Vous êtes sur la page 1sur 7

Introduction 

:
La finance islamique est un système financier inclusif conforme à la Charia qui vise à créer Une offre
financière adossée à l’économie réelle, avec une approche éthique, Economiquement viable, respectueuse de
l’environnement et socialement responsable. En Prohibant le crédit à intérêt et en décourageant
l’endettement excessif, la finance islamique Encourage la participation et le partage des risques entre les
agents économiques qui Détiennent le capital et ceux qui en ont besoin.

Les effets du système financier qui domine le monde actuel et qui est basé sur les intérêts ont Un impact à
l’échelle macroéconomique. Les oulémas ne considèrent que les transactions Basées Sur les intérêts portent
préjudice à l’emprunteur en raison de l’inégalité des relations Privilégiant le prêteur, encouragent la
concentration de la richesse entre les mains d’une Minorité de personnes et accroissant la disparité
économique entre les riches et les pauvres. On peut imaginer qu’un tel système peut être source de troubles
sociaux économiques, alors Que la Charia cherche à instaurer l’harmonie et l’équilibre dans la société.

Alors, que La finance islamique encourage la création et la distribution de richesses d’une manière éthique,
juste et équitable. L’argent doit rester en circulation et permettre une croissance économique Harmonieuse
et équilibrée au profit de l’ensemble de la société. La finance islamique favorise également les transactions
financières éthiques encourageant le commerce, le travail, l’entreprenariat, la transparence, l’honnêteté, la
droiture, l’intégrité et l’équité, ce qui inspire également une attention envers les plus démunis à travers
l’aumône, les œuvres caritatives et le bien-être pour toutes les classes sociales.

L’objectif primordial de ce cadre éthique est d’instaurer la paix et l’harmonie dans la société où tout le monde
obtient une part équitable de la richesse où les agents économiques se soutiennent mutuellement et de
manière constructive.

Le secteur de la finance islamique est devenu un moyen efficace pour réduire la pauvreté, améliorer l’accès au
financement, développer et diversifier le secteur financier, renforcer la stabilité et la résilience financière et
financer le développement dans le monde entier, y compris dans les pays à majorité non musulmane. La
finance islamique a déjà été intégrée dans le système financier mondial avec de nombreux hubs de premier
plan tels que Londres, Hong Kong, Luxembourg et Singapour, qui ont créé des environnements juridiques et
fiscaux propices à la finance islamique.

De plus, le secteur de la finance islamique a su se sophistiquer et se standardiser notamment par l’adoption


de normes de gouvernance Charia, d’audit, d’éthiques mais également de normes comptables et de cadres
prudentiels émis par des organismes indépendants et d’envergure mondiale tels que l’AAOIFI (Accounting and
Auditing Organisation for Islamic Financial Institutions) et l’IFSB (Islamic Financial Services Board).
Suite à cette mondialisation et une croissance phénoménale, un besoin urgent d’harmonisation et de
normalisation s’est fait sentir dans le secteur pour atteindre les principaux objectifs suivants :

• Maintenir l’intégrité de secteur de la finance islamique et protéger sa réputation contre toute pratique
controversée ;

• Renforcer la stabilité du secteur de la finance islamique ;

• Fournir des références, des normes et des meilleures pratiques internationalement reconnues aux parties
prenantes du secteur ;

• Créer l’uniformité et la cohérence dans les opérations des FSFI en se concentrant sur les structures des
produits, les processus et les procédures, les exigences de gouvernance et de conformité à la Charia, la
comptabilité et l’audit, la gestion des risques, la gestion des liquidités, etc. ;

• Stimuler les transactions d’investissement transfrontalières et la coopération internationale dans le secteur


de la finance islamique ;

• Réduire les coûts opérationnels globaux, rationaliser les activités quotidiennes et améliorer l’efficacité des
FSFI, en particulier lorsque la capacité des parties prenantes, y compris, mais sans s’y limiter, les régulateurs
et les acteurs du marché, est très limitée en raison de l’introduction récente de la finance islamique dans
certains pays.
Chapitre 1 : L’émergence de la Finance Islamique au niveau
international :
Le 1er chapitre est subdivisé en deux section la première sera consacrée pour l’apparition de la Finance
Islamique au niveau international, ainsi que la deuxième section pour l’apparition de la Finance Islamique au
Maroc.

