Raphaël CLERGET
Notes :
♦ ♦ les notes 1,2,3, etc. indiquées dans le texte renvoient en fin de document
♦ ♦ les guillemets " " indiquent une citation, et les ' ' indiquent une mise entre guillemets de
l'expression
♦ ♦ les ouvrages sont cités en italique. En l'absence de référence en note, ils sont cités dans la
bibliographie
TABLE DES MATIERES
1 INTRODUCTION
1.1 OBJET D'ÉTUDE ET MÉTHODOLOGIE
1.1.1 L'objet de ce travail et son contexte
1.1.2 Méthodologie
1.1.2.1 Le refus motivé de la méthode par Adorno
1.1.2.2 La méthode employée et le plan
1.1.2.3 Textes et références employés
1.2 SITUATION : QUE FAIRE ?
1.2.1 Contexte général : la domination et la raison
1.2.2 L'art et la question de l'identité
1.2.3 Contexte particulier et problématique de la Théorie esthétique
1.2.4 Critiques d'Adorno : quelle théorie pour une stratégie politique ?
2 MATÉRIALISME ET DIALECTIQUE DANS L'ART ET L'ESTHÉTIQUE
2.1 L'ART COMME LIEU D'UNE LUTTE DIALECTIQUE ENTRE L'INDIVIDUEL ET L'UNIVERSEL
2.2 L'EXPRESSION DE LA SOUFFRANCE
2.3 UNE PRATIQUE DIFFÉRENTE
2.4 LA NÉCESSITÉ DE LA DISTANCE ARTISTIQUE
2.5 LES FORCES ARTISTIQUES
2.6 LES RISQUES DE L'ŒUVRE D'ART
2.7 L'ESTHÉTIQUE
3 LES CATÉGORIES DE LA CONNAISSANCE DU MONDE
3.1 LE DOUBLE CARACTÈRE DE L'ART ET SON ORIGINE DANS LA DIVISION DU TRAVAIL
3.1.1 Le double caractère de l'œuvre d'art
3.1.2 Son origine dans la division du travail
3.2 PROCESSUS DE PRODUCTION
3.2.1 Rapport à la production sociale : rationalité et artisanat
3.2.2 Rapport intérieur à la société, par la forme
3.2.3 Relativisation du rôle de la personne privée
3.3 LA SOCIÉTÉ CAPITALISTE ÉCHANGISTE ET SES CONSÉQUENCES DANS LE DOMAINE DE L'ART
3.3.1 La constellation échange-idéologie-marchandise-réification-aliénation-fétichisme
3.3.2 Le monde marchand et l'art : combat pour l'identité
3.4 IDÉOLOGIE
3.4.1 La richesse du sujet et de l'expérience
3.4.2 La suppression du sujet
3.4.3 L'humanité de l'art
3.4.4 La bonne naturalité de l'art
3.4.5 Le caractère désengagé de l'art
3.4.6 L'harmonie de l'art
3.4.7 La bonne nouvelle de l'art
3.4.8 La pure spiritualité de l'art
3.4.9 L'art communiquant
3.4.10 L'art altruiste
3.4.11 La culture dans toute sa gloire
3.5 FÉTICHISME
3.5.1 Le fétichisme de la marchandise dans la sphère esthétique
3.5.2 Le fétichisme du caractère d'en-soi de l'œuvre d'art
3.5.3 Le fétichisme de l'objectivation
3.5.4 Le fétichisme des moyens techniques
3.6 RÉIFICATION
3.6.1 Affaiblissement et déformation de la capacité d'expérience
3.6.2 La nécessité et les risques de l'objectivation artistique
3.7 ALIÉNATION
3.7.1 Aliénation comme étrangeté à soi et comme puissance déterminante
3.7.2 Influence sur la sphère du divertissement
3.7.3 Influence sur la production artistique et l'art moderne
3.7.3.1 Le montage
3.7.3.2 La construction
3.7.4 Influence sur le contemplateur
3.8 BOURGEOISIE
3.8.1 Liberté partielle
3.8.2 Quatre grands principes bourgeois : conservation de soi, échange, propriété et travail
3.8.3 Idéaux bourgeois de l'art : réconciliation, satisfaction, intuition
4 LES CATÉGORIES DE LA TRANSFORMATION DU MONDE
4.1 PRAXIS
4.2 UTOPIE
4.3 CRITIQUE POLITIQUE
4.4 LUTTE DES CLASSES
4.5 FORCES ET RAPPORTS DE PRODUCTION
4.5.1 Forces/rapports de production artistiques et forces/rapports de production sociaux
4.5.2 Les forces de production artistiques et les rapports de production
4.5.3 Progrès artistique
4.5.4 Le sujet collectif résistant non encore réalisé
5 CONCLUSION
6 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
6.1 TEXTES D'ADORNO TRADUITS EN FRANÇAIS
6.2 TEXTES EN FRANÇAIS SUR ADORNO
6.3 AUTRES TEXTES UTILISÉS
6.4 DICTIONNAIRES UTILISÉS
6.5 HISTOIRES DE LA PHILOSOPHIE UTILISÉES
7 NOTES
"La définition de ce qu'est l'art est toujours
donnée à l'avance par ce qu'il fut autrefois, mais
n'est légitimée que par ce qu'il est devenu, ouvert
à ce qu'il veut être et pourra peut-être devenir"
T.W.Adorno, Théorie esthétique, p.17.
1 1 INTRODUCTION
2. 1.1.2 Méthodologie
Les références ont donc d'abord été compilées par reformulation interprétative
tenant compte du contexte de leur apparition, puis les catégories principales
retenues ont été regroupées en deux groupes, celui de la connaissance du monde
en ce qu'elles sont utiles à la critique et à la connaissance du monde mais n'abordent
pas directement la problématique de sa transformation, et celui justement de la
transformation du monde. La répartition a donc été la suivante : division du travail,
société d'échange, idéologie, fétichisme, réification, aliénation, bourgeoisie pour la
connaissance du monde et praxis, utopie, critique politique, lutte des classes, forces
et rapports de production pour sa transformation. Au sein même de chaque
catégorie, l'organisation s'est fait selon le sens de leur application. Au sein de
chaque ensemble, l'articulation entre les catégories s'est fait sur la base de leur
rapport qui a émergé de leur analyse individuelle. C'est d'ailleurs le maillage serré
des catégories qui a rendu artificiel leur isolement apparent, isolement souhaité pour
répondre au problème qui avait été posé.
Les difficultés d'une telle approche sont celles qui peuvent être appelées les
difficultés de la lecture, de l'extraction, de la classification(-reconstruction).
Le problème de la lecture a été de deux ordres : d'une part en tant que non
garantie à saisir dans sa complexité la pensée adornienne malgré l'immersion dans
l'œuvre sans schémas philosophiques d'interprétation conscients, mais avec une
première formation à l'arrière plan de type scientifique qui a ralentit par ses schémas
identificateurs et classificateurs positivistes fustigés par Adorno, la compréhension
d'une pensée dialectique; d'autre part, en tant que l'auteur ne disposait pas de la
formation artistique et de la connaissance de l'art dont disposait Adorno - ce
problème a été atténué par un dialogue théorique avec des artistes xxv[25]. Enfin,
Adorno émaille ses textes de considérations à prendre au sérieux sur la quasi-
impossibilité d'une quelconque réduction d'un texte à laquelle la présente
recomposition se trouve confrontée. Ainsi la philosophie "doit au cours de sa
progression se renouveler constamment, de par sa propre force autant qu'en se
frottant à ce à quoi elle se mesure; c'est ce qui se passe en elle qui décide et non la
thèse ou la position; le tissu et non, déductive ou inductive, la marche à sens unique
de la pensée. C'est pourquoi la philosophie est essentiellement irrésumable." xxvi[26]
Cet avertissement rappelle cette phrase de Nietzsche dans Aurorexxvii[27] : "Ne plus
jamais rien écrire qui n'accule au désespoir toutes les sortes d'hommes pressés".
Le problème de l'extraction opère de fait, malgré tout l'effort interprétatif
cherchant à retenir le contexte, une extraction hors de son contexte et ne se garantit
pas contre la perte des nuances qu'elle implique a priori. Alors qu'Adorno aborde
successivement les différentes catégories afférentes à l'esthétique et les dialectise
historiquement et socialement, les extractions que ce travail opèrent ne suivent pas
ce mouvement insistant autour du noyau réel de ce qu'exige le présent - comme le
vide sculpté par le plein du texte - que suit chaque modèle dialectique. La seule
assurance de ce choix méthodologique qui empêche de le réduire au pur geste du
'coup de dés' est la reprise par Adorno de la théorisation benjaminienne du fragment,
à savoir que les fragments du réel contiennent comme sédiments la totalité.
L'opération n'est cependant pas protégée contre le fait que le changement de
vocabulaire effectué lors de l'interprétation des morceaux extraits du corps du texte
d'Adorno n'y réimplante pas des philosophies implicites, en constituant au final une
sorte de corps de texte recousu fait d'un 'patchwork' de philosophies non encore
maîtrisées mais convoyées par les mots de substitution employées. Pour permettre
une correction ultérieure de cette première étape, chaque extraction a été référencé
et cela explique le nombre important de notes.
La classification a opéré de manière à développer de manière itérative dans
chacune des trois parties un arbre classificateur suivant des unités distinctives à
extension de moins en moins grande, l'opération s'arrêtant suivant le critère subjectif
quelque peu arbitraire du sentiment d'une unité cohérente et maîtrisée. La position
de certaines de ces unités distinctives était évidemment guidée par le sujet comme
par exemple le premier niveau de dégagement des catégories marxistes, mais la
classification a permis de dégager les plus représentatives pour Adorno, se basant
sur l'a priori que l'importance de la catégorie était proportionnée à la répétition de son
usage. La relecture à chaque étape des morceaux rapprochés a permis de
développer la compréhension. Cette approche en apparence ultra-positiviste ne s'est
cependant pas basée sur un calcul statistique, aveugle au contenu du texte, mais sur
une approche qualitative du texte associée certes à une classification ultérieure.
Sans la lecture répétée et insistante du texte, aucune sorte de compréhension
n'aurait été possible. Cela s'explique en ce que le halo contextuel a été intégré
subjectivement par cette lecture répétée et réintroduit à chaque moment
classificateur et au moment de la fusion par recomposition discursive des morceaux
en discours. Sans cela, les morceaux prélevés auraient perdu leur sens et n'auraient
pu se constituer en fragments potentiels à savoir en parties non contingentes par
rapport à la totalité, tendant au-delà d'elles-mêmes mais résistant à la totalité. Cela
explique la difficulté rencontrée du regroupement par catégorie marxienne, en ce que
chacune renvoyant au-delà d'elle-même vers les autres, et que suivre ces renvois
menant trop loin, un équilibre précaire a du être trouvé dans la rupture de ces liens
au cours de la classification, quitte à les recomposer après.
La méthodologie s'expose - à demi - au reproche d'Adorno d'en hypostasier
une dès le départ puisque l'idée générale de classification est bien un a priori mais
seulement à demi parce que la forme détaillée de cette classification a été guidé par
le contenu. Ce geste d'extraction dans le corps du texte afin de le recomposer sur
d'autres axes n'aboutit pas à un principe premier duquel tout découlerait. Le procédé
classificateur n'est donc pas utilisé avec la finalité des tentatives de philosophie
positiviste. Cependant cette classification est malgré tout fustigée par Adorno comme
"méthode de la raison 'théorique' […] renonçant expressément à la connaissance
intime de l'objet" xxviii[28]. C'est la limite de cette étude qui n'a pas la prétention
d'atteindre au regard micrologique, prétention qu'il faudrait pourtant avoir sur l'œuvre
d'Adorno, afin de saisir sa "spécifique, son irremplaçable législation" xxix[29]. En
particulier, alors que la technique constitue la clé d'accès aux œuvres d'art, et à la
philosophie comme le montre Adorno pour Hegel dans Skoteinos des Trois études
sur Hegel, la lecture présente et préalable ne s'est basée que sur le contenu explicite
du texte et non à son geste syntaxique, et attend son dépassement.
Adorno a travaillé dans nombre de ses textes avec des références à des
œuvres d'art, les utilisant comme des archétypes esthétiques, en ce que les œuvres
sont pour lui une forme de trace sismographique de la situation - dont celle
primordiale du sujet comme l'illustre dans le texte Théorie et Pratique des Modèles
critiques le recours à Hamlet et Don Quichotte pour parler de la perte d'expérience
de l'autre, de l'individuxli[41]. Cependant Adorno voit en outre dans l'art un lieu où naît
l'espoir de voir s'infléchir ce prétendu 'destin', par un comportement différent vis à vis
de l'objectivité, et où vient à jour l'image d'une situation possible où l'humanité serait
libérée de son geste dominateur réduisant l'autre au silence, situation où les êtres et
les choses pourront être elles-mêmes. Cela ne signifie pas pour autant que l'art
serait exempt de la perte par la vie de ses qualités, sa dé-qualification -
Entqualifizierung en allemand -xlii[42], car en l'art se produit l'Entkunstung - dés-
esthétisation ou dés-artificationxliii[43] - , la perte de son caractère artistique. C'est alors
ici la question de l'identité qui est en jeu, d'emprunt, imposé ou propre à soi. Et l'art
critique et remet en cause cette domination du principe universel de réalité qu'est la
principe d'échange complété par l'administration du monde car ce qui apparaît en
elle ne peut être saisi de manière définitive dans un corps de concepts l'identifiant
sans reste et s'y substituantxliv[44]. Son existence est résistance à cette substitution de
n'importe qui par n'importe qui, modèle de l'échange que l'on retrouve jusque dans
l'idéal scientifique positiviste selon Adorno en ce le sujet ne devant plus intervenir,
devant être retranché pour laisser place à une pure objectivité, il devient indifférent
de savoir qui va faire l'expérience scientifiquexlv[45]. La raison devient obnubilée par
son caractère de moyen et oublie la finalité humaine du bonheur de tous avec tous,
la construction d'une totalité rationnelle, dans sa nuance raisonnable. Cette
obnubilation de la raison dans le moyen tient dans la formule de l'échange où une
chose est toujours pour autre chose. L'art conserve quant à lui l'image de la finalité
en se constituant pour soi. Il peut ainsi, par ses moyens propres, qui ne sont pas
directement politiques, et malgré - en réalité grâce à - son apparence, son caractère
de fiction, convaincre le monde de son irrationalité. En tant que comportement
spécifique vis à vis de l'objet, de son autre, l'art est une forme de pratique qui tente
de sortir de la perpétuation de la domination de l'un sur l'autre, et malgré le caractère
dialectique de sa tentative - entre le geste organisateur qui objective les impulsions
mimétiques et "leur régression à la magie" - dessine l'utopie à savoir l'horizon d'une
réconciliation où la raison cessera d'être dominatricexlvi[46].
Contrairement à Marx, Adorno ne voit pas dans le prolétariat le sujet de
l'histoire, et ne voit même plus quel groupe social pourrait représenter son instance,
à savoir la force qui va amorcer l'émancipation des hommes, et ce certainement
selon J.M.Vincent dans La théorie critique de l'Ecole de Francfort à cause de la
conjoncture historique qui a vu l'échec des tentatives de révolution en Allemagne, et
la montée en puissance de l'administration bureaucratique du monde, des hommes
et des choses, au sein même des partis favorables au renversement du capitalisme.
