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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE BOUIRA

FACULTE DES SCIENCES ET DES SCIENCES APPLIQUEES

Département de Génie Electrique

Brochure de Travaux Pratiques


Electrotechnique Fondamentale II
Pour Licence & Master
Réalisé par,
Mr. BENSAID Samir
Maitre de conférences classe A
Département de Génie électrique

Copyright 2015

S. BENSAID 1 UNIVERSITE de BOUIRA 2015


Contenu
Présentation de la Brochure ……………………………………………………………………………………………….…………….....… page 03

TP N° 1 Modèle électrique d’un transformateur monophasé………………………………………………………….…….….. page 04

TP N° 2 Essais en charge d’un transformateur monophasé……………………………………………………………………….page 07

TP N° 3 Essais sur un transformateur triphasé. ……………………………………………………………………………………….page 10

TP N° 4 Paramètres du modèle électrique et diagramme vectoriel d’un moteur Asynchrone bobiné……….... page 15

TP N° 5 Essais en charge et relevé des caractéristiques d’un moteur Asynchrone à rotor bobiné………..……...page 19

TP N° 6 Identification des paramètres du modèle vectoriel de la génératrice synchrone. ……….……..................page 21

TP N° 7 Caractéristiques d’une génératrice à courant continu (shunt et séparée, autoamorçage).……….…….... page ?

TP N° 8 Caractéristiques d’un moteur à courant continu (shunt et série, rhéostat de démarrage).…….…….…...page ?

S. BENSAID 2 UNIVERSITE de BOUIRA 2015


Présentation de la Brochure
Cette brochure de travaux pratiques est destinée aux étudiants de deuxième année Licence
électrotechnique. Elle peut être également utilisée par les étudiants de troisième année Licence
Electromécanique.
Elle contient les essais caractéristiques sur l’ensemble les transformateurs monophasés et triphasés ainsi
que les machines électrique à courant continu et alternatif.
La succession des travaux pratiques en machines électriques peuvent être abordés de plusieurs façons.
Nous avons choisie ici de commencer par les transformateurs monophasés. Sur ces transformateurs,
l’étudiant s’initie à l’identification des paramètres d’un modèle électrique. Ensuite utiliser le modèle
identifié pour prévoir le fonctionnement du transformateur. Valider le modèle par une comparaison entre
les points de fonctionnement prévus avec les points prélevés expérimentalement.
Le TP sur le transformateur triphasé permet l’élargir l’étude aux systèmes triphasés.
Pour les machines tournantes, il est plus commode de commencer par les machines à courant continu qui
sont plus simple à étudier. Mais comme la machine asynchrone est un convertisseur rotatif qui possède
un modèle identique, à coefficient près, à celui du transformateur, nous avons donc préféré de continuer
sur les machines à courant alternatif.

Les machines à courant continu sont étudiées à la fin de cette brochure.

Remarques importantes :
Cette brochure doit être rendue au chargé de TP à la fin du semestre d’étude.
La partie préparatoire est à rendre chaque fin de séance du TP (en fonction de l’état d’avancement
en cours).
La deuxième partie des comptes rendus du TP doivent être obligatoirement rendus Chaque TP
suivant.

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique

TP N°1
Transformateur monophasé
Modèle électrique
Objectifs visés par le TP
L’objet de ce TP est l’étude du transformateur de tension monophasé. Les éléments du modèle électrique
équivalent seront déterminés à l’aide des essais à vide et en court-circuit.
Le modèle électrique de STEINMETZ (figure ci-dessous) correspond à une approche physique du
transformateur où les effets du primaire et du secondaire sont clairement séparés.

i1 R1 l1 i1' R2 l2 i2
• •

u1 Rµ Lµ e1 m e2 u2

Transformateur idéal

Modèle électrique équivalent du transformateur monophasé (modèle de STEINMETZ utilisé par les constructeurs)

Mais le modèle de STEINMETZ est très difficile à identifier. On se propose donc d’identifier le modèle
suivant, plus simple à identifier, donc plus couramment utilisé :
i1 i1' Rp lp • •
i2

u1 Rµ Lµ e1 m e2 u2

Transformateur idéal

Modèle électrique équivalent du transformateur monophasé avec résistances et inductances de fuites vue du secondaire

Soient les caractéristiques suivantes, lues sur la plaque signalétique d’un transformateur :
- 220 /24V
- 100 VA
- 50 HZ
Matériel Nécessaires :
- 01 transformateur monophasé (100 VA, 230V/24V)
- 01 autotransformateur monophasé (0-250V, 5A)
- 02 Multimètres,
- 01 Wattmètre numérique,
- 01 Alimentation Continue.

Rappel théorique :
a. Essai à vide (grandeurs indicées 0). Cet essai se fait sous la tension primaire nominale. (→ U10 = U1n)

= Rapport de transformation
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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
Les mesures sont effectuées à l’aide des appareils numériques en position AC ou avec des appareils à aiguille du type
ferromagnétique.

A vide (i2 =0), les pertes Joule dans le cuivre sont négligeables car i10 est faible (i10 = iμ+m i2= iμ).
²
= Résistance modélisant les pertes dans le fer.

P10 Puissance active mesurées par le wattmètre.


A vide, les pertes Joule dans le cuivre sont négligeables car i10 est faible (i10 = iμ).
On a également : =

= ∥ = = = = (module)
+
²+ ²

= !" = Composante active du courant magnétisant

# = !$% " = Composante réactive du courant magnétisant

& %" = = avec !" =


#

b. Essai en court-circuit (grandeurs indicées cc)


Cet essai se fait pour un courant secondaire égal au courant nominale (→ I2cc = I2n)

Attention : Cet essai se fait sous tension réduite. En général : U1cc ~ U1n/10
D’après le modèle équivalent du transformateur, la maille du secondaire en court-circuit permet de calculer les
éléments Rs et ls.
Le diagramme vectoriel du transformateur se réduit au triangle de Kapp.

On peut voir que :

! = !² + ( '! )² =

La mesure de Pcc permet, comme la tension au primaire (U1) est réduite (pertes fer négligeable), de déterminer les
pertes Joule dans le cuivre donc la résistance Rs :
= !( )²
D’où :
²
! = =
( )² ( )²

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique

I- Partie préparatoire (à rendre pendant la séance de TP)


I.1- Proposer un schéma de montage pour l’essai à vide.
I.2- Proposer un schéma de montage pour l’essai en court-circuit.
I.3- A partie des données indiquées sur la plaque signalétique, déterminer les courants nominaux au primaire
puis au secondaire.

