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Equipe de réalisation
M. KPENAVOUN CHOGOU Sylvain
M. DOHOU Sébastien
M. FALADE Hippolyte
M. SOULE Abdou Hamidou
M. ICHOLA Jacob
DOI : https://dx.doi.org/10.13140/RG.2.2.14440.11524
Juillet 2015
Equipe de réalisation du recensement
M. KPENAVOUN CHOGOU Sylvain
M. DOHOU Sébastien
M. FALADE Hippolyte
M. SOULE Abdou Hamidou
M. ICHOLA Jacob
i
TABLEAU 11: REPARTITION DES PISCICULTEURS SUIVANT QUE LA PISCICULTURE SOIT LEUR ACTIVITE PRINCIPALE
OU NON ......................................................................................................................................................... 27
TABLEAU 12: ACTIVITES PRINCIPALES DES PISCICULTEURS QUI NE CONSIDERENT PAS LA PISCICULTURE COMME
LEUR ACTIVITE PRINCIPALE ........................................................................................................................... 27
Résumé
Le Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA) a ciblé la pisciculture comme l’une
des spéculations dont il faut restaurer et améliorer les chaînes de valeur. Préalablement à toute
intervention, le PADA a décidé de recenser tous les pisciculteurs avec le géoréférencement
des unités de production sur toute l’étendue du territoire national du Bénin. Les données ont
été collectées du 06 mars au 22 Avril 2015 dans toutes les communes du Bénin et les deux
dernières journées ont été consacrées au ratissage. Ce qui a permis de dénombrer une
vingtaine de pisciculteurs complémentaires, soit un taux de couverture de l'opération estimé à
99%. En outre, Le contrôle de qualité, d’efficacité des données, d’exhaustivité et de suivi des
équipes sur le terrain ont été assurés par les contrôleurs et les superviseurs. Les données
collectées ont été saisies en même temps sur le terrain dans le but de ne pas différer la reprise
et la correction des questionnaires en cas d’erreurs manifestes. Pour minimiser les erreurs de
saisie des données collectées et vérifier les cohérences qui existent entre les questions des
trois questionnaires de collecte de données, il a été décidé de concevoir un masque de saisie
sous le logiciel CSPro (Census and Survey Processing System). Le traitement des données a
commencé dès le lendemain de la fin de la saisie des données. Les données saisies ont été
exportées vers SPSS (Statistical Package for Social Sciences) puis vers MS ACCESS pour
une meilleure gestion des données. Les analyses des données ont été réalisées avec les
logiciels SPSS, STATA et MS EXCEL.
Au terme cette activité, il existe maintenant une base de données fonctionnelle sous MS
ACCESS sur les pisciculteurs avec des coordonnées géographiques des unités de production
piscicole. Elle servira de base de sondage pour tout échantillonnage pour des études
particulières. Les principaux résultats obtenus de ce recensement peuvent être résumés en dix
neuf (19) points:
1. Les résultats obtenus montrent que la pisciculture se fait dans 65 sur les 77 communes du
Bénin. Toutefois, la pisciculture se fait dans tous les départements. Les communes dans
lesquelles, aucun pisciculteur n'a été dénombré sont au nombre de 12. Il s'agit des communes
de Kandi et Ségbana dans le département de l'Alibori; Pèrèrè dans le département du Borgou;
Boukoumbé, Cobly, Kérou, Kouandé, Matéri et Pehunco dans le département de l'Atacora;
Bantè et Ouèssè dans le département des Collines et Toviklin dans le département du Couffo.
La pisciculture se fait dans toutes les communes des départements du Littoral, de l'Atlantique,
du Mono, de l'Ouémé, du Plateau, du Zou et de la Donga.
2. L'opération du recensement a permis de dénombrer 1086 pisciculteurs individuels et 80
pisciculteurs qui produisent en groupe, soit 1166 exploitations piscicoles en activité en 2015.