L'art représente alors une pratique où se conserve encore l'espoir d'une société
différente, où la figure utopique d'un monde différent peut s'esquisser dans les
grandes œuvres d'art. Figure utopique car seule une image en est donnée, mais
l'espoir s'y loge car les éléments de cet image sont des éléments empruntés à la
réalité. C'est leur organisation, leur agencement, qui diffère de celle du monde. L'art
échappe cependant au reproche de la négation abstraite, du 'tout autre' en ce que
son opération est une négation déterminée qui se réalise dans la concrétion de
l'œuvre, par sa technique et la transformation du stade technique, et qui permet de
faire émerger la promesse d'autre chose, l'image du réconciliéxlvii[47]. C'est une
négation déterminée de l'organisation du monde existantxlviii[48]. Elle est mise en place
par la raison, mais au nom de la nature opprimée xlix[49] et projette ainsi une
réconciliation avec elle, en cherchant à donner l'image de la nature l[50] . Le beau
naturel comme s'opposant au principe d'identité réduisant tout à la forme vide du
sujet, et au chaos diffus qui emprisonne de même, représente ce que serait le
réconcilié .C'est en cela que la nature constitue le contenu de vérité de l'artli[51].
L'image de la nature est sauvée par l'art et c'est cette image qui représente un au-
delà de la société bourgeoise, quelque chose qui la transcende, et ce au sein de
l'immanence sociale, comme allégorielii[52]. Elle se dépasse en laissant une énigme
qui défie le pouvoir identificateur, la réduction violente au sujet, réalisée par la raison,
qu'Adorno qualifie de subjective. L'esprit n'identifie pas le non-identique mais
s'identifie luiliii[53] et l'œuvre réalise par là l'idéal d'être soi-mêmeliv[54]. Cet idéal naît
dans un monde où l'identité à soi est imposé par la société et aux objets naturels par
le mode de pensée identificateur qui ramène à soi, au lieu de faire émerger l'identité
de l'autre, ce que cherche à faire l'art sans cette violence qui se perpétue dans la
réalité empirique, violence qui fait des êtres des choses, opération de chosification
ou réification qui tronque la part vivante, qualitative de ces êtres qui ne se réduit pas
à un ensemble figé de déterminations. L'analyse des œuvres devra de même les
considérer comme vivantes en tant qu'elles parlent, "communication en elles de tout
particulier"lv[55]. L'art est un "correctif parfait de la conscience réifiée aujourd'hui érigée
en totalité"qui ne perçoit plus la "communication entre des éléments dispersés" ce
qui est le propre de celui qui n'est plus capable d'aucune projection en répétant
simplement ce qui estlvi[56]. Il est en cela le refuge du comportement mimétique qui
permet cette appréhensionlvii[57].
L'intérêt porté spécifiquement par Adorno à l'art tient en ce qu'il présente
l'utopie d'une réalité qui est elle-mêmelviii[58] là où les autres réalités et en premier lieu
les hommes et leurs relations se voient imposer des formes figées sur le modèle de
la marchandise et du recouvrement du travail concret par le travail abstrait. A
l'encontre de l'irrationalité du monde administré du capitalisme qui, en faisant de la
rationalité "l'ensemble des moyens qui dominent la nature", masque la finalité, l'art
représente la vérité car elle conserve l'image de la finalité, en voulant être fin en soi,
et critique par là même cette irrationalitélix[59]. L'art montre ainsi à la raison
triomphante ce qu'elle oublielx[60]. Là où la société est antagoniste et présente une
fausse totalité, l'art en est le modèle antithétique : "La totalité esthétique est
l'antithèse d'une totalité non-vraie" lxi[61] en ce que la formation de l'œuvre est un
geste pacifique qui cherche à épouser les formes du formé, qui est brisé, pour
l'amener à l'expression. Il conserve l'image de l'irrationalité d'une société dirigée par
les moyens dans ses failles comme sa trace, et participe ainsi à la vérité par ce
biaislxii[62]. Seul l'art selon Adorno est peut être encore en mesure de satisfaire à cette
formulation hégélienne de la vérité comme étant seule concrète, étant donné que la
souffrance, telle quelle, reste muette et est étouffée sous la discursivité. Seule l'art
peut lui donner la parolelxiii[63] en se constituant alors comme conscience
authentiquelxiv[64]. Dans le même geste d'expression, l'œuvre d'art fait apparaître,
dans la formation de sa totalité, dans son idéal de complète structuration, une
société plus digne des hommes, les images d'une humanité transformée lxv[65], en
s'opposant à ce qui est brut, assimilé au mal par Adornolxvi[66]. Par sa mise à distance
de la réalité empirique par la loi de se forme qui recompose les éléments de l'Etant,
"elle représente négativement un état dans lequel ce qui est viendrait à sa juste
place"lxvii[67]. Cependant, comme l'art cherche à exprimer la douleur de ce qui est et à
travers celle-ci l'exigence d'une autre situation, il est une tentative de faire la paix
avec la société qui ne cesse de la romprelxviii[68], en présentant dans l'immanence de
sa forme une transcendance vers le non-étant, ce qui passe entre les éléments de
l'étant,à partir de l'étantlxix[69]. Sous l'apparence - puisque non-étant - de cette réalité
autre pointe cependant sa possibilité, et c'est en cela que l'art est utopique et
promesse de bonheurlxx[70], et qu'il faut sauver le caractère d'apparence de l'art,
fustigé comme fiction mensongèrelxxi[71]. Même si l'art dans sa distance ne participe
pas directement à la réconciliation réelle, en apaisant ce qui résiste à sa mise en
forme, il constitue un modèle de réconciliation irréellelxxii[72]. Il anticipe par la promesse
de son apparence sur une praxis qui n'est pas garantielxxiii[73].
Cette réconciliation en image de l'art se lit aussi comme celle de l'âme avec le
corps dont la séparation platonicienne - choris en grec - est souvent utilisée par
Adorno pour la critiquer, en ce que les impulsions mimétiques se trouvent apaisées
et organisées par l'esprit. Cependant, cette utopie de l'art n'est pas sans essuyer la
contradiction d'une mise en forme et donc d'une certaine violence pour laisser parler
et communiquer les éléments du réel. Cette contradiction lui donne sa tristesse et la
convainc d'illusion là où elle cherche à tracer une possibilité : l'utopie ne se laisse
pas dessiner positivement sous peine de ne pas en être une.
Les œuvres attaquées par Adorno seront alors celles qui se résignent à
consoler dans un monde qui continuera sans fin à perpétuer le malheur de certains.
Serait-ce extrapoler que de dire qu'il semble qu'Adorno pense que cette différence
d'attitude se retrouve dans l'œuvre et la conscience de l'artiste en ce que les œuvres
résignées seront celles qui auront tendance à se conformer à un idiome établi,
attendu du public, et manipulé à fin de consommation, alors que les autres se
confronteront à l'idiome reçu pour sortir de l'immanence artistique, geste à
rapprocher à celui de la sortie de l'immanence sociale.
5. 1.2.3 Contexte particulier et problématique de la Théorie esthétique
La critique faite à Adornolxxxvi[86] semble porter sur l'absence dans ses travaux
d' "analyse concrète d'une situation concrète" permettant de déterminer la marge
d'action possible et de définir une stratégie subséquente en vue de la transformation
du monde, et de l'absence de la référence à une force sociale comme le prolétariat
comme base matérielle de cette analyselxxxvii[87]. Les affirmations d'Adorno du type de
celles qui allèguent que dans les conditions présentes, "aucune forme supérieure de
société n'est concrètement visible"lxxxviii[88], sont ainsi remises en cause faute
d'analyses concrètes. Il est même jusqu'à être identifié à un auteur tragique lxxxix[89]. Le
texte Résignationxc[90] ne répond pas à cette question puisqu'il porte sur une défense
de la théorie par rapport à l'activisme, sur l'erreur d'un saut irréfléchi dans la praxis,
sur l'atrophie d'une pensée instrumentalisée, sur la force de la pensée la plus
solitaire et impuissante comme portant l'universel. Mais l'activité de critique d'Adorno
en musique jusqu'au texte Vers une musique informellexci[91] qui devait précéder une
réalisation musicale qu'Adorno n'eut pas le temps d'accomplirxcii[92] rendent compte
d'analyses précises d'œuvres musicales ou du monde musical qui lui était
contemporain avec des indications d'actions possibles. A défaut d'une réalisation
dans le domaine social en son entier, une coordination déterminée de la théorie et de
la praxis a donc été tentée dans le domaine musical. Quant aux multiples
interventions radiophoniques d'Adorno dont les Modèles critiques témoignent, elles
étaient destinées à faire amorcer une prise de conscience des auditeurs. Ce type
d'intervention de type individuel s'oppose à celui de l'action reposant sur une prise de
décision au sein d'un parti ou d'un groupe organisé représentant les intérêts
déterminés d'une classe sociale ou d'un autre regroupement d'individus partageant
des conditions de vie ou des intérêts communs, et pouvaient susciter le doute quant
à son efficacité.
Le texte Marginalia à la Théorie et la Praxis des Modèles critiques xciii[93]
avance des arguments théoriques contre cette critique. Vouloir que la théorie soit
immédiatement applicable, la condamne selon lui à se lier de telle manière aux
conditions existantes qu'elle en reste prisonnière, là où elle cherche à transformer le
système tout en y appartenant - chez Adorno, le dépassement théorique s'effectuant
de manière négative, c'est à dire sans poser positivement ce qui doit être, et ce
malgré quelques indications de sa part - et ce vers un stade réconcilié de l'homme et
de la nature. Le problème du lien entre la théorie et la pratique émerge selon Adorno
par la progressive et désormais totale domination du principe d'identité, de la
"rationalité du toujours semblable" qui ramène l'autre à soi et ce faisant appauvrit son
expérience de l'autre - du monde, de la nature, de son semblable. En séparant le
sujet de l'objet, il sépare la théorie de la praxis. Mais la théorie séparée est sans
puissance et la praxis séparée, arbitraire. Ce problème marxiste est résumé dans la
question 'que faire ?' dont l'ouvrage du même nom de Lénine abordait la question de
la séparation des mouvements ouvriers et du socialisme et leur fusion xciv[94]. Les deux
sont pourtant liés car penser, c'est déjà faire, la théorie est une forme de praxis.
L'immanence de la pensée est complétée par le fait que c'est un comportement réel.
Sans comprendre théoriquement le lien sujet-objet et théorie-praxis, l'objet devient
l'incommensurable et la praxis irrationnelle, et ce lien est dévolu au destin, à la
fatalité, au hasard xcv[95]. Amor fati.
2 2 MATÉRIALISME ET DIALECTIQUE DANS L'ART ET L'ESTHÉTIQUE
3. 2.1 L'art comme lieu d'une lutte dialectique entre l'individuel et l'universel
La plus grande liberté dans la mise en place de cette distance nécessite une
certaine autonomie extérieure de l'art. C'est la structure sociale féodale qui a généré
la conscience bourgeoise de la liberté et c'est cette dernière qui est à l'origine de
cette autonomie de l'artcliii[153]. Bach ou Mozart était contraint de composer dans
certaines formes sous peine de ne pas être employés. Cependant les œuvres d'art
précédant l'âge bourgeois avait une certaine latitude au sein de l'hétéronomie qui a
permis la réalisation de chefs d'œuvres. L'art a donc un caractère double de fait
social, d'activité issue de la division du travail, et de sphère autonome, bien
qu'encore déterminée socialement dans cette autonomie, en ce que l'œuvre est une
réaction à la société comme il a été vucliv[154]. Cette dialectique des caractères d'en-soi
et social de l'œuvreclv[155] cache la dialectique objective entre l'individu et la société,
l'en-soi de l'œuvre représentant la prétention à sa propre identité de l'individu, et le
caractère social, l'identité imposée par la société à cet individu. Il faut cependant bien
comprendre que l'identité libérée de l'individu ne sera libérée que dans la société,
dans les multiples relations sociales, que l'individu tend ainsi au-delà de lui-même.
Cette dialectique, après fixation en deux pôles séparés est exploitée par la
dichotomie entre le formalisme et le réalisme socialiste comme une alternative
imposée à l'artiste, le formaliste étant particulièrement attaqué par le dogme réaliste
comme illusion bourgeoise respectant la division du travailclvi[156].
Ce caractère de liberté nécessaire à l'expression, a rapport à la prise de
conscience du sujet qui est émancipatoire. Comme il a été dit, exprimer la douleur,
l'objectiver, c'est déjà en sortir quelque peu, la mettre devant soi, s'en libérer, en
prendre conscience. Ce mouvement est celui de l'hétéronomie vers l'autonomie,
sans pour autant qu'il faille oublier que l'autonomie réalisée serait la fin de
l'autonomie, ce serait l'hétéronomie tout aussi bien, en ce que la liberté véritable
serait dans des relations apaisées établies et reconnues clairement avec les autres
et donc que la loi que l'on s'est donné à soi est la loi des autres et réciproquement.
L'histoire de l'art présente ce lien en ce que le caractère de nouveauté en art
est exigé par l'art existant, ce qu'explique Adorno selon le modèle hégélien en ce que
c'est ainsi que l'art prend conscience de lui-même. "La force de l'Ancien, qui a besoin
du Nouveau pour se réaliser, pousse à la création du Nouveau"clvii[157]. Concrètement,
les œuvres sont en rapport critique les unes avec les autres, et l'unité de l'histoire de
l'art se comprend comme un processus dialectique de négation déterminée des unes
par les autres. Cette unité dialectique s'exprime subjectivement chez les artistes d'un
même domaine dans leur sentiment d'appartenir à "une communauté de travailleurs
clandestins"clviii[158].
Comme le paysage culturel, ruine exprimant "la plainte d'une âme aujourd'hui
muette" clxv[165], l' "expression est le visage plaintif des œuvres"clxvi[166]. Cette
expression de la souffrance par l'art, pour y résister et en montrer l'existence, n'est
pas celle d'un individu isolé. L'artiste est ici le corps et l'esprit parle au nom de forces
collectives. En effet, le caractère idiosyncrasique de l'artiste, transmis à l'œuvre, est
en réalité la sédimentation pré-individuelle de réactions collectives inconscientes et
c'est ainsi que le particulier communique avec l'universel, et que la société est
immanente au contenu de vérité. C'est par son auto-critique que le sujet les
empêche d'être régressives, et le seul point matériel qui intervient dans cette
réflexion est son propre besoin. Comme à la fin de la Dialectique négativeclxvii[167], la
force productive qui est au noyau des processus technologiques, c'est le sujet, la
pensée mais en rapport avec ce qui en elle n'est pas pensée, est besoin, moment
somatique. Le sujet artistique est donc en soi social et non pas par la collectivisation
forcée. Et ce sont dans ses corrections que se déchiffre un sujet global non encore
réalisé, comme l'attitude nécessaire et légitime exigée par ce dont il est question.
L'artiste devient un "exécutant d'une objectivité collective de l'esprit" clxviii[168]. La "seule
manière de concevoir la vérité de l’œuvre d'art est la lisibilité d'un élément trans-
subjectif dans l'en-soi imaginé subjectivement. L'œuvre d'art sert de médiation à ce
trans-subjectif" clxix[169]. L'empreinte de l'expression dans les œuvres d'art est ce non-
subjectif dans le sujet clxx[170]. Ce qui traverse les sujets dans l'expression et la
conditionne, ce "trans-subjectif", "quelque chose d'objectif subjectivement médiatisé :
tristesse, énergie, désir". Adorno finit par rapprocher cette expressivité de l'"
'animation' ", sur le modèle de la naissance du sujet clxxi[171]. Au niveau de
l'interprétation des œuvres, il s'agira alors de "remonter au cœur de cette expérience
subjective qui dépasse le sujet"clxxii[172], et dans laquelle s'inscrit la vérité de l'œuvre.