II- Partie Manipulations expérimentales (À rendre après 01 Semaine)


II.1. Déterminations des grandeurs électriques nominales
II.1.1 Quelle signification peut-on donner aux grandeurs nominales ?
II.1.2 Relever les informations données par la plaque signalétique du transformateur.
II.1.3 En déduire la valeur des courants nominaux au primaire et au secondaire.
II.2- Mesures des résistances des bobinages primaire et secondaire
II.2.1- Par une mesure au multimètre numérique, d’abord, mesurer les deux valeurs R1 et R2 des bobinages
primaire et secondaire.
II.2.2- Quelle autre méthode (plus rigoureuse) pourrait-t-on utiliser pour mesurer les résistances R1 et R2 ?
II.2.3- Qu’elle est l’influence de la température sur la valeur des résistances ?
II.3- Essai à vide
II.3.1- Mesurer le rapport de transformation. En déduire la valeur de Rs.
II.3.2- Mesurer le courant absorbé à vide par le transformateur. Comment appelle-t-on ce courant ? Quel
pourcentage du courant nominal vaut-il ?
II.3.3- Mesurer la puissance absorbée à vide. Comparer la avec la puissance dissipée dans la résistance R1
du bobinage primaire. Conclure ?
II.3.4- Déduire de cet essai les éléments Rμ et Lμ.
II.4- Essai en court circuit
II.4.1- Mesurer la puissance en court-circuit. Calculer la valeur des pertes fer (pertes dans Rμ) pour cet
essai. Conclure ? Calculer RS et lS.

Attention :
Cet essai se fait sous tension primaire réduite (ici, U1cc ≈ 26.8 V). Le courant secondaire ne doit
pas dépasser le courant nominal. Utiliser pour cela un autotransformateur abaisseur.
II.4.2- Comparer RS obtenue par l’essai en court-circuit et RS obtenue à partir des mesures obtenues lors de
l’essai voltampèremétrique.
II.5. Effet de la saturation
II.5.1 Relever l’allure du courant absorbé lorsque le transformateur fonctionne à vide, pour U1n/2, pour U1n
et pour 1,2U1n.
II.5.2 Commenter les formes d’ondes observées.
II.6 Identification des paramètres du modèle électronicien (Inductance propres et Mutuelle)
Retrouver les inductances propres des enroulements primaire et secondaire ainsi que la mutuelle inductance
entre le primaire et le secondaire (Voir annexe-cours II.A.3).

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique

TP N°2
Transformateur monophasé
Fonctionnement- Essais en charge
Objectifs visés par le TP
L’objet de ce TP est l’étude du transformateur de tension monophasé en fonctionnement en charge. On
utilise le modèle électrique équivalent au transformateur déduit au TP1.
i1 i1' Rs ls i2
• •

Rs=m²R1+R2
u1 Rµ Lµ e1 m e2 u2 ls=m²l1+l2

Transformateur idéal

Modèle électrique équivalent du transformateur monophasé avec résistances et inductances de fuites


globalisées et ramenées au secondaire
On rappel que le transformateur étudié a les caractéristiques suivantes : 220 /24V - 100 VA - 50 HZ
Matériel Nécessaires :
- 01 transformateur monophasé (220 /24V - 100 VA)
- 01 autotransformateur monophasé (0-250V, 5A)
- 02 Multimètres, 01 Wattmètre numérique, 01 Oscilloscope numérique,
- Une résistive variable (50Ω, 5A), Une inductance variable (0.18-1.4H, 2A), Une charge capacitive
variable ()

Rappel théorique :
- Schéma électrique équivalent en charge du transformateur monophasé :
Rs l s I2

∆v
m U1 U2 Z
(charge)

U20=m U1
- Diagramme en charge, diagramme vectoriel ou diagramme de Kapp
U2
Equations aux tensions
U20
= + ∆) α2
θ
B
∆vs
= + ! + '+ jωls I2
I2
γ
= O Rs I2
A

La chute de tension ∆) au secondaire est donnée par : (car θ est très faible)
∆) = ! ! α + * + !$% α d’où = + ∆)
- Le rendement du transformateur est donnée par :
!" !" − / ′ ²− -
η= =
!" + ! ²+ - !"

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
- Caractéristique courant-tension
tension du transformateur monophasé :

Charge résistive ∆v>0

I- Partie préparatoire (à rendre pendant la séance de TP)


I.1 Rappeler l’expression du rapport de transformation.
I.2 Donner la représentation de FRESNEL pour un fonctionnement
fonctionnement sur charge inductive (appelé aussi
diagramme de Kapp pour le transformateur) associant l’ensemble des grandeurs
urs électriques du secondaire.
I.3 Donner la représentation de FRESNEL pour un fonctionnement
fonctionnement sur charge capacitive associant
l’ensemble des grandeurs
urs électriques du secondaire.
I.4 Donner l’expression théorique de la valeur de la chute de tension au secondaire entre le fonctionnement à
vide et en charge.
I.5 A partir du modèle électrique équivalent du transformateur, donner l’expression des pertes en fonction
des paramètres du transformateur et des grandeurs électriques mesurables.

II- Partie Manipulations expérimentales (À rendre après 011 Semaine)


II.1.
1. Déterminations des grandeurs électriques nominales "effectué au TP1"
II.1.1 Quelle signification peut-on
on donner aux grandeurs nominales ?
II.1.2 Relever les informations données par la plaque signalétique du transformateur.
II.1.3 En déduire
éduire la valeur des courants nominaux au primaire et au secondaire.
II.2. Fonctionnement à vide – Alimentation sous 230V/ 50 Hz
II.2.1 Pour une alimentation sous 230V, mesurer la tension efficace au secondaire. Comparer cette valeur
avec l’indication fournie sur la plaque signalétique.
II.2.2 En déduire la valeur expérimentale du rapport de transformation.
II.2.3 À partir des mesures effectuées au primaire (courant et tension), calculer la valeur des puissances
active
ctive et réactive consommées à vide.
II.2.4 Représenter sur un diagramme de FRESNEL les vecteurs
vect suivants : u1, i1. En déduire l’amplitude du
courant iLμ et iRμ.
II.2.5 Que peut-on
on dire du rendement à vide ?
II.2.
2. Fonctionnement avec charge résistive
Le transformateur alimente désormais une charge résistive variable (rhéostat).