Le nombre total de personnes membres des unités de productions des pisciculteurs qui
produisent en groupe est de 1118. Au total donc, on peut dire qu'il y a 2204 pisciculteurs en
activité en 2015.
3. Parmi les 1166 exploitations piscicoles dénombrées, seules 12% sont gérées par les
femmes.
4. L'enquête a permis de constater que 7297 personnes travaillent directement dans les
exploitations piscicoles, soit une taille moyenne de 6,3 personnes par exploitation piscicole.
Par ailleurs, chacun de ces producteurs nourrit en moyenne 8,4 personnes. On peut donc
iv
estimer à plus de 61 295, les personnes qui vivent directement des revenus issus de la
pisciculture.
5. Les départements de l'Ouémé/Plateau sont les plus importants en matière de production
piscicoles avec 48% des exploitations piscicoles recensées. Les départements de
l'Atlantique/Littoral viennent en 2ème position avec 23% des exploitations piscicoles. Les
départements du Zou/Collines occupent la 3ème place avec 12% des exploitations piscicoles
recensées. Les départements du Mono/Couffo occupent la 4ème place avec 9% des
exploitations piscicoles recensées. Les départements du Borgou/Alibori et de l'Atacora/Donga
sont marginaux dans la production piscicole.
6. L’analyse de la distribution des unités de production au niveau des pisciculteurs montre que
1144 exploitations piscicoles disposent d'une seule unité de production, soit 98,1% du total
des exploitations piscicoles enregistrées. Les pisciculteurs détenteurs de deux unités de
production sont seulement au nombre de 21, soit 1,8%. Seul un seul pisciculteur de la
commune de Dangbo possède trois unités de production. Les exploitations agricoles ayant
deux unités de production sont observés dans les communes d'Adja-Ouèrè, d'Akpro-
Missérété, d'Aplahoué, d'Athiémé, de Dangbo, d'Ifangni, de Klouékanmè, de Ouidah, de
Pobè, de Sakété, de Savalou et de Zagnanado.
7. Les résultats montrent que plus de la moitié des exploitations agricoles ont moins de 5 ans
d'expériences et moins de 10% ont au moins 20 ans d'expériences.
8. L'âge moyen des pisciculteurs est de 46 ans. En ce qui concerne la moyenne d’âge
communale des pisciculteurs, elle est comprise entre 38 et 63 dans les départements
d'Alibori/Borgou, 52 et 58 ans pour Atacora/Donga, 40 et 56 ans pour Zou/Collines, 38 et 65
ans pour Mono/Couffo, 42 et 53 pour Atlantique/Littoral, 41 et 54 ans pour Ouémé/Plateau.
L’analyse des caractéristiques d’âge des pisciculteurs montre que la classe d’âge de plus de 60
ans ne représente que 17% des effectifs observés. On est donc en face d'une population
potentiellement jeune sur laquelle on peut compter pour développer la pisciculture au Bénin.
9. Plus de 75% des pisciculteurs ont reçu une instruction formelle ou alphabétisés en langues
locales. Seul le quart des pisciculteurs est analphabète. La population des pisciculteurs est
donc instruite. Environ 47% des pisciculteurs ont au moins le niveau secondaire. Le Conseil
en Gestion des Exploitations Agricoles peut donc être facilité au niveau de cette population.
Tous les pisciculteurs ont reçu une instruction formelle ou alphabétisés en langues locales
dans les départements d'Atacora et des Collines.
10. Les résultats montrent que seul un tiers des pisciculteurs considère la pisciculture comme
leur activité principale. La plupart des pisciculteurs exercent d'autres activités. Cela montre
que la majorité des pisciculteurs ne tirent pas leurs revenus uniquement de la pisciculture. Ils
diversifient souvent leurs sources de revenus. Les revenus tirés de la pisciculture sont de
moins de 250 000 FCFA par an par pisciculteur à plus de 5 millions de FCFA par an. Il existe
donc des pisciculteurs qui peuvent vivre décemment avec la pisciculture et il est possible
d'étudier leurs systèmes de production pour apporter des conseils en gestion et en appuis-
conseils aux plus petits pisciculteurs.