Cette problématique du 'trans-subjectif' rappelle l'interprétation matérialiste de
l'homme impliqué par Marx selon E.Balibar, à savoir que ce sont les relations que les
hommes nouent qui lui sont constitutives, que l'humanité est à penser comme "réalité
trans-individuelle", qui amène à penser "ce qui existe entre les individus, du fait de
leurs multiples relations" clxxiii[173]. Il semble qu'ici la difficulté soit de penser
l'immanence sans réintroduire de transcendance subrepticement, ce qui est a été
une tentative de Deleuze et qui est actuellement au centre de la non-philosophie de
F.Laruelle qui cherche à penser de manière cohérente une 'immanence radicale'.
Ce thème des forces collectives s'exprimant dans le moi individuel expose les
"esthétiques subjective et objective, en tant que pôles contraires, […] à la critique
d'une esthétique dialectique : la première, parce qu'elle est ou bien abstraite et
transcendantale, ou bien contingente selon le goût de l'individu, la seconde, parce
qu'elle ignore la médiatisation de l'art par le sujet. Dans l'œuvre, n'est sujet ni le
contemplateur, ni le créateur, ni l'esprit absolu, mais plutôt celui qui est lié à la chose,
préformé par elle et lui-même médiatisé par l'objet", le sujet étant ce qui parle dans
l'art et qui est immanent à l’œuvre. Pour l'œuvre d'art comme pour sa théorie la
dialectique tient à "ce que les composants de l’œuvre : le matériau, l'expression, la
forme, sont chaque fois aussi bien sujet qu'objet" à savoir respectivement: pour le
matériau, le sujet sédimenté, produit des générations antérieures, et l'objectivité
présentée à l'artiste; pour l'expression, sa pénétration comme émotion subjective et
son incorporation objective par l'œuvre; pour la forme, élaboration subjective pour
que la relation au formé ne soit pas mécanique, et comme obéissance aux
nécessités de l'objet. "La force de cette extériorisation du moi privé dans la chose est
l'essence collective dans ce moi; il constitue le caractère de langage des œuvres".
C'est un "Nous" qui parle dans l'œuvre la plus individualisée. Adorno donne les
exemples du "rituel choral" dont l'élément collectif et son caractère de discours est à
l'origine et se retrouve dans la dimension harmonique, du contrepoint et de la
polyphonie de la musique occidentale, et de la poésie qui est du langage et donc
directement du collectifclxxiv[174].
Les forces historiques qui déterminent l'œuvre individuelle s'expérimentent
déjà dans l'impossibilité de négliger les avancées radicales artistiques qui rendent
caduques les précédentes procédures jusqu'alors non remises en questionclxxv[175].
Elles interviennent au sein de la dialectique entre les normes esthétiques ambiantes
et les problèmes singuliers de l'œuvre, de la structuration de son objet clxxvi[176]. Les
contenus concrets, comme éléments entrant dans l'œuvre ne sont pas choisis et
intégrés selon le seul bon vouloir de l'intention subjective de l'artiste mais sont en
rapport avec ces forces historiques qui peuvent amener à reléguer des motifs, des
thèmes ou des sujets dans l'oubli et en met en avant d'autres clxxvii[177]. Ainsi en serait-il
de romans sur l'adultère dont le thème n'a plus la même force qu'au XIXème siècle.
Adorno défend cependant l'importance critique de l'individu devant la croyance que
ces forces collectives les plus conscientes soit celles de la conscience globale. Au
stade actuel de la société, il considère que la conscience globale est en conflit avec
la conscience la plus avancée, qui se trouve être celle d'individus. Cela entraîne que
seul l'esprit individuel peut être critique, que le sujet ne peut être supprimé comme
instance critique qui restera immanent à tout travail collectif artistique imaginable
aujourd'huiclxxviii[178]. La figure du prolétaire, comme classe - ou non-classe -, instance
matérielle critique de part son existence, est introuvable chez Adorno sinon que le
prolétaire devienne le noyau réel de l'individu lui-même qui charrie des forces
collectives sédimentées par l'histoire. C'est comme si le prolétariat comme (non)-
classe située s'était dissous dans la réalité, qu'il s'était comme potentialisé au sein
d'individus dispersés sans qu'une recristallisation historique et réelle soit apparue.
Son interprétation de son expérience américaine y est pour quelque chose, en ce
qu'il a trouvé là-bas des travailleurs intégrés d'une telle manière au système
capitaliste américain qu'il ne lui semblait plus représenter la force révolutionnaire.
Cette absence de création ex-nihilo, qui distingue radicalement l'artiste de
Dieu, et de création arbitraire se repère techniquement. Adorno l'illustre par le
dodécaphonisme de Schönberg qui serait une réponse au problème soulevé par
Beethoven sur l'écriture des quatuorsclxxix[179], ou par la mise en forme par Bach d'une
forme fugue par rapport aux canzoni et ricercare. Ces réponses objectives à des
problèmes artistiques objectifs montre en outre en quoi le caractère éphémère de
ces formes devenus genres, en tant qu'apparus et disparus, n'entame pas leur
objectivitéclxxx[180].
Le lieu de la technique est alors privilégié par Adorno pour y déchiffrer ces
forces artistiques. C'est en elles qu'elles se cristallisent. Il le montre dans son
ouvrage sur Mahler, d'une manière plus générale dans ses textes sur des œuvres
musicales ou des musiciens. A partir de ce critère technique, dont la fonction
pleinement développée établit "le primat du 'faire' dans l'art" clxxxi[181], la fausseté
d'intentions métaphysiques dans une œuvre pourra être repéré dans son échec
techniqueclxxxii[182], sur un mode équivalent au repérage du hiatus entre la prétention
affichée d'un discours et sa manière d'être, le comportement au sein duquel il
s'énonce, de même que le manque de qualité d'une œuvre pourra être situé
objectivement et ne plus être l'aléa d'un goûtclxxxiii[183]. Car l'éloquence de l'œuvre d'art
est équivalente à sa contrainte, à sa nécessité et que celle-ci est rendu possible par
le travail de la technique. La dialectique de l'individuation se déroule à nouveau au
sein du rapport à la technique, en particulier vis à vis d'une technique au d'un style
hérité qu'il ne s'agit pas de plaquer en faisant de l'œuvre un de ses exemplaires et
manquer ce dont il s'agit d'exprimerclxxxiv[184]. Que l'expression, phénomène mimétique,
soit fonction de la procédure techniqueclxxxv[185], et que la technique entretienne avec le
contenu philosophique un rapport dialectique en ce que chacun des deux passent
dans l'autre au sein de l'œuvreclxxxvi[186], cela indique d'abord une rupture avec
l'idéalisme esthétique en ce que le caractère spirituel et sensible de l'œuvre d'art
sont médiatisés sans qu'ils soient rabattus l'un sur l'autre, au profit du spirituel chez
Hegel notammentclxxxvii[187], et que l'élément qui permet de saisir concrètement cette
médiation est la technique. Dans le théâtre dialectique de Brecht par exemple qui
pour objectif de déclencher la réflexion et non de fournir un message tout prêt, la
suppression des nuances subjectives et des tons intermédiaires par une objectivité
conceptuelle rigoureuse est interprété par Adorno comme des principes de stylisation
et non un message. Et le style de procès-verbal de ces poèmes devient éloquent
comme négation déterminée de l'éloquenceclxxxviii[188].
Le matérialisme ne signifie pas que l'esprit doive être écarté mais que,
contrairement à l'idéalisme, il ne soit pas hypostasié et réifié par ce biais et que sa
réalisation nécessite son moment contraire, la choséité et l'aspect sensibleclxxxix[189].
L'art se spiritualise par l'élémentaire, non par les idées ce qui serait une vision
idéalistecxc[190]. Sa spiritualité et son contenu de vérité n'apparaît qu'à partir d'un
élément sensuel qui nécessite de son côté la forme cxci[191], les impulsions mimétiques
ne permettant à l'œuvre d'être un tout que par le langage non discursif comme
syntaxe d'éléments qu'elle développe. Ce qui fait être artistique une œuvre d'art est
certes ainsi son caractère spirituel selon Adorno, qui n'est pas une présence
immédiate, un étant, mais il ne se constitue qu'à travers la configuration sensible,
comme l'illustre le fait qu'un passage musical où il se passe quelque chose se trouve
au moment de son apparition jeter une lumière sur ce qui l'a précédé et sur ce qui lui
succède, et ce d'une manière nécessaire. Ce caractère spirituel est non seulement
fonction de ce qui le fait surgir, ses matériaux, procédures techniques et objets qui
sont hérités historiquement et socialementcxcii[192], mais, devenu principe de
construction, ne s'illumine que dans la matérialité, ce qui lui est opposé, à partir de la
mimésis, des impulsions mimétiques, en s'y intégrant, en les objectivant par la forme
selon la direction qu'elles prennent, acte qui fait participer l'œuvre d'art à la
réconciliation et élève la raison à l'espritcxciii[193]. Le contenu spirituel se constitue par
les données sensibles, sans qu'à chacune d'elle en soit associé un de manière fixe. Il
transcende la facture par la facture, la rigueur logique de sa structurationcxciv[194]. La
dialectique des fins et des moyens est ainsi reconduite dans l'art en ce que les
moyens sensibles, les effets sensibles, ont une autonomie relative par rapport au
contenu. Elle est relative en ce que la satisfaction sensible permet l'accomplissement
de l'œuvre et se spiritualise, sur le modèle déjà évoqué de la caresse maternelle et
consolatrice. A l'inverse le détail peut aussi devenir sensible grâce à l'espritcxcv[195]. Ce
caractère spirituel n'est donc pas la pure raison organisatrice mais nécessite la part
mimétique du sujet, qui dialectiquement se fait 'raison' en ce qu'elle devient
connaissance de type non-discursif grâce à sa séparation d'avec la magie, en tant
qu'"affinité non conceptuelle pour son autre"cxcvi[196]. Cette dialectique entre
l'élémentaire et l'esprit va constituer la force de son contenu de vérité en relation
avec son contenu social en ce que cet élémentaire charrie ce qui n'est pas déjà
approuvé et imposé par la sociétécxcvii[197]., ce que l'on peut voir dans le surréalisme
dans sa récupération d'objets mis au rebut.
9. 2.7 L'esthétique
Adorno semble ainsi mettre sur le même plan la dialectique du sujet et de l'objet
comme traduction épistémologique, 'spiritualisée' de la dialectique de la pensée et du
corps, avec son lien pratique comme dialectique entre la réflexion et l'action, la
théorie et la pratique, et la dialectique sociale, la lutte des classes dominantes et
dominées. Comme il a été vu, la référence à la dialectique de l'individuel et de
l'universel, tentait de faire le lien. Dans le cadre de l'esthétique, le déchiffrement
matériel des catégories esthétiques qui a été vu sous-entendait l'évolution historique
de leur signification en fonction de la situation, reprise de cette dialectique
individuel/universel comprise comme le rapport entre le noyau réel temporel qui n'est
pas posé et l'universel du concept, figé au moment ou il est posé. La dialectique
limite toute affirmation comme partielle, ne respecte aucune idée isoléecclvii[257] en
s'appuyant sur l'identité changeante de l'histoire, des situations concrètes et de leur
insertion sociale, qui explique le mouvement dialectique des concepts. L'expérience
d'un hiatus entre la nouvelle situation. et le sens du concept issu de la situation
précédente permet d'effectuer en pensée leur dialectisation. Les catégories formelles
dynamiques comme la tension ou l'équilibre sont des paradigmes de la dialectique
en tant que n'ayant de valeur que par rapport à ce qu'elles mettent en forme, ayant
leur mouvement propre car elles "se modifient en fonction du formé, […] et
totalement par la négation : elles agissent indirectement du fait qu'on les évite et les
abroge […] le fondement de la dissonance fut l'harmonie, celui des tensions fut
l'équilibre". Le concept de dialectique dans l'art peut donc bien se formuler aussi
comme dialectique de la mise en forme qui est une modification des catégories
formelles issues du matériau, par confrontation avec la nouvelle situation du
matériaucclviii[258]. Outre ces catégories, le cas du laid, de l'ornementation, des 'traits
barbares', du sublime, de l'exigence de distinction vont illustrer cette dialectisation
opérée par Adorno dans les catégories esthétiques:
− − Le laid tout d'abord connaît une dialectique comme évolution de sa fonction et
de son contenu dans l'histoire de l'art, de canon d'interdits généraux à celui
spécifique de ne pas contrarier la justesse immanente de l'œuvre singulière, de
son intégration harmonieuse à l'impossibilité de cette intégration au XIXème
siècle alors que l'art avait gagné en autonomie d'expression et que les
antagonismes sociaux issus de la révolution industrielle généraient des violences
que l'artiste n'arrivaient plus à assimilercclix[259].
− − L'ornementation ensuite peut jouer un rôle de décoration théâtrale de quelque
chose, et donc de maquillage mais comme décoration absolue dans les hautes
œuvres baroques comme chez Bach, elle prend le rôle du pur malléable, du pur
plastique, spectacle des Dieuxcclx[260].
− − Les traits barbares peuvent d'un part représenter expressivement à un
moment donné une émancipation - la couleur dans le fauvisme -, comme rejet
nécessaire de la culture mais, en tant qu'acte de violence simplificateur, il signifie
aussi par son geste une perte de différentiation - toutes les nuances colorées
précédentes - qu'il faut recouvrer ensuite sous peine de barbarie. cclxi[261].
− − Le sublime peut passer de la croyance en la grandeur de l'homme comme
dominateur de la nature à la conscience de son inanité, de sa contingence qu'il
cherche à sauver par l'absolutisation ridicule de l'esprit, passage de la grandeur
au ridiculecclxii[262].
− − La distinction enfin supposée garante de la clarté et de l'articulation est
dépassée par la logique qui veut qu'une œuvre cherchant à exprimer l'expérience
du flou niera cette logique du distinct mais ce d'une manière élaborée et
clairecclxiii[263].
3 3 LES CATÉGORIES DE LA CONNAISSANCE DU MONDE
10. 3.1 Le double caractère de l'art et son origine dans la division du travail
Le processus de production qui doit primer sur la réception selon Adorno doit
être en premier lieu mis en rapport avec la production sociale répondant à la
dialectique de la raison développée par Adorno et Horkheimer. En second lieu, il faut
y relativiser le rôle de la personne privée et ce au profit de l'œuvre même, de sa loi
formelle, et des éléments historiquement situés qu'elle organise.
Par rapport à cette constellation de notions, l'art, qui est aussi une pratique
sociale, critique le principe abstrait d'échange qui contredit son principe
d'équivalence, et pour se faire, l'oeuvre d'art pose une identité, non substituable. Ce
qui apparaît dans l'œuvre d'art et qui peut éblouir n'est pas une chose, un étant
substituable à un autre, ni une idée générale qui nivelle en tant qu'unité distinctive ce
qu'elle subsume. En cela, elle critique et échappe au principe d'échange dominant
qui égalise et écrase les différences, en présentant la possibilité d'un monde où les
êtres et les choses recouvrent leur propre identité et non une identité d'emprunt
imposéeccxciii[293]. C'est en quoi l'art cherche à amener à la parole la nature opprimée,
car cette identité est la nature propre des êtres et des choses. Un modèle de cette
oppression est la réduction de la nature extérieure à la matière par la scienceccxciv[294].