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
II.2.1 Connaissant la valeur du courant nominal, calculer la valeur minimale (Rmin) de la résistance de
charge. Régler la résistance du rhéostat à cette valeur.
II.2.2 Pour différentes valeurs de résistance de charge (comprise entre ∞ et Rmin), mesurer la tension
efficace U2 ainsi que la valeur efficace I2 du courant secondaire.
II.2.3 Tracer l’évolution de la chute de tension en fonction du courant secondaire. Tracer sur le même
graphe la courbe théorique.
II.3. Fonctionnement avec charge inductive
II.3.1 Pour différentes valeurs d’inductance de charge (comprise entre 0.18H et 1.4H) en // avec le rhéostat,
mesurer la tension efficace U2 ainsi que la valeur efficace I2 du courant secondaire.
II.3.2 Tracer l’évolution de la chute de tension en fonction du courant secondaire. Tracer sur le même
graphe la courbe théorique.
II.4. Fonctionnement avec charge capacitive
II.4.1 Pour différentes valeurs des condensateurs en // avec le rhéostat, mesurer la tension efficace U2 ainsi
que la valeur efficace I2 du courant secondaire.
II.4.2 Tracer l’évolution de la chute de tension en fonction du courant secondaire. Tracer sur le même
graphe la courbe théorique.
II.5. Courant à la mise sous tension
Il existe, à la mise sous tension, un régime transitoire au cours duquel le courant (donc le flux dans le circuit
magnétique) s’établit avec une surintensité qui dépend de l’amplitude de la tension au moment de la mise
sous tension.
Il s’agit ici, d’observer ce phénomène et d’apprendre à utiliser correctement l’oscilloscope pour faire
l’acquisition d’un régime transitoire (utilisation du mode de déclenchement monocoup).
L’essai se fera à vide (Pas de charge au secondaire).
II.5.1 Pour une alimentation directe sous 230V, relever l’allure du courant primaire à la mise sous tension du
transformateur. Ajuster les réglages de l’oscilloscope afin de visualiser les dix premières périodes au moins.
II.5.2 En déduire la valeur du rapport entre le courant maximum primaire et le courant nominal primaire.
Conclure.

Transformateur monophasé Autotransformateur Rhéostat Inductance

Oscilloscope GDS 2102A- utilisé dans les TP 1 et 2

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique

TP N°3
Transformateur Triphasé
Couplage et éléments du modèle
Objectifs visés par le TP
L’objet de ce TP est l’étude du transformateur triphasé. Dans ce TP, on cherche à déterminer les rapports de
transformation du transformateur par colonne, le rapport de transformation triphasé complexe ainsi que les
indices horaires pour tous les couplages possibles du transformateur. Les essais à vide et en court-circuit
seront également effectués dans le but de déterminer les éléments du modèle du transformateur triphasé.
On donne l’image du transformateur triphasé étudié avec visualisation de la plaque signalétique.

A gauche : Transformateur triphasé à trois bobinages accessibles au primaire et au secondaire


Au milieu : Bornes accessibles des enroulements, A droite : plaque signalétique du transformateur triphasé
Matériel Nécessaires :
- 01 transformateur triphasé (3×230V /3×52V - 500 VA - 50 HZ)
- 01 autotransformateur triphasé ()
- 03 Multimètres, 01 Oscilloscope numérique, 01 wattmètre numérique.
Rappel théorique :
Les différents modes de couplage des transformateurs triphasés :
En fonctionne de l’accessibilité des enroulements primaires et secondaires des transformateurs triphasé on peut
réaliser trois couplages différents :
- Au primaire les enroulements peuvent être connectés soit en étoile(Y) soit en triangle(∆ ou D).
A
A' A A'

B' B B' B
C' C
C' C

N
Couplage triangle (D)
Couplage étoile (Y)

- Au secondaire les enroulements peuvent être couplés de trois manières différentes : étoile(y), triangle(d) et zigzag(z).
Pour le couplage en Zig-zag chaque enroulement est divisé par deux. Pour former une phase on met en série, à partir
d’un point neutre, deux demi enroulement pris sur deux noyaux différents et connectés en sens inverse.
a

N
Couplage Zig-zag (Z, z)

On obtient ainsi 6 couplages possibles entre primaire et secondaire :


Y-y : étoile-étoile Y-d : étoile-triangle
Y-z : étoile-zigzag D-y : triangle- étoile
D-d : triangle –triangle D-z : triangle-zigzag
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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
Rapport de transformation triphasé complexe, Indice horaire :
Soit le transformateur triphasé avec un couplage étoile au primaire et triangle au secondaire.
C c

B b

A a

Les enroulements primaire et secondaire constituant le de la première colonne (ou du premier transfo monophasé) sont
connectés entre les bornes respectives N et A pour le primaire et b et a pour le secondaire.
A vide les tensions aux bornes de ces enroulements traversés par le même flux et dans le même sens sont en phase et
1
proportionnel au nombre de tours et est égal à 1 .
Le déphasage de la tension simple secondaire par rapport à la tension simple de même nom au primaire est de
2
Ih 3 en considérant ce déphasage dans le sens horaire (et non pas dans le sens trigonométrique).
Hypothèses : Pour faire cette étude aisément, il est indispensable de :
Disposer d’un schéma clair faisant apparaître les points de polarité.
Faire figurer sur ce schéma les dénominations des différentes tensions (tensions aux bornes des enroulements
au primaire et au secondaire).
Utiliser le calcul complexe ou les vecteurs de Fresnel pour passer progressivement des tensions simples du
primaire à celles du secondaire.
Détermination de l’indice horaire : Dans l’exemple présenté plus haut, nous nous intéressons aux tensions simples
des deux côtés (VAN et Van), entre les premières bornes du primaire et du secondaire et les points neutres (réels ou
fictifs) primaire et secondaire.
On suppose Vab (tension aux bornes de l’enroulement primaire) en phase avec VAN (tension aux bornes de
4
l’enroulement secondaire). Donc la tension V2 (=Van : tension simple) est en retard de 5 = 30° sur V1 (=Van : tension
simple au secondaire)
La tension simple primaire V1 = VAN et la tension simple secondaire V2 = Van ne sont généralement pas en phase.
Traçons V1 verticalement (à 12h), le phaseur V2 indique l’indice horaire Ih est égale à 1. La connexion électrique est
noté Yd1.

Primaire Secondaire

Rapport de transformation par colonne : Il est donné par le rapport entre les tensions simples (ou entre lignes)
secondaire et primaire.
9% 9<
= =
9:; 9:=
9< % 9% %
Dans l’exemple étudié :on a : 9 = % = √? 9 ⇒ =
:; :; √? %

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Rapport de transformation triphasé complexe :
Nous définissons le rapport de transformation triphasé complexe comme le rapport
entre les tensions simples, tout en négligeant les chutes de tension série (dues aux
résistances R1 et R2 et aux inductances de fuite).

