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Un grand merci à mon groupe d’étudiants pour cette merveilleuse année passée ensemble.
Elle fut riche et intense et la bonne ambiance qui régnait entre nous restera un souvenir
inoubliable.
Merci à Sylvie Lagarrigue pour sa relecture et à Nicolas Rault pour son aide en anglais.
Et enfin un merci tout particulier à Céline Abellard pour m’avoir accompagné dans
l’élaboration et l’écriture de ce mémoire. Ces conseils ont toujours été amenés avec
beaucoup de bienveillance et ses encouragements un soutien très précieux.
1 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
3.1 Les pathologies les plus courante : Epidémiologie des affections ORL en France........... 25
4.2 Prévenir les récidives des pathologies ORL par le soutien du système immunitaire ....... 38
4.2.3.4 Les supers aliments pour stimuler la vitalité et le système immunitaire ............. 47
6 CONCLUSION ......................................................................................................................... 57
SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE
ENSEIGNEMENT GENERAL
FORMATION CONTINUE
Mots clés : Nourrisson, système immunitaire, défense, éducation à la santé, outils naturels.
SUMMARY
Respecting the natural and harmonious development of the newborn to preserve the health
conditions of the child and the adult to be is the objective and responsibility of the
naturopath who is intended for paediatric care.
Current living conditions and national health rules are constantly evolving and do not
always reflect these values.
This dissertation is an in-depth study of the physiology and functioning of the immune
system and more particularly its evolution during the first three years of life. In the
particular context of nurseries, where the infant's immune system is heavily solicited,
naturopathy has all the assets to support the health and well-being of families. It can find
and take its place by providing reasoned and documented information in order to
demonstrate its effectiveness and legitimacy.
I rely on theoretical research elements and on my daily observations and experiences in the
nurseries that have enriched my reflections.
Solutions can be proposed to find the right balance between institutional constraints and
respect for life.
Educatrice de jeunes enfants, j’ai travaillé dans le milieu de la petite enfance durant de
nombreuses années notamment à un poste de directrice de crèche. Ma formation en
naturopathie est venue enrichir et parfois bouleverser mon identité professionnelle. Elle m’a
amené à poser un regard nouveau, plus holistique, sur l’accueil des familles et des
nourrissons.
Le rôle de la crèche est d’accueillir les enfants en bonne santé afin que leurs parents
puissent aller travailler en toute sérénité. C’est un lieu d’éducation, de socialisation et
d’éveil et non un lieu de soin ou de prise en charge des enfants malades. Les conditions
d’accueil (règlement de fonctionnement, conditions matérielles, décret de la protection
maternelle infantile…) demandent une rigueur face aux maladies courantes du nourrisson et
du jeune enfant (vaccination obligatoire, normes et règles d’hygiènes strictes…)
Pourtant la protection maternelle infantile n’impose que très peu de cas d’éviction pour
maladie. Selon le règlement de fonctionnement de chaque établissement, il existe une
marge de souplesse plus ou moins importante. L’accueil des enfants ponctuellement
malades est en général possible lorsqu’ils sont en cours de traitement, même si le personnel
a tendance à encourager le maintien de l’enfant dans sa famille.
Face aux obligations professionnelles, les parents redoutent la maladie et réagissent dès
l’apparition du moindre symptôme. Ils se rendent au plus tôt chez le médecin afin d’avoir la
solution la plus rapide. Des traitements sont prescrits et donnés immédiatement, afin
1
d’éliminer tout symptôme, garantissant ainsi l’accueil de l’enfant et la sérénité pour aller
travailler.
En crèche, les informations sur l’état de santé des enfants sont obtenues, d’une part, lors de
l’entretien à l’inscription, puis tout au long du suivi réalisé par le pédiatre de la structure,
l’infirmière et par l’équipe qui recueillent également tous les éléments transmis par les
parents. Pour chaque enfant, un dossier de suivi est ouvert lors de l’inscription et rempli
quotidiennement.
Grace à cela, il est possible de suivre les pathologies rencontrées le plus couramment:
affections ORL (Oto-rhino-laryngologie), difficultés digestives, allergies, eczéma, fièvres
inexpliquées, allergies alimentaires… ainsi que les traitements mis en place. J’ai souvent pu
constater la récurrence des pathologies et parfois leur chronicité, ce qui m’a amené à me
questionner sur le fonctionnement du système immunitaire chez le nourrisson.
L’immunité est la capacité du corps à se défendre contre des substances menaçantes pour
garantir son bon fonctionnement. Le système immunitaire est essentiel à notre survie. C’est
un système complexe, qui traque et élimine les virus, lutte contre les bactéries, attaque les
champignons, tue les parasites ainsi que les cellules tumorales. Il doit assurer une présence
partout dans le corps, à tout moment.
A la naissance, le système immunitaire est immature. Il se met en place peu à peu selon des
stades de développement identique pour chaque être humain. Pourtant, dans un contexte
similaire, certains résistent mieux que d’autres à la maladie.
La médecine officielle française a hérité des découvertes de Pasteur. Elle considère l’agent
infectieux comme un agresseur à éliminer et s’attaque aux symptômes dont la disparition
équivaut à la guérison.
2
intervenant, sur l’état des humeurs, du sang, l’élimination des toxines, etc… il supprime la
cause, détruit l’agresseur, et de ce fait, le symptôme disparait.
Dans la prise en charge du nourrisson et du très jeune enfant la notion de prévention si
chère à la naturopathie prend tout son sens. Y a-t-il meilleur moment pour transmettre une
éducation globale? Cette période n’est-elle pas l’occasion pour les parents de reprendre en
main leur bien-être et leur santé ?
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2 PARTIE A : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE
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2.1.1 La peau et les muqueuses
Elles constituent la première ligne de défense hautement efficace par trois types de
barrière, physique, chimique et biologique.
La peau empêche les agents pathogènes et autres substances nocives de s’infiltrer dans
l’organisme, la kératine de l’épiderme résiste aux enzymes bactériennes et aux toxines. Son
pH acide (3 à 5) est un antiseptique naturel qui inhibe la prolifération microbienne
mycosique. Elle accueille une flore saprophyte qui freine le développement des germes
dangereux.
