
4.1 Introduction

Le passage d’un problème aux dérivées partielles continu à un problème discret s’appui sur
les méthodes classiques d’analyse numérique. On distingue trois grandes méthodes pour formuler
un problème continu sous forme discret, la méthode des différences finies, des éléments finis et des
volumes finis. La méthode utilisée par le code "FLUENT" est celle des volumes finis.

Le poste de travail utilisé pour ces simulations est un ordinateur (Windows 8) doté d’un
microprocesseur I5 avec une fréquence d’horloge de 2.93 GHz et de 4 Go de mémoire vive.

La discrétisation des équations présentées dans le chapitre précédent traduisant le


phénomène du transfert de chaleur par conduction-convection, permet de transformer ces équations
différentielles en un système d'équations algébriques. Plusieurs méthodes de discrétisation sont
utilisées actuellement telles que: la méthode des volumes finis, des différences finies et des
éléments finis, etc, ...

4.1.1 Méthodes des différences finies

C’est la méthode la plus ancienne, le principe fondamental de cette méthode consiste au


domaine d'étude un maillage en nœuds dont la finesse permet de donner une approximation des
contours du domaine. Ensuite, en appliquant le développement dans chaque nœud du maillage, ce
qui permet d'obtenir un nombre d'équation algébrique égale au nombre des valeurs d’inconnues des
grandeurs étudiées.

4.1.2 Méthodes des éléments finis

La méthode consiste à mailler l’espace en régions élémentaires dans lesquelles on représente


la grandeur recherchée par une approximation polynomiale. Le maillage peut être constitué de
triangles ou de rectangles aux sommets desquels on recherche des volumes de l’inconnue en

58
supposant que, dans ce domaine, l’inconnue varie linéairement en fonction des coordonnées. Une
telle méthode nécessite donc de mailler tout l’espace étudié. Elle conduit à des tailles importantes
en mémoire des calculateurs et à des temps de calcul longs qui nécessitent souvent des stations de
travail pour la résolution des problèmes industriels.

4.1.3 Méthodes des volumes finis

La méthode des volumes finis est caractérisée par son avantage à satisfaire la conservation
de masse, de quantité de mouvement et d’énergie dans tous les volumes finis ainsi que dans tout le
domaine de calcul. Elle facilite la linéarisation des termes non linéaires dans les équations de
conservation tel que le terme source par exemple. La méthode consiste à partager le domaine de
calcul en plusieurs volumes, où chaque volume entoure un nœud.

4.2 Maillage

Fig. 4.1: Types de maillage utilisé par "FLUENT"(Fluent, 2005)

Le code de calcul "FLUENT" dans sa version 6.3 traites plusieurs types de maillages
structurés, non-structurés ou hybrides. Un maillage structuré est généralement composé de mailles
quadrilatérales en deux dimensions (2D ou maillage surfacique) et hexaédriques en trois dimensions
(3D ou maillage volumique), tandis qu’un maillage non-structuré va être composé de mailles
quadrilatérales ou triangulaires en 2D et hexaédriques ou tétraédriques en 3D. Dans un maillage
hybride les mailles proches des parois sont des quadrilatères en 2D et des hexaèdres en 3D et les
mailles du reste du domaine sont des triangles en 2D et des tétraèdres en 3D. En proche paroi, il est
nécessaire d’avoir des mailles les plus petites possibles pour bien modéliser les écoulements à cet
endroit, cette particularité est d’autant plus importante en régime turbulent, on l’appelle

59
(l’inflation). En 3D, les mailles qui font les liaisons entre les hexaèdres et les tétraèdres sont des
prismes ou des pyramides.La figure 4.1 représente les différents types de maillage utilisé par notre
code.

4.2.1 Qualité du maillage

Avant de poursuivre et de simuler des écoulements avec un maillage, il est nécessaire de


s’assurer de sa qualité. Ce dernier joue un rôle important dans la précision et la stabilité du calcul
numérique.

Sous "GAMBIT", la mesure de l’obliquité équiangle est normalisée comme suit (Fluent,
2005) :

 q  q q  q min 
max  max e , e  (IV.1)
 180  qe qe 
Où :

q max : le plus grand angle de la face ou de la cellule.

q min : le plus petit angle de la face ou de la cellule.

q e : angle d’une face ou cellule parfaitement régulière (60° pour un triangle), (90° pour un carré).

Notons que par définition 0  qe  1.

Pour que le maillage soit bien précis il est souhaitable de prend en considération la variation de
tailles entre deux cellules adjacentes n’excède pas 20%. Le maillage doit être réalisé de sorte à
minimiser la diffusion de l’erreur numérique.

4.2.2 Indépendance du maillage

Il est tout d’abord important de rappeler que le maillage peut être modifié dans la phase de
simulation à l’aide du code "FLUENT". On peut par exemple, faire une adaptation de maillage à
l’aide de l’option (adapt), selon divers critères permettant de définir des régions à l’intérieur du
domaine de calcul. L’adaptation n’est toutefois permise que sur la base d’une première solution
pour l’écoulement. L’indépendance du maillage a été réalisée en utilisant un raffinement de solution
adaptatif, puisque des cellules peuvent être rajoutées là où elles sont nécessaires dans la grille après
obtention des résultats de simulation. Le maillage initial a été adapté en mettant plus de cellules
dans les régions où le gradient de vitesse est plus élevé qu’un niveau choisi. Ce processus a été

60
répété jusqu’à ce que les résultats soient devenus indépendants du maillage. En effet, il existe une
manière pratique dans "FLUENT", qui consiste en la surveillance de la valeur moyenne de certaines
variables. Quand cette valeur cesse de changer, on cesse les itérations sans devoir attendre jusqu’à
la convergence itérative, on adapte ensuite le maillage et on relance les itérations. La solution peut
être considérée indépendante du maillage quand la valeur moyenne cesse de changer entre les
adaptations (Fluent, 2005)

4.2.3 Traitement prés des parois

Région complètement
Couche Proche de
la paroi

turbulente

Approche de la fonction de paroi Approche du traitement près des parois

Fig. 4.2: Traitement près des parois dans le "FLUENT" (Fluent, 2005)

Dans le code de calcul "FLUENT", il existe deux approches pour modéliser l’écoulement
prés des parois (figure 4.2), l’une se base sur des formules semi empirique dites fonction de paroi
pour lier la couche complètement turbulente et la paroi sans compte tenir les autres couches, l’autre
consiste à raffiner le maillage de tel sorte que la distance entre le premier nœud et la paroi soit
inférieur à l’épaisseur de la couche visqueuse.