Dans le cas général, on a :


9 %
?/@,B = =C
9 % D @ ? °

L’indice d, désigne le régime équilibré d’ordre direct considéré.


Pour la connexion Yd1, E = et Ih=1.
√?
%
On peut aussi raisonner en tensions de lignes (U1 et U2) coté réseau : ?/@,B = =C
% D ? @

De façon analogique, si on néglige le courant magnétisant et du fait de la conservation des puissances primaire et
secondaire, le rapport des phaseurs courant de lignes vaut :
%
= =
C% D ? @ ∗
?/@,B

Schéma équivalent du transformateur triphasé :


NB : Sauf pour l’étude des fonctionnements déséquilibrés et des mises en parallèle, on peut ne pas tenir compte du
déphasage 30Ih et faire comme si le transformateur était étoile-étoile (voir figure ci-dessous)
I1 I2 Zs= Rs+jXs I2

I10
Zµ =Rµ // jXµ

% V20 = V1
=C
V1 V2
%

Pour déterminer les éléments du schéma équivalent, soit on travail avec un transformateur couplé Yy ou bien on
suppose dans tous les cas qu’il est couplé en étoile.
Comme pour le transformateur monophasé :
Pendant l’essai à vide du transformateur triphasé alimenté par un système de tension triphasé équilibré
(tension nominale), on mesure U1, P10, I10 et U20
On déduit :
VHI UHI
m= =
VJ UJ
Avec, U : tension entre lignes ou tension composé
I : courant de ligne
V : tension par phase ou tension simple.
NO TOR
ZM = RM =
√PQOR P(QOR )U

TOR Z[
cos φJI = LM = \ ]^_ `
√PNO QOR OR

Pendant l’essai en court-circuit du transformateur alimenté en triphasé sous une tension réduite (à courant
secondaire nominal), on mesure U1cc, P1cc, I1cc, I2cc
mVJcc
Za = R a ² + (ωLa )² =
IHcc

PJcc = 3R a (IHcc )²

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PJcc m²PJcc
Ra = =
3(IHcc )² 3(IJcc )²
Si le transformateur triphasé est formé de trois unités monophasées et si on connait le schéma équivalent par unité, on
passe au schéma monophasé équivalent au transformateur triphasé :
- En donnant au transformateur idéal un rapport de transformation égale au rapport des tensions simples à vide.
- On remplaçant les impédances triangles par les impédances étoiles correspondantes.

Fonctionnement du transformateur triphasé en régime équilibré


On étudie le fonctionnement du transformateur triphasé de la même façon que ce que nous avons fait pour le
transformateur monophasé.
La chute de tension au secondaire s’écrit :
∆va = R a IH + jX i IH = UHI − UH
UHI = UH + R a IH + jX i IH
∆Va = R a IH cos αH + X i IH sin αH
On rappel que dans cette étude de fonctionnement du transformateur, nous avons supposé une charge inductive, que
α2 est le déphasage arrière de I2 sur V2
∆Ua = √3∆Ua = √3(R a IH cos αH + X i IH sin αH )
Le rendement :
3VH IH cos αH √3UH IH cos αH
η= =
3VH IH cos αH + 3R a IH ² + Pm √3UH IH cos αH + 3R a IH ² + Pm
La chute de tension en pourcentage :
∆Ua ∆Va
∆Ua % = 100 = 100 = R% cos αH + X% sin αH
UHI VHI

I- Partie préparatoire (à rendre pendant la séance de TP)


I.1 Ecrire clairement l’expression du rapport de transformation par colonne et le rapport de transformation complexe
du transformateur triphasé.
I.2 Est-il possible de réaliser un couplage Zig-Zag avec le transformateur triphasé qui est mis à notre disposition (voir
image) ? Pourquoi ?
I.3 Représenté le diagramme vectoriel des tensions primaires et secondaires du transformateur triphasé dans le cas des
couplages : Yy0, Yd1, Dd6, Dy5.
I.4 En partant des couplages précédents, proposer un raccordement des bobinages primaires et secondaire pour avoir
les couplages successifs : Yy6, Yd5, Dd0, Dy1.
I.5 Déduire l’indice horaire dans chacun des couplages présenté dans les questions I.2 et I.3.

I.6 Dans le cadre de l’indentification des éléments du modèle électrique du transformateur, proposer les schémas de
montage pour l’essai à vide et l’essai en court-circuit du transformateur triphasé. La mesure de puissance se fait par
la méthode des deux Wattmètres.
I.7 Quelle est la tension maximale par enroulement au primaire et au secondaire ?
I.8 Quelle tension entre ligne (réseau) qui permet d’alimenter le transformateur dans le cas des couplages : Yy0, Dy1,
Yd1, Dd0, pour un fonctionnement à tensions nominales? Déduire alors la tension aux bornes des enroulements du
secondaire pour chaque couplage.
II- Partie Manipulations expérimentales (À rendre après 01 Semaine)
II.1. Couplage, rapport de transformation et indice horaire :
II.1.1 Repérer les enroulements primaires et secondaires de chaque colonne. Pour se faire :
- Alimenter enroulement par enroulement primaire avec une tension monophasée (100V)
- Mesurer la tension aux bornes de chaque enroulement secondaire.

