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1
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION................................................................................................................................3
Définitions des concepts...................................................................................................................4
I- PERCEPTIONS DU CANCER DE LA PROSTATE................................................................4
a) Chez le patient..........................................................................................................................4
b) Dans l’entourage et la collectivité............................................................................................4
II- PERCEPTION DE LA PRISE EN CHARGE DU CANCER DE LA PROSTATE...................5
1) Dépistage...................................................................................................................................5
a- Chez le patient.......................................................................................................................5
b- Dans la collectivité................................................................................................................6
2) Aspect curatif............................................................................................................................6
a- Chez le patient.......................................................................................................................6
b- Chez le soignant....................................................................................................................7
c- Chez l’entourage...................................................................................................................8
3) Aspect préventif........................................................................................................................8
CONCLUSION...................................................................................................................................11
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :........................................................................................12
2
INTRODUCTION
Le cancer est une maladie qui a une ampleur inquiétante dans le monde. Il devient un
réel problème de santé publique avec sa prévalence importante sur l’échiquier mondial. Selon
une estimation de l’OMS en 2012 (12), 14,1 millions de nouveaux cas de cancer (femmes et
hommes inclus) ont été découverts, parmi lesquels le cancer de la prostate est estimé à 1,112
million soit 7,89%. L’étude de prévalence montrait à la fin de 2012 que 3,924 millions de
personnes diagnostiquées d’un cancer de la prostate sur les 5 ans précédents sont encore
vivantes mais 0,307 million sont décédées.
Les perceptions des maladies et leur prise en charge, notamment celles du cancer, sont
différentes selon la culture et les croyances. Les facteurs de risque qui semblent contribuer au
développement du cancer de la prostate sont : l’âge, les antécédents familiaux, les facteurs liés
à l’origine ethnique et géographique, les conditions de vie. A cet effet, quel est le niveau de
perception de la prise en charge du cancer de la prostate par le patient, l’entourage, le
professionnel de la santé et la société ?
3
Définitions des concepts
a) Chez le patient
La plupart des patients perçoivent le cancer de la prostate comme une maladie grave
face à laquelle ils sont vulnérables dont l’origine est incertaine (variable selon l’appartenance
socioculturelle) et qui affectent la fonctionnalité de leur corps entrainant des troubles tels que
l’incontinence urinaire, la dysfonction érectile, la douleur, la fatigue extrême tout ceci portant
atteinte à leur intégrité physique et dégradant l’image de soi(1) générant peur et incertitude
face l’avenir. Bien que certains patient peuvent considérer la maladie comme un défi, ou une
occasion de croissance la plupart la perçoivent comme un ennemie contre lequel il doivent
lutter, ou encore comme une punition, une perte ou un dommage irrémédiable suscitant
dépression, hostilité et résistance aux soins(2).
4
participation des individus à un ensemble de rapports sociaux en constitue les représentations
sociales.(3)
Selon l’article d’Amekoudi Ablavi (4) pour les acteurs rencontrés, le cancer reste une maladie
associée à la peur, à la fatalité et à la mort. Il est difficilement appréhendé par les malades et
par leurs proches. Dans les sociétés africaines, on le perçoit le plus souvent comme une
maladie incurable causée par la modernité. Pour certains, le cancer résulterait d’un
envoutement ou d’un mauvais œil, faisant de la pathologie, une maladie une entité mystico-
religieuse et prenant très souvent aussi l’image d’une épreuve ou d’une punition suite à une
transgression. Au sein même du personnel soignant de ces sociétés, on rencontre des
perceptions de la maladie qui sont similaires à celles des patients et de leurs proches
(4).Toutefois, plusieurs acteurs de soin, notamment les médecins et les spécialistes
considèrent le cancer comme étant une maladie au même titre que les autres, même si sa
définition par la science reste entourée de flou.