4.3 Présentation du code de calcul

Il existe un certain nombre de codes industriels, aux mailleurs performants, permettant la


prédiction d’écoulements de fluides (FLUENT, CFX, PHOENICS, STAR-CD, TRIO, FEMLAB,
CFD-ACE, FLOTRAN, N3S, CFDS-FLOW3D …).

Le code de calcul "FLUENT" est commercialisé par le groupe ANSYS. Ce groupe est
actuellement l’un des pôles de compétence en mécanique des fluides numérique les plus importants.
Il développe et commercialise une solution complète sous forme de logiciels de CFD
(ComputationalFluid Dynamics) généralistes qui simule tous les écoulements fluides, compressibles
ou incompressibles, impliquant des phénomènes physiques complexes tels que la turbulence, le
transfert thermique, les réactions chimiques, les écoulements multiphasiques pour toute l’industrie.

61
Les produits et services proposés par le groupe "FLUENT" aident les ingénieurs à développer leurs
produits, à optimiser leur conception et à réduire leurs risques.

Ce code est largement utilisé dans l’industrie aéronautique, automobile et offre une interface
sophistiquée qui facilite son utilisation. Le logiciel "FLUENT" modélise par la méthode des
volumes finis des écoulements très variés dans des configurations plus ou moins complexes. Il est
composé, comme tout logiciel de type CFD, de trois éléments clés qui sont : le pré-processeur, le
solveur et le post-processeur. Nous détaillons ci-dessous ces trois éléments.

FLUENT

GAMBIT FLUENT

Pré -processeur Solveur Post-processeur

 Préparationde la géométrie.  Modèle physique.  Analyser et visualiser


 Génération du maillage.  Propriétés matérielles. les résultats.
 Conditions limites.  Calcul.

Fig. 4.3: Structure de base du code "FLUENT"

4.3.1 Pré - processeur "GAMBIT"

Il permet à l’utilisateur de construire la géométrie du domaine de calcul et de subdiviser ce


dernier en petits volumes de contrôle ou cellules de calcul. L’ensemble de ces volumes élémentaires
constitue le maillage. La définition des conditions aux limites appropriées, au niveau des cellules
qui coïncident ou touchent la frontière du domaine de calcul, se fait également à ce niveau.

4.3.2 Solveur "FLUENT"

Pour des fluides incompressibles, les calculs se font en pression relative. La méthode utilisée
est la méthode des volumes finis. Cette méthode à l’avantage d’être conservatrice, c’est-à-dire que
tout le flux sortant d’un volume de contrôle entre dans les volumes voisins. Les étapes de calcul
dans le solveur sont les suivantes :

62
 Intégration des équations continues sur chaque volume de contrôle. Le
théorème d’Ostrogradski est utilisé pour transformer certaines intégrales de volume en
intégrales de surface,
 Discrétisation en espace et en temps (pour les écoulements non permanents)
des équations : substitution des dérivées partielles par des approximations en différences
finies ; transformation du système d’équations en système algébrique,
 Résolution du système algébrique par un processus itératif ; utilisation d’un
algorithme pour corriger la pression et les composantes de la vitesse afin d’assurer la
conservation de la masse.

4.3.3 Post-processeur "FLUENT"


Le Post-processeur permet de visualiser les différents résultats à l’écran (champs de vitesse,
champs de température, ligne de courant …etc.).

4.4 Méthode de résolution des équations de transport

4.4.1 Schéma de discrétisation

Notre code emploie la méthode des volumes finis pour la résolution des systèmes
d’équations utilisés pour modéliser les mouvements des fluides. En fait, avec la méthode des
volumes finis, un problème physique donné est résolu suivant trois principales étapes :

 Division du domaine de calcul en volumes de contrôle via un maillage (voir figure 4.4),
 Intégration des équations sur chaque volume de contrôle afin de les transformer en équations
algébriques,
 Résolution des équations ainsi discrétisées.

     
      U i        S  (IV.2)
t x i x i  x i 

N
Δx
n

O o P e E

y s
j
i x S

Fig. 4.4 : Volume de contrôle63pour la résolution en volumes finis


Où  représente une grandeur intensive telle que U i , H m , k ,  ou u i' u 'j , selon le modèle de

turbulence utilisé.  est un coefficient de diffusion et S  un terme de source dont les expressions

respectives dépendent du modèle de turbulence choisi. Sous cette forme générale, tous les termes
non-convectifs ou non-diffusifs sont inclus dans le terme source S  .

La figure 4.3 représente la discrétisation en volumes finis des équations de transport. Les
différentes grandeurs de l’écoulement sont calculées au centre de chaque volume de contrôle, aux
point P, E, O, N et S. l’intégration de l’équation IV.2 dans un volume de contrôle fait intervenir les
valeurs, ainsi que les flux de diffusion et de conservation et de convection de ces grandeurs aux
frontières du volume de contrôle. Ainsi, pour le calcul des grandeurs au point P, leurs valeurs aux
interfaces e, o, n et s sont également nécessaires. Plusieurs méthodes d’interpolation peuvent alors
être utilisées connaissant leurs valeurs au centre des volumes de contrôle adjacents.
Les schémas d’interpolation employés dans les codes CFD sont en général basés sur la
méthode de différences finies. Cette méthode appliquée à des volumes de contrôle est décrite par
nombre d’auteurs comme Patankar(1980),et Roache (1982). Des études doctorales comme celles de
Buchmann (1985),et Theodosiu (2001).présentent également le détail des différents schémas
d’interpolation utilisés dans les codes CFD. Dans ce paragraphe, l’accent est plutôt mis sur les
critères à prendre en compte pour assurer à la fois la stabilité et la bonne précision des résultats
CFD.

On note ainsi que bien qu’une approximation par différences finies centrées des termes de
diffusion au deuxième ordre soit adaptée à la majorité des problèmes, cette technique ne donne pas
de résultats satisfaisants en ce qui concerne les termes convectifs. En effet, la méthode des
différences centrées ne prend pas correctement en compte la direction de l’écoulement. La figure
4.4 permet d’illustrer ce défaut majeur.