11. Les pisciculteurs possèdent des étangs variant entre 1 et 6 en moyenne par département.
Le nombre plus élevé d'étangs par pisciculteur s'observe dans les départements du Mono, du
Plateau, de l'Ouémé et de l'Atlantique. La majorité des pisciculteurs ont d'étangs dans les
v
18. Les résultats montrent que plus de la moitié des pisciculteurs (58,9%) produisent moins de
250 kg de poissons et ne sont dons pas à l'abri de la pauvreté car le revenu obtenu de la
pisciculture est inférieur au montant du seuil de pauvreté.
19. Beaucoup de problèmes handicapent la production piscicole. Les plus importants
concernent la non maitrise des itinéraires techniques, la difficulté d'avoir des alevins, les aléas
climatiques (inondation, sécheresse, crue, etc), le coût élevé des aliments et la difficulté
d'accès aux provendes de bonne qualité, les difficultés d’accès au marché et la concurrence
avec les produits importés, etc.
7
1. Introduction
Globalement, le sous-secteur pêche et aquaculture contribuent pour 11,31% au PIB agricole
(Direction des Pêches, 2013) et 3% au PIB national. Selon le rapport sur la performance du
secteur agricole 2012, le PIB du sous-secteur pêche s'est établi à 146,7 milliards FCFA.
Cependant, cette contribution connaît une régression inquiétante pour l’économie et la
sécurité alimentaire du pays.
En effet, la production halieutique nationale ne permet de couvrir que 35% des besoins
estimés à 113 000 tonnes par an. Le déficit est comblé par des importations sans cesse
croissantes de poissons congelés, qui sont passées de l’ordre de 20 000 tonnes en 2000, à plus
de 78 000 tonnes en 2008 et 80 000 tonnes en 2011 (Direction des Pêches, 2013).
La production halieutique au Bénin repose sur trois domaines d'activités: la pêche maritime, la
pêche continentale et l’aquaculture. La pêche est essentiellement artisanale avec une
production annuelle estimée à environ 40 000 tonnes et contribue majoritairement (70%) à la
production halieutique par rapport à la pêche maritime (moins de 20%) et la pêche fluviale
(10%) (MAEP, 2011). La grande production continentale provient de la pêche lagunaire
(90%). La production halieutique totale en 2010 était dominée par les cichlidés dont le tilapia
(26%), suivi de très loin par le clarias (3,4%), les crevettes (5,4%) et les langoustes (environ
0,1%) (MAEP, 2011). D’autres espèces qui sont pêchées dans les eaux lagunaires pour la
consommation humaine sont les crabes et les huîtres. L’aquaculture est souvent pratiquée sur
deux espèces de poissons: le poisson-chat africain (Clarias gariepinus) et le tilapia du Nil
(Oreochromis niloticus). L’ostréiculture se fait pour l’instant sous forme artisanale par
quelques femmes dans le lac Nokoué et dans le complexe lagune côtière - lac Ahémé et ses
chenaux.
Le plan stratégique de relance du secteur agricole indique que dans les conditions actuelles de
faible productivité des plans d’eau dans le pays, l’aquaculture offre la possibilité d’augmenter
de 50% la production du poisson (MAEP, 2011) et constitue ainsi une activité à promouvoir
dans les zones à grand potentiel dans le but de réduire les importations. L’aquaculture peut
palier à l’indisponibilité saisonnière et géographique du poisson et constitue ainsi une activité
de diversification des sources de revenus pour les producteurs en milieu rural.