1) Dépistage
a- Chez le patient
Il existe peu de symptômes spécifiques à la maladie que le patient peut détecter par
lui-même, le diagnostic se fait suite à un ensemble d’examens (toucher rectal, dosage PSA,
biopsies prostatiques, scanners, I.R.M…) que l’on peut englober dans le terme dépistage.
L’objectif du dépistage est donc de permettre le diagnostic plus ou moins précoce de la
maladie et les patients peuvent l’appréhender différemment. Ainsi, le dépistage peut être
perçu comme étant :
- Nécessaire et incontournable pour avoir le « cœur net » sur le doute qui subsiste face
aux symptômes ressentis
- Inconfortable et douloureux : vécu comme une véritable agression faite au corps de
l’individu
- Futile puisque persuadé du diagnostic et ayant établi sa maladie comme étant de cause
mystico religieuse ;
- Une peine perdue à la vue des coûts élevés car ne pouvant pas les assumer et encore
moins assumer ceux des choix thérapeutiques qui suivront.
5
L’annonce du diagnostic est donc le moment précis où l’individu s’apprend malade ;
elle peut être très traumatisante, même si la batterie d’examens qu’il a eu à subir lui donne
parfois une indication. La biographie du patient et notamment les représentations du corps et
de la maladie qui lui ont été transmises conditionnent la réception de l’annonce diagnostique.
Ce background joue un rôle déterminant dans la façon d’appréhender la maladie et les choix
thérapeutiques qui suivront. Il influencera également la manière de gérer les soins et les
conséquences. La maladie est perçue comme une perte des possibilités de performances
physiques personnelles et correspond également à une négociation identitaire.(5)
b- Dans la collectivité
L’entourage proche du patient perçoit la phase de dépistage comme un moment
d’angoisse, d’inquiétude et de tension lié à la fois au doute sur le diagnostic définitif et aux
différents recours thérapeutiques.(6)
Le toucher rectal est perçu négativement dans la population masculine car touchant
directement à la représentation de la masculinité. La peur, le risque de vulnérabilité, la honte,
le dégout, la pudeur, le sentiment d’infériorité et de dévirilisation sont donc autant d’émotions
qui circulent autour du toucher rectal.(7)
2) Aspect curatif
a- Chez le patient
6
individuelles. La tranche d’âge, l’appartenance socioculturelle, le niveau éducationnel, le
profil professionnel, les activités et responsabilités du patient peuvent influencer cette vision
du traitement curatif du cancer de la prostate.
La figure ci-dessous récapitule les différentes représentations des patients par rapport
au traitement du cancer.
b- Chez le soignant
Les médecins se concentrent souvent sur la maladie mais ont tendance à oublier le
patient dans sa psychologie et son vécu de la maladie. Les patients trouvent parfois
7
insatisfaisante l’information reçue par les médecins quant à la prise en charge de leur cancer
et se plaignent du fait qu’ils n’ont pas vraiment leur mot à dire dans le choix du traitement.
Pour les médecins, les notions les plus saillantes pour ressortir leur représentation de la
prise en charge curative sont : effets secondaires, guérison et toxicité, souffrance. En effet les
médecins perçoivent la prise en charge de la maladie comme étant génératrice de souffrance
pour les patients, répercutant sur eux un stress quant à l’accompagnement adéquat pour gérer
la détresse psychologique, les effets indésirables et la toxicité liée au traitement. De plus selon
l’article de Cléau Hélène certains professionnels de santé admettent être dépourvu de
compétences quant à la gestion de la question lié la sexualité des patients.(5)
c- Chez l’entourage
Dans l’entourage du patient atteint d’un cancer de la prostate, la conjointe est
généralement la 1ere à être informée de la situation ensuite viennent les autres membres de la
famille et enfin les amis proches et l’entourage professionnel.
Les perceptions du traitement par l’entourage peuvent être positives ou négatives. Cependant,
il en ressort que l’entourage joue un grand rôle dans le soutien affectif, mental et social du
malade lui permettant de mieux gérer les difficultés liées au traitement. Les épouses sont
généralement les personnes les plus impliquées dans le processus.
