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Justine BOUREL UE3 EC2 PAC

Lénaïg TERTRAIS 20/01/2021

Cours 2 : Montage des dents sur cire (suite)

I- Choix des dents prothétiques (suite)


B) Dents postérieures

Choix des dimensions

La largeur MD dépend de la place disponible entre la face distale de la canine et les


tubérosités/trigones.
La largeur VL dépend du profil de la crête sous-jacente.
La hauteur dépend de l’espace intercrête ou d’un impératif de situation du plan d’occlusion.

II- Montage des dents prothétiques maxillaires


Montage de GISY ou Classe I d’Angle (voir fiche TP)

1) Antérieur
= montage esthétique
Rappels : Le réglage du bourrelet antérieur permet de transférer des notions :
- Esthétique : soutien de la lèvre, milieu interincisif
- Phonétique : réglage du bord libre en faisant prononcer les phonèmes “FE, VE”
Transfert des données esthétiques, géométriques sur le plateau de montage des dents (en
plâtre ou en silicone). Ce plateau est réalisé en fonction de la base d’occlusion.

Une fois que les modèles sont montés sur articulateur, le prothésiste repositionne la base
d’occlusion sur le modèle maxillaire et construit ce plan d’occlusion en plâtre positionné sur
le modèle mandibulaire ce qui matérialise le plan d’occlusion et de montage des futures
dents.

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Les valeurs angulaires du montage des dents :

Plan frontal :
Incisive centrale vient toucher la ligne inter-incisive et le plateau de montage.
Incisive latérale n’a pas de contact avec le plateau de montage (​1 mm d'inocclusion​)

En TP on parrallélisera le bord libre des incisives.

Plan sagittal :
Incisive centrale est légèrement inclinée : 5°
Incisive latérale est plus inclinée : 10°
Particularité de la canine elle est droite à la fois dans le plan frontal et sagittal

Plan horizontal :
Les dents se suivent de manière régulière selon un arc de cercle.

Montage de l’incisive centrale​ :


On commence par cette dent.
Le prothésiste a repositionné sur le plateau de montage la ligne
interincisive et les pointes canines.
Attention au milieu, à la DVO (= tige incisive à 0) et à l’axe médian.
Les bords libres viennent toucher le plateau de montage.

De proche en proche on effectue le montage des autres dents.

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A ce stade le montage n’est pas bon car le bord libre de l’IL touche le plateau de montage, il
faut réchauffer la cire en plaçant une spatule à bouche pour pouvoir remonter l’IL.

La canine sert de charnière entre le montage des dents antérieures et postérieures. On


laisse 1mm de diastème entre la face distale de la canine et la face mésiale de la 1ère PM,
et on vient fermer cet espace à la fin du montage.

2) Postérieur
= ​montage fonctionnel​ (assurer les capacités de mastication)

Au maxillaire les règles du montage fonctionnel des dents postérieurs sont liées au plan
d’occlusion, aux surfaces d’occlusion. ​Il ne faut pas confondre les deux​.
Le plan d’occlusion est situé à mi distance des 2 crêtes édentées.
Les surfaces d’occlusion sont les surfaces qui passent par les cuspides vestibulaires et
palatines de chacune des dents.
Certaines cuspides touchent le plan d’occlusion certaines non c’est la raison pour laquelle
on voit que les surfaces d’occlusion ne sont pas confondues avec le plan d’occlusion.

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Les dents prothétiques maxillaires postérieures sont angulées par rapport au plan
d’occlusion

Plan d’occlusion : plan moyen qui regroupe un certain nombre de cuspides d’appui mais pas
toutes.

Sur ce schéma on remarque que ​les surfaces d'occlusion sont perpendiculaires à l’axe
inter crête.
Dans les cas de crête très résorbés les surfaces d’occlusion vont être très appuyées pour
faciliter la stabilisation du montage.
Rappel la résorption est centrifuge à la mandibule et centripète au maxillaire.

Sur ce schéma on a une résorption asymétrique sur les 2 secteurs, la surface d’occlusion
n’est pas tout à fait perpendiculaire. Le côté ou la crête osseuse est plus importante est le
côté le plus stabilisant, donc on va appliquer le principe de l’orthogonalité de la surface
d’occlusion à l’axe inter-crête plutôt du côté ou la résorption est forte.