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
- L’enroulement secondaire aux bornes duquel la tension est la plus élevée est l’enroulement de la même
colonne que l’enroulement alimenté au primaire.
- Reprendre l’image du transformateur triphasé (présenté plus haut) et marquer ces enroulements par les lettres
A, A', B, B', C et C', au primaire et a, a', b, b', c, c' au secondaire.
- A l’aide d’un Ohmmètre, mesurer les résistances des différents enroulements.
II.1.2 Réaliser le couplage Etoile-Etoile du transformateur.
- Alimenter à tension nominale triphasée les enroulements du primaire. Mesurer la tension aux bornes de
chaque enroulement du secondaire.
- Calculer le rapport de transformation par colonne (N2/N1).
- Visualiser à l’aide de l’oscilloscope les tensions entre lignes au primaire (VAB) et secondaire (Vab) d’une
même colonne. Utiliser une sonde de tension au primaire et brancher directement le secondaire à
l’oscilloscope. Attention : Alimenter à tension VAB=100√3.
- Mesurer le déphasage entre les tensions entre lignes au primaire et au secondaire. En déduire l’indice horaire
du transformateur pour ce couplage.
- Retrouver le rapport de transformation complexe.
II.1.3 Réaliser le couplage Etoile-Triangle du transformateur. Refaire les mêmes démarches que II.2 et répondre
aux questions posées.
II.1.4 Réaliser le couplage Triangle-Etoile du transformateur. Attention à la tension d’alimentation par
enroulement ! (100V max)
Refaire les mêmes démarches que II.2 et répondre aux questions posées.
II.1.5. Réaliser le couplage Triangle-Triangle du transformateur. Attention à la tension d’alimentation par
enroulement !
Refaire les mêmes démarches que II.2 et répondre aux questions posées.
II.2. Essais pour la détermination des éléments du modèle électrique. Revenez au couplage Etoile-Etoile
II.2.1 Essai à vide à tension primaire nominale.
a. Insérer les deux Wattmètres pour mesurer la puissance triphasée au primaire.
b. Relever les tensions aux bornes des enroulements primaire et secondaire de la même colonne. Le courant au
primaire et les puissances active et réactive mesurées par les Wattmètres.
c. Déduire les puissances active et réactive triphasées à partir des lectures faites sur les deux Wattmètres. La
résistance Rµ, l’inductance Lµ.
II.2.2 Essai en courant-circuit à courant secondaire nominal
Mesurer la tension par enroulement au primaire, la puissance en court-circuit et le courant au secondaire. Calculer la
valeur des pertes fer (pertes dans Rμ) pour cet essai. Conclure ? Calculer RS et lS.
II.2.3 Comparer RS obtenue par l’essai en court-circuit et RS obtenue à partir des mesures obtenues avec Ohmmètre.

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique

TP N°4
Moteur asynchrone
Eléments du modèle électrique équivalent et diagramme vectoriel
Objectifs du TP
Le but de la manipulation est de déterminer les paramètres internes de la machine grâce aux essais à rotor bloqué, à
charge nulle et à rotor ouvert.
Matériels mis à disposition :
• Moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné, 1500W,1500tr/mn.
• Rhéostat de démarrage à plots.
• Ampèremètre + 02 Voltmètre + 02 Wattmètre monophasé.
• Frein à poudre magnétique 2kW + alimentation continue 0-20V.
• Autotransformateur triphasé 0 à 250V.
• Stroboscope,
• Capteur de mesure du couple + tachymètre + unité d’acquisition.
Pré-requis :
− Schéma équivalent de la machine asynchrone et signification physique de chacun des éléments.
− Essais à réaliser pour la détermination de tous les paramètres internes de la machine et hypothèses de calcul.
− Ordre de grandeur en grandeurs réduites (p.u.) des courants de démarrage, à pleine charge et à vide d’un moteur
asynchrone.

I- Partie préparatoire (à rendre pendant la séance de TP)


Le schéma électrique équivalent pour une phase d’une machine asynchrone est donné ci-dessous :

I1 r 1 l1 I1 ' r2 gl2 =− −

I10
∆v
V1 Rµ E1 gm E2=-gmE1
q! − q#

p=
• q!
r1 & r2 : résistances d’un enroulement primaire & secondaire V1 : tension d’alimentation
l1 & l2: inductance de fuites d’un enroulement primaire & secondaire Lµ : Inductance magnétisante
E1 & E2 f.é.m induite primaire & secondaire Rf : résistance modélisant les pertes fer
a- Essai à rotor ouvert
On laissant le secondaire ouvert, aucun courant ne circule dans les enroulements secondaires (rotor), donc pas de
couple électromagnétique et pas de rotation du rotor. Les pertes mécaniques sont nulles. Le glissement est égal à 1 et
le moteur asynchrone est équivalent à un transformateur à secondaire ouvert.
Le courant absorbé par le moteur étant faible, la chute de tension aux bornes de l’impédance de fuites (ou de
dispersion) primaire peut-être alors négligée. Le schéma électrique équivalent du moteur est :
I1 I1 '

I10
V1 Rµ Lµ E1 gm E2=-gmE1


En termes de pertes, durant cet essai les pertes Joule sont négligeables devant les pertes fer. Donc cet
essai nous permet de déterminer les pertes fer du moteur.

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En insérant au primaire un Wattmètre triphasé (ou 02 Wattmètres monophasés), un ampèremètre et un
voltmètre et au secondaire un voltmètre, on peut retrouver les paramètres Rµ et Lµ comme suite :
Les enroulements statorique est rotoriques étant en couplage étoile, On a:
I10=I1 et m=V2/V1
Les pertes Joules statiques : PJs=3RsI10²
La puissance mesurée est égale aux pertes fer : Pf =P0-PJs=3V1I10a
V1 V V1 3 ⋅ V12
Calcul de Rµ : I 10 = − j 1 ⇒ I 10 a = Rf =
Rµ Lµ ω Rµ Pf

1 1
1ére méthode de calcul de Lµ: Lµ =
ω 2
 1 
2
 I 10 
  −  
 Rµ 
 V1   
Pf R Rµ
2éme méthode de calcul de Lµ cos ϕ 0 = et tan ϕ 0 = donc Lµ =
3V1 I10 Lµ ω
ω tan ϕ 0
NB : Cet essai est équivalent à un moteur entraîné à vitesse synchrone, le glissement dans ce cas est nul et
les pertes mécaniques également.
b- Essai à vide (à charge nulle)
Le bobinage rotorique étant court-circuité, le rotor tourne à une vitesse très proche de la vitesse synchrone.
Durant cet essai le courant absorbée par le moteur est comme l’assai précédent (faible), la chute de tension
primaire est donc négligeable.
La puissance mesurée durant cet essai est la somme des pertes mécaniques et des pertes fer.
Le couple résistant de la machine est dû aux pertes mécaniques.
c- Essai à rotor bloqué et secondaire court-circuité (Cet essai simule le démarrage du moteur)
On sait qu’au moment de démarrage le moteur alimenté à tension nominale appel un courant (courant
absorbé) considérable, jusqu’à 10 fois le courant de régime établi. Il est donc déconseillé de faire un
démarrage direct du moteur à tension nominale quand il débite sur une charge nominale.
Durant cet essai on alimente le moteur avec une tension réduite Vcc en empêchant le rotor de tourner (g=1).
Vcc est tel que le courant absorbé par la machine soit le plus proche possible du courant nominal.
On mesure comme précédemment, la puissance absorbée (Pcc), l’intensité du courant de ligne (I1cc) et la
tension d’alimentation Vcc.
Dans cet essai, comme on alimente le moteur avec une tension réduite, on peut négliger les pertes fer (
Pf = 3 ⋅ Vcc2 Rµ ) devant les pertes Joules. La puissance absorbée par le moteur représente uniquement les
pertes Joules.
Le schéma électrique équivalent durant cet essai et équivalent à ce lui d’un transformateur à secondaire
court-circuité :

I1cc r1 l1 I1 ' r2 l2 =− −

I10
∆v
V1cc Lµ E1cc m E2cc=-mE1cc
q! − q#
p=
• q!

