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Des prisonniers enchaînés dans une profonde caverne, tournant le dos à l’entrée, ne voient sur la paroi du fond
que des objets fabriqués portés par des esclaves devant un feu. Ces objets fabriqués reflètent des objets
concrets : les prisonniers ne perçoivent donc que des reflets de reflets (= le monde des apparences). Une fois
délié, l’un d’entre eux pourra aller vers la lumière du monde des Idées à l’extérieur, c’est-à-dire au-delà des
objets fabriqués en contournant à la fois les esclaves qui les portent et le feu qui crée leurs ombres.
Il faudra néanmoins forcer le prisonnier à y aller, car la lumière de l’extérieur est éblouissante.
Platon métaphorise ainsi le rôle de l’éducation et de la société qui doivent être des forces agissantes, même
sous la contrainte. Le prisonnier, une fois qu’il aura réalisé qu’il y a un extérieur, retournera dans la caverne
délivrer les autres. Ainsi, selon Platon, seul celui qui saisit les véritables raisons des choses, les Idées, peut
ensuite expliquer ces raisons, éduquer et gouverner.
A travers l’allégorie de la caverne, Platon montre qu’il avait déjà compris en 428-347 av. J.-C. que :
notre intelligence (la cognition) nous permet la recherche d’un savoir stable dans le temps contrairement aux
opinions et à la subjectivité qui les constitue., notre intelligence doit toujours revenir chercher appui dans le
concret., l’intelligence demande un effort cognitif du cerveau., les différences individuelles et le rôle de
l’environnement social jouent un rôle dans le développement intellectuel d’un individu., l’intelligence est une
aptitude intellectuelle favorisée par l’environnement social.
Platon avait déjà bien compris que l’intelligence est un détour forcé. Ce détour permet à l’esprit humains, grâce
au raisonnement, de contourner les contradictions du faux savoir, des apparences : l’intelligence doit toujours
revenir chercher appui dans le concret. Cette aptitude de détour dépend fortement des différences (nature,
éducation) entre les hommes.
Psychologie différentielle = aptitudes intellectuelle et morales + ou – favorisées par l’environnement
social.
- Empiriste.
- Selon lui les idées innées n’existent pas, tout s’acquiert par l’expérience dans l’environnement.
Les expériences et sensations de l’enfant vont s’imprimer sur une table rase.
L'expérience est à l'origine de toute connaissance.
- Tous les enfants ne sont pas égaux, ces différences sont dues à la nature.
- Visait la formation d’un jeune gentleman anglais.
- L’entendement humain est une question d’environnement et d’éducation.
Association en sensations (issues de l’environnement) et idées, et entre idées elles-mêmes, qui
régissent le « monde des idées » (= psychologie).
- Cherche à trouver pour l’esprit un et un seul principe universel de fonctionnement.
- Avec une table rase comme départ, Locke comprit que les puissances de l’esprit réclamaient pour se
développer des incitations sociales et des modèles.
- Rôle de l’imitation et du jeu.
- L’intelligence se construit par l’action.
Empirisme :
Constructivisme :
Piaget :
Il/elle découvre les lois de construction des structures cérébrales qui régissent le développement des
individus.
Il n’est ni…
- Empiriste : action exercée sur les objets
Connaissance = copie fonctionnelle des objets
Piaget : Tirer la connaissance des objets eux-mêmes
Ce n'est jamais une copie mais une assimilation -> interprétation par intégration de l'objet dans des
structures antérieures du sujet. Par exemple l'étude du dessin chez l'enfant -> copie d'un modèle.
L'enfant ne dessine pas ce qu'il voit mais l'idée qu'il s'en fait, ce qu'il en sait, son interprétation (cf. :
expérience du triangle, l'enfant le conçoit comme un carré auquel il rajoute trois pointes).
La connaissance n'est jamais basée sur l'observation mais toujours sur l'interprétation par assimilation
à des structures préalables.
Ni…
- Innéiste : fait appel à l'action du sujet
Piaget : l'action du sujet est justement une action sur les objets, action qui n'est pas à sens unique ->
Interaction.
Histoires des mathématiques : construction continuelle en partant des chiffres vers des nombres plus
compliqués.