Plus fragiles que la peau, les muqueuses constituent une barrière mécanique et chimique
qui empêche l’infiltration des agents pathogènes. Elles tapissent toutes les cavités
corporelles qui s’ouvrent sur l’extérieur (tube digestif, voies respiratoires, urinaires,
système génital). Au-delà de leur barrière physique, ces épithéliums fournissent diverses
substances chimiques en fonction de leur localisation : pH acide, acide chlorhydrique,
enzymes, salive constituée de lysozyme et le mucus qui emprisonne les microorganismes
des voies digestive et respiratoire.
La spécificité de la muqueuse du système digestif sera abordée au chapitre concernant
l’immunité propre aux intestins.
5
Il existe différents types de globules blancs :
Les granulocytes, formés dans la moelle osseuse sont responsables de la
phagocytose, de la régulation inflammatoire et luttent contre les infections. Ils se
différentient selon leur rôle :
o Les neutrophiles sont responsables de la phagocytose des bactéries
o Les éosinophiles assure la destruction des vers et parasites, ils participent
aussi aux réactions allergiques
o Les basophiles, sont responsables de la libération de l’histamine, ils
participent à la réaction inflammatoire dans certaines allergies.
Les monocytes, naissent dans la moelle osseuse, se transforment en macrophage et
migrent dans les tissus tels que la peau, le foie, les poumons, la rate, les ganglions
lymphatiques. Ils sont activement responsables de la phagocytose.
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La réaction inflammatoire aigüe (Schéma 1)
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spécificité. Ils sont spécialisés dans les défenses contre les champignons, virus, bactéries.
Ils attaquent également les cellules tumorales et les cellules transplantées. Ils ne produisent
pas d’anticorps mais sécrètent les médiateurs chimiques appelés lymphokines (qui attirent
les macrophages) ou cytokines (messagers entre les cellules de défense).
Les lymphocytes T ont des sous-classes : T3, T4, T8 qui assurent différents rôles
d’activateurs, salvateurs, tueurs, freineurs. Il existe également les « T mémoires » qui
permettent une action plus rapide lors d’une prochaine attaque. L’ensemble des
lymphocytes travaille en relation et maintient un équilibre de la réponse immunitaire.
Les macrophages, patrouillent pour agir directement mais si cela est insuffisant, elles
peuvent demander de l’aide aux lymphocytes B et leur faire produire des anticorps
spécifiques supplémentaires.
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2.2.4 La mémoire immunitaire :
Le système immunitaire fait intervenir une mémoire immunitaire. Lorsqu’il y a maladie et
que le corps s’est défendu, il garde en mémoire la trace de cette offensive. Les cellules « B
mémoires » restent présentes et capables de défendre l’organisme de façon plus efficace et
plus rapide si le même pathogène attaque à nouveau le corps.
2.2.4.2 La vaccination
Le développement du système immunitaire peut se faire également de façon artificielle
On injecte dans l’organisme des agents pathogènes morts ou atténués pour :
Supprimer les symptômes de la maladie lors de la réaction primaire.
Stimuler la production d’anticorps qui assurent la mémoire immunitaire.
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Les rappels de vaccin intensifient la réaction immunitaire.
Le sujet de la vaccination sera approfondi dans la partie concernant le nourrisson. (p 50)
Lors d’une attaque lorsque les deux premières barrières sont dépassées le système
immunitaire adaptatif se met en place. Le chef d’orchestre de ce système est un lymphocyte
T, le T0. Il définit si le problème est extra ou intra cellulaire et stimule la voie qui doit
intervenir, Th1 ou Th2. Il stimule aussi la voie T17 qui gère l’inflammation afin de recruter
les cellules immunitaires nécessaires. La voie des « T régulateurs » intervient également,
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ces cellules nettoient les foyers infectieux et interviennent dans les allergies. C’est aussi les
« T régulateurs » qui équilibrent les 2 voies d’immunité Th1 et Th2.
L’exposition aux microbes stimule la voie Th1, l’exposition aux allergènes stimule la voie
Th2, c’est la voie de la tolérance. La stimulation d’une voie ou l’autre se fait selon les
besoins.
Il peut y avoir déséquilibre :
Lors d’une immunodéficience, la voie Th1 est faible, les T régulateurs sont trop actifs.
Lorsqu’il y a une hyperactivité de la réponse immunitaire (nombreux épisodes infectieux
ou allergies et atopies) la voie Th2 est très active et empêche la voie Th1 de s’exprimer.
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Selon le Professeur Henri Joyeux, le système immunitaire de l’enfant a besoin d’environ
1000 jours à partir de la conception pour être considéré comme mature. [5] Il évolue tout
au long de sa vie, mais jusqu’à l’âge de deux ans il est immature et se développe
doucement, au rythme de ses expositions aux agents pathogènes. Il est important de
respecter son processus.
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Tableau reprenant l’évolution des défenses immunitaires du nourrisson
Construction des défenses immunitaires du nourrisson en 1000 jours
Mois de grossesse/de vie Développement SI
2eme mois de grossesse Les NK sont présentes dans le foie
3eme mois Rapport T4/T8 comparable à celui d’un adulte en bonne santé
(supérieur à 1)
4eme mois Les lymphocytes seraient opérationnels s’ils rencontraient un
antigène
5eme mois La capacité des globules blancs est active
A la naissance le système immunitaire inné est silencieux
Protection par les IgG maternels transmis par le placenta
durant le 3eme trimestre
PUIS
Développement de la synthèse des Ig par les lymphocytes B
2 ans Système immunitaire pleinement opérationnel
Notons qu’il est essentiel de laisser le système immunitaire s’organiser à son rythme de
façon la plus naturelle possible.
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2.5 L’intestin a un rôle essentiel dans le développement de l’immunité
[6] [7]
Il représente une part importante du système Immunitaire.
Durant ces dernières années, des recherches scientifiques de plus en plus nombreuses,
mettent en évidence le lien entre le système immunitaire et l’intestin.
Le système de défense intestinal est extrêmement performant, il nous protège du milieu
extérieur. Ce mécanisme repose sur trois piliers interdépendants qui aident à assainir en
permanence le tube digestif : un mucus de protection, les défenses naturelles et
l'écosystème intestinal.