Section 1 : L’apparition de la Finance Islamique au niveau International


 Les étapes caractérisant l’émergence du système financier islamique :

Afin d’améliorer la compréhension du phénomène de la finance islamique, il est nécessaire de passer en


revue les étapes caractérisant l’émergence de ce système financier et les éléments de son développement. En
effet, l’apparition de la finance islamique s’est faite avec la création de la première banque islamique en 1963 en
Egypte, de la banque Amanah aux Philippines en 1973, de la Banque islamique du développement en 1974 et
de la Banque commerciale de Dubaï en 1975. Néanmoins, il est utile de noter que ces années ont été celles
d’une demande croissante de la population qui ne voulait plus déposer ses actifs dans les banques aux
instruments financiers conventionnels. En outre, depuis plus d’un siècle, le pétrole est l’un des moteurs
fondamentaux de la croissance économique mondiale utilisé aussi bien dans la production industrielle que
dans les transports. Le recyclage des pétrodollars a donné lieu à une surliquidité abondante qu’il faut
chercher à placer,Cette surliquidité venue du développement de l’industrie pétrolière a été accentuée par les

deux chocs pétroliers qui ont marqué l’histoire du XXe siècle. Ces chocs ont été le reflet de la crise de 1973 et de
la révolution iranienne de 1979, suivie de la guerre entre l’Iran et l’Irak. Certains utilisent même l’expression de
« troisième choc pétrolier » pour désigner l’augmentation des cours du pétrole en 2008 due à un surcroît de la
demande.

L’évolution dans le monde non musulman : Le grand succès réalisé par la finance islamique pratiquée dans le
monde musulman intéresse de plus en plus le monde non musulman, qui veut à tout prix attirer une catégorie
d’investisseurs, qui ont un gisement très important et désirant l’investir conformément à la charia.

Parmi ces pays la Grande-Bretagne, la Suisse, la France, l’Allemagne et les Etats unis.

La Suisse :

Le 27-07-1986, une institution financière Dar Al Maal Al islami est fondée en Suisse. Elle est parmi les plus
importantes institutions financières islamiques dont le siège est à Genève. Cette banque a pour objet de
fournir des services bancaires commerciaux islamiques (dépôts, prêts, cartes de crédit, gestion de fonds et de
portefeuille).
L’Allemagne :

L’année 1978 est caractérisée par l’apparition de la première institution islamique en Europe dénommée la
Islam Bank System International Holding, qui est installée au Luxembourg. Elle est la première qui a travaillé
selon la théorie de la Mudaraba. A partir du 01- 07-1985, elle est devenue Islamic Finance House Universal
Holding (IFHUH).

D’autre part, la majorité des institutions allemandes comme la Deutsche Bank, sont impliquées dans la finance
islamique, mais il y a encore, peu d’activité en Allemagne parce qu’il est plus difficile de rendre les produits
financiers charia conformes aux standards de supervision.

La Grande-Bretagne

Londres est sans conteste la première place financière islamique et également la plaque tournante des
réflexions et discussions sur ce sujet.

Par conséquent, la Grande-Bretagne est le pays d’Europe le plus avancé et le plus ouvert à une réelle
implantation du système financier islamique.

Il existe deux modèles possibles pour les banques islamiques au Royaume uni ; le premier consiste à se
revendiquer comme pleinement islamique. Le second est considéré comme la vitrine islamique d’organismes
plus traditionnels.

Trois banques fonctionnant sur le premier modèle, sont actuellement autorisées à opérer : l’Islamic Bank of
Britain, l’European Islamic Investisment Bank et la Bank of London and middle East, outre, un fonds spéculatif
islamique et une compagnie d’assurance islamique Takaful.