+ O _
P E
o e
Si UO L 0, Ue L 0 Si UO l 0, Ue l 0

Fig. 4.5 : Schéma unidimensionnel illustrant un volume élémentaire entourant un noeud P

Les valeurs d’une entité  aux interfaces e et o sont déterminées par une approximation linéaire à
l’aide des expressions suivantes :

1
e  P  E  (VI.3)
2

64
1
O  O  P  (VI.4)
2
Sur la base de ces deux dernières expressions, on peut noter que les points situés en amont et
aval ont le même poids pour le calcul des valeurs à l’interface quelle que soit la vitesse de
l’écoulement. Mais il peut exister un fort transport de la gauche vers la droite (ou inversement) de
l’interface. Dans un tel cas, cette formulation n’est plus valable parce qu’elle peut générer des
instabilités numériques quand le transport à travers une face d’un volume de contrôle est
prépondérant par rapport à la diffusion. Le nombre de Peclet de maille permet à cet effet de
quantifier l’importance relative des phénomènes convectifs et diffusifs :

U x
Pe maille  (IV.5)


Où U et  sont considérés constants le long de x .On a ainsi pu constater que lorsque le

nombre de Peclet de maille construit sur la dimension du maillage et de la vitesse à l’interface est
supérieur à 2, la discrétisation centrée des termes convectifs, en régime permanent, conduit à des
instabilités numériques (Launder& Jones, 1972).Pour éviter ces instabilités numériques, des
approximations décentrées sont proposées. Les échanges diffusifs sont modélisés de la même façon
que dans le schéma à différences centrées. En revanche, les échanges convectifs n’ont lieu que de
l’amont vers l’aval de l’écoulement. Ce schéma amont (upwind) est précis au premier ordre sur la
base d’un développement de Taylor. Il est inconditionnellement stable du point de vue numérique
mais susceptible d’introduire une diffusion numérique « artificielle » pouvant affecter la précision
du calcul Launder & Spalding (1974). Pour éviter que la précision du calcul ne soit affectée par les
effets de la diffusion numérique, on peut raffiner le maillage et/ou aligner le maillage sur
l’écoulement. Malheureusement, le raffinement du maillage reste limité par la puissance de calcul
des ordinateurs. De plus, l’alignement du maillage sur l’écoulement n’est possible qu’avec un
écoulement simple dont la direction principale peut être alignée au maillage. En effet, lorsque que
les écoulements sont complexes, il est difficile d’aligner le maillage sur le mouvement. Il faut donc
recourir à des méthodes de discrétisation spatiale d’ordre plus élevé pour réduire la diffusion
numérique. Ainsi, des schémas d’ordre 3 et plus ont été proposés mais l’implémentation des
conditions limites c’est avérée difficile à réaliser. Ces derniers schémas sont en outre peu stables.
Un compromis satisfaisant entre la stabilité et la précision du calcul prédominant convectif a été
trouvé avec les approximations amont (upwind) au second ordre (Versteeg&Malalasekra, 1995).

On peut citer également le schéma d’ordre supérieur, QUICK, proposé par Leonard (1974)
et qui a été utilisé dans l’étude doctorale de Lepers (2000). Ce dernier a pu noter que comparé à un
65
schéma amont (upwind) au deuxième ordre, le schéma Quick n’améliore pas beaucoup la précision
des résultats numériques.

Pour notre étude, le schéma d’interpolation QUICK (QuadraticUpwind Interpolation


(Leonard, 1979) est utilisé. Ce schéma calcule la valeur à l’interface d’une grandeur, en fonction de
ses valeurs au centre des volumes de contrôle adjacents et de volumes plus éloignés en amont de
l’interface considérée.

4.4.2 Choix de la méthode de couplage Pression-Vitesse

Trois algorithmes sont disponibles dans le logiciel de calcul :

 SIMPLE : le plus robuste.


 SIMPLEC : il donne une convergence plus rapide pour les problèmes simples.
 PISO : il est utile pour des problèmes des écoulements instables.

L’algorithme choisit dans notre étude est l’algorithme SIMPLE (Patankar S. V 1980). A
l’initialisation du calcul, un champ de pression fixé a priori est introduit dans l’équation de bilan de
la quantité de mouvement, permettant de calculer un premier champ de vitesse. La combinaison des
équations de bilan de masse et de quantité de mouvement permet ensuite de corriger ces premiers
champs de pression et de vitesse. Les autres équations de transports sont ensuite résolues et le
champ de pression corrigé est utilisé pour initialiser le calcul à l’itération suivante. Cette succession
d’opération est répétée jusqu’à ce que les critères de convergences soient atteints.

4.4.2.1 Algorithme SIMPLE

La discrétisation d’une équation de transport diffusion sur un volume de contrôle par la


méthode des volumes finis fait intervenir les valeurs des vitesses aux interfaces des volumes (Ue,
Uw, Un, Us). Il est donc intéressant de calculer ces vitesses directement sur les interfaces (sans
avoir à effectuer d’interpolations). D’autre part, la discrétisation de l’équation de continuité et du
gradient de pression avec l’utilisation d’une interpolation linéaire peut induire des erreurs
importantes du fait qu’une répartition de pression ou de vitesse en "damier" est vue comme un
champ uniforme. Pour contourner ces difficultés on préfère utiliser des grilles décalées
"staggeredgrid". Une grille principale est construite sur laquelle on calcule la pression, la
température et la concentration. Deux grilles décalées vers la droite et vers le haut respectivement
sont utilisées pour le calcul des vitesses horizontale et verticale.

66
L’algorithme SIMPLE, acronyme pour « Semi-ImplicitMethod for Pressure Linked-
Equations» permet de résoudre le système d’équations discrétisées. Cet algorithme stipule
l’existence d’une relation entre les vitesses corrigées et les pressions corrigées, en vue de vérifier
l’équation de conservation de la masse. Le schéma représentatif de ce processus itératif est le
suivant :
Hypothèse de départ:

Propriétés physiques du fluide

Résolution des équations discrétisées

de la quantité de mouvement

Résolution de l'équation de correction de la pression

(à partir de l'équation de conservation de la masse)

Correction des pressions et des vitesses

Résolution des autres équations

de transport

Non Convergen
ce

Oui

FIN

Fig. 4.6 : Schéma représentatif de l'algorithme SIMPLE

67
u et v sont les deux composantes du vecteur vitesse, p représente la pression,  * est défini par :

   *   ' ,  ' est une correction.

4.5 Résolution numérique

4.5.1 Paramètre de contrôle de la convergence

La façon d’obtenir une solution convergée est un des éléments essentiels de prédiction
d’écoulement au moyen des codes CFD. Le code "FLUENT" propose différentes techniques pour
accélérer le processus de convergence est augmentée si une bonne estimation de la solution est
donnée comme condition initiale. Nous avons recours à plusieurs techniques décrites ci-dessous :

4.5.1.1 Critère de convergence

La résolution numérique des problèmes de type CFD nécessite un processus itératif. Pour
apprécier la convergence du processus itératif, des critères de convergence doivent être pris en
compte. Ainsi, la convergence du processus itératif est déterminée par le concept de résidu.