La muqueuse est constituée de trois éléments, l’épithélium, la lamina et la musculaire
muqueuse, elle est en contact direct avec l’extérieur.
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le lysozyme et la lactoferrine aux propriétés immunostimulantes, antibactériennes,
antivirales et anti-inflammatoires.
L’épithélium héberge un système de défense à la fois inné et adaptatif qui lui est propre.
Il reconnait les différents antigènes et produit les défenses immunitaires spécifiques afin
d’éliminer les pathogènes qui se trouvent au sein de l’intestin.
Il utilise plusieurs façons de neutraliser les pathogènes présents dans la lumière intestinale
Soit par :
Les cellules dendritiques présentes dans la lamina. Celles-ci sont capables de
sélectionner et de piéger les pathogènes en traversant la muqueuse intestinale. Elles
les libèrent ensuite vers les plaques de Peyer ou les ganglions mésentériques, les
tissus immunocompétents.
Les entérocytes qui capturent les antigènes et les déversent également à l’intérieur
du tissu immunocompétent.
La transcytose : Certaines cellules font traverser les antigènes pour les transmettre
aux cellules dendritiques qui à leur tour les transmettent aux plaques de Peyer ou
aux ganglions mésentériques.
Le fonctionnement du système immunitaire digestif qui s’en suit est le même que le
système général vu précédemment. Il utilise les réponses lymphocytaires en prenant la voie
Th1 ou Th2 en fonction des pathogènes.
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Système immunitaire digestif (Schéma 5)
Si l’épithélium est défectueux et/ou enflammé et qu’il n’assure pas correctement son rôle
de barrière, une porosité de la paroi intestinale s’installe. Le système immunitaire intestinal
ne peut plus jouer son rôle de façon optimum et des pathologies (par exemple de type
allergique ou d’intolérance ou MAI1) peuvent se développer.
Les entérocytes normalement serrés les uns contre les autres par des jonctions protéiques
s’écartent et laissent passer dans la circulation sanguine ou lymphatique les
macromolécules indésirables. Le système immunitaire général prend le relais et combat les
envahisseurs.
Il est à noter que l’apport en acide gras polyinsaturé de qualité et la limitation des graisses
saturées permet de maintenir la qualité des parois des entérocytes.
1
Maladie auto-immune
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Schéma de la porosité intestinale (Schéma 6)
L’équilibre de ce microbiote est sensible et peut être perturbé par une alimentation mal
adaptée, une antibiothérapie ou la présence de microbes qui deviennent pathogènes,
(collibacille, salmonelle, clostridium…). On parle de dysmicrobisme.
L’équilibre du microbiote impacte l’état de santé général :
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Il contribue à empêcher les pathogènes de s’implanter en occupant la place à la
surface de la muqueuse intestinale.
Il aide à inhiber les toxines des bactéries pathogènes en formant une barrière
métabolique.
Il intervient dans la synthèse de nombreuses vitamines, en particulier la vitamine K
qui participent à la coagulation et la et B12 indispensable à la maturation des
globules rouges et la synthèse des acides gras et de certains acides aminés.
Il agit sur nos défenses en stimulant notre système immunitaire. En faisant
intervenir le système lymphoïde intestinal (plaques de Peyer, plasmocytes à IgA)
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La flore transmise par sa mère : d’où l’importance de veiller à maintenir l’équilibre
du microbiote maternel notamment lors du dernier trimestre de la grossesse, autant
par voie orale que vaginale.
Le terme de la naissance (comme il est vu précédemment, il y a incidence et
modification de la colonisation chez les prématurés)
Le type d’accouchement (implantation perturbée par l’environnement hospitalier, le
personnel soignant, …)
Les actes médicaux et les soins apportés au nouveau-né (soins intensifs,
antibiotiques, fréquentation de la nurserie…) provoquant alors une colonisation par
des espèces bactériennes hospitalières ou des espèces mal équilibrées.
Le mode d’allaitement choisi sachant que le lait maternel apporte une flore
dominante de Bifidobactérium qui participe au développement de la barrière
infectieuse et à la production des IgA. Les différentes préparations pour nourrisson
seront abordées au chapitre consacré à l’alimentation (p43)
L’environnement de vie de l’enfant (familial, collectif, sorties fréquentes, présence
d’animaux…)
L’âge du début du sevrage et le mode d’introduction des aliments.
La sur-aseptisation qui peut être fréquente autour du nourrisson.
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enfants dans la même situation sont confrontés, notamment les candidoses ou le muguet
buccal.
Nous mangeons des bactéries probiotiques depuis toujours, sans elles nous n’existerions
pas. Elles sont présentes tout d’abord dans le lait maternel puis on les trouve
essentiellement dans les produits lactofermentés. Malheureusement leur diversité dans les
aliments a beaucoup diminué avec l’industrialisation de l’alimentation. De ce fait, il y a des
répercussions sur le microbiote, lui-même, très impliqué dans le fonctionnement du
système immunitaire. Apporter une supplémentation peut se révéler précieuse, soit à l’aide
de l’alimentation (ce qui est limité chez le nourrisson) soit par différents produits proposés.
Aujourd’hui, de nombreux laboratoires rivalisent sur ce sujet.
Ils démontrent tous que les bactéries probiotiques ont un effet stimulant sur le système
immunitaire, diverses souches peuvent moduler la barrière immunitaire de la muqueuse et
apporter une protection lors de certaines infections virales. Les micro-organismes transitent
dans le tube digestif et viennent agir au niveau de la muqueuse intestinale et sur le
microbiote.
Un bon probiotique de complément doit avoir été étudié au niveau clinique, il doit : [8]
Répondre à un cahier des charges strict en matière de production et de conservation.
Être constitué de bactéries vivantes
Être inoffensif pour l'organisme
Résister au transit intestinal
Participer à l’équilibre du microbiote intestinal
Renforcer la barrière intestinale (capacité d’ancrage des bonnes bactéries dans la
muqueuse empêchant l’adhésion et la croissance des pathogènes)
Contrôler les cellules immunitaires de l’intestin et favoriser la production
d’anticorps, afin d’empêcher l’entrée des bactéries ou des virus infectieux dans la
muqueuse.