L'art moderne est celui qui, nécessitant toute la force du sujet ccxcv[295], affronte
la réalité du monde marchand au lieu de la refouler, en fait partie et résiste à son
objectivité en ne s'y abandonnant pas. Cet abandon est le risque représenté par
l'œuvre élaborée complètement, qui en absolutisant sa rationalité en oublie sa finalité
expressive, devient une sorte de machine fonctionnelle mais sans utilité, ne se
distinguant plus d'une marchandise quelconque, et n'instaurant plus d'écart avec la
réalité empirique, y retombe et perd la condition de sa force critique ccxcvi[296]. Ce
caractère critique qui permet une distinction entre l'œuvre d'art et la marchandise est
paradoxalement porté par son caractère d'apparence. Ce pas en arrière, cet écart de
l'œuvre d'avec le monde des marchandises, se posant comme apparence, le
convainc d'apparence comme dissimulation de la violence exercée par l'attribution
d'identités fonctionnelles aux êtres et aux chosesccxcvii[297]. La marchandise se prétend
être universellement pour les autres alors qu'elle sert les intérêts dominants, là où
l'œuvre d'art en se donnant pour soi, en présentant la possibilité d'une identité est
pour les autres, universellement. Et cet écart, comme recomposition en image selon
une certaine loi de sa forme, d'éléments de la réalité, pour ces éléments, faisant
appel à une rationalité ne s'érigeant pas en finalité, répondant alors à l'idée d'esprit
selon Adorno, donne sa dignité à l'esprit comme condition de cette critique ccxcviii[298].
C'est là la répétition de la défense de la pensée, de la théorie dans le domaine de
l'art.
Deux confrontations, avec Benjamin et Buren permettent d'apprécier ce
concept de l'art. En ce qui concerne Benjamin, bien qu'Adorno reconnaisse la
pertinence de sa distinction entre la valeur d'exposition de l'œuvre d'art maintenant
reproductible techniquement sur différents supports et la valeur cultuelle de l'œuvre
d'art unique, qui développe une auraccxcix[299], il regrette que cette distinction n'ait pas
été dialectisée, en ce que l'idée même de l'œuvre unique, du fait qu'elle est
objectivée, détachée de l'immédiateté du sujet, implique dans son idée la capacité de
reproduction, déjà comme réception entre plusieurs personnesccc[300]. Cette insistance
sur la reproduction de masse semble donc relativisée par Adorno, en ce qu'elle ne
remet pas en cause la défense de l'identité propre que met en place l'œuvre. Même
en niant la notion d'œuvre, l'objet restant parle pour ce qui ne serait pas substituable
mais soi-même. C'est ce que Buren entreprend à la même époque, puisque son
activité commence vers 1966. Cependant sa solution est aux antipodes d'Adorno. Là
où ce dernier veut sauver l'apparence, Buren veut la faire disparaître définitivement.
Supprimant l’œuvre d'art selon lui aliénante, car imposant aux individus la vision de
l'artiste érigé en génie, il propose un objet qui devra être vu pour ce qu'il est, qu'elle
que soit son contexte d'exposition, à savoir par exemple de la toile rayée recouverte
de peinture aux extrémitésccci[301].
Cette identité à laquelle prétend l'art est une prétention qui se joue de manière
interne, en ce que l'art, comme réaction face à la société capitaliste de profit, intègre
ses catégories et son comportement. La marchandisation qui exploite le monde en
vue du profit affecte la sphère esthétique et en tout premier lieu sous le nom
d'industrie culturellecccii[302]. Le besoin social de consolation y est exploité, donnant
lieu à une production de masse, orientée par le profit, pour une culture de masse.
L'industrie culturelle opère pour ce faire une double manipulation, des éléments de la
réalité, et du moi des masses. Par le calcul des réactions du public, elle lui fait croire
que ses produits sont là pour lui, là où c'est pour le plus grand profit de quelques-
uns. Ce calcul se base sur la faiblesse du moi des masses, produite par la société,
faiblesse qu'elle contribue à reproduire, et que la fatigue physique et ou
psychologique de fin de journée de travail permet de comprendre. Cependant, ce
divertissement, une fois devenu marchandise, est vulgaire en tant qu'abaissant les
hommes en réduisant irrespectueusement sa distance avec eux - comme une bonne
tape sur l'épaule, ou un clin d'œil complice - et en tant que se pliant au bon vouloir
des hommes dégradés. Le divertissement est alors socialement illégitime en tant que
masque de l'oppression et de la répression omniprésentes. Et par la reproduction
'fidèle' de la réalité dans ses produits, un miroir réconfortant sur l'existence d'un
monde partagé, aucun effort de réflexion n'est plus nécessaire. En second lieu, c'est
l'expérience esthétique de la nature, prélude à celle de l'art, qui est exploitée
commercialementccciii[303]. Le beau naturel porte ainsi l'empreinte de la marchandise
avec le tourisme organisé, la publicité de l'industrie touristique pour les sites et pour
les enclaves qu'il n'a pas encore défigurées. L'extension totale du principe d'échange
entraîne le concept de beau naturel a n'en être plus qu'une "fonction contrastante"
qui l'intègre et l'enchaîne à lui, à "l'essence réifiée" que la forme d'objectivité de la
marchandise du monde bourgeois développe bien au-delà des conventions réifiées
de la société féodale qu'il avait rejeté. Enfin, en troisième lieu, l'art comme corrélat
urbain de l'exploitation touristique des paysages culturels, voit la dévastation
esthétique venir s'infliger aux villes, et ce car venant de la fausse rationalité de
l'industrie gérée par le profitccciv[304]. Si l'art se révèle séducteur, cette part séductrice,
à laquelle il ne s'y réduit pas, est récupéré, exploité commercialement. Cela finit par
la pervertir d'où leur absence des oeuvres qui en sont affectéescccv[305]. L'industrie
culturelle exploite les besoins de bonheur là où l'art exigent est obligé de casser cette
promesse de bonheur, s'écarter des substitutions de satisfactioncccvi[306]. L'artiste
même, par l'identification du sujet esthétique et de la personne empirique est
récupéré à fin de profit, l'immédiateté de la personne étant utilisée pour
trompercccvii[307]. Outre l'industrie culturelle, la mode récupère aussi ce qu'elle peut
dans l'art sérieux; cependant ce qui la distingue et la rapproche de l'art est son
caractère éphémèrecccviii[308]. Et l'art lui-même n'est pas exempt d'un geste exploiteur
car comme objectivation, il participe à "l'exploitation [des] élans mimétiques" du
sujetcccix[309].
13. 3.4 Idéologie
Le risque permanent d'idéologie auquel est confronté l'œuvre d'art est le fait
de son irréalité là où il pourrait faire croire à la réalité de ce qu'il montre, à la
réconciliation mais il n'en reste pas moins vrai en tant que n'identifiant pas le non-
identique mais en se faisant pareil à lui ccclx[360]. Par la présentation d'une réalité
unique, l'œuvre d'art critique le principe d'échange, sans pour autant, sous peine
d'idéologie, en inférer que rien ne serait échangeableccclxi[361]. L'apparaissant n'est pas
échangeable parce qu'il n'est pas inerte mais le monde ayant apposé des masques
d'inertie sur tout, le monde reste échangeable. L'art amène l'échangeable à la
conscience critique de soi. Ce qu'il montre est la possibilité d'une réalité où les
choses étant à leur place propre, non imposé, mais comme apparence sinon son
sujet collectif, la société possible serait supposée être déjà là, ce qui reproduirait le
mensonge de l'harmonie déjà présenteccclxii[362]. Ce risque est inséparable de la vérité
de l'art car dans sa distance avec de la réalité empirique qui constitue son refus, la
recomposition d'un non-étant comme s'il était, puisque cette recomposition apparaît
dans l'en-soi de l'œuvre, ne peut se distinguer d'un représentation réconciliée du
monde. L'utopie d'un être identique à soi est proche de l'horreur d'un domaine
séparé qui produirait du beau indépendamment du monde. Le risque idéologique de
l'art est de n'être que copie pitoyable et autoritaire de la réalité, mais devenir pure
protestation limite l'art et affecte sa raison d'êtreccclxiii[363]. Ce risque de la copie
autoritaire est réalisé par l'art dit réaliste du réalisme socialiste, où sa reproduction
prétendue sans illusion du réel ré-injecte du sens à la réalité comme si celle-ci lui
avait donné, alors que cependant cette réalité était encore irrationnelle ccclxiv[364].
L'utilisation de la rationalité esthétique dans une telle copie minutieusement étudiée
est son travestissement à fin d'exploitation et de domination des massesccclxv[365]. Là
où la réalité ne présente plus de sens évident, l'œuvre d'art ne peut plus se reposer
sur un élément extérieur lui permettant de s'assurer d'un sensccclxvi[366].
Cet en-soi que pose l’œuvre d'art et qui dans cette position comme réaction à
l'expérience du monde est déterminé intérieurement par la société, de par le fait que
l'œuvre est une création de l'homme, se fait attribuer la spiritualité du produit, mais
dans l'opération se glisse la représentation que l'élément spirituel est indépendant
des conditions de sa production matérielle, alors que l'œuvre d'art est un produit du
travail social. Purement spirituelle, l'œuvre en vient à être considérée comme de
qualité supérieure, "en trompant sur la faute séculaire de la division du travail
intellectuel et manuel"ccclxvii[367]. Alors qu'il est nécessaire de reconnaître la part
spirituelle de l’œuvre et ne pas en rester au moment du 'comment cela est-il fait?' de
la confection, le contenu philosophique et la technique restent médiatisés et c'est à
travers l'analyse technique que celle est reconnue comme on peut le voir chez
Shakespeare où ce contenu, "la percée nominaliste vers une individualité mortelle et
infiniment riche en soi" répond à sa technique de "succession architectonique et
quasi épique de scènes très courtes", d'épisodes. L'expérience de l'auteur où ce
contenu s'insère, non fabriquée, rentre en contradiction avec les procédés en cours,
et sa fabrication les transforment en de nouveauxccclxviii[368].
Cette notion largement utilisée par Adorno est présente chez Marx mais a été
développé spécifiquement par Lukacs dans Histoire et conscience de classe en
1926, qui a influencé le marxisme dit occidental cdxxxviii[438]. Cette notion déborde selon
E.Balibarcdxxxix[439] l'usage marxien où les rapports personnels sont remplacés et
représentés par les rapports entre marchandises, en ce que "l'objectivité marchande"
devient "le modèle de toute objectivité" et "l'objectivation […] s'étend à toutes les
activités humaines". Le texte d'Adorno sur son expérience des Etats-Unis
Expériences scientifiques d'un universitaire européen en Amérique donne des
exemples de la réification du côté de l'objet : la standardisation, la transformation de
créations artistiques en biens de consommation, la pseudo-individualisation calculée;
et du côté du sujet : le caractère manipulable de la conscience et son incapacité de
faire une expérience spontanéecdxl[440].
La réification est une fixation, conformément à l'étymologie qui indique la
transformation en chose, res en latin, ce qui s'oppose au devenir ouvert, fluant et
changeant de la vie, connotant donc la mort, et dont la visée est l'immuabilité et
inéluctabilité de l'existantcdxli[441]. En figeant les aspects qualitatifs, une manipulation et
l'insertion dans des calculs devient possible. Ceci peut être illustré par le cas de
l'individu qui, salarié, peut être réduit lors de sa notation annuelle à un salaire, un
certain nombre de compétences, de 'qualités humaines' avec une note sur une
échelle, etc. afin de décider de son avenir dans l'entreprise. Mais aussi par cette
même précédente illustration faisant de l' 'individu', l'exemplaire d'un cas abstrait, le
cas justement donné ci-dessus. Enfin cela peut être illustré par un mémoire sur
l'utilisation adornienne des concepts issus de Marx, qui comptabiliserait leur nombre
d'occurrences, et qui sur la base d'une statistique en conclurait au 'centre' de cette
utilisation. La cause de cette réification est essentiellement pour Adorno, le caractère
universel de la forme marchandise affectant au premier chef les relations entre les
hommes, car elle est la "réflexion d'un rapport de travail comme s'il était
objectif"cdxlii[442].
Son usage dans la Théorie esthétique est double et répond exactement au
double caractère du fétichisme présenté. D'un côté, c'est la réification occasionnée
par les rapports marchands et qui consiste en une perte de capacité à faire des
expériences dont le contenu ne soit pas déjà recouvert par des catégories les
déterminant. De l'autre, c'est la réification nécessaire de l'œuvre d'art.
Du point de vue historique, et donc non selon l'idée, Adorno fait référence,
pour la notion d'art moderne, aux œuvres qui viennent, en littérature, après
Baudelaire et son intention de s'immerger dans le monde capitaliste moderne; en
musique, après Schönberg qui va ouvrir à la complète atonalité et au
dodécaphonisme; en peinture, après Manet qui ouvre à l'impressionnisme. D'une
manière plus générale, c'est un art d'après la féodalité, de l'installation définitivement
dominante du monde bourgeois et du capitalisme. C'est l'art des débuts de la forme
aliénée de la vie où des puissances extérieures déterminent le plus intime de
l'individucdxciii[493]. Selon l'idée, l'art moderne "s'éloigne de la logique des choses
coutumières et englobe les produits de la culture de masse, marqués au fer du profit"
cdxciv[494]
. A partir de l'expérience de cette aliénation, cet art moderne, par mimésis,
devient éloquent en en étant l'expression, à la différence d'un art qui refuserait cette
réalité en faisant croire à une autre, et tomberait ainsi dans l'idéologie cdxcv[495].
L'aliénation va de pair avec la chosification - Versachlichung - ou la réification
-Verdinglichung - en ce que ce qui a été perdu et qui faisait la valeur de la vie, à
savoir la capacité à faire une expérience - de la nature, de l'autre, du monde, de l'art,
de soi, de ses impulsions - est remplacé par la capacité à répéter et appliquer un
modèle figé issu à l'origine de ces expériences. Ainsi en est-il par exemple de
l'expérience de la tristesse dont les signes et les événements sont identifiés pour
ensuite être manipulés, et en ce sens sont chosifiés, mis devant soi à l'état de chose
manipulable ayant prétendument des propriétés, en particulier, celles de déclencher
la tristesse ou de bien représenter la tristesse.
Cette étrangeté que constitue cette puissance qu'est aujourd'hui celle de la
société comme seconde nature, comme tout qui n'est pas maîtrisé, mais où règne
partout l'administration appliquée des choses et des êtres, "l'universalité
administrative", l'art la rend accessible en exprimant le frisson qu'elle procure par sa
présence universelle dans chaque chose ou être particulier, et cette expression est
une mise en image, une théâtralisation et par sa distance, devient critique, comme
lorsque l'on montre une photo d'une ville détruite, geste qui dit "voilà ce qui a été
fait", mais avec la différence essentielle de la mise en forme, du caractère non littéral
de ce qui est montré et qui est essentiel en ce qu'elle intègre une autre attitude à
l'égard de l'autre que soi, une attitude qui cherche à sortir de la domination de l'autre,
pour le laisser s'exprimer. Or dans le cas d'une photographie sans mise en forme, il
n'y a que répétition de ce qui est, renoncement, victoire de ce qui est, de la société
telle qu'elle est constituée et qu'elle fonctionne. Ainsi donc, l'art moderne cherche à
rendre accessible à l'expérience l'aliénation et cela même qui fut aliéné et chosifié. Et
ce dont les hommes n'ont plus la maîtrise - dans l'intérêts de quelques-uns - prend
les traits des anciennes puissances naturelles incontrôlées, aux pouvoirs mystérieux,
tel le manacdxcvi[496]. Cependant l'homme qui est devenu maître de cette nature
enchantée qu'il a désenchanté, l'a en même temps chosifié, a fait de la nature une
chose quasi morte là où le charme précédent avait, malgré l'illusion, la force et le
dynamisme de la viecdxcvii[497]. Par réaction à l'expérience de l'aliénation, l'art
développa de nouvelles techniques pour rompre avec les techniques traditionnelles,
étrangères, imposées et perpétuant l'aliénation. Adorno s'intéresse en particulier au
montage - photographique, pictural et puis cinématographique dont il voit l'apogée
avec le surréalisme - et ce qui lui succéda, la construction.