Après l’étape de discrétisation, l’équation de conservation d’une variable  donnée sur une
cellule de centre P peut s’exprimer comme suit :

ap  p   anb nb  b (IV.6)


nb

Où : a p et anb représentent les contribution convectives et diffusives, l’indice nb est lié aux

centre de cellules adjacentes.breprésente la contribution de partie constante du terme source Φ .

Le résidu normalisé a alors pour expression :


  a  nb nb  b  ap  p
R  Domaine nb
(IV.7)
 a Domaine
p  p

Ces expressions des résidus sont valables pour toutes les grandeurs sauf la pression, dans le
cas de cette grandeur, le résidu est déterminé à partir de l’équation de continuité :

68
RC  
Domaine
taux de création de matière dans le domaine (IV.8)

4.5.1.2 Sous-relaxation

A cause de la non linéarité des équations résolues, il est possible, pour atténuer les
fluctuations de la solution, de réduire les variations des variables d’une itération à une autre en
introduisent une sous-relaxation. Il n’existe pas des règles générales concernant des meilleures
valeurs des coefficients de sous-relaxation, mais il existe des recommandations pour chacune des
grandeurs, généralement basé sur des connaissances empiriques.

4.6 Étapes de résolution du problème

Les principales étapes utilisées dans notre simulation sont les suivantes :

1. Détermination du domaine de calcul (construction de la géométrie).


2. Discrétisation du domaine de calcul (maillage).
3. Identification des conditions aux limites.
4. Choix du modèle mathématique.
5. Choix de l’algorithme de solution.
6. Solution du modèle mathématique.
7. Visualisation et interprétation des résultats.

69
Chapitre V

***

Résultat et discussion

70
Chapitre V

Résultats et discussion

5.1 Introduction

Dans ce chapitre, nous présentons les résultats de la simulation numérique pour un modèle
de deux dimensions, donc l’objectif principal est de montrer la capacité du code de calcul CFD
"FLUENT" à modéliser l’écoulement de convection naturelle dans une cavité à matériaux à
changement de phase destinée pour refroidir un panneau solaire, et de déterminer les lignes de
courants et les isothermes, ainsi que le nombre du Nusselt.

Pour vérifier la fiabilité de notre code de calcul nous avons comparés nos résultats avec des
travaux expérimentaux présentés par Huang et al (2004).

Tableau 5.1:propriétés Thermophysiques de ''RT25''(Anon, 2000), la cire de paraffine (Hale et al,


1975) et d'Aluminium (Rohsenoweral 1998)

Properties Matériaux à changement cire de Aluminium


phase ‘‘RT25’’ paraffine

Densité

Solide, Kgm-3 785 830 2675

Liquide, Kgm-3 749 830 Non utilisé

La capacité thermique spécifique

Solide, Jm-3K-1 1,413,000 1,593,600 2,415,525

Liquide, Jm-3K-1 1,797,600 2,705,800 Non utilisé

conductivities thermique

Solide, Wm-1K-1 0.19 0.514 211

Liquide, Wm-1K-1 0.18 0.224 Non utilize

température de Fusion, °C 26.6 32 Non utilize

la chaleur latente de fusion, J kg-1 232,000 251,000 Non utilize

71
5.2 Utilisation du Fluent et Procédure de la solution numérique

"FLUENT" est un code de calcul commercial très utilisé pour résoudre les problèmes de la
mécanique des fluides ainsi que les transferts de chaleur.

La méthode numérique des volumes finis est utilisée pour résoudre les équations (3.18) et (3.21)
régissant le problème instationnaire en question avec l'algorithme SIMPLE décrit par Patankar (1980)
et qui a été utilisé pour déterminer la pression à partir d’équation de continuité. Les équations
discrétisée sont été résolues de manière itérative dans chaque direction le long des axes. Le schéma de
second ordre amant (second orderupwind) de Barth & Jespersen (1989) est utilisé pour minimiser la
diffusion numérique pour les termes de convection des équations de quantité de mouvement et
l'équation d’énergie. Le bilan de masse pour la convergence a été considéré comme10-6.

Dans cette étude, on a utilisé ce code commercial pour faire la simulation numérique du
transfert de chaleur conjugué entre la conduction et la convection naturelle à travers le système PV-
PCM. Apres avoir validé notre model numérique avec les résultats de la littérature, on a étudié
l’influence de plusieurs paramètres sur l’écoulement et le transfert de chaleur dans la cette enceinte,
à savoir:

 Etude du système PV-PCM simple sans ailettes et de l’effet de l’inclinaison.

 Etude de l’effet de la longueur de l’ailette avant et de l’effet de l’ailette arrière.

 Etude de l’effet l’inclinaison pour un système PV-PCM avec ailettes

Les calculs ont été effectués sur une machine (PC) I5, qui est doté de 4 Go de RAM et d’une CPU de
2.93 GHz de vitesse. La procédure de calcul est validée par rapport aux résultats de la littérature. Un
maillage cartésien est utilisé pour tous les configurations sous investigation. La validation a montré un
bon accord entre le présent calcul et celui de Huang et al (2004).

5.3 Etude du cas simple sans ailettes

5.3.1 Le système sans ailettes

Dans le present cas on traite le transfert de chaleur bidimensionnel dans une cavité rectangulaire
rempli de PCM destinée pour refroidir un panneau solaire (voir figure 5.1).La paroi avant chaude
est soumise à un flux de chaleur et un flux convectif, tandis que la paroi arrière froide est soumise à
un flux convectif, or les deux parois horizontals sont adiabatiques. Alors, les trois conditions aux
limites considérées sont:

72
 la paroi avant du panneau est fixe et soumise à un flux de chaleur IT=750 Wm-2 plus un flux
convectif de coefficient de transfert de chaleur h1=12Wm-2.K-1et une température de
l’extérieur de 20°C.

 la paroi arrière du panneau est soumise uniquement à un flux convectif de coefficient de


transfert de chaleur h2=7.5Wm-2.K-1et une température de l’extérieur de 20°C

 les deux parois horizontales sont adiabatiques.

Les propriétés thermophysiques des matériaux à changement de phase utilisé (RT25) ainsi le
matériaux du centenaire du système PV-PCM (Aluminium) sont représentés dans le tableau 5.1

(a) (b)

Fig. 5.1 : Schéma du système PV/PCM sans ailettes: a) Géométrie et conditions aux limites; b)
Maillage utilisé

Temps Maillage 1624 2840 3252 4060

80mn 35.201°C 36.637 °C 36.638 °C 36.638 °C

160mn 35.200 °C 36.612 °C 36.613 °C 36.613 °C

200mn 36.785°C 37.096°C 37.097°C 37.098°C

280mn 45.901°C 48.938°C 48.940°C 48.939°C

Tableau5.2 : Effet du maillage sur la température de l'avant (le point Pf).