Avoir une concentration en souches suffisante et ciblée en fonction du résultat
recherché.
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La recherche scientifique émet l’hypothèse d’une diminution des infections respiratoires
chez l’enfant avec un apport suffisant de probiotiques. L’étanchéité de la paroi intestinale
étant liée au microbiote, si elle est défectueuse le sang sera saturé des toxines et d’agents
pathogènes. Les émonctoires (en particulier le foie), chargés de filtrer le sang se retrouvent
débordés et ne peuvent plus assurer leur fonction. Des pathologies d’encrassement se
développent, notamment chez l’enfant, les difficultés respiratoires et ORL.
Les effets apparaissent après un certain temps et cessent à l’arrêt de leur consommation. Il
est nécessaire d’en absorber régulièrement et en quantité suffisante (10 milliards) afin
d’obtenir un effet durable. [9]
Certains laboratoires proposent des formules spécifiques adaptées à l’enfant et pour ses
pathologies les plus courantes.
Souches à retenir plus précisément :
Lactobacillus rhamnosus, lactobacillus plantarum, lactobacillus casei, lactobacillus
acidophilus, bifidobacterium infantis, bifidobacterium breve, bifidobacterium lactis,
bifidobacterium longum, lactobacillus helveticus, lactobacillus lactis, streptococcus
thermophillus,
3.1 Les pathologies les plus courante : Epidémiologie des affections ORL
en France
L’institut de veille sanitaire française a observé durant deux années consécutives les
pathologies de l’enfant les plus courantes. Il en ressort qu’en 2009, plus de 10% des
consultations des enfants de moins de 15 ans étaient liées à des infections ORL avec une
forte présence des rhinopharyngites, suivies par les otites, les angines, les laryngites et les
sinusites.[10]
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L’Otite moyenne aigüe est une inflammation de la muqueuse de l’oreille d’origine virale
(60% des cas) ou bactérienne souvent lorsqu’elle est consécutive à une rhinopharyngite.
Elle peut être purulente lorsqu’il y a épanchement muco-purulent dans la caisse du tympan.
Il y a une fièvre variable associée à une douleur, parfois le nez coule, une toux et des
perturbations digestives. L’otite s’accompagne d’une baisse de l’audition.
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3.1.2.2 L’axe de prévention mis en avant en France : la
vaccination
Prétextant la réapparition d’épidémies et les résultats d’une concertation citoyenne
organisée en 2016, le ministère de la santé a recommandé, en juillet 2017, d’élargir la
couverture vaccinale.
Depuis le 1er janvier 2018 la loi rend obligatoire onze vaccins. Jusqu’à lors, seuls la
diphtérie, le tétanos et la poliomyélite l’étaient, aujourd’hui, il a été rajouté la coqueluche,
l’haemophilus influenzae B, l’hépathite B, le méningocoque C, le pneumocoque, la
rougeole, les oreillons et enfin la rubéole.
Ces onze vaccinations s’étalent entre les 2 mois et les 18 mois de l’enfant, dont cinq en
même temps lors des premières injections.
En résumé
Dans toute cette approche conventionnelle le mode d’intervention est essentiellement
curatif et anti symptomatique. La médecine intervient ponctuellement lors des périodes de
crise, pour obtenir une guérison significative et son intervention s’arrête à ce niveau…
jusqu’à la prochaine fois !
Qu’en est-il de la prévention ou de la notion de santé ?
L’axe de la vaccination est la seule action préventive et l’étude (que je développe p 50)
montrera à quel point les conséquences qu’elle peut engendrer sont préoccupantes.
La récurrence des pathologies est notable, on le constate par l’épidémiologie. Les effets
indésirables des traitements sont également à prendre en compte.
Quels est l’intérêt ou l’efficacité d’une telle médecine ?
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4 PARTIE C : Approche naturopathique
Hippocrate (459-377 avant JC) est le père de la médecine occidentale, aujourd’hui encore
les médecins allopathes se réfèrent au serment d’Hippocrate et c’est de lui que la
naturopathie tient ses bases fondamentales.
« D’abord ne pas nuire »
« C’est la nature qui guérit le malade »
De l’antiquité au XVIIe siècle la médecine naturelle était la référence et développait une
approche globale, puis les découvertes scientifiques ont amené un bouleversement en
apportant une vision plus cartésienne et matérialiste, provoquant une séparation entre
l’esprit et le corps.
A travers le temps certains médecins ont résisté mais c’est au début du 20eme siècle que
Paul Carton (Médecin français 1875-1947) ramène les fondements hippocratiques de la
médecine naturelle. Il revendique une approche globale de la personne en incluant
l’aspect psychique. Reprochant à la médecine conventionnelle de ne s’attacher qu’au
symptôme (c’est le temps des découvertes de Louis Pasteur) il rétabli la notion de terrain
en affirmant « Le microbe n’est rien, le terrain est tout » et préconise de traiter l’origine de
la maladie.
4.1.2 Le Vitalisme :
C’est le fondement majeur de la naturopathie. Chaque organisme vivant possède une
énergie intelligente, la force vitale (« Chi » en Chine, « Prana » en Inde, « Ki » au japon, le
« Ka » en Egypte, le « Pneuma » pour la Grèce, le « Rua’ch » pour les Hébreux, le
« Rouch »pour les arabes…) qui lui permet de se maintenir en vie et en bonne santé.
Le capital de vitalité présent à la naissance s’enrichit, se restaure ou diminue en fonction de
ce qui est vécu, du mode de vie, et de son avancement.
Il y a deux types de vitalité : la vitalité psychique, reliée à la sphère émotionnelle et la force
vitale reliée à l’aspect physique, qui puise ses ressources dans le système nerveux et
endocrinien.
La qualité de la force vitale est liée à l’état du terrain et au bon fonctionnement des
systèmes d’élimination (les émonctoires). C’est elle qui permet l’auto-guérison et orchestre
la réaction des émonctoires en fonction des besoins de l’organisme.
Les réactions du système immunitaire sont liées à l’intensité de la force vitale : la fièvre,
les vomissements, la toux, les éruptions cutanées… sont l’expression de la vitalité. Ces
réactions, signes de l’expulsion de la toxémie, doivent être bien accueillies et respectées
tout en les contrôlant.