4. 3.7.3.1 Le montage
Le montage vient en réaction à l'impressionnisme. Celui-ci avait été la
tentative de sauvegarder l'élément aliéné et hétérogène, devenu étranger au sujet,
par la recomposition homogène dans une image par de petites touches colorées de
tous les objets, les habituels comme les nouveaux issus de l'ère industrielle. Il a
échoué car alors qu'il cherchait une réconciliation, une paix du sujet avec le monde
aliéné, tout en prenant sur lui ses stigmates, à savoir en essayant de retrouver un
semblant d'inscription sensé de l'homme dans le monde, c'est "l'élément chosal
prosaïque" qui finit par être plus important que le "sujet vivant" et la tentative de
réconciliation comme l'aspect forcé du mensonge de rendre propre au sujet les
objectivités menaçantes du monde. Le montage cubiste ou surréaliste a consigné
cette échec en s'abandonnant au monde, et cela après une première étape figurée,
en intégrant directement "les ruines littérales" du monde - comme du papier journal
par exemple - intégration qui consomment la rupture avec le mondecdxcviii[498].
Cependant, en avouant cette rupture et s'y pliant, il est la "capitulation intra-
esthétique de l'art devant ce qui lui est hétérogène", avouant son "impuissance face
à la totalité du capitalisme tardif" cdxcix[499].
5. 3.7.3.2 La construction
La construction va plus loin que le montage en ce qu'il ne s'arrête pas à
l'organisation d'éléments donnés mais décompose jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien
de significatif en soi les éléments avant de les recomposer selon l'orientation
essentielle de leur totalitéd[500]. Ce procédé est une tentative de résister à la
souffrance de l'aliénation car elle ne laisse pas tel quel les objets issus de la réalité
empirique, ce qui serait une forme de renoncement, mais les décompose pour les
recomposer avec rationalité. Elle vise en cela "l'horizon d'une rationalité
intégrale"di[501]. En effet, une rationalité qui ne serait plus particulière comme celle qui
a cours dans la monde, particulière car servant des intérêts particuliers, mais
universelle ferait cesser ainsi la violence que cette particularité implique, violence
contraire à la finalité de la raison qui est le bonheur. Cependant dans cette
construction esthétique s'annonce deux futurs possibles sans qu'on puisse décider
vers lequel la tendance se dirige, la fin du travail ou la réification totale. En effet, la
construction n'acceptant plus a priori ni les schémas pré-établis ni les objets tels
quels, répond en cela à la volonté nominaliste dii[502] de ne pas étouffer l'élément
particulier, individuel sous des catégories générales ou des schémas. Cette
impulsion s'est réalisée dans la dynamisation des structures des œuvres, par le
développement musical par exemple ou l'intrigue en littérature, à savoir par le
développement du discours des éléments individuels posés par l'œuvre. Or
l'équivalent dans la réalité de ces développements, est le processus de vie, de
travail, dont le progrès s'est révélé illusoire puisque rien ne change réellement dans
la société, que le travail se perpétue alors que le stade atteint par les forces
productives permettrait de cesser ce travail selon Adorno. Ce piétinement constructif
exprimé adéquatement par Beckett où le déroulement est un déroulement sur place,
peut codifier à la fois la démission du sujet et l'aliénation absolue comme étant
dorénavant le propre de l'art ou bien l'anticipation d'un état réconcilié au-delà du
statique et du dynamiquediii[503].
Le mouvement historique des œuvres d'art suivant l'exigence de la mise en
forme est alors celui d'une auto-aliénation en ceci que cette recherche de toujours
plus d'objectivité, l'exigence immanente d'intégration totale des éléments
hétérogènes, a comme horizon l'objectivité absolue qui a perdu toute part humaine,
toute trace des impulsions mimétiques, pour n'être plus que chose div[504]. Cependant
cette extériorisation de l'œuvre grâce à ses procédures, qui mène à l'objectivation,
cette aliénation permet de sortir du solipsismedv[505]. Le risque est ainsi déjà identifié
en musique par Adorno qui fustige les procédures aliénées et chosifiées qui utilisent
le hasard pour confectionner l'œuvre, en ce qu'elles renoncent à la liberté du sujet, et
figurent le renoncementdvi[506].
En 1968, comme si cela venait après une lecture de la 11ème thèse sur
Feuerbach de Marxdxli[541]dxlii[542], D.Buren fustige l'art avec la volonté de le renverser, le
faire s'effondrer de son piédestal, avec une conjonction de deux pensées dont les
formules "l'art détourne des choses. Il ne fait pas prendre conscience des choses" et
"La machine psycho-sociale n'éclatera pas contre une neutralité, mais contre une
agression révélée grâce à cette neutralité, agression qui, entre autres, est celle de
l'art" sont centrales. "S'il y a une contestation possible, elle ne peut être formelle, elle
ne peut qu'être fondamentale, au niveau de l'art et non au niveau de la forme que
l'on donnera à l'art" "Il en sera toujours de même si l'art restera approche du réel et
non propre réalité". "L'art est le plus beau fleuron de la société telle qu'elle est et non
le signe prémonitoire de la société telle qu'elle devrait être, cela jamais"dxliii[543].
Au même moment Adorno est en cours de rédaction de la Théorie esthétique. Cette
question du rapport entre cette exigence de transformation du monde et l'art n'y est
pas occultée mais trouve une réponse inverse à celle de Buren. C'est cette réponse
que l'on tentera de suivra à travers les thèmes marxistes de la praxis, de l'utopie, de
la critique politique, de la lutte des classes, et enfin du rapport entre forces et
rapports de production.
Dans cette constellation de thèmes, l'élément central du double caractère de
l'art pour Adorno, comme élément social et élément autonome encore déterminé
socialement dans cette autonomie semble répondre aux éléments centraux de Marx
que sont le double caractère du travail, comme travail abstrait et travail concret, le
double caractère de la marchandise, comme valeur d'échange et valeur d'usage, le
doublet forces et rapports de production. Plus généralement ce double caractère va
se trouver relié par des médiations avec l'ensemble des couples de notions
philosophiques , en premier lieu les couples réel et conceptuel, théorie et praxis,
politique et économie. La clef de la médiation sera elle-même le couple
individuel/universel.
L'art qui par sa constitution d'une forme prend une distance avec la réalité
empirique répond dans son domaine à la pensée de l'utopie comme "pensée de la
différence par rapport à ce qui existe"dlxi[561]. L'horizon de cette différence étant un
monde meilleur, l'art a le désir de le construire dans ses œuvres, monde qui serait
délivré de ses contradictions, de sa dialectique totaledlxii[562]. Cependant les images
d'harmonie se révèlent fausses par le soupçon de cynisme qu'elles charrient tant que
le monde est traversé par la misère. L'image alors donnée par l'art moderne est celle
de la catastrophe, de la ruine, mais par la mise en image, c'est une mise à distance,
une sortie symbolique hors de celle-ci, comme un pas en arrière impossible, qui
révèle par cette mise en image la possibilité de former quelque chose et donc
l'espoir. Même dans la négation de son effigie, c'est la nature qui est sauvée en
image par l'art, comme réalité qu serait soi-même, formée par soi-même; c'est cette
image qui représente un au-delà de la société bourgeoise, quelque chose qui la
transcende, et ce au sein de l'immanence sociale, comme une allégoriedlxiii[563]. L'art
est ainsi promesse de bonheurdlxiv[564], image de l'utopie de par la forme de l'œuvre
par laquelle elle se dégage de la réalité qui impose les identités pour mieux gérer ses
équivalences et substitutionsdlxv[565]. Il suffirait que les éléments de la réalité soient
dans une nouvelle constellation, à leur propre place, pour que la réconciliation
advienne. L'art montre en cela un chemin en suivant les courbes de ses éléments, et
témoigne de la "possibilité du possible"dlxvi[566]. Les œuvres d'art, en se séparant de la
réalité empirique, sont "les schèmes non-conscient de sa transformation" qui
s'actualisent par la distancedlxvii[567].
Cependant l'art qui veut être utopie tombe dans son caractère d'apparence,
son illusionnisme, en construisant l'utopie comme si elle était réalisée, comme si
l'idée absolue était réalisée. Son désir de consolation trahit cette utopie en devenant
mensonge. La réalisation de l'utopie serait la mort de l'art. La théorie connaît le
même sort. Cette utopie est l'inexprimable, en tant que non représentable
positivement, mais peut l'être négativement, par l'absolue négativité de l'image de la
ruine, la ruine dont les fragments dessinent en négatif ce qui pourrait être.
Cependant quand Adorno parle du Nouveau qui en serait le cryptogramme, la
question suivante se pose : si le Nouveau est la ruine de ce qu'il y avait alors, et qui
devient l'Ancien, et cet Ancien ne devenant visible qu'alors, mais en tant que ruine,
cela signifie-t-il que l'œuvre - et pourquoi pas généraliser à l'action politique - n'est
pas en mesure de déterminer ce qu'il y a à faire ? Comment concilier le mouvement
de l'Angelus Novusdlxviii[568] ange de l'histoire, donc sujet de l'histoire qui avance sur la
ligne du temps de dos, ne voyant que les ruines s'amonceler, mouvement auquel
semble faire référence Adorno quand il parle du Nouveau, et sa détermination
théorique de ce qu'il y a concrètement à faire musicalement dans son texte de 1961
Vers une musique informelle dans Quasi una fantasia ? Il semble que la réponse soit
le hiatus - l'abysse - insurmontable entre la théorie et la praxis qui ne permet pas de
passer d'une manière continue de l'un à l'autre mais nécessite un saut sans garantie
de réussite, la praxis demeurant un "point aveugle" au sein de la théoriedlxix[569].
Malgré toute la détermination de ce qu'il faut faire et qui permet de ne pas sombrer
dans l'arbitraire, rien ne permet que la mise en pratique sera une réussite. La
réussite n'est connu qu'a posteriori. C'est d'ailleurs sur un schéma approchant
qu'Adorno juge les considérations théoriques sur la conduite morale dans la
Dialectique négativedlxx[570] en ce que rien ne permet de prévoir avec garantie de
certitude quel sera le comportement d'une personne dans une situation donnée. Ce
qu'il y nomme le "supplément" fait alors référence à la spontanéité, au caractère
pulsionnel, à la réaction motrice, à un élément somatique dont il n'est pas dit qu'une
forme de sa maîtrise ne soit pas possible, mais qui ne peut être réduit à de la
pensée.
Cet art donc qui refuse l'apparence de réconciliation et maintient l'utopie en
donnant l'image de la catastrophe fait écho aux conjurations magiques
archaïquesdlxxi[571]. Cependant en tant que formant, que confectionnant cette image, la
visée réconciliatrice de l'art se situe dans la contradiction qu'il affronte entre son
caractère mimétique issu de la magie et son caractère rationnel chosifiantdlxxii[572]. La
réconciliation dans l'œuvre d'art est son comportement qui perçoit le non-identique
en se faisant identique à lui, mimétisme, pour être identique à soi dlxxiii[573] et ce
comportement nécessite la construction pour s'objectiver, dépasser le caractère
contingent du sujet, et tendre à l'objectivitédlxxiv[574]. C'est dans cette objectivation
spirituelle d'impulsions mimétiques chargées d'étant, dans cette constellation d'étant
et de non-étant, que réside l'utopie de l'art comme promessedlxxv[575].
L'enjeu est de savoir si l'art suppose une politique latente progressiste. Cela
mène Adorno à des polémiques avec Brecht et Benjamin, avec le réalisme socialiste
et l'art dit engagé afin de défendre l'art moderne autonome et en particulier la
seconde Ecole de Vienne en musique (Schönberg, Berg, Webern) qui semblent
réservés à une élite bourgeoise. De prime abord, l' "instrumentalisation de l'art
sabote sa protestation contre l'instrumentalisation"dlxxvi[576], sa défense de la liberté, et
de son autonomie. Cette instrumentalisation répète la contrainte de "la vie marquée
et standardisée par les structures de la domination" et dans sa résistance, l'art
incarne l'intérêt pour la libertédlxxvii[577]. L'art est par cet intérêt en soi en contradiction
avec la domination sociale, et les contrôles sociauxdlxxviii[578]. Sa politique ne peut ainsi
logiquement pas se rattacher à un parti sinon de manière extérieure. Un indice en est
que le rapport de l'art à la praxis sociale est variable, dans le sens où est variable la
conjonction ou disjonction des opinions politiquement et esthétiquement avancées.
Alors que le début de XXème siècle voyait en Russie la conjugaison du futurisme et
du marxisme, le réalisme socialiste est ensuite revenu à une pratique artistique du
XIXèmedlxxix[579]. Ce sont par ses caractéristiques formelles que les œuvres d'art se
relient de manière médiate à la politique, par le contenu qu'elles forment. Ainsi la
libération de la forme comme cohérence esthétique qui relie les éléments singuliers
est un chiffre de la libération sociale, là où la cohérence de l’œuvre représente le
rapport social. On peut s'interroger si ce rapport ne serait pas valable pour toute
activité organisant des rapports entre éléments : science, décoration d'intérieur,
jardinage, etc.dlxxx[580]. Les œuvres d'art participent alors à l'esprit de parti par
l'intégration critique des conditions sociales dans la dialectique des formes, en les
amenant au langage,dlxxxi[581] au travers de leur objectivation formelle, qui aboutit à
une forme individuée dans une parcelle de réalitédlxxxii[582]. La contradiction posée
entre tendance et manière, la première insistant sur la contingence de la seconde qui
elle proteste contre la contrainte de la première, entraîne le fait que mettre en avant
la tendance est un mélange de conscience sociale juste et faussedlxxxiii[583], juste en ce
que ce qui parle dans l'œuvre sont des forces collectives latentes, un sujet global
non réalisé, et fausse en ce qu'elle ne peut devenir une directive d'un parti propre à
orienter la fabrication de l’œuvre. La critique de celle-ci se déroule ainsi selon un
mouvement immanent contre la sociétédlxxxiv[584], et non en appliquant une doctrine
politique de l'extérieur. C'est ainsi que la dynamisation, soit en musique et en
littérature le développement et l'intrigue, étant l'image de ce qu'ils sont dans la
réalité, en constitue alors une critique comme devenir pour soi, superflu par rapport à
l'essentiel du travail social, la reproduction de la vie, car ce moyen finit par se
prendre pour la findlxxxv[585].
Cependant l'art n'a pas un "effet politique réel" à cause de son irréductible
caractère d'apparence, malgré des tentatives comme celles de Dadadlxxxvi[586]. Dans la
simple indication du doigt qui dit "là, là" est contenu comme l'avait déjà vu Hegel
dans la Phénoménologie de l'esprit un caractère universel, là où est visé une réalité
concrète pour se défaire de la fiction. On peut de la même manière se poser la
question face à Buren qui affirmait en 1966 que la seule chose à faire après avoir vu
sa toile bicolore était de sortir pour aller faire la révolutiondlxxxvii[587].
La perspective critique de l'œuvre n'est pas garantie. Déjà, le Nouveau se
compromet sur le plan politique car il apparaît comme une fin en soi, alors que
politiquement ce devrait être pour autre chose, bien que cela se légitime par le tabou
qui pèse sur la finalité de l'histoire - tabou en ce que l'état des forces productives
devraient faire cesser la pénurie, et que celle-ci continue - en montrant la finalité
d'être soidlxxxviii[588]. D'autre part, ce qui est formé, sublimé, dans l'œuvre d'art doit être
conservé sous peine d'aboutir à une forme pure non critique, décorative. Cette mort
de l'art serait alors le triomphe des activités prenant et acceptant le monde tel qu'il
est, et c'est en ce sens que "le salut de l'art est éminemment politique" dlxxxix[589]. C'est
ici la question critique de l'art de savoir si par sa prise de distance avec la réalité
empirique, elle concrétise sa relation avec la réalité suspendue ou si elle dégénère
en jeu videdxc[590]. L'autre danger est de rester trop proche de la réalité empirique,
l'engagement qui prend ce risque peut se muer en démagogie dxci[591]. De la même
manière, poser brutalement le primat du particulier contre l'universel des genres et
des conventions peut signifier pactiser avec l'ordre établi et donc trahir l'intention
critique, en ce que l'utilisation des formes universels sont un moyen de concrétiser la
distance esthétiquedxcii[592]. Enfin, l'œuvre d'art dite dialectique comme celle de Brecht
qui finit par sa volonté politique par réduire la différence de l'art et de la réalité
empirique, en se mettant au niveau du spectateur, risque dans sa fraternisation avec
le monde de contredire son intentiondxciii[593].