73
5.3.2 Maillage pour le cas simple sans ailettes

On a utilisé un maillage quadratique régulier structuré. Ce maillage régulier est de pas


d'espace 1mm. Le nombre total des cellules de contrôle utilisés est 28x40 (voir fig. 5.1b).

On a étudié l’indépendance du maillage sur les résultats pour cela nous avons utilisé quatre
types de maillages structurés. Par suite, les résultats obtenus de la température de l'avant(le point Pf)
sont présentés dans le tableau 5.2 et montre que le choix du maillage 2840 est adéquat pour une
bonne prédiction du transfert thermo-convectif établi au sein du système PV-PCM sans ailette.

5.3.3 Validation pour le cas simple sans ailettes

Pour le présent cas, le modèle numérique a été validé contre les données expérimentales et
numériques de Huang et al (2004) pour la température (fig. 5.2). Un bon accord a été atteint,
comme illustré dans la figure 5.2, entre nos résultats et les résultats de Huang et al (2004) pour
l’évolution de la de température au cours du temps qui se trouve au front du panneau
photovoltaïque.

Fig. 5.2 : Comparaison entre les températures prédites par le présent modèle numérique et les
données de Huang, 2004 au front du Panneau pour le cas sans ailettes

5.3.4 Effet de l’inclinaison pour le cas simple sans ailettes

L'effet de l'inclinaison du panneau photovoltaïque sur son refroidissement est étudié au cours du
temps en faisant varier l'angle θ du système PV-PCM de la verticale pour θ= 0º jusqu’à la position

74
horizontale θ=90º par un incrément de 15º. Par suite sept simulations ont été réalisées pour le
système PV-PCM sans ailettes (0 º, 15 º, 30 º, 45º, 60º, 75° et 90°). Toutes les simulations
numériques ont été effectuées le long de 150 minutes de l'état initial de départ (PCM étant solide à
température ambiante 20 ° C). Ces 150 minutes semblent être suffisamment longue pour avoir une
idée suffisante sur le comportement de tous les cas étudiés.

Pour tous les cas étudiés, la face avant est exposée à un flux de chaleur, par suite, elle est
chauffée par contre la face arrière du système est froide. Cependant, le PCM commence à se fondre
à proximité de la face avant. On a remarqué à partir des simulations que la fusion initiale du PCM
est entraînée par la conduction, mais une fois le PCM est assez fondu, la convection naturelle dans
la masse fondue liquide commence se développer et à dominer.

0 °C 15 °C 30 °C 45 °C

60 °C 75 °C 90 °C

Fig. 5.3 : Effet de l’inclinaison sur les isothermes pour le cas sans ailettes

75
La figure 5.3 affiche les isothermes pour les cas sous investigation à la 80eme minute. Comme bien
connu le front se trouve plus chauffé que les autres parties du système PV-PCM. D’autre part, on
remarque que la température diminue de l'avant vers l'arrière du système. Il est clairement visible de
cette figure que pour tous les angles d'inclinaison la présence d’une couche limite ascendante
comme a été trouvé par Groulx&Biwole (2014). Cette couche permette le transfert thermique par
convection naturelle dans la cavité et par suite garantisse le refroidissement du panneau. De
l'inclinaison 0° à 60 °, on remarque l'augmentation de la taille de cette couche par conséquent
l'augmentation du transfert de chaleur par convection. Par contre, pour les orientations supérieur à
60 °, la taille de cette couche diminue et par conséquent la réduction du transfert de chaleur par
convection jusqu'à ce qu’on atteint la conduction pure pour l'orientation horizontale du système.

Fig. 5.4 : Effet de l’inclinaison sur la température du Front pour le cas simple sans ailettes du
système PV-PCM

La figure 5.4 montre l’historique de la température du panneau PV dans un point situé au centre du
PV, le long de 150 minutes pour les différentes inclinaisons étudiées. De cette figure, il est clair que
la température augmente avec l'augmentation de l'inclinaison comme il a été signalé dans les Fig.
5.3. Cette augmentation de la température du PV est significative pour des inclinaisons supérieures
à 60°. Ceci est dû à une activité élevée du transfert thermique dominé par convection pour les cas

76
d'inclinaison inférieur à 60 °, par rapport aux cas des inclinaisons supérieures à 60 ° qui ont une
activité de transfert de chaleur dominé de plus en plus par conduction.

5.4 Etude du cas du système PV-PCM avec ailettes

L’échange thermique par conduction au sein de du système PV-PCM est faible, étant donné
que la conductivité thermique du PCM est faible (=0.02), comme il a été signalé auparavant par
les figues 5.3 et 5.4. Pour pouvoir améliorer les performances de cet échange thermique et bien
répartir, d’une manière la plus homogène que possible au sein du PCM, souvent on utilise des
surfaces étendues (ailettes) à l’intérieur de la cavité. D’autre part, les ailettes constituent également
des obstacles à la circulation du fluide (PCM fondu) et peuvent ainsi réduire le transfert de chaleur
par convection dans le PCM fondu. Par suite, il serait intéressant de déterminer la longueur des
ailettes adéquate pour un système PV/PCM afin de proposer une configuration optimale.

5.4.1 Domaine et les conditions aux limites pour le cas du système avec ailettes

Dans la présente investigation on traite le transfert de chaleur bidimensionnel dans une cavité
rectangulaire rempli de PCM destinée pour refroidir un panneau solaire. Le système physique
considéré dans la présente étude est présenté dans la figure. 5.5. La paroi avant (chaude) est
soumise à un flux de chaleur, plus un flux convectif, la paroi arrière (froide) est soumise
uniquement à un flux convectif et les deux parois horizontales sont considérés comme adiabatiques.

(a) (b)
Adiabatic Boundary Aluminium front plate
Exterior Plenum Aluminium fins
Tamb Tamb
IT PCM
40
4.5

PV Back
4.5
h1 h2
132

Pf Pint Pf Pint
Aluminium back plate

L 30

40 Adiabatic Boundary 40

49

Fig.5.5Schéma du système PV/PCM avec des ailettes internes: a) transfert de chaleur et


conditions aux limites; b) Géométrie du système pour le cas L=30mm (dimensions en mm).