Elles vivent cette période comme oppressante au début faisant ressortir la détresse et
l’inquiétude face à l’avenir notamment en ce qui concerne la peur de se retrouver seules. Elles
doivent fournir les efforts nécessaires pour s’adapter aux changements causés par les effets
secondaires des traitements subis par leurs maris. Elles doivent également gérer les réactions
8
négatives de l’entourage se consacrer à leurs conjoints et développer des stratégies pour les
aider à assumer la vie qui continue(6).
3) Aspect préventif
- Prévention primaire : elle consiste à prendre les mesures préventives pour que la
carcinogenèse ne commence pas ou le plus tard possible ou que sa progression soit
freinée au maximum si le processus morbide est déjà enclenché.
- Prévention secondaire : elle concerne recherche systématique de la maladie avant
qu'elle ne donne des symptômes, dans le but de la diagnostiquer à un stade curable
(dépistage).
Pour ce qui est du cancer de la prostate, il ne répond pas à l'ensemble des critères
justifiant un dépistage de masse, en particulier du fait de la méconnaissance de l'histoire
naturelle du cancer de la prostate, des performances insuffisantes des tests de dépistage et de
l'incertitude concernant l'attitude thérapeutique. Le bénéfice d'un dépistage de masse du
cancer de la prostate n'est donc pas établi et le dépistage du cancer de la prostate n'est pas
recommandé. Dans ces conditions, les dosages sériques du PSA dans le cadre d'un dépistage
systématique du cancer de la prostate sont perçus comme inutiles par les professionnels de la
santé(11)
Dans l’entourage et la collectivité, le dépistage est perçu comme étant une source
d’anxiété et peut modifier la qualité de vie du candidat au dépistage. Cependant selon étude
de Luc Cornier en 2002 la majorité des croyances chez les personnes appartenant à des
familles à risque sont favorable au dépistage du cancer de la prostate.
9
10
CONCLUSION
11
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
2. Thérese Huard, Le sens donné au cancer en relation avec les stratégies de coping
utilisées 000671512.pdf.
4. Germaine AAD. Les perceptions du cancer par les patients, leur entourage et les
soignants à Lomé, analyse descriptive au CHU SO, à la clinique Biasa et à la clinique de
l’aéroport. ESJ [Internet]. 30 avr 2020 [cité 18 nov 2021] ;16(11). Disponible sur :
http://eujournal.org/index.php/esj/article/view/12850
5. Cléau Hélène, « Corps malade et corps performant, transformation d’une norme sociale
dans l’expérience cancéreuse », dans revue Interrogations ? N°7. Le corps performant,
décembre 2008 [en ligne], http://www.revue-interrogations.org/Corps-malade-et-corps-
performant (Consulté le 12 novembre 2021)
7. Louis Braverman. Il n’y jamais rien qui est entré par-là ! » Résistances et malaises
masculins face au toucher rectal ». 2017 [cité 18 nov 2021];45-64. Disponible sur :
http://journals.openedition.org/rsa/1808
12
8. L. Bissler, K. Chahraoui, V. Mazur, Y. De Roten ; Détresse psychologique,
fonctionnement défensif et soutien social perçu chez des patients atteints d’un cancer de
la prostate : une étude préliminaire ; bissler2013.pdf.
10. Fitch MI, Johnson B, Gray R, Franssen E. L’impact du cancer de la prostate du point de
vue des survivants : répercussions pour les soins infirmiers en oncologie. CONJ
[Internet]. 1999 [cité 17 nov 2021] ;9(1):29-34. Disponible sur :
http://canadianoncologynursingjournal.com/index.php/conj/article/view/465
12. OMS (2012). Les principaux faits sur le cancer dans le monde.
https://www.who.int/fr/news-roo/fact-sheets/detail/cancer
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