Pour atteindre cet objectif, l’Etat à travers la mise en œuvre du Projet d’Appui à la
Diversification Agricole (PADA), a ciblé l’aquaculture comme l’une des spéculations à
promouvoir dans le but d’améliorer la production halieutique. Toutefois, il est une évidence
que pour l’efficacité des interventions et l’obtention des résultats escomptés, le PADA devra
se fonder sur des informations précises. Le besoin de données fiables et à temps pour analyser
les contraintes, identifier les indicateurs de référence, définir des objectifs quantifiables,
suivre la mise en œuvre et mesurer l’impact des interventions devient une nécessité
incontournable. Pour satisfaire cette nécessité, le recensement des pisciculteurs et producteurs
d’alevins paraît un préalable nécessaire. répondre à ce besoin et visent le dénombrement
exhaustif des pisciculteurs au Bénin.
Ainsi, l’objectif général de cette mission est de recenser tous les pisciculteurs (y compris les
producteurs d’alevins) sur toute l’étendue du territoire national du Bénin et de prendre les
coordonnées géographiques de leurs unités de production.
8
2. Démarche méthodologique
La démarche méthodologique mise en place pour la réalisation du recensement des
pisciculteurs du Bénin se résume en six étapes essentielles.
Etape 1: Conception des outils de collecte des données et du masque de saisie des
données
Le démarrage de l’opération de recensement a été précédé d’importantes séances d'échanges
qui ont permis de concevoir trois questionnaires pour collecter respectivement les
Organisations Communales des Pisciculteurs du Bénin, les pisciculteurs individuels et des
pisciculteurs en groupement. Ces trois outils sont en annexe de ce document. Il est important
de préciser qu'un atelier a été organisé par la suite pour valider ces différents outils de collecte
des données.
Pour minimiser les erreurs de saisie des données collectées et vérifier les cohérences qui
existent entre les questions des trois questionnaires, il a été décidé de concevoir un masque de
saisie sous le logiciel CSPro (Census and Survey Processing System).
Les données sont ensuite exportées vers le logiciel Microsoft ACCESS pour la gestion et
l'exploitation des données collectées.
Etape 2: Atelier de lancement de l'opération du recensement
Selon la littérature, les zones à potentialité piscicole élevée sont localisées dans le Sud du
Bénin autour des plans et cours d’eau. A titre indicatif, l’enquête réalisée en 2008 dans le
cadre de « l’Étude de la promotion de l’aquaculture continentale pour le développement rural
(PACODER) » indique qu’il existe 931 exploitations piscicoles au Bénin, dont 92% sont
situées au sud et le reste dans Borgou/Alibori et Atacora/Donga. Dans le cadre de cette étude,
il a été décidé de visiter les 77 communes du Bénin pour identifier d'éventuels pisciculteurs.
Pour cela, il a été organisé le 6 mars 2015 au Centre d'Accueil Sainte Anouarité d'Abomey-
Calavi un atelier de lancement dont l’objectif principal était de finaliser avec les différents
acteurs, les actes préparatoires des opérations. En d’autres termes, il s’agissait pour le PADA
d’officialiser le démarrage des opérations de dénombrement, de finaliser la démarche
d’intervention et de distribution des rôles et de recueillir les amendements éventuels sur le
plan opérationnel d’intervention.
Cet atelier a permis d’informer et de sensibiliser les Organisations des Pisciculteurs (OP) de
base de la Fédération Nationale des Pisciculteurs du Bénin (FENAPIB), les CARDER, la
9
Direction des Pêches, la DP/MAEP et quelques personnes ressources sur les enjeux du
recensement en vue d’obtenir leur adhésion. Les personnes ayant participé à cet atelier sont
réparties comme suit:
Représentants de la Fédération Nationale des Pisciculteurs du Bénin (FENAPIB)
- 02 participants pour le Bureau national
- 02 participants pour UR/FENAPIB Ouémé-Plateau
- 02 participants pour UR/FENAPIB Atlantique-Littoral
- 02 participants pour UR/FENAPIB Mono-Couffo
- 01 Participant pour UR/FENAPIB Zou-Collines
- 01 participant pour UR/FENAPIB Borgou-Alibori
- 01 participant pour UR/FENAPIB Atacora-Donga
Représentants des Directions Générales des CARDER
- 01 participant CARDER Ouémé/Plateau
- 01 participant CARDER Mono/Couffo
- 01 participant CARDER Atlantique/Littoral
- 01 participant CADER Zou/Collines
- 01 participant CARDER Atacora/Donga
- 01 participant CARDER Borgou/Alibori
Représentant de Direction des pêches : 01 participant
Personnes ressources : 03 participants
Représentants de la DPP/MAEP : 02 participants
Représentants PADA : 02 participants.