Les mêmes conditions aux limites utilisées pour le précédent cas ont été considérées pour le
présent système avec ailettes, à savoir :

77
 la paroi avant du panneau est fixe et soumise à un flux de chaleur IT=750 Wm-2 plus un flux
convectif de coefficient de transfert de chaleur h1=12Wm-2.K-1et une température de
l’extérieur de 20°C.

 la paroi arrière du panneau est soumise uniquement à un flux convectif de coefficient de


transfert de chaleur h2=7.5Wm-2.K-1et une température de l’extérieur de 20°C

 les deux parois horizontales sont adiabatiques.

Le RT25 est le matériau à changement de phase utilisé (RT25) pour ce cas ainsi que
l’Aluminium est le matériau du centenaire du système PV-PCM (voir tableau 5.1).

Les résultats obtenus sont représentés à travers des isothermes et la fraction liquide pour les
différentes longueurs des ailettes internes implantées en avant et de valeurs :0mm, 5mm, 10mm,
15mm, 20mm, 25mm, 30mm, 35mm et 40mm. Les effets d’une ailette implantée en arrière du
panneau sont aussi étudiés ici.

5.4.2 Maillage pour le cas du système avec ailettes

Nous avons utilisé le maillage quadratique régulier qui est un quadrillage structuré qui forme
des lignes continues à travers le domaine, qui suivent au mieux le contour des surfaces définissant
la géométrie. Ce maillage régulier est de pas d'espace 1mm. Le nombre total des cellules de
contrôle utilisés est 48x132 dans toutes les configurations étudiés (voir fig. 5.6).

Temps Maillage 28100 48132 3252 4060


TPf TPint TPf TPint TPf TPint TPf TPint
50mn 31.885 °C 23.154°C 33.177 °C 24.064°C 33.180 °C 24.068°C 33.181 °C 24.069°C

100mn 28.506 °C 26.305°C 29.303 °C 27.198°C 29.310 °C 27.201°C 29.312 °C 27.200°C

150mn 32.017°C 30.756°C 33.097°C 31.555°C 33.101°C 31.558°C 33.100°C 31.559°C

200mn 35.103°C 36.216°C 36.008°C 38.718°C 36.010°C 38.721°C 36.011°C 38.720°C

Tableau5.3 : Effet du maillage sur la température de l'avant (le point Pf), et à l'intérieur du PCM
(Point Pint) pour la configuration L=30mm.

78
On a aussi testé l’influence du maillage sur les résultats pour cela on a utilisé quatre types de
maillages structurés, cependant les résultats obtenus de la température de l'avant(le point Pf), et à
l'intérieur du PCM (Point Pint) sont présentés dans le tableau 5.2 et montre que le choix du maillage
48132 est adéquat pour une bonne prédiction du transfert thermo-convectif établi au sein du
système PV-PCM avec ailette en avant (voir fig. 5.6a). D’autre part, les mêmes tests qui concernent
le système PV-PCM avec ailettes en avant et arrière montrent que le quadrillage 48132 est aussi
bon pour cette dernière configuration (voir fig. 5.6b).

(a) (b)

Fig.5. 6 : Maillage utilisé pour le système PV/PCM : (a) avec ailettes avant et (b) avec ailettes
avant-arrière

5.4.3 Validation pour le cas du système avec ailettes

Le modèle numérique utilisé pour ce cas a été validé contre les données expérimentales et
numériques de Huang et al (2004) pour la température (fig. 5.7 et fig. 5.8) au cours de la 50eme
minute. Un bon accord a été atteint, comme illustré dans la figure 5.7, entre nos résultats et ceux de
Huang et al (2004) pour les contours de température.

79
Présentsrésultats num. Résultats Exp. de Huang, 2004

Fig. 5.7: Comparaison entre les contours de température prédit numériquement


et ceux mesurée par Huang, 2004au cours de la50eme minute.

Autre validation a été effectuée en comparant la température locale au niveau de deux


positions différentes le long du temps entre le présent travail et celui de Huang. a signalé, la première
position est située au front du panneau photovoltaïque tandis que, la seconde est à l'intérieur du PCM.
Encore une fois, la comparaison donne un bon accord entre les deux résultats comme affiché dans la
figure 5.8. Ces validations renforce la confiance dans notre model numérique pour poursuivre les
objectifs ci-dessus mentionnés de l'investigation en cours.

(a) (b)

Fig. 5.8: Comparaison entre les températures prédites par le présent modèle numérique et
les données de Huang, 2004 : a) l'avant(le point Pf), et b) à l'intérieur du PCM (Point Pint)

80
5.4.4 Etude de l’effet de la longueur de des ailettes internes

Les résultats présentés pour le système PV/PCM, ont été obtenus comme indiqué dans le
paragraphe ci-dessus en utilisant le code commercial Fluent. Le test de la convergence a été pris
dans l'ordre 10-6. Les équations régissant le problème sont résolues pour plusieurs configurations du
système PV/PCM. Les résultats numériques obtenus sont représentés en isothermes et fraction
liquide dans des figures. On a concentré notre attention sur l’effet des ailettes sur le refroidissement
du panneau au court du temps, afin de trouver la meilleure configuration.

(a) Isothermes (b) Fraction liquide

Fig. 5.9: Isothermes et distribution de la fraction liquides dans le système PV-PCM à la


minute50emepour le cas sans ailettes (L=0mm).

81
L=5mm L=10mm L=15mm L=20mm

L=25mm L=30mm L=35mm L=40mm

Fig. 5.10 : Les isothermes pour différentes configurations du système PV/PCM


avec ailettes à la 50eme minute.

Pour L=0mm, on observe la formation d’une couche limite (voir figure 5.9a,b) ascendante et
étendue le long de la direction verticale, elle est faiblement mince en bas du système PV-PCM et de
plus large épaisseur en haut du système. La convection naturelle qui se développe au cours du
temps et génère cette couche limite ascendante suite au mouvement ascendant des particules du
PCM fondues qui se trouvent légères (sous l’effet de l’échange thermique) par rapport aux
particules en fusion du PCM qui ont tendance à se déplacer vers le bas pour prendre leurs places. En
résultat global pour le système PV-PCM on observe une distribution de la température non
convenable pour un bon refroidissement du panneau photovoltaïque ou la partie inférieure du
panneau est mieux refroidit que la partie supérieure.

82
(a) (b)

Fig. 5.11: L'évolution de la température au cours du temps pour différentes configurations à


ailettes à deux endroits: a) le point avant et b) Le point interne.