Après le formalisme, l'art engagé et Brecht, Adorno s'oppose résolument à la
doctrine du réalisme socialiste et s'appuie d'abord sur le fait que la forme rétrograde
- fin XIXème - est en contradiction avec le contenu supposé progressiste. Le
réalisme socialiste affirme la positivité de la culture bourgeoise en conservant les
formes traditionnelles - style XIXème pour représenter les héros de la révolution par
exemple - là où l'art moderne devient radical et critique dans ses formes dxciv[594].
Adorno en vient à préférer la disparition de l'art au réalisme socialiste puisque cela
signifierait une conscience véridique au nom de l'art et du beau qui se trouve avilit en
du poli et du lissedxcv[595]. Le réalisme socialiste qui se nourrit du classicisme
hégéliendxcvi[596] a enchaîné et brisé les forces productives artistiques, par une fixation
petite-bourgeoisedxcvii[597]. Cela porte le soupçon sur la réalité sociale qui lui a donné
naissance, comme blocage des forces productives. L'insistance sur la tendance -
l'œuvre représentant implicitement une position politique - donne des œuvres
tendancieuses car elles prennent le risque de l'importation de raison venues de
l'extérieur de l'œuvre et non développé dans l'immanence de leur mise en forme qui
peut l'amener à ne pas se plier à la ratio de la praxisdxcviii[598]. Le réalisme socialiste a
manqué d'autre part le moment spirituel de l'art dont la reconnaissance n'est pas
synonyme d'idéalisme. Si par le réalisme esthétique, l'on souhaite se débarrasser de
toute trace d'idéalisme, alors cette doctrine manque l'essence de l'art en ce qu'il est
un phénomène spirituel, en ce que l'esprit est un moment inévitable de la réflexion
sur l'art et de son expérience qui ne peut sans reste être réduit à un reflet du monde
tel qu'il estdxcix[599].
L'art qui doit sublimer les impulsions mimétiques, les réfléchissant en soi, et se
dégager du kitsch présuppose l'accès à la culture de quelques-uns, et donc les
rapports de classedc[600]. C'est le kitsch, mauvais goût, qui introduit le facteur de
classe, en ce qu'il se trouve consommé par les classes les plus basses alors que les
plus hautes s'en détourne suite à une éducation artistique. On pense ici à
l'intégration en musique classique de tels éléments populaires par Mahler, comme la
fanfare, et de l'anecdote de Debussy sortant furieux de la salle de concert où la 2nde
symphonie de Mahler était jouée, car elle intégrait de tels éléments à connotation
populaire, comme l'utilisation du trombone solo. Adorno, dans son Mahler, défend
une telle intégration en ce qu'elle est distanciée et répond à un contenu d'expérience.
Adorno note ici que le vulgaire qui est mis au compte des masses est le propre
résultat de la société, comme ce qui leur a été infligé, et qui se perpétue par l' 'offre'
culturel indigente sans réel choix dont le geste est plus réellement vulgaire que ceux
qui le subisse, et qui contribue à former l'esprit sur le ligne de moindre résistance
dans l'horizon de la plus grande consommation possibledci[601].
Outre ce rapport direct à la classe - l'art est bourgeois selon Adorno à la fin
des années 60, mais ne défend pas pour autant ses intérêts de classe - la question
esthétique sur laquelle se penche Adorno est le problème de l'affirmation marxienne
de l'histoire toute entière comme celle de la lutte des classes dans le Manifeste du
Parti communiste. Prise au pied de la lettre, les œuvres d'art devraient y être
réductibles et c'est ce que tenta Brecht pour Shakespeare. Selon Adorno, son
élaboration porte la trace de son modèle que serait le capitalisme libéral d'entreprise,
en ce que sa formulation suppose un haut degré d'intégration et de différenciation
sociale et une conscience mûre comme elle apparaît avec la bourgeoisie. C'est
pourquoi Adorno utilise une formulation plus générique : les antagonismes sociaux
qui ne deviennent lutte de classes que lorsque la société a une structure marchande
de type bourgeoisedcii[602]. Cela n'explique cependant pas pourquoi, alors que la
structure de la société dans laquelle vit Adorno est bien de type bourgeoise
marchande, il continue à utiliser la formulation des 'antagonismes sociaux' et non
celle de 'lutte de classes'. Une hypothèse serait sa difficulté à trouver une (non)-
classe du prolétariat en véritable lutte avec le bourgeoisie, et ce particulièrement
après son expérience américaine.
Les deux exemples ci-après donnés par Adorno d'une telle analyse des
antagonismes sociaux fait d'ailleurs intervenir l'individu face à la société. On retrouve
les propos de l'introduction où l'instance réelle collective passe par l'individu, ce
qu'expliquerait certainement Adorno par la situation individualiste à laquelle la
société a mené.
La réduction brechienne de Shakespeare à la lutte des classes, la mise en
valeur des conflits tirés de l'histoire romaine entre plébéiens et patriciens, sont ainsi
inadéquates sauf quand il s'agit du thème de la pièce. Sinon, c'est dans la forme des
drames qu'est véhiculé son élément social. Ainsi sont sociales les catégories
d'individu et de passion, les caractères concrétiste de Caliban et des marchands
véreux de Venise, et la conception d'un monde matriarcal dans Macbeth et Le Roi
Lear, et le dégoût du pouvoir dans Antoine et Cléopâtre et dans l'abdication de
Prospero dciii[603]. Chez Shakespeare, les antagonismes apparaissent essentiellement
au niveau des individus, car c'est du point de vue de la victime du "progrès" qu'il se
placedciv[604].
Chez Euripide, le problème social se lit dans son orientation de la forme
tragique vis à vis des sujets mythiques. Sa forme qui a pour éléments la dissolution
du poids du destin, la naissance de la subjectivité et sa collision avec la loi mythique,
témoigne de l'émancipation sociale des rapports familiaux féodaux et de
l'antagonisme entre la domination liée au destin et l'humanité s'éveillantdcv[605].
L'art parle au nom de la société toute entière, non pour une classe mais pour
la société toute entière dans la mesure du stade déterminé du rapport entre forces et
rapports de production. Le "Nous", sujet collectif possible et non existant, qui parle
dans les œuvres d'art, et médiatisé par le sujet individuel, n'est donc pas celui d'une
classe ou d'une position sociale déterminée car jusqu'à présent il n'y eu d'art que
bourgeois. Il est celui de la société toute entièredcvi[606]. Cette transformation
adornienne du prolétariat marxiste en sujet résistant n'est donc pas radicale mais elle
est le fait de l'art bourgeois. Il n'exclut donc pas la possibilité d'un art de classes non-
bourgeoises, et cite, sans prendre partie, Trotski et son affirmation qu'il pourrait y
avoir un art socialiste mais non prolétarien.
C'est la référence déterminée au cas par cas à la souffrance comme
consécutif d'une oppression qui localise en quel nom parle l'art. L'art se charge ainsi
pour Adorno de faire parler ce qu'oppresse le capitalisme comme l'animal, le
paysage, et la femmedcvii[607]. Plus généralement, dans ce capitalisme de monopole où
l'échange est l'universel, le particulier se trouve déterminé comme exemplaire de
l'universel, comme son masque. Le concret devient le masque de l'abstrait et l'art
réalise cette fausse concrétion, le déclin de la concrétion comme dans l’œuvre de
Beckettdcviii[608]. C'est ainsi par la référence générale à l'oppression de la nature par le
monde bourgeois, qu'Adorno identifie le contenu que l'art se doit de mettre en forme,
en prêtant sa force mimétique et constructive à ce que ce monde condamne,
stigmatise, bannit ou interdit, ce qu'il n'a pas encore intégré, "approuvé et pré-formé".
C'est sa participation aux forces critiques du statu quo par le moyen d'une négation
déterminée. Cette part de prise de conscience non discursive a pour but la
réalisation de "ce qui est propre aux figures historiques du naturel et de sa
subordination" par un aspect chaotique s'il le faut et non un "ordre sensible et
concret" comme le souhaiterait une doctrine idéaliste qui étoufferait la nature sous sa
volonté impérieusedcix[609].
22. 4.5 Forces et rapports de production
D'une part, la force productive esthétique possède une autonomie relative vis
à vis de la force sociale de production . La relativité tient à ce que la force de
production artistique rejoint celle du "travail utile", la force de production sociale, en
ce qu'elle profite des avancées technologiques, et "poursuit en soi les mêmes fins", à
savoir le bonheur, la fin de la pénurie, la satisfaction instinctuelle. Quant aux rapports
de production artistiques, ils sont "des sédiments ou des empreintes des rapports
sociaux de production"dcxiii[613]. Plus largement, l'époque se caractérisant par les
rapports sociaux de production, et le stade des forces de productiondcxiv[614], le
complexe force/rapport de production artistique - 'la base artistique' - a son modèle
dans le complexe social équivalent, base sociale. Les forces et rapports de
production reviennent toujours dans les œuvres d'art en tant que ceux-ci sont des
produits du travail social, mais ils reviennent libérées de leur factualité au sein de la
forme de l'œuvredcxv[615].
Quant au caractère autonome de l'autonomie relative de la force productive
esthétique vis à vis de la base sociale tient en ce que la substance de la frayeur
constitutive de l'expérience de la réalité empirique est conservée neutralisée dans la
constitution de la forme, alors qu'à la période archaïque, la trace de la frayeur des
hommes face à la nature mystérieuse, indomptée, sauvage, et violente fut petit à
petit balayée par la pensée identificatrice rationaliste pour aboutir au
désenchantement weberien du monde. Cette conservation que réalise l'art est sans
mensonge, en ce que l'expression bien que mise en forme n'est pas simulée comme
littéralement réelle, et en cela fait participer les œuvres à l'Aufklärungdcxvi[616].
Cette autonomie relative se prolonge du fait que l'état des forces productives
de la production matérielle, maintenus sous la pression des rapports de production,
n'est pas la cause immédiate de la technique artistique dont la tendance subjective
d'emprunter ses procédés au domaine social afin de se démarquer de son origine
magique est contrebalancée par la tendance objective de disposer librement des
procédures les plus adaptée pour structurer l'œuvredcxvii[617]. Quand bien même les
innovations techniques passent dans l'art, ce dernier n'en devient pas science pour
autant, en ce que la reprise n'est pas littérale. On peut émettre l'hypothèse que
l'exemple avancé par Adorno des rapports naturels des sons harmoniques fait
référence à la création d'un tempérament égal pour le clavier qui permettait une
modulation à la quinte tout en faussant l'exactitude de ces rapports
mathématiquesdcxviii[618]dcxix[619]. Ce n'est donc pas en soi que la force productive
artistique est différente de la force productive sociale mais par "son éloignement
constitutif vis à vis de la société réelle"dcxx[620].
"Est moderne l'art, qui d'après son mode d'expérience et en tant qu'expression
de la crise de l'expérience, absorbe ce que l'industrialisation a produit sous les
rapports de production dominants"dcxxi[621]. L'art moderne n'est pas le vague esprit du
temps comme le montre le déchaînement des forces productives et un indice de
preuve est le rejet comme démodé de l'art nouveau. "Il est déterminé aussi bien
socialement, par le conflit avec les rapports de production, qu'intra-esthétiquement
comme exclusion d'éléments usagés et de procédés techniques dépassés". C'est
ainsi un concept matériel d'art moderne. Les œuvres veulent être au niveau de la
production matérielle et suppriment tout ce qui n' est pas à ce niveau, les productions
matérielles et artistiques convergeant dans l'exigence de cohérence rationnelle des
moyensdcxxii[622]. D'autre part, le lien entre forces et rapports de la base artistique
est beaucoup plus lâche que celui de la base sociale et ce qui sauve la force
esthétique du danger de se réduire à n'être qu'une activité pour elle-même, moteur
tournant à vide, de par cette faible contrainte des rapports de production esthétique,
affaiblissement de la contrainte gagné à l'avènement de la bourgeoisie, est son
investissement comme force de résistance à la sociétédcxxiii[623]. C'est cette plus
grande liberté de l'art par rapport aux autres activités sociales qui lui permet d'être un
modèle de planification que ne toléreraient pas les rapports de production dominants,
et qui permet à l'œuvre de développer une organisation pacifique et raisonnée de
ses partiesdcxxiv[624].
Les textes sont présentés dans l'ordre décroissant de la dernière date d'édition et par auteur.
Sous le titre Théorie esthétique publié par Klincksieck, nous entendons aussi bien le
corps de la Théorie esthétique, son premier projet d'introduction destiné à être réécrit
Introduction première, ainsi que les fragments regroupés sous le nom de
Paralipomena
Soleil du Sud
L'esprit et la lettre
i[1]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (Klincksieck, Paris, 1995, trad.M.Jimenez), p.501
ii[2]
T.W.Adorno, Dialectique négative (Payot, Paris, 1978, trad. G.Coffin, J.Masson, O.Masson, A.Renaut,
D.Trousson.), p.7-8
iii[3]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.489
iv[4]
Un exemple d'une telle tentative d'interprétation d'Adorno est le livre La théorie critique de l'Ecole de Francfort de
J.M.Vincent (Paris, Galilée, 1976) qui cependant semble plus juxtaposer une partie de contexte historique et une partie
théorique qu'à parvenir à faire le lien entre les deux.