Un bébé dont les poussées de fièvre sont fortes, ou qui est régulièrement malade, exprime
une grande force vitale, cette expression est positive mais doit être régulée.
La fièvre est une hyperthermie contrôlée, ce n’est pas une maladie mais un symptôme.
C’est une réaction systémique déclenchée par des substances pyrogènes (cytokines,
prostaglandine secrétées par les leucocytes et macrophagocytes). L’élévation de la
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température du corps inhibe la multiplication microbienne et favorise le processus de
réparation. Elle est le signe que l'organisme réagit naturellement à ses agresseurs et qu'il
développe ses propres défenses immunitaires. L’élévation de la température est en lien avec
la vitalité (plus la vitalité est forte plus la fièvre s’élève, elle est le reflet de la mise en route
de la force vitale). Cependant si elle est trop forte, elle peut devenir dangereuse et doit être
surveillée, régulée mais pas stoppée.
Chez l’enfant, la fièvre est un symptôme très courant mais il est indispensable d’être
vigilent à son élévation, notamment chez le nourrisson ou le très jeune enfant car il y a
certains risques:
Les convulsions qui sont déclenchées directement par la fièvre (vigilance accrue
chez le nourrisson et enfants jusqu’à 24 mois)
Le risque de déshydratation, surtout chez le nourrisson
L’hyperthermie avec atteinte pluriviscérale et neurologique avec accélération du
pouls, de la respiration et présence de frissons.
Pour permettre au système immunitaire de faire son travail, il est essentiel de ne pas couper
systématiquement et trop rapidement l’élévation de la température mais de la contrôler
pour qu’elle ne devienne pas dangereuse. Si la fièvre n’est pas réprimée par des traitements
systématiques, on donne à l'organisme la possibilité de gérer seul la pathologie. Enfin, le
corps n'a pas à intervenir dans la métabolisation de produits chimiques, sollicitant le foie et
les reins ainsi que d'autres émonctoires déjà actifs pour lutter contre la maladie.
En naturopathie la maladie, comme la fièvre, sont l’expression de la vitalité, elle sont
considérées comme positives. Les infections ORL, sont généralement bénignes et virales et
peuvent s’auto-guérir grâce à cette énergie présente en chaque être.
Avec le temps l’énergie vitale peut décliner d’où des réactions de moins en moins brutales
chez l’adulte puis la personne âgée. En naturopathie le niveau de vitalité est considéré,
respecté, stimulé, régulé ou restaurer en fonction des besoins afin d’être maintenu en
équilibre tout au long de la vie.
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4.1.3 L’Humorisme : notion de terrain et émonctoires
Le corps est constitué d’environ 70% d’eau dans laquelle baignent nos cellules : liquides
corporels, sang, lymphe, sérum-intra-cellulaire. Ces liquides appelés « humeurs »
véhiculent les apports nutritifs ou les déchets afin d’entretenir la qualité du terrain : c'est
l'humorisme
Des organes spécialisés dans le traitement des déchets (les émonctoires : le foie, les
intestins, les reins, les poumons, la peau et la muqueuse utérine) filtrent traitent et nettoient
les humeurs et participent également à l’état du terrain. De leur bon fonctionnement dépend
la qualité des liquides corporels et la qualité du terrain. Un taux exagéré de déchets dans les
humeurs et/ou un mauvais fonctionnement des émonctoires et/ou l’encrassement du terrain
apportent les conditions favorables au développement de la maladie.
Les infections ORL, sont généralement bénignes et virales, elles peuvent s’auto-guérir.
Elles sont à classer dans les maladies à production de mucosités. Le tableau ci-dessus
montre que tous les produits contenant beaucoup de glucides ont tendance à produire ces
mucosités. C’est le cas du lait de vache, alimentation généralement importante chez
l’enfant. Les émonctoires foie et intestins, surchargés, sont alors secondés par les poumons.
Pour un enfant ayant un tempérament respiratoire le système ORL prend d’autant plus le
relais, et s’il possède une forte vitalité les manifestations seront d’autant plus fortes. Pour
continuer une approche globale de l’état du terrain et du fonctionnement du système
immunitaire, d’autres facteurs doivent être pris en compte en lien également avec le bon
fonctionnement des émonctoires.
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4.1.4 L’Holisme
La Considération globale de l’enfant et de la famille implique de tenir compte de :
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4.1.5 L’Hygiénisme
Il est important de bien définir le terme « hygiénisme » de la naturopathie car cette notion
peut être abordée de façon totalement différente et avoir une connotation extrême, allant
jusqu’à l’opposé de ce qui est défendu en santé naturelle avec des conséquences
importantes sur le système immunitaire.
4.1.5.3 Et pourtant…
Dans le livre « Les microbes, nos alliés : arrêtons d’aseptiser nos enfants » [12], les
microbiologistes B. Brett Finlay et Marie-Claire Arrieta (professeurs, sommités
internationales de la science émergente du microbe) expliquent comment les microbes qui
vivent dans notre corps influencent le développement de l'enfance et pourquoi un
déséquilibre de ces microbes peut entraîner l'obésité, le diabète et l'asthme, parmi d'autres
maladies chroniques.
« Dans les deux cents ans écoulés depuis que nous avons découvert que les microbes
causent des maladies infectieuses, nous avons lutté pour les maîtriser. Mais une récente
explosion de connaissances scientifiques a conduit à des preuves indéniables que
l'exposition précoce à ces organismes est bénéfique pour le bien-être de nos enfants. Notre
style de vie moderne, avec son accent sur l'hyper-propreté, a un effet négatif sur la santé de
nos enfants tout au long de la vie. » [12]
Selon les docteurs Finlay et Arrieta seulement une centaine d’espèces cause des maladies,
sans exposition aux microbes, le système immunitaire ne se développe pas de façon
correcte. Elles observent une diminution des maladies infectieuses mais une prévalence des
troubles chroniques tels que diabète, allergie, asthme, maladies inflammatoires ou auto-
immunes, autisme, certains cancers, obésité, qui apparaissent de plus en plus tôt. [12]
36
Pour la naturopathe que je suis devenue, les critères et les règles mis en place en crèche me
paraissent de plus en plus contradictoires avec les besoins naturels de l’enfant. La direction
d’une telle structure implique le respect de ces mesures, pour autant, l’éducatrice de santé
se doit d’informer et d’expliquer aux familles l’importance de maintenir l’enfant dans un
milieu non aseptisé à outrance. Le rôle de la naturopathe est de leur apprendre à différencier
une menace pour la santé d’une chose qui peut leur paraitre sale mais qui aidera le système
immunitaire à se construire de façon équilibrée. C’est une éducation qui peut se faire au
jour le jour et qui montre que ce qui se vit en famille ou en collectivité est différent, que les
règles sont différentes et que l’équilibre entre les deux est nécessaire.