Pour remédier à ce problème, on va utiliser des ailettes internes pour mieux répartir la
charge thermique dans le PCM que subit le panneau photovoltaïque. Il serait intéressant de trouver
la longueur optimale pour un bon refroidissement du panneau, pour se faire plusieurs ailettes de
longueur différente ont été considérées dans cette investigation (L=5mm ; 10mm ; 15mm ; 20mm ;
25mm ; 30mm ; 35mm et 40mm). La figure 5.10 montre la distribution des isothermes dans les huit
(8) configurations sous investigation au cours de la 50eme minute. Il est clair dans que toutes les
configurations, que la couche limite s’est partagée en trois cellules de taille nettement inférieure à la
taille du cas de la configuration sans ailette. Ces dernières trois (3) cellules sont pratiquement de
même grandeur et garantissent une meilleure répartition de la charge thermique au sein du PCM. On
remarque qu’à la 50ieme minute, les configurations L=25, 30 et 35mm permettent un meilleur
refroidissement du panneau. Ceci est confirmé dans la figure 5.11, qui montre l’évolution
temporelle de la température du panneau photovoltaïque et du point en milieu du PCM au cours de
250 minutes. Il est clair que les trois (3) configurations (L=25 ; 30 et 35) permettent un meilleur
refroidissement du panneau PV ou la température maximale (55°C) est atteinte au 250eme minute.

Dans cette étude, nous avons essayés d'étudier aussi l'effet de l'ailette interne intégrée à
l'arrière du système PV-PCM (voir Fig. 5.12), où la longueur de l'ailette arrière est égale à "R". A
partir de la Fig. 5.12 qui montre la distribution de la température pour les configurations (L =
30mm, R = 5 mm) on ne remarque pratiquement pas de changement sur le comportement des
contours isothermes par rapport à la configuration sans ailette arrière (L= 30mm) précédemment

83
étudiée. En ce qui concerne l'évolution dans le temps de la température affichée à la figure 5.13, on
remarque que l’ailette interne de l'arrière ne convient pas pour le bon refroidissement du système
PV-PCM, au contraire elle contribue à augmenter la température du panneau PV et du PCM.

Fig.5.12: Les isothermes pour la configuration d’ailette arrière (L=30mm et R=5mm).

(a) (b)

80 75
75 70
R0mm R0mm
70 R5mm 65 R5mm
65 R10mm R10mm
60
60
55
Temerature (°C)
Temperature (°C)

55
50
50
45
45
40
40
35
35
30
30
25
25
20
20
15
15
0 50 100 150 200 250
0 50 100 150 200 250
Time (minute)
Time (minute)

Fig. 5.13:L'effet de la longueur de ailette arrière sur l'évolution temporelle de la température à


deux endroits: a) Point avant et b) Point interne.

5.4.5Etude de l’effet de l’inclinaison pour le cas du système avec ailettes


On donne une grande attention de l'effet de l'inclinaison sur le refroidissement du panneau
photovoltaïque au cours du temps en faisant varier l'angle θ du système PV-PCM de la verticale
pour θ= 0º (système au est début vertical) jusqu’à la position horizontale θ=90º par un incrément
de 15º. Grâce à ce changement d'angle, l'effet de l’inclinaison sur la convection naturelle à

84
l'intérieur de la cavité et le comportement thermique transitoire global du système peut être étudié et
analysé.

Par suite sept simulations ont été réalisées pour le système PV-PCM (0 º, 15 º, 30 º, 45º, 60º, 75°
et 90°). Toutes les simulations numériques ont été effectuées le long de 200 minutes de l'état initial
de départ (PCM étant solide à température ambiante 20 ° C). Ces 200 minutes semblent être
suffisamment longue pour atteindre l’état entièrement fondue de tous les cas étudiés.

0º 15 º 30 º 45 º

60 º 75 º 90 º

Fig. 5.14: Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
la50eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

85
Pour tous les cas étudiés, la face avant est exposée à un flux de chaleur IT=750 Wm-2, et elle est
en haute température par rapport à la face arrière du système. Toutefois, le PCM commence à se
fondre à proximité de la face avant. On a remarqué à partir des simulations que la fusion initiale du
PCM est entraîné par la conduction mais une fois le PCM est assez fondu, la convection naturelle
dans la masse fondue liquide commence se développer et à dominer.

0º 15 º 30 º 45 º

60 º 75 º 90 º

Fig. 5.15: Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
la100eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

86
0º 15 º 30 º 45 º

60 º 75 º 90 º

Fig. 5.16: Effet de l'inclinaison (0º ; 15º ; 30º ; 45º ; 60º ; 75º, 90º) sur les isotherme à
la150eme minute lors de la fusion pour le système avec ailettes.

La figure 5.14 montre la répartition des contours isothermes pour les cas sous investigation à la
50eme minute. Comme bien connu le front est en haute température, nous remarquons que la
température diminue de l'avant vers l'arrière du système. Il est clairement remarqué de cette figure
que pour tous les angles d'inclinaison, trois cellules générées par convection naturelle sont créés à
proximité de la face avant, qui sont plus petits par rapport au cas sans ailettes (Groulx&Biwole
2014). Ces trois cellules sont pratiquement de la même taille. Ils garantissent une meilleure
répartition de la charge thermique dans le PCM et de renforcer l'homogénéité thermique dans le
système. De l'inclinaison 0° à 45 °, on remarque l'augmentation de la taille de ces trois cellules, et
par conséquent l'augmentation du transfert de chaleur par convection. En revanche, pour les

87
orientations supérieur à 45 °, la taille de ces cellules diminue et par conséquent la réduction du
transfert de chaleur par convection jusqu'à ce qu’on atteint la conduction pure pour l'orientation
horizontale du système. A partir de cette figure, on remarque que la température de la face avant
augmente avec l'augmentation de l'inclinaison.

En ce qui concerne la figure 5.15, qui affiche la distribution des contours isothermes pour les
cas en investigation à la 100eme minute, on observe le même comportement pour la distribution de la
température comme indiqué dans la figure 5.14 à la 50eme minute. En outre, on remarque
l'augmentation de la taille de ces trois cellules en raison de l'augmentation du volume du PCM
fondu en ce moment. Comme observé précédemment au moment 50eme minute, nous constatons
toujours l'augmentation du transfert de chaleur en mode de convection avec l'augmentation de
l'orientation dans l'intervalle de 0 ° à 45 ° et une augmentation du transfert de chaleur via le mode
de conduction pour les inclinaisons supérieures à 45 º. En outre, on peut voir à partir des tracés de
cette figure que la température de la PV (avant) augmente avec l'augmentation de l'inclinaison.