Les outils de collecte de données ont été validés au cours de cet atelier. Cet atelier a permis de
collecter les listes de pisciculteurs disponibles au niveau des acteurs.
Les différents acteurs ont donné leur accord pour contribuer à sensibiliser les pisciculteurs de
leurs localités sur cette opération très importante pour eux. L'une des recommandations de cet
atelier est de faire tout possible pour recenser les vrais pisciculteurs en activité.
Etape 3: Sensibilisation des pisciculteurs
La sensibilisation des pisciculteurs au niveau de toutes communes été réalisée avec l'aide des
responsables des OP. D'abord des lettres d'information et de sensibilisation ont été envoyées à
tous les Maires des 77 communes du Bénin. Ensuite, des communiqués radio ont été diffusés
dans diverses langues locales et en français par endroit pour la sensibilisation de la population
concernée. Enfin, des lettres de recommandation ont été fournies à tous les agents impliqués
dans cette collecte de données.
Etape 4: Recrutement et formation des enquêteurs, des superviseurs et des guides de
terrain et des opératrices de saisie des données
Les opérations de recensement proprement dits ont débuté par le recrutement et la formation
des enquêteurs, des contrôleurs et des agents de saisie des données. 4 superviseurs des
enquêtes, 7 contrôleurs, 34 enquêteurs, 5 agents de saisie et 1 superviseur de saisie des
données ont été recrutés. La répartition des enquêteurs et des contrôleurs sont présentes dans
le tableau 1.
Tableau 1: Répartition des enquêteurs et des contrôleurs recrutés
10
de dénombrement a été la commune. Les données ont été collectées du 09 au 22 avril 2015 et
les deux dernières journées ont été consacrées au ratissage. Ce qui a permis de dénombrer une
vingtaine de pisciculteurs complémentaires, soit un taux de couverture de l'opération estimé à
99%. En outre, Le contrôle de qualité, d’efficacité des données, d’exhaustivité et de suivi des
équipes sur le terrain ont été assurés par les contrôleurs et les superviseurs. Les contrôleurs
étaient responsables de la qualité du travail de leurs équipes. Ils ont effectué des interviews de
contrôle au niveau de quelques pisciculteurs déjà recensés dans le cadre de la procédure du
contrôle de qualité des données. Ces interviews sont limitées à certaines sections des
questionnaires.
Les données collectées ont été saisies en même temps sur le terrain dans le but de ne pas
différer la reprise et la correction des questionnaires en cas d’erreurs manifestes. Cela signifie
que les superviseurs ont régulièrement transmis au centre de saisie les questionnaires remplis
par les enquêteurs et préalablement vérifiés par eux. Ces superviseurs ont servi aussi à
retourner aux enquêteurs les questionnaires qui comportent des données manquantes ou des
erreurs de données collectées, le but étant d’éliminer toutes erreurs de collecte de données sur
le terrain et de rendre plus fiables les données collectées.
Etape 6: Traitement des données, analyse des données et rédaction du rapport
Le traitement des données a commencé dès le lendemain de la fin de la saisie des données.
Les données saisies ont été exportées vers SPSS (Statistical Package for Social Sciences) puis
vers MS ACCESS pour une meilleure gestion des données. Les analyses des données ont été
réalisées avec les logiciels SPSS, STATA et MS EXCEL. La base de données ainsi constituée
sur les pisciculteurs du Bénin comporte des informations sur beaucoup de variables
quantitatives que qualitatives.