Pour les parents, il est difficile de voir son enfant malade. L’approche naturopathique peut
ne pas être envisageable. Le naturopathe doit montrer et démontrer que les traitements
symptomatiques ne fonctionnent pas puisqu’il y a récurrence. Les traitements proposés
résolvent le problème de façon provisoire et repoussent la maladie au lieu de la laisser
s’exprimer. Tôt ou tard la pathologie refait surface.
L’explication du processus du transfert morbide peut amener les parents à mieux
comprendre le processus et permet une transition afin d’introduire les techniques
naturopatiques.
La maladie opère un travail d’épuration nécessaire pour retrouver un terrain sain. Si l’on
bloque ce travail par divers traitements qui vont agir uniquement sur les symptômes, on
oblige l’organisme à refouler ses déchets, empêchant le nettoyage complet et provoquant
peu à peu la dégradation du terrain.
37
De la maladie aiguë, l’enfant (puis l’adulte plus tard) passe à la maladie chronique. Le
corps enfouie sa maladie très en profondeur, provoquant ainsi l’augmentation future de
l’intensité de celle-ci.
On parle alors de transfert morbide.
Lorsque la force vitale est suffisante, l’organisme fait naturellement son travail pour
éliminer ses toxines. Si l’on bloque systématiquement ce processus naturel par divers
traitements symptomatiques, avec le temps, les toxines s’accumulent et iront se loger dans
les zones plus fragiles, créant ainsi des pathologies plus importantes et/ou chroniques.
Le symptôme disparu n’implique pas forcément une guérison, et celle-ci ne durera pas si la
racine du mal n’est pas atteinte. Si l’état humoral reste en l’état, voire empire, de nouvelles
récidives font leur apparition, et à nouveau des traitements symptomatiques sont mis en
place. C’est un cercle vicieux largement pratiqué pour de nombreux enfants accueillis en
crèche.
4.2 Prévenir les récidives des pathologies ORL par le soutien du système
immunitaire [11]
Pour les parents, le fait de laisser agir la nature et d’accepter de voir son enfant malade en
ayant une image positive des effets de la force vitale peut être difficile. Cette approche est
parfois inenvisageable émotionnellement ou même de façon organisationnelle. Il en est de
même pour les équipes de crèche qui parfois ont à faire face à des périodes d’épidémies
compliquées à assumer au quotidien et à réguler.
Mon rôle est de montrer et démontrer que les traitements symptomatiques ne fonctionnent
pas puisqu’il y a récurrence.
Quelles sont les solutions proposées par la santé naturelle et quelle stratégie adopter ?
38
4.2.1.1 Les intestins et l’état du microbiote
Différents facteurs sont susceptibles de fragiliser le fonctionnement intestinal et l’équilibre
du micobiote facilement rompu notamment par
Un hygiénisme trop poussé
Des traitements antibiotiques répétés
Une alimentation inadaptée
Entretenir le microbiote passe par l’éducation sur ces sujets majeurs mais également par la
vigilance sur :
L’état du transit de l’enfant :
Les mucosités stagnantes dans les intestins susceptibles de créer des pathologies ORL
doivent être éliminées par au moins une selle moulée par jour chez l’enfant dont
l’alimentation est diversifiée. L’hydratation doit être régulière (eau de source) et la
consommation de fibres quotidienne. En cas de nécessité, il est possible de proposer du
pruneau sous forme de jus ou de compote, des tisanes de mauve pendant quelques jours,
des massages abdominaux, particulièrement efficaces chez le nourrisson ou enfin la
réflexologie plantaire. Pour les enfants allaitées, c’est l’alimentation maternelle qui doit être
considérée et adaptée.
Favoriser un microbiote optimal
Le bon état du microbiote doit être maintenu par des moyens naturels : l’allaitement,
l’alimentation, (sujet abordé dans le prochain chapitre) l’hygiène de l’environnement
adaptée… Le réensemencement par une cure ponctuelle de probiotiques ou symbiotiques
peut s’avérer nécessaire (selon l’histoire et les antécédents de l’enfant ou les circonstances
présentes comme la prise d’antibiotiques ou la survenue d’une gastro-entérite).
4.2.1.2 Le foie
Il n’est pas anormal qu’un enfant ait le nez qui coule par moment, mais cela ne doit pas
durer. Un accompagnement global prenant en compte les intestins, le foie et les sources de
mucosités est à envisager afin de prévenir les pathologies ORL.
39
En effet, le foie, par sa production de bile participe à la fonction intestinale et assure le rôle
de détoxification. Il a un impact sur l’abondance et la consistance plus fluide des mucosités
et par conséquent leur élimination.
Ce soutient passe par une vigilance des éléments favorisant la toxémie (médication,
alimentation inadaptée, environnement pollué…), une alimentation équilibré et adaptée au
développement de l’enfant et enfin une activité physique régulière garante de la stimulation
douce et naturelle de cet organe. La chaleur localement est une option douce envisageable
en cas de paresse hépatique.
4.2.3 L’alimentation
« Que ton aliment soit ton premier médicament » Hippocrate
40
L’organisme acquiert ses capacités digestives progressivement, l’écosystème digestif est
immature jusqu’à 18 mois, et le microbiote est vulnérable, l’autonomie de la mastication se
développe à partir de six mois et ce n’est qu’entre quatre et cinq ans que l’intestin grêle est
opérationnel.