Ce qui est important de retenir c’est que l’​on vient positionner la surface d’occlusion de
chaque dent perpendiculairement à l’axe intercrête

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La résultante des forces appliquées aux
dents doit être à l'intérieur de l’aire de
sustentation des bases ​(à apprendre par
cœur). Cela permet que la prothèse soit la plus
stable possible.
h = espace prothétique disponible
Cela ne veut pas dire que quand un patient
effectue des mouvements limites (ex : bout à
bout ou bol alimentaire important) toutes ses
forces se situent à l'intérieur de l’aire de
sustentation des bases. Ces mouvements limites sont déstabilisants pour la prothèse qui va
bouger. Il faut qu’en occlusion statique la prothèse soit stable.

Dans le plan frontal et sagittal l’axe intercrête dépend du rapport anatomique des bases
osseuses (classe I, II, ou III) et du degré de résorption des crêtes.

Les surfaces d’occlusion doivent être perpendiculaires à l’axe intercrête = orientation


ad linguam des surfaces

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Dans le ​plan sagittal​ les surfaces occlusales doivent respecter la courbe de Spee.

Sur ce schéma on voit la courbe de Spee en bleu mais il faut aussi respecter la courbe de
Wilson qui est dans le plan frontal.

Ces deux courbes permettent d’obtenir un ​montage hélicoïdal.

Dans le ​plan horizontal​, à la mandibule les dents cuspidées doivent être placées dans l’aire
de Pound.
Aire de Pound : Aire de sustentation des bases qui est comprise entre la face interne et
externe du trigone rétromolaire et la face mésiale de la canine. Permet de voir ou l’on va
devoir monter les dents mandibulaires.

On situe les fosses centrales des dents mandibulaires dans cette aire de Pound
Dans les cas où les axes intercrêtes sont très angulées on peut centrer les fosses centrales
sur les faces internes du trigone.

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Dans le plan horizontal, la face
linguale des dents postérieures ne
doit pas dépasser la tangente à la
papille rétromolaire issue de la
canine. Dans un montage classique
on ne dépasse pas cette tangente.

Voici ces lignes qu’on va reporter sur


la table de montage :
- En noir/vert (dépend du
schéma) : axe de crêtes
- En rouge : face interne du trigone

Dans un cas classique de résorption on va monter les dents


mandibulaires en respectant l’axe intercrête. On va venir
positionner le sillon central des dents mandibulaires sur
cette ligne (intercrête) et la cuspide d’appui maxillaire.

→ On aligne les cuspides d’appui maxillaires sur la


mandibule par l’aire de Pound
Selon le degré de résorption, on va voir où on va positionner
les dents mandibulaires pour stabiliser au mieux la base
mandibulaire.

Dans un cas de résorption (comme on va le faire en TP) on suit l’axe de crête donc on va
positionner les cuspides d’appui max sur cette ligne.

Il nécessite une analyse préalable du prothésiste pour savoir selon le degré de résorption où
est-ce qu’il va positionner les dents mandibulaires.

On peut moduler le plan de montage dans le plan horizontal, frontal, sagittal :


- En rapprochant le plan d’occlusion du maxillaire ou de la mandibule. Pour voir quelle
est l’arcade la plus stable, souvent c’est le maxillaire.
- En diminuant le relief cuspidien : ça va limiter les composantes horizontales
déstabilisantes ​mais plus on diminue le relief cuspidien plus on diminue le
coefficient de mastication​ (donc il faut trouver un compromis)
- Vestibuler les dents maxillaires : respecter l’aire de Pound. Dans le cas où la crête
édentée est résorbée, les surfaces occlusales restent perpendiculaires à la crête
donc on peut vestibuler les dents maxillaires

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Schéma :
a. montage lingualé
Soit on centre la dent maxillaire sur l’axe intercrête soit la dent mandibulaire mais
l’inconvénient de centrer l’axe intercrête à la mandibule oblige à vestibuler le maxillaire
(même si ça rend le modèle mandibulaire plus stable). Vestibuler le maxillaire peut être
gênant pour le patient et provoquer des morssures.

On va appliquer des règles de montage strictes.