De la figure 5.16, qui montre les contours isothermes à la 150eme minute pour tous les
inclinaisons, on remarque toujours le même comportement pour la distribution de la température et
une augmentation du volume du PCM fondu par rapport à des cas de la 100eme minute. En revanche,
on constate également l'augmentation des phénomènes de convection avec l'augmentation de l'angle
d'inclinaison jusqu'à 45 °. Cependant, pour les angles d'inclinaison supérieures à 45 º on remarque
l'augmentation des phénomènes de conduction comme mentionnés dans le temps précédent de la
simulation. Nous pouvons observer pour les inclinaisons supérieures à 45 ° pour le cas des figures
5.15 et 5.16, une sorte de stratification de la température due à la domination de plus en plus de la
conduction.

La figure 5.17 montre l'évolution temporelle de la température du panneau PV dans un point situé
au centre du PV, le long de 200 minutes de simulation pour différentes inclinaisons qui sont sous
enquête. De cette figure, il est clair que la température augmente avec l'augmentation de
l'inclinaison comme déjà indiqué dans les Fig. 5.14 ; 5.15 et 5.16. Nous pouvons remarquer que les
petites inclinations (inférieure à 45 º) permettent un meilleur refroidissement du panneau
photovoltaïque, où la température maximale (45 ° C) est atteinte à la 200eme minute. Cela est dû à
une activité élevée de transfert de chaleur dominé par convection pour les cas d'inclinaison inférieur
à 45 °, par rapport aux cas des inclinaisons supérieures à 45 ° qui ont une activité de transfert de
chaleur dominé de plus en plus par conduction (faible conductivité thermique du PCM 0. 2
Wm1K-1).

88
Fig. 5.17: L'effet de l'inclinaison sur l'évolution temporelle de la température du panneau
PV pour le cas avec ailettes.

89
Conclusion générale et
perspectives

90
Conclusion générale et perspectives

Comme bien connu, la température de la cellule photovoltaïque est l'un des principaux
paramètres importants qui affectent les performances énergétiques du panneau solaire produisant de
l’électricité. Dans cette investigation, nous avons essayé de maintenir la température du panneau
photovoltaïque (PV) à une température adéquate pour une production électrique à des rendements
acceptables. Ceci, en incorporant un matériau à changement de phase (PCM) solide-liquide et des
ailettes internes. Le PCM "RT25' choisi se change de phase à 25°C, température de caractérisation
du PV. En ce sens, on a est étudié numériquement le comportement du refroidissement passif et les
performances de fusion en utilisant des ailettes internes de différentes longueurs dans une
encapsulation rectangulaire en plus en faisant varier l’orientation du panneau photovoltaïque
comme si on fait le suivi du soleil le long de la journée. Faire cela, le logiciel CFD commercial
(Fluent 6.3) a été utilisé pour résoudre les équations de conservation de masse, du mouvement et de
l'énergie.

En ce qui concerne le model numérique choisi pour prédire l’échange thermique non-stationnaire
à travers le système PV-PCM, on a utilisé la méthode des volumes finis, un schéma numérique de
discrétisation de second ordre (Second OrderUpwind) et l’algorithme SIMPLE pour la
détermination du champ de pression et de vitesse. D’autre part, un maillage simple et régulier a été
utilisé. Cet model numérique, a été bien validé avec les résultats numériques et expérimentales de la
littérature. Un bon accord a été obtenu entre les présents résultats numériques et ceux de la
littérature pour le cas simple sans ailette et aussi pour le cas avec ailette (L=30mm) à la fois pour les
contours isothermes et l'évolution temporelle de la température.

En ce qui concerne les configurations avec ailettes, les résultats obtenus montrent que les ailettes
internes de l'avant règlent la répartition de la température, en divisant la couche limite thermique à
trois cellules de taille moyenne. Il est intéressant de confirmer que ces ailettes réduisent de manière
significative l'augmentation de la température par rapport au cas de la configuration sans ailettes
intérieures. De plus, les configurations de L = 25, 30 et 35 mm permettent un meilleur
refroidissement du panneau photovoltaïque.

91
D'autre part, l'ailette arrière interne implantée dans le système PV-PCM avec ailettes réduit d'une
manière significative les performances de refroidissement du système PV-PCM. Ainsi, il devrait
être nécessairement d’utiliser une plaque arrière lisse pour un bon refroidissement.

L’effet de l’inclinaison a été étudié pour le cas simple sans ailettes et pour le cas avec ailettes
(L=30mm) en considérant sept (7) angles d'inclinaison variant de 0 ° (position vertical) jusqu’à 90°
(position horizontale) pour un incrément de 15 °.

Pour le cas du système sans ailettes soumit à l’inclinaison, les résultats obtenus montrent que le
transfert de chaleur se fait à la fois par conduction et convection à l'intérieur de l’encapsulation
rectangulaire. L’échange par convection se manifeste mieux pour les orientations inférieure à 60°.
D’autre part, pour les orientations supérieures à 60° le transfert de chaleur par conduction domine
jusqu’à ce que la convection naturelle disparaisse à 90°. Il s’avère à partir des résultats que la
température du panneau solaire est acceptable et le PCM garantisse un bon refroidissement pour les
orientations inferieure à 60°.

Pour le cas du système avec ailettes en inclinaison, les résultats obtenus révèlent que le transfert de
chaleur se fait à la fois par conduction et convection à l'intérieur de la cavité. Toutefois,
l’échange thermique au sein du PCM est dominé par la convection naturelle pour angle
d'inclinaison inférieure à 45 º. In revanche, pour les inclinations supérieur à 45º le transfert de
chaleur en mode de conduction domine jusqu'à 90º, où la convection naturelle disparaisse
complètement. Nos résultats montrent également que la température du panneau PV augmente
avec l'augmentation de l'inclinaison, et les petites inclinations (inférieure à 45º) permettre un
meilleur refroidissement de ce panneau.

Ces résultats devront être complétés par une étude tridimensionnelle et une analyse plus

approfondie, en utilisant la méthode de la chaleur spécifique effective qui demande des moyens de

calcul important

92
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96
ANNEXE

97
Tableau A-1 : Significations et grandeur de termes dans l’équation de quantité de
mouvement

Terme Signification Ordre de grandeur d’estimation

Force temporelle

Force inertielle

Force de pression

Force visqueuse

Force de flottabilité thermique

Tableau A-2: Groupes adimensionnelles associées aux équations de conservations


adimensionnelles

Quantité Signification Définition


Nombre de Prandtl Diffusivité visqueuse / Diffusivité
thermique

Nombre de Péclet thermique Transfert de chaleur convectif /


transfertde chaleur diffusif

Nombre de Reynolds Force d’inertie / Force visqueuse

Nombre de Grashof thermique Force de flottabilité thermique /


Forcevisqueuse

Relations adimensionnelles importantes

Nombre de Rayleigh thermique

Nombre de Péclet thermique

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