Un modèle nouveau d'une telle analyse sur l'objet de la modernité est fourni par Topologie d'une alternative de J.Bidet
in Dictionnaire Marx Contemporain sous la direction de J.Bidet et E.Kouvélakis (Paris, PUF 2001) p.360, un des fils
conducteurs de Théorie générale (Paris, PUF, 1999)
v[5]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.307
vi[6]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.237-238
vii[7]
voir G.W.F.Hegel, Principes de la philosophie du droit (Librairie philosophique J.Vrin, 1982) §360 p.341
viii[8]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.150
ix[9]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.126
x[10]
T.W.Adorno, Philosophie de la nouvelle musique, (Paris, Gallimard, 1990, trad. H.Hildenbrand, A.Lindenberg),
p.34-37 Introduction - § De la méthode
xi[11]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.494-497
xii[12]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.494-497.
xiii[13]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (dans Théorie esthétique op. cit.), p.364
xiv[14]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.363
xv[15]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.308
xvi[16]
Il serait intéressant de comparer cette manière de cerner le réel à travers des modèles à une autre solution à cette
question donnée par F.Laruelle avec une axiomatique transcendantale, où selon l'occasion d'un matériel philosophique,
un nouveau visage du Réel se donne dans l'écriture.
xvii[17]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.307
xviii[18]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.155
xix[19]
T.W.Adorno, Notes sur la littérature (Flammarion, Paris, 1984, trad.S.Muller) Parataxe p.330
xx[20]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.221
xxi[21]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.74
xxii[22]
W.Benjamin, Origine du drame baroque allemand (Flammarion, Paris, 1985, trad. S.Muller), p.24-25
xxiii[23]
Il pourrait être intéressant de comparer cette alternative avec la vision monadique de Leibniz sans l'harmonie pré-
établie, à savoir avec la philosophie nietzschéenne comme monadologie athée selon l'interprétation de Heidegger dans
Nietzsche (Paris, Gallimard, 1990-1995, trad.P.Klossowski))
xxiv[24]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.296
xxv[25]
sur le lien travail solitaire et collectif chez Adorno, voir Dictionnaire Marx Contemporain sous la direction de
J.Bidet et E.Kouvélakis (PUF,Paris, 2001) p.360
xxvi[26]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.34
xxvii[27]
F.Nietzsche, Aurore (Gallimard, Paris, 1980) Avant Propos §5 p.18
xxviii[28]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.232
xxix[29]
T.W.Adorno, L'art et les arts (Desclée de Brouwer, Paris,2002, trad.J.Lauxerois), p.124
xxx[30]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.501sq.
xxxi[31]
T.W.Adorno, Mahler, une physionomie musicale (Les Editions de Minuit, Paris, 1976, trad. J.L.Leleu et
T.Leydenbach), p.22
xxxii[32]
M.Horkheimer, T.W.Adorno, La dialectique de la Raison (Gallimard, Paris,1974, trad. E.Kaufholz), p.21
xxxiii[33]
T.W.Adorno, Mahler, une physionomie musicale (op. cit.), p.22
xxxiv[34]
T.W.Adorno, Mahler, une physionomie musicale (op. cit.), p.22
xxxv[35]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op.cit.), p.85
xxxvi[36]
T.W.Adorno, Minima Moralia Réflexions sur la vie mutilée (Payot, Paris, 2001, trad. J.R.Ladmiral, E.Kaufholz),
p.246
xxxvii[37]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.121-122
xxxviii[38]
T.W.Adorno, Minima Moralia (op. cit.), p.76
xxxix[39]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op.cit.), p.152
xl[40]
T.W.Adorno, Minima Moralia (op. cit.), p.157
xli[41]
T.W.Adorno, Critical models Interventions and catchwords (Columbia University
Press,NewYork,1998,trad.H.W.Pickford), p.260
xlii[42]
T.W. Adorno, Critical models Interventions and catchwords (op.cit.) §1 p.260
xliii[43]
Il sera traduit par la suite par désartification suivant une idée de M.Jimenez qu'il n'a pas retenu dans sa traduction
ici utilisée de la Théorie esthétique, puisqu'il choisit désesthétisation (Théorie esthétique p.36 note 7), mais qui a
l'avantage de faire penser au désertique, et donc à la perte de qualités, renvoyant ainsi par connotation à un terme
employé par Adorno : Entqualifizierung et à l'aliénation elle-même Entfremdung. On a ici une série de terme en Ent-
exprimant une forme de négativité, celle de la perte d'un qualité propre à soi.
xliv[44]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.124-125
xlv[45]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op.cit.), p.39
xlvi[46]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85-86
xlvii[47]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.112
xlviii[48]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.132
xlix[49]
Un rapprochement serait à faire avec G.Deleuze dans L'abécédaire de Gilles Deleuze (Paris, Editions
Montparnasse, 1998) pour qui l'art c'est parler pour, au nom des animaux qui meurent
l[50]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.97
li[51]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.118
lii[52]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.105
liii[53]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.191
liv[54]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.19
lv[55]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.20
lvi[56]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.456
lvii[57]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85
lviii[58]
Cette recherche de l'identité post-hégélienne se retrouvent dans les tentatives contemporaines de la non-
philosophie de F.Laruelle avec l'Un-en-Un et de la philosophie de A.Badiou avec la multiplicité pure
lix[59]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85
lx[60]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.102
lxi[61]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.400
lxii[62]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.126
lxiii[63]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.39
lxiv[64]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.58
lxv[65]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.333
lxvi[66]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.320-321
lxvii[67]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314
lxviii[68]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.303
lxix[69]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.242
lxx[70]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.38
lxxi[71]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.471
lxxii[72]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.83
lxxiii[73]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.125
lxxiv[74]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37 et 47
lxxv[75]
T.W.Adorno, H.Eisler, Musique de cinéma (L'Arche Editeur, Paris,1972, trad.J.P.Hammer), p.9
lxxvi[76]
Là où un morceau ou passage tonal avait un centre de référence, la tonalité du morceau ou du passage en question,
par exemple Do majeur, par rapport auquel s'organisait le morceau, l'atonalité rompt ce centre de référence, l'analyse
pouvant difficilement rattacher les passages à une tonalité, où sinon sur une période si courte que cette analyse suivant
le centre tonal n'est plus pertinente. Le dodécaphonisme est un système où chacune des douze notes de l'octave (par
exemple do, do#, ré, ré#, mi, fa etc. jusqu'à si, c'est à dire sur un piano une série contiguë de 12 notes blanches et noires)
a une valeur égale - ce qui supprime le centre tonal. La composition se donnera alors une série de 12 notes dans un
certain ordre comme point de départ, et opérera des transformations sur cette série comme moyen de composition.
lxxvii[77]
T.W.Adorno, Quasi una fantasia (Gallimard,Paris,1982, , trad.J.L.Leleu avec O.Hansen-Løve, P.Joubert), p.339
lxxviii[78]
voir à ce sujet les critiques contenues dans les ouvrages de J.M.Vincent, La théorie critique de l'Ecole de
Francfort (Paris,Galilée,1975) et A.Tosel, Le développement du marxisme en Europe occidentale depuis 1917, § Le
métamarxisme de la Théorie Critique L'Ecole de Francfort (1955,1958) dans l'Histoire de la philosophie (Paris,
Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1974) tome III p.984 sq.
lxxix[79]
Pour un exemple d'une telle articulation, voir J.Bidet, Théorie générale (Paris,PUF,Paris, 1999),
lxxx[80]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.463
lxxxi[81]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.153-154
lxxxii[82]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.161
lxxxiii[83]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.356
lxxxiv[84]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.247
lxxxv[85]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.156
lxxxvi[86]
J.M.Vincent, La théorie critique de l'Ecole de Francfort (Galilée, Paris, 1976) et A.Tosel, Le développement du
marxisme en Europe occidentale depuis 1917, § Le métamarxisme de la Théorie Critique L'Ecole de Francfort
(1955,1958) (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1974) p.984 sq.
lxxxvii[87]
voir pour comprendre l'importance d'un telle instance : G.Lukacs, Histoire et conscience de classe (Les Editions
de Minuit, Paris,1960, trad. K.Axelos et J.Bois) Qu'est-ce que la marxisme orthodoxe ? p.17-45
lxxxviii[88]
T.W. Adorno, Critical models Interventions and catchwords (op.cit.), p.292 [ma propre traduction en français]
lxxxix[89]
C.Menke, Théorie critique et connaissance tragique in Actualités d'Adorno (PUF, Rue Descartes n°23, 1999),
p.27-45
xc[90]
T.W. Adorno, Critical models Interventions and catchwords (op.cit.), 289-293
xci[91]
T.W.Adorno, Quasi une fantasia (op.cit.)p.291-340
xcii[92]
T.W.Adorno, Quasi une fantasia (op. cit.), p.XIV
xciii[93]
T.W.Adorno, Critical models Interventions and catchwords (op.cit.), p. 259-278
xciv[94]
Dictionnaire critique du marxisme (PUF, Paris, 1999), article Fusion p.497
xcv[95]
T.W. Adorno, Critical models Interventions and catchwords (op.cit.) §1 p.260-261
xcvi[96]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.278 et voir G.W.F.Hegel, Principes de la philosophie du droit
(Librairie philosophique J.Vrin, 1982) §360 p.341
xcvii[97]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.52
xcviii[98]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.58
xcix[99]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.252
c[100]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.104
ci[101]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.272
cii[102]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.279-280
ciii[103]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.141
civ[104]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.199
cv[105]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.252
cvi[106]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.422-423
cvii[107]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.69-70
cviii[108]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.237
cix[109]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.255
cx[110]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.465
cxi[111]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.252
cxii[112]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.39
cxiii[113]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.137
cxiv[114]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.96
cxv[115]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.148
cxvi[116]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.157
cxvii[117]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.107
cxviii[118]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.163
cxix[119]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.86
cxx[120]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.53
cxxi[121]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.397
cxxii[122]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.188
cxxiii[123]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.395
cxxiv[124]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.91
cxxv[125]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.117
cxxvi[126]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.79-80
cxxvii[127]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.187
cxxviii[128]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.101
cxxix[129]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.359
cxxx[130]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.146-148
cxxxi[131]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p. 189,314,315,328,356,448
cxxxii[132]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.55-56
cxxxiii[133]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.418
cxxxiv[134]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.383
cxxxv[135]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.169
cxxxvi[136]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.65
cxxxvii[137]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.329
cxxxviii[138]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.265
cxxxix[139]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.161-164
cxl[140]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.83
cxli[141]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.142
cxlii[142]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.90
cxliii[143]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.424
cxliv[144]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.422
cxlv[145]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.313
cxlvi[146]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.127-129 et Notes sur la littérature (op.cit.), Engagement p.285-306
cxlvii[147]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.356
cxlviii[148]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.422
cxlix[149]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.20
cl[150]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.358
cli[151]
voir L'abécédaire de Gilles Deleuze (Paris, Editions Montparnasse, 1998)
clii[152]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.145
cliii[153]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.311
cliv[154]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.292
clv[155]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.342
clvi[156]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.353
clvii[157]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.44
clviii[158]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.61
clix[159]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.24
clx[160]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.169
clxi[161]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.221
clxii[162]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.262
clxiii[163]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.116
clxiv[164]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.240
clxv[165]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.100
clxvi[166]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.161
clxvii[167]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.317
clxviii[168]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p. 70,187,319,374
clxix[169]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.392
clxx[170]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.163
clxxi[171]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.161 et 163
clxxii[172]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.393
clxxiii[173]
E.Balibar, La philosophie de Marx (op. cit.), p.31-32
clxxiv[174]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.232-234
clxxv[175]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.49
clxxvi[176]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.63
clxxvii[177]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.206
clxxviii[178]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.70
clxxix[179]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.279
clxxx[180]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.280
clxxxi[181]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.94
clxxxii[182]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.184
clxxxiii[183]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.68
clxxxiv[184]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.297
clxxxv[185]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.165
clxxxvi[186]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.296
clxxxvii[187]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.132
clxxxviii[188]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.56
clxxxix[189]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.130
cxc[190]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.274
cxci[191]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.383
cxcii[192]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.133
cxciii[193]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.170
cxciv[194]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.184
cxcv[195]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.33
cxcvi[196]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85-86
cxcvii[197]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.274
cxcviii[198]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.190
cxcix[199]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.209-210
cc[200]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.326
cci[201]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.116
ccii[202]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.86
cciii[203]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.377
cciv[204]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.316
ccv[205]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.56
ccvi[206]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.298
ccvii[207]
T.W.Adorno, Notes sur la littérature(op.cit.), Engagement p.300-301
ccviii[208]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.266-267
ccix[209]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.54
ccx[210]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.22 et 24
ccxi[211]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.186
ccxii[212]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.116
ccxiii[213]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.158
ccxiv[214]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.95
ccxv[215]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.72
ccxvi[216]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.266
ccxvii[217]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.71
ccxviii[218]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.219
ccxix[219]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.249
ccxx[220]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.206
ccxxi[221]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.291
ccxxii[222]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.410
ccxxiii[223]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.198
ccxxiv[224]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.150
ccxxv[225]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.150
ccxxvi[226]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.91
ccxxvii[227]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.160-161
ccxxviii[228]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.316
ccxxix[229]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.334
ccxxx[230]
T.W.Adorno, Notes sur la littérature(op.cit.), Engagement p.300-301
ccxxxi[231]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.336
ccxxxii[232]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.404
ccxxxiii[233]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.205
ccxxxiv[234]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.20-21
ccxxxv[235]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.391
ccxxxvi[236]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.76-82
ccxxxvii[237]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.78
ccxxxviii[238]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.149
ccxxxix[239]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.108
ccxl[240]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.110
ccxli[241]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.50
ccxlii[242]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.147
ccxliii[243]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.365
ccxliv[244]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.106
ccxlv[245]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.263
ccxlvi[246]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.245-246
ccxlvii[247]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.161
ccxlviii[248]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.201
ccxlix[249]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.370
ccl[250]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.245
ccli[251]
T.W.Adorno, Hegel : Three Studies (MIT Press, Cambridge,1993, tard.S.W.Nicholsen), Skoteinos p.123
cclii[252]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.345
ccliii[253]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.111
ccliv[254]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.260
cclv[255]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.40
cclvi[256]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.117-118 et 121
cclvii[257]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.113 et 115
cclviii[258]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.404
cclix[259]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.77
cclx[260]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.408
cclxi[261]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.137
cclxii[262]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.275-276
cclxiii[263]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.408-409
cclxiv[264]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314
cclxv[265]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.348
cclxvi[266]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.349
cclxvii[267]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.325
cclxviii[268]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.18-19
cclxix[269]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.382
cclxx[270]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.26
cclxxi[271]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.325
cclxxii[272]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.242
cclxxiii[273]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.457
cclxxiv[274]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.325
cclxxv[275]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.234
cclxxvi[276]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85
cclxxvii[277]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.295
cclxxviii[278]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.21
cclxxix[279]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.24 et 33
cclxxx[280]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.34
cclxxxi[281]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.42
cclxxxii[282]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.25
cclxxxiii[283]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.25-26
cclxxxiv[284]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.209
cclxxxv[285]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.91
cclxxxvi[286]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.233
cclxxxvii[287]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.64
cclxxxviii[288]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), II §25 p.150-152
cclxxxix[289]
Cette notion de fausse conscience, implicitement morale selon E.Balibar, n'est pas présente chez Marx
ccxc[290]
E.Balibar, La philosophie de Marx (Editions La Découverte, Paris, 1993), p.55
ccxci[291]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.326
ccxcii[292]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.433
ccxciii[293]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.124
ccxciv[294]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.187
ccxcv[295]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.168
ccxcvi[296]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.302
ccxcvii[297]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.388
ccxcviii[298]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.433
ccxcix[299]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.74
ccc[300]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.58-59
ccci[301]
D.Buren, Les écrits (op. cit.), Tome I, p.40
cccii[302]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.38,88,314,330,331,366,367,436
ccciii[303]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.103-105
ccciv[304]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.286
cccv[305]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.122
cccvi[306]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.432
cccvii[307]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.349
cccviii[308]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.248
cccix[309]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.161
cccx[310]
J.Bidet, Que faire du Capital ? (PUF, Paris, 2000), p.179
cccxi[311]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.347 et 322
cccxii[312]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.206
cccxiii[313]
J.Bidet, Que faire du Capital ? (op.cit.), p.207
cccxiv[314]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.276-277
cccxv[315]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.278-279
cccxvi[316]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.465
cccxvii[317]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.322
cccxviii[318]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.95
cccxix[319]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.457
cccxx[320]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.169
cccxxi[321]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.423, 73
cccxxii[322]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.240
cccxxiii[323]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.192
cccxxiv[324]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.224
cccxxv[325]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.244
cccxxvi[326]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.418
cccxxvii[327]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.220
cccxxviii[328]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.318
cccxxix[329]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.34
cccxxx[330]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.66-67
cccxxxi[331]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.144
cccxxxii[332]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.47-48
cccxxxiii[333]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.239
cccxxxiv[334]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.93
cccxxxv[335]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.154
cccxxxvi[336]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.87
cccxxxvii[337]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.85
cccxxxviii[338]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.455-457
cccxxxix[339]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.275,212
cccxl[340]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.288
cccxli[341]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.79
cccxlii[342]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.406
cccxliii[343]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.229
cccxliv[344]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.352
cccxlv[345]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.312
cccxlvi[346]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.345
cccxlvii[347]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.275
cccxlviii[348]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37-38
cccxlix[349]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.251-252
cccl[350]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.391
cccli[351]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.357
ccclii[352]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.327
cccliii[353]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.167
cccliv[354]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.417
ccclv[355]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.300
ccclvi[356]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.404
ccclvii[357]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.84
ccclviii[358]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.89
ccclix[359]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.26
ccclx[360]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.191
ccclxi[361]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.124
ccclxii[362]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.235-236
ccclxiii[363]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.323
ccclxiv[364]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.446
ccclxv[365]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.89
ccclxvi[366]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.215
ccclxvii[367]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314
ccclxviii[368]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.296
ccclxix[369]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.23
ccclxx[370]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.23-24
ccclxxi[371]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.330
ccclxxii[372]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.445,274
ccclxxiii[373]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.328
ccclxxiv[374]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.36-37
ccclxxv[375]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.316
ccclxxvi[376]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.327
ccclxxvii[377]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.430-431
ccclxxviii[378]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.435
ccclxxix[379]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.332
ccclxxx[380]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.330
ccclxxxi[381]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.341
ccclxxxii[382]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.270
ccclxxxiii[383]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.255
ccclxxxiv[384]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.359
ccclxxxv[385]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.291
ccclxxxvi[386]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.210-212
ccclxxxvii[387]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.434
ccclxxxviii[388]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.137
ccclxxxix[389]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.225
cccxc[390]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.323-324
cccxci[391]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.66
cccxcii[392]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.248
cccxciii[393]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.438
cccxciv[394]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.264
cccxcv[395]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.99
cccxcvi[396]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.105
cccxcvii[397]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.333
cccxcviii[398]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.53
cccxcix[399]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.325
cd[400]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.278
cdi[401]
T.W.Adorno, Le caractère fétiche de la musique et la régression de l'écoute (Editions Allia, Paris, 2001, trad.