Ces connaissances ont été construites, elles ne sont pas préformées. Selon l’innéisme ça impliquerait
que les mathématiques sont une connaissance innée chez le bébé, l'animal...
En réalité, construit par la coordination des actions du sujet, de la logique de l'action du sujet.
De ce point de vue, il faut tout construire, même les choses qui nous sont évidentes (ex : conservation
des volumes ou expérience de la ficelle).
Il est…
- Constructiviste : la connaissance est de l’ordre de continuelles constructions nouvelles par interaction
avec le réel et ne sont pas préformées -> créativité continuelle.
Pas préformées ni dans les objets ni dans les sujets, il y a toujours auto-organisation et par
conséquent une continuelle construction et reconstruction.
Sa définition de l’intelligence :
Au point de vue fonctionnel, l’intelligence est l’adaptation à des situations nouvelles.
Au point de vue structural, l’intelligence consiste à construire des structures opératoires.
Opération = action intériorisée mais susceptible d’être réversible et généralisable (ex : addition
corresponde à la soustraction).
Développement de l’intelligence = équilibration, processus qui va d’un équilibre moins bon à une
équilibre meilleur. Construction continue comparable au montage d’un mécanisme subtile dont les
pièces atteindrait une souplesse d’autant plus grande que leur équilibre devient plus stable.
o L’observation provoquée
Pendant la période sensori-motrice du développement
Combinaison entre l’observation et l’expérimentation
o La méthode clinique
Lorsque l’enfant a acquis le langage
Conversation libre avec l’enfant sur un thème dirigé
Obliger l’enfant à choisir en le mettant face à une alternative
Modifier une situation initiale et demander à l’enfant d’en commenter les effets
Faire agir l’enfant (manipuler, calculer ou écrire)
Placer l’enfant devant une action qui le déstabilise et lui demander d’expliquer la nouvelle
situation
Interroger le raisonnement de l’enfant (comment sais-tu que … ?)
Demander à l’enfant d’agir pour obtenir un résultat puis lui demander d’analyser le résultat
obtenu
Demander à l’enfant de prouver son affirmation par une nouvelle action.
Un enchaînement d'actions ou ensemble de mouvements (dirigés par notre système cérébral) orientés vers
l'atteinte d'un but. (Ex : si je souhaite jouer au Monopoly, je vais devoir maîtriser le schème d'action "déplacer" un pion.
Autrement dit, les actions qui constituent le schème "déplacer" sont : diriger sa main vers l'objet, porter sa main à l'objet, la
préhension de l'objet, soulever l'objet, le placer à un endroit précis)
(7) Quel est le rôle de l'affectivité dans la construction de l'intelligence de l'enfant selon J. Piaget ?
Peut-on étudier l’intelligence pour elle-même sans faire appel à l’affectivité ?
L’affectivité est le moteur et l’intelligence est la structure. L’affectivité joue un rôle fondamental mais
n’explique pas la structure. La structure est indépendante de l’affectivité, elle fonctionne uniquement sous
l’effet de l’affectivité mais en tant que structure elle se bâtit sur des lois structurales qui sont les lois de
l’intelligence, de sorte qu’il n’y a pas besoin d’affectivité, ce qu’on reproche souvent à Piaget.
J. Piaget, dans son approche, a effectivement tenté d'isoler "l'affectivité" du développement de l'intelligence et
de sa structure. Pour lui, ce sont deux choses qui peuvent s'étudier séparément (ce qui lui a d'ailleurs été
souvent reproché). Cependant, il est bien conscient (et il le précise dans cet extrait) que le développement des
structures cognitives ne peut se faire sans le "moteur" qu'est l'affectivité. Par exemple, un enfant qui apprend à
parler (sa langue maternelle) le fera essentiellement au départ de sensations et/ou de sentiments et/ou
d'émotions qui vont le pousser à vouloir communiquer avec son entourage. L'affectivité est donc bien le moteur
qui va lui permettre d'apprendre à parler (et bien plus encore...). Le fait d'apprendre à parler va permettre à
l'enfant de développer de nouvelles structures cognitives et c'est cela que J. Piaget a souhaité étudier.
(8) Que veut dire J. Piaget lorsqu'il exprime que la connaissance ne s'acquiert que par l'action et
l’expérimentation ?