On peut avoir des informations sur les variables suivantes:
- Nom et prénoms du pisciculteur;
- Type de pisciculteurs (pisciculteur individuel de poissons marchands, pisciculteur
individuel d'alevins, pisciculteur en groupement);
- Nombre d'unité de production;
- Coordonnées géographiques de chacune des unités de production;
- Ancienneté;
- Activités principale et secondaire du pisciculteur;
- Taille du ménage;
- Département de production;
- Commune de production;
- Localité de production;
- Sexe;
- Age ou année de naissance;
- Appartenance ou non à une Organisation des Pisciculteurs;
- Ethnie;
- Contacts téléphoniques du producteur;
- Situation matrimoniale;
- Niveau d'instruction;
- Nombre d'étangs fonctionnels ou non;
12
Des variables caractéristiques des pisciculteurs produisant en groupe sont aussi disponibles.
On peut citer:
- Taille du groupement;
- Temps par semaine (en heure) que chaque membre du groupement consacre aux
activités de l'unité;
- Mode d'organisation des membres pour assurer les activités continues du groupement
(par rotation; la présence de tous est souhaitée ou autre à préciser);
- Mode de répartition des bénéfices issus des activités de production du groupement;
- Revenu de chaque membre au cours de l'année passée;
- Groupement officiellement enregistré ou non;
- Lieu d'enregistrement;
- Numéro d'enregistrement, etc.
14
unités de productions des pisciculteurs en groupement est de 1118. Au total donc, on peut dire
qu'il y a 2204 pisciculteurs en activité en 2015.
Le tableau 2 présente la répartition selon le sexe des responsables des unités de production
piscicoles au Bénin.
Tableau 2: Répartition selon le sexe des responsables des unités de production piscicoles
au Bénin
Copargo 4 0,3
Djougou 9 0,8
Ouaké 1 0,1
Total Donga 20 1,7
Littoral Cotonou 14 1,2
Total Littoral 14 1,2
Source: Recensement Avril, 2015
19
Zogbodomey Sinendé
Tanguiéta
Toucountouna
Source: Recensement Avril, 2015
Tous les pisciculteurs ont reçu une instruction formelle ou alphabétisés en langues locales
dans les départements d'Atacora et des Collines.
4.1. Etangs
Le tableau 14 présente les caractéristiques des étangs fonctionnels des exploitations piscicoles
au niveau de chaque département.
Tableau 14: Caractéristiques des étangs fonctionnels des exploitations piscicoles
Nombre
pisciculteurs
Nombre élevant les
pisciculteurs poissons
ayant Nombre total uniquement dans Nombre Superficie
Département d'étangs pisciculteurs % des étangs % moyen moyenne
Alibori 13 15 86,7 12 80,0 2,5 174
Atacora 2 5 40,0 2 40,0 2,0 1200
Atlantique 227 257 88,3 194 75,5 4,8 1093
Borgou 44 48 91,7 42 87,5 2,2 155
Collines 11 12 91,7 11 91,7 1,4 132
Couffo 43 44 97,7 40 90,9 3,7 1640
Donga 15 20 75,0 13 65,0 3,3 1640
Littoral 3 14 21,4 1 7,1 4,3 567
Mono 60 68 88,2 51 75,0 5,8 2975
Ouémé 314 403 77,9 259 64,3 5,0 694
Plateau 109 152 71,7 95 62,5 5,5 734
Zou 115 128 89,8 110 85,9 3,3 1391
Total 956 1166 82,0 830 71,2 4,6 1040
Le premier constat que l'on peut faire à la lecture du tableau 18 est que les bacs d'élevage ne
sont pas utilisés dans les départements du Borgou et des Collines. 5,7% des pisciculteurs
recensés utilisent de bacs d'élevage avec un nombre de 4,7 bacs par pisciculteur. Le volume
moyen des bacs est de 115 m3. Parmi les 67 exploitations piscicoles qui utilisent de bacs
d'élevage, seuls 20 l'utilisent exclusivement pour la pisciculture, soit 1,7% des pisciculteurs
recensés.