C.David), p.85
cdii[402]
K.Marx, Le Capital, Livre I, sections I à IV (Flammarion, Paris, 1985, trad. J.Roy), p.68-76
cdiii[403]
T.W.Adorno, Le caractère fétiche de la musique et la régression de l'écoute (op.cit.), p.29
cdiv[404]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.92
cdv[405]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.272
cdvi[406]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.36-37
cdvii[407]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37
cdviii[408]
T.W.Adorno, Le caractère fétiche de la musique et la régression de l'écoute (op.cit.), p.29-30
cdix[409]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37
cdx[410]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.43
cdxi[411]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.315
cdxii[412]
voir le texte d'Adorno, Engagement dans Notes sur la littérature (Paris, Flammarion, 1984)
cdxiii[413]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.124
cdxiv[414]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.318
cdxv[415]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.154
cdxvi[416]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.256
cdxvii[417]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.370
cdxviii[418]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.330
cdxix[419]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314-315
cdxx[420]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314
cdxxi[421]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.348
cdxxii[422]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.112
cdxxiii[423]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.239
cdxxiv[424]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.238
cdxxv[425]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.142
cdxxvi[426]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.33
cdxxvii[427]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.315
cdxxviii[428]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.412
cdxxix[429]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.147
cdxxx[430]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.52
cdxxxi[431]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.71-72,85
cdxxxii[432]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.410-411
cdxxxiii[433]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.302
cdxxxiv[434]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.442
cdxxxv[435]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.289
cdxxxvi[436]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.305
cdxxxvii[437]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.44
cdxxxviii[438]
G.Lukacs, Histoire et conscience de classe (Editions de Minuit, Paris,1960, trad. K.Axelos), voir Préface de
K.Axelos
cdxxxix[439]
E.Balibar, La philosophie de Marx (La Découverte, Paris,1993), p.69
cdxl[440]
T.W.Adorno, Critical Models (op. cit.), p.222
cdxli[441]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.319
cdxlii[442]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.236
cdxliii[443]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.457
cdxliv[444]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.319
cdxlv[445]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.105
cdxlvi[446]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), § Moment qualitatif de la rationalité p.40-42
cdxlvii[447]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.103
cdxlviii[448]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.105
cdxlix[449]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.32
cdl[450]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.296
cdli[451]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.205
cdlii[452]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.215
cdliii[453]
T.W.Adorno, Mahler (op. cit.), p.122-123
cdliv[454]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.135
cdlv[455]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.130
cdlvi[456]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.249-250
cdlvii[457]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.117
cdlviii[458]
La seconde école de Vienne regroupe les compositeurs Schönberg, Berg et Webern
cdlix[459]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.88
cdlx[460]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.273
cdlxi[461]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37
cdlxii[462]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.169-170
cdlxiii[463]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.319
cdlxiv[464]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.390
cdlxv[465]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.304
cdlxvi[466]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.52
cdlxvii[467]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.451
cdlxviii[468]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.94
cdlxix[469]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.169
cdlxx[470]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.245
cdlxxi[471]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.145-147
cdlxxii[472]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.73
cdlxxiii[473]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.129
cdlxxiv[474]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.384
cdlxxv[475]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.234
cdlxxvi[476]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.412
cdlxxvii[477]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.43
cdlxxviii[478]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.190
cdlxxix[479]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.150
cdlxxx[480]
voir D.Buren, Les écrits 1965-1990 (Bordeaux, CAPC-Musée d'art contemporain, 1991) tome 1
cdlxxxi[481]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.217
cdlxxxii[482]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.299
cdlxxxiii[483]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.34
cdlxxxiv[484]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.100
cdlxxxv[485]
T.W.Adorno, Le caractère fétiche dans la musique et la régression de l'écoute (op. cit.), p.84
cdlxxxvi[486]
G.Bensussan G.Labica, Dictionnaire critique du marxisme (op. cit.), p.16-21
cdlxxxvii[487]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37
cdlxxxviii[488]
T.W.Adorno, Le caractère fétiche dans la musique (op. cit.), p.37-43
cdlxxxix[489]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.43
cdxc[490]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.205
cdxci[491]
G.Bensussan G.Labica, Dictionnaire critique du marxisme (op. cit.), p.16-21
cdxcii[492]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.358-359
cdxciii[493]
T.W.Adorno, Minima Moralia (op. cit.), p.xxx
cdxciv[494]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.88
cdxcv[495]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.43
cdxcvi[496]
"Mot polynésien signifiant force. Puissance occulte, telle que l'envisagent certaines religions primitives, et qui
serait, selon les sociologues, à l'origine de notre idée de cause." (Paris, Nouveau Petit Larousse, 1967)
cdxcvii[497]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.125
cdxcviii[498]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.218
cdxcix[499]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.218
d[500]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.89
di[501]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.354
dii[502]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.308
diii[503]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.311
div[504]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.245
dv[505]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.358
dvi[506]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.347
dvii[507]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.164
dviii[508]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.168
dix[509]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.238
dx[510]
voir Les constitutions de la France depuis 1789 (Paris, Garnier Flammarion, 1993)
dxi[511]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.286
dxii[512]
T.W.Adorno, Criticals Models (op. cit.), p.261
dxiii[513]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.42
dxiv[514]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.312
dxv[515]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.167-168
dxvi[516]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.33
dxvii[517]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.258
dxviii[518]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.37
dxix[519]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.151
dxx[520]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.32-34
dxxi[521]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.52
dxxii[522]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.368
dxxiii[523]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.379
dxxiv[524]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.359
dxxv[525]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.113
dxxvi[526]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.311
dxxvii[527]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.317
dxxviii[528]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.239
dxxix[529]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.16
dxxx[530]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.341-342
dxxxi[531]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.327
dxxxii[532]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.347
dxxxiii[533]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.32
dxxxiv[534]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.228
dxxxv[535]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.138
dxxxvi[536]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.140 et 143
dxxxvii[537]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.143
dxxxviii[538]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.374
dxxxix[539]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.433
dxl[540]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.413
dxli[541]
"Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de diverses manières; ce qui importe, c'est de la transformer"
dxlii[542]
K.Marx, Thèses sur Feuerbach in Œuvres III (Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1982, trad. M.Rubel),
p.1033
dxliii[543]
D.Buren, Les écrits (op. cit.), p.49-56 et 77
dxliv[544]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.442
dxlv[545]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.316
dxlvi[546]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.30
dxlvii[547]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.125
dxlviii[548]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.87
dxlix[549]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.170
dl[550]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.341
dli[551]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.341
dlii[552]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.198
dliii[553]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.321
dliv[554]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.333
dlv[555]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.432
dlvi[556]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.336
dlvii[557]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.339
dlviii[558]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.269
dlix[559]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.144
dlx[560]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.42
dlxi[561]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.245
dlxii[562]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.27
dlxiii[563]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.105
dlxiv[564]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.124
dlxv[565]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.154
dlxvi[566]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.188
dlxvii[567]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.247
dlxviii[568]
Benjamin avait en sa possession un dessin de Klee, Angelus Novus représentant un ange dessiné d'un seul coup
de crayon par les entrelacs de son unique ligne, et symbolisant pour lui l'ange de l'histoire
dlxix[569]
T.W.Adorno, Critical Models (op. cit.), Marginalia on theory and praxis, p.278
dlxx[570]
T.W.Adorno, Dialectique négative (op. cit.), p.176-178
dlxxi[571]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.57-58
dlxxii[572]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.86
dlxxiii[573]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.191
dlxxiv[574]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.90
dlxxv[575]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.323
dlxxvi[576]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.444
dlxxvii[577]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.376
dlxxviii[578]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.311
dlxxix[579]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.350
dlxxx[580]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.352
dlxxxi[581]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.321
dlxxxii[582]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.385
dlxxxiii[583]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.418
dlxxxiv[584]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.314
dlxxxv[585]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.309
dlxxxvi[586]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.151
dlxxxvii[587]
D.Buren, Les écrits 1965-1990 (op. cit.), tome 1, p.38
dlxxxviii[588]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.58
dlxxxix[589]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.139
dxc[590]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.352
dxci[591]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.430
dxcii[592]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.283
dxciii[593]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.129 et Notes sur la littérature (op.cit), Engagement p.285-306
dxciv[594]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.79
dxcv[595]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.84-85
dxcvi[596]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.289
dxcvii[597]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.350
dxcviii[598]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.87
dxcix[599]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.136
dc[600]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.171
dci[601]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.331
dcii[602]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.351
dciii[603]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.351
dciv[604]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.351
dcv[605]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.321
dcvi[606]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.235
dcvii[607]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.97
dcviii[608]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.56
dcix[609]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.138
dcx[610]
T.W.Adorno, Introduction à la sociologie de la musique (Contrechamps Editions, Genève, 1994, trad.V.Barras,
C.Russi.), Postface p.223 et Théorie esthétique (op. cit.), p.21,58,61,65,72,290,317,327,438
dcxi[611]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.312-313
dcxii[612]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.342
dcxiii[613]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.21
dcxiv[614]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.303
dcxv[615]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.326
dcxvi[616]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.21
dcxvii[617]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.92
dcxviii[618]
L'intervalle sonore exacte d'une quinte est celui entre le son obtenu par vibration d'une corde de longueur L
donnée et le son obtenu par la vibration de 2/3 de la longueur L. En terme de fréquence, le rapport entre les deux
fréquences est de 3/2=1,5. Or le piano au tempérament égal a été conçu de telle façon que les douze notes de l'octave
juste (rapport de fréquence 2/1) soit espacé par des rapport égaux de fréquence. Le rapport de fréquence entre deux sons
espacés d'une 'quinte' devient 25/12 environ égal à 1,33. La 'quinte' au clavier est donc fausse
dcxix[619]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.320
dcxx[620]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.326
dcxxi[621]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.59
dcxxii[622]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.60
dcxxiii[623]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.313
dcxxiv[624]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.423
dcxxv[625]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.327
dcxxvi[626]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.285-286
dcxxvii[627]
Dans son contenu, cette question de la grandeur est délicate. Quand Godard par boutade affirme que le cinéma
avec son grand écran ne sera pas détrôné par le petit écran, la télévision, rien que par ce geste de regarder au-dessus de
soi quelque chose de plus grand que soi, il renvoie à la question kantienne du sublime dont Adorno corrigeait une
interprétation erroné de n'y voir que la valorisation de l'immense qui y est malgré tout présente, de la puissance alors
que c'est le sentiment mêlé de sa finitude et de sa liberté qui s'y déploie. Cependant, en terme de 'profondeur' de
l'expérience - mais aussi donc de puissance intérieure, de force - cette expérience du sublime peut être décrite ainsi que
les autres, et c'est bien ainsi qu'Adorno parle de la chaise de Van Gogh dont à travers sa facture "peut être quelque chose
de très important", "se sédimenter des expériences plus profondes" que des tableaux d'une facture traditionnelle avec un
grand thème. C'est donc l'aspect a priori, formel de la grandeur qui est critiqué, non pas en soi, et cette grandeur ne
devient évidente qu'a posteriori, au cours de l'expérience, comme richesse ou puissance de signification de cette
expérience.
dcxxviii[628]
Cette question nécessiterait aussi un développement pour déterminer en quoi elle se justifie en soi, et en quoi
elle est déterminée par la capacité réceptive de la sphère de réception, et son rapport à la division du travail. Il peut d'ors
et déjà être dit rapidement en premier lieu qu'en soi la recherche étant une insistance, il est justifié que la production y
retrouve son unité. Ensuite, que l'effort de réflexion est moindre quand une unité synthétique autour d'un thème est déjà
produite pour le spectateur qui se repaît des variations dans un sentiment de maîtrise de ce dont il s'agit. Enfin que cette
unité d'exposition permet d'identifier sans reste l'artiste : 'peintre animalier' par exemple, que sa fonction bien
circonscrite par la division du travail permet une manipulation plus aisée de la personne, celle-ci étant classifiée.
dcxxix[629]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.317
dcxxx[630]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.316
dcxxxi[631]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.438
dcxxxii[632]
En particulier dans la question du 'neuf' qui est mis en avant dans la construction face à la transformation de l'
'ancien'.
dcxxxiii[633]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.76
dcxxxiv[634]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.347
dcxxxv[635]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.64
dcxxxvi[636]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.289
dcxxxvii[637]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.465
dcxxxviii[638]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.289
dcxxxix[639]
Pour Buren en 1968, l'histoire de l'art n'a jamais présenté de révolution dans son propre domaine mais que des
réformes, et ce justement parce qu'elle se réduisait à des changements de formes, à un jeu de formes. Voir Les écrits
1965-1990 (op.cit.) tome I, p.53-57
dcxl[640]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.267
dcxli[641]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.38
dcxlii[642]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.290
dcxliii[643]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.292
dcxliv[644]
"La question de savoir si le penser humain peut prétendre à la vérité objective n'est pas une question de théorie,
mais une question pratique. C'est dans la pratique que l'homme doit prouver la vérité, c'est à dire la réalité et la
puissance, l'ici-bas de sa pensée. La querelle de la réalité ou de l'irréalité du penser - qui est isolé de la pratique - est un
problème purement scolastique"
dcxlv[645]
K.Marx, Thèses sur Feuerbach in Œuvres III (op.cit.), p.1030
dcxlvi[646]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.267
dcxlvii[647]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.61
dcxlviii[648]
La thématique nietzschéenne de l'élevage et du dressage des pulsions est présente de façon plus ou moins
cachée chez Adorno
dcxlix[649]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.268
dcl[650]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.167
dcli[651]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.72
dclii[652]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.63
dcliii[653]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.48
dcliv[654]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.235
dclv[655]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.65
dclvi[656]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.167
dclvii[657]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.345
dclviii[658]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.267
dclix[659]
T.W.Adorno, Théorie esthétique (op. cit.), p.489