Confusion par l’activité de l’enfant. Souvent lorsque l’enfant manipule, bouge, se déplace c’est être actif. Ce
n’est pas seulement ça : être actif c’est rechercher activement les informations que la réalité nous offre,
interroger la réalité. Pour l’interroger il faut expérimenter. C’est uniquement en faisant soi-même l’expérience,
en modifiant la réalité que l’on comprend comment elle se comporte.
C’est cela que veut dire Piaget lorsqu’il dit que « la connaissance est activité ».
On ne perçoit pas ce que l’on ne connait pas, ce que l’on n’est pas prêt à percevoir. Si l’on montre quelque
chose à l’enfant qui surpasse ce qu’il n’est pas prêt à comprendre, non seulement il ne va pas comprendre mais
il ne va pas le voir.
Ces activités (langage, jeu symbolique, dessin) vont connaitre au fur et à mesure une évolution extraordinaire
que d’autres espèces sont incapable de réaliser. C’est la grande caractéristique qui nous distingue des autres
espèces. Grace à cette nouvelle capacité il sera possible de créer, imaginer et plus tard de trouver des solutions
à des problèmes complexes.
L’enfant de 2 ans va toujours se servir de ces schèmes d’action acquis au départ (sensori-moteur) mais dans ce
stade-ci il va se mettre à intérioriser, à combiner mentalement et c’est par ce processus cognitifs que les
actions vont progressivement devenir des opérations mentales.
Entre 7 à 12 ans il s’attèle à mettre en place les opérations concrètes (passage de la crèche à la maternelle puis
au début de l’école primaire).
Capable de réalises des opérations logico-mathématiques (sérier, classe, calculer, raisonner) et également des
opérations infralogiques (propriétés du temps, espace, vitesse, et relation entre ces éléments)
HENRI WALLON
Piaget exclusivement sur aspect biologique et cognitif.
Vigotsky centré sur aspect socio-culturel (du moins l’aspect social du développement de l’enfant et l’impact
que cela a sur son développement cognitif)
Wallon qui va avoir l’ambition d’étudier l’enfant en ne dissociant pas ces différentes composantes, en les
intégrant dans l’étude et l’observation de l’enfant.
Il met néanmoins l’accent sur l’importance de la composante sociale dans le développement de l’enfant.
Il synthétise ses recherches dans trois ouvrages.
Critique les théories de Piaget, en souligne les insuffisances. Selon lui, on ne peut étudier l’individu qu’à travers
son comportement en liaison étroite avec les circonstances qui les font réagir aspect social.
La base est la force des rêves, on entre dans un autre domaine, ce que Freud avance est à la fois un refus de
l’image (iconoclastie : l’image ne dit rien, elle est trompeuse, fausse, chemin d’erreur). Il va instaurer la
psychanalyse : les mots, la parole, l’écoute et l’interprétation.
4 niveaux d’interprétation d’un texte : Explicite, implicite, allusif et le secret.
Le texte manifeste contient déjà tout, il faut l’analyser et à un moment donné on tombe sur un vide : le secret
(qui est inaccessible). Freud appelle cela l’ombilic du rêve.
Un rêve non interprété c’est comme une lettre non-ouverte. Le rêve demande à être compris, nous devons
aller à la recherche de son sens. Interpréter les rêves est un processus infini.
Les rêves les mieux interprétés gardent souvent un poids obscur. Il y a là un nœud de pensée que l’on ne peut
défaire c’est l’ombilic du rêve : le point où ils se rattachent à l’inconnu.
Qu’est-ce qui explique le rejet quasi instantané de ses théories à l’époque ?
Il a écrit ce livre à une époque où la sexualité était très réprimée. Il s’est également penché sur les aspects les
plus provoquant de la sexualité : pédophilie, masturbation, homosexualité, abus sexuels, orgasmes autrement
que par moyen hétérosexuels, fétichisme, sadisme, masochisme … sujets choquant et inhabituels dont
personnes n’osait parler à l’époque.
A l’époque, seuls les médecins était autorisé à lire ce genre d’ouvrage. Or Freud ne s’est pas réfugié derrière le
latin.
Réactions violentes, dénigrantes, méfiance, haine : « la psychanalyse n’est pas l’affaire des médecins mais de la
police des mœurs ».