La France :

Avec près de 5 millions de musulmans vivant en France. Population qui croit aussi le plus fortement en
Europe, la France ne compte pas encore dans le monde de la finance islamique, sauf quelques banques qui
sont actives sur ce créneau telles que BNP Paribas qui a crée en 2003 à Bahreïn une division islamique pour
répondre à la forte demande de la clientèle Calyons, la banque d’affaires du crédit agricole a ouvert son
islamic Banking Unit en 2004 Nataxis , une banque populaire a aussi annoncé en 2006 d’avoir participé au
financement de la flotte d’une nouvelle compagnie aérienne koweitienne à coté de Kuwait Finance House
deuxième banque islamique mondiale.
Les Etats Unis :

Les Etats Unis disposent d’un réel marché pour le développement des services financiers islamiques, grâce au
nombre de musulmans qui dépasse les 6 millions dont la plupart ont un revenu très important. En réponse à
cette forte demande, plusieurs institutions ont été lancées. Parmi celles-ci, la Lariba Bank de l’America Finance
House, qui est autorisée à opérer dans plus de 13 Etats américains. Cette dernière propose une panoplie de
services de financement, parmi lesquels, le Leasing Immobilier, les voitures et les équipements médicaux. Une
autre institution qui s’est également largement développée est l’Amaria Mutual Fund basée à Washington, ce
fonds permet aux investisseurs de placer leur argent dans un portefeuille diversifié d’actions de compagnies
conformément aux principes de la charia.

Si la jeunesse de la finance islamique a été dominée par un petit nombre de pays (essentiellement l’Arabie
Saoudite, l’Egypte et le Pakistan), au cours des années 70 et 80, de nouveaux centres de finances islamiques
apparaissent notamment dans certains pays occidentaux.

Donc l’activité financière islamique est devenue mondiale avec un nombre colossal d’établissements
financiers éparpillés dans plusieurs pays.

 La finance islamique solution alternative à la finance conventionnelle

La finance islamique puise ses sources et ses fondements de la charia, mais c’est avant tout une finance qui se
veut universelle, éthique et solidaire. Elle n’a pas vocation à s’adresser seulement au monde musulman. En
effet cette industrie pourrait se passer en avant sur la scène de la finance mondiale surtout en cette période
de morosité économique ou la crise financière montre les limites du système financier actuel. Ce climat
délétère doit faire penser aux autorités monétaires de plusieurs pays à envisager des finances alternatives. La
dernière crise financière mondiale a donné l’occasion à la finance islamique de faire montrer sa résistance à
l’égard de cette crise et sa capacité à innover sans nuire à l’économie.La finance islamique donc se mondialise.
Elle semble fasciner l’occident et exciter la curiosité des financiers qui y voit un creuset d’innovations
financières.

Et Avec l’effondrement des marchés financiers et la grave récession qui s’en suivie , les gouvernants des
grandes puissances économiques de ce monde ont commencé à prendre conscience qu’il y a péril en la
demeure de système financier déjà en existence et que le salut même du système exigeait le retour à
minimum de pondération , de retenue et de moralité. En plein pleine crise financière, une forme de finance
commence à exister à l’intérieur d’ancien système. Cette jeune finance tire justement son fondement et sa
raison d’être de cette éthique d’essence religieuse prohibant sans aucune complaisance l’usure et la
spéculation qui sont à l’origine de la crise financière.
Cette crise économique et financière mondiale a imposé aux pays de trouver des solutions profondes et
urgentes pour répondre à la dégradation de leurs grands équilibres macro-économiques. Plusieurs secteurs
sont touchés par cette crise en particulier le secteur financier dans plusieurs pays occidentaux. Ce qui a
généré l’effondrement et la défaillance de plusieurs groupes bancaires internationaux. Ces derniers
perçoivent dans le niveau de résilience dont ont fait preuve certaines banques islamiques suite à la crise des
subprimes l’assurance d’un système plus résistant aux turbulences et plus performant que le système
bancaire classique.

Ainsi, ce concept (la finance islamique) se veut comme remède aux exigences de la finance internationale
basée sur la rémunération des crédits par des intérêts en proposant des produits légitimés par la référence à
l’Islam. Elle a pu s’intégrer facilement dans les circuits de la finance internationale à travers sa propagation
dans une grande partie des pays arabes et islamiques.

Considérée comme la solution crédible et alternative à la finance conventionnelle, la finance islamique


continue sur son évolution constante et rapide. Actuellement, les deux références mondiales en la matière
sont la Malaise et les pays du Golf.

Vous aimerez peut-être aussi