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Mini – vis
L’ancrage direct utilise exclusivement des mini-implants sans solliciter de dents.
D’introduction récente, il permet l’ingression, la distalisation et la protraction de molaires, une
rétraction en masse du secteur incisivo-canin ainsi que son ingression.
Avec la mécanothérapie traditionnelle, ces mouvements sont loin d’être faciles chez
l’adulte. Dans certains cas de malocclusions (béance antérieure d’origine squelettique) la chirurgie
orthognatique ‘impaction chirurgicale du secteur postérieur du maxillaire) était le seul recours
possible du fait de l’impuissance du traitement orthodontique conventionnel.
Les mini-implants ont été mis au point à partir de vis chirurgicales. Leur diamètre et leur
longueur sont réduits par rapport à l’implant standard à visée prothétique. Leur surface est en
général usinée. Ils permettent d’éviter les inconvénients propres aux implants conventionnels
utilisés jusqu’ici en orthodontie. De par leur taille réduite, en diamètre et en longueur, ils
s’insèrent sous anesthésie locale en de multiples sites, notamment en position inter-radiculaire.
Leur dépose en fin du traitement est très aisée.
1. Cahier des charges des implants à ancrage squelettique :
Pour remplacer l’ancrage conventionnel, l’implant à ancrage squelettique doit
répondre à un cahier des charges précis :
- Biocompatibilité ;
- Facilité de pose et de dépose sous anestéhsie locale ;
- Taille réduite permettant une insertion en de multiples sites de la cavité buccale, afin de
répondre aux besoins thérapeutiques et aux différents types de mouvements désirés ;
- Tête compatible avec les systèmes de traction ortyhodontique ;
- Maintient de la stabilité durant toute la période de traitement ;
- Résistance aux forces orthodontiques dans les différents plans de l’espace ;
- Prix accessible ;
- Durée de traitement réduite, non rallongée par l’introduction d’une période d’ostéo-
intégration .
3. Avantages :
Les avantages des mini-implants sont nombreux :
- Obtention d’un ancrage absolu,
Les mini-vis en Orthopédie Dento Faciale
- Possibilité de réaliser tous les mouvements orthodontiques, plus particulièrement la
translation des dents selon leur grand axe, l’ingression et la mésialisation de molaires ;
- Simplification de la biomécanique.
- Réduction de la complexité du traitement ;
- Prédictibilité ;
- Suppression des élastiques intermaxillaires ;
- Réduction du temps de traitement ;
- Traitement plus esthétique ;
- Confort du patient ;
- Nécessité d’une coopération moindre du patient ;
- Coûts réduits par rapport aux traitements de substitution ;
- Pose relativement simple et facile.
4. Inconvénients et complications :
Les complications ont lieu lors de la pose et lors de la fonction :
- Lors de la pose ;
- Nécrose thermique suite au forage,
- Surforage du site implantaire,
- Longueur insuffisante d’ancrage osseux,
- Perforation radiculaire ;
- Fracture lors de la pose ;
- Lors de la mise en fonction
- Application d’un bras de levier trop important par rapport à la qualité et la quantité
osseuse ;
- Mobilisation du mini vis ;
- Infection des tissus mous péri-implantaires.
- Interférence entre la course du mouvement orthodontique et l’implant ;
- Lors de la dépose
- Fracture de l’apex auto-taraudant pointu ;
- Fracture de la vis.
Conclusion :
L’avènement de l’ancrage squelettique sous toutes ses formes a permis de redéfinir le
champ d’intervention de la chirurgie orthognatique au profit du traitement orthodontique. De
nombreux mouvements, considérés précédemment irréalisables, sont devenus envisageables. Ils
ont considérablement étendu le champ d’application de l’orthodontie.
L’ancrage squelettique permet d’envisager :
- Un traitement non chirurgical, surtout lorsque le patient refuse la chirurgie
orhtognatique ;
- Un traitement non extractionnel car l’ancrage absolu rend possible la distalisation d’une
arcade, même celle de la mandibule ;
- Un traitement avec le minimum de coopération de la part du patient. Seule, l’hygiène
buccale doit être maintenue,
- Un mouvement 3D des molaires bien contrôlé ;
- Une biomécanique simplifiée.
- Un temps de traitement orthodontique réduit.
En revanche, de nouvelles questions doivent trouver une réponse. Elles concernent :
- Le contrôle à long terme des cas traités par l’ancrage squelettique.
- L’établissement exact du temps de rétention à la fin du traitement ;
- La récidive après des traitements aussi considérables ;
- L’adaptation musculo-squelettique à ces nouvelles situations occlusales.