41
Composition du dispositif biologique du lait : Leucocytes, immunoglobulines,
substances à action bactériostatique ou bactéricide (lactotransferrine, lysosyme)
L’OMS préconise l’allaitement exclusif au sein jusqu’au six mois de l’enfant puis la
poursuite partielle après la diversification alimentaire. En France, le nombre de femmes
allaitantes est en augmentation mais la durée est de plus en plus courte (sortie précoce de la
maternité, reprise du travail…) [15] Certaines sont découragées par les contraintes ou
difficultés qu’elles rencontrent, d’autres sont obligées (raisons médicales, séparation,
hospitalisation…) de se diriger vers l’allaitement artificiel, ou bien le choisissent tout
simplement.
Le rôle premier de l’éducatrice de santé est tout d’abord d’informer sur l’importance de
l’allaitement maternel mais également de soutenir chaque décision, sans jugement en
adaptant l’accompagnement en conséquence.
Le choix d’une préparation pour nourrisson se fait alors avec précaution et de façon
individuelle
42
4.2.3.2 Les préparations pour nourrissons PPN : [15-16]
La question du choix du lait doit être liée :
Au terrain familial et aux risques d’allergie ou d’intolérances (lactose, protéines de
lait de vache, reflux, troubles digestifs avec coliques, diarrhées ou constipation…).
Au contexte de la naissance, (voie naturelle, césarienne, prématurée) qui est aussi à
prendre en compte dans la supplémentation en probiotiques.
43
Pathologies ORL à répétition et lait [11-15]
Riche en corps gras le lait est un grand producteur de mucus, un lit idéal pour le
développement des agents pathogènes qui perméabilisent la muqueuse intestinale. Celle-ci
laisse passer bactéries et toxines qui sont véhiculées par le sang vers l’émonctoire
secondaire : l’appareil respiratoire et la voie ORL
D’autres pathologies liées au lait de vache peuvent apparaitre :
Difficultés digestives et reflux gastro œsophagien
Transit accéléré ou constipation
Préparation pour nourrisson à base de lait de vache
Le premier critère pour ce choix sera donc la bonne tolérance de l’enfant. Il faut s’attarder à
son état de santé et/ou au critère de prévention dans le cas d’un terrain familial fragile.
Quelques critères supplémentaires notés par Candice Levy : préférer le sirop de riz à la
maltodextrine, l’huile de coco à l’huile de palme, être vigilent sur la teneur en fer et en
taurine, choisir la provenance de l’agriculture biologique, la teneur en protéines doit être
basse (<1.40g), le rapport caséines/protéines soluble à 0.75, l’équilibre omégas-3 et
omégas-6 (4/7)
Les alternatives au lait de vache [15]
o Préparations thérapeutiques : pauvres en lactose ou APLV (protéines de lait de
vache)
o Lait à base de protéines de soja : à éviter par précaution en raison des phyto-
œstrogène
o Lait à base de protéines de riz : profil protéique le plus proche du lait maternel
o Lait à base de protéines de lait de chèvre : rassurant pour les parents car proche
du lait de vache. La molécule de caséine plus petite est plus digeste. A
privilégier chez le tout petit.
o Les boissons végétales : uniquement à partir de 6 mois en version poudre
instantanée et enrichies en nutriments (à base de légumineuses, céréales,
oléagineux, fruits amylacés s’intègrent dans la diversification alimentaire)
44
o les laits de jument et d'ânesse : sont les plus proches du lait de femme mais
restent élevés en coût et peu conseillés.
45
Pour accompagner ces jeunes mamans, j’associe mes compétences de naturopathe à la
physiologie du bébé, auxquelles j’ajoute celles d’éducatrice de jeunes enfants, mon
expérience quotidien personnelle et professionnelle.
Déroulement [16]
En regardant la physiologie du bébé on voit que la maturité de chaque organe digestif est en
lien avec l’âge de l’enfant et qu’elle se développe jusqu’à 18 mois environ. L’enfant a
besoin de temps pour sécréter les bons enzymes digestifs et pour bien assimiler les
aliments. En même temps c’est parce qu’on lui propose les nouveaux aliments que ces
enzymes se développent. Chaque nouvel aliment apporté éduque le système immunitaire et
participe au développement du microbiote.
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Les fruits sont proposés cuits en fin de repas et cru en dehors, et les jus frais avec
modération.
Les premières céréales sont celles sans gluten aux environ de 5 à 6 mois
Les bons acides gras sont proposés dès le début de la diversification.
Le choix de la période choisie pour démarrer la diversification est important : Eviter les
grands froid ou les grandes chaleurs ou les moments de grands changements… S’il y a
vaccination il est préférable de reporter le sevrage car elle perturbe le système immunitaire
qui ne peut faire face en même temps à la diversification.
Une supplémentation peut être envisagée en fonction des besoins individuels, vitamines,
oligo-éléments, probiotiques, cofacteurs pour un système immunitaire performant
(vitamines D, C, cuivre, zinc, manganèse, magnésium…)
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Signes alertant :
Cheveux qui graissent vite, amas jaunes aux coins des yeux ou yeux collés le matin,
écoulement régulier dans le fond de la gorges avec toux grasse le matin, nez qui
coule régulièrement (purulent ou pas), selles collantes…
Aliments à surveiller :
Les graisses animales saturées, le chocolat au lait, les laitages, les huiles raffinées,
les céréales raffinées, les sucres raffinés
D’autres aliments sains moins problématiques mais à surveiller tout de même : les
huiles végétales, purées d’oléagineux et oléagineux.
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Dans des conditions favorables, le jeune enfant se met spontanément en mouvement.
Beaucoup de familles vivant en ville et en appartement doivent être sensibilisées à
l’importance de l’activité physique. Sorties régulières, espaces adaptés, jeux moteurs en
famille… De même en crèche le personnel doit se soucier de ce besoin au quotidien.
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4.4 La vaccination :
Le système immunitaire du nourrisson n’est mature que vers 2 ans, sa mise en place est
complexe et progressive et de nombreux facteurs peuvent influer sur son action. La
vaccination précoce fait partie de ces facteurs d’influence, elle vient solliciter et perturber le
système immunitaire alors même qu’il n’est pas totalement opérationnel. A cela s’ajoute les
composants et les adjuvants contenus dans les vaccins qui sont depuis plusieurs années
extrêmement controversés pour leurs effets indésirables parfois très graves.