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On va respecter dans le ​plan frontal ​l’axe de crêtes, on va venir positionner les cuspides
d’appui sur l’axe intercrête :
- La 1ère PM : la cuspide d'appui palatine vient toucher l’axe intercrête et la cuspide V
touche aussi.
- La 2ème PM les deux cuspides V appuient et touchent aussi le plateau de montage.
- Pour la 1ère molaire : seule la cuspide d’appui palatine touche le plateau de montage
alors que les cuspides vestibulaires, pour amorcer la courbe de Wilson, ne touchent
pas du tout le plateau
- La 2ème molaire ne touche pas du tout le plateau, pour autant la cuspide d’appui est
bien en regard de l’axe intercrête

Plan horizontal :
Les sillons sont parfaitement alignés aussi bien à la mandibule qu’au maxillaire.

Plan sagittal :
Respect de la courbe de spee. Les 2 cuspides guides vestibulaires des PM touchent le
plateau de montage. Par contre à partir de la 2ème PM jusqu’à la cuspide DV 2ème molaire,
on doit respecter une angulation de 6°. ⇒ la cuspide MV de la 6 ne touche pas le plateau de
montage

En appliquant ces règles de montage, on effectue une courbe de Spee et de Wilson.


Montage en situant les cuspides d’appui maxillaires sur l’axe intecrêtes.

Si on reprend les montages des dents sur la cire : on laissait


1mm de diastème entre C et PM.

Les cuspides V guides des PM qui touchent bien le plateau


de montage

Montage de la 1ère molaire : les cuspides V


ne touchent plus le plateau de montage,
seule la cuspide palatine touche le plateau
de montage.
Et enfin le montage de la deuxième molaire :
les cuspides ne touchent pas le plateau de
montage

On retrouve bien 6° de coordination

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En vue ​horizontale on voit que les fosses sont bien
centrées et alignées et les cuspides d’appui sont bien
alignées sur l’axe intercrêtes.

Quand on enlève le plateau de montage on voit


l’espace prothétique disponible pour les dents
mandibulaires (pas en TP cette année on va
s’arrêter aux dents maxillaires)

La tige incisive qui vient toucher le plateau incisif.


Attention à ne pas la modifier pendant le montage
sinon on va modifier la DV

3) Finition des cires


Fausse gencive : rôle principalement esthétique, soutien de la lèvre
Les surfaces polies stabilisatrices permettent à la musculature paraphonétique de participer
à l’équilibre des prothèses.
La bosse canine est formée par les concavités au niveau de la zone incisive (orbiculaire et
lèvres) et au niveau des PM (modiolus : respecter un carrefour musculaire).
La bosse canine se crée de manière indirecte en sculptant la cire de part et d’autre pour
créer une concavité.

Pour la finition des cires : faire attention à ce que la plaque palatine mesure ​2mm
d’épaisseur pas + ni -

La partie linguale à la mandibule correspond à la zone sublinguale présente une double


concavité horizontale et sagittale pour accueillir la langue et stabiliser la prothèse.

III- Montage des dents prothétiques mandibulaires

On va commencer par créer la base : maquette en cire qui va permettre d’accueillir les dents
(schéma).

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C’est une base qui vient combler tout le fond du vestibule et on va créer un bourrelet pour
positionner les dents.
Le montage des dents mandibulaires se fait de façon quasi automatique en respectant les
dents maxillaires.

Il s’agit du montage de GYSI en classe I d’angle (comme au maxillaire)

L’objectif des dents mandibulaires, surtout en postérieur est de respecter le montage


fonctionnel = concept de ​l’occlusion balancée.

Principe de l’occlusion balancée:


→ En OIM : les contacts entre les dents maxillaires et mandibulaires doivent être
généralisés et punctiformes pour assurer la stabilité des 2 prothèses. Les contacts
occlusaux doivent être uniformément répartis ⇒ l’intensité des points de contact doit être
globalement la même partout.
Particularité en PAC :​ présence d’un ​overjet incisif
⇒ En général, on ne veut pas en PAC de guidage antérieur, donc il ne faut pas que
les incisives mandibulaires viennent toucher les incisives maxillaires au repos. C’est à dire le
fait qu’il y ait un recouvrement et un surplomb suffisant pour empêcher les contacts
dentaires à ce niveau.

→ Occlusion dynamique (propulsion, diduction) :


Les contacts occlusaux doivent être généralisés côté travaillant et non travaillant : occlusion
balancée (contrairement à la fonction canine).

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En OIM : on vérifie l’overjet incisif et
l’axe de symétrie du montage.

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