Tableau 16: Caractéristiques des bacs d'élevage fonctionnels des exploitations piscicoles
Nombre
pisciculteurs
élevant les
Nombre poissons
pisciculteurs uniquement Volume
ayant de bacs Nombre total dans des bacs Nombre moyen
3
Département d'élevage pisciculteurs % d'élevage % moyen (m )
Alibori 1 15 6,7 0 0,0 1,0 1,0
Atacora 1 5 20,0 1 100,0 2,0 12,0
Atlantique 10 257 3,9 2 20,0 7,8 270,1
Couffo 1 44 2,3 0 0,0 1,0 2,0
Donga 1 20 5,0 1 100,0 1,0 2,0
Littoral 4 14 28,6 4 100,0 3,5 179,5
Mono 3 68 4,4 0 0,0 2,0 668,3
Ouémé 25 403 6,2 7 28,0 6,0 82,4
Plateau 15 152 9,9 3 20,0 2,1 7,4
Zou 6 128 4,7 2 33,3 5,0 16,0
Total 67 1166 5,7 20 29,9 4,7 115,0
élèvent exactement deux espèces sont au nombre de 635, soit 54,5% des pisciculteurs
recensés. Environ 3% des pisciculteurs recensés élèvent au moins 3 genres de poissons dans
leurs exploitations pour améliorer les parts de marché.
Tableau 23: Différents genres de poissons élevés par les pisciculteurs du Bénin
Nombre d'espèces élevées
1 2 Au moins 3 Total
Département Effectif % Effectif % Effectif % Effectif %
Alibori 5 33,3 10 66,7 0 0,0 15 100
Atacora 2 40,0 3 60,0 0 0,0 5 100
Atlantique 99 38,5 144 56,0 14 5,4 257 100
Borgou 21 43,8 27 56,3 0 0,0 48 100
Collines 8 66,7 4 33,3 0 0,0 12 100
Couffo 7 15,9 37 84,1 0 0,0 44 100
Donga 7 35,0 13 65,0 0 0,0 20 100
Littoral 9 64,3 5 35,7 0 0,0 14 100
Mono 24 35,3 42 61,8 2 2,9 68 100
Ouémé 160 39,7 228 56,6 15 3,7 403 100
Plateau 89 58,6 60 39,5 3 2,0 152 100
Zou 64 50,0 62 48,4 2 1,6 128 100
Total 495 42,5 635 54,5 36 3,1 1166 100
Source: Recensement Avril, 2015
Dans l'ensemble de ces pisciculteurs, il n'y a que 35 qui soient spécialisés dans la production
des alevins.
Les revenus tirés de la pisciculture sont donc de moins de 250 000 FCFA par an par
pisciculteur à plus de 5 millions de FCFA par an. Il existe donc des pisciculteurs qui peuvent
vivre décemment avec la pisciculture et il est possible d'étudier leurs systèmes de production
pour apporter des conseils en gestion et en appuis-conseils aux plus petits pisciculteurs.
Les suggestions des pisciculteurs ne sont rien d'autres que l'amélioration de leurs conditions
de vie à travers la résolution de ses problèmes qui conduisent certains à abandonner la
pisciculture.
7. Conclusion
Le recensement est une opération statistique de dénombrement d'une population. Il constitue
une opération nécessaire pour avoir une base de sondage pour toute étude approfondie sur
cette population. Le PADA dispose aujourd'hui d'une base de données sur les pisciculteurs
avec les coordonnées géographiques des unités de production. Cette base contient des
informations très intéressantes pour une bonne orientation des interventions futures du PADA
sur les chaînes de valeur de la pisciculture.
Le PADA dispose aujourd'hui d'une base de données sur les
pisciculteurs du Bénin avec les coordonnées géographiques des
unités de production. Cette base contient des informations très
intéressantes pour une bonne orientation des interventions futures
du PADA sur les chaînes de valeur de la pisciculture.