Le schéma électrique équivalent ramené au secondaire est donné par :

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I2cc
R L

R=m²×r1+r2
mV1cc m 2 ⋅ Pcc
R=
L= m²×l1+l2 3 ⋅ I1cc
2

I 1cc = m ⋅ I 2cc

mV1cc
1ére méthode de calcul de L : Z = R 2 + (Lω ) =
2

I 2 cc
Pcc R tan ϕ cc
2éme méthode de calcul de L : cos ϕ cc = L=
3V1cc I 1cc ω
Et à partir de deux essais à couple résistant différent, on peut retrouver l’inductance de fuite l2.

II. Manipulations
a- Plaque signalétique et données nominales
Prélever sur la plaque signalétique du moteur les données suivantes :
Couplage des enroulements Pu f U1 N I1 Cos ϕ
statoriques [kW] [Hz] [V] [tr mn-1]
.
[A]
Y 1.5
∆ 1.5
1. Mesurer la tension simple, la tension composée et la fréquence du réseau SONELGAZ. Comparer
aux données du moteur.
2. Quel couplage faut-il pour les enroulements statoriques ?
3. A partir de ces données, retrouvez le rendement nominal du moteur ainsi que son couple utile.
Pour la tension d’alimentation, nous allons utiliser un autotransformateur qui délivre une tension simple de 0
à 250V.
b- Essai à rotor ouvert :
- A l’aide d’un Ohmmètre mesurer les résistances des enroulements statorique.
- Faire le couplage adéquat aux enroulements statoriques.
- Régler la tension de l’autotransformateur à la tension nominale.
- Réaliser le montage expérimental tel qu’illustré dans la figure A.
- Mettre en marche le moteur. Que remarquer vous ? commenter
- Quelle est la valeur du glissement dans cet essai ?
- Prélever les mesures de la puissance et du courant absorbées, des tensions primaire et secondaire.
- Calculer le rapport de transformation du moteur.
c- Essai à rotor ouvert :
- Laisser le montage expérimental précédent sans aucun changement. (Faire attention aux calibres des
appareils de mesure).
- Insérer un Ampèremètre pour mesurer le courant dans les enroulements rotoriques et relier entre les bornes
de sorties du rotor (K, L, M), comme indiqué sur la B.
- Le courant mesuré dans le montage ci-dessus, est-il celui qui parcourt un enroulement rotorique ?
Alimenter le moteur à tension nominale,
- Prélever la puissance absorbée, le courant primaire, la tension d’alimentation, la vitesse de rotation du
moteur et le courant au secondaire. Conclure.

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V *
N
* W
M
3~
* W
*

W2 U 2 V 2

K L M

U 1 V 1 W1
V
Figure A : Schéma de montage essais du moteur asynchrone

L
M

Figure B : Bobinage rotorique

d- Essai à rotor bloqué et court-circuité :


- Laisser le montage expérimental précédent sans aucun changement. (Faire attention aux calibres des appareils de
mesure).
- Alimenter le moteur avec une tension d’environs 62V (Vnom / 4).
- Mettre en marche le moteur.
- Mettre un couple résistant (frein magnétique) de telle sorte que le rotor du moteur soit bloqué.
- Comme dans l’essai précédant, prélever la puissance absorbée, le courant primaire, la tension d’alimentation, la
vitesse de rotation du moteur et le courant au secondaire.
e- Questions : répondre aux questions précédentes et celles qui suivent
1) Dans l’essai à rotor ouvert :
Calculer les pertes Joules dans les enroulements statoriques et rotoriques. Sont-elles négligeables
devant la puissance mesurée absorbée durant cet essai ?
Quelle est alors la valeur des pertes fer ?
Déterminer l’inductance magnétisante Lµ et la résistance Rµ du schéma équivalent.
2) A partir de l’essai à vide, retrouver les pertes mécaniques.
3) A partir de l’essai à rotor bloqué, vérifier la valeur de la résistance du secondaire
Retrouver le courant de démarrage à tension nominal.
Calculer les pertes Joules rotorique et statorique au démarrage à tension nominal. Que remarquez-
vous ?

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TP N°5
Moteur asynchrone
Essais en charge
Objectifs du TP : Détermination des points de fonctionnement du moteur de façon direct et indirect (par des mesures
expérimentales et un calcul théorique)

Matériels mis à disposition :


• Moteur asynchrone triphasé à rotor bobiné, 1500W, 4 pôles.
• Rhéostat de démarrage à plots.
• 02 Voltmètre + 02 Wattmètre monophasé.
• Frein à poudre magnétique 2kW + alimentation continue 0-20V.
• Autotransformateur triphasé 0 à 250V.
• Stroboscope,
• Capteur de mesure du couple + tachymètre + unité d’acquisition.
• Oscilloscope numérique.
• Sonde de courant,
Pré-requis :
− Tracé du diagramme du cercle et détermination des points caractéristiques.

I- Partie préparatoire :
- A partir de la plaque signalétique du moteur asynchrone, calculer :
o le courant nominal absorbé : par le moteur.
o Le couple nominal du moteur (utiliser en plus de la plaque signalétique, les essais effectués au tp 4).

II- Manipulations
II.1 Méthode directe de détermination des points de fonctionnement.
Essai à différents couples résistants :

V *
N
* W
M
3~
* W
*
W2 U 2 V 2

K L M

U 1 V 1 W1
V
Figure A : Schéma de montage essais du moteur asynchrone

- Réaliser le montage expérimental précédent. (Faire attention aux calibres des appareils de mesure).
- Alimenter le moteur à tension nominale,
- Prélever la puissance absorbée, le courant primaire, la tension d’alimentation, la vitesse de rotation
du moteur et le courant absorbé
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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
Cr [Nm] I1 [A] Pa [W] N [tr.mn-1] V1 [Volt]
0.1CN
0.2CN
0.3CN
0.4CN
0.5CN
0.6CN
0.7CN
0.8CN
0.9 CN
1.0CN
1.1CN
1) Pour les cinq points de fonctionnement remplir le tableau ci-après Travail à effectuer chez vous
Couple Vitesse Pu η g V1 I1 P1 Cosϕ Pertes Pertes
imposé mesurée mesurée mesuré mesurée Joule sta Joule rot
0.1CN
0.2CN
0.3CN
0.4CN
0.5CN
0.6CN
0.7CN
0.8CN
0.9 CN
1.0CN
1.1CN
II.2 Méthode indirecte de détermination des points de fonctionnement. Diagramme du cercle.
Travail à effectuer chez vous
1) A l’aide du schéma électrique équivalent identifié du moteur (TP 4), vérifier les valeurs mesurées au
point de fonctionnement nominal. Commenter.
2) Tracer le diagramme circulaire du moteur à l’aide les essais du TP 4. En précisant les différentes étapes de
son tracé.
3) A l’aide du diagramme de cercle du moteur, remplir le tableau ci-dessous
Couple Vitesse Pu η g V1 I1 P1 Cosϕ Pertes Pertes
imposé mesurée mesurée mesuré mesurée Joule sta Joule rot
0.1CN
0.2CN
0.3CN
0.4CN
0.5CN
0.6CN
0.7CN
0.8CN
0.9 CN
1.0CN
1.1CN
Comparer avec le tableau de la question (2). Conclure.
II.3 Visualisation de la forme du courant, couple et vitesse au démarrage.
II.4 Démarrage et freinage démonstratifs par autotransformateur et par rhéostat de démarrage.
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TP N°6
Génératrice synchrone (alternateur)
Identification des paramètres des modèles
Objectifs du TP
Le but de la manipulation est de déterminer les paramètres des modèles vectoriels de la machine synchrone
(fonctionnement en Générateur) grâce à des essais spécifiques et tracer les diagrammes par les méthodes directe et
indirecte

Matériels mis à disposition :


• Machine synchrone à pôles saillant, 1500W, 1500 tr/mn.
• Moteur à courant continu, 1500W, 1500tr/mn.
• Ampèremètre + 06 Voltmètre + 02 Wattmètre monophasé.
• Charges inductive triphasé 2kVar, Charges capacitif triphasé 2kVar, Charges résistive triphasé 2kW.
• Autotransformateur triphasé 0 à 250V.
• Stroboscope. Capteur de mesure du couple + tachymètre + unité d’acquisition.
Pré-requis :
− Schéma équivalent de la machine synchrone et signification physique de chacun des éléments.
− Essais à réaliser pour déterminer tous les paramètres internes de la machine et hypothèses de calcul.

I- Partie préparatoire (à rendre pendant la séance de TP)


I.1 Modèle de Behn Eschenbourg
Pour étudier le fonctionnement d’un alternateur, Behn Eshenbourg suppose que la machine synchrone n’est pas
saturée et est à entrefer constant, il propose un modèle équivalent composé d’une source de tension E0 (f.é.m.) en série
avec une impédance Zs composée d’une résistance R et d’une réactance Xs (réactance synchrone):
I Xs R
Ie

Eo V

Schéma relatif à une phase


V = E o − jX s I − R I
Avec : Xs=Lω+λ est réactance totale d’un enroulement ou réactance synchrone d’une phase de l’alternateur. Et Eo est
la f.é.m. qui serait produite à vide par un courant d’excitation Ie.
NB : La réactance synchrone Xs, n’est pas celle qu’on détermine par une mesure de l’impédance en monophasé d’un
enroulement. Car, le flux de réaction d’induit φi qui donne naissance à la fem d’auto-induction Ei est crée par la fmm
tournante de réaction d’induit qui résulte (Théorème de Ferraris) des trois enroulements de la machine. Lω est dite
réactance cyclique de l’induit ramenée à un enroulement.
Eo

V jXsI
ϕ RI
I
Diagramme de Behn-Eschenburg pour une charge inductive
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Détermination de la réactance synchrone
Pour un fonctionnement en CC (V=0) on a : E occ = ( jX s + R )I cc

Soit en module : Eocc = X s + R 2 I cc


2

Et comme la réactance synchrone est généralement très grande devant la résistance d’un enroulement, on obtient
Eocc
donc : Xs ≈
I cc
Donc pour avoir Xs :
On prélève la CI, Eo=f(Ie) à f=Cte, et la caractéristique de court-circuit, Icc=f(Ie)
Puis pour une valeur de Ie qui correspond à une valeur de Icc on détermine Eocc
Eo Icc
Eo=f(Ie) à f=Cte

Icc=f(Ie)

Ie
O

En court-circuit on a : Ercc=Eocc-jXsIcc
Et comme on vient de voir : Eocc=XsIcc donc E≈0 et la machine est donc à flux résultant nul (f.m.m résultante
négligeable devant les f.m.m de la roue polaire et de l’induit). Donc la relation de la f.m.m résultante que nous avons
( )
établi précédemment permet d’écrire : ε rcc = ne ⋅ I e − jk ⋅ I cc ⋅ e − jϕ 0 ⋅ e jω =0
Donc I cc = a ⋅ I e d’où l’évolution linéaire du courant de court-circuit en fonction du courant d’excitation.
Pour déterminer la caractéristique de CC il suffit alors de faire un seul relevé de Icc, Ie.
La fem à vide et la réactance synchrone sont directement proportionnelles à la fréquence. Donc le courant de court-
circuit Icc est pratiquement indépendant de ω et donc de la vitesse de rotation de la roue polaire Ω (si la condition
R<<Xs est satisfaite, ce qui est souvent le cas).
L’alternateur dans ce cas se trouve dans les conditions d’une charge purement inductive.
NB : Cette méthode de construction graphique simple dans l’ensemble est beaucoup utilisée même dans les machines
saturées, dans le but d’avoir un ordre de grandeur de Ie. Elle est aussi utilisée en régime saturé quant on ne dispose pas
des grandeurs caractéristiques nécessaires à la mise en œuvre d’une autre méthode.
On peut alors :
Soit admettre que la saturation se traduit par une variation de Xs ; on détermine à partir de la CI et de la courbe
en CC, la courbe : Xs=f(Ie)
Le problème à résoudre ici n’est plus chercher Ie à partir de (V, I, ϕ), mais chercher V à partir de (Ie, I, ϕ), ou
chercher I à partir de (V, Ie, ϕ).
Soit on considère la machine non saturé même si elle l’est. La CI sera alors remplacée par une CI fictive qui
est la prolongation linéaire la CI réelle si on ignore la valeur cherchée de Ie ou passant par un point de la CI
réelle (et par l’origine) situé au voisinage de la valeur de Ie utilisée.
I.2 Modèle de Potier
Le modèle de Behn-Eschenburg est simple, il néglige la saturation, par conséquent la f.é.m. sera proportionnel aux
courant d'excitation cela produira des erreurs importantes.
Par contre Potier tient compte de la saturation et il suppose que l'entrefer est constant.
Détermination des éléments du diagramme de Potier
Pour utiliser ce diagramme il suffit de relever:

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• La caractéristique à vide E = f(Ie) (dans ce présent travail Ie=J) à la vitesse nominale.
• La caractéristique en court-circuit Icc= f(Ie) à la vitesse nominale.
• Un point de mesure lors d'un essai sur une charge purement inductive "essai déwatté" (Vd, Ied, Id) à la vitesse
nominale pour une tension et un courant voisins de ceux de pleine charge , car on détermine les éléments de
diagramme de Potier en jouant sur la saturation.

αI I λ R
Ie

Er V

Ieo

Les équations correspondantes :


Jr =J + αI => J = Jr -αI

Avec ( J, Er ) est un point de la caractéristique interne


- Méthode de potier
Cette méthode est basée sur la séparation de la chute de tension due à la réactance de fuite Xl =lω et la réactance
d'induit.
Dans ce cas la machine est supposée à pleine charge donc à la saturation :
• L'inductance l est remplacée par un coefficient λ.
• La réactance d'induit est prise en compte par un coefficient α, dit coefficient d'équivalence qui permet de
ramener les ampères –tours équivalents induites à ceux de l'inducteur.

Jr =J + αI
(1)
Ou:
J : courant d'excitation réel qu'il faut donner à la machine.
αI : courant de l'induit ramené à l'inducteur.
Jr : courant d'excitation résultant .créateur du flux réel à l'inducteur de la machine.
Comment déterminer λ et α ?

Pour une charge inductive pure (essai déwatté


π
ϕ = , cos ϕ = 0 ) la présentation graphique du d
2
système d'équation (1)
Comme R est pratiquement faible En néglige la
chute de tension dans R, et en posant Id le courant
d
d'induit correspondant, le diagramme de Potier se
présente comme indiqué ci-contre.

On en déduit les relations suivantes:


Jr =J + αI d

Détermination de λ et α
Pour déterminer λ et α on doit suivre les étapes suivantes
• On trace la caractéristique à vide E = f(J) à la vitesse nominale, on la prolonge jusqu'à E=0V.on coupe alors
l'axe des abscisses au point Jcc
• On trace la caractéristique en court-circuit Icc= f(J) à la vitesse nominale.

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• On détermine un point de mesure lors d'un essai sur une charge purement inductive "essai déwatté" P(Vd ,Jd
,Id) à la vitesse nominale pour une tension et un courant voisins de ceux de pleine charge , car on détermine
les éléments de diagramme de potier en jouant sur la saturation.
• On cherche ensuite à placer le point N, qui est obtenu a partir du point P, par translation d'une distance
équivalente à P0N0.
• L'étape suivante consiste à tracer la droite ∆, parallèle à la partie linière de la caractéristique interne, passant
par le point N. l'intersection de cette droite et de le C.I donne M.

M
Er
λωId
P
N H

αId

N0 P0

Jr J

II- Manipulations
II.1 Pour le diagramme de Behn-Echenbourg
II.1.a Mesure de la résistance d’un enroulement statorique.
- Prélever toutes les données de la plaque signalétique. Expliquer chaque donnée.
- Utiliser la méthode adéquate pour mesurer la résistance d’un enroulement statorique.
II.1.b Essai à vide
• Relever la caractéristique à vide E = f(Ie) (dans ce présent travail Ie=J) à la vitesse nominale.
Ie [A] 0 0.25 0.5 0.75 1 1.25 1.5 1.75 2.0 2.25 2.5
E [V]
II.1.c Essai en court-circuit
• Relever la caractéristique en court-circuit Icc= f(Ie) à la vitesse nominale.
Icc 0.25IN 0. 5IN 0.75IN IN
Ie
II.1.d Travail demandé pour le diagramme de BE (ou RS)
• Tracer la caractéristique à vide E=f(Ie) pour la vitesse de synchronisme.
• Sur le même graphique tracer la caractéristique de court-circuit Icc=f(Ie).
• En déduire par extrapolation Zs=f(Ie), (on predra en considération toute la caractéristique à vide).
• Calculer Zs et Xs dans les hypothèses de Behn-Eschenbourg.
• Par un tracé du diagramme complet de Behn-Eschenbourg quelles les excitations Ie, qui permettent d’avoir au
régime nominal les facteurs de puissance 0.8Ar, 1, 0.8Av.
• En déduire à partir du diagramme de Behn-Eschenbourg V=f(I) à Ie=0.58A pour un facteur de puissance
0.8Ar, 1, 0.8Av.
• Interpréter les résultats et courbes obtenus et conclure.
II.2 Pour le Diagramme de Potier
II.2.a Essai en déwatté à vitesse nominale
• Mettez l'alternateur sur une charge composée des selfs pures

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TP Electrotechnique Fondamentale II Licence Electrotechnique
• Régler la vitesse du groupe (moteur + MS) à la vitesse 1500 tr/mn puis exciter ma machine synchrone
progressivement (ne pas dépasser l'excitation maximale pour la machine synchrone indiquée sur la plaque
signalétique) jusque le voltmètre indique une valeur proche de la valeur nominale de la MS.
• Relever Vd ,Id et Jd
V
Vd
Id
A Ω

Jd
Schéma de l'alternateur en charge

Câblage MCC
II.2.b Travail demandé
a. Déterminer Er (f.é.m. résultante).
b. A partir de la caractéristique E=f(J) trouver le courant Jr.
c. Déterminer les coefficients de potier λ et α.
d. Pour une charge donnée (V=220v, I=2.2 A, cosφ=0.5AR).
Tracer le diagramme vectoriel des courants et des tensions.
Quelle est l'intensité d'excitation J nécessaire?
Comparer ce résultat avec celui obtenu par la méthode de Behn-Eschenbourg.
e. Même question que 4 pour une charge (220v, I= 2.2 A, cosφ=0.5AV).
f. Tracer la caractéristique V=f(J) avec une intensité de courant de charge I supposé constante est égale à ? A et
cosφ=0AR.(ne pas négliger la chute ohmique). (5ou 6 pointe maximum).
g. Pour une intensité de courant de charge variée entre 0 et ? A .la tension aux bornes de la charge supposé
constante est égale à 220v et cosφ=0AR.
Tracer la caractéristique I=f(Jr) (5ou 6 points maximum).
h. Pour un facteur de puissance varié entre (0….1) et supposant que l'intensité de courant I et la tension aux bornes de
la charge restent inchangés I= 2.2 A et V=220v.
i. Tracer cosφ= f(J)
S. BENSAID 25 UNIVERSITE de BOUIRA 2015

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