L’objet ici, n’est pas de passer au crible toutes les polémiques sur ses conséquences avérées
des campagnes de vaccination intensives. Mais les enquêtes et études réalisées (ou non
réalisées), les données cachées (ou manipulées) suscitent un doute bien légitime chez de
nombreux parents. [18]
Mon objectif est de travailler sur l’intérêt préventif de la naturopathie, j’ai donc choisi de
me concentrer sur les données concernant la composition des vaccins et leurs effets non
souhaités afin de pouvoir expliquer et informer les parents de plus en plus inquiets.
50
[19] Dès 1998 dans « The Lancet » des scientifiques dont le chercheur Romain Gherardi
décrivent des troubles inquiétants, douleurs musculaires et articulaires, épuisement
permanent troubles neurocognitifs et parle d’une maladie émergente, « la myofasciite à
macrophages ». Ils désignent l’aluminium présent dans les vaccins comme responsable de
ces troubles.
« Des sels d’aluminium persistent au point d’injection et se propagent dans tout
l’organisme, alors qu’au départ, on pensait qu’ils fondaient comme un morceau de sucre
dans du café. Mes dernières recherches chez la souris montrent que des petites doses
d’aluminium migrent même jusqu’au cerveau, provoquant des troubles cognitifs » [19]
Il ajoute :
« L’aluminium est capturé par les cellules de l’immunité, qu’elles gardent en elles. Or,
stimuler le système immunitaire en permanence n’est pas bon. Ceci pourrait expliquer
l’explosion des maladies auto-immunes. »
Pourtant le Haut Conseil de la Santé Publique dément formellement dans un rapport publié
en 2013. Il estime que les données scientifiques ne permettent pas de remettre en cause la
sécurité des vaccins et recommande de poursuivre la vaccination. Il conseille toutefois de
poursuivre les recherches pour évaluer la sécurité.
51
4.4.3 La présence du mercure dans les vaccins [21]
Le mercure est une nanoparticule qui passe facilement inaperçu auprès du système
immunitaire et se laisse transporter dans le flux sanguin. Il peut atteint le foie, les reins, le
cœur, le cerveau et créer des dommages importants et des altérations profondes de l’ADN.
Il est utilisé dans le processus de fabrication des vaccins afin d’inactiver les
microorganismes et préserver la stérilité. Il a été interdit en 2002 mais malgré cette
directive, reste toujours présent à l’état de trace.
52
vaccination, les anticorps seront dirigés contre les antigènes du vaccin mais pas forcément
contre ceux qui circulent.
Au regard de ses informations il semble préférable de laisser l’organisme agir par lui-même
en lui donnant le temps suffisant pour être naturellement opérationnel.
Il a été abordé jusqu’ici les réponses proposées par la naturopathie pour le soutien de
l’aspect fonctionnel du système immunitaire, mais il serait réducteur d’en rester là. La prise
en compte sociale et contextuelle doit à présent être abordée.
54
5 PARTIE D : Discussion
5.1 Résumé de l’orientation naturopathique
Dans le contexte de l’accompagnement du très jeune enfant, l’objet de la naturopathie est
d’éviter l’anti-symptomatique alors même que le développement du système immunitaire
ne sera totalement terminé que vers deux ans. La maladie est considérée comme normale,
elle est même bénéfique et souhaitable puisqu’elle garantit la qualité du terrain. La
puissance des symptômes est le reflet de la vitalité, laquelle est nourrie afin d’être optimale.
La prévention naturopathique nécessite une démarche qui s’installe sur le long terme, un
mode de vie à mettre en place progressivement afin d’intégrer et de s’approprier ses
fondamentaux. Cette hygiène de vie demande, un investissement personnel, de
l’engagement, et le désir de se responsabiliser. L’ensemble des sujets traités précédemment
dévoilent toute une organisation à adopter qui s’installe peu à peu grâce à la persévérance et
un effort évident.
55
5.3 Contexte de la vie en crèche, place et limite de la naturopathie
Le contexte institutionnel impose de nombreuses règles, des directives sanitaires (en lien
avec la médecine officielle) et des contraintes d’organisation liées à la collectivité (horaires
fixes, alimentation collective, hygiène poussée, situation de groupe, personnel tournant…)
L’enfant est séparé très tôt de sa famille, il est compliqué voire impossible de maintenir
l’allaitement, la vaccination est obligatoire, son rythme naturel ne peut être respecté et est
perturbé par des réveils ou des repas à heure fixe, les critères alimentaires officiels peuvent
ne pas correspondre à ses besoins. Autant d’éléments venant perturber la vitalité et le
système immunitaire.
Même si tous les projets pédagogiques s’attardent sur le fait de respecter le rythme de
chacun, respecter son individualité, considérer l’enfant dans sa globalité il y a un grand
décalage entre la théorie et la réalité. La naturopathie se heurte aux conditions
institutionnelles telles qu’elles sont aujourd’hui.
L’exemple du passage aux 11 vaccins obligatoires passé en force malgré la réaction de
nombreux professionnels de santé (officielle ou naturelle) ou de parents, illustre bien cet
état de fait.
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6 CONCLUSION
Il est possible de faire confiance à la nature et de la laisser œuvrer en lui donnant le temps
et les moyens. Appréhender les maladies infantiles les plus courantes de façon respectueuse
avec un autre regard, en évitant les interventions trop agressives et en agissant de façon
préventive, permet au système immunitaire de déployer toute sa force.
Actuellement, une ouverture d’esprit en accord avec les courants écologiques et de santé se
développe. Il y a une demande grandissante des familles pour l’approche naturelle de la
santé.
Aujourd’hui dégagée des contraintes institutionnelles où je me sentais tiraillée entre mes
responsabilités en tant que directrice de crèche et mes convictions profondes de
naturopathe, j’interviens par des actions éducatives en naturopathie. Je m’adresse à la fois
aux familles mais également aux équipes professionnelles qui, elles aussi, sont de plus en
plus en demande : permanence d’information et découverte de la naturopédiatrie dans les
crèches, rencontres et débats, soirées à thèmes, ateliers…
Le thème de l’immunité est très demandé.
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