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Définition 

de la Cour Pénale Internationale

La Cour pénale internationale (CPI) est une juridiction pénale internationale permanente, et à
vocation universelle, chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre
l’humanité, de crime d'agression et de crime de guerre. La Cour inscrit également son action dans
une dimension préventive et dissuasive : l'objectif est de responsabiliser les individus, qu'il s'agisse
d'autorités civiles ou militaires.

Objectifs de la CPI

La Cour pénale internationale (CPI) mène des enquêtes et, le cas échéant, juge les personnes
accusées des crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale :
génocide, crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crime d’agression.

La Cour participe à une lutte mondiale visant à mettre un terme à l’impunité et s’emploie, au moyen
de la justice internationale, à amener les auteurs des crimes à répondre de leurs actes et à contribuer
à empêcher que ces crimes ne soient à nouveau perpétrés.

Ces objectifs, la Cour ne peut pas les atteindre seule. En qualité de juridiction de dernier ressort, elle
s’efforce de compléter les juridictions nationales et non de les remplacer. Régie par un traité
international appelé le Statut de Rome, la CPI est la première juridiction pénale internationale
permanente.

Histoire de la CPI

Le Statut de Rome est le traité international qui a fondé la Cour pénale internationale. Il est adopté
lors d'une conférence diplomatique réunissant les représentants des États adhérant aux Nations
unies, dite Conférence de Rome, qui se déroule du 15 juin au 17 juillet 1998 à Rome, en Italie. Il entre
en vigueur le 1er juillet 2002 après sa ratification par 60 États : la Cour pénale internationale est alors
officiellement créée. La compétence de la Cour n’étant pas rétroactive, elle traite les crimes commis
à compter de cette date.

Le siège officiel de la Cour est situé à La Haye, aux Pays-Bas. Depuis le 4 mars 2016, 123 États sur les
193 États membres de l'ONU ont ratifié le Statut de Rome et acceptent la compétence de la CPI (dont
tous les États de l'Union européenne). Trente-deux États, dont la Russie et les États-Unis, ont signé le
Statut de Rome mais ne l’ont pas ratifié. Enfin, certains, dont la Chine et l’Inde, n’ont pas signé le
Statut.

À ce jour, la Cour a ouvert une enquête dans treize situations : Ouganda (2004), République
démocratique du Congo (2004), Soudan (2005), Centrafrique (2007), Kenya (2010), Libye (2011), Côte
d'Ivoire (2011), Mali (2013), Centrafrique II (2014), Géorgie (2016) et Burundi (2017),
Bangladesh/Myanmar (2019) et Afghanistan (2020). Sept examens préliminaires sont en cours :
Colombie (2004), Guinée (2009), Palestine (2015), Philippines (2018), Venezuela I (2018), Venezuela II
(2020), Bolivie (2020). Huit autres sont clos avec ou sans suite.
Mission de la CPI

La Cour pénale internationale a pour mission de juger les individus (y compris des chefs d’Etat) ayant
commis un génocide, des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité. Elle ne juge pas les
Etats, ce qui est du ressort de la Cour internationale de justice.

La CPI joue aussi un rôle préventif et dissuasif : elle est chargée de promouvoir le droit international
et les droits de l'homme.

Elle a été conçue pour compléter les systèmes judiciaires nationaux. Ainsi, elle ne peut exercer sa
compétence que lorsque les juridictions nationales n’ont pas la volonté ou la compétence pour juger
de tels crimes. Son rôle essentiel est de faire respecter les normes spécifiques du droit international
visant à empêcher et à prévenir les violences massives.

La CPI dans le cadre des droits de l'Homme

Il n'y a pas de justice que l'homme. On a beau élaborer des états légaux, ceux-ci resteront lettres
mortes s'ils ne sont pas effectivement déployés par les organes chargés de leur application. En ce qui
concerne la CPI, ces organes sont constitués principalement des juges du procureur et ses adjoints,
du greffier et ses adjoints, et de tous les agents sécurités pour collaborer à l'accomplissement des
missions confiées à ces organes qui forment les structures humaines.

C'est donc de l'équation personnelle de ces hommes et femmes recrutés à la CPI que dépend
l'efficacité de celle-ci voilà pourquoi le statut prévoit des conditions qui doivent être rigoureusement
respectées pour leur engagement. Ainsi, par exemple, les juges doivent être « choisis parmi des
personnes jouissant d'une haute considération morale, connues pour leur insatiabilité et leur
intégrité et réunissent les conditions requises dans leurs Etats respectifs pour l'exercice des plus
hautes fonctions judiciaires »

Ainsi, traitant de l'importance question de la responsabilité pénale, l'article 25 dispose que «


Quiconque commet un crime relevant de la compétence de la cour pénale internationale est
individuellement responsable et peut être puni conformément au présent statut ».

Les articles énumérés précédemment dans le précédent paragraphe démontrent clairement la


volonté de la cour pénale internationale de sanctionner les crimes contre les Droits de l'homme, il
porte en effet que le statut de la cour, « s'applique à tous de manière égale, sans aucune distinction
fondée sur la qualité officielle. En particulier, la qualité officielle de chef d'Etat ou de gouvernement,
de membre d'un, gouvernement ou d'un parlement de représentant élu ou d’agent d'un Etat,
n'exonère en aucun cas de la responsabilité pénale au regard du présent statut, pas plus qu'elle ne
constitue en tant que telle motif de rédaction de la peine. Les immunités ou règles de procédure
spéciale qui peuvent s'attacher à la qualité officielle d'une personne, en vertige du droit interne ou
du droit international, n'empêchent pas la cour d'exercer sa compétence à l'égard de